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Dans se Sommaire Appel Editorial A-propos D’environnement Santé a Skikda Devoir de memoire Patrimoine et Histoire Contribution Culture Sondage d’opinion Fiche D’adhesion « Notre ville a besoin de nous », et nous devons tous répondre présents à son appel, a cet effet, il convient de redynamiser les activités de l’association, en leur donnant un contenu puisé dans l’expression réelle des besoins du citoyen dans sa vie quotidienne. La réédition du journal « LETTRE DES AMIS DE SKIKDA » demeure un levier essentiel pour poser sereinement nos problèmes. Dans cette perspective, les adhérents, dans leur ensemble, et les gens de bonne volonté, sont conviés à se rapprocher du secrétariat permanent de l’association, au sein du local de la rue Mahmoud Nafir, tous les jours de 9H à 12H et de 14H à 19H. Les idées, propositions, travaux de commissions, sont le garant de la pérennité de notre mouvement, au profit de notre ville. « Soyez donc nombreux à manifester votre intérêt pour la noble cause ». Aout 2013 visiter notre site web www.lesamisdeskikda.org

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  • Dans se Sommaire Appel Editorial A-propos Denvironnement Sant a Skikda Devoir de memoire Patrimoine et Histoire Contribution Culture Sondage dopinion Fiche Dadhesion Aout 2013 visiter notre site web www.lesamisdeskikda.org
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  • Citoyennes, Citoyens ! Appel Civique - Pour votre bien-tre et celui de vos enfants, respectez et faites respectez par autrui, lenvironnement dans lequel vous vivez. -Organisez votre quartier, unissez vous, faites bouger les choses, faites preuve de civisme. -Crez un cadre de vie votre convenance, il ny a que vous pour le faire, pensez-y. -Ne jetez pas vos ordures mnagres anarchiquement, respectez les horaires denlvement. -Faites un geste pour la nature qui doit rester une source de joie et non un spectacle de dsolation. -Respectez votre voisin en vous consultant mutuellement, pour une vie meilleure.
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  • Le recul pris depuis l'installation de la nouvelle APC nous permet une apprciation qui n'augure aucun encouragement. En effet bien qu'il faille enregistrer un regain d'activit de toutes les structures de l'APC, elle demeure trs en de des lgitimes proccupations des citoyens, bien plus, il nous a paru que notre APC ne fonde pas son activit; -Sur l'utile cohsion de ses membres. -Sur une organisation rationnelle qui privilgie la collgialit, le plein emploi des effectifs ainsi que la dfinition exacte des centres de dcisions. -L'examen et le suivi de tous les travaux, le fonctionnement des commissions etc... D'un autre cot l'APC doit prendre conscience qu'elle est la pierre angulaire de toutes les dmarches inhrentes a la gestion de la commune et de ce fait elle doit par subrogation tre l'interface au nom des citoyens auprs de toutes les autorits composant le tissu dcisionnel au sein de la commune. En guise de remarque, nous pouvons lgitimement, dans ce qui suit, nous poser quelques questions. Ainsi; cette activit programme depuis longtemps, a-t- elle pris en compte les besoins qui s'y sont greffs avec le temps, accroissant la ncessit de prise en charge ?. - Y a-t-on inclus les restes raliser datant de plusieurs dcennies ?. - A-t-on projet, en conformit avec les prvisions du budget, les besoins que ne manquera pas d'induire le dveloppement de la cit dans ses compartiments de gestion ?. -Sur un autre plan beaucoup plus thorique, ne s'avre-t-il pas ncessaire, voire indispensable, de rflchir une conjugaison des efforts avec la socit civile, d'une manire assez large, l'effet de: - Projeter le dveloppement de la cit en adquation avec le souhait des utilisateurs concerns, c'est--dire la population. - Impliquer cette dernire, de manire civiquement responsable, dans la prsentation et l'entretien du patrimoine et de l'environnement en gnral. -Responsabiliser, en complment des instruments de l'APC, la mme population l'effet de veiller l'application des arrts communaux, base juridique essentielle de la vie de la cit. Enfin, amener tout cet ensemble la recherche coordonne, la mise en forme, et l'utilisation de supports d'information aussi fiables que prcis. En conclusion, cette approche globale, par del la conviction de la justesse de notre raisonnement, ncessite le dpassement des clivages superflus, facteurs d'immobilisation de l'amour que chacun prtend apporter notre belle cit. CONSTAT ET AMERTUME
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  • MOUVEMENT CITOYEN ET ETAT DE DROIT Depuis la rpublique de Platon, lorganisation de la cit est au centre de tous les dbats, de toutes les politiques. La forme la plus labore en est ltat tel que nous le connaissons aujourdhui. Lobservation des nations du monde nous enseigne quil ya diverses formes dtat et que la nature du pouvoir change selon la forme considre. On dit souvent que ltat faible, dliquescent constitue une menace pour le citoyen qui ne trouve plus personne pour faire respecter la loi et assurer la protection physique et juridique des personnes et des biens. En revanche quand ltat se sent trop fort, il tend vers lomnipotence et ce sont alors ses reprsentants qui donnent lexemple tous les niveaux quil nya pas de grands risques mpriser les lois. Ltat de droit auquel nous aspirons tous se caractrise fondamentalement par sa capacit obir aux lois et les faire respecter par tous. Ltat de droit a besoin de la socit civile (les citoyens organiss en association, comit, syndicat) comme cette dernire ne peut voluer et spanouir que dans le cadre dun tat de droit. En Algrie, depuis au moins une dcennie on assiste un effet de vases communicants entre ltat et la socit. Celle-ci se rappropriant des espaces qui lui reviennent naturellement et que ltat tentaculaire de lpoque avait abusivement investis. La socit civile encore en gestation doit pouvoir tre--mme de prendre en charge avec le soutien de ltat la vie multiforme de la collectivit et rsoudre les problmes concrets que pose lorganisation de la cit. Le mouvement citoyen doit conqurir et occuper tous les espaces qui lui reviennent de droit, cest-- dire participer activement la vie de la cit. Il a le devoir dinterpeller les pouvoir publics tous les niveaux sur tout ce qui touche et intresse le citoyen. Deux (02) codes de la commune et de la wilaya permettent aux reprsentants de la socit civile de jouer leur rle de contrle populaire. Car ils peuvent assister aux dlibrations des assembles locales et peuvent mme se faire dlivrer des copies des procs-verbaux des dlibrations. En effet, larticle 19 du code communal dispose que les sances de lassemble populaire communale sont publiques. Elle peut dlibrer huis-clos dans les deux cas suivants : -Lexamen des cas disciplinaire des lus, -Lexamen de questions lies la scurit et au maintien de lordre public. Larticle 22 dispose quant lui que : toute personne physique ou morale, a le droit de consulter sur place les procs-verbaux des dlibrations de lAPC et les arrts communaux et den prendre copie ses frais, idem pour lassemble populaire de wilaya. La socit civile si elle le consent peut devenir le pivot central de linterrogation sociale. Elle peut mme prtendre tre une force de persuasion organise et productive. Une vritable passerelle entre les citoyens et les pouvoirs publics une poque ou lmeute est devenue malheureusement le mode dexpression du dsespoir. Des Associations comme LES AMIS DE SKIKDA ont dj une influence positive sur leur environnement et jouent un rle non ngligeable dans la vie de la cit. A encourager absolument. BRAHIM MAMEN -Juriste
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  • NOTE DE LA REDACTION Si lon se rfre aux recommandations faites par les uns et les autres, en vue dapporter un mieux au quotidien du citoyen, il semble, qua Skikda les choses voluent trs peu. Nous nejn voulons pour preuve que lappel publi ci-dessous et qui a t lanc publiquement par notre association il ya dj quelques annes, sans rsultat notoire, semble-t-il. Appel de l'association LES AMIS DE SKIKDA En vue de l'amlioration du cadre de vie du citoyen de la ville de Skikda La dgradation continue de notre cadre de vie interpelle nos consciences. Notre association, Les Amis de Skikda se doit, en conformit avec son statut et sa fonction d'attirer l'attention des autorits locales et des citoyens en les incitant a la prise en charge urgente de la multitude des problmes vcus quotidiennement, afin d'y remdier dans les dlais les plus brefs. Parmi les problmes.qui du reste ont t poss de manire officielle, nous pouvons citer : 1)- Une hygine globale dfaillante a cause : - De l'inefficacit du plan de ramassage des ordures mnagres. - Du non-respect par le citoyen, des horaires de ramassage d'ordures pratiqus par la commune. - De la non utilisation, par le particulier de poubelles adquates ou d'emballages spcifiques ( sachets en plastique ferms ). - De la raret des campagnes anti larvaires et de la lutte anti moustiques en gnral - Des gouts ne remplissant pas convenablement leur fonction et qui, de plus sont rgulirement dtriors (trous bants. Sans regard). - Des ruptures nombreuses de canalisations d'eau potable. - De la prolifration de petits rongeurs (rats). - De la prsence continuelle de dbris et d'objets encombrants non Systmatiquement limins. II)- Un environnement de plus en plus dgrad. Il est facile en effet, de constater que : - Les espaces verts sont en totale inadquation avec les besoins de la cit. Ceux existant, rares, sont presque tous laisss labandon. - L'rosion des versants est intensifie par loccupation illicite de terrains publics, faite par certains habitants et la transformation de ces mmes terrains en jardins potagers. Il y a mme des levages d'animaux fermiers (vaches, moutons, chvres) au sein des cits dont la nourriture est a base exclusivement d'ordures mnagres - Les rues et quartiers sont insuffisamment clairs. - Les voies de circulation sont jonches de nids de poule et de fondrires. - Les trottoirs sont impraticables et souvent dfoncs squatts par des commerants tant riverains, quillicites. A propos denvironnement
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  • - Des immeubles menacent ruine et risquent tout moment de s'crouler Ceux dj dtruits ne semblent pas prs d'tre ramnages. D'autre part, on notera aussi : - Le manque de parkings, de terrains de jeu et d'quipements socioculturels de proximit. - L'absence d'un march de gros en ville, et l'inadaptation du circuit commercial alimentaire (distribution anarchique, ouverture de commerces non conformes aux besoins des citoyens). - Le retard de mise en service de la station d'puration qui accroit la complexit du problme des eaux uses (Pollution dj trs avance de la cote). - La non installation, pourtant prvue de longue date, d'une usine de traitement et d'incinration d'ordures mnagres et de dchets. - La non rcupration, en vue de leur recyclage, des objets en verre, en papier ou en plastique, opration qui crerait, a n'en pas douter, de nombreux emplois pour les jeunes notamment. - La non application du plan de circulation urbaine dont les tudes on cout a la collectivit, des sommes importantes. La liste des dfaillances est encore loin d'tre termine et citer l'ensemble des problmes dont souffre le citoyen serait fastidieux. Donc, a la lumire de ce bref constat et dans le souci de prserver l'hygine et la scurit du citoyen, il serait impratif de les faire prendre- en charge, de manire effective, et efficace, par des structures appropries dotes de moyens humains et matriels Adquats, aides en cela par des associations de quartier et autres, plus prcisment, il serait temps d'initier certaines rformes dans les services existants. Ainsi, en matire dhygine, nous Prconisons : - La prise en charge de cette tache par des micros entreprises prives (Ramassage des ordures mnagres, nettoiement des cits..... - La rhabilitation de la fonction de concierge. - Le lancement de campagnes de sensibilisation des citoyens, en vue d'une meilleure hygine et d'un environnement propre. Le renforcement de la rglementation en vigueur, par des actions dissuasives envers les habitants ou autres oprateurs inconscients, coupables d'atteinte a l'hygine et a la dgradation du milieu. -L'institution systmatique de comits de quartier dots de larges prrogatives en ce domaine. En plus de l'apport des comits de quartier, des actions intressantes pourraient tre menes par des associations ( Amis de Skikda, Ecologica, etc.... ) en direction des cits et de leur population dont la tendance actuelle est a la cit dortoir. Le rle des associations se manifesterait par : -des campagnes de sensibilisation des citoyens. -De l'animation : organisation de soires et aprs-midi rcratifs. pour apprendre aux gens a se connaitre se rencontrer, se parler, vitant ainsi la tendance au cloisonnement. -L'organisation de rencontres sportives (jeunes et vtrans ). -Des confrences de vulgarisation de certains aspects scientifiques touchant a lhygine, a la pollution, et qui seraient donnes par des spcialistes de la question issus du quartier, de prfrence. En Conclusion, l'apport des structures tatiques tant, par dfinition acquis, il serait judicieux de susciter les bonnes volonts qui, en l'absence dun cadre associatif appropri, continuent a vivre dans la lthargie de la cit dortoir. Cette dernire, faute d'une prise en charge rapide et efficace, se Transformerait, inluctablement en cit mouroir.
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  • Llaboration et la diffusion de cette nous ont t dictes par le souci de vulgariser au maximum les notions dcologie et environnement, ainsi que la ncessit de mettre la disposition du profane un minimum dinformations utiles concernant son environnement. Les thmes abords ont, de ce fait t soigneusement slectionns en fonction de leur importance et surtout de leur utilit. Nous aborderons dans ce numro le thme concernant: LA TERRE ET LA VIE Par ailleurs, la vocation purement informative de cette page fait que celle-ci mrite une lecture objective puisque cette publication est, pour notre Association, un premier essai du genre, ce, pourquoi nous demeurons lcoute des observations, recommandations et opinions des lecteurs auxquels nous nous ferons un plaisir de rpondre. La Page Verte
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  • LA TERRE ET LA VIE La terre sur laquelle nous vivons est une plante de forme sphrique qui tourne autour delle-mme et autour du soleil une vitesse de 30 Km par seconde. Il faut la terre 365 jours et pour faire le tour du soleil. Les 7/10 e de la surface de la terre sont recouverts par les mers et les ocans, les 3/10 e sont occups par les continents. Parfois une chemine souvre dans lcorce terrestre et laisse sortir la surface les minraux en fusion du fonds de la terre, ceci forme alors un volcan. La surface de la terre est entirement recouverte par une couche dair dpaisseur moyenne de 150 Km et que lon appelle Atmosphre. La vie sur terre est reprsente par lhomme et les animaux, les vgtaux et les tres microscopiques qui voluent tous entre trois supports que lon appel: milieux physique et qui sont lair, leau et le sol. Chaque tre vie dans lun de ces trois milieux et il ya des tres qui peuvent vivre dans deux milieux comme la grenouille qui vit dans leau et sur la terre. Chaque tre vivant est adapt au milieu dans lequel il vit. Par exemple, le dromadaire qui vit dans le dsert peut rester jusqu 40 jours sans eau, les animaux qui vivent sur la glace ont une peau paisse et recouverte de velours. Lhomme aussi est adapt son environnement, il ya des hommes la peau noire, jaune et mme rouge, il ya des peuples qui vivent sur la glace alors que dautres vivent dans les dserts chauds et toutes ces diffrences entre les humains sont des adaptations lenvironnement. La Page Verte
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  • La journe du Moudjahid commmors Skikda constitue dans le cheminement de notre lutte arme contre le colonialisme, une tape trs importante dans le renforcement de la rvolution. Attaque massive au nord Constantinois suivie dune froce rpression le 20/08/1955. Assise politique, organisationnelle de la rvolution le 20/08/1956 congrs de la Soummam. Cette date phare de la rvolution revt une importance fondamentale pour toute la nation et du reste avec propos- elle fait lobjet chaque anne de festivits officielles dans diffrentes wilayas. Pour autant, doit-on rduire, limportance de cette vnement quelque manifestation protocolaire au sein dune wilaya qui doit on le rappeler a t au centre de cet vnement et en a pay un lourd tribut. Peut-on occulter que cet vnement qui devait englober lensemble du territoire a t conu, prpar, et excut partir de la wilaya de Skikda. Doit-on souligner que les citoyens de la wilaya de Skikda ont soif de leur histoire et de la lgitime fiert dappartenir une wilaya jalonne dvnement la porte rvolutionnaire indniable. Gageons, que toutes les institutions, associations, organisations, feront en sorte que les prochaines commmorations du 20/08/1955 soient la mesure de limportance de cet vnement et de lcriture locale de son histoire, que les gnrations futures perptueront lhommage qui devra tre rendu ceux qui par leurs sacrifices- nous ont permis de vivre librement. Les vnements du 20 Aout 1955 commmors Skikda
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  • Tmoignage Par Mr CHEBLI Mahieddine Paris Match , une revue rfrence de la terre coloniale liste et post-colonisatrice. Dans son numro 336 de la Armaine du 3 au 10 septembre 1955, on y relate, photos lappui, les vnements du 20 aot 1955 Skikda, chez nous et Khouribga Oued zem au Maroc.Nous nous intresserons aux vnements de Skikda, le Philippeville de lpoque coloniale, du non dun roi franais qui ny a jamais mis les pieds. Seule la couverture est en couleur. Elle a pour titre les journes tragiques de lAfrique du Nord Des incendies perte vue : les phosphates de Khouribga brlent. Les photos intrieures sont en noir et blanc. 20 au 31 Aot 1955, aprs loffensive russie dirig par Zighoud Youcef, la population algrienne subit une rpression dune violence inoue. On ne cesse, en ville et dans ses environs de chasser et de tuer l arabe du 20 Aot partir de 14 heures jusquau jeudi du 25 Aot et ou ne sarrte pas de bombarder partir de navires de guerres toute la cte jusquaux abords de Collo pour dtruire les mechtas. Laviation fait le reste jusquau-del dEl-Harrouch jusqu la fin du mois.
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  • Milices et brets rouges sen donnent cur joie dbut septembre 1955, le cataclysme de la folie meurtrire, gnocidaires, nest pas tout fait oubli. Le traumatisme est immense. En cette matine de septembre 1955, tout est silencieux, calme, la vie sent se ltre arrte. Tout parat trs sombre. Une lourde atmosphre de deuil rgne. Pourtant, et je ne puis locculter au fond de chacun de nous, grands et petits, il y avait un indicible sentiment despoir lespoir de notre vie et de la continuit de tous les efforts qui devront un jour aboutir la sortie du tunnel, la sortie de la nuit coloniale , selon lexpression de Ferhat Abbas, malgr la rpression sauvage, aveugle, malgr le malheur, nous y croyions. Dbut septembre 1955, la mme atmosphre rgne El-Kobia, Sebbabiar, la Souiqa dont le 35 de la rue Galbois (actuelle Kaddid), immeuble abritant le clbre caf des sports des frres Gas Abdallah et Balkacem qui est aussi le lieu de rencontre des militants du M.T.L.D. Dans les escaliers de cet immeuble nous feuilletons ce numro 336 de Paris-Match En lisant cette revue, nous ressentons quelle ne sadresse pas nous, mais contre nous. Mais que faire ? Nous prouvons sentiments, assez fort, trs vident dtre viss et dtre tragiquement seuls. 58 ans plus tard, le mme sentiment persiste encore, quand on relit ce funeste numro mensongrement les vnements du 20 Aot 1955, vnements qui nous ont marqus jamais. Ce numro 336 de Paris nous insulte, chaque lecture, nous agresse malgr le massacre de milliers de nos compatriotes du 20 la fin Aot 1955 et durent toute la guerre dindpendance. Un correspondant du journal le Monde vend les photos des vnements de Philippeville (Skikda) et les journalistes de Paris-Match, aprs ce titre FUREUR SUR LAFRIQUE DU NORD et ce sous-titre. Dans les rues de Philippeville, sous la rafale de lmeute- commentent les photos et crivent, crivent, jamais, ceci : lAfrique du Nord franaise est fonde sur un pays qui sappelait la barbarie. Pendant deux heures, la fureur ancestrale a frapp avec cet aveuglement qui nappartient quaux barbares () Le Maghreb ne sest jamais appel la barbarie . Cette appellation est le fruite du racisme ancestral antimusulman, anti-arabe et anti-maghrbien. Lexpression de ce racisme, on ne peut primaire vis occulter la folie meurtrire et la chasse l Arabe organise par les brets rouges et les milices des pieds- noirs. Faute de mieux, nous achetons leurs journaux pour lire, en fin de compte, leurs insultes. Ils nous tuent, nous massacrent et nous insultent. Les Marocains de khouribga et oued zam, qui se sont rvolts contre lexil du roi Mohamed V, se voient traits, durant la rpression, de chacals puants , par le gnral tortionnaire responsable du corps expditionnaire franais.Cela fait normment plaisir Paris-match rprimer, massacrer, insulter, telle est leur deviseet ils laffichent pour le reste du monde. Il est vrai que pour eux, il y a ce quils nomment le monde libre et les autres, cest--dire ceux qui sont destiner tre domins, exploitsgare eux sils osent protester. Toute protestation est considre comme tant de lingratitude et doit tre par voie de consquence, rprime. Cette tat desprit, corollaire du racisme ambiant et de lalination colonialiste, fait en sorte que les rues de notre ville sont jonches de cadavres de nos compatriotes : nos frres, nos ans et nos pres.
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  • Rue de France (actuelle rue de lA.L.N.), au bas de lescalier dun immeuble, en travers du trottoir, deux corps raides, tendus ; sur lun deux, une cartouchire de chasse ouverte. Quelques mtres plus bas apparaissent les chaises du clbre caf eldjamel dans un coin, langle Saint Augustin ( actuelle Bouhaissa) et vale (actuelle Kaddour Blizidia) contre le mur de la maison Oukil, deux hommes blesss sont adresss et des militaires franais( les territoriaux) marchent, rue vale, vers cette intersection. Daprs Pari-match, ils avancent pour venir soigner ceux qui les traitent dennemis . A cette intersection, des cadavres et des chaises renverses. Sur une autre page, un groupe compact dAlgriens dfile, les mains en lair, encadr par des soldats casqus du 3 e rgiment de parachutistes, les brets rouges (3eRPC) le doigt sur la gachette de leur MAT49, prts tirer dans le tas. Cette photo a t reproduite, au cours de la dcennie coule, sur le mur du lyce denseignement technique Boudebza, place des martyrs. Pour les journalistes hypper-racistes de Paris-match, il sagit dune bande dinsurgs qui a t dsarme pour tre emmene au stade cuttoli, prs de la maison de lartisanat, (actuel centre culturel communal Aissa Idir), o disent-ils 2000 prisonniers vont tre interrogs. A la page 15, on lit A Philippeville, o lalerte avait t donne temps, lchec de leur plan avait cot 200 morts aux insurgs. Des drapeaux et deux camionnettes de munitions. Les terroristes attendaient lheure H, mitraillette au poing, dans des cafs maures barricads . Les pages suivantes sont consacres lenterrement des Europens morts le 20 Aot. Un titre : La France entire est en deuil de ces 60 morts . Plus loin : le cauchemar des Franais de Philippeville, commence le 20 Aot midi, dans les cris des meurtriers fanatiques, sachve dans le farouche silence du cimetire. Les curs, mais aussi les poings se serrent. La colre se dchane soudain contre le prfet de Constantine, reprsentant le gouvernement, accus davoir mal assur la protection des Franais dAfrique pour mettre fin la scne pnible qui se droulait devant les cercueils, le maire, Paul Dominique Crevaux, entonna la marseillaise et ces paroles pour les venger ou pour les suivre prenaient soudain la valeur dun serment .
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  • Ces photos nous montrent une foule compacte, plusieurs ranges serres, des civils et des militaires. De Angelys (un pieds noirs parmi les pieds noirs) brise avec rage une couronne de fleurs ramenes par les officiers et gauche, le bras en lair, le maire Crevaux chante la marseillaise . Dans la partie de Paris-Match, consacre linsurrection , on ne voit que des Algriens morts ou agonisant comme ceux adosss contre le mur, langle des rues Saint Augustin et Vale, qui contrairement lassertion, au mensonge de Paris match, nont pas t secourus par la soldatesque colonialiste. Ils sont morts au cours de la nuit aprs avoir perdu tout leur sang. Tous les Algriens sont prsents-invitablement comme des barbares , des fanatiques qui mritent donc ce sort. Quand les peuples coloniss, domins dcident de se librer du Joug colonialiste et revendiquant, le plus naturellement du monde, le droit de vivre libre, ils sont taxs de barbares, de fanatiques, de durs et, cest encore la mode chez les nocolonialistes, de terroristes, terroristes part entire dont la folie ne peut tre que meurtrire. Nous baignons, la lecture d cette presse colonialiste, en plein dlire manichiste ou cherche a avoir bonne conscience, croire et faire croire quil y a les bons Franais opposs aux mauvais arabes . A quatorze heures trente, de leurs balcons de la rue George Clmenceau (actuelle rue Didouch Mourad) ils ont hurls jusqu perdre la voix et plusieurs reprises : un bon arabe est un arabe mort ! des hommes et des femmes ont hurl jusqu ivresse ! Les pages de Paris-match vont dans ce sens pour justifier cela et donner raison ces semeurs de haine meurtrire. Nous sommes en plein manichisme, corollaire du racisme ambiant. Ces mmes Pieds noirs, toujours du haut de leurs balcons fleuris scandent : tuez les tous, ce sont tous des fellaghas ! Tous ces hurlements vous faire dresser les cheveux sur la tte, concident avec le dfil forc- cit plus haut, de nos compatriotes, rue Clmenceau. Cest ainsi que le sort de nos ans, dfilant les bras en lair, sous la menace des mitraillettes et sous lil malveillant de ceux qui rclament leur assassinat, est scell. Les hurlements rsonnent encore dans ma tte. Tous les pieds noirs, tmoins de la scne du dfil, se sont mis hurler la mme chose, lappel au meurtre, de la rue Clmenceau la rue Galbois, mme notre voisinage de limmeuble mitoyen au notre, le numro 33 de la rue sus cite (actuelle rue Youcef Kaddid), se met de la partie et hurle au passage des soldats ce quont dj hurls les extrmistes de sa communaut. Cest ainsi que les massacres ont pris de plus en plus dampleur, ds le premier jour et jusqu jeudi 25 Aot, dans lagglomration Philippevilloise et ses environs immdiats. Il y a, certes, des gestes honorables, humains de certains Pied-noirs qui nhsitent pas en ces moments douloureux, ouvrir leurs portes pour protger beaucoup dAlgriens. On peut citer Franois Fabri du numro 37 de la rue Galbois, Dimglio, patron de la boulangerie chez Dim de la rue Clmenceau et Jean-Jean, fermier Oued el ouah (actuel oued el ouahch) dont lintervention permet de sauver des hommes et garons de la cit namous (ex cit indigne) aligns, par les parachutistes franais, contre le mur, prs du cimetire, dune mort certaine
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  • Les Algriens revenus de France bord du navire Sidi okba , sont jets en pture, rue Clmenceau, arrivs au niveau du thtre municipal, beaucoup tombent sous les balles des assassins : soldats, policiers, miliciens ultras et autres civils tirant de leurs fentres. Ceux qui chappent ce massacre, sont conduits avec ceux qui ont t dj arrts dans les boutiques, les cafs, les maisons et les rues et dfilent les mains en lair, rue Clmenceau sous la vindicte de ceux qui appellent au meurtre. Les passagers du Sidi okba sont venu de tous les coins de France pour passer des vacances avec les leurs, pour rejoindre leurs familles dissmines travers tout lest Algrien. Au lieu de cela, ils sont regroups au stade Cuttoli et emmens, toujours manu militaire, au stade hippodrome municipal pour y tre fusills qui entre la piscine actuelle et la barrire dlimitant les courts de tennis, qui, partir de dimanche 21 Aot, en face de la tribune(ancienne tribune, sentend-, pour tre jets dans les nombreuses fosses communes non exhumes ce jour- avec les victimes de Skikda. De tout cela, Paris-match ne souffle mot. Le photographe J.Sabran du journal sans photos, le monde a utilis une cartouchire et l pose sur le cadavre dun jeune homme, rue de France, tendu ct de celui dun jeune enfant. Pour ce, en mal scoop, ces deux jeunes gens assassins ne peuvent tre, mme morts, que des terroristes. Un peu plus bas, le caf El-djamel , seul caf de la rue de France, contrairement aux allgations de Paris match et de ses envoys spciaux , en loccurrence Jean Mezerette, Jean Durieux, Charles Courrire et Philippe Le Tellier tous affabulateurs et menteurs notoires, a t le thtre dun effroyable massacre linstar du caf Boughaba (actuel caf Nedjma) de la rue Clmenceau son grant le regrett Salah Chakkat, revenu senqurir de la situation et fermer le local tombe nez nez avec les paras qui viennent tuer les civils rfugis dans ce lieu.
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  • Il est pratiquement kidnapp par lofficier pour tre assassin ; revenons au caf El-djamel Le fortin dont il est question la page 15 et qui nexiste que dans limagination maladive de ces pseudos envoys spciaux, cest ce caf et il n y a eu dassaut que contre des civils et cela na pu avoir lieu quaprs le retrait des commandos de lALN des rues de la ville. Paris match dans son entreprise d ensauvagement des Algriens montre des images qui, en ralit, tmoignent de la barbarie colonialiste et leur fait dire autre chose, dans le sens de cette politique raciste densauvagement commence en 1830, soutenue par lanthropologie coloniale de luniversit dAlger partir de 1900 et dont les origines remontent la la chanson de Roland et aux croisades. Paris match ne montre point les atrocits commises sous la direction des autorits coloniales civiles et militaires dont Aussaresses, par les soldats et les milices des pieds noirs El allia, Zef-Zef, dans les cafs et les rues de Philippeville-Skikda durant six jours-71 Europens sont morts dont douze militaires. Paris match parle de 60 Europens tus dont 12 militaires. A Philippeville, El Halia(El halia ( El-Alia), Zef-Zef et les environs immdiats de la ville, les colonialistes enrags turent cent fois plus dalgriens. (1), tous jets dans les fosses communes sus-cites et dautres dcouvrir. Leurs supporteurs criaient, hurlaient- ou en me la pas racont, jen tmoigne-, je les entends encore hurler, je les entendrai, toujours ; Un bon Arabe est un arabe mort ! Tuez-les tous, ce sont des fellaghas ! (1)Sources ;El Moudjahid an 1957 Maxi guide algrien-dition guide Berliz-Lausanne 1990-Martin Gostelow et Gabelle Jurin. La partie suivante, o on voit des Pieds Noirs dans le cimetire europen, est consacre aux prsumes victimes de notre oppose barbarie ancestrale , voire atavique. Nul mot sur le gardien algrien lynch par cette foule du cimetire europen. On nous montre des ranges de militaires en uniforme dapparat. Beaucoup de civils et de femmes en noir phores. Bref, rue communaut soude de gens civiliss , indigns faisant face la barbarie et pourquoi pas victimes de lingratitude !? Tel est le message des pseudos envoys de Paris match. Leurs morts sont enterrs au cours de cette tumultueuse crmonie. Mais ce que lhistoire retiendra, cest que nos morts nont pas eu droit une spulture, que nos morts ont t jets dans des fosses communes, que ces milliers de morts ont t transports dans des camions dordures(2). Nous navons pas eu le droit de pleurer nos morts car quiconque, parmi nous, saventure dans les rues de la ville est froidement abattu. Cela dure jusquau 25 Aot. Les criminels ont le temps de nettoyer les rues et les lieux du massacre et fermer les fosss sous des tonnes de terre3). Le terrorisme, cest sans conteste les colonialistes et leur systme colonial. (2)cf.le pome espoir de Nazim Hikmet (3) samedi 20 aot : la mechta de Zef Zef est raye de la carte, hommes et femmes, vicilles gens sont tus et jets le lendemain seulement dans les fosss. Ces criminels ont enterr leurs morts, les ont clbrs, ont eu le temps de les pleurer mais nous ont empchs par la terreur de les pleurer, de les reconnatre, de les pleurer et de les enterrer. Toute honte bue, les journalistes racistes de Paris match osent crire :
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  • la France entire est en deuil de ces 60 morts , occultant le fait quentre 6500 et 7000 des ntres ont t assassins Skikda, Zef Zef, El alia et 1200 dans tout le nord constantinois(cf.el moudjahid) de 1957 et guide berliz spcial Algrie de 1990). Ils ajoutent : Et ces paroles(de la Marseillaise : pour se venger ou pour les suivre prenaient soudain la valeur dun serment , cest--dire le serment de se venger alors quen ralit, le jour de lenterrement des Europens, au moment o le maire de Crevaux chante la Marsellaise , lundi 22 aot, le massacre des Algriens se poursuit et ne cessera en ville que jeudi 25 aot. Au lieu de dnoncer le gnocide, Paris -match locculte compltement. Massacrer lautre, lindigne est une banalit dans le systme et la culture coloniale. On nen parle pas ! Malheur celui qui ose en parler. Il vaut mieux caresser la bte immonde du colonialisme dans le sens du poil. Aprs tout, les colonialistes ne font que punir les indignes de Philippeville et de sa rgion, faute de navoir pu le faire un certain 8mai 1945- Cest ce que nous avons aussi compris. Le colonialisme ne fait pas seulement suer le burnous , cest aussi un systme anthropophage cycliquement gnocidaire. Paris-match, revue du tout-Paris , mondaine, reflte, dans son numro 336, la ralit de la France colonialiste qui consiste justifier linjustifiable, la domination des peuples, lingalit institutionnalise par des subterfuges qui victimisent loppresseur et culpabilisent lopprim . En temps de paix, ces gens l font des reportages dans le style carte postale selon la formule tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil . Les Europens dAlgrie sont, comme le veut la propagande, correcte, propre et polics. Ils appartiennent une communaut entre prenante et dynamique faiseuse de richesse . Quant aux Arabes , amis fidles , ils doivent tout la France gnreuse, selon la mme propagande et sont au service des Europens. Les yaouleds cireurs ou portefaix, les Mokhamed et les Fatma sont tous des amis fidles de la France. Plus de cinquante ans aprs lindpendance, nous avons fini, par oublier ces appellations pjoratives, mprisantes. Les enfants algriens, ctaient, pour la majorit des Franais, des yaouleds ,des fatma , parfois des mouqures ! tout devait baigner dans lanonymat le plus Object. Tout ce veut le colonisateur, cest un peuple soumis, sans individualits, sans personnalits pouvant le dfendre et lui servir de repres et de modles. Un peuple sans histoire, un peuple de sous-hommes, un peuple de no-citoyens. En temps de guerre, ce tableau, quon a voulu idyllique dans le but docculter linjustice et lexploitation des autochtones, devient on ne peut manichen. On y oppose les franais et Europens dAlgrie, bons ; beaux, reprsentant la civilisation et le progrs aux Arabes prsents comme arrogants, ingrats, mauvais, barbares, fanatiques, grossiers, sauvages et rfractaires au progrs et la civilisation. Les mensonges de la presse et autres organes dinformation (de dsinformation) colonialistes, la propagande, la politique du mpris et du dni de justice le gnocide, les crimes quotidiens font que le seul espoir de voir le bout du tunnel, pour nous les Arabes , les Musulmans , les indignes, pour nous les Algriens, cest le triomphe de la rvolution entame de 1er novembre 1954.
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  • Origines de la population de Skikda et de sa rgion Daprs Charles Fraud Par Mahieddine Chebli Pour mieux faire connatre Skikda et sa rgion, prsente d'aprs un texte de L. Charles Fraud, un recensement aussi exhaustif que possible des diffrentes tribus qui constituent la souche principale de la population Skikdie, des origines nos jours. Certaines populations, soit par oubli, soit par mconnaissance, n'ont pu tre cites. Nous nous en excusons auprs de leur descendance. D'autre part, nous ne pouvons que nous rjouir de la richesse de la composante humaine de Skikda, dont la population actuelle vient de diffrents horizons du pays. Rapport descriptif des diffrentes tribus La suite partie 2 et Fin
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  • Deux fractions : les OULAD KAMEL ; et AZAL. ILS sont frres des Beni lsahak du GOUFFI. Leur installation dans le pays qu'elles occupent aujourdhui remonte plusieurs gnrations. Ils chassrent alors les ARB SAHEL vers SKIKDA aprs une priode d'hostilit et une longue rsistance de la part de ces derniers. Imitant leurs prdcesseurs, les BENI ISAHAK se soumirent aux Turcs. Il y eut souvent, entre les Beni lshak et les Beni Mehenna, des luttes srieuses qui ne nirent que trs peu de temps avant l'occupation franaise.
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  • Les habitants du ZERAMNA auraient eu pour anctres, sur ce territoire, cinq familles venues de cinq pays diffrents et peu prs vers la mme poque: (1) + Celle d'EL AIFAT, originaire d'EL OUDJA (34) de la tribu des BENI TOUFOUT, dont quelques habitants quittrent alors leur pays et se rendirent, les AIFAT au ZERAMNA, et les autres dans l'Oued Guebli. (2) La famille des MESSAKHER, originaire des BENI FERGAN, ou des indignes de ce nom existent encore. (3) Celle des GNADLA, originaire de la KABYLIE du JURJURA. Ils se disent frres des BEN GANA actuellement BISKRA, et avoir t mis en possession de terres dans le Zeramna sous le gouvernement d'AHMED dit EL COLLI, bey de Constantine en 1755, qui avait pous une fille de Ben Gana de Mila, alors qu'il n'tait que janissaire de la garnison de Collo. (4) Celle des KHERABECH, venue des OULAD AOUAT (35). (5) Enn, les OULAD TEMER, venus de l'EDOUGH, prs de BNE(36) Les OULAD EL AFAT occupent la portion dsigne sous le nom de DAR EL HADJER, peu de distance du point de rencontre des deux routes conduisant SKIKDA, l'une passant par SIDI ZERZOUR et l'autre par le village de SAINT ANTOINE (37), les GNADLA ont donn leur nom la valle qu'ils occupent, appele aujourd'hui OUED GANDEL. La tribu des ZERAMNA : une vaste fort de chne-lige. A leur arrive, ces familles dbroussaillrent, se prparrent les terrains de culture ncessaires, qui augmentrent au fur et mesure des besoins. Les immigrants furent souvent en guerre avec leurs voisins : les MASSELA, TAABNA, BENI BECHIR et BENI BQU NAM, mais grce la bonne entente, malgr des origines diffrentes, grce aux armes et munitions que les beys mirent souvent la disposition de leurs protgs, les GNADLA, ils purent toujours rsister aux attaques et garder leur nouveau pays dont les difficults de configuration facilitaient la dfense [...] La population des Zeramna ne compte plus aujourd'hui que 150 individus environ.
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  • SEFISFA tait autrefois une partie du territoire des MEDJADJA et du ZERAMNA. Prs d'elle se trouve le pays de ZITOUNA, qui appartenait jadis aux BENI MEHENNA. Sefisfa et Zitouna [...) nirent par tre tellement visites par les Turcs, et les troupeaux si souvent razzis que les propritaires abandonnrent le pays et gagnrent la montagne. Quinze ou vingt ans avant notre occupation (31), ces terres taient donc l'tat vague ; des BENI BOU NAlM de la montagne, trop resserrs chez eux, furent bientt Zitouna au nombre de cent quatre familles. Zitouna ayant t prise pour tre livre la colonisation europenne, quelques unes des familles regagnrent leur ancien pays de la montagne ; d'autres allrent s'tablir sur des terres voisines. Le reste fut install par les soins de l'autorit, sur la partie de SEFISFA encore l'tat vague et qui n'avait pas t prise par la colonisation. Ce sont ces mmes familles qui forment aujourd'hui les BENI BOU NAM SEFISFA.
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  • ll y a plusieurs sicles, rapporte la tradition locale, un nomm AHMED BEN ALI, arriva dans ce pays inhabit et couvert de forts, et s'tablit au Sera Oumel Djadja (38) (d'o vient le nom de Medjadja (39)), peu de distance des Beni bou Nam Sefisfa.) (34) - EL OULDJA BOULBALLOUT, (35) - Oulad Aouat, (36) - Bne de Bouna (Hippone), Annaba actuellement, (37) - Saint-Antoine, actuellement El Hadaik, (38) - En ralit il s'agit du SRA OUED MEDJAD prs de QAHWAT MA HLOU qui n'est pas loin de Buchtata et de Ssfa, (39) - Ce n'est pas Medjadja, comme l'crit L. Ch Fraud mais MEDJADJDA, pluriel de MEDJADl qui viendrait de Oued Medjad, il fit de si grandes choses, seulement avec les membres de sa famille, opra des razzias si considrables que plusieurs indignes, allchs par l'appt de ses gains, vinrent se ranger sous ses ordres et suivre sa vie aventureuse. ll devint pour eux un Chef absolu, ayant droit lobissance la plus passive et arriva acqurir sur le pays environnant un ascendant tel que le Bey nit par l'investir du titre de CHEIKH de tout le SAHEL. Ahmed ben Ali mourut quelques annes aprs. Mais comme il n'avait sa mort aucun de ses ls en tat de lui succder, les gens, qui jusqu'alors avaient vcu avec lui et pour ainsi dire en goum permanent, renoncrent cette vie de guerre et de rapine et s'tablirent chacun de leur ct, dans diverses parties de Medjadja, suivant, les uns l'Est, les autres l'Ouest, deux de leurs Kbirs nomms REKAK et RELAD (40). Les Medjadja, aprs avoir, pendant quelques annes, reconnu l'autorit des beys et avoir pay quelques impts, refusrent un jour de s'acquitter et vcurent selon leur bon plaisir. Les Turcs, n'osant pas s'aventurer dans leur pays, prirent des mesures pour faire arrter les Medjadja partout o on le pouvait; ds lors, la tribu envoya plusieurs de ses notables (41) offrir de se soumettre et reconnatre l'autorit des Cheikhs investis (42) mais ce genre de soumission tait plus nominal que rel et ne remplissait gure les caisses de l'Etat. Un marabout, Si el Azereg ben Haou Raka (43), venu, dit on, du Maroc, s'tablit chez les Medjadja. Sa famille eut quelque influence religieuse que les Turcs utilisrent en lui accordant quelques privilges. Chez les Medjadja, une lgende rpandue dsigne les quelques ruines existant Bou Arous (44) comme un lieu renfermant des trsors. Un homme vtu de noir et mont sur un ne, dit cette lgende, sort certaines poques de l'endroit o les trsors sont enfouis. ll faut pour en devenir possesseur, courir aprs lui et l'atteindre. Sous le gourbi, on fait ce sujet, le soir la veille, les rcits les plus fantastiques.
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  • Tribu forme de diffrentes fractions dorigine arabe et berbre venues successivement se former autour de la tribu arabe des OULAD MOUSSA. Celle-ci, aprs avoir annihil les SENHADJA, premiers occupants du pays, fit successivement accepter sa suprmatie aux agglomrations qui l'entouraient et toute cette runion de groupes prit l'appellation de ZERDAZA du nom de la ligne de crtes qui spare les bassins de l'0ued Fendek de l'Oued Safsaf.Les Zerdeza, sous les Turcs, vcurent dans un tat peu prs complet d'indpendance. Pays trs accident, d'une fertilit remarquable, principalement dans les valles, le long des cours d'eau, de nombreux jardins o abondent les diffrentes essences d'arbres fruitiers. Les crtes des montagnes sont en partie rocheuses ou couvertes de belles futaies de chnes lige. La population des Zerdeza est de plus de 12000 mes.
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  • Cette population habite l'ouest de Collo c'est une rgion montagneuse et boise, que couronne le pic du Gouf. D'aprs certaines traditions locales, elle serait dorigine juive, ainsi que le dmontrerait, du reste, le nom de leur anctre ISAHAK [...]. lls rejettent cette supposition et se disent descendants des OULAD ASSA de Gigelli. ASSA, leur aeul, tait venu dans le pays avec quatre fils: Kamel, Bouzian, Djem et Zidan ; il se transportera avec eux au Gouffi, d'o ils se dispersrent. Les cinq fractions existant aujourd'hui tireraient leurs noms des enfants de ces quatre fils qui ont eu la plus nombreuse descendance [...] Les montagnards professent [pour le pic du Gouffi ] un grand respect [...]. Le nom actuel [du Gouffi] ne serait qu'un nom romain (Golphi ou Go) rest dans la langue. Pour dautres, il driverait du mot arabe Koufia, calotte. Enfin, l'opinion qui trouve le plus de partisans et qui parat rationnelle, est qu'un marabout venu, de Kouffa (46), province de Baghdad, et consquemment surnomm El Kouffi, y fut enterr. ll y a environ quatre vingt ans(47), un certain Si Sad el Kerbouchi, des Beni lsahak, ayant longtemps exerc, le mtier de maon Constantine, vint se xer sur le Gouf, y btit la mosque qui existe encore et y demeura. Tous les habitants des villages y venaient en plerinage; une cole s'y installa dans laquelle il y eut jusqu' 250 lves. Nanmoins, Si Sad, le fondateur, y fut assassin par suite de vengeances de famille, et la mosque devint solitaire. Les montagnards ne s'y runissent plus qu'une fois l'an, pendant le mois de Chban, pour y clbrer une fte appele Hadara ou Zerda. Les Beni lsahak du Gouf ne furent jamais soumis aux Turcs. La population est d'environ 2000 habitants.
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  • Leur aeul, disent-ils, du nom d'Abd Allah, vint du Maroc s'tablir au BENI AROUN (48), non loin de MILA. C'tait au commencement de la domination Turque, au XVl e sicle. Un march fut tabli cet endroit par ABD ALLAH. Soit cause de ce march, soit pour toute autre raison, le gouvernement turc eut se plaindre de lui et envoya des janissaires qui turent sept de ses fils. Quant Abd Allah, il put se sauver avec trois de ses frres et vint se xer aux BENl TOUFOUT qu'i peupla. DOUKAR, l'un des frres, donna son nom la fraction actuelle des DOUKARIA. Chez les Beni Toufout, existe une famille, descendant du marabout Sidi Maoud El ATlK (49) qui jouit d'une grande rputation de Saintet dans toute la contre. On remarque sur la montagne, au milieu des bois, l'endroit nomm Harta di Zedma, les ruines d'une fortication romaine, construite en gros blocs de granit.Les Beni Toufout, diviss en nombreuses fractions, possdent 79 villages et une population d'environ 7000 habitants.
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  • Cette population, originaire des environs de Zamora, du cercle de BORDJ Bou Ariridj, fut une poque assez ancienne chasse de la montagne de FERGAN qui existe dans leur pays et vint s'installer sur le territoire qu'elle occupe aujourdhui encore prs de OUED ZOHOR(50), 50 kilomtres environ l'ouest de Collo. La population actuelle 1 environ 600 habitants. Le territoire situ sur le bord de la mer, partie en plaine, partie dans la montagne, est assez fertile. Elevage du btail, agriculture et fabrication de l'huile sont les principales industries de la tribu. C'est moins une tribu qu'un groupe de petites fractions originaires de tribus voisines qui avaient reconnu l'autorit des Turcs dont elles s'affranchirent la suite de l'chec prouv en 1805 par le bey Osman. Territoire situ 45 kilomtres du bord de la mer, l'Est de Collo, montagneux, escarp, d'un accs difficile, sillonn de ravins formant des petits bassins ctiers, dont le principal est l'oued AGMED. Population de 1300 habitants. Jardins plants d'arbres fruitiers, un certain nombre d'oliviers, mais sol gnralement pauvre.
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  • Territoire gnralement montagneux, situ 35 km au Sud-Est de Collo; la douceur des pentes le rend cependant facilement accessible partout. Sol de bonne qualit, propre la culture des crales et des arbres fruitiers. Sources abondantes, nombreux cours d'eau, parmi lesquels l'OUED GUEBLl et l'OUED TAABNA, fertilisent la contre et subviennent largement aux besoins des habitants qui sont au nombre d'un millier environ. La tribu est traverse par les deux chemins muletiers de Collo Skikda et par la route provinciale de Collo Constantine. Les TAABNA ont pour anctre un nomm TAABEN BEN ABD ALLAH qui quitta le BABOR (51) pour venir s'insta|ler dans le pays encore occup par la tribu. (45) - Le Gouf ou El Gouffi, (46) - El Koufa en Irak ou Koufa, (47) - "ll y a environ 80 ans " par rapport 1875, date de publication de ce document, (48) - Beni Haroun, (49) - Sidi Messaoud El Atik, (50) - Oued Zhor, (51) - Les Babors (la chane des Babors). Ce nom signie, d'aprs l'explication donne par les gens du pays, les Chaoua du bord de la mer. En effet leur langage est un affreux patois mlang d'arabe et de kabyle incomprhensible. Le sol: accident, montagneux et essentiellement forestier, peu propre la culture. Communications difficiles et relations rares d'une extrmit l'autre de la tribu qui est divise en deux fractions : les MERABTIN et les BENI MEROUAN. Population d'environ 1500 habitants.
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  • Tribu galement situe au bord de la mer, trois kilomtres seulement l'ouest de Collo. Le marabout de SIDI ACHOUR, construit sur une montagne trs leve, domine toute la contre. Population de 400 habitants seulement. Richesse principale de la tribu: le btail, sol accident, d'une fertilit moyenne. On trouve, chez les ACHACH, une petite fraction dite les Ferakh, c'est dire les oiseaux; c'taient d'anciens janissaires de la garnison de Collo maris et fixs dans le pays. Les indignes, considrant les Turcs comme des oiseaux de passage, leur avaient donn ce nom de Ferakh. L'tymologie est assez plaisante. Tribu situe au bord de la mer, environ 20 km l'ouest de Collo. Sol montagneux, peu propre la culture et essentiellement forestier. Travaux de dmasclage du chne-lige exploit par les concessionnaires europens et dbit d'arbres utiliss comme poteaux par ladministration des lignes tlgraphiques. Population de 400 mes. Les OULAD AHMlDECH se disent originaires de la tribu des BENI ABBAS, de l'OUED SAHEL.
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  • Dans des temps trs reculs et qu'il n'est gure possible de prciser, les OULAD MAZOUZ taient une fraction des BENI HABIBI, du cercle de Gigelli, o existe encore une Zeriba, du nom de OULAD MAZOUZ, au pied de la montagne de SEDDAT. Deux des fractions des OULAD MAZOUZ, ayant eu une discussion, en vinrent aux armes pour rgler le diffrend et la partie qui vainquit chassa l'autre. Les vaincus, repousss par les uns, pourchasss par les autres, traversrent l'0ued Guebli et vinrent se placer sous la protection des BENI MEHENNA qui les installrent lembouchure de l'Oued Guebli o ils sont encore.
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  • Sondage dopinion ASSOCIATION LES AMIS DE SKIKDA La lettre Amis de Skikda repond-elle a votre attente ? Entierement...........Partiellement.............Pas du tout.............. La conception vous satisfait-elle ? Oui..................................Non........................... Quelles rubriques avez-vous trouve interessantes ?................................................................... Quelles nouvelles rubrique aimeriez vous voir ajouter ?................................................................... Quels autres themes aimeriez vous voir developpes ?................................................................... Avez vous collabore a ce numero ? Oui.............................. Non............................... Aimeriez vous collaborer a lavenir ? Oui.............................Non.............................. ____________________________________________________________________ Nom et Prenom................................... Telephone:.........
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