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CYCLE DE CINEMA CYCLE DE CINEMA "ARGENT, POUVOIR ET BOURGEOISIE" "ARGENT, POUVOIR ET BOURGEOISIE" présenté par Louis de Carbonnières présenté par Louis de Carbonnières copyright Image Gery Meerschman A partir du 26 septembre chaque jeudi à 13h30 Amphi Cassin ou Amphi B Séances gratuites, accessibles exclusivement aux usagers de Lille 2 Action culturelle – SCD Lille 2 – Elise Anicot, septembre 2013

CYCLE DE CINEMA ARGENT, POUVOIR ET BOURGEOISIEnewsletter.univ-lille2.fr/images/files/2013/Octobre... · Palme d'or au festival de Cannes 1963 Avec Burt Lancaster, Romolo Valli, Terence

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CYCLE DE CINEMACYCLE DE CINEMA

"ARGENT, POUVOIR ET BOURGEOISIE""ARGENT, POUVOIR ET BOURGEOISIE"

présenté par Louis de Carbonnièresprésenté par Louis de Carbonnières

copyright Image Gery Meerschman

A partir du 26 septembre

chaque jeudi à 13h30 Amphi Cassin ou Amphi B

Séances gratuites, accessibles exclusivement aux usagers de Lille 2

Action culturelle – SCD Lille 2 – Elise Anicot, septembre 2013

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Jeudi 26 septembre 2013 13h30 Amphi B Citizen Kane de Orson Welles (Etats-Unis, 1941, 1h59 min)

Scénario : Herman J. Mankiewicz et Orson Welles Musique : Bernard HerrmanMontage : Robert Wise

avec : Orson Welles, Buddy Swan, Joseph Cotten ...

RésuméLe milliardaire Charles Foster Kane, un magnat de la presse, vient de mourir dans sa fabuleuse propriété deXanadu en prononçant un seul mot : « Rosebud » (bouton de rose). Thompson, un reporter, enquête auprèsdes familiers de Kane pour en découvrir la signification. Il contacte tout d’abord Susan, sa seconde femme,chanteuse dans une boîte de nuit et consulte les Mémoires inédits de Walter Parks Thatcher, son chargéd’affaires. Il rencontre également Jedediah Leland et Bernstein, les compagnons de Kane et interrogeRaymond, le majordome de Xanadu.

"Citizen Kane a été réalisé par un cinéaste de vingt-cinq ans, à une époque où le cinéma américainproduisait des films très classiques. Citizen Kane est absolument stupéfiant dans son rapport au personnageprincipal à la fois odieux et fascinant. Comme toujours chez Welles les monstres sont attachants. Il n'y aaucun manichéisme, le personnage est critiqué, mais c'est plus une critique de l'Amérique qui produit cepersonnage. Kane ne fait qu'accumuler, tel un petit garçon qui ne veut rien laisser, veut tout avoir, gardertous ses jouets autour de lui. On y ressent cette volonté de puissance que l'Amérique, que le mondecontemporain engendre, cette ivresse du pouvoir, ce désir de dominer, cette obsession du travail qui entraîneune atrophie émotionnelle, une absence de rapport aux autres. Tout cela est magistralement montré avectoutes les ressources du cinéma. C'est un film de 1941 qui a l'énergie de 1931, comme si Welles revenait unpeu en arrière, comme s'il faisait pour la première fois un film parlant, qui utilise vraiment le parlant : lecommentaire off, les fausses actualités". Michel Ciment , Positif

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Jeudi 3 octobre 2013, 13h30, Amphi Cassin The remains of the day (Les vestiges du jour) de James Ivory (Etats-Unis, 1993, 2h10 min)

Scénario : Ruth Prawer Jhabvala d'après le roman de Kazuo IshiguroAvec : Anthony Hopkins, Emma Thompson, James Fox, Christopher Reeves, Hugh Grant

SynopsisStevens est le majordome de Darlington Hall, un somptueux château anglais. Il dirige avec rigueur toute unearmée de domestiques. Dignité, précision, obéissance et discrétion sont ses mots d'ordre. Il est tout dévoué àLord Darlington, prestigieuse figure de l'aristocratie britannique des années 30. Son dévouement est tel qu'ilne réalise pas les liens étroits qu'entretient son maître avec des sympathisants pro-nazis.

Avec ce film, James Ivory pousse un peu plus loin, dans la cruauté subtile, ses thèmes favoris. Il décortiqueune violence policée, éternel rouage du pouvoir, qui, du plus humble au plus puissant, passe parl'intériorisation de la servitude. Il filme aussi, à travers l'histoire d'une vie gâchée, le lent naufrage d'unearistocratie anachronique, orgueilleuse et dérisoire. Cécile Mury , telerama

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Jeudi 10 octobre 13h30 Amphi Cassin Le président de Henri Verneuil (France/Italie, 1960, 1h43mn)

Scénario : Michel Audiard, Henri Verneuil, d’après le roman éponyme de Georges SimenonAvec : Jean Gabin (Émile Beaufort), Bernard Blier (Philippe Chalamont), Louis Seigner (Henri Lauzet-Duchet)...

Résumé :

Un chef de gouvernement à la retraite, autoritaire et célèbre, tente d'empêcher un politicien lié aux puissances d'argent d'accéder au pouvoir.

Ancien président du Conseil, Émile Beaufort consacre l'essentiel de son temps à écrire ses Mémoires.Lorsque survient une crise ministérielle, le nom de Philippe Chalamont, son ancien directeur de cabinet, estcité par les journaux comme futur chef du gouvernement. Or Beaufort a un compte à régler avec Chalamont,autrefois impliqué dans un scandale financier...

Dans une atmosphère très IVe République, Henri Verneuil, servi par la verve incisive de Michel Audiard, meten scène avec éloquence l'affrontement d'un fonctionnaire intègre et d'un politicien véreux, sur fondd'affaires et de corruption. Arte

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Jeudi 17 octobre, 13h30 amphi Cassin Elmer Gantry (le charlatan) de Richard Brooks (Etats-Unis,1960, 2h25)

d'après le roman de Sinclair Lewis avec Burt Lancaster, Jean Simmons, ...

Résumé

Le Midwest, dans les années 1920. Elmer Gantry, commis-voyageur au passé douteux, rejoint la troupe de l'évangéliste Sharon Falconer. Sa fougue et ses talents oratoires en font bientôt une vedette…

Elmer Gantry dit des choses singulièrement actuelles, voire définitives, sur l'évangélisme et la religion-spectacle, mais sa force et sa résonance émotionnelle lui viennent d'ailleurs. Elles tiennent à ce que le héros,idolâtré, puis renié par une foule versatile, devient le jouet des chimères qu'il propage. Grisé par l'illusiondu pouvoir, il ne parvient pas à « réformer » la femme qu'il aime plus que tout au monde. Derrière lesnaïvetés du show religieux, derrière les manifestations primaires, grossières et hystériques de la foicollective, se profilent le mystère d'une vocation singulière, le drame individuel de la privation et durenoncement volontaires. Larousse du cinéma

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Jeudi 24 Octobre, 13h30, amphi BLa grande illusion de Jean Renoir (France, 1937, 1h53 min)

Prix du jury international pour le meilleur film artistique Venise ; Prix du meilleur film étranger décerné par la critique américaine.

Scénario : Charles Spaak, Jean Renoir

avec : Jean Gabin, Pierre Frenay, Erich Von Stroheim ...

Résumé

Dans un camp de prisonniers à la frontière franco-allemande, pendant la Première Guerre mondiale,l'uniforme unit des hommes de toutes origines sociales. Alors que la vie s'organise tant bien que mal, les liensapparaissent plus proches entre deux officiers ennemis issus de l'aristocratie qu'entre les soldats d'une mêmearmée. Tandis que le capitaine de Boëldieu et son homologue allemand Rauffenstein évoquent le déclin del'aristocratie et les honneurs de la guerre, deux prisonniers français s'évadent et réussissent à passer en Suissegrâce à l'aide d'une paysanne amoureuse de l'un d'eux.

Aristocrates de tous les pays…

Avec son sens habituel du récit, Jean Renoir s'attache à un microcosme, et l'on retrouve dans son stalagtoutes les caractéristiques sociales de la France de l'entre-deux-guerres. (...) De même, les dialogues deCharles Spaak se chargent de faire parler les protagonistes français avec des intonations et des motsdifférents, qui dénotent mieux que de longs discours le fossé qui les sépare. (...) Dernier vestige de lasédimentation provoquée par la Révolution, Boëldieu symbolise pour sa part une aristocratie endéliquescence, qui ne peut pas se reconnaître dans un monde où l'honneur semble tombé en désuétude.Pourtant, à son habitude, Renoir se garde des leçons de morale. Comme plus tard dans la règle du jeu, ilpréfère se livrer à son activité favorite : un jeu de massacre dont personne ne sort indemne.

Larousse du cinéma

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Jeudi 7 novembre, 13h30 , Amphi CassinLe guépard de Luchino Visconti (Italie, France, 1963, 3h25 min)

Palme d'or au festival de Cannes 1963

Avec Burt Lancaster, Romolo Valli, Terence Hill, Claudia Cardinale, Alain Delon d'après le roman de Giuseppe Tomasi de Lampedusa

Le crépuscule de l'aristocratie sicilienne

En 1860, les troupes de Garibaldi envahissent la Sicile, et le prince Don Fabrizio Salina, noble désargenté detrès vieille naissance, sentant venir la fin de la grande aristocratie, arrange le mariage de son neveu TancrediFalconeri avec la belle Angelica Sedara, la fille – peu raffinée, mais saine et généreuse – de Don CalogeroSedara, riche bourgeois, maire d'une petite ville où le prince possède un palais de villégiature. D'abordrévolutionnaire et garibaldien, le bouillant Tancredi a tôt fait de se rallier au nouveau pouvoir et de sedésintéresser de ses idéaux, de même qu'il a vite oublié sa cousine Concetta dont il semblait épris. La Sicileest annexée à l'Italie. Le prince Salina décline la fonction de sénateur qui lui est proposée, acceptant depasser le flambeau à la jeunesse. Au cours d'un grand bal qui voit l'entrée d'Angelica dans l'aristocratie dePalerme, nous le voyons danser une dernière fois, avant de se retirer. Dans la ville, on fusille desrévolutionnaires sans que personne ne s'en soucie.

Encyclopédie universalis

Tout en conservant une grande fidélité au roman éponyme, celui de Giuseppe Tomasi de Lampedusa, quidépeint un aristocrate et sa famille dans ces mois décisifs de 1860, où la Sicile échappe à sonisolement insulaire pour s'arrimer au royaume d'Italie, et dont le contexte historique rend compte del'inéluctable disparition de son aristocratie féodale, le cinéaste ajoute une dimension supplémentaire, cellede la fin d'un monde davantage que de la fin d'une époque. (...) Dans une optique pessimiste, Visconti adopte le point de vue du prince : la révolution véritable est manquée,la bourgeoisie remplace la noblesse, à des privilèges succèdent d'autres privilèges, tandis que le peuple resteimmuable, condamné à la misère et n'ayant à opposer que l'orgueil des pauvres. Il évoque égalementl'établissement progressif d'un Etat dans lequel la structure sociale et les disparités régionales restentmalheureusement inchangées : le rattachement du nord industriel et du Sud agricole se faisant sans projetprécis, sans réflexion. Ainsi les guépards et les lions, qui figurent les membres de l'ancienne aristocratie,sont-ils remplacés par les chacals et les hyènes de la nouvelle bourgeoisie, avide d'imposer son autorité etde s'approprier les postes et les avantages... avant que d'être remplacée à son tour. Ainsi va la vie...

à lire également :http://laplumeetlimage.over-blog.com/article-guepard-luchino-visconti-82349930.htmlhttp://www.arte.tv/fr/le-guepard/104518,CmC=1424932.html

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Jeudi 14 novembre, 13h30, Amphi CassinWall Street de Oliver Stone (USA, 1987, 2h)

Scénario : Stanley Weiser et O. Stone

avec Charlie Sheen, Michael Douglas, Martin Sheen, Daryl Hannah ..

.

New York. Wall Street. Un jeune homme arriviste se plonge dans les délices et les affres de la spéculation etcompte devenir un as, comme ce Gekko qu'il admire et cherche à rencontrer. La rencontre a lieu. Le grandrequin initie l'apprenti requin, l'exploite, le manipule.

La partie documentaire est palpitante. On est fasciné par ces humains aux comportements d'aliénésnévropathes qui échangent des signes cabalistiques, pianotent sur leurs ordinateurs, lancent des chiffres,téléphonent, vendent, achètent, revendent. Ils jouent avec l'argent, trichent au jeu, édifient des fortunes, sedémènent et se grisent de cotes et de pourcentages. Cette saga du fric est contée dans sa démesure et sonabsurdité. L'argent finit par perdre sa valeur première pour devenir une entité mythique, une sorte d'absolu.

Telerama

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Jeudi 21 novembre 13h30 Amphi Cassin

La Terre tremble (La Terra trema : Episodio del mare) de LuchinoVisconti (Italie, 1948, 2h37 min)

scénario : Luchino Visconti et Antonio Pietrangeli d'après le roman de Giovanni Verga, I Malavoglia

avec Antonio Arcidiacono , Giuseppe Arcidiacono, Venera Bonaccorso, ...

SynopsisDans un petit village de pêcheurs sur les côtes Ioniennes, la famille Valastro perpétue la tradition enacceptant sa condition de sujétion aux mareyeurs locaux avec résignation. Quand Antonio revient de sonservice à l’armée, il est plein d’une conscience de classes encore informulée et se révolte à la premièreoccasion contre ces grossistes qui les exploitent et les forcent à vivoter d’un travail difficile et ingrat. Aprèsqu’ils l’ont fait libérer pour un délit qu’il avait pourtant commis contre leurs intérêts, Antonio décide de semettre à son compte et hypothèque la maison de ses aïeux, d’accord avec les siens. S’ensuit une périodefaste : la pêche est miraculeuse, les perspectives s’ouvrent sur le long terme et la réputation des Valastro ensort grandie. Mais la providence rencontre bien vite son revers et bat tempête. En une nuit, tout est détruit etperdu en mer : le matériel comme les rêves d’un avenir meilleur. La famille endettée et Antonio rejeté detoutes parts, leur maison est saisie, la smala expulsée et Antonio erre sans plus de but avec les vagabonds dela nuit. Son seul espoir pour nourrir les siens : travailler pour ceux contre lesquels il s’est battu, courberl’échine, capituler.

La Terre tremble voit le jour grâce au financement du Parti communiste italien et est traversé -motivé même - par l’affleurement d’une conscience politique présentée comme d’avant-garde, trop enavance sur le temps figé de ces contrées reculées. Visconti y met en scène avec l’élégance et la distancerespectueuse (...) le conflit de la jeunesse avec les anciens, celui du prolétariat avec les classes dominantes,et en extrait le sel qui alimentera la rébellion de son héros - qu’il débarrasse de toute superbe - pour unejustice sociale et humaine.

Entre le fatalisme des pères - qui supportent leur condition selon la volonté de Dieu et celle deshommes de pouvoir, qui plient et meurent dans une indigence subie en perpétuant le mouvement d’un cerclevicieux et corrosif - et le feu de la révolte qui couve dans le cœur de leurs fils - et meurt d’être troplongtemps étouffé sous le respect de lois tacites et arbitraires -, La Terre tremble ouvre le champ de laconscience politique et l’horizon des masses laborieuses assujetties selon des principes féodaux qu’il faudraremettre en question. (...).

Visconti, l’aristocrate du Nord, choisit d’adapter un roman vériste du Sud (I Malavoglia deGiovanni Verga, écrivain sicilien) et oublie sa propre extraction pour pénétrer au cœur d’une sociétéméridionale traditionnelle, de sa misère indigne, de la belle force endormie de son peuple. Les fiches du cinéma

Action culturelle – SCD Lille 2 – Elise Anicot, septembre 2013

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28 novembre 13h30 amphi B L'argent de Marcel Lherbier (France, 1928, 2h40, noir et blanc, muet)

d'après le roman d'Émile Zola

avec Pierre Alcover, Brigitte Helm, Alfred Abel...

Résumé

Menacé de faillite, le banquier Saccard finance le raid de l'aviateur Hamelin vers la Guyane, à la recherchede terrains aurifères. Pour se renflouer, il monte une opération boursière en faisant croire à l'échec du raid.Bien que lié à la baronne Sandorf, il s'éprend de l'épouse de l'aviateur. Gundermann, son concurrent, sauveHamelin de la prison, mais Saccard est condamné.

Avec cette magistrale adaptation (actualisée) de Zola, L'Herbier a signé ce qui est probablement sonmeilleur film : la peinture du monde de la Bourse en proie à la fièvre du profit, la description des caractèresdominés par la saisissante composition d'Alcover, l'ampleur des décors de style Arts Déco du grand Meersonet l'extraordinaire brio de la caméra lancée dans de vertigineux mouvements aériens en font une puissante ettumultueuse tragédie de la vénalité et du pouvoir.

Larousse du cinéma

Lorsque Marcel L'Herbier adapte en 1928 le roman d'Émile Zola, il ne s'imagine pas que, dès l'annéesuivante, les États-Unis seront secoués par une crise boursière si terrible que son onde de choc atteindraune Europe à peine remise de la Première guerre mondiale. Lui-même directement inspiré du Krach del'Union Générale (une banque catholique française) survenu en 1881-1882, « L'Argent » de Zola s'attache àdépeindre les dérives d'un capitalisme boursier qui n'hésite pas à broyer les petits épargnants.

Le matérialisme et la soif de pouvoir financier ont ici pris le pas sur toute valeur humaine, cloîtrant chaquepersonnage dans un périmètre extrêmement restreint où le désir n'a même plus cours. Marcel L'Herbier faitpreuve d'une audace formelle impressionnante. Dès le premier plan en forte plongée, les hommes de laBourse sont filmés comme de petites fourmis s'agitant dans tous les sens.

Cinémathèque de Toulouse

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Jeudi 5 décembre 13h30 Amphi B

Monsieur de Jean-Paul Le Chanois (France, 1964, 1h30 min)

scénario : Claude Sautet et Pascal Jardin

Avec Jean Gabin, Mireille Darc, Liselotte Pulver, Philippe Noiret

Résumé

A la mort de sa femme, un riche banquier veut se suicider. Son ancienne femme de chambre l'en empêche etlui révèle que sa femme le trompait. Du coup il renonce au suicide et décide de changer d'identité et se faitpasser pour un truand international : Monsieur et se fait engager comme maître d'hôtel auprès d'un industrielpour réaliser un casse juteux. Mais il fait croire au suicide et, à l'annonce de sa mort dans les journaux, lesbeaux parents ne songent qu'à l'héritage...

En parallèle à ce cycle, la bibliothèque propose le mardi 8 octobre à 17h dans l'Amphi Cassin, un ciné-débat en VO autour du film : Park Avenue :money, power and the american dream de Alex Gibney (USA/2012)

Synopsis :

Park Avenue a deux visages. Au sud, dans Manhattan, elle est le coeur battant d’un des plus riches quartiers de New York.Dix minutes de voiture plus au nord commence le Bronx. La moitié des habitants y vivent de distributions de nourriture etles risques de mort violente atteignent des niveaux record. Les superriches ont depuis longtemps jeté leur dévolu sur lenuméro 740 de l’avenue.

Débat en français et en anglais : Le rêve américain est-il mort? A t-il jamais existé pour les afro-américains?

Intervenants : Anne Deysine, juriste, professeure à l’université Paris Ouest Nanterre (Paris II), spécialiste des questionspolitiques et juridiques aux Etats-Unis. Audrey Célestine, politiste, maître de conférence en études américaines àl'Université de Lille 3, spécialiste des questions ethniques et raciales en France et aux Etats-Unis, modérateur : RobertKulp, Club américain de Lille.

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LECTURES

(la bibliographie complète sera prochainement disponible sur notre site internet http://scd.univ-lille2.fr)

disponible au SCD 843 ZOL ARG

Suite du cycle en 2014 avec : La nouvelle babylone, Les grades et les hommes, Lasplendeur des Amberson, Au bonheur des dames, le rouge et le noir, les invités de

8 heures, les affaires sont les affaires, boule de suif ...

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