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CYCLE DE CINEMA CYCLE DE CINEMA "ARGENT, POUVOIR ET "ARGENT, POUVOIR ET BOURGEOISIE" BOURGEOISIE" image François Kupka, "l'assiette au beurre", 1902 image François Kupka, "l'assiette au beurre", 1902 présenté par Louis de Carbonnières présenté par Louis de Carbonnières A partir du 23 janvier 2014 chaque jeudi à 13h30 Amphi Cassin ou Amphi B Séances gratuites, accessibles Séances gratuites, accessibles exclusivement exclusivement aux usagers de Lille 2 aux usagers de Lille 2 Elise Anicot, Action culturelle, Service Commun de la Documentation, Lille 2, 15/01/2014

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CYCLE DE CINEMACYCLE DE CINEMA

"ARGENT, POUVOIR ET "ARGENT, POUVOIR ETBOURGEOISIE"BOURGEOISIE"

image François Kupka, "l'assiette au beurre", 1902image François Kupka, "l'assiette au beurre", 1902

présenté par Louis de Carbonnièresprésenté par Louis de Carbonnières

A partir du 23 janvier 2014

chaque jeudi à 13h30 Amphi Cassin ou Amphi B

Séances gratuites, accessibles Séances gratuites, accessibles exclusivementexclusivement aux usagers de Lille 2 aux usagers de Lille 2

Elise Anicot, Action culturelle, Service Commun de la Documentation, Lille 2, 15/01/2014

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Jeudi 23 janvier : 13h30, amphi B The magnificent Ambersons (La splendeur des Ambersons) de Orson Welles, Etats-unis, 1942, 1h28

Scénario et réalisation Orson Welles

D'après le roman de Booth Tarkington (1918). Welles l’avait déjà adapté sous forme de pièce radiophonique en octobre 1939.

Avec : Joseph Cotten, Dolorès Costello, Anne Baxter, Tim Holt et la voix d'Orson Welles (le narrateur)

Résumé

Une petite ville américaine, à la fin du XIXe siècle. Isabel Amberson, la fille d'un notable, a épousé unindustriel. Devenue veuve, elle retrouve son seul amour, Eugene Morgan. Mais le fils d'Isabel, un jeunehomme gâté, vaniteux et arrogant, s'oppose à leur union.

Commentaires

Orson Welles décortique les malheurs des Ambersons, une tribu de patriciens bouffis d'orgueil et,finalement, ruinés. Face à eux, les Morgan père et fille font fortune dans l'industrie automobile. Ilssymbolisent une nouvelle classe dirigeante, pas encore enlisée dans ses privilèges. Welles constate le gâchisdes vies et des émotions, au profit de conventions sociales moribondes. Caméra immobile, il traque les faux-semblants au creux du quotidien : passions, fêlures, aigreurs sous une anodine bienséance. Mais, peu à peu,les images parlent. L'apparente banalité finit par exsuder de subtils secrets. Cécile Mury telerama

La Splendeur des Amberson transcende le modèle des grandes fresques romanesques pour évoquer avec unepoignante nostalgie le déclin des valeurs anciennes et la naissance de l'Amérique industrielle. Ciné-clubCaen

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Jeudi 30 janvier : 13h30, amphi Cassin Topaze de Marcel Pagnol, France, 1951, 2h16 min

Réalisation, scénario et dialogues Marcel Pagnol d'après sa pièce de théâtre.Cette version est est la seconde des deux adaptations cinématographiques réalisées par Marcel Pagnol, la première datant de 1936.

RésuméTopaze est un instituteur dévoué et consciencieux, bien trop droit dans ses bottes pour faire carrière. Il détruitcelle-ci en refusant de monter les notes d’un élève fortuné et médiocre. Il est renvoyé de la pension Mucheoù il exerce, et survit en donnant des leçons particulières. Sa naïveté va le mener à devenir l’objet de Castel-Benac, un conseiller municipal corrompu et manipulateur. Bientôt, Topaze découvre le ridicule de sesgrandes idées sur l’éducation et va, à son tour, goûter aux joies du cynisme et de la manipulation...

Commentaires« Lorsque je suis arrivé à Paris, j’ai eu affaire à des hommes d’affaires. Il m’a semblé que ces gens, quiavaient des situations très importantes, n’étaient pas plus intelligents que les petits instituteurs d’autrefois.Et que ces petits instituteurs, s’ils avaient bien voulu un peu renoncer à leur sincérité et à leur honnêteté,auraient pu aussi faire de très grandes affaires. » Cette pique lancée par Pagnol est le programme même deTopaze qui, en 1928, est son premier succès théâtral.

Topaze raconte le parcours d’un naïf altruiste qui va devenir un rapace au contact des grands de ce monde.C’est un pamphlet contre les politiciens, les menteurs, les manipulateurs, les rusés.

Le film rencontre des soucis avec la censure, alors même que les précédentes adaptations ne provoquèrentnuls remous. En fait Topaze sort au moment où des scandales financiers éclaboussent la IVème république.Le Ministre de l’intérieur pousse la commission de censure à imposer des coupes dans le film. Pagnol, aprèsun long combat, doit céder et trois échanges disparaissent du film. Le comité de censure veut en outre qu’ilremplace l’affaire Stavisky, évoquée à un moment, par celle de Panama, bien antérieure et oubliée du public.Pagnol s’amuse plutôt à couper le son lorsque Stavisky est prononcé, l’acteur devenant subitement muetlorsque vient le moment de prononcer ce nom. Olivier Bitoun , D VD classik

pour en savoir plus http://revuesshs.u-bourgogne.fr/individu%26nation/document.php?id=429

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Jeudi 6 février : 13h30 amphi B Le Rouge et le Noir de Claude Autant Lara, France, 1954, 3h05

scénario Jean Aurenche, Pierre Bost d'après le roman de Stendhal

Avec Danielle Darrieux, Gérard Philippe ...

Résumé

Vers 1830, en France. Julien Sorel, fils de charpentier, est devenu le précepteur des enfants de M. de Rénal,maire de Verrières. Il devient l'amant de Louise de Rénal, sa femme, mais, devant le scandale qui menace,doit s'éloigner....

D'un classique de la littérature, Claude Autant-Lara tire le portrait d'un arriviste rongé par l'orgueil.

Larousse du cinéma

Le récit s’ouvre et se clôt par le procès de Julien, transformant ainsi le film lui-même en un grand retour enarrière. Par les paroles virulentes que Julien lance à ses juges, les adaptateurs ont voulu que, d’entrée, lepublic comprenne le sens profond du drame, celui d’un homme mal né accusé d’avoir voulu s’éleversocialement.

©2006 La Cinémathèque française

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Jeudi 13 février : 13h30, A mphi Cassin Les affaires sont les affaires de Jean Dréville,France,1942,NB,1h22

Adaptation et dialogues : Léopold Marchand d'après la pièce d'Octave Mirbeau (1903)

Avec Charles Vanel, Aimé Clariond, Jacques Baumer

Résumé

Devenu riche, Isidore Lechat se conduit en vrai tyran avec sa famille et son personnel. Le chagrin provoqu é par la mortde son fils ne l'affaiblira qu'un court instant face à une affaire douteuse qu'il retourne vite à son avantage. Sa toutepuissance de parvenu ne le protégera guère longtemps ...

Commentaires :

A travers le personnage d'Isidore Lechat, Mirbeau entend stigmatiser la dangereuse dérive d'une société moribonde oùrègne le culte du Veau d'or. Le titre, polysémique, signifie que l'argent exclut toute sensibilité, toute pitié, toutesolidarité, toute vie affective, toute valeur morale, tout sentiment esthétique, et qu'il corrompt tout : les intelligences, lescœurs et les institutions. Derrière une affaire financière, il y a toujours une sale affaire ; et les affaires qui permettent àdes escrocs sans scrupules d'accumuler des milliards mal acquis ne sont jamais que du gangstérisme légalisé. Car,dans un monde soumis au mercantilisme généralisé, l'argent garantit l'impunité et permet de tout acheter : le pouvoirpolitique, la presse, la "Justice", les honneurs, les consciences, les talents, bref, la puissance sociale et la respectabilitémorale, sans parler de la bénédiction de l’Eglise de Rome...

C'est une comédie de mœurs, car Mirbeau ne s'est pas contenté de mettre en scène des personnages éternels,intemporels, mais il les a situés à une époque précise et a fait de sa pièce une peinture des mœurs contemporaines.Isidore Lechat, prodigieux brasseur d'affaires, est "un personnage nouveau d'un monde nouveau". Tout en conservant"un fond d'humanité générale", il est "un type d'aujourd'hui", produit d'une société gangrenée par l'argent. (...) . IsidoreLechat est à la fois génial et d'une prodigieuse clairvoyance en affaires, et débile et aveugle dans sa vie privée ; il estrévoltant en tant que symbole social de l'omnipotence homicide de l'argent, mais pitoyable en tant qu'être humaincapable de souffrir.

Pierre MICHEL, société Mirbeau

Est-ce que Mirbeau pouvait conclure sans aller jusqu' au bout de son personnage et de son idée ? Et l'homme d' argentserait-il complet, si l'auteur ne nous le montrait irrémédiablement ravagé par la passion des affaires qui est toute sonâme et toute sa vie, et qui, peu à peu, l'a empli, saoùlé, lui a façonné dans une monstrueuse déformation, son visagetragique, délogeant de son cœur tout sentiment, toute pensée qui n'est pas celle des affaires, et définitivement nettoyé detout ce qu'il restait d'humain au fond de lui ? Voilà ce qui est la beauté, ce qui est la force de ce dénouement.”

Tolstoï - Propos rapporté s par : G. Bourdon, En écoutant Tolstoï (1904)

http://mirbeau.asso.fr/tlesaffairessont.htm

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Jeudi 20 février : 13h30 , amphi Cassin Der Untertan (Le Sujet de l'Empereur) de Wolfgang Staudte, Allemagne, 1951, 1h44

Scénario : Wolfgang Staudte, Fritz Staudte

D'après le roman de Heinrich Mann

avec Werner Peters, Paul Esser, Renate Fischer ...

RésuméDepuis sa naissance, Diederich Hessling a toujours plié devant les "autorités" : ses parents, l'instituteur, le curé, l'agentde police. Plus tard, il adhère presque malgré lui au groupement ultranationaliste. Ce qui lui permet de se faire réformer,puis d'obtenir des commandes de l'État pour l'usine léguée par son père. Après avoir séduit et abandonné une jeuneBerlinoise, il épouse la grosse Gusti, dont le compte en banque a beaucoup de charmes, et fait construire un monumentà la gloire du Kaiser... Cinéclub Caen

Commentaires

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale s’engagent des discussions autour de la reconstruction d’un nouveaucinéma allemand qui aboutissent à la création de la DEFA ou Deutsche Filmaktiengesellschaft en 1946 dans la zoned’occupation soviétique. Cette entreprise étatique, dont l’action est directement rattachée au système administratif etmilitaire du régime, se donne pour mission de contribuer à la restauration de la démocratie en Allemagne et libérer lesesprits du fascisme. Les années 1940 témoignent d’un point de départ euphorique avec le premier film « antifasciste » :Les assassins sont parmi nous (Die Mörder sind unter uns) de Wolfgang Staudte. Ainsi, la question de la culpabilité desAllemands est ouvertement posée déjà en 1946. Le parti socialiste unifié d’Allemagne (SED) fondé en 1946 se stalinisetrois ans plus tard et ce contexte de guerre froide donne naissance à la République démocratique allemande (RDA).Dans les années 1950, le parti asseoit clairement sa puissance et impose des valeurs propres au réalisme socialistesoviétique. De ce fait, certains acteurs et réalisateurs très connus sont contraints de fuir le régime, laissant en crise laDEFA, qui connaît une baisse d’activité dans le nombre de films produits dans les années 50. Wolfgang Staudtepassera à l'ouest en 1955.

"Der Untertan est avec les assassins sont parmi nous et rotation le dernier volet d'un tryptique sur l'histoirecontemporaine allemande. Il fait partie des 5 films tournés de 1946 à 1953, caractérisés par l'antifascisme et lacritique virulente de la grande bourgeoisie. Falk Harnack, le directeur de la DEFA , avait assuré Mann de lascrupuleuse fidélité du film au roman et lui avait promis de lui soumettre le scénario. Staudte se propose de remonterl'histoire allemande afin de comprendre et d'expliquer comment ce pays a pu sombrer dans le nazisme. Par le recoursau passé il veut témoigner et avertir afin que les tragédies vécues ne se reproduisent plus jamais."

Il était une fois en RDA--": une rétrospective de la DEFA : analyses et documentations publié par Karsten Forbrig,Antje Kirsten http://books.google.fr/books

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Jeudi 6 mars : 13h30, Amphi Cassin

La vie de plaisir de Albert Valentin, France/Allemagne, 1943, 1h25min

dialogues de Charles Spaak

Avec Albert Préjean, Aimé Clariond, Jean Servais

S ynopsis

Albert Maulette, directeur du brillant cabaret "La vie de plaisir", a été conquis dès sa première rencontre parHélène de Lormel dont les nobles parents sont au bord de la ruine. Monsieur de Lormel exige avant tout que sonfutur gendre vende son établissement, puis il donne son consentement. L'harmonie est vite troublée, la franchisede Maulette se heurtant aux hypocrites conventions de toute la famille d'Hélène. Celle-ci qui continue êtreconvoitée par le mondain Monsieur de Boieldieu demande le divorce. Au cours des plaidoiries contradictoires,elle comprend la bonté et la générosité de son mari et renonce à son instance.

Commentaires

La Vie de plaisir, film méconnu de Valentin, est étonnant. Le procédé de narration devient parfois systématique,mais les dialogues de Spaak sont extrêmement forts. Le film décrit l'aristocratie et la classe au pouvoir demanière extrêmement négative: un général arrive au conseil d'administration d'une entreprise, on lui demande:«Mon général qu'est-ce que vous pensez de la situation?» Lui répond: «Sauve qui peut!» Quand on sait que lepays est dirigé par un maréchal, c'est fascinant! La critique de gauche très moralisante, pas plus que celle dedroite, ne pouvait admettre que la morale du film vienne d'un propriétaire de boîte de nuit. En fait, le film a étédoublement interdit: par beaucoup de mairies pendant l'Occupation (il est crédité de la note maximale de 6 par laCentrale catholique à sa sortie au printemps 1944 : films à proscrire absolument parce qu'ils sont essentiellementpernicieux au point de vue social, moral ou religieux), puis à la Libération, à un moment où il fallait montrer uneFrance héroïque.

Bertrand Tavernier , Libération, 8 janvier 2002

La vie de plaisir (1943) se déroule dans un tribunal. Albert Valentin crée un nouveau concept cinématographique,en présentant une première version puis une autre de la même histoire. Bifi

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Jeudi 13 mars : 13h30 Amphi Cassin Les grandes familles de Denys de La Patellière, France, 1958, NB,1h30 Scénario : Michel Audiard et D. de La Patellière,

d'après Maurice Druon, Prix Goncourt 1948

Avec Jean Gabin, Jean Desailly, Pierre Brasseur, Bernard Blier, Annie Ducaux.

Synopsis :

Noel Schoulder a une confiance absolue dans le pouvoir de l'argent. Ayant fonde sa fortune sur le sucre et lapresse, il fait et defait les Ministres et ne supporte pas la contestation. Aussi lorsqu'il revient d'un voyaged'etudes aux Etats-Unis, il n'accepte pas que son fils Francois ait ose rajeunir le fonctionnement du journal.

Confortant la morale établie, Audiard se permet néanmoins quelques saillies sur la valeur du travail, « lemaître-mot, l’explication de tout » fait-il dire avec ironie à Pierre Brasseur. Il égratigne aussi le vernishypocrite du patronat des affaires.

Superbe brochette de grands notables se partageant la lâcheté, la suffisance, l’orgueil ou la cupidité.

DVD Classik

Extrait s des dialogues du film (Michel Audiard) :

- Avant de partir je vous avais laissé certaines directives !- Vous ne m'aviez pas laissé la direction ?

- Je ne vous permets pas!

- Vous n'avez rien à me permettre. Pour permettre, il faut pouvoir interdire. Pour interdir il faut être le patron et le patron ici c'est moi!

- Les affaires, c'est comme le livre de la ménagère: on ne va pas au marché sans savoir où prendre de l'argent.

- Nous avons de l'argent tous les deux. Toi, tu représentes le patronat, moi le capitalisme. Nous votons à droite. Toi, c'est pour préserver la famille, moi, c'est pour écraser l'ouvrier.

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Jeudi 20 mars : 13h30 Amphi Cassin

Au bonheur des dames de Julien Duvivier, France, 1929, NB, muet

Suivi de Au bonheur des dames : l'invention du grand magasin

Scénario de Noël Renard d'après le roman d'Emile Zola

décors Christian-Jaque

avec Dita Parlo, Pierre de Guinguand, Germaine Rouer ...

Duvivier bénéficie de moyens considérables pour adapter, à l’époque contemporaine, le roman d’EmileZola. Un soin particulier est apporté aux décors – signés par le futur réalisateur Christian-Jaque – et le filma également profité des espaces monumentaux des Galeries Lafayette.

Au bonheur des dames affiche dès les premiers plans son ambition symphonique en montrant l’arrivée d’unejeune provinciale dans la capitale, impressionnée par le rythme trépidant de la vie parisienne, les fluxininterrompus des humains et des machines. Sa fascination culmine avec la découverte d’un très grandmagasin « au bonheur des dames » situé en face de la misérable boutique de son oncle, menacé de faillite etde fermeture à cause de la concurrence déloyale de Mouret, patron qui vent du luxe et du rêve pour tous encassant les prix et en écrasant les petits commerçants.

Le capitalisme, le monopole et la spéculation sont présentés comme les agents inéluctables de la marchevers le progrès et de la transformation du marché mais aussi du paysage urbain. Si l’amour pour sonemployée humanise le grand patron, son ambition d’un nouveau Paris à l’architecture mégalomane et régipar le profit évoque les délires visionnaires de "Métropolis".

Arte

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Jeudi 20 mars : 13h30 Amphi Cassin

Au bonheur des dames : l'invention du grand magasin de Christine Le Goff et Sally Aitken, docu-fiction, France, 2011, 1h26 min(précédé de Au bonheur des dames de Julien Duvivier)

Ecrit et réalisé par Christine Le Goff et Sally Aitken

Sur une idée originale de Sylvia Sagona

Avec Grégoire Bonnet, Nathalie Ropert-Donders, Sarah Stern ...

En 1852, Aristide Boucicaut et son épouse Marguerite fondent "Au bon marché", le tout premier grandmagasin, dans le 7ème arrondissement de Paris. Livraison à domicile, vente par correspondance, soldes... Lecouple pionnier du commerce moderne multiplie les innovations précoces pour le 19eme siècle qui régissenttoujours notre façon de consommer. Emile Zola s'inspire de leur histoire pour son roman Au Bonheur desdames en 1883. Arte

Le film alterne archives, reconstitutions de scènes d’époques et analyses historiques et sociologiques. Ledocu-fiction des réalisatrices Christine Le Goff et Sally Aitken plonge le spectateur dans le Paris deNapoléon III et du baron Haussmann et montre comment Le Bon Marché a participé à l’émancipation desbourgeoises du Second Empire.

En répondant aux rêves et aux désirs d’une nouvelle bourgeoisie bien décidée à gagner sonindépendance, en permettant aux femmes parisiennes de s’émanciper hors de leur foyer, cet art que lesAnglais ont perfidement appelé « shopping » est devenu l'une des conséquences majeures de la révolutionindustrielle. Il a en effet accompagné l’avènement du féminisme, accéléré le processus de socialisation dutravail, mais aussi, bien sûr, créé cette nouvelle dépendance liée au consumérisme naissant.Notes du producteur

Les équipes se féminisent, les épouses osent sortir de chez elles sans leur mari pour effectuer leurs achats,les classes sociales se mêlent sous la verrière du magasin. Fait nouveau, les femmes disposent d’une part dubudget familial pour leurs achats, ce qui leur octroie une certaine indépendance. Aristide Boucicaut se veut également patron paternaliste et innove sans cesse en ce sens : il instaure le jourde congé payé hebdomadaire, la caisse retraite ou encore l’assistance médicale.Terra femina

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Jeudi 27 mars : 13h30 Amphi Cassin B Novui babylon (la nouvelle babylone) de Leonid Trauberg, Grigori M. Kozintsev, URSS, 1929, muet, 1h18min

suivi de Les grades et les hommes de Yakov Protazanov

Inspiré des romans de Zola Au bonheur des dames, La Débâcle, Nana et du texte de Karl Marx La Commune de ParisScénario : Leonid Trauberg, Grigori M. KozintsevAvec Elena Kouzmina, Piotr Sobolievski , David Goutman, Sofia Magarill, Sergueï Guerassimov ...

Chostakovitch (alors âgé de 23 ans) composa sa première musique de film pour La nouvelle Babylone, musique danslaquelle il reprend divers airs révolutionnaires français qu'il mêle à un thème d'Offenbach.

Synopsis

En 1871, les soldats français partent au front, la bourgeoisie parisienne applaudit aux cris de “À Berlin !” et continue devivre une vie joyeuse. Dans le grand magasin La Nouvelle Babylone, c’est l’époque des soldes. La jeune vendeuseLouise est invitée au bal par son patron. Mais la fête tourne court car l’armée française est battue et les Prussiensmarchent sur Paris. La bourgeoisie qui, hier, fêtait les soldats, est prête aujourd’hui à capituler. Mais le peuple de Parisne veut pas se rendre. Il investit l’Hôtel de Ville et organise avec enthousiasme un “gouvernement” de la Commune deParis.. Louise s’allie aux femmes du peuple et à la Commune de Paris pour s’insurger contre une bourgeoisie, scléroséepar le pouvoir, capitulante face à l’ennemi.

Commentaires

Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg ont fondé à Leningrad en 1921 le collectif d'avant-garde théâtral FEKS (LaFabrique de l'Acteur Excentrique) qui s'étendit rapidement au cinéma où il tint un rôle important. Ils avaient alors tousdeux 16 ans. En 1929, le Sovkino confie à la FEKS, le soin de réaliser un film sur la Commune parisienne de 1871. LaFEKS fabrique des images à partir de descriptions littéraires. Ainsi, à l’acte IV, durant leur partie de campagne sur leshauteurs de Versailles, les bourgeois s’amusent-ils à regarder à la jumelle de spectacle les batailles en cours, "traitantla guerre civile telle une plaisante distraction » comme dans La Guerre civile de France de Karl Marx. Les rayons deLa Nouvelle Babylone sont pris d’assaut par « une foule brutale de convoitise » identique à celle du Bonheur desdames. Durant la Semaine sanglante, quand la capitale s’embrase, le soldat Jean, à l’instar du militaire prussien Ottode La Débâcle, « reste longtemps encore là-haut, immobile et mince, sanglé dans son uniforme, noyé de nuit,s’emplissant les yeux de la monstrueuse fête que lui donnait le spectacle de la Babylone en flammes ».

La Nouvelle Babylone est également un film de propagande et ses auteurs mettent tout en œuvre pour imposerleurs convictions au destinataire. Ils n’hésitent pas à forcer le trait pour discréditer les affameurs et magnifier lesopprimés. Les deux groupes ennemis s’opposent d’abord par la mise en scène. Moskvin filme les bourgeois en obliqueset en contre-plongées brutales (...) Au contraire, les communeux, habillés de gris, sont nimbés d’une lumière céleste.

(...) Alors que les acteurs interprétant des communeux sont très sobres, ceux qui prêtent leur corps aux « ventres dorés» se dépensent à outrance, multiplient les gestes inutiles et expriment de façon excentrique leur véritable nature.

Myriam Tsikounas, « La Nouvelle Babylone : un essai d’écriture filmique de l’Histoire », Revue Théâtre(s) politique(s) , n°1, 03/2013 – URL :

http://theatrespolitiques.fr/2013/03/la-nouvelle-babylone-un-essai-decriture-filmique-de-lhistoire/

Elise Anicot, Action culturelle, Service Commun de la Documentation, Lille 2, 15/01/2014

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J eudi 27 mars : 13h30 Amphi Cassin B Chiny i lyudi (Les grades et les hommes) de Yakov Protazanov & Mihail I. Doller, URSS, 1929, NB, muet, 1h30 (précédé de Novui babylon (la nouvelle babylone)

Adaptation de trois nouvelles de Tchekhov, Les grades et les hommes traite avec humour de l'influence de lahiérarchie sociale sur les comportements.

La Croix de Sainte Anne.La jeune et belle Anna vient d’épouser un vieux mais riche fonctionnaire. Pensantpouvoir sortir son père et ses deux frères de leur misérable vie grâce à ce mariage, Anna déchante vitelorsque son riche époux s’avère être un homme avare et d’une sévérité sans borne.

La Mort d’un Fonctionnaire.Tcheriakov et sa femme assistent à un ballet, mais lors de la représentation, lefonctionnaire éternue sur un général et se confond en excuses durant toute la fin du spectacle. Le général quia oublié l’incident se voit alors harcelé par ce petit fonctionnaire qui au lieu de faire profil bas, l’exaspère auplus haut point.

Le Caméléon.Un petit chien mord le doigt d’un passant. Celui-ci furieux le saisit et demande à deuxpoliciers de condamner le propriétaire du chien. Les deux agents commencent à rédiger le procès verbal maischangent aussitôt d’attitude lorsqu’un homme vient leur dire que ce chien appartient au général.

Le point commun de ces trois histoires est l'influence des grades sociaux sur nos comportements, commentils peuvent modifier notre degré d'acceptation de certaines situations ou nos jugements.

Le Monde l'oeil sur l'écran

Elise Anicot, Action culturelle, Service Commun de la Documentation, Lille 2, 15/01/2014

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Jeudi 3 avril : 13h30 Amphi Cassin Boule de Suif de Christian Jaque, France, 1945, NB, 1h45 mn.

(suivi de Mademoiselle Fifi de Robert Wise)

Scénario : Louis d'Hée, Henri Jeanson et Christian-Jaque, d'après Maupassant.Avec Micheline Presle, Louis Salou, Marcel Mouloudji. ..

Synopsis :

1870. Rouen est occupée par les Prussiens. Dans la diligence de Dieppe : des bourgeois, des aristocrates, desreligieuses, un républicain, une prostituée, Élisabeth Rousset, dite "Boule-de-Suif" qui subit le méprisgénéral, ce qui ne l'empêche pas de partager ses provisions.

A quelques lieues de là, des officiers prussiens saccagent un château et l'on fusille des otages après uneattaque de francs-tireurs. Au relais du soir, un officier remarque Boule-de-Suif qui lui refuse ses faveurs. Parreprésailles, toute la diligence est bloquée : l'insistance hypocrite des bourgeois, le silence des religieusesfont céder la jeune femme.

Libérés, les voyageurs lui manifestent le même mépris...

Commentaires :

Comme Robert Wise, un an plus tôt dans Mademoiselle Fifi, Christian-Jacque adapte deux textes courts deMaupassant, Mademoiselle Fifi et Boule de suif.

La guerre de 1870 est montrée dans le film comme une guerre de libération menée par des groupes derésistants contre des occupants qui mettent la France en coupe réglée. Les Prussiens du film sont lespréfigurations des SS (...) Face à eux, deux attitudes sont représentées : celle des bourgeois et des nobles.Lâches, ils ont la conviction que ce n’est pas leur guerre (« Il ne fallait pas vous faire battre, mon cher »,ironise Carré-Lamadon à l’endroit de Cornudet, marquant ainsi une fracture nationale), que le compromisafin de préserver l’ordre et l’enrichissement est nécessaire et que la collaboration est possible entre gens demême rang (le comte de Bréville héberge déjà un officier prussien dans son château : « L’aristocratie estune petite patrie dans l’espace »). Aveuglés par leurs préjugés de classe, ils ne conçoivent pas que lesPrussiens puissent s’en prendre au patrimoine français, mais admettent qu’ils puissent exercer leurs droitssur une fille du peuple. http://www2.cndp.fr/TICE/teledoc/mire/teledoc_bouledesuif.pdf

« En mêlant, pour finir, les bourgeoises à l’orgie commencée avec la seule Boule de suif on souligne encore mieux l’ironie de Maupassant et le relief de ses personnages ». Georges Neveux , le canard enchainé , 1945

Elise Anicot, Action culturelle, Service Commun de la Documentation, Lille 2, 15/01/2014

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Jeudi 3 avril : 13h30 Amphi Cassin Mademoiselle Fifi de Robert Wise, USA, 1944, 1h10 min(précédé de Boule de Suif de Christian Jaque)

Scénario de Josef Mischel et Peter Ruric, d'après Maupassantavec Simone Simon, John Emery, Kurt Kreuger ...

Résumé : 1870. La Normandie est occupée par les Prussiens. Une diligence fuit cette invasion étrangère avec à sonbord des notables et une jeune femme. Un Prussien retient la diligence en otage jusqu’à ce que la jeunefemme accepte d’aller dîner avec lui.

Commentaires :Contrairement aux apparences, Mademoiselle Fifi est le surnom donné à un officier prussien efféminé etmaniéré qui use du "Fi-fi, donc !". Personnage à part entière d'une nouvelle éponyme de Guy deMaupassant, il est interprété par Kurt Kreuger, qui incarne à merveille la vieille noblesse outrancière.Note de l'éditeur

"Mademoiselle Fifi de Robert Wise est tout autant un film engagé contre ce que l’on a appelé la « trahisondes élites ». Le discours politique qui se dégage du film est donc assez semblable à celui de Boule de suif etprocède de la même clarification, de la même radicalisation. Significatives à cet égard, certaines répliquesdu comte de Bréville disent sans détour de quel côté il se place, même s’il a, dans l’histoire, le rôle d’unmédiateur entre Boule de suif et les autres passagers. « Honor is a thing of the past24 », « You realize ofcourse that sometimes the needs justify the means25 » sont des phrases d’un laconisme implacable où l’onpeut lire son renoncement aux valeurs défendues par Elisabeth Rousset et par Cornudet. "

Mathilde Labbé, « Ce que le cinéma fait à « Boule de suif » », Fabula-LhT, n° 2, « Ce que le cinéma fait à la littérature (etréciproquement) », décembre 2006, URL : http://www.fabula.org/lht/2/Labbe.html, page consultée le 13 janvier 2014.

Elise Anicot, Action culturelle, Service Commun de la Documentation, Lille 2, 15/01/2014

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Jeudi 10 avril : 13h30 Amphi Cassin Dinner at eight (Les invités de 8 heures) de George Cukor, USA, 1933, NB, 1h50

Scénario : Frances Marion et Herman J. Mankiewicz,

Adapté de la pièce éponyme de George S. Kaufman et Edna Ferber.

Avec Marie Dressler, Jean Harlow, Wallace Beery ...

Résumé :Olivier Jordan, riche industriel, invite à dîner Carlotta Vance, ex-grande dame de théâtre, les Ferncliff, unedes plus grandes fortunes d'Angleterre, un médecin renommé, sa fille et son future gendre.(...)Mais la crise rattrape tout ce petit monde, jusqu'à l'effondrement du château de cartes. La société maritimed'Olivier Jordan est au bord de la faillite, l'ancienne gloire des planches veut revendre à tout prix ses parts dela société Jordan pour ne pas renoncer à son train de vie ...

Premier film de Cukor pour la MGM, c'est aussi la première oeuvre importante dans la série de portraits degroupe qu'il réussit à merveille. Le groupe décrit ici est l'un des plus complets qu'ait réunit Cukor, car ilcomprend des gens du spectacle mêlés à des "civils" et à des représentants de différentes couches sociales.

Si le ton reste celui d'une comédie, l'atmosphère de l'époque, le désarroi, l'angoisse latante provoqués par ladépression imprégne profondemment le film.

Jacques Lourcelles, dictionnaire du cinéma

A mesure que les individus dévoilent rancoeurs et mesquineries, la comédie perd son apparente légèretépour devenir grinçante. C'est la fin des illusions d'une bonne société où se croisent femmes bafouées,bourgeois ruinés et arrivistes manipulateurs. Télérama

Elise Anicot, Action culturelle, Service Commun de la Documentation, Lille 2, 15/01/2014

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Elise Anicot, Action culturelle, Service Commun de la Documentation, Lille 2, 15/01/2014