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Magazine municipal d’informations locales N o 170, mars 2007 0,60 AUBERMENSUEL SÉCURITÉ PUBLIQUE OÙ SONT LES MOYENS ? DÉMOCRATIE LOCALE Les 10 ans de la démarche quartier Pour marquer cet anniversaire, une succession d’initiatives sont programmées dans les quartiers de la ville, jusqu’au mois de juin. Un blog a également vu le jour pour permettre aux habitants de s’exprimer. Notez bien son adresse : www. aubervilliers.fr/blog-quartiers. (P. 3) SPORTS Bravo Lucie Licenciée au Boxing Beats d’Aubervilliers, Lucie Bertaud a remporté un 3 e titre de championne de France de boxe anglaise. (P. 21) FORUM 7 es rencontres pour l’emploi Jeudi 29 mars à l’Ile-St-Denis pour décrocher un job, des rencontres organisées par Plaine Commune. (P. 14) NOUVEAUTÉ Le blog du journal Aubermensuel a désormais son blog. Cliquez, réagissez, écrivez à l’adresse : www.blog-aubermensuel.fr Willy Vainqueur D.R. www.aubervilliers.fr www.blog-aubermensuel.fr Des renforts, en urgence ! Pascal Beaudet a demandé à être reçu par le préfet pour lui exposer une situation très préoccupante due à une recrudescence notoire de la délinquance, notamment des vols avec violence. Pour l’interpeller sur le manque d’effectifs du commissariat, le maire invite les Albertivillariens à se joindre à cette délégation. (P. 12 & 13)

dans les quartiers de la ville, jusqu’au mois de juin. Un ...archives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2007.pdf« Mon quartier hier, aujourd’hui et demain ». Dans chacun des 8 quartiers,

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Magazine municipal d’informations locales No 170, mars 2007 ● 0,60 €

AUBERMENSUELSÉCURITÉ PUBLIQUE ● OÙ SONT LES MOYENS ?

● DÉMOCRATIE LOCALE

Les 10 ans de la démarche quartierPour marquer cet anniversaire, une succession d’initiatives sont programméesdans les quartiers de la ville, jusqu’au mois de juin. Un blog a également vu lejour pour permettre aux habitants de s’exprimer. Notez bien son adresse : www. aubervilliers.fr/blog-quartiers. (P. 3)

● SPORTS

Bravo LucieLicenciée au Boxing Beatsd’Aubervilliers, LucieBertaud a remporté un3e titre de championnede France de boxeanglaise. (P. 21)

● FORUM7es rencontrespour l’emploi Jeudi 29 mars àl’Ile-St-Denis pourdécrocher un job, desrencontres organisées parPlaine Commune. (P. 14)

● NOUVEAUTÉLe blog du journalAubermensuel adésormais son blog.Cliquez, réagissez,écrivez à l’adresse :www.blog-aubermensuel.fr

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www.aubervilliers.frwww.blog-aubermensuel.fr

Des renforts, en urgence !Pascal Beaudet ademandé à être reçupar le préfet pour luiexposer une situationtrès préoccupante dueà une recrudescencenotoire de ladélinquance,notamment des volsavec violence. Pour l’interpeller sur le manque d’effectifsdu commissariat, le maire invite lesAlbertivillariens à se joindre à cettedélégation.(P. 12 & 13)

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Sommaire

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Joindre un chèque de 9,15 €(10 numéros par an)à l’ordre du CICA7, rue Achille Domart93300 Aubervilliers

2 ● A U B E R M E N S U E L n° 170, mars 2007A N N O N C E S

Aubervilliers au quotidienLes 10 ans de la démarche quartierUn collège au bord de la crise de nerfsPartenariat entre Le Corbu et Normale SupRencontre avec le président du tribunalpour enfants de BobignyLes dangers d’InternetVoyages au coeur de 4 associationsPourquoi la cantine n’est pas gratuite ?(p. 3 à 9)

ImagesFévrier à Aubervilliers(p. 8 et 15)

L’édito de Pascal Beaudet(p. 9)

ParcoursLa drôle de guerre de Serge DumontUn jeune acteur, Samy Seghir(p. 11)

DossierAubervilliers veut des moyens pour vivreen toute tranquillité(p. 12 et 13)

Intercommunalité7es Rencontres pour l’emploi(p. 14)

Tribune(p. 16)

CultureLe Corbusier fait du théâtreBanlieues bleuesThéâtre : Dissident, il va s’en direLe programme du Studio(p. 17, 18 et 19)

SportBasket : Les filles de la N.IIFootball : l’équipe féminine du CMABoxe : 3e titre pour Lucie Bertaud(p. 20 et 21)

Aubervilliers mode d'emploiPas si facile d’arrêter de fumerLe programme des Seniors(p. 22)

AUBERMENSUELN°170, mars 2007Edité par l’association Carrefour pour l’infor-mation et la communication à Aubervilliers, 7, rue Achille Domart, 93308 Aubervilliers Cedex. Tél. : 01.48.39.51.93Télécopie : [email protected] de la publication : Guy DumélieDirecteur de la rédaction : Richard Musat-GrünenwaldRédactrice en chef : Marie-Christine FontaineRédacteurs en chef adjoints :Maria Domingues et Frédéric MedeirosRédacteur : Eric GuignetDirecteur artistique : Patrick DespierrePhotos : Willy VainqueurSecrétaire de rédaction : Marie-Christine FleurietMaquettiste : Zina Terki PSD publicité : 01.42.43.12.12Numéro de commission paritaire : 73261Dépôt légal : mars 2007

Abonnement

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A U B E R M E N S U E L n° 170, mars 2007 ● 3A U B E R V I L L I E R S A U Q U O T I D I E N

ÉVÉNEMENT ● Les initiatives autour des 10 ans de la démarche quartier

Le plein d’énergies associéesOn n’a pas tous lesjours dix ans. Pourmarquer comme il sedoit cet anniversaire,la démarche quartierorganise, impulse ouparraine jusqu’en juinune successiond’initiatives quiassocient au plusprès les habitants et mobilisent les énergies. Rendez-vousdans les boutiques de quartier, mais pas seulement.

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THÉÂTRE ● La prise de parole par l’humour

Un cabaret pour s’entendre

Drôle d’endroit pour s’en-tendre. Le Caf, rue desCités, le 16 février au soir.Une quarantaine d’habi-

tants du quartier Paul-Bert, assis au-tour de guéridons, sont suspendusaux lèvres des comédiens de la Com-pagnie de l’artisanat des menteurs. Lepublic rit à gorge déployée sur des pe-tites scènes de la vie quotidienne, pa-rodiées par des acteurs professionnelsépatants. Tout le monde se reconnaîtun peu dans les répliques taillées surmesure à partir de situationsconcrètes, et qui font mouche dans lasalle.

Mine de rien, tous s’esclaffent debon cœur sur un thème pourtant sensible, les discriminations. Son trai-tement par l’humour a atténué la gra-vité du sujet et désamorcé les crispa-tions. Une trentaine de minutes – ladurée du spectacle – a suffi pour dé-contracter l’assistance. C’est le point

fort des Cabarets pour s’entendrecréés et animés par Sébastien Rabbé,le jeune directeur de la compagnie. « Nous traitons des thèmes sérieuxmais sous une forme ludique et convi-viale, loin de toute solennité, afin defavoriser la participation du public, del’amener à réagir et pouvoir ainsiamorcer avec lui la discussion qui sui-vra », explique-t-il.

Un théâtre interactif qui donne la parole aux gensLe thème est défini avec le coordon-

nateur de quartier et la mécanique re-pose sur trois temps. « Avant le spec-

tacle, il y a la rencontre avec le public.Vient ensuite le temps du divertisse-ment, puis celui de la discussion. « Nous évoluons constamment dansla réalité de chacun tout en gardantune hauteur, qui nous permet de nepas être juge et partie ».

La troupe développe ce théâtre in-teractif depuis bientôt quatre ans surla ville, à raison d’une séance tous lesdeux mois dans les boutiques de quar-tier. Des thèmes comme la sécurité, lapropreté, la santé, les relations entrevoisins, etc. sont régulièrement aumenu de ces soirées atypiques. « Nouséveillons des questionnements et don-

La série des Cabarets pour s’entendre s’achève le 13 mars à l’école Robert Doisneau avec les habitants des quartiersLandy-Plaine-Marcreux-Pressensé.

nons la parole aux gens », insiste-t-il.Ce n’est pas pour autant une thérapiede groupe. On vient d’abord passerun bon moment entre voisins. Etcomme dans les aventures d’Astérix, lasoirée s’achève toujours autour d’unrepas du monde où se poursuivent lesconversations nouées au pied de lascène. D’ailleurs, le buffet préparé parFaouzia, contribue à développer cetteatmosphère conviviale. Le Caf était lapremière série d’une tournée en coursdans les huit boutiques de la ville.Celle-ci s’achève le 13 mars à l’écoleRobert Doisneau.

Frédéric Lombard

TOUT UN PROGRAMME> Jusqu’en juin prochainLa démarche quartier célèbre ses dixans avec une mosaïque d’initiatives participatives où se croisent Internet, la photo, la vidéo, la radio, le dessin,la chanson, le cabaret, le théâtre, lesvirées urbaines. La fête des associationset des quartiers, le 3 juin, sera placéesous le sceau de cet anniversaire. Un espace consacré à la démarchequartier vous y attendra. > BlogRetrouvez sur le site www.aubervilliers.fr,un 9e quartier, virtuel celui-là. Ce blog,créé spécialement pour les 10 ans, seveut un espace interactif de discussions,de débats, de propositions sur la démarche quartier, les conseils de quartier. Vous pourrez aussi y faire partager vos talents et mettre en lignevos passions. Et pourquoi ne pas yimaginer votre quartier idéal ?> Concours photoJusqu’à la mi-avril, les habitants peuventphotographier leur quartier sur le thème« Mon quartier hier, aujourd’hui et demain ». Dans chacun des 8 quartiers,un jury se réunira et sélectionnera troisphotos. Les 24 clichés retenus serontexposés lors de la fête des associations.> VidéomatonInspiré du principe du photomaton,le CICA vidéo propose aux habitants des’exprimer librement devant la caméra.> Flânerie de quartierEnvie de mieux connaître son quartierou d’y poser un regard différent ? Ne ratez pas les virées urbaines qui serontorganisées et au cours desquelles leshabitants, des techniciens vous apporte-ront leur propre interprétation sur leurenvironnement.> Atelier radioL’association L’œil à l’écoute propose à un groupe d’habitants de Jules Vallèsun cycle d’initiation aux techniques de laradio. Il s’agit de monter une émissiond’une heure qui sera diffusée en directsur Radio campus Paris. En parallèle, 8 parcours sonores seront réalisés suivant un itinéraire sonore reliantchaque boutique de quartier à la mairie.> Un concours de dessinsLes centres de loisirs, les écoles maternelles et primaires organisent un concours de dessins – dont le thèmeest à définir – en direction des enfants.Une sélection des œuvres réalisées sera exposée le 3 juin.> Cabarets pour s’entendreIls ont débuté le 16 février dans le quartier Paul Bert, se sont poursuivis le 2 mars à Firmin-Gémier/Sadi-Carnot/Centre-ville/Victor-Hugo,le 6 au foyer Allende (Villette/Quatre-chemins), le 7 à l’école Joliot-Curie (Maladrerie/Emile-Dubois).Voici les prochaines dates :Le 9 mars à la boutique de quartierVallès/La Frette.Le 10 à la salle Jarry/Dumas(Robespierre/Cochennec/Péri).Le 13 à l’école Doisneau(Landy/Plaine/Marcreux/Pressensé).Les dates, adresses et informationscomplémentaires sur l’ensemble des initiatives sont disponibles dans les boutiques de quartier.> ThéâtreLe 3 juin, lors de la fête des associations,la Compagnie du Mystère bouffeprésente la Cité H, une fable contemporaine et urbaine sur le mode de la Commedia dell’arte.> Festival AubercailPour la première édition de ce festival dela chanson française, quatre concertsacoustiques seront donnés. Le 28 mars à 19 h avec Thomas Pitiot etdes invités (boutique Roser). Le 31 marsà 17 h avec Thomas Pitiot et des invités(réfectoire école Babeuf), suivi d’un repasde quartier. Le 3 avril à 18 h le Quartetbuccal sera au Caf, et le 4 avrilà Epicéas, à 19 h 30.

CHANSON ● Lancement des concerts acoustiques de quartier le 28 mars au Landy

La bonne démarche d’Aubercail

Le coucou aime faire son niddans celui des autres. Aubercailaussi, mais qui l’en blâmerait ?

Les organisateurs de la première édi-tion du festival Des mots dits consacréà la chanson française, du 9 au 13 mai

à l’Espace Fraternité, se sont greffés surles dix ans de la démarche quartier.« Nous étions faits pour nous rencon-trer », lance Yonel Cohen, porteuravec Thomas Pitiot du projet musical.« La démarche travaille depuis des an-

nées sur laproximité, lelien social, leséchanges. AA u b e r c a i laussi, nousirons chanterau plus prèsdes gens dansles quartiers,nous provo-querons desrencontres au-tour d’un ar-tiste ou d’untexte », ex-plique-t-il.

Ils sontdonc montésdans le trainanniversaire,

avec un solide programme d’accompa-gnement. « Nous voulons casser la spi-rale classique du concert où l’artistevient, se produit et s’en va. Aubercailfera intervenir en amont les chanteursdans des ateliers d’écriture par

Thomas Pitiot.

Le Quartet Buccal.

exemple, pour des lectures collectives,dans des débats. Après le spectacle,nous leur demanderons de rester pourdialoguer avec le public ».

Cette relation de proximité tant re-cherchée avec les gens sera unemarque de fabrique de ce nouveaurendez-vous culturel.

Débutant mais pas balbutiant, ilpassera son grand oral au mois de mai,porté par une poignée de jeunes ar-tistes prometteurs - Hocine ben,Agnès Bihl, Quartet Buccal. Ils serontparrainés par Thomas Pitiot. On le re-trouvera sur scène le 28 mars, à laboutique Roser. C’est le premier dequatre concerts prévus.

Les instigateurs préviennent : unepart d’improvisation sera salutairedans le déroulement des rencontres.L’objectif est double : présenter des ta-lents en devenir dont les textes puisésdans la réalité du monde devraientsusciter, en retour, des réactions de lasalle. Et donner la parole aux gens.

Frédéric Lombard

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ENSEIGNEMENT ● Après l’incendie à la Segpa du collège Jean-Moulin

Collège au bord de la crise de nerfs

Au collège Jean-Moulin, les enseignants expriment leur ras-le-bol après l’incendie qui a endommagé la Segpa de l’établissement, dans la nuit du 1er au 2 février.

Au collège Jean-Moulin,dans la nuit du 1er au 2février, un incendie rava-geait 2 couloirs desservant

quatre classes de Segpa, une salle deréunion et l’atelier cuisine. Si le sinistreavait détruit les couloirs, il n’avait faitque noircir les autres pièces. Mais cettepartie du bâtiment, rendue potentiel-lement dangereuse, se trouve au-jourd’hui plongé dans une longuequarantaine.

Compte tenu des délais nécessairesau chiffrage des dégâts, au passage desexperts, aux appels d’offres pour la ré-habilitation des lieux et la durée des tra-vaux, plusieurs mois de fermeture deslocaux sont d’ores et déjà prévus.Quatre vingt seize collégiens et dix pro-fesseurs sont concernés. « Nous avonspris les choses en mains et dès le ven-dredi matin, nos élèves ont été accueil-lis du mieux possible », a déclaré mada-me Ratineau, la principale du collège.

Classé Ambition réussiteMais le fait divers, survenu dans un

contexte déjà tendu, a profondémentchoqué les enseignants et agi commeune étincelle sur un baril de poudre.Sur les dix jours restant avant lesvacances de février, six ont été occupéspar une grève que les parents d’élèvesont soutenue en bloquant les portes del’établissement le 13 février. Le mêmejour, deux délégations ont été reçues àl’Inspection académique. « Le sinistrea fait exploser au grand jour des dys-fonctionnements patents et récurrents,au sein du collège », confie Eric Plée,professeur d’histoire et géographie.

Les enseignants dénoncent un cli-mat de plus en plus pesant dans l’en-ceinte du collège. Ils énumèrent une

liste d’incivilités longue comme le bras : extincteurs vidés dans les cou-loirs, déclenchement intempestif desalarmes, insultes, menaces, vols.

Comment en est-on arrivé là ? « Lenombre de surveillants est insuffisant.Sur douze postes, neuf sont pourvus et encore, il en faudrait quatorze »,disent-ils. De surcroît, le personnelrecruté dernièrement n’aurait ni la for-mation, ni l’expérience pour l’ampleurde la tâche qui leur incombe. Uncomble pour un établissement classé

ORIENTATION ●Carrefour des métiers à J.-P. Timbaud les 16 et 17 février derniers

Ambition réussirréussie ! Liaisons et partenariats avec lesentreprises, le tout supervisé par deuxprofesseurs, accueil et orientation desélèves de Timbaud vers les différentsstands, les conférences et tablesrondes… les terminales ont rempli lecontrat.

En ce qui concerne l’autre public dulycée professionnel, ceux-là aurontmultiplié les rencontres avec des inter-locuteurs bien dispos – et encore plusnombreux que l’an passé – parmi les-quels figuraient notamment la SNCF,la RATP, EDF, les armées de l’Air, deTerre (« Un métier bien plus qu’unmétier »), les Marine et Gendarmerienationales.

Si l’on ne savait pas trop que faire au sortir du bahut, le carrefour aura agicomme un révélateur, une chiquenau-de car on a échangé sans détours.Madame Confais, enseignante, chefdes travaux tertiaires, estime qu’unetelle manifestation permet de « porterun intérêt aux élèves et à leur forma-tion. De faire en sorte qu’ils soient plei-nement acteurs de leur projet profes-sionnel. »

On les attendait au tournant ducarrefour, les organisatrices dece forum à double emploi…

Elégantes en chemisiers blancs, les terminales du bac pro Secrétariat ontassuré. « Ça fait partie des compétencesdont elles doivent faire montre encommunication et organisation », ex-

pliquera Najoie Djaffar, enseignante enbureautique et secrétariat.

Oui, les filles souscrivaient là à leurProjet pluridisciplinaire à caractère pro-fessionnel qui, à raison de 2 heures parsemaine sur les 6 derniers mois, auraabouti à cette deuxième édition duCarrefour des métiers… Une ambition

Vite dit Quartiers

● VALLÈS-LA FRETTEBourse aux vêtements d'été > Vente les lundi 26, mardi 27 et mercredi 28 mars.Dépôt les mardi 20, mercredi 21 et jeudi 22 mars.

Conseil quartierJeudi 15 mars, 18 h 30 > Boutique de quartier34 rue Hémet. Tél. : 01.48.33.58.83

● FIRMIN GÉMIER-SADI CARNOTPièce de théâtreDu vent dans les branches de Sassafraspar les habitants du quartier.Samedi 31 mars à 17 h Réfectoire de l’école Anne Sylvestre 109 rue des Cités.Tarifs : 5 € (adultes), 3 € (enfants)Réservation obligatoire.> Boutique de quartier 111 rue A. Karman. Tél. : 01.49.37.03.94

● CENTRE-VILLEGénération diabète 93L’association assure une permanenceoù elle propose entraide, informationspour les diabétiques et leur entourage.Tous les jeudis de 9 h à 12 h.> Boutique de quartier25 rue du Moutier.Tél. : 01.48.34.07.39Renseignements au 06.27.62.87.06www.generationdiabete93.fr

● VILLETTE QUATRE-CHEMINSExpositionPhotographies réalisées par les jeunesde la MJ Jacques Brel lors de leur séjourau Sénégal. Vendredis 9, 23, 30 mars, 15 h 30 à 17 h> Boutique de quartier22 rue Henri Barbusse.Tél. : 01.43.52.67.97

UFC Que choisirConférence pour vous aider à déjouerles pièges des faux démarcheurs àdomicile.Jeudi 15 mars à 17 h> Bibliothèque André Breton1, rue BordierPermanenceJeudi 15 mars, de 18 h à 20 hRV au 01.48.33.79.55> Boutique de quartier 22 rue Henri Barbusse.Tél. : 01.43.52.67.97

Ecrivain public Samedi 7 avril, 10 h à 12 h> Boutique de quartier134 rue de la République.Tél. : 01.48.11.65.82

● ROBESPIERRE-COCHENNECPÉRI

Cours de danses de salon gratuitsencadrés par un couple de danseurs.Les mardis, de 18 h 30 à 20 h et jeudis de 15 h 30 à 17 h> Salle Jarry Dumas35 rue Alexandre Dumas.

Permanences d’information santéLes lundis, de 17 h 30 à 19 h.> Boutique de quartier120 rue Hélène Cochennec.Tél. : 01.49.37.16.71

Financement● FONDS D’INITIATIVES LOCALESVous avez un projet susceptible d’êtrefinancé par le FIL (Fonds d’initiativeslocales). Vous pouvez déposer votredemande avant le vendredi 9 mars. Un comité de gestion est prévu le lundi19 mars pour examiner les dossiers. En avril, dépôt avant le 13 avril pour examen des dossiers le 23 avril. > Vie des quartiers7 rue A. Domart. Tél. : 01.48.39.50.98

Travaux● PASSAGE DES CHALETSRemplacement d’un câble bassetension à compter du 12 marsCes travaux entraînent une interdictionde stationnement et de circulation de 9 h à 16 h ; la déviation des véhiculespar l’avenue V. Hugo et la rue du Goulet ;la mise en impasse du passage des Chalets à ses deux extrémités.Durée prévue : 4 semaines

Enseignants et parents d’élèves réclament une révision à la hausse des moyens humains et matériels pour le collège.

Ambition réussite. « Ce classement enEP1 nous a amené quatre collèguessupplémentaires dans l’établissementmais nous ne sommes pas dupes, ceseffectifs ont été pris ailleurs », reprendEric Plée. Et d’ajouter : « On nousavait promis une douzaine d’assistantspédagogiques, ils ne sont que trois ».

Le maire, Pascal Beaudet, a écrit àl’inspecteur d’académie pour attirerson attention sur la situation. Muguet-te Jacquaint, la députée, a, quant àelle, dressé un courrier au ministre de

l’Education nationale. Les enseignantsréclament – entre autres revendica-tions – au moins cinq postes d’assis-tants d’éducation, un poste d’infirmiè-re, la pérennisation du 3e poste deconseiller pédagogique d’éducation(CPE), l’augmentation de la Dotationhoraire globale (DHG), la nominationde deux professeurs principaux parclasse. La veille des vacances, les ensei-gnants ont demandé à être reçus ànouveau par l’inspecteur d’académie.

Frédéric Lombard

Incontournable, la présence duPoint information jeunesse prend icitout son sens. A quelques stands de là,le courant passe bien avec Benoît,représentant de la société Rosilio(Machines-outils), et à peine plus âgéque les petits gars de Timbaud aux-quels il adresse un discours optimiste :« Vous avez un savoir-faire, vous êtesbosseur… ça peut coller ! »

Chez EDF, on fait remarquer que lesjeunes diplômés en électrotechniquesont très prisés, qu’ils ne pensent pasforcément à cette entreprise… l’ambas-sadrice maison le leur rappellera. Defait, consécutivement au premier carre-four, quatre élèves avaient été embau-chés tandis que trois autres obtenaientun stage.

La conférence avec une hôtesse del’air fera décoller l’audience des filles deTimbaud et sur le stand de la Policenationale, les deux gardiennes de lapaix profiteront de cette rencontrepour « dédramatiser » – cela aura aussi servi à cela – les rapports avec lesjeunes.

Eric Guignet

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ENSEIGNEMENT ●Un partenariat entre « Normale sup » et Le Corbusier

« Prépa, l’ENS, c’est possible ! »

Depuis décembre, 14 élèves du lycéeLe Corbusierbénéficient d’untutorat assuré par les élèves de l’Ecolenormale supérieure,dans le cadre d’un projet intitulé« Entrer en prépa,entrer à l’ENS, c’estpossible ! ».

Je ne connaissais même pas l’exis-tence de l’Ecole normale supé-rieure et je n’en ai jamais entenduparler au cours de ma scolarité »,

assure Amina, 16 ans, en 1re SV. Assi-se dans une salle de classe de l’ENS,cette grande école fondée après laRévolution française, aux côtés deSynda, Aziza et Ramiz, elle fait partiede la première « promo », issue d’un partenariat initié par des élèvesde l’ENS et le lycée Le Corbusier. Au total, 14 lycéens ont été retenuspour cette opération soutenue etfinancée par l’Education nationale etla Région.

Tout a commencé en octobre der-nier. Thierry Ly, l’un des fondateursde l’association « Entrer en prépa,entrer à l’ENS, c’est possible ! », a pré-senté le projet basé sur le tutorat, dansles classes de 1re. Vingt élèves ont osé seprésenter aux entretiens. Tous ont étéreçus individuellement, 14 ont été re-tenus, « tous viscéralement motivés ! ».

Depuis, les quatre NormaliensThierry Ly, Henri de Parseval, Jona-than Freundlich et Arnaud Riegert nelâchent plus leurs « stagiaires ». A rai-

A U B E R M E N S U E L n° 170, mars 2007 ● 5A U B E R V I L L I E R S A U Q U O T I D I E N

INITIATIVE ● Journée de la femme d’Afrique le samedi 10 mars à l’Espace Renaudie

L’Afrique au féminin pluriel

C’est dans la foulée de laJournée internationale dela femme que le Bureaudes associations de la ville

a donné rendez-vous, pour un après-midi, à toutes les femmes africaines.

Toutes ? Comprendre là, toutel’Afrique, c’est-à-dire du nord au sud.Le Maghreb et l’Afrique noire réunis,l’est et l’ouest invités, tout cela aux

fins de prendre la parole puis deconclure par une belle fête. Parce que,finalement, les occasions d'enten-dre évoquer le village de Dindinaye(Mali) ou la vitalité de la culture ber-bère dans un même espace-tempssont rares.

Femmes dans la société africaine,femmes qui font bouger l’Afrique,mais également femmes africaines en

France et leur rôle dans les mutationssociales… autant de thèmes qui ali-menteront la partie débats de la jour-née ponctuée par les interventions dedizaines de témoignages de femmesdes associations d’Aubervilliers.Celles-ci ont d’ailleurs largement par-ticipé à son organisation. « C’est uneinitiative réjouissante qui permettraune reconnaissance de la femme afri-caine, en dehors des stéréotypes »,estime Nicole Dembele de l’associa-tion Aide et Action pour Dindinaye.Artistes, commerçantes ou femmes aufoyer, toutes celles-là auront été invi-tées – toutes conditions confondues –pour cet échange nourri.

Pour autant, et parmi ce concert devoix du continent, Catherine Coque-ry-Vidrovitch fera figure d’exception.Européenne, l’enseignante et univer-sitaire de haut vol lancera le débat sur la question de la place des femmesen Afrique. De fait, son ouvrage LesAfricaines. Histoire des femmes

d’Afrique noire du XIXe au XXe siècle(Paris, Desjonquères, 1994) constitueune synthèse de tout premier plan etune référence sur le sujet.

Souhayr Belhassen, vice-présidentede la Ligue tunisienne des droits del’homme, assurera la clôture des dis-cussions. Il sera alors temps d’enta-mer la partie festive de la manifesta-tion qui se déclinera autour de poé-sies et chants kabyles, des prestationsde danseuses d’Afrique noire et de lagriotte Bakaro Diabaté…

L’organisation n’a pas oublié les en-fants pour lesquels films, ateliers etanimations seront proposés.

Eric Guignet

son de plusieurs heures par semaine,tantôt au lycée, tantôt dans les presti-gieux locaux de la rue d’Ulm, lesgroupes de 3 ou 4 lycéens rencon-trent leur « tuteur » et planchentcomme des malades.

Un programme calqué sur celui des Normaliens

Axé sur l’information, l’accompa-gnement et l’ouverture, le projet pré-voit également des sorties culturelles,des visites de laboratoires, des confé-rences, etc. Bref, un programme cal-qué sur celui des Normaliens.

Convoqués pendant les vacances, le groupe de Thierry s’est présentéspontanément. « Ils sont sérieux, atten-tifs et ne rechignent pas à la tâche ».Au menu de l’après-midi : correction

des exercices de maths donnés parThierry et cours de méthodologiepour préparer le bac de français assuréspar une autre Normalienne.

« Cela vous convient ? », s’enquiertThierry. Sourires consentants de noslycéens, ravis de pouvoir bûcher pourleur examen de fin d’année. Le cou-rant passe bien entre les jeunes Alber-tivillariens et ce jeune Normalien de20 ans, inscrit en biologie moléculaireet sciences politiques.

Heureusement, car leur sort, si toutva bien, est lié pour quatre années.« On veut faire médecine et les coursdont on bénéficie ne peuvent quenous donner des avantages… Ondevrait mieux s’en sortir au bac ».

Conscients que cette aventure est à la fois « une chance » et « une injus-

tice qu’on répare », Amina, Aziza,Ramiz et Synda comptent bien être àla hauteur des enjeux.

« Plus que de simples cours particu-liers, cet accompagnement éducatifsera l’occasion de rencontres hu-maines enrichissantes pour tous, àcontre-courant du cloisonnementsocial croissant divisant la jeunesseelle-même », explique Claire Scotton,Normalienne de 4e année et présiden-te de l’association.

Pourquoi ce partenariat ? Parce que nous avons soif de partager avecd’autres jeunes l’enrichissement per-sonnel tiré de notre passage dans cetteprestigieuse école, et que nous vou-lons leur dire que pour eux aussi,« c’est possible ».

Maria Domingues

Recrutement● A LA CITÉ DES MÉTIERSMardi 13 mars de 14 h à 18 h Une vingtaine de grandes enseignes ducommerce proposent des postes enCDD et CDI à temps plein ou partiel pourêtre directeur de magasin adjoint ;responsable de rayon ; conseiller devente ; étalagiste ; visual marchandiser.Parmi les entreprises présentes voustrouverez : Gap, H et M, Leroy Merlin,PC City, Pimkie, Printemps, Relais H,Sinéquanone...Entrée libreVous munir de CV et de photos.> Cité des métiers 30 avenue Corentin Cariou, Paris 19e

(M° Porte de la Villette)www.cite-sciences.fr

Formation● DEVENIR INFIRMIER(E)Vous avez 17 ans, vous êtes titulaire dubaccalauréat, d'un diplôme équivalent,de l'attestation des acquis délivrée par laDrass, d'un diplôme d'aide soignant(e)ou d'auxiliaire de puériculture (et justifierde 3 années d'exercice), l'Institut de formation en soins infirmiers de l'EPS de Ville Evrard vous propose une formation de 3 ans.Clôture des inscriptions : 26 marsEpreuves écrites : 25 avril, épreuveorale : entre le 23 mai et le 20 juinLes dossiers d'inscription sont à retirer à> Institut de formation 20 av. Jean Jaurès, Neuilly-sur-Marne Tél. : 01.43.09.31.27/31.96L'Institut de formation propose aussi > une rencontre d'informationle mercredi 14 mars à 14 h avec des agents et des professionnels.

● PORTES OUVERTESIUT d'Orsay> Samedi 10 mars, de 13 h 30 à 17 h 30Licences professionnelles, licences,écoles d'ingénieurs, insertionprofessionnelle (chimie, informatique,mesures physiques).> Plateau de Moulon, 91400 OrsayTél. : 01.69.33.60.00www.iut.orsay.frUn service de bus gratuit est prévu entrela gare RER Le Guichet et l'IUT.

● ADRHI 93Stage de formation professionnelle> Bureautique/informatique,maintenance et réseauDurée : 6 mois (début avril) 3 mois en centre et 3 mois de stage pratiqueContribution financière des stagiaires.Contact : 01.48.43.29.772-6 av. Henri Barbusse à Bobigny

Vite dit

De gauche à droite : Aziza, Amina, Ramiz et Synda, aux côtés de Thierry Ly, leur tuteur référent.

Journée internationalede la femme

La municipalité proposedes initiatives les 8, 10 et11 mars.

Rencontre-débat« 1945-2007 : Où en est-on de l’égalitédes sexes en politique ? »En présence de Catherine Achin, maîtresse de conférence à l’universitéParis VIII, et Sandrine Lévêque, maîtresse de conférence à l’universitéParis I, co-auteures de Femmes en politique, édition la Découverte, 2006. > Jeudi 8 mars à 19 h 30 Espace Fraternité 10-12 rue de la Gare. Un spectacle de danse de l’associationIndans’cité clôturera cette soirée. Navettes gratuites au départ de la mairie. Informations : 01.48.39.52.62

Projection-débat autour du film : « Allez Yallah ! »En présence de « caravanières » et du réalisateur Jean-Pierre Thorn.> Samedi 10 mars à 14 h

et dimanche 11 mars à 17 hCinéma Le Studio 2 rue Edouard Poisson. Informations : 01.48.39.52.62 Réservations : 01.48.33.52.52

● LA FEMME D’AFRIQUESamedi 10 mars 15 h - 19 h Espace Renaudie30 rue Lopez et Jules Martin.Renseignements : 01.48.39.51.03

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CITOYENNETÉ ● Rencontre avec le président du tribunal pour enfants

Citoyens en herbeAu terme de la Semaine de la citoyenneté, les 6 classes de CM2 des écoles Jean Macé

et Condorcet ont accueilli le président du tribunal pour enfants pour une matinée de questions-réponses. Objectif, se sensibiliser à la loi et mieux comprendre son utilité.

Racket, violence, expulsion,racisme, situation irrégu-lière, mariages forcés, les élèves de CM2 des

groupes scolaires Jean Macé etCondorcet ne sont pas limités face àun interlocuteur de choix, Jean-PierreRosenczveig, président du tribunalpour enfants de Bobigny et respon-sable de l’Association pour la promo-tion de la citoyenneté des enfants etdes jeunes (APCEJ).

Réunis dans le préau de l’école,sous les yeux de Mme Floc’h, inspec-trice de l’Education nationale, de

Bernard Vincent, maire-adjoint à laPrévention et sécurité, et des direc-teurs d’écoles, les citoyens en herbe,peu intimidés, s’adressent au prési-dent sans détour sur des thèmesgraves et des préoccupations du quo-tidien : « Peut-on rentrer à 5 heuresdu matin sans ses parents ? », « Peut-on changer de nom s’il ne nous plaîtpas ? », « Est-on obligé d’avoir despapiers d’identité ? ». En apparenceanodines, les questions sont l’occasionde rappeler les grands principes de laloi française.

« L’objectif de cette rencontre et du

Quelque 180 enfants et une trentaine de parents ont assisté à la rencontre avec le président du tribunal pour enfants.

PRÉVENTION ●Les dangers d’Internet expliqués aux enfants

Le Web, pastoujours très net

Cy-ber-cri-mi-no-lo-gie…, psal-modient les deux classes deCM2 avant que ne débute la

conférence organisée par la directionPrévention et sécurité de la ville. S’ilssont hésitants sur ce vocable, on vérifiera cependant très vite que laterminologie Internet est familière auxgamins… De fait, ils sont une largemajorité à être connectés, quelques-uns jusque dans leur chambre.

Ainsi, dans la salle informatique du groupe scolaire Hugo Balzac, cettecommunication sur les dangersd’Internet trouve-t-elle tout son sens unjeudi précédant les vacances d’hiver.

« Beaucoup de structures nousdemandent de traiter le sujet », expli-que Audrey Durault, chargée de mis-sion à la direction Prévention et Sécu-rité. Un partenariat avec Action Inno-cence aura permis d’intervenir auprèsde 5e et de quatre CM2. Membre decette association et criminologue, Sylvia Bréger attirera donc l’attention

des jeunes surfeurs – largementconsommateurs de tchats, blogs etautres messageries instantanées – auxrisques de la toile. Dangers ? Unchœur d’élèves répond « Virus »,« Des gens qui veulent nous kidnap-per », « Sites pornos ! »…

Sylvia, assistée de Myriam, psycho-logue, se fera plus précise. Aussi, gareaux courriels d’expéditeurs inconnuspouvant s’accompagner de piècesjointes indésirables : vidéos ou imageschoquantes, les occurrences sont fré-quentes. Il convient alors d’effacer lachose – Sylvia conseille de se consti-tuer une adresse électronique poubelle– et d’en parler à ses parents, un adul-te, ou encore à un ami.

Sympas les blogs ! Là aussi, pruden-ce… Pas d’infos trop personnelles, pasde photos des copains sans avoir solli-cité l’accord de leurs parents… c’esttout ? Non. On aborde, en suivant, lesmanipulations psychologiques via leNet – Ça existe ! – les rumeurs qui cir-

culent ici ; on met en garde contre letéléchargement illégal (Gare, la gen-darmerie ne rie pas !).

L’heure et quart passe vite, les mi-nots réagissent vivement. En fin deséance, un jeu de questions-réponsespermet de récapituler des règles quipeuvent se résumer ainsi : comporte-toi sur le Web comme dans la vraievie ! « Pour les parents, l’ordinateurc’est la baby sitter… ils n’imaginentpas à quoi leur enfant peut êtreconfronté en une heure de surf »,nous confie Sylvia.

Vite dit Elections

● VOTE PAR PROCURATIONPlusieurs scrutins vont avoir lieu en avrilet mai prochains.Si vous ne pouvez vous déplacer, sivous êtes absent le jour de ces scrutins,vous pouvez confier un mandat à un électeur qui votera à votre place.La procuration est établie gratuitement.Vous devez vous présenter le plus tôtpossible> au tribunal d’instance square Stalingrad De 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30> au commissariat 22 rue Réchossière.Munissez-vous d’une pièce d’identité, des nom et adresse de la personne qui votera à votre place (le mandataire).Celui-ci doit être inscrit sur les listesélectorales de la même commune. Vous remplirez un formulaire et uneattestation sur l’honneur mentionnantvotre absence le jour du vote.La procuration est valable pour uneseule élection ou plusieurs si celles-ci sedéroulent le même jour, pour le premierou pour le second tour ou pour les deux.

Enseignement● INSCRIPTION EN MATERNELLELes enfants peuvent être inscrits dès à présent au service Enseignement à partir de 2 ans révolus et jusqu’au 31 mai.Pièces à fournir (uniquement originaux)- Livret de famille ou acte de naissancede l’enfant à inscrire (l’enfant doit avoir 2 ans). - Quittance de loyer ou titre de propriété.- Attestation d’hébergement à remplir sur place par l’hébergeant. - Certificat de radiation de l’ancienneécole (si l’enfant a déjà été scolarisé). - Carnet de santé ou carnet de vaccinations (BCG/DPC 3 injections,DTPR tous les 5 ans).Ces vaccinations sont obligatoires.

● DÉROGATIONSPour les maternellesLes imprimés de demande de dérogation pourront être retirés par les familles à réception du courrierd’affectation de l’enfant et devront être déposés complétés au serviceEnseignement dans les meilleurs délaiset avant le 31mai 2007.Pour les élémentairesLes imprimés sont à retirer et à déposerau service Enseignement avant le 31 mai 2007.> Service Enseignement5 rue Schaeffer. Tél. : 01.48.39.51.30

● CLASSES DE NEIGEDeuxième séjour des classes de neigeà Saint-Jean d’Aulps du mardi 20 marsau jeudi 5 avrilLa classe de CM2b de M. Bouvier, école Jean JaurèsLa classe de CM2a de Mlle Mechemeche, école Firmin GémierLa classe de CM2a de M. Escutary,école Joliot Curie.La classe de CM2 de Mme JeanCharles, école Albert Mathiez.La classe de CM2b de Mme Saint Martin, école Jean MacéLa classe de CM2 de Mme Morvan,école H. de Balzac.> Soit 133 élèves ajoutés aux 108 élèves partis lors du premier séjour.

Vacances● COLONIESLes inscriptions sont ouvertes à Aubervacances-Loisirs pour le printempset l’été. Montagne, mer, campagne et étranger sont au programme.

● LOCATION DE GîTESAubervacances-Loisirs propose des locations familiales de gîtes sur trois destinations (Arradon, Saint-Hilaire-de-Riez, Saint-Jean-d’Aulps).> Aubervacances-Loisirs5 rue Schaeffer.Tél. : 01.48.39.51.20 postes 5966/5968/5124Du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h.> Les gîtes sont visibles sur le site www.aubervilliers.fr

Outre la prochaine conférence quis’adressera aux parents, la directionPrévention et sécurité songe à organi-ser une formation en direction detous les services municipaux concer-nés par les enfants et Internet commeoutil de travail…

Eric Guignet

● CONFÉRENCE DÉBATVendredi 23 mars, 20 h 30, en mairieInscription: Direction Prévention et Sécurité au 01.48.39.50.26www.actioninnocence.org/

travail de la semaine, c’est de per-mettre aux enfants de comprendre cequ’est la loi, qui l’écrit, qui l’appliqueet à quoi elle sert. » Le magistrat, pèrede famille, a joué le jeu des questions-réponses avec les quelque 180 enfantset une trentaine de parents d’élèves.Pour certains, une aubaine d’en savoirun peu plus sur le droit français : « Jeconnais pas dans le détail le droitd’ici, regrette ainsi Phonsay Bouta-khot, père d’origine chinoise, c’estpourquoi j’ai fait le déplacement avecmon fils, pour en savoir plus. »

L’occasion aussi d’apprécier le tra-

vail, réalisé sur le thème de la loi et dela citoyenneté par l’ensemble desclasses de CM2. « Ils se sont forte-ment impliqués toute la semaine,apprécie Yann Helbling, professeurdes écoles, le travail de sensibilisationa été efficace pour les amener à poserdes questions ce matin. »

La loi est un garant de protection

L’idée n’était pas de donner uncours de droit à de jeunes écoliersmais de les amener à comprendre quela loi n’est pas qu’une liste de puni-tions mais bien un garant de protec-tion. « Si l’on veut des résultats, estime Bernard Vincent, il fautconsentir autant d’efforts sur la sécu-rité, la justice et la prévention, ens’appuyant sur les interlocuteursconcernés, d’où la présence de Jean-Pierre Rosenczveig ». Conscientdes rapports, parfois difficiles, entre la justice et les parents, ce dernier arappelé qu’« il est faux de penser quela loi est là pour empêcher les parentsd’exercer leur autorité parentale », etde souligner leur rôle dans la trans-mission des devoirs du citoyen.

L’assimilation du droit prendraplus qu’une matinée ou une semaine,mais cette initiative est un premierpas : « Les enfants ont pu exprimerleurs interrogations », se féliciteAudrey Durault, coordinatrice duprojet et chargée de mission auprèsdu service municipal Prévention etsécurité.

L’initiative ne s’arrête pas en si bonchemin. Elle continue à traversl’exposition citoyenneté, labelliséeProtection judiciaire de la jeunesse,qui circule auprès d’autres groupesscolaires de la ville.

Guillaume Théchi

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VIE ASSOCIATIVE ● Un secteur dynamique

Des associations activesEn 2006, près de 57 nouvelles associations ont vu le jour à Aubervilliers, soit plus d’une par

semaine. La moitié d’entre elles évolue dans les secteurs culturel et loisirs, un tiers oeuvre dans le secteur social et de la solidarité, les autres sont à caractère religieux ou politique. Voyage au

coeur de trois associations qui ont soufflé leurs dix bougies et d’une autre, plus jeune, qui s’engage vers de nouveaux objectifs.

A U B E R M E N S U E L n° 170, mars 2007 ● 7A U B E R V I L L I E R S A U Q U O T I D I E N

● Auber’breizh

Vite dit Coopération

● À BAMAKO

Un espace culturel a été inauguré le 18 février dernier, à Bamako au Mali, enprésence de l’ambassadeur de France.Fruit d’un partenariat soutenu depuis 7 ans entre Aubervilliers, via l’Officemunicipal de la jeunesse (Omja) etl’association malienne Blonba, ce centreest aussi l’aboutissement de plusieurschantiers de solidarité auxquels ont participé de jeunes Albertivillariens. Situé sur l’une des artères principales de Bamako, ce lieu est cité en exempledans la région. D’une superficie de 1 200 m2 et polyvalent, il pourra servir à la fois de studios de télévision, de salle de spectacles et de diffusionaudiovisuelle et de salle de réceptions. Près de 1 000 personnes ont pu assisterà une soirée et à une représentationthéâtrale à l’occasion de l’inaugurationdu site. Simon Rochefort, directeur dusecteur Jeunesse, et Diaby Doucouré,responsable de la maison de jeunesEmile Dubois et du partenariat avecBlonba, représentaient la Ville lors de lacérémonie d’ouverture où l’ambassadeurde France a salué et remercié la contribution de « l’équipe de l’Omja, et à travers elle, la ville d’Aubervilliers et la région Ile-de-France ».

BénévolatVoici quelques demandes des associations pour le mois de mars> Vacances Loisirs Animations (VLA)cherche personnes pour faire del’accompagnement scolaire en mathspour un jeune en 3e et en anglais pourun jeune en terminale.> Les restaurants du cœur recrutent des bénévoles pour accueillirdu public et participer à la distribution alimentaire (connaissances en languesétrangères, arabe, tamoul, anglaisappréciées).Besoins : le lundi, mardi, jeudi, vendredimatin selon vos possibilités. > L’Association des paralysés deFrance recherche des bénévoles pourl’accompagnement individuel de per-sonnes ayant un handicap moteur, lorsde leurs loisirs (piscine, cinéma).> La Croix Rouge (délégationBobigny, Aubervilliers, La Courneuve)recherche des bénévoles pour faire du transport de marchandises (permisobligatoire).> Entraide scolaire amicalerecherche bénévoles pour accompagne-ment scolaire individualisé à domicile.Tous niveaux : primaire et secondaire. > Bureau des associations7 rue Achille Domart.Tél. : 01.48.39.51.02/[email protected].

Associations● AVEC AUBER’BREIZHCours de danses bretonnesProchains cours de l’association : mardis 20 mars, 3 et 24 avril.> Lieu des coursFoyer protestant195 av. V. Hugo. Tél. : 01.48.34.76.00

● VALENTIN HAÜYEcoute téléphonique amicalL’association, depuis plus de cent ansau service des aveugles et des mal-voyants, propose aux personnes qui sesentent un peu seules un serviced’écoute téléphonique amical, gratuit.> « Ecoute Déficience visuelle » 0 800 21 21 62Les lundis et jeudis de 14 h à 18 h5 rue Duroc, 75007 ParisTél. : 01.44.49.27.27www.avh.asso.fr

Vive les fest Noz !

● La franco-chinoise de commerce

Créer des liens

● Colibri des îles

Les îles en force

● Solidarité emploi d’Aubervilliers (ASEA)

Un vrai soutien

Cette association, d’une trentai-ne d’adhérents, a soufflé ses10 bougies le 12 février. Elle

cherche à promouvoir la culture bretonne, propose des cours dedanses bretonnes et occasionnelle-ment des initiations à la confection decrêpes et galettes. « Mieux connaîtreses racines, est un combat contrel’uniformisation des cultures et favori-se le respect des diversités », expliqueAnne, la présidente, très volontaire,qualité toute bretonne dit-on.

Née en juillet 1996, cette association a organisé unejournée portes ouvertes pour

faire connaître ses activités et fêter son dixième anniversaire. A l’origine,une association familiale voulue parKarine, sa mère et ses cousines. Avecune volonté : mieux connaître sesracines et développer la promotion de la culture antillaise. Aujourd’hui,Colibri des îles anime 4 ateliers dedanses antillaise et afro-caribéennepour les enfants de 8 à 10 ans, lesadolescents, les adultes et les seniors.Elle a formé un groupe de musicienset cherche aussi à maintenir et à faire

découvrir la gastronomie antillaiselors de manifestations festives. Elleanime aussi à la Paroisse Saint-Pauldu Montfort les cérémonies lors desgrandes fêtes chrétiennes. Ses groupesse produisent aussi en spectacle ouencore participent à des carnavals.L’association compte 70 membres,antillais, réunionnais, haïtiens. Elle seveut ouverte à tous.

M.-C. F.

● COLIBRI DES ILES77 rue Hélène Cochennec.Karine : 06.70.10.48.77Répétitions le samedi de 14 h à 19 h (ancienne école du Montfort)

Créée en 2000, elle regroupe laplupart des grossistes chinoisinstallés autour de la Porte

d’Aubervilliers. Outre la défense desintérêts économiques de ses adhérents,elle propose aussi des cours de chinoisaux enfants et organise le traditionneldéfilé du Nouvel An chinois.

Depuis fin janvier, son nouveauprésident, Jean-Jacques Xia, décide derompre l’isolement des membres de sa communauté et souhaite établir des liens plus étroits avec les acteurslocaux. Emblématique de cette nou-velle orientation, la rencontre qui a eu

lieu mi-février avec les responsablesdes services économiques et de la propreté de Plaine-Commune afind’échanger sur la question de la pro-preté du périmètre d’implantation desgrossistes. Premières décisions : un tra-vail pédagogique va être mené parl’association pour faire comprendre àses adhérents les règlements de la col-lecte collective des déchets. Une opé-ration commune de nettoiement estaussi programmée pour le mois demars avec l’unité propreté de la com-munauté d’agglomération. A suivre.

M.-C. F.

Depuis une décennie, l’ASEA,créée par un collectif de chô-meurs, travaille à l’insertion

des publics en difficultés sociales etprofessionnelles. Elle propose desoutils pour favoriser l’accès à l’em-ploi : bilan personnel, orientation,ateliers de bureautique, aide à l’éta-blissement de CV, rédaction de lettresde motivation, recherche sur Internetet 6 ateliers de langue française dans 4 quartiers de la ville.

Cette association recrée du liensocial, redonne confiance à ses adhé-rents. Une soirée festive a été organi-sée à l’Espace Renaudie pour fêter cedixième anniversaire.

M.-C. F.

● ASEA61 rue Hémet. Bât. L 2 Du lundi au vendredi de 9 h à 17 h.Tél. : 01.43.52.12.14

Auber’breizh s’implique régulière-ment dans les manifestations locales :lors du Téléthon ou encore récem-ment à la guinguette du marché duMontfort. Partenaire du FestivalVilles des musiques du monde depuissa création, son Fest noz est devenuune tradition appréciée.

Marie-Christine Fontaine

● AUBER’BREIZH1 allée de Fontainebleau. Tél. : 01.48.34.76.00

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Aubervilliers en images

Samedi 3. A l’Espace Renaudie, assemblée générale de l’association Auber en Fleurs, en présence du maire,Pascal Beaudet.

Du 19 février au 3 mars. Les enfants du centre de loisirs Firmin Gémier ont participé à un projet associant arts plastiques et sports.

Mercredi 28. A la maison de l’enfance Solomon, présentation d’uneexposition sur le handicap aux enfants des centres de loisirs et maisonsde l’enfance.

Du 26 février au 2 mars. Espace Casanova, l’associationAuberfabrik a proposé deux stages d’arts plastiques sur les thèmes du Nouvel An chinois et des dragons.

Chaque saison. Tonus fait le plein. Du 12 février au 2 mars, plus de 100 jeunes ont testéet apprécié les divers sportsproposés : escalade, flag rugby, fitness, etc.

Samedi 3. Espace Fraternité, les flonflons de l’Accordéon club ont fait guincher les amoureux du piano à bretelles.

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A U B E R M E N S U E L n° 170, mars 2007 ● 9A U B E R V I L L I E R S A U Q U O T I D I E N

DANS UN PEU PLUS D’UN AN, vousaurez à vous prononcer sur un projetde ville pour la période 2008-2014.

D’ici là se seront tenues les électionsprésidentielle et législatives qui, jel’espère, permettront à notre pays dedisposer d’une majorité de gauche,rassemblée autour d’objectifs visant àremettre fondamentalement en causeune organisation de la société qui pri-vilégie l’argent au détriment de la qua-lité de vie de la grande majorité desfemmes et des hommes de notre pays.

Ce dont notre pays a besoin ce n’estpas d’un nouvel aménagement du« libéralisme » pour le rendre un peuplus social, mais d’une véritable poli-tique de gauche portant l’exigenced’une société plus juste, notammentenvers les plus faibles d’entre nous.

Comme beaucoup, je regrette quela gauche anti-libérale n’ait pas su ouvoulu se rassembler autour d’une can-didature unique.

Pourtant, notre pays a besoin del’existence d’une force politique incar-nant le non de gauche au référendumsur la Constitution européenne. Unnon porteur d’espoir et qui reflétait lerefus d’une majorité de nos conci-toyens d’une France soumise aux dik-

tats des profits boursiers, qui condui-sent aux délocalisations et à la remiseen cause des acquis sociaux si dure-ment arrachés au cours de la deuxiè-me moitié du siècle dernier.

Pour ma part, je vais poursuivremon engagement pour rassemblercelles et ceux qui veulent construireune alternative au libéralisme sansbornes voulu par la droite et l’extrêmedroite et qui, tirant leçon de l’expé-rience, ne veulent pas retomber dansl’ornière d’une gauche plurielle soumi-se aux prétendues réalités de l’écono-mie de marché.

Au-delà des différences, voire desdivergences légitimes des diversescomposantes de la gauche, il faudra lemoment venu se rassembler pourbattre la droite.

A Aubervilliers, ville où les maux denotre société se vivent au quotidien, lenécessaire débat d’idées à gauche nedoit pas conduire à de nouvelles divisions.

Ensemble, nous avons mené à bienle programme approuvé par les élec-teurs en 2001.

Il nous faut ensemble poursuivre enaméliorant encore notre travail au ser-vice des Albertivillariens.

Ce que j’en pense

Ensemble● Par Pascal Beaudet, maire d'Aubervilliers

ENSEIGNEMENT ●Gratuité de la restauration scolaire

« Il y a forcémentquelqu’un qui paie ! »

Eric Plée, maire adjoint à la Restauration scolaire, explique pourquoila municipalité s’oppose à la gratuité de la cantine.

● Les villes de Drancy et du Bour-get ont décrété la gratuité dans lescantines. Qu’attend Aubervillierspour en faire autant ?

Ce n’est pas notre intention et ce,pour plusieurs raisons. Il y a descontraintes techniques. La ville nedispose pas des équipements suffi-sants pour recevoir un afflux de nou-veaux demi-pensionnaires. L’accepternuirait non seulement au fonctionne-ment de ce service municipal, maisaussi à la qualité d’accueil et de servi-ce proposée à près de 5 000 enfants qui mangent à la cantine. A Drancy,les structures sont saturées et lesenfants doivent manger en quelquesminutes. Le personnel de cantines’était d’ailleurs mis en grève pourprotester contre les dysfonctionne-ments générés. Quand bien mêmenotre ville déciderait d’instaurer une

gratuité, il lui faudra au préalableinvestir énormément dans de nou-veaux équipements, avec une réper-cussion sur les impôts locaux.

● Cette gratuité s’apparente pour-tant à une mesure de justice sociale.

C’est en réalité un leurre et unemesure démagogique car il y a forcé-ment quelqu’un qui paie. J’ajouteaussi qu’elle est discriminatoire. ADrancy et au Bourget, les maternellesrestent à l’écart de cette gratuité. Pourquelle raison ? Parce que la maternellen’est pas obligatoire et donc pas prio-ritaire ? Ce serait inconcevable cheznous. Nous avons estimé que la gra-tuité en élémentaire et en maternellecoûterait 1,5 million d’euros à ajouteraux 6 que nous consacrons déjà à ceservice. Là aussi, il y aurait une réper-cussion sur les impôts locaux.

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Les temps forts7 févrierPrésentation par la RATP du déroulementdes travaux de prolongement de la ligne12 de métro.

8 févrierCérémonie d’hommage à Suzanne Martorell.

13 févrierConseil communautaire.

14 févrierPrésentation du projet de transfert de laclinique de la Roseraie.

14 févrierIntervention à la conférence organisée par le groupe Icade EMGP sur le thème« Territoire d’innovation, créateur devaleur et d’emploi ».

15 févrierInauguration des 16es Rencontres del’apprentissage et de l’alternance 2007,aux Docks Eiffel, EMGP.

2 marsParticipation au débat « Vivre ensemble ety gagner » dans le cadre des Journées dulivre contre la misère, organisées parATD-Quart Monde à la Cité des Sciences.

5 marsSignature d’une convention cadre entrePlaine Commune et le ministère del’Ecologie et du Développement durable.

6 marsRéunion de travail sur l’aménagement del’avenue Waldeck-Rochet.

6 marsConseil consultatif de laRéussite éducative.

A suivre...8 marsJournée internationale pour les droitsdes femmes.

8 marsComité de pilotage du projet d’aménagement du centre-ville.

9 marsForum des métiers et des formations post-bac dans le cadre des Forums de PlaineCommune, à l’Usine, 379 av. du PrésidentWilson, Saint-Denis.

10 marsAteliers débats dans le cadre des Forumsde Plaine Commune, à l’Usine, 379 av. duPrésident Wilson, Saint-Denis.

Du 13 au 16 mars Participation au Marché international desprofessionnels de l’immobilier (Mipim).

19 marsCérémonie du cessez-le-feu du 19 mars1962.

19 marsConférence du Collège de France à l’Espace Fraternité :« Une parole universelle : Victor Hugo »par Max Milner.

22 marsRéunion d’étude du projet d’aménagement autour de la Gare des Mines.

27 marsConseil communautaire.

29 marsVote du budget 2007 au conseil municipal.

Dans l’agenda du maire

● Que dire aux familles qui aime-raient que la cantine soit gratuite ?

Nous avons fait le choix d’une soli-darité partagée. Les tarifs s’échelonnentde 0,67 à 4 €, selon le revenu desfamilles. La Ville prend à sa charge ladifférence avec le coût réel du repasqui est de 8 €. Même l’usager soumisau tarif le plus élevé ne paie en réalitéque la moitié de sa prestation.16 enfants seulement paient le tarif leplus bas. De plus, notre commissionRestauration propose des aménage-ments adaptés à chaque cas. Une parti-cipation des familles, même modique,est la meilleure assurance pour unaccès à un service public que nousnous efforçons constamment d’amé-liorer, dans un souci d’équité à l’égardde l’ensemble de la population.

Propos recueillis par Frédéric Lombard

MUSIQUE ET DANSE ● Les classes à horaires aménagés du CRR

Enseignements artistique et général

Pour les enfants qui souhaitentdévelopper une pratique artis-tique intégrée à l’enseignement

général en collège dès la 6e, le Conser-vatoire d’Aubervilliers-La Courneuvepropose pour la prochaine rentréescolaire plusieurs parcours, adaptésaux vœux et dispositions de chacun.Ces projets permettront aux élèves derencontrer des artistes reconnus et departiciper à des concerts.

> Chant choralLes enfants qui aiment le chant

pourront opter pour les classes ChamChant choral au collège Gabriel Périd’Aubervilliers.

Les enseignements artistiques sontassurés à hauteur de 4 à 5 heures parsemaine. La pratique musicale est collective et nécessite des aptitudesd’écoute et de concentration.Renseignements auprès de Catherine Imbéry au 01.43.11.21.13

> Musiques du mondeLes adeptes de percussions et

musiques du monde pourront choisirpour les classes Cham Musiques dumonde, au collège Georges Politzerde La Courneuve.

Les enseignements artistiques (4 h par semaine) sont assurés dansl’établissement.

La pratique musicale est collectiveet exige des aptitudes d’écoute etd’attention. Ils aborderont le travailavec et autour des percussions, desdéplacements dansés et du chant. Renseignements auprès de Catherine Imbéry au 01.43.11.21.13

> Instrument et danseLes enfants qui ont déjà engagé une

pratique instrumentale (admissiblesen 2e ou 3e année de formation musi-cale et ayant débuté l’instrumentdepuis un an ou deux) ou une pra-tique de la danse (en ayant débuté la

danse depuis au moins une année)pourront opter pour les classes ChamInstrument et danse, au collège Jean-Baptiste Clément de Dugny.

Les enseignements artistiques (6 hpar semaine) sont assurés en partie aucollège et en partie au conservatoire. Renseignements auprès de Marie-France Yang au 01.43.11.21.16

Alliant pratiques collectives, forma-tion musicale, instrumentale ou cho-régraphique, les enfants qui s’engage-ront dans ce parcours devront fairepreuve d’une forte motivation, d’unebonne autonomie et d’une forte capa-cité à travailler et consturire avec lesautres.

Marie-France Yang

● INSCRIPTIONSAvant le 20 mars 2007au Conservatoire de La Courneuve41 avenue Gabriel Péri.

Page 10: dans les quartiers de la ville, jusqu’au mois de juin. Un ...archives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2007.pdf« Mon quartier hier, aujourd’hui et demain ». Dans chacun des 8 quartiers,

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Animations● DES VÉLOS À GAGNER !Samedi 17 et dimanche 18 mars,marchés du Montfort et de la MairieA l’occasion de leur animation mensuelle, les commerçants vous attendent pour vous faire gagner des vélos.

● TOMBOLA DES MARCHÉSLes gagnants de la Saint-ValentinL’association des commerçants nonsédentaires a organisé des tombolas sur les marchés du Montfort et de laMairie à l’occasion de la Saint-Valentin.Les heureux gagnants du tirage au sortsont : Gérard Martinez, Lyazid Tighlit etWilma Khiari. Ils ont gagné une soiréeau théâtre avec dîner au restaurant.

Solidarité● ALERTE URGENCESLa municipalité met en place un registrenominatif des personnes fragiles en casde déclenchement d’un plan d’alerte etd’urgence, par le préfet, en cas derisques exceptionnels (grand froid, canicule, risques sanitaires …). Un formulaire va être envoyé aux personnes âgées de 65 ans et plus. Si vous souhaitez figurer sur ce registre,il vous suffit de remplir ce formulaire et de le renvoyer au : > Bâtiment administratif, Direction Social, santé, solidarité31-33, rue de la Commune de Paris.Vous pouvez également le déposer dans les urnes prévues à cet effet à cette même adresse, > en mairie,

2 rue de la Commune de Paris.> au CCAS, 6, rue Charron.> au Centre de santé,

5 rue du Dr Pesqué.

Sécurité● LA POLICE DE SECTEURPour joindre plus rapidement les effectifspatrouillant dans les quartiers sans passerpar le 17 ou le standard du commissariat.> Secteur Centre-ville : 06.15.30.08.89> Secteur Fort d’Aubervilliers :

06.15.30.09.16> Secteur Porte de la Villette :

06.15.30.09.03> Permanence soirée, de 18 h à 2 h :

06.15.30.09.38

● APPRENEZ À VOUS PROTÉGERLes vols se diversifient. Précautions à prendre> Pour les piétonsEvitez d’avoir beaucoup de numéraireou d’objets de valeur sur vous et évitezde les montrer.Soyez vigilant lors de retraits d’argent.Portez votre sac en bandoulière, fermeture contre soi, côté opposé à lachaussée.Utilisez votre téléphone portable avecdiscrétion : pensez au kit piéton.Méfiez-vous des contacts physiques lorsde mouvements de foule.Méfiez-vous des deux roues qui rasentles trottoirs ou y circulent.> Pour les conducteurs Ne laissez pas de sac, d’objets, de papiers dans votre véhicule.Verrouillez les portes.N’ouvrez pas entièrement votre vitre encas de sollicitation.Ne laissez pas vos clés sur le contactmême si vous quittez brièvement votrevéhicule.Ne collez pas le véhicule qui vous précède de manière à pouvoir manoeuvrer pour vous dégager.Méfiez-vous d’un léger accrochage quipourrait avoir pour unique but de vousfaire sortir de votre véhicule.Comment réagir ?Ne mettez jamais votre vie en danger.Mémoriser le maximum d’éléments survos agresseurs et leur véhicule.Prévenez la Police : le 17 d’un poste fixeou le 112 depuis un mobile.Déposez plainte au commissariat.Faites opposition en cas de vol > de carte bancaire au 0 892 705 705 > de chéquier au 0 892 68 32 08> de votre téléphone portableBouygues Télécom : 0 800 29 1000Orange : 0 825 005 700SFR : 06 1000 1900

Vite dit

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SERGE DUMONT ● 20 ans en 1960 et mobilisé pour 24 mois en Algérie jusqu’après le cessez-le-feu

Sa « drôle » de guerre au Serge

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A U B E R M E N S U E L n°170, mars 2007 ● 11P A R C O U R S

Il y a 45 ans… un 19 mars de 1962, il était midi et un cessez-le-feu mis fin à huit ans de guerre en Algérie. On commémore ce mois-ci un conflit nondéclaré qui a pourtant mobilisé – de 1954 à 1962 – près de deux millions de jeunesappelés du contingent. Serge Dumont,Albertivillarien depuis 1976, entamait unecarrière de « machino » à l’Opéra de Parislorsque, sur un autre théâtre, l’histoire l’a rattrapé…

Ah le joli mois de mai…Serge Dumont vient derecevoir sa lettre de mobi-lisation. Insouciant jeune

homme. On a vingt piges et l’Algérie,c’est loin. Après tout, pour ce qu’onen dit, ce n’est guère plus qu’une opé-ration de maintien de l’ordre. Pasd’angoisse.

Pas d’hésitation non plus dans le déroulé des souvenirs, le Serge.Regard vif et engageant, voix chaude,il est de ceux qui suscitent d’embléel’empathie, l’envie de tailler un boutde conversation. Pourtant, de « sa »guerre il n’a jamais vraiment parlé,même avec ses proches.

Taiseux, comme nombre d’anciensd’Algérie…

Ça va durer 24 mois cette histoire,le temps d’un service militaire d’alors. Gare de Lyon, directionMelun, 4 mois de classe : « On est surle point de rentrer dans la caserne àbord de camions bâchés et on ne voitrien d’autre que le cul d’un autrecamion… Soudain, un gars lâche un

– Putain, y’en a pour 2 ans ! – et là,j’ai commencé à y réfléchir ! », souritSerge.

Un transport de troupes plus loinet on se retrouve à Oran en sep-tembre 1960. Le régiment d’artilleriede marine (artillerie coloniale) du sol-dat Dumont prend ses positions dansle sud oranais, à Colon Béchar nonloin de la frontière marocaine :« C’était très beau. Une palmeraie,des restaurants assez chics… »

Avec ses camarades, Serge seraaffecté à quelque 25 kilomètres de là,pour surveiller un barrage électrifié.Un ordinaire fait de patrouilles en véhicules blindés, et d’ennui : « Je me suis mis à lire beaucoup, àapprendre l’anglais. Avec un ou deuxcopains diplômés, on échangeait et çam’a permis de ne pas devenir fou.C’est arrivé à quelques gars autour de moi… »

Paradoxe, c’est à l’occasion d’unepermission en 61 que Serge prendacte de la situation. Il croise d’au-tres appelés et entend des choses…

CINÉMA ● Samy Seghir a tourné avec Gérard Depardieu, Nathalie Baye et Smaïn

Samy, alias Michou, Malik et WapitiIl lit des Mangas, joue au foot

avec le Club municipal d’Auber-villiers, écoute du rap, adore Al Pacino, dont il a vu et revu

Scarface, et vient de terminer le tour-nage de Big City, le dernier longmétrage de Ben Salah. « C’est un western et je joue le rôle de Wapiti,

un petit indien, explique SamySeghir, 12 ans, quatre films à son actifet un cinquième en route. Michoud’Auber, Bonne nuit Malik, Harkis et

de sales choses où il est question d’exactions.

Etranges ces retours de guerre paroui-dire. En avril 1961, les générauxentament leur putsch et le régimentde Serge est dissous. Notre hommerejoint alors les montagnes duDjebel-Amour pour des opérationsoù l’on ne rencontre pas l’ennemi :« Heureusement, on n’a jamais tuépersonne. Une seule fois en embusca-de, on a fait 2 prisonniers qui s’étaientrendus tout de suite… sans un coupde feu, une drôle de guerre ! »

« J’ai été très vite pour l’Algérie algérienne »C’est dans ce contexte que l’état

d’esprit de Serge va évoluer. Uneconscience se construit en Algérie :« J’avais reçu une éducation très cathodans un environnement bourgeois.Voir ici, autour de moi, les copainsmalheureux, quel sens cela avait ?Nous faisions donc une guerre colo-niale : j’ai été ainsi très vite pourl’Algérie algérienne ».

Le 19 mars 1962, c’est une bellejournée. La radio annonce le cessez-le-feu et Serge va s’offrir sa premièrecuite. Gueule de bois : il ne repartirapour le continent qu’au mois dejuillet suivant !

Retour. Une cousine du même âgelui dit qu’il a changé, qu’il ne se marreplus comme avant… « J’ai comme lesentiment qu’on nous a cassé nos viesà 20 ans. J’en ai peu parlé parce queje laisse les choses derrière moi. Jeregrette certainement de n’avoir pasété conscient plus tôt. »

Commémorer ? Non, le chemine-ment se fait à part soi, dans la tête deSerge. Tiens, il note que ça lui a faitdu bien de nous le dire !

Eric Guignet

Big City pour ceux qui sont déjà dansla boîte.

Pour ce jeune Albertivillarien, enclasse de 5e au collège Gabriel Péri et habitant de la cité Emile Dubois, la vie a pris une drôle de tournurelorsque sa maman, Samira, a réponduà une petite annonce pour un castingpublié dans Aubermensuel. La joliebouille, le sourire espiègle, les yeuxnoirs et coquins de Samir ont conquisle cœur de Luc Besson, le producteurde Michou d’Auber, une histoire inspirée de la vie de Messaoud Hattouqui a lui-même grandi – heureuxhasard – à la cité Emile Dubois.

« Pas question qu’il néglige ses études »

Depuis ce tournage aux côtés deNathalie Baye et Gérard Depardieu,tout s’est emballé. Les journaux, lestélés se l’arrachent, les castingss’enchaînent. Un reportage sur M6,une interview pour un magazine decinéma, la tournée des grandes sallespour présenter le film… et Samy nesait plus où donner de la tête. Heu-reusement, père et mère veillent. « Pasquestion qu’il attrape la grosse tête ou néglige ses études », assure Samira.D’ailleurs, lorsque les notes ont com-mencé à faiblir, elle a exigé que la pro-

duction lui finance des cours de sou-tien. Accordés sans problème. Ducoup, le petit prodige parvient à sur-fer en équilibre entre le collège, sonclub de foot, la lecture de son Mangapréféré, Onepiece, les copains et… lecinéma.

Dans son quartier, par modestie etsouci de discrétion, la famille évite lesujet d’autant que le petit frère et lapetite soeur ont aussi tapé dans l’oeildes directeurs de casting !

Côté travail, Samy y consacre laplupart de ses vacances scolaires et s’ilreconnaît que « c’est parfois dur, onpeut tourner toute une nuit, dans lefroid… recommencer plein de fois lamême scène... » Rien pour le mo-ment ne le détournerait du cinéma : « C’est trop génial ! »

Côté filles ? Petit sourire un bringêné : « Elles me charrient beau-coup ». La notoriété ? « Mes parentsme répètent sans cesse que tout peuts’arrêter du jour au lendemain, alorsj’essaie de ne pas l’oublier… »

Petit par son âge, prometteur parson talent, Samy a tout d’un grand.C’est ce que confirment tous ceux quiont eu le plaisir de le rencontrer lorsde la projection de Michou d’Auber les4 et 5 mars au cinéma Le Studio.

Maria Domingues

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Il faut exiger les moyensD O S S

12 ● A U B E R M E N S U E L n° 170, mars 2007

Dossier réalisé par Maria Domingues, Marie-Christine Fontaine et Eric GuignetPhotos : Willy Vainqueur

● SÉCURITÉUne hausse de près de 14 %des délits etsurtout des volsavec violence, des réponsesinsuffisanteset la baisse des effectifs desforces de policeentraînent une forteexaspération.Le maire ademandé à êtrereçu par le préfetpour lui exposerles difficultés et exiger des réponsesadaptées. Il appelle la population à participer à la délégation.

Situation explosive, haussede la délinquance, baisse des effectifs de police, sousencadrement, inquiétudedevant la progression des

violences contre les personnes, c’est lecri d’alarme poussé par… le préfet du93, Jean-François Cordet, dans unelettre adressée en juin dernier auministère de l’Intérieur.

Ce constat est sans doute largementpartagé par les Albertivillariens etleurs élus. A Aubervilliers, la délin-quance a augmenté de près de 14 %en 2006 par rapport à 2005, la haussedes vols avec violence de 29,29 %. La population est excédée et reprocheprincipalement aux forces de policeses refus fréquents de déplacementdans les quartiers, les attentes de plu-sieurs heures pour porter plainte, lafermeture du commissariat le soir etle week-end.

La Ville a pris en charge plusieurs missions

La municipalité rappelle les pou-voirs limités du maire en matière depolice. Elle souligne les efforts accom-plis depuis plusieurs années pourdécharger la Police nationale d’uncertain nombre de tâches et son sou-tien financier pour lui permettre de seconsacrer à ses missions de protectiondes personnes et des biens, à la luttecontre la délinquance et l’élucidationdes affaires.

Et la liste est longue : prise en char-ge des sorties d’écoles, verbalisationdu stationnement payant, instructionadministrative des demandes depièces d’identité, achat de vélos et detéléphones mobiles pour la police

de proximité, vente du terrain de larue Réchossière au franc symboliquepour y implanter le commissariat,paiement d’une partie du loyer del’antenne de police de la Plaine-Saint-Denis et, dernier effort, la mise enplace de la police municipale. La Ville

insiste aussi sur les actions dévelop-pées en matière de prévention avec lamise en place d’un service municipalde la Prévention des personnes et desbiens et la signature d’un Contratlocal de sécurité dès 1999.

Le maire, Pascal Beaudet, a deman-

PASCALBEAUDET,maire

● Quelle estvotre réactionface à l’aug-

mentation des délits ces derniersmois ?

Je suis sans cesse interpellé, à justetitre, par des habitants sur les pro-blèmes d’insécurité et particulière-ment à propos de la recrudescencedes agressions sur les personnes. Cequi se passe n’est pas normal. LaPolice nationale a sûrement unmanque de moyens important. Je nemets pas en cause le travail des policiers qui font un métier difficile,mais la population et les élus necomprennent pas toujours lesréponses de certains fonctionnairesde police. Ces réponses, ou plutôtces non-réponses, sont inadmissiblesau regard des actes subis.

Je remarque la diminution deseffectifs du commissariat malgrél’augmentation de notre population(+ 9 000 habitants). En cette pério-de électorale, certains prônent labaisse des impôts, je me demandecomment financer alors les besoinsen personnel nécessaires à la sécuritéde tous ? J’ai rencontré le directeurdépartemental des Polices urbainespour lui faire part de nos difficultés.

Il m’a confirmé la prise en chargepar le nouveau commissariat de LaPlaine du périmètre communal situéà l’ouest du canal dès que ce com-missariat sera totalement opération-nel, à partir de septembre prochain.

● Vous avez sollicité un rendez-vous auprès du préfet, y associerez-vous la population ?

Oui, bien sûr. Je remarque quesouvent les habitants méconnaissentle pouvoir réel du maire en matièrede police. Mon rôle est d’abordd’être à l’écoute et d’intervenirauprès des bons interlocuteurs.

Je compte inviter les Albertivilla-riens à venir avec moi à la préfectu-re. Le préfet pourra entendre direc-tement les revendications des habi-tants et ceux-ci pourront entendredirectement les réponses du repré-sentant de l’Etat. Pourquoi notreville a-t-elle trois fois moins de poli-ciers que Levallois ? C’est une ques-tion à poser au préfet.

Je tire la sonnette d’alarme, je souhaite que chacun puisse vivretranquille dans cette ville. Je nelâcherai pas. Ceux qui pâtissent decette situation sont d’abord les plusvulnérables. J’attends la date de ren-dez-vous du préfet. Si cela est néces-saire, nous irons nous faire entendrejusqu’au ministère de l’Intérieur.

Propos recueillis par M.-C. F.

« S’il le faut,nous irons au ministère »

Précision

dé à être reçu par le préfet et il invitela population à se joindre à lui pourfaire avancer les revendications et exi-ger des réponses rapides à la hauteurdes besoins.

M.-C. F.

● La police municipale

Une présencedissuasive et rassurante

Elle a pour priorités une pré-sence sur les marchés, lalutte contre les vendeurs à lasauvette, la mécanique auto-

mobile sauvage et la verbalisation desstationnements dangereux.

Pour autant, les missions de la police municipale d’Aubervilliers nes’arrêtent pas là. Encadrée par la loidu 15 avril 1999 et une conventionsignée avec le préfet, son actions’étendra à une présence plus impor-tante dans les espaces publics (square,marchés, etc.) et à un soutien aux dispositifs municipaux existants (nui-sances sonores, urbanisme, hygiène etsalubrité…).

Leur uniforme, bleu et floqué de «Police municipale », ne doit rien àune fantaisie locale mais obéit aux cri-tères fixés par cette même loi.

A terme, un service 7 j/7Pour l’instant, l’équipe albertivilla-

rienne ne dispose que de sept per-sonnes sur les quinze postes créés parle conseil municipal, soit un chef deservice, deux adjoints, un brigadier ettrois gardiens. C’est pourquoi ses mis-sions sont axées sur des objectifs citésplus haut.

La complexité de ces postes, la for-mation de six mois obligatoire desagents et la concurrence des autrescommunes qui cherchent elles aussi à

former leurs équipes rendent difficileet compliquent le recrutement pourAubervilliers.

Compte tenu de l’insuffisance deseffectifs, le service n’a pas encoreatteint son fonctionnement horaireoptimal et souhaité, soit 7 jours sur 7,de 8 heures à 20 heures. Actuelle-ment, sur le terrain du lundi au ven-dredi, trois agents assermentés, nonarmés mais équipés de tonfa (bâton),patrouillent et répondent au plus ur-

gent. Dès que possible, ces horairess’étendront au samedi.

Née d’une volonté municipale dene pas rester inactif face à la montéeet à l’aggravation des incivilités, lapolice municipale d’Aubervilliers n’asurtout pas vocation à empiéter sur leterrain de la Police nationale.

Dissuasive par sa présence, elledevrait aussi rassurer une populationqui réclamait cette présence depuislongtemps. M. D.

En patrouillant sur les marchés, les policiers municipaux ont pour mission de dissuader les pickpockets et de rassurer les commerçants et leurs clients.

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Page 13: dans les quartiers de la ville, jusqu’au mois de juin. Un ...archives.aubervilliers.fr/IMG/pdf/mars2007.pdf« Mon quartier hier, aujourd’hui et demain ». Dans chacun des 8 quartiers,

s de vivre en toute tranquillitéS S I E R

A U B E R M E N S U E L n° 170, mars 2007 ● 13

« Nous sommestrès préoccupés »

LE REGAIN DE DÉLINQUANCE enparticulier des vols avec violencenous préoccupe beaucoup.

Nous déplorons bien sûr lemanque de moyens du commissa-riat d’Aubervilliers qui, depuis2002, a perdu une vingtaine defonctionnaires. Il manque surnotre département 300 officiers dePolice judiciaire chargés d’enregis-trer les plaintes et de mener lesenquêtes. De plus, le commissariatsubdivisionnaire de la Plaine, nénotamment des efforts des élusd’Aubervilliers et de Saint-Denis,ne dispose pas encore de tous sesmoyens. En attendant, la mise àniveau des effectifs que nous solli-citons sans cesse, les CRS effec-tuent les missions d’ordre public.

L’action de la municipalité a prisde l’ampleur ces dernières années :création d’une Maison de Justice etdu Droit, d’une police municipale,multiplication des dispositifs d’aideaux victimes, innovation sur lesquestions de prévention précoce dela délinquance en coopération avecle Conseil général, prévention etaides face aux violences faites auxfemmes, éducation à la citoyenne-té, la prise en compte des questionsde sécurité dans l’aménagement dela ville. Nous travaillons aussi sur ledéveloppement des Travaux d’inté-rêt général afin d’agir dès le pre-mier acte délictueux.

Nous avons inscrit le Contratlocal de sécurité, réactualisé le 15 janvier, dans une action globale,mobilisant plus d’une centained’acteurs et s’inscrivant sur le longterme.

Notre détermination permettra,j’en suis persuadé, des résultatsencore plus concrets rapidement. Ilfaut dissuader par la réintroductionde la police de quartier et réprimerla délinquance, en particulier lestrafics par un développement desservices de police spécialisés, c’estl’action de l’Etat. Il faut aussi queles collectivités développent plus les politiques de prévention et pro-meuvent la réussite et l’insertionsociale de tous.

Bernard Vincent,maire-adjoint à la Prévention,

Sécurité des personnes et des biens

● Forte recrudescence de la délinquance dans nombre d’immeubles de l’OPHLM

Ma cité va craquer ?Attroupement de visages

fatigués, de regards in-quiets ce vendredi 9 févrierdevant le commissariat

d’Aubervilliers. De Gabriel Péri,d’Emile Dubois, de La Villette, deslocataires – au bord de la crise denerfs – sont venus sous forme dedélégation pour une entrevue avec lacommissaire. « On ne le crie pas surles toits qu’on est venus là », dit l’un d’eux. Si l’on consent à parler aujournaliste rédacteur, le photographelui est persona non grata…

« Qu’on applique la loi tout simplement »

Les locataires ont fait le déplace-ment parce que « [leur] vie est impos-sible ». Platines d’interphones arra-chées, vitres cassées, incendies dans leslocaux vide-ordures : « C’est infernal,particulièrement à Gabriel Péri. ARabot, cinq autos ont brûlé sur unparking en janvier », explique le re-présentant de la CNL (Confédérationnationale du logement) qui est aussiadministrateur de l’OPHLM. Et puis, en tout premier maux, l’occupa-tion des halls par des rassemblementsindésirables de 10 à 15 personnes,chaque soir, et jusqu’à une heureavancée de la nuit…

Après les incendies de Gabriel Péri,la commissaire de police a acceptéavec célérité de rencontrer une délé-

gation de locataires. Bémol cepen-dant, la fonctionnaire ne recevra cematin que cinq d’entre eux. Décep-tion. Irritation aussi chez des citoyensqui attendent « un peu plus de sur-veillance ». Euphémisme ! Quand ellepasse – l’après-midi ! – la Police n’estpas à l’heure, quand tout se joue lesoir. « Le rassemblement dans les halls est un délit. Qu’on applique laloi, tout simplement ! », renchérit unlocataire débouté d’entrevue.

Cette situation n’est malheureu-sement pas nouvelle. Gérard DelMonte, président de l’OPHLM,observe cependant une très nette augmentation des actes de vandalis-me forts sur ces deux derniers mois :« Dans chaque assemblée de loca-taires, les questions liées à la sécuritésont systématiques, et ce plus particu-lièrement sur l’occupation abusive deshalls. »

Si les dégradations font partie des

● Jany Cardon, secrétaire départemental du syndicat, majoritaire, Unsa Police

« Un manque cruel d’effectifs »● Tout le monde s’accorde pourregretter « feu » la police de proximi-té et vous ?

Je déplore surtout le manque crueld’effectifs dont souffrent tous lescommissariats du département. J’aibien connu la police urbaine deproximité pour l’avoir inaugurée dansle 94. A l’époque, nous avions dumonde sur le terrain, à pied, à vélo,au moins deux voitures par district…Nos missions allaient de la dissuasionà la répression. Les effectifs et lesmoyens qui vont avec, ce sont là lesmots clés de nos soucis.

● Confirmez-vous cette situation àAubervilliers ?

Oui, comme partout ailleurs, c’estvrai dans le 93 comme dans le 94 queje connais bien. Simplement la situa-tion criminogène et le contexte socialdans le Val-de-Marne sont différents,les conséquences y sont peut-êtremoins graves mais restent préoccu-pantes.

● Dans quel état d’esprit travaillentvos collègues ?

Ils sont tendus, à bout. Tous ont lesentiment de servir de bouc émissaire.

La plupart des recrues affectéesdans le 93 sont très jeunes, sortent del’école de police et arrivent de provin-ce. Isolés, sans famille, avec de petitsrevenus pour se loger en région pari-sienne, ils n’ont qu’une idée en tête :repartir. De plus, on manque d’an-

ciens pour les encadrer, les diriger surle terrain. Enfin, on leur demande des’impliquer à 300 %, en gros, fairecomme avant, avec moins de mondeet de moyens matériels. C’est impos-sible, frustrant et décourageant. Poureux et forcément pour les citoyenspour qui ils travaillent qui ne com-prennent pas toujours les contradic-tions de notre métier.

● Que suggérez-vous ?Il faut impérativement fixer les poli-

ciers pour quelques années sur un ter-ritoire. Pour cela, il faut qu’ils puissentse loger décemment, en région pari-sienne c’est quasi impossible vu lesloyers. C’est pourquoi l’Unsa police

Réaction

revendique des augmentations desalaires conséquentes et donc moti-vantes, l’arrivée des recrues là où ellesmanquent vraiment, plus de véhiculeset un budget qui nous permettent de les entretenir, c’est-à-dire pouvoirpayer les réparateurs normalementafin qu’ils réparent vite. Parfois le délaid’attente pour un pare-brise cassé estd’au moins une semaine…

● Optimiste ou pessimiste pourl’avenir ?

peines quotidiennes de l’OPHLM –bris de vitres sur des allées entières àLa Maladrerie par exemple – le prési-dent rappelle que chaque exaction, lemoindre tag, fait l’objet d’un dépôtde plainte au commissariat.

Un droit à conquérir ensembleDe sorte que la démarche de la

CNL et autres associations de loca-taires au commissariat va aussi dans le sens de la problématique del’Office : la sécurité, un droit àconquérir ensemble. Des agents del’OPHLM qui tentent de rentrer encontact avec ceux qui occupent leshalls ? « Dans quelques cas, on arriveà une forme d’amélioration, maisc’est plutôt l’échec qui revient. Ondépose alors une plainte », explique-t-on à l’Office. Ça sert à quelque chose ?Quand même… La Police passe alorsplus souvent, mais cela reste trèsponctuel. C’est ce qu’ont noté leslocataires après l’entretien avec lacommissaire. Des cars de CRS onttourné une dizaine de jours sur lessecteurs sensibles. Et puis, plus rien.« Dommage, un suivi sur une périodeprolongée serait souhaitable. La solu-tion passe par une présence plusimportante en effectifs, et dans letemps », conclut Gérard Del Monte.Une police de proximité, quoi…

E. G.

Vitres cassées en série à la cité de La Maladrerie... C’est le constat faitrégulièrement par les agents de l’OPHLM et leur président Gérard Del Monte.

Délinquance générale : + 13,96 %(soit 949 faits en plus par rapport à2005).

Répartition

> Délinquance de voie publique En 2005, 5 342 faitsEn 2006, 5 965 faits

> Vols avec violenceEn 2005, 717En 2006, 927 (+ 29,29 %)

> Vols à la portièreEn 2005, 323 En 2006, 349 (+ 8 %)

> Violences conjugales En 2005, 129 plaintesEn 2006, 207 plaintes

Augmentation des vols à la tire (dans lebus et sur le marché), des vols d’accessoires auto, à la roulotte, de 2 roues, et dégradations de véhicules.

Je suis issu d’une lignée de policiers,j’ai choisi ce métier dont je suis fier.J’ai bon espoir d’être entendu par nos « patrons » dans l’intérêt de notresociété qui ne peut fonctionner sanssa police. Si notre hiérarchie ne nousporte pas plus de considération, com-ment voulez-vous que le public nousrespecte ?

Je reste résolument convaincu quecela va aller en s’arrangeant.

Propos recueillis par M. D.

Les chiffres de la délinquancepour l’année 2006

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14 ● A U B E R M E N S U E L n° 170, mars 2007I N T E R C O M M U N A L I T E

INITIATIVE ●7es Rencontres pour l’emploi à l’Ile-Saint-Denis, le 29 mars

Le Jour J pour un Job

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Des rencontres tous profils et tous niveaux de qualifications sur une journéeentière… voilà pourpermettre un contactdirect avec lesentreprises et,pourquoi pas,décrocher un jobdans la foulée. Mode d’emploi !

L’emploi, on y travaille surPlaine Co… Malgré un tauxde chômage avoisinant les 16 %, les perspectives de

création d’emplois augurent un avenirmeilleur. Notamment avec le projetd’aménagement du Landy-France et du quartier commercial de la ported’Aubervilliers, des chantiers qui, d’ici à 2010-2011, laissent entrevoir unpotentiel de 12 000 postes à pourvoir.

En attendant, les Rencontres pourl’emploi proposent un rendez-vousrécurrent et itinérant organisé depuis2003 par la communauté d’agglo-mération et l’ANPE, en partenariatavec l’association Plaine Commune Promotion.

La précédente édition – qui s’étaitdéroulée en octobre dernier à Saint-Denis – avait réuni 47 entreprises etnombre d’organismes de formation.Elle aura accueilli 1 850 visiteurs etceux-là auront dispatché quelque 2 300 CV. Au bout du compte, ondénombrera 184 embauches poten-tielles à l’issue de ce forum…

Le 29 mars prochain, une cinquan-taine d’entreprises proposeront despostes à pourvoir sur des profils demétiers sans qualification – en assezgrand nombre dans le secteur du net-toyage par exemple – jusqu’aux bac + 3et plus, si affinités, dans la filière ingé-nieurs. Les techniciens de maintenance,les bac à bac + 2 commerciaux au senslarge (métiers du commerce ou dans la banque) devraient également y trou-ver leur compte. En effet, seront repré-sentés les secteurs de la grande distribu-tion (Auchan, ED…), les services auxparticuliers avec l’Amicale Garde-malade, l’Apad 93 de La Courneuve, la restauration, des entreprises de sécurité…

Se former aux métiers aéroportuaires ?Devenir assistante de vie ou techni-

cien en chauffage et climatisa-tion ? C’est possible car, en parallèle, unespace professionnalisation dédié à laformation regroupera une quinzained’exposants. Là, on pourra disposer desressources des centres de formation oudes structures d’accueil du public pré-sents qui concernent aussi les secteursde l’hôtellerie, de la restauration.

Des offres consultables en ligneNouveauté, l’espace Partenaires fera

la part belle à la Maison de l’Emploi duterritoire de Plaine Commune dontl’objectif consiste à mettre en place unréseau de services et de conseils à l’é-chelle intercommunale : soit à regrou-per dans un même lieu l’ensemble desacteurs pour l’emploi (Mission locale,Assedic, ANPE…).

En avant-goût de la journée du 19,on surfera pertinemment sur le site dePlaine Co : 2 semaines avant le débutdes rencontres, une liste de postes àpourvoir sera consultable en ligne.

Pour se rendre aux Rencontres qui sesituent sur la pointe sud de l’Ile-Saint-Denis, prendre la ligne 13, jusqu’àMairie de Saint-Ouen puis les bus 156ou 137 (arrêt Boulevard Marcel Paul).Soignez vos CV !

Eric Guignet

● 7es RENCONTRES POUR L’EMPLOI

Nef Lucien Belloni,

Complexe sportif de l’Ile des Vannes

93450 l’Ile-Saint-Denis

> www.plainecommune.fr

● DÉMOCRATIE LOCALELes forums de Plaine Commune> Vendredi 9 et samedi 10 marsComme chaque année, les élus invitentla population, jeunes, habitants, associa-tions à venir débattre de l’actualité etdes projets du territoire. Programme> Vendredi 9Les rendez-vous de l’entrepriseA 16 h 30 : Débat Les enjeux du développement de la formation en alternance.A 18 h : Chartre Entreprise-Territoire, sept nouvelles entreprises s’engagent.De 9 h à 17 h 30 : Nous Plaine Commune, un service public pour tous.Présentation des métiers et des personnels. Echanges entre les agents et le public.

> Samedi 10 mars De 14 h à 20 h : 3 ateliers sont proposésAtelier 1L’espace public, un lieu de vie à partager. Déplacements, propreté,accessibilité…Atelier 2Du quartier au territoire, construireensemble : quelles villes, quel territoire,quels projets pour demain ?Atelier 3Les visages de la Plaine : des chantiers foisonnent, des quartiers neufs émer-gent. Comment faire la ville pour tous ?De 16 h 30 à 18 h : Table ronde Quel avenir dessine-t-on ? Echanges de points de vues entre les participantsaux trois ateliers.18 h : Verre de l’amitiéDe 18 h 30 à 20 h : Slam sessionToute la journée, ateliers, contes etespaces de jeux pour les enfants animéspar les médiathèques et les ludothèquesde la communauté d’agglomération.De 14 h à 18 h : Nous Plaine Commu-ne, un service public pour tous. Présen-tation des métiers et des personnels.Echanges entre les agents et le public.> Les forums de Plaine CommuneL’Usine379 av. du Président Wilson, Saint-DenisRenseignements : 01.55.93.63.91www.plainecommune.fr

● ENQUÊTE PUBLIQUEProjet de cohérence territoriale> Du lundi 12 mars au mercredi 18 avril.Le projet de cohérence territoriale (SCOT)adopté par le conseil communautaire est soumis à enquête publique.Vous pouvez donner votre avis sur l’avenir du territoire.Les grands objectifs fixés sont lapoursuite du développement écono-mique, en permettant une meilleure qualité de vie et une croissance maîtrisée. Une amélioration du cadre devie, renouvellement urbain. Un développement de territoire équilibréentre les logements, l’activité économique, les grands espaces et leséquipements de proximité. L’ambition de Plaine Commune est de participer au développement et au rééquilibragede l’Ile-de-France.Chacun pourra prendre connaissance du dossier et consigner ses observationssur le registre d’enquête.> Au siège de Plaine Commune 21 avenue Jules Rimet à Saint-Denis.Développement urbain et social, service Projet de territoire, 3e étageDu lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h 30.> A la Mairie d’Aubervilliers Service Urbanisme, bâtiment administratif31-33 rue de la Commune de Paris. Du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 30et de 13 h 30 à 17 h.Fermé le jeudi après-midi.Accueil du publicLes membres de la commissiond’enquête recevront le public > au siège de la communauté

d’agglomérationles vendredis 23 mars et 13 avril de 14 h 30 à 17 h 30 > au service Urbanisme d’Aubervilliersle mercredi 21 mars de 14 h à 17 h > à l’Hôtel de Villele samedi 7 avril de 9 h à 12 h.

MÉDIATHÈQUES ●Rencontres, conférences, expos et lectures spectacle jusqu’au 28 avril

Donner du temps au temps

La formule est maligne. Lethème de cette initiative desmédiathèques de Plaine Com-

mune aussi, Temps libéré : Prenez letemps… car elle suscite l’échange,ravive une réflexion qui touche àl’essentiel. Au temps pour nous ! Ences temps (décidément !) où il n’estquestion que de cela – en avoir oupas (du temps) ; travailler plus pouren avoir moins – il apparaît salutairede remettre les pendules à l’heure.Pour ce faire, s’arrêter dans les média-thèques…

Sur Pierrefitte et jusqu’au 31 mars,l’exposition Au fil du temps déclinedes histoires d’attentes, de saisons et

de nuages en cinq moments à « voir,regarder, toucher, entendre, sentir. »Entretemps ( ! ), on aura eu en cesmêmes lieux – médiathèque JacquesDuclos, donc – l’heure de rencontrerFrançois Salvaing (le 17 mars à 17 heures). Auteur d’une dizaine delivres, cet ancien journaliste évoquerale temps de la littérature. Sur cemême thème, le romancier argentinAlberto Manguel interviendra le 10 mars à 16 heures en médiathèquedu centre-ville à Saint-Denis.

Sur Aubervilliers, c’est avec PatrickBouvet que la médiathèque Saint-John-Perse nous propose de prendredu bon temps : nous serons alors le

17 mars, il sera 16 heures. In situ,Shot, Direct, Chaos boy et Flashes…voilà la bibliographie du jeune auteursi on souhaitait prendre la peine d’ensavoir plus avant-coup (Prenez letemps !).

Tant de temps ! est une lecture spectacle pour entendre des textes lit-téraires d’hier et d’aujourd’hui. Entrois temps et trois mouvements, avecdeux comédiens et un saxophoniste, lepublic pourra ainsi saisir toutes lesfacettes du temps car « Chaque choseen son temps », « Le temps nous fileentre les doigts »…

L’animation est proposée par le théâ-tre de L’Opossum, le 10 mars à

2 300 CV ont été déposés lors de l’édition précédente.

Vite dit

15 heures en médiathèque HenriMichaux.

Et puisque cette problématiquecommunautaire nous y invite, préoc-cupons-nous du temps qu’il ferademain. Didier Hauglustaine est cher-cheur au Laboratoire des sciences duclimat et de l’environnement duCNRS. Gaz à effet de serre, émissionsmassives de CO2 dans l’atmosphè-re… toute une pollution liée à l’activi-té des hommes qui – on ne cesse de lerépéter – devrait modifier le climat.Didier, c’est irréversible ça ? Elémentsde réponse en final de Temps libéré, le28 avril à 17 heures (MédiathèqueJohn Lennon, La Courneuve).

Eric Guignet

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A U B E R M E N S U E L n°170, mars 2007 ● 15I M A G E S

Quelques rencontres de février

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Février. Au Théâtre de la Commune, le spectacle de Mireille Rivat Les chemins de la belle saison, 1936 enchansons a ravi les nombreux spectateurs.

Jeudi 8. La municipalité a rendu hommage à Suzanne Martorell,assassinée lors de la manifestation anti-OAS au métro Charonne, le 8 février1962. Elle avait 36 ans et était mère de trois enfants.

Lundi 5. Dans le cadre de l’initiative « Les lundis du Collège de France »,conférence de Francisco Jarauta sur l’œuvre de Cervantes, Don Quichotte,au théâtre équestre Zingaro.

Dimanche 4. Verres de l’amitié, musique, animations, danses, c’est le programme de chaque premier dimanchedu mois avec la guinguette du marché du Montfort.

Mardi 20. Place de la Mairie, le dragon ouvre les festivités du Nouvel Anchinois pour que l’année du cochon apporte à tous joie et prospérité.

Samedi 3. Les jeunes filles d’ Indans’cité sont arrivées 2es lors d’unecompétition départementale qui s’est déroulée à Bagnolet. Elles sont qualifiéespour le concours régional.

Mercredi 21. A la boutique dequartier Villette, dans le cadre duNouvel An chinois, un repasconvivial a rassemblé des habitantsqui ont pu découvrir de délicieusesspécialités asiatiques.

Lundi 12. L’initiative du Théâtrede la Commune a permis au public

venu nombreux de débattre de laplace de la culture dans notre société.

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16 ● A U B E R M E N S U E L n° 170, mars 2007L A T R I B U N E

● Élus communistes et républicains

Il faut réformer la fiscalitéLE CONSEIL MUNICIPAL VOTERA LE BUD-GET fin mars. Ce vote a lieu dans uncontexte national de plus en plus défavo-rable aux collectivités locales, notam-ment à cause de la réforme de la taxeprofessionnelle et de la politique dedésengagement de l’Etat qui transfère

des charges nouvelles aux collectivités territoriales sans enassurer le financement.

Pourtant l’argent existe : 224 milliards d’euros représen-tent la somme globale des intérêts et dividendes versés parles entreprises à leurs actionnaires en 2005.

Ces mêmes entreprises ont dépensé 173 milliards d’eurosen investissements purement financiers, tandis qu’ellesn’injectaient que 170 milliards en investissements produc-tifs.

Une partie de cet argent ne pourrait-elle pas être réorien-tée vers les salaires, l’emploi, la satisfaction des besoinspublics. Instaurer une taxation sur les transactions finan-cières ne serait pas scandaleux !

La ville ne vit pas au-dessus de ses moyens, elle manquede moyens pour satisfaire les besoins de la population. En2 ans, 2 écoles maternelles ont été construites pour un coûtde 9,5 millions d’euros et pas un centime d’aide.

En décidant de ne pas accroître la pression fiscale, la villetient compte des difficultés rencontrées par les familles, etelle maintient l’ensemble des services, si utiles, tels que leCentre de santé, les Centres de vacances, la restaurationscolaire, les aides à domicile, etc.

Oui les collectivités locales ont besoin de moyens supplé-mentaires, cela passe par une réforme profonde de la fisca-lité. L’argent existe, mais faut-il encore avoir le courage dechanger vraiment de politique. C’est tout l’enjeu de la pré-sidentielle et des législatives.

Carmen CaronPrésidente du Groupe des Elus-es Communistes

et Apparentés-es

● Élus socialistes et républicains

PrécisionsVOUS ETES NOMBREUX À NOUS INTER-ROGER sur la Redevance d’Enlèvementdes Ordures Ménagères (REOM) quenous avons évoquée dans la tribune dumois de février. Il s’agit de remplacer l’actuelle Taxe(TEOM) (1) par un système qui tienne

mieux compte du service rendu. Le montant d’une telleredevance est calculé en fonction de la quantité de déchetsrésiduels produits par chaque foyer (après tri sélectif ).

Ce mode de prélèvement, plus juste, incite à réduire lepoids des « ordures » pour diminuer d’autant le coût globalet donc nos factures individuelles. Les dépenses de gestionen seront diminuées, l’amélioration du tri permet la valori-sation des déchets (production énergétique, vente de maté-riaux recyclés…), de solliciter des aides et entrer dans unelogique de développement durable (2).

La Communauté d’agglomération du Grand Besançon –composée en grande partie d’habitat collectif – a été pion-nière et a démontré que cette forme nouvelle de prélève-ment a atteint la quasi-totalité des objectifs pressentis.

Les élus socialistes et républicains insistent sur cette pos-sibilité de modification de la fiscalité parce qu’ils veulentexplorer toutes les possibilités de retrouver un équilibrebudgétaire sans recourir systématiquement à l’augmenta-tion des impôts.

Impulser la réflexion sur de telles questions est de la res-ponsabilité des élus à qui vous avez confié un mandat.

Jacques SalvatorPrésident du Groupe Socialiste et Républicain

[email protected] 01.48.39.52.36/51.26

1 Le propriétaire est redevable de la TEOM qu’il répercute dans les charges.Le taux actuel est de 6,40 % (de la valeur locative). Les dépenses pour l’enlè-vement et le traitement des ordures ménagères s’élevaient en 2004 à 5,8 mil-lions d’Euros.2 Pour en savoir plus : AMORCE – 04 72 74 09 77

● Les Verts

La Poste (suite)1147, C’EST LE NOMBRE DE SIGNATURESRECUEILLIES devant la Poste principale entrois matinées. Vous avez été nombreuses etnombreux à vous déplacer et nous vous enremercions. Si nous devions classer nos trois revendica-tions (voir Aubermensuel du mois dernier )

et selon vos témoignages et vos doléances, le temps d’attenteaux guichets arrive en tête ainsi que la distribution du courrier.Interrogé sur ces points, le receveur principal reporte sans ver-gogne la responsabilité sur les usagers qui viendraient plusieursfois par jour effectuer des opérations de peu d’importance cequi expliquerait les temps d’attente démesurément longs.

Quant au courrier, d’après lui il n’y a pas de soucis. Parcontre, il est très embarrassé lorsque nous évoquons le manquede personnel, le principe des guichets uniques. Selon nossources, il apparaît que la politique de la Poste est de privilégierles bureaux de poste qui génèrent des produits financiers. Lapopulation d’Aubervilliers étant majoritairement peu aisée, lesproduits financiers sont moindres donc la Poste n’investit pasen terme de personnel sur notre ville. Peut-on encore parler deservice public ?

Nous avons décidé d’étendre notre action aux deux autresbureaux de poste, au Fort d’Aubervilliers et aux Quatre-Chemins. D’autre part, nous avons demandé un rendez-vousau directeur départemental de la Poste à Bobigny. Au jour oùnous mettons sous presse, nous attendons toujours sa réponse.

Dès à présent, nous vous invitons à lui envoyer directementvos doléances.

Voici son adresse électronique : [email protected]çois MoninoPrésident des élus Verts

● Ex-Mouvement des citoyens

Elections en vue !LA PÉRIODE ÉLECTORALE EST DÉSORMAISOUVERTE : les élections présidentielles dansdeux mois, les législatives peu de tempsaprès. A Aubervilliers, vous avez été nom-breux à vous inscrire sur les listes électoralespour ne pas vivre un autre « avril 2002 ».A la veille de ces élections combien êtes-

vous à être au chômage ?, au RMI ?, à attendre un logement ?Combien êtes-vous à être discriminé en raison de votre âge, vos origines, votre handicap, ou votre condition sociale, ou à être victimes de l’insécurité alors que votre commissariat est fermé ou refuse de prendre vos plaintes ? … Trop nom-breux nous le savons tous !

Très nombreux à souhaiter retrouver le pouvoir à gauche oula gauche au pouvoir. Pour ma part, je souhaite que la gauchesoit présente au soir du 1er tour. Je voterai donc « utile », contrecette droite qui « karchérise », communautarise, ethnicise, et nerespecte ni ma ville, ni ses habitants. Je voterai directementSégolène, et cela ne m’empêchera pas de rester une élue et unecitoyenne exigeante, voire - « difficile à gérer » - avec le partisocialiste. Je serai également candidate à l’élection législativedans notre circonscription, pour le renouveau et la diversité.Albertivillarienne depuis toujours, proche de vos problèmes etde vos attentes, j’espère avoir votre confiance et mériter votresoutien. Vous trouverez bientôt sur mon site (malika ahmed.fr)mes propositions et mon programme. En attendant, faitescomme moi, votez utile, votez Royale !

Malika AhmedConseillère Municipale Déléguée

Droit des femmes, Petite Enfance, Lutte contre les discriminations

e-mail : [email protected] Tél : 01 48 39 52 39

● Groupe communiste Faire mieux à Gauche

Maîtriser notre avenirLES RÉSULTATS DES RECENSEMENTS PAR-TIELS LE MONTRENT : la populationd’Aubervilliers a augmenté de 10 000personnes depuis 1999. Nous comptonsactuellement 73 000 habitants. Notredensité de population est la plus forte dudépartement avec Le Pré-Saint-Gervais.

A cela, deux raisons principales : la construction de loge-ments en accession (près de 900 entre 1999 et 2006), etl’augmentation de la co-résidence. Au rythme actuel,Aubervilliers atteindrait 82 000 habitants en 2015.

Beaucoup d’Albertivillariens souhaitent que notre popu-lation reste au niveau de 75 000 habitants. C’est une pré-occupation que nous partageons. Pour l’équilibre de la villeet de ses habitants, il faut arrêter de densifier l’habitat etmener une politique volontariste de maintien de l’activitéindustrielle et d’installation d’activités de service.

Il est urgent de réorienter l’aménagement de notre villeet la politique de l’habitat. Les programmes en accession nerépondent que partiellement aux besoins : moins de 20 %des logements en accession sont occupés par des Albertivil-lariens.

Avec 4 000 demandeurs, dont de nombreuses famillesdans des logements insalubres, Aubervilliers a besoin deprogrammes HLM de qualité. Refusons les grandsensembles, les barres, les tours. Privilégions les petits pro-grammes de 60 à 80 logements, de 4 à 5 étages, intégrés

dans l’espace urbain. L’aménagement et l’habitat sont des questions cruciales,

qui déterminent l’avenir. Nous vous invitons à en débattrele mercredi 21 mars, à partir de 19 heures, à l’école JacquesPrévert, 1-9 rue des Cités.

Xavier AmorPrésident du groupe communiste « Faire mieux à gauche »

● Union du Nouvel Aubervilliers

Belle, la musique du 3ème Homme ?

VU À L A T É L É, A P R E S L A P É R I O D EBLANCHE, destinée à séduire la droite dela gauche, la candidate du PS entre dansune nouvelle ère, rouge, pour séduire lagauche. On prend les mêmes et onrecommence !Evolut ion ? Pr i se de consc ience ?

Convictions politiques après seulement 4 débats participa-tifs ? Que non, elle a seulement changé de conseil en com-munication.

4 débats ont dû suffire pour découvrir que le blanc don-nait des idées de bulletins aux militants. Les promessess’envolent, la couleur reste. Cela me rappelle la pub pourles lessives, pas vous ?

Mais la France ce n’est pas ça et les Français ne « marchent »plus aux belles promesses du temps des préaux d’écoles. Lessondages le prouvent. Face à trop d’excès la raison revient et lechoix s’impose. Nulles, les extrêmes s’annulent. Les deux par-tis leaders mélangent hardiment nos milliards et des pro-messes à couper le souffle. « Demain on rase gratis ».

Sacré François !François BAYROU, éleveur de chevaux, on ne ment pas

aux chevaux, nous parle vrai.Pragmatique, il veut réunir les compétences, intellec-

tuelles, financières, françaises, européennes, pour financerun véritable plan de solidarité à l’égard des plus démunis.

Le génie Européen et Français en Europe, opposera à lamondialisation de type anglo-saxonne du « chacun poursoit », un humanisme pragmatique, délivrant « forces viveséconomiques » pour protéger ceux restés au bord du che-min.

Programme réaliste, programme frappé au coin du bon sens.Demandez le Programme : www. bayrou.fr

Dr Thierry [email protected]

● Groupe Dib-UMP

Le Fort d’Aubervilliersinterpelle !!!

EH ! OUI, LE FORT D’AUBERVILLIERS surla longueur de l’avenue Jean Jaurès en direction de Pantin interpelle par ce qui s’y passe.On constate d’une manière récurrentedes individus qui ne se gênent pas poury faire la vidange d’huile de leur véhicule

en plein air et sur la voie publique.Il y a lieu de dire que par moment, les forces de police

sont présentes mais bien sûr dès qu’elles partent, l’anarchierevient de plus belle à l’égale de ces stationnements sau-vages.

La délinquance y prospère par le nombre de dégrada-tions de véhicules stationnés en bataille sur ladite avenue.

Les riverains sont excédés par ces désagréments répétitifset qui exaspèrent à juste titre.

Le fort d’Aubervilliers n’est pas un endroit très rassurantmalgré quelques constructions neuves et un bureau de pos-te récent.

Des progrès plus importants restent à faire mais ils pas-sent par la volonté politique de sécuriser les lieux qui n’estpas celle de cette majorité municipale.

On la voit hésitante, frileuse avec sa pseudo police muni-cipale qui n’a que le nom sans en disposer les moyens.

Compter exclusivement sur les forces de police localespour sécuriser la ville est une chimère puis le marteler estune hypocrisie qui est dévolue à l’inertie.

Il appartient au maire de prendre toutes ses dispositionspour mettre en place une vraie structure adaptée à nosbesoins dans un large cadre légal qui le lui permet pourainsi assister et compléter notre police nationale.

Mais cette majorité municipale est sclérosée par sa doc-trine partisane passéiste au désespoir du bien être et de latranquillité de tous les Albertivillariens.

Slimane DIBPrésident du groupe Union pour un Mouvement Populaire

Cette tribune des groupes politiques du conseil municipal est placée sous l’entière responsabilité de leurs auteurs, tant au plan éditorial qu’au plan légal. Elle ne saurait donc engager celle de la rédaction.

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A U B E R M E N S U E L n°170, mars 2007 ● 17C U L T U R E

CRÉATION ●Des élèves du Corbusier réinterprètent Melancholia

Au tour de Victor HugoLe Cycle des lundisdu Collège de Francese poursuit ce 19 mars à l’EspaceFraternité dès 19 heures. Sur le principe d’uneconférence savanteaccompagnéed’une performanceartistique, l’atelierthéâtre du Corbusierparticipe à cettesoirée consacrée à Une paroleuniverselle…celle de Victor Hugo.

Où vont tous ces enfantsdont pas un seul ne rit ? »,attaque, comme ça, unestrophe de Melancholia,

poème de Victor Hugo. De fait, cesgrands enfants du Corbusier – desélèves de premières, pensez donc ! –ne sont pas là pour rigoler dans la sallede répétition du bahut. Ils s’échauf-fent… Paradoxe, car consigne leur estsignifiée de penser au rythme auquelon se meut lorsqu’on a froid,lorsqu’on a faim.

Cette dizaine d’acteurs en herbe vabientôt orienter son attention sur letravail du regard. Un regard que l’unedes deux coaches souhaiterait accusa-teur : « Ne faites pas les choses à moi-tié », leur signifiera ainsi CélineAgniel. Melancholia… Tirés du livreIII des Contemplations, ces alexandrinsévoquent et condamnent le travail des enfants. Se retournera-t-il dans satombe Hugo, qui ne pouvait évidem-ment pas soupçonner que, a posterio-

ri, son texte susciterait des heuressup’ ?

Cela entre deux cours alors que lebac français 2007 se profile ? Quenenni ! Nos bacheliers sont volon-taires. « Ils ont travaillé Melancholia àpartir de l’idée d’un chœur », expliqueCéline Agniel. De sorte que l’on auraprocédé une récriture d’écriture desphrases de ce poème. Soit à concevoirde petites histoires, chacune dans desformes très différentes – certaines dialoguées, d’autres à la première per-sonne – desquelles on a extrait despersonnages. Ceux-là donnent matiè-re à une improvisation, autourd’Hugo donc, socle de la performanceà accomplir dans l’antre de l’EspaceFraternité.

Après six séances, il se dégage unetonalité un peu moins sombre de cet-te réappropriation. D’ailleurs, fatigue

Arts plastiques● AVEC LE CAPAExposition Tetsumi KudoDimanche 11 mars à 11 h> La maison rouge. Participation : 11,25 €Inscription au Capa au 01.48.34.41.66

Cours pour adultes et enfantsLe Centre d’arts plastiques CamilleClaudel propose aux enfants de 9 à 12 ans ainsi qu’aux adultes (à partir de 16 ans) ayant envie d’apprendre à dessiner ou à peindre, de participergratuitement à un cours de dessin ou de peinture.> Inscription au 01.48.34.41.66Centre d'arts plastiques Camille Claudel27 bis rue Lopez et Jules Martin.

Danse● AVEC INDANS’CITÉDémonstrations de danses desélèves du club Indans’cité> Dimanche 11 mars, de 16 h à 18 hSlam des jeunes filles des ateliersd’Hocine Ben et d’autres jeunes talents.Présentation d’un travail chorégraphiquede la cie Indans’cité sur un texted’Hocine Ben et d’autres jeunes talents.Présentation de la vidéo Le jour se lèveréalisée par les élèves.Participation : 5 €> Espace Renaudie31 rue Lopez et Jules Martin.Stage de salsa> Samedi 24 mars, de 14 h à 18 hSalsa cubaine (niveau moyen et avancé)et portoricaine (niveau débutant et débutant).Participation : 20 €> Salle de dansePour ces deux initiatives, réservationobligatoire au 01.48.36.45.90 ou à la sallede danse, 41 bis bd A.France,du lundi au jeudi de 18 h 30 à 20 h.

Cirque● DÉDALE,le cirque des originesDu 7 mars au 6 maiUn spectacle de Laurent Gachet, création musicale de Colin Offord.Une transposition imaginaire et féériquedu mythe du Labyrinhe, emportée par lesouffle de défis acrobatiques.> Académie FratelliniRue des Cheminots, Saint-Denis> Réservations au 0.825.250.73510 places sont à gagner chaque jour(pendant les deux premièressemaines de la manifestation) en appelant entre 10 h et 11 h.

Théâtre● DANS MA MAISONConte de la vie ordinairePar la cie Théâtre de Chambre> Mercredi 14 mars (20 h), jeudi 15mars (14 h 30), vendredi 16 mars (20 h).Tarif : 5 €Réservations au 03.27.68.07.26> Villa Mais d’Ici77 rue des Cités.

Concerts● MUSIQUES DES PAYS DE L’ESTLe conservatoire d’Aubervilliers-La Courneuve organise des concerts.Lundi 2 avril, 19 h> Lycée Le Corbusier 44 rue Léopold Réchossière.Mardi 3 avril, 17 h> Collège de France11 place Marcelin Berthelot75013 ParisProgramme : Smetana, La Moldau ;Moussorgski, Une nuit sur le MontChauve ; Borodine, Dans les steppes del’Asie centrale ; Tchaïkoski, Variationssur une thème Rococo, opus 71a ;Dvorak, Danses slaves, opus 46 n°1 ;Tchaïkovski, 1er concerto pour piano.Tarifs : 10 et 5 €> Réservation au 01.43.11.21.10

A l’affiche

NOUVELLES ● Le directeur de la MJ Dubois signe Le bon, la douce et la caillera

Diaby met les maux en motsAlors que l’effervescence monte

autour de lui, Diaby Doucou-ré affiche un flegme à toute

épreuve. A la mi-mars paraîtra auxéditions l’Harmattan Le bon, la douceet la caillera, le premier docu-romandu jeune directeur de la Maison dejeunes Emile Dubois.

Ce recueil de neuf nouvelles a pourcadre une rencontre détonante entredeux mondes, que seule l’actualitépouvait un jour rapprocher. Sophieest journaliste dans un grand quoti-dien. Sa rédaction l’envoie dans unecité chaude du quartier Lescure ( ! ), à Aubervilliers, mesurer auprès deshabitants l’impact des mesuresd’urgence prises après les émeutesurbaines de 2005. Complètementdéboussolée dans un monde qui luiest totalement inconnu, elle se rac-croche à Sékou, un jeune au chôma-ge, allergique à tout discours surl’intégration républicaine.

Flanquée de ce guide improvisé, lajournaliste va découvrir les réalités etles problématiques du quotidien deshabitants du quartier. Elle fera

connaissance de « Djibril le Breton »,le frère jumeau de Sékou. Il ne jureque par les études, le modèle républi-cain et le drapeau bleu, blanc, rouge.Sophie ne sortira pas indemne de satraversée du miroir.

« Ce livre est en partie puisé dans lesexpériences de ma propre vie », confiel’auteur. Ce n’est pas qu’une œuvreintellectuelle. « Ces textes sont desactes militants et je donne ma propregrille de lecture des événements. J’aienvie de faire réagir les gens, qu’ilsarrêtent de se regarder en chien defaïence et parlent enfin ensemble desvrais problèmes qui gangrènent nosquartiers impopulaires ».

Préfacé par Faïza GuèneTous les chapitres ont leur thème :

la mixité sociale, la délinquance, l’éco-le, la laïcité, les femmes, etc. Chacundémarre par un cliché de CamilleMillerand, photographe. « Pour intro-duire le lieu ou le contexte du cha-pitre, j’ai fait poser des gens, de dos,de manière à inciter les lecteurs à ren-trer dans leur environnement », expli-

que-t-il. « Il y a une vraie cohérencedes images, et toutes sortent des cari-catures sur la banlieue », précise-t-il.

Diaby a rédigé le manuscrit enquatre mois, au printemps 2006. Dèsseptembre, un éditeur acceptait de lepublier. Ceux qui l’ont lu en avant-

première ne tarissent pas d’éloges. Faïza Guène, l’auteure du best sellerKiffe kiffe demain, a signé la préface deLe bon, la douce et la caillera. Un pré-cieux parrainage.

Frédéric Lombard* www.diaby-doucoure.com

Le bon, la douce et la caillera est le premier ouvrage de Diaby Doucouré,illustré par Camille Millerand.

Céline Agniel dirige l’atelier théâtre du Corbusier pour une réinterprétation de Victor Hugo...

ou trac ainsi expulsé, vient unmoment où les comédiens se bidon-nent et se relâchent. A ce stade de leurpréparation, ne leur restaient quequelques heures avant le grand du19 mars. Une parole universelle : VictorHugo… Là, c’est Max Milner – pro-fesseur émérite à l’Université de ParisIII-Sorbonne – qui interviendra sur laquestion.

Au diable, à Baudelaire, à Freud,entre autres, à la problématique duregard dans l’art… Max Milner s’y estintéressé. Critique et historien de lalittérature française, il a consacré unecinquantaine de pages à Hugo dansson dernier livre paru au Seuil (2005),L’envers du visible. De sorte qu’onn’oubliera pas de réserver sa place(Petite jauge !). Le premier lundid’avril – le 2 à 19 heures au lycée LeCorbusier – Predrag Matvejevi, pro-

fesseur de littératures slaves à l’univer-sité de Rome-La Sapienza, donneraconférence sur le thème de L’autreEurope : Ivo Andric. Soirée qui s’ac-compagne d’un concert de l’orchestresymphonique des étudiants de IIIe

cycle spécialisé du conservatoire d’ Aubervilliers-La Courneuve.

Un deuxième concert est prévu lemardi 3 avril au Collège de France(lire ci-contre).

Eric Guignet

● CONFÉRENCEUne parole universelle : Victor HugoEntrée libre pour les conférences, réservation indispensable au06.21.20.59.55(du lundi au vendredi de 9 h à 17 h)> Espace Fraternité 10-12 rue de la Gare.

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Cinéma● STUDIO2 rue Edouard Poisson.Horaires au 01.48.33.46.46

● Semaine du 7 mars au 13 marsProgrammation spéciale pour la Jour-née mondiale de la femme.Allez Yallah !De Jean-Pierre ThornFrance - 2006 - 1 h 56DocumentaireEn partenariat avec le service Droitsdes femmes et lutte contre les discri-minations et l’Omja.Deux séances exceptionnelles suiviesd’un débat avec des caravaniers, dontSoad Bekkouche.Samedi 10 mars à 14 h et dimanche11 mars à 17 h (en présence de Jean-Pierre Thorn, réalisateur).

La mômeDe Olivier DahanFrance - 2006 - 2 h 20Avec Marion Cotillard, GérardDepardieu, Sylvie Testud, PascalGreggory, Emmanuelle Seigner.Mercredi 7 à 20 h 30, vendredi 9 à18 h, samedi 10 à 20 h 30, dimanche11 à 14 h, lundi 12 à 18 h, mardi 13à 20 h 30.

BarrageDe Raphaël JacoulotFrance - 2005 - 1 h 33Avec Nade Dieu, Hadrien Bouvier. Mercredi 7 à 18 h 30, vendredi 9 à20 h 30, samedi 10 à 17 h 30, lundi12 à 20 h 30, mardi 13 à 18 h 30.

● Semaine du 14 au 20 marsJe crois que je l’aimeDe Pierre JolivetFrance - 2006 - 1 h 30Avec Sandrine Bonnaire, VincentLindon, François Berléand, LianeFoly, Kad Merad.

Le dernier roi d’EcosseDe Kevin Mac DonaldUSA - 2006 - 2 h 05 - VOAvec Forest Whitaker, James McAvoy, Kerry Washington, GillianAnderson, Simon McBurney.

● Semaine du 21 mars au 27 marsSaimirDe Francesco MunziItalie - 2004 - 1 h 28 - VOAvec Mishel Manoku, Xhevdet Feri,Lavinia Guglielman, Anna Ferruzzo. Meilleur premier film Venise 2005 –Grand Prix Annecy 2005

Lettres d’Iwo Jima

De Clint EastwoodUSA - 2006 - 2 h 19 - VOAvec Ken Watanabe, Kazunari Nino-miya, Shido Nakamura, TsuyoshiIhara, Ryo Kase, Yuki Matsuzaki.

● Semaine du 28 mars au 3 avrilAzulDe Daniel Sanchez ArevaloEspagne - 2006 - 1 h 45 - VOAvec Quim Gutiérrez, Marta Etura,Antonio de la Torre, Hector Colome,Raoul Arevalo.

Ensemble, c’est tout

De Claude BerriFrance - 2006 - 1 h 37Avec Audrey Tautou, GuillaumeCanet, Laurent Stocker.

Michou d’AuberDe Thomas GilouFrance - 2006 - 2 h 06Avec Gérard Depardieu, NathalieBaye, Samy Seghir.A voir à partir de 8 ans.Tarif Petit Studio.

● PETIT STUDIO● Semaine du 21 au 27 marsLe bal des vampiresDe Roman PolanskiGrande-Bretagne - 1967 - 1 h 48Avec Jack Mac Gowran, Sharon Tate,Roman PolanskiA partir de 7 ans.

A L’AUTOMNE DERNIER, CLINT EASTWOOD NOUS INTERPELLAIT SUR LA

FARAMINEUSE bêtise de la guerre avec la première partie de son diptyque,consacré à la terrible bataille dans l’île de Iwo Jima en février 1945 entre lesUSA et le Japon.

Il y dénonçait avec courage et brio, dans Mémoires de nos pères, le pointde vue américain et son patriotisme à tout crin, sur fond de manipulationde l’information – y compris le mensonge médiatique envers l’opinionpublique.

Cette fois, le réalisateur nous entraîne du côté des vaincus – chose rare aucinéma que de s’intéresser aux « losers » ! – du côté de ces Japonais detoutes conditions que le pouvoir – comme le camp adverse – a aussi matra-qué idéologiquement en jouant sur le patriotisme, l’honneur, le fanatisme.

Bien sûr, Eastwood renvoie dos à dos manipulations et mensonges qui ont coûté de part et d’autre la mort de 7 000 Américains et de 20 000 Japonais.

Mais la grande force de ce volet nippon prend racine dans des lettres desoldats japonais – du sans grade au capitaine – retrouvées récemment dansla terre du site, qui témoignent des conditions de survie insupportables deces hommes fatigués, résignés, démotivés, dont l’état-major a subtilementet habilement repoussé la défaite… inévitable de 40 jours ! Un beau gâchis– comme pour la fin du IIIe Reich – de la prime jeunesse d’une générationconfrontée, contre son gré, à l’horreur et à la mort…

Un sujet d’importance dont les Japonais se sont saisi en masse, mais queles Américains, pourtant vainqueurs, boudent paradoxalement.

Serait-ce un signe du syndrome de la guerre en Irak aujourd’hui ? De toute façon, démonstration est faite que, de quelque côté qu’on se

trouve, toute guerre est une abomination fondamentale.Le film vaut d’être vu, non seulement pour le thème qu’il développe,

mais aussi pour l’efficacité de la mise en scène d’un réalisateur brillantd’intelligence et d’énergie, âgé bientôt de 77 ans ! Et qui prend encore tousles risques.

Christian Richard

Lettres d’Iwo JimaLe film du mois

● THÉÂTRE DE LA COMMUNE2 rue Edouard Poisson.Tél. : 01.48.33.16.16

THÉÂTRE ●Du 8 mars au 1er avril, au Théâtre de la Commune

Dissident, il va sans direUn rebelle passif,une mère atoneforment le coupleatypique deDissident, il va sansdire. Le théâtre de Michel Vinaverhisse sur le devantde la scène des personnagesordinaires, pas envoyeur mais endécodeur d’unesociété qui fait malaux êtres, même àceux qui semblentvivre « à côté ».

Un but dans la vie, il resteencore un peu de saucis-son ? » Michel Vinaverserait-il un brin provoca-

teur ? « Et Dieu dans tout ça ? »,pourrait-on lui répliquer. C’est unmasque de façade pour cet auteur etancien résistant qui a écrit, en 1978,Dissident, il va sans dire. Cette courtepièce, découpée en douze séquences,explore le territoire d’un couple, celuid’Hélène et de Philippe, une mère etson fils. Ils habitent ensemble après le départ du père. Philippe est un

adolescent en révolte contre tout et rien à la fois. Il se cherche, incapablede trouver un sens à son existence. Ilparle sans croire à ce qu’il dit, insen-sible à ses propres propos. Il est passifdans sa révolte tranquille.

Laurent Hatat, le metteur en scène,définit l’adolescent « comme unezone d’ombre, un trou noir qui aspi-re, dévore et détruit les tentativesd’explications, de raisonnement ».

Sa mère Hélène, avec qui Philippedialogue, est elle-même prisonnièredu discours « des parents », incapable

elle aussi d’envisager une autre condition que celle qu’elle porte enhéritage. Elle est au chômage, dans laFrance des années 70 qui découvre lerecours massif à cette variable d’ajus-tement de la société libérale.

Deux inséparables, car les seuls à se comprendreTous les deux évoluent dans une

sorte de bulle, le monde extérieurglisse sur eux. Ils pensent s’en prému-nir alors qu’ils le subissent. Philippesemble la béquille d’Hélène, et vice

versa. Les deux sont finalement insé-parables car ils sont les seuls à se com-prendre ; quelques bribes d’uneconversation sans saveur suffit à leurnon bonheur. « Cette œuvre annonceavec une grande lucidité l’impact des évolutions de notre société sur un foyer ordinaire, la violence de ladéshumanisation des grandes entre-prises », poursuit le metteur en scène.

Dissident est une balade dans lespetites choses de la vie et qui en ditlong sur les codes qui régissent notrequotidien. Voilà une étude intimiste

sur ce qui se passe autour de nous,lorsque « derrière les rideaux bleutésaux ombres mouvantes, entre lesparois des cubes à se loger, résonne lepeu de mots des familles », ajoute-t-il.Dissident, il va sans dire interpelle parla force de son actualité et la luciditédes propos, jamais chargés de méprisou cynisme, mais plutôt d’une ten-dresse bienveillante.

L’auteur, Michel Vinaver, est né en1927. Engagé volontaire dans l’arméefrançaise en 1994, celui qui fut PDGde Gillette France, publie depuis1948 des œuvres très personnelles oùles rapports humains passés au révéla-teur du quotidien, occupent uneplace primordiale. Michel Vinaner a reçu en 2006, le Grand prix duthéâtre, pour l’ensemble de sonœuvre.

Frédéric Lombard

Cette pièce explore le territoire d’un couple, celui d’Hélène et de Philippe,une mère et son fils qui habitent ensemble après le départ du père.

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MUSIQUE ●24 soirées, plus de 50 groupes, dans 16 villes de Seine-Saint-Denis du 9 mars au 7 avril

Le jazz fusionne

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Pour cette 24e édition, Banlieues Bleues met en évidence le métissagedes sons. Quand le jazz croise ses accords avec le funk, la soul et le

son de la rue… A Aubervilliers, cet heureux mélange se mâtine d’unecouleur celtique avec la venue de Robin Williamson, d’authentiques

accents hip hop grâce au saxophoniste Soweto Kinch…

En prendront-ils vraimentconscience les minots descentres de loisirs Anne Syl-

vestre, Tony Lainé et Eugène Varlin ?C’est une véritable légende de lamusique européenne qui vient leurrendre visite en mars (lire ci-dessous).Robin Williamson a en effet marquéson époque – c’était les années 70 –avec The Incredible String Band, auxcôtés de musiciens comme Clive Palmer et Mike Heron.

Le chanteur et harpiste écossaisexpérimentait alors de multiplesinteractions : depuis la tradition folkdes îles britanniques jusqu’auxmusiques orientales et d’Afrique duSud… on aura voulu percevoir làcomme un des actes de naissance dela World music. The Incredible sesabordèrent, Robin partit pour laCalifornie. Il en est revenu dans lesannées quatre-vingt pour se recentrersur la harpe celtique et proposer,depuis le nouveau millénaire, un uni-vers musical singulier.

Cela pour une oscillation entremusique traditionnelle et jazz, le toutservi par des musiciens de talent telque Barre Phillips. Cet élégantcontrebassiste, on aura pu l’entendre

auparavant et gratuitement enconcert à la Dynamo de Banlieuesbleues, avec la classe de contrebassedu Conservatoire d’Aubervilliers-LaCourneuve (lundi 12 mars à 19 h).

Ce mercredi 14 mars, 20 h 30 àl’Espace Renaudie, Robin William-son en quatuor met en musique lestextes des plus grands poètes delangue anglaise (de Thomas Wyatt àJohn Clare). En seconde partie, lacontrebasse de Joëlle Léandre impro-visera en duo avec le saxophonisteAkosh S.

Un jazz mâtiné de hip hopOn aimerait bien être à la place des

jeunes musiciens de l’Omja. Ceux-làsont invités à rencontrer SowetoKinch au studio John Lennon, laveille de son concert à l’Espace Frater-nité, le vendredi 23 mars à 20 h 30.En première partie, le saxophonistelondonien d’origine jamaïcaine etbarbadéenne qui écoutait beaucoupde rap quand il était petit – mais quin’oubliait pas de travailler son swingen se repassant Coltrane – mêleraainsi heureusement jazz et hip hop.

C’est en quintet que Kinch se pro-duit juste avant celui de Roy Ayers en

seconde partie. Les disques du vibra-phoniste ont été régulièrement sam-plés, pratiquement autant que ceuxde James Brown… Jazz, soul etfunky, Roy Ayers distille toujours sonen-thousiasme avec une énergie et ungroove de folie.

Dans les autres villes, il y a du trèsbon et de l’incontournable… Pas letemps, pas de place, un parti pris donc.Celui de prendre un RER B pourTremblay-en-France où, le 27 mars à20 h 30 au Théâtre Louis-Aragon, seproduit Le Sacre du tympan.

Le big band de Fred Pallem rendnotamment hommage au composi-teur André Popp (procurez-vous detoute urgence Delirium in hi-fi dePopp, donc !) et invite San Severino,Piers Facini et Marcel Kanche, unchanteur en marge des courantsmusicaux. Ce sera là l’occasiond’entendre leurs chansons en grandorchestre, ce qui est très rare…

Eric Guignet

● Banlieues Bleues à la Maison de l’enfance Tony Lainé

Les amulettes du festival

Si la musique adoucit les mœurs,elle stimule également les sensde la dizaine d’enfants penchés

sur leur feuille blanche, à la Maisonde l’enfance Tony Lainé. Après uneexploration de l’histoire du mondegaélique, des légendes « arthuriennes »et de la musique celte, l’exercice peutcommencer. Il s’agit pour ces novicesde dessiner leur représentation d’unobjet protecteur – amulette, talisman,etc. – en laissant les mélodies de laharpe celtique de Robin Williamsonguider leur main sur le papier, à lamanière de l’écriture automatique.

Danièle Petrel, plasticiennne, se

déplace d’une table à l’autre,conseille, commente les esquisses. Cescroquis à la patte encore maladroitedes 6-11 ans seront ensuite reproduitsgrandeur nature, en terre cuite, par lesjeunes eux-mêmes.

Un concert-rencontreLe 20 février a ainsi débuté dans ce

centre d’Aubervacances-Loisirs la pré-paration d’un concert-rencontre avecBarre Phillips, contrebassiste dans laformation de Williamson, le 13 marsà Tony Lainé. Cette initiative scellerala rencontre entre l’écriture des en-fants et la capacité d’improvisation de

l’artiste. La professionnelle poursuit enparallèle un atelier sur les mandalas*indiens et leurs équivalents celtiquesavec le centre de loisirs Anne Sylvestre.Au centre Eugène Varlin, les enfantsdécouvrent, sous sa conduite, les enlu-minures irlandaises. Eux aussi rece-vront la visite du musicien.

Voici là quelques-unes des actionspédagogiques que Banlieues Bleuesmène avec les enfants. Tony Lainébénéficie, en plus, des interventionsde Sylvie Napolitano – autre plasti-cienne – lors d’ateliers sur la peinturede paysages. Ils sont allés à la Cité dela musique se familiariser avec les instruments à cordes ; un dernier ate-lier leur a permis d’avancer leur projet, avant le rendez-vous du 13 mars auquel seront invités lesparents. « Le musicien improvisera dela musique à partir des réalisations des enfants, pour nourrir son propreprojet artistique qu’il présentera lelendemain dans notre ville », expliqueMarie Lekawski, directrice-adjointe àTony Lainé.

La maison de l’enfance de la Villette s’associe depuis 4 ans aux ate-liers de Banlieues Bleues. « Ce sontdes moments précieux d’ouverturedes enfants sur l’extérieur et sur lemonde de l’art. C’est également trèsstimulant pour l’équipe d’animateurs.Et puis, c’est un bon moyen de fairerentrer les parents sur la structure »,ajoute Marie Lekawski. Rendez-vousle 14 mars à l’espace Renaudie.

Frédéric Lombard*Représentation symbolique de l’univers.

● INFORMATIONSTél. : 01.49.22.10.10www.banlieuesbleues.orgExtraits en ligne sur www.aubervilliers.fr

LA BOUCHE MAQUILLÉE DE CHO-COLAT, les enfants dégustent àbelles dents leurs collations faitesde gaufres, de jus de fruits frais.Après la nourriture spirituelle,place aux plaisirs du palais.

Samedi 17 février, à l’issue de ladernière représentation de Petitnavire, une pièce à la fois grave etdrôle, le jeune public a inauguré« Les goûters du Théâtre » dans lebar voisin.

Aux commandes de cet espaceconvivial, l’équipe de SolidetLiquides s’est démenée pour satis-faire l’appétit des petits et desgrands qui s’étaient laissé séduirepar cette initiative qui s’inspire du

succès remporté par « Les dînersdu Théâtre ».

Confortablement attablés, lesenfants et leurs familles ont plébis-cité cette formule qui associe cultures théâtrale et culinaire.Forte de cette première réussie,l’équipe du théâtre et du bar Soli-det Liquides ont promis de larenouveler dans les meilleursdélais.

Attention, il vaut mieux réserverpour être sûr d’avoir sa part !

M. D.

Les goûters du Théâtre

Nourriture terrestre et spirituelle

Les 6-11 ans préparent la venue du contrebassiste Barre Phillips, le 13 mars,à la Maison de l’enfance Tony Lainé.

A l’issue de la dernièrereprésentation du Petit navire,le jeune public a inauguré laformule des Goûters du théâtre.

Le saxophoniste Soweto Kinch.

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BASKET BALL ● Le CMA aligne 3 équipes en championnat de France

« Mes filles sontvaillantes et brillantes »

Cette année, le basket se conjugueau féminin pluriel.Avec des effectifs à la fois jeunes et expérimentés, et surtout motivés, le CMA tente de se maintenir au haut niveau tout en fidélisant ses joueuses.

Se maintenir en N.II et garderses joueuses. Un double chal-lenge pour le CMA, petit pou-cet du basket qui doit faire

face à la concurrence financière des «gros » clubs toujours prêts à avaler sesmeilleurs éléments.

« Les bras, les bras ! » La voix destentor de José Rosa claque contre lesmurs du gymnase Manouchian. Cesoir de février, ses basketteuses affron-tent celles d’Evreux. Le match estserré, les deux équipes alternent lespoints, les paniers, les pénalités.

Disciplinées, les filles d’Auber seplient aux ordres de leur entraîneurqui fait les cent pas au bord du terrain.Une stratégie payante puisque le Clubmunicipal d’Aubervilliers s’imposerafinalement 83 à 72.

Gymnase Manouchian, samedi 17 février, les joueuses du CMA (en bleu)n’ont jamais lâché prise face à Evreux. Score final : 83 à 72 pour Auber.

● CROSS COUNTRY L’équipe du « Corbu »

Nous avions évoqué dans ces colonnesle joli parcours effectué par une équipeféminine Unss du lycée Le Corbusier. Au terme d’un périple étonnant, les cinqlycéennes avaient décroché une qualifi-cation pour la finale des championnatsde France de cross country et permis à leur lycée de prendre la premièreplace de l’académie. Dimanche 4 février,dans le Limousin où se courait le cham-pionnat, les filles sont arrivées 5es decette compétition au niveau très relevé.

● NATATIONChampionnat du monde FSGTSébastien Perratou du club municipald’Aubervilliers a participé aux champion-nats du monde FSGT qui se déroulaientau Brésil du 26 février au 3 mars. Sélectionné dans toutes les épreuvespapillon où il excelle, Sébastien s’est ditpréparé mentalement et physiquement àcette compétition mondiale, la premièrepour ce champion de France fédéral2006. Les délais de bouclage ne nouspermettant pas de donner le classementet les performances de Sébastien,Aubermensuel y reviendra dans sa prochaine édition.

● CYCLISMETrois bouquets pour Auber 93Mathieu Drujon a offert ses deux premiers bouquets à l’équipe pro Auber 93 sur le circuit des plagesvendéennes en remportant deuxmanches. Son coéquipier, Jérémy Galland a ramené le troisième. Un beau triplé pour Auber 93 qui n’avaitguère brillé sur l’Etoile de Bessègues et qui signe là une reprise remarquable. Prochain rendez-vous dans le Haut Var.

A l’affiche

président du club depuis quatre ans. Situation inhabituelle à ce niveau

de jeu, aucune des joueuses n’estrémunérée, ni même indemnisée. Ducoup, comme pour le cyclisme et laboxe anglaise, José Rosa doit se rési-gner à perdre la moitié de ses effectifsà chaque fin de saison. « C’est usant àla longue, mais on survit… »

Une réputation de très bon club formateur

Petite consolation pour le CMA, sasolide réputation. Un atout qui luipermet d’attirer sur son parquet desjoueuses de très haut niveau pour quile basket n’est plus un job mais resteune passion. C’est le cas de FlorenceLenormand, ex-licenciée du clubd’Orly qui a signé cette année : « Je neconnaissais Auber que sur le plansportif, assure cette joueuse, mainte-nant que je suis dedans je peux ajouterque je suis ravie d’avoir fait ce choix,l’ambiance est super, les filles m’ontvite intégrée et je fais des progrès. Josém’a apporté la preuve que l’on peuttoujours et encore progresser… »

Même enthousiasme chez sa nou-velle partenaire, Ingrid Cappelle, unerecrue de ligue, fraîchement débar-quée pour cause de maternité. « Jevoulais continuer à me faire plaisir au basket tout en m’occupant de mafille. Ici, j’ai trouvé mon club, à la foissérieux et chaleureux. D’emblée, je me suis sentie à l’aise et bien accueillie,et puis j’avoue que les déplacementsvalent le coup, on ne s’ennuie jamais ! »

Voilà, cette incursion en terre dubasket est terminée. Si l’argent ne faitpas le bonheur, un petit coup depouce supplémentaire serait le bienve-nu dans cette section où les talentsabondent.

Histoire de les retenir un peu pluslongtemps en terre albertivillarienne etde créer l’envie chez les jeunes de selaisser tenter par une saine et salutairetentation, le sport.

Maria Domingues

Une victoire qui soulage tout lemonde car « la phase critique com-mence, selon José Rosa, à partir demaintenant on va se mesurer à deséquipes qui ont toutes le même objec-tif que nous, le maintien en N.II. Mesfilles sont des vaillantes, elles en veu-lent », reconnaît celui qui œuvredepuis près de 20 ans au succès dubasket albertivillarien.

Trois équipes en championnat deFrance, une en N.II, une seconde enN.III et une troisième en excellencerégionale permettent au CMA debénéficier de subventions de la muni-cipalité et du Conseil général, dans le cadre de leur soutien au sport dehaut niveau. « Heureusement, sinonon n’aurait plus qu’à ranger lesmaillots », assure Olivier Gravet,

BRIDGE ● Un sport cérébral, mais un sport quand même !

Excellentpour la mémoire

Ne jamais jouer avec son mari !Ou alors c’est le divorcequasi assuré ! », plaisantent

Colette et Gilberte qui appliquent ceprincipe à chaque partie disputée.

Depuis des années, ces deuxjoueuses de bridge du club municipald’Aubervilliers s’accordent parfaite-ment et ne « se fâchent jamais ». Deuxfois par semaine, elles se retrouventdans la salle réservée au CMA pourdes parties où le bavardage n’est pas demise. Ce qui n’empêche pas la cin-quantaine d’adhérents de se rattraperentre les tours de table.

Nouveau président mais ancienadhérent, Henri Constans ne tarit pasd’éloges sur le bridge qui occupedésormais une grande partie de sonemploi du temps d’ingénieur retraité.Membre de la ligue de la Vallée de laMarne, on lui doit deux champions

de France scolaires au collège HenriWallon, un partenariat réussi avecl’école Jules Vallès, et l’organisation dela finale du comité prévu à Aubervil-liers le 15 mai prochain. « Je ne suispas tout seul dans l’aventure, tempèrece vigoureux sexagénaire, et je croisque le bridge est accessible à tous, à condition d’en fournir les clés pourle décoder et la patience pour l’ensei-gner. »

Justement, au CMA on se fait fortd’accueillir les débutants et de leurinculquer les bases en douceur. Ce fut le cas pour Lionel, pharmacien de métier, qui entame sa deuxièmeannée et peut déjà s’asseoir à unetable sans complexe. « On est prêt àmettre en place des séances, le soir,après le travail si on a des demandes »,assure Henri Constans qui s’inquiètede l’équilibre des générations.

« Avant, les gens sortaient le soir,aujourd’hui, la crainte a pris le dessuset on a abandonné ce créneau, maison garde l’espoir… »

Des nouveaux attendus donc, demain ferme, dans les locaux de la ruedu colonel Rol Tanguy (ex-rue Lopez

et Jules Martin). Là, le CMA peutinstaller jusqu’à huit tables de quatrejoueurs. Repeint et réaménagé, lesiège du bridge a bénéficié de la réha-bilitation engagée par l’OPHLMdans cette résidence.

Maria Domingues

Un brevetd’Etat sport et animation

Les quinze stagiaires de Mens Sanaentament leur 6e mois d’une forma-tion commencée en octobre dernier.Parmi les inscrits, venus de toutel’Ile-de-France, cinq sont Albertivilla-riens dont quatre effectuent leursstages pratiques auprès d’Aubervacances-Loisirs et du service municipal des Sports. Au terme de 14 mois de formation,tous comptent bien obtenir un Brevetprofessionnel d’éducation physiqueet sportive Apt (BP Jeps Apt). Un diplôme d’Etat qui leur ouvrira les portes des métiers de l’animationet de l’encadrement sportif. Alternant pratique et théorie, ces postulants au BP Jeps vontbientôt recevoir la visite de représentants de la Direction régionale de la Jeunesse et desSports pour une évaluation et l’obtention d’un premier certificatd’aptitude. Fondateur et animateur de Mens Sana, Olivier Noiret espèrebien pouvoir accueillir une deuxièmepromotion de stagiaires au moisd’octobre 2007. Cette formation s’adresse à toute personne majeure, ayant le niveaubac. Des tests de sélection seront misen place avant l’été.

M. D. ● RENSEIGNEMENTSOlivier Noiret Tél. : 06.87.74.35.97

Le CMA Bridge a été fondé en 1977. Trente ans plus tard, certains de sesadhérents sont toujours là, d’autres sont venus se joindre à un collectif quiaime cette « prise de tête » intelligente et excellente pour entretenir la mémoire.

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Elle était partie défendre son titrede championne de France à Vendô-me (Loir et Cher), dimanche 25février. Lucie Bertaud en est revenueavec sa troisième ceinture après un combat titanesque contre la vice-championne 2006. « Cela n’apas été une partie facile, mais elle a réussi », déclare Saïd Bennajem,son entraîneur au Boxing Beats.Une satisfaction doublée par la victoire d’une autre boxeuse duclub, Préréna Vyas, qui remporteson deuxième combat de sa toutejeune carrière amateur.

Le Boxing Beats aurait même pu se féliciter d’un autre titre dechampion de France avec JohnM’Bumba, un poids lourd formé auBoxing Beats et qui a lâché le clubcette saison pour celui de Rueil Malmaison (92) où les dirigeants lui ont offert logement et emploi.Une bonne affaire pour ce club quipeut se vanter de s’être offert unespoir olympique. « C’est le lot des

salles de banlieue de servir de réser-voir aux clubs plus riches, déploreSaïd Bennajem, heureusement il y ade la relève derrière et on nemanque pas de talents… »

On se console comme on peut…M. D.

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légendesur deux lignes

FOOTBALL ● L’équipe féminine des 16 ans sur le bon chemin

L’avenir leur appartientSeule équipeféminine de footballde la ville, les 16 ansdu CM Aubervilliersont fini 2es de leurpoule. Elles sontqualifiées pouraffronter lesmeilleures équipesde la région. Avant d’aller défiernotamment le PSG,les adolescentess’entraînent etapprennent bien plusque du football.

Mercredi soir, 18 heures,stade André Karman.Malgré le froid, le vent,la pelouse impraticable

et un effectif réduit, pas question de perdre le rythme à trois jours del’entame d’un nouveau championnat.Au programme : tours de pistes et étirements.

Créée il y a trois ans, au sein duClub municipal d’Aubervilliers(CMA), l’équipe féminine des moinsde 16 ans a été prise en main endébut de saison par Carole Mauger etElia Climent : « Au départ, se sou-vient Carole, on a dû sans cesse rap-peler qu’il y avait un temps pour rigo-ler, un autre pour travailler et que lesport n’échappait pas à la règle. » Lerôle des deux coachs va bien au-delàde l’apprentissage du football : « Aleur âge, résume Elia, il y a beaucoupde colère en elles, nous essayons de lesaider à être plus sociables, plus à

l’écoute. Elles ont nos numéros deportable et savent qu’on est là ». Deuxéducatrices diplômées pour un seulgroupe, c’est une chance pour lesadolescentes, qui pour certaines ontdécouvert le football cette année.« De par les différences de niveau,explique Elia, nous séparons souventle groupe en deux. On s’adapte. Avecla pelouse, le matériel, les cars pourles déplacements à disposition et sansl’administratif à gérer, tous lesmoyens sont là pour réussir ».

Et les garçons, quel regard portent-ils sur l’équipe des filles ? « Ils viennent

nous voir régulièrement », se réjouitElia même si, avec certains, le clichén’est jamais loin : « On me demandesi, comme les garçons, je soulève monmaillot quand je marque un but ».Elia sait aussi qu’elle force l’admira-tion et constate que le football fémi-nin évolue : « Les filles arrivent entalons à l’entraînement et repartentmaquillées. Elles conservent leur fémi-nité. » Comme les garçons, la majoritédes filles suivent le football de près, àla télévision ou au stade, les motiva-tions de jouer sont les mêmes.

Elles ne comptent pas s’arrêter en si

bon chemin. « Certaines ne savaientpas faire deux jongles en arrivant, se souvient Carole, et elles vont seconfronter au PSG dans quelquessemaines (le 28 avril), on ne pensaitpas en arriver là, si elles sont sérieuses

Boxe anglaiseLucie Bertaud,championnede France

UNE STAR EN HERBEL’équipe des 16 ans peut compter sur un talent précieux, la jeune Makan Traoré,13 ans. « C’est un petit phénomène, préviennent ses entraîneuses du CMA. Elle amis 90 % des buts de l’équipe. » Meneuse de jeu, elle distille également les bonsballons en sélection de Seine-Saint-Denis depuis 3 saisons. Ses talents de jongleuse lui ont même permis de participer au tournage du clip du dessin animé« Foot 2 rue » produit par France 3. A suivre.

et régulières à l’entraînement, l’équipepeut finir dans les 3 premières de lapoule, sachant que nous sommes lepetit poucet dans ce championnat quiregroupe les 10 meilleures équipes dela région. » Guillaume Théchi

Si elles confirment leurs bonsrésultats, les footballeuses duCMA pourraient bien finir dans

le trio de tête de leur poule.

● Anniversaire

Les 10 ans du Réseau des directeurs des sports du 93

Venus de Saint-Ouen, Sevran,Montfermeil, Pierrefitte… lesdirecteurs des sports de la

majorité des collectivités du départe-ment, mais aussi des élus et des responsables d’associations, se sontretrouvés le 27 janvier à l’Espace Fraternité d’Aubervilliers, à l’occasionde l’anniversaire du Réseau des direc-teurs des sports de Seine-Saint-Denis(RDS).

Au programme, un rappel de l’ac-tion du RDS après dix ans d’exis-tence, suivi d’une discussion autour de la pratique sportive. Deux invitésd’honneur, les anciens ministres de la Jeunesse et des Sports, Roger Bambuck et Marie-George Buffet,ont apporté leur contribution audébat, centré sur les financements et ladémocratie dans le sport.

Au nom de la ville, Mériem Derkaoui, adjointe chargée du Sport,a salué les invités avant de laisser la parole à Roger Bambuck, puis àMarie-George Buffet. Plusieurs inter-venants ont souligné les difficultés

que rencontre la pratique sportivedans le 93, dues en particulier aux dif-ficultés sociales des familles, mais aussià la faiblesse des moyens de l’Etat.

Roger Bambuck a rappelé que laprise de conscience, par les collectivi-tés, de l’importance de la pratiquesportive, était relativement récente.Une partie de la salle s’est interrogée

sur le rôle que pouvaient jouer lesmunicipalités pour la développer, enpointant aussi leurs limites.

Marie-George Buffet a appelé à lamise en place d’une politique dans ce domaine, soulignant que « la dé-mocratie dans le sport pouvait per-mettre d’éviter sa marchandisation ».

Frédéric Lombard

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22 ● A U B E R M E N S U E L n° 170, mars 2007A U B E R V I L L I E R S M O D E D ’ E M P L O I

SANTÉ ● En finir avec le tabac

Pas si simple d’arrêterDepuis le 1er février2007, il est interditde fumer dans leslieux publics et d’ici janvier 2008l’interdictions’étendra aux bars,tabacs, discothèques,hôtels et restaurants.Quelles solutionsadoptées pour les fumeurs ?

Une possibilité reste l’arrêtpur et simple de fumer.Patchs, médicaments,hypnose, homéopathie,

acupuncture, thérapies de groupe,assistance téléphonique, tout a déjàété envisagé. Mais comment siprendre ? Suffit-il de bonne volonté ?Pourquoi est-ce si dur d’en finir avecla clope ?

C’est souvent après plusieurs tenta-tives d’échecs que le fumeur réalisel’ampleur de la tâche. Sur la ville, auCentre municipal de santé (CMS),les consultations d’aide au sevragetabagique sont en recrudescence. « Lesevrage, l’abandon de l’habitude defumer reposent sur la prise de substi-tuts nicotiniques, accompagnée d’unsoutien psychologique et d’un suivirégulier. » Ce suivi, de 8 mois à unan, parfois plus, double les chances desuccès. Les fumeurs sont les premiersà connaître les méfaits du tabac :haleine désagréable, jaunissement des

doigts, des mains, ternissement de lapeau, pertes de goût, d’odorat, dimi-nution du souffle, des performancessexuelles, odeur de mégot sur les vêtements.

Une chose est sûre, la cigarette créeune véritable dépendance à troisniveaux : à la nicotine que l’on peuttraiter par des substituts, patchs ouautres qui agissent sur les symptômesdu manque, irritabilité, anxiété, faim.Il y a ensuite la dépendance psycholo-gique. Beaucoup de fumeurs parlentde la cigarette qui a accompagné lesmeilleurs et les pires moments de leurvie. Pour les plus dépendants, lesevrage peut entraîner une véritabledépression s’il n’y a pas d’aide psycho-

logique ni médicale. Le troisièmevolet, c’est la dépendance sociale, ges-tuelle, autrement dit toutes les situa-tions auxquelles le tabac est associé :le travail, les pauses cafés, le télépho-ne, la voiture ou les soirées entreamis. La difficulté consiste à reconsi-dérer ses habitudes de vie.

Pour réussir à arrêter de fumer, « la personne doit déjà prendre ladécision, explique-t-on au CMS. Lesmoyens, on les connaît, ils existent en quantité mais, sur un an, seuls 20à 25 % des patients en consultationne reprendront pas de cigarette. L’élé-ment déterminant c’est le contexte ». Chaque futur ex-fumeur doit trouverles modalités d’aides qui lui convien-

nent le mieux. Quelques moyensfaciles peuvent se révéler efficaces ensubstituts : croquer une pomme, passer quelques instants ses avant-bras sous l’eau bien froide, boire ungrand verre d’eau, regarder une photode poumons de fumeur (radical). Parcontre, les cafés, l’alcool, les cachous,la gomme à mâcher ne ferontqu’entretenir l’envie car ils agissentdirectement sur le cerveau.

Guillaume Théchi

● CONSULTATION TABACOLOGIQUERenseignez-vous auprès de votre médecin généraliste ou du centre municipal de santé. Tél. : 01.48.11.21.90

Association Seniors d’Aubervilliers

Pour vous permettre de mieux éva-luer les difficultés et la fatigue dessorties proposées, nous avons éla-boré, par pictogramme, une classi-fication des niveaux de difficulté :❉ facile❉ ❉ quelques difficultés❉ ❉ ❉ difficile

● SORTIES DU MOIS DE MARSJeudi 15 marsTraditions picardes ❉ ❉Visite guidée des installations de laBrasserie de Bernonville. Dégusta-tion de bière et de produits locauxavec possibilité d’achat. Déjeunerpuis visite guidée de la Maison duTextile (achats possibles). Arrêt aumagasin d’usine Le Bourget.Prix : 38,50 €Départ : Assos., 7 h ; club Finck,7 h 15 ; club Allende, 7 h 30Renseignements à l’Assos.

Jeudi 29 marsMusée palaisien du Hurepoix ❉ ❉Visite guidée du musée. Les vieuxmétiers des XIXe et XXesiècles sontprésentés en situation.Prix : 8 €Départ : Assos., 13 h ; club Finck, 13 h 15 ; club Allende, 13 h 30Renseignements à l’Assos.

● SORTIES DU MOIS D’AVRILJeudi 5 avrilLes Jardins de Maffliers ❉Déjeuner dansant dans un cadreprintanier. Prix : 42 €Départ : Assos., 10 h 45 ; club Finck,11 h ; club Allende, 11 h 15Renseignements à l’Assos.

Jeudi 26Rouen ❉ ❉Visite guidée des quartiers histo-riques. Déjeuner en centre-ville puisvisite commentée, en vedette, du siteportuaire rouennais. Prix : 55,50 €Départ : 7 h de l’Assos.Inscriptions : lundi 12 et mardi 13mars à l’Assos.

● SORTIES DU MOIS DE MAIJeudi 3Château du Champ de Bataille ❉ ❉ ❉Visite guidée du Musée du Verre(27). Déjeuner puis visite du Châ-teau du Champ de Bataille (avecaudio guide) et des jardins.Prix : 50 €Départ : Assos., 7 h 15 ; club Finck,7 h 30 ; club Allende, 7 h 45Inscriptions : lundi 19 et mardi 20mars dans les clubs.

Jeudi 10Le Lac du Der ❉ ❉Visite guidée du Musée du Pays duDer. Déjeuner puis promenade com-mentée en vedette, sur le lac du Der,un des plus grands d’Europe.Prix : 45 €Départ : 7 h de l’Assos.Inscriptions : lundi 26 et mardi 27mars à l’Assos.

Jeudi 24Le Port-aux-Perches ❉Déjeuner dansant dans une guin-guette du bord de Marne. Prix : 38,50 €Départ : Assos., 10 h ; club Finck, 10 h 15 ; club Allende, 10 h 30Inscriptions : mardi 3 et mercredi 4avril dans les clubs.

● LES CLUBSClub S. Allende25-27, rue des Cités.Tél. : 01.48.34.82.73Club A. Croizat166, av. Victor Hugo.Tél. : 01.48.34.89.79Club E. Finck7, allée Henri Matisse.Tél. : 01.48.34.49.38Les clubs sont ouverts du lundi au vendredi de 10 h 15 à 17 h 15.

Programme des activités de l’association 15 bis, av. de la République. Tél. : 01.48.33.48.13. e-mail : [email protected]

Ouvert au public du lundi au vendredi de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h (fermé le premier lundi matin de chaque mois)

Albertivi

Pour nous contacter : 01.48.39.51.93 ou [email protected]

PROCHAINEMENTSUR VOS ÉCRANS :

• Voyage dans les sous-sols d’Aubervilliers

• Dix ans de gavotteavec Auber’Breizh

• Les 36 chandelles de l’Accordéon club

numéro

89

NouveauMaintenant vouspouvez voir lessujets d’Albertivisur le site internetde la ville

www.aubervilliers.fr à la rubrique « cli-quez c’est la télé » en haut et basdébit.Et si la souris n’est pour vous qu’unrongeur dont les chats se délectent,vous pouvez retrouver d’anciens numé-ros et certains sujets dans les boutiquesde quartier, les bibliothèques, à la bou-tique des associations et même sur

grand écran au Studioavant certaines séances.

Magazine vidéod’informations locales

Numéros utilesPompiers : 18 Police : 17 Samu : 15Centre anti poison : 01.40.05.48.48Urgences EDF : 0.810.33.30.93Urgences GDF : 0.810.43.30.93SOS mains : 01.49.28.30.00Urgences Yeux : 01.40.02.16.80Enfance maltraitée : 119Accueil sans abri : 115Jeunes violence écoute : 0.800.202.223Solidarité vieillesse : 0.810.600.209

● PHARMACIEUne seule pharmacie assure les perma-nences les dimanches et jours fériés :> Pharmacie Bodokh74 av. Jean Jaurès, PantinTél. : 01.48.45.01.46

Commémoration● CESSEZ-LE-FEU

DE LA GUERRE D’ALGÉRIELundi 19 mars9 h 30 : rendez-vous à la Maison duCombattant, 166 av. Victor Hugo.9 h 45 : place du 19-Mars 1962, dépôt de gerbes, lecture de l’ordre du jour n°11.10 h : cimetière d’Aubervilliers, dépôt degerbes, dépôt de 21 bouquets tricoloresà l’appel des noms des défunts.10 h 30 : hall de l’Hôtel de Ville, remise dedécorations, dévoilage de la plaque, dépôtde gerbes au Monument aux morts, lecturede manifeste de la Fnaca, allocution dumaire ou de son représentant.

● EXPOSITION« Nous avions 20 ans »> Du 19 au 24 mars, hall de la mairieUne initiative organisée dans le cadre du 45e anniversaire de la fin de la guerred’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie.

Seniors● NOCES D’ORSamedi 12 maiLes couples concernés par les nocesd’or (50 ans de mariage), de diamant (60 ans), de platine (70 ans) peuvents’inscrire. Se munir des photocopies dela pièce d’identité, d’un justificatif dedomicile, du livret de famille.> CCAS, 6 rue Charron.Tél. : 01.48.39.53.00

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A U B E R M E N S U E L n°170, mars 2007 ● 23A N N O N C E S

Travaux● A LA POSTE PRINCIPALEDu 20 mars au 12 mai inclusAfin d’améliorer les conditions d’accueilde sa clientèle, la Poste principale vafaire l’objet d’une importante opérationde modernisation. Pendant les travaux,tous les services seront disponibles.> Affranchissement, retrait recom-mandés/colis, opérations financières.Accès : 4 bis av. de la République.Ouverts de 8 h à 19 h et de 8 h à 12 h le samedi> Conseillers financiers Sur rendez-vous (numéros de téléphoneinchangés) à l’étage du bureau de poste. Accès : 19 rue de la Commune de Paris.De 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 19 h, de 9 h à 12 h le samedi Accueil à l’étage jusqu’au 9 juin. > Le nouvel espace Conseil banquepostale rouvrira ses portes le 11 juin. > Les distributeurs de billets fonctionneront normalement.

Transports● MODIFICATION DU RÉSEAU

D’AUTOBUSLa RATP améliore son offre de service> La ligne 65 (Gare de Lyon-Mairied’Aubervilliers), sur la totalité de sonitinéraire, fonctionne désormais ledimanche ainsi qu’en soirée, jusqu’à 0 h 30. Sa fréquence est renforcée ensemaine aux heures creuses de l’après-midi avec un passage de plus par heure. > La ligne 143 (La Courneuve RER-Rosny RER) fonctionne en soiréejusqu’à 0 h 30. Sa fréquence est renfor-cée avec un passage de plus par heureaux heures creuses et en début desoirée.> La ligne 170 (Saint-Denis RER-Portedes Lilas) fonctionne jusqu’à 1 h 39 les samedis et veilles de fêtes, encohérence avec la prolongation d’uneheure du métro ces soirs-là.Sa fréquence est renforcée avec un passage de plus par heure tous lesmatins de la semaine et entre 15 h et 17 h du lundi au samedi.

● INTERRUPTION DU MÉTROLigne 7, entre la station Pte de laVillette et La Courneuve 8 Mai 1945> Du samedi 7 au lundi 9 avrilUn service de bus de remplacementsera mis en place avec une fréquencede 5 à 10 mn.> www.ratp.fr

● GRATUITÉ POUR LES RMISTESA partir du 1er avril, les Rmistes et leurs ayants droits vont pouvoir bénéficier de la gratuité des transportspublics en Ile-de-France.Il faut dès maintenant téléphoner au 0 800 948 999 (appel gratuit) pourremplir un dossier et obtenir un couponvalable dès le 1er avril.Cette mesure a été votée par le Conseilrégional.

● CARTE SOLIDARITÉ TRANSPORT75 % de réduction sur la Carte orangeLes bénéficiaires de l'AME, de l'API, del'ASS, de la CMUC, du RMI peuventdemander cette carte, gratuite, enappelant le 0 800 948 999. Vous recevrez un formulaire que vousdevrez remplir et renvoyer. Muni devotre Carte, vous pourrez vous rendre àvotre guichet habituel pour y achetervotre coupon de transport hebdomadaireou mensuel à 75 % de réduction.> Informations sur www.stif-idf.fr

Santé● MALADIE D’ALZHEIMERRéunions d’informationsEn direction des familles de malades etde tous ceux qui, de près ou de loin,sont concernés par toutes les maladiesqui portent atteinte à l’humeur et à lamémoire. Elles ont lieu tous les 3es lundisdu mois, avec une infirmière etthérapeute familiale qui assure cette permanence pour l’association France Alzheimer 93.Lundi 19 mars, de 14 h 30 à 16 h 30> Centre Constance Mazier(entrée rue Charles Tillon) 4 rue Hémet.

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Horaires d’ouverturemardi au samedi :

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24 ● A U B E R M E N S U E L n° 170, mars 2007A N N O N C E S

Petites annoncesRAPPEL AUX ANNONCEURSLa rédaction d’Aubermensuel attire l’atten-tion des annonceurs des rubriques emplois,cours, ménage, repassage et garde surl’obligation qui leur est faite de respecter lalégalité en matière d’emploi et en particulierl’interdiction d’employer ou de travailler " aunoir ". Des formules existent (chèquesemploi-service…) pour permettre le respectdu cadre légal. La rédaction se réserve doncla possibilité de refuser la publication d’uneannonce dont les termes induiraient un non-respect de la loi. D’une manière générale,les annonces sont publiées sous la respon-sabilité de leurs auteurs.

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