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CURUTCHET Claire
Promo 2009
Majeure communication
Le développement de l’entreprise Surf Session par l ’activité édition de livres
Surf Session Editions
Eté 2008
Mission sous la direction de Bernadette Duhart
Dates du stage :
Du 26 mai 2008 au 29 août 2008
Anglet, France
SOMMAIRE
I - Environnement et activités de la société Surf S ession………………………… ………...…p. 1
1) Présentation et caractéristiques de la maison d’édition………………………...…...….p. 1
a - Historique de l’entreprise
b - Présentation de l’équipe et des collaborateurs
2) Les différentes activités développées par Surf Session…………………….........…….p. 3
a – La publication de magazines
b - L’édition de livres
c – Bluepress
II - Etat des lieux du marché dans le contexte actu el……………………………….........…….p. 8
1) Les tendances du marché des sports de glisse……………………………..……...…...p. 8
a - Un marché en plein essor qui se spécifie et se sectorise
b - Une diversité de profils de consommateurs à cerner
2) Le marché de l’édition …………………………………………………………….……...p. 10
a - Un marché grand par le prestige, petit par la taille
b – La loi sur le prix unique du livre
c – Le livre à l’heure des nouvelles technologies
3) Bilan : analyse SWOT ………………………………………………………..……..........p. 13
III - Les stratégies marketing mises en œuvre pour promou voir le développement des
ventes de livres édités par Surf Session…………………………… ……………….........…….p. 15
1) La vente aux professionnels………………………………………………...……..…….p. 15
a – Le surf
b – Les autres secteurs
2) Organisation d’une soirée de présentation et promotion des nouveautés 2008……p. 21
a - Organisation de l’événement
b - L’impact retiré
3) Vente des droits d’édition…………………………………………………………………p. 24
a - Objectif
b - Les résultats
Conclusion……………………………………………….…………… ………………………………p. 28
Bibliographie…………………………….………………………………………………. .…………. p. 30
ANNEXES…………………………………………………………………………………..................p. 31
I - Environnement et activités de la société Surf S ession
1) Présentation et caractéristiques de la maison d’édi tion
a - Historique de l’entreprise
L’entreprise Surf Session a été créée en 1986 sous la forme d’une SARL par deux
passionnées de surf, Pierre Bernard Gascogne et Gibus de Soultrait, quand ils ont décidé de
lancer le premier magazine mensuel de surf français du même nom : Surf Session.
Les locaux de l’entreprise étaient alors situés à Arcangues, chez Pierre Bernard
Gascogne. Gibus de Soultrait était le rédacteur du magazine, et son associé gérait le
fonctionnement de l’entreprise. La viabilité de cette entreprise constituait un pari audacieux
puisque le surf, apparu en France en 1957, est longtemps resté un sport peu connu du grand
public, ce qui rendait ce business fragile, instable, et sujet à un phénomène de mode.
Or, le pari est tenu car les sports de glisse connaissent une forte croissance dès le
début des années 90. Ainsi, en 1989, la petite maison d’édition « familiale » déménage à
Biarritz jusqu’en 2004, où elle s’installe à Anglet, dans des « vrais » locaux à chaque fois
plus spacieux.
En 1992, Atlanpresse, une filiale du groupe de presse Sud Ouest achète 39% des
parts de l’entreprise qui devient alors uns SA, car la gestion est partagée entre des
administrateurs particuliers et le groupe.
En 2002, Surf Session retrouve son statut de SARL, par le rachat par Sud Ouest du
solde des parts, et la totale gestion de l’entreprise par Sud Ouest. C’est Bruno Loustalan qui
est nommé par le groupe pour devenir le PDG de Surf Session.
Aujourd’hui, le magazine Surf Session est le leader sur le marché de la presse glisse
en France. En outre, l’entreprise s’est fortement développée puisqu’elle édite à ce jour cinq
autres magazines spécialisés sur la glisse, ainsi que des hors séries et des livres de
collection en rapport avec la glisse, la mer, ou le Pays Basque.
Depuis 2004, la société se diversifie avec la création d’une filiale d’arts graphiques,
nommée Bluepress, qui propose à tous types d’entreprises de lui confier des travaux
d’impression.
b - Présentation de l’équipe et des collaborateurs
Aujourd’hui, Surf Session Editions emploie quinze salariés chargés respectivement
de réaliser les six magazines, hors séries et livres édités par l’entreprise, de s’assurer de leur
bonne diffusion dans les kiosques et chez les abonnés, tout en véhiculant les valeurs
prônées par la société, valeurs propres au milieu du surf : liberté, dépassement de soi,
respect de l’environnement. Vous trouverez un organigramme détaillant les différentes
fonctions de chaque membre de l’équipe en annexe 1.
La direction de la société est assurée par Bruno Loustalan, PDG de l’entreprise. Il est
assisté par Bernadette Duhart, directrice générale adjointe, et Gibus de Soultrait, directeur
de rédaction.
Bruno Loustalan dirige les services de comptabilité et de publicité et le côté
ressources humaines, relations avec le personnel de l’entreprise. C’est lui qui donne son
valide définitivement le recrutement d’un nouvel employé par exemple, ou qui recueille les
doléances de chacun en essayant de régler les problèmes de relations pour favoriser une
bonne ambiance de travail.
Bernadette Duhart est la directrice de publication de l’édition des livres, et la responsable de
l’activité Bluepress, créée à son initiative. Elle supervise également l’équipe de la maquette,
la fabrication, et la vente par correspondance.
Gibus de Soultrait : Directeur de rédaction
En plus de son travail de rédacteur de Surfer’s journal, Gibus de Soultrait dirige
l’équipe de rédaction en donnant son avis sur l’intérêt et la cohérence des sujets et en
veillant à la cohésion de son équipe.
Dans un deuxième temps, les éditions Surf Session travaillent en collaboration avec
de nombreux partenaires qui participent à la réalisation des différents titres édités par la
maison d’édition.
Isokéa :
Cette société, située dans les mêmes locaux que Surf Session, travaille sur la photo
gravure de documents. Il s’agit de traiter les photos et les pages maquettées par les
graphistes pour préparer convenablement les documents avant de les envoyer aux
imprimeurs. En interne, c’est le dernier maillon de la chaîne.
Surf Session n’est pas le seul client d’Isokéa, mais c’est le client le plus important.
Impression :
La société Actis basée à Paris, est la société qui imprime le magazine Surf Session.
C’est une imprimerie « rotativiste », spécialisée dans les grands tirages, qui assure une
grande qualité d’impression.
Pour les travaux qui nécessitent un tirage moins important, l’entreprise fait appel à
des imprimeurs « à plat » situés à Pampelune et Saint Sébastien, comme l’entreprise Zubi.
Transport et stockage :
Le transporteur principal, en relation directe avec Surf Session est l’entreprise Gèze à
Bayonne, qui prend en charge le transport des magazines depuis les imprimeries de Paris
ou d’Espagne, jusqu’au NMPP à Paris, ou dans les divers locaux où sont stockés les livres
et magazines.
Pour les abonnés, Surf Session fait appel à un routeur, AFR, à côté de Pau, qui
s’occupe de personnaliser les magazines mise sous film, adresses,…
Distribution :
C’est la société Disrimédias qui gère le réglage pour la diffusion. Le réglage consiste
à établir la répartition des magazines par points de vente, et à « coller » au plus près à la
demande du marché. C’est à partir de ces données que l’on peut estimer la quantité à
produire pour la sortie d’un magazine.
Les abonnements ainsi que la vente par correspondance sont gérés par la société
Backoffice, à côté de Toulouse. Ces activités sont relativement importantes puisqu’elles
concernent chacun des six magazines édités par l’entreprise.
2) Les différentes activités développées par Surf Sess ion
a – La publication de magazines
Surf Session :
C’est un mensuel national de 12 numéros par an, tiré à 45 000 exemplaires par an.
Magazine vedette de l’entreprise, et leader sur le marché, il apporte le plus grand
nombre de lecteurs et d’abonnés. Après plus de 22 ans d’existence et plus de 250
exemplaires parus, il jouit d’une longévité remarquable dans la presse magazine.
136 000 lecteurs, 65% entre 15 et 34 ans, plutôt des hommes
Volume publicitaire moyen : 35%
Prix de vente du numéro : 5, 70 €
Surfer’s journal :
C’est un bimestriel de 6 numéros par an, tiré à 37 000 exemplaires par an.
Deuxième magazine en termes de ventes nationales, Surfer’s journal est la traduction
américaine du magazine du même nom. Il s’agit d’un titre haut de gamme avec un packaging
noble et un nombre de publicités restreint. 10 à 15% d’articles nationaux y sont ajoutés afin
de lui conférer une collaboration française.
86 000 lecteurs, 60% entre 30 et 54 ans, plutôt des hommes
Volume publicitaire moyen : 7%
Prix de vente du numéro : 10, 50 €
Trip Surf :
C’est un mensuel national de 10 numéros par an, mensuel de mai à décembre, qui
devient bimestriel au début de l’année, et tiré à 30 000 exemplaires par an.
Créé en 1994 et acheté en 2007 par le groupe Sud Ouest pour intégrer l’entreprise
Surf Session, il touche un lectorat plus jeune que Surf Session. Il se base sur une ligne
éditoriale décalée, concrétisés par des articles plutôt provocants et des photos plus
« chocs » et aguichantes.
76 000 lecteurs, majorité entre 12 et 25 ans, aussi bien hommes que femmes.
Volume publicitaire moyen : 20%
Prix de vente du numéro : 4, 90 €
Bodyboard :
C’est un bimestriel national de 6 numéros par an, tiré à 25 000 exemplaires par an.
Unique magazine de bodyboard en France, il est en plus le seul à être présent en
kiosque toute l’année, et se présente comme la seule référence dans la discipline depuis la
disparition de son concurrent Spinair en 1998. Néanmoins, étant un sport accessible, le
manuel a également une vocation populaire, et touche une large tranche de lecteurs d’âges
différents.
71 000 lecteurs, 70% entre 15 et 34 ans, plutôt hommes
Volume publicitaire moyen : 20% de la pagination
Prix de vente du numéro : 5 €
Thrasher :
Bimestriel national de 6 numéros par an tiré à 40 000 exemplaires par an.
Ce magazine de skate a été importé des Etats-Unis en 2006 et regroupe le meilleur
du skate US, européen et français. Aucun autre magazine ne peut rivaliser avec les valeurs
et l’authenticité de Thrasher.
72 000 lecteurs, 70% entre 15 et 25 ans
Volume publicitaire moyen : 17%
Prix de vente au numéro : 4, 90 €
Surfeuses :
Trimestriel national paru à quatre numéros par an, tiré à 25 000 exemplaires par an.
Spécialement dédié aux filles, Surfeuses était à l'origine un cahier additif de 16 pages
à Surf Session magazine composé de publicités et de maillots de bain. En devenant un
magazine à part entière avec quatre parutions par an, ce magazine offre une trame
rédactionnelle très large, basée sur des interviews sportives, du shopping, des reportages
voyages, des articles de mode, des articles de diététique.
56 000 lecteurs, dont la majorité entre 15 et 35 ans. Lectorat féminin à 85%
Volume publicitaire moyen : 15%
Prix de vente au numéro : 4, 90 €
Ces magazines spécialisés touchent un public plutôt jeune et masculin, et changent
de main très souvent. Entre dix et douze personnes lisent le même magazine acheté par une
personne. C’est ce qui explique le grand nombre de lecteurs recensés par une enquête TNS
Sofres.
Le volume publicitaire présent dans chaque magazine est proportionnel à la
popularité du magazine. Excepté Surfer’s journal qui ne répond pas à cette règle, les
magazines qui ont le plus de publicité sont également ceux qui recueillent le plus de lecteurs.
b – Présentation des livres
Depuis 2004, Surf Session édite également des beaux livres sur la glisse, la mer, et
le Pays Basque. Quelques livres ont été publiés quelques années plus tôt, par exemple
l’Homme et la vague, Surfing Hawaii spirit, Surfland 1, mais l’activité a pris une réelle
dynamique en 2004 avec un rythme de trois à quatre livres par an. Cette année, six livres
sont sortis, en comptant l’agenda scolaire et l’agenda annuel.
Cette activité entre dans le cadre de la fonction de base de l’entreprise, à savoir, informer
sur un sujet : la glisse, par l’édition et la diffusion d’ouvrages spécialisés et de supports
dérivés : agendas, DVDs… L’édition de livres est donc une évolution logique de l’entreprise
Surf Session, qui répond à une demande du consommateur et à une adaptation au marché,
mais qui demeure tout de même une activité annexe, l’activité principale restant toujours
l’édition de magazines.
Bernadette Duhart est la directrice de collection. Elle suit le travail éditorial et la vie
commerciale du livre jusqu’au bout. Elle cherche des nouveautés, des auteurs, des idées
pour faire vivre son activité. C’est elle qui fait les choix, passe les commandes, négocie les
contrats.
Une fois le projet sélectionné et le livre réalisé, environ deux mois avant sa parution,
elle communique à une agence de communication, l’agence Morozzo, à Paris, un dossier de
presse comprenant la couverture du livre, la quatrième de couverture, un résumé, une
présentation de l’auteur, afin que cette agence s’occupe de la promotion de l’ouvrage auprès
de la presse.
Nous pouvons diviser les livres en diverses catégories : les livres « glisse », les livres
« territoire », les livres « jeunesse » et les produits « millésimés »
Les livres « glisse » :
- Décennies de surf en France, entre sable et rochers, de Gibus de Soultrait,
- Surfeuses, à la conquête des vagues, d’Emmanuelle Joly et Vincent Biard,
- Surfers’ survival guide, de Guillaume Barrucq,
- Surfer, de l’écume à la vague, de Thierry Organoff,
- En quête de surf, chroniques d’une saison, d’Eric Chauché,
- Surfing pub et Surfing visual arts, de Gérard Decoster,
- Surfland tome 1, tome 2 et tome 3,
- Cosmic tubes du collectif d’illustrateurs : la caque sent toujours le hareng,
- Bodyboard, hardcore spirit, d’Isabelle Beigbeder,
- Skateboarding, petites et grandes histoires, de Fabrice le Mao,
- Skater’s travel guide, de Jérôme Kumolka,
Les livres « territoire » :
- Argia, lumières en Pays Basque, d’Eric Chauché
- Kosta, la côte basque au fil des vagues, d’Eric Chauché.
- Cartes postales Kosta.
Les livres « jeunesse » :
- Un océan dans le cœur, d’Aurélia Foch et Rémi Bertoche
- Raconte-moi le surf, d’Hugo Verlomme et Marc Lagarde.
Les produits « millésimés » :
- L’agenda scolaire 2008/2009
- L’agenda annuel 2009
c - Bluepress
Comme nous l’avons rapidement évoqué précédemment, Bluepress est une filiale de
Surf Session conçue par Bernadette Duhart. Au travers de ce pôle de l’entreprise, Bluepress
propose à des entreprise de tous les domaines, pas forcément du milieu du surf, de lui
confier « la gestion des fabrications graphiques » de toutes sortes. Cette activité consiste à
conseiller et à aider des entreprises extérieures ou des particuliers dans la réalisation de
leurs supports graphiques tels que des plaquettes de communication, des programmes, ou
même des livres ou des magazines…
En fait, Surf Session devient ainsi un prestataire de services en mettant sa
connaissance du monde de l’édition, son savoir faire acquis depuis vingt deux ans, et ses
bonnes relations au service d’entreprises désireuses, à leur tour, de se lancer dans l’édition,
ou tout simplement nécessitant des travaux d’impression à un moment donné pour appuyer
leur projet, leur fonction, leur activité…
Ce pôle se divise en trois services : le service prépresse, l’impression et la diffusion.
Le service prépresse permet de mettre le client en relation avec des rédacteurs et
des photographes. Une aide leur est ensuite proposée pour la création graphique et la mise
en page du document. Le photograveur Isokéa peut ensuite retoucher la maquette et tout
enregistrer sous forme de PDF haute résolution avant de l’envoyer à l’impression.
L’impression est prise en charge par Surf Session qui, grâce à ses relations
privilégiées avec les imprimeurs de ses magazines, peut proposer au client, à la fois des prix
attractifs et une qualité reconnue.
Pour la dernière étape, la diffusion, Surf Session utilise son réseau de transporteurs
et de routeurs afin de « placer » les ouvrages, de la même manière que lorsqu’il s’agit de
diffuser ses magazines et livres, en France comme en Europe
II - Etat des lieux du marché actuel
1) Les tendances du marché des sports de glisse
Après un développement dans les années cinquante en Australie et en Californie, les
premières planches de surf font leur apparition en 1956 à Biarritz. D’abord pratique intimiste,
voire marginale, le surf se popularise petit à petit jusqu’à sa démocratisation au milieu des
années soixante-dix.
Le business du surf et de la glisse se développe parallèlement à l’intensification de la
pratique de ce sport, et à l’émergence de sports dérivés comme le bodyboard ou le
skateboard.
a - Un marché en plein essor qui se spécifie et se sectorise
Le marché est en pleine croissance depuis plusieurs décennies, à l’image du nombre
de pratiquants. Les modalités de pratique évoluent, les disciplines se structurent, le matériel
devient plus sophistiqué, et l’enseignement s’organise. Face à ce phénomène d’évolution et
de spécialisation de chaque discipline, on passe désormais d’un marché de masse à une
masse de marchés.
Chaque discipline de sport de glisse se distingue de l’autre au niveau du look des
pratiquants, mais aussi au niveau de la musique qu’ils écoutent, ou du vocabulaire
spécifique qu’ils utilisent.
Auparavant, même s’il y avait déjà des spécificités, cela était beaucoup moins
marqué, et faisait surtout plus partie d’un phénomène émergent puis global. Les sports de
glisse, dits amusants, formaient une seule et même famille. Ils faisaient partie d’un
mouvement allant à l’encontre de toute pratique institutionnelle et encadrée. C’était la notion
de liberté que ces sports suggère, sans réelle organisation, et s’opposant aux sports
classiques comme le football ou le tennis, qui plaisait.
Avec le temps, l’investissement des marques dans des campagnes de
communication massives et dans des circuits de compétition, et avec la structuration
fédérale de ces sports, les sports de glisse se sont chacun développés avec leurs
spécificités. La pratique dite « libre » et la pratique institutionnelle sont à la fois différentes et
complémentaires. Rien n’empêche un surfeur de pratiquer dans son club, de faire des
compétitions, et de surfer librement ou que ce soit, quand bon lui semble.
Avec l’internationalisation du marché, les pratiques s’internationalisent aussi. La
notion de distance ne cesse d’évoluer, la recherche d’informations est facilitée grâce à
Internet. Tout est désormais envisageable et presque réalisable. C’est pourquoi le lecteur
peut se permettre d’être de plus en plus exigent quant à l’achat d’un magazine. Beaucoup
d’informations sont déjà à sa disposition et il faut trouver le moyen de le séduire, et qu’il ne
regrette pas son achat.
Chez Surf Session, la dimension des sujets traités dans tous les magazines est
internationale. L’entreprise traite le meilleur de ce qui se passe ne France et le meilleur de ce
qui se passe à l’étranger, tout en ayant une longueur d’avance sur la concurrence, tant au
niveau de l’actualité, que de la technique, de la culture, de la destination… En bref, il s’agit
d’être à la hauteur et d’y rester.
b - Une diversité de profils de consommateurs à cerner
Une autre dimension reste encore en jeu. Il s’agit du profil du lecteur. Le lecteur type
des ouvrages proposés par Surf Session est un consommateur jeune, très « zappeur », qu’il
est difficile de fidéliser.
Avec le développement des pratiques, et l’effet de mode qu’elles entraînent, c’est tout
un environnement que le consommateur adopte. Malgré l’unification et la massification de la
consommation, nous pouvons tout de même noter une subtilité. En effet, des profils
différents peuvent acheter la même chose sans partager les mêmes goûts. L’exemple de la
marque Lacoste est très explicite.
Si nous prenons le surf comme exemple, il peut en être de même. Deux surfeurs
peuvent acheter la même planche. L’un pour surfer toute l’année, partout dans le monde,
l’autre pour la poser fièrement sur le sable à côté de sa serviette, pendant ses vacances
d’été à Biarritz par exemple.
Ces deux surfeurs peuvent également acheter Surf Session magazine. L’un pour les
informations techniques et pratiques sur des destinations car cela lui permet d’approfondir sa
culture surf et de la mettre en pratique. L’autre surfeur, celui de la serviette, achètera Surf
Session pour rêver et s’évader, ainsi que pour le style, et posséder le jargon technique qui lui
permettra de légitimer son appartenance à la tribu des surfeurs.
L’exemple que nous venons de développer illustre la diversité qu’il existe au sein d’un
groupe d’individus réunis par une seule et même pratique.
Surf Session est une entreprise. Son objectif est d’être rentable. Elle ne doit pas
passer à côté de ces différentes cibles et doit s’efforcer de plaire à tous ses lecteurs pour
rester le leader sur son secteur : la presse surf. C’est pourquoi Surf Session, avec ses
différentes revues se doit d’évoluer dans le sens des pratiques et des pratiquants. Connaître
les attentes du lecteur est certes une chose essentielle, mais une vision est également
nécessaire pour séduire et surprendre le lectorat.
Cette analyse du marché du surf et du magazine Surf Session fonctionne aussi pour
expliquer les tendances du marché de l’industrie du surf.
La croissance se fait par l’externe. Des grands groupes industriels rachètent des
marques. C’a été le cas pour la société Surf Session rachetée par Sud Ouest en 1992. Cette
acquisition a permis au groupe de renforcer sa position sur le segment de la glisse.
D’autre part, la diversification des secteurs d’activité et des produits dans le domaine
industriel de la glisse évolue progressivement vers l’ensemble des disciplines de la filière,
toujours dans le but de satisfaire le plus grand nombre de consommateurs et de tenir tête à
la concurrence de plus en plus présente.
2) Le marché de l’édition
a - Un marché grand par le prestige, petit par la taille
Selon les chiffres du SNE, le marché de l’édition connaît depuis plusieurs années une
progression de son chiffre d’affaires. En 2006, il représente près de 2, 8 millions d’euros.
Cette année, l’édition de livres chez Surf Session représente 2% du chiffre d’affaires de
l’entreprise.
« Chaque année, les éditeurs publient plus de 60 000 ouvrages. En 2007, la
production atteint 61 731 titres, soit une progression de 2% par rapport à l’année
précédente. » Le phénomène semble reproduire le même schéma chez Surf Session, car,
alors que les années précédentes l’entreprise ne publiait que trois à quatre livres par an,
cette année, elle en a édité six.
L’autre particularité du secteur concerne sa concentration. En 2004, le leader
incontesté du paysage éditorial français est Hachette Livre, la filiale d’édition du groupe
Lagardère, suivi de onze groupes bien plus modestes. Ces douze principaux groupes
réalisent plus des trois quarts du chiffre d’affaires des deux cents premiers éditeurs français,
et concentrent les principaux outils de distribution du livre et du reste de l’édition.
En ce qui concerne les différents secteurs éditoriaux, en 2006, la production dans le
domaine des loisirs, catégorie dans laquelle on peut classer les livres édités par Surf
Session, représente 11% de chiffre d’affaires et 6% d’exemplaires vendus.
b – La loi sur le prix unique du livre
Le SNE explique que la loi sur le prix unique, promulguée le 10 août 1981 « est
entrée en vigueur le 1er janvier 1982 en instaurant le système du prix unique du livre en
France : toute personne qui publie ou importe un livre est tenue de fixer pour ce livre un prix
de vente au public. Quelle que soit la période de l'année, ce prix doit être respecté par tous
les détaillants, qui n'ont la faculté d'accorder des rabais que s'ils sont limités à 5 % du prix
déterminé par l'éditeur. »
Cette loi vise ainsi à protéger la création littéraire, et préserver les petites librairies
indépendantes contre la menace des grandes surfaces par le refus de considérer le livre
comme une marchandise banalisée, ne répondant qu'aux seules exigences de rentabilité
immédiate. En effet, la pratique de bradage des prix entraîne, à long terme, une baisse du
nombre de titres disponibles, au profit des ouvrages à "rotation rapide", touchant un vaste
public, au détriment des œuvres de création originale.
« La loi sur le prix unique du livre poursuit ainsi un triple objectif:
- l'égalité des citoyens devant le livre, qui sera vendu au même prix sur tout le
territoire national;
- le maintien d'un réseau décentralisé très dense de distribution, notamment
dans les zones défavorisées;
- le soutien au pluralisme dans la création et l'édition en particulier pour les
ouvrages difficiles. » (SNE)
Cette loi du prix unique explique sans doute la légère augmentation du prix général
du livre toutes catégories confondues de 0, 7% en 2007, constatée par l’INSEE.
c - Le livre à l’heure des nouvelles technologies
L’informatique bouscule profondément les habitudes du monde de l’édition depuis
les années quatre-vingt dix. Néanmoins, même si de nouveaux acteurs plus modernes
apparaissent sur la scène éditoriale, ils ne remettent pas en question les métiers et les
marchés traditionnels, car un livre accessible sur ordinateur ne remplacera jamais le bon
vieux livre que l’on peut emporter partout, qui raconte une histoire rien que par son aspect
écorné, et sent bon le papier vieilli. Les professionnels du secteur sont unanimes sur ce
point.
Il est tout d’abord intéressant de distinguer la cyberédition de l’édition électronique en
ligne.
« La cyberédition ne publie qu’en ligne, ses ouvrages étant destinés à une lecture sur
écran », alors que l’édition électronique en ligne « publie des catalogues en ligne, avec
parfois la possibilité de télécharger des extraites, mais elle publie l’ensemble de ses
ouvrages sur papier. », explique le professeur Fondanèche, responsable du CAPES de
documentation de l’université Paris VII et cofondateur ainsi que directeur littéraire du site de
cyberédition edibook.com. Il dénombre peu de cyberéditeurs « car ceux-ci se heurtent tout
d’abord au scepticisme des banquiers, à la difficulté de sauvegarder leur indépendance face
aux puissants groupes d’actionnaires, au pourcentage prélevé par les organismes assurant
le paiement sécurisé. Le fournisseur d’accès du cyberéditeur pose aussi des problèmes :
tarifs élevés de liaison de bonne qualité, paiement de plus en plus fréquent du nom du
domaine, problèmes de référencement… »
Pour la construction de son site, le cyberéditeur doit également être sûr de la
compétence de son informaticien et de son infographiste, car ce c’est d’eux que dépendent
la visibilité et la dynamique des pages. Il doit également avoir un bon gérant pour le transfert
des données brutes dans le format éditorial choisi, et une équipe éditoriale efficace, dont le
rôle équivaut à celui de l’équipe de l’édition imprimée.
« Enfin, la cyberédition souffre d’un manque de reconnaissance du monde éditorial :
taux de TVA du livre électronique identique à celui du matériel électronique, pas de dépôt
légal, faible intérêt de la part des critiques littéraires et des journalistes. » (professeur
Fondanèche)
Tout ceci démontre que du côté de la cyberédition, il n’y a pas de souci à se faire
pour le moment. C’est encore une activité trop marginale pour qu’elle inquiète les éditeurs
traditionnels.
En ce qui concerne l’édition numérique en ligne, plus répandue sur la toile, elle est
déjà entrée dans les mœurs des plus avant-gardistes. Néanmoins, plutôt qu’une réelle
menace, nous pouvons considérer que les deux variantes de l’activité se complètent.
D’une part, les ordres de grandeur de ces deux marchés en termes de chiffre
d’affaires restent très éloignés : « plus de deux milliards d’euros pour l’édition imprimée
contre trente à quarante cinq millions pour l’édition numérique ». D’autre part, ces deux
supports répondent à deux finalités différentes. Alors que le papier vise à satisfaire un besoin
d’information et de curiosité, l’électronique trouve son intérêt dans la gestion et la recherche
de renseignements.
Une autre problématique a été amorcée par le SNE, avec le développement
d’Internet. « Sous l’impulsion des internautes, l’idée s’est répandue qu’il fallait rendre gratuit
l’accès au savoir et aux contenus culturels : idée faussement généreuse voire dangereuse
car elle risque d’entraîner un appauvrissement de la qualité et de la diversité des contenus,
dont les éditeurs sont les garants.
On oublie trop souvent que les droits d’auteur, qui font partie des droits de l’Homme hérités
du Siècle des Lumières, rémunèrent le travail des auteurs et de leurs éditeurs. La propriété
littéraire et artistique doit être protégée. Le piratage (téléchargement gratuit de contenus
sous droits) fleurit dans la musique et le cinéma, mais encore peu dans le domaine du livre,
quoique plusieurs actions judiciaires soient en cours contre des moteurs de recherche
internet. Le livre ne souhaite pas suivre le sort de l’industrie du disque et de la vidéo. »
3) Bilan : analyse des forces et faiblesses de l’entr eprise par rapport aux opportunités
et menaces du marché.
L’analyse SWOT de l’entreprise Surf Session fait ressortir les points forts et les
déficiences que présente cette dernière au niveau interne, mais aussi externe. Elle permet
ainsi d’établir une situation claire de l’état actuel des choses, avec une base stratégique de
travail bien définie exposant clairement les points à améliorer pour que l’entreprise continue
à se développer et à prospérer en suivant les tendances du marché, voire en les anticipant.
Forces de l’entreprise
Faiblesses de l’entreprise
Entreprise pionnière dans le domaine de la
presse surf. Aujourd’hui, unique entreprise
française produisant des magazines de presse
spécialisée surf payante, donc, entreprise de
référence du fait de son ancienneté et de sa
domination du marché.
Proximité avec le lecteur, d’une part du fait de la
situation géographique de la société : à Anglet, le
berceau du surf français, et d’une équipe de travail
jeune et dynamique composée de pratiquants et de
personnes d’expérience du milieu.
Un large réseau de distribution dans toute la
France.
Un turnover important depuis le rachat de la
société, principalement dû à manque
d’opportunités d’évolution du fait de la petite taille
de la structure, concrétisé par un désir de « voir
autre de chose » de la part des employés.
Une présence sur Internet trop peu affirmée. Il
y a pour l’instant un seul site Internet pour
l’ensemble des magazines, alors qu’il faudrait un
site par magazine.
Pas de réel poste pour le marketing et la
communication de l’entreprise. Le stagiaires ont
des missions ponctuelles dans ce domaine mais
personne ne s’occupe de manière permanente de
valoriser Surf Session à l’externe par la diffusion
de ses valeurs. On mise tout sur la renommée et
l’ancienneté de l’entreprise.
Opportunités du marché Menaces du marché
Développement constant du marché du surf et
donc de ses consommateurs.
Multiplication des partenariats avec les écoles
de surf et les événements sportifs, dus à une prise
de conscience de l’importance de communiquer
pour perdurer.
Les « plus produits » dans de nombreux
numéros : double offre du magazine avec DVD,
livre, ou agenda… qui permettent de booster les
ventes tout en faisant connaître les produits dits
« dérivés » proposés par l’entreprise.
Enorme concurrence de magazines gratuits de
qualité tels que Beach Brother et Chicks Power, et
de la part d’Internet.
Conjoncture économique. La situation de crise
du pouvoir d’achat explique une baisse de la
consommation des produits dits superficiels, loisirs
pour pouvoir maintenir une consommation de bien
dits élémentaires.
III – Les stratégies marketing mises en œuvre pour promouvoir le développement des
ventes de livres édités par Surf Session
Jusqu’à l’année dernière, les livres de Surf Session Editions étaient seulement
vendus aux particuliers, à travers une sélection de librairies dans toute la France, et dans le
cadre de la vente par correspondance, mise en valeur à travers les magazines ou sur
Internet, ou avec certains magazines dans le cadre de doubles offres.
Ma mission principale consistait à augmenter le chiffre d’affaires de ces ventes en
élargissant le réseau de distribution de ces ouvrages.
A partir de la création d’une plaquette graphique de présentation de ces travaux mis
en page de manière soignée et attractive présentant un bref résumé des livres, de l’auteur,
de son prix public, et les conditions d’achat préférentielles accordées aux professionnels
dans le cadre de la revente (cf annexe 2), la partie vente à proprement parlé est entrée en
jeu, avec une catégorisation des cibles selon différents secteurs d’activité qui pouvaient être
potentiellement intéressés par notre démarche.
Cette partie de la vente a été mise en avant par une soirée présentation des
nouveautés 2008 le 16 juillet.
Enfin, j’ai consacré la dernière partie de mon stage à la vente des droits d’édition de
certaines œuvres propices une diffusion internationale à des entreprises étrangères.
1) La vente aux professionnels
Quelle meilleure idée pour une maison d’édition publiant des livres sur la glisse et sur
le Pays Basque que de proposer à des entreprises spécialisées dans les mêmes domaines
de diffuser ses produits? Cette démarche présente un double intérêt : d’une part, l’intérêt
pour Surf Session consiste à donner une nouvelle impulsion à son activité secondaire, non
seulement en augmentant son chiffre d’affaires, mais aussi en faisant connaître ses produits
à un plus grand nombre. D’autre part, les entreprises partenaires du projet prennent une
marge sur les ventes, donc augmentent elles aussi leur chiffre d’affaires, et offrent un
meilleur service à leur clientèle en leur proposant une gamme de produits plus complète.
C’est donc une opération gagnant-gagnant.
J’ai donc commencé ma mission en réfléchissant aux secteurs d’activité qui
pourraient être intéressés par la vente de livres sur la glisse ou le Pays Basque dans leur
entreprise. Ainsi, j’ai dégagé trois secteurs d’activité distincts : le surf bien évidemment, puis
un secteur dit « territoire » ou tourisme, et après une réflexion plus approfondie, pourquoi
pas le secteur scolaire.
a - Le surf
Dans le secteur du surf, secteur le plus important et le plus vaste, j’ai regroupé les
boutiques de surf, les boutiques de skate, les écoles de surf, et les grandes marques de
glisse, de toute la France. Cette partie de constitution de fichier d’entreprises, plutôt longue
et ennuyeuse, est pourtant d’une importance primordiale dans la démarche de travail, car
c’est la base sur laquelle tout le processus démarre. Sans une bonne sélection d’entreprises,
toutes les étapes suivantes, à savoir le mailing et la relance téléphonique ne sont pas
réellement efficaces. La prospection de nouveaux clients est un travail assez ingrat pour
lequel la persévérance est la qualité majeure. Or, si le fichier n’est pas complet, ou si au
contraire il contient beaucoup de contacts, mais que ce ne sont pas des cibles
potentiellement intéressantes, ou encore si les coordonnées sont incorrectes, il faut
s’attendre à des retours de courriers pour cause d’adresse introuvable ou de
déménagement, à des numéros de téléphone non attribués, et à des interlocuteurs
désagréables. Résultat : on a l’impression de ne pas avancer, d’avoir fait du travail inutile, de
ne pas avoir de résultats, et on se décourage.
Au final, j’ai répertorié environ cinq cents contacts dans l’ensemble du secteur pour
lesquels on pouvait proposer des formules différentes. Pour les boutiques, je proposais la
formule basique d’achat d’ouvrages de la part de l’entreprise avec 35% de réduction
professionnelle dès le premier exemplaire commandé pour la revente aux clients de la
boutique. Je suis également entrée en contact avec les comités d’entreprise des grosses
entreprises de glisse pour proposer aux salariés de la société de bénéficier de nos produits
dits « millésimés », à savoir l’agenda scolaire et l’agenda annuel avec la même réduction
que celle accordée aux professionnels pour la revente. Cette offre semblait idéale en vue de
la rentrée scolaire. Ainsi, les enfants pouvaient « surfer sur la vague de la rentrée » et pour
une fois, « les parents seraient aussi tendances que leurs enfants ! ». Cependant, nous
n’avons pas obtenu le résultat attendu avec cette promotion. La plupart des comités
d’entreprises n’ont pas jugé l’offre assez intéressante pour la diffuser aux employés, et le
peu qui l’ont acceptée n’ont pas répondu favorablement. Dans le même genre, j’ai essayé de
faire la même offre aux responsables marketing des grandes marques de glisse, qui n’ont
pas forcément de structure dans la région mais qui auraient pu offrir ces agendas à des
clients, mais le résultat a été pire. Je n’ai eu absolument aucun retour sur cette offre.
Dans l’ensemble, le résultat a été assez décevant. J’ai vendu des livres à peu
d’entreprises, et en petites quantité la plupart du temps. Plusieurs facteurs peuvent expliquer
cet « échec ».
Tout d’abord, la période de démarchage n’était pas idéale. J’ai vraiment commencé la
prospection au mois de juillet, plutôt vers mi-juillet, soit en pleine saison. Les responsables
des magasins n’avaient donc pas vraiment de temps à m’accorder, et encore moins à songer
à l’intérêt de mettre en place un complément de gamme à cette période de l’année. Il aurait
très certainement fallu s’y prendre plus tôt. A part les personnes qui connaissaient notre
activité édition de livres et qui souhaitaient, à leur propre initiative, vendre des livres, et qui
donc étaient réceptifs à notre sollicitation, les personnes que l’on informait de cette activité et
qui pouvaient la juger intéressante ne prenaient pas le temps de s’y pencher à ce moment-
là. Elles gardent éventuellement l’information pour la saison prochaine. Il est clair que la
mission a démarré sans doute deux mois trop tard, pour cause de problèmes d’emploi du
temps et de disponibilité des stagiaires, ce qui l’a rendue bien moins efficace, mais ce qui est
fait n’est plus à faire. Au moins, l’information a circulé, plutôt sous forme de « vague de
fond ». Les personnes qui jugent cette activité intéressante mais qui ne la connaissaient pas
la connaissent maintenant et pourront l’intégrer à leur budget et à leur organisation pour
l’année prochaine, ou même pour les fêtes de fin d’année, comme certains l’ont suggéré. De
toute façon, leur intérêt est noté. Il faudra simplement les recontacter en priorité à la
prochaine occasion.
Une autre raison expliquant un bilan en demi-teinte pour cette mission est la
conjoncture économique. En ces temps de baisse du pouvoir d’achat, d’augmentation
générale des prix, les achats dits « superflus » liés aux loisirs diminuent. Le consommateur
n’a plus vraiment les moyens de se faire plaisir autant qu’avant, et de céder incessamment à
la pression omniprésente du marketing. Concrètement, le consommateur qui va dans un surf
shop cherche à acheter des vêtements, et pas des livres. S’il veut acheter un livre, il ira
directement dans une librairie, et il n’a plus les moyens de se laisser distraire de son but
principal en voyant un beau livre mis en valeur dans un endroit stratégique du magasin.
Enfin, les boutiques ne jouent pas réellement le jeu. Plusieurs responsables m’ont
rétorqué qu’ils n’avaient pas de place où exposer les livres. Or, les entreprises publiant des
livres sur le surf sont en pleine expansion, et entre tous ces éditeurs spécialisés, on arrive à
un nombre conséquent d’ouvrages sur le surf qui pourraient offrir un vrai choix au
consommateur si les magasins comprenaient l’intérêt de proposer les livres comme un
produit dérivé aussi important que les vêtements qu’ils proposent à leur clientèle, afin
d’enrichir considérablement leur gamme. Ils devraient ainsi intégrer un « corner culture »
dans leurs boutiques, un réel espace spécialisé culture au même titre que l’espace réservé
aux chaussures ou celui réservé au matériel. Cette réorganisation de la structure mettrait
ainsi le produit vraiment en valeur, et aurait un réel impact positif sur le consommateur.
Tant que les surf shops ne verront pas le livre de surf comme un produit participant
pleinement à l’enrichissement de leur boutique, voire comme solution partielle à la crise
économique par l’apport d’un intérêt nouveau du lieu favorisant sa démarcation, l’activité
édition de livres de Surf Session aura des difficultés à « décoller ».
b - Les autres secteurs
Le tourisme :
Surf Session ne publie pas seulement des livres sur la glisse. Avec une sélection
d’ouvrages d’Eric Chauché, artiste photographe qui exerce depuis plus de 18 ans sur deux
domaines : le pays Basque et le surf, l’entreprise offre deux livres traitant de son premier
domaine de prédilection : le Pays Basque. En regroupant principalement ses œuvres et en
ajoutant le livre Décennies de surf, entre sable et rochers, de Gibus de Soultrait, qui retrace
l’évolution du surf en France, depuis son arrivée à Biarritz en 1956, j’ai réalisé une sélection
« spécial Pays Basque » à soumettre aux organismes accueillant des touristes. Décennies
de surf n’est pas considéré comme une œuvre « spécial Pays Basque » au sens strict de
l‘expression, mais le surf faisant partie à part entière de la culture basque, et cet ouvrage
n’étant pas trop spécialisé mais racontant plutôt l’évolution de la culture surf, il a totalement
sa place dans cette sélection.
Eric Chauché et Gibus de Soultrait sont des figures sur la côte basque. Gibus de
Soultrait, comme nous l’avons expliqué auparavant, est un pilier du surf business de par son
statut de fondateur de la maison d’édition leader dans la publication de magazines de surf en
France. Eric Chauché est un photographe professionnel depuis plus de 17 ans installé à
Anglet. A travers ses clichés de paysages basques d’une extrême beauté, il rend un bel
hommage à sa région natale en la faisant découvrir à son interlocuteur comme personne.
La sélection « spécial Pays Basque » s’adressait donc aux offices de tourisme, aux
hôtels, musées spécialisés, boutiques de cadres proposant les posters d’Eric Chauché, et
agences d’ « incentives », c’est-à-dire les agences proposant des activités sportives ou
touristiques à la découverte du Pays Basque, dans le cadre de séminaires organisés pour
les entreprises par exemple, ou également pour des particuliers.
Les entreprises les plus réceptives à cette proposition ont été les boutiques de
cadres, et les hôtels.
Les posters panoramiques représentant des paysages mythiques du Pays Basque
tels que la montagne de la Rhune, le rocher de la vierge à Biarritz, la baie de Saint de Luz,
des vues de villages typiques, … sont déjà très populaires au Pays Basque. Les
responsables des boutiques vendant ses posters étaient donc ravis de pouvoir compléter
leur offre sur un produit qui marche très bien, en élargissant cette gamme.
Concernant les hôtels, il fallait tout de même viser les hôtels d’un certain standing.
Les hôtels de moins de trois étoiles étaient rarement intéressés car il fallait se concentrer sur
une clientèle plutôt aisée, susceptible de ramener un souvenir de son séjour, et surtout un
souvenir culturel. Donc, pour ce type d’hôtels à cibler, l’opération a plutôt bien marché pour
les mêmes raisons que pour les boutiques de cadres. Ces hôtels proposent un service
complet à leurs clients : veiller à leur confort et à leur satisfaction durant leur séjour. Ce
service passe par leur proposer des souvenirs à ramener à leurs proches, c’est d’ailleurs
pour cela que la plupart de ces lieux disposent souvent d’une boutique cadeaux. C’est
d’ailleurs aussi pour cela que les livres ont été appréciés. Les hôteliers avaient un endroit où
les mettre en valeur. De même, ces livres peuvent être appréciés par ce type de clientèle,
aisée et cultivée, pour les feuilleter dans un salon de lecture pendant une pause détente ou
en attendant d’aller se promener.
J’ai été assez déçue par les offices de tourisme et les musées de la région qui n’ont
pas réellement joué le jeu. Ce partenariat commercial aurait été l’occasion de favoriser une
identité culturelle pourtant forte au Pays Basque. Identité culturelle qu’il aurait été intéressant
de favoriser pour Surf Session en tant qu’entreprise de la région, mais surtout identité
régionale indispensable à revendiquer dans les offices de tourisme, et encore plus dans les
musées dédiés au Pays Basque en faisant valoir les entreprises de la région.
Les principales objections apportées concernaient principalement le manque
d’espace dans les locaux. C’est vrai que les offices de tourisme susceptibles d’être
intéressées devaient être suffisamment grands pour pouvoir accueillir les livres
correctement. Il ne s’agit pas de les exposer dans un coin du comptoir. Un office de tourisme
n’est pas un lieu de vente, c’est un lieu où l’on donne des informations aux touristes. Il aurait
été dangereux de les exposer sur le comptoir car les employés vont et viennent chercher de
la documentation ou des formulaires. Ainsi, ils auraient trop été soumis au vol. Les seuls
offices de tourisme pouvant se permettre d’accepter quelques-uns de ces livres
correctement sont les offices de tourisme avec un espace boutique, et c’est vrai qu’il y en a
peu dans la région. Le seul à avoir accepté notre proposition est l’office de tourisme de Saint
Jean de Luz, qui bénéficie d’ailleurs d’une belle et grande boutique, séparée de l’office de
tourisme.
Les agences d’incentives sont des cibles plutôt marginales, peu nombreuses mais qui
se développent. L’activité est en expansion et notre proposition peut donc être intéressante
pour ces entreprises, pour qu’elles proposent un service annexe à leur clientèle sous forme
de vente de souvenirs, ou même pour offrir un livre aux clients les plus fidèles, par exemple.
Je n’ai pas eu de réponses positives de la part de ce secteur d’activité, mais je pense que
l’activité va continuer à se développer et que l’année prochaine, le budget sera certainement
meilleur et nos offres seront certainement les bienvenues.
Le scolaire :
Dans le but d’élargir au plus grand nombre la vente de ces livres pour compenser les
ventes décevantes dans les secteurs d’activité les plus prometteurs, et pour diffuser
l’information de l’activité édition de livres de Surf Session, j’ai tout d’abord penser à proposer
l’offre aux bibliothèques des villes du Pays Basque. Malheureusement, j’ai vite appris que les
bibliothèques sont très réglementées quant à l’achat de leur marchandise. Elles sont
soumises à des marchés publics au cours desquelles elles font jouer la concurrence, et de
toute façon, elles font tous leurs achats dans la même grosse librairie, sinon c’est trop
compliqué pour elles. Nous n’avons donc pas pu faire affaire avec les bibliothèques.
Cependant, sur la même ligne directrice, j’ai pensé aux CDI des lycées et collèges.
Pourquoi seraient-ils intéressés par de la documentation sur le surf ? Parce que le surf fait
partie intégrante de la culture basque, mais surtout parce que beaucoup d’établissements de
la côte basque, et même tous les établissements de France où le surf est présent proposent
des spécialités surf à leurs élèves, que ce soit sous forme d’option surf dans le cadre du
sport ou de section surf qui offre une plus grande place à cette discipline dans la scolarité de
l’élève.
Dans ces établissements qui se doivent d’affiner la culture générale de l’individu et
d’apporter les éléments pour répondre à leurs questionnements quels qu’ils soient, quoi de
plus naturel que d’offrir la théorie complémentaire à la pratique de leur passion, ou d’offrir
l’information de base à propos d’une pratique proposé dans le lycée ou le collège, qui les
intriguent ou les effraient ?
Pour l’instant, e n’ai pas eu de réponses sur ce segment car j’ai commencé à
l’exploiter au mois d’août. Or, les enseignants sont en vacances à cette période. J’ai donc
envoyé les courriers, et j’espère que l’entreprise aura des retours positifs, qui prouveront que
mon mode d’analyse et de réflexion ont été corrects.
La prospection de clients potentiels pour la revente des livres édités par Surf Session
dans des zones d’activités plus diversifiées que le secteur directement ciblé permet de
« démocratiser » l’entreprise. Cette démarche montre d’une part, comme je l’ai expliqué
dans cette partie, que le surf tient une place à part entière dans la culture basque dans son
ensemble, mais également que Surf Session ne se cantonne pas à son activité principale :
informer sur la glisse. Par le biais d’un artiste faisant une passerelle entre le surf et le Pays
Basque, l’entreprise n’hésite pas à s’éloigner de son sujet de prédilection pour promouvoir
cette région qui accueille et berce le rythme de ses activités depuis plus de vingt ans.
2) Organisation d’une soirée de présentation et promot ion des nouveautés 2008
Bernadette Duhart a souhaité faire une soirée pour présenter les nouveaux livres
édités en 2008. Cette soirée serait l’occasion, d’une part d’informer les professionnels du
milieu de notre activité. Par professionnels, j’englobe les responsables des boutiques de surf
et les libraires, à savoir nos principaux distributeurs. D’autre part, cette soirée permettrait de
promouvoir les nouveautés 2008 auprès de la presse.
a - Organisation de l’événement : les partenariats, invités…
L’organisation de cette soirée a été confiée à une stagiaire en charge du marketing
de l’entreprise, en poste depuis six mois, qui avait déjà eu l’occasion d’organiser une soirée
pour l’entreprise pour fêter la sortie du 250è numéro de Surf Session le 21 mai 2008, et
maîtrisait donc la méthode de travail. J’ai été sollicitée pour la seconder.
Le premier challenge de cette soirée consistait à choisir la date. Il fallait faire cette
soirée au début du mois de juillet, idéalement. La plupart des nouveautés seraient déjà
sorties depuis peu et la saison serait en train de commencer sans qu’elle batte son plein
pour autant. Les professionnels seraient donc dans de bonnes dispositions pour s’intéresser
à nos produits et la presse aurait un article d’actualité. En outre, du 11 au 16 juillet se
déroulait à Biarritz le Roxy Jam, une compétition de surf féminin organisée par la marque
féminine de Quiksilver. L’idéal était de profiter de cet événement qui allait drainer beaucoup
de personnes du milieu pour organiser notre vernissage, soit au début ou à la fin de la
compétition, pour pouvoir profiter de l’émulsion due à la compétition, sans pour autant que
toutes les personnalités présentes sur la côte pour l’occasion ne soient justement déjà prises
par l’occasion.
Nous avons donc finalement arrêté la date du 16 juillet, à l’issue du championnat. En
effet, le Roxy Jam terminé, l’esprit des professionnels serait plus libre à notre soirée.
Une fois la date choisie, il a fallu organiser la soirée. Notre direction nous a donné un
budget de 500 € maximum afin de trouver une salle, mettre en place un buffet, et donner à
boire aux invités. Nous avons donc dû nous mettre en quête de partenariats commerciaux
afin de respecter nos contraintes budgétaires. Les partenariats que nous envisagions se
concrétisaient par un article publicitaire rédigé dans le Surf Session du mois de septembre
en échange du prêt d’une salle, de don de boissons ou de nourriture. La mise en place de ce
type de partenariats commerciaux fait partie de la stratégie marketing et promotionnelle de la
société. En échange de l’aide apportée par ces entreprises, Surf Session leur offre donc une
visibilité dans ses magazines. Tout le monde y trouve un intérêt.
Nous avons rapidement trouvé un accord avec le casino de Biarritz qui a accepté de
nous prêter une salle en forme de prisme au dernier étage de l’établissement, avec les
façades transparentes, et donnant sur une terrasse avec vue sur mer. L’endroit était donc
parfait pour accueillir notre événement : intimiste, convivial et avec une vue imprenable sur la
plage de Biarritz.
Pour la boisson, nous nous sommes associés avec Bipéro, un producteur local de
sangria qui nous a fourni trois sortes de sangria ainsi que deux serveurs pour assurer le
service toute la soirée. Concernant les boissons non alcoolisées, nous avons sollicité une
petite boutique de commerce équitable de Bayonne qui nous a donné quelques jus de fruits,
ainsi que des fruits secs pour l’apéritif.
Nous avons également conclu un partenariat avec la pâtisserie Pariès, très connue
dans la région pour ses friandises typiques. Cette pâtisserie très populaire au Pays Basque a
l’habitude de fonctionner par partenariats commerciaux pour développer sa notoriété. La
pâtisserie a donc été ravie de cette proposition.
Malheureusement, nous n’avons pas pu trouver de partenariats avec des entreprises
pouvant nous fournir des amuses bouches salés, Nous sommes donc allées acheter nous-
mêmes du jambon et quelques amuse bouches.
Avec le matériel nécessaire pour préparer la soirée : des nappes, des serviettes en
papier, des gobelets, des assiettes en plastique…, plus le buffet salé, nous en avons eu
pour 250 €.
Le jour J, nous sommes allées préparer la salle. Nous devions organiser l’espace en
différentes parties : une partie buffet, une partie boisson, une partie vente, et une partie
dédicace des nouveautés par les auteurs qui seraient présents.
Nous avons mis le buffet au milieu de la salle, afin de créer une dynamique vers le
centre de la pièce, et le « bar » en face, sur la longueur de la salle, contre le mur, de façon à
ce que les invités aient vue sur la mer en allant chercher à boire. Nous avons installé la
partie dédicace à un bout de la salle, sur la largeur, comme si elle « présidait » la soirée, ce
qui donnait un effet d’importance, de centre d’intérêt à cette activité.
Le stand de vente, quant à lui, était situé dans un coin de la salle, à l’autre bout de
l’espace dédicace. Nous voulions que ce stand soit un peu à part, pour que les gens ne se
sentent pas agressés par cette vente, qu’ils ne se sentent pas obligés d’acheter, car ce
n’était pas l’objectif principal de la soirée. L’objectif principal étant de présenter et de
promouvoir les éditions 2008. La vente de quelques ouvrages, pourtant suite logique de la
promotion des titres, ne venait qu’en second plan dans la soirée à proprement dite.
Entre ces différents espaces prédéfinis, nous avons exposé, en plusieurs endroits de
la salle, des grands panneaux avec les couvertures en grand format 40 X 60 cm et des
pages intérieures des livres présentés, pour que les gens visualisent concrètement les
œuvres proposées et pour décorer l’endroit de manière thématique.
Ainsi, la pièce a revêtu une réelle dynamique : le buffet au milieu de la pièce, les
panneaux de décoration et de présentation de part et d’autre, l’espace autographes et
l’espace vente d’un bout à l’autre, et l’espace boissons face à la mer.
b - L’impact retiré
Dans l’ensemble, cette soirée a été un succès, exprimé par la satisfaction des
responsables de Surf Session. Nous pouvons en retirer plusieurs aspects positifs.
Premièrement, et principalement, le lieu était idéal. Biarritz étant la capitale du surf
français, la soirée se devait de se dérouler dans cette ville, et pas ailleurs. Ensuite, la salle
était conviviale, originale, nous bénéficions d’une terrasse avec une vue exceptionnelle.
Terrasse et vue dont nous avons pu profiter puisque le temps y était favorable. Bref, tous les
ingrédients étaient réunis pour rendre le lieu de la célébration parfait.
D’autre part, l’information de la soirée a bien circulé. Toutes les personnes
concernées ont été invitées : les professionnels du surf, les libraires, la presse, mais aussi
quelques surfeurs, principalement ceux qui pouvaient se retrouver dans le livre de Gibus de
Soultrait. Les invitations ont été lancées à l’avance pour que les invités puissent s’organiser
et éventuellement faire venir d’autres personnes qui n’étaient pas forcément prévues
initialement, mais pouvant y trouver un intérêt.
De ces deux facteurs résulte le fait que les cent personnes attendues étaient
présentes. Les gens sont venus, parce qu’ils ont été invités bien sûr, mais aussi parce qu’ils
ont été séduits par l’idée de passer un moment sympathique dans un lieu agréable et dans
une ambiance détendue.
Au niveau des retombées concrètes, un article est paru dans un magazine gratuit
local le 29 juillet, répertoriant les « bons plans » du mois : Waz’up magazine, un autre dans
le journal Sud Ouest le 8 août, et un troisième sur le site internet aquitaineonline, le 12 août.
Les trois articles sont répertoriés en annexe 3.
En outre, cette fête du livre adressée aux surfeurs a marqué les esprits. Les gens ont
été touchés d’être invités, et pour certains de s’être vus dans Décennies de surf en France.
L’entreprise les a ainsi mis en valeur. C’est un acte de promotion. Par cette fête, Surf
Session célèbre les gens du milieu, c’est une opération de communication qui met en avant
les valeurs de convivialité et d’humilité de l’entreprise, et sensibilise la population à
l’existence et au développement de l’entreprise.
En définitive, cette soirée a constitué un petit événement au niveau de l‘entreprise
dans le sens où elle n’a pas été très coûteuse puisqu’elle était principalement basée sur des
partenariats commerciaux, mais elle a provoqué un petit buzz dans le milieu du surf, qui a
amélioré l’image de la société.
3) Vente des droits d’édition
a – Objectifs
L’activité édition de livres a beaucoup évolué depuis sa naissance en 2004, et
l’entreprise songe aujourd’hui à de nouvelles possibilités de développement. Certains livres
traitent de sujets assez originaux et en même temps assez globaux pour être diffusés
internationalement. Il s’agit de Surfing pub, Surfing visual arts, Surfers’ Survival Guide,
Skateboarding, petites et grandes histoires, et Surfeuses, à la conquête des vagues.
En effet, Surfing pub et Surfing Visual arts, de par leur vision atypique du surf à
travers le marketing et des objets artistiques, exploitent ce thème phare vu et revu sous tous
les angles, d’un angle encore inédit.
D’autre part, Surfers’ survival guide est le premier guide de prévention destiné au
surfeur. Avec la mine de conseils pratiques qu’il contient et à cause de la dangerosité de ce
sport, ce livre devient LE guide officiel du surfeur débutant, autant que celui du surfeur
confirmé, et devrait être en vente en priorité dans toutes les boutiques spécialisées de tous
les pays où il est possible de faire du surf.
Enfin, Skateboarding, petites et grandes histoires et Surfeuses, à la conquête des
vagues sont également les premiers livres abordant ces thèmes, mais dans un tout autre
genre. Ce sont les seuls livres à retracer l’évolution du skateboard pour l’un, et du surf
féminin pour l’autre, depuis leur naissance jusqu’à ce qu’ils sont devenus aujourd’hui, en
passant par des portraits d’acteurs du milieu, des photos rares ou spectaculaires, des
anecdotes, et les tendances du business, de la mode, musicales, artistiques… qui gravitent
autour du développement de ces activités. Ces livres très complets et rédigés par des
spécialistes : un journaliste spécialisé pour Skateboarding et une championne d’Europe de
surf pour Surfeuses, rendent de vrais hommages à ces disciplines et deviennent donc les
livres de référence du skateboard et du surf féminin.
Différents types de partenariats peuvent être envisagés avec les entreprises qui
connaissent leur marché et savent de quelle manière il faut procéder dans leur pays pour
optimiser les ventes. Le principal objectif d’un projet d’adaptation de ces livres est d’offrir une
plus large distribution à des ouvrages qui seraient susceptibles d’intéresser un public
international.
Nous proposons par exemple aux entreprises de leur vendre les droits d’édition des
livres. Ainsi, elles traduisent le manuscrit, le mettent en forme comme elles le souhaitent, en
utilisant les photos originales ou en y ajoutant leurs propres photos si elles le désirent, et
l’impriment par elles-mêmes. La vente des droits d’édition permet la protection du droit
d’auteur. Généralement, cette protection est valable durant la vie de l’auteur et soixante-dix
ans après sa mort. En contrepartie, les entreprises touchent ensuite un pourcentage sur les
ventes réalisées par leur biais, dans leur pays, ou même en France.
Nous pouvons également proposer aux entreprises de traduire le livre nous-même,
ainsi que de le maquetter, en respectant leurs exigences éventuelles et l’imprimer également
nous-mêmes, de façon à leur vendre le produit fini, adapté à leur pays et leur langue. Ainsi,
nous leur proposons simplement un contrat de distribution. Dans ce cas, nous leur vendons
les livres avec un pourcentage de réduction pour qu’ils le diffusent dans leur pays. Leur
bénéfice provient alors de la marge réalisée par la réduction par rapport au prix de vente du
livre.
b – Les résultats
Pour réussir le challenge d’une édition internationale, nous avons besoin de travailler
avec des entreprises ayant la notoriété et la reconnaissance nécessaires sur leur marché.
De ce fait, j’ai établi une base de données avec des maisons d’édition à contacter aux Etats-
Unis, en Australie, en Angleterre, en Espagne, en Allemagne, en Italie, au Mexique, en
Uruguay, et dans les DOM TOM, en séparant bien distinctement les maisons d’édition à qui
proposer les deux types de projets vus précédemment et les distributeurs à qui il ne fallait
proposer que le projet de distribution. Ma maître de stage m’avait donné des contacts à
exploiter, et j’ai moi-même cherché d’autres contacts afin d’étoffer le fichier.
Au final, j’ai réuni une vingtaine de contacts confondus à qui j’ai envoyé un courrier,
par mail quand j’avais trouvé une adresse mail, ou un courrier postal quand il n’y avait pas
d’adresse mail, avec une présentation du projet et un document avec un résumé des cinq
livres susceptibles d’être traduits et une présentation de l’auteur. Pour certains contacts, des
négociations avaient déjà été entamées avec Bernadette Duhart ou avec d’anciens
stagiaires, mais rien n’avait concrètement abouti. Je les ai donc relancés.
Ces courriers ont été envoyés à la fin de ma période de stage car j’ai travaillé sur
cette mission en dernière partie du stage. Je n’attendais donc pas de résultats probants de
ce travail. Je pensais donc seulement débuter la prospection et les relances, et transférer le
dossier en cours à Bernadette Duhart en partant, pour qu’elle puisse recueillir les réponses
et s’occuper des négociations et des contrats pour les entreprises intéressées. Néanmoins,
j’ai été surprise de recevoir plusieurs réponses électroniques, parfois dès le lendemain de
l’envoi du courrier.
Une des réponses favorables provenait des Etats-Unis. C’est une des négociations
qui avait déjà été partiellement traitée l’année précédente par un stagiaire effectuant
relativement les mêmes missions que moi. Il avait donc proposé à maison d’édition Schiffer
books d’acheter les droits d’édition du livre Surfing Visual Arts pour le traduire et le vendre
aux Etats-Unis. L’entreprise était d’accord sur le principe, mais voulait obtenir la modification
de quelques points du contrat. Elle voulait avoir le droit de vendre le livre même en France,
pas seulement aux Etats-Unis. Surf Session accepté les modifications du contrat, mais le
stagiaire a repris sa scolarité et la transaction a traîné sans être conclue. Le contrat est
visible en annexe 4. Lorsque j’ai repris contact avec le responsable, je lui ai rappelé les
termes de la négociation qu’il avait initiée avec l’entreprise, et je lui ai également présenté
les autres œuvres. Le responsable m’a donc répondu qu’il voulait étudier les autres livres
pour éventuellement les publier les cinq en même temps.
La dernière réponse positive venait d’une maison d’édition spécialisée dans l’édition
jeunesse à Tahiti, mais qui travaille depuis quelques temps avec une marque de surf local.
Elle pourrait être intéressée par la diffusion de nos livres mais voudrait avoir des précisions
sur ce que nous pouvons lui proposer.
Conclusion :
Il est clair que la prospection du réseau de professionnels pour la vente de livres doit
commencer plus tôt, dès le mois de mai, mais surtout, elle devrait être préparée en amont et
suivie en aval par un solide travail de promotion et communication sur ces mêmes livres
auprès de ces mêmes professionnels.
En effet, plusieurs responsables de boutiques m’ont reproché de ne pas pouvoir leur
fournir de présentoir pour présenter les livres. Ils se plaignaient de ne pas avoir de place
pour les mettre en valeur. Les présentoirs pourraient constituer une première étape dans
l’organisation d’un partenariat. Nous leur proposons de mettre en vente un produit différent
de ce qu’ils ont d’habitude, il serait donc appréciable de les aider dans leur démarche de
nous aider à accélérer nos ventes, par l’apport de matériel de présentation dans un premier
temps. Le présentoir représente une sorte de « piédestal » qui met immédiatement le
produit en valeur.
Dans un deuxième temps, et toujours dans l’idée de qu’ils vendent plus facilement les
livres, il faudrait leur fournir de la publicité sur lieu de vente sous forme de couvertures des
livres en format 40 X 60 cm, ou sous forme de résumés des livres affichés derrière la caisse,
là où les gens ont le temps de lire, en attendant leur tour, ou aux alentours des endroits où
les livres sont exposés par exemple. Cette PLV, peu coûteuse pour Surf Session, décorerait
le magasin d’une part, et surtout attirerait le client sur nos produits.
A propos de la soirée, pour les années à venir, il serait souhaitable que l’organisation
soit plus formelle. Il faudrait annoncer la soirée en avance dans Surf Session, envoyer les
invitations par courrier postal en complément des courriers électroniques, car certains
trouvent que le papier fait plus sérieux, plus professionnel, plus formel, et y accordent plus
de crédit qu’à des documents reçus par email.
Pour la soirée à proprement parlé, il serait peut-être intéressant d’ouvrir une partie de
la soirée au public. Par exemple, on pourrait séparer la soirée en deux parties : une partie
buffet réservée aux professionnels et une partie vente/dédicaces également accessible au
public. Car en fait, la dédicace est plus intéressante pour les particuliers que pour les
professionnels. C’est pour les particuliers que le produit dédicacé prend de la valeur. Ce sont
eux qui achètent le produit pour leur plaisir, par passion du sport ou de l’auteur…donc c’est
plutôt pour eux que la dédicace devrait être proposée. Ainsi, les ventes lors de la soirée
augmenteraient également.
La soirée séparée en deux parties peut être jugée trop « froide ». De ce fait, on
pourrait également proposer d’organiser la soirée en deux temps. La première partie de la
soirée, comme elle existe déjà, serait réservée aux professionnels, et plus tard, peut-être
deux heures après, le public pourrait être convié et ainsi il pourrait profiter de l’ensemble de
la soirée. Il pourrait profiter du buffet, acheter quelques livres, et se les faire dédicacer.
L’ouverture de la soirée au public justifierait également parfaitement l’annonce de la
soirée dans Surf Session magazine. Si les rédacteurs en parlaient dans le magazine, mais
que seuls les professionnels étaient conviés, les lecteurs pourraient se sentir frustrés, alors
que s’ils sont conviés eux aussi, cette annonce leur donne de l’importance.
En ce qui concerne les droits d’édition, c’est une très bonne idée qui donnerait un
grand coup d’accélérateur à l’activité édition de livres. Seulement, il faudrait qu’une personne
s’occupe de manière suivie de ces projets avec les différentes maisons d’édition étrangères
pour pouvoir aboutir à des arrangements rapides et efficaces. Il est évident que si ce sont
des stagiaires avec des périodes de stage de trois ou six mois qui s’occupent de ces
procédures assez longues et complexes, pour peu qu’ils prennent la mission en cours de
traitement comme cela a été le cas pour moi, le suivi ne peut pas être direct et régulier, des
incompréhensions peuvent facilement se glisser dans les données, le partenariat traîne en
longueur et n’arrive jamais à être conclu, le client est agacé de changer sans cesse
d’interlocuteur pour la même négociation, et l’efficacité du projet est sérieusement remise en
cause. Avec des méthodes de travail comme celles-ci, c’est la crédibilité de l’entreprise qui
est remise en cause pour les raisons que je viens d’évoquer. C’est très dommage car c’est
un projet sur lequel il est très intéressant de travailler, et qui peut apporter de beaux résultats
pour l’avenir de l’entreprise, avec une reconnaissance internationale à la clé.
Bibliographie
Sites Internet : - www.surfsession.com
- www.sne.com - www.hachette.com - www.aquitaineonline.com
Autres supports :
- « Histoire du surf et des sports de glisse », cours de Gibus de Soultrait Master sports de glisse, 1ère année, Estia, Bidart
ANNEXES Annexe 1 : Organigramme de l’équipe Surf Session Editions Annexe 2 : Plaquette de présentation des livres Annexe 3 : Articles Annexe 4 : Contrat vente des droits d’édition Surfing Visual Arts