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L’ERE L’ERE de l’écotourisme de l’écotourisme Photo : Sylvain Majeau © Tourisme Québec En quoi l’éducation relative à l’environnement s’intègre-t-elle à l’écotourisme ? BULLETIN SPÉCIAL DE LASSOCIATION QUÉBÉCOISE POUR LA PROMOTION DE LÉDUCATION RELATIVE À LENVIRONNEMENT HIVER 2003 La coopérative écotouristique, un produit du commerce équitable. (p.2) Écotourisme, tourisme durable, tourisme responsable ou tourisme équitable ? (p.4) Faire de l’ERE auprès de 4 clientèles cibles (p.8) L’ERE via l’écotourisme autochtone, une piste à envisager ? (p.10)

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En quoi l’éducation relative à l’environnement s’intègre-t-elle à l’écotourisme ?

BULLETIN SPÉCIAL DE L’ASSOCIATION QUÉBÉCOISE POUR LA PROMOTION DE L’ÉDUCATION RELATIVE À L’ENVIRONNEMENT HIVER 2003

La coopérative écotouristique,un produit du commerce équitable. (p.2)

Écotourisme, tourisme durable,tourisme responsable ou tourisme équitable ? (p.4)

Faire de l’ERE auprès de 4 clientèles cibles (p.8)

L’ERE via l’écotourisme autochtone, une piste à envisager ? (p.10)

L’ERE de l’écotourisme HIVER 20032

Un concept qui encourage le partenariat

La coopérative écotouristique,un produit du commerce équitableParce qu'il faut bien imaginer l'avenir avant de se donner les moyens de le bâtir

Robert Litzler, président de l'AQPERE , Brigitte Blais, éditrice du bulletin électronique Int’ ERE.net

Le conceptécotouristiqueque nous nousapprêtons àvous soumet-tre permettrade développerun partena-riat entre lesacteurs de l'é-ducation rela-tive à l'environ-nement etceux du tou-

risme dans chacune des régions duQuébec. Ce concept propose la créationd'un produit qui sensibilise le touriste aurespect du patrimoine naturel et construitdu Québec, lui permet de vivre des expéri-ences humaines enrichissantes, et à l'hôtequi le reçoit de tirer le maximum derevenus du produit qu'il offre à son visiteur.La coopérative écotouristique réunitl'ensemble de ces vertus.

Un tel concept expérimenté au Québecpourrait s'appliquer partout. Aux acteursrégionaux de s'en emparer, à l'AQPERE de

le soutenir et de l'encourager. La proposi-tion est ouverte.

Terminologie

L'écotourisme, tel que nous le concevons àl'AQPERE, fait découvrir au visiteur dessites naturels d'une valeur patrimonialereconnue et protégée (forêts, montagnes,plans d'eau etc..), des exploitations agri-coles écologiques (sans engrais chim-iques, pesticides ou semences génétique-ment modifiées), des sites industriels prob-lématiques et d'autres sur lesquels desmesures exceptionnelles de dépollution ontété mises en place ou sont envisagées(exploitation forestière exemplaire, sitesindustriels, ports, sites d'enfouissement),des initiatives destinées à protéger lesespèces fauniques et floristiques. Ce typede tourisme allie la découverte écologiqueet la pratique des sports non motorisés. Ilexclue la motoneige, la moto-marine, leVTT et le bâteau à moteur et favorise lavoile, le rafting, le canot-kayak de rivière etde mer, la randonnée pédestre, la bicy-clette ou l'équitation.

Mais selon notre conception, l'écotourismec'est aussi un programme d'activités d'édu-cation populaire destinées à sensibiliser letouriste aux réalités, enjeux et solutionsenvironnementales. Une éducation auxnotions d'écologie et d'écosystèmes, uneinvitation à prendre conscience desimpacts de l'activité humaine sur l'environ-nement et des alternatives connues et àprivilégier, la rencontre d'individus et degens passionnés qui mettent temps, effort,énergie et souvent ressources person-nelles à la protection del'environnement.

L'écotourisme réduit les intermédiairesentre le client et l'entrepreneur qui offre leproduit ou service. Il privilégie l'accueil dutouriste chez l'habitant, le citoyen, le gîtedu passant. Il encourage les petites entre-prises qui offrent des services de plein air,d'habitation, de traiteur, de transport ouautres.

L'écotourisme est un conceptqui par définition se déroule enmilieu naturel. L'AQPEREdonne ici libre cours à sonimagination afin d'allier desactivités écotouristiques à desactivités d'ERE en milieuxnaturels ou construits, voiremême urbains et industriels,dans le but d'offrir aux touristesune variété d'expériences, deréflexions et de valeurs envi-ronnementales, tout enfavorisant l'économie locale.

La coopérative écotouristique pourrait êtreun consortium d'entreprises et d'organismesaux spécificités variées : celles qui offrentl'hébergement, celles qui nourrissent (pro-duits du terroir), offrent des loisirs de pleinair, de l'équipement en location, du trans-port. En font également partie les promo-teurs, les gestionnaires de sites d'intérêtnaturel, les musées scientifiques, les entre-prises qui œuvrent en environnement(usines ayant obtenu la certification d'excel-lence environnementale ISO 14 001, com-postage à grande échelle, agriculteursbiologiques, ressourceries, vitrines tech-nologiques), et les organismes qui accor-dent une priorité à l'éducation relative à l'en-vironnement (ERE).

La coopérative en écotourisme équitableserait une société à but lucratif dont le man-dat serait d'aider les membres-partenaires às'organiser, à respecter la réglementationen vigueur lors de l'accueil de touristes, àcréer des liens entre leurs membres, àétablir des circuits touristiques, à faire la

promotion et le marketing du concept, àtrouver et enregistrer les clients, etc.

La clientèle cible de l'écotourisme équitable

L'éducation relative à l'environnementgagne en importance partout sur la planète.Les désastres écologiques, les dangers quefont courir à l'humanité le réchauffement cli-matique, l'accélération de la disparition d'e-spèces animales et végétales, l'augmenta-tion des maladies dues à la pollution de l'airet de l'eau, engendrent partout dans lemonde une prise de conscience grandis-sante de la responsabilité individuelle et col-lective de s'occuper davantage de l'environ-nement. Le tourisme écologique allie leplaisir à l'acquisition de connaissances quiengendrent alors des changements d'atti-tude et de comportement chez l'individu.L'adepte de l'écotousisme se recrute doncautant chez des gens qui sont déjà sensibil-isés à la gravité des problèmes à résoudreque chez ceux que leur profession éloignede ces préoccupations. La multiplication

des conférences nationales et interna-tionales, les reportages télévisés et lesdossiers sur l'environnement dans la presseécrite ont aussi des impacts sur ledéveloppement de ce type de tourisme. Lasensibilité accrue de la population à lanotion de commerce équitable influenceraaussi le choix du touriste pour un produitdont les revenus profitent d'avantage à larégion et aux communautés locales. Lacoopérative écotouristique qui offrira unécotourisme équitable s'attirera ainsi uneclientèle qui grandira au fil du temps.

Nous croyons donc devoir mettre nos éner-gies à attirer les québécois de souche etd'adoption (amener les immigrants à visiterleur nouveau pays), les étrangers éveillés àla cause écologique, les petits groupes etindividus, les baby boomers, les groupesd'échange d'étudiants, les associations(séjours pour membres), les cégepiens, lesfamilles (camps familiaux), les groupes sco-laires, les camps de vacances, etc.

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La formule présente plusieurs avantages pour le touriste. Elle luipermet de rencontrer des québécois des villes ou des campagnesdans leur milieu de vie et connaître ainsi des coutumes et modesde vie différents des siens. Le touriste citadin se rapprochera de lanature tandis que celui de la campagne découvrira la réalitéurbaine. L'un et l'autre seront confrontés aux problèmes environ-nementaux associés à leur milieu respectif. L'aventure sera demise pour chacun d'eux et ils sauront tous les deux où va l'argentqu'ils auront dépensé pour vivre cette aventure. Ils pourront tousles deux, s'ils le souhaitent, contribuer à l'activité économique deleur hôte respectif.

Pour l'hôte qui reçoit

La coopérative écotouristique permettra

• de diversifier ses sources de revenus; • de valoriser ses activités économiques et environnementales; • de stimuler son dynamisme entrepreneurial; • de créer des liens entre les urbains et les ruraux; • de créer de l'emploi pour les jeunes et moins jeunes de la région.

Pour le Québec

La coopérative éco-touristique entraînera

• une diversification des activités économiques régionalesou locales;

• une prise en main par ceux qui souhaitent développer letourisme local et régional;

• une incitation à la fraternisation entre les urbains et les ruraux; • une mise en valeur du potentiel et de la beauté des régions

et des villes du Québec; • un éveil des touristes aux réalités, problématiques

et solutions environnementales; • une valorisation de la responsabilisation environnementale de

tous et chacun; • une création de l'emploi pour les jeunes de la région.

Les entreprises ou individus qui s'associeront à la coopérativedevront avoir une source de revenus principale provenant d'uneautre activité économique que le tourisme. L'écotouriste veutpartager le quotidien de son hôte le temps d'une journée ou deux.Il faut donc que celui ci ait une activité principale autre que letourisme (l'agriculture biologique par exemple, les activités d'in-

terprétation, l'observation active faisant découvrir des lieux horsdu commun). La coopérative devra aussi limiter sa croissance afin de conserv-er son authenticité et éviter une compétition entre les membresde la coop. Les membres-partenaires devront chercher à fairedes profits, sans nuire aux autres membres, ni à leur coopérative.

Les assises d'une coopérative écotouristique

Intérêts pour le touriste, l'entrepreneur et le Québec

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La coopérative écotouristique équitable :un concept rentable pour tous

L'écotourisme doit être équitable pour tous, donc rentablepour le fournisseur et juste (qui tient compte de la réalitésocio-économique du pays) pour le touriste. Les coûts dela mise en marché (marketing, publicité) sont habituelle-ment élevés. On peut les limiter en faisant jouer lesréseaux d'intervenants en ERE et en environnement auQuébec et à l'étranger. La clientèle se construira alors debouche à oreille. L'écotourisme équitable n'est pas untourisme de masse; la coopérative ne devrait donc passubir la concurrence des clientèles habituellement con-voitées par les compagnies de tourisme intéressées par lesgrands groupes qui nolisent des autocars complets.

Le but de cette communication était de lancer l'idée d'unnouveau concept, celui de l'écotourisme via une coopéra-tive écotouristique. En cette fin d'année mondiale de l'éco-tourisme et en tant qu'organisme qui œuvre à la promotionde l'éducation relative à l'environnement, nous avons jugéqu'il était opportun de soumettre à la réflexion des éduca-teurs à l'environnement et les acteurs de l'écotourismeintéressés par le volet éducatif du concept d'écotourisme.

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Débutons par une mise en contexte. Letourisme, en tant que phénomène desociété, constitue une des manifestationshumaines les plus marquantes depuis ladeuxième moitié du XXe siècle. En effet,le nombre de voyageurs internationauxqui traversent une frontière est évalué à700 millions par année. Depuis la fin de laDeuxième Guerre Mondiale, dansl’ensemble du monde, il y a toujours euune augmentation variée, mais cons-tante, des voyageurs internationaux, saufen temps de guerre. Le tourisme national,où les gens visitent leur propre pays,représente pour sa part neuf fois le vol-ume du tourisme international. Brefle phénomène est indéniablementimposant.

Le tourisme de masse provoque desbouleversements positifs et négatifsmajeurs sur les pays et les régions d’ac-cueil. Bien que la rencontre entre lesvisiteurs et les visités permette unéchange culturel et un développementéconomique souvent positifs, on ne trans-porte tout de même pas des millions depersonnes, provenant de cultures, menta-lités, climats et niveaux économiquesdivergents, sans forcément avoir des con-séquences importantes, notamment surl’environnement et la fibre sociale de ladestination d’accueil.

Selon l’Organisation mondiale du tourisme(OMT), cette expansion des mouvementstouristiques continuera encore duranttoute la présente décennie. Un des grandsdéfis du tourisme consistera alors à

assumer ce développement gigantesquetout en minimisant les répercussionsnégatives du déplacement de centainesde millions de voyageurs additionnels.Une des solutions envisagées par cer-taines organisations réside dans letourisme durable, c’est-à-dire une concep-tion du développement de produits et deservices touristiques où le voyageur,autant que l’intervenant, acceptent respec-tivement la responsabilité de protéger lesexpressions culturelles locales, d’encou-rager la conservation de la nature et del’environnement en plus de maximiser lesretombées économiques équitables pourles communautés locales.

Au Sommet mondial de l’écotourisme deQuébec qui a eu lieu en mai 2002, desspécialistes de plus de 135 pays se sontréunis pour définir les critères et les enjeuxde l'écotourisme. Travaillant pourtant tousdans le même secteur, ils n’ont pu s’en-tendre sur la même définition. Tentonsdonc de démêler un peu ces néologismesafin de constater par le fait même l’évolu-tion récente, au Québec et ailleurs, dumonde du voyage qui n’en finit pas de setransformer.

Écotourisme : L'écotourisme est untourisme de nature orienté versl'observation et l'interprétation de la natureet des caractéristiques culturelles deslieux visités. Dans l’ensemble, les promo-teurs d'écotourisme désirant obtenir lafuture certification «écotouristique»devront adopter des pratiques durables,contribuer à la protection des milieux

naturels, stimuler l'économie locale et laresponsabilisation des communautés d'ac-cueil, intégrer l'éducation à l'environ-nement auprès des hôtes et des touristes,et répondre aux désirs particuliers de leurclientèle.

Tourisme durable : C'est une philosophie,une façon de planifier le tourisme quis'adresse aux promoteurs et travailleursde ce secteur et qui se base surles principes du développement durable.Contrairement à l'écotourisme, le tourismedurable ne se limite pas au tourisme enmilieu naturel. Tout tourisme, qu'il soit enville ou ailleurs, qu'il s'adresse aux petitsou aux grands groupes, peut s'adapteraux principes du développement durabledans sa façon d'être géré et développé.

Tourisme responsable : Le tourismeresponsable (qu'on appelle aussi letourisme éthique) fait pour sa partréférence à la façon de voyager dutouriste lui-même. Ainsi, le touriste ditresponsable va faire attention à son com-portement avec les hôtes en voulantrespecter leurs expressions culturelles,ainsi que leur milieu naturel et habité.L’OMT publie un code d’éthique trèsélaboré sur ce sujet.

Tourisme équitable : Reprenant defaçon plus spécifique un des axes dutourisme durable, le tourisme équitables’attarde plus parti-culièrement àl’équitabilité des retombées économiquesdu tourisme.

Écotourisme, tourisme durable,tourisme responsable ou tourisme équitable ?Par Normand Hall, professeur au Collège Mérici etprésident de la Société pour un tourisme durable et responsable (SOTDER)

Quelles différences y a-t-il entre l'écotourisme, le tourisme durable, le tourismeresponsable et le tourisme équitable ? Des subtilités sémantiques importantes vouspermettront de distinguer ces quatre formes de tourisme.

L’ERE de l’écotourisme HIVER 20035

En effet, un des objectifs du tourismedurable veille à instaurer des rapportsplus équitables entre tous les inter-venants (visiteurs, producteurs, visités).Cela suppose un partage équitable desbénéfices, de façon à ce que le tourismefavorise réellement la cohésionéconomique et sociale entre les peupleset les régions. Les intervenants con-tribuent à l’épanouissement et à l’amélio-ration des conditions de vie des popula-tions locales en favorisant l’embauche depersonnel local, l’achat local et la redistri-bution équitable des revenus d’opération,particulièrement chez les groupes défa-vorisés. En anglais, on utilise parfois l’ex-pression Pro-Poor Tourism (PPT).

Exemple: Un organisme non gouverne-mental du Guatémala géré par desguatemaltèques offre des forfaits éco-touristiques aux touristes venus pour lesséjours d’immersion culturelle et de coursde langue espagnole. Cela devient uneoccasion pour l’éducation à l’environ-nement (ERE) auprès des touristes et

également un moyen de financementpour des programmes d'ERE et d’al-phabétisation pour la population locale.Comme dans le cas du commerceéquitable du café, les intervenantstouristiques mettent en marché des for-faits équitables dont les impactséconomiques dans la région ou paysd’accueil vont être plus ressentis locale-ment que dans un forfait traditionnel.Pour une explication plus complète ducommerce équitable, lisez «Le mondeentre nos mains » de Carrefour Tiers-Monde.

Tourisme social : Ce tourisme, supportépar un vaste mouvement associatif dansle monde rassemblé au sein du BITS(Bureau international du Tourisme social)est axé surtout sur l’accès aux vacancespour les travailleurs et les classes défa-vorisées. Il est souvent associé au mou-vement syndical, coopératif et autourisme jeunesse. Au Québec, ladéfunte Société Vacances Familles, en aété un des organismes précurseurs.

Maintenant le Regroupement des loisirsdu Québéc (RLQ) en réunit les principauxpartisans. Le BITS-Amériques dont lesiège social est à Montréal, rallie lesorganismes de tourisme social des troisAmériques dont plusieurs proviennentdu Québec et du Mexique. Sommesnous les témoins de changements vérita-bles dans le monde du tourisme ou assis-tons-nous seulement à de vulgairesrécupérations commerciales de vocabu-laire ? Personnellement, je crois que toutcomme la mondialisation des échangesculturels a transformé irrémédiablementnotre vision de la Terre, elle a égalementbousculé notre évocation des autrescitoyens de notre petite planète et par lefait même bouleversé notre conceptiond’aller à sa rencontre. Le voyage (et pasn’importe lequel) constitue peut-être ladernière vraie lumière disponible pourdécouvrir le réel des autres humainsdans cette vie d’aujourd’hui, plus axéesur le virtuel et le factice.

Quelques sites :www.sotder.org

www.sustainabletourism.com www.tourismesolidaire.org

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Commerce équitable • Bottin Équiterre (http://www.equiterre.qc.ca/bottin/liste.php)

Gestion de coopératives• Conseil de la coopération du Québec : www.coopquebec.qc.ca• Regroupement québécois des coopérateurs et coopératrices du Qc :

www.rqcct.org/frame.asp?id=1• Ministère industrie commerce du Québec : www.mic.gouv.qc.ca/cooperatives

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La croissance du tourismemondial engendre unediversification de services etdes segments de clientèles.Les touristes sont désor-mais plus expérimentés etexigeants car ils voyagentdavantage et sont enmesure de comparer lesdestinations les unes parrapport aux autres. En rai-son du vieillissement de lapopulation, les baby-boomers représentent unmarché des plus intéressant pour l’in-dustrie touristique. Ils disposent de beau-coup de temps et d’argent pour voyager— les nouveaux retraités aux États-Unisbénéficieront annuellement de plus de500 milliards de dollars pour leursachats1 — et recherchent des expé-riences touristiques qui reflètent leursmotivations. Ces dernières se traduisentpar les trois « E », soit Entertainment,Excitement, Education. Parmi lescréneaux qui affichent une très fortecroissance, on remarque notamment l’é-cotourisme et les voyages éducatifs.Cette recherche d’une véritable expéri-ence signifie une quête de produits « surmesure », personnalisés et authentiquesoù le touriste peut participer et apprendretout en se divertissant.

L’écotourisme, en raison du code de con-duite qu’il propose, constitue le véhiculetout désigné pour promouvoir les valeursrattachées à l'éducation relative à l'envi-ronnement (ERE) tout en répondant à lademande d’un créneau de clientèle bien

réel. Le maillage entre l’écotourisme etl'ERE s’avère d’autant plus naturel qu’ilse prête volontiers à des expériencesvécues par de petits groupes (10-15 per-sonnes) désirant bénéficier d’une expéri-ence pratique. Une panoplie de milieuxpeuvent être envisagés pour développerun écotourisme éducatif.

On note également l’émergence d’unnouveau créneau de spécialisation, soitle tourisme scientifique. Il existe unbesoin pour le visiteur passionné d’inter-agir avec les experts scientifiques. À titred’exemple, certains touristes accompa-gneront volontiers une équipe de biolo-gistes pour une excursion en mer dont lamission consiste en l’étude scientifiquedes mammifères marins et de leur envi-ronnement. De nombreux sites d’étudeou d’observation peuvent être ciblés pourdévelopper une approche touristique del'ERE. Que ce soit au sein d’un milieunaturel comme la réserve de labiosphère du Lac-Saint-Pierre, dans uncentre d’interprétation ou dans un labo-

ratoire, de nombreux sitespeuvent être mis à profitdans cet objectif. Le défiréside dans la teneur dumessage véhiculé et dansla qualité de sa transmis-sion. En effet, les attentesd’un tel segment devoyageurs s’avèrent trèsélevées d’autant plus qu’ilsconsentent à débourserdavantage pour recevoirun produit de qualité.

Par ailleurs, il faut utiliser les bonscanaux de distribution pour rejoindre lesclientèles susceptibles d’être intéresséespar ce type de produit. De plus en plusde grossistes se spécialisent dans desniches bien particulières incluant notam-ment le « Learning Travel ». Desalliances entre des acteurs identifiés duréseau de distribution, des producteursquébécois d’écotourisme, des orga-nismes responsables de la protectionde l’environnement — pour l’orientationde thématiques pertinentes — etdes partenaires gouvernementauxapporteraient d’intéressants résultats.Internet constitue également un canalde distribution de choix pour atteindredes marchés cibles puisqu’en 2001,c’est plus de 25 % des Canadiens et 35% des Américains qui se sont servis del'Internet pour effectuer une rechercheou des réservations de voyages2.

L’éducation relative à l’environnementet le tourisme : un mariage «naturel»Par Claude Péloquin, chargé de projet à la Chaire de Tourisme de l'UQAM

L'ERE se prête non seulement à l'écotourisme,mais aussi au tourisme scientifique et au «Learning Travel»Il y a là des possibilités d'emplois pour les intervenants en ERE.

1 Cerulli Associates.2 Commission canadienne du tourisme, Le rôle d’Internet dans les voyages d’agrément des Nord-américains, printemps 2002.

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1. C'est votre choix qui compte. Choisir un forfait àpetit prix se fait souvent au détriment de la qualité du pro-duit, de l'environnement ou des populations locales.Choisissez un forfait à prix raisonnable ou cherchez unedestination peu connue où les coûts sont inférieurs.

2. Combien de fois et pour combien de temps partez-vous en voyage ? Plutôt que de partir plusieurs foispendant quelques jours, partez une seule fois, mais pourun plus long séjour. En plus de vous reposer réellement,vos déplacements réduits contribueront à diminuer vosémissions de gaz à effet de serre.

3. Prenez votre temps ! Plutôt que de parcourir le plusgrand nombre de kilomètres en un minimum de temps,apprenez à ralentir, à limiter le nombre de visites par jouret à prendre le temps de manger, de boire et de rencon-trer des gens.

4. La mobilité à tout prix ? Conduire sa propre voitureen vacances peut être une source de stress et de fatigue.Optez plutôt pour le train ou l'autobus vers des destina-tions biens desservies par le transport collectif. Vousdiminuerez vos émissions de GES.

5. Comment se débrouiller avec des objets encom-brants ? Louez plutôt que d'acheter. Vous n'aurez ainsipas besoin d'un gros véhicule pour transporter vos arti-cles de sport. Sinon, co-voiturez pour minimiser le nom-bre de voitures qui partent pour la même destination.

6. Où logez-vous pendant vos vacances ? Optez pourdes auberges existantes ou des hôtels de taille moyenneà l'intérieur du village plutôt qu'à l'extérieur. Rappelez-vous que chaque bâtiment nécessite de l'espace, dessystèmes d'approvisionnement et des voies d'accès.

7. L'eau et l'énergie - des biens rares dans la plupartdes pays. La climatisation, le chauffage, la piscine, lessalles de sports, le terrain de golf et les canons à neigeconsomment tous beaucoup d'eau et d'énergie. Évitez-les, surtout si vous vous trouvez dans une région où cesressources sont rares.

8. Gastronomie et ravitaillement. Profitez des spécia-lités culinaires du pays visité et cherchez la nourriturebiologique. Vous éviterez ainsi de multiplier les trans-ports de nourriture et encouragerez l'économie locale etl'agriculture biologique.

9. Chaque saison a son charme. Évitez de faire de laplage en hiver et du ski en été. Appréciez ce que vousoffre le climat du moment présent. Vous contribuerezainsi aux économies d'énergie.

Éduquer les touristes à faire des choixéquitables et écologiques, c'est possible !Les intervenants en ERE qui désirent faire la promotion de choix équitables et respon-sables auprès des consommateurs de services touristiques pourront, à partir des9 principes développés par les Amis de la nature, monter un atelier de sensibilisation.

Les Amis de la nature, un organisme international, a préparé un petit fascicule intituléVoyager autrement, une découverte enrichissante dans le respect de l'environnement.Il porte sur les comportements à adopter en voyage pour minimiser son empreinteécologique. Nous vous les résumons et vous invitons à télécharger leur document auwww.nfi.at.

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Une offre québécoise en émergence

À peine 10 % des quelque 300 producteurs d’aventure, d’écotourisme et de plein air du Québec – un secteur princi-palement composé de microentreprises – en font une spécialité et n’offrent que des produits d’écotourisme. Plus des2/3 des producteurs se limitent à offrir au moins une activité d’écotourisme parmi une gamme de produits d’aventureou de plein air. Il en résulte une offre se présentant davantage comme un jumelage d’aventure douce (randonnéespédestres, kayak de mer, canot, etc.) et d’activités d’observation et d’interprétation de la nature/culture d’un milieudonné. L’interprétation de la faune et de la flore et les croisières d’observation figurent parmi les activités d’éco-tourisme les plus répandues pendant la saison estivale. Les expériences d’écotourisme hivernales demeurent peudéveloppées. D’autres organisations sont aussi actives ou sur le point de se joindre à cette offre en émergence eten structuration.

Il s’agit notamment :

Faire de l’ERE auprès de 4 clientèlesPar Maurice Couture, Adm. A. :Consultant spécialisé en tourisme durable, d’aventure et autochtoneainsi qu’en écotourisme chez Éco Tour Conseil Etc. et chargé de cours à l’UQAM en écotourisme.

Les acteurs en ERE pourraient sensibiliser quatre clientèles cibles : les touristes, lesproducteurs de produits écotouristiques, les décideurs et les communautés d'accueil.

Alors que 2002 correspondait à l’Année Internationale de l’Écotourisme et que la ville de Québec accueillait en maidernier le Sommet mondial de l’écotourisme, qu’en est-il de cette forme de tourisme au Québec ? Quels sont les liensexistants ou potentiels et les partenariats à créer entre l’écotourisme et l’ERE ?

Au Québec, l’écotourisme demeure un phénomène récent et enémergence, mais cette forme de tourisme est appelée à y pren-dre de l’expansion si l’on tient compte de l’effet jumelé :

• des tendances du marchés favorables aux expé-riences en nature et des besoins des clientèlespour des voyages différents ;

• de la popularité croissante du tourismed’apprentissage (learning travel);

• de l’intérêt croissant des entreprises et decertaines localités pour cette forme de tourisme – notammentdans la foulée de l’Année internationale de l’écotourisme – ;

• de l’importance des activités en milieu naturel dansl’offre touristique québécoise;

• de la nécessité d’adopter des modes de développement et degestion durables face à des sites naturels de plus en plussollicités.

• du secteur des pourvoiries, qui compte 130 établis-sements offrant l’observation de la faune parmileurs activités;

• de quelques grossistes spécialisés d’ici et d’ailleursqui programment des voyages de tourisme de nature à destination du Québec;

• des organisations impliquées dans la gestion demilieux naturels propices à des expériences d’éco-tourisme comme les parcs nationaux, le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, les réservesécologiques, les réserves fauniques, les réserves mondiales de la biosphère, les forêts modèles, lessites naturels protégés et mis en valeur par desorganismes privés;

• des divers centres d’interprétation de la naturepouvant servir de base ou d’étape à un séjourd’écotourisme.

L’ERE de l’écotourisme HIVER 20039

Le Sommet de Québec sur l’écotourisme a donnélieu à la déclaration de Québec sur l’écotourisme; untexte qui se veut un cadre de référence pour ledéveloppement de l’écotourisme à l’échelle de laplanète. Cette déclaration interpelle différentspublics cibles et fait explicitement allusion à desactivités d’éducation relative à l’environnement. Voiciquelques interventions où l’ERE pourrait jouer unrôle :

• Auprès des touristes : Les touristes sont des con-sommateurs de services. L'idée d'une consommationresponsable de services touristiques reste par contreencore à développer au Québec. Le principal motifde voyage de nombreux touristes est lié à la possi-bilité de visiter des envi-ronnements naturels dequalité. À cet intérêt debase se greffe de plus enplus un désir d’apprendreet de mieux connaîtreces milieux naturels.L’écotourisme, tout ensatisfaisant ces besoinspremiers, peut aussi con-tribuer à accroître leurcompréhension desenjeux de la préservationet à les sensibiliser auximpacts de leurs propresactivités en nature.

Pour relever un tel défi éducatif – lequel ne doit pasviser que les « écotouristes convaincus » aux com-portements environnementaux déjà au-dessus de lamoyenne – les intervenants impliqués dans l’offre deproduits doivent définir des programmes d'interpréta-tion appropriés, mais aussi variés et adaptés à dif-férentes clientèles. Pour ce faire, l’expertise desintervenants en ERE et une collaboration entre asso-ciations sectorielles (Aventure et ÉcotourismeQuébec et l’AQPERE) seraient requises.

• Auprès des voyagistes et autres prestataires deservices : Plusieurs intervenants touristiques, même

parmi ceux dont les produits dépendent du milieunaturel, devraient adopter de nouvelles pratiques etfaire preuve dans leurs activités d'un plus grandesprit de responsabilité à l'égard de l'environnement,de la société et de la culture. Encore-là l’éducationpourrait y contribuer grandement. À cet égard, la Déclaration de Québec propose de :« générer parmi la direction et le personnel desentreprises touristiques une prise de conscience surles questions environnementales et culturelleslocales, nationales et globales à travers une éduca-tion environnementale continue ».

• Auprès des décideurs locaux et régionaux :À l’échelle des destinations existantes ou en émer-

gence intéressées parl’écotourisme, l’EREpourrait être utiliséecomme moyen pourfavoriser l’adoption d’ori-entations de développe-ment, de principesdirecteurs, de pratiqueset de mécanismes desurveillance permettantun tourisme réellementdurable. • Auprès de la popula-tion locale : Ledéveloppement de l’éco-

tourisme suppose l’implication et la participationéquitable des communautés locales à la mise envaleur écotouristique. Pour ce faire ces populationsdoivent être adéquatement informées et éduquéesface aux enjeux environnementaux qui les concer-nent. Et souvent, cette éducation doit les aider àmieux prendre conscience des richesses de leurmilieu naturel et de la pertinence de le protéger.

Bref, le développement de l’écotourisme ne peutréellement se faire sans éducation de publics variés,notamment dans le domaine de l’environnement.

Écotourisme et ERE : quelques défis communs

Politicienspromoteurs

Touristes Communautésd’accueil

Clientèlesà

sensibiliser

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Chez les communautés autochtones,les connaissances liées à l’environ-nement, comme les techniques de chas-se et de pêche, l'utilisation de plantesmédicinales, la prévision du climat, laconnaissance de la forêt et des rivières,sont transmises oralement de généra-tion en génération. Avec l’adoption demodes de vie modernes et sédentaires,certaines communautés ont perdu lecontact privilégié qu’elles entretenaientavec la nature depuis de nombreusesgéné-rations.Cette situation est jugéepré-occupante par les aînésAutochtones qui s’inquiètent de la pertedes connaissances ancestrales chez lesjeunes de leur communauté.

L’écotourisme en milieu autochtoneapparaît dès lors comme un instrumentintéressant pour le transfert de connais-sances, tant auprès des Autochtonesque des non-Autochtones.

Il joue d'abord un rôle à l'échelle localepuisque l’écotourisme autochtone resteavant tout une affaire de communauté.Outre le développement économiquequ’il génère, l’écotourisme amène lescommunautés à renouer avec leur iden-tité culturelle respective, en réanimantleur langue, leur histoire et leurs tradi-tions ancestrales. L’écotourisme permetaussi aux Autochtones de réoccuperleur territoire de façon continue en luidonnant une vocation plus durable. Puis à travers ses activités de plein-airet ses activités culturelles, l’écotourismeamérindien permet aux touristes d’êtresensibilisés à l’environnement et à lafaçon dont ils utilisaient les ressourcesnaturelles mises à leur disposition dansleur environnement ? Pensons par

exemple à l’observa-tion et à l’interprétationde la faune et de laflore, aux randonnéesen forêt, en traîneauà chiens ou en raquet-te, à la fabrication desraquettes, de canots oude tambours, àl’initiation aux plantesmédicinales, à laprésentation de légen-des, de danses, dechants et de recettesautochtones.

M. Jean-Michel Perron, assistant audéveloppement des produits de laSociété touristique autochtone duQuébec et directeur général de ToursInnu, affirme qu’en effet, le tourismepeut devenir un bon outil pour la trans-mission de connaissances et de valeursliées à l’environnement. Il souligne que« beaucoup d’efforts sont faits actuelle-ment par certaines communautés pourmettre en place un système d’éducationqui correspond davantage à leur culture.Par exemple, on cherche à encouragerle contact des jeunes avec la nature eninitiant des sorties éducatives en forêt eten leur réapprenant les savoirs-faire tra-ditionnels ».

De plus, M. Perron souligne qu’àl’heure actuelle l’industrie touristiqueautochtone, chez certaines commu-nautés, n’en est encore qu’à ses débutset que tout reste à construire. Elle faitnotamment face à d’importants besoinsen matière de formation et deressources humaines. Les aînésautochtones qui, par exemple, possè-

dent une connaissance riche et intuitivede leur environnement, ont besoind'aide pour développer leur habileté àtransmettre efficacement leur savoir auxjeunes et aux touristes.

Dès lors, il est pertinent de se demandersi des partenariats sont souhaitablesentre des éducateurs en ERE et lesgens oeuvrant dans l’industrie touris-tique autochtone. M. Perron estime queoui. « Des partenariats sont possibles,spécialement au niveau du transfert deconnaissances plus spécialisées liéesà l’environnement et aux techniquesde communication entre eux et lestouristes » croit-il. Toutefois, ce type departenariat ne peut pas être fait de n’im-porte quelle façon. Il doit être effectuédans le respect des valeurs, des savoirset des aspirations des communautés.De nombreuses opportunités sont doncoffertes aux jeunes dans l’avenir, notam-ment par le biais de l’écotourismeautochtone !

L’ERE via l’écotourisme autochtone,une piste à envisager ?Par Isabelle Poulin, diplômée à la maîtrise en sciences de l’environnement de l'UQAM

Les autochtones font-ils de l'ERE auprès des touristes ? Profiteraient-ils de nosconnaissances en environnement et de nos techniques d'ERE si on travaillait avec eux ?

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Selon une étude de produits et demarchés produite pour TourismeJeunesse, les jeunes qui voyagent ont legoût de l'aventure, de la diversité et de laliberté. Ils ressentent un désir de créati-vité, de sécurité, de relations sociales etde défis personnels. Ils cherchent àexpérimenter une variété de transports,d'hébergements et d'activités. Ils veulentdonner un sens à leur vie. Sans obliga-tions familiales ni professionnelles, ilsprennent le temps de vivre, voire mêmede prolonger leur voyage. L'Organisationmondiale du tourisme (OMT) estime qued'ici 2005, les jeunes de 15 à 24 ansreprésenteront le quart du tourismemondial.

Un cours donné au Cégep del'Outaouais pourrait inspirer à la fois lesentreprises en écotourisme et les éduca-teurs à l'environnement. Le cours dePlein air expérienciel ressemble à unvoyage dans l'espace-temps qui trans-forme les jeunes qui le vivent, tant d'unpoint de vue physique qu'émotif et intel-lectuel. À travers ce périple, des lienssolides se créent entre la nature et lesjeunes.

Depuis 24 ans, Gaston Lemire ainsi quedeux autres enseignants du Collège del'Outaouais offrent à une quarantaine de

jeunes par année lachance de vivre l'expéri-ence de leur vie. Unséjour de 18 jours d'activ-ités de plein air les metsdirectement en contactavec la Planète. La pra-tique du vélo, de la ran-donnée pédestre, ducanot, du camping solo,de la course à pied, del’escalade, de la voile, dela plongée sous-marine etdu rabaska les transportesur et sous l'eau, dansl'air, sur le sol, dans lamontagne, la forêt, les

parois rocheuses et sur la route. Ilsapprivoisent ainsi le climat et l’inconnu :la pluie, le soleil, le vent, l'obscurité et leciel étoilé. Pendant ces expériences, onleur transmet des notions de mécaniquesportive, de survie, d'ornithologie, debiologie, d’astronomie, de climatologie,de géomorphologie, d'écologie, de sécu-rité et d'histoire régionale. Et pourajouter au périple, les repas sont stricte-ment végétariens. La seule eaudisponible pour se laver est celle deslacs et les bécosses sont artisanales.Comme travail, les étudiants ont un pro-jet de recherche à livrer en suivant ladémarche scientifique « Hypothèse-observation-réflexion-conclusion » et ce,dans le labo-nature.

Par les liens d'amitié qui se tissent entreles jeunes, un vécu social s'impose delui-même. En vivant en groupe dans dif-férents milieux quasi hostiles, les jeunesintègrent des valeurs comme le respectde la nature, de soi-même et des autres,la collaboration, la persévérance, l'en-traide, le travail bien fait, l'humour face àsoi-même et face aux autres.

La clé du succès se trouve dans laforme, les lieux, l'intensité et la duréede cette expérience multidimensionnelle

qui fait appel à tous les aspects de l'êtrehumain. L'adage qui dit « Ça prendtrois semaines pour changer unindividu »prend toute sa significationaprès une telle expérience qui fait appelà tous les sens, y compris celui de ladébrouillardise. « Les jeunes noustémoignent qu'ils ont vécu une expéri-ence unique, qu'ils ont appris à se con-naître et à se dépasser » expliqueGaston Lemire. La plupart auront créédes liens invisibles avec la nature et larespecteront durant toute leur vie.

Un tel séjour pour les touristes ?

Offrir un tel séjour à de jeunes touristesvenus des quatre coins du monde estune idée concevable selon GastonLemire. « Évidemment, le touriste n'estpas comme un étudiant. Si le client payepour un séjour comme celui-là, il faudral'avertir à l'avance qu'il aura un rôle àjouer dans le résultat final. Il ne sera pastraité différemment parce qu'il a payé »prévient-il. Selon lui, le Québec recèled'espaces propices à de tels projets, etle concept du cours de plein air convienttout à fait à l'ERE.

Ajouter à l'audace

Avec l'expertise que possèdent certainsgroupes environnementaux, il seraitpensable d'ajouter quelques journées deréflexion à un tel séjour : Prendre letemps de réfléchir aux relations entrel'Homme et la nature, aux impacts posi-tifs et négatifs de la mondialisation et dela consommation à outrance, et s’at-tarder au rôle de chacun dans la société.Le fait de sensibiliser de jeunes touristespourrait ainsi contribuer à un change-ment de paradigme à travers le monde.

Le 18 jours pourrait devenir 21 jours,c'est à dire le temps requis pour changerle monde, celui qui se vit d'abord del'intérieur.

Créer des séjours débordant de défis, d'émotions et deréflexions pour transformer les jeunesPar Brigitte Blais, communicatrice en environnement, éditrice du bulletin électronique Int’ERE.net

Les jeunes d'aujourd'hui font partie de la génération extrême. Les intervenants en ERE attirerontleur attention en leur offrant des défis encadrés et un temps de réflexion en milieu naturel.

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En moins d’une décennie, le conceptd’écotourisme a connu une évolutionfulgurante. Au cours des dernièresannées, nous avons été témoins de lapénétration de ce concept au Québec,jusque dans les rangs du tourismeconventionnel qui s'en inspire main-tenant pour adopter des pratiques«durables».Lors du Sommet International de l’Éco-tourisme qui a eu lieu à Québec en maidernier, plus de 133 pays ont pu s’en-tendre sur les principes fondamentauxsuivants sur lesquels repose l’éco-tourisme :

1. Il comprend l’interprétation du milieu naturel et culturel visité;

2. Fait appel à des notions de développement durable;

3. Fait appel à des gestes deconservation et de protection du milieu naturel et culturel;

4. Entraîne des bénéfices pour la communauté d’accueil et faitappel à sa participation;

5. Se prête mieux aux voyageurs autonomes et aux petits groupes organisés.

En 1997, dans le Bas-Saint-Laurent,deux amants du fleuve et promoteursd’activités d’observation de la naturedésiraient protéger la ressource contreles méfaits d’un tourisme de masse etd’une forme imprécise d’écotourisme,occasionnellement associée à de la« publicité trompeuse ». En 1998, unedouzaine d’autres partenaires de larégion touristique du Bas-Saint-Laurent se joignaient à eux afin d’im-planter un programme de qualité enécotourisme, inspiré en partie de l’ex-périence australienne, menantéventuellement à un sceau de qualitéaccréditant les entreprises. Un an plustard, ils élargissaient la réflexion à unregroupement de cinq régions touris-tiques connues comme Le Québecmaritime. Pendant l’année qui allait suivre, ils onttenté de mettre au point une définitionopérationnelle de l’écotourisme reflé-tant la spécificité et la réalité québé-coise, de développer un mode d’évalu-ation de la qualité des activités éco-touristiques et de définir des balisespour régir ces activités.

Cette définition comprend la notioninédite de milieu naturel peu perturbé.Au-delà d’un débat sémantique, cettenotion fondamentale rejette les initia-tives dites écotouristiques en milieuurbain ou dans des territoires pro-fondément perturbés par l’homme.Selon la définition retenue, il estessentiel que l’écotourisme fassedécouvrir des milieux naturels authen-tiques dans lesquels les processusécologiques et la diversité biologiquedemeurent le plus près possible deleur condition originale. En janvier2001, le programme était étendu àl'ensemble de la province. Dans lecadre de son programme de qualitépour l’industrie touristique québécoise,Tourisme Québec mandatait le Bureaude Normalisation du Québec pour éla-borer une norme sur les « produits d’é-cotourisme » qui sera publiée à l’hiver2003. Cette norme spécifie «…desexigences concernant les principes etles éléments qui doivent être présentsdans la conception et la prestation d’unproduit dit écotouristique et qui perme-ttent de distinguer un produit d’éco-tourisme authentique» .

Vers des produits d’écotourismeauthentiquesPar Élyse Lauzon, certificatrice et praticienne en écotourisme etDaniel Langlais, ing. Normalisateur au bureau de la normalisation du Québec

Les éducateurs à l'environnement qui choisiront de promouvoir l'écotourisme etses principes de base devront connaître les exigences qui déterminent si uneactivité est écotouristique ou non. Voici un survol de l'histoire d'une normequi sera effective au Québec dès l'hiver 2003.

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L‘approche de normalisation et de certification suiviepar le BNQ vient assurer l’industrie, les consomma-teurs et tous les groupes concernés du respect desexigences si longuement souhaitées. Elle consisted’abord à établir dans une norme un ensemble d’exi-gences auxquelles les organismes, les associationset les entreprises acceptent de se conformer volon-tairement. Pour y arriver, la norme est élaborée parun comité composé d’un nombre égal de représen-tants de tous les groupes d'intérêt afin de s'assurerqu’aucune partie ne puisse décider seule du contenude la norme et que les exigences présentes dans lanorme décrivent le plus fidèlement possible les élé-ments que le milieu considère nécessaire pour assur-er l’authenticité d’un produit qualifié d’écotouristique. La norme aborde plusieurs aspects. Elle comportedes exigences qui visent par exemple à éviterles effets néfastes sur le milieu naturel et humain età en assurer la pérennité, à assurer la qualité de l’in-terprétation offerte à la clientèle et à spécifier lescomportements et les attitudes à adopter dansle cadre d’activités spécifiques (marche, canot,équitation, etc).La présence d'un volet écotourisque accompagnéd’un programme de certification, permet de donnerdes garanties que les milieux et les espèces vul-nérables seront inventoriés et localisés et qu'on tien-dra compte de leur présence dans la planification desusages du milieu.

Le développement du concept de mise en valeurécotouristique peut donc devenir la trame, la toile defond sur laquelle se tissent les multiples usages dumilieu. Le cueilleur de mollusques, l'usager de VTT,le chasseur sportif, n'a pas comme instinct premierde se demander si l'usage qu'il fait de la ressource ades impacts sur les autres composantes du milieudont la plupart du temps il ne soupçonne même pasla présence. Dans le cadre écotouristique, le promo-teur d’un produit d'écotourisme a le devoir de s'as-surer que sa présence ne porte préjudice à aucuneressource vivante du milieu qu'il exploite. De tous lesusagers, le promoteur est celui qui doit avoir lapréoccupation de voir l'ensemble du milieu. C'estcelui qui a la responsabilité de planifier les couloirsd'accès au littoral, de déterminer les sites d'entrée àl'eau des plongeurs et des kayakistes. Si la mise envaleur ne donne pas de garanties suffisantes que lesespèces et les communautés ne seront pas affec-tées, on ne doit pas parler d'écotourisme. Assurer la mise en valeur écotouristique en mêmetemps que l'exploitation des milieux naturels con-stituera toujours un défi de taille pour les gestion-naires et les décideurs, mais c'est peut-être la seulefaçon d'harmoniser plusieurs usages du milieunaturel dans une vision de développement durable.L'écotourisme peut diffuser cette vision dudéveloppement durable qui fait parfois défaut chezcertains usagers des milieux naturels. La norme deproduit en écotourisme viendra pour sa part assurerle respect des exigences qui feront de l’écotourismece qu’il promet d’accomplir.

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Le Cégep de la Gaspésie et des Îlesoffre depuis 1996 une AEC en Éco-interprétation. Lesétudiants y intègrent des notions d'éducation et decommunication, de sciences de l'environnement(faune et flore marine et terrestre), d'histoirerégionale, et de démarrage d'entreprise écotouris-tique. Cette attestation s'adresse surtout aux indi-vidus qui sont attirés par l'ERE en milieu naturel. Àconsulter : http://www.collegia.qc.ca/gaspe/eco-interprete_f.html

Au Cégep de La Pocatière on offre uneAEC en écotourisme international depuis 1999. CetAEC a pour but de perfectionner les adultes et lesétudiants inscrits dans divers programmes. Cetteattestation met l'accent sur le développement et lagestion de projets écotouristiques (donc moins surl'ERE) et sur la mise en valeur du patrimoine naturel.Les cours permettent entre autres aux adultes d'inté-grer les notions d'écotourisme et de tourisme durableà leurs connaissances actuelles. «Ils pourront parexemple évaluer le potentiel et la qualité d'un site, lesimpacts possibles d'un projet sur l'environnement,l'intégration dans et par la communauté, la capacitéde respecter les normes du Québec en écotourisme,l'évaluation du marché québécois et international,etc.» explique Marc-André Bédard, professeur auCégep de La Pocatière en écologie appliquée.Consultez le : http://www.cglapocatiere.qc.ca/cg/contenu/cegep.asp?cible=t_sfc_tp_ecotint.htm

Au Cégep de St-Fél ic ien (LacSt-Jean), le D.E.C. en Techniques d'aménage-ment du milieu naturel, option Aménagement et inter-prétation du territoire permet au finissant de pouvoirà la fois développer des projets pédagogiques, fairede l'animation, aider au développement de projets,participer à la conservation de la faune et de la flore,effectuer des inventaires de ressources biologiques,physiques et socioculturelles, faire des plans, etc.Bref, les techniciens diplômés sont appelés à tra-vailler à différents niveaux. Consultez lehttp://www.cstfelicien.qc.ca/

L'Université du Québec à Chicoutimioffre pour sa part un B.A.C. en plein air et tourismed'aventure. Par contre, un seul cours dans tout leprogramme est consacré à l'interprétation de lanature alors que les autres cours se consacrent à laprotection de l'environnement et surtout aux tech-niques des sports de plein air. Visitez le http://wsi-gare.uqac.uquebec.ca/prog_par_module/desc_prog.html?code=7729

Le Collège Mérici de Québec et bientôtcelui de Gatineau offre également une AEC en éco-tourisme et tourisme d'aventure à la fin duquel lestechniciens sont aptes à guider, à interpréter lanature et l'environnement, à organiser des activitésde groupes et à assurer la sécurité des touristes.

Visitez le http://www.college-merici.qc.ca/contin-ue/aec-tourisme-aventure-ecotourisme.htmlpour en savoir plus.

Se former pour faire de l'ERE en naturePar Brigitte Blais, éditrice du bulletin électronique Int’ ERE.net

Si vous faites de l'ERE et êtes attirés par l'écotourisme mais que votre diplôme n'est pasadapté à cet univers particulier, vous pouvez parfaire vos connaissances en vousinscrivant dans certains cégeps où sont offertes des attestations d'études collégiales(AEC) ou dans des universités où sont donnés certains cours.

Tous ces cours offrent des possibilités d'emplois dans des parcs, des zones d'exploitation contrôlée,des pourvoiries, des musées, des camps de vacances et des bases de plein air, dans des entreprisesd'excursion, des centres d'interprétation, des commissions scolaires, des associations touristiquesrégionales, des zoos et dans des municipalités.

Pour les experts du tourisme qui désirent parfaire leurs connaissances en environnement et en éducation,l'Attestation d'études de deuxième cycle universitaire en éducation relative à l'environnement de l'Universitédu Québec à Montréal offre trois cours sur trois sessions adaptés aux professionnels du marché du travail.À lire au : http://www.ise.uqam.ca/prgcourt.htm

Bonnes études !

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Listes d'organismes, d'entreprises et sources de subvention

Vous cherchez des contacts dans le secteur de l'écotourisme ? Débutez vos recherches ici.

Organismes et entreprises d'écotourisme

1. Aventures Nord-Bec inc,St-Lambert-de-Lévis, (418) 889-8001, Denis Montminy.2. ÉCOaventures, La Sarre (819) 339-3300, Richard Perron.3. Écomertours Nord-Sud inc. Rimouski, 1- 888-724-8687, Linda Jones.4. ENF Canada - Excursions Nouvelle-France inc. (Les) Québec, (418) 692-0937, Roch Anctil.5. Katabatik La Malbaie, (418) 665-2332, Sébastien Savard.6. Passeport Boréal St-Michel-des-Saints, (450) 833-2213, Alexandre Mathieu-Vaugeois.7. Pro-action enr. sport plein air Québec, (418) 874-0035, Gilles Drouin.8. Québec Aventures Actives inc. Laterrière, (418) 678-2031, Emmanuel Colomb.9. Société Duvetnor Rivière-du-Loup, (418) 867-1660, Jean Bédard.10.Tours Contact Nature St-Raymond, (418) 337-3550, Joan Walsh.

Si votre audace vous pousse à offrir vos services à des entreprises qui font du tourisme d'aventure maisqui ne font pas encore d'ERE, voyez la liste des 107 membres d'Aventure Écotourisme Québec au :www.aventure-ecotourisme.qc.ca/html/recherche/resultats_recherche.asp?

Sources de subvention

Les entreprises qui souhaitent démarrer un projet écotouristique peuvent obtenir de l'aide financière dedivers organismes. L'aide sera différente selon qu'on ait affaire à une entreprise à but lucratif ou nonlucratif.

Consultez donc :

1. L'Association touristique de votre région. Certaines possèdent une Entente spécifique sur le tourismequi encourage les projets d'écotourisme. Consultez lewww.bonjourquebec.com/mto/repertoires/atr.html

2. Le Fond d'action québécois pour le développement durable (FAQDD) au www.faqdd.qc.ca

3. Le programme de soutien au développement de l'offre touristique de Tourisme Québec auwww.bonjour-quebec.com/mto/programmes/prog_offre.html

Ainsi que d'autres ministères qui peuvent vous aider de différentes manières

1. Commission canadienne du tourisme : www.canadatourism.com/en/ctc/ctc_index.cfm2. Développement économique Canada : www.dec-ced.gc.ca3. Société de la faune et des parcs du Québec (FAPAQ) : www.fapaq.gouv.qc.ca4. Tourisme Québec : www.bonjour-quebec.com5. Travaux publics et Services gouvernementaux Canada : www.pwgsc.gc.ca

Ont participé à sa réalisation

Éditrice du bulletinBrigitte Blais, communicatrice en environnement

Président de l'AQPERERobert Litzler

Coordonnateur de l'AQPEREHugues Harry Lhérisson

Chargé de projetsMartin Girard

Un grand Merci aux rédacteurs, Robert Litzler, président de l'AQPERE

Brigitte Blais, communicatrice en environnementNormand Hall, professeur au Collège Mérici

Claude Péloquin, chargé de projet à la Chaire de Tourisme de l'UQAMLes Amis de la nature,

Maurice Couture, consultant chez Éco Tour Conseils Etc,Isabelle Poulin, diplômée en sciences de l'environnementÉlyse Lauzon, certificatrice et praticienne en écotourisme

Daniel Langlais, ing. Normalisateur au Bureau de la normalisation du Québec

Merci également àTourisme Québec

ATR Outaouais SÉPAQ

Maurice Couture Aventure-Écotourisme Québec

Les amis de la nature

Membres du Conseil d'administration de l'AQPERERobert Litzler, président

Thérèse Baribeau, , vice-présidente, (La Biosphère d’Environnement Canada)Pascal Labonté, trésorier, (Environnement jeunesse- ENJEU)

Fabienne Thibert, secrétaireCatherine Dumouchel, conseillère principale

Carole Bégin, administratrice, (Écoquartier Rivières des Prairies/ Marc-AurèleFortin)

Josée Duplessis, administratrice, (Troupe LUNI-VERT)Marie-France Thompson, administratrice (Club 2/3)

Isabel Orellana, administratrice, (Chaire re recherche en ERE-UQAM)Nathalie Piedboeuf, administratrice, (Comité de valorisation de la Rivière Beauport),

Éric Richard, administrateur, (Centre de la Montagne)Marie-Claude Roy, administratrice, (Québec’ERE)

Jacqueline Toramanian, administratrice

AQPERE 6400, 16e Avenue, Montréal, Québec, H1X 2S9

Téléphone: (514) 376-1065, Télécopieur (514) 376-1905www.aqpere.qc.ca, [email protected]

Tous droits réservés à l’AQPEREGraphisme : Annick Jusseaume, [email protected]

Formulaire d’inscriptionFormulaire d’inscriptionN.B. L’Adhésion comprend l’abonnement au bulletinmensuel Int’ERE.net et des rabais sur toutes nos activités.

Nom : ______________________________occupation : ________________________Adresse : ___________________________Code postal : _______________________Tél. : _______________________________Télécopieur : ________________________Courriel : ___________________________Site Web : __________________________

Portrait de l'AQPERE

L'Association québécoise pour la promotion de l'éducation rela-tive à l'environnement (AQPERE) a été fondée en 1990 pourpermettre aux personnes et aux groupes de se retrouver ausein d'un mouvement qui agit en faveur du développement del'éducation et de la formation en environnement au Québec.Elle oeuvre au rassemblement des intervenants en ERE dansune perspective d'échange, de diffusion d'informations et deconcertation des actions.

L'AQPERE compte plusieurs initiatives remarquables. Elle estde ceux qui ont défendu aux États Généraux sur l'Éducation, lapertinence d'inclure l'ERE dans la réforme des programmes dela nouvelle école québécoise (1995). En 1997, l'AQPERE a co-organisé Planèt'ERE 1, premier forum francophone sur l'éduca-tion relative à l'environnement, pour lequel elle a obtenu le prixPhénix de l'Environnement en 1998. Elle a aussi cooordonné etconduit en novembre 2001 une délégation franco-canadiennede près d'une centaine d'éducateurs en environnement auforum Planèt'ERE 2 qui s'est tenu à l'Unesco à Paris.L'AQPERE est membre du comité international qui oeuvre à lacréation de l'ONG internationale Planèt'ERE et dont l'objectiffondamental est d'assurer la pérennité des forums Planèt'ERE.Elle a organisé en 2002 avec le réseau pancanadien EECOM,la Conférence Communaut'ERE qui a permis aux intervenantsdu Québec d'échanger avec leurs collègues des autresprovinces canadiennes et de l'étranger.

Notre priorité se situe cependant dans la consolidation duréseau des acteurs québécois en ERE. C'est à cette tâche ques'est attelée l'AQPERE depuis deux ans en formant un réseaude correspondants régionaux avec lesquels nous pourrons éla-borer les vitrines régionales des ressources en ERE et animerles tables de concertation régionales en ERE. L'AQPERE et leComité central de l'environnement de la Commission scolairede Montréal organisent conjointement depuis l'année 2000 uncolloque en ERE à Montréal qui rejoint chaque année un nom-bre croissant d'acteurs et d'organismes. Du 20 au 22 mai decette année nous organisons en partenariat avecl'Université du Québec à Rimouski le premier colloque en EREen région sous le thème ERE, NATURE etCULTURE dans le cadre du 71e congrès de l'ACFAS àRimouski. Ces actions sont essentielles à l'accomplis-sement de la mission pour laquelle l'AQPERE a été créée. Unevisite de notre site web (www.aqpere.qc.ca) permettra demesurer cette évolution au fil du temps.

L'ERE de l'écotourismeBulletin spécial produit par l'AQPERE dans le cadrede l'Année internationale de l'écotourisme 2002

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