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Les pays de la Commission de l’océan Indien Étude phare sur l’intégration régionale Rapport final résumé Décembre 2012

Décembre 2012 - Les pays de la Commission de l’océan Indien … · 2019-06-29 · Rapport final résumé Décembre 2012 Coopération future de la banque avec la Commission de

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Les pays de la Commission de l’océan IndienÉtude phare sur l’intégration régionale

Rapport final résuméDécembre 2012

Les pays de la Commission de l’océan IndienÉtude phare sur l’intégration régionale

Rapport final résuméDécembre 2012

Coopération future de la banque avec la Commission de l’océan Indien

Rapport de l’étude phare

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© 2013 Banque africaine de développement

Groupe de la Banque

Angle de l’avenue du Ghana et des Rues

Pierre de Coubertin et Hédi Nouira

BP 323 -1002 TUNIS Belvédère (Tunisie)

Téléphone : +216 71 333 511 / 71 103 450

Télécopie: +216 71 351 933

Courriel: [email protected]

Ce document peut être commandé auprès du :

Centre du savoir & des ressources virtuelles (KVRC).

Banque africaine de développement

BP 323 - 1002 TUNIS Belvédère

(Tunisie).

Téléphone: +216 71 103402

Télécopie: +216 71833248

Courriel: [email protected]

Droits et autorisations

Tous droits réservés.

Le texte et les données de la présente publication peuvent

être reproduits à condition d’en citer la source. La

reproduction à des fins commerciales est interdite.

Avertissements

Les constatations, les interprétations et les conclusions

contenues dans le présent rapport sont celles de (s) auteur(s)

et ne sont pas nécessairement celles de la Banque africaine

de développement. Pendant la préparation de ce document,

tout a été fait pour fournir les informations les plus récentes

et les plus exactes et pour les présenter le plus clairement

possible. Néanmoins, des erreurs peuvent survenir par

inadvertance tout comme les lois, les règles et les règlements

peuvent changer. La Banque africaine de développement

publie ce document sans garantie d’aucune sorte et décline

toute responsabilité quant à l’exactitude de son contenu et

aux conséquences de son exploitation.

Pour de plus amples informations sur le présent rapport et

sur les États membres de la Commission de l’océan Indien,

consultez le site suivant :

http://www.afdb.org/en/countries/southern-africa/

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L’intégration régionale de l'Afrique est au cœur du mandat

du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).

À cet effet, les Documents de stratégie d'intégration

régionale (DSIR) sont élaborés pour compléter les

documents de stratégie pays (DSP) et constituent les

principaux instruments de programmation de l'appui de la

BAD aux pays membre régionaux (PMR). Les DSIR de

l'Afrique australe et de l'Afrique orientale pour la

période 2011-2015 passent en revue les défis auxquels font

face les pays de la Commission de l'océan Indien (COI) en

raison de leur situation géographique, de la faiblesse de leurs

liens avec le continent, de l'étroitesse de leurs marchés

intérieurs et de leur vulnérabilité au changement climatique.

Ce présent rapport phare analyse les défis ci-dessus et

présente un cadre pour l'appui de la BAD à la COI et à ses

États membres - Les Comores, Madagascar, Maurice et

les Seychelles - et la collaboration avec ces derniers.

L'étude a été commandée par la Banque et réalisée par un

cabinet de consultants, sous la supervision du

Département régional de l'Afrique australe B et une équipe

composée d'agents de Centre régional de ressources

Afrique de l’Est (EARC), Département régional Est B

(OREB), Département de l’eau et de l’assainissement

(OWAS) et Département du NEPAD, de l’intégration

régionale et du commerce (ONRI), entre autres. L'équipe a

examiné les documents stratégiques de la BAD sur

l'intégration régionale et a mené des consultations avec la

COI et ses États membres. Les objectifs spécifiques de

l'étude étaient les suivants :

• analyser les défis auxquels sont confrontés,

individuellement et collectivement, les États membres

de la COI ;

• recenser les facteurs réels et potentiels de croissance

dans la région;

• recommander les moyens de renforcer le partenariat

entre la Banque et la COI sur les orientations

stratégiques et les avantages comparatifs des deux

organisations, tout en identifiant les problèmes de

capacité qu'il faut résoudre; et

• proposer des domaines prioritaires où la BAD peut

intervenir ainsi que les domaines de collaboration avec

d'autres partenaires, dans le but de constituer une

réserve de projets.

Les principales conclusions ainsi que les domaines de

coopération possibles ont été examinés et validés par des

représentants des États membres de la COI et du secrétariat

de la Commission, lors d'un atelier tenu en novembre 2011à

Port-Louis, à Maurice. Des discussions plus approfondies

avec les représentants de la COI et menées au sein de la

BAD ont confirmé les principales conclusions et

recommandations de l'étude.

Je fonde l'espoir que le présent rapport constituera une base

solide pour les activités futures entrant dans le cadre de

l'intégration régionale dans la région de la COI et qu'il sera

largement exploité par l'ensemble des parties prenantes des

États insulaires en vue de soutenir le programme

d'intégration avec le reste du continent.É

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Avant-propos

Zondo SAKALA

Vice-Président, Programmes Pays Régionaux et Politiques

Groupe de la Banque africaine de développement

La Banque africaine de développement (BAD) a toujours

souscrit à la vision d'une Afrique maîtresse de sa destinée,

prospère et intégrée. L'intégration régionale fait partie de la

charte de l’institution depuis sa création à 1964 et constitue

la priorité de toutes les principales stratégies qu’elle a

élaborées. La Stratégie pour la période 2013-2022 accorde

une importance stratégique à la croissance verte et inclusive,

qui devra être prise en compte dans toutes les activités de

la BAD, notamment les interventions et les produits du savoir.

Le présent rapport phare analyse les forces et les faiblesses

des États membres dans le processus d’intégration régionale

ainsi que les possibilités et les menaces qui pèsent sur eux ;

il examine également les domaines de coopération dans

lesquels la coopération entre les pays peut être renforcée

grâce au traitement des principaux problèmes posés par les

liaisons infrastructurelles, les capacités institutionnelles et la

vulnérabilité aux catastrophes et aux pandémies. L’objectif du

rapport est d’éclairer la BAD sur les moyens d’accroître son

soutien aux États membres de la COI dont les besoins n'ont

pas été suffisamment pris en compte dans les DSIR actuels.

L’établissement du présent rapport phare est le fruit d'une

large collaboration et d'une coordination entre différents

complexes ; il est important de souligner qu’il y a également

eu une vaste consultation des parties prenantes lors de la

préparation du rapport. Ce rapport est organisé comme suit :

après la définition de l’objectif, le chapitre deux analyse la

croissance et la performance macroéconomique de la région

de la COI. Le chapitre trois traite des contraintes structurelles

et de la coopération régionale tandis que le chapitre quatre

recense les défis et les possibilités de la coopération

régionale. Le chapitre cinq définit un cadre de coopération

stratégique avec les États membres de la COI et enfin, le

chapitre six récapitule les conclusions et les

recommandations.

Conscient de la nécessité de répondre aux besoins de nos

clients et de s’adapter à un environnement en mutation, la

BAD poursuivra le dialogue avec la COI, tant à l’échelon

régional que national, en vue d’accroître notre assistance

grâce aux efforts que nous déployons pour l’intégration

régionale.

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Préface

Chiji OJUKWU

Directeur régional

Département régional de l’Afrique australe B

Le présent rapport a été établi par le Département régional

de l’Afrique australe B (ORSB), avec l’assistance d’une

équipe mise en place à l’échelle de la Banque et un groupe

de consultants. L’équipe était dirigée par Mme Barbara

Ramos, économiste (ORSB), qui a été remplacée par

Mme Martha Phiri, économiste pays principal (Bureau de

liaison de Maurice) qui a été, à son tour, remplacée par

M. Oscar Pitti Rivera, économiste (ORSB) et enfin par

Mme Helga Peres, chargée de portefeuille pays (ORSB), qui

a réécrit le rapport final du consultant. L’équipe a bénéficié

des conseils généraux de M. Ernest Addison, économiste en

chef (ORSB) ; Mme Xin Long, économiste (ORSB) a apporté

son concours à la publication du travail.

Le personnel de plusieurs départements a fait des

commentaires très utiles sur le rapport, notamment,

Richard Walker, économiste régional principal (EARC);

Philippe Trape, économiste pays supérieur (OREB);

Abdelkrim Bendjebbour, représentant résident, Bureau

national de Madagascar (MGFO); Jean Marie Vianey Dabiré,

économiste pays en chef (MGFO); Hajavola

Rakotondrazaka, chargé du secteur privé (MGFO); Bruno

Boedts, Chef des opériations (MGFO); Nancy Ogal,

ingénieur supérieur de l’eau et de l’assainissement (OWAS);

Davies Makasa, ingénieur des transports principal,

Département du transport et TIC (OITC); Maria Mdachi,

analyste supérieur de l’éducation, Bureau national

d’Éthiopie/Département du développement humain

(ETFO/OSHD); El Iza Mohamedou, analyste politique en

chef, Unité des États fragiles (OSFU) et Mtchera Chirwa,

spécialiste des infrastructure en chef, PPP, Centre régional

de ressources de l’Afrique autsrale (SARC). Le personnel

du département NEPAD, de l’intégration régionale et du

commerce (ONRI) a également apporté son précieux

concours.

M. Aloysius Ordu (ancien Vice-président, Programmes pays

régionaux et politiques, ORVP), M. Chiji Ojukwu (Directeur,

ORSB), M. Septime Martin (Représentant résident, Bureau

national de l’Angola, AOFO) et M. Steve Kayizzi-Mugerwa

(Directeur, Département de la recherche sur le

développement, EDRE), ont aidé à lancer le processus et à

obtenir le financement.

Le personnel administratif de ORSB, Mme Jacqueline

Busumbru, Mme Meriem Aloulou, M. Kayode Olukayode et

Mme Dorra Ben Niran ont contribué à la bonne exécution du

projet. Deborah Davis a fait un travail d’édition remarquable.

Il convient de préciser que les cartes et graphiques utilisés

dans la présente publication ne signifient, en aucune façon,

la reconnaissance par la BAD et les auteurs du rapport,

d’états ou de frontières politiques quelconques.

Vice-Président: Zondo SAKALA

Directeur régional: Chiji OJUKWU

Économiste en chef: Ernest ADDISON

Consultant en chef: Ivan LINHART

Équipe de base : Barbara RAMOS, Martha

PHIRI, Helga PERES, Oscar PITTI RIVERAÉ

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Remerciements

ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS

RÉSUMÉ GÉNÉRAL

1. FINALITÉ DU RAPPORT

1.1. La Banque et l’intégration régionale

1.2. Les modalités de l’intégration régionale dans la Région de la COI

2. CROISSANCE ET PERFORMANCE MACROÉCONOMIQUE DANS LA RÉGION DE LA COI

2.1. Les États membres de la COI : diversité et points communs

2.2. Croissance et performance macroéconomique

2.3. Politiques et performances macroéconomiques

3. OBSTACLES STRUCTURELS À LA CROISSANCE ET À LA COOPÉRATION RÉGIONALE DANS LA COI

3.1. Échanges commerciaux régionaux

3.2. Développement du secteur privé

3.3. Infrastructures régionales

3.4. Agriculture, pêcheries et développement durable

3.5. Cohésion sociale, protection civile et sécurité

4. DIFFICULTÉS ET OPPORTUNITÉS DE LA COOPÉRATION RÉGIONALE

5. CADRE POUR LA COOPÉRATION STRATÉGIQUE AVEC LES ÉTATS MEMBRES DE LA COI

5.1. Bilan de l’intervention de la Banque au niveau des pays et de la région

5.2. Renforcement des capacités institutionnelles du Secrétariat de la COI, des États membres et du secteur privé

5.3. Développement des infrastructures régionales

5.4. Gestion de la réponse aux catastrophes naturelles et aux pandémies régionales

6. RECOMMANDATIONS POUR UNE PROGRAMMATION DU SOUTIEN À LA COI

ANNEXES

Annexe 1 : Principaux indicateurs économiques et sociaux dans les États membres de la région

Annexe 2 : Principaux indicateurs macroéconomiques (sauf Réunion)

Annexe 3 : Priorités du CSP pour les Comores, Madagascar, l’Île Maurice et les Seychelles

Annexe 4 : DSIR Afrique orientale

Annexe 5 : DSIR Afrique australe

Annexe 6 : Plan d’action proposé

RÉFÉRENCES

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Acronymes et abréviations

ADB-BADB-XADTAGOAAICDAPEBADBADEABEIBIRDCCICERCESCOICOMESACOSEPDSIRDSPEACEARCEASSyECCASESWFADFDEFEFFIFPPIIDEIDHIDIAINSEEIPPAJICAKFMDGNEPADOPEPORCEOREBORSBOTCPARDACPCRPIDAPLOPNUDPRIDEPRMRMCESADCSARCSEFASEGASEGANETSIRSTATICUAUCCIOIUEZLE

Surveillance dépendante automatique – modèle BSurveillance dépendante automatique – modèle XAccord de double taxationLoi sur la croissance et les opportunités en AfriqueDiagnostic pays pour l’infrastructure de l’AfriqueAccord de partenariat économiqueBanque africaine de développementBanque arabe pour le développement économique en AfriqueBanque européenne d’investissementBanque internationale pour la reconstruction et le développementChambre de commerce et d’industrieCommunauté économique régionaleAccord tripartite COMESA-EAC-SADCCommission de l’Océan indienMarché commun de l’Afrique orientale et australeCentre des opérations de secours et de la protection civileDocument de stratégie d’intégration régionaleDocument de stratégie par paysCommunauté est-africaineCentre régional de ressources de l’Afrique de l’EstCâble sous-marin est-africainCommunauté économique des pays de l’Afrique centraleTravail économique et sectorielFonds africain de développementFonds européen de développementFonds en faveur des États fragilesFonds d’investissementFonds de préparation des projets d’infrastructuresInvestissements directs étrangersIndice de développement humainIndice de développement des infrastructures en AfriqueInstitut national de la statistique et des études économiques Investment Promotion and Protection AgreementsAgence japonaise de coopération internationaleFonds du KoweitButs de développement du millénaireNouveau partenariat pour le développement de l’AfriqueOrganisation des pays exportateurs de pétroleDépartement régional Centre Département régional Est BDépartement régional de l’Afrique australe BObstacles techniques au commerceProjet dans le secteur agricole basé aux ComoresRapport d’achèvement du projetProgramme de développement des infrastructures en AfriqueAgent de liaison permanentProgramme de développement des Nations uniesProgramme régional intégré pour le développement des échangesPays à revenus moyensCentre d’excellence pluridisciplinaire régional Communauté de développement de l’Afrique australeCentre régional de ressources de l’Afrique australeFonds des énergies durables pour l’AfriqueSurveillance épidémiologique des alertesRéseau sous-marin (Submarine Extended Gateway Network)Stratégie d’intégration régionaleStratégie d’aide au commerceTechnologies de l’information et de la communicationUnion africaineUnion des chambres de commerce et d’industrie de l’océan IndienUnion européenneZone de libre échange

La présente étude phare a été commandée dans le but

d’apporter des éléments capables d’orienter les activités

menées par la Banque africaine de développement (BAD)

en faveur d’une intégration des États membres de la

Commission de l’océan Indien (COI). Elle vise à renforcer le

dialogue avec les États de la COI, mais aussi à servir de

base de connaissances pour les décideurs politiques de la

région, les partenaires au développement, les responsables

du secteur privé et du secteur public, et les experts

participants au processus d’intégration régionale de la COI.

Les principaux instruments de la Banque pour programmer

son appui à l’intégration régionale sont les documents de

stratégie pour l’intégration régionale (DSIR), qui définissent

le cadre général d’intervention dans cinq régions (Centre,

Est, Nord, Sud et Ouest). Les DSIR reconnaissent aussi les

spécificités de certains groupes de pays de chaque région.

Ceux pour l’Afrique orientale et pour l’Afrique australe, par

exemple, tiennent compte des difficultés particulières

auxquelles sont confrontés les pays appartenant à la COI

du fait de leur situation géographique, de leurs mauvaises

liaisons avec le continent, de la petitesse de leurs marchés

intérieurs et de la vulnérabilité de leur environnement. Ces

difficultés ont fait l’objet à plusieurs reprises de discussions

entre la Banque et le Secrétariat de la COI, notamment à

l’occasion de missions du Secrétariat de la COI à Tunis et,

récemment lors des dernières assemblées annuelles de la

Banque à Arusha, en Tanzanie (28 mai – 1er juin 2012). Les

discussions ont porté plus particulièrement sur la nécessité

de cibler les interventions et de mettre en place des

instruments nouveaux pour soutenir la participation des

petits États insulaires aux programmes régionaux.

L’étude propose que la BAD concentre sa coopération

future avec la COI sur trois grands domaines ; a) le

renforcement des capacités institutionnelles de la COI, de

ses États membres et du secteur privé ; b) le

développement des infrastructures régionales ; et c) la

gestion de la réponse aux catastrophes naturelles et aux

pandémies régionales.

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Résumé général

1.1. La Banque et l’intégration régionale

L’intégration régionale est au cœur de la mission de la

Banque africaine de développement sur le continent. La

Stratégie d’intégration régionale (SIR) définit les priorités de

chaque région – ouest, est, sud, nord et centre de l’Afrique

– en matière d’infrastructures régionales et de renforcement

des capacités institutionnelles, et les Documents de la

Stratégie d’intégration régionale (DSIR) concentrent le

soutien de la Banque pour chaque région sur la mise en

place de biens publics régionaux, l’intégration financière

régionale et l’aide aux échanges commerciaux.

La SIR précise clairement la nécessité de concevoir des

instruments nouveaux pour aider les petits pays insulaires

d’Afrique, qui sont isolés et vulnérables du point de vue

environnemental, à prendre part aux programmes régionaux.

Cependant, aucune des stratégies régionales ne propose

d’actions spécifiques pour répondre aux besoins de ces

États insulaires.

Le présent rapport phare vise à combler cette lacune en

fixant un cadre pour le soutien de la Banque aux quatre petits

États insulaires africains qui composent la Commission de

l’océan Indien (COI) – Comores, Madagascar, île Maurice et

Seychelles. Cette étude analyse donc les défis auxquels sont

confrontés les États membres de la COI ; elle identifie les

moteurs de croissance et les entraves au développement

des capacités ; elle recommande des moyens de renforcer

le partenariat de la Banque avec la COI ; enfin, elle suggère

des domaines d’intervention prioritaires.

1.2. Les modalités de l’intégration régionaledans la Région de la COI

La COI a été créée en 1984 pour promouvoir le

développement durable de ses États membres, parler en

leur nom dans les forums internationaux et défendre leurs

intérêts sur certaines questions environnementales et

économiques spécifiques. Depuis 2005, la Commission a

également joué un rôle actif en encourageant la coopération

commerciale et économique régionale, le développement

des infrastructures de transport et des Technologies de

l’information et de la communication (TIC), le

développement humain, et l’élaboration d’une identité

culturelle régionale. En 2009, la COI a adopté une stratégie

d’aide aux échanges commerciaux qui définit comme

priorités la mise en place d’un couloir maritime facilitant le

commerce, l’essor des énergies renouvelables et

l’amélioration de la sécurité alimentaire. En 2011, le Conseil

des ministres a approuvé la création d’une zone

économique et commerciale de la COI qui catalysera la

mise en œuvre des programmes, instruments et

mécanismes d’intégration économique régionaux comme

premier pas vers l’intégration avec les grandes

communautés économiques du continent, et notamment

avec l’accord tripartite (COMESA-EAC-SADC, ou CES).

Toutefois, malgré la volonté politique affichée par les États

membres, le développement de la coopération dans la

région est rendu difficile par la capacité institutionnelle

insuffisante du Secrétariat de la COI à mettre en place des

initiatives régionales, et par l’absence d’une stratégie

régionale visant à renforcer la coopération commerciale et

économique, définir les principaux domaines d’activité ou

identifier les ressources financières et humaines nécessaires.

La présente étude offre une base de connaissances et des

orientations pour les décideurs politiques de la région, y

compris pour les responsables du secteur privé et du

secteur public, et pour les experts participant au processus

d’intégration régionale de la COI. Elle dresse un bilan de la

coopération régionale dans les domaines du commerce, des

infrastructures, du développement du secteur privé, de la

cohésion sociale et du développement durable ; elle identifie

les facteurs de croissance et les contraintes ; elle propose

des domaines d’action pour le soutien de la Banque et

l’amélioration de la coopération avec la COI ; enfin, elle

propose un plan d’action pour la mise en œuvre de ces

différentes propositions.

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1. Finalité du rapport

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2.1. Les États membres de la COI : diversitéet points communs

Les États membres de la COI sont hétérogènes du point de

vue de leurs économies, de leurs géographies, de leurs

démographies et de leurs classements selon les indicateurs

sociaux. Le PIB par habitant s’échelonne de 430 USD

environ à Madagascar et 810 USD aux Comores à

23 000 USD pour la Réunion. L’île Maurice et les Seychelles,

qui se situent au 52e et au 77e rang pour l’indice de

développement humain, sont classés parmi les pays à

revenu moyen (PRM), tandis que les Comores et

Madagascar se situent respectivement au 163e et au 151e

rang, avec des taux de pauvreté très élevés ; il est peu

probable qu’ils répondent avant 2015 aux buts de

développement du millénaire (MDG) pour ce qui est de la

santé maternelle et infantile, la protection de l’environnement

et la malnutrition.

Les économies de ces pays sont également très diverses par

leur taille. Les Seychelles et les Comores ont un PIB nominal

inférieur à 1 milliard USD et des marchés nationaux très

limités, tandis que Madagascar, l’île Maurice et la Réunion

ont un PIB nominal supérieur à 1 milliard USD et des

marchés intérieurs relativement développés par rapport aux

chiffres de la population. Madagascar compte près de

20 millions d’habitants, soit 87 % de la population totale de

la région de la COI, ou plus de deux cents fois la population

des Seychelles.

En dépit de ces différences, l’intégration régionale peut aider

tous les États de la COI à surmonter les problèmes

d’isolement et d’éloignement, le risque de marginalisation

dans des regroupements régionaux plus vastes, la

vulnérabilité climatique et l’absence de ressources naturelles

(sauf à Madagascar). Un des problèmes clés consiste à

définir une stratégie multidimensionnelle qui prenne en

compte les besoins différents de ces pays insulaires tout en

aidant l’ensemble de la région à s’intégrer à un territoire

continental distant.

2.2. Croissance et performance macroéconomique

La région de la COI connaît une faible croissance

économique depuis 2008, du fait de l’instabilité politique à

Madagascar et dans les Comores, et de mauvaises

performances à Madagascar et à la Réunion. En particulier,

Madagascar est de plus en plus fragile, économiquement

et socialement, depuis les événements politiques de 2009.

Le PIB réel pour les États de la COI se situe bien en

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2. Croissance et performance macroéconomique dans la région de la COI

Figure 1 Taux de croissance comparatifs du PIB régional (2005-2011)

Sources : AEO 2011, portail statistique de l’EAC, SADC et INSEE.

AfriqueCOI

dessous des taux de croissance sur le continent, ou même

dans l’EAC et la SADC, et ce depuis plusieurs années

(figure 1). La crise mondiale a exacerbé les effets de

l’insularité de la région et autres contraintes structurelles.

Le secteur des services représente environ 60 % du PIB

régional en 2010, contre 20 % respectivement pour

l’industrie et l’agriculture. Les principaux moteurs de la

croissance sont le tourisme, le BTP, l’agroalimentaire et, dans

une moindre mesure, les industries légères comme le textile.

Pour renforcer la résistance contre les chocs extérieurs et

maximiser le potentiel inexploité, il importe de diversifier les

exportations. Les télécommunications et les énergies

renouvelables se développent rapidement ; elles pourraient

devenir, à court et à moyen terme, des secteurs stratégiques

pour la région. On observe aussi un énorme potentiel de

croissance dans les services banquiers et financiers, dans

les contrats internationaux et dans les services aux

entreprises. Cependant, le potentiel de ces secteurs reste

insuffisamment exploité du fait de l’absence d’infrastructures

de transport et de communication fiables reliant les États de

la COI avec le regroupement régional plus vaste du CES.

Parmi les autres contraintes, citons l’absence de cadre

juridique et réglementaire pour les échanges de services et

les entraves à la libre circulation des personnes. Si des efforts

ont été déployés pour améliorer la gouvernance et

l’environnement des entreprises, il reste beaucoup à faire,

notamment à Madagascar et aux Comores.

Performances de croissance par pays

Aux Comores, en 2010, le secteur des services a contribué

au PIB à hauteur de 45,3 %, suivi du secteur agricole à 44 %

et du secteur industriel à 10,7 % seulement. La croissance

économique cette année-là a été compromise par les

tensions politiques liées au processus de transition

démocratique, et par une baisse de la demande extérieure

pour les cultures de rapport les plus importantes du pays :

le ylang-ylang et la vanille (les Comores sont le premier

producteur au monde de ylang-ylang et le second pour la

vanille après Madagascar). La croissance durable à long

terme suppose un renforcement de la gouvernance politique,

une diversification des exportations, une amélioration de

l’environnement des entreprises et la mise en place des

infrastructures nécessaires pour assurer le développement

du secteur privé, y compris dans le tourisme. En 2010, les

Comores si situaient au 121e rang sur 139 pour l’indice de

la gouvernance mondiale.

À Madagascar, la composition de l’économie n’a pas changé

depuis une trentaine d’années. Les services, l’agriculture et

l’industrie représentent respectivement 58, 28 et 14 % du PIB.

L’instabilité politique depuis quelques années a entraîné la

fermeture de l’accès préférentiel aux marchés des États-Unis

et de l’Union européenne pour les produits textiles, une

suspension de l’aide au développement et un gel du

financement des infrastructures et des travaux publics. Les

investisseurs étrangers sont confrontés à des risques élevés

d’expropriation et de révision discrétionnaire des contrats de

concession. Le pays présente des opportunités

d’investissement importantes à la condition que la

gouvernance s’améliore. Madagascar se situe actuellement

au 104e rang pour l’indice de gouvernance mondiale.

À l’île Maurice, une économie relativement diversifiée,

associée à une stabilité politique de longue durée, a entraîné

une croissance régulière, menée par le secteur des services

(en particulier l’immobilier et les activités liées aux

entreprises), le transport, le stockage et les communications,

et l’intermédiation financière. Le secteur bancaire et financier,

considéré par les analystes comme mûr et sain, représente

12 % du PIB ; il a joué un rôle critique dans la croissance en

facilitant l’accès à des crédits peu coûteux pour les

entreprises du secteur privé. Les secteurs traditionnels du

tourisme, de la pêche et du textile se sont pratiquement

remis des effets de la crise mondiale. Cependant, l’économie

dépend beaucoup du marché de l’UE et reste vulnérable aux

chocs extérieurs. Parmi les défis à relever, il conviendrait de

diversifier les marchés aux exportations, améliorer la

productivité et la compétitivité dans les secteurs traditionnels,

renforcer la gouvernance et améliorer l’infrastructure des

transports et des communications. L’île Maurice se situe au

30e rang pour l’indice de gouvernance mondiale et vient en

première place, parmi les pays d’Afrique, pour les indicateurs

de Doing Business.

À la Réunion, qui est un département français d’outre-mer,

les efforts de diversification de l’économie portent notamment

sur le développement de savoirs à haute intensité, les énergies

renouvelables et les TIC. Les transferts intérieurs français

(45 % du PIB en 2009) et les fonds de développement

structurel de l’UE (1,89 milliards d’euros pour la période 2007-

2013) ont permis à la Réunion de mettre en place les

infrastructures nécessaires pour relier l’île au reste de son

territoire national (la France) et au continent africain. La crise

financière mondiale et la crise de la dette européenne ont

provoqué une chute du PIB en 2009 et en 2010. La

croissance est redevenue légèrement positive en 2011, grâce

à une bonne performance du secteur touristique. Parmi les

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défis à relever, citons l’encouragement aux activités

productives orientées vers les marchés autres que celui de

l’UE et l’amélioration de la compétitivité de la production locale

par rapport aux importations. Les entreprises locales

fournissent aujourd’hui la moitié seulement des besoins de

consommation et un quart seulement des emplois. Le

développement du secteur privé local, et en particulier des

petites et moyennes entreprises (PME) est un facteur critique

de croissance économique et de création d’emplois.

Aux Seychelles, le secteur des services représentait environ

73 % du PIB en 2010, contre 20 % pour l’industrie et 2,4 %

seulement pour l’agriculture. Le tourisme a été le principal

moteur de la croissance après la crise financière mondiale,

en grande partie grâce aux efforts déployés par le

gouvernement pour développer de nouveaux marchés,

multiplier les liaisons aériennes et construire une

infrastructure touristique haut de gamme. Les autres facteurs

de croissance sont les secteurs de la construction et les TIC,

et les retombées positives du programme de réforme

économique du gouvernement. Cependant, la croissance

reste fragile et soumise à des contraintes structurelles. Le

pays se situe au 103e rang sur 183 pour la facilité d’y faire

des affaires (doing business) ; la diversification y est encore

insuffisante et le pays importe la plupart des denrées

alimentaires nécessaires à sa consommation. L’industrie de

la pêche continue de souffrir d’une insuffisance

d’infrastructures, d’un déclin des réserves halieutiques et

d’une augmentation des actes de piraterie dans les eaux

territoriales. Ce dernier aspect a également des

conséquences sur le segment du secteur touristique

concernant les yachts et les navires de croisière, et sur le prix

des importations de produits alimentaires.

2.3. Politiques et performances macroéconomiques

L’environnement macroéconomique dans quatre des cinq

États membres de la COI est relativement stable du fait des

politiques budgétaires et monétaires prudentes mises en

place ces dix dernières années (nous excluons ici les

politiques macroéconomiques de la Réunion, qui sont

alignées sur celles de la France). Cependant, il n’y a pas

convergence entre les politiques de ces différents pays, par

absence d’une politique régionale et du fait des différences

structurelles entre les diverses économies.

Les quatre pays présentent d’énormes déficits structurels de

leurs comptes courants, qui reflètent leur dépendance très

grande vis-à-vis des importations et la faible performance de

leurs exportations. Tous ont d’importants déficits

budgétaires, sauf les Seychelles, qui présentent un excédent

par suite des programmes stricts imposés par le FMI entre

2008 et 2011. La Réunion, et dans une certaine mesure les

Comores, ont bénéficié des transferts de fonds familiaux et

d’accords sur le taux de change avec la France. L’île

Maurice, Madagascar et les Seychelles ont une politique

monétaire indépendante, avec des régimes de taux de

change flexibles qui permettent des ajustements si

nécessaire pour rétablir un équilibre interne et externe.

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3.1. Échanges commerciaux régionaux

En dépit de la volonté politique et des efforts du Secrétariat

et des États membres de la COI pour accélérer la

coopération économique et commerciale, les échanges intra-

COI sont restés très limités : ils représentent en moyenne

3,2 % seulement du total des échanges commerciaux de la

COI pour la période 2008-2010 (tableau 1).

La composition de ces échanges est beaucoup plus

diversifiée à l’intérieur de la COI qu’avec le reste du monde.

Si les exportations intra-régionales sont dominées par des

quantités limitées de produits manufacturés/biens

intermédiaires et matières premières (textiles semi-finis,

fibres, papier, savon, bois d’œuvre, aliments pour animaux,

poissons et crustacés, fruits oléagineux, légumes), les

exportations vers le reste du monde (essentiellement l’UE) se

composent surtout de produits non transformés (vanille,

ylang-ylang, minéraux).

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3. Obstacles structurels à la croissance et à lacoopération régionale dans la COI

États membresÉchanges commerciaux intra-régionaux (en % du total des échanges)

2008 2009 2010 Moyenne 2008-2010

Comores 3.6 4.0 2.9 3.5

Madagascar 2.4 4.5 3.3 3.3

Maurice 2.3 3.2 2.2 2.5

Réunion 4.4 4.3 4.2 4.3

Seychelles 5.2 4.5 1.5 4.1

TOTAL 2.9 4.0 2.9 3.2

Parmi les entraves au commerce intra-régional, citons

l’insuffisance des infrastructures maritimes et aériennes,

l’absence d’un régime efficace d’échanges commerciaux,

l’absence de progrès dans la mise en place d’une zone

économique et commerciale intégrée et les limitations à la

circulation des personnes et des professionnels. Ajoutons à

cela la faible capacité institutionnelle du Secrétariat à fixer des

normes et à résoudre les différends commerciaux.

Les autorités et les États membres de la COI ont conscience

de la nécessité stratégique de renforcer la coopération

économique et commerciale dans la région pour libérer le

potentiel d’un marché régional plus vaste. À cette fin, les

Comores, Madagascar, l’île Maurice et les Seychelles ont

signé un accord de partenariat économique (APE) provisoire

avec deux de leurs plus proches voisins sur le continent, la

Zambie et le Zimbabwe. Les négociations sur l’accord final se

poursuivent ; elles portent essentiellement sur a)

l’harmonisation des règles d’accès au marché régional pour

les exportations de l’UE vers la région ; b) les règles et

engagements sur les services et les investissements ; c) la

facilitation des échanges commerciaux et la coopération sur

les obstacles techniques au commerce, les normes sanitaires

et phytosanitaires et les règles d’origine ; et d) les questions

comme les droits de propriété intellectuelle, la concurrence,

la transparence dans les appels d’offres gouvernementaux et

le développement durable.

La COI a également rejoint le processus tripartite du CES

lancé par les chefs d’État des pays membres pour mettre en

place une zone de libre échange (ZLE) entre les trois

communautés économiques régionales (CER) d’ici à 2012. Le

principal objectif de l’accord tripartite est d’harmoniser les

engagements des trois CER. Ce processus vise à a) créer un

marché unique « du Cap au Caire » ; b) réduire au minimum

les problèmes des appartenances multiples et accélérer le

processus d’intégration régionale et continentale ; et c) mettre

en place une ZLE tripartite au sein de la CES.

Les autres efforts sur la voie de l’intégration portent sur a)

l’adoption d’une stratégie d’aide au commerce (STA) visant à

améliorer la sécurité alimentaire et promouvoir l’intégration

avec le COMESA ; et b) la création d’une zone économique

et commerciale entre les États membres pour favoriser le

Tableau 1 Part du commerce intra-COI dans le commerce total de la COI

Source : Centre du commerce international (CCI) ; Annuaire sur la coopération de la Réunion 2011.

processus d’intégration régionale comme vecteur du

développement et préparer la région et ses acteurs

économiques à relever le défi de la mondialisation. Ce nouvel

espace économique et commercial est conçu pour être

cohérent avec le processus tripartite, avec les quatre États de

la COI (c’est-à-dire à l’exception de la Réunion) censés

travailler ensemble pour mettre en place la feuille de route de

l’initiative tripartite, tout en se réservant leur droit d’appliquer

le principe de la « géométrie variable » dans un secteur comme

la libéralisation des services, qui demeure très important pour

la COI. La zone économique et commerciale de la COI

s’appuiera sur des actions déjà engagées et visant à :

• Abaisser les coûts de transport et de communication,

notamment par une connectivité à large bande plus

compétitive ;

• Développer une stratégie et une industrie touristique

régionale sous le nom de marque des « Îles de la

Vanille », en s’appuyant sur les entreprises du secteur

privé et sur les atouts et attractions touristiques

complémentaires des différentes îles ;

• Développer des sous-secteurs agro-industriels

régionaux. Madagascar, avec son vaste potentiel agro-

industriel, deviendra la principale source de denrées

alimentaires de base pour la région, selon la stratégie

alimentaire régionale. Au sein de la COI, qui est

aujourd’hui importatrice nette de produits alimentaires de

base, les États ont également l’opportunité de mettre en

place des initiatives régionales conjointes en matière de

production alimentaire, et des mécanismes visant à

faciliter les échanges intra-régionaux de produits

agricoles et agro-industriels.

3.2. Développement du secteur privé

Le développement du secteur privé dans la région se situe à

différents niveaux, comme le reflète le classement des

différents États du point de vue de l’environnement des

entreprises. Si l’île Maurice est classée 23e sur 180 pays,

selon les indicateurs doing business de la Banque mondiale

en 2012, les Comores se situent au 157e rang, et les

Seychelles et Madagascar respectivement au 103e et au

137e rang.

En dehors de la Réunion, qui profite de son interaction avec

les grandes entreprises françaises et des investissements du

gouvernement français dans les infrastructures et les énergies

renouvelables, la région attire un faible niveau

d’investissements étrangers par rapport aux autres CER. La

circulation des investissements directs étrangers (IDE) vers la

COI a été de 1,67 milliard d’USD en 2010, contre 2,1 milliards

vers l’EAC et 4,6 milliards vers la CEMAC. Madagascar attire

la plus grande partie de l’IDE de la région (51,5 % du total en

2010). Cependant, l’île Maurice est le plus grand investisseur

dans les autres États membres de la COI, et il présente dans

la région un secteur privé d’un dynamisme exceptionnel, dû

en grande partie à la mise en place proactive d’accords

commerciaux bilatéraux. Les principaux investissements des

entreprises mauriciennes portent sur le tourisme (construction

d’hôtels) aux Seychelles, et sur les secteurs des télécoms, des

finances et des industries de transformation (essentiellement

les textiles et le sucre) à Madagascar.

En dépit de signes de progrès importants, le développement

du secteur privé dans la région reste entravé par des difficultés

d’accès au crédit, et par :

• La faiblesse des infrastructures régionales, et en

particulier maritimes et aériennes, qui freine la circulation

des biens et augmente les coûts du transport. À

Madagascar, le mauvais état du réseau routier et

l’insuffisance du réseau électrique entravent également

l’exploitation efficace du potentiel que présente le

secteur agricole ;

• L’absence d’harmonisation politique, de règles d’origine

et de mécanismes pour régler les différends

commerciaux, qui font obstacle à l’établissement des

entreprises et au développement de partenariats

stratégiques dans la région ;

• L’absence d’une stratégie de développement du secteur

privé ou d’une entité spécialisée dans la suppression des

obstacles à ce développement ;

• Les coûts élevés des intrants, du fait des coûts

importants du transport, de l’énergie et de la main-

d’œuvre.

Pour le développement du secteur privé, la COI a identifié les

domaines suivants, qui lui paraissent critiques pour la région :

(a) la sécurité alimentaire et l’agro-industrie ; (b) les TIC ; (c) le

tourisme ; (d) les finances ; et (e) le commerce maritime, y

compris les services portuaires. Une importance particulière a

été accordée au tourisme (concept des « Îles de la Vanille »)

et le secteur agro-industriel (en particulier à Madagascar), qui

présentent tous deux un fort potentiel de croissance et offrent

d’immenses opportunités de coopération économique. Des

efforts intersectoriels dans les domaines du renforcement des

capacités et des transferts de connaissances sont également

nécessaires pour encourager la collaboration régionale.

Les États membres ont également créé des structures pour

favoriser le dialogue public-privé et améliorer l’environnement

des entreprises. Au niveau régional, l’Union des chambres de

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commerce et d’industrie de l’océan Indien (UCCIOI) a été mise

en place pour renforcer l’intégration économique régionale par

la promotion des échanges commerciaux et des

investissements productifs entre les îles. L’UCCIOI vise

également à promouvoir des réseaux stratégiques et à faciliter

l’établissement de partenariats de secteur privé dans les

domaines d’activité qui sont moteurs de croissance.

3.3. Infrastructures régionales

Le Diagnostic pays pour l’infrastructure de l’Afrique (AICD) et

le Programme de développement des infrastructures en

Afrique (PIDA) ne considèrent pas les États membres de la

COI comme un groupement régional de pays et, en

conséquence, n’accordent pas à la région le même type de

soutien aux efforts d’intégration au COMESA, à la SADC et à

l’EAC. En fait, la plus grande partie du soutien aux différents

États est le fait de partenaires de développement agissant à

titre individuel (tableau 2).

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États membresPartenaires du développement

Energie (renouvelable) TIC Transport

ComoresUE, FAD*, Fonds

marocain*, BADEA*FAD*, Fonds marocain*,

BADEA*UE, FAD*, Fonds marocain*,

BADEA*

MadagascarUE, FAD, BM, BAD,

BADEAFAD, BM, JICA, BAD, KF, BEI,

BADEA, OPEP

Maurice FAD, Arab Bank, KF BIRD

Réunion UE, FAD UE UE

Seychelles BAD, BEI

COI FAD, UE FAD

Tableau 2 Partenaires clefs et leurs interventions respectives dans le secteur des infrastructures

(*) Secteur d’infrastructure non précisé.

Les problèmes d’infrastructure par secteur

Le développement des infrastructures régionales dans la COI

est limité par l’absence de financement, la faible participation

du secteur privé, l’insuffisance des ressources humaines et

l’absence de coordination et d’harmonisation des politiques.

Il manque aussi à la région une approche intégrée capable de

créer des synergies et des effets d’entraînement entre les

secteurs. Par exemple, il est impossible de faciliter les

échanges commerciaux si la stratégie d’aide au commerce

(SCA) ne prévoit pas le développement des infrastructures et

du secteur privé. De même, le développement des

infrastructures, la facilitation des échanges commerciaux et la

participation du secteur privé sont des conditions nécessaires

pour régler le problème de la sécurité alimentaire et

encourager le tourisme. Les principales entraves identifiées

sont décrites ci-dessous par infrastructure.

Transport maritime. La région fait face à de gros problèmes

d’infrastructures régionales de transport maritime, qui

compromettent le potentiel de secteurs clés comme le

tourisme et l’agro-industrie et entravent les efforts d’intégration

avec le continent. Il n’existe pas de stratégie de

développement régional des infrastructures de transport

maritime, et les trois ports internationaux qui pourraient servir

de plates-formes régionales (Port-Louis, Port-Réunion et le

port de Toamasina) restent en grande partie gérés par les

pouvoirs publics. Le secteur privé y est peu présent, sauf si

l’on considère l’évolution vers une privatisation du secteur des

conteneurs et d’une partie du transport touristique. L’absence

de services régionaux efficaces de fret surenchérit en

moyenne de 30 à 40 % le coût des importations et des

exportations. Les entreprises privées de transport maritime

n’ont guère prospéré à cause de la taille des marchés, des

distances et de l’insuffisance de la production alimentaire à

Madagascar, qui, jusqu’ici, n’a pas réalisé son plein potentiel

pour répondre aux besoins de sécurité alimentaire de

l’ensemble de la région. Enfin, la multiplication des actes de

piraterie contre les navires de croisière privés nuit au potentiel

de développement important du sous-secteur de la navigation

de plaisance et de la croisière, qui ne représente aujourd’hui

que 0,37 % du marché mondial.

Transport aérien. La capacité du transport aérien de la région

à relier les îles entre elles est entravée par les coûts exorbitants

du fret et la limitation des droits de circulation aérienne. En

outre, certaines compagnies nationales ne répondent pas aux

normes de sécurité minimales et ont perdu le droit d’opérer

en Europe. L’UCCIOI participe activement aux discussions

régionales pour trouver des solutions à ces questions. Entre-

temps, des négociations sont en cours avec l’UE pour

encourager les compagnies aériennes de l’Union à desservir

la région. Des efforts sont également en cours dans le secteur

pour améliorer la sécurité par une harmonisation régionale de

la surveillance aérienne. La dernière génération de système de

surveillance aérienne, le modèle X de surveillance dépendante

automatique (ADB-X), a été testée à la Réunion, à

Madagascar et aux Seychelles. Ces pays sont désormais

prêts à remplacer leurs anciens systèmes par une approche

harmonisée reposant sur l’ADB-X.

Infrastructure routière. La mauvaise qualité d’un réseau

routier intérieur mal entretenu augmente les coûts liés au

commerce maritime et a des conséquences négatives sur les

investissements dans les infrastructures maritimes. À cela

s’ajoute le monopole de certains transporteurs routiers, ce qui

ne facilite pas l’application des normes de sécurité. Les

investissements projetés dans le port d’Ehoala et dans

l’infrastructure routière conduisant au port devraient faciliter

les échanges commerciaux en améliorant l’accès aux régions

méridionales du pays.

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Énergies renouvelables. Les énergies renouvelables

contribuent à la production d’électricité et autres formes

d’énergie dans tous les États membres. On estime que leur part

est de 15 % aux Comores, 23 % à l’île Maurice, 36 % à la

Réunion, 5 % aux Seychelles et 60 % à Madagascar (qui

dépend beaucoup des énergies renouvelables à cause de son

faible taux d’électrification). De nombreuses initiatives régionales

et bilatérales ont été engagées dans ce secteur, notamment

avec le partenariat bilatéral entre la Réunion et l’île Maurice, qui

entend développer l’électricité à partir de sources d’énergie

renouvelable (en particulier à partir de la bagasse) et protéger

l’environnement par une politique de gestion des déchets et de

consommation électrique durable. La Réunion a également

investi dans la recherche-développement pour la production de

bioéthanol à partir de micro-algues et de production d’électricité

à partir des courants marins. Dans l’ensemble de la région,

toutefois, le développement du secteur est entravé par divers

facteurs : absence de financement, insuffisance du cadre

juridique et réglementaire régissant la participation du secteur

privé, absence de mécanismes pour le règlement des

différends, insuffisance du partage des connaissances,

absence d’harmonisation des politiques et inexistence de

centres d’excellence dans le secteur.

TIC. La plupart des pays de la COI ont des réseaux nationaux

de TIC relativement bien développés sur leur île principale,

mais peu de connexions sur les îles secondaires. Les

connexions internationales vers la région sont limitées et très

coûteuses. L’île Maurice et la Réunion sont actuellement

desservies par le réseau SAFE (Afrique du Sud-Extrême

Orient). Le réseau LION (Lower Indian Ocean Network) fournit

un second lien vers Madagascar, avec un lien prévu reliant

Mayotte (État insulaire ne faisant pas partie de la COI) à

Mombasa, au Kenya. Aucun des réseaux de câbles sous-

marins de la partie orientale du continent n’inclut tous les États

membres de la COI. La région n’a pas les réseaux de fibre

optique nécessaires pour des liaisons internet haut débit

fiables, condition préalable pour l’extension du tourisme et du

commerce international. Malgré la volonté de réforme, un

environnement réglementaire défavorable limite le

développement du marché de la large bande. L’effort régional

pour mettre en place un réseau commun de fibre optique est

long à se concrétiser.

Pour apporter des solutions à ces problèmes, la future

stratégie régionale de la COI intégrera des outils de

programmation pour le secteur, notamment en ce qui

concerne les infrastructures régionales multisectorielles. Des

efforts seront déployés aussi pour renforcer la coopération

dans le domaine de la recherche-développement, en

particulier sur les énergies renouvelables, développer et

harmoniser les réglementations du secteur, et faciliter le

partage des connaissances et les transferts de technologies.

3.4. Agriculture, pêcheries et développement durable

Les secteurs de l’agriculture et des pêches présentent un

potentiel réel à la fois pour le développement économique

durable et pour la sécurité alimentaire dans les États membres

de la COI. L’analyse des moteurs de croissance montre

clairement l’importance du secteur agricole, par exemple, et

sa contribution au PIB dans ces pays. Selon la Banque, ces

deux secteurs sont importants pour faire avancer l’Agenda

pour la croissance inclusive par la création d’emplois et la

réduction de la pauvreté. En outre, étant étroitement liés au

secteur de l’environnement, ils exigent une approche de la

croissance considérée sous l’angle du développement

durable afin d’assurer la sauvegarde environnementale des

États membres de la COI.

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L’agriculture

Le secteur de l’agriculture reste sous-développé et soumis à

de multiples contraintes communes, parmi lesquelles on

citera : la limitation des superficies disponibles sous la pression

de la croissance démographique ; les conditions climatiques,

qui exposent les récoltes et le bétail à des risques sanitaires ;

la forte dépendance vis-à-vis des importations d’intrants

agricoles ; l’accès limité au marché international. Par exemple,

Madagascar, qui est la grande source de l’approvisionnement

alimentaire de la région, est confronté à des difficultés qui

menacent souvent ce rôle crucial que peut jouer l’île : i)

manque de financement ; la part du secteur agricole dans le

budget de l’État a baissé d’environ 20 % en 2010 par rapport

à avant la crise1 ; ii) insuffisance des infrastructures, comme le

montre l’Indice de développement des infrastructures en

Afrique (IDIA)2 ; iii) faible productivité résultant du manque de

mécanisation et de modernisation des techniques agricoles ;

iv) mauvais environnement pour les entreprises, et notamment

difficultés d’accès à la terre et au crédit pour les activités

agricoles ; et v) absence de recherche-développement dans

un secteur qui est particulièrement vulnérable aux fléaux et

maladies touchant les récoltes. En dépit de la volonté des États

membres de la COI et de leur engagement dans le sens du

développement d’une agriculture durable capable d’assurer la

sécurité alimentaire, il faut reconnaître que des lacunes

subsistent, comme l’illustre le nombre limité de projets ou

d’initiatives régionales visant à favoriser activement l’essor du

secteur agricole. À la fin de 2012, il n’existait qu’un seul projet

actif : l’initiative régionale pour l’adaptation de l’agriculture à

petite échelle aux changements climatiques dans les îles de

l’océan Indien, projet soutenu financièrement par l’UE.

La pêche

En dépit du potentiel qu’il présente – et sur lequel il serait

possible de capitaliser avec l’amélioration du transport

maritime –, le secteur de la pêche dans les États membres de

la COI se heurte dans son développement à beaucoup plus

de difficultés que d’autres secteurs. Les insuffisances des

infrastructures et des savoir-faire, l’accès limité aux marchés

internationaux (notamment européens et américains du fait de

la non-conformité ou du non-respect des règles d’origine et

des mesures sanitaires et environnementales), la faiblesse des

systèmes de signalement de la pêche clandestine ou illégale

sont les principaux handicaps qui compromettent le

développement du secteur. S’ajoutent à cela les actes de

piraterie qui affectent à la fois la sécurité de la flotte de pêche

et la viabilité économique de cette activité. Pour s’attaquer à

ces entraves au développement, des efforts importants ont

été consentis pour garantir une gestion durable des espèces,

se conformer aux réglementations sanitaires, garantir la

traçabilité et améliorer la sécurité dans l’océan Indien. Citons

notamment les actions suivantes : i) adoption en 2010 d’une

stratégie régionale pour la pêche et l’aquaculture ; ii) formation

d’experts indépendants et agréés, et création de laboratoires

et d’instituts spécialisés pouvant délivrer les certifications

nécessaires (sauf aux Comores et, dans une moindre mesure

à Madagascar) ; iii) création de ports de pêche équipés

d’entrepôts frigorifiés dans tous les États membres de la COI

(dans une moindre mesure aux Comores et à Madagascar) ;

et iv) présence accrue de navires de patrouille équipés de

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1 La part des secteurs de l’agriculture, de la pêche et de la sylviculture dans le budgetde l’État était en 2010 de 11,6%, selon la Banque mondiale ; voir Revue des dépenses publiques. Madagascar : Politique budgétaire et investissement publicen période d’instabilité politique, septembre 2011.

2 L’IDIA se compose de cinq indicateurs : i) la production nette d’électricité (KW/h par habitant) ; ii) total d’abonnés au téléphone fixe et mobile (en pourcentagede la population totale) ; iii) les routes revêtues (en pourcentage de l’ensemble du réseau) ; (iv) l’accès à l’eau courante (en pourcentage de la population totale) ;v) l’accès au réseau d’assainissement (en pourcentage de la population). En 2010, l’IDIA de Madagascar se situait à 14,38 %, soit au 48e rang sur 53 pays, etle pays a l’Indice le plus bas parmi les quatre États africains membres de la COI.

hautes technologies (par exemple radar, satellites) pour

décourager la pêche illégale et les actes de piraterie.3

Environnement et développement durable

La protection des populations contre les conséquences des

catastrophes naturelles et du réchauffement global est d’une

importance primordiale pour la COI. Parmi les efforts engagés

au cours des cinq dernières années pour renforcer la capacité

régionale dans ces domaines, citons : a) l’officialisation du

réseau d’assistance mutuelle et le renforcement de la capacité

régionale en matière de protection civile, avec l’aide de la

Coopération française ; et b) un programme régional pilote

pour la prévention et la gestion des risques liés aux

catastrophes naturelles, qui vise à réduire l’impact

économique et humain de telles catastrophes, avec l’aide du

FAD. En outre, le dixième Fonds de développement européen

(FDE) de l’UE met sur la table entre 170 000 et 250 000 €pour la période 2011-2014 pour financer des systèmes

d’alerte, renforcer la résistance aux catastrophes dans les

projets de reconstruction post-catastrophes, et sensibiliser les

autorités locales et la population aux risques liés aux

changements climatiques. Au niveau des pays, les Comores

ont intégré dans sa stratégie nationale de croissance et de

réduction de la pauvreté la gestion des risques par le Centre

des opérations de secours et de la protection civile (COSEP),

avec l’aide du PNUD. Madagascar a mis en place une

stratégie nationale de gestion des catastrophes, également

en partenariat avec le PNUD, qui se concentre sur le

renforcement des capacités nationales à long terme ainsi que

sur la coopération régionale et internationale. L’île Maurice a

créé un Centre national pour la gestion des catastrophes, qui

complète les structures existantes, comme le Comité national

des catastrophes naturelles. Enfin, les Seychelles coordonnent

la réponse aux catastrophes par le biais de son Comité

national pour la gestion des catastrophes.

3.5. Cohésion sociale, protection civile et sécurité

Le développement social et humain sont des priorités pour le

Secrétariat de la COI et pour ses différents États membres.

Le Secrétariat vise à réduire au minimum les disparités entre

États en matière de santé, d’éducation, de bien-être social et

de préparation aux catastrophes, en alignant les stratégies

nationales sur les stratégies régionales et en tirant parti des

capacités des États à contribuer aux programmes au niveau

régional. Cette approche est particulièrement importante pour

Madagascar et les Comores, qui ont souffert d’instabilité

politique et ont été souvent touchés par des catastrophes

naturelles.

Santé et coopération régionale

La région a accompli des progrès significatifs dans le

développement du secteur de la santé, mais on observe des

écarts substantiels entre États pour certains indicateurs. L’île

Maurice et les Seychelles accordent plus de 20 % de leur

budget national aux dépenses de santé et ont un niveau

sanitaire assez proche de celui des pays développés. Aux

Comores et à Madagascar, ce chiffre est de 8 et de 9 %, et

les indicateurs de santé de ces pays se rapprochent plutot

des moyennes de l’Afrique sub-saharienne. Le

développement est menacé par les pandémies associées à la

pauvreté et aux catastrophes naturelles, et en particulier à la

rage, la poliomyélite, la rougeole et la malaria. Le HIV/SIDA est

également un problème persistant. Étant donné les

perspectives de développement des échanges commerciaux

et du tourisme dans la COI, il est indispensable de renforcer

les mécanismes et les protocoles d’alerte afin d’empêcher la

propagation des maladies dans la région. À cette fin, la COI a

engagé des partenariats avec d’autres institutions pour lancer

trois grands programmes : a) URSIDA, partenariat avec le

ministère français des Affaires étrangères visant à former une

centaine de personnels médicaux pour les services

d’urgence ; b) AIRIS, en coopération avec la Banque et

ONUSIDA, pour améliorer la qualité de vie des personnes

touchées par le HIV/SIDA et renforcer le dépistage dans les

régions reculées ; et c) RSIE/SEGA, initiative conjointe de la

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3 Dans le cadre du Plan régional pour la surveillance des pêches (PRSP), 28 missions de surveillance conjointes, représentant plus de 800 journées de patrouillesur mer et 700 heures de patrouille aérienne ont été menées. Vingt délits ont été constatés et sept arraisonnements et inspections ont été ordonnés (voir dé-tails en Annexe 5).

COI et du Fonds africain de développement (FAD) visant à

réduire au minimum les risques d’épidémie entre États par

l’échange régulier d’informations sanitaires.

Éducation et coopération régionale

La région a réalisé des progrès importants dans l’amélioration

de l’accès à l’éducation et à la formation, mais elle ne dispose

pas encore d’une masse critique de professionnels dans

certains domaines clés comme la gestion des risques liés aux

catastrophes, la sécurité alimentaire, les énergies

renouvelables, les infrastructures maritimes, le tourisme et le

secteur sanitaire. Pour faire face à ces insuffisances, la COI

prévoit la mise en place de programmes d’échanges entre

universités et centres de recherche de la région, mais aussi

entre centres d’excellence, afin de former un réseau d’experts

techniques. La COI bénéficie déjà du travail mené par le

Centre d’excellence pluridisciplinaire régional (RMCE) de l’île

Maurice, sous l’égide du COMESA ; c’est, dans le secteur de

l’éducation et de la recherche, l’une des rares initiatives qui

soit soutenue par les partenaires au développement de la

région. Le RMCE encourage les échanges entre universités

des États membres de la COI et celles du reste de l’Afrique,

de l’Asie et de l’Europe, afin de renforcer la capacité des

experts de la COI à gérer efficacement les processus

d’intégration régionale.

Protection civile et sécurité maritime

La COI encourage le partage des informations et des

bonnes pratiques entre États membres dans les domaines

de la sécurité, de la gouvernance et de la lutte contre les

trafics et activités frauduleuses. La Convention sur la

sécurité régionale, signée par les États en mars 2006,

favorise les échanges dans les domaines de la politique

judiciaire, de l’ordre administratif et public, et de la police

chargée de la sécurité. La région bénéficie également d’un

programme de sécurité maritime de 23 millions d’euros,

financé par l’UE, pour renforcer la capacité nationale et

régionale à arraisonner, transférer et détenir les pirates, et

limiter l’impact économique négatif de la piraterie sur les

États membres. Parmi les autres initiatives figurent a) la

Plate-forme de sécurité régionale de la COI (2007-2008),

qui facilite le partage d’informations entre services de

sécurité nationaux dans des domaines comme le trafic de

drogues, le terrorisme, la pêche illégale et les malversations

financières ; et b) la Plate-forme judiciaire régionale de la

COI, qui facilite la coopération régionale en matière

judiciaire. La plus grande partie de l’assistance fournie par

les partenaires du développement pour relever les défis en

matière de sécurité passe par le canal de l’Union africaine.

L’armée française a également des liaisons privilégiées,

bilatérales et multilatérales, avec les États membres de la

COI et de la SADC ; elle apporte un soutien à la Force

africaine en attente (ASF) de l’Union africaine (UA), et forme

les forces armées aériennes et maritimes dans les pays

concernés. D’autres échanges bilatéraux entre États

membres prévoient un partage d’informations entre l’île

Maurice et les Seychelles dans les domaines des forces

aériennes et de l’expertise navale, et entre la Réunion d’une

part et, d’autre part, l’île Maurice, les Seychelles et

Madagascar pour le développement de leurs services de

police.

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L’intégration régionale dans la COI est un processus

pluridimensionnel qui présente un mélange complexe de

difficultés d’ordre économique, commercial, politique,

culturel et social, mais aussi des opportunités de

coopération.

Les difficultés :

Les contraintes structurelles de l’insularité. Du fait d’un

certain nombre de facteurs – petitesse des territoires

économiques, longues distances avec le continent et entre

les îles d’un même pays, absence de ressources naturelles

(sauf à Madagascar) et vulnérabilité aux catastrophes

naturelles –, il est indispensable que la stratégie

d’intégration régionale de la COI évolue de pair avec les

stratégies d’intégration nationale.

Fragilité. L’instabilité politique aux Comores et à

Madagascar a entravé le développement économique de

la région et privé les populations de ces pays de l’accès à

certains services sociaux fondamentaux. Les deux pays

sont souvent frappés par des tempêtes tropicales, qui ont

de lourdes conséquences sur le capital humain et

physique. Mais alors que les Comores ont accès au Fonds

en faveur des États fragiles (FEF), qui apporte son aide aux

efforts de reconstruction, Madagascar n’est pas considéré

comme un État fragile selon la classification de la Banque.

Connectivité limitée et absence d’infrastructures

régionales. Les longues distances et l’insuffisance des

infrastructures régionales limitent les échanges

commerciaux intra-régionaux et la circulation des

personnes, ce qui nuit à la compétitivité des États de la COI

sur le marché mondial. Il n’existe pas de stratégie visant

spécifiquement à développer l’infrastructure régionale au

sein de la COI, et les besoins en infrastructures maritimes

et sur le plan des TIC sont largement négligés dans les

autres programmes continentaux et régionaux.

Capacité limitée à mettre en place des initiatives

régionales. La COI souffre d’une insuffisance de capacité

de planification stratégique entre pays et entre secteurs.

Elle manque aussi de personnel qualifié dans certains

secteurs précis comme le commerce, l’environnement ou

les infrastructures maritimes régionales ; enfin, elle manque

de données et de statistiques régionales fiables. Par

ailleurs, on observe un manque de coordination entre le

Secrétariat et les États, malgré l’existence d’un Conseil des

ministres et d’agents de liaison permanents, qui

représentent chaque pays au sein du Secrétariat.

Hétérogénéité des États membres. Du fait des différences

géographiques entre États et de différences de niveau de

développement socio-économique, il est difficile de définir

des objectifs et des projets régionaux communs à même

de réduire les coûts de transport et de permettre des

économies d’échelle. La fragmentation des marchés, les

coûts élevés de fonctionnement des entreprises et

l’absence de capital de démarrage sont aussi des

limitations majeures au développement et à l’expansion du

secteur privé dans la région.

Risque de marginalisation dans les groupements

régionaux plus vastes. Le risque d’être marginalisé par

des cadres stratégiques régionaux est exacerbé par

l’Accord tripartite du CES, qui crée sur le continent un

groupe intégré semi-continental de vingt-six pays, avec une

population totale qui approche les 600 millions d’habitants

et un PIB cumulatif de plus de 850 milliards d’USD.

Participation de la Réunion aux initiatives régionales de

la COI. La participation de la Réunion aux initiatives

régionales peut exiger la mise en place de nouvelles

politiques régionales, qui impliquent un conflit possible

entre les cadres juridiques et réglementaires de la COI et

de l’UE, notamment en matière d’échanges commerciaux.

En cas d’impossibilité de concilier les politiques, la Réunion

pourrait être contrainte de sortir du cadre de la COI.

Risque de catastrophes naturelles et effets du

changement climatique. La région doit relever un défi

fondamental, à savoir accentuer ses efforts pour renforcer

la capacité des autorités nationales et locales à limiter les

conséquences des catastrophes naturelles et à mettre en

place une assistance post-crise dans les cinq États

insulaires.

Piraterie et insécurité maritime. La police nationale, la

justice et les services de défense des États membres de la

COI n’ont pas les ressources nécessaires pour lutter contre

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4. Difficultés et opportunités de la coopération régionale

le trafic de drogue, l’immigration clandestine, la falsification

des documents, le terrorisme, la piraterie maritime, les

pêches illégales et le tourisme sexuel. Ils n’ont pas non plus

les ressources qui leur permettraient de remplir les objectifs

de sécurité régionale et de consolidation de la paix.

Les opportunités :

Facilité pour parvenir à un consensus. Du fait du petit

nombre d’États membres, il est plus facile de parvenir à un

consensus que dans des groupes régionaux plus

importants comme la SADC (quinze membres) ou le

COMESA (dix-neuf) quand des interventions au niveau

régional s’imposent pour relever des défis à la fois

communs à tous les pays et propres à un pays en

particulier.

La présence de la France/Réunion dans le groupement

régional de la COI. L’appartenance de la France/Réunion

représente un atout potentiel important pour renforcer le

profil économique et politique de la région, compte tenu

des institutions spécialisées qu’elle possède dans les

domaines de l’agro-industrie et des biotechnologies, et de

son aptitude à attirer des investissements du secteur privé

français et communautaire.

Élargissement du marché et économies d’échelle. La

taille limitée des économies de la COI offre la possibilité

d’étendre les échanges commerciaux intra-régionaux ; cet

élargissement permettrait de poser les fondements d’une

spécialisation sectorielle et d’une diversification du marché

aux exportations, y compris vers les pays africains et les

économies émergentes.

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5.1. Bilan de l’intervention de la Banque au niveau des pays et de la région

Compte tenu de ses ressources limitées par rapport aux

besoins de la région couverte par la COI, la Banque

concentrera ses efforts sur les secteurs où elle présente un

avantage comparatif clair et où elle peut escompter apporter

une contribution substantielle pour régler la question des

entraves structurelles à la croissance. Les principes directeurs

du soutien de la Banque sont explicités dans l’encadré 1.

L’identification des interventions spécifiques reposera sur

l’engagement et l’adhésion des principales parties prenantes

(institutions régionales et nationales, secteur privé, société

civile), et sur leur volonté politique de traduire en actions

concrètes l’assistance de la Banque. Pour encourager cette

appropriation des projets, les partenaires locaux devront

participer pleinement à leur conception et à leur mise en

œuvre, ainsi qu’aux activités de suivi et d’évaluation.

Ces principes directeurs identifient les besoins structurels les

plus immédiats pour soutenir l’intégration. Les autres secteurs

d’égale importance pour la région, comme le développement

du capital humain, les infrastructures de transport, la protection

de l’environnement, la sécurité alimentaire et la mobilité des

professionnels, seront traités dans des programmes ultérieurs.

Les trois grands domaines de coopération dérivant de ces

principes sont illustrés en figure 2.

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5. Cadre pour la coopération stratégique avec les états membres de la COI

Encadré 1 Principes directeurs pour accélérer la coopération économique et commerciale au sein de la COI

La coopération économique et commerciale au sein de la COI pourrait être accélérée grâce à un train de mesures et deréformes qui se fixerait cinq grands objectifs stratégiques :

1. Suppression de tous les obstacles tarifaires et non tarifaires aux échanges commerciaux:- Suppression ou réduction drastique des quotas, embargos, permis, licences d’importation, OTC comme les

normes sanitaires et phytosanitaires, et autres interdictions frappant les importations ; - Simplification des règles d’origine ; et- Réduction obstacles/mesures tarifaires en fonction d’un objectif et d’un calendrier convenu.

2. Promotion des échanges de services : - Mise en place d’un régime de mobilité pour les professionnels (comme les prestataires de services contractuels

et les professions libérales, par ex. professionnels de la finance, experts juridiques, ingénieurs, etc.), notammenten facilitant/supprimant les visas ; et

- Libéralisation des échanges de services, notamment dans les transports, les télécommunications et lesservices financiers.

3. Amélioration du cadre réglementaire des entreprises :- Améliorer le classement des pays de la COI à l’Indice de facilité de faire des affaires ;- Améliorer le classement des États à l’Indice de perception de la corruption ;- Améliorer les perceptions de la gouvernance; - Mettre en place des accords tendant à éviter la double imposition et des accords de promotion/protection

des investissements ; et- Faciliter les flux de capitaux et créer une mise en réseau des accords pour attirer des investissements dans

la région.

4. Amélioration de l’indice de facilitation du commerce et de performance logistique : - En réduisant les délais coûteux dans les ports d’entrée et de sortie ; et- En améliorant les démarches douanières et les régimes de transit, deux aspects critiques pour le transport et

la logistique maritimes.

5. Renforcement des capacités par l’apprentissage et le soutien entre pairs : - Partenariats public-privé ;

- Facilitation du commerce et des investissements ; et

- Recherche-développement.

Source : Conclusions du séminaire, « L’Expérience de l’île Maurice – Approfondissement de la coopération avec la Banque africaine de développement et sesÉtats membres régionaux », Tunis, Tunisie, septembre 2012.

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Le premier ensemble d’interventions – le domaine de

coopération n° 1 – incitera le Secrétariat de la COI à aller au-

delà de ses responsabilités fonctionnelles pour adopter un

rôle stratégique dans la conception et la mise en œuvre de

projets et de programmes régionaux visant à faciliter les

échanges commerciaux et à encourager les investissements.

Le domaine de coopération n° 2 viendra en aide aux

secteurs des transports régionaux pour lesquels les États

membres manifestent déjà – ou mettent en place – une

volonté politique, avec engagement effectif des partenaires

du développement. Le domaine de coopération n° 3

concerne la gestion de la réponse aux catastrophes

naturelles, conformément au pilier « développement régional

durable » des nouvelles orientations stratégiques de la COI.

5.2. Renforcement des capacitésinstitutionnelles du Secrétariat de la COI, des États membres et du secteur privé

Le renforcement de la capacité du Secrétariat, des États

membres et des partenaires non gouvernementaux de la COI,

notamment du secteur privé, est une condition préalable pour

poursuivre tout autre objectif stratégique. La COI a

essentiellement fait office de réceptacle de dons, son rôle

dans la conception et la mise en œuvre des initiatives

régionales restant limité. Il convient de renforcer l’organisation

de la COI sur le plan institutionnel afin qu’elle puisse jouer son

rôle indispensable d’appui et d’aide à l’intégration dans la

région, et, à terme, contribuer à intégrer la COI dans le

COMESA, la SADC et le CES tripartite. La COI serait

également appelée à jouer un rôle plus actif dans la promotion

des partenariats public-privé (PPP), notamment pour le

financement des infrastructures. Cette orientation exige

l’élaboration d’une plate-forme régionale pour le dialogue

public-privé et l’amélioration de la capacité de l’UCCIOI et de

ses chambres de commerce à participer à la définition de

programmes de facilitation du commerce et des

investissements régionaux, et à s’investir dans des PPP.

Dans le premier domaine de coopération, le soutien de la

Banque portera avant tout sur :

• Secrétariat de la COI : création d’une division de la

planification stratégique et des échanges économiques

qui comprendrait trois unités spécialisées dans a) la

planification stratégique et la mobilisation des

ressources ; b) l’économie et les échanges

Figure 2 Domaines de coopération future avec la COI proposés par la Banque

commerciaux ; et c) la planification et le soutien

technique au développement des infrastructures

régionales. Cet organisme jouerait un rôle proactif en

mettant en œuvre des réformes clés visant à accélérer

la coopération en matière de relations commerciales et

économiques ;

• Institutions nationales chargées d’encourager le

commerce et les investissements : renforcement de la

capacité des institutions nationales à a) mettre en œuvre

les décisions prises au niveau régional pour promouvoir

le commerce et les investissements intra-régionaux ; b)

encourager et mobiliser les investissements pour les

PPP ; et c) soutenir les échanges d’expériences et de

bonnes pratiques sur les PPP et améliorer

l’environnement des entreprises ; et

• Institutions/associations du secteur privé : renforcer les

efforts déployés par l’UCCIOI et les chambres de

commerce nationales pour a) encourager le dialogue sur

les opportunités de participation du secteur privé au

processus d’intégration régionale ; b) développer des

réseaux de connaissances centrés sur le partage des

bonnes pratiques et l’identification des opportunités de

commerce et d’investissement dans la région ; c)

promouvoir le développement d’initiatives de PPP axées

sur des résultats et mettre en place des fonds dédiés

pour les PPP, en étroite collaboration avec les

collectivités locales et les représentants du secteur privé ;

et d) promouvoir les partenariats entre les établissements

d’enseignement supérieur et de formation au niveau

public et privé, et entre le système éducatif et l’industrie

afin de répondre aux besoins du marché du travail et

améliorer la mobilité des travailleurs qualifiés entre les

États membres.

5.3. Développement des infrastructures régionales

Le second domaine de coopération proposé vise à

combler les lacunes dans les infrastructures de la région.

Étant donné l’immensité des besoins dans ce domaine, il

est primordial de mettre en place une coopération

technique et financière avec d’autres partenaires du

développement. Dans la mesure où le développement de

l’infrastructure des transports suppose une décision

politique pour créer un port régional, un système de

transport maritime et une volonté de lever les obstacles

intérieurs à Madagascar (crise politique, restructuration du

secteur agricole, transports nationaux), la Banque

concentrera son soutien à court terme sur le

développement des infrastructures énergétiques et des

télécommunications.

Dans le second domaine de coopération, la Banque

concentrera son soutien sur :

• Le secteur énergétique : a) élaboration d’une stratégie,

d’un schéma d’orientation et d’un plan

d’investissement pour le secteur ; b) création d’un

fonds, relevant du département Énergie de la Banque,

pour cofinancer les investissements dans les énergies

renouvelables et faciliter les partenariats techniques et

financiers avec le secteur privé ; c) création d’un

observatoire régional sur les bonnes pratiques dans

les énergies renouvelables pour permettre aux

investisseurs et aux professionnels d’accéder à des

informations sur les entreprises et projets d’énergie

renouvelable existants ; d) création d’un programme

universitaire régional visant à renforcer les liens entre

universités, et s’appuyant en particulier sur l’École

polytechnique de Madagascar, qui forme des

ingénieurs hydrauliciens ; et e) mise à disposition d’une

assistance technique et financière pour mener des

études sur i) le potentiel des énergies renouvelables

dans chaque État membre et ii) l’harmonisation

régionale des politiques sectorielles, de la législation et

des procédures réglementaires ; et

• Le secteur des TIC : a) élaboration d’un plan-cadre

régional harmonisé pour le secteur, couvrant des

questions telles que les portes d’accès, la capacité

disponible en bande passante, les politiques de prix et

l’accès aux informations pour les investisseurs ; b)

amélioration de la coordination entre régulateurs et

opérateurs du secteur privé pour renforcer la

surveillance de la libéralisation du secteur ; c)

programmes de renforcement des capacités pour les

opérateurs privés et les régulateurs en partenariat avec

les universités, sur l’exemple de l’Académie des TIC à

l’île Maurice ; et d) mise en place d’un groupe de travail

pour suivre l’élaboration des projets dans le secteur

des TIC. Le groupe de travail se composerait du

Secrétariat de la COI, de représentants des ministères

compétents des États membres, de représentants du

secteur privé et de partenaires techniques et

financiers. Il serait soutenu par le Fonds de préparation

des projets d’infrastructures (FPPI) de la Banque et

autres instruments et cadres existants.

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5.4. Gestion de la réponse aux catastrophesnaturelles et aux pandémies régionales

L’aide de la Banque dans la gestion de la réponse aux

catastrophes portera sur :

• Le renforcement des capacités dans la gestion de la

réponse par les institutions régionales et nationales

compétentes ;

• La création d’un centre d’excellence régional portant

sur l’environnement et la gestion des risques de

catastrophes naturelles ; et

• La reconstruction des infrastructures sociales et

productives détruites par les catastrophes naturelles.

L’assistance de la Banque en matière de réponse aux

pandémies portera sur :

• La mise en place d’un mécanisme de coordination

régionale de la réponse ; et

• La création d’un centre d’excellence régional pour les

maladies infectieuses. Cette action fera partie du

« Projet d’appui au renforcement des capacités pour

atteindre les objectifs du millénaire dans les domaines

liés à la santé dans les États membres de la COI »,

pour lequel la Banque mobilise actuellement des

ressources.

Les DSIR pour l’Afrique orientale et australe sont

actuellement les deux cadres stratégiques qui régissent le

soutien de la Banque au groupement régional de la COI.

Cependant, ni l’un ni l’autre n’aborde la question des défis

que doit relever la COI ni les priorités qu’elle doit se fixer. Si

les DSIR demeurent le cadre stratégique pour les

opérations régionales de la Banque dans la COI, il est

important de veiller à ce que leurs bilans à mi-parcours

prennent explicitement en compte les principales actions

proposées pour la COI et précisent comment elles seront

mises en œuvre.

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Un ajustement à mi-parcours des DSIR constituerait une étape

positive, mais il serait préférable que la COI dispose d’un

document stratégique spécialement consacré à l’intégration

régionale, qui tienne compte des défis particuliers auxquels

sont confrontés les États membres de la COI du fait de leur

insularité, et du risque de marginalisation des priorités de la

COI au sein de regroupements régionaux plus vastes. En outre,

dans la configuration actuelle de la Banque, chacun des États

membres de la COI relève d’un département régional différent.

Les Comores de l’OREB, Madagascar de l’ORCE, l’île Maurice

de l’ORSB et les Seychelles de l’EARC. Cette situation pourrait

gêner les interventions futures de la Banque en nuisant à la

coordination et en empêchant les synergies entre projets ou

activités.

Une autre option possible pour le cadre stratégique des

opérations régionales de la Banque pourrait être la création

d’un nouveau programme stratégique régional consacré à

l’organisation régionale de la COI. Cette option permettrait à

la Banque de cibler spécifiquement les États membres de la

COI en apportant une assistance appropriée qui tiennent

compte des difficultés particulières des États insulaires.

L’objectif général de la présente étude est d’identifier les

domaines dans lesquels la Banque peut apporter son soutien

à la COI, compte tenu de son mandat et des ressources

financières et techniques dont elle dispose. Pour avancer

rapidement sur la mise en œuvre des actions identifiées, il est

recommandé de décomposer les domaines de coopération

proposés en projets et programmes concrets. Après

approbation de l’étude par la direction de la Banque, une

mission multisectorielle pourrait identifier les projets et

programmes clés prioritaires. Cette mission, qui serait menée

par les services compétents de la Banque et le Secrétariat de

la COI, devrait également s’entretenir avec les États membres

sur la question fondamentale de la mise en œuvre des projets,

et notamment sur la nécessité de créer un groupe de travail

pour chaque initiative régionale et projet identifié.

Après identification des projets et programmes potentiels,

l’étape suivante consisterait à mobiliser les ressources auprès

des divers instruments financiers de la Banque et des

partenaires techniques et financiers. Pour encourager la

participation du secteur privé au financement des

infrastructures régionales, il est recommandé de créer un fonds

qui cofinancerait les projets régionaux et apporterait les

ressources supplémentaires aux projets en cours afin de

garantir leur viabilité financière et opérationnelle.

Concernant les activités pour lesquelles des ressources

existent déjà (comme la fonds en faveur des États fragiles pour

renforcer les capacités du Secrétariat de la COI) ou sont en

cours de mobilisation (par exemple les discussions en cours

concernant les dons pour un projet dans le secteur de la santé

et un projet de recherche et d’innovation), il est proposé que

la mise en œuvre commence dès que les ressources seront

réunies, avant même la finalisation de l’étude pertinente. Par

la suite, ces activités pourraient faire partie des activités de

renforcement des capacités institutionnelles identifiées par

l’étude.

Concernant les infrastructures régionales en TIC, il est

recommandé que la Banque mette en place un groupe de

travail régional chargé d’élaborer un projet et de mobiliser des

ressources, et qu’elle assure la logistique technique du groupe

pendant la durée de l’élaboration du projet. Une fois les

ressources financières identifiées, le groupe de travail serait

remplacé par le soutien technique et de planification

stratégique de l’Unité de développement des infrastructures

régionales, hébergée dans le Secrétariat et chargée de la mise

en œuvre du projet.

Une autre recommandation porte sur les objectifs des États

membres de la COI, qui entendent intégrer pleinement le

COMESA, la SADC et le processus tripartite du CES, et se

rattacher ainsi au continent africain. Pour faire avancer ces

objectifs, la Banque pourrait encourager le secrétariat du

Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique

(NEPAD) et l’Union africaine (UA) à envisager une extension du

Programme de développement des infrastructures en Afrique

(PIDA) – principal instrument programmatique chargé de

promouvoir la connectivité sur le continent – de manière à y

inclure la région de la COI.

Enfin, le soutien de la Banque à la COI devrait faire l’objet d’une

évaluation avant lancement d’une nouvelle phase de mise en

œuvres des projets et des programmes afin de pouvoir tirer les

leçons des interventions de la Banque – y compris au niveau

des pays – et mesurer ainsi l’impact du soutien de la Banque

à l’intégration régionale au sein de la COI.

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6. Recommandations pour une programmation du soutien à la COI

Annexes

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ANNEXE 1 PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX DANS LES ÉTATS MEMBRES DE LA REGION

ANNEXE 2 PRINCIPAUX INDICATEURS MACROÉCONOMIQUES (SAUF RÉUNION)

Indicateur Comores Madagascar Île MauriceRéunion /France

Seychelles

Superficie (km²) 1 860 587 000 1 866 2 504 454

Population (millions) 0.65 19 1.3 0.8 0.09

PIB/PNB (milliards USD, 2009) 0.5 8.5 8.0 18.71 0.750

PIB/PNB par habitant (USD, 2009) 810 410 7,250 23,163(a) 8,450

Taux de pauvreté (%) 45 77 <1.5 - <0.5

Classement HDI 163 151 77 - 52

Taux de mortalité moins de 5 ans (/1 000) (2010) 85.6 62.1 15.1 4.1 13.5

Taux de mortalité maternelle (/100 000 naissancesd’enfants vivants, 2008)

340 440 36 - 0.4

Population urbaine ayant accès à de bonnes instal-lations d’assainissement (%, 2008)

50 15 93 97 100

Taux d’alphabétisation (2009) 74 64 88 - 92

Fréquentation scolaire dans le primaire (% net) 78 79 93 99 95

Source: Rapport mondial sur le développement humain 2011, PNUD, Indicateurs de développement de la Banque mondiale; (a) Données pour 2008.

Indicateurs 2008 2009 2010 2011 (Estimation) 2012 (Projection)

COMORES

Croissance du PIB réel (%) 0,6 1,1 2,1 2,5 3,2

Inflation (%) 4,8 4,8 2,9 3,0 2,8

Solde budgétaire (% du PIB) -2,6 0,6 4,1 -3,1 -3,6

Compte courant (% du PIB) -11,6 -7,6 -10,2 -11,7 -12,2

Dette extérieure (% du PIB) 49,7 51,9 39,5 34,9 31,6

MADAGASCAR

Croissance du PIB réel (%) 7,1 -3,7 0,5 0,6 2,4

Inflation (%) 9,2 9,0 9,2 10,1 9,8

Solde budgétaire (% du PIB) -1,9 -2,5 -1,6 -1,3 -1,2

Compte courant (% du PIB) -20,6 -21,1 -9,7 -3,4 -4,4

Dette extérieure (% du PIB) 24,2 27,0 29,2 26,3 25,0

MAURICE

Croissance du PIB réel (%) 5,5 3,1 4,1 4,0 4,1

Inflation (%) 9,7 2,5 2,9 3,0 3,9

Solde budgétaire (% du PIB) -2,1 -6,6 -4,7 -4,4 -4,3

Compte courant (% du PIB) -9,9 -7,4 -7,9 -9,2 -9,0

Dette extérieure (% du PIB) -4,8 15,1 12,8 15,7 17,7

SEYCHELLES

Croissance du PIB réel (%) -1,3 0,6 6,0 4,0 4,5

Inflation (%) 37,0 31,7 -2,4 2,5 2,9

Solde budgétaire (% du PIB) -3,4 5,1 2,5 3,8 -0,2

Compte courant (% du PIB) -48,8 -30,3 -22,7 -21,8 -22,2

Dette extérieure (% du PIB) 102,8 140,1 84,0 82,0 45,6

Source: AEO, 2012.

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Pays

CSP

Durée

Piliers

Prin

cipau

x élém

ents

Projets/activités en

cou

rs ou propos

és4

Com

ores

2011-2015

-Développe-

ment du secteur de

l’énergie pour soutenir

la diversification éco-

nomique

-Améliorer la com

pétitivité

du secteur privé et la diversification

économ

ique

-Renforcer la gouvernance

économ

ique par un soutien aux ré-

formes structurelles, à la gestion

des finances publiques et à l’am

é-lioration de l’environnem

ent des en-

treprises

-Projet d’eau potable et d’assainissem

ent (en cours)

-Appui aux projets de renforcement des capacités (en cours)

-Appui aux projets dans le secteur de l’énergie (proposé)

-Appui au budget (proposé)

-Travail économique et sectoriel (ESW) (proposé) : diagnostic des moteurs de croissance

(2e phase); schém

a directeur du tourisme; réhabilitation sectorielle des cultures de rapport; profil

du secteur privé

-Appui aux projets d’entreprises de jeunes en milieu rural (proposé)

-Projet d’extension du Bas-Mangoky (proposé)

-Projet de soutien institutionnel à la gouvernance (proposé)

-Projet de route RN9

Mad

agascar

2006-2009;

deux prolon-

gements :

2010-2011;

2012-2013

-Améliorer la

qualité des infrastruc-

tures rurales

-Améliorer la

gouvernance

-Infrastructures agricoles

-Accès à l’eau potable et à

l’assainissem

ent

-Infrastructures de transport

-PPP et encouragement au

développem

ent du secteur privé

-Gestion des finances pu-

bliques

-Appui aux projets pour la com

munauté de pêcheurs de Tuléar (en cours)

-Projet de réhabilitation du système d’irrigation de Manom

bo (en cours)

-Projet de réhabilitation de la riziculture au Bas-Mangoky (en cours)

-Lutte contre les MST et le HIV/Sida (en cours)

-Route de Tuléar (en cours)

-Program

me d’alimentation en eau potable et d’assainissem

ent rural (en cours)

-Projet de mine privée de cobalt-nickel d’Ambatovy

Île M

auric

e2009-2013

-Réduire les

obstacles à la com

pé-

titivité et au commerce

-Améliorer l’ef-

ficacité du service pu-

blic et l’offre de

services sociaux

-Améliorer la com

pétitivité

et les conditions d’investissement

-Consolider la performance

budgétaire et l’efficacité du secteur

public

-Élargir le cercle des oppor-

tunités par la participation, l’inclu-

sion sociale et la durabilité

-Don MIC, renforcem

ent des capacités pour la gestion de la dette (en cours)

-Don MIC, soutien à l’efficacité du secteur public (en cours)

-Don MIC, plan d’alimentation en eau/assainissem

ent (stade de l’identification)

-Don MIC, stratégie pour le secteur de la santé (en cours)

-Soutien au budget du CPSE (en cours)

-Extension des conteneurs (stade de l’identification)

-Grand axe routier de la côte est (stade de l’identification)

-Stade des plaines Wilhem

s (l’OWAS doit terminer le rapport d’achèvem

ent du projet

pour juin 2012)

Seych

elles

2011-2015

-Renforcer le

développem

ent du

secteur privé et la

compétitivité écono-

mique

-Développer les infrastruc-

tures

-Améliorer l’environnem

ent

financier et réglementaire

-Développer la capacité hu-

maine

-Étude de faisabilité pour l’alimentation en eau à Mahé (en cours)

-Garantie de crédit partiel (en cours)

-Projet de câble sous-marin des Seychelles (en cours)

-Projet d’amélioration de l’alimentation en eau (proposé)

-Ligne de crédit aux PME (proposé)

-Cadre pour les PPP (proposé)

-Plan d’action pour les infrastructures (proposé)

-Plan de développement des ressources hum

aines (proposé)

-Projet de soutien institutionnel (proposé)

-Program

me de renforcement des capacités statistiques (en cours)

ANNEXE 3 PRIORITÉS DU CSP POUR LES COMORES, MADAGASCAR, L’ÎLE MAURICE ET LES SEYCHELLES

4À l’exclusion de l’aide d’urgence (don).

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Pilier 1 : infrastructure régionale Pilier 2 : renforcement des capacités

Principaux

axes

• Infrastructure de facilitation du trans-

port/commerce régional

• Développement de l’énergie régio-

nale (énergie propre et interconnecteurs)

• Technologies de l’information et de la

communication (TIC)

• Développement des ressources en

eau partagées

• Soutien à l’accord tripartite du CES

• Soutien aux infrastructures, à la facilitation

du commerce, cadres statistiques et juridiques pour

le renforcement des capacités des PPP.

• Renforcement des institutions (CER/OIG,

organisations continentales, services collectifs et

unités nationales de mise en œuvre.

• Renforcement de la capacité financière et

technique des institutions et organismes multilaté-

raux régionaux qui investissent dans les infrastruc-

tures et les entreprises privées régionales.

BPR/Questions

transversales

• Biens publics régionaux : changement climatique, gestion des ressources en eau parta-

gées et contrôle des maladies animales transfrontalières

• Questions transversales : genre et environnement

• Gestion et mise en réseau des connaissances

ANNEXE 4 DSIR AFRIQUE ORIENTALE

ANNEXE 5 DSIR AFRIQUE AUSTRALE

Pilier 1 : infrastructure régionale Pilier 2 : renforcement des capacités

Principaux

axes

• Infrastructure de facilitation du trans-

port/commerce régional

• Développement de l’énergie régio-

nale

• Technologies de l’information et de la

communication

• Soutien à l’accord tripartite du CES

• Renforcement institutionnel

• Facilitation du commerce et des transports

et aide au commerce

Questions

transversales

• Biens publics régionaux : genre, environnement et changement climatique

• Gestion et mise en réseau des connaissances

• Convergence macroéconomique

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1.1. Renfor-

cement des

capacités du

secrétariat de

la COI

Action 1

Soutenir la création d’une

unité dédiée à la planification

stratégique, au suivi et à

l’évaluation et à la mobilisa-

tion des ressources – Unité

de planification stratégique

et de mobilisation des res-

sources

La planification stratégique et le suivi et évaluation (S&E) sont particulièrement

importants dans la mise en œuvre de projets et de programmes régionaux,

mais aussi pour am

éliorer la capacité de la COI à mobiliser des ressources et

prévoir les aides extérieures. En outre, cette unité contribuera à préparer, appli-

quer et suivre la stratégie d’intégration régionale de la COI. Notons que l’exis-

tence d’une stratégie à moyen/long terme avec plan d’action, budget

pluriannuel et système de S&V sont indispensables pour pouvoir bénéficier des

accords de contribution de l’UE. C

e statut permettrait à la COI de bénéficier de

ressources supplém

entaires de la part de l’UE et d’autres partenaires du déve-

loppem

ent pour mettre en œuvre les projets/programmes régionaux.

FEF / Départements régio-

naux (DR) / Fonds fiduciaire

thém

atique

UE / BM / FAD

2013-2015

Action 2

Soutenir la création d’une

Unité économie et com

-merce.

Cette unité aura pour mission de : (a) diagnostiquer, informer et com

muniquer

sur l’évolution économ

ique dans la région ; (b) appuyer et coordonner les États

mem

bres dans les négociations com

merciales et la mise en œuvre d’accords

commerciaux dans la région, et notam

ment d’accords d’échanges de services

(accord tripartite CES, APE, O

MC, etc.) ; (c) fournir des informations statis-

tiques, y com

pris sur le com

merce et les investissements dans la région ; (d)

mener des études de faisabilité et des études de diagnostic sur le com

merce et

les investissements ; et (e) aider à la mise en œuvre de cadres ou de stratégies

régionales com

me le STS.

FEF / DR / Fonds fiduciaire

thém

atique

UE / BM / FAD /

CNUCED

2013-2015

Action 3

Soutenir le développement

de la capacité du secrétariat

du COI dans la planification

des infrastructures régio-

nales par la création d’une

Unité planification et support

technique au développe-

ment des infrastructures ré-

gionales.

Cette unité sera chargée de définir pour chaque type d’infrastructure un

schéma d’orientation, des outils d’information, y com

pris cartographiques (SIG)

et un cadre pour la coopération régionale dans ce domaine. Elle cherchera

aussi à renforcer les partenariats avec les institutions nationales, régionale (p.

ex., Agence d’investissement régional du COMESA, ou Fonds d’investissement

du COMESA) et continentales opérant dans le secteur des infrastructures. En

outre l’Unité jouera un rôle critique dans le renforcement de la collaboration

avec les banques de développement régionales (DBSA) et continentales (BAD),

et avec les partenaires chargés de développer les infrastructures régionales.

FEF / DR / Fonds fiduciaire

thém

atique

UE / BM

2013- 2015

1.Capacité institutionnelle de la COI, des États membres etdu secteur privé

ANNEXE 6 PLAN D’ACTION PROPOSÉ

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1.2.

Institutions /

départe-

ments en

charge au ni-

veau national

d’encourager

le com

merce

et l’investis-

sement

Action 1

Mise en œuvre des déci-

sions prises au niveau régio-

nal pour prom

ouvoir le

commerce et l’investisse-

ment au niveau intrarégional.

Le soutien attendu consisterait à am

éliorer la capacité des pays mem

bres à

coordonner au niveau national la mise en œuvre des accords conclu au niveau

régional. C

e soutien pourrait prendre la forme d’une structure dédiée au niveau

national (ou d’un appui technique à une structure existante) chargée de coor-

donner l’action gouvernementale sur les questions d’intégration régionale. Un

systèm

e de suivi de la mise en œuvre des décisions régionales permettrait de

contrôler les progrès et l’efficacité des accords régionaux conclus et d’identifier

les entraves à la libéralisation des échanges com

merciaux et des investisse-

ments dans toute la région de la COI. Un appui pourrait être apporté aux institu-

tions nationales compétentes pour am

éliorer la collecte de données sur le

commerce et l’investissement. Enfin, on pourrait envisager une assistance tech-

nique et financière pour mettre en place un programme d’échanges d’expé-

riences et de bonnes pratiques sur les PPP.

FEF / DR / ONRI / Fonds fi-

duciaire thém

atique

UE / FAD

2013-2015

Action 2

Soutenir les négociations

commerciales, y com

pris au

niveau des APE et des né-

gociations internationales

Tous les pays mem

bres de la COI ont conclu un APE intérim

aire avec l’UE, m

ais

trois sur quatre ont signé l’APE (pas les Com

ores) et deux seulem

ent (île Mau-

rice et Seychelles) ont com

mencé à le mettre en œuvre. U

n soutien est néces-

saire pour assurer la mise en œuvre effective de l’APE signé et pour préparer les

négociations du prochain cycle d’APE (facilitation des échanges com

merciaux

et coopération sur les obstacles techniques, normes sanitaires et phytosani-

taires, règles d’origine).

ONRI / DR

BM / UE / CNU-

CED

2012-2013

Action 3

Renforcem

ent des capacités

des institutions nationales en

charge des PPP pour que

ceux-ci rem

plissent leur mis-

sion.

En dehors de la formation des agents publics, une assistance technique est né-

cessaire pour coordonner les politiques des PPP et faciliter les synergies au ni-

veau régional par un renforcement du dialogue politique public-privé.

L’assistance technique devrait également m

ettre en place une législation et une

stratégie adaptées aux PPP.

ONRI / DR / OPSM

BM / FAD / UE

2013-2015

1.Capacité institutionnelle de la COI, des États membres etdu secteur privé

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1.3.

Institutions /

associa-

tions du

secteur

privé

Action 1

Soutenir les CCI et l’UCCIOI

dans leurs efforts pour pro-

mouvoir le com

merce et les

investissements dans la ré-

gion.

Ce soutien peut consister à organiser des forums réguliers privé-public autour

de sujets liés à la participation du secteur privé à l’intégration régionale. Un

exem

ple concret est le rôle moteur joué par l’UCCIOI pour prom

ouvoir le

concept des « îles de la Vanille » dans le secteur du tourisme. En outre, le sec-

teur privé devrait être invité à participer aux négociations sur les protocoles

commerciaux et d’investissement. Une assistance technique peut être apportée

aux associations du secteur privé pour les aider à préparer les documents

qu’elles présenteraient à ces négociations. Il est im

portant de présenter le point

de vue du secteur privé de manière structurée et de contribuer de façon effec-

tive au dialogue public-privé. En outre, pour répondre aux besoins du marché

du travail dans des domaines comme les TIC, les énergies renouvelables, l’agri-

culture, les mines et le développem

ent des entreprises, il est proposé de soute-

nir la création de partenariats entre les établissements d’enseignem

ent

supérieur / de formation publics et privés mais aussi avec le secteur industriel

des États mem

bres de la COI et de favoriser une plus grande circulation des

professionnels dans la région.

Fonds fiduciaire thém

atique /

OPSM / DR / Biens publics

régionaux (BPR)

BM / UE / FAD

2013-2015

Action 2

Soutenir les efforts de coor-

dination entre l’API et les

CCI.

Ce volet consistera à mettre en place des réseaux de partage de connais-

sances, de bonnes pratiques et d’expériences pour prom

ouvoir les échanges

commerciaux et les investissements. C

e réseau servira aussi à diffuser des in-

formations sur les opportunités commerciales et d’investissement dans la ré-

gion. U

ne assistance technique et financière sera nécessaire pour créer un

portail régional qui pourrait être hébergé par l’UCCIOI.

Fonds fiduciaire thém

atique /

OPSM / DR

BM / UE / FAD

2014-2015

Action 3

Promouvoir et soutenir des

initiatives de PPP fondées

sur des résultats.

Com

me pour d’autres RMC, l’objectif est de mettre en place une collaboration

étroite avec les collectivités locales et les représentants du secteur privé des

États mem

bres de la COI et des fonds attribués aux PPP. Il faudra sélectionner

des projets illustrant les résultats obtenus avec les ressources engagées, en

termes de recettes et de création d’em

plois, mais aussi de contribution à l’essor

des entreprises. La Banque peut aussi utiliser son rôle de grande institution fi-

nancière en Afrique pour aider les entreprises locales à identifier d’autres formes

de program

mes de PPP, par exemple, dans le dom

aine du support technique et

du renforcement des capacités.

Fonds fiduciaire thém

atique /

OPSM / DR

BM / UE / FAD

2013-2015

1.Capacité institutionnelle de la COI, des États membreset du secteur privé

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2.1.

Énergies

renouvela-

bles

Action 1

Élaboration d’une stratégie,

d’un schém

a d’orientation et

d’un plan d’investissement

pour le secteur des énergies re-

nouvelables.

Ce volet prévoit une assistance technique et financière pour permettre le dévelop-

pement de ces instruments et organiser une table ronde régionale réunissant les

partenaires du développement.

Fonds fiduciaire thém

atique /

OPSM / DR / SEFA

2014-2015

Action 2

Création d’un observatoire des

bonnes pratiques régionales

dans le dom

aine des énergies

renouvelables.

L’observatoire permettra aux investisseurs et aux professionnels d’accéder aux in-

formations concernant les entreprises existantes et les projets d’énergie renouve-

lable (hydraulique, géothermique, éolien, biogaz, turbines hydrauliques, énergie

marine, biocarburants, etc.). Cette initiative am

éliorera la connaissance des

bonnes pratiques et facilitera la mise en place de partenariats techniques et finan-

ciers dans le secteur privé. Com

pte tenu des contraintes financières, cette initiative

pourrait passer par le biais d’un projet de PPP, en associant, sous les auspices de

la COI, l’UCCIOI, les cham

bres de commerce, d’industrie et d’agriculture des

États mem

bres et l’Agence à l’énergie de la Réunion.

Fonds fiduciaire thém

atique /

ONEC / ONRI / DR / SEFA

UE / FAD / PNUD

2014

Action 3

Mise en place d’un fonds pour

financer les projets d’énergie

renouvelable.

Un fonds pourrait être créé pour faciliter le financem

ent de projets d’énergie re-

nouvelable dans le secteur privé et les appels à propositions de PPP. Il pourrait

être alimenté par les États mem

bres de la COI qui souhaitent multiplier les projets

novateurs dans leurs pays respectifs. Les dispositions régissant la création d’un tel

fonds restent à définir. Durant la phase de mobilisation des ressources, la COI et la

Banque étudieraient ensem

ble et en détail la mise en place d’un tel instrum

ent.

Fonds fiduciaire thém

atique /

ONEC / DR / Fonds à créer UE / FAD / PNUD

2013

Action 4

Soutenir un program

me univer-

sitaire régional.

Le besoin de formation et de mise à niveau des com

pétences techniques est un

des problèmes fondam

entaux auxquels est confronté le secteur de l’énergie. U

neinitiative pourrait être mise en place par le biais d’un programme universitaire qui

renforcerait les liens entre les universités et s’appuierait en particulier sur l’École

polytechnique de Madagascar, qui forme des ingénieurs hydrauliciens. Il importe

en outre de développer la formation en alternance pour les techniciens.

ONRI / ONEC / DR / BPR

UE / FAD / BM

2014-2015

Action 5

Apporter une assistance tech-

nique et financière pour mener

à bien l’ESW.

Deux grandes études sont projetées :

-Une étude pour cartographier le potentiel des énergies renouvelables

dans chacun des États mem

bres de la COI. Elle cherchera à répondre notamment

aux questions suivantes : Quel type de production d’énergie est le plus approprié

? Quel est le coût estimé ? Cette étude s’appuiera sur les bases de données

mises en place dans la région, com

me le potentiel géothermique de la Réunion et

les bases de données des ressources régionales pour l’éolien et le solaire, déve-

loppées en vertu du programme de soutien aux énergies renouvelables (UE / COI).

-Une étude sur l’harmonisation régionale des politiques, législations et

procédures réglementaires sectorielles.

ONRI / ONEC / DR

UE / FAD / BM

2013-2014

2.Développement des infrastructures ré-gionales

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2.2.

Secteur des

TIC

Action 1

Élaboration du schém

a di-

recteur régional pour le sec-

teur des TIC

Le schém

a directeur régional (SDR) pour le secteur des TIC doit com

prendre no-

tamment une approche régionale traitant de la question des portes d’accès, de la

capacité de la bande passante disponible (nationale et internationale), des poli-

tiques tarifaires et de l’accès aux informations pour les investisseurs. Il sera pré-

senté aux partenaires du développement et aux représentants du secteur public

lors d’une table ronde régionale. La Banque apporterait son soutien pour l’élabo-

ration du SDR et l’organisation de la table ronde régionale.

ONRI / OITC / DR / BPR

BM / UE / FAD

2013-2014

Action 2

Améliorer la coordination

entre les régulateurs et les

opérateurs du secteur privé.

Mise en place d’une structure de consultation/coordination régionale associant les

opérateurs privés et les régulateurs publics afin d’organiser la libéralisation pro-

gressive du secteur et la mise en œuvre des program

mes de soutien aux TIC. C

ela

permettra d’identifier les projets d’investissement à inclure dans le schém

a direc-

teur régional pour le secteur des TIC.

ONRI / OITC / RD

BM / UE / FAD

2014

Action 3

Développer les programmes

de renforcement des capaci-

tés pour les opérateurs pri-

vés et les régulateurs dans le

secteur des télécoms.

Spécifiquement, la Banque peut aider la COI à coordonner entre les îles une ap-

proche intégrée des formations par : (a) une université num

érique (com

me le sug-

gère la chambre de com

merce de l’île Maurice) ; (b) des partenariats entre

universités, com

me celui entre l’Académie des TIC et le ICC OTAM à l’île Maurice

ou le master en TNSI5fondé en 2005 en partenariat avec l’école et le GOTICOM

PIC de Madagascar.

ONRI / OITC / DR

BM / UE / FAD

2014

Action 4

Fournir une assistance tech-

nique et financière pour

mener à bien l’ESW.

-Étude de l’avancem

ent de la mise en œuvre du protocole de Kigali dans

la région de la COI.

-Étude de l’harmonisation juridique et réglementaire des TIC dans la ré-

gion de la COI. L’étude mettra en place un scénario pour la segmentation du mar-

ché des TIC et les possibilités d’harmonisation des cadres juridiques et

réglem

entaires (essentiellement en termes de tarification et de réglem

entation).

-Mise à niveau de la situation et de l’étude de faisabilité pour le projet SE-

GANET.

-Préparation du projet SEGANET et proposition financière.

ONRI / OITC / DR

BM / UE

2014-2015

Action 5

Soutenir la création d’un

groupe de travail chargé de

faire des propositions pour la

préparation des projets.

Pour chaque projet sélectionné, un groupe de travail (composé des États mem

-bres de la COI, de représentants du secteur privé du pays et de la Banque) se

constituera pour exam

iner la préparation des projets de PPP. L’initiative

FPPI/N

EPAD de la Banque sera le principal instrum

ent chargé d’aider technique-

ment et financièrem

ent la préparation des projets régionaux de TIC.

ONRI – FPPI / Fonds fidu-

ciaire thém

atique / OITC /

DR

BM / UE / FAD

2013- 2015

2.Développement des infrastructures régio-nales

5Le TNSI (Technologies New

System Information) forme chaque année une trentaine d’ingénieurs originaires de divers domaines scientifiques : informatique,

mathématique ou physique. L’enseignem

ent pour ce master est assuré en partie par l’université et en partie par des ingénieurs du secteur privé.

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2.3.

Secteur des

transports

3.1.

Catastrophes

naturelles

3.2.

Pandémies

régionales

Action 1

Fournir une assistance tech-

nique et financière pour

mener à bien l’ESW.

Les études suivantes peuvent être menées en préparation du soutien aux infra-

structures de transport régional :

-Étude sur les couloirs de transport m

aritime (com

me indiqué dans le

DSIR pour l’Afrique australe).

-Étude sur la réorganisation du transport aérien régional, en relation avec

le concept des « îles de la Vanille » (m

ise en place d’itinéraires communs pour des-

servir les îles, promotion de produits bon marché, possibilité de com

biner des

modes de transport, etc.).

-Étude sur le transport m

aritime inter-îles pour identifier les chaînes de

transport les plus appropriées, les moyens de transport m

ultim

odaux, les tarifs

portuaires, les mesures de facilitation du com

merce, les obstacles non tarifaires et

les possibilités de diversification du trafic (passagers, denrées alimentaires agri-

coles).

ONRI – FPPI / Fonds fidu-

ciaire thém

atique / OITC /

DR / BPR

BM / UE

2014-2015

Action 1

Soutien aux institutions na-

tionales compétentes dans

la gestion de la réponse

post-crise et l’atténuation

des risques en cas de catas-

trophes naturelles.

Jusqu’ici, la Banque est intervenue dans la région au cas par cas, c’est-à-dire en

apportant un soutien après l’événement. Il est fortement suggéré de créer un

fonds spécialement consacré à la gestion de la réponse post-crise, après la catas-

trophe naturelle. U

n tel fonds se fixerait avant tout de reconstruire les infrastruc-

tures critiques, notam

ment les routes, et de répondre aux besoins de prem

ière

nécessité des populations. Les aides provenant d’autres sources de financem

ent

devraient contribuer à la création d’un centre d’excellence spécialement chargé de

l’environnem

ent et de la gestion des risques de catastrophes naturelles.

OSHD / Fonds sur le chan-

gement climatique / BPR

FAD / UE /

Agences de

l’ONU/ BM/JICA/

BEI/IAD

2013-2015

Action 1

Améliorer la coordination ré-

gionale pour réagir aux mala-

dies pandémiques.

Mettre en place/rendre opérationnel un mécanisme chargé au niveau régional de

coordonner la réponse aux menaces de maladies pandém

iques. Ce mécanisme

de coordination devra permettre aux États mem

bres de partager des informations

en temps réel et de prendre des mesures rapidem

ent. Il est également proposé

d’étendre l’assistance financière existante pour prévenir ou com

battre le HIV/Sida

et étendre le soutien à d’autres maladies comme la malaria. U

n tel instrum

ent fi-

nancier peut être flexible pour permettre à la Banque d’intervenir dans des situa-

tions de catastrophes naturelles avec risques de propagation des maladies dans la

région. Enfin, il est proposé de mettre en place des mécanismes de coordination et

de créer un centre d’excellence régional pour les maladies infectieuses.

OSHD / BPR

FAD / UE /

Agences de

l’ONU /

BM/JICA/

BEI/IAD

2012-2015

3.Gestion de la réponse aux catastrophes na-turelles et aux pandémies régionales

2.Développement desinfrastructures régionales

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