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Les retraités en Limousin I Page 15 I Page 18 “Coup de cœur : Barcelone” DLG bâtiment 100 - CEA - BP 2 - 33114 LE BARP Dans ce numéro... Vie artificielle, est-ce possible ? 50 Mai 2013 & Bulletin de liaison d'information des retraités & Voyage en Espagne Les avancées théoriques Nedde : soirée médiévale NUMERO ARCEA - CESTA

Dans ce numéro - ARCEA-CESTA · 2018-10-26 · Chandeleur, faute de combattants. Sans doute faut-il faire des efforts pour se renouveler. ... - Mai 2013 & Bulletin de liaison d'information

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Les retraités en Limousin

I Page 15

I Page 18“Coup de cœur : Barcelone”

DLG bâtiment 100 - CEA - BP 2 - 33114 LE BARP

Dans ce numéro...

Vie artificielle, est-ce possible ?

50Mai 2013

&Bulletin de liaisond'information des retraités

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Voyage en Espagne

Les avancées théoriques

Nedde : soirée médiévale

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Cette année 2013, et la suivante sans doute, ne seront pas favorables aux retraités qui vont voir leur niveau de vie s’éroder plus que jamais. Personne ne conteste la nécessité que tout un chacun en

fonction de ses moyens contribue au redressement de notre pays, mais encore faut-il que ces efforts soient équitablement répartis. Et d’après ce qui filtre, il ne semble pas que ce soit le cas. Il faut dire que nous payons le laxisme de nos dirigeants qui sous la pression des différentes corporations ont largement contribué à cette situation de confusion et de disparités. Mon propos n’est pas de les énumérer ici ; je laisse le soin à l’UFR, qui le fait très bien, de souligner ces situations et de proposer la solution égalitaire des comptes notionnels. Mais il s’écoulera beaucoup d’eau sous les ponts avant que ce projet se réalise.

Alors il va nous falloir subir, non sans réagir pour que la peine soit la moins lourde possible, mais subir quand même.

Est-ce à dire que nous devons d’ores et déjà revoir le type des activités que nous vous proposons ? En tout cas, il faut bien le constater, les voyages à prix élevé sont désormais du passé. Notre voyage en Angleterre et Ecosse, qui intéressait bon nombre de nos adhérents a eu bien du mal vu son prix à dépasser les 20 participants, alors que les sorties de deux jours ou nos semaines en VVF remportent encore un vif succès. Nous en tirerons naturellement des enseignements pour les années qui viennent.

Mais au-delà de ces voyages dont effectivement le coût n’est pas une bagatelle, d’autres activités peu onéreuses sont aussi en perte de vitesse. C’est ainsi que nous avons du annuler ce que nous appelions la Chandeleur, faute de combattants. Sans doute faut-il faire des efforts pour se renouveler. C’est pourquoi une fois encore je demande à tous ceux qui pensent pouvoir nous aider dans cette réflexion de ne pas hésiter à nous contacter, membres du bureau, qui vous écouteront avec attention.

L’association vous appartient et vous devez nous aider à la faire vivre… Nous avons aussi pensé que l’apport des jeunes retraités permettrait une impulsion nouvelle. Mais là encore il faut se rendre à l’évidence, non seulement nous ne les entendons pas assez, mais de plus, ils sont tellement peu nombreux.

Or, je vous le rappelle, pour se faire entendre, mieux vaut être foule à tenir le même langage, aussi, je vous le demande avec insistance, vous qui appréciez ce que vous trouvez dans cette association, tâchez de convaincre vos amis de nous rejoindre. Et rappelez vous aussi que l’ARCEA n’est pas fermée aux collaborateurs des entreprises extérieures, bien au contraire.

C’est l’action de chacun d’entre vous qui relancera une dynamique qui ne doit pas s’éteindre pour que les légions de retraités qui sont tellement importantes pour la France puissent encore et toujours s’exprimer.

n C. Costa

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Solidaires, vous le fûtes en activité, solidaires, soyez le ou

restez le pendant votre retraite.

Où en sommes-nous ?Où allons-nous ?

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4-8Voyages, sorties & visites :

Nedde et le Limousin

9-22Dossiers :

La centrale hydroélectrique de PragnèresVie artificielle, est-ce possible ?Coup de cœur : Barcelone

23Infos diverses :

Les retraités à la neigeCarnet

24Renseignements utiles

VotrebureauPrésident :Charles COSTA

Vice-président :Jacques DOHET

Secrétaire : Jean-Louis CAMPET

Secrétaire adjoint :Yves SCHMIDT

Trésorier :Jean-Paul PRULHIÈRE

Trésorier adjoint :André SARPS

Contrôleur des comptes :Georges GRUBERT

Webmaster :Yves SCHMIDT

Membres du Bureau :Serge DEGUEILJean-Claude FERNANDEZRobert GRANETPaul LEGROSJean-Marie MAQUINAlain MICHAUDBernard MILTENBERGER

> Sommaire

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4 > Voyages, sorties & visites

Marie-Christine, la directrice du VVF, nous accueille en fin d’après-midi et nous oriente vers nos héberge-ments en pavillons répartis autour du château qui regroupe tous les ser-vices collectifs. À l’occasion du Pelou d’accueil, liqueur de châtaigne et vin blanc, elle nous présente Alain qui sera notre guide pendant notre séjour en Limousin. Ce dernier se révèlera un érudit passionné de l’histoire de sa région, de celle de ses habitants et de leur us et coutumes.

Le lendemain, en milieu de mati-née, Alain, en nous faisant visiter le

château, nous en dresse l’historique. Reconstruit sous le règne d’Henri IV à l’emplacement d’une ancienne forteresse féodale, le château pré-sente un corps de logis principal dont la façade sud, la seule aujourd’hui restaurée, donne sur une vaste ter-rasse dominant la Vienne. Il est flan-qué côté nord de deux bâtiments perpendiculaires délimitant la cour. La façade côté cour a été rempla-cée par une structure délibérément contemporaine en façade rideau sur ossature métallique préservant ainsi la possibilité d’une restauration ulté-rieure.

La propriété appartint au Marquisat Garat de Nedde depuis le 18ème siècle jusqu’en 1954 date du décès tragique sans descendance directe du dernier marquis et de son épouse. Bien que classé monument historique en 1950, le château a été discrète-ment dépouillé, avant vente, de son mobilier, de ses cheminées, boise-ries et tapisseries par le neveu qui en avait hérité. Laissé à l’abandon par les nouveaux propriétaires, il s’est dégradé jusqu’en 1982, date où, à l’initiative de M. Leycure maire de Nedde, commencèrent les premières études de réhabilitation. Depuis la

Nedde et le Limousin

En ce mois de septembre 2012, les retraités du CEA-CESTA poursuivent leur découverte des régions françaises en se rendant en Limousin. Dimanche après-midi, notre chauffeur Florent emmène les 46 participants de Pessac vers le VVF du château de Nedde à partir duquel nos excursions rayonneront. Le bourg de Nedde se situe quasiment au point triple des trois départements du Limousin : Corrèze, Creuse et Haute-Vienne. Il fait partie du Parc du Lac de Vassivière lui-même au nord ouest du plateau de Millevaches, ce « château d’eau de la France » où prennent leur source de nombreux cours d’eau dont la Vézère, la Vienne, la Corrèze et la Creuse.

Par Jean Claude Chevalier

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n Château de Bourganeuf

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fin de celle-ci, en 1989, il remplit son actuelle vocation de centre de vacances.

Nous nous dirigeons ensuite vers le bourg de Nedde pour y visiter la seule autre curiosité locale, l’église Saint-Martin. Elle date du 13ème siècle et a été classée monument historique en 1912. Elle se distingue par son toit et son clocher revêtu de bar-deaux de châtaignier. À l’intérieur, les murs portent des litres funéraires aux armes des Garat de Nedde.

Après le déjeuner nous entamons le premier volet de notre forum des métiers d’art, avec la visite à Saint Léonard de Noblat, des Porcelaines Carpenet. Cette entre-prise familiale employant quatorze personnes fut fondée en 1964. Nous y découvrons les différentes étapes de la fabrication des porcelaines : - Élaboration de la barbotine à partir

de kaolin, quartz et feltzpath broyés et dilués dans de l’eau,

- Moulage et séchage,- Cuisson,- Émaillage et nouvelle cuisson,- Décoration par stickers ou à la main.

Nous quittons la Manufacture de Porcelaine pour le centre de Saint Léonard de Noblat. Place du Champ de Mars où trône un imposant tau-reau de granit rappelant que la ville est reconnue comme le berceau de la race limousine nous retrouvons notre guide local. Celui-ci nous entraine à travers la partie médiévale de la cité.

La ville doit son existence et sa notoriété à l’ermite Léonard qui, au début du 6ème siècle s’établit à proxi-mité de l’endroit où un important iti-néraire joignant Bourges à Bordeaux franchissait la Vienne. Sa piété et ses miracles firent de Léonard l’un des saints les plus populaires du Limousin. Un village se créa autour de l’ermitage et devint vite un lieu de pèlerinage très fréquenté. Les évêques de Limoges firent bâtir aux 11ème et 12ème siècles un château et la Collégiale où fut placé le tombeau du saint. Autour fut construite une enceinte fortifiée dont on peut voir aujourd’hui de rares vestiges : porte Champmain et morceaux de rempart.

En cheminant dans la cité, nous découvrons autour de places d’an-ciens marchés, de superbes maisons du 13ème siècle remaniées aux 17, 18 voire 19ème siècles : la maison à la

tour ronde, la maison à la tour carrée et la maison des consuls sont les plus remarquables.

La collégiale Saint Léonard est le joyau d’art roman de la ville. D’emblée l’œil est attiré par le clocher-porche de style limousin. D’une hauteur de 52 m, il repose sur un porche ouvert de deux côtés garni de remarquables chapiteaux. La tour présente quatre étages de plan carré surmontés de deux étages en retrait sur un plan octogonal. De belles arcatures s’ouvrent à chaque étage et une flèche en pierre donne la touche finale à l’élégance de l’ensemble. La Rotonde du Sépulcre flanque le clocher. Elle comporte une coupole reposant sur huit colonnes autour de laquelle s’ouvrent quatre absidioles.

À l’intérieur de l’édifice proprement dit nous trouvons : nef voutée en berceau, coupoles du transept sur pendentifs, tour lanterne et vaste chœur à déambulatoire éclairé par sept chapelles rayonnantes. Nous ne quittons pas Saint Léonard de Noblat sans évoquer des miauletons célèbres : Louis-Joseph Gay-Lussac et… Raymond Poulidor.

Mardi matin, nous reprenons notre forum des métiers d’Art en nous ren-dant à Felletin, berceau de la tapis-serie marchoise, longtemps rivale de

sa concurrente et voisine Aubusson. Felletin abrite aussi depuis un siècle le premier lycée conçu en France entièrement consacré aux métiers du bâtiment.

Notre première visite sera pour la filature Terrade, entreprise familiale installée depuis 1910 à Felletin. Elle emploie sept personnes. C’est une des dernières à transformer artisa-nalement la toison en fil. Elle est spécialisée dans le « sur mesure » et produit des petites séries. Sa produc-tion est notamment recherchée par les tapissiers.

La laine qui arrive en grosses balles passe d’abord dans un « loup-bat-teur » pour éliminer les pailles et poussières et séparer les fibres. Traitée avec un mélange d’eau et d’huile, elle est ensuite cardée dans une impressionnante machine vieille de plus d’un siècle ! Les fibres y sont étirées, démêlées, individualisées et parallélisées. Elles sont finalement tordues dans un « continu à filer » pour passer de l’état de mèche à celui de fil solide.

Les écheveaux passent ensuite dans l’atelier de teinture où s’exprime tout le talent du coloriste pour la réali-sation des nuances commandées. L’eau de la Creuse par son acidité aide à la fixation des couleurs.

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n Collégiale de Saint-Léonard de Noblat

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Ceci explique l’implantation d’usines sur cette rivière depuis le 15ème siècle.

Nous suivons ensuite la laine vers un de ses lieux d’utilisation, la manufac-ture Pinton qui réalise des tapisseries d’Aubusson depuis 1867.

Nous visitons en premier un atelier de fabrication de tapis « tuftés-main ». Dans cette technique américaine datant de 1950, l’opérateur travaille avec un pistolet à air comprimé sur l’envers d’une toile de polypropylène disposée verticalement. Nous péné-trons ensuite le plus discrètement possible dans un atelier où l’on per-pétue le savoir-faire de la tapisserie d’Aubusson, tapisserie de basse lisse sur un métier horizontal.

La manufacture Pinton a tissé les œuvres des plus grands artistes du 20ème siècle : Picasso, Miro, Soulages, Le Corbusier…Elle se tourne mainte-nant vers la création contemporaine. La maquette, œuvre de l’artiste, sert de modèle au carton qui en retrans-crit, aux dimensions de la tapisserie, les formes et les couleurs. Ce dernier est glissé sous le métier pour guider le travail du lissier qui tisse à l’en-vers c'est-à-dire en mode strictement inversé. Le lissier ne découvre son œuvre qu’au moment solennel de la « tombée de métier ».

Après être repassés par Nedde pour nous restaurer, nous reprenons la route de Saint Léonard de Noblat pour y visiter le moulin du Got.

Ce dernier, construit au début du 16ème siècle sur le Tard à proximité de sa confluence avec la Vienne, est le dernier témoin de l’importante activité papetière limousine au 18ème siècle. Fermé en 1954, il a été restauré et remis en état de fonctionner à partir de 1997 par l’association « Le moulin du Got » avec le soutien de la munici-palité. Ouvert au public depuis 2003, ce musée vivant regroupe sur un seul et même site toutes les étapes de la fabrication d’un livre de l’élaboration du papier à l’impression.

La partie papeterie fonctionne aujourd’hui avec des machines instal-lées vers 1865 et rénovées. Une impri-merie typographique a été reconsti-tuée dans l’ancienne partie logement

du moulin. Elle présente l’activité d’un petit atelier artisanal des années 1960.

Notre troisième journée d’excursion est réservée à Limoges, capitale du Limousin et des Arts du feu. La pre-mière visite est pour le musée des Beaux Arts, installé depuis 1912 dans le palais de l’évêché au pied de la cathédrale Saint Étienne. Il est l’un des plus beaux musées des Beaux Arts de province. Par chance pour nous, il vient d’être entièrement réno-vé. Nous parcourons successivement ses quatre grandes sections.

La galerie égyptienne est riche de près de 2000 pièces réunies par un industriel limousin A. Perichon qui vécut en Moyenne Égypte au début

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n Château de Nedde - Façade sud

n Musée de Limoges - Auguste Renoir : portrait de son fils Jean

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du 20ème siècle. La collection illustre la vie quotidienne en Égypte durant l’époque pharaonique ainsi que les coutumes funéraires grâce à de remarquable modèle en bois.

Au sous-sol se trouve également un parcours de l’histoire de Limoges dont la chronologie est rythmée par une série de maquettes retraçant son évolution depuis la création d’Augus-toritum à l’époque gallo-romaine jusqu’au début du 20ème siècle.

Le fleuron du musée, sa collection de plus de 500 émaux, se trouve au premier étage. Elle permet de suivre l’évolution de la technique des ateliers limousins du 12ème siècle à nos jours : émaux cloisonnés, puis émaux champlevés dont la chasse de Thomas Becket et enfin émaux peints à partir de la période Renaissance avec notamment les œuvres de Léonard Limosin. La collection s’enri-chit aussi d’émaux contemporains de création française et internationale. Au rez-de-chaussée la section Beaux Arts propose des peintures allant de la Renaissance au 20ème siècle. Parmi celles-ci se trouvent des œuvres de Renoir et Valadon, tous deux origi-naires de la région.

Après le déjeuner, nous effectuons un tour de ville en petit train. Comme étapes, nous citerons l’Hôtel de Ville, les Halles, la rue de la Boucherie, et la célèbre gare des Bénédictins de style Art Nouveau. Notre terminus sera la cathédrale Saint Étienne.

La cathédrale est l’un des rares grands monuments gothiques du sud de la Loire. Commencée en 1273, elle ne fut achevée qu’en 1888 lorsque le clocher est rattaché à la nef. Nous en retiendrons :- Le portail Saint Jean du 16ème siècle

en gothique flamboyant,- Le jubé très richement orné, de style

renaissance, en calcaire de Basse Corrèze, Le tombeau de l’évêque Jean de Langeac, mausolée de style Renaissance,

- La Vierge Noire, Notre Dame de la Pleine Lumière, remarquable pièce d’émail et d’orfèvrerie.

En sortant nous parcourons, trop rapidement hélas, les jardins de l’évêché qui se déploient sur 5 hec-tares. Ils contiennent un jardin à la

française, un vaste jardin botanique et un espace écologique présen-tant les environnements naturels du Limousin. Ses terrasses étagées offrent un point de vue remarquable sur la Vienne.

Au cœur du quartier du Château nous pénétrons dans la Cour du Temple. Cet ancien hôtel particulier à colombages avec des galeries à arcades du 16ème siècle est un véri-table joyau. Nous y visitons enfin l’église Saint Michel des Lions. Cet église-halle, sans transept ni abside, se distingue par ses vitraux du 15ème siècle et son autel de pierre sculp-tée. Ce dernier recèle à son envers une châsse abritant les reliques de Saint Martial, l’apôtre du Limousin.

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n Limoges - la Cour du Temple

n Lac de Vassivière

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Pour notre quatrième journée, mar-quée par une bonne gelée matinale, nous nous dirigeons à travers un pay-sage de tourbières vers le lac de Vassivière. Rien, dans le cadre pré-servé de collines boisées où il s’ins-crit, ne laisse soupçonner le caractère artificiel de ce lac de mille hectares. Il n’a pourtant été créé que voilà 60 ans par l’érection d’un barrage poids fer-mant le bassin de la Maulde.

Au fil de la croisière commentée que nous y effectuons, nous découvrons les divers aménagements qui en font le premier pôle de loisirs et de sports de la région. Le long de ses quarante cinq kilomètres de rives très décou-pées alternent plages, presqu’îles, criques où se sont installées centres de vacances et bases nautiques. Des iles émergent du lac : la petite île aux Serpents , l’île Vauveix d’une superfi-cie boisée de quatre hectares et l’île

de Vassivière forte de ses quatre-vingt hectares. Cette dernière n’a pas perdu sa vocation agricole ini-tiale. Toutefois, elle s’agrémente d’un château d’architecture néo-classique datant de 1901, d’un centre d’Art Contemporain flanqué d’un phare et d’un parc de sculptures. Accueillant des œuvres d’artistes français et étrangers, ils assurent la fonction culturelle de l’île.

Après le déjeuner, le tourisme vert cède le pas au tourisme de mémoire. Nous nous rendons à Oradour sur Glane. Là nous attend une visite commentée du Centre de Mémoire. Celui-ci rassemble documents, témoi-gnages et photos relatifs à cet hor-rible massacre.

Il reste difficile de cerner les moti-vations des décideurs qui ont lancé d’une manière dûment planifiée la horde sauvage de la division Das Reich sur ce paisible village. Rien ne justifiait une opération de représailles.

Pour quelles raisons les auteurs du massacre auraient-ils tenté d’effacer les traces de leur passage ou tout au moins d’en retarder la découverte si le but en avait été de déclencher la terreur dans la population limousine ?

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n Lac de Vassivière

n Bourganeuf – Tour Zizim Charpente

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Par ailleurs justice n’a pas été rendue aux 642 victimes et à leurs familles. En effet, par respect du politiquement correct de l’époque (ne pas blesser les alsaciens dont les Malgré-nous figuraient parmi les acteurs du mas-sacre), les députés en ont amnis-tié les auteurs des peines déjà bien légères décidées par le tribunal de Bordeaux.

La visite des ruines de l’ancien village conservées en l’état nous permet de recenser les lieux où les hommes furent abattus et brulés et d’entrer dans l’église où à leur tour femmes et enfants furent massacrés.

Pour notre dernier jour d’excur-sion en Limousin, nous retournons en Creuse pour visiter Bourganeuf.

Ce bourg fut fondé à la fin du 12ème siècle par les Chevaliers Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. C’est à cette époque que fut construit le château primitif démoli et remplacé fin du 14ème siècle par l’édifice actuel. Ce dernier se distingue essentielle-ment par deux tours :- La Tour de l’Escalier qui est l’une

des portes d’entrée de la mairie,- L’imposante Tour Lastic, tour d’angle

ajoutée au château en 1439.

Notre première visite est pour la célèbre Tour Zizim. Cette imposante tour fortifiée fut édifiée par le cheva-lier Guy de Blanchefort pour accueillir le prince Zizim qui avait demandé la protection des Hospitaliers pour échapper aux foudres de son frère Bazajet. Le prince résida dans cette

prison dorée de 1486 à 1488. Ce bref séjour a néanmoins fortement mar-qué la population de Bourganeuf qui découvrit à cette occasion les raffine-ments de l’Orient. La tour comporte cinq étages et un galetas mâchicou-lisé doté d’une remarquable char-pente en bois de châtaignier. Elle fut transformée en prison sous la révolution et désaffectée en 1926. Sa restauration est en cours.

L’église, contemporaine du château, abrite une relique de Saint Jean Baptiste, un os de la main. Son orgue, le plus ancien de la région, est classé au titre des Monuments Historiques. De retour à Nedde, nous consacrons l’après-midi à la prépara-tion de la soirée médiévale : cours de danse et choix des costumes.

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Nous sommes conviés le soir à un repas offert en l’honneur de la reine de France par le Marquis Jean Claude de Bouliac. Ce festin est placé sous le haut patronage de l’évêque Roger de Gradignan. La sécurité alimentaire de la Reine et la nôtre en conséquence est assurée par le gouteur Michel de l’Aiguillon. Celui-ci n’hésitera à prendre tous les risques et grâce à Dieu le bourreau Pierre de Biganos n’aura pas à intervenir.

Au cours de ces festivités la Reine adoubera Chevalier le « jeune » jou-venceau Jacques de Gujan-Mestras. Tout se terminera par des danses et des chansons.

Ainsi se clôtura fort agréablement notre séjour en Limousin qui, nous l’espérons, aura suscité beaucoup de vocations pour les métiers d’Art. n

n Soirée médiévale

n Soirée médiévale

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Mais la consommation électrique n’est pas constante. Elle connaît des périodes de pointe en fonction des saisons, des jours de la semaine, des heures de la journée et de la météorologie. Il faut alors augmenter ou diminuer ponctuellement et rapi-dement la production pour répondre à la demande. Or l'électricité est une forme d'énergie qui ne se stocke pas quand elle est sous forme de cou-rant alternatif que nous consommons dans la vie quotidienne. L’idée est alors venue de stocker de l’eau dans de grands réservoirs pour reproduire de l’électricité et ainsi répondre à la demande en quelques minutes.

En 1947, Électricité de France a entrepris dans le cadre du plan Monnet de grands travaux d’amé-nagement hydroélectrique dans les hautes Pyrénées afin de répondre au besoin énergétique du pays qui sortait exsangue de 5 ans de guerre.

Ont alors été construites entre les années 1949 et 53, dans cette vallée très riche en eaux du gave de Pau, les usines d’Arrens, de Gèdre, de Saint Sauveur, de Nouaux, du Pont de la Reine et de Soulom.

La difficulté consistait à trouver des emplacements de réservoirs dans cette vallée, car si les lacs sont nom-breux en altitude, ils sont souvent dans des cuvettes de faible capacité. Par contre, dans le haut bassin de la Neste, il était possible de créer de grands réservoirs ; les lacs de Cap-de-Long, Orédon, Aubert et Aumar étaient aménagés depuis longtemps pour les besoins de l'Agriculture. Mais toutes leurs possibilités n'avaient pas été utili-sées, car l’apport des bassins versants est faible et les retenues avaient été ajustées à l’origine aux apports de la fonte des neiges. Or, cette région n’est

séparée de la Vallée du Gave de Pau, que par le Massif du Néouvielle. L'idée est donc venue d'équiper ces lacs en réservoirs pour les eaux du bassin supérieur du gave de Pau.

La centrale hydroélectrique de Pragnères (Hautes Pyrénées)

L'électricité est un vecteur d’énergie qui permet un transport et une distribution facile. Utilisable par tous, elle répond aux besoins individuels, collectifs et industriels.

par Serge Degueil

Le développement durable,il y a 60 ans on y pensait déjàn Barrage de Cap de Long

n Centrale de Pragnères

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À la cueillette de l’eau1

Les aménagements de la rive droite du gave de Pau recueillent les eaux des secteurs du Boulou, du Barada, de Maucapéra, de l’Yse et du secteur d’Aygues Cluses, Escoubous, de la Glère et d’Oueil-nègre. Les aména-gements de la rive gauche recueillent les eaux de Gavarnie (prises d’eau de Houle, Saousse et Canaou), du Vignemale (lac d’Ossoue, prises d’eau d’Aspet, de l’Oule de Cestrède et de Cestrède) ainsi que du massif de l’Ardi-den (prises d’eau de l’Itouèse et de Badet). La réunion des eaux des deux rives du gave de Pau a nécessité un grand siphon de 900 m de haut. Ainsi est né le projet Pragnères-Cap de Long.

Aménagement et fonctionnement de l’usine

L’aménagement de l’ensemble Pragnères-Cap de Long a nécessité 40 km de galeries donc 10 km sous une charge de 130 m d’eau, 4 barrages soit près de 72 millions de m3 stockés dont 67 millions pour le seul barrage de Cap de long, 30 prises d’eau, 2 stations de pompage et une usine de production. Le réseau hydraulique est contrôlé par un certain nombre de vannes pour permettre de stocker ou de turbiner les eaux captées.

Ce sont les saisons qui déterminent le fonctionnement de la centrale. En hiver, la neige s’amoncelle, les torrents sont

gelés et l'eau fait défaut. Pour répondre à la demande en énergie relativement importante en cette saison, l’eau néces-saire au fonctionnement de la centrale est alors prélevée sur le réservoir de Cap de Long. La centrale de production dispose de deux groupes de 80000 kW et un groupe de 35000 kW. Ce der-nier groupe, branché directement sur la conduite forcée rive gauche peut fonctionner de façon autonome. C’est 195 MW qui peuvent être injectés sur le réseau en moins de 3 mn. Le débit turbinable est de 19 m3/s. À la sortie de la centrale, l’eau est reprise pour ali-menter successivement les centrales de Luz, du Pont de la Reine et de Soulom. Soit 135 MW supplémentaires 30 mn plus tard.

Au printemps, à la fonte des neiges, l'eau est en excès. Celle provenant de la rive gauche du gave est alors remontée sur Aumar et Cap de Long par la station de pompage 1700 équi-

pée de deux pompes de 11000 kW et une pompe de 6000 kW soit un débit total de 6.5 m3/s et une hauteur de refoulement de 325 m. L’altitude de la station a été choisie de façon à ce que l’eau provenant de la rive gauche, puisse remonter par gravité (écart de 80 m entre l’altitude de la vanne de tête rive gauche et l’altitude de la station de pompage). Le secteur d’Escoubous est d’un niveau inférieur à celui de Cap de Long. Les eaux sont remontées par la station de pompage de La Glère.

Cette station est équipée de 2 pompes de 2000 kW avec une capacité de refoulement de 140 m et un débit de 2 m3/s. Les stations de pompage sont alimentées par le réseau EDF en profi-tant du surplus d’électricité des heures creuses.

Histoire d’un chantier hors du commun

Pourquoi hors du commun : parce que c’est un chantier en altitude (2200m) d’accès difficile soumis aux aléas cli-matiques de la montagne et que les périodes de chantier sont courtes (5 à 6 mois). De plus à l’époque on ne dis-posait pas des techniques actuelles en particulier en matière d’acheminement du matériel. Les travaux se sont dérou-lés sur une période de 6 ans de 1947 à 1953. Globalement les trois premières années ont été consacrées à prépa-rer les accès aux différents chantiers et à l’installation des cantonnements. Pendant toute la durée des travaux c’est plus de 3000 ouvriers qui ont travaillé sur ce chantier.

1 Le détail des aménagements est donné pour tous ceux qui aiment parcourir la montagne

n Usine vue générale

n Shéma

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Préparation des accès et des canton-nements

C’est la construction de 18 téléphé-riques, 5 funiculaires d’une longueur totale de 3.4 km et 33 km de routes et pistes nouvelles souvent escar-pées. La plupart des chantiers sont équi-pés d'un téléphérique pour l'ac-cès d'hiver, la solution « routes ou pistes » ayant été réservée pour les chantiers d'été (Cap-de-Long, Maucapéra, vallée d'Ossoue).

Certains téléphériques méritent d'être mentionnés :- le téléphérique de la Glère, sen-

siblement horizontal et comportant une grande portée de 2.500 m. Il se raccorde au funiculaire de l’Ayré ;

- le téléphérique d'accès à la sta-tion de pompage 1700 et à la

cheminée d'équilibre est long de 2 km. Il a été établi sur une falaise rocheuse parfois verticale. Aucun sentier n’existant il a fallu établir un sentier muletier de près de 10km pour préparer le chantier ;

- le téléphérique d'Aspé, long de 4 km, relie Gavarnie au chantier d'Aspé (1.820 m) après passage d'une crête à 2.000 m. d'altitude2.

L’accès au barrage de Cap de Long a nécessité la construction d’une route de 13.5 km d’une largeur de 5 m la pente n’excédant pas 10% pour permettre aux camions Diamond de 10 tonnes apportant le ciment d’accéder au chantier. La plupart des baraquements étaient en bois avec ou sans étage montés à dos de mulets au démarrage du chantier. Le cantonnement de la Glère disposait lui de bâtiments en dur. Mais le choix de l’emplacement a parfois été délicat. À Bachebirou,

par exemple, le cantonnement a dû être entièrement encastré dans la falaise, entre deux couloirs d'ava-lanches.

Les ouvrages majeurs

Bien que tous les ouvrages aient présenté de nombreuses difficultés et généré les mêmes prouesses, on retiendra deux chantiers majeurs car les plus visibles. Ce sont le bar-rage de Cap de Long et la station de pompage 1700 au dessus le l’usine hydroélectrique de Pragnères.

Le barrage de Cap de Long Le barrage a été édifié à l’empla-cement d’un verrou glacière ce qui a permis de construire un barrage voûte-poids complété par une digue au dessus du lac le Loustallat. Le chantier, limité aux périodes esti-vales, a duré quatre ans. Le ciment est acheminé en vrac par wagons spéciaux jusqu’à Arreau puis par camion jusqu’au chantier. Une car-rière de granit située à 1200 m du chantier fournit les matériaux à deux installations de concassage, pri-maires et secondaires (concasseur de 85 et 79 tonnes) les matériaux étant ensuite acheminés par tapis vers deux centrales à béton. Au total 270 000 m3 de béton ont été cou-lés. Simultanément a été réalisé la prise d’eau qui se situe actuellement 130 m en dessous du plan d’eau maximum.

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2 Le 18 décembreʺ 1952, la station dʺarrivée a été endommagée par une avalanche consécutive à des chutes de neige exceptionnelles. Les 65 hommes du chantier furent isolés pendant 2 jours et durent redescendre à pieds dans plus 1 m de neige.

n Acheminement du matériel à dos de mulet n Les lacets de Cap de Long

n Téléphérique d'Aspé

n Cantonnement de la Glève en hiver

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La station de pompage de Pragnères

La station de pompage a été construite sur une plateforme creusée à même la paroi à la côte 1690. Elle est desservie par deux téléphériques dont un télé-phérique de chantier, le « Blondin », permettant de monter des éléments de 15 tonnes.

La station est équipée de 3 pompes d’un débit nominal de 6.5 m3/s sous une hauteur de refoulement de 325 m. Un certain nombre de vannes per-mettent les différentes connexions, l’ensemble est télécommandé depuis l’usine de Pragnères. La vanne de sectionnement placée sur la conduite forcée pèse à elle seule 37 tonnes. La station est alimentée par deux lignes électriques en provenance de la cen-trale de Pragnères.

Les galeries

C’est la partie la plus discrète du chantier. La galerie principale Cap-de-Long-Pragnères a un diamètre de 3,20 m, toutes les autres sont à section minimum. La perforation s’est essentiellement déroulée dans du gra-nit ce qui a permis de ne pas revêtir la totalité des galeries lorsque le granit

était homogène. Dans les zones très fracturées le revêtement a été effec-tué en deux passes, la première à 5,5 kg/cm², la seconde à une pression 3 fois supérieure à la pression qu’aura à subir la galerie. Pour le bétonnage en hiver, les agrégats ont été stockés en galerie. Il y a même eu l’ouver-ture d’une carrière souterraine pour le chantier de Bachebirou. Sur les rives droites et gauches ont été réalisées des cheminées d’équilibre qui per-mettent de réguler la pression dans les galeries en fonction de la hauteur d’eau dans le réservoir de Cap de Long, du débit des différents captages et du fonctionnement des stations de pompage de la Glère et de Pragnères.

Pragnères maintenant

Après 60 ans de services, EDF a décidé de remplacer la partie basse de la conduite forcée qui alimente la centrale à partir des eaux de Cap de Long soit sur 800 m de dénivelé dans une pente variant de 45 à 75%. Les travaux se sont déroulés en deux temps ; une phase de démontage des tuyaux et de démolition des plots sup-port (plus 2 000 m3 de béton à démolir et à reconstruire). Les anciens tuyaux ont servi de goulotte pour évacuer

une partie des gravats. Le matériel a été acheminé en altitude par le téléphérique de chantier le « Blondin » mais équipé maintenant d’une nacelle téléguidée per-mettant de positionner les pièces avec une grande pré-cision. Certains supports ont

été démolis à l’aide d’un tractopelle élingué et entièrement télécommandé compte tenu de sa position. Un écha-faudage de 2500 marches a été installé sur toute la hauteur du chantier. Les travaux ont duré 3 ans, et mobilisé plus d’une centaine d’ouvriers. La centrale de Pragnères a maintenant retrouvé toute sa capacité soit près de 200 MW à la disposition du réseau. n

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n Construction du barage

n Galerie Cap de Long/Pragnères (10 km pente 2% )

n Construction de la station de pompage avec le ponton de déchargement du téléphérique

n Le hall des turbines

n La turbine Pelton

Références

Revue de l'ingénieur hydraulien Août 1953 Plaquette éditée par : Groupement des centrales hydroélectriques Luz/Pragnères

n Prise d'eau de Cap de Long

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De tout temps, l’origine de la vie a suscité des interrogations, restées sans réponse. Différentes théories visant à comprendre l’apparition de la vie se sont succédées depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.

Il faudra attendre le milieu des années 1950 pour que ces théories conduisent à des expérimentations visant à apporter des réponses « définitives ». Ainsi, au milieu du siècle dernier, un jeune doctorant, Stanley Miller, qui effectuait ses recherches à l’Université de Chicago dans le laboratoire de Harold Urey, Prix Nobel de Chimie en 1934, se lance dans une aventure des plus périlleuses, à savoir, tenter de reconstituer en laboratoire les conditions supposées pour la synthèse des premières molécules de la vie.

Il conçoit un montage où le réac-teur est un système fermé, par-faitement stérile, dans lequel on peut faire le vide. Dans un ballon rempli d’eau, il introduit les gaz, méthane, ammoniac et hydro-gène réputés représenter l’at-mosphère terrestre initiale. Sous l’effet de la chaleur d’une flamme, l’eau se vaporise. Il apparaît donc un mélange gazeux constitué de vapeur d’eau, de méthane, d’ammoniaque et d’hydrogène : c’est une simulation de l’atmos-phère primitive. Plus loin dans le réacteur, des étincelles sont produites entre deux électrodes pour simuler les éclairs, c’est la source d’énergie. Selon la théo-rie, c’est à cet endroit que devraient se former des molécules organiques. Un réfrigérant provoque ensuite la condensation de la vapeur d’eau,

qui entraîne avec elle les molécules nouvellement formées, c’est la pluie. Le tout s’accumule à la base du mon-tage, ce sont les océans primitifs.

Vie artificielle, est-ce possible ?

La vie ne serait-elle qu’un phénomène physico-chimique banal, gérée par les lois physiques connues à ce jour, et donc modifiable par quelques boutons de réglage pertinents, voire même « fabricable » en laboratoire comme n’importe quelle matière plastique ou plus noblement n’importe quelle molécule pharmaceutique ?

par Bernard Miltenbergern Michel Ange – La création d'Adam

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Après plusieurs jours, Miller constate qu’un matériau sombre et peu enga-geant s’est déposé à la base de son montage. L’analyse du dépôt montre que celui-ci contient de nombreux composés organiques, en particulier du formaldéhyde et de l’acide cyan-hydrique, deux molécules qui jouent des rôles-clés dans la synthèse de molécules organiques plus com-plexes, ainsi qu’une petite quantité d’acides aminés, essentiellement de la glycine, le plus simple des acides aminés.

Les bases d’une discipline scienti-fique nouvelle viennent d’être jetées : la chimie prébiotique, c’est-à-dire la chimie des molécules qui précède l’apparition de la vie.Rien de vivant toutefois dans cette soupe, et à ce jour aucune des nom-breuses tentatives similaires n’a su créer un complexe chimique capable de se répliquer.

Penseurs, philosophes, prophètes et religieux ont apporté leurs visions, et la science actuelle continue à vouloir dépasser son humanité en cherchant à élucider les mécanismes de la création de la vie et même le moyen de parvenir à créer de la vie, de façon artificielle.

Plusieurs laboratoires de notre CNRS sont dédiés à cette recherche et la tenue du Colloque « Environnements Planétaires et Origines de la Vie » (EPOV, 29/30 novembre 2012 à Paris) démontre la vivacité de ces travaux.

Aujourd'hui nous arrivons à une étape clef de cette recherche. Nos moyens techniques, informatiques, ainsi que nos connaissances sur la biologie, nous permettent d'envisager avec beaucoup plus de réalisme l'appa-rition d’une vie artificielle créée par l'homme, ou au moins l’élaboration en laboratoire des pièces nécessaires à sa mécanique, le « hardware » en quelque sorte.

Ainsi on a considéré comme his-torique ce jour de mai 2010 où le biologiste américain John Craig Venter, entouré de son équipe de 24 chercheurs (dont une jeune docto-rante bordelaise) est venu annoncer la création de la première cellule vivante « dotée d’un génome syn-thétique ». Ce génome a été créé en écrivant un code génétique sur un ordinateur, puis en combinant un assemblage d’éléments chimiques, afin de fabriquer un chromosome totalement artificiel.

Ce génome « fabriqué » par le biologiste amé-ricain était la copie d’un génome existant, celui de la bactérie mycoplasme mycoïde, mais avec des séquences d’ADN sup-plémentaires pour l’en distinguer. Les cher-cheurs ont transplanté ce génome synthétique dans une autre bactérie, la microplasme caprico-lum, réussissant à activer ses cellules, qui se sont dupliquées et reproduites avec ce nouveau code.

C’était la naissance d’une nouvelle espèce vivante synthétique ! « Il s’agit de la création de la première cellule vivante synthé-tique au sens où celle-ci est entièrement déri-vée d’un chromosome synthétique », explique Venter. « Ce chromo-some a été produit à par-

tir de quatre flacons de substances chimiques et d’un synthétiseur, le tout ayant commencé avec des informa-tions dans un ordinateur. »

S’il est vrai qu’il est étonnant, voire extraordinaire, d’imaginer que la chimie soit capable de réaliser l’as-semblage moléculaire d’un génome en laboratoire, et qu’un tel produit artificiel « fonctionne » une fois introduit dans une cellule vivante, nous n’assistons toutefois pas ici à la « création de la vie ». Il a fallu « le souffle du vivant » pour faire « démarrer » le produit artificiel. Les docteurs Frankenstein modernes ont encore du chemin à faire…À côté de ces « expérimentateurs », les mathématiciens, modélisateurs et autres informaticiens n’ont pas atten-du, eux non plus, pour se mêler du sujet et apporter leurs contributions au débat, comme dans toute bonne approche scientifique.

Les premiers travaux cherchant à étu-dier le vivant à travers des modèles informatiques sont ceux de Jon Von Neumann (1903-1957). Celui-ci tra-vaillait dans les laboratoires de Los Alamos à de nombreux projets, parmi lesquels la bombe atomique. Déjà pris par le démon de la « simulation »

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il entreprit de créer des êtres informa-tiques reproduisant des « compor-tements vivants » à partir de règles algorithmiques simples.

En 1970, John Horton Conway ima-gina le Jeu de la vie, qui fit fureur aux États-Unis au point qu'on l'interdit dans certaines universités sous pré-texte que les chercheurs passaient trop de temps à l'observer.

Il s'agissait d'une grille dans laquelle évoluent des cellules dotées de deux états possibles seulement : noire = vivante ou blanche = morte, et sou-mises à quelques règles simples :

- à chaque étape, l’évolution d’une cellule est entièrement déterminée par l’état de ses huit voisines de la façon suivante

- une cellule morte possédant exacte-ment trois voisines vivantes devient vivante (elle naît)

- une cellule vivante possédant deux ou trois voisines vivantes le reste, sinon elle meurt.

Au bout de quelques itéra-tions les simulations donnent des résultats surprenants, des groupes de cellules en "sym-biose" se créent, se déplacent, se dispersent,..., alors que rien au départ ne prévoit dans les règles qu'il puisse se former de tels groupes. Au bout de quelques heures les situa-tions créées sont surprenantes et l’histoire des sociétés cel-lulaires ainsi codifiée devient passionnante, comme une vraie vie.

Ces travaux ont apporté un éclairage enrichissant sur les questions posées sur la capa-cité pour des systèmes simples à évoluer vers des entités com-plexes et capables de comporte-ments communautaires et interactifs.

Une véritable science théorique voit le jour actuellement, baptisée depuis, vie artificielle ». Ainsi, à côté des briques du hardware mises au point

par les chimistes, se développent les programmes permettant le fonction-nement des briques, le « software » en quelque sorte.

Saviez-vous que l’Université Bordeaux Segalen en collaboration avec Bordeaux 1 dispose ainsi d’un Laboratoire de Bio-Informatique ?

Toutefois ces avancées théoriques ne permettent toujours pas au physi-cien ni au chimiste de franchir le pas. Tout au plus indiquent-elles que notre chimie ou notre physique doivent être ici complétées par d’autres « règles du jeu » pour pouvoir passer de l’inerte au vivant. Ces règles ne sont pas les lois classiques de notre phy-sique ou de notre chimie, sauf à y intégrer ce qu’il manque pour intro-duire le software dans le hardware, c'est-à-dire une action extérieure, un plan préconçu…

Arrivés à ce stade, nous quittons la science, il est temps de s’arrêter… n

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n Vie végétale : résultat d'un algorithme cellulaire

« Vous allez à Barcelone ! » nous disent nos enfants et petits enfants, « vous allez pouvoir vous régaler en faisant les soldes, tout y est déjà telle-ment moins cher qu’à Bordeaux !... »

Alors, sur place, en profitant du soleil, nous partons sur les ramblas pour ne pas faillir à la tradition et ainsi déambuler comme tous ces catalans endimanchés et parlant haut.

Un premier arrêt au marché coloré de la Boqueria, pour contempler les montagnes de fruits ou la profusion des poissons, et aussi pour déguster un moscatel, suivi d’un bref détour plaça Reial, sans oublier de prendre une photo devant la statue vivante d’un cow-boy habillé d’or et nous débouchons sur le port où trône la

colonne surmontée de la statue de Christophe Colomb, montrant, bras tendu, le large qui nous semble plu-tôt être sa ville de Gênes que les Amériques.

Et c’est ainsi que nous arrivons à pied d’œuvre. Il ne nous reste qu’à suivre la foule des Barcelonais, traverser la passerelle tournante et atteindre, une gigantesque bâtisse de verre dénommée « Mare Magnum » le temple des bonnes affaires. Ah oui, il y en a des magasins de « fringues » et des troupes de jeunes (souvent asiatiques d’ailleurs) pour toucher, essayer des vêtements avant-gar-distes et même parfois ridicules, à nos yeux d’un autre âge…

Nous nous trouvons quelque peu

incongrus et déplacés dans cet univers, et comment alors acheter quelque cadeau que ce soit, pour nos petits enfants ? À coup sûr nous serions « à côté de la plaque ».

Nous battons donc en retraite et décidons de nous tourner résolu-ment vers les richesses de ce grand port. Nous sautons dans une vedette en partance, pour une approche des installations portuaires et nous découvrons ainsi les porte-conte-neurs en chargement, les imposants navires de croisière à l’escale et bien d’autres unités flottantes dont on ne sait trop dire la destination.

Barcelone sera successivement romaine, wisigothe, arabe, sous domination Habsbourg avec Charles

Faire les soldes à Barcelone...

Ne connaissant pas cette grande métropole voisine, tant décrite comme une cité incontournable, et faisant de ce fait un complexe, nous avons décidé d’y faire un court séjour de cinq jours, à deux, en guise de cadeau de Noël…

Par Charles Costa

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Janvier 2013

Coup de cœurÀ l’occasion de la parution de cette 50e édition de notre bulletin, le bureau de l’ARCEA-CESTA a décidé de créer une rubrique qui est ouverte à tous les adhérents pour faire part d’un coup de cœur qu’ils ont pu ressentir à l’occasion d’un voyage ou d’une sortie et le partager avec les anciens collègues. Envoyez-nous vos impressions qui peuvent tenir en quelques lignes ou quelques pages.

n Barcelone – Sagrada familia

Quint, avant que les Bourbons s’y installent sous le règne de Louis XIV, non sans devoir guerroyer contre la grande armée avec le soutien des Anglais, farouches opposants à Napoléon. La fin du 19e et le 20e siècle seront marqués douloureu-sement en Espagne par l’alternance de République et de Monarchie. La deuxième République verra s’oppo-ser les ultras conservateurs aux mouvements sociaux et régionalistes, et débouchera sur une guerre civile de trois années qui mettra tout le pays à mal.

C’est encore sous la domination de Franco que s’amorcera un renou-veau économique dont Barcelone profitera amplement. L’avènement de Juan Carlos de Bourbon, monarque éclairé, qui remit le pays sur la voie démocratique, verra le rétablisse-ment de la Generalitat de Catalogne.

De nos jours, La Catalogne et sa capitale Barcelone jouissent d’une large autonomie décisionnelle en matière d’économie, d’éducation et culture, d’environnement et de santé. Elle figure parmi les régions les plus dynamiques d’Europe ; Barcelone ne compte pas moins de 1,6 million d’habitants. La langue la plus parlée est évidemment le catalan, comme on peut le lire à travers toutes les enseignes.

En visitant cette ville, on aimera flâner dans ses vieux quartiers aux rues étroites afin de ne pas y laisser péné-trer le soleil brûlant de l’été. La Plaça Réial entourée d’arcades et de cafés est un petit bijou avec ses palmiers et ses deux lampadaires de Gaudi ; on peut y consommer, comme par-tout d’ailleurs, les fameuses tapas. Dans la vieille ville nous visiterons la Cathédrale gothique, commencée au

12e siècle et achevée seulement à la fin du 19e. Ses trois nefs recèlent sur les bas-côtés, les chapelles riche-ment décorées et au centre le chœur fermé dans lequel on peut voir des stalles finement sculptées.

Attenant à la Cathédrale, dans le cloître plein de fraîcheur, se dan-dinent des oies et plus loin, est expo-sée une crèche émouvante : nous sommes encore près de Noël !

À quelques pas de là, le musée Picasso installé dans un ancien palais, permet de suivre l’évolution de l’expression artistique de Pablo depuis ses œuvres figuratives de jeunesse jusqu’à la débauche du cubisme et du surréalisme, bien res-sentie à travers ses multiples traduc-tions de l’œuvre de Velasquez « les Menines ».

La Barcelone moderne s’est abon-damment développée à la fin du 19e et début du 20e siècle, à l’ins-tar de Paris où œuvra Haussman. De nouveaux quartiers se dévelop-pèrent avec de larges avenues et de riches commanditaires firent appel aux architectes les plus en vue. C’est notamment le cas du quartier de l’Eixample.

Sous l’impulsion de Gaudi, le style art nouveau y fut poussé à l’extrême avec la mise en œuvre de nou-velles techniques architecturales qui permettaient la fantaisie de formes.La casa Batllo, du nom du proprié-taire est un immeuble complètement

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n Colonne Christophe Colomb n Marché de la Boqueria

n Marché de la Boqueria

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remanié par Gaudi. La façade colo-rée et son toit en écailles, visibles depuis le passeig de gracia, attirent le regard. L’intérieur est surprenant par les formes jamais anguleuses et par les motifs décoratifs inspirés lar-gement de la nature (plantes et ani-maux) ; les uns et les autres laissent entrevoir des ruses décoratives sous lesquelles sont dissimulés des élé-ments d’un confort très innovant.

La casa Mila encore appelée la Pedrera (qui veut dire la carrière en catalan à cause de sa façade faite d’énormes blocs de pierres tirés de la colline voisine de Montjuic), fut entièrement construite par Gaudi. Sa visite est étonnante et instructive. Étonnante surtout par la terrasse où cheminées et bouches d’aération for-ment un ensemble qui ressemble à un groupe de gardes en senti-nelles. Instructive par une exposition remarquable située dans les combles qui explique toutes les inventions de Gaudi, dont on se dit en quittant les lieux que ce fut un génie.

La ville de Barcelone fut réellement son « atelier ». On y découvre bien d’autres œuvres qu’il faut absolument visiter.

La Sagrada Familia est devenue Basilique depuis sa consécration par Benoit XVI. Dans cette période mystique de la fin du 19e siècle on demanda à Gaudi de bâtir une église pour l’expiation des péchés des contemporains.

À cette même époque, le Saint Siège invitait à renforcer le culte de Marie,

Joseph et Jésus, ce qui valu à la construction l’appellation de temple expiatoire de la Sainte Famille. Gaudi travailla à ce projet pendant quarante ans jusqu’à sa mort en 1926 ; il devait marier la splendeur des cathédrales gothiques à la grâce organique de l’art nouveau. L’édifice comporterait 18 tours (dont huit sont achevées) symbolisant les douze apôtres, les quatre évangélistes, la Vierge Marie et la plus haute, le Christ.

Outre trois façades grandioses dont seule la première dite de la Nativité est l’œuvre du maître, et les tours finement élancées que l’on peut voir de l’extérieur, l’intérieur est non moins impressionnant et original. Ses dimensions, la lumière qui le baigne, et la particularité des piliers dont la section évolue selon la hauteur et qui se terminent à la manière de branches d’arbres, rappellent le modèle de la nature. L’édifice est

n Maremagnum (centre commercial) n Un cowboy sur Las Ramblas

n La Casa Battló de nuit

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construit sur une crypte achevée par l’artiste lui-même. Des travaux sont toujours en cours qui, l’espère-t-on, devraient s’achever en 2025 pour le centenaire de la mort accidentelle de Gaudi (écrasé par un tramway). Ils ne sont pas sans susciter des polémiques puisque le plan voulu par lui n’existe plus, ayant été détruit au début de la guerre civile. La partie construite par le maître est inscrite au patrimoine de l’humanité comme la plupart des autres œuvres du sculpteur.

D’une tout autre nature, une de ses réalisations classées se trouve dans le parc Güell du nom du commandi-taire : à l’origine, ce terrain à flanc de colline devait recevoir des construc-tions individuelles destinées à de riches propriétaires. Seules deux maisons y furent construites et ce qui devait être un lotissement devint propriété de la ville qui en fit un lieu de détente. La promenade dans ce parc, pour peu que l’on gravisse la colline, offre une vue remarquable sur la ville avec en toile de fond la Méditerranée.

À l’entrée du parc, fermé par des grilles en forme de feuilles de pal-mier et des bâtisses originales, on est accueilli par la fontaine sala-mandre, colorée comme Gaudi se plaisait à le faire avec des fragments de céramiques récupérés dans les décharges et chez les potiers : les « trencadis ». La terrasse est elle-même cernée sur tout son pourtour par le fameux banc ondulant, recou-vert lui aussi des trencadis.

Au hasard de la promenade on verra des promontoires soutenus par des colonnes là encore en forme de troncs ou de racines d’arbres. Le plus imposant de ces exemples se rencontre dans la salle dite des colonnes dont certaines inclinées, supportent le toit ondulant.

Tous ces lieux, maisons, basilique, parc et d’autres de moindre renom-mée sont inscrits au patrimoine de

l’Humanité. La Sagrada Familia est, sans aucun doute, l’une des créa-tions architecturales les plus connues au monde.

Barcelone s’enorgueillit de son équipe de football, le très fameux Barça, mais la ville n’est pas moins fière de son stade olympique qui reçut les JO en 1992. Celui-ci est situé sur la colline de Montjuic qui domine la ville et le port.

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n Toit de la Casa Battló n Casa Milà – La Pedrera

n Sagrada Familia

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Sur les pentes, un jardin botanique, la fondation Miro et la citadelle installée au sommet méritent qu’on y consacre une demi-journée sauf le lundi si on est amateur des œuvres de Miro, autre gloire catalane. Au pied de la colline on pourra faire une halte au Poble Espanyol, petit village recons-tituant des différents styles régionaux d’Espagne.

Mais les joies de l’esprit n’excluent pas les joies de la table, et si les incontournables tapas ont constitué la plupart de nos repas, nous avons aussi apprécié la fraîcheur des pois-sons et crustacés cuits à la plancha dans le quartier de la Barcelonette, ou la paella dégustée dans la vieille ville au « Caracoles »

Au terme de ce mini voyage, j’ai voulu vous faire partager le plaisir que nous avons eu à découvrir cette ville que l’on peut atteindre à des

tarifs très raisonnables, par avion depuis Bordeaux. Allez-y en hiver, vous y trouverez la douceur du climat méditerranéen, vous croiserez très peu de touristes et vous visiterez pai-siblement les multiples monuments ; vous y verrez aussi vivre les vrais Catalans et en y restant au moins

trois jours, vous bénéficierez de prix imbattables dans les hôtels et les transports en commun.

Et peut-être que vous vous plairez à faire les soldes !... n

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n Le banc ondulant de Gaudi

n Parc Güell – La salamandre

Le carnetDécès

Décembre 2012Jean-Pierre Thunot

Janvier 2013 Michel Barrau

Mars 2013François Ferri

Avril 2013Georges Renu

Le Président et les membres de l’association renouvellent à leur famille leurs plus sincères condoléances.

Contrairement à ce que la photo du groupe peut laisser croire, ce séjour a été marqué par des condit ions météorologiques exécrables avec quatre jours et demi de neige et de brouillard sur cinq : si les exploits sur les pistes ont été réduits à leur plus simple expression, en revanche, nous n’avons pas eu

à déplorer de casse ! Malgré tout, le moral était au beau fixe et la qualité de l’hébergement y était pour beaucoup. Notons que les relations avec l’ensemble des participants encore en activité étaient tout à fait chaleureuses. Encore un grand merci à l’équipe de Patrick Baudoin pour l’organisation du séjour. n

C’est devenu une tradition : cette année encore, les retraités ont participé au séjour organisé par la section Ski de l’ASCEA-Cesta à Baqueira, dans le Val d’Aran en Espagne du 13 au 18 janvier 2013.

Par Yves Schmidt

Les retraités à la neige

> Infos diverses 23

n Parc Güell – La salamandre

Le bureau n’assure plus de permanence dans ses locaux du Cesta. L’adresse officielle de l’association est :

M. Charles COSTA10, avenue Jean Larrieu33170 GRADIGNANCourriel : [email protected]

Vous pouvez également vous adresser à :

M. Andre SARPS7, allée Lucildo33600 PESSACTél. : 05 56 36 34 21 ; Courriel : [email protected]

Le site Internet de l’ARCEA-CESTAVous trouverez sur le site ARCEA-CESTA toutes les informations utileset régulièrement mises à jour sur la vie de votre association : http://arcea-cesta.fr Le site Internet du bureau national de l’ARCEA : http://www.arcea-national.org

Après décès, prévenir :

1. Les caisses de retraiteCaisse Nationale d'Assurance Vieillesse80, avenue de la Jallère33053 BORDEAUX CEDEXNovalis (ex U.P.S.)6, rue Bouchardon75495 PARIS CEDEX 10Novalis (ex U.I.R.I.C.)21, rue Roger Salengro94128 FONTENAY sous BOIS CEDEXGroupe APRIONIS139-147, rue Paul Vaillant-Couturier92240 MALAKOFF - Tél. 01 46 84 36 36

Autres caisses : pour ne pas en oublier, vous pouvez consulter le dossier de

déclaration des revenus de l’année dernière.

2. Contrat décès AXASi le défunt a souscrit le contrat A.G. 1331 ou A.G. 3393 (Assurances Saint-Honoré) :

- écrire rapidement en joignant l’extrait de l’acte de décès à :ARCEA – Bureau nationalCEA/FAR (Bât. 76/3) 92265FONTENAY aux ROSES CEDEX

- vous recevrez un imprimé à compléter ;- en attendant :- demandez un acte de naissance de l’assuré et un certificat post-mortem à faire compléter par le médecin et

un extrait d’acte de naissance du ou des bénéficiaires désignés.- faites les photocopies intégrales de toutes les pages du livret de famille.

Ces documents seront à joindre à l’impri-mé énoncé ci-dessus.

3. ARCEA-CESTAPrévenir le bureau de l’ARCEA-CESTA : voir ci-dessus.

4. DiversPensez à prévenir le notaire (si vous êtes propriétaire), les banques, les Impôts, les assurances, etc.

Mutuelle HUMANIS NATIONALE (ex SMAPRI APRIONIS)En cas d'hospitalisation chirurgicale ou médicale, pour obtenir une prise en charge, présentez votre attestation de l'année en cours délivrée par la Mutuelle Humanis Nationale.

Mutuelle HUMANIS NATIONALE41932 BLOIS CEDEX 9 - Tél. : 09 77 40 05 50 - [email protected]

Transports urbainsLes titulaires de la carte d’ancien combattant domiciliés dans la CUB bénéficient de la gratuité sur les transports de l’agglomération bordelaise (VEOLIA Transport). Pour en bénéficier, il suffit de présenter votre carte d’ancien combattant, une carte d’identité, une attestation de domicile et trois photos au guichet social de votre mairie.

Le bureau de l’ARCEA-CESTA

Formalités à accomplir après un décès

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