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Résumés des communications particulières S343 fications périprothétiques, aucun cas de descellement de l’implant ni de glissement ulnaire du carpe. Discussion.— La prothèse de resurfac ¸age de poignet permet de res- taurer rapidement l’autonomie des patients âgés présentant une fracture complexe du radius distal. Elle reprend le principe des prothèses d’épaule, de coude, de hanche ou de genou pour trai- ter les fractures articulaires complexes du sujet âgé. Nos résultats sont encourageants comparés à la série utilisant le même implant et comparés aux nouvelles techniques de plaque d’arthrorise tran- sitoire. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.185 268 Prothèse de resurfac ¸age du radius distal post-traumatique : à propos d’une série préliminaire de 7 cas Philippe Liverneaux , Sybille Facca , Ahmed Zemirline , Ralph Abbou Service de chirurgie de la main, centre de chirurgie orthopédique et de la main, 67403 Strasbourg, France Auteur correspondant. Les fractures articulaires comminutives du sujet âgé ostéoporotique posent un difficile problème thérapeutique. Malgré le dévelop- pement de l’ostéosynthèse verrouillée, de nombreuses fractures restent au-delà de toute fixation osseuse conservant l’anatomie. Nous présentons ici une série préliminaire d’une prothèse de resurfac ¸age du radius distal qui respecte le stock osseux et dont la fixation primaire est assurée par une broche centromédullaire appuyée sur l’os sous-chondral de la tête radiale. Notre série comportait 7 patients, dont 5 femmes, âgés en moyenne de 70 ans. Cinq patients ont été opérés pour une fracture fraîche et 2 patients pour un cal vicieux d’une fracture du radius distal. La tech- nique opératoire était identique pour tous les patients, opérés par le même opérateur par voie dorsale. La durée moyenne de l’intervention était de 71 minutes avec des extrêmes de 45 à 98. Aucune complication peropératoire n’a été notée, en particulier pas de fracture de la tête radiale. Le recul moyen était de 6,2 mois avec des extrêmes de 3 mois et 13 mois. Cliniquement, la douleur était en moyenne de 4,66/10, le DASH de 53,78/100. La pente radiale était en moyenne de 10,6 . L’antéversion de la glène radiale était en moyenne de 13,7 . Les résultats préliminaires de cette prothèse de resurfac ¸age du radius distal sont encourageants. Cependant le recul moyen est court et notre échantillon est restreint. Pour l’instant une seule taille d’implant est disponible et il est nécessaire de s’adapter aux différentes morphologies. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.186 269 Vissage percutané en double sens des fractures du scaphoïde carpien. À propos de 25 cas Walid Sayed , Zied Oueslati , Mourad Zaraa , Mohamed Abdelkefii , Moez Dridi , Hedi Annabi , Méhdi Haj Salah , Mohsen Trabelsi , Mondher M’barek CTGB Ben Arous, 2013 Ben Arous, Tunisie Auteur correspondant. Introduction.— La fracture du scaphoïde carpien est la lésion osseuse la plus fréquente des os du carpe. Elle touche générale- ment l’homme jeune et actif. Le classique traitement orthopédique est long et contraignant du fait de l’immobilisation prolongée qu’il impose. But du travail.— Montrer l’apport du vissage percutanée en double sens des fractures polaires et corporéales hautes du scaphoïde car- pien. Patients et méthodes.— Notre étude rétrospective analyse les résultats fonctionnels, cliniques et radiologiques d’une série de 32 fractures fraîches du scaphoïde survenues chez 25 patients. Toutes les pseudarthroses du scaphoïde carpien ont été exclues de cette étude. La prédominance masculine était nette avec 21 hommes et 4 femmes. L’âge moyen était de 25 (15 et 39 ans). Les deux étiologies dominantes étaient les accidents sportifs et les acci- dents de travail. Tous les sportifs présentant une fracture fraîche du scaphoïde carpien ont été traités par un vissage percutané utilisant 2 vis canulées auto-compressives à double pas, faites en alliage de titane et donc inertes n’imposant pas leur ablation après consoli- dation. La longueur de la vis est variable allant jusqu’à 28 mm et le diamètre du filetage est de 2,3 mm. L’intervention a été suivie d’une immobilisation par attelle amovible du poignet pendant 3 semaines avec autorisation de la rééducation dès le 7 e jour. Résultats.— Les résultats ont été jugés avec un recul moyen de 12 mois (7 et 18 mois). La consolidation a été obtenue dans 96 % des cas. On a noté un seul cas de pseudarthrose serrée (le trait persistait sur la dernière radiographie pratiquée au 7 e mois postopé- ratoire malgré la disparition de la symptomatologie clinique). Il a été décidé de temporiser pour ce patient étant donné la disparition de la gêne fonctionnelle. Le délai moyen de consolidation radio- logique a été de 2 mois et demi avec des extrêmes de 2 à 9 mois. L’arrêt du travail a été en moyenne de 21jours. Discussion.— L’ostéosynthèse mini-invasive par vissage percutané en double sens des fractures polaires et corporéales hautes du scaphoïde carpien a montré son efficacité. La reprise précoce des activités, l’absence d’immobilisation plâtrée postopératoire, la rapidité de la récupération fonctionnelle du poignet, le faible pour- centage de pseudarthrose et sa faible morbidité, en font la méthode de choix du traitement des fractures instables. Conclusion.— Le vissage percutané en double sens semble être le traitement de choix dans les fractures polaires et corporéales supé- rieures du scaphoïde carpien. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.187 270 Cure de pseudarthrose du scaphoïde sous-arthroscopie : étude prospective de 16 cas préliminaires Émilien Vernet , Michel Levadoux , Christophe Mathoulin 55, avenue Jean-Jaures, 75019 Paris, France Auteur correspondant. Introduction.— Les pseudarthroses du scaphoïde sont des patho- logies fréquentes et de prise en charge difficile. De nombreuses techniques chirurgicales, plus ou moins invasives ont été décrites. Le but de notre étude était d’évaluer les cures de pseudarthrose de scaphoïde par greffe osseuse et ostéosynthèse sous-arthroscopie. Patients et méthodes.— Tous les patients ont été opérés en chirurgie ambulatoire sous-anesthésie locorégionale. La technique chirurgi- cale comprenait un brochage percutané temporaire sous contrôle fluoroscopique puis un contrôle arthroscopique qui permettait de réduire le scaphoïde, de cureter la zone de pseudarthrose et de combler la perte de substance par une greffe osseuse prélevée sur le radius. Une ostéosynthèse était mise en place par brochage ou vissage selon le type de fracture. Une attelle palmaire était mise en place jusqu’à consolidation. Seize patients ont été opérés selon cette technique. L’âge moyen était de 33 ans (de 12 à 60 ans). Le délai moyen entre la fracture du scaphoïde et le traitement chirur- gical était de 10 mois (de 4 à 26 mois).

Cure de pseudarthrose du scaphoïde sous-arthroscopie : étude prospective de 16 cas préliminaires

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Résumés des communications particulières S343

fications périprothétiques, aucun cas de descellement de l’implantni de glissement ulnaire du carpe.Discussion.— La prothèse de resurfacage de poignet permet de res-taurer rapidement l’autonomie des patients âgés présentant unefracture complexe du radius distal. Elle reprend le principe desprothèses d’épaule, de coude, de hanche ou de genou pour trai-ter les fractures articulaires complexes du sujet âgé. Nos résultatssont encourageants comparés à la série utilisant le même implantet comparés aux nouvelles techniques de plaque d’arthrorise tran-sitoire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.185

268Prothèse de resurfacage du radiusdistal post-traumatique : à proposd’une série préliminaire de 7 casPhilippe Liverneaux ∗, Sybille Facca ,Ahmed Zemirline , Ralph AbbouService de chirurgie de la main, centre de chirurgie orthopédiqueet de la main, 67403 Strasbourg, France∗Auteur correspondant.

Les fractures articulaires comminutives du sujet âgé ostéoporotiqueposent un difficile problème thérapeutique. Malgré le dévelop-pement de l’ostéosynthèse verrouillée, de nombreuses fracturesrestent au-delà de toute fixation osseuse conservant l’anatomie.Nous présentons ici une série préliminaire d’une prothèse deresurfacage du radius distal qui respecte le stock osseux et dontla fixation primaire est assurée par une broche centromédullaireappuyée sur l’os sous-chondral de la tête radiale. Notre sériecomportait 7 patients, dont 5 femmes, âgés en moyenne de 70 ans.Cinq patients ont été opérés pour une fracture fraîche et 2 patientspour un cal vicieux d’une fracture du radius distal. La tech-nique opératoire était identique pour tous les patients, opéréspar le même opérateur par voie dorsale. La durée moyenne del’intervention était de 71 minutes avec des extrêmes de 45 à 98.Aucune complication peropératoire n’a été notée, en particulier pasde fracture de la tête radiale. Le recul moyen était de 6,2 mois avecdes extrêmes de 3 mois et 13 mois. Cliniquement, la douleur était enmoyenne de 4,66/10, le DASH de 53,78/100. La pente radiale étaiten moyenne de 10,6◦. L’antéversion de la glène radiale était enmoyenne de 13,7◦. Les résultats préliminaires de cette prothèse deresurfacage du radius distal sont encourageants. Cependant le reculmoyen est court et notre échantillon est restreint. Pour l’instant uneseule taille d’implant est disponible et il est nécessaire de s’adapteraux différentes morphologies.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.186

269Vissage percutané en double sens desfractures du scaphoïde carpien. Àpropos de 25 casWalid Sayed ∗, Zied Oueslati , Mourad Zaraa ,Mohamed Abdelkefii , Moez Dridi , Hedi Annabi ,Méhdi Haj Salah , Mohsen Trabelsi ,Mondher M’barekCTGB Ben Arous, 2013 Ben Arous, Tunisie∗Auteur correspondant.

Introduction.— La fracture du scaphoïde carpien est la lésionosseuse la plus fréquente des os du carpe. Elle touche générale-ment l’homme jeune et actif. Le classique traitement orthopédiqueest long et contraignant du fait de l’immobilisation prolongée qu’ilimpose.

But du travail.— Montrer l’apport du vissage percutanée en doublesens des fractures polaires et corporéales hautes du scaphoïde car-pien.Patients et méthodes.— Notre étude rétrospective analyse lesrésultats fonctionnels, cliniques et radiologiques d’une série de32 fractures fraîches du scaphoïde survenues chez 25 patients.Toutes les pseudarthroses du scaphoïde carpien ont été excluesde cette étude. La prédominance masculine était nette avec21 hommes et 4 femmes. L’âge moyen était de 25 (15 et 39 ans). Lesdeux étiologies dominantes étaient les accidents sportifs et les acci-dents de travail. Tous les sportifs présentant une fracture fraîche duscaphoïde carpien ont été traités par un vissage percutané utilisant2 vis canulées auto-compressives à double pas, faites en alliage detitane et donc inertes n’imposant pas leur ablation après consoli-dation. La longueur de la vis est variable allant jusqu’à 28 mm et lediamètre du filetage est de 2,3 mm. L’intervention a été suivie d’uneimmobilisation par attelle amovible du poignet pendant 3 semainesavec autorisation de la rééducation dès le 7e jour.Résultats.— Les résultats ont été jugés avec un recul moyen de12 mois (7 et 18 mois). La consolidation a été obtenue dans 96 %des cas. On a noté un seul cas de pseudarthrose serrée (le traitpersistait sur la dernière radiographie pratiquée au 7e mois postopé-ratoire malgré la disparition de la symptomatologie clinique). Il aété décidé de temporiser pour ce patient étant donné la disparitionde la gêne fonctionnelle. Le délai moyen de consolidation radio-logique a été de 2 mois et demi avec des extrêmes de 2 à 9 mois.L’arrêt du travail a été en moyenne de 21 jours.Discussion.— L’ostéosynthèse mini-invasive par vissage percutanéen double sens des fractures polaires et corporéales hautes duscaphoïde carpien a montré son efficacité. La reprise précocedes activités, l’absence d’immobilisation plâtrée postopératoire, larapidité de la récupération fonctionnelle du poignet, le faible pour-centage de pseudarthrose et sa faible morbidité, en font la méthodede choix du traitement des fractures instables.Conclusion.— Le vissage percutané en double sens semble être letraitement de choix dans les fractures polaires et corporéales supé-rieures du scaphoïde carpien.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.187

270Cure de pseudarthrose du scaphoïdesous-arthroscopie : étude prospectivede 16 cas préliminairesÉmilien Vernet ∗, Michel Levadoux ,Christophe Mathoulin55, avenue Jean-Jaures, 75019 Paris, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les pseudarthroses du scaphoïde sont des patho-logies fréquentes et de prise en charge difficile. De nombreusestechniques chirurgicales, plus ou moins invasives ont été décrites.Le but de notre étude était d’évaluer les cures de pseudarthrose descaphoïde par greffe osseuse et ostéosynthèse sous-arthroscopie.Patients et méthodes.— Tous les patients ont été opérés en chirurgieambulatoire sous-anesthésie locorégionale. La technique chirurgi-cale comprenait un brochage percutané temporaire sous contrôlefluoroscopique puis un contrôle arthroscopique qui permettait deréduire le scaphoïde, de cureter la zone de pseudarthrose et decombler la perte de substance par une greffe osseuse prélevée surle radius. Une ostéosynthèse était mise en place par brochage ouvissage selon le type de fracture. Une attelle palmaire était miseen place jusqu’à consolidation. Seize patients ont été opérés seloncette technique. L’âge moyen était de 33 ans (de 12 à 60 ans). Ledélai moyen entre la fracture du scaphoïde et le traitement chirur-gical était de 10 mois (de 4 à 26 mois).

S344 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

Résultats.— Le recul moyen était de 8 mois. La consolidation a étéobtenue chez tous les patients. Le délai moyen de consolidationétait en moyenne de 7,8 semaines (de 6 à 12 semaines). Concernantla douleur, l’EVA moyen passait de 7 en préopératoire à 1 en post-opératoire. La flexion moyenne était augmentée de 47◦ à 72◦ etl’extension moyenne de 55◦ à 78◦. La force musculaire passait de16 à 38 kg, soit de 40 % à 90 % de celle du coté sain. Le Quick-DASHmoyen était de 65 en préopératoire et 9 en postopératoire. Nousn’avons eu aucune complication postopératoire. Tous les patientsétaient très satisfaits ou satisfaits du résultat.Conclusion.— La greffe arthroscopique des pseudarthroses duscaphoïde carpien, dont la réalisation nécessite une bonne connais-sance des techniques arthroscopiques, semble une alternativeintéressante avec d’excellents résultats chez des patients jeunessélectionnés.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.188

271Le syndrome naviculocapital deFenton : à propos de 5 casAbdelghani MenadiService d’orthopédie traumatologie, CHU Ibn Rochd,23000 Annaba, Algérie

Introduction.— La fracture scapho-capitale ou syndrome de Fenton,est une lésion rare, définie par une fracture transversale du pôleproximal du capitatum, avec rotation de 180◦ et une fracture duscaphoïde associé parfois a une luxation du lunatum.Patients et méthodes.— Les auteurs ramènent une étude rétrospec-tive de 5 dossiers de malades ayant présenté une lésion de Fentonau poignet, il s’agit d’adulte jeune d’âge moyen de 25 ans exercantun travail manuel, de sexe masculin survenant dans un cadre depolyfracturé (80 %). Sur le plan anatomie pathologique le syndromede FENTON était de type 3 selon la classification de VANCE cheztous les malades, les lésions associées comportaient une luxation ducoude, une luxation acromio claviculaire type 3 et 2 traumatismescrâniens. La voie d’abord a été dorsale, après une réduction a cielouvert, la stabilisation a fait appel a un embrochage multiples, unplâtre brachio-ante brachio-palmaire a été confectionné dans lessuites postopératoires.Résultats.— Tous les patients ont été revus cliniquement et radio-logiquement avec un recul moyen de 2 années, l’analyse cliniqueselon le score de Grenn et Obrien (modifié par Cool) nous a per-mis d’obtenir les amplitudes articulaires suivantes : flexion palmairemoyenne 40◦, flexion dorsale moyenne 22◦, inclinaison radiale 15◦,inclinaison cubitale 12◦, la pronation moyenne 50◦ et la supina-tion moyenne 55◦, la force de préhension était inférieure à 30 %par rapport au côté controlatérale. À l’analyse radiographique, uneconsolidation et stabilité du capitatum, du lunatum dans sa logettesans signes de nécrose a été obtenue dans 2 cas (40 %). Deux cas(50 %) ont évoluées au stade 2 scapho lunate advanced collapse(SLAC) et 1 cas (10 %) au stade 3 chez qui une arthrodèse du poigneta été réalisé après 2 années d’évolution.Discussion/Commentaire.— Le syndrome de Fenton est une lésionrare, 60 cas ont été répertoriés dans la littérature pendant 50 ans,survenant dans un cadre de polyfracturè dans 50 % des cas la rendantpassée inapercue (2 cas dans notre série) ou le diagnostic est posétardivement compliquant la stratégie opératoire, associée à uneluxation rétro-lunaire du carpe (100 % dans notre série) faisant aug-menter le risque d’instabilité par les dégâts capsuloligamentaires,la supériorité de la voie d’abord postérieure permet de régler la sta-bilisation du scaphoïde, le contrôle de la réductibilité du lunatum etsurtout la cure du capitatum clé de voûte de cette lésion. Les résul-tats obtenus sont globalement moyens en concordance avec ceuxde la littérature expliquant la gravité et la sévérité de la lésion.Conclusion.— Le syndrome naviculocapital de Fenton est unelésion rare, souvent associée à une luxation du lunatum dans le

diagnostic est posé en second position masqué par une lésion asso-ciée plus grave. Le traitement est chirurgical, imposant la voied’abord la moins agressive possible, et le traitement des lésionsassociées.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.189

272Résultats fonctionnels des fracturesde Bennett : vissage percutanécontrôlé sous-arthroscopie versus cielouvertGermain Pomares ∗,Clothilde Strugarek-Lecoanet , Thomas Jager ,Francois Dap , Gilles Dautel54, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 54000 Nancy,France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le traitement des fractures de Bennett a large-ment évolué. Du gantelet plâtré proposé par Bennett, au brochageselon Iselin, les ostéosynthèses à ciel ouvert se sont dévelop-pées avec Gedda et Moberg. Dernièrement, Culp a proposé lecontrôle arthroscopique de cette fracture. Ce nouvel abord pour laréduction et l’ostéosynthèse semble intéressant mais qu’en est-ilréellement ?Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective réaliséeentre 2010 et 2012. Vingt et un patients présentant une fracturede la base du premier métacarpien emportant plus d’un tiers dela surface articulaire ont été inclus. Onze patients ont bénéfi-cié d’une ostéosynthèse par vis en compression sous arthroscopiecontre 10 à ciel ouvert. Tous les patients ont été revus, avecun délai moyen de 12 mois pour une analyse clinique et fonc-tionnelle par le Quick-DASH, le score d’opposition de Kapandji,le test de Jamar, le key-pinch et une analyse radiologique à larecherche d’une rhizarthrose, pseudarthrose ou présence de maté-riel intra-articulaire. Nous avons également répertorié l’existencede complications, la durée de garrot, d’immobilisation, de l’arrêt detravail. . ..Résultats.— Dans le groupe arthroscopie, le Quick-DASH est à2 contre 10 dans le groupe ciel ouvert. Le score d’opposition deKapandji était identique dans les 2 groupes. Six complicationspostopératoires (perte de force, paresthésie, douleurs résiduelles)ont été identifiées dans le groupe ciel ouvert contre 1 (algo-neurodystrophie) sous-arthroscopie. L’apparition d’une arthrosepost-traumatique a été constatée chez 3 patients dans le groupeciel ouvert versus 0 cas dans le groupe arthroscopie. La duréed’immobilisation était de 3,9 semaines dans le groupe arthroscopiecontre 6,7 semaines dans le groupe ciel ouvert.Discussion.— Les données de la littérature concernantl’arthroscopie s’accordent sur la qualité de la réduction arti-culaire, le contrôle de la stabilité du montage, l’absence devis intra-articulaire, l’évaluation des lésions, la diminution durisque arthrosique, et la supériorité du contrôle arthroscopiquesur le contrôle fluoroscopique. L’obtention d’un Quick-DASHinférieur, chez les patients vissés sous-arthroscopie, ainsi qu’unediminution de la survenue de complications associée à une duréed’immobilisation beaucoup plus courte, assure de la qualité decette technique chirurgicale.Conclusion.— La supériorité des résultats du traitement arthrosco-pique sur le groupe témoin, doit nous encourager dans ce sens.Les fractures de Bennett à petits fragments seraient probable-ment accessibles à ce traitement. La difficulté de cette techniquerepose sur la réduction de la fracture, et non sur la taille dufragment.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.190