Danny, champion du monde - cercle-enseignement.fr

›Retrouvez toutes nos séquences sur le site www.cercle-enseignement.com 1Danny, champion du monde / Roald Dahl

Séquence réalisée par Stéphane Bouron, professeur des écoles au lycée français André-Malraux à Rabat (Maroc).

L’intérêt pédagogique Les fiches invitent le lecteur à allier l’oral et l’écrit pour construire différentes compétences en lien avec le programme consolidé du cycle 3 publié au BO n ° 31 du 30 juillet 2020. Avec ces nouveaux programmes, la littérature retrouve une place prépondérante. En CM1 comme en CM2, sept ouvrages de littérature de jeunesse sont lus par an. Les œuvres de Roald Dahl sont désormais considérées comme des « classiques » et Danny, champion du monde est particulièrement adapté pour être étudié en cycle 3.Le parcours propose une dizaine de séances variées sur les moments forts du roman : l’enfance singulière de Danny, la chute de son père dans la fosse, le châtiment corporel infligé par l’instituteur, ou bien encore la capture des faisans. Plus précisément, il s’agit d’amener les élèves à éclairer l’œuvre étudiée, à construire ou vérifier le sens de ce qu’ils lisent, à combiner avec pertinence et de façon critique les informations explicites et implicites issues de leurs lectures, à produire des textes de formes variées, à enrichir leur patrimoine culturel et lexical, à découvrir le plaisir de lire.

Danny, champion du monde de Roald Dahl

Séquenceclasses de cm1 et cm2 (cycle 3)

Éditions de référence : Collections « Folio Junior » (n° 1916) et « Écoutez lire », lu par Robinson Stévenin,1 CD au format MP3(durée d’écoute : environ 4 h).

Fiche pédagogique enseignant p. 3Fiche élève n° 1 À propos des couvertures p. 9Fiche élève n° 2 Le champ lexical p. 10Fiche élève n° 3 Écrire un texte argumentatif p. 11Fiche élève n° 4 Métaphores et comparaisons p. 12Fiche élève n° 5 Lecture publique p. 13Fiche élève n° 6 Texte farci p. 15Fiche élève n° 7 Lecture puzzle p. 16Fiche élève n° 8 Vérification de compréhension p. 17Fiche élève n° 9 Écrire un texte lacunaire p. 18Fiche élève n° 10 Bilan de fin de séquence p. 19

SOMMAIRE


Séquenceclasses de cycles 3 et 4

Le roman

Danny et son père sont les meilleurs amis du monde. Ils habitent tous les deux dans une roulotte à côté de leur petit garage. Du haut de ses neuf ans, Danny est expert en mécanique et adore qu’on lui raconte des histoires. Jusqu’au jour où le garçon découvre que, la nuit, son père se transforme en… chasseur de faisans hors pair !

L’auteur

Roald Dahl, d’origine norvégienne, est né au pays de Galles en 1916. Malgré la mort prématurée de son père et les mauvais souvenirs des pensionnats, il connaît une enfance heureuse et aisée. À dix-sept ans, rêvant d’aventure, il part pour Terre-Neuve, puis devient pilote de chasse dans la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre mondiale. Encouragé par l’auteur C. S. Forester, il se met à écrire des nouvelles pour adultes. C’est en 1961 qu’il se lance dans la littérature pour la jeunesse avec James et la grosse pêche, imaginé pour ses cinq enfants à qui il raconte chaque soir une nouvelle histoire. Il connaît son premier grand succès avec Charlie et la chocolaterie et, dès lors, ne cessera, jusqu’à sa mort en 1990, de signer des livres qui donnent envie de lire à des millions d’enfants.

L’illustrateur

Quentin Blake est né dans le Kent, en Angleterre, en 1932. Il publie son premier dessin à seize ans dans le célèbre magazine satirique Punch et fait ses études à l’université de Cambridge. Il s’installe plus tard à Londres où il devient directeur du département Illustration du prestigieux Royal College of Art. En 1978 commence sa complicité avec Roald Dahl qui dira : « Ce sont les visages et les silhouettes qu’il a dessinés qui restent dans la mémoire des enfants du monde entier.» Il est désormais Sir Quentin Blake, anobli par la reine d’Angleterre en 2013 pour services rendus à l’art de l’illustration.

il est bien réveillé à l’endroit où se déroule le rêve et il prend part… à tout ce qui se passe… je veux dire qu’il participe vraiment… dans la vraie vie. Je te raconterai la suite demain. Il se fait tard. Bonne nuit, Danny. Dors bien.

Mon père m’a embrassé puis il a abaissé la mèche de la petite lampe à paraffine et la flamme s’est éteinte. Il s’est alors assis devant le poêle à bois qui diffusait à présent dans la pièce obscure une très belle lueur rouge.

– Papa, ai-je murmuré.– Qu’est-ce qu’il y a ?– Est-ce que tu as déjà vu le Bon Gros Géant ?– Une fois, a répondu mon père. Juste une fois.– C’est vrai ? Où ?

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Séance 1 – Découverte de l’objet livre

Séance 2 – Découverte de l’album

COMPÉTENCES Langage oral

• Participer de façon constructive aux échanges avec d’autres élèves dans un groupe pour confronter des réactions ou des points de vue.

Lecture• Lire, comprendre et interpréter un texte littéraire adapté à son âge et réagir à sa lecture.

ACTIVITÉS Découverte de l’objet livre – lecture des couvertures

Cette première activité de manipulation du livre a pour but de mettre en appétit le lecteur. Les noms de l’auteur et de l’illustrateur de l’ouvrage assez volumineux, très connus des enfants, indiquent bien

qu’il s’agit d’un roman de littérature de jeunesse. Le titre intrigue immédiatement le lecteur. De quoi Danny est-il le champion du monde ? L’illustration présentant le héros et quelques volatiles difficiles à reconnaître ne donnent que peu d’indices. Si la lecture de la quatrième de couverture du livre ne fournit pas vraiment d'informations supplémentaires, en revanche, celle du livre audio apporte de véritables précisions : Danny est expert en mécanique et son père est un grand chasseur de faisans. Les oiseaux de la couverture sont enfin identifiés. On apprend également que le personnage malfaisant de l’histoire est l’odieux châtelain Victor Hazell.Fiche élève n° 1


• Écouter un récit et manifester sa compréhension en répondant à des questions sans se reporter au texte.• Participer de façon constructive aux échanges avec d’autres élèves dans un groupe pour confronter des réactions ou des points de vue.


ACTIVITÉS L’entrée dans le livre : dévoilement progressif

La lecture du premier chapitre à voix haute ou en lecture silencieuse pose le décor. Danny, orphelin de mère, est élevé par son père, un modeste garagiste. Les deux personnages vivent dans une simple roulotte mais semblent heureux. Cette impression de bonheur est confirmée dès les premières lignes du deuxième chapitre : « Mon père était sans nul doute le plus merveilleux et le plus passionnant des pères qu’un garçon ait jamais eu. » Danny raconte alors une des innombrables histoires inventées par son père, celle du Bon Gros Géant (cette histoire sera d’ailleurs publiée sous la forme d’un roman sept ans plus tard par Roald Dahl). Ce conte, qui révèle la forte complicité entre le père et son fils, est proposé

aux élèves sous la forme d’un dévoilement progressif (de la p. 18, ligne 23, à la fin du chapitre ou à partir de 1 mn 46 dans la version audio du chapitre 2). Il s’agit de présenter à la classe l’histoire par fragments ; trois coupures suffisent. Ces dernières ont été volontairement choisies à des nœuds de l’histoire, c’est-à-dire des moments où il y a des choix possibles et des actions. À chaque partie nouvelle de texte qui leur est proposée, les élèves sont invités à faire des hypothèses sur la suite. Ce procédé a de multiples avantages : il tient en haleine, il exerce le sens de l’observation et l’esprit de logique, il met en place la notion de cohérence et de possibles narratifs, et enfin les temps d’arrêt qu’impose cet exercice créent des habitudes de lecture favorables à l’attention et à la mémorisation. Chaque hypothèse proposée est soumise à la vigilance logique et cohérente de la classe. L'enseignant gère la distribution de la parole et les échanges, relance lorsque les hypothèses sont à court terme, il est attentif à faire surgir des possibles narratifs cohérents et ne cherche pas à faire « retrouver » l’histoire. • Proposition des trois coupures : 1. du début de l’extrait à « … il fabriquait… » (p. 19, ligne 9) ; 2. de « … plus d’une centaine… » à « … ai-je demandé. Il les… » (p. 21, ligne 4) ;

FICHE PÉDAGOGIQUE ENSEIGNANT


Séance 3 – Lexique : le champ lexical



• Écouter un récit et manifester sa compréhension en répondant à des questions sans se reporter au texte.


Étude de la langue• Raisonner pour analyser le sens des mots en

contexte et en prenant appui sur la morphologie ; enrichir son lexique par la lecture, en lien avec le programme de culture littéraire et artistique.

ACTIVITÉSLexique : le champ lexical

Le troisième chapitre du récit montre l’univers de Danny : le garage de mécanique automobile de son père. Trop jeune pour être scolarisé, Danny y passe ses journées en jouant avec des outils mais en aidant aussi progressivement son père dans les tâches mécaniques : « Et donc, quasiment depuis ma

naissance, j’avais commencé à apprendre la mécanique. » Une lecture individuelle du chapitre 3, des pages 25 à 27 (ligne 21), est demandée. Les élèves recensent, puis classent le lexique relevé appartenant au champ lexical d’un garage automobile sous la forme d’une carte heuristique (fiche élève n° 2). La tâche peut être proposée à de petits groupes d’élèves qui dessinent la carte au brouillon avec un code de couleurs et de flèches pour établir les connexions. Du centre, des branches rayonnent en quatre ou cinq directions sous forme de mots-clés. Ces termes génériques reprennent les domaines essentiels de la vie d’un garage : les pièces automobiles, les produits, les verbes qui s’y rapportent… Les cartes mentales peuvent être réalisées à la main, avec un traitement de texte, avec un logiciel spécialisé, puis assemblées sur un affichage commun. Le lexique peut également être regroupé dans un nuage de mots sous la forme d’une automobile.

Séance 4 – Atelier d’écriture : débat d’opinion

COMPÉTENCESLangage oral



Écriture• Après révision, obtenir un texte organisé et cohérent,

à la graphie lisible et respectant les régularités orthographiques étudiées au cours du cycle.

ACTIVITÉSDébat d’opinion

Pendant toute son enfance, Danny voit son père comme un véritable modèle. Mais à l’âge de neuf ans, le garçon découvre par hasard que son père s’adonne au braconnage, une activité de vol punie par la loi. Le mécanicien explique à son fils que cette activité illégale, pratiquée depuis de nombreuses années par une grande partie de la population de la contrée, peut être justifiée. Tout d’abord déçu, Danny demande beaucoup de précisions à son père sur cet exercice nocturne qui semble désormais l’intéresser au plus haut point.

3. de « – Il les enferme… » à « … Après, Danny, l’enfant se met à… » (p. 22, ligne 24).Ce dévoilement sera, au choix, lu par l’enseignant ou dit par Robinson Stévenin (CD « Écoutez lire ») et illustré de préférence, car les images projetées à la classe au fur et à mesure de l’activité stimulent l’imagination.

• Support iconographique : portrait du père de Danny (p.17), le père raconte une histoire à son fils (p. 20), le BGG (p. 21), le Bon Gros Géant court au sommet de la colline (p. 23), la couverture du Bon Gros Géant en Folio Junior (n ° 602).


Séance 5 – Lexique : métaphores et comparaisons




Lecture• Lire, comprendre et interpréter un texte littéraire

adapté à son âge et réagir à sa lecture.Étude de la langue

• Raisonner pour analyser le sens des mots en contexte et en prenant appui sur la morphologie ; enrichir son lexique par la lecture, en lien avec le programme de culture littéraire et artistique.

ACTIVITÉSMétaphores et comparaisons

Roald Dahl écrit dans un style expressif. Pour cela, il explicite des événements ou précise des descriptions avec des expressions imagées comme des métaphores et des comparaisons. Un travail lexical autour de ces figures de style est indispensable pour se construire des images mentales. Après un travail de différenciation établi en classe entre la métaphore et la comparaison (« Cet homme est un ours. »/« Cet homme est bourru comme un ours. »), la fiche élève n° 4 exerce les élèves à comprendre les significations et, par conséquent, l’utilité du lexique au sens figuré.

Séance 6 – Lecture à voix haute : lecture publique



• Utiliser les techniques de mise en voix des textes littéraires (poésie, théâtre en particulier).


adapté à son âge et réagir à sa lecture.

ACTIVITÉSLecture publique

La lecture publique est une lecture collective à offrir à d’autres. Elle s’appuie dans la fiche élève n° 5 sur un extrait dramatique et haletant de l’œuvre (chapitre 8) : Danny à la recherche de son père blessé et captif au fond d’une fosse. Un groupe de deux à quatre élèves lit à haute voix à toute la classe. On ne lit pas forcément chacun son tour mais on peut lire tous ensemble, par deux, seul, en écho, en cascades, en répétant certains groupes de mots, en épelant,

en variant l’intensité du ton, le débit… selon les émotions suscitées par le texte. Le passage choisi se prête tout particulièrement à de nombreuses modulations de la voix (cri, tremblement, dialogues interrogatifs et exclamatifs) mais aussi à l’interprétation de bruitages (tapis de feuilles mortes, cris d’oiseaux de nuit…) pour théâtraliser la lecture, si possible dans la pénombre.La veille ou l’avant-veille de la lecture publique, les lecteurs s’organisent pour créer un code (couleurs, soulignement, encadrement) et distinguer les formes de lecture. À l’issue des lectures publiques, s’ensuit un débat sur les mises en voix et sur ce qu’ont voulu faire ressortir les lecteurs. Une vérification rapide de la compréhension est proposée avec la fiche élève n° 5 sous la forme d’un vrai/faux. L’enregistrement de l’interprétation permettant la réécoute en classe et la mise en ligne sur le site de l’établissement ou d’une plateforme numérique apparaît comme un excellent moyen de valoriser le travail fourni par les lecteurs.

Les élèves sont invités à lire ou à écouter le quatrième chapitre, puis à donner leur opinion : braconner, est-ce du vol ? Cela réduit-il les injustices sociales en permettant aux plus pauvres d’obtenir de la viande ? Le braconnage venge-t-il du comportement détestable

de Mr Hazell ? L’enseignant donne alors les outils pour écrire un texte argumentatif : une idée par paragraphe, l’utilisation d’exemples, l’enchaînement des arguments coordonnés des mots de liaison…Fiche élève n° 3


Séance 7 – Lecture analytique : le texte farci






ACTIVITÉSTexte farci

Dans le chapitre 12, Danny raconte la grande complicité qui le lie à son père. Chaque matin, sur le chemin de l’école, la discussion porte sur des éléments naturels observés. Ces véritables « leçons de choses » ont pour sujet le parcours d’un cours d’eau ou bien le milieu de vie d’un mammifère, par exemple. Une lecture autonome d’une partie de ce chapitre, celle où Danny évoque l’observation des oiseaux des champs, est proposée dans la fiche élève

n° 6 sous la forme d’un jeu littéraire : le texte farci. L’extrait de l’œuvre étudiée est « farci » de trois phrases d’une autre œuvre de Roald Dahl ayant également pour cadre la nature et les milieux boisés : Billy et les Minuscules (Folio Cadet Premiers romans). Il s’agit alors de retrouver le texte original en supprimant les phrases intruses. La stratégie mise en place pour repérer la « farce » repose principalement sur la place du narrateur : dans Danny, champion du monde, le narrateur est le personnage principal, alors que dans Billy et les Minuscules il s’agit d’un narrateur omniscient. Le terme « Minuscule » avec une majuscule, qui ne doit donc pas être confondu avec un adjectif, révèle aussi le nom d’un personnage jamais évoqué jusqu’à présent et donc étranger à l’histoire. Une fois le texte épuré des farces, la relecture ou l’écoute du passage (de 1 mn 27 à 3 mn 18 du chapitre 12) permet de mettre en valeur l'amour du père pour son fils avec qui il partage ses connaissances.

Séance 8 – Lecture analytique : lecture puzzle






ACTIVITÉSLecture puzzle

Le passage du châtiment corporel infligé à Danny et à son camarade Sidney est proposé à des petits groupes d’élèves dans la fiche élève n° 7 sous

la forme d’une lecture puzzle : l’angoisse de l’application de la sanction tient le lecteur en haleine. La lecture est découpée en cinq morceaux (ou moins pour des élèves en difficulté) à replacer dans l’ordre chronologique. La lecture puzzle est oralisée, chaque élève lisant à part son extrait sans le dévoiler aux autres. Le groupe, par discussion, justification, argumentation, propose une remise en ordre du texte en s’appuyant sur les prises d’indices textuels : reprises pronominales, connecteurs… Les groupes qui auraient des propositions différentes sont ensuite mis en confrontation lors d’un débat où les divergences doivent être résolues. La lecture ou l’écoute du passage extrait (p. 144-148 et de 14 mn 09 à 19 mn 06 du chapitre 12) permet de valider la proposition finale de la classe.


Séance 9 – Lecture analytique : atelier de questionnement du texte






ACTIVITÉSAtelier de questionnement du texte

Il s’agit pour les élèves d’écouter ou de lire individuellement un texte, ici l’intégralité du chapitre 16 intitulé « Le champion du monde » (p.184-197 et CD 12 mn 32), de le cacher par la suite et d'en parler. L’enseignant écrit au tableau les constituants du sens à mesure qu’ils sont proposés par les enfants. Ces échanges sont d’abord informels, puis orientés par l’enseignant en proposant des questions : Où ?

Quand ? Qui ? Pourquoi ? Comment ? Puis il relance et oriente vers des éléments non retrouvés ; il suscite des interprétations ; si des contradictions entre les enfants apparaissent, il ne tranche pas ; si des interprétations erronées font l’unanimité, il ne dément pas. Ainsi émergent nettement trois catégories au tableau : éléments faisant l’unanimité, éléments sujets à controverse, éléments que les élèves n’ont pas perçus.Les élèves relisent individuellement le texte en cherchant à corriger les erreurs d’interprétation notées au tableau. À cette occasion, l’enseignant demande aux intervenants d’expliciter leur démarche ; par exemple ils chercheront pourquoi ils ont pu commettre une erreur : tel mot a été mal lu, telle expression a été mal comprise, tel rapprochement entre deux informations n’a pas été effectué. L’activité se termine par une vérification rapide de la compréhension avec la fiche élève n° 8. Informations complémentaires sur la démarche disponibles sur ce site académique : http://www.circ-ien-illfurth.ac-strasbourg.fr/?s=atelier+de+questionnement+de+texte

Séance 10 – Atelier d’écriture : texte lacunaire

COMPÉTENCEÉcriture

• Après révision, obtenir un texte organisé et cohérent, à la graphie lisible et respectant les régularités orthographiques étudiées au cours du cycle.

ACTIVITÉSTexte lacunaire

Lorsque le père de Danny apprend que son fils a été sévèrement corrigé par le maître d’école, il entre dans une grande colère : « Je vais aller tout droit

chez le capitaine Lancaster et lui faire voir trente-six chandelles. » (p. 151). Malgré tout, Danny réussit à le faire changer d’avis et l’enseignant ne sera pas inquiété. L’injustice dont a été victime Danny mérite néanmoins d’être vengée par une action non violente. Devenu expert en braconnage, le jeune garçon pourrait ainsi réfléchir à ce plan de vengeance. Les élèves sont donc invités à imaginer une riposte punitive avec pour seul critère interdit la violence.Fiche élève n° 9



Séance 11 – Bilan de fin de séquence

COMPÉTENCELecture

• Lire et comprendre des œuvres de plus en plus longues et de plus en plus complexes.

ACTIVITÉSBilan de fin de séquence

L’étude de l’œuvre littéraire peut se clore par une production écrite d’une dizaine de lignes sous la forme d’un résumé ou de l’évocation d’un passage particulièrement apprécié, écrit dans le carnet de

lecteur de l’élève. La fiche élève n° 10 propose également, pour conclure la séquence, une grille de mots croisés mettant en valeur les personnages principaux de l’œuvre, mais aussi le camp dans lequel ils se situent : celui des braconniers ou bien celui des personnages antipathiques toujours présents dans l’univers de Roald Dahl. Un rapprochement par exemple entre le capitaine Lancaster et Mlle Legourdin dans Matilda (Folio Junior n° 744) s’avère évident.

Et la vie continuait ainsi. Le monde où je vivais se composait de la station-service, de l’atelier, de la roulotte, de l’école et, bien sûr, des bois, des champs et des cours d’eau de la campagne environnante. Mais je ne m’ennuyais jamais. Il était impossible de s’ennuyer avec mon père. C’était un homme trop plein de vita-lité pour cela. Il débordait de projets, d’inventions, de nouvelles idées qui jaillissaient de lui comme des étincelles sur une pierre à aiguiser.

– Il y a un bon vent, aujourd’hui, m’a-t-il dit un samedi matin. Juste ce qu’il faut pour jouer au cerf-volant. On va en fabriquer un, Danny.

Et nous en avons fabriqué un. Il m’a appris com-ment lier quatre minces baguettes en leur donnant la forme d’une croix et à les consolider avec deux autres morceaux de bois au centre. Ensuite, nous avons découpé une de ses vieilles chemises bleues et nous avons tendu le tissu sur le cadre du cerf-volant. Nous avons ajouté une longue queue faite avec du fil à coudre auquel nous avons attaché à intervalles régu-liers les petits morceaux de tissu qui nous restaient. Nous avons trouvé une pelote de ficelle dans l’atelier et mon père m’a montré comment l’attacher au cadre de bois pour que le cerf-volant soit bien équilibré quand il volerait.

Nous sommes alors montés tous les deux au sommet de la colline, derrière la station-service, pour lancer le cerf-volant dans les airs. J’avais du mal à croire que cet objet, simplement constitué de quelques bouts de



Nom

ClasseDate

1. Complète la carte d’identité de l’ouvrage à l’aide des indices textuels contenus sur la 1re et la 4e de couverture, ainsi que sur la couverture du CD « Écoutez lire ».

Titre : ……………………………………………………………………………………………………………………………….

Auteur : …………………………………………………………………………………………………………………………….

Illustrateur : ………………………………………………………………………………………………………………………...

Traducteur : ………………………………………………………………………………………………………………………..

Éditeur : …………………………………………………………………………………………………………………………….

Lecteur (version audio) : …………………………………………………………………………………………………………..

2. Observe maintenant les couvertures et les 4e de couverture du livre et du CD.

◗ « Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants. » Quels sont les deux indices sur la couverture laissant penser que ce livre est à destination des enfants ?

a) Qui est l’enfant représenté sur la 1re de couverture ? …………………………………………………………………………

b) Quel âge peut-il avoir, d’après l’illustration ? …………………………………………………………………………………

c) D’après le texte de la 4e de couverture « Écoutez lire », quel est le sujet du livre ? …………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………………………

d) Lis maintenant la 4e de couverture du livre audio. Quelle est la particularité du logement de Danny et de son père ?

………………………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………………………

e) Quelle est la profession du père de Danny ? …………………………………………………………………………………

f) À quelle espèce appartiennent les oiseaux dessinés sur les couvertures ? ……………………………………………………

g) De quoi Danny peut-il être champion du monde ? ……………………………………………………………………………

3. Selon le résumé en 4e de couverture du livre audio, qui est Victor Hazell ?

………………………………………………………………………………………………………………………………………

4. Quels thèmes vont être abordés dans cet ouvrage ? Coche les bonnes réponses.

o La mécanique

o La chasse

o La migration des oiseaux

o L’écologie

o L’amitié

Fiche élève 1À propos des couvertures

Gallimard Jeunesse

Traduit de l’anglais par Jean-François Ménard

Illustré par Quentin Blake



Nom

ClasseDate

37

4Le grand et sombre secret

de mon père

Me voici à l’âge de neuf ans. Cette image a été réa-lisée juste avant que commence toute cette excitation dont je parlais. Je n’avais alors pas le moindre souci.

Vous apprendrez quand vous serez plus âgé, comme moi-même je l’ai appris cet automne-là, qu’il n’existe pas de père parfait. Les adultes sont des créatures com-pliquées, pleines de bizarreries et de secrets. Certains ont des bizarreries plus bizarres et des secrets plus


Fiche élève2Le champ lexical

Lis le début du chapitre 3 (p. 25-27), puis relève et classe les différents mots appartenant au champ lexical du garage automobile.

GARAGE AUTOMOBILE

PIÈCES AUTOMOBILES

………………………

………………………

………………………

BRUITS DU MOTEUR

(verbes)

………………………

………………………

………………………

PRODUIT

………………………

………………………

………………………

PIÈCES AUTOMOBILES

SERVANT DE JOUETS À DANNY

………………………

………………………

………………………

10

Je n’avais ni frères ni sœurs.Aussi, pendant toute mon enfance, dès l’âge de

quatre mois, il n’y a eu que nous deux, mon père et moi.

Nous vivions dans une vieille roulotte de roms, derrière une station-service. La station-service appar-tenait à mon père, ainsi que la roulotte et un petit champ qui se trouvait derrière, mais c’était à peu près tout ce qu’il possédait au monde. C’était une toute petite station- service, sur une route de campagne, entourée de champs et de collines boisées.

Quand j’étais bébé, mon père me lavait, me donnait à manger, changeait mes couches et accomplissait le million d’autres choses qu’une mère fait normalement pour son enfant. Ce ne sont pas des tâches faciles



Nom

ClasseDate

Lis le chapitre 4 (p. 37-48).

◗ Danny est abasourdi lorsqu’il apprend que son père est un braconnier. Et le garçon rencontre des difficultés pour émettre un jugement sur cet acte. Braconner, est-ce du vol ? Cela réduit-il les injustices sociales en permettant aux plus pauvres d’obtenir de la viande ? Le braconnage venge-t-il du comportement détestable de Mr Hazell ?Exprime ton opinion en donnant des exemples pour chaque argument. Les idées doivent s’enchaîner avec des mots de liaison comme « en effet », « toutefois », « cependant », « par conséquent »…

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Fiche élève 3Écrire un texte argumentatif


Nom

ClasseDate

Lis le chapitre 7 (p. 69-83) riche en figures de style.

1. Roald Dahl utilise plusieurs métaphores dans ses descriptions. Relie chacune d’entre elles à sa signification.

MÉTAPHORE SENS DE LA MÉTAPHORE

« Le moteur a toussé » ● ● avec rapidité, vitesse« Quitter la route avant que le monstre n’arrive à ma hauteur. » ● ● secoué, saccadé. « Le petit moteur rugissait. » ● ● véhicule provoquant de la crainte « Elle est passée en un éclair devant l’endroit » ● ● émettre un grondement

2. L’auteur utilise également de nombreuses comparaisons dans ses descriptions. Retrouve celles demandées ci-dessous.

◗ Exemple : comparaison utilisée pour décrire les picotements de son estomac (p. 72) : « comme s’il était rempli de petites aiguilles ».

a) Comparaison utilisée pour se représenter l’obscurité de la nuit (p. 74) :

………………………………………………………………………………………………………………………………………

b) Comparaison utilisée pour détailler le volume des vibrations provoquées par son organe (p. 74) :

………………………………………………………………………………………………………………………………………

c) Comparaison utilisée pour décrire le soubresaut du véhicule (p. 76) :

………………………………………………………………………………………………………………………………………

d) Comparaison utilisée pour imaginer la rapidité du véhicule (p. 79) :

………………………………………………………………………………………………………………………………………

e) Comparaison utilisée pour décrire le recroquevillement de Danny (p. 82) :

………………………………………………………………………………………………………………………………………

f) Comparaison utilisée pour se représenter la grandeur et la noirceur du massif boisé (p.83) :

………………………………………………………………………………………………………………………………………

g) Comparaison utilisée pour imaginer la densité de la végétation (p. 83) :

………………………………………………………………………………………………………………………………………

Fiche élève 4Métaphores et comparaisons

– C’est promis.Ensuite, nous avons bâti une maison dans un arbre

en haut du grand chêne, au fond de notre champ.Il y a eu aussi l’arc et les flèches. L’arc était constitué

d’une branche de frêne d’un mètre vingt de longueur et les flèches étaient équilibrées avec les plumes de la queue d’une perdrix ou d’un faisan.

Après, il y a eu des échasses qui me faisaient mesu-rer trois mètres.

Et un boomerang qui revenait vers moi et tombait à mes pieds presque à chaque fois que je le lançais.

Enfin, pour mon anniversaire, j’ai eu quelque chose qui était peut-être encore plus amusant que tout le reste. Deux jours avant, il m’a été totalement interdit de pénétrer dans l’atelier parce que mon père y tra-vaillait en secret. Le matin de l’anniversaire, une for-midable machine est sortie de l’atelier. Elle était composée de quatre roues de vélo et de plusieurs



Nom

ClasseDate

1. Texte

« Je ne peux pas vraiment vous décrire ce que je ressentais en me retrouvant seul dans une totale obscurité, dans ce bois silencieux en plein cœur de la nuit. Un sentiment de solitude me submergeait, le silence était aussi profond que la mort et les seuls sons que j’entendais étaient ceux que je produisais moi-même. J’ai essayé de rester totalement immobile aussi longtemps que possible pour voir si j’arrivais à entendre quoi que ce soit. J’écoutais, j’écoutais, je retenais ma respiration et j’écoutais à nouveau. J’avais l’étrange impression que le bois tout entier écoutait avec moi, les arbres et les buissons, les petits animaux cachés dans les broussailles, les oiseaux perchés sur les branches. Tout le monde écoutait. […]J’ai allumé la torche. Un rayon lumineux a jailli devant moi comme un long bras blanc. C’était mieux. Maintenant, au moins, je voyais où j’allais. Les gardes-chasse aussi me verraient. Mais je ne me souciais plus d’eux. La seule personne qui importait, c’était mon père. Je voulais le retrouver.Ma torche à la main, je m’enfonçais de plus en plus dans les bois.– Papa ! j’ai crié. C’est Danny ! Tu es là ? Je ne savais pas dans quelle direction j’allais. J’avançais, c’est tout, marchant et appelant, marchant et appelant. Et chaque fois que j’appelais, je m’arrêtais pour écouter. Mais je ne recevais aucune réponse.Au bout d’un certain temps, ma voix s’est mise à trembler. J’ai commencé à dire des choses idiotes comme : – Oh Papa, s’il te plaît, dis-moi où tu es ! S’il te plaît, réponds-moi ! S’il te plaît, s’il te plaît … […]Je suis resté sans bouger à écouter, écouter, écouter, et dans le silence qui a suivi, j’ai entendu ou j’ai cru entendre le faible, très faible son d’une voix humaine. Je me suis figé sur place, l’oreille aux aguets. Oui, je l’entendais à nouveau. J’ai couru dans cette direction.– Papa. c’est Danny ! Où es-tu ? Je me suis à nouveau arrêté, j’ai à nouveau écouté. Cette fois, la réponse m’est parvenue assez fort pour que je perçoive des paroles distinctes. – Je suis là, criait la voix. Par ici ! C’était lui. J’étais dans un tel état de fébrilité que mes jambes se sont mises à flageoler. […] Le rayon de la torche brillant devant moi, j’ai couru vers la voix. Ici, les arbres étaient plus grands et plus espacés. Le sol était recouvert d’un tapis de feuilles mortes de l’année précédente et il était facile de courir dessus. Je n’ai plus appelé, après ça, j’ai simplement foncé droit devant moi. Et soudain, sa voix s’est élevée juste en face de moi.– Arrête, Danny, arrête ! a-t-il crié.Je me suis arrêté net. J’ai dirigé la torche vers le sol. Je ne le voyais pas.– Tu es où, Papa ?– Ici, en bas. Avance très lentement. Mais attention, ne tombe pas. J’ai fait quelques pas prudents. Et j’ai vu la fosse. Je me suis approché du bord, j’ai braqué ma torche et j’ai aperçu mon père. Il était assis au fond. Il a levé les yeux dans le rayon de lumière et a dit : – Salut, mon fils. Mon merveilleux fils. Merci d’être venu. »

Fiche élève 5Lecture publique

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2. Vrai ou faux ?

a) Seul dans la nuit noire, Danny écoute les petits animaux et les oiseaux. o Vrai o Fauxb) Danny allume sa lampe torche pour se repérer. o Vrai o Fauxc) Mais il est aperçu par les gardes-chasse et doit rapidement s’enfuir. o Vrai o Fauxd) Guidé par la voix de son père, Danny se rapproche de lui… o Vrai o Fauxe) … et le découvre enfin assis au fond d’une fosse dans laquelle il est tombé. o Vrai o Faux

Fiche élève 5 (suite)Lecture publique



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J’aimais vraiment beaucoup aller à l’école à pied avec lui. Nous parlions pratiquement tout le temps. C’était presque toujours lui qui parlait et moi qui écoutais, et tout ce qu’il disait me fascinait. C’était un véritable homme de la campagne. Les champs, les cours d’eau, les bois et toutes les créatures qui y vivaient faisaient partie de sa vie. Bien sûr, il était mécanicien de profession et un très bon mécanicien, mais je pense qu’il aurait pu devenir un grand naturaliste, si seulement il avait fait de bonnes études.Il y a longtemps, il m’avait appris les noms de tous les arbres, de toutes les fleurs sauvages et des différentes sortes d’herbes qu’on trouve dans les prés. Je pouvais aussi donner les noms des oiseaux, non seulement en les voyant, mais en entendant leurs cris et leurs chants. À cet instant, une ravissante hirondelle bleue se posa sur une branche, à proximité d’eux. Une mère Minuscule et ses deux enfants montèrent sur son dos, comme si c’était tout naturel.Au printemps, nous cherchions les nids, au long du chemin, et lorsque nous en trouvions un, il me hissait sur ses épaules pour que je puisse regarder à l’intérieur et voir les œufs. Mais je n’avais absolument pas le droit d’y toucher. Mon père me disait qu’un nid avec des œufs à l’intérieur était une des plus belles choses au monde. J’étais d’accord avec lui. Le nid d’une grive musicienne, par exemple, aux parois recouvertes de boue séchée aussi lisse que du bois poli, avec à l’intérieur cinq œufs du bleu le plus pur tacheté de points noirs. Et les alouettes, dont un jour nous avions trouvé un nid par terre, en plein milieu d’un pré, caché dans une grosse touffe d’herbe. C’était à peine un nid, juste un petit creux dans l’herbe, et il y avait six œufs, marron et blanc. Soudain, une nuée d’oiseaux de toutes sortes se posèrent sur les branches de l’arbre, près d’eux, et des bandes de Minuscules, portant un sac en bandoulière, grimpèrent sur leur dos.– Pourquoi l’alouette fait son nid par terre alors que les vaches peuvent le piétiner ? ai-je demandé. – Personne ne sait pourquoi, a répondu mon père, mais c’est toujours comme ça. Les rossignols aussi nichent sur le sol. Ainsi que les faisans, les perdrix et les grouses. Observez bien les oiseaux qui volent dans le ciel. Qui sait, peut-être apercevrez-vous une minuscule créature perchée sur un moineau ou un corbeau ?

Fiche élève 6Texte farci

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sauterelle, Papa », il m’avait répondu « Ce n’est pas une sauterelle, c’est un grillon. Est-ce que tu sais que les grillons ont les oreilles sur les pattes ? »

– Ce n’est pas vrai.– C’est tout ce qu’il y a de plus vrai. Celles des sau-

terelles sont de chaque côté de leur ventre. Et tous les deux ont de la chance de pouvoir entendre parce que la plupart des immenses quantités d’insectes qu’on trouve sur terre sont sourds et muets et vivent dans un monde silencieux.

Mon père me disait qu’un nid avec des œufs à l’intérieur était une des plus belles choses au monde. J’étais d’accord avec lui. Le nid d’une grive musi-cienne, par exemple, aux parois recouvertes de boue séchée aussi lisse que du bois poli, avec à l’intérieur cinq œufs du bleu le plus pur tacheté de points noirs. Et les alouettes, dont un jour nous avions trouvé un nid par terre, en plein milieu d’un pré, caché dans une grosse touffe d’herbe. C’était à peine un nid, juste un petit creux dans l’herbe, et il y avait là six œufs, marron et blanc.

– Pourquoi l’alouette fait son nid par terre alors que les vaches peuvent le piétiner ? ai-je demandé.

– Personne ne sait pourquoi, a répondu mon père, mais c’est toujours comme ça. Les rossignols aussi nichent sur le sol. Ainsi que les faisans, les perdrix et les grouses.

Un jour que nous nous promenions ensemble, une belette avait surgi d’une haie devant nous et, dans les minutes qui avaient suivi, j’avais appris beaucoup de choses sur cette merveilleuse petite créature. Ce que j’avais surtout aimé, c’était quand mon père avait dit : « La belette est le plus courageux de tous les animaux. La mère est capable de se battre jusqu’à la mort pour défendre ses petits. Elle ne prend jamais la fuite, même devant un renard qui est cent fois plus grand qu’elle. Elle reste à côté de son terrier et se bat contre lui jusqu’à ce qu’elle en meure. »

Un autre jour, quand j’avais dit : « Écoute cette


Retrouve le véritable extrait du livre en barrant les trois paragraphes qui n’appartiennent pas au texte original.


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En petit groupe, recomposez le passage où Danny est battu par son maître d’école en reconstituant dans l’ordre chronologique les cinq parties de cet extrait du roman.

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Nous avions notre première heure avec le capitaine Lancaster, et il nous avait préparé tout un tas de multiplications à faire dans nos livres d'exercices. J'étais assis à côté de Sidney Morgan, au dernier rang, et nous nous appliquions tous les deux. Le capitaine Lancaster était à son bureau, jetant sur la classe un regard soupçonneux de ses yeux bleus et humides. Et même au dernier rang, je l'entendais renifler et souffler par le nez comme un chien autour d'un terrier de lapin. Sidney Morgan a alors couvert sa bouche d'une main et m'a murmuré : « Ça fait combien huit fois neuf » ? « Soixante-douze », j'ai répondu. Le doigt du capitaine Lancaster a jailli alors

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comme une balle de fusil et s'est pointé droit sur moi.– Toi ! a-t-il crié. Lève-toi ! – Moi, monsieur ?– Oui, toi, espèce de pauvre idiot ! Je me suis levé. – Tu bavardais ! a-t-il aboyé. Qu'est-ce que tu racontais ?Il criait comme si j'avais été un soldat en manœuvre. Allez ! Répète-moi ce que tu disais !

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Je suis resté immobile et je n'ai pas prononcé un mot.– Tu refuses de me répondre ? a-t-il crié.– S'il vous plaît, monsieur, a dit Sidney. C'est ma faute, je lui ai posé une question.– Ah, vraiment ! Eh bien lève-toi aussi !Sidney s'est levé à côté de moi.– Et quelle question lui as-tu posée ? lui a demandé le capitaine Lancaster en parlant plus doucement à présent mais sur un ton beaucoup plus menaçant.

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– Je lui ai demandé combien font huit fois neuf, a dit Sidney. – Et j'imagine que toi, tu lui as répondu ? a dit le capitaine Lancaster en pointant à nouveau le doigt sur moi. […]– Oui, monsieur, j'ai dit.– Donc, tu as triché ! Vous avez triché tous les deux ! […]À cet instant, une sorte de fureur aveugle m'a saisi et je lui ai répliqué en criant :– Je ne suis pas un tricheur ! […]– Tu n'es pas seulement un tricheur, tu es insolent, a-t-il dit avec calme. Très insolent. Viens ici. Venez ici tous les deux. […]Le capitaine Lancaster s'est levé et s'est dirigé vers la haute bibliothèque, contre le mur de gauche. Il a tendu le bras vers le dernier rayon et a attrapé la canne tant redoutée. Elle était blanche, cette canne, blanche comme un os, très longue, très fine, l'une de ses extrémités recourbée en forme de poignet, comme une canne pour marcher.– Toi d'abord, a-t-il dit en pointant la canne vers moi. Tends-moi ta main gauche. […]La longue canne blanche s’est dressée très haut et s'est abattue sur ma main avec un claquement sec,

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comme un coup de fusil. J'ai d'abord entendu le claquement et deux secondes plus tard j'ai senti la douleur. Jamais de toute ma vie, je n'avais eu aussi mal. C’était comme si quelqu’un avait appuyé un tisonnier chauffé au rouge contre la paume de ma main et l’avait tenu un long moment. […] J’ai réussi à faire en sorte qu’on ne m’entende pas pleurer, mais je n’ai pas pu retenir les larmes qui ruisselaient sur mes joues.

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Fiche élève 7Lecture puzzle

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Réponds en formulant des phrases verbales.

a) Dans quel endroit du bois Danny et son père attendent la chute des faisans ?

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b) Pourquoi Danny craint-il que les oiseaux ne tombent pas des arbres ?

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c) Que regrette alors le père de Danny ?

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d) Finalement, combien de faisans sont tombés des arbres ?

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e) Pour quelle raison Charlie Kinch est-il le complice idéal de Danny et son père ?

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Fiche élève 8Vérification de compréhension

lunettes écarlates. J’ai jeté un coup d’œil à mon père. Il paraissait dans un état d’extase. La bouche entrou-verte, les yeux étincelants, il contemplait les faisans.

– Il y a un garde-chasse, m’a-t-il dit à voix basse.Je me suis immobilisé. Au début, je n’ai même pas

osé regarder.– Là-bas, a murmuré mon père.Je me suis dit que je ne devais surtout pas bouger.

Pas même la tête.– Regarde bien. De l’autre côté, tout près de ce gros

arbre.Lentement, j’ai tourné les yeux dans la direction

qu’il m’indiquait. Et je l’ai vu.– Papa, ai-je murmuré.


– Ne bouge plus, Danny, reste bien tranquille.– Oui, mais Papa…– Tout va bien. Il ne peut pas nous voir.Nous nous sommes accroupis en regardant le garde.

C’était un homme plutôt petit avec une casquette sur la tête et un fusil à double canon sous le bras. Il ne bougeait pas, droit comme un poteau.

– On ferait bien de s’en aller, non ? ai-je murmuré.Le visage du garde-chasse était caché par la visière

de sa casquette, mais j’avais l’impression qu’il nous regardait.

– On s’en va, Papa ?– Chut, a répondu mon père.Lentement, sans jamais quitter le garde-chasse des

lunettes écarlates. J’ai jeté un coup d’œil à mon père. Il paraissait dans un état d’extase. La bouche entrou-verte, les yeux étincelants, il contemplait les faisans.

– Il y a un garde-chasse, m’a-t-il dit à voix basse.Je me suis immobilisé. Au début, je n’ai même pas

osé regarder.– Là-bas, a murmuré mon père.Je me suis dit que je ne devais surtout pas bouger.

Pas même la tête.– Regarde bien. De l’autre côté, tout près de ce gros

arbre.Lentement, j’ai tourné les yeux dans la direction

qu’il m’indiquait. Et je l’ai vu.– Papa, ai-je murmuré.



Nom

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Dans le chapitre 12, on apprend que Danny a été frappé par son enseignant. L’écolier s’oppose à une réprimande violente de son père à l’encontre du capitaine Lancaster.

Néanmoins, tu peux imaginer une vengeance non violente de Danny à partir des techniques de braconnage, détournées ou non, apprises par le fils du braconnier comme le crin de cheval paralysant, le chapeau collant ou bien la belle au bois dormant.

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Fiche élève 9Écrire un texte lacunaire


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Indique le nom des personnages principaux du roman dans la grille de mots croisés.

Fiche élève 10Bilan de fin de séquence

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)10

1. Prénom du héros (couverture)2. Nom du chef des gardes-chasse (p. 182)3. Prénom du père de Danny (p. 199)4. Nom du directeur de l’école (p. 141)5. Nom du médecin (p. 98)6. Nom du châtelain (p. 42)7. Nom du policier (p. 200)8. Nom de la femme du révérend (p. 202)9. Nom du chauffeur de taxi (p. 196)

10. Nom du maître d’école de Danny (p.140)

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– Non, vous ne pourriez pas, a répliqué mon père.Tout cela me mettait assez mal à l’aise.– Je vois que vous vous êtes cassé le pied, a repris le

garde-chasse. Vous ne seriez pas tombé dans un trou, par hasard ?

– Je vous connais, a-t-il dit en s’approchant. Je vous connais tous les deux.

Mon père n’a pas répondu.– C’est vous qui tenez la station-service, c’est bien ça ?Il avait les lèvres minces et sèches, recouvertes

d’une sorte de croûte marron.– Vous êtes le patron de la station-service, lui, c’est

votre fils, et vous habitez dans une vieille roulotte crasseuse, c’est bien ça ?

– À quoi on joue ? a demandé mon père. Au jeu des questions ?

Le garde-chasse a envoyé un gros crachat qui s’est élevé en l’air avant d’atterrir avec un petit bruit mou à quinze centimètres du plâtre de mon père. On aurait dit une petite huître posée par terre.

– Fichez le camp, a dit l’homme. Allez, filez.Quand il parlait, sa lèvre supérieure se relevait

au- dessus de ses gencives et j’apercevais une rangée de petites dents jaunies. L’une d’elles était noire, les autres d’une couleur qui oscillait entre le marron et le jaunâtre, comme des grains de grenade.

– Il se trouve que ce chemin est public, a fait remar-quer mon père. Vous seriez bien aimable de ne pas nous importuner.

Le garde-chasse fit passer son fusil de son bras gauche à son bras droit.

– Vous êtes des rôdeurs, a-t-il répondu, et vous pré-parez un mauvais coup. Je pourrais vous emmener à la police.


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Danny, champion du monde - cercle-enseignement.fr