De la nature de la matière et de l'âme

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  • 8/14/2019 De la nature de la matire et de l'me

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    De la nature de la matire et de l'me

    Grand vangile de Jean Tome 2 Chapitre 210 Jacob Lorber

    1. (Le Seigneur) : Voici le corps est matire, et il est form des substances primitivement spirituelles

    les plus grossires, qui, par la puissance, la sagesse divine de l'esprit ternel, ont t mises sous cette

    forme organique correspondant tous les besoins d'une me plus libre qui vient y demeurer.

    2. L'me demeurant dans ce corps n'est pour commencer gure plus pure que son corps, car elle est

    galement issue de Satan dchu. Pour l'me encore impure, le corps n'est qu'une machine trs utile sa

    purification.

    3. Dans l'me demeure dj la pure tincelle de l'esprit de Dieu activement perue dans la voix de la

    conscience selon l'ordonnance divine.

    4. Outre cela, le corps est muni de divers sens, l'oue, la vue, le toucher, l'odorat, le got, qui informent

    l'me de tout ce qui se passe de bon, de vrai, de mauvais, de faux dans le monde extrieur.

    5. Par le jugement de l'esprit qui demeure en elle, l'me sent vite ce qui est bon ou mauvais. Par les sens

    extrieurs de son corps elle fait l'exprience de sensations bonnes et mauvaises, agrables et

    douloureuses, etc. De plus, Dieu montre l'me la voie de l'ordonnance divine, intrieurement par la

    rvlation extraordinaire, et de l'extrieur par la parole.

    6. Ainsi arme, l'me peut se conformer librement l'ordonnance divine facile reconnatre, et

    naturellement, il ne peut en tre autrement, sinon il serait impossible l'me de parvenir une existence

    ternelle, en soi totalement acheve et cependant libre.

    7. Car chaque me, pour pouvoir subsister, doit tre capable de se construire par les moyens qui lui ont

    t attribus en propre, sinon elle ne peut finalement se dtacher du corps ou elle le quitte quand elle

    n'est dveloppe qu'aux trois-quarts, parce que ce corps compltement us ne peut plus servir la

    poursuite et l'achvement de sa formation. L'me est alors oblige de poursuivre son perfectionnement

    d'une faon gnralement beaucoup plus triste et plus douloureuse dans une machine beaucoup plus

    inconfortable.

    8. Le corps est l'enfer au sens le plus strict pour chaque homme et en chaque homme, parce qu'il est

    compos de parties encore soumises au jugement le plus bas, et c'est pourquoi il est mortel ; la matire

    de tous les mondes est l'enfer au sens large o l'homme se situe par son corps.

    9. Qui se soucie beaucoup de son corps, soigne manifestement son propre enfer, nourrit et

    augmente son jugement, sa mort, et sa propre perte.10. Le corps doit bien recevoir une certaine nourriture pour tre capable de servir l'me dans

    l'accomplissement des hauts objectifs de son existence, mais qui se soucie trop anxieusement de son

    corps ou qui s'en occupe jour et nuit soigne manifestement son enfer et sa mort.

    11. Lorsque le corps incite l'me se satisfaire sensuellement dans toutes ses activits, c'est toujourssous l'influence des nombreux esprits impurs et damns de la matire, qui forment la propre existence

    du corps. Si l'me coute par trop les exigences du corps, elle entre alors en commerce avec ces esprits

    et descend elle-mme de cette manire dans son propre enfer et dans sa propre mort ; et quand l'me fait

    cela, elle commet un pch contre l'ordonnance de Dieu.

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    12. Si l'me se complat dans l'amour de ses dlices, elle est aussi impure que les esprits impurs et

    damns de son corps, elle reste alors dans le pch, dans l'enfer et dans la mort. Si elle continue de vivre

    dans son corps sur cette terre, elle est pour ainsi dire dj morte, elle sent la mort en elle et elle en a

    peur, car l'me a beau faire tout ce qu'elle veut, dans son pch et dans son enfer, elle ne trouve pas la

    vie laquelle elle tient plus qu' tout !

    13. Voil la raison pour laquelle des milliers de milliers de gens n'en savent pas plus sur la vie de l'me

    aprs la mort du corps qu'un caillou de la route, et si on leur en parle, ils clatent de rire ou se fchent etvous mettent la porte avec le conseil d'aller colporter de telles idioties mensongres aux pourceaux !

    14. Tout homme, avant sa trentime anne tout au plus, doit achever la formation de son moi, qui lui

    enseignera qu'une vie spirituelle et libre continue aprs la mort du corps, aussi assurment que l'aigle

    poursuit son vol dans les hauteurs de l'air libre.

    15. Mais les hommes qui ne s'en proccupent que plus tard en sont bien loigns, et plus loigns encore

    en sont ceux qui ne veulent pas en entendre parler et qui traitent la foi d'idiotie dont il ne vaut mme pas

    la peine de rire. Ces gens-l se trouvent toute leur vie terrestre dans un parfait enfer et sont dj dans la

    mort.

    16. Mais une me peut s'tre dj totalement purifie et avoir encore besoin qu'un certain temps lui soit

    accord pour purifier son corps encore impur ainsi que les besoins qui l'habitent, afin que les cellules lesplus nobles de ce corps accdent aussi par l'me l'immortalit, et qu'aprs la mort de ses cellules les

    moins nobles, le corps ressuscite aussi avec l'me pour sa plnitude.

    17. Il arrive aussi que de telles mes pures soient parfois tentes par leur corps, c'est--dire l'enfer des

    dsirs, et se retrouvent brivement dans leur propre enfer, en d'autres mots, dans les dsirs du corps et de

    ses esprits. De telles mes ne peuvent plus tre totalement souilles, elles ne sont impures qu'aussi

    longtemps qu'elles sont dans le gouffre infernal des esprits de leur corps, mais, ne le supportant pas

    longtemps, elles retournent aussitt leur tat de puret et redeviennent aussi pures que si elles n'avaient

    jamais t impures ; pendant ce temps-l, elles ont mis en ordre et en paix leur enfer et sont alors

    d'autant moins dranges dans la lumire de leur esprit o elles peuvent se mouvoir et grandir.

    18. Qui a une relle comprhension des choses comprendra ce que Je viens de dire, et toi, ami Cyrnius,dis-Moi sans ambages si tu M'as parfaitement compris !