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Maisons Hantées
Danielle Goyette
www.editionsmichelquintin.ca
La collection QUÉBEC INSOLITE nous entraîne dans les coulisses
d’un univers mystérieux et étrange, ébranlé par des phénomènes
souvent encore inexpliqués.
S’appuyant sur des témoignages intrigants et captivants, les livres
de la collection donnent aussi la parole à des sceptiques et à des
scientifi ques (psychologues et psychiatres, sismologues, bio lo gis tes,
ingénieurs...). À la lumière de leurs connaissances, ces spécialistes
posent un regard analytique sur des manifestations énigmatiques.
Ces ouvrages uniques en leur genre combleront à la fois les ama-
teurs de paranormal, qui trouveront en chaque page les frissons
escomptés, et les sceptiques, qui apprécieront les théories ration-
nelles jetant un éclairage singulier et nouveau sur des mondes
parallèles.
« Il y avait quelque chose juste derrière mon dos ! Je le sentais très bien ! C’était glacial ! »
Louise
« En nous retournant, on a bien vu les verrous s’ouvrir d’eux-mêmes sans l’aide de personne ! »
François
« Le son s’est transformé en une sorte de gémissement comme celui d’un chat qui souffre, puis c’est devenu de plus en plus humain... »
L’employé d’un musée
« C’était une impressionnante ombre noire masculine penchée sur moi. Juste au-dessus de moi ! »
Ariane
Maisons hantées nous fait pénétrer dans des demeures mystérieuses où des témoins racontent les expériences paranormales spectaculaires qu’ils ont vécues. L’ouvrage réunit des histoires personnelles inédites qui ont bousculé le quotidien de bien des gens, voire bouleversé leur vie. L’ouvrage raconte aussi des événements plus qu’étranges survenus dans des musées, des théâtres, des hôtels ou des restaurants bien connus...
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Journaliste pigiste depuis plus de 20 ans,
DANIELLE GOYETTE a rédigé une multitude d’articles et remporté divers prix
dans les catégories où elle œuvre : tourisme, culture, encyclopédie. Elle a déjà à son actif trois ouvrages
inspirés de ses expériences de vie, ainsi que plusieurs titres déjà publiés dans la collection Québec insolite qui remportent un grand succès. Avide de nouvelles découvertes, Danielle mord
dans la vie et aime être surprise au détour
du sentier...
Photo : Michel Laloux
Danielle Goyette
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Goyette, Danielle, 1957- Maisons hantées (Québec insolite) Comprend desc réf. bibliogr. ISBN 978-2-89435-426-1 1. Maisons hantées - Québec (Province). I. Titre.
BF1472.C3G69 2009 133.1'22 C2009-941471-6
Édition : Johanne MénardRévision linguistique : Paul LafranceConce978-2-89435-426-1éline ForgetMise en page : Sandy Lampron
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODECLa publication de cet ouvrage a été réalisée grâce au soutien financier du Conseil des Arts du Canada et de la SODEC. De plus, les Éditions Michel Quintin reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour leurs activités d’édition.Tous droits de traduction et d'adaptation réservés pour tous les pays. Toute reproduction d'un extrait quelconque de ce livre, par procédé mécanique ou électronique, y compris la microreproduction, est stric-tement interdite sans l'autorisation écrite de l'éditeur.
ISBN 978-2-89435-426-1
Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Québec, 2009 Bibliothèque nationale du Canada, 2009
© Copyright 2009 Éditions Michel Quintin
C.P. 340 Waterloo (Québec) Canada J0E 2N0 Tél. : 450 539-3774 Téléc. : 450 539-4905 www.editionsmichelquintin.ca
10-GA-2
Imprimé au Canada
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODECLa publication de cet ouvrage a été réalisée grâce au soutien financier du Conseil des Arts du Canada et de la SODEC. De plus, les Éditions Michel Quintin reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour leurs activités d’édition.Tous droits de traduction et d'adaptation réservés pour tous les pays. Toute reproduction d'un extrait quelconque de ce livre, par procédé mécanique ou électronique, y compris la microreproduction, est stric-tement interdite sans l'autorisation écrite de l'éditeur.
ISBN 978-2-89435-425-4 (Version imprimée)ISBN 978-2-89435-950-1 (PDF)
Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Québec, 2009 Bibliothèque nationale du Canada, 2009
© Copyright 2009 Éditions Michel Quintin
4770, rue Foster Waterloo (Québec) Canada J0E 2N0 Tél. : 450 539-3774 Téléc. : 450 539-4905 editionsmichelquintin.ca
À Patrick, mon ami, grande âme lumineuse
« C’est folie de croire toute chose connue, et c’est sagesse d’étudier toujours. »
Isaac Newton
« Dans les ténèbres, l’imagination travaille plus activement
qu’en pleine lumière. » Emmanuel Kant
« Dans la nuit noire de l’âme,il est toujours trois heures du matin. »
Francis Scott Fitzgerald
Avertissement Ce livre ne constitue en aucun cas un recueil de conseils sur les condui tes à adopter si vous vous croyez victime de hantise.
Le discernement demeure toujours nécessaire.
TABLE DES MATIÈRES
Introduction – 8
Trente ans dans une maison hantée – 14
Une maison inhospitalière – 32
Le fantôme qui n’aimait pas la visite – 48
Les fantômes d’Ariane – 60
Miss O’Dowd, la gardienne du musée – 74
La vieille dame du F106 – 92
Les gentils fantômes Jacob et Georges – 102
Les fantômes de la plus vieille auberge de Montréal – 108
La veuve fantôme – 118
Fantômes de grands hôtels – 122
Conclusion – 132
Les sceptiques enquêtent – 136
Remerciements – 138
Crédits photo – 140
Bibliographie – 141
Notes – 143
TABLE DES MATIÈRES
Introduction – 9
Trente ans dans une maison hantée – 15
Une maison inhospitalière – 33
Le fantôme qui n’aimait pas la visite – 49
Les fantômes d’Ariane – 61
Miss O’Dowd, la gardienne du musée – 75
La vieille dame du F106 – 93
Les gentils fantômes Jacob et Georges – 103
Les fantômes de la plus vieille auberge de Montréal – 109
La veuve fantôme – 119
Fantômes de grands hôtels – 123
Conclusion – 133
Les sceptiques enquêtent – 137
Remerciements – 138
Crédits photo – 140
Bibliographie – 141
Notes – 143
INTRODUCTION
Auberge Symmes
Aylmer, OutaouaisHiver 1847
C’était ainsi chaque fois.Elle allait devoir encore monter se cacher au grenier
contre son gré.Quand des invités honorables se présentaient à sa demeure,
monsieur le conseiller municipal Charles Symmesexigeait de son enfant qu’elle aille jouer là-haut.
La petite était mentalement handicapée et, en ces temps-là, ce n’était pas bien vu en société.Alors Symmes isolait son enfant sous les combles
pour éviter toute émotion désagréable à ses invités.La petite craignait ces moments.
Elle avait peur dans cette vieille pièce désaffectée et glaciale.Elle s’y sentait si seule.
Elle se roulait en boule, tremblotant,et finissait par s’endormir au bout de sa peine.
Mais il avait fait si froid ce soir-là. Beaucoup trop froid.Les invités avaient prolongé leur visite tard dans la nuit.
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Quand Charles Symmes monta finalement chercher la petite, il la trouva morte.
Son frêle corps gelé était encore agrippé à la poignée de la trappe que Symmes barrait toujours à double tour.
Les années suivantes, la famille Symmes fut souvent ébranlée par la manifestation de
phénomènes étranges dans la maison.Petits pas précipités, pleurs d’enfant, bruits inexpliqués...
Témoin de ce drame indescriptible, le grenier de l’auberge Symmes
demeura, durant une cinquantaine d’années,le théâtre de ces faits étranges.
Un incendie qui détruisit une partie de l’auberge en 1890emporta finalement dans ses flammes, semble-t-il,
l’âme triste de la pauvre fillette.Par la suite, le calme revint entre les mursde ce lieu historique aujourd’hui restauré1.
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Un proche vient tout juste de mourir dans la maison.
Que faire pour que son âme ne hante pas les lieux dé ses-pérément après s’être séparée de l’enveloppe corporelle qui lui servait de véhicule sur terre ?
L’âme abandonne habituellement son corps dans les cinq minutes qui suivent le décès2. Il se peut même qu’une forte odeur de mort, semblable à celle d’un vase humide, emplisse soudain les lieux à ce moment-là3.
Il est alors important d’adopter certains comportements qui protégeront la demeure après le grand départ de cet être cher. D’abord, garder un silence total. Respi rer pro-fondément pour repousser toute anxiété naissante afin de ne pas troubler cette âme qui peut être en proie à l’inquiétude. Se laisser envahir par une paix intérieure calmera sa peur de sa traversée vers l’autre monde. En-suite, arrêter l’horloge afin de créer une brèche dans le temps qui lui permettra de partir sans la presser tout
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de même. Éloigner les animaux de compagnie, les faire sortir dehors si possible, car ils sont susceptibles de mal réagir en présence de cet esprit errant en quête de son chemin vers l’au-delà. Voiler tous les miroirs d’un linge immaculé afin d’empêcher l’âme du défunt de s’y regar-der et d’être effrayée en voyant son combat contre Satan4. Entrebâiller la porte de la pièce ou y ouvrir une fenêtre pour lui permettre de quitter doucement la maison. Ne pas oublier de vider tous les récipients apparents de leurs liquides (eau, lait, etc.) pour éviter que l’âme ne s’y mire ou ne s’y noie, demeurant ainsi à jamais prisonnière de cette terre...
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Puis, pour bien conclure ce rite de passage, procé-der à des funérailles en bonne et due forme, avec
une messe solennelle en présence du re pré-sen tant d’un culte consacré. L’âme du défunt devrait alors pouvoir cheminer en paix vers le monde des esprits éternels et laisser les vi-vants à leur quotidien.
C’est ainsi qu’aux siècles passés on recom-mandait d’accompagner les âmes des dé-funts vers la lumière. Aujourd’hui, les mé diums et les passeurs d’âmes précisent que l’âme doit surtout être guidée douce-ment et simplement dans son cheminement vers la lumière, portée par nos mots ten-dres, encourageants et chaleureux de joie
et de paix. Ce serait là la clé de la réussite. L’important est de démontrer notre com-
préhension de la peine et du désarroi que l’âme peut éprouver, et de lui offrir notre force
et notre plénitude pour l’aider à quitter sereine-ment ce monde vers son bien-être éternel.
Dans les faits, cela ne semble pas donné à tous de pou-voir bien aider les âmes errantes à quitter ce monde. Qu’ils soient issus d’hier ou d’aujourd’hui, certains de ces esprits errants s’agrippent donc à notre terre et persé-vèrent à la hanter.
Plusieurs de nos maisons québécoises hébergeraient des entités troublantes qui ponctuent de leurs apparitions étonnantes, parfois sournoises, souvent même inquié-tantes, la vie de leurs habitants.
Et, comme vous pourrez le constater, ces entités trou-blantes ne frappent pas toujours avant d’entrer ! Bien pire encore, quand elles le font, leur vacarme suscite alors tout un effroi...
TRENTE ANS
DANS UNE MAISON HANTÉE
Lieu : une résidence de MontréalPhénomènes paranormaux :
nombreuses manifestations visuelles et sonores
Louise (nom fictif) et son conjoint ont vécu plus de 30 ans dans une maison hantée du quartier Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal. Avec les années, ils s’étaient pres-que habitués aux manifestations imprévisibles des divers fantômes qui cohabitaient avec eux, certains imposant leur présence plus sournoisement que d’autres. Ces êtres singuliers se pointaient parfois plusieurs fois par semaine, puis se faisaient silencieux des mois durant. Fait à souli-gner, les propriétaires précédents n’étaient demeurés là que six mois, prétextant un déménagement à l’extérieur du pays... Pourtant, Louise les a croisés un jour dans un quartier voisin. Étrange, n’est-ce pas ?
Beaucoup plus tard, Louise allait apprendre qu’il y a peut-être eu, dans le secteur, un très vieux cimetière autrefois enseveli afin de pouvoir construire le quartier résidentiel actuel. Elle et son conjoint ont été très atta-chés à cette maison, ils y ont habité plus de 30 ans et n’ont parlé que très peu des mystérieux incidents qui s’y sont produits. D’abord, pour ne pas inquiéter leur
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« En sortant de la voiture, j’ai eu la drôle d’impression
qu’une main me retenait le mollet. »
entourage. Ensuite, pour ne pas qu’on les croie dingues. S’ils ont en fin de compte quitté les lieux, ce ne fut que pour mieux accommoder leur famille élargie.
Pour le bien de notre enquête, Louise a bien voulu par-tager généreusement avec nous les multiples aventures qu’elle tout particulièrement, et parfois son conjoint et ses enfants, ont vécues au cours de toutes ces années de colocation surnaturelle.
Poignée de main de bienvenueLa toute première manifestation remonte à la fin des années 1970. Le couple venait d’acheter la maison et y vivait depuis deux semaines à peine.
