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Éditeur responsable : Yves Rasir, avenue de la Jonction, 64 - 1190 Bruxelles (Belgique) - Dépôt Bruxelles X - Agréation P912705 - Ne paraît pas en août. Revue internationale de santé globale ISABELLE FILLIOZAT « La maladie nous parle de nous » Interview Nodules thyroïdiens Syndrome de Li-Fraumeni Maladie coeliaque Maladies de la prostate (grand décodage) n°61 Le sens des maux, les solutions bio DéCODAGES NATURO PRATIQUE Plaidoyer pour le poil PALéONUTRITION Que boire après l’effort ? Mensuel - 6 e année - 5 € (Belgique) - 6 € (France + UE) - 8 CHF (Suisse) - 10 $ (Canada) Novembre 2016 Médecine naturelle de l’équilibre hormonal L ‘ENDOBIOGéNIE BIEN-ÊTRE L’arbre guérisseur LES BONNES POSTURES favorisant une bonne santé une enquête d’Emmanuel Duquoc Dossier

DéCODAGES - Accueil | NéoSanté Editions

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Revue internationale de santé globale

isaBelle filliozat « La maladie nous parle de nous »

I n t e r v i e w

« La maladie nous parle de nous »

Nodules thyroïdiensSyndrome deLi-FraumeniMaladie coeliaqueMaladies de la prostate (grand décodage)

n°61Le sens des maux, les solutions bio

DéCODAGES

NATURO PRATIqUEPlaidoyer pour le poil

PALéONUTRITIONque boire

après l’eff ort ?

Mensuel - 6e année - 5 € (Belgique) - 6 € (France + UE) - 8 CHF (Suisse) - 10 $ (Canada) Novembre 2016

Médecine naturelle de l’équilibre hormonal

L ‘ENDObIOGéNIE

bIEN-ÊTREL’arbre guérisseur

LES bONNES POSTURES favorisant une bonne santé

une enquête d’Emmanuel Duquoc

Dossier

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SOMMAIRE

NOTRE LIGNE éDITORIALE

Les Éditions Néosanté sont indépendantes de tout pouvoir politique ou financier et libres de toute attache avec un quelconque mouvement philosophique ou religieux. Ne bénéficiant ni de subsides ni de rentrées publicitaires, nous finançons nos activités avec le produit des abonnements, la vente de la revue au numéro et la commercialisation de livres compatibles avec notre approche de la santé. Celle-ci repose principalement sur les recherches du biologiste Henri Laborit et sur les découvertes du médecin Ryke Geerd Hamer, lesquels ont mis en lumière l’origine conflictuelle et le sens biologique des maladies. Selon ce nouveau paradigme médical, ces dernières ne sont pas des erreurs de la nature mais, au contraire, des solutions de survie déclenchées par le cerveau inconscient en réponse à des situations de stress. Avec les méthodes naturelles de prévention et les techniques thérapeutiques considérant l’être humain dans sa globalité, la divulgation de ce processus vital représente l’axe majeur de nos objectifs éditoriaux.

éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 3

Santéchos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4

DOSSIER : Les bonnes postures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 6

Interview : Isabelle Filliozat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 12

Article 102 : La médecine endobiogénique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 16

CAHIER DéCODAGES

- Les nodules thyroïdiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 19

- Le syndrome de Li-Fraumeni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 20

- La maladie cœliaque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 21

- Rubrique « Le plein de sens » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 22

- Décodagenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 23

- L’ÉVIDENCE DU SENS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 24

La rubrique de Jean-Philippe Brébion

PRENDRE SOIN DE SA VIE : La chronique de Jean-Jacques Crèvecœur . .p 25

CAHIER RESSOURCES :

- Avantage nature : Le fructose (II) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 27

- Naturo pratique : Plaidoyer pour le poil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 28

- Bon plan bien-être : L’arbre guérisseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 29

- Espace livres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 30

- Paléonutrition : Hydratation après l’effort. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 32

- Nutri-infos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 33

- Outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 34

Grand décodage : Les maladies de la prostate . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 35

Abonnement : 7 formules au choix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 39

NéoSANTéest une publication de Néosanté éditions (Triadis Eko sprl)Avenue de la Jonction, 641190 Bruxelles (Belgique)Tél. : + 32 (0)2-345 04 78 - Fax : +32 (0)2-345 85 44E-mail : [email protected] : www.neosante.euN° d’entreprise : BE 0871 351 988N° CPPAP : 1116 U 92531ISSN : 2295-9351 - Dépôt légal à parution

Directeur de la publication & rédacteur en chef :Yves Rasir

Journalistes :Carine Anselme, Michel Manset, Dina Turelle,Pryska Ducœurjoly, Emmanuel Duquoc

Corrections :Ariane Dandoy

Abonnements :[email protected]

Website & layout :Siham Mrassi

ont collaboré à ce numéro :Bernard Tihon, Jean-Jacques Crèvecœur, Jean-Philippe Brébion, Yves Patte, Jean-Brice Thivent, Dr Robert Guinée, Élisabeth Murillo, Daniel Govers, Dr Salomon Sellam.

Photo de couverture : Freepik.comImpression : Dereume Printing (Drogenbos)

Afin d’arriver entre vos mains, notre revue est conditionnée avec soins par l’ASBL l’Ouvroir. Cette ETA offre, aux personnes en situation de handicap, une place active dans notre société.

LESOMMAIREN°61 novembre 2016

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éDITOSE RETROUVER EN bONNES POSTURES

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Comme je vous l’ai déjà raconté, j’ai énormément souffert du dos il y a une trentaine d’années et c’est la chiropraxie qui m’a sauvé de mes lumbagos à répétition. Le jour où il a estimé que j’étais apte à faire l’exercice, mon chiropracteur m’a demandé de ramasser un objet qu’il avait déposé à mes pieds. Flairant le piège, je me suis souvenu de la recommandation enseignée dans les « écoles du

dos » de certains hôpitaux et j’ai plié complètement les genoux pour rapprocher mes mains du sol et soulever la charge. « Tu as tout faux, s’est amusé mon thérapeute, il vaut bien mieux faire comme les jardiniers d’antan et te pencher en pliant les hanches ». Bon sang, mais c’est bien sûr ! Comment avais-je pu oublier ça ? Lorsque j’étais enfant, j’avais un vieux voisin qui passait toutes ses journées dans son potager et qui a cultivé son lopin de terre jusqu’à un âge très avancé. Il était sourd comme un pot mais il bêchait et binait ses plates-bandes sans effort apparent. Et quand il repiquait ses poireaux ou arrachait ses oignons, il adoptait effectivement la position décrite par mon chiro : les jambes écartées et les genoux légèrement fléchis, il descendait et remontait le torse sans le courber, rien qu’en se servant de ses hanches. Comme tous les paysans du monde depuis des millénaires ! Après cette séance chiropratique pédagogique, j’ai retenu la leçon et je ne me suis plus jamais occasionné un tour de reins en sollicitant mes vertèbres lombaires. Et depuis lors, je me méfie encore plus d’une mé-decine classique pas même capable de prodiguer les bons conseils pour prévenir les maux de dos.

Il est vrai que cette dernière a des circonstances atténuantes. Pour adopter la bonne posture, encore faut-il songer à mettre son bassin en antéversion, c’est-à-dire à le projeter en avant pour mieux se cambrer. Une légère cambrure est la position naturelle de la colonne ver-tébrale chez l’être humain. Or, dans nos sociétés modernes, on fait tout le contraire et on privilégie la rétroversion du bassin, avec le pu-bis poussé vers l’avant. Comme le souligne Emmanuel Duquoc dans notre dossier du mois (Lire pages 6 à 11), cela commence dès la nais-sance en mettant les bébés dans des sièges très pratiques pour les parents mais peu respectueux de la physiologie des nouveau-nés. Et ça continue lorsque ces mêmes parents incitent leurs enfants à se tenir droits au mépris de la lordose idéale, ou lorsque l’école oblige les élèves à se tenir figés sur un mobilier peu adapté favorisant également le maintien rétroverti. Et que dire de la tragédie posturale qui se déroule dans les toilettes occidentales ? Via sa rubrique « Naturo pratique » mensuelle, Emmanuel Duquoc vous a déjà expliqué que notre façon de déféquer en angle droit était la plus antinaturelle qui soit, et la moins propice à un bon transit intestinal. Les deux tiers de l’hu-manité sont à cet égard mieux lotis puisque l’absence de trône les contraint à se soulager en position accroupie, bien plus favorable à la vidange des intestins. Dans de nombreux pays pauvres, on mange aussi accroupi. Et parmi les peuplades dites « primitives », c’est éga-lement le choix de position que font les femmes au moment d’accoucher. Spontanée chez les jeunes enfants, cette manière de s’asseoir est assurément un patrimoine humain immatériel qu’il faudrait réhabiliter d’urgence en Occident pour y enrayer l’épidémie de dorsal-gies. Certains praticiens de santé naturelle s’y emploient en remettant à l’honneur les « postures primales » inspirées de la nature. Mais on part de très loin et le « modèle paléo » est encore trop peu populaire pour espérer une rapide évolution sanitaire. C’est bien d’envoyer des milliers de médecins par delà nos frontières pour parer aux situations d’urgence. Ce serait encore mieux d’en profiter pour ramener chez nous des experts posturaux tels que des yogis hindous, des enseignants d’arts martiaux orientaux, des mamas africaines ou… des riziculteurs chinois. Dans ce domaine, le Nord a tout à (ré)apprendre des traditions du Sud et de l’Est !

Grâce au dossier d’Emmanuel, j’ai d’ailleurs appris qu’une discipline japonaise reliée à l’aïkido avait des siècles d’avance sur nous : elle permet de « lire les postures » et d’y décoder des influences psychosomatiques inconscientes. Pour ses praticiens, toutes les tensions cor-porelles sont liées à des traumatismes anciens et même à des mémoires transgénérationnelles. Il convient alors de travailler les attitudes du corps pour soigner l’esprit et y résoudre des problématiques engrammées de longue date. Cela rejoint merveilleusement bien le « cre-do » de la revue Néosanté, à savoir l’unité indissociable de la psyché et du soma (lire à ce sujet l’interview d’Isabelle Filliozat en pages 12 à 14). Tout comme les psychothérapies peuvent aider à guérir des maladies somatiques, les approches purement corporelles (nutrition, activi-té physique, techniques manuelles…) ou psychocorporelles (yoga, bioénergie, arts internes, eutonie, méthodes Feldenkrais ou Alexan-der…) peuvent contribuer à solutionner les conflits psycho-émotionnels. Le point de rencontre entre l’âme et la matière, c’est précisé-ment la posture. Toute la noblesse d’un être, sa dignité et sa droiture s’expriment dans son aptitude à se tenir droit sans rigidité. Sa santé aussi repose sur le subtil équilibre entre force et souplesse, enracinement et libre mouvement. La bonne nouvelle, c’est que les bonnes postures peuvent s’acquérir et se retrouver.

Yves RASIR

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santéchos Pilule & contraception

Les jeunes Françaises de moins de 30 ans ou-blient souvent de prendre leur pilule contra-ceptive. Tel est le constat d’un sondage mené en ligne par le laboratoire Bayer auprès de 4 500 femmes réparties dans neuf pays, dont la France. Selon cette enquête, 40% d’entre elles avaient oublié de prendre leur pilule au moins

une fois au cours du mois précédent. Et une femme sur cinq déclare l’oublier au moins une fois par semaine. La raison la plus souvent invoquée est celle d’un emploi du temps trop chargé. Voilà qui éclaire le fait que les méthodes naturelles de contrôle des nais-sances (voir Néosanté N° 60) sont aussi efficaces que les hormones chimiques pour évi-ter les grossesses non désirées !

Prostate & dépistageLes derniers chiffres de l’assurance maladie en France montrent une fréquence tou-jours plus élevée du dépistage individuel du cancer de la prostate, malgré les recom-mandations de la Haute Autorité de Santé qui soulignent l’absence d’intérêt de ce dépistage systématique, vu le surdiagnostic et le surtraitement qui en résultent. Publiée dans The New England Journal of Medicine, une nouvelle étude apporte pourtant de l’eau au moulin de la HAS. Menée sur 1 643 patients suivis pendant 10 ans, cette recherche bri-tannique montre en effet que l’abstention thérapeutique avec surveillance active n’entraîne pas un surcroît de mortalité par cancer et toutes causes, même si les hommes non soignés ont développé plus de métastases que ceux traités par rayons et/ou chirurgie.

Asthme & vitamine D La supplémentation en vitamine D est-elle bénéfique pour les asthmatiques ? Une étude de la Collaboration Cochrane a passé en revue des essais randomisés contre placebo, sept portant sur les enfants et deux sur des adultes. L’analyse a montré que la prise de vitamine D réduit le risque de faire une crise d’asthme sévère néces-sitant une hospitalisation ou une consultation en urgence. Elle di-minue également le risque d’exacerbation conduisant à la prise de corticoïdes oraux.

Douleur chronique & médecines douces Des chercheurs américains ont passé en revue 150 essais contrôlés menés aux États-Unis au cours des 50 dernières années, avec pour objectif d’évaluer les approches non médicamen-teuses dans le traitement des douleurs chroniques (dorsalgies, céphalées, arthrose, fibromyal-gie…) considérées comme sévères. Selon les résultats de cette méta-analyse publiés dans la revue Mayo Clinic Proceedings, les preuves d’une efficacité réelle du yoga et de l’acupunc-ture sont solidement établies contre le mal de dos, tandis que l’acupuncture et le tai-chi dé-montrent leur efficacité dans le soulagement des douleurs imputables à une gonarthrose.

Stress & grossesseLe stress subi en période d’ovulation réduit de 45 % les chances de concevoir un enfant ! C’est le résultat impressionnant d’une étude publiée dans la revue Annals of Epidemiology et pour laquelle des chercheurs américains ont suivi 400 femmes invitées à noter leur état de stress et à consigner tous les autres facteurs d’infertilité (contraception hormonale, cycles menstruels irréguliers, alcool, tabagisme…). Dans leur conclusion, les auteurs espèrent que leurs travaux feront reculer le scepticisme quant aux aspects psycho-émotionnels de la procréation.

Sport & schizophrénieLes bienfaits de l’activité physique s’étendent aux maladies mentales, et notamment à la schizophrénie. Une équipe bri-tannique a passé en revue dix essais cliniques contrôlés por-tant au total sur 385 sujets, dont la moitié avait pratiqué des exercices majoritairement aérobiques en moyenne 3 fois par semaine durant 3 mois. Bilan : l’ajout de sport au traitement médicamenteux améliore significativement les déficits co-gnitifs (problèmes de mémoire, de concentration, de sociali-sation…) dont souffrent également les schizophrènes en de-hors de leurs symptômes aigus. (Schizophr Bull. 2016 Aug 11)

Statines & mortalitéLe débat sur les statines continue de faire rage en France. Après l’affirmation par des chercheurs de l’In-serm que les livres du Dr Michel de Lorgeril (« Choles-térol, mensonges et propagande », « L’horrible vérité sur les médicaments anticholestérol ») et du Pr Philippe Even (« Guide des 4.000 médicaments utiles, inutiles ou dange-reux  », « La vérité sur le cholestérol  ») auraient entraîné

10 000 décès prématurés par arrêt du traitement, les deux auteurs ont contre-attaqué en soutenant au contraire que l’abandon des médicaments par de nombreux malades aurait sauvé 2 000 vies. C’est en se basant sur les statistiques officielles de mortalité que les deux lanceurs d’alertes ont tenu ce propos. Elles montrent qu’il y a eu moins d’in-farctus mortels en 2012 et 2013, or les statines sont surtout censées protéger des at-taques cardiaques. Si effet il y a eu, il fut donc positif. (Source : LaNutrition.fr)

Foie & paracétamolOutre les risques connus pour le foie, des scientifiques avaient attiré l’attention l’an dernier sur les dangers d’une prise prolongée de paracétamol en raison de risques rénaux et cardiovasculaires. Au Canada, les autorités sani-taires ont entendu l’avertissement et elles viennent d’im-poser aux fabricants de mentionner sur la notice qu’une consommation à trop haute dose de médicaments à base de paracétamol (Dafalgan, Doliprane…) peut provoquer « des dommages au foie qui peuvent, dans les cas graves, entraîner une insuffisance rénale, voire la mort ». Les firmes pharmaceutiques ont 18 mois pour mettre à jour les éti-quettes.

La fin du mercure en dentisterie ?

Chant du cygne pour les plombages au mercure ? La Commission « environnement » du Parlement euro-

péen vient en tout cas de voter leur interdiction en dentiste-rie d’ici 2022. Dans l’Union européenne, les dentistes utilisent encore annuellement 75 tonnes de mercure, dont une grande partie se retrouve ensuite dans l’eau. Les alternatives aux amal-games mercuriels ont pourtant fait leurs preuves puisque deux tiers des restaurations dentaires dans l’UE se font déjà sans mer-

cure et que la Suède les a déjà définitivement interdits. Satis-faite, la députée Michèle Rivasi a cependant déploré que son

amendement pour prohiber le mercure dans les vaccins pour enfants de moins de 6 ans n’ait pas été adopté.

Ce sera encore un autre combat à mener… !

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santéchos

Appelés « conflits programmants » en biologie totale, les événements stressants subis durant l’enfance laissent bel et bien des traces puisqu’ils augmenteraient les risques de développer un cancer précoce ou de mourir avant 50 ans. C’est ce qui ressort d’une étude menée par la chercheuse Michelle Kelly-Irving et ses collaborateurs du laboratoire d’épidémiologie de Tou-louse. Pour arriver à cette conclusion, cette équipe de l’Inserm a analysé le parcours de vie de 17 000 Britanniques nés la même semaine en 1958. Et elle a découvert que les femmes ont 50% de risques en plus de développer précocement un cancer si, au cours de l’enfance, elles ont connu au moins deux « adversités », c’est-à-dire des stress chroniques engendrés par la mort, l’alcoolisme, la négligence ou encore l’abandon d’un parent. Elles ont aussi 80% de risques en

plus de mourir avant 50 ans, contre 57% pour les hommes présentant le même passif. « Ce travail est très important, a commenté Bruce Mc Ewen, de l’Université Rockfeller, à New-York. Il constitue une preuve supplémentaire que l’adversité au cours de l’enfance a des conséquences sur la santé et le parcours de l’adulte. » Parce que son lourd passé pousse ce dernier à adopter des conduites à risque ? Certes, mais pas seulement. « Dans les groupes socialement défavorisés, on invoque souvent des comportements à risques (tabac, alcool, obésité) pour expliquer la survenue plus fréquente de cancers, souligne Cyrille Delpierre, co-auteur de la recherche. Mais en réalité, ces facteurs n’éclairent que 30 à 40% de ce gradient social de santé ». En clair, le mode de vie n’explique pas tout.

Depuis les années 80, des études pointent l’influence sur la santé d’événements vécus durant l’enfance, voire in utero. Par exemple, en 1986, Da-vid Barker, de l’Université de Southampton (Royaume-Uni), a montré que les enfants britanniques nés avec un poids inférieur à 2 500 grammes avaient plus de risques de développer du diabète ou des maladies cardio-vasculaires à l’âge adulte. Comment expliquer de telles répercussions ? « Barker a évoqué des troubles nutritionnels et développementaux, répond Michelle Kelly-Irving. Mais l’impact à long terme d’expositions précoces au stress chronique est aussi une piste d’exploration importante ». En cas de stress aigu, le corps répond par une décharge d’adrénaline et une produc-tion de cortisol pour se préparer au combat ou à la fuite, explique Cyrille Delpierre. Une fois en sécurité, il revient à un fonctionnement normal. En revanche, si le stress perdure ou se répète, le corps n’a pas la possibilité de retrouver son état de base. Il doit s’adapter, ce qui peut avoir des consé-quences sur le système immunitaire ou inflammatoire. « Or, de nombreuses pathologies chroniques, y compris les cancers, sont liées à des défaillances du dérèglement du système inflammatoire et immunitaire », reprend Michelle Kelly-Irving.

Pour mieux comprendre la nature du lien entre cancer et adversité, l’équipe toulousaine a analysé les résultats des prélèvements sanguins réali-sés lorsque les membres de la cohorte britannique avaient 44 et 55 ans. Les résultats montrent que les individus ayant subi au moins deux stress chroniques avant l’âge de 16 ans présentent une usure physiologique, dite « charge allostatique », dont la signature diffère selon les sexes. Chez les hommes, elle est plutôt la résultante d’addictions (tabac, alcool), et chez les femmes de problèmes de surpoids. « Ce qui est intéressant à rele-ver ici, insiste Cyrille Delpierre, c’est que l’adversité précoce permet de prédire en partie la survenue de comportements à risques. Ce qui, du point de vue de la prévention, est une information cruciale ». En matière de tabac notamment, les campagnes ciblent tout le monde alors qu’elles seraient peut-être plus opérantes au sein de familles ayant connu des problèmes spécifiques. Outre le décès, l’alcoolisme, la négligence ou l’abandon par un des parents, les chercheurs ont également considéré comme « adversité » la fréquentation du milieu carcéral ou celle d’un service de santé men-tale, ainsi qu’un dysfonctionnement au sein du ménage parental. Des épreuves qu’un quart des Britanniques étudiés ont connues avant l’âge de 16 ans, 8% en ayant subi au moins deux. En revanche, les questions posées à la cohorte de 1958 n’ont par permis de prendre en considération les abus sexuels pour cette recherche. C’est dire si le poids sanitaire d’une prime enfance traumatisante est encore très certainement sous-estimé…

Y.R. (Source : Le Monde du 14 septembre 2016).

(*) Cristina BarBoza solís, romain Fantin, raphaele Castagne, thierry lang, Cyrille Delpierre, miChelle Kelly-irving : « Mediating pathways between parental socio-economic posi-tion and allostatic load in mid-life: findings from the 1958 British birth cohort », Social Science Medicine, august 2016

L’adversité dans l’enfance nuit gravement à la santézoom

Poliomyélite, le retourà l’heure où l’OMS affirme sans rire que la rougeole est éradiquée sur le continent américain, les États-Unis font face au spectre de la polio. Depuis 2014, les autorités sanitaires ont enregistré près de 200 cas de paralysie foudroyante menant parfois à la tétraplégie et nécessitant une aide respiratoire. Elles ont baptisé cette « nouvelle » maladie de « syndrome polio-like » et elles enquêtent actuellement sur son éven-tuelle causalité virale. En France aussi, l’année 2016 a été marquée par une recrudescence de myélites chez des enfants en bas âge. Des deux côtés de l’Atlantique, le mot « poliomyélite » demeure tabou car il faudrait alors admettre que l’affection prétendument éradiquée n’a pas disparu malgré une couverture vaccinale quasiment totale. (YR)

Glyphosate & vaccins Incroyable mais vrai : les vaccins contiennent aussi du glypho-sate, l’ingrédient actif toxique du Roundup de Monsanto et de dizaines d’autres herbicides. C’est en tout cas ce qu’a décou-vert un laboratoire américain effectuant des analyses à la de-mande d’associations écologistes. Le vaccin RRO (Rougeole – Rubéole – Oreillons) est particulièrement concerné puisqu’il en contient 25 fois plus que les autres. Selon un scientifique inter-rogé, la présence de glyphosate serait due au fait que de nom-breux virus vaccinaux sont cultivés sur de la gélatine provenant de ligaments de cochons, lesquels absorberaient la molécule chimique via leur nourriture transgénique. (Source : GreenMedInfo)

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DOSSIER

DOSSIER Par Emmanuel Duquoc

LES bONNES POSTURES qUI NOUS FONT DU bIEN

Tiens-toi droit ! Cette injonction, nous l’avons presque tous entendue pendant notre enfance ou notre adolescence. Mais d’où vient cette attitude affaissée, ces épaules et ce cou projetés en avant qu’una-

nimement, ostéopathes, kinésithérapeutes et autres posturologues consi-dèrent comme responsables du mal moderne, à savoir les douleurs dor-sales ? Esther Gokhale, une Américaine née en Inde a un avis sur la ques-tion. Dans l’école qu’elle a fondée, le Gokhale Method Institute (1), elle reçoit depuis vingt ans des centaines de personnes victimes de lombalgies, dor-salgies et autres tassements vertébraux. En quelques semaines, elle obtient parfois des miracles. « Dans la société moderne, nous avons vraiment oublié comment utiliser notre corps, ce qui génère beaucoup d’inconforts », explique-t-elle. « La bonne nouvelle, c’est qu’on peut réduire la plupart des douleurs de cou et de dos dont nous souffrons et limiter les blessures simplement en res-taurant notre « posture primale » et en retrouvant la manière vraiment natu-relle de nous pencher, de marcher, de soulever un poids ou simplement d’être assis. » Ce propos d’une simplicité déroutante, elle l’a développé au cours d’une conférence TED (2) à l’Université de Stanford, disponible en anglais sur Youtube (3). En à peine sept minutes, presque tout est dit, ou plutôt mon-tré : il lui suffit en effet d’afficher une photo de deux cavaliers vus de dos pour que tout soit clair. « Les deux hommes sont détendus », précise-t-elle. « L’un est affaissé, l’autre a le dos droit. Comment la plupart des parents, voyant leur enfant se tenir comme le cavalier voûté, s’y prennent-ils pour le rectifier ? Ils lui disent de se tenir droit. Et l’enfant peut le faire mais en provoquant une tension du bas du dos. Il tient un petit moment puis fatigue et revient à sa pos-ture initiale, affaissée. » Pour Esther Gokhale, la plupart d’entre nous, Occi-dentaux, faisons des allers-retours entre une position droite et tendue que nous croyons juste – alors qu’elle ne l’est pas – et une position détendue mais affaissée que nous savons ne pas être juste. Est-il possible de nous tenir droits et détendus ? « Oui et de manière simple », affirme-t-elle. « Tout vient d’une bonne position du bassin. C’est notre fondation. »

La posture primalePour celle que la presse américaine a surnommée le gourou de la posture, la manière la plus facile d’identifier la position du bassin de quelqu’un qui se tient assis ou debout est d’imaginer qu’il a une queue. En un clin d’œil, on remarque que la queue d’une personne voûtée est sous ses fesses. Et que celle d’une personne qui se tient droite et détendue part derrière elle. « Dans notre espèce, le positionnement naturel de la queue, c’est derrière ! Le bassin antéversé ! Si vous faites cela, vos vertèbres s’alignent correctement les unes au-dessus des autres, les muscles se relaxent et quand vous respirez, votre dos entier bouge, stimulant la circulation. C’est comme un petit massage qui se produit toute la journée et ça vous soigne. » Mais alors, si cette position du bassin erronée – queue rentrée sous les fesses – pose autant de pro-blèmes, pourquoi la plupart d’entre nous l’adoptent-ils ? Il semble que la réponse commence tôt dans la vie. Tout d’abord dans la manière dont nous sommes portés bébés – bassin en rétroversion bien souvent, puis dans la manière dont on nous assoit ou laisse dormir, dans des sièges en forme

Pourquoi nous tenons-nous d’une façon plutôt que d’une autre ? Quels sont les effets de notre posture sur notre bien-être ? Peut-on la modi-fier pour soulager nos douleurs, augmenter notre confort de vie, être plus efficace et améliorer notre santé ? Depuis des siècles, prati-quants de yoga et d’arts internes ont tenté d’apporter des réponses à ces questions. Plus récemment, mé-decins, posturologues, ostéopathes, sportifs ou éducateurs se sont emparés du sujet. Il ressort de cette confrontation entre arts millénaires et sciences récentes que les habi-tudes culturelles, les traumatismes physiques ou psychiques, et même les mémoires transgénérationnelles se lisent dans notre posture domi-nante, altérant les moindres gestes de notre quotidien et perpétuant des souffrances et des fonctionne-ments limitants. Voici une revue non exhaustive des connaissances sur le sujet et des solutions pour retrou-ver une posture qui soigne le corps comme l’esprit.

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DOSSIER

de coquille que tous les parents adoptent sans imaginer les effets délé-tères qu’ils auront plus tard. « Une fois nos routes neurologiques posturales construites, nous transportons ces habitudes dans la vie adulte et continuons de nous asseoir en position affaissée, queue sous les fesses. La conception du mobilier, y compris le mobilier dit ergonomique, n’arrange rien. Pas plus que les conseils de bien des instructeurs de fitness qui nous indiquent de bien bas-culer le bassin en avant pour protéger notre colonne vertébrale ! » Comment dès lors retrouver notre véritable posture primale, queue en arrière, ver-tèbres bien alignées ?

La motricité libreEn commençant par ne rien faire, aurait pu dire Emmi Pickler, une médecin-pédiatre hongroise fondatrice du concept de « motricité libre » (4) qu’elle ap-pliqua pour la première fois à la pouponnière Loczy, à Budapest, en 1947. Dans cet établissement destiné aux orphelins de guerre, outre la sécurité affective induite par une relation privilégiée avec un ou plusieurs adultes, elle indiqua aux nurses de « laisser libre cours à tous les mouvements spon-tanés de l’enfant sans lui enseigner quelque mouvement que ce soit ». Selon Emmi Pickler, le développement psychomoteur d’un enfant est program-mé. Il se déroule spontanément dans un ordre donné. Aussi le bébé n’a aucun besoin de l’intervention d’un adulte pour apprendre la maîtrise de son corps. Aujourd’hui encore, aucun mobilier visant à l’assister n’est utilisé dans les crèches et chez les assistantes maternelles appliquant la méthode. Même pas un siège ! Le bébé est laissé dos à plat sur un sol souple, sans rien qui le surélève ni hochet au-dessus de la tête, comme chez les peuples indigènes. « Il importe de ne pas le contrarier en faisant intrusion, en expo-sant par exemple le bébé à des postures qu’il n’a pas encore découvertes et qu’il n’est pas encore prêt à adopter », plaidait Myriam David, pédiatre française créatrice du Centre familial d’action thérapeutique qui appliquait cette mé-

thode. Résultat : moins de chutes, plus de confiance en soi, une autono-mie plus rapide et une posture spontanément plus juste que chez les bé-bés « assistés ».

Une noblesse instinctiveEt pour les adultes ? Tout le défi pour les Occidentaux consiste à retrou-ver par la conscience la position de bassin juste qui a été perdue au cours de l’enfance par excès d’interventions ou de mobilier « confortable ». En France, un Institut a été fondé spécialement pour cela par Noëlle Perez, une enseignante de yoga formée auprès d’un maître indien célèbre, BKS Iyen-gar. En 1976, alors que, fraîchement diplômée, elle avait ouvert son centre de yoga, le maître, en visite à Paris, lui fit remarquer que les Occidentaux ont le poids du corps en avant et le dos voûté. à l’inverse, visitant une expo-sition sur l’Égypte, puis le musée Guimet, il attira son regard sur des statues anciennes : nombre d’entre elles étaient comme tirées vers le haut. Cet art d’être debout ou assis, de se mouvoir avec aisance et sans tensions, Noëlle Perez fut persuadée qu’il devait être à la base du yoga, du Tai-chi, de la danse et même de tous les sports. « Sans cela, ces techniques risquent d’être sources de souffrances plutôt que de bien-être ». C’est pourquoi en 1978, elle fonda l’Institut Supérieur d’Aplomb (ISA) (5). Première mission : enquêter avec son équipe sur différents terrains à la recherche de personnes qui se tiennent de manière saine dans le but de les prendre comme exemple. « Rééduquer notre œil pour observer ceux qui offrent dans leur ensemble une allure et une noblesse d’Homo sapiens bien planté. » Chez un enfant qui commence à se mettre debout, cette noblesse apparaît spontanément. Tout s’organise na-turellement vers l’équilibre. à l’image des statues antiques et à l’instar des ressortissants de peuples autochtones ou de pays où le mobilier de confort n’a pas pris toute la place, ils adoptent d’instinct la posture primale et se tiennent spontanément d’aplomb... Simple, sauf que, pour Noëlle Perez, l’aplomb ne saurait être transmis par des mots. « Il s’agit d’éveiller la sen-sation juste, une sensation de l’équilibre des poids et contrepoids de chaque os et muscle, obéis-sant à la gravité.  » à l’ISA, comme chez Esther Go-khale, une fois ces principes postu-raux de base réap-pris, les étudiants s’emploient à les intégrer en conscience dans toutes les positions et dans tous les mouvements du quotidien – s’asseoir, dormir, se lever, marcher, et se plier – de manière à se protéger et se renforcer plutôt que s’user ou se blesser. Par exemple, pour se pencher en avant, alors que beaucoup d’entre nous gardent les hanches fixes et plient la taille, les étudiants en quête d’aplomb, après avoir observé cette tendance chez eux, vont réapprendre à plier les hanches tout en gardant la taille allongée. Le but : recâbler le cer-veau pour que les mouvements justes deviennent réflexes.

Un corps sans douleurRetrouver une posture et un mouvement qui ne génèrent pas de tensions, c’est également le cheval de bataille de Christophe Carrio. Prolifique auteur de tutoriels vidéo, cet ancien karatéka décrit toute une série d’exercices simples visant à rééquilibrer la posture mise à mal par nos habitudes de vie. Dans nombre de ses interventions en libre accès sur Internet, il déplore les effets délétères de la position assise, cause de déséquilibre du tonus des différents muscles, de malpositions et de souffrances. Pour l’auteur de « Un corps sans douleur » (6), les habitudes culturelles, qu’elles soient adaptées par mimétisme ou par adaptation à notre mobilier, sont un facteur majeur d’éloignement de la posture « naturelle ». Dans ses vidéos comme dans ses livres, le coach sportif invite à revisiter nos gestes quotidiens et à les réali-ser de manière à assurer l’équilibre tonus-souplesse des muscles agonistes et antagonistes. La posture idéale ? De profil, elle est alignée sur une verti-

Dans notre espèce, le positionne-ment naturel du coccyx, reliquat de notre appendice caudal, est vers l’arrière, donc avec le basin en antéversion.

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cale reliant le milieu de la malléole et l’arrière de l’oreille en passant par le fémur, le sommet de l’os iliaque et le milieu de l’épaule. Dans la réalité, nous nous en éloignons tous par divers déséquilibres constituant notre posture dominante. Première étape de la méthode Christophe Carrio : déterminer cette posture réflexe que l’on adopte spontanément lorsque l’on ne réflé-chit pas. (Cf. encadré « Déterminer sa posture dominante »). La connaître, c’est la première étape pour choisir des exercices correctifs. Mais attention, une

personne ayant une posture vrillée de-vrait avant tout cor-riger ce défaut avant de pratiquer des éti-rements. Avis par-tagé par André Co-gnard, maître d’Aiki-

do internationalement reconnu qui précise même qu’aucun exercice pos-tural poussé ne devrait être proposé tant que la torsion n’est pas corrigée. Brûler les étapes risquerait en effet de déclencher des troubles psychiques !

Rétroaction somatopsychique« Le psychisme a partie liée avec la posture », confirme le Docteur David O’Hare, spécialiste de la gestion du stress et auteur de plusieurs livres sur ce sujet : « Le corps traduit en langage, positions, postures et sensations chacune des pensées ou émotions », affirme-t-il. Force est, en effet, de constater que lorsque nous sommes abattus, notre buste et notre cage thoracique se re-plient, tandis que quand nous sommes heureux et remplis de gratitude, ils s’ouvrent. Or pour certains scientifiques, la réciproque est également vraie. Amy Cuddy, professeure de psychosociologie à l’Université de Harvard et son équipe, après avoir observé comme les animaux affirment leur domi-nation en adoptant une posture qui les fait paraître plus gros, ont isolé trois positions typiques, universellement adoptées par le vainqueur d’un sprint olympique, l’auteur d’un but au football ou encore un manager sûr de lui. Mains sur les hanches, mains croisées derrière la nuque ou encore bras le-vés au ciel : ces positions possèdent les mêmes caractéristiques d’auto-grandissement que celles observées chez les animaux. Les chercheurs ont alors eu l’idée de demander à des volontaires de mimer ces postures, tout en mesurant leurs niveaux de testostérone – associée à la dominance dans le monde animal – et de cortisol, l’hormone du stress. Résultat : après deux minutes de posture de domination, le niveau de testostérone des volon-taires avait augmenté de 20 % et leur niveau de cortisol avait baissé de 25 %. Au niveau comportemental, la prise de risque, bien connue pour sa corrélation positive avec le niveau de confiance, augmentait également. à l’inverse, les volontaires à qui l’on avait fait adopter des postures de soumis-sion, repliées, ont montré exactement les fluctuations inverses.

Se verticaliser, la voie de la dignitéRien d’étonnant à ce que, dans bien des traditions méditatives, on incite les pratiquants à adopter une assise verticale. « Digne comme une mon-tagne », suggèrent certains maîtres zen. Une posture droite induirait-elle un sentiment de dignité ? David O’Hare en est persuadé et incite les pra-tiquants de la respiration en cohérence cardiaque – discipline de gestion du stress qu’il enseigne – à se verticaliser pendant tout le temps de leur pratique respiratoire quotidienne, soit neuf minutes de dignité par jour. « Vous envoyez un message de dignité au cerveau. Lui va le traduire en digni-té de pensées, de sentiments, etc. La posture influence en effet le fonctionne-ment du système nerveux autonome ». Constitué de deux axes, ce dernier comprend une branche sympathique, responsable de l’adrénaline et qui favorise l’action tandis que la branche parasympathique est responsable des états de relaxation et de repos via l’hormone DHEA. Or les nerfs para-sympathiques émergent de la moelle épinière, au niveau du sacrum et des vertèbres cervicales tandis que les nerfs sympathiques émergent du dos. C’est ainsi que la position allongée en appui sur un matelas inhibe l’expres-sion des nerfs sympathiques, favorisant le sommeil, tandis qu’une posture verticale exerce une pression vertébrale équilibrée et par conséquent une stimulation harmonieuse de l’émergence des nerfs responsables du repos et de l’action. à l’inverse, une position voûtée favoriserait-elle le sympa-thique et donc le stress ? L’expression « faire le gros dos » exprime bien l’at-titude de celui qui endure sans pouvoir se défendre. Précisément, l’attitude usuelle de beaucoup de nos contemporains…

L’art de lire la postureDans cette compréhension du sens psychique de la posture, une disci-pline japonaise reliée à l’Aikido mise au point par maître Kobayashi, un dis-ciple direct du fondateur de cet art martial, est allée particulièrement loin : l’Aikishintaiso (8) convoque une connaissance millénaire, issue de l’ésoté-risme zen et du bouddhisme dans le but d’améliorer l’équilibre psychoso-matique par l’entremise de la mécanique corporelle (chaînes musculaires, articulations, organes). Pour l’Aikishintaiso, toutes les tensions corporelles sont liées à des traumatismes physiques ou psychologiques et expriment l’inconscient de la personne. Contrainte par ces tensions, la posture réflexe de tout un chacun « mime littéralement ce qui ne peut être pensé », résume André Cognard, un Français récemment reconnu par l’empereur du Japon comme étant le représentant de l’Aikido. Violences familiales dans la lignée, viols, crimes et autres vécus douloureux, rien n’échappe à qui sait lire une posture. Lors d’une interview au cours de laquelle il me résumait les fonde-ments de cette discipline, le maître s’était mis, afin d’illustrer son propos, à détailler une certaine manière réflexe de positionner l’épaule gauche, tra-duction physique d’un mode particulier de relation au père. Sans avoir l’air de me regarder directement, il analysait ma propre posture et la problé-matique qu’elle sous-tendait ! J’étais bien obligé de me reconnaître. D’un seul regard, cet homme avait pris connaissance de pans entiers de ma bio-graphie ! « Cette lecture de posture n’a aucune portée thérapeutique par elle-même », me précisa-t-il. « C’est le travail postural, strictement codifié, qui amène progressivement le corps à stabiliser ses appuis et ses différents axes, à harmoniser ses chaînes musculaires, à déverrouiller les tensions qui l’habitent. Quand ces verrouillages se lèvent, ils passent à la conscience psychique via des rêves, des prises de conscience, des changements de comportement ou même de conditions existentielles. Ce passage signifie l’intégration des conflits et leur résolution. » Le but de l’Aikishintaiso est élevé : mettre fin à la souffrance. à tout le moins accéder à une plus grande liberté intérieure. Infléchir les par-cours qui vont de douleurs en douleurs et se libérer des déterminismes… Les postures prescrites aux pratiquants changent régulièrement afin de les amener à déverrouiller progressivement les stases énergétiques. Parmi les nombreuses postures et gestuelles de l’Aikishintaiso, la marche du cadeau à l’empereur a des effets correctifs profonds sur la posture naturelle. C’est l’une des seules qui peut être pratiquée quotidiennement et en continu sans danger (Cf. Marcher comme un samouraï pour changer de vie).

Violences familiales, crimes et autres vécus douloureux, rien n’échappe à qui sait décoder une posture selon l’aikishintaiso.

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Posture et matériaux parasitesAutre point de vue inhabituel, celui de Gérard Dieuzaide (9), dentiste à Tou-louse, formé à la posturologie. Ce praticien pas comme les autres essaie de repérer les « incompatibilités » de ses patients avec certains matériaux. Ces dernières seraient selon lui reliées à des maux aussi divers que la fibromyal-gie, la fatigue chronique, certains maux de tête et nombre de troubles neu-rovégétatifs, de l’équilibre ou du rythme cardiaque... Officiellement, la pos-turologie vise à corriger les défauts posturaux à l’origine de diverses dou-leurs. Or Gérard Dieuzaide semble en avoir découvert une nouvelle appli-cation. En retirant simplement une bague, des lunettes, un vêtement ou encore une reconstitution dentaire, il a maintes fois constaté comment une personne bloquée, parfois de longue date, pouvait retrouver subi-tement sa liberté de mouvement. Pour lui, tout matériau émet un rayon-nement électromagnétique spécifique et nombre d’entre nous présen-tent des incompatibilités individuelles avec certains d’entre eux : « En pré-sence d’un matériau incom-patible, la personne voit ses tensions musculaires aug-menter, ce qui entrave sa li-berté de mouvement de ma-nière visible et aisément me-surable  », affirme le prati-cien. Dans son cabinet, il m’a autorisé à assister à une série de consultations. Une femme entre. Cette sexagénaire se plaint de fa-tigue et de douleurs chroniques. Gérard Dieuzaide lui suggère de s’adosser à un mur puis de lever latéralement ses bras tendus. Visiblement bloquée dans son mouvement, la dame, le visage grimaçant de douleur, ne peut les monter plus haut qu’à l’horizontale. S’ensuit une batterie de tests pos-turaux : sans son bracelet-montre, la patiente obtient une légère amélio-ration de ses mouvements. Sans ses lunettes, la libération est encore plus franche. D’autres tests révèlent qu’elle est incompatible avec ses montures de lunettes ainsi qu’avec plusieurs matériaux dentaires. « Les incompatibili-tés sont individuelles », précise Gérard Dieuzaide. « Mais il est sûr que les éti-

La posture 1 : Les individus qui ont cette posture réflexe ont généralement les pieds légèrement ouverts, le bas ventre lé-gèrement relâché et une cambrure prononcée. Que l’on ait des fesses charnues ou peu de fessier, on observe un bas du dos ar-qué et des épaules projetées vers l’avant. La posture de type 2 : Les Individus qui ont adopté cette posture dominante ont un ventre relativement plat et semblent comme assises vers l’avant, en appui sur leurs devants de cuisse. Les fessiers sont rentrés. Les épaules sont également en l’avant.La posture de type 3 : Elle caractérise les personnes qui n’ont plus de cambrure. Le bas du dos est plat et les fessiers rentrés. Les épaules sont excessivement projetées vers l’avant et la tête également. Le dos est excessivement voûté.La posture de type 4 : Compatible avec les postures 1, 2 et 3, elle se caractérise par une épaule plus haute que l’autre et/ou un côté de hanche plus haut que l’autre. Cette posture réflexe peut venir d’une scoliose (déviation de la colonne vertébrale), d’une jambe plus courte que l’autre ou du spasme d’un muscle profond.La posture de type 5 : Compatible avec les 4 premières pos-tures, c’est une posture en spirale. La personne a un pied ouvert et éventuellement l’épaule opposée qui est tournée dans la direc-tion du pied, donnant au repos un aspect de torsion.

DéTERMINER SA POSTURE DOMINANTE

Certes, cette pratique n’est pas franchement confortable. Au cours des nombreuses postures spécifiques indiquées aux pratiquants d’Aikishin-taiso, il n’est pas rare de voir ces derniers saisis de tremblements plus ou moins forts. Pour André Cognard, ces manifestations corporelles sont bien-venues. Elles signalent que le corps s’emploie à déverrouiller blocages et vieux schémas. Même discours du côté du yoga Iyengar où les tremble-ments, quand ils surviennent sont toujours accueillis comme le signal d’un travail en profondeur sur la structure corporelle. Coïncidence, les tremble-ments sont le cœur même d’une nouvelle méthode de soins développée par David Bercelli, un formateur et conférencier internationalement recon-nu dans le domaine de la réduction des stress post-traumatiques. Sa mé-thode appelée T.R.E. (Trauma releasing exercises) consiste, par une série de sept exercices posturaux simples, à susciter la survenue de tremblements spontanés, tout d’abord dans les jambes puis dans la colonne vertébrale et le reste du corps. Le but : reproduire le tremblement naturel que nous ex-périmentons tous, à l’instar des animaux sauvages ou de nos enfants après une grande frayeur, tant que nous ne l’avons pas inhibé. Selon un méca-nisme encore non détaillé, le tremblement, en favorisant la détente des muscles impliqués dans la réponse aux situations dangereuses – le psoas iliaque par exemple qui nous permet de nous replier sur nous-même – en-verrait une information de détente aux zones cérébrales concernées, fa-vorisant une résilience et mettant fin aux souvenirs envahissants et à l’an-xiété. Or, au fur et à mesure que les tensions psychiques se relâchent, on constate une modification de la posture réflexe. « Cela ne se fait pas en un jour, mais au fil des mois de pratique, je vois les corps se détendre et les dos se verticaliser, sans l’avoir recherché », note Malachy Coleman, formateur de la méthode en Europe. « De vieilles douleurs s’apaisent également. »

L’aspect alimentaireDavid Trifilio, kinésithérapeute formé à la naturopathie, confirme l’impor-tance des tensions du psoas dans la survenue de certaines douleurs mais propose une autre explication. « Dans ma pratique, j’ai observé que les dou-leurs lombaires sont toujours associées à une inflammation de la paroi intesti-nale ». En cause, certains aliments, tels les céréales contenant du gluten ou les laitages qui, en favorisant l’hyperperméabilité intestinale, provoquent une rétraction des tissus, des tensions du psoas qui par résonance, entraîne une altération de la posture et une pression déséquilibrée sur les vertèbres. « Regardez quelqu’un qui a mal au ventre. Il est incapable de maintenir une posture verticale, saine. Eh bien il existe un mal de ventre à bas bruit qui a les mêmes effets. » La seule intervention sur l’alimentation par éviction des cé-réales ne suffit pas à mettre fin aux douleurs lombaires, bien-sûr, mais elle est peut-être un élément nécessaire pour retrouver un certain confort et rendre efficaces les soins manuels.

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abandonnée dans la plupart des maternités occidentales, la position accroupie est encore la norme chez les peuples traditionnels. Elle facilite la délivrance.

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– appendicites, colopathies, diverticulites, descentes d’organes post-par-tum et même cancer du côlon – sont apparues concomitamment à la dé-mocratisation des toilettes assises ! Dans les populations qui défèquent à l’ancienne, en position accroupie et ce, quel que soit leur régime alimen-taire, ces désagréments sont pratiquement inconnus (10). Réapprendre à s’accroupir est donc une mesure de santé importante. Sauf que la plupart des Occidentaux sont incapables de se tenir dans cette position plus de quelques secondes, voire d’y entrer ! En cause, l’usage de chaussures à ta-lons ainsi que des chaises, fauteuils et autres éléments de confort moderne qui, utilisés dès l’enfance, raccourcissent nos tendons d’Achille. Pourtant, les bambins s’accroupissent spontanément et demeurent longuement dans cette position, tout comme nombre d’humains qui ne connaissent pas la chaise. Concernant les enfants, il est du plus haut intérêt de ne pas contrarier cette heureuse disposition. Et pour les adultes, de retrouver cette manière de s’asseoir, de déféquer… Et d’accoucher ! L’accouchement accroupi préviendrait en effet les lésions post-partum, l’incontinence et bien des problèmes gynécologiques en évitant la lésion du nerf pudendal qui innerve le périnée. Abandonnée dans la plupart des maternités occi-dentales, cette position est encore la norme chez les peuples traditionnels. Des vidéos sur Internet permettent de se rendre compte à quel point elle facilite et accélère la délivrance. Rien d’étonnant à ce qu’elle soit la position spontanée adoptée le plus souvent par une femme qui accouche sans as-sistance médicale. Pour se réapproprier la position accroupie tout en gar-dant les pieds au sol, il faut commencer par écarter suffisamment les pieds

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quettes de vêtement ou les amalgames dentaires au mercure sont probléma-tiques pour tout le monde ». La patiente repart munie d’une liste indiquant les matériaux qu’elle tolère et ceux dont son dentiste devra la débarras-ser. D’autres patients défilent un à un dans le cabinet. Après une batterie de tests, le docteur Dieuzaide démasque les coupables : des verres de lu-nettes, une montre, un ou plusieurs matériaux de reconstruction dentaire et même des boucles d’oreilles en or… Les résultats sont souvent specta-culaires et effectivement répétables. Chacun repart avec sa feuille de route personnelle à l’attention de son dentiste ou même de son opticien…

S’accroupir, c’est la santéLa boucle est donc bouclée ! Mobilier, habitudes posturales, traumatismes psychiques, alimentation et matériaux parasites : notre mode de vie tout entier est à revisiter pour retrouver la posture juste… Y compris la manière dont nous allons à la selle ! Dans la rubrique Naturo-pratique du numéro d’été 2016 de Néosanté, nous évoquions le fait que nombre de pathologies

• Placez-vous debout, pieds parallèles très légèrement écartés

• Fléchissez nettement les chevilles, les genoux et les hanches tout en gardant le dos et le visage verticaux,

• Placez vos mains ouvertes devant vous à la hauteur des pectoraux, pointes des doigts gauches et droits tournées les unes vers les autres et légèrement rele-vées, coudes et poignets légèrement flé-chis,

• Les épaules sont relâchées et les coudes peu écartés,• Déplacez-vous en faisant glisser un pied vers l’avant sans que le ta-

lon dépasse les orteils du pied opposé.• à chaque mouvement des pieds, c’est l’avant du pied qui attaque

le sol en glissant et non le talon. • Déplacez-vous lentement en essayant de garder les yeux toujours

à la même hauteur et en limitant au minimum les déplacements latéraux. Vous pouvez fixer un point devant vous pour vous y ai-der.

• Quand vous devez tourner, maintenez le corps toujours à la même hauteur.

• Le centre de gravité doit être le plus bas possible tout en gardant le dos droit.

Durée : 10 minutes en continu. 20 minutes possibles si vous êtes à votre aise. Une pratique quotidienne est indiquée pour des ef-fets durables.Effets : Correctement exécutée, c’est-à-dire sans compenser la flexion des hanches par une courbure du dos, ni compenser la droiture du dos par une limitation de la flexion de la hanche, la marche du cadeau à l’empereur provoque un afflux d’énergie dans le haut du corps. Surtout, elle provoque fréquemment une douleur au niveau des muscles ou de la colonne dorsale qui peut résonner en vis-à-vis, jusque dans le sternum. Ces douleurs sont un passage obligé. Selon André Cognard, elles sont un écho de la douleur ressentie par le fœtus lors des premières contractions utérines dans le processus d’accouchement. La conséquence sera une réorganisation de la posture et de la marche dans le sens d’une meilleure économie d’énergie, comme si l’on avait revisité l’apprentissage de la marche avec les capacités d’un adulte.

MARCHER COMME UN SAMOURAï POUR CHANGER DE VIE

1882 : Frederick Mathias Alexander, acteur australien souffre d’aphonie. À chaque fois qu’il se met à réciter Shakespeare, aucun son audible ne sort plus de son appareil pho-nateur. Les médecins qu’il a consultés se dé-clarent impuissants à le guérir. Renoncer à son métier d’acteur ? Impensable. Il décide de mener ses propres recherches dans l’es-poir de guérir sa voix. Et découvre les travaux d’un acteur, chanteur d’opéra et danseur fran-çais, François Delsarte, qui s’est autoguéri de

maux semblables par une auto-observation systématique de sa posture et de sa gestuelle. Devant un miroir, le jeune acteur sha-kespearien s’observe au moment où il s’apprête à déclamer… Et remarque qu’il envoie de manière réflexe sa tête vers l’arrière et vers le bas, raccourcit le torse, lève la poitrine, creuse le dos, agrippe le sol avec ses pieds. Une tension entière de tout son corps se manifeste chaque fois qu’il veut se faire entendre. Fre-derick Alexander s’emploie à revisiter la manière dont il s’utilise, non seulement pour chanter mais aussi pour effectuer des mou-vements quotidiens comme s’asseoir ou se lever. Par une au-to-observation sensorielle systématique, l’artiste va s’employer à relâcher tout ce qui ne sert pas réellement l’action à laquelle il s’emploie. Il mettra huit ans à guérir sa voix. C’est alors qu’il for-mulera les bases de sa méthode. Reconnue par la communauté médicale au Royaume-Uni, la technique Alexander est intégrée au programme de bon nombre d’écoles de danse, de théâtre, de cirque, de musique, de chant et de plusieurs sports olympiques. À la même époque, d’autres méthodes voisines sont apparues comme la méthode Feldenkrais ou l’Eutonie, basées sur une uti-lisation consciente du corps.

MATHIAS ALExANDER : L’HOMME qUI A RéAPPRIS à

S’UTILISER

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rie internationale de conférences organisées par la fondation à but non lucra-tif The Sapling foundation, pour diffuser des « idées qui valent la peine d’être diffusées ».

(3) https://www.youtube.com/watch?v=k1luKAS_Xcg(4) Pickler.fr(5) Isaplomb.org(6) Un corps sans douleur – Christophe Carrio, Thierry Souccar Editions, 2008(7) Carney, D., CuDDy, a. J. C., & yap, a. (2010). « Power posing: Brief nonverbal dis-

plays affect neuroendocrine levels and risk tolerance ». Psychological Science, 21, 1363-13

(8) Aikishintaiso.fr(9) dieuzaideelectrosensibilite.com(10) - montgomery sCott m , pounDer roy e , WaKeFielD anDreW J, « In-

fant mortality and the incidence of inflammatory bowel di-sease »,The Lancet, Volume 349, Number 9050 DATUM: 1997-02-15. - WalKer ar, segal i., « Epidemiology of noninfective intestinal diseases in va-rious ethnic groups in South Africa ». Israel Journal of Medical Science, 1979 Apr;15(4):309-13. (online at PubMed.)

(11) Néosanté n°58, juillet-août 2016.

avant de descendre. On peut également s’appuyer dos contre un mur, se tenir à un meuble par les mains ou mettre un support sous les talons et di-minuer sa hauteur progressivement…Cet aperçu non exhaustif laisse présager beaucoup d’efforts et de sueur aux sédentaires que nous sommes. Heureusement, il semble qu’il existe des voies moins fatigantes pour favoriser le retour à une posture natu-relle et à un corps confortable. Parmi elles, la Technique neuro-cutanée (TNC), récemment évoquée dans les pages de Néosanté, a pour ambition première de réduire voire supprimer les douleurs par des « manœuvres tis-sulaires guidées par un bilan des mouvements cutanés » (11). Autrement dit, des effleurements de la peau. Or il semblerait qu’elle soit aussi à même de contribuer à la correction d’une posture déficiente en nous évitant un contrôle permanent de nous-même. Nous avons interrogé Stéphane Dela-lande, son fondateur, à ce sujet (voir encadré).

NOTES (1) fr.gokhalemethod.com(2) TED : Les conférences TED (Technology, Entertainment and Design) sont une sé-

DOSSIER

Selon cette nouvelle méthode venue du Québec, la peau afficherait à sa surface les « tensions pri-maires » survenues à l’occasion de chocs, traumas ou toutes expériences physiques ou même émo-tionnelles ayant dépassé les capacités d’adaptation de l’individu. Elle serait également l’interface à par-tir de laquelle les libérer définitivement. Étonné par les effets inattendus de cette pratique sur ma pos-ture réflexe, j’ai souhaité questionner son fondateur, Stéphane Delalande, à ce sujet.

Qu’est-ce qu’une posture saine ?Tout d’abord, il faut savoir qu’une posture parfaite n’existe pas. Nous sommes tous parfaitement déséquilibrés ! En revanche, une posture saine relève d’un alignement des structures physiologiques profondes, c’est-à-dire du positionnement des os, des organes, des tissus mous que sont les muscles et les fascias ainsi que des tis-

sus conjonctifs. Cet alignement est corrélé à un équilibre énergétique, c’est-à-dire à une distribution harmonieuse de l’énergie dans le corps. On constate cette distribution harmonieuse de l’énergie par l’équilibre des forces entre muscles agonistes et antagonistes. Partout, il faut qu’il y ait équilibre entre tonus et détente.D’où provient la distribution de l’énergie dans le corps ?Il y a une distribution quantitative de l’énergie qui dépend de la psychologie, de la nourriture, de la qualité de l’air, des relations, des champs électromagnétiques, etc. Les mauvaises positions répétées, la nourriture et les modes de vie pervers déséquilibrent la distribution d’énergie. S’il y a déséquilibre de la distribution d’énergie, certaines zones du corps vont manquer de tonus. Cela va vriller la posture et entraver en-core la libre circulation de l’énergie. Il existe donc une architecture vibratoire, invisible, imbriquée dans l’architecture tissulaire. Comment peut-on retrouver une posture saine ?Il existe deux types de voies. Certaines, actives, font appel à la conscience corporelle. D’autres, passives, sont réalisées par un praticien. Les techniques actives, volontaires sont somesthésiques, c’est-à-dire qu’elles font appel à la perception interne par le pratiquant de ce qui se passe dans son corps. Par ces techniques, on prend conscience du tonus, des appuis, des charges sur le bassin. On ajuste son position-nement. On renforce les chaînes musculaires. C’est le cas de la kinésithérapie respiratoire, du yoga, des méthodes Pilates, Alexander ou Feldenkrais, etc. Elles affinent la conscience corporelle et permettent en se réajustant volontairement, d’acquérir de nouveaux réflexes pos-turaux. Mais si les tensions primaires sont actives, il faut toujours y revenir, s’autocorriger. Sinon la posture alignée ne tient pas. D’où l’inté-rêt des techniques passives que l’on reçoit d’un praticien. Parmi ces techniques qui ne font pas appel à la volonté, on trouve depuis long-temps l’ostéopathie et les massages. Tous types de massages ?Si le praticien suit un protocole de détente prédéterminé, il apportera de la détente sur le moment seulement. En revanche, s’il possède des outils capables de déloger les tensions primaires, alors par l’écoute sensorielle du vivant, il va sentir où le corps réclame et apporter une dé-tente qui sera définitive tant que d’autres traumatismes ne se manifestent pas. La TNC cible les tensions primaires. Les praticiens sont spé-cifiquement formés à cette écoute. Il faut sortir des bouquins ! Un bon ostéopathe pourra également obtenir de bons résultats, sauf sur les tensions d’origine énergétique.Techniques actives et passives sont-elles complémentaires ? Tout à fait. Les premières, basées sur de grands mouvements, ne lèvent pas définitivement les tensions primaires mais elles recâblent le cerveau pour qu’il retrouve une posture juste avec alignement des structures. Les secondes, basées sur des micro-mouvements, dénouent les tensions qui entravent le maintien dans une posture juste. L’idéal, c’est de faire les deux. Des pratiquants de techniques volontaires qui ont reçu un ou plusieurs soins TNC me le disent : « Je me sens plus vertical, moins courbé. Mon prof de gym ou de yoga l’a remarqué… »

IL N’Y A PAS qUE LES ExERCICES ! RENCONTRE AVEC STéPHANE DELALANDE, FONDATEUR DE LA

TECHNIqUE NEURO-CUTANéE (TNC)

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INTERVIEW

INTERVIEW Propos recueillis par Carine Anselme

« Toute maladie est un chemin de croissance »ISAbELLE FILLIOZAT

Très novateur à l’époque de sa première parution en 1988, « Le corps messager », écrit par la psychothérapeute Isabelle Filliozat (avec Hélène Roubeix), a ancré le postulat que la maladie parle de nous, que le corps donc est le messager des souffrances de l’âme. L’idée d’une origine psychosomatique des maladies a depuis fait son chemin dans les esprits... et en librairie. À l’occasion de la sortie d’une nouvelle édition de ce livre culte (1), Isabelle Filliozat fait le point

sur ce sujet qui nous tient tant à cœur (et à corps !) à Néosanté.

Depuis la publication de l’édition originale de ce livre, qui est votre tout premier ouvrage (suivi de nombreux autres, NDLR), qu’est-ce qui a changé ?

En le relisant pour les besoins de cette réédition, j’ai été stupéfaite de constater qu’il n’y avait pas grand-chose à corriger ou modifier au ni-veau des idées globales. Cet ouvrage était mon mémoire de clinicienne en Analyse Transactionnelle. Il couronnait ma formation de psycho-thérapeute et m’a permis d’être certifiée et acceptée dans le métier que j’exerce encore aujourd’hui. Suite au plébiscite du jury, il a été pu-blié une première fois par l’Institut Français d’Analyse Transactionnelle (l’IFAT). Puis, Anne Valentin, directrice des Éditions La Méridienne, a dé-cidé de l’ouvrir à un public plus large. Depuis, Le corps messager a été ré-gulièrement réédité, sans presque de modifications. Avec le recul, je sa-lue l’audace de ma pensée. Les intuitions étaient là. Elles ouvraient la porte à des prises de conscience. L’évolution principale, entre-temps, vient du fait qu’à présent la science démontre plus de choses.

Comment cette évolution scientifique a-t-elle complété le message d’origine de votre livre ?

Cela aide à mieux comprendre les mécanismes en jeu dans la maladie. J’intègre à présent les neurosciences et le microbiote intestinal (la flore intestinale, NDLR) dans cette compréhension. Cela (me) permet de re-lier le psychisme à l’organisation du cerveau – des cellules cérébrales – et au microbiote. Prenons l’exemple de l’eczéma ; j’avais, à l’origine,

l’intuition clinique que la racine de cette mala-die était liée au fait de ne pas s’être senti inves-ti. Mais je n’avais pas de preuve pour autant. Or, on sait, à présent, qu’un choc affectif ou un trau-ma important vécu par un des deux parents du-rant la grossesse bous-cule le microbiote de la maman et cela impacte la construction neuro-

nale du fœtus. On retrouvera cet impact plus tard, et il aura un reten-tissement.

Avez-vous intégré une autre dimension à vos prises de conscience initiales ?

Le vécu social est peut-être ce que j’ai le plus construit par la suite. Le corps messager est très « psychologique » comme ouvrage. Or, j’ai dé-

couvert que la dimension sociale influe également sur notre biologie ; ce que je ne savais pas originellement. Les interactions avec les autres, avec la société, notre posture aussi face au monde et aux autres, ont un impact physiologique et psychologique. Dès lors, la perte de confiance, par exemple, peut s’avérer très délétère.

quel est votre apport principal dans cette lecture psycho-somatique de la maladie ?

Le concept d’homéodynamique, que j’ai imaginé à l’âge de 23 ans, pour rendre compte de la subtile harmonie entre les deux tendances du vi-vant : le maintien de l’identité et l’évolution. Le cadre théorique de l’ho-méostasie, concept le plus souvent utilisé, ne mettait en évidence que le maintien de la stabilité, la conservation de l’identité. Or, il y a dans la nature un mouvement vers l’extérieur, vers la croissance, vers le nou-veau... Dans ce livre, nous démontrons que l’évolution est un besoin. J’ai éprouvé un mélange d’étonnement, une pointe de jalousie et de fierté à retrouver ce concept d’homéodynamique quelques années plus tard sous la plume d’un biochimiste américain, Steven Ross. Il n’avait proba-blement pas lu Le corps messager, mais avait parcouru le même chemi-nement mental que moi.

qu’est-ce que le concept d’homéodynamique apporte à la compréhension de la maladie ?

Pour mieux comprendre la maladie, il faut regarder la façon dont circule l’énergie vitale. Le cadre théorique le plus largement utilisé pour décrire les processus énergétiques est donc celui d’homéostasie (pouvoir de stabilité d’un organisme ; équilibre nécessaire pour survivre). Il nous pa-raît réducteur. La vie est en mouvement. Tout en conservant son iden-tité, en restant « le même » (homéo), l’homme change, évolue (dyna-mique). Il ne se contente pas de réagir à son environnement en se main-tenant (homéo), il agit sur lui (dynamique). Nous avons alors créé ce terme : homéodynamique, auquel nous donnons le sens de recherche de l’équilibre entre ces deux tendances de stabilité et de changement. La santé n’est pas un état stable, c’est un état de balance, d’équilibre maintenu par des ajustements perpétuels à des forces internes et ex-ternes. La recherche de cet équilibre demande beaucoup d’énergie et de prise en charge de soi-même. La maladie est le résultat d’une fai-blesse dans la maintenance de cet équilibre.

Comment sont nées de telles intuitions sur l’origine psycho-somatique de la maladie, si tôt dans votre vie et votre car-rière ?

Ma liberté de penser, je la dois à mes parents. Comme j’ai évoqué les dé-gâts potentiels causés par la perte de confiance, je tiens à souligner, ici, dans cette période où l’autorité, les limites, les punitions reviennent en

En France, on a tendance à être soit beaucoup dans le somatique, soit alors uniquement dans la tête. J’insiste sur le fait qu’il faut traiter les deux : porter autant d’atten-tion au psychisme (aux émotions, remplir les besoins carencés...) qu’au somatique (s’occuper de sa flore intestinale...).

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masse, combien la liberté mais aussi le respect dont j’ai joui m’ont ser-vie. Depuis toujours, je n’ai reçu aucun interdit (on dirait, aujourd’hui, de mes parents qu’ils sont laxistes), ni aucun coup, ni dévalorisation. Ils m’ont toujours donné la permission de penser par moi-même... même si je pensais différemment d’eux. Mais pour répondre plus précisément à votre question, je dirais que mes parents m’ont ouvert l’esprit sur la di-mension psychosomatique. Mon père a introduit l’Analyse Transaction-nelle en France. Cette approche (créée par Éric Berne, NDLR) permet de comprendre le psychisme en interaction avec autrui. C’est une mé-thode simple, profonde et puissante. Mon père et ma mère (psychana-lyste) œuvraient dans ce domaine de la psychosomatique. Ils ont fondé l’Institut Santé Maladie Santé, Sa-Ma-Sa (2), qui forme des conseillers ho-listiques. Pionniers, ils ont notamment créé un stage intitulé « Je dis non à la maladie », organisé durant 30 ans, à raison d’une fois par mois. J’ai donc été exposée très jeune à ces informations – comme, par exemple, l’effet positif de la visualisation dans la guérison du Dr Carl Simonton. Cette ouverture a nourri mon empathie. Du coup, j’ai osé penser en-de-hors des sentiers battus. Et j’ai créé mon propre chemin.

D’où, avec un tel terreau, cette idée d’axer votre mémoire sur le lien entre maladie et psychisme ?

Oui, j’ai cherché à comprendre, à faire des liens, à jeter des ponts, no-tamment via l’Analyse Transactionnelle, sur le processus qui mène de la santé à la maladie. Lorsque je me suis intéressée au lien entre cancer et psychisme, l’une des enseignantes, professeur de psychologie, qui diri-geait mon mémoire s’est moquée en douce, m’invitant à trouver un peu de littérature « sérieuse » pour étayer mon propos. Il y en avait peu, car c’était alors un travail novateur. Mais je m’inscrivais en quelque sorte dans la lignée familiale. Mes parents m’ont encouragée dans cette voie et ont promu mon livre en me faisant notamment intervenir dans la for-mation en conseiller holistique.

Dans Le corps messager, vous ne proposez pas de lecture des maux, ni de symbolique de la maladie...

Non, en effet. Nous décrivons plutôt le processus psychosomatique qui peut mener au développement de troubles physiques. J’ai notamment connaissance des travaux du Dr Hamer et je suis amie avec le Dr Olivier Soulier (collaborateur à Néosanté, NDLR), qui ont fait avancer les choses sur le sens de la maladie. Mais ils sont médecins. En tant que psychothé-rapeute, mon travail n’est pas de dire, de l’extérieur, que tel problème physique correspond à tel problème psychique.

quel est alors votre éclairage de psy ?

Mon métier consiste à faire émerger cette prise de conscience depuis l’intérieur de la personne. Pour imager, on peut dire que je donne les « briques », afin de permettre à chacun de comprendre par soi-même sa problématique, sa vie. D’où un regain de confiance en soi (bénéfique pour la santé). Un diagnostic de l’extérieur (« Votre maladie correspond à un conflit de ceci ou de cela ») peut certes fasciner, mais ne nous aide pas forcément. On perd en maîtrise, donc en confiance en soi. D’autant que tout être humain a tendance à croire ce qui lui est dit avec force. On va donc chercher des raisons de croire à ce qui a été proposé comme in-terprétation des symptômes... et si on cherche, on trouve toujours ! Je m’éloigne de ça, car je trouve qu’il y a trop de jugement dans ce type d’interprétation. Cependant, les livres, les dictionnaires qui décryptent la symbolique des maux peuvent aider à s’ouvrir, du moment qu’on ne considère par ces interprétations comme une vérité absolue. Je trouve ainsi intéressant de lire divers ouvrages sur cette thématique pour ne pas être tributaire d’une interprétation toute faite. Ainsi, prendre sa vie en main. La maladie nous pousse à nous interroger : est-ce que je suis sur un chemin de liberté ? Si ce n’est pas le cas, la maladie peut (nous) li-bérer. Il ne faut donc pas « kidnapper » cette dimension-là, avec une in-terprétation trop brutale, trop définitive.

que proposez-vous comme éveil au sens des maux dans votre livre ?

Dans Le corps messager, on guide, on accompagne, mais c’est à chacun de partir en quête du sens de ses maux en utilisant la grille de décodage que nous proposons. Quel besoin a été méconnu, quel stress a fragili-sé notre organisme, quel chemin cette maladie nous invite-t-elle à par-courir ? Nous sommes aussi notre corps. Ce dernier transmet notre mal-être intérieur, tout autant que notre bien-être. En prendre soin, l’écou-ter, lui prêter attention, c’est se mettre à l’écoute de la vie en soi, c’est vérifier que nous sommes sur notre propre route et non sur une auto-route dessinée par autrui.

Vous avez récemment publié Les chemins de la joie (dont Néosanté s’est fait l’écho, NDLR), où vous soulignez que c’est l’émotion du sens de la vie. quel est son lien avec la santé ?

Je dirais que la définition même de la (bonne) santé, c’est la joie ! La joie est l’émotion qui nous permet de percevoir que nous sommes sur notre route. La qualité de joie que l’on va éprouver dans son quotidien peut déjà être un indicateur sur le risque ou non que l’on a de tomber ma-lade. Et si nous ne sommes pas joyeux, et que l’on ne tombe cependant pas malade physiquement, ça pose quand même la question de notre santé psychique.

Vous travaillez beaucoup sur l’expression des émotions no-tamment chez l’enfant. quelle est l’importance de l’éduca-tion à l’écoute pertinente des messages du corps dans la prévention des maladies ?

Elle est tout simplement cruciale ! Quand le message s’exprime par le corps, que la « blessure » s’inscrit dans le corps, c’est que la verbalisa-tion, la conscientisation n’ont pas pu passer. Chez l’enfant, c’est encore moins conscient ce processus (que chez l’adulte). Nous avons donc à chercher avec lui où est le nœud, en lui posant des questions : qu’est-ce qui est le plus dur en ce moment, qu’est-ce que tu te dis dans ta tête, qu’est-ce que tu sens dans ton cœur ? Et s’il a moins de 6 ans, l’idéal est de jouer avec lui, de mettre ce qui est à l’œuvre en jeu, plutôt que de passer par le verbal. Mais là aussi, d’ailleurs tant pour l’enfant que pour l’adulte, j’insiste sur la dimension psychosomatique. Ce n’est pas seule-ment parce que l’enfant a un nœud dans son cœur, suite au divorce de ses parents, qu’il va tomber malade ! Il ne faut pas surestimer non plus la dimension émotionnelle. Tout est relié.

Comment s’articulent alors ces différentes dimensions de l’être dans votre vision et votre approche ?

Comme le dit le mot « psychosomatique », il y a bien une dimension psychique et somatique à prendre en compte. En France, on a ten-dance à être soit beaucoup dans le somatique, soit alors uniquement

INTERVIEW

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INTERVIEW

dans la tête. J’insiste sur le fait qu’il faut traiter les deux : porter autant d’attention au psychisme (aux émotions, remplir les besoins carencés...) qu’au somatique (s’occuper de sa flore intestinale...). Il est fondamen-tal de pouvoir travailler sur le microbiote intestinal ; de nourrir ainsi le corps et le cerveau (on connaît à présent les interactions fécondes entre le cerveau et l’intestin, dénommé notre « deuxième cerveau », NDLR). Nos états émotionnels sont beaucoup fonction de ce que nous man-geons. Ainsi, si un enfant est hyperactif... mais qu’il mange régulière-ment des sucettes dont il est indiqué que les composants peuvent favo-riser l’hyperactivité, il ne faut peut-être pas chercher plus loin la cause de son trouble ! Je parle aussi beaucoup de stress physique. Le manque de mouvement, dans notre société sédentaire, est un grand facteur de stress.

Dans la nouvelle édition du Corps messager, vous avez joint, en annexe, un autre mémoire sur Les facteurs psychiques dans l’origine du cancer du sein, réalisé à l’époque pour votre diplôme de maîtrise en psychologie clinique à l’Université Paris-V. Pour l’étayer, vous avez écouté des femmes en ra-diothérapie et relaté leur témoignage. quels sont leurs points communs ?

Ces femmes présentent un profil semblable : elles ont tendance à ré-primer leur colère et elles ont subi un stress important dans les années précédant leur maladie : divorce, deuil, perte du sentiment d’utilité, dé-

classement profession-nel, etc. Ces femmes disent faire attention aux autres, elles n’ai-ment pas montrer leurs émotions, pour ne pas gêner, ne pas ennuyer. Elles font passer les autres avant elles.

Mais beaucoup de gens expriment dif-ficilement leur co-

lère et nombre de femmes subissent des stress importants sans déclencher un cancer ?!

N’oublions pas que l’émergence d’une maladie est multifactorielle (facteurs génétiques, chimiques, environnementaux...). L’agent stres-seur spécifique, ici, est une perte importante qui prend une significa-tion particulière dans l’histoire de la personne. Les femmes atteintes d’un cancer (du sein, en l’occurrence) semblent avoir obtenu leur équi-libre à un prix très élevé. Lorsque cet équilibre est rompu, la possibilité de s’adapter une nouvelle fois est faible. Les agents stresseurs ont été trop nombreux et trop rapprochés et ont épuisé les capacités d’adapta-tion. Ou encore la personne nie la possibilité même de s’adapter à cette perte, trop importante.

Face à un tel désespoir, pourquoi une longue et doulou-reuse autodestruction, plutôt qu’une mort subite, voire même la solution radicale du suicide ?

Cette maladie est peut-être une dernière tentative pour exister, pour tenter de satisfaire des besoins profonds refoulés depuis la plus tendre enfance. Toute leur vie, ces personnes atteintes d’un cancer ont fait pas-ser les besoins des autres avant les leurs propres. Même très jeunes, alors que cela n’aurait pas dû être leur rôle, elles ont eu à s’occuper des autres, parfois directement, parfois de manière subtile (« Je suis bien sage chez grand-mère pour que maman ne se sente pas coupable de m’y avoir laissée », « Je ne dois pas pleurer sinon je fais peur à maman »...). à tra-vers la maladie, le corps parle, il appelle. Respectons toujours le fait que la maladie est la seule (bien que souvent paradoxale) et probablement la meilleure solution disponible pour la personne face au conflit insur-montable devant lequel elle se trouve. Depuis ce mémoire, l’idée de la participation de la psyché dans le processus cancéreux a fait son che-min dans le public, de nombreuses recherches ont été menées. On en-tend facilement aujourd’hui des expressions comme « elle s’est fait son cancer ». Souvenons-nous qu’il ne s’agit ni d’un processus conscient, ni

d’une manipulation pour obtenir de l’attention, mais d’une détresse an-cienne et profonde devant laquelle la personne est démunie.

De quelle manière peut-on transcender une telle épreuve ?

Je dirais qu’un diagnostic de cancer (du sein) peut être une opportuni-té pour modifier son rapport à la vie et aux autres. Pour décider de gué-rir en soi l’enfant carencé d’amour. C’est aussi l’occasion de se donner la permission d’être enfin soi-même.

quel message retenir au final ?

L’enjeu de ce livre, Le corps messager, n’est pas d’affirmer qu’on ne se-ra plus jamais malade. Mieux vaut même, dirais-je, avoir de petites ma-ladies et les écouter. Quand il m’arrive d’être anormalement fatiguée, d’avoir une angine, je comprends beaucoup de choses : que j’ai un manque, qu’il est temps de mettre en place des solutions concrètes, etc. Voilà ce que la maladie me dit. Toute maladie est un chemin de crois-sance. L’occasion peut-être de franchir une nouvelle étape. Un symp-tôme physique est une invitation à aller à l’intérieur de nous-même. La maladie, parfois, insiste et nous oblige à reconsidérer nos priorités, à revenir à l’essentiel, à redécouvrir la joie de l’instant, l’importance de l’amour. La maladie nous dévêt des couches superficielles et nous in-vite à découvrir la pierre précieuse en nous.

(2) Voir www.samasa-education-mp.fr - Institut de formation de Conseils en Santé Holistique.

CARNET PRATIqUE

(1) (1) à lire : Le corps messager. Quand la maladie nous parle de nous, Isabelle Filliozat et Hélène rouBeix (Desclée de Brouwer, 2016, nouvelle édition). Pour aller plus loin, voir également www.fillio-zat.net (bibliographie, agenda des conférences, formations...). Notez qu’Isabelle Filliozat animera un cycle de conférences en Belgique, du 19 au 22 janvier 2017 (infos sur le site Internet).

Respectons toujours le fait que la maladie est la seule (bien que souvent paradoxale) et proba-blement la meilleure solution disponible pour la personne face au conflit insurmontable devant lequel elle se trouve.

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L’ENDoBIoGéNIE, la médecine de l’équilibre retrouvé

ARTICLE

Pour les médecins formés à l’endobiogénie, le chef d’orchestre de notre corps c’est le système endo-crinien. Connecté à tous les autres systèmes, il est le seul à assurer la régulation de la vie. Le but de l’endobiogénie est le retour à l’état d’équilibre hormonal du corps, mais sans l’aide d’hormones de

synthèse. Tout est ici aff aire de terrain, de logique, d’algorithmes et de plantes médicinales. C’est une approche globale, personnalisée, qui soigne le malade plutôt qu’une maladie et qui aide l’organisme à

s’autoréparer. Découverte d’une médecine d’avenir.

ARTICLE N° 102 Par Cécile De Ridder

Il y a une quarantaine d’années, deux étudiants à la Faculté de Médecine, Christian Duraff ourd et Jean-Claude Lapraz, se rencontrent. Il existe sans doute des personnes douées pour faire évoluer le monde qui les entoure

et que rien n’empêchera d’apporter leur pierre à l’édifi ce. Ces deux futurs mé-decins étaient de ceux-là, c’est indéniable. Il y a d’une part Christian Duraf-fourd qui, alors qu’on lui enseigne la physiologie, est déjà en train de calculer, de confronter les idées et d’établir de nouveaux liens entre les systèmes hor-monaux. Pour lui, dans la physiologie telle qu’elle était transmise à l’époque, quelque chose ne collait pas. Il sentait qu’il fallait aller au-delà et proposer une nouvelle approche pour aborder l’organisme. D’autre part, il y a Jean-Claude Lapraz qui adhère très vite à ce nouveau point de vue et ne manque pas d’y ap-porter ses propres intuitions. En 1976, il commence à collaborer avec Christian Duraff ourd. Jeune médecin, Jean-Claude Lapraz a déjà dû ranger ses belles il-lusions au placard. Parmi sa patientèle, il observe que, malgré les traitements,

les malades reviennent en consultation pour les mêmes plaintes. Les en-fants ont toujours autant de rhumes et d’otites, de sinusites et d’angines, les adultes ont une immuni-té basse et se plaignent

de fatigue. Il a été formé à traiter les symptômes et non le terrain et lui aus-si sent qu’il y a là quelque chose qui n’est pas juste. Il se rend compte que tout individu est capable de se protéger face aux agressions. Lui aussi prend conscience du fait que le terrain contrôle le bon fonctionnement de l’orga-nisme et de ses défenses, assure la présence des éléments de premier secours et leur mise en œuvre en cas d’agression, tout en se restructurant pour retrou-ver l’état initial. De nombreux médecins et chercheurs ont imaginé avant eux une théorie du terrain : notons Hippocrate, Samuel Hahnemann, Selye, etc. De même, d’autres approches telles que la médecine traditionnelle chinoise, la médecine ayurvédique, etc. Pour les deux scientifi ques, le constat est clair : il va falloir comprendre tout le corps, le traiter dans sa globalité et proposer une médecine résolument intégrative qui tienne compte de l’unicité de la per-sonne tout en étant la moins iatrogène possible. Ce qui signifi e que le traite-ment ne déclenchera pas de nouveaux symptômes distincts de ceux qu’il est censé soigner. Ensemble, ils s’aperçoivent qu’on ne peut plus accepter l’idée que la maladie vient de l’extérieur et que tout passage de l’état physiologique

à l’état de maladie ne tiendrait que du hasard. Ils estiment qu’il est impensable de continuer à nier toute participation de l’homme dans la transformation de l’état de santé en état de maladie.

La plante, cette pharmacie vivanteMais alors, comment respecter le corps humain, et surtout quel serait le meilleur moyen thérapeutique pour le soigner ? Il y a bien sûr la molécule chimique, celle que l’on appelle médicament et que l’on prescrit classique-ment. Mais il faut savoir que la molécule chimique est inerte et qu’elle ne peut que remplacer une fonction. Prenons à titre d’exemple la cortisone qui se subs-titue au cortisol sécrété normalement par les surrénales. Et voilà que le corps commence à dépendre d’une molécule extérieure, et qu’il perd son autonomie puisqu’il diminue sa propre production. Le duo de médecins s’intéresse alors aux plantes, organismes vivants utilisés depuis la nuit des temps. On y fait dé-jà référence sur les papyrus égyptiens : les momies égyptiennes ne furent-elles pas conservées grâce à la magie des huiles essentielles ? Ce qui suscite l’inté-rêt des deux chercheurs est que les plantes, dans la nature, ont leurs propres moyens de défense naturels : elles résistent au froid, à la chaleur, aux parasites, grâce, entres autres, aux huiles essentielles qu’elles produisent. Les animaux connaissent d’instinct les bienfaits des plantes : pour guérir sa plaie, le serpent blessé sait qu’il doit se coucher sur un lit de lavande. Citons également l’argile, matière naturelle composée de plusieurs feuillets, très utilisée par les animaux pour guérir certains de leurs maux. La nature est pragmatique : elle sait placer le plantain juste à côté des orties sur nos chemins de campagne, car se frotter avec des feuilles de plantain allège immédiatement la douleur provoquée par les brûlures de celles-ci. Les deux médecins avaient eu la chance de rencontrer le spécialiste ès plantes de l’époque, le Docteur Jean Valnet, médecin et chirur-gien des armées qui a codifi é les propriétés des huiles essentielles et que l’on surnomme le père de la phyto-aromathérapie moderne. L’apport de ce dernier leur permet de comprendre qu’à l’inverse de la molécule chimique, la plante ne s’impose pas dans le corps, elle cherche plutôt à stimuler un organe sans en remplacer la fonction. à titre d’exemple, les bourgeons de cassis ont un ef-fet cortisone-like bien démontré par des études scientifi ques sur la fonction cortico-surrénalienne ; ils soutiennent la glande dans sa fonction propre, ils ne se substituent pas au cortisol. Nous pouvons également citer l’eff et œstro-gen-like, bien connu et documenté, de la sauge sur les ovaires ; elle soutient les ovaires dans leur fonction propre, sans être un apport œstrogénique. No-tons que les sécrétions hormonales suivent un rythme bien défi ni dans la jour-

L’approche endobiogénique est une démarche clinique intégrative s’appuyant sur une modélisation innovatrice des mécanismes bio-logiques.

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née et la nuit : par exemple, le cortisol est sécrété le matin, puis son taux dé-croît dans la journée. La plante respecte bien ce rythme, alors que la molécule chimique s’impose pendant de longues heures. L’organe pourra ainsi fonction-ner en respectant son rythme et l’intégrité de l’organisme dans son ensemble. Nous sommes alors en 1972, et à cette époque une telle prise de conscience constitue une réelle avancée.

Au début était la celluleMais revenons au postulat de départ : le système hormonal comme chef d’or-chestre du corps. La grande trouvaille des deux médecins a été sans conteste l’identification de ce gestionnaire de terrain, celui qui gouverne le tout. Le corps humain comprend deux grands systèmes, le système hormonal (ou en-docrinien) et le système nerveux. Ces deux systèmes sont présents partout dans le corps, mais le système hormonal est le seul qui soit capable tant de ré-guler les autres fonctions que de s’autoréguler. Lors de la rencontre entre un spermatozoïde et un ovule, ce qui va donner naissance à la cellule qui se divi-sera encore et encore, le langage échangé est bien un langage hormonal. C’est grâce à celui-ci qu’aura lieu la mitose, comprenez la division cellulaire, tandis que le système nerveux, lui, n’apparaîtra qu’entre le 18e et le 21e jour après la conception. C’est donc le système hormonal qui est le langage premier et le restera toute la vie. C’est en effet ce système qui intègre et coordonne tous les autres, qui assure la maintenance de l’organisme, bref qui gère la vie et qui fonctionne déjà bien avant l’apparition des structures nerveuses.

La théorie qui s’est ébauchée peu à peu est le fruit du travail d’un groupe de médecins œuvrant avec le Dr Christian Duraffourd. Ils ont la certitude du bien-fondé de l’analyse et déterminent quatre grands axes endocriniens sur les-quels s’appuyer pour rectifier l’équilibre du corps : deux axes cataboliques, res-ponsables des dégradations moléculaires du corps et deux axes anaboliques, responsables des réactions de synthèse et de construction. Lors d’une agres-sion (bactérie, virus, plaie, etc.), l’organisme doit parer au plus pressé : il va li-bérer les éléments stockés immédiatement disponibles (leucocytes, macro-phages...) mais il lui faut très vite se reconstruire. Ainsi, l’axe activé en premier par l’organisme est l’axe corticotrope (catabo-lique) – car toute agression génère un stress – qui met à disposition du corps

le matériel dont il a besoin pour contrer l’agression. L’axe gonadotrope (ana-bolique) est ensuite mobilisé pour fabriquer ce matériel : des protéines. Pour poursuivre la réponse à l’attaque, l’axe thyréotrope (catabolique) permet alors un apport complémentaire d’énergie (lipides). Puis l’axe somatotrope (anabo-lique) entre en jeu pour rétablir au mieux l’équilibre et le retour à l’état initial (hormone de croissance). Le cycle est ainsi clôturé.

La notion de stressL’organisme est donc en continuelle construction mais aussi en destruction. Et ce qui épuise un corps humain, ce sont les agressions, qu’elles soient aiguës ou répétitives. à tout moment, le corps doit réagir pour s’adapter. Certains chan-gements sont plus brutaux que d’autres, ce qui va occasionner une véritable agression. Le corps commence alors par lancer des alertes. Encore le médecin doit-il pouvoir être à l’écoute du corps de son patient et détecter les signaux. Si ce n’est pas le cas, le corps passera à la phase de réaction avant de terminer par la phase d’épuisement. Ces trois stades ont été identifiés par Hans Selye, un en-docrinologue d’origine autrichienne dont les travaux sont mondialement ap-préciés. Ils ont cependant été abandonnés et n’ont pas donné naissance à une théorie d’intégration des systèmes, la médecine classique étant restée dans sa voie purement analytique sans tentative de synthèse. Ce physiologiste avait observé dès 1925 que la médecine passait à côté de quelque chose d’essentiel : il développa un modèle appelé le « syndrome général d’adaptation ». C’était une excellente avancée, mais qui ne faisait pas appel aux quatre axes endocri-niens ; la réflexion s’arrêtait à l’axe corticotrope. Ce sont les travaux du Dr Chris-tian Duraffourd et de son équipe de médecins qui ont développé la théorie com-plète de l’endobiogénie. On ne peut pas fragmenter l’homme. Nous ne sommes pas seulement une structure mais une fonction puisque nous essayons à tous mo-ments de nous adapter à l’environnement. La maladie s’installe lorsque cet équilibre est rompu ; le corps tentera par ses moyens d’adaptation de retour-ner à l’état initial. La santé pourra être recouvrée grâce à la stimulation natu-relle de ces quatre grands axes cités supra, véritables piliers de notre santé.

L’apport des mathématiquesAu tout début, à partir de 1990, la réflexion clinique endobiogénique a né-cessité la mise au point d’un outil biologique qui permettrait de quantifier les données qualitatives fournies par la clinique. Sur la base des recherches en en-dobiogénie, les calculs des différentes valeurs issues de la prise de sang ont permis de conforter la théorie endobiogénique. C’est peu à peu que le Dr Du-raffourd a créé un premier index (= rapport entre deux valeurs au moins des ré-sultats biologiques), puis six mois après un autre, etc. Il fut rapidement temps de s’allouer les services d’un mathématicien pour comprendre avec une préci-sion plus scientifique les messages du corps.La tâche fut confiée à une sommité dans le domaine de la logique, Patrice Pau-ly. Celui-ci mit à la disposition des médecins un outil informatique et se consa-cra, avec le Dr Lapraz, à la mise au point d’un système expert. Il s’agit d’un mo-dèle biologique chiffré dans lequel les praticiens encodent les valeurs qui res-sortent d’une prise de sang somme toute assez classique à laquelle le patient se sera soumis avant de rencontrer le médecin. La validité des premiers index a été expérimentée de manière tout d’abord confidentielle dans les années ’80 à l’hôpital Boucicaut à Paris, plus précisément dans l’unité de cancérologie, par le Dr Lapraz et le Dr Duraffourd. Ils ont ainsi étudié la prise en charge complète des patients pendant une durée de 7 ans. Le sang des patients malades était prélevé un grand nombre de fois pour pouvoir évaluer non seulement la per-tinence de la théorie mais aussi l’efficacité des traitements naturels alors pro-posés. Ils ont ainsi pu évaluer l’effet immédiat de la chimiothérapie sur le ter-rain des patients, vu la manière dont l’organisme s’adaptait à cette agression et

Le Dr Lapraz et le Dr Duraffourd ont pris en charge des patients cancéreux pendant 7 ans. Les fréquentes prises de sang ont permis d’objectiver l’efficacité des traitements naturels.

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comment enfin il se reconstituait.

Et aujourd’hui?L’approche endobiogénique est aujourd’hui une démarche clinique intégra-tive originale qui a donné lieu à une modélisation innovatrice des mécanismes biologiques. Elle privilégie le recours prioritaire à des méthodes de soins res-pectueuses de la physiologie du patient dans l’optique d’une politique la moins iatrogène possible. Toutefois, l’endobiogénie n’est pas enseignée dans les Facultés. Les mentalités seront certainement encore amenées à évoluer.

Comment se déroule une consultation? Tant à visée préventive que curative, l’approche endobiogénique nécessiterait aussi, si elle devait se généraliser, un véritable changement de paradigme de la part des médecins. Ici on prend le temps d’écouter le patient, en s’intéressant à son passé chirurgical et médical, à ses antécédents familiaux. La ligne de vie du patient constitue un point très utile dans la prise en charge : elle consiste à développer les événements survenus dès la conception jusqu’à la naissance car ils peuvent avoir un impact majeur sur le corps physique et psychique de la personne. De même, l’anamnèse cherche à connaître comment se sont dé-roulées l’enfance et l’adolescence sur tous les plans. Il est prouvé en effet que, à différents stades de notre vie et jusqu’à notre adolescence, certaines hor-mones sont plus exprimées que d’autres. à l’âge adulte, la structure est déjà définie. à la fin de ce temps d’écoute et de partage, le médecin est déjà en me-sure de dresser un tableau des tendances physiologiques du terrain du patient et d’estimer la fragilité de certains axes par rapport aux autres. Un examen clinique complet va renforcer très utilement les connaissances dé-jà acquises jusque-là.La consultation est clôturée par l’étude approfondie des données sanguines : le médecin aura pris soin auparavant d’encoder dans un logiciel spécifique les éléments de la prise de sang réalisée au préalable. Enfin, le médecin explique au patient dans un langage simple et accessible ce qui se passe dans son corps et lui propose un traitement adapté et de préférence naturel pour aider l’orga-nisme à retrouver en douceur son équilibre. Le traitement comportera : • des plantes médicinales prescrites sous forme d’extraits totaux, des tein-

tures mères, des huiles essentielles…• des oligo-éléments, vitamines…• des conseils nutritionnels et d’hygiène de vie• des médicaments chimiques si nécessaire.

En belgique et ailleursLes médecins qui pratiquent l’endobiogénie en Belgique sont rares. Ils sont plus nombreux en France, aux États-Unis, en Angleterre, mais aussi en Tuni-sie et au Mexique.

S’engager dans une formation à l’endobiogénie est un véritable changement pour le médecin qui s’y décide. Les réflexions endobiogéniques sont basées sur les connaissances les plus approfondies en physiologie humaine. Ces ef-forts seront cependant récompensés par de grandes satisfactions cliniques et thérapeutiques. Si vous êtes intéressé et que vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez noter qu’une conférence sur l’endobiogénie aura lieu pro-chainement à Bruxelles ; toutes les informations figurent dans l’encadré ci- dessous. Par ailleurs, une formation devrait débuter à Bruxelles l’an prochain pour les médecins qui souhaitent se lancer dans l’aventure. Ils participeront ainsi à ce qui sera probablement la médecine de demain, une médecine inté-grative dont l’un des objectifs est de prévenir ; une médecine qui guérit en se servant de la nature et de la capacité de l’homme à s’autoréguler pour main-tenir une bonne santé.

POUR ALLER PLUS LOIN

ConférencesUne conférence gratuite sur l’endobiogénie aura lieu à l’attention des méde-cins intéressés, le dimanche 20 novembre 2016 de 15h30 à 17h30 à Bruxelles. Une inscription est obligatoire au préalable, les participants recevront ensuite une invitation par courrier. Toute participation non inscrite sera refusée. La conférence est organisée à l’initiative d’un laboratoire pharmaceutique qui in-vite le Docteur Charbel Abi Chahine, médecin urgentiste et endobiogéniste. Pour tout renseignement, veuillez vous adresser à lui uniquement par mail à l’adresse [email protected]. D’autres conférences suivront sur le même thème dans les mois à venir.

FormationsUn cycle de formation à l’endobiogénie pour médecins débutera fin 2017 à Bruxelles. Les cours seront dispensés par le Dr Charbel Abi Chahine. Pour tout renseignement, vous pouvez lui adresser un mail. En France, la Société interna-tionale de médecine endobiogénique et de physiologie intégrative, SIMEPI, or-ganise des cycles de formation. Signalons encore l’existence, depuis 2009, du Centre de médecine intégrative sous la direction du Dr Marc Schlaeppi, à l’hô-pital cantonal de St-Gall, en Suisse allemande.

Sites• Le site de la société internationale de médecine endobiogénique et de phy-

siologie intégrative : http://www.simepi.info/• Toutes les actualités autour de l’endobiogénie :

http://www.phyto2000.org/• Le site du Dr Abi Chahine : http://www.phytomedecine.be.

à lireLe livre du Docteur Jean-Claude lapraz s’intitule « La médecine personnalisée – Retrouver et garder la santé » ; il est paru en 2012 aux éditions Odile Jacob.

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271LES NODULES THYROïDIENS (I)DéCODAGE

DéCODAGESCAHIER

AVERTISSEMENTS1. Le décodage apporte un regard neuf sur les maladies et leur sens biologique, psychologique ou symbolique. Cet

éclairage nouveau peut vous aider, mais soignez-vous en accord avec votre médecin.2. Les auteurs de ce cahier sont tous formés à la médecine nouvelle, à la biologie totale ou au décodage biologique des

maladies. Leurs décodages peuvent cependant être divergents, voire contradictoires. Nul ne prétend détenir la vérité.

Novembre 2016

Pour aller à l’essentiel, retenons que les no-dules thyroïdiens peuvent être regroupés en nodules chauds et en nodules froids.

Ceci découle du fait qu’ils concentrent ou non l’iode faiblement radioactif lors de la réalisation de la scintigraphie de cette glande. En effet, l’iode présente un important tropisme pour la thyroïde. Parmi les hormones que cette dernière produit, il y en a deux qui diffèrent entre elles par leur nombre d’atomes d’iode, à savoir la T3 (ou triiodo-thyronine) et la T4 (ou tétraiodothyronine). Cette dernière est la moins puissante des deux. Ce sont les seules hormones à contenir de l’iode.Leur action consiste en l’accélération du catabo-lisme, c’est-à-dire en l’accroissement de l’utilisa-tion de nos ressources énergétiques en dégra-dant les constituants de notre alimentation et ceux de notre propre organisme. Nous devenons ainsi plus émotifs et plus rapides dans nos actions et nos réactions, d’autant que nous sommes en phase active du conflit qui leur correspond. J’y re-viens sous peu.à proximité des structures qui les produisent et les sécrètent dans le sang, lesquelles sont aussi appelées les « follicules thyroïdiens », se trouvent des cellules dites « claires » ou « C » ou encore « cellules parafolliculaires ». Durant la phase ac-tive du conflit qui leur correspond, ces cellules produisent et déversent dans le sang une autre hormone, la « calcitonine » ou « thyréocalcito-nine ». Celle-ci ne contient pas d’iode et son ac-tion sur le métabolisme phospho-calcique est in-verse à celle de l’hormone PTH produite par les quatre parathyroïdes en contact avec la glande thyroïde et situées à ses quatre coins. Les conflits impliquant ces deux dernières hormones com-portent donc une tonalité de dévalorisation de soi. Les tumeurs qui leur correspondent sont des no-dules froids. On les nomme adénomes (bénins) ou

adénocarcinomes (cancéreux) parafolliculaires ou médullaires ainsi qu’adénomes ou adénocar-cinomes parathyroïdiens.Les relais de la thyroïde et des parathyroïdes qui sé-crètent toutes ces différentes hormones vitales se si-tuent au tronc cérébral de part et d’autre du IVe ven-tricule. Ils sont homolatéraux par rapport au lobe thyroïdien considéré ou à la parathyroïde considé-rée. En phase active des conflits qui leur corres-pondent, il y a augmentation de leur production hormonale. Il y a donc hyperthyroïdie ou hyper-parathyroïdie.Durant la phylogenèse, notamment chez les ser-pents et chez les caméléons, la thyroïde est située à la base de la langue. Elle permet ainsi à ces ani-maux de vite attraper et avaler leurs proies (lobe droit) ou de vite cracher leur venin (lobe gauche). Il en va de même pour le côté gauche ou pour le cô-té droit de tous les tissus endodermiques de nos or-ganes. Chez l’humain, durant les trois premiers mois après notre conception (organogenèse ou embryogenèse), la thyroïde est initialement si-tuée à la base de la langue. Elle descend ensuite à hauteur du larynx. Certaines cellules de cette thy-roïde primitive n’effectuent pas ou pas complè-tement leur migration. Elles donnent alors lieu à l’existence de « glandes thyroïdes ectopiques ». La plus fréquente d’entre elles est « la thyroïde lin-guale ».Par ailleurs, selon le Docteur R.G. HAMER, à l’ori-gine, les glandes thyroïdes et parathyroïdes dé-versaient leurs sécrétions dans l’intestin primi-tif, la droite vers le pôle céphalique (absorption), la gauche vers le pôle caudal (excrétion). Elles étaient alors ectodermiques. Depuis longtemps, durant l’évolution, elles sont devenues stricte-ment endocrines, déversant leurs hormones dans

le sang. C’est le cas chez les humains. C’est le re-lais frontal gauche du cortex cérébral qui est resté le relais ectodermique, notamment de la glande thyroïde. L’intervention de ce relais aboutit à freiner le fonctionnement de la thyroïde, dans un contexte de peur impuissante en raison d’une agression de proximité. En pareille situation, la distance critique entre l’agresseur et l’agressé a été franchie. L’agres-sé en ressent une grande impuissance et il n’ a plus la capacité de fuir. Dans la nature, le mouvement, c’est la vie, plus aucun mouvement, c’est la mort, mais arrêter le(s) mouvement(s) qui met(tent) en danger de mort, c’est la survie, soit un gain de temps à durée indéterminée. Ce relais cortical est impli-qué dans le freinage de l’activité thyroïdienne (hypothyroïdie), par l’intermédiaire de structures de la base du cortex cérébral, notamment l’hypo-thalamus. Comme pour l’intervention de n’importe quel re-lais situé au cortex cérébral, il apparaît donc, suite à son intervention, une sidération voire une des-truction de cellules thyroïdiennes. Le conflit géré par ce relais du cortex frontal gauche participe peu ou prou à toutes les formes de faiblesse et de paraly-sie motrices. étant donné que les tissus relationnels (ectodermiques) conservent les mémoires des tis-sus vitaux qui leur correspondent, le sens propre à chaque lobe demeure ici d’application.

(À suivre)

Dr. Robert GUINEE

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272LE SYNDROME DE LI-FRAUMENI DéCODAGE

la maladie

Le syndrome de Li-Fraumeni est un syn-drome génétique rare prédisposant au can-cer, qui se transmet sur un mode dominant autosomique. C’est une forme héréditaire de cancers touchant les enfants et les jeunes adultes. Le diagnostic clinique est posé lorsqu’une personne est atteinte de sarcome avant l’âge de 45 ans et qu’un parent au pre-mier degré présente un cancer avant l’âge de 45 ans et qu’un autre parent au premier ou au second degré présente soit un cancer avant l’âge de 45 ans soit un sarcome à tout âge. L’analyse génétique permet de confirmer le diagnostic par la mise en évidence d’une mu-tation du gène TP53, qui est un gène sup-presseur de tumeur qui contrôle habituelle-ment la croissance et la mort cellulaire. Dans ce cas-ci, il ne jouera plus son rôle et les tu-meurs vont continuer à croître alors qu’elles devraient normalement s’arrêter. Du point de vue du décodage biologique, pour avoir un sarcome lié au syndrome de Li-Fraumeni, il y a à l’origine une conjonction d’au moins trois conflits biologiques : le conflit du syndrome (d’origine généalogique) + le conflit du sar-come + le conflit lié à la localisation dans le corps.

l’étymologie

Les mots Li et Fraumeni sont des noms propres d’origine étrangère. Le mot français le plus proche du second est « fraude », du la-tin « fraus » = fraude, ruse, tromperie, fourbe-rie, perfidie, illusion ; erreur, déception, mé-prise ; dommage, détriment ; délit, crime, dé-tournement. Dans le langage courant, une fraude désigne une action faite de mau-vaise foi, dans le but de tromper. En droit, une fraude est un acte accompli dans l’inten-tion de porter atteinte aux droits, aux inté-rêts d’autrui, ou dans le but d’échapper à la loi (notamment par rapport aux impôts et à la douane). Recherchez dans l’arbre généa-logique tous les tricheurs, les fraudeurs, les trompeurs, ceux qui ont agi de mauvaise foi et dont la faute est impardonnable. Et si on a dû tricher, c’est parce qu’on n’était pas ca-pable de l’emporter de façon régulière. J’ai dû frauder parce que je n’avais pas assez de force.Le mot sarcome vient du grec « sarx » = chair, corps. Cette racine grecque est utilisée aus-si dans le mot « sarcophage » qui désigne un cercueil et qui signifie littéralement « celui qui mange la chair ». Un peu comme le sar-come qui se développe à partir des tissus de soutien d’un organe et qui prolifère vite au point d’étouffer et de contaminer celui-ci.

Quel est le cercueil qui se cache derrière cette maladie ? En tout cas, il y a une notion d’au-todestruction et, vu qu’avec le syndrome, la prolifération ne s’arrête pas, c’est comme si cette autodestruction était vitale et qu’elle devait continuer éternellement. Qui a détruit sa propre famille et cela a été néanmoins une solution de survie ?

l’écoute du verbe

Li-Fraumeni = li / frau / me / nie = la femme me nie. D’une part on recherchera l’homme qui a été nié, dénigré, dévalorisé par sa femme, sa mère ou sa fille. D’autre part, on s’oriente vers une problématique de blocage dans le masculin : si la femme me nie, je ne peux accéder au féminin, je ne peux pas être femme, je dois être et rester homme tout le temps, continuer le combat à tout prix, rester en conflit actif, ne jamais pouvoir me reposer, y compris pour les femmes qui sont bloquées dans leur masculin, par exemple dans des pé-riodes de guerre ou de famine ou suite à un drame familial (mort prématurée du père de famille).Sarcome = massacre / homme. Recherchez le lien avec un homme massacré dans la généa-logie. L’écoute du verbe sarcome rejoint celle du syndrome : une femme me nie, je suis blo-qué dans mon masculin, je dois me battre comme si j’étais dans la nature sauvage et je me fais massacrer.

le sens biologique

Le tissu conjonctif, composé de différentes fibres, est omniprésent dans le corps et il joue un rôle de tissu de soutien. Il a aussi une fonc-tion de protection et il intervient dans la ci-catrisation. Enfin, c’est un lieu de communi-cation, de régénération et d’échange d’infor-mations dans le corps. Le conflit qui le touche est proche de celui des os, dans une intensité moins forte : légère dévalorisation de soi (ou rupture dans la valorisation de soi), dans ce qu’on est, dans sa structure, dans une tonalité qui est en dehors du clan familial, parce qu’on n’a pas le soutien de…, dont la sous-tonalité sera fonction de l’endroit précis du corps qui est touché (à interpréter par rapport à la fonc-tion de cette partie du corps ou de sa symbo-lique). Par exemple, si cela touche les muscles des jambes qui servent à la course, on pour-rait dire la phrase conflictuelle suivante : per-sonne ne m’aide à m’enfuir, ne me dit où aller, je n’y arriverai pas, alors que c’est vital pour ma survie. Dans le cas d’un sarcome avec syn-drome de Li-Fraumeni, on peut ajouter une condition à la phrase : je n’arriverai pas à m’enfuir sans l’aide de… et il ne faut surtout pas que je m’arrête, sinon je suis mort(e).

Le sarcome est une solution biologique de survie pour renforcer localement le tissu conjonctif. Mais selon la loi bi-phasique des maladies, après la solution du conflit, il doit s’arrêter une fois la réparation terminée. Le sarcome est le reflet d’une dévalorisation globale, mais qui est en voie de guérison, qui s’est arrêtée du point de vue conflictuel. Le problème, quand le syndrome de Li-Fraume-ni s’y ajoute, est que la tumeur ne s’arrête pas, ce qui fait qu’elle va devenir sensible, visible, diagnostiquée et traitée, avec tous les dom-mages collatéraux que cela va occasionner en termes de conflits secondaires (dus à l’hy-per-stress du pronostic négatif que le patient et sa famille font, suite au diagnostic). Dans la nature hostile, quand il n’y avait ni hôpitaux ni médecins, là où notre code biologique ar-chaïque de survie s’est construit, le but était de réparer l’organe à toute vitesse et de faire du solide, même plus solide qu’avant, ce qui explique la formation surabondante de cer-taines pathologies de réparation des tissus. Dans la nature sauvage, cela ne nous inquié-tait pas tant. L’objectif principal était atteint.

Enfin, vu que la première atteinte est souvent celle des muscles striés chez l’enfant, il est utile de se rappeler qu’ils résonnent au conflit d’être dans l’impuissance, de se sentir inca-pable d’effectuer une action et/ou d’être en-travé dans l’action qu’on veut effectuer, parce qu’on n’a pas la force, la puissance musculaire requise pour effectuer le mouvement (à affi-ner en fonction du muscle précis qui est at-teint). Ainsi, le rhabdomyosarcome intervient après la solution du conflit quand il y a re-constitution musculaire, dans le sens de re-constituer un muscle plus performant, mieux soutenu, en prévision des prochains com-bats. On n’a jamais assez de force…Le syndrome de Li-Fraumeni ou la solution du conflit n’est pas possible. Je dois toujours rester en conflit actif pour survivre, pour ne pas mourir. Pour rester en vie, je dois main-tenir en vie des cellules cancéreuses (qui me tuent) ! Cela s’appelle une double contrainte négative. Soit je meurs, soit je meurs de ma tumeur. Mais non, maintenant je peux laisser mourir ma tumeur, je n’en vivrai que mieux !

bernard Tihon

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273 LA MALADIE CœLIAqUE

la maladie

La maladie cœliaque est une maladie héré-ditaire caractérisée par une atrophie des vil-losités de la muqueuse de l’intestin grêle et favorisée par l’absorption de gluten. Il s’agit d’une intolérance au gluten et aux pro-téines apparentées que l’on retrouve dans les céréales comme le blé, le seigle, l’orge, l’épeautre, l’avoine. Il en résulte des carences alimentaires pouvant être graves si l’inflam-mation persiste, car l’intestin devient inca-pable d’absorber certains nutriments, vita-mines et minéraux. Les symptômes sont le teint pâle, la fatigue, des douleurs abdomi-nales, de la diarrhée chronique, un amaigris-sement et une dénutrition. Les personnes souffrant de cette maladie doivent s’abste-nir de consommer les produits contenant du gluten, ce qui permet une régression com-plète des symptômes de la maladie.Le gluten se transforme en gliadine dans le tube digestif. La pénétration de celle-ci dans la paroi intestinale chez les sujets prédispo-sés provoque une réaction inflammatoire immunitaire anormale entraînant la destruc-tion des cellules composant les villosités in-testinales. Il s’agit d’une forme d’allergie au gluten, mais, contrairement aux allergies classiques, la réaction anormale du système immunitaire se retourne également contre l’organisme lui-même en attaquant la paroi intestinale ; c’est pourquoi elle est classée parmi les maladies auto-immunes.

l’étymologie

Le mot cœliaque vient du grec « koilia » = ventre, intestin, de « koilo » = creux. D’un point de vue symbolique, ce qui est creux est féminin. Je ne peux pas être dans mon fémi-nin. Pourquoi ? Cherchez dans les mémoires les drames avec les hommes violents. La sou-mission est synonyme de mort, telle est la fiction. Le mot gluten vient du latin et veut dire glu, colle. Qui t’a collé(e) et cela a été un drame ? Il faut s’éloigner de quelqu’un. Pas ques-tion d’être « à la colle » avec les autres. Pas question de faire de la colle non plus, c’est le contraire de la mucoviscidose, ici on n’en veut pas de ta colle, on veut être libre, quitte à être seul.

Cela fait penser aussi au sperme, et parti-culièrement au sperme en bouche puisqu’il s’agit d’une maladie digestive : recherchez tous les stress liés aux fellations forcées, aux viols incestueux. Si je suis obligée d’avoir le sperme de mon père en bouche et si je dois l’avaler, pour cacher ma honte, ma faute (avec une forte dose de culpabilité), je n’ai plus qu’une solution pour ne pas être enva-hie par cette crasse qui me dégoûte, pour ne pas devoir l’assimiler, pour ne pas deve-nir comme lui : détruire mon propre intestin.

l’écoute du verbe

Gluten = t’englue. Qu’est-ce qui t’englue dans la vie ? C’est ça ton stress et, en fonc-tion de tes mémoires, c’est un stress mor-tel car être englué(e) est synonyme de mort pour toi.

le sens biologique

Étant donné que le gluten fait partie princi-palement du blé et des autres céréales uti-lisées en boulangerie, on recherchera prin-cipalement tous les conflits liés au blé, à la farine, au pain, aux boulangers, aux meu-niers… Comme il y a une composante allergique dans la maladie, on s’intéressera aux conflits de séparation liés au pain, à la farine, à un boulanger…Le gluten est plus particulièrement le sup-port de la structure, le support de l’énergie donnée par le blé. On recherchera donc les conflits en rapport avec un transport en lien avec le blé. Conflit de ne pas pouvoir trans-porter le blé. Conflit de ne pas pouvoir trans-mettre le blé. Par exemple, je n’ai pas pu bé-néficier de l’héritage de mon grand-père qui possédait des centaines d’hectares où l’on produisait des céréales ; j’ai dû me nourrir et m’en sortir sans lui ; cela devient une solution de survie et cela passe en biologie : il faut se passer du blé des ascendants car il y a un grand danger lié à l’histoire familiale (le blé étant compris ici au sens propre et au sens fi-guré = l’argent).

Certains en ont conclu que le conflit du glu-ten est dirigé de préférence vers le père. C’est le conflit des bâtards, des déshérités. Ce n’est pas la fête quand ils naissent, ni aux anniver-

saires. Il n’est pas facile d’être le fils (la fille) de cet homme-là.

Étant donné que la maladie touche essen-tiellement l’intestin grêle, sa tonalité princi-pale est celle de l’assimilation du morceau, et du morceau vital, car c’est là qu’a lieu le tri de ce que l’on décide de garder en soi pour vivre. Conflit de l’assimilation de la chose vi-tale, qui est devenue totalement indigeste. Pour continuer à vivre, je ne peux pas l’assi-miler, la garder en moi, l’engranger, car c’est de trop, c’est dégueulasse, c’est mortel. C’est le père qui a mis la graine, mais elle est pourrie, donc je dois la rejeter pour ne pas être empoisonné(e). La destruction des vil-losités intestinales est la solution biologique parfaite pour diminuer la surface d’assimila-tion quand le père nourricier, qui est sensé m’aimer, m’empoisonne avec son blé pour-ri et que je veux empêcher qu’il pénètre en moi.Ainsi, j’aurai le droit de vivre, mais sans blé.

le régime paléo

Le régime paléolithique est de plus en plus préconisé car il est celui qui conviendrait le mieux à notre organisme. Or le gluten et les céréales, qui étaient peu consommés à l’époque, ont fait de plus en plus partie de notre alimentation depuis que l’Homme s’est sédentarisé et a commencé à cultiver. Quand il vivait exclusivement de la chasse, de la pêche et de la cueillette, son alimenta-tion comprenait beaucoup moins de gluten. Même si nous ne souffrons pas de la maladie cœliaque, celle-ci nous parle en nous signa-lant que notre intestin n’est peut-être pas fait pour assimiler autant de gluten que tout ce-lui que nous ingurgitons à longueur de jour-née (pains, pâtes, pizzas, céréales de toutes sortes, pâtisseries, biscuits…) et, si nous nous plaignons d’inconvénients digestifs, il serait sans doute temps de rééquilibrer notre alimentation en diminuant la part d’aliments contenant du gluten. Cela nous apprendra aussi à nous structurer sans le support pater-nel, bref à devenir plus autonomes.

bernard Tihon

InDEX DEs DécoDaGEsRetrouvez la liste de tous les décodages déjà parus sur notre site

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22 www.neosante.eu22 www.neosante.eu

DÉCODAGENDALE PLEIN DE SENSTémoignages & cas cliniques

APPEL à DéCODAGE Cette sous-rubrique a pour objet de relayer les demandes de décodage qui nous parviennent.

Nous espérons ainsi faire réagir des thérapeutes et jouer utilement les intermédiaires.- Une lectrice française cherche le décodage des polypes au côlon. - Une lectrice suisse cherche le décodage de la maladie de Lapeyronie. - Une lectrice française cherche le décodage des dents de lait qui ne tombent pas. - Un lecteur belge cherche le décodage de la polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC)

La RUBRIQUE Est oUVERtE Cette rubrique est la vôtre : que vous soyez thérapeutes ou simples particuliers, vous pouvez y déposer vos témoi-

gnages vécus sur le sens des maladies. Nous ne certifions pas que les décodages publiés seront toujours pertinents, mais nous pensons que ce partage d’expériences et de réflexions pourra profiter à ses lecteurs. Il suffit d’envoyer vos

textes par courrier ou en format Word à l’adresse [email protected] (anonymat garanti sur demande).

ECZéMALe 9 août, Caroline, 21 ans, se présente à mon cabinet avec de l’eczéma. Elle a déjà connu ce problème à l’âge de 5 ans et a été traitée plusieurs années par de l’homéopathie. L’eczéma est surtout localisé derrière les genoux et sur les bras, la localisation est la même que lorsqu’elle était petite. Cette fois-ci, c’est pendant une période de stress qu’il a réappa-ru : Caroline préparait des examens. Le problème est que les examens sont maintenant derrière elle et pourtant, l’eczéma perdure. Nous évo-quons l’attentat de Nice qui a eu lieu le 14 juillet puisque nous vivons tout près. Oui, cette jeune fille reconnaît qu’elle est encore bien angois-sée à l’idée de ce qui aurait pu ou encore pourrait arriver, à elle ou aux siens. Ce tragique événement semble avoir réactivé son conflit. Ca-roline n’est pas surprise que je lui demande ce qu’il s’est passé à 5 ans. Elle s’en souvient même très bien et me raconte une scène qui se dé-roule à l’école. Sa maîtresse – évidemment, qu’elle aime beaucoup et qu’elle associe à sa maman car elle a, d’après son regard d’enfant, le même âge que cette dernière – explique ce qu’est une éclipse. Il va bientôt s’en présenter une et c’est une belle occasion d’en parler. Tout va bien jusque-là. Cependant, la maîtresse ajoute qu’il s’en produira une autre en l’an deux mille… – Caroline n’a plus le chiffre en tête – et, pour-suit la maîtresse, « À ce moment-là, je serai morte depuis longtemps ! ». Là, tout s’écroule pour notre petite Caroline. En un éclair, elle se dit que si sa maîtresse est morte, ce sera le cas aussi pour sa maman ! Et vient alors la vraie question : « Comment est-ce que je vais me débrouiller si ma-man n’est plus là ? » Elle se sent abandonnée et c’est terrifiant pour une petite fille de 5 ans. J’explique que c’est cette perte brutale de contact avec sa maman – pourtant imaginaire – qui a provoqué la mise en place du programme « eczéma ». Selon les lois du décodage biolo-gique, un choc émotionnel important, imprévu, durant lequel la per-sonne vit un conflit de séparation peut absolument provoquer de l’ec-zéma, ce choc fût-il imaginaire car tout se passe au niveau inconscient. Nous traitons donc cet événement en EFT. Caroline évoque spontané-ment en début de séance le décès de sa grand-mère, qu’elle a vécu aus-si comme un abandon. Puis, nous travaillons en EFT avec la petite fille terrorisée de 5 ans, cette petite fille qui n’a jamais pu exprimer sa peur. Petit à petit, rassurée par les rondes d’EFT, cette petite fille se libère du ressenti tragique attaché à cette scène et réalise qu’elle a une grande sœur, de 12 ans son aînée, et que celle-ci pourra prendre soin d’elle. C’est, selon ses propres termes, une seconde maman. Tout s’apaise alors dans l’imaginaire de cette petite Caroline. En fin de séance, ma patiente se déclare plus sereine. Je décide de la contacter pour un suivi le 9 sep-tembre, c’est-à-dire juste un mois après notre entrevue. Elle m’explique : « L’eczéma s’est beaucoup estompé, il n’y en a presque plus sur les bras, le derrière des genoux se porte aussi mieux, même s’il y a quelques restes. La peur de la mort est toujours présente dans ma vie mais différemment, j’ai l’impression que j’ai surtout peur d’une fin de vie plutôt que de l’abandon des autres comme au départ. En général, même si tout n’est pas parti, c’est en bonne voie de guérison. »

Elisabeth Murillo, naturopathe (France)

DR CEULEMANS, CANCER & SURRéNALES Cet article très intéressant qui porte sur de nombreuses observations du Dr. Georges CEULEMANS a retenu toute mon attention. Je tiens à remer-cier Monsieur Serge BENEDINI de nous avoir ainsi fait connaître un des pionniers du Dr. R.G. HAMER et ce, avec clarté et enthousiasme.Parmi d’autres informations intéressantes, je remarque que le Dr. Georges CEULEMANS mentionne, à juste titre, l’atrophie des surrénales durant la phase active du conflit. Ceci rejoint ce qu’en décrit le Dr. R.G. HAMER dans sa 3e loi. J’attends donc avec impatience que nous puissions en savoir da-vantage dans les prochains numéros de Néosanté.Regrettons l’époque où il existait des médecins chercheurs vraiment in-dépendants et dotés d’un grand sens clinique nourri par une forte em-pathie envers leurs patients. Je n’ai rencontré qu’une fois ce médecin, en 1977, alors que je venais d’obtenir mon diplôme. Il a soigné et opéré plu-sieurs membres de ma famille résidant en région anversoise. C’est à tra-vers leurs témoignages de l’époque que j’ai eu connaissance de ses quali-tés humaines et professionnelles.Limiter l’exercice de la médecine à la seule utilisation de la technologie ne peut que l’amputer d’une des sources principales de ce qui en fait la ri-chesse, tant pour le patient que pour le médecin. Il s’agit du colloque sin-gulier entre deux êtres humains. à cette époque, la technologie était au service de l’intelligence et du cœur, non à celui devenu aujourd’hui pri-mordial de « l’Economy Based Medecine ! ».

Dr Robert Guinée (belgique)

DOULEURS AUx POIGNETS C’est un événement qui m’est arrivé quand j’étais étudiant en stage de ki-né dans une unité de gériatrie. Ce qu’ils me demandaient de faire était, à mes yeux, de la barbarie. Mais je devais m’exécuter et me taire. Ce que j’ai fait, à contrecœur, car dans ma famille, on évite les conflits. Après quelque temps, j’ai commencé à ressentir des douleurs aux deux poignets. Cela s’aggravait au point de ne plus pouvoir m’appuyer sur les mains. Je com-mençais à douter de pouvoir exercer mon futur métier. Plus tard, mon maître de stage est venu me trouver pour me demander comment ça s’était passé. Comme toujours, je n’ai rien voulu dire. Comme il insistait, j’ai compris qu’il avait eu de mauvais échos de ce service. Là, j’ai tout ra-conté. Depuis ce jour, je n’ai plus jamais eu mal aux poignets. Avec le recul, j’ai compris pourquoi. Le travail de kiné s’effectue avec les mains. J’étais en conflit moral avec ce que je faisais. De plus, les os du poignet se nom-ment le CARPE. Une expression dit : MUET COMME UNE CARPE. J’avais, à tort, décidé de me taire. Ma souffrance morale s’était transposée en dou-leur physique.

Daniel Govers (belgique)

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DÉCODAGENDAAgenda des conférences, ateliers et séminaires en rapport avec le décodage psychobiologique des maladies

bELGIqUE Dr EDUARD & JUDITH VAN DEN BOGAERT à Bruxelles

- Agnès Paoli anime du 25 au 27 novembre à Rixensart une formation sur « Psychogénéalogie et abandon »Info : +32 (0)2/652 26 86 - www.ibk.be

- Le Dr Eduard & Judith Van den bogaert animent le 8 décembre à Bruxelles un atelier sur « Pyramide de facilitation de guérison : décryptage biomédical des ma-laises, maladies et accidents »Info : +32 (0)2/374 77 70 – www.evidences.be

- Judith Van den bogaert-blondiau anime le 9 décembre à Bruxelles un atelier sur « La généalogie du bonheur »Info : +32 (0)2/374 77 70 – www.evidences.be

- L’Institut Canadien de biologie Totale organise le 19 novembre à Montréal une table ronde sur le thème « Le système digestif » Info : 00 (1)– (514) 596-8779 – www.icbt.ca

qUébEC

- Le Dr Jean-Claude Fajeau anime le 15 novembre à Lausanne une conférence sur « L’histoire de naissance : projet/sens » Info : +41 (0)78- 758 57 49 – www.centrephilae.com

- Coralie Oberson Goy anime les 26 et 27 novembre à Bex ou à Aigle une formation sur « Mettre des mots sur vos maux » (Introduction au décodage biologique) Info & inscriptions sur www.decodage.ch

- Le Dr Jean-Claude Fajeau anime le 6 décembre à Yverdon, le 7 décembre à Moutier et le 8 décembre à Bienne une conférence sur « Le sens du mal-a-dit », Info : +41 (0)78- 758 57 49 – www.centrephilae.com

- Le Dr Jean-Claude Fajeau anime les 10 & 11 décembre à Yverdon un atelier sur « Chemin de guérison, chemin de vie » Info : +41 (0)78- 758 57 49 – www.centrephilae.com

SUISSE CORALIE OBERSON GOY à Bex

- Pierre-Olivier Gely anime du 11 au 13 novembre à Aix-en-Provence une formation sur « Les bases du décodage biologique pratique » (2e module). Info : +33 (0)6-06 13 12 00 79 – www.biodecodage.com

- Le Dr Olivier Soulier anime du 11 au 13 novembre à Paris un séminaire sur « Les microbes sont nos amis » Info : +33 (0)4-79 34 55 76 – www.lessymboles.com

- Jean-Philippe brébion anime du 25 au 27 novembre à Bordeaux un séminaire sur « La loi du Principe ». Info : +33 (0)6-79 19 32 06 - www.bioanalogie.com

- Le Dr Olivier Soulier anime du 1er au 4 décembre à Toulouse un séminaire sur « Sens des désirs alimentaires » Info : +33 (0)4-79 34 55 76 – www.lessymboles.com

- Jean-Guillaume Salles anime du 2 au 4 décembre à Aix-en-Provence une formation sur « Les bases du décodage biologique pratique » (3e module). Info : +33 (0)6-06 13 12 00 79 – www.biodecodage.com

- Jean-Philippe brébion anime le 8 décembre à Toulouse une conférence sur « Vie ou survie : la principe de la maladie comme voie de guérison ». Info : +33 (0)6-79 19 32 06 - www.bioanalogie.com

- Jean-Philippe brébion anime du 9 au 11 décembre à Toulouse un séminaire sur « Peurs-allergies-phrases que l’on croyait assassines ». Info : [email protected] - www.bioanalogie.com

- Geneviève Clausner anime le 10 décembre à Biot une conférence sur « Accompagnement émotionnel par le décodage biologique » Info : +33 (0)6-41 42 01 57 – www.luminesens06.fr

FRANCE JEAN-PHILIPPE BRéBION à Bordeaux

ESPAGNE ALAIN SCOHY à Agullana

- Le Dr Alain Scohy anime du 5 au 9 décembre à Agullana une formation sur « La Médecine du IIIe millénaire : somatique, psychologique et spirituelle » (1er module) Info : +34 (0)9–72 53 56 78 – www.alain-scohy.com

à Bex

module).

Pyramide de facilitation de guérison : décryptage biomédical des ma-

à Agullana

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Dans l’article précédent, nous avons vu en quoi la physique quantique nous amène à reconsidérer toutes nos notions de temps et d’espace, et à partir de là, celles d’intérieur et d’extérieur, de chronologie et de

causalité.Alors, nous ne pouvons que reconnaître l’illusion du fonctionnement de notre mental et l’impasse dans laquelle cela nous conduit. C’est une évidence !Mais que faisons-nous véritablement de cette évidence et qu’est-ce que cela change pour nous dans notre vie quotidienne ?• Notre mental nous a permis de survivre

Lorsque Voltaire affirmait 1 : « L’univers m’embarrasse, et je ne puis songer que cette horloge existe et n’ait point d’horloger », il exprimait l’impérieux besoin de l’homme de s’appuyer sur la raison, la logique et la causalité.Cette logique, propre au mental, est l’outil qui a permis à l’humanité de sur-vivre dans le sens animal du terme : survie de l’espèce. C’est effectivement une priorité au niveau de l’humanité dans sa globalité 2. Mais force est de constater que ce mental, qui fut si précieux pour l’évolution et la survie de l’homme, est en même temps son propre piège.Cependant, dans le même temps, s’est développée peu à peu en l’être humain la conscience de son individualité.• Le nouveau paradigme est un constat

Nous l’avons dit, à un moment de notre histoire, la réalité physique constatée par les scientifiques est venue contredire les « théories classiques » élaborées précédemment. C’est de ce constat de l’existence de certains phénomènes inexpliqués qu’est née la physique quantique.En effet, pour continuer à évoluer, les nouveaux physiciens ont observé ces phénomènes en se laissant guider par leurs constats et, faisant ainsi preuve d’humilité par rapport à leurs « certitudes » passées, ils ont découvert un monde hors causalité, inaccessible à notre mental.Cette évolution des découvertes scientifiques nous conduit à notre tour à reconsidérer nos « savoirs », en nous invitant à changer fondamentalement notre façon de nous situer dans cet univers, afin de prendre la responsabilité de notre dimension spirituelle. C’est sans aucun doute ce qui m’a si fortement touché dans ces paroles « prophétiques » 3 du Pr. Ervin Laszlo 4 : « Rien n’est lo-calisé ni limité à un lieu ou à un moment donné… Tel est le concept de l’univers in-formé, cette vision du monde qui viendra marquer la science et la société dans les décennies à venir. » à mon sens, nous nous devons d’expérimenter ce nou-veau constat et cette évolution de la conscience humaine est incontournable. • En réagissant, nous survivons

En effet, même si nous faisons ce constat de « non-causalité », nous conti-nuons à réagir aux événements.Nous persistons dans la recherche de la cause de notre bonheur à l’extérieur de nous, dans la reconnaissance des autres, le profit ou encore la sécurité ma-térielle. De même, nous nous complaisons dans l’idée que notre « malheur » a une cause hors de nous et nous luttons de toutes nos forces contre elle.Nous faisons des psychothérapies pour trouver des causes qui justifient notre souffrance dans tel ou tel événement de notre passé, ou chez tel ou tel an-cêtre.Mais, même si cela a un sens sur le plan relatif, cela n’a plus sa place dans le nou-veau paradigme. En réagissant à ce qui vient nous toucher, en entretenant la lutte, nous trahissons ce que nous constatons, puisque nous restons dans la

dualité. C’est-à-dire que nous restons dans notre fonction animale – la survie – sans réaliser ce qui est le propre de l’Homme : Vivre la Conscience intégrée. Sortir de la Survie est une nécessité inéluctable. Et pour ce faire, il nous incombe d’expérimenter le constat de ce nouveau pa-radigme.La Conscience n’est pas un concept philosophique : la Conscience est une pratique d’expérimentation.Elle n’est pas l’exclusivité de ceux qui choisissent de s’isoler du monde en fai-sant par exemple des « retraites spirituelles », pas plus que de ceux qui s’en-tourent de rituels rigoureux au quotidien : elle se révèle dans une expéri-mentation de la vie ordinaire. En effet, la réalisation de notre dimension spi-rituelle est une pratique, instant après instant, dans les plus petits détails du quo-tidien.Et c’est ce que propose la Bioanalogie : une pratique, dans une approche réa-liste et concrète, de ce que nous nommons tous l’éveil de conscience, ou en-core la réalisation de notre dimension spirituelle.Et ce constat de la Conscience, encore une fois, est que la Vie est trois plans qui sont une seule et même réalité : nous sommes en même temps la rencontre, l’in-térieur et l’extérieur. Chaque événement qui nous touche est une expérimen-tation et, si nous sommes touchés, c’est qu’il y a une corrélation, entre la forme (extérieur) et l’information (intérieur). Cette corrélation est insaisissable car elle est expérimentation.Nous sommes en même temps expérience, nous-même et l’événement. Ces trois plans ne sont qu’un seul et unique Principe.En résumé, en réagissant aux événements extérieurs, nous subissons et survi-vons. Pour ne plus être « victime » et devenir acteur, nous avons à expérimen-ter cet événement en l’affectant à notre vie, c’est-à-dire en le reconnaissant comme nous-même et en cessant de lui donner un poids émotionnel, exté-rieur. Comme je l’ai exposé dans l’Evidence 5 : Le Principe d’un événement est sa structure, hors de toute charge émotionnelle : impitoyablement juste – et absolument incontournable, il n’a aucune valeur, ni positive, ni négative.La reconnaissance du Principe unique de chaque chose révèle la Conscience infinie de l’univers Unique, que nous sommes.Nous devenons expérience et observateur de l’expérience. Il n’y a plus ni pas-sé, ni futur, ni espace ; seul l’instant Présent qui se déploie, sans but. Cette expérience est Conscience intégrée et révèle le Principe, neutre, insaisis-sable, immatériel, omnipuissant et omniprésent de ce vide relationnel dé-couvert par la physique quantique. Alors, chacun, passant ainsi de la survie à la Vie, c’est-à-dire vivant l’Unique qu’il est, incarne réellement la phrase du Christ : Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie.

1. voltaire, Les Cabales, v. 111 – 1122. Au point qu’il en est arrivé à élaborer le fameux « principe de précaution »

qui laisse à la seule science – rationnelle – la réponse à sa vie. Il s’agit là d’une réponse collective – qui fait référence à la survie du groupe – et non une réponse individuelle.

3. Science et Champ Akashique, Tome 1, p 144, Éditions Ariane4. Le Pr. Ervin Laszlo sera présent au deuxième Congrès de Bioanalogie, le 19

et 20 Novembre 2016 à Bordeaux5. Éd. Dauphin Blanc, 2011, Québec

Auteur et conférencier international, Jean-Philippe brébion a développé le concept original de Bioanalogie, laquelle propose des outils qui rendent réaliste et concret l’éveil de la conscience. Son best-seller « L’Empreinte de naissance » (Éd. Quintessence) est devenu une référence dans le domaine du développement personnel. Dans « L’Evidence » (Ed. Dauphin Blanc), il énonce la Loi du Principe qui

conduit à un constat qui transforme radicalement et définitivement notre relation aux événements qui nous touchent. [email protected] – www.bioanalogie.com

LA LOI DU PRINCIPE ET LE NOUVEAU PARADIGME

éVIDEncE DU sEnsLa chronique de la Loi du Principe

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PREnDRE soIn DE sa VIELa chronique de Jean-Jacques crèvecœur

Cela fait maintenant près d’une année que je vous encourage à créer pour

vous et votre entourage une meilleure vie. J’espère très sin-cèrement que vous avez relevé les diff érents défi s que je vous ai lancés au fi l des mois. J’es-père également que la quali-té de votre existence s’en est trouvée améliorée. Et si vous faites partie de ceux qui se sont mis au travail, vous aurez probablement constaté que ce

sont les premiers pas qui coûtent. Une fois que les routines sont ins-tallées, les bénéfi ces que vous retirez de ces changements de stra-tégie vous encouragent à répéter les mêmes ha-bitudes. Ce mois-ci, j’aimerais vous lancer le dé-fi de la beauté… Non pas cette beauté artifi cielle retouchée par les chirurgiens esthétiques ou les infographistes de ce monde. Non. La beauté qui pourrait vraiment changer votre vie est d’un tout autre ordre…Lorsque j’étudiais la philosophie à l’universi-té, j’étais fasciné par le fait que Platon avait réus-si à ramener le nombre de conditions nécessaires pour une vie harmonieuse et épanouissante à seulement trois ! Ces trois conditions de base étaient  : la vérité, la beauté et la bonté. Pour Platon, la poursuite de celles-ci suffi sait pour se créer une bonne vie, quel qu’en soit le contexte. D’après lui, même la gestion de la cité (autrement dit la politique) aurait dû être prise en charge par des responsables incarnant ces trois qualités. Vous imaginez-vous nos responsables politiques choisis selon ces critères ? Et les dirigeants d’entreprise ? Et les chercheurs scientifi ques ? Le monde aurait probablement un tout autre visage aujourd’hui si Platon avait été suivi dans son uto-pie…Vous l’aurez compris, j’ai repris les trois critères de Platon comme thématiques des trois derniers défi s que je voulais vous lancer. La fois dernière, nous avions exploré ensemble les avantages de la vé-rité et de l’authenticité. Cette fois-ci, examinons dans quels secteurs de notre vie nous pourrions profi ter des bienfaits de la beauté.

Cultiver la beauté physique

Personnellement, j’ai toujours été convaincu que la beauté du

monde physique contribuait à nous rappeler l’essence spirituelle de notre être. Ce qui est étonnant, c’est que cette beauté naturelle re-pose sur des lois géométriques et mathématiques tout à fait démon-trables. Comme si la symétrie, l’équilibre et les proportions avaient été placés dans la nature pour nous inspirer les principes d’une vie équilibrée et épanouissante. Et de fait, les humains semblent pos-séder cette connaissance innée de ce qui est beau et harmo-nieux. Malheureusement, à cause de notre culture et de notre édu-cation, nous perdons petit à petit la connexion avec cette faculté de reconnaître la beauté. Pour la retrouver, je vous recommande de commencer par la base de votre vie : le plan physique. Tel est le défi que je vous lance ce mois-ci.Je vous suggère de commencer par les environnements dans les-quels vous vivez au quotidien. Au niveau de mon environnement physique, j’ai toujours fait le choix de m’entourer de quelques belles pièces plutôt que de m’encombrer d’une multitude de bibelots

sans aucun intérêt. Cette exigence de beau-té a toujours été présente dans ma vie : qu’il s’agisse de beaux objets, de beaux livres, de beaux jouets pour les enfants en maté-riaux naturels, de beaux vêtements confec-tionnés dans de belles matières, de beaux meubles, de belles œuvres d’art… Un luxe de riches, me direz-vous ? Pas du tout ! Car j’ai toujours préféré la qualité à la quan-tité et les achats en seconde main plu-tôt que neufs… Avec le même budget que beaucoup d’autres personnes, je me félicite de vivre dans un environnement qui me sou-tient et m’inspire. J’attache également une attention particulière à mon environnement sonore. Ici aussi, j’aff ectionne davantage le

silence plutôt qu’un bruit de fond permanent destiné à nous faire fuir notre insupportable solitude. Et lorsque j’écoute de la musique, je choisis toujours des compositions harmonieuses et structurantes.En résumé, si vous voulez vous créer une meilleure vie, désencom-brez-vous de tout ce qui est dysharmonieux ou laid, faites de la place dans vos pièces de vie et dans vos garde-robes pour mettre en valeur les seuls éléments qui le méritent vraiment… Et que vous méritez !

Développer la beauté psychologique

Il n’y a pas que dans le plan physique que la beauté doit être culti-vée : elle peut l’être dans la sphère psychologique également. Pour moi, la beauté peut s’épanouir dans la douceur de mes propos et de ma voix. Elle fl eurit chaque fois que je renonce au perfectionnisme

VOTRE NEUVIÈME DéFI POUR UNE MEILLEURE VIE : VOUS ENTOURER DE bEAUTé !

Si vous voulez vous créer une meilleure vie, désencombrez-

vous de tout ce qui est dysharmonieux ou laid, faites de la place dans

vos pièces de vie et dans vos garde-robes pour mettre en valeur les seuls éléments qui le méritent vraiment.

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Pour moi, la beauté spiri-tuelle commence par la re-connaissance de la dimen-

sion transcendante de notre être. C’est en cultivant l’in-timité avec notre essence profonde que nous pou-

vons faire, petit à petit, une œuvre d’art de notre vie.

Auteur, formateur et conférencier de réputation internationale depuis 1989, fondateur de l’Académie de la Vie en Mouvement, Jean-Jacques Crèvecœur se dé� nit comme un accoucheur du potentiel humain et un cataly-seur de changements durables. Sa vocation est d’aider les individus à reprendre leur vie en mains de manière consciente, autonome et responsable. http://jeanjacquescrevecoeur.com

et que j’accepte avec humilité mes ombres et mes imperfections. Elle se manifeste éga-lement chaque fois que je fais un pas pour devenir un meilleur compagnon pour moi-même.

Dans la sphère relationnelle, on peut aussi re-chercher la beauté de diff érentes manières. Tout d’abord, plus j’avance en âge, plus je choisis de ne m’entourer que de personnes positives, c’est-à-dire de personnes atten-tionnées, respectueuses et nourrissantes… à ce propos, je ne peux que vous encourager à faire un tri sérieux dans vos relations pour ne garder que celles qui vous élèvent et qui vous tirent vers le haut. Une autre manière en-core de cultiver la beauté, c’est de mettre de la douceur au cœur de vos rapports humains. Le monde est déjà tellement diffi cile à vivre qu’il n’est pas nécessaire d’en rajouter avec la dureté de nos pro-pos. Être doux avec l’autre, non seulement ne coûte rien de plus, mais génère beaucoup de bonheur et de bien-être. Enfi n, il a tou-jours été très clair pour moi que le respect de l’autre et que la justice étaient des valeurs supérieures (mais beaucoup plus exigeantes) que l’amour. En eff et, il est bien plus facile d’aimer quelqu’un que de le respecter ou que d’être juste avec lui.

Dévoiler la beauté spirituelle

Même sur le plan spirituel, il est possible de découvrir et d’entrete-nir une autre dimension de la beauté. Et ici aussi, plus vous prati-querez cet exercice, meilleure sera votre vie. Pour moi, la beauté spi-rituelle commence par la reconnaissance de la dimension transcen-dante de notre être. C’est en cultivant l’intimité avec notre essence profonde que nous pouvons faire, petit à petit, une œuvre d’art de notre vie. Les alchimistes du Moyen Âge évoquaient souvent la no-tion de Grand Œuvre en parlant du processus de transmutation des métaux vils en or. Finalement, quand on y réfl échit, nous sommes appelés à faire exactement la même chose avec notre vie : transfor-mer nos défauts et nos ombres en une conscience lumineuse, de telle sorte que notre vie devienne une œuvre d’art.

La beauté spirituelle peut se cultiver également dans nos rapports aux autres. Chaque fois que vous reconnaissez la dimension trans-cendante chez une autre personne, chaque fois que vous la perce-vez comme une entité spirituelle faisant l’expérience de l’incarna-tion, vous contribuez à faire grandir la beauté entre vous. Par ail-leurs, chaque fois que vous cherchez à faire une diff érence dans ce monde, chaque fois que vous voulez contribuer à quelque chose de plus grand que vous qui vous dépasse, vous révélez à travers votre engagement la beauté fondamentale de l’Humanité. Ainsi, vous de-venez une source d’inspiration pour les autres en rayonnant géné-reusement plutôt qu’en cherchant à briller égoïstement.

Ce qui est extraordinaire avec la beauté, c’est qu’elle est contagieuse elle aussi. Plus vous vous entourerez de beauté sur les plans physique, psychologique et spirituel, plus vous rayon-nerez de cette beauté qui se trouve aux anti-podes de la séduction. Je parle de cette beau-té qui émane de votre paix intérieure, de l’ac-ceptation de votre réalité et de la congruence entre ce que vous êtes en profondeur et ce que vous faites. Ainsi, la boucle sera bouclée. Grâce à l’environnement physique et relationnel que vous aurez choisi sur des critères de beauté,

vous réveillerez à l’intérieur de vous ces qualités si chères à Platon. Et en vous reconnectant à votre beauté intérieure, votre rayonne-ment rejaillira sur le monde extérieur et sur les autres, les incitant à faire de même pour leur propre vie… Ce qui vous permettra de vivre entouré(e) par de plus en plus de personnes qui vibrent à la même fréquence que vous ! Jusqu’à ce qu’ensemble, nous favorisions un véritable saut quantique de la conscience humaine…

à vous de jouer à présent…

Une fois de plus, on pourrait relier ce défi de la beauté à tous ceux qui l’ont précédé. Nous l’avons vu aujourd’hui, vous désencom-brer (voir numéro 53) devrait vous permettre de vivre dans un envi-ronnement plus harmonieux, parce que plus dégagé. Poser vos li-mites (voir numéro 54) et reprendre le pouvoir sur votre propre vie (voir numéro 55) devraient vous permettre de fréquenter les belles personnes qui vous conviennent vraiment et qui vous font du bien, surtout ! Suspendre vos jugements (voir numéro 56) vous sortira de la laideur du négativisme et de la critique pour percevoir la ma-gie de la vie à tout instant… Tirer les enseignements de ce que vous vivez (voir numéro 57) et les mettre par écrit (voir numéro 58) vous permettront de faire de votre vie une œuvre d’art. Quant au fait de donner priorité à l’essentiel (voir numéro 59) et d’être au-thentique (voir numéro 60), ça devrait vous aider à revenir à ce qui compte vraiment dans l’existence.

Une fois de plus, même si ce défi peut sembler énorme pour cer-tains d’entre vous, cela vaut la peine que vous vous accrochiez et que vous retrouviez cette connexion innée que tous les êtres hu-mains ont avec la beauté. Ce qui préparera concrètement pour le dernier défi que je vous lancerai la fois prochaine : celui de la bonté ! Bonne exploration et surtout, bonne vie à vous !

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Aux USA, 80% des 600.000 produits alimen-taires sont sucrés au HFCS (High Fructose Corn Syrup). Ce fructose est particulièrement

présent dans les boissons sans alcool : sodas, eaux aromatisées, limonades, tonics, thés glacés... Mais on trouvera aussi du fructose dans les fruits et les jus de fruits !

les eff ets du fructose dans les boissons

« Pour le cerveau, la nourriture liquide est mal comp-tabilisée », nous explique Irène Margaritis, chef de l’unité des risques alimentaires à l’Anses. La raison ? Pour s’hydrater, notre organisme n’a réellement be-soin que d’eau, laquelle n’apporte pas de calories... Du coup, l’être humain n’a pas développé de méca-nisme biologique permettant à l’organisme d’évaluer d’éventuelles calories liquides. Au Paléolithique, il n’y avait ni jus ni soda ! Le fructose diminue notre sensa-tion de satiété. Selon Katleen Page (Université de Ca-lifornie) : « Consommer du fructose pourrait pousser les gens à trop manger ».Y a-t-il une diff érence entre un soda et un pur jus de fruits en bouteille ? Bien sûr, un jus de fruits contien-dra sans doute moins de conservateurs, moins d’aci-difi ants ou autres molécules de synthèse qu’un so-da, mais en ce qui concerne la teneur en sucre et en fructose, elle est identique. Et cela même s’il s’agit d’un pur jus de fruits. Celui-ci est stérilisé et n’ap-porte donc aucun nutriment intéressant, si ce n’est ce fructose qui deviendra vite un facteur de la stéa-tose hépatique.Le fructose stimule les modifi cations métaboliques qui aiguillent vers un stockage dans les tissus adi-peux abdominaux. Ce mécanisme avait son utilité pour nos lointains ancêtres qui n’avaient accès qu’à des quantités très limitées de fructose (fruits mûrs). à notre époque, où l’ajout de sucre dans l’alimenta-tion est courant, cet avantage est devenu un incon-vénient.

l’abus de (jus de) fruits en question

Alors, doit-on continuer à consommer des fruits et jus de fruits ? L’avantage des fruits, en plus de leur teneur en vitamines, antioxydants et minéraux, est

qu’ils contiennent des fi bres susceptibles de limi-ter l’assimilation du fructose. Ils restent donc des aliments intéressants pour notre santé, à condition tout de même de ne pas en consommer trop. « Quel que soit l’aliment ou le produit d’origine, une molécule de fructose reste une molécule de fructose, insiste le Pr Tounian. L’organisme ne fait pas la diff érence ! »(1)

Une surconsommation de fructose d’origine indus-trielle aura les mêmes eff ets qu’une surconsomma-tion de fructose provenant de fruits ou de jus de fruits (même bio). « Le seuil à partir duquel ces risques deviennent signifi catifs a été fi xé à 100 g de fructose par jour, précise le Pr Tounian. Cela équivaut à 2 litres de cola ou 1,5 litre de jus de pomme » (1).C’est donc l’exposition chronique au fructose (au de-là de 70 g./jour) que nous condamnons car elle favo-rise davantage que le glucose : • La résistance à l’insuline• L’élévation des triglycérides• La stéatose hépatique (graisses hépatiques)• La production excessive d’acide urique.

Le fructose agit à long terme de la même façon que l’alcool en provoquant une stéatose hépatique (fa-brication de graisse dans le foie).« La stéatose hépatique est un signe du syndrome mé-tabolique. Quelle soit alcoolique ou non alcoolique, elle ne présente pas de diff érence. Un consommateur exces-sif de fructose est un ‘alcoolique’ qui s’ignore. »Le facteur important des maladies métaboliques est la graisse intra-hépatique car c’est la graisse hépa-tique qui est reliée à la résistance insulinique.Or, elle est créée par la surconsommation de sucre (et non de graisses) et est corrélée à d’autres symp-tômes que l’on trouve aussi chez des personnes non obèses :• Tour de taille élevé• Hypertension

• HDL bas• LDL et triglycérides élevés• Glycémie élevée.

On retrouve ces symptômes chez 1/6 des enfants qui n’ont pas de problème d’obésité (et chez 38% des en-fants obèses). « Quand vous consommez du fructose, vous consom-mez du mauvais gras. » (Robert Lustig)

l’autre inconvénient du fructose : la glycation

Nous reviendrons sur cette notion dans un prochain article, mais sachez d’ores et déjà, que la glycation (une réaction chimique naturelle par association d’un sucre avec une protéine) est aussi un facteur de la stéatose hépatique. Or, sur ce plan, le fructose se-rait 7 fois plus réactif que le glucose, ce qui fait dire au professeur Lustig que le fructose serait 7 fois plus toxique que le glucose.Ce problème est celui de tous les plats industriels dans lesquels on ajoute du sucre. Ce sucre ajouté est un sucre dérivé du fructose qui, en étant chauff é, li-bère des molécules toxiques (on en trouve en parti-culier dans les plats caramélisés, les croûtes grillées du pain ou des gratins... !). Eh oui, tout ce qui est si bon pour les papilles !Les naturopathes devraient être méfi ants à l’égard des cures de fruits et de jus consommés en grandes quantités tous les jours. Ces diètes, aussi appelées cures détox ou cures antioxydantes, peuvent être à l’origine d’une saturation hépatique si elles se pro-longent trop longtemps. Les eff ets obtenus seraient l’inverse de ce pourquoi elles sont proposées ! On se limitera donc à une consommation raisonnable de fruits. Un à deux fruits par jour est largement suffi -sant (de préférence bio, mûrs et de terroir). On évi-tera les jus de fruits (stérilisés). Un verre de 25 cl de jus de pomme ou d’orange correspond à trois de ces fruits pressés. De tels apports de fructose répétés sont préjudiciables à notre santé !

1 Santé Magazine, Août 2012, « Le fructose est-il dangereux

pour la santé ? » Pr Patrick tounian, responsable de l’unité de

nutrition pédiatrique de l’hôpital Armand Trousseau, Paris

CAHIER RESSOURCESaVantaGE natURE

LE FRUCTOSE, ennemi du foieDans ce second article consacré au fructose, Jean-brice Thivent dénonce son omniprésence sous forme de sirop de maïs, mais il met aussi les pieds dans le plat de fruits, et surtout dans les verres de jus de fruits : vu son eff et sur le

foie, cette source de fructose devrait être consommée avec pondération.

Praticien-naturopathe et professeur d’éducation physique, Jean-brice Thivent dirige en France la Formation alsa-cienne de Naturopathie. Il est l’auteur du livre « De l’homme dévitalisé à l’homme vivant » (éditions Néosanté). www.alsacenaturo.com

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Coach en cohérence cardiaque, écrivain et journaliste, Emmanuel Duquoc est passionné par les liens entre alimentation, émo-tions et santé. Il est l’auteur, outre de nombreux guides culinaires, des livres « Les 3 émotions qui guérissent » et « 52 semaines pour vivre bien sans médecin » (Éditions Thierry Souccar).

natURo PRatIQUE

Plaidoyer pour LE POIL

L’épilation, sur nos terres civilisées, c’est comme la vaccination : ça ne se dis-cute pas. Qu’une femme jeune ou mûre

ose exhiber des jambes velues, elle devra af-fronter regards de dégoût et remarques per-fi des… Plutôt de la part d’autres femmes d’ailleurs, aux dires de celles qui ont osé en-freindre la norme dépilatoire généralisée. Et pourtant, cette étrange pratique qui a cours depuis l’Antiquité ne semble pas avoir grand-chose pour elle : douloureuse, onéreuse et chronophage, elle semble davantage obéir à une convention sociale qu’à une nécessité biologique. à tel point que même la presse fé-minine, d’ordinaire grande complice du mar-keting de la glabreté, se fait parfois le porte-voix de ces femmes qui ont décidé d’assumer leur pilosité naturelle… Et se questionne sur l’utilité de cette pratique.Et c’est vrai qu’il y a matière à la remettre en question. Pour notre sécurité physique tout d’abord : les poils, récepteurs tactiles, sont les premiers à détecter la proximité d’un ob-jet ou d’une source de chaleur, déclenchant si nécessaire un réfl exe de recul. De quoi évi-ter bien des blessures et brûlures. On objec-tera que les vêtements aussi jouent ce rôle. Sauf que c’est à la saison où nous sommes les moins habillés que nous menons la guerre la plus totale contre nos poils. Liés au sens du toucher, ceux-ci restent d’ailleurs des avertis-seurs effi caces des variations thermiques. Et si la chair de poule n’apparaît plus très utile dans nos sociétés confi nées, on ne peut reje-ter l’hypothèse que le poil participe en tant que messager sensoriel à notre adaptabilité aux variations de températures et d’humidité de l’environnement…

Des ex-épilées témoignentà ce titre, une spécifi cité de la pilosité hu-maine est remarquable : elle est particulière-ment développée aux aisselles et dans la ré-gion génitale. Dans ces zones, à l’âge adulte, la sudation est plus abondante, participant notamment à la régulation de la tempéra-ture corporelle, tandis que les poils protègent la peau des frottements tout en maintenant l’humidité locale, régulant l’évapotranspira-

tion. à l’inverse, lorsque la zone est épilée, des échauff ements et des irritations se ma-nifestent, rendant la peau plus exigeante en soins, tandis que la transpiration, non retenue par les poils, augmente dans une tentative du corps d’assurer la thermorégulation. Rien d’étonnant à ce que sur les quelques forums communautaires dédiés à la pilosité libre, des ex-épilées repenties témoignent avoir constaté un fl ux de transpiration moindre… Malgré ces avantages indéniables de la pilo-sité naturelle, celle-ci est en net recul dans nos contrées civilisées… L’épilation intégrale est en eff et devenue une nouvelle norme, au point de concerner près de la moitié des jeunes fi lles. En 2014, un sondage de l’insti-tut Ifop en France révélait que 53 % des Fran-çaises de moins de 25 ans s’épilent les lèvres et 45 % pratiquent l’épilation intégrale du maillot… Une modifi cation des comporte-ments qui n’est pas du goût d’Emily Gibson, médecin directrice du centre de recherche sur la santé de la Western Washington Uni-versity. En 2012, après avoir observé une aug-mentation du risque d’infections et de ma-ladies sexuellement transmissibles chez les jeunes fi lles totalement épilées, elle a publié un message d’alerte largement relayé par la presse anglo-saxonne. « L’épilation pubienne irrite et déclenche une infl ammation des folli-cules pileux, laissant des plaies microscopiques ouvertes », déclare-t-elle. « Une épilation fré-quente [...] a pour eff et d’entraîner une irrita-tion régulière de la zone (…). Cela devient un milieu propice à la multiplication des plus mau-vaises bactéries pathogènes, comme les strep-tocoques, les staphylocoques dorés et leurs cousins, les staphylocoques dorés résistants à la méticilline ». Tout aussi gênantes, des ma-

ladies comme l’herpès, les pustules, les fu-roncles, les abcès, les cystites et les mycoses seraient également favorisées par l’épilation intégrale…

Les atouts du poilAutre argument en faveur du poil : celui-ci a une fonction de diff usion et de conservation du fi lm hydrolipidique de la peau. Chaque poil, relié à une glande sébacée, a pour fonc-tion de laisser s’écouler le sébum vers la sur-face de la peau et de l’étendre, ce qui la lu-brifi e, l’assouplit et la protège des agressions extérieures, bactériennes y compris. Sur In-ternet, réunies en communautés de soutien mutuel, celles qui ont remisé leur crème dépi-latoire et leurs rasoirs témoignent d’une peau plus douce et satinée et d’un recul de leurs problèmes dermatologiques : sécheresse cutanée, irritations et autres poils incarnés voire micro-infections nécessitant des soins constants. Mais ce constat a une autre expli-cation : en 2001, une équipe de chercheurs de l’Inserm a découvert que le follicule pi-leux renferme des cellules souches embryon-naires. Transportées par le sébum en direction du derme, elles permettent sa cicatrisation et sa régénération. à l’inverse, l’épilation défi ni-tive, en empêchant les cellules souches de mi-grer à la surface, accélérerait le vieillissement cutané…En attendant que le naturel revienne, le bé-néfi ce pour l’industrie de l’épilation est astro-nomique. Selon le journal The Independent, le marché de l’épilation aurait généré 2,1 mil-liards de dollars aux États-Unis en 2011. Face à la nouvelle norme sociale anti-poils, ne pas s’épiler est résolument un acte de dissidence qui peut occasionner un réel rejet. C’est pour-quoi les rebelles du poil se regroupent, for-mant des communautés virtuelles sur Inter-net, échangeant informations et soutien. Elles ont bien raison : pour notre cerveau primitif, se retrouver tout seul représente un danger plus immédiat que de perdre sa toison…

Onéreuse, douloureuse, chronophage et pas franchement hygiénique : l’épilation serait-elle à classer parmi les violences faites aux femmes ? C’est ce qu’osent affi rmer une minorité d’entre elles, relayées – sporadiquement – par la presse féminine, généraliste ou bio. Et la biologie semble confi r-mer leurs dires. Voici quelques éléments de réfl exion pour celles qui rêvent de ne plus souff rir pour

être belles.

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Bon PLan BIEn-ÊtRE

1984. La revue Science publie un article avant-gardiste relatant les travaux de Roger Ulrich. L’auteur y démontre que le fait d’avoir une chambre à l’hôpital avec une vue sur la nature accélère la guérison.

En approfondissant ses recherches, Ulrich découvre que les patients ayant une vue sur les arbres ont moins besoin d’antidouleurs et que s’ils en ont besoin, leur dosage est moins fort. Les complications post-opératoires s’avèrent également moins importantes.

Une mise au vert salutaire Dans L’eff et guérisseur de l’arbre (1), livre « touff u » paru en octobre, Clemens G. Arvay, biologiste autrichien, nous emmène à la rencontre de la thérapie de la forêt. « Les plantes communiquent directement avec notre système im-munitaire et notre inconscient, sans que nous ayons besoin de les toucher, ni de les manger », explique-t-il. Cette interaction nous protège des maladies psychiques et corporelles, et nous maintient en bonne santé. Au fi l de cet ouvrage, on apprend, entre autres, que l’air de la forêt est rempli de ter-pènes (molécules volatiles, aromatiques, des plantes, ayant diverses fonc-tions, NDLR) anticancérigènes qui renforcent le système immunitaire. Ain-si, une prise de sang eff ectuée après quelque temps passé en forêt montre-t-elle que le niveau de protéines anticancérigènes qui aident le système immunitaire à nous protéger contre le cancer ou à combattre le cancer, si l’on est malade, a augmenté. « Lorsque vous respirez l’air d’une forêt, vous ins-pirez un cocktail de substances bioactives qui ont été libérées par les plantes avec, parmi elles, les terpènes. Lorsque nous marchons en forêt, nous rencon-trons les terpènes de la communication des plantes qui sont à l’état de gaz. Nous les absorbons par la peau, mais surtout par les poumons. Les terpènes que j’absorbe par l’air viennent des feuilles et des aiguilles des arbres. Ils se dif-fusent par les troncs des arbres ainsi que par les écorces de certains arbres, buissons, plantes sauvages, arbustes. Les champignons, les mousses et les fou-gères les diff usent également », précise le biologiste. Quelques terpènes qui interagissent avec nous boostent très fortement notre système immuni-taire ; ce sont donc les terpènes anticancérigènes. En respirant ces fameux terpènes, le nombre de cellules tueuses naturelles (2) augmente, et elles de-viennent aussi plus actives. L’air de la forêt est donc comme une potion ma-gique à respirer !

La forêt enchantéeLe bénéfi ce pour la santé est tellement grand qu’on a créé, en 2012, dans les universités japonaises, une nouvelle branche d’étude, la médecine de la forêt, à laquelle collaborent des scientifi ques du monde entier. Au pays du Soleil-Levant, se promener en forêt est une tradition qui porte un nom : shinrin-yoku. Il s’agit, ni plus ni moins, de prendre un « bain de forêt », en toutes saisons. Cette thérapie répandue est recommandée, non seulement pour s’accorder (en beauté) à Dame Nature et aux saisons, mais aussi pour ses vertus relaxantes. Pour profi ter également des essences volatiles boi-sées et du contact avec des bactéries présentes en milieu forestier, qui augmentent donc l’immunité. Ainsi, le professeur Qing Li, « médecin de la forêt » à Tokyo, a-t-il fait des tests à partir de l’urine de ses patients ; il a constaté que l’atmosphère de la forêt réduit le taux d’hormones du stress. Il a également démontré que la forêt active le nerf vague, responsable de la paix et de la détente. La nature serait donc notre alliée naturelle. Notre meilleure thérapeute ! Au point que Clemens G. Arvay lance un plaidoyer :

« Il ne doit plus y avoir d’hôpitaux sans jardin ou accès à un pré ou une forêt, plus de zones urbaines sans nature et plus de villes sans espace vert », écrit-il. Puissent les graines qu’il a semées dans son livre prendre racine et fl eurir dans les milieux hospitaliers, dans nos villes. Dans nos vies !

Carine Anselme

(2) Forme spéciale de globules blancs qui éliminent les virus de notre corps, empêchent la formation des cancers et combattent les tumeurs.

POUR ALLER PLUS LOIN (1) L’eff et guérisseur de l’arbre. Les bénéfi ces émotionnel, cognitif et physique de

la biophilie. Clemens G. arvay (Le Courrier du Livre, 2016).

L’EFFET GUéRISSEUR DE L’ARbRE La nature nous veut du bien ! Aujourd’hui, il est en eff et démontré que la simple vision d’arbres

off re un soutien actif à la guérison du corps et de l’esprit. À notre insu, les végétaux communiquent avec notre système immunitaire et le renforcent. Après une journée en forêt, le corps produit 30 %

de cellules d’immunité en plus. En deux jours, il en produit 50 % de plus et 50 % plus effi caces. Promenons-nous dans les bois...

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PRATIqUEComment renforcer votre système immunitaire en forêtLe professeur Qing Li, spécialiste de la médecine de la forêt à Tokyo, nous conseille :• Restez au moins deux heures en forêt

et marchez environ pendant 2,5 km. Si vous avez quatre heures devant vous, marchez pendant environ 4 km (l’idée est de ne pas se fatiguer). Pour renforcer vos défenses naturelles, comme les cel-lules tueuses et les protéines anticancé-rigènes, de façon durable, il est recom-mandé de séjourner trois jours de suite dans une région forestière.

• Pour maintenir ce taux élevé stable, pas-sez deux à trois jours par mois dans une région de forêt, et promenez-vous au moins quatre heures par jour.

• Trouvez un endroit dans la forêt qui vous plaît. Asseyez-vous pour lire, méditer, pour profi ter de l’atmosphère de l’endroit et vous dé-tendre.

Le biologiste Clemens G. Arvay complète ces conseils :• Le taux de terpènes anticancérigènes qui se trouvent dans l’air de la

forêt change au cours des saisons. Plus haut en été, plus bas en hi-ver, il augmente rapidement en avril et en mai et atteint son taux le plus élevé en juin et en août. Moment où votre système immunitaire peut en absorber le plus.

• On trouve le plus de terpènes dans le cœur de la forêt. C’est là qu’il y a le plus d’arbres et que les feuilles et les aiguilles sont les plus riches. La densité des arbres empêche la substance gazeuse de s’échapper. Il est donc recommandé de s’enfoncer dans la forêt.

• Il y a beaucoup de terpènes lorsque le temps est humide (après une averse, brouillard). Une promenade nous fait donc du bien après une pluie !

Pour plus de conseils, lire « L’eff et guérisseur de l’arbre » (voir ci-dessus).

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LA MéDIATHÈqUENéOSANTé

MALADIES DE LA PROSTATE

par le Dr Salomon Sellam

Dans ce volume n°16 de l’Encyclopédie Bérangel des états d’âme à l’origine de nos maladies, le Dr Salomon Sellam exa-mine l’arrière-plan psychosomatique des pathologies de la prostate (prostatite, adénome, cancer). Il y retrouve six composantes confl ictuelles, les illustre à travers douze cas cliniques détaillés et propose une stratégie de guérison en quatre étapes. .

Prix : 13 € hors frais de port

Livre disponibledans la boutique du site

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Premier tome d’une série, cet ouvrage propose une lecture bioanalogique du système osseux et articu-laire. Selon la vision de J.-P. Brébion, qui ne s’attarde pas à la causalité confl ictuelle, la maladie exprime ce que nous ne savons pas vivre en conscience. Elle est donc une invitation à passer de la survie à la Vie, en accédant à ce que l’auteur appelle « le talent créatif », c’est-à-dire la créativité profonde permettant de gué-

rir vraiment.Vie ou survie ? Le principe de la maladie comme voie de guérison. JEAN-PHILIPPE BRÉBION

Éditions du Principe Le bouquin du mois

Un médecin en quêteBrutalement confronté à un grave cancer, le Dr Vigneron considère celui-ci comme l’aboutissement d’un déséquilibre de vie : trop de travail, de stress et d’émotions négatives. En complément des trai-tements classiques, il se lance alors dans une quête de guérison par des expériences thérapeutiques qui le mènent notamment en Inde et en Amazonie. Il en revient convaincu qu’il est possible d’entraîner le cerveau pour guérir le corps.

Renaître, les choix d’un médecin face à son cancerDR GÉRARD VIGNERON

Éditions Le Relié

Hygiène relationnelleQui sont les manipulateurs pervers narcissiques, ces êtres diabo-liques qui puisent toute leur énergie dans leurs proies pour mieux les anéantir ? Ayant elle-même croisé le chemin d’un MPN, l’auteure souhaite apporter aux victimes de ces personnalités toxiques l’aide qu’elle n’a pas reçue à l’époque.

Le manipulateur pervers narcissique : comment s’en libérer ? GENEVIÈVE SCHMIT

Éditions Grancher

éduquer autrement Tout enfant est naturellement outillé pour apprendre. Pourtant, 40% des élèves sortent du primaire avec des lacunes qui les em-pêcheront de poursuivre une scolarité normale. Céline Alvarez a mené une expérience dans une école maternelle en zone d’édu-cation prioritaire, et les résultats ont été exceptionnels. Ce livre est appelé à révolutionner l’éducation en encourageant la bien-veillance innée.

Les lois naturelles de l’enfantCÉLINE ALVAREZ

Éditions les Arènes

Retrouver un vrai sommeilPrès d’une personne sur deux ronfl e en dormant. Ce phénomène paraît banal mais ses conséquences sur la santé ne sont pas ano-dines car, avec le temps, cela peut entraîner une apnée du som-meil. Ce livre propose un programme pour réagir et retrouver un vrai sommeil réparateur.

Ronfl ements et apnée du sommeil, c’est fi niMICHEL D’ANIELO

Éditions Jouvence

Calmer les enfantsCe livre joliment illustré propose 100 exercices simples inspirés du yoga, de la sophrologie, du stretching et de la gymnastique douce. Une approche pratique et ludique pour apaiser les en-fants, les détendre et favoriser leur attention.

Concentration et relaxation pour les enfantsJACQUES CHOQUE

Éditions Albin Michel

EsPacE LIVREs EsPacE LIVREsEsPacE LIVREs EsPacE LIVREsVoie d’autoguérison

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LA MéDIATHÈqUENéOSANTé

PATHOLOGIES URINAIRES ET GYNéCOLOGIqUES

par le Dr Jean-Claude FAJEAU

Le corps étant l’exutoire des confl its biologiques « ani-maux » que vivent les humains, il faut considérer la maladie autrement. Après les pathologies digestives et les patho-logies ostéo-articulaires et musculaires, le Dr Jean-Claude Fajeau se penche sur les aff ections urinaires et gynécolo-giques. Il propose leur interprétation psychosomatique en partant du principe que la maladie permet de mieux se comprendre soi-même et mieux comprendre son histoire généalogique.

Prix : 15 € hors frais de port

Livre disponibledans la boutique du site

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Rebooster la thyroïde Face à l’hypothyroïdie, un trouble très fréquent et handicapant, la médecine classique propose systématiquement la prise d’hor-mones, ce qui n’est pas toujours effi cace et présente de sérieux in-convénients. Il existe pourtant des solutions naturelles (plantes, ali-mentation, suppléments…) pour stimuler les glandes paresseuses.

Thyroïde, les solutions naturellesDR PHILIPPE VEROLI

Éditions Thierry Souccar

Cœur guérisseurÉcrit par une psychanalyste et un psychologue, cet ouvrage entend montrer que l’amour est au cœur de la réussite thérapeutique. S’ap-puyant sur cinq types de psychothérapies et illustré par des témoi-gnages de patients, il brise un certain tabou puisque la qualité af-fective du lien entre son patient et le thérapeute serait le vrai mo-teur du processus de guérison.

Un amour qui guérit : l’importance de la relation en psychothérapie

JENNY LOCATELLI & EDMOND MARC

Éditions Enrick B.

Remue-méningesProfesseur de neurosciences à l’Université de New York et plu-sieurs fois primée pour ses travaux, Wendy Suzuki se sent pour-tant mal dans sa peau. Elle raconte dans ce livre comment elle a décidé de reprendre sa vie en mains et comment elle découvert divers moyens (sport, méditation, vie sociale active, exercices cé-rébraux…) pour se « remuer le cerveau » et retrouver la joie de vivre.

bouge ton cerveau ! Comment bouger nous rend plus intelligent et plus heureux

DR WENDY SUZUKI

Éditions Marabout

Le corps parlantPsychologue clinicien confronté à de nombreux échecs, Philippe Sieca est parti à la rencontre de guérisseurs de diverses origines. Il retrace ici cette aventure qui l’a conduit à élaborer de nouveaux outils thérapeutiques selon une vision énergétique de l’être hu-main, dans laquelle corps et esprit ne sont plus disjoints.

Inconscient et mémoires du corps : une exploration énergétique

PHILIPPE SIECA

Éditions Souffl e d’Or

Révolution plastiqueDans son premier livre (« Les étonnants pouvoirs de transformation du cerveau »), Norman Doidge nous faisait découvrir le concept révolutionnaire de neuroplasticité, cette capacité du cerveau à se changer par lui-même. Dans ce second opus, le psychiatre amé-ricain s’appuie sur de nombreux témoignages pour décrire les avancées récentes de cette médecine de pointe.

Guérir grâce à la neuroplasticitéNORMAN DOIDGE

Éditions Belfond

Aller loin sans diplômeTrop de parents pensent encore que la réussite professionnelle s’ob-tient seulement par la réussite scolaire. Pour l’auteur, réussir est avant tout un état d’esprit. Pour aider les jeunes à atteindre le succès, encourageons leur curiosité et leur créativité naturelles.

Réussir avec ou sans le bacPIERRE CHAVOT

Éditions de la Martinière

EsPacE LIVREs EsPacE LIVREs

= ouvrage disponible dans la Médiathèque Néosanté(www.neosante.eu)

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Sociologue de formation, Yves Patte enseigne en Belgique le travail social et l’éducation à la santé. Il est également coach sportif et nutritionnel. Le mode de vie paléo représente la rencontre entre ses diff érents centres d’intérêt : un mode de vie sain, le respect de la nature, l’activité physique et sportive, le développement individuel et social. Il publie régulièrement sur http ://www.yvespatte.com et http ://www.sportiseverywhere.com.

PaLéonUtRItIon

En matière d’eff ort d’endurance sous le so-leil, les Bochimans du désert du Kalaha-ri (Botswana/Namibie) en connaissent un

rayon. Pourtant, lorsqu’ils pistent une proie durant des heures, ils n’ont ni « boissons sportives  », ni même réellement de gourde d’eau. Ils s’hydratent principalement grâce à des racines dont les fi bres sont très riches en eau. Ils les appellent « bi! bulb », que l’on pourrait traduire par « racines à lait ». En les rappant, ils produisent une espèce de pulpe qu’ils compressent dans leurs mains, pour en ex-traire le liquide. Il y a deux mois, nous avons vu qu’il était préfé-rable de boire à sa soif, sans s’astreindre à boire une certaine quantité d’eau journalière. Astreinte plus commerciale que scientifi que. Le mois pas-sé, nous avons vu que, même dans le cadre d’une pratique sportive, la soif pouvait être notre guide, et que se forcer à boire trop d’eau ou des « bois-sons dites sportives » pouvait être dangereux, cau-sant un état qu’on appelle « hyponatrémie », c’est-à-dire un niveau de sodium trop bas dans le sang. Voyons, dans ce troisième volet sur l’hydratation, ce qu’il conviendrait de boire.

Arguments fallacieuxParce qu’à l’heure actuelle, si l’on en croit les mé-dias et les distributeurs de boissons dans les salles de sport ou clubs sportifs, il serait presque impos-sible de faire du sport sans boire de l’Aquarius, du Gatorade, du Powerade, etc. Il faut dire que ces marques ont été très actives pour infi ltrer toutes les instances liées au sport, nous l’avons expliqué dans l’article précédent. Premier argument des marchands de boissons : reconstituer les stocks de glycogène. Et il est vrai que nous en avons besoin après l’eff ort. Mais une bouteille de Gatorade four-nit davantage de sucre que ce que l’OMS recom-mande par jour, pour un adulte !Deuxième argument, ces fameux électrolytes, et en particulier le sodium. Nous avons besoin d’une certaine quantité de ces sels minéraux pour le bon fonctionnement de notre corps. Il s’agit principa-lement du calcium, du potassium, du magnésium et du sodium. Ils régulent nos muscles, notre hy-dratation, notre pH sanguin, et tout un ensemble d’autres choses. Bref, si nous en manquons, nous mourrons. Et il est vrai qu’on en perd avec la sueur.

Le problème est que l’argument des boissons sportives est tout à fait fallacieux. Si l’on prend une bouteille de Gatorade par exemple, la quantité de sodium est tout à fait insuffi sante par rapport au volume de liquide qui le contient. Et donc, para-doxalement, en se réhydratant avec de telles bois-sons, on diminue son taux de sodium dans le sang. Une étude avait montré qu’un sportif aurait eu be-soin de 30 litres de Gatorade pour avoir l’apport en sodium équivalent à ce qu’il avait perdu durant l’eff ort. Mais une telle quantité de liquide l’aurait amené directement vers l’hyponatrémie.

Alternatives Il existe pourtant des alternatives naturelles, plus proches de ce que nos ancêtres consommaient avant que Gatorade ne représente 70% des 842 millions de dollars du marché des boissons spor-tives aux États-Unis. L’eau de coco, par exemple, est très riche en électrolytes. Elle est 13 fois plus riche en potassium que le Gatorade, et 2 fois plus riche en sodium. De plus, elle présente un très bon équilibre entre ces 2 électrolytes. Un peu de sel marin dans de l’eau apportera également du so-dium. Le citron ou la pomme apporteront le po-tassium. Le céleri est, quant à lui, très riche en so-dium, magnésium et potassium. Vous trouverez sur le net de très nombreuses recettes de bois-sons sportives naturelles à boire après l’eff ort, ou simplement lorsqu’il fait chaud et que vous suez beaucoup. Et qu’en est-il des crampes durant ou après l’eff ort ? Est-ce un manque d’hydratation comme on l’en-tend parfois dans les salles de sport ? Il apparaît de plus en plus que la crampe est plus proche du réfl exe nerveux, comme si le muscle restait sur « ON ». Et à ce niveau-là, rien de plus effi cace et na-turel que le jus des pickles, cornichons, petits oi-gnons, ou tout autre légume en saumure ! Ce li-

quide est très riche en sel et en électrolytes, et en-verrait un signal, via des récepteurs situés dans la partie antérieure du pharynx, au système nerveux, disant de « calmer » les neurones responsables de la contraction musculaire incontrôlée (Medicine & Science in Sports & Exercises, 2010). Aussi étrange que cela puisse paraître, si vous avez des crampes, et un bocal de cornichons, ou même de la chou-croute, essayez cette méthode  ! Vous verrez que les crampes partent très vite !

quelle eau ? Enfi n, peut-être vous demandez-vous également quelle eau choisir ? Et en particulier s’il faut op-ter pour une eau alcaline ou légèrement acide ? Bonne question lorsqu’on parle d’hydratation, d’autant plus que cela est directement lié aux sels minéraux dont nous venons de parler. Nous sa-vons que si notre alimentation est trop acidifi ante, ou que nous sommes soumis à un stress répété (et ça peut être l’eff ort physique), notre corps s’acidi-fi e et doit mobiliser des bicarbonates pour neu-traliser ces acides. Il va chercher ces bicarbonates dans les os, où ils sont liés au calcium, au magné-sium, au sodium et au potassium. Ces sels miné-raux sont alors rejetés dans les urines. Cela veut dire qu’il importe eff ectivement d’avoir un apport en sels minéraux, mais également de privilégier, par moment – pas tout le temps – des eaux riches en bicarbonates (St Yorre, Vichy...) afi n de neutrali-ser les acides. Une eau peut être légèrement acide, et avoir un eff et alcalinisant grâce à sa teneur en bicarbonates. Il semble d’ailleurs qu’il soit préfé-rable d’opter pour une eau légèrement acide (pH 6-7), ce qui favorise le développement de la fl ore intestinale. Il est diffi cile d’écrire de manière générale sur l’eau du robinet, parce que sa qualité peut varier d’une région, d’un pays à l’autre. Disons simplement que sa teneur en chlore n’est pas une bonne chose pour notre santé, et que cela la rend oxydante. Des fi ltres naturels, comme l’on trouve maintenant ai-sément, constituent un bon investissement.

que boire APRÈS L’EFFORT ? Dans ce troisième article consacré à l’hydratation, Yves Patte explique pourquoi les

boissons dites « sportives » sont superfl ues, quelles sont leurs alternatives naturelles et quel type d’eau convient le mieux après l’eff ort.

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nUtRI-InFos

beurre & santéEn route pour la réhabilitation du beurre ? Une méta-analyse incluant 636 000 participants et publiée en juin dernier dans Plos One indique en tout cas que la consommation de beurre n’est associée ni à la mor-talité ni aux maladies cardio-vasculaires. Et une autre étude portant sur 120 000 individus et parue en juillet dans le journal JAMA Inter-nal Medicine révèle que, comparés aux glucides, les apports totaux en lipides sont inversement liés à la mortalité (-26%). Autrement dit, les personnes qui mangent le plus de graisses vivent plus longtemps.

Soja & thyroïdePour une étude publiée dans Public Health Nutrition, des chercheurs californiens ont suivi le régime alimentaire de plus de 800 hommes et femmes et ont ensuite examiné le niveau de leur TSH (hormone sti-mulant la thyroïde). Résultat : le risque d’avoir une TSH élevée (indica-teur refl étant une hypothyroïdie) était quatre fois plus élevé chez les femmes mangeant en moyenne deux portions d’aliments au soja par jour par rapport à celles qui n’en mangeaient pas du tout. Parmi les premières, il y avait bien sûr une plus grande proportion de végéta-riennes et de végétaliennes.

Mémoire & régime cétogènePour une petite étude parue dans Psychopharmacology, des cher-cheurs japonais ont comparé l’eff et d’un repas cétogène (pauvre en glucides et riche en graisses, ce qui entraîne la production de corps cétoniques) et celui d’un repas placebo (la même composition calo-rique mais sans triglycérides à chaîne moyenne) sur la fonction co-gnitive de personnes âgées. Le repas cétogène a eu des eff ets posi-tifs sur la mémoire de travail, l’attention visuelle et la capacité à chan-ger de tâche.

Stress & alimentationPour une étude parue dans Molecular Psychiatry, des chercheurs ont soumis des femmes à deux types de repas, l’un de type fast-food et l’autre plus sain et moins gras. Puis ils ont évalué l’état de stress des participantes à l’aide d’un questionnaire avant d’eff ectuer des ana-lyses de sang sur les marqueurs d’infl ammation. Bilan : les femmes « mal nourries » avaient eff ectivement des paramètres sanguins moins reluisants que les bénéfi ciaires du repas sain, mais cet avan-tage disparaissait chez celles qui avaient eu des journées stressantes. Bref, le stress met l’organisme dans un état infl ammatoire que les choix alimentaires ne peuvent pas corriger. (Source : LaNutrition.fr)

Inutile de boire sans soifPar une belle coïncidence, une nouvelle étude scientifi que vient de paraître qui conforte les ar-ticles de Néosanté sur l’hydra-tation. L’étude en question a été réalisée en Australie et a été

publiée dans la revue de l’Académie des sciences américaine, Proceedings of the National Academy of Sciences. Elle montre, images IRM à l’appui, que l’eff ort cérébral nécessaire pour boire de l’eau en dehors d’un contexte de soif est trois fois plus important que pour se désaltérer après une sudation importante. Boire sans soif mobilise le cortex préfontal et celui-ci empêche le mécanisme instinctif d’inhibition de la déglutition généré par une soif étan-chée. En conclusion, les auteurs recommandent de boire selon ses besoins et non en suivant une consigne stricte.

LA MéDIATHÈqUENéOSANTé

LAIT, MENSONGES ETPROPAGANDEPar Thierry Souccar

Dans cette nouvelle édition mise à jour et augmen-tée de près de 100 pages, Thierry Souccar conforte son enquête sur le lobby laitier et sur les eff ets réels du lait sur la santé. Il montre comment l’industrie a réussi à faire d’un aliment marginal et mal considéré un pilier incontournable de l’alimentation moderne. Présentés comme « indispensables à la santé des os », les laitages cachent une réalité moins glorieuse puisqu’ils semblent favoriser notamment l’ostéopo-rose, le cancer de la prostate, le diabète infantile et l’obésité. Thierry Souccar a réuni des dizaines de nou-velles preuves.

Prix : 21,20 € hors frais de port

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Introduction au décodage des stress biologiques et transgénérationnels Atelier de 2 jours avec Laurent DaillieLA LOGIqUE DU SYMPTÔMEDate : les jeudi 29 et vendredi 30 septembre 2016Lieu : Hôtel « Azur en Ardenne » Rue de la Jastrée, 31 – 6940 Barvaux-sur-Ourthe (Belgique) - www.azurenardenne.bePrix : 230 € (sans repas) - 280 € (avec repas de midi) Info & réservation : Ann Biatour - Tél: +32 (0) 478 84 19 19 – Mail: [email protected]° de compte : Néosanté Éditions - IBAN BE81 2100 1819 4424 – BIC : GEBABEBBMention : Atelier Logique du symptôme

Programme complet & inscription en lignesur www.neosanté.eu (en page d’accueil cliquez sur l’icône « Néosanté événements »

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Devenez

DIFFUsEUR DE Absente des kiosques et principalement diff usée sur abonnement, la revue Néosanté peut cependant compter sur un réseau d’associations, de commerces, de thérapeutes ou de particuliers qui la diff usent en France, en belgique, en Suisse et au québec (liste sur www.neosante.eu)

Ce n’est pas un système de dépôt mais un choix de deux « abonnements parte-naires » (5 ou 10 exemplaires par mois) avec une marge allant de 55 % à 64 % pour vous rémunérer ou fi nancer une cause qui vous tient à cœur.

avec cette formule de partenariat,vous gagnez à nous faire connaître !

(pour souscrire, voir page 39)

oUtILsoUtILs

oUtILsVIDéO

Mammo : le vrai et le fauxCancer Rose est un collectif de médecins et scientifi ques qui œuvre pour une infor-mation honnête des femmes sur les avan-tages et inconvénients du dépistage mam-mographique du cancer du sein. En ré-ponse à Octobre Rose et à sa déferlante de

propagande habituelle, ce groupement a réalisé une vidéo de huit mi-nutes intitulée « Mammo de dépistage : oui ou non ? ». Dans cette mini-fi ction interprétée par des comédiennes amatrices avec la participation de la radiologue Cécile Bour, celle-ci explique de manière très didac-tique pourquoi la mammographie présente très peu d’intérêt et peut même nuire gravement à la santé des femmes. Un petit bijou de dé-sintox.

www.cancer-rose.fr

CITATION« Une bonne attitude, une bonne posture refl ètent un bon état d’esprit »

O’Sensei

WEb TVMédicamensonges

Thalidomide, Vioxx, Mediator et aujourd’hui Dépakine : les scandales sanitaires se suivent et se ressemblent. Pour parler des « Mensonges et manipulations des laboratoires pharmaceutiques » dans son magazine de la santé Oxygène, la chaîne de télévision sur

internet TVL (TV-Libertés) a invité sur son plateau la cancérologue Nicole Delépine, le Pr Philippe Even et l’ancienne magistrate Marie-Odile Bertella-Géff roy. Une émission d’1h15 visible sur Youtube et sur le site de la web-tv.

www.tvlibertes.com

CONGRÈSHaro sur les métaux lourds

Ces 19 et 20 novembre, se tient à Montpellier un congrès sur les maladies dégénératives, c’est-à-dire ces maladies de civilisation (cancer, diabète, Alzheimer, polyarthrite…) qui provoquent une dégénérescence progressive des organes. L’ob-jectif est d’informer sur une de leurs causes pro-bables, à savoir l’intoxication aux métaux lourds (mercure, aluminium, cadmium...). Y intervien-

dront notamment Marion Kaplan, Elke Arod, le Dr Jean-Pierre Wil-lem, le Dr Gérard Dieuzaide et le Dr Olivier Soulier. Ce dernier don-nera une conférence sur la symbolique des métaux lourds.

www.1086events.com

DOCUMENTAIRE Le cholestérol innocenté

Dans un documentaire intitulé « Cholestérol : le grand bluff », la chaîne Arte vient de dézinguer le mythe du dangereux cholestérol et des in-dispensables médicaments qui le combattent. Pour démonter ce qui a constitué pendant plus

d’un demi-siècle un dogme inattaquable, Anne Georget donne la parole à une quinzaine de spécialistes – chercheurs en médecine, cardiologues, journalistes médicaux, nutritionnistes... – qui expliquent à la fois ce que l’on sait du cholestérol et réfutent, études à l’appui, ce qu’ils estiment être des conclusions scientifi ques biaisées. Dense et documentée, une roborative enquête à décharge, visible sur le site d’Arte ou sur Youtube.

www.arte.tv

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Introduction au décodage des stress biologiques et transgénérationnels Atelier de 2 jours avec Laurent DaillieLA LOGIqUE DU SYMPTÔMEDate : les jeudi 29 et vendredi 30 septembre 2016Lieu : Hôtel « Azur en Ardenne » Rue de la Jastrée, 31 – 6940 Barvaux-sur-Ourthe (Belgique) - www.azurenardenne.bePrix : 230 € (sans repas) - 280 € (avec repas de midi) Info & réservation : Ann Biatour - Tél: +32 (0) 478 84 19 19 – Mail: [email protected]° de compte : Néosanté Éditions - IBAN BE81 2100 1819 4424 – BIC : GEBABEBBMention : Atelier Logique du symptôme

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GRAND

DÉCODAGE

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Ce nouveau volume de la collection « L’Encyclopédie Bérangel des états d’âme à l’origine de nos maladies » ne présente pas uniquement les six principales signifi cations psychosoma-

tiques de la prostate que vous connaissez certainement : 1. La fa-brication et la portance des enfants. 2. La certitude de la descen-dance, le grand-père. 3. Les petits-enfants ou les enfants petits. 4. La maison. La fonction archaïque de marquage de territoire sexuel de reproduction dans laquelle do-minent deux thèmes confl ictuels parti-culiers : 5. La performance sexuelle. 6. Le sexuel hors norme.En eff et, au cours de son écriture et particu-lièrement à la conclusion, intuitivement, il me semblait qu’il manquait quelque chose. Et ce quelque chose apparut assez rapide-ment car je venais de décrire le chemin de guérison d’un homme atteint quelques mois plus tôt d’un cancer, dont la seule et unique problématique concernait son pas-sage de père à grand-père, que voici résu-mée.

Monsieur Grand-Père Impatient

En novembre 2012, le second séminaire de Psychosomatique Cli-nique aborde abondamment ce sujet et dans le moindre détail. L’un des étudiants, naturopathe de renom, écoute avec attention mon exposé pour la raison suivante : j’ai un patient qui présente un cancer de la prostate et je n’arrive pas à savoir pourquoi et, sur-tout, comment l’aider au mieux, médicalement et psychiquement. Il a soixante ans, se fait régulièrement suivre par son médecin et jusque là, aucun problème grave n’est apparu. Par contre, depuis trois mois, ses PSA ont augmenté vertigineusement, à plus de 80. Le diagnostic a été vite posé mais, devant les risques et les eff ets secondaires possibles, il a préféré tenter une autre approche en attendant le scalpel castrateur. Deux mois plus tard : Je n’en reviens pas et lui non plus car les PSA ont chuté de manière assez signifi cative, de 80 à 15. Nous avons passé tout le temps de la consultation initiale à chercher une ou plusieurs activi-

tés confl ictuelles en lien avec la prostate. En fait, une seule d’entre elles se détachait nettement : la diffi culté et surtout l’impatience d’être en-fi n grand-père. Il vit avec sa femme et ses trois garçons et aucun d’eux ne se décide à faire des enfants. L’aîné, célibataire, est au chômage de longue durée. Le second rejoint son amie de temps en temps et ne daigne pas se décider à vivre avec elle pour fonder une famille. Enfi n, le troisième est homosexuel.

Il y pense tous les jours et de manière assez forte. «  C’est une véritable fi xation, une obsession même  », me disait-il. Il en parle régulièrement à sa femme qui, de son côté, est visiblement moins tourmentée. Il y a une chose qui l’exaspère au plus haut point : échanger avec ses amis qui sont déjà «  grand-père » depuis quelques années. Il regarde toujours les photos des petits-enfants de ses amis avec une grande tristesse intérieure. « Quand est-ce que je vais être grand-père ? » Conclusion : cancer de la prostate nettement in-fl uencé par le thème de la descendance impos-sible, dans une dynamique de saturation confl ic-

tuelle. En eff et, le cancer de la prostate n’apparaît jamais du jour au lendemain. Ici, nous voyons bien la dynamique d’installation par saturation confl ictuelle sur plusieurs mois, voire quelques années, d’une seule activité confl ictuelle progressive et de plus en plus pro-noncée au fi l du temps biologique. Cette amélioration s’établit principalement grâce à la conjonction de deux éléments théoriques et d’un élément pratique : 1. Aspect conjoncturel de la problématique : apparem-

ment, il n’y a pas de programmation confl ictuelle. Pour être plus complet théoriquement, dans certains autres cas, il fau-drait rechercher un thème transgénérationnel particulier : la branche morte. En d’autres termes, il existerait une sorte de message familial inconscient empêchant la descendance qui expliquerait donc l’impossibilité pour cette famille, cette branche généalogique, de se pérenniser.

2. Aspect unifactoriel de la problématique : un seul thème confl ictuel a été mis en évidence. Au niveau pratique, il passe généralement peu inaperçu et devient assez facile à amener

Dans certains cas, il fau-drait rechercher un thème transgénérationnel parti-

culier : la branche morte. En d’autres termes, il existerait une sorte de message fami-lial inconscient empêchant

la descendance.

Par le Dr Salomon Sellam

LES MALADIES DE LA PRoSTATE

Dans son 16e volume de l’Encyclopédie Bérangel, le Dr Salomon Sellam examine l’origine psychosomatique des maladies de la prostate (prostatite, adénome, cancer). Il y retrouve six composantes confl ictuelles, les illustre à travers douze cas cliniques détaillés et propose une

stratégie de guérison en quatre étapes. À l’occasion de la sortie du livre, il nous propose ce « grand décodage » illustré par plusieurs cas de cancer.

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G R A N D

D É C O D A G E

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à la conscience, toujours en accord avec les ressentis du pa-tient.

3. L’Action Psychique Adulte* qui permet ainsi de prendre de la distance émotionnelle avec la situation conflictuelle et de l’accepter. Ici, prédominaient un sentiment de colère rentrée, non exprimable et une sensation d’impuissance devant la si-tuation. C’est sur ces deux axes principaux que l’accompagne-ment thérapeutique s’est effectué : à quoi sert-il de dévelop-per un cancer de la prostate dans ces conditions car, de toute manière, ils ne me feront jamais de petits-enfants !

Dans cette description, je venais sans le savoir d’évoquer les as-pects préventifs et les quatre étapes de la guérison psychosoma-tique que voici :

1. La prise de connaissance, purement théorique, aboutissant au diagnostic psychosomatique également théorique, grâce à la mise en évidence de la logique générale de chaque cas clinique.

2. La mise en conscience, aboutissant au dia-gnostic psychosomatique émotionnel.

3. La prise de conscience simple, le point d’orgue de la thérapie, caractérisée par la vé-rité viscérale.

4. La prise de conscience libératrice, dominée par l’acceptation de la réalité et le lâcher-prise.

Dans cet article, j’aimerais développer plus particu-lièrement l’aspect théorique concernant le territoire sexuel de reproduction et les aspects préventifs. Pour ces derniers, nous pourrons les utiliser pour toute autre pathologie.

Le territoire sexuel de reproduction

Le territoire sexuel de reproduction nous invite à réfléchir sur deux conséquences conflictuelles de plus en plus fréquentes au-jourd’hui  : la performance sexuelle en général et le sexuel hors norme. Nous sommes positionnés au niveau de l’appareil repro-ducteur pour la physiologie et de la fonction archaïque de mar-quage de territoire sexuel de reproduction pour la biologie ar-chaïque. Il est donc tout à fait logique de commencer par illustrer cette no-tion, en partant d’une constatation clinique de base : les caracté-ristiques de notre fonctionnement ne sont pas uniquement écrites dans les livres de psychologie freudienne. Quelquefois, nous avons besoin d’une lecture plus archaïque. En d’autres termes, nous pos-sédons un cerveau global dont certains arcanes de fonctionne-ment sont communs à différentes espèces animales. D’ailleurs, pour exprimer ces idées, le meilleur exemple est représenté par la notion de territoire que voici avec plus de détails grâce à une visite chez nos amies les bêtes. Nous sommes toujours dans la thématique générale de la pérenni-sation de l’espèce et pour les mammifères, les notions de groupe et de territoire sont fondamentales. Ils ne se reproduisent que lorsque trois conditions de base sont mises en place :

1. Vivre en groupe pour mieux se défendre des agressions ex-térieures. à titre d’exemple, les loups se regroupent en meute, les cervidés en harde, les lions en groupe, les moutons en troupeau et les humains en clan et en famille.

2. Trouver et conquérir un territoire, le délimiter et le proté-ger des concurrents. Les lions occupent un seul et unique ter-

ritoire pour toute leur vie, de quelques km² à plusieurs cen-taines de km². Les cerfs élisent momentanément un coin de forêt et uniquement lors de la période de reproduction. Les loups, pour leur survie, changent sans arrêt de territoire qui peut être très vaste. De leur côté, nos lointains ancêtres pré-historiques investissaient une grotte sécurisée et, aujourd’hui, ils contractent des prêts immobiliers pour acquérir leur ap-partement ou leur maison et y installer des alarmes.

3. Une fois le territoire trouvé et sécurisé, chaque individu se doit de respecter le règlement intérieur de vie du groupe, selon les lois ancestrales de fonctionnement de leur propre espèce. Ceci, dans un but ultime : la survie de l’espèce, du groupe et des individus, en garantissant les meilleures condi-tions possibles pour la venue de leur progéniture et afin de donner aux nouveau-nés le plus de chance possible pour at-teindre l’âge adulte.

Voici pourquoi la notion de territoire simple s’étend à celle de ter-ritoire sexuel de reproduction et, en allant plus loin, à celle de l’exclusivité sexuelle. In-téressons-nous à cette dernière, une sorte de spécificité masculine. Dans notre jargon psy-chosomatique, nous parlons de mâle territo-rial.Les mâles territoriaux possèdent un déno-minateur commun : ils sont tous dominants ou veulent le devenir. Ils ne tolèrent aucune concurrence et sont les seuls à avoir le droit de se reproduire. Et l’homme masculin ne déroge pas à cette règle. Dans son esprit archaïque, sa femme lui appartient et il en possède l’exclu-sivité. Pour mieux comprendre cette dernière

notion, voici quelques synonymes : monopole, privilège, proprié-té, apanage de droit divin ou archaïque, pouvoir absolu, souverai-neté, autorité ; puissance, force, omnipotence, commandes, ordres, décisions. à la lecture de ces quelques lignes, quelques mots pourraient venir directement à l’esprit : la performance sexuelle et… la jalousie. Au total : la prostate devient l’un des organes centraux de la psy-chosomatisation d’une problématique liée au territoire sexuel, à l’exclusivité sexuelle, à la performance sexuelle et au sentiment de jalousie. Détaillons maintenant les deux derniers thèmes prostatiques.

La performance sexuelle

Quel est le rapport entre prostate et performance sexuelle ? Outre l’exposé ci-dessus, un autre aspect est apparu grâce encore et tou-jours à la clinique quotidienne qui m’a donné la réponse en asso-ciant la problématique psychique d’un sexagénaire prostatique et la physiologie de la prostate. Toutes les autres possibilités concernant son adénome prostatique furent scrupuleusement étudiées, en vain. Une seule question était possible à ce moment de la consultation : qu’est-ce qui vous préoc-cupe le plus dans votre vie actuellement ? Sur la reproduction en général et la sexualité en particulier ?Ma nouvelle compagne. Elle est un peu plus jeune que moi et j’ai peur de ne pas la satisfaire. Je me pose toujours les mêmes questions avant d’aller au lit : vais-je être à la hauteur de son désir ? Vais-je la décevoir sexuellement ? Vais-je assurer mon rôle d’homme ? Vous avez lu en début de volume que, d’une part, la prostate fai-sait partie intégrante de l’appareil reproducteur et, d’autre part, que son rôle principal est de produire le liquide prostatique, entre autres. Vous avez également lu que d’un point de vue quantitatif,

La prostate devient l’un des organes centraux de la psychosomatisation d’une problématique

liée au territoire sexuel, à l’exclusivité sexuelle, à la performance sexuelle

et au sentiment de jalousie.

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ce dernier représente aussi une très grande partie de l’éjaculat masculin.Il existe aussi une sorte d’équation biologique, pou-vant être qualifiée de « machiste » : puissance sexuelle = grande quantité d’éjaculat ou ma viri-lité est proportionnelle à la quantité de sperme. De ce fait, les préoccupations sur sa propre virilité et sur sa puissance sexuelle peuvent être à l’origine d’une Conversion Organique sous forme d’hypersé-crétion de liquide prostatique qui ne peut se réaliser que dans un hyperfonctionnement symbolique de la prostate, aboutissant à l’adénome ou au cancer. Cet état d’âme, centré autour de la performance sexuelle est en-core vérifié aujourd’hui. Ceci expliquerait peut-être la flambée actuelle des pathologies prostatiques. Au sein de l’évolution des mœurs et de la société, se forment de très nombreux couples ca-ractérisés par une certaine différence d’âge. Naturellement, ce type de préoccupation dans le fonctionnement intime du couple (virili-té, performance, satisfaction de la partenaire... entre autres) peut prendre une grande place dans les circonvolutions cérébrales mas-culines. En résumé, les questions de la virilité, de la puissance sexuelle et de la performance sexuelle occupent maintenant une place entière dans la genèse des pathologies de la prostate. Enfin, le passage entre la performance sexuelle que nous venons de voir et notre dernier thème, le sexuel hors norme, devint lo-gique dans certains cas cliniques.

Le sexuel hors norme

Un quinquagénaire s’inquiétait à propos de son taux de PSA qui flirtait avec la limite supérieure. Toutes les possibilités furent envi-sagées sans la moindre réaction émotionnelle. La question de base

fut posée : qu’est-ce qui vous préoccupe le plus dans le domaine de la reproduction en général et de la sexualité en particulier ? Ma sexualité. C’est un sujet très délicat…. Vous lirez la suite de l’his-toire de Monsieur X dans la troisième partie dédiée aux cas cli-niques.

que signifie « sexuel hors norme » ? Pour chacun des partenaires, il existe une sexualité inscrite dans une certaine norme individuelle où plusieurs critères peuvent se placer au premier plan : lumière/obscurité, position, lieu, parler/mutisme pendant l’acte sexuel, utilisation d’objets ou non, etc. D’ailleurs, dans la pratique de certaines religions, tout est indiqué pour ne pas enfreindre la loi divine, notamment la fenêtre de tir. Par contre, lorsque la problématique dépasse ce contexte habi-tuel, la notion de performance sexuelle se transforme en sexuel hors norme. Ici également, il existe des limites individuelles de to-lérance. Que trouvons-nous en pratique ? Ainsi, nous trouverons les fan-tasmes et les perversions sexuelles au rang desquelles la différence d’âge entre les partenaires peut choquer certaines personnes et influencer conflictuellement le partenaire. Associées à ce der-nier thème, nous trouvons quelquefois une notion de souillure, de quelque chose de sale ou d’attitude non conforme à nos propres valeurs morales. Enfin, le thème de la jalousie peut aisément entrer dans ce cadre du sexuel hors norme. Comme vous le savez, ce sentiment peut évoluer très vite et dépasser les limites habituelles pour se transfor-mer en véritable maladie. De plus, il existe une sorte de fonctionne-ment pulsionnel associé à la notion archaïque de territoire sexuel

que nous venons de voir, comme le thème de l’exclusivité. Plusieurs exemples viendront il-lustrer ce thème. Enfin et par extension, le sexuel hors norme se voit également dans certaines situations très spécifiques comme un accouchement en urgence dans une voiture, pour lequel le partenaire s’improvise gynécologue obsté-tricien malgré lui. C’est tout simplement hors norme.à mon sens, le thème du territoire sexuel de reproduction pourrait expliquer à lui seul un nombre important de pathologies prosta-

tiques. Passons maintenant, si vous le voulez bien, aux aspects pré-ventifs. Ils sont dominés par deux thèmes : l’entretien inconscient de l’activité conflictuelle et la plasticité fonctionnelle.

L’entretien inconscient de l’activitéconflictuelle

Ce point concerne la pérennisation de la problématique une fois que le symptôme est présent : Ce n’est pas parce que le symptôme est présent que la problématique psychosomatique est entière-ment résolue !

Sans le savoir, donc inconsciemment, nous entretenons nos ac-tivités conflictuelles. Très souvent, persistent, et à bas bruit, des ressentis éclipsés. Ces derniers, les plus fréquents, sont représen-tés par les sentiments de colère rentrée, de rage, d’impuissance, d’injustice, de culpabilité, de rancœur, de dévalorisation... entre autres. Comme ils sont toujours présents, ils entretiennent l’acti-vité conflictuelle et, par conséquent, les processus de Conversion organique.

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Les préoccupations sur sa propre virilité et sur sa puissance sexuelle

peuvent être à l’origine d’une conversion orga-nique sous forme d’hy-persécrétion de liquide

prostatique.

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La plasticité fonctionnelle

Le concept de base : en fonction des expériences vécues, le cer-veau peut modifier l’organisation des connections neuronales et, pour connecter deux aires cérébrales différentes, il existe une mul-titude de possibilités. C’est une sorte de mécanisme d’adaptation à un environnement changeant. Et ces nouveaux circuits d’adap-tation sont effectivement visibles lors des études dynamiques cé-rébrales.

L’adaptation à la psychosomatique, de la plasticité neuronale à la plasticité fonctionnelleElle serait en lien étroit avec notre propre structure de fonction-nement. Or, comme vous le savez certainement, notre structure de fonctionnement d’adulte n’est que la continuation de celle de notre enfant intérieur. En effet, elle se construit pendant notre en-fance, classiquement entre zéro et sept ans, d’où l’importance de notre milieu familial, religieux, politique, social, etc. Voyons main-tenant quelques subtilités de la plasticité fonctionnelle psychique.

Une problématique apparaît au cours de notre vie. Plusieurs possi-bilités d’appréhension se présentent à nous :

1. Je cherche une solution pratique, « ma » solution et je ne change pas d’avis : c’est la rigidité fonctionnelle. Au niveau de la maladie, notre attention se trouve entièrement focalisée sur le signe clinique à faire disparaître le plus vite possible et avec le minimum de séquelles. C’est le règne des traitements symptomatiques et l’arsenal thérapeutique se compose es-sentiellement d’« anti »… : inflammatoires, infectieux, bio-tiques, mitotiques, allergiques, ulcéreux, vomitifs, pyrétiques, arythmiques, chute de cheveux, vieillissement, dépresseurs... entre très nombreux autres « anti ». Quelquefois, cette rigidi-té fonctionnelle est plus ou moins « imposée » par la croyance du moment, notamment scientifique. Ainsi, praticiens et pa-tients ne voient qu’une seule issue possible à leur problème : supprimer le symptôme. Pour ce monsieur qui a guéri en quelques mois, tout d’abord, il n’aurait jamais développé un cancer de la prostate si ses enfants l’avaient élevé au grade de grand-père. Mais dans la réalité, il s’est produit exactement le contraire et, dans un premier temps, la seule solution à ses yeux était de devenir grand-père. Cela devenait une idée fixe, alimentée par une dévalorisation par rapport à ses amis dé-jà grands-parents, et une impuissance à agir. S’il avait insis-té dans cette voie – devenir coûte que coûte grand-père et par n’importe quel moyen, son cancer se serait certainement

développé d’après la théorie psychosomatique, puisque l’in-tensité des signes cliniques est directement proportionnelle à celle de l’activité conflictuelle. Heureusement, d’autres possi-bilités existent.

2. La plasticité fonctionnelle, témoin d’une adaptation immé-diate à la situation présente. Je tente de comprendre la situa-tion en attendant le « réveil » de mes enfants. Cette possibili-té illustre une grande partie de notre travail quotidien : aider les patients à comprendre ce qui leur arrive et leur proposer un chemin d’évolution.

3. Il existe une autre possibilité : l’hyper-plasticité neuronale. Ici, je change de but, volontairement et en pleine conscience grâce à la mise en évidence de la logique générale du cas cli-nique. En d’autres termes, je prends de la distance avec le pre-mier but qui me paraît maintenant irréalisable et/ou bien trop dangereux pour moi-même en général et pour ma santé en particulier.

Toujours pour le même cas, pendant et après la consultation, il a certainement utilisé cette notion d’hyper-plasticité fonctionnelle qui lui a permis de voir progressivement les choses autrement, de prendre une certaine distance avec la réalité, de relativiser et, enfin, de lâcher-prise sur son rêve d’être grand-père. La logique générale était détenue par un message de branche morte, d’impossibilité psychique de pérenniser la famille. Au niveau neurophysiologique, son sur-stress a certainement baissé en même temps que sa préoc-cupation, diminuant ainsi les processus de Conversion. Tout cela a abouti à une très nette amélioration clinique et psychique. C’est la solution dite de dépassement mise en place grâce à cette hyper- plasticité fonctionnelle.

Cette notion de plasticité fonctionnelle obtient un grand succès lors des consultations car elle permet de mieux baliser le chemin à parcourir en vue d’une amélioration clinique, voire d’une guérison et c’est à nous à leur offrir.

Formation en FranceLe Dr. Salomon SELLAM a le plaisir de vous informer de son inten-tion de débuter une formation de Psychosomatique Clinique en France à Nancy à partir d’avril 2017. Pour tout renseignement, veuillez contacter Valérie au 06/32 08 39 95 ou [email protected].

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Docteur en médecine depuis 1983, Salomon Sellam est psychoso-maticien, conférencier, formateur en Psychosomatique Clinique et auteur de 25 ouvrages. Parmi ses best-sellers : « Origines et prévention des maladies » (Éd. Quintessence), « Le syndrome du gisant », « Bouli-mie-Anorexie », « Le sens caché des désordres amoureux » et l'Encyclo-pédie Bérangel « Lorsque l'esprit influence le corps. » (Éd. Bérangel). www. salomon-sellam.org

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