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l’Ethique, essai à l’usage des Rotariens

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Manuel d’animation d’un atelier de discussion sur les dilemmes éthiques

Guide rotarien d’Ethique 2012Le Rotary tire son origine d’un besoin d’éthique dans le milieu professionnel. Le principe selon lequel il faut agir avec équité envers ses partenaires commerciaux et encourager les collègues à procéder ainsi est aujourd’hui au cœur de nos préoccupations : l’éthique professionnelle et l’intégrité. Le Rotary est un club service aussi bien qu’un « club éthique » ! L’action professionnelle est le fondement du mouvement rotarien et le Rotary se distingue d’autres clubs service par cet élément essentiel (cf. Rotary International : Une introduction à l’action professionnelle).

Le Rotary est né à une époque qui présentait bien des analogies avec la nôtre : tous types de crises, climat de méfiance, croissance effrénée, manque de solidarité, conflits individuels et collectifs, etc. Ainsi, la notion d’éthique dans le milieu professionnel perdait de l’importance. Le Rotary provient donc réellement d’un besoin d’éthique. Dès le départ, les clubs Rotary étaient des « service clubs», mais aussi des clubs « fondés sur des principes éthiques ».


Court historique du Rotary — quelques dates clés

1905. Paul Harris, jeune avocat de Chicago, est préoccupé par les problèmes que connaît sa ville. Il cherche désespérément à construire une relation de confiance avec des commerçants et des représentants des professions libérales. Avec eux, il voudrait discuter de la détérioration de l’éthique et de l’indifférence prévalant dans les rapports humains. Là se trouve l’origine du Rotary.

1922. Grâce au travail de pionnier du Rotary et avec l’aide de quelques Rotariens enthousiastes, 145 codes déontologiques entrent en vigueur à Chicago.

1932. Herbert Taylor, un Rotarien soucieux d’éthique, est appelé à la rescousse d’une entreprise (Club Aluminium Company). Il met au point une méthode simple et demande à ses cadres d’en appliquer les principes dans leur vie professionnelle, avec leurs collaborateurs, collègues, clients, fournisseurs et actionnaires. Ainsi naissent les ‘4 questions du Rotary’. Non seulement l’entreprise sera sauvée, mais elle renouera aussi avec le succès.

1934. Le Critère des Quatre Questions (voir plus loin) est approuvé par le Conseil Central du Rotary.

1989. Le Conseil Central approuve le document ‘Obligations professionnelles du Rotarien’ (voir plus loin). Ce document explicite les hauts standards éthiques auxquels tous les Rotariens doivent aspirer dans l’exercice de leur profession.

2007. Extrait du discours du Director Robert Stuart lors d’un discours à l’Institute de Sorrento : ‘Dans cette atmosphère de scandales et d’abus de pouvoir, nous, Rotariens, devons jouer un rôle primordial dans la défense de nos principes. Notre insigne doit constamment rappeler, à chacun d’entre nous, nos responsabilités et donner aux autres la confiance de penser :

Vous êtes un Rotarien. Je peux vous faire confiance !2011. En septembre 2011, le board du Rotary International (RI) s’est réuni et approuvé la déclaration suivante : La philosophie de Rotary est, depuis la constitution, fondée sur un exercice intègre de n’importe quel métier. Le club Rotary et les Rotariens s’engagent par leurs comportement et gestes, àd l’action professionnelle basée sur l’éthique. Ces éléments sont repris dans le ‘But de Rotary’, dans nos valeurs fondamentales, dans le ‘Critère des Quatre Questions’ et dans le ‘Code Déontologique Rotary’.


Rotary Belux

Depuis l’année rotarienne 2005-2006, une commission interdistrict Éthique est opérationnelle dans les districts 1620, 1630 et 2170. Elle œuvre sous le contrôle commun des trois gouverneurs de district. Elle vise à « fournir des conseils et des recommandations, mais aussi à encourager le questionnement en matière d’éthique au sein de tous les organes de notre organisation afin qu’une discussion puisse avoir lieu sur la réflexion et l’action éthique, tenant compte de l’évolution de notre société ». Cette commission interdistrict a rédigé un code d’éthique détaillé. Chaque membre a reçu un exemplaire, composé de deux volets, et il est également consultable sur le site Internet.

District 1620 En 2006, le gouverneur a décidé de créer une commission de district « Éthique ». Les membres de cette commission se sont réunis plusieurs fois par an et ont activement participé, entre autres, à l’atelier « Éthique et Vie professionnelle» lors de l’Assemblée à Bruges (mars 2009). En 2010, il a été décidé de fusionner les commissions de district « Action professionnelle » et « Éthique » pour créer une nouvelle commission de district appelée « Action professionnelle et Éthique » .


Les valeurs éthiques du Rotary

Quelle Éthique ?

Il n’y a pas qu’une seule éthique, car l’éthique recouvre bien des domaines : la médecine (euthanasie, avortement…), le milieu privé (mensonges, vols, discriminations ou violences), le milieu professionnel (respect des engagements) ou à la limite des milieux privé et professionnel (conflit d’intérêts, privilégier les amis des enfants - népotisme). Nous nous limiterons à l’éthique professionnelle (business ethics) et à l’éthique au sein du Rotary. D’ailleurs, le Rotary provient d’un besoin d’éthique dans le milieu professionnel : l’éthique professionnelle et l’intégrité sont des caractéristiques essentielles. Le principe selon lequel il faut agir avec équité envers ses partenaires commerciaux et encourager les collègues à procéder ainsi doit être notre fer de lance.

Dans le cadre du Rotary, il s’agit avant tout d’éthique professionnelle et, bien sûr, de pratique éthique au sein du Rotary (le club, les membres entre eux, le district, les asbl associées au Rotary). Paul Harris était d’avis que si un Rotarien agissait de façon éthique dans sa vie professionnelle (éthique professionnelle), celui-ci agirait ainsi dans sa vie privée (éthique personnelle) .

En tendant vers des valeurs et principes éthiques et en s’assurant de son intégrité professionnelle, le Rotarien peut s’inspirer des trois points suivants :

1/ Le critère des quatre questions :

Le critère des quatre questions essentielles du Rotary permet de contrôler le bien-fondé éthique d’une décision :

Est-ce conforme à la vérité ?Est-ce loyal de part et d'autre ?Est-ce susceptible de stimuler la bonne volonté réciproque et de créer des relations amicales ?Est-ce bénéfique à tous les intéressés ?

2/Code rotarien de déontologie

En tant que Rotarien, je m’engage à :

1. incarner l’intégrité, une valeur fondamentale, dans mon comportement et mes actes ;2. mettre mon expérience et mes compétences professionnelles au service du Rotary ;3. observer une éthique personnelle et professionnelle, et ainsi montrer l’exemple ;


4. traiter autrui avec équité et respect ;5. reconnaître et respecter les mérites de toute profession utile à la société ;6. utiliser mes talents professionnels pour offrir des opportunités aux jeunes, aider les personnes

dans le besoin et améliorer la qualité de la vie dans la collectivité ;7. être digne de la confiance placée dans le Rotary et les Rotariens, et ne rien faire qui puisse en

ternir la réputation ;8. ne pas solliciter auprès d’autres Rotariens des privilèges et des avantages qui ne sont pas

pratique normale dans un cadre professionnel.

3/ Valeurs rotariennes :

Outre les « quatre questions » et le « Code rotarien de déontologie », chaque Rotarien est incité à respecter les valeurs et principes suivants dans sa vie professionnelle :

- respect des engagements- respect des accords implicites et explicites entre deux parties- franchise- fidélité- honnêteté- loyauté- solidarité- sens des responsabilités- recherche de consensus- confiance- respect mutuel

___________

Avis de la commission

Aussi, les clubs se doivent-ils d’accorder suffisamment d’attention à ces caractéristiques essentielles du Rotarien. L’importance de l’éthique professionnelle doit être régulièrement réaffirmée en particulier lors du recrutement de nouveaux membres.

Au moins une fois par an, lors de réunion statutaire, chaque club devrait traiter le thème de l’éthique professionnelle. Le sujet des normes et valeurs morales doit être abordé lors de l’intronisation de nouveaux membres.


La commission action professionnelle joue un rôle pilote, et peut prendre des intitiatives comme :

- inviter un orateur pour aborder le thème de l’éthique en général ou par rapport à un thème bien précis ;

- faire témoigner un membre sur l’importance/une expérience/un cas concret en matière d’éthique dans son secteur d’activité ;

- organiser un atelier permettant de discuter en petits groupes sur certains dilemmes. Dans ce guide, nous approfondirons l’aspect organisationnel d’un atelier de discussion.

Ce « guide de l’éthique » vous présente un schéma d’organisation d’un atelier type. L’objectif d’un atelier n’est pas d’imposer telle ou telle norme morale, mais vise plus à inciter à la réflexion auprès des membres. Très souvent, ce type de sujet (l’éthique) suscite des discussions intéressantes au sein du club. Les différentes expériences professionnelles assurent une grande diversité des points de vue, constituant l’une des richesses du Rotary.

Partie 1 : Préparation de l’atelier

Partie 2 : L’atelier

a. La présentation aux membres de l’objectif du débatb. Le dilemmec. La discussion en sous-groupesd. La discussion en séance plénièree. Les conclusionsf. Les approches théoriques

Partie 3 : Feedback au district

Objectif

Comme nous l’avions déjà évoqué, le sujet de l’éthique est présenté au moyen d’un débat, d’un atelier. Cette formule permet aux membres d’approcher la notion d’éthique par le biais de discussions portant sur des cas réels de dilemmes éthiques pris dans différents secteurs d’activité. Ainsi, le sujet de l’éthique est rendu accessible à tous. Les différents échanges permettent de sensibiliser les participants à placer l’éthique au centre de leur vie professionnelle.

Dans le cadre du Rotary, on discute uniquement de dilemmes éthiques rencontrés dans le milieu professionnel. Dans quelle mesure adoptez-vous une attitude morale ? Il faut arriver à maintenir l’équilibre entre la poursuite de profits et l’éthique. La recherche de gains concerne l’actionnaire (profit financier), l’employé (reconnaissance sociale), le fournisseur (continuité), le consommateur (qualité/prix)… et cet équilibre doit être établi de façon éthique.

Aborder le sujet de l’éthique signifie parler de soi et de son intégrité. C’est pourquoi il est difficile d’en discuter.


Partie 1 : Préparation de l’atelier :

La commission « action professionnelle/éthique » se charge de l’organisation de l’atelier. Son président planifie une réunion préparatoire avec le comité pour en expliquer les objectifs. Ensuite, la commission étudie la forme d’atelier la mieux adaptée et la manière dont le club sera informé de cette activité. Dès que ces modalités sont fixées, le président de la commission peut procéder à l’organisation de l’atelier.

Une date est fixée en accord avec le comité. Quelques semaines à l’avance, le président du club annonce l’organisation d’un atelier interactif sur l’éthique. À la fin de ce guide, vous trouverez un modèle de lettre pour annoncer l’atelier (cette lettre est téléchargeable sur le site www.beroepsactie.be).

La commission « action professionnelle/éthique » choisit un modérateur pour diriger les débats. Une autre personne sera désignée pour rédiger le compte-rendu.

Le choix des sujets est une tâche importante. Ce guide propose uniquement les dilemmes éthiques posés en milieu professionnel et des sujets d’actualité.

Quelques conseils concernant le choix des sujets :

- L’atelier traite un, voire plusieurs dilemmes éthiques qui peuvent mettre les participants mal à l’aise ; préférez des sujets « sans risque ». Ce guide en liste quelques-uns.

- La plupart des membres ne sont pas familiarisés avec la théorie de l’éthique, optez dès lors pour des sujets simples.Évitez si possible des cas qui se sont produits dans la région ou au sein du club. Car, le fait d’aborder une situation réelle risquerait de gênerun membre.

- Au cours d’une réunion statutaire préalable, l’objectif de l’atelier peut être explicité et un sondage sur la préférence des sujets à aborder peut être réalisé parmi les membres. Il est alors possible que l’on vous propose de discuter de dilemmes réellement vécus risquant d’entraîner une gêne pour certaines personnes présentes.

- Le président de la commission fait état des dilemmes choisis.

Récapitulons

- fixer la date- annoncer et informer les membres- choisir les sujets- nommer un modérateur- désigner un porte-parole


http://www.beroepsactie.be/

Partie 2 : L’atelier

a. Expliquer aux membres l’objectif du débat

Le modérateur annonce l’atelier et explique le but visé. Ci-dessous, vous trouverez quelques formulations que vous pourrez moduler à votre guise :

- Nous souhaitons discuter du sujet « éthique » dans notre club et attirer l’attention des membres.

- Certains dilemmes éthiques constituent la base d’un débat ou d’une discussion qui devront être menées par un modérateur. Il expliquera la teneur de sa mission : le modérateur joue un rôle important. En effet, il doit conduire le débat correctement et éviter des discussions interminables.

- Le modérateur peut proposer un ou plusieurs dilemmes éthiques au cours de la même soirée.

- Le modérateur détermine le temps accordé (par exemple 10 ou 15 minutes) à chaque dilemme éthique.

- En fonction du nombre de participants présents à la réunion, le modérateur formera deux ou plusieurs sous-groupes. Chacun d’entre eux comptera 5 à 9 membres Rotariens. Il désigne pour chaque groupe un porte-parole chargé de formuler l’avis du groupe lors de la séance plénière.

- Le modérateur ne fait aucun choix préférentiel pour l’une ou l’autre option.Le modérateur peut modifier la composition d’un groupe à chaque nouveau dilemme abordé.

- D’après notre expérience en la matière, il est préférable de planifier l’atelier lors d’une réunion en soirée (pour disposer de plus de temps) et un seul atelier par an suffit.

b. Le sujet de dilemme

Un dilemme éthique est la description de réflexions morales, de problèmes d’ordre moral, de conflits d’intérêt… Exemples : l’amitié, le mensonge, le harcèlement, la maximisation des profits, les dilemmes juridiques, les choix médicaux, le vieillissement… Évoquer ses propres expériences aussi bien que des thématiques publiques et actuelles.

Après avoir introduit le sujet, le modérateur remet à chaque groupe une carte sur laquelle est écrit le sujet du dilemme éthique. Il lit également le texte à voix haute et demande à ce que, dans chaque groupe, une personne prenne des notes.

Il précise que le temps de discussion est limité.


En annexe 1, vous trouverez une liste de dilemmes moraux. Quelques questions (deux ou trois thèmes) par atelier suffisent. Évitez les programmes trop chargés.

c. La discussion de groupe

Un modérateur et un porte-parole sont désignés par sous-groupe (par table). Une discussion peut être lancée au sein de chaque sous-groupe. Le but visé des discussions est d’arriver à un consensus et de noter un avis partagé par tous. La durée des débats est fixée, par exemple 15 minutes maximum par dilemme. Durant les débats, le modérateur se promène dans la salle et observe les différents groupes.

Quelques minutes avant la fin des débats, le modérateur interrompt les discussions et incite les participants à noter une conclusion ou un avis. Demandez au porte-parole du groupe de fournir une liste d’avis favorables et défavorables.

d. La discussion en séance plénière

Le porte-parole de chaque groupe présente brièvement les conclusions et les commentaires de son groupe. Les autres sous-groupes ne sont pas (encore) autorisés à livrer leurs commentaires. Au fur et à mesure, le modérateur peut noter les différents points de vue sur un tableau ou il peut désigner quelqu’un pour le faire à sa place. Il faut se limiter à noter les conclusions et éviter les digressions !

Une fois les avis exprimés, un débat de groupe mené par le modérateur peut être lancé. Chacun peut donner son avis sur les points de vue exposés et notés. Le modérateur veille à respecter le temps imparti.

e. Les conclusions – par le modérateur

a. Le modérateur reformule les réponses de façon synthétiqueb. Il explique les réponsesc. Il met en lumière les sentiments qui ont prévalu dans chaque groupe : éthique émotionnelle, éthique

du devoir…d. Il choisit un certain nombre de sujets du « fondement théorique » (lire ci-dessous) pour expliquer les

réactions aux dilemmes posés (5 minutes au maximum). Il peut se servir d’une version PowerPoint reprenant ces fondements théoriques.

f. Les fondements théoriques


En tant que participant au débat sur les questions morales, vous avez expérimenté ce qui suit :

1. Souvent, il n’y a pas de réponse univoque à un dilemme posé car chacun d’entre nous fait valoir son propre point de vue qui tient compte du passé : notre éducation, nos expériences, nos sentiments aujourd’hui. Vous sentez que votre intuition et votre conscience exercent un rôle important.

2. Une question soumise devrait susciter chez vous certaines réactions :a. Est-ce conforme à la vérité ? Est-ce possible ? Est-ce bien défini ? Quels sont les faits

réels ? Vérifiez deux fois !b. Quel est le contexte du problème: moment, lieu, religion, culture… ?c. Faites attention aux suppositions, aux interprétations et aux choix personnels.d. Existe-t-il des lois en la matière, des règlements, des prescriptions, des codes

déontologiques ?e. Quel est mon choix relationnel ?f. Quels choix émotionnels s’offrent à moi ?

3. À l’issue de ces débats :

a. En tant que Rotarien, comment puis-je mettre ces théories en application dans mon métier ?

b. Est-ce que je prends le temps de réfléchir aux questions éthiques ?c. Comment puis-je sensibiliser mes collaborateurs à l’éthique ?d. Où en est-on au bout d’un an ?

4. Qu’est-ce qui prime ?

a. agir « conformément » à la loi = déontologieb. agir « correctement » visant les « bons » résultats ; la fin justifie les moyens = éthique

téléologiquec. Principes versus règlements : l’éthique peut aller au-delà du minimum légal.

5. Théorie : quid éthique vs morale

a. Héritage moral : il s’agit de l’acquis éthique de notre société ou de l’ensemble des règles éthiques et idées existantes sur la notion de bien et de mal, l’ensemble des normes et des valeurs.

b. Les valeurs morales expriment ce qui tend vers la dignité lorsqu’il s’agit du bien commun. Les valeurs morales importantes comprennent celles qui expriment le bonheur


personnel aussi bien que celles qui permettent à notre société d’atteindre un haut degré de civilisation.

c. Valeurs personnelles : sécurité, liberté, amour, amitié, reconnaissance, épanouissement personnel, etc.

d. Valeurs liées à la civilisation : égalité, paix, justice, solidarité, équité, démocratie, etc.e. Les n ormes morales sont des accords et des règles concrets qui régissent nos relations

lorsque nous poursuivons certaines valeurs morales. Ce sont des moyens pour atteindre les valeurs morales : par exemple, ne pas voler, mentir, discriminer ou faire usage de la violence. Traiter les gens avec respect, respecter ses engagements, aider les personnes dans le besoin, etc.

6. Les quatre questions du Rotary

a. Les quatre questions du Rotary sont des valeurs, pas des normes !b. Elles s’approchent du principe admis par tous :

« Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse ».c. Tendre vers la meilleure solution dans l’intérêt du plus grand nombre de personnes

concernées (parties prenantes ou ‘stakeholders’).d. Les valeurs rotariennes s’opposent clairement à la maximisation du profit d’un des

intéressés au détriment d’autres personnes.

7. L’éthique dépasse ma personne

a. L’éthique tend vers l’« intérêt général ».b. L’intérêt général est l’interdépendance entre le bien-être personnel, le bien-être d’autrui

et le degré de civilisation de notre société.c. L’éthique s’étend de « l’Individu » vers (en extrême) la « Population mondiale » et de la

génération actuelle aux générations suivantes.d. Les personnes directement concernées par l’éthique professionnelle sont: les clients, les

patients, les collaborateurs, les collègues, les fournisseurs, les actionnaires, les voisins, la société.

e. Problème :Quelle attitude adopter vis-à-vis des concurrents, des personnes mal intentionnées, des profiteurs, des dictateurs, etc. ?

8. Avis et argumentation

a. Identification de toutes les personnes concernéesb. Identification et hiérarchisation des valeursc. Nécessité d’une argumentation motivée tournée vers l’intérêt général dépassant l’aspect

personnel et individuel


d. L’argumentation doit dépasser l’avis d’office ou intuitif. L’intuition doit être systématiquement confrontée à des arguments rationnels desquels – dans la mesure du possible – on peut débattre avec d’autres personnes (Rotariens ou non-Rotariens).

9. Quelques pièges

a. Adoption d’un point de vue trop rapide et insuffisamment argumenté. Les médias soutiennent souvent des points de vue incomplets, pas assez nuancés, parfois sensationnels, populistes ou commerciaux. Étudiez d’abord les faits.

b. Prépondérance d’arguments émotionnels sur les arguments rationnels.c. Explicitation insuffisante de la terminologie employée.d. « Tout le monde le fait, donc moi aussi ».e. Deux poids, deux mesures.

Partie 3 : feedback

La commission de district « action professionnelle » souhaite obtenir du feedback. Le président de la commission note les réactions et les transmet.

Merci de bien vouloir remplir le formulaire d’évaluation ci-joint et de le rapporter à la commission de district (annexe 3).

Annexe 1 : proposition de thèmes à aborder

Comme indiqué plus haut, les dilemmes cités ci-dessous sont tirés du milieu professionnel. Les réponses ne sont pas évidentes ni univoques. Il s’agit plus d’un « exercice d’équilibre éthique ». Le club est bien entendu autorisé à opter pour d’autres sujets. En annexe 1, vous trouverez une liste de thèmes.

RecrutementLa charmante fille d’un de vos bons et fidèles collaborateurs réussit les tests de sélection pour un poste vacant dans votre entreprise, mais elle termine troisième. Le fils de votre contrôleur fiscal finit premier. Le conjoint allochtone d’un de vos meilleurs clients sort deuxième. Qui engagerez-vous ?

Stratégie commercialeDurant d’importantes négociations commerciales, vous invitez l’acheteur d’un gros client dans un bon restaurant. Celui-ci refuse votre offre. La vente est tout de même conclue. Les prochaines négociations ont lieu six mois plus tard. À l’issue de la signature du contrat, l’acheteur finit par accepter votre invitation. De plus, vous lui offrez une caisse de vin, un petit bijou pour son épouse et vous lui proposez


un séjour gratuit de deux semaines dans votre résidence dans le sud de la France. De toute façon, votre villa est inoccupée en juin. Vous veillez à ce que ni ses collègues, ni sa hiérarchie ne soient mis au courant. Cette manière d’agir se justifie-t-elle sur le plan éthique ? Ces cadeaux sont-ils justifiés – une caisse de vin voire un séjour ?

SécuritéVous êtes responsable qualité chez un constructeur de machines. Durant la réalisation des tests de fonctionnement d’une nouvelle machine, l’on constate un défaut susceptible de provoquer de graves conséquences pour les futurs utilisateurs. Le directeur de production juge le risque minime et décide de lancer la machine en production. Vous proposez d’approfondir les recherches sur les risques d’accident, mais le coût engendré s’élèverait à 100 000 € et augmenterait le prix de revient de 10 % et occasionnerait de plus un retard de mise en production de 6 mois. La direction locale s’oppose à votre idée. Que faites-vous ? Vous adressez-vous à la direction générale ? Démissionnez-vous ? Informez-vous la presse ?

Arguments commerciauxDeux produits, de qualité égale, répondent aux exigences d’un client. Seulement, l’un est 20 % plus cher que l’autre et vous permet donc de réaliser une marge de + 20 %. Au client, vous vantez les mérites des deux produits, mais minimalisez les inconvénients du produit le plus cher. De plus, vous faites remarquer que le produit le moins cher est fabriqué à Taiwan par des enfants travaillant dans des conditions déplorables.

Dilemme : information correcte et complète ou maximisation des profits ?

Conflit d’intérêtsUn hôpital vous a embauché comme administrateur pour votre expertise en matière de finances. Au bout de quelque temps, l’hôpital annonce qu’il envisage d’importants projets de construction. Vous faites partie d’un comité chargé du suivi du dossier de construction. Le beau-frère de votre épouse dirige une entreprise de construction comptant 60 employés. Celle-ci rencontre de graves difficultés financières et est au bord de la faillite. Vous connaissez le dossier et êtes au courant des différentes offres de prix proposées. Vous tenez beaucoup à votre famille. Vous attachez aussi une grande importance à votre belle-famille qui a construit votre maison pour un prix dérisoire. Votre épouse vous demande de « renvoyer l’ascenseur » en communiquant quelques informations intéressantes. Que faites-vous ?


Importantes rémunérations financièresGros salaires, bonus, primes, etc.

Dans la plupart des entreprises (bien gérées ?), les rémunérations sont liées au niveau de responsabilité et aux résultats. Il y a quelques années, le conseil d’administration - dont vous êtes membre - a décidé de lier les bonus du CEO et du comité de direction aux résultats de l’entreprise et au cours de l’action.

Le bénéfice net a doublé et l’action a grimpé de 50 %. Les bonus du CEO et du comité montent donc de 50 % également. La presse, les politiciens et le grand public crient au scandale. Quelle attitude adopterez-vous au prochain conseil d’administration ?

Secret professionnelDe nombreuses professions sont confrontées au secret professionnel : avocats, magistrats, médecins, prêtres (secret de la confession), etc. Le secret professionnel ne cause-t-il pas plus de tort que de bien ? Si non, quelles sont les limites ?

Exemple d’un dilemme : un médecin est au courant de la grave maladie héréditaire d’un de ses patients. Ce patient souhaite épouser la fille d’un ami très proche du médecin. Vous savez que la fille aussi bien que sa famille ignorent la maladie. Vous êtes confronté à un dilemme. Que faites-vous ?

Exemples de sujets d’actualité :

L’exploitation pétrolière ne doit pas polluer l’environnement. Une société mère ne peut pas ouvrir d’usine en Birmanie parce qu’on y viole les droits de

l’homme. Le cuir ne peut pas être tanné par des enfants non protégés des substances toxiques. Mais

doivent-ils alors échouer dans la prostitution ? Un acheteur bien rémunéré ne doit pas accepter des dessous de table ni même une Rolex ou un

petit voyage tous frais payés. L’utilisation de Coyote pour éviter des amendes pour excès de vitesse. Les recettes provenant des contraventions reviennent à la police. Plus il y a de contraventions,

plus il y a des moyens.

Vous trouverez la présentation PowerPoint sur le site www.beroepsactie.be (section ‘downloads’)



Annexe 2 : modèle d’annonce d’un débat éthique au sein du club

Chers amis,

Veuillez trouver ci-joint un bref questionnaire visant à préparer la réunion statutaire du … portant sur le sujet : « Rotary et Éthique – discussion sur les dilemmes moraux ». Ce questionnaire vous a été annoncé à la RS du …

Objectif

L’objectif de la soirée du … est, d’une part, d’attirer l’attention de nos membres sur l’éthique professionnelle comme l’un des principes fondateurs du Rotary. D’autre part, le lancement d’une discussion, d’un débat, d’une argumentation sur des dilemmes ou questions moraux servira à sensibiliser chaque Rotarien à faire preuve d’intégrité dans sa vie professionnelle.

Il est important de se remettre régulièrement en question lorsqu’on doit faire face à de graves problèmes d’ordre moral.

Le but n’est pas de discuter d’éthique en milieu privé ni d’aborder les dilemmes éthiques généraux (euthanasie, avortement, etc.). Les ateliers n’abordent que l’éthique professionnelle.

Le but n’est pas non plus que le club prenne position, ni le Rotary en général.

Méthode

La méthode appliquée est celle d’un atelier. Selon leur nombre, les participants seront répartis en sous-groupes. Le choix des dilemmes et la composition des sous-groupes sont basés autant que possible sur les choix formulés au questionnaire.

À faire

1° Veuillez cocher les cases correspondant à vos sujets de dilemme préférés sur le document en annexe.

2° À la fin du questionnaire, vous avez la possibilité de proposer un sujet de dilemme moral sur lequel vous aimeriez échanger avec vos amis rotariens.

3° Veuillez renvoyer le formulaire complété à l’adresse [email protected] au plus tard le jj mm.

Nous vous remercions pour votre intérêt et espérons recevoir de nombreuses réponses.

Amitiés rotariennes,Xxx YyyAu nom de la commission « Action professionnelle et Éthique »

Vous pouvez télécharger ce texte sur www.beroepsactie.be.



Annexe 3 : Feedback au district

La réalisation de ce guide de l’éthique a nécessité de nombreuses soirées de travail. Pour cette raison, la commission de district souhaiterait connaître votre expérience avec cet atelier, savoir si ce guide est utile et être informée des éléments qui manquent.

Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir répondre aux questions et de nous faire suive le document ci-dessous. Merci par avance.

Club :

Date :

Président action professionnelle :

Modérateur :

1. Est-ce que les membres ont participé activement à l’atelier ? Quel était le niveau d’interaction ?

Suffisant – Modéré – Bon – Très bon – Excellent

2. Quelles suggestions ont été proposées ou de quels dilemmes avez-vous parlé ?

3. Proposeriez-vous aux autres clubs d’organiser ce type d’atelier ?Oui – NonPourquoi ?

4. Souhaitez-vous renouveler l’organisation de cet atelier l’année prochaine ?Oui – Je ne sais pas – NonSi non, pourquoi ?

5. Avez-vous des suggestions pour améliorer le guide de l’éthique ?

Vous trouverez plus d’informations sur

Une introduction à l’action professionnelle /Vous pourrez télécharger ce document surwww.beroepsactie.be


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Les personnes suivantes ont collaboré à l’élaboration de ce guide (Rotary District 1620)

Johan Vanmarcke / RC Diksmuide-WestkustChristian Agneessens / RC Deinze

André Berkvens / RC Gent PrinsenhofYves Fassin / RC Gent Zuid

Jan Vandenbulcke / RC Ieper

Mise en page / Eline SeruÉdition 2012


Documents

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