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identique entre MC et RCUH ce qui tr6s surpre- nant). Les r6sultats de Schreyer (2), m~me s'ils pou- vaient ~tre am61iords sur le plan technique, sont manifestement plus prbs de la ~ vraie vie ~ avec des patients suspects ou porteurs de MICI, sans pr6juger de la gravit6. De plus, FIRM 6tait faite avant la colo- scopie, ce qui n'influen~ait pas l'analyse de l'image- rie. Enfin, si l'6quipe d'Ajaj et al. dans leur discus- sion font planer la crainte de complications lors de la coloscopie, il faut rappeler que ce risque est d'envi- ron 0.045% dans un but diagnostique, avec l'absence d'augmentation de celui-ci par des biopsies ou une inflammation. Conclusion : La colo-IRM n'est pas encore pr6te remplacer la coloscopie dans la prise en charge des MICI. Seule la coloscopie au cours de l'6volution des MICI permet de diagnostiquer les dysplasies. La colo- IRM peut ~tre, sans aucun doute, une aide notamment dans la recherche de complications (fistules, ad6nopa- thies, abc6s) en 6vitant d'irradier nos patients. Xavier ROBLIN RI~FERENCES 1. Aia i WM et al. Gut 2005;54:257-63 2. Schreyer AG et al. Gut 2005;54:250-6 DDW CHICAGO : GIGANTISME ET TECHNOLOGIES Les r6unions am6ricaines restent un moment i.mportant de l'ann6e de l'hdpato-gastroenterologue. A Chicago, dans le cadre de la plus belle ville am6ri- caine du point de rue architecture, nous 6tions un peu perdus dans le Centre de Congr6s (16.000 partici- pants) pr6vus pour plus de 50.000 radiologues. Le programme tr6s fourni (trop ?) offre des possibilit6s pour tousles p61es d'int6r~t, mais c'est incontestable- ment les progr~s technologiques en endoscopic, ou plus g6n6ralement devrions-nous dire en imagerie digestive, qui attirent la majorit6 des praticiens. Parmi les innovations, la pr6sentation d'une sonde d'endoscopie, progressant spontan6ment grgtce ~aun systbme de ballon silicon6 et gonfl6 ~a des pressions variables, constitue certainement pour le d6pistage, un outil d'une importance majeure car il peut 6tre mis en place par du personnel paramddical (AER-0- Scope). L'image endoscopique est de la m~me qualit6 qu'une vid6o capsule endoscopique avec une vue 360 degr6s grfice ?a une optique de face, mais 6gale- ment lat6rale et post6rieure. Etude pr61iminaire sur l'animal avec une vid6o de progression tr~s convain- cante, mais aussi une premibre utilisation chez le volontaire permettant d'atteindre le caecum dans 4 cas sur 9 avec un temps allant de 11 ?a29 minutes. Si ces r6sultats pr61iminaires sont confirm6s, ce sera un outil qui va r6volutionner le d6pistage, mais de ce fait renforcer les besoins en endoscopie th6rapeutique. I1 faut rapprocher de cette pr6sentation des prototypes expos6s dans les stands : Invendo colonoscope avec un joystick facilitant l'insertion ; le colonosight avec une technologie totalement diff6rente, avec une pro- gression facilitde par une gaine souple insuffl6e pro- gressivement avec un canal op6rateur solidaire de la gaine d'insertion et l'ensemble 6tant ?ausage unique. Avec l'autofluorescence et le Narrow Band Imaging, ce sont des techniques de d6tection qui sont 6gale- ment d6velopp6es. Les autres mat6riels 6taient d6j~ connus, mais ont fait l'objet de publications, de sdmi- naires ou de symposium : Pillcam pour l'cesophage chez Given Imaging, microscopie confocale chez Pen- tax ; double ballon ent6roscope pour Fujinon, mais 6galement des dispositifs m6dicaux. Parmi les nombreuses publications, il faut retenir 6galement celles concernant l'utilisation de la vid6o capsule endoscopique, en particulier dans les mala- dies inflammatoires du gr~le. En effet, nous sommes, comme l'a soulign6 J.F. Colombel, ~ un changement de paradigme. Pendant de nombreuses ann6es, nous avons consid6r6 que le suivi des maladies inflamma- toires du gr6le et du c61on 6tait essentiellement cli- nique. Actuellement, avec les nouvelles th6rapeu- tiques beaucoup plus efficaces, il est elairement d6montr6 que la cicatrisation des 16sions est le seul crit~re de l'efficacit6 de la th6rapeutique. Les explo- rations coloscopiques totales avec il6oscopie et les examens par vid6o capsule endoscopique prennent toute leur valeur dans ce contexte. C'est une v6ritable r6volution du suivi th6rapeutique des malades prf- sentant une maladie inflammatoire. Par contre, les 6tudes concernant l'int6r6t de la vid6o capsule endo- scopique au niveau de l'cesophage m6ritent un ceil plus critique notamment dans des comparaisons faites entre les examens par vid6o capsule de l'ceso- phage et ceux par endoscopic digestive classique. En effet, cette comparaison est incomplete en terme technologique (r6solution, chromoscopie...), mais surtout au niveau clinique car, lorsqu'un patient b6n6ficie d'un examen pour un reflux gastro-cesopha- gien, c'est une exploration ceso-gastroduod6nale complete qui est pratiqu6e et qui trouve dans un nombre de cas non n6gligeable des 16sions associ6es ou inattendues. Avec les inconv6nients et les avantages du gigan- tisme, la r6union am6ricaine reste un moyen de for- mation incontournable. Jean-Franqois REY RI~FIERENCE Digestive Disease Week 2005 - May, 14-19, 2005 - McCormick Place - CHICAGO IL 412 Volume 35 - N ~ 3 - 2005 Acta Endoscopica

DDW Chicago : Gigantisme et technologies

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identique entre MC et R C U H ce qui tr6s surpre- nant). Les r6sultats de Schreyer (2), m~me s'ils pou- vaient ~tre am61iords sur le plan technique, sont manifestement plus prbs de la ~ vraie vie ~ avec des patients suspects ou porteurs de MICI, sans pr6juger de la gravit6. De plus, FIRM 6tait faite avant la colo- scopie, ce qui n'influen~ait pas l'analyse de l'image- rie. Enfin, si l'6quipe d'Ajaj et al. dans leur discus- sion font planer la crainte de complications lors de la coloscopie, il faut rappeler que ce risque est d'envi- ron 0.045% dans un but diagnostique, avec l'absence d'augmentation de celui-ci par des biopsies ou une inflammation.

Conclusion : La colo-IRM n'est pas encore pr6te remplacer la coloscopie dans la prise en charge des MICI. Seule la coloscopie au cours de l'6volution des MICI permet de diagnostiquer les dysplasies. La colo- IRM peut ~tre, sans aucun doute, une aide notamment dans la recherche de complications (fistules, ad6nopa- thies, abc6s) en 6vitant d'irradier nos patients.

Xavier ROBLIN

RI~FERENCES

1. Aia i WM et al. Gut 2005;54:257-63

2. Schreyer AG et al. Gut 2005;54:250-6

D D W CHICAGO : G IGANTISME ET T E C H N O L O G I E S

Les r6unions am6ricaines restent un moment i.mportant de l'ann6e de l'hdpato-gastroenterologue. A Chicago, dans le cadre de la plus belle ville am6ri- caine du point de rue architecture, nous 6tions un peu perdus dans le Centre de Congr6s (16.000 partici- pants) pr6vus pour plus de 50.000 radiologues. Le programme tr6s fourni (trop ?) offre des possibilit6s pour tousles p61es d'int6r~t, mais c'est incontestable- ment les progr~s technologiques en endoscopic, ou plus g6n6ralement devrions-nous dire en imagerie digestive, qui attirent la majorit6 des praticiens.

Parmi les innovations, la pr6sentation d'une sonde d'endoscopie, progressant spontan6ment grgtce ~a un systbme de ballon silicon6 et gonfl6 ~a des pressions variables, constitue certainement pour le d6pistage, un outil d'une importance majeure car il peut 6tre mis en place par du personnel paramddical (AER-0- Scope). L'image endoscopique est de la m~me qualit6 qu'une vid6o capsule endoscopique avec une vue 360 degr6s grfice ?a une optique de face, mais 6gale- ment lat6rale et post6rieure. Etude pr61iminaire sur l'animal avec une vid6o de progression tr~s convain- cante, mais aussi une premibre utilisation chez le volontaire permettant d 'a t te indre le caecum dans 4 cas sur 9 avec un temps allant de 11 ?a 29 minutes. Si ces r6sultats pr61iminaires sont confirm6s, ce sera un outil qui va r6volutionner le d6pistage, mais de ce fait renforcer les besoins en endoscopie th6rapeutique. I1 faut rapprocher de cette pr6sentation des prototypes expos6s dans les stands : Invendo colonoscope avec un joystick facilitant l'insertion ; le colonosight avec une technologie totalement diff6rente, avec une pro- gression facilitde par une gaine souple insuffl6e pro- gressivement avec un canal op6rateur solidaire de la gaine d'insertion et l'ensemble 6tant ?a usage unique. Avec l'autofluorescence et le Narrow Band Imaging, ce sont des techniques de d6tection qui sont 6gale- ment d6velopp6es. Les autres mat6riels 6taient d6j~ connus, mais ont fait l'objet de publications, de sdmi- naires ou de symposium : Pillcam pour l'cesophage chez Given Imaging, microscopie confocale chez Pen-

tax ; double ballon ent6roscope pour Fujinon, mais 6galement des dispositifs m6dicaux.

Parmi les nombreuses publications, il faut retenir 6galement celles concernant l'utilisation de la vid6o capsule endoscopique, en particulier dans les mala- dies inflammatoires du gr~le. En effet, nous sommes, comme l'a soulign6 J.F. Colombel, ~ un changement de paradigme. Pendant de nombreuses ann6es, nous avons consid6r6 que le suivi des maladies inflamma- toires du gr6le et du c61on 6tait essentiellement cli- nique. Actuellement, avec les nouvelles th6rapeu- tiques beaucoup plus efficaces, il est elairement d6montr6 que la cicatrisation des 16sions est le seul crit~re de l'efficacit6 de la th6rapeutique. Les explo- rations coloscopiques totales avec il6oscopie et les examens par vid6o capsule endoscopique prennent toute leur valeur dans ce contexte. C'est une v6ritable r6volution du suivi th6rapeutique des malades prf- sentant une maladie inflammatoire. Par contre, les 6tudes concernant l'int6r6t de la vid6o capsule endo- scopique au niveau de l'cesophage m6ritent un ceil plus critique no tamment dans des comparaisons faites entre les examens par vid6o capsule de l'ceso- phage et ceux par endoscopic digestive classique. En effet, cette comparaison est incomplete en terme technologique (r6solution, chromoscopie.. .) , mais surtout au niveau clinique car, lorsqu'un patient b6n6ficie d'un examen pour un reflux gastro-cesopha- gien, c'est une exploration ceso-gastroduod6nale complete qui est pratiqu6e et qui trouve dans un nombre de cas non n6gligeable des 16sions associ6es ou inattendues.

Avec les inconv6nients et les avantages du gigan- tisme, la r6union am6ricaine reste un moyen de for- mation incontournable.

Jean-Franqois REY

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