… DE OTOÑO création 2017

compagnie ARGOS

www.argoscompagnie.com

artistique • Valérie Onnis/Daniel Darius • 06.10.39.28.16 • info@.argoscompagnie.com

administration production • Carmelinda Bruni • 06.66.77.54.96 • 2c2bprod@gmail.com

siret 51249986400027 • licence 2-1043109

coréalisation Cie Argos, Théâtre de l’Etoile du Nord (Paris), et Tangueando Ibos

avec le soutien de l’ESAD (Paris), du CRR (Paris) et de la SPEDIDA

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présentation

… de Otoño est une création tango-danse contemporaine, pour 3 danseurs-comédiens, 1 comédien-chanteur et 4 musiciens, d’après les nouvelles de l’écrivain franco-argentin Julio Cortázar. L’univers fantastique de Cortázar nourrit le tango argentin, lui apporte une nouvelle identité, déconstruite et expressionniste.

« Les interprètes de … de Otoño affichent une maîtrise de leur corps qui force le respect, ainsi qu’une liberté dans le strict de leurs mouvements qui ouvre un espace poétique. La scénographie, onirique, les place dans un univers à la fois très personnel et ouvert à l’intrusion du public. L’accompagnement musical live du Cuarteto Silbando achève brillamment ce mariage du texte et de la danse, de l’introspection et de la parole portée. »

Jim Thomasson, Théâtre Actu

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« Nous n'avons qu'une confiance limitée dans notre perception de la réalité, nous la pressentons équivoque. Ou alors peut-être sommes-nous déjà capables de percevoir, en arrière-plan, une ombre qui n'est pas exactement celle de l'objet que nous regardons, du moins pas celle que notre conditionnement culturel se serait attendu à trouver là. Cette ombre fait tanguer la totalité de notre édifice d'explication ».

« Cette attitude de complicité que je demande à mon lecteur, c'est finalement une sollicitation de déclaration d'indépendance intérieure de chaque individu, au lieu de l'état d'hypnose dans lequel la littérature classique a voulu presque toujours placer le lecteur ».

Julio Cortázar

Depuis le début de notre recherche contemporaine autour du tango argentin, nous sommes confrontés aux représentations et clichés récurrents de cette danse. Les représentations collectives du tango argentin en font une danse de couple selon les éternels qualificatifs de « sensualité », « passion », « force ». Dans l'imaginaire d'un large public, le tango serait une danse qui exacerbe la passion du couple dans des chorégraphies sexuées, où l'homme et la femme se confrontent dans la force et la virtuosité; sa musique exprimerait la poésie déchirée et le drame; ses paroles chanteraient l'amour passionnel et la trahison. Nous souhaitons ouvrir un champ de recherche entre la danse contemporaine et le tango argentin, créer d'autres voies de constructions chorégraphiques, d'autres manières de déjouer les topoi du tango argentin, pour le « rêver » autrement. Avec … de Otoño, 3ème création de la compagnie, nous continuons à interroger la convention : . traiter comme pur matériel tout contenu et aspect des topoi du « tango argentin » ; . jouer avec ses attentes, déconstruire ses fantasmes, transcender ses lieux communs ; . intégrer des éléments étrangers, incongrus. Notre création … de Otoño a trouvé sa source dans l’univers des nouvelles de Julio Cortázar, écrivain franco-argentin, alter ego de Jose Luis Borges. C’est principalement la nouvelle Retorno de la noche du recueil Historias ineditas de Gabriel Medrano qui a été notre point de départ.

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Guidés par les procédés d'écriture mêmes de Julio Cortázar, nous cherchons à faire basculer l'univers du tango dans un espace expressionniste.

Un espace déstructuré, contrasté, aux ombres longues.

Un espace partagé entre la présence des interprètes et les images projetées.

Présences et images se reflètent, se répondent, créant un jeu de miroirs et de double : nous rejoignons ici le fantastique cortazarien.

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Dans ce travail visuel, nous sommes accompagnés par le vidéaste et scénographe Raphaël Dupont. Son intervention se situe sur deux plans : la projection d'images vidéos enregistrées, mais aussi la programmation de vidéos en temps réel, pour créer des correspondances kaléidoscopiques. La scénographie est sobre : un plateau nu, uniquement traversé par un grand rideau de fils, qui se déploie à différentes largeurs. Le rideau a été conçu pour la pièce : il est fabriqué avec différents fils, dans différents tons de gris et noir, ce qui lui confère différentes qualités de réflexion. Ce rideau strie l'espace de lignes verticales, très hautes : une esthétique évoquant le graphisme expressionniste, renforcée par les lignes de fuites des images projetées. Par un mécanisme simple, le rideau glisse, se déplace, morcelant la scène comme un puzzle. Il structure différents espaces, sépare les interprètes, les relie. Il permet une perméabilité entre l'espace des danseurs et celui des musiciens, et de jouer d'interactions inattendues entre eux. Le rideau de fils offre la possibilité de couper l'espace scénique entre le devant de la scène et le fond de scène. Sa transparence permet également d'apercevoir, au travers des fils, des scènes, et de transformer la vision du spectateur dans un monde incertain, qui met en suspens les identités.

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Il permet ainsi de juxtaposer les scènes, comme dans un montage cinématographique, et même de les superposer, comme la superposition des réalités dans le rêve. À différents moments, il devient écran pour la projection : un écran, au support strié, qui crée une vision particulière, loin de l'image plate qu'un écran classique renverrait. La perception est dérangée, emportée dans l'univers décalé et onirique qui sous-tend toute la pièce.

Des textes de Julio Cortázar, extraits notamment de la nouvelle Retorno de la noche sont traités sous le motif du double, cher à cet écrivain. Les textes évoluent comme une partition sonore à deux voix. Le thème du double est transposé dans l’espace sonore, renforçant les synesthésies que notre création cherche : les deux voix des interprètes mixent le texte en direct, tantôt en simultané tantôt en décalé, en français et en espagnol. Nous souhaitons que le langage chorégraphique soit au plus près de la forme pure du tango. Nous pensons en effet que cette danse au riche potentiel créatif peut être utilisée comme un matériel chorégraphique contemporain. Nous ne souhaitons pas la dénaturer en la "mixant" avec le langage de la danse contemporaine, mais la traiter comme une partition de danse contemporaine. Pour enrichir le matériel chorégraphique, nous travaillons à inventer des variations chorégraphiques puis à les transformer : inverser une séquence de mouvements (de la fin au début), varier sa vitesse, la ralentir, soudain l'accélérer, pour jouer sur la distorsion du temps. La création de matériel chorégraphique s’inspire aussi de "stimulants" comme des photos ou d'autres supports d'images.

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À la recherche chorégraphique autour du tango argentin, s'ajoute un travail de recherche gestuelle et attitude corporelle étroitement inspirée du mouvement expressionniste.

Quant à la recherche musicale, elle s'établit sur une double collaboration : . avec Benoit Tarjabayle, compositeur de musiques électroniques et créateur de la bande son du spectacle ; . avec le Cuarteto Silbando, qui, grâce à ses arrangements originaux, offre une nouvelle identité au tango. Les quatre musiciens de cet orchestre ont reçu une formation musicale étendue: leur interprétation peut s'appuyer librement sur différents registres. Cette double collaboration nous a amenés à sélectionner un choix de tangos à la fois traditionnels et contemporains (compositions d'Astor Piazzolla et Leo Teruggi), spécialement arrangés pour la création, distordus et même déconstruits, en relation avec l’écriture chorégraphique. Ces morceaux, joués en direct par le Cuarteto Silbando, sont parfois "tuilés" avec la bande son, créant un tissage subtil. Comme dans Casa tomada, nouvelle de Cortázar construite en trompe l'œil, nous retrouvons alors, au premier plan, la partition musicale des tangos (éléments solides) et en arrière plan, une bande son qui se joue d'éléments insaisissables, de bruits indéfinis (éléments mouvants). Dans cet univers expressionniste et surréaliste, le spectateur avance comme dans un labyrinthe.

Valérie Onnis et Daniel Darius

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distribution

musiciens : Cuarteto Silbando

Chloé Pfeiffer (piano, arrangements)

Mathias Naon (violon, arrangements)

Lysandre Donoso (bandonéon)

Lucas Eubel-Frontini (contrebasse)

création vidéo, vidéo en temps réel

Raphaël Dupont

création d’accessoires

Joanick Bécourt

création sonore, composition originale

Benoit Tarjabayle

création lumière et régie

Vincent Tudoce

interprètes

Valérie Onnis (danseuse, comédienne)

Daniel Darius (danseur, comédien)

Jérémy Braitbart (danseur)

Sebastián Rossi (chanteur, comédien)

mise en scène et chorégraphie

Valérie Onnis et Daniel Darius

conseillère artistique Sylvie Drieu

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biographies

Valérie ONNIS – mise en scène, chorégraphie, danse

Après une formation en danse classique (Centre Rosella Hightower-Cannes), Valérie Onnis s'oriente vers la danse contemporaine et suit une formation auprès de Peter Goss, Hervé Diasnas, Sophie Lessard, Myriam Berns,… et auprès de l'équipe du Tanztheater Wuppertal.

Parallèlement, elle suit une formation théâtrale. Au Théâtre-École du Passage à Paris (dirigé par Niels Arestrup), elle suit des cours d'Art Dramatique (Pascal Elso, Niels Arestrup, Francine Berger, Philippe Minyana...), des cours de chant, d'acrobatie, et de dramaturgie. À la sortie de ces années d'études, elle est interprète dans le spectacle écrit et mis en scène par Philippe Minyana Salle des fêtes, pour une centaine de représentations en France et à l'étranger.

Ces années d'expérience théâtrale vécues parallèlement à son évolution en danse vont l'orienter vers un travail personnel sur la mise en scène et la chorégraphie.

En 1993, elle crée, avec la complicité de Thierry Micouin, danseur-comédien, la Compagnie Chant de Bataille.

Sept pièces chorégraphiques vont suivre. Après un premier duo, L'étreinte du vide, présenté, entre autres, au Regard du Cygne à Paris, la deuxième création, La chambre blanche reçoit le premier prix chorégraphique du Festival de Pau en 1995.

Sa dernière pièce Juste au bord, réunissant cinq danseurs et quatre musiciens, a été créée dans le cadre d'une résidence pour la saison 2000-2001 au Théâtre de Vanves, avec l'aide de l'Adami et de l'Adiam 92. Lors de cette résidence, la compagnie s'investit dans de nombreuses actions de sensibilisation dans les écoles du 92.

Pour cette création, Valérie Onnis est lauréate de la Fondation Beaumarchais, prix de la SACD.

Passionnée également par la transmission des arts du corps, elle pratique le yoga et le qi-gong, et obtient le diplôme d’enseignante en danse contemporaine, et devient praticienne diplômée de la méthode Feldenkrais.

Depuis 2004, Valérie Onnis enseigne la danse contemporaine à Ecole supérieure d’art dramatique de Paris (ESAD), et au CRR de Paris.

Daniel DARIUS – chorégraphe, danseur, comédien

Après une formation de comédien à Berlin, Daniel Darius est à la fois interprète et assistant à la mise en scène au Théâtre National de Bochum de 1990 à 1995, auprès du metteur en scène Frank-Patrick Steckel. Dans ce théâtre, où grâce à Reinhild Hoffmann théâtre et danse se côtoient, il découvre la danse contemporaine, avec Susanne Linke et le Tanztheater de Pina Bausch.

Parallèlement à sa formation de comédien, il suit des études universitaires en philosophie et études théâtrales et écrit une thèse sur la dé/construction du théâtre antique dans le texte du dramaturge Heiner Müller.

Il quitte l'Allemagne pour venir enseigner à l'université Paris 3 en Etudes Théâtrales. C'est à Paris qu'il rencontre en 1995 le tango argentin, impressionné par A fuego lento, spectacle de la Compagnie

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Catherine Berbessou et Federico Moreno, qui unit l'univers du tango à la danse et la dramaturgie contemporaines. Daniel Darius va travailler près d'eux, et deviendra leur assistant sur différents projets.

Il poursuit sa formation en tango à Buenos Aires, auprès des maîtres de l'ancienne génération, comme Carlos y Rosa Perez, Rodolfo Dinzel, Tete Rusconi, Dani García, et de la nouvelle génération, comme Pablo Veron, Gustavo Naveira, Chicho Frumboli, Pablo Villarraza et Dana Frigoli, Sebastián Achaval et Roxana Juarez, lors de ces multiples séjours en Argentine.

Durant cette période, il crée des spectacles alliant théâtralité et tango (Ouragan en 2002 et Paciencia en 2003, créés avec le soutien du Conseil Régional de la Basse-Normandie), et danse pour divers orchestres dont le Quintet Dos y Tres.

En 2008, il crée la Compagnie Argos avec Valérie Onnis.

Sylvie DRIEU – regard extérieur

Après une formation en danse classique à l’Ecole de l’Opéra de Paris puis en danse contemporaine auprès de Peter Goss et Miguel Lopez, Sylvie Drieu intègre la compagnie du Théâtre d’Images dirigée par François Guilbart en 1978.

Sa rencontre avec Daniel Larrieu en 1986 sera déterminante : elle participe à divers projets et rejoint sa Cie au CCNT de Tours. Elle y danse plusieurs pièces chorégraphiques dont Jungle sur la planète Vénus, Attentat poétique, Cénizas.

Puis elle devient assistante de Daniel Larrieu, pour les projets liés au théâtre et à l’opéra, notamment, L’histoire du soldat mis en scène par Gildas Bourdet et dirigé par Jean-Claude Malgloire, Idoménée de Mozart dirigé par Amaury Duclosel, Le visage d’Orphée d’Olivier Py créé à la Cour d’honneur au festival d’Avignon en 1997.

Parallèlement, attirée par le tango argentin, elle commence une formation auprès, entre autres, de Pablo Veron, et participera à divers courts-métrages et créations dont Cortina de Michèle Rust pour le festival de Montpellier.

Sa passion pour le théâtre l’avait entraînée vers Pascal Rambert pour la création d’Allez Hop en 1987. Elle participera à ses ateliers de recherche d’écriture en 2001, où elle proposera une préparation physique, un entraînement pour les acteurs, inspiré de la méthode Feldenkrais.

Elle collabore avec la metteure en scène Nathalie Garraud en tant que chorégraphe pour Les Européens d’Horward Barker, Larme blanche...

Didier Bezace fera appel à elle pour Pereira prétend de Tabucchi créé au Cloître des Carmes pour le festival d’Avignon en 1996.

Depuis 2008, elle est conseillère artistique de Valérie Onnis et Daniel Darius pour la Cie Argos. Elle accompagne ainsi le travail de création de L'Après (2010) et de Quand ton coeur sera blanc (2012). Depuis 2014, elle participe à la préparation de la troisième création de la Cie Argos : ... de Otoño.

Sebastián ROSSI – comédien, chanteur

Sebastián Rossi est comédien, musicien et chanteur de Tango. Originaire de la Patagonie, il a fait ses études à Buenos Aires au Conservatoire d'Art Dramatique, où il obtient un diplôme de « Comédien National ». Il suit parallèlement une formation vocale auprès de l'ISER. À Buenos Aires, il joue au Centre Culturel San Martín, au Centre d’expérimentation du Théâtre Colón et dans la Scène « Underground » de Buenos Aires.

Parallèlement à sa carrière théâtrale, il se forme comme guitariste et chanteur de Tango.

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En France, il a partagé la scène en tant que chanteur avec des musiciens de grande renommée comme Rudi Flores, Juan Carlos Carrasco, Roger Helou, Matías Gonzales… ainsi que l'Orchestre école Alfredo Gobbi, l'Orchestre Splendor Tango Club, l'Orchestre Silbando, avec lesquels il s'est produit dans diverses salles parisiennes (La Bellevilloise, La Gaîté Lyrique, Le Studio de l'Ermitage ou encore l'UNESCO).

En 2012, il constitue un duo de guitares avec Tomás Bordalejo, qui parcourt tous les styles du riche répertoire de milongas, valses et tangos argentins (instrumentaux et chantés). En Septembre 2013, il enregistre un premier disque solo avec Rudi Flores. C'est aussi à cette période qu'il rejoint l'orchestre Silbando.

Jérémy BRAITBART – danseur, comédien

Après des études de masseur-kinésithérapeute et un passé de gymnaste de haut niveau, Jérémy Braitbart entre, à 20 ans, aux Conservatoires du 1er et du 11ème arrondissements de Paris puis aux Ateliers du Sudden où il se forme à l’art dramatique.

Il joue ensuite régulièrement au théâtre tant dans le répertoire classique que contemporain (Grand-peur et Misère du IIIè Reich de Brecht puis Mélite de Corneille au Théâtre 13, Le vent coulis de Guy Shelley à l’Espace Pierre Cardin, Les 1001 Plumes de James Hodges au Théâtre de la Gaité-Montparnasse puis au Théâtre des Variétés, Les précieuses ridicules à l’Essaïon, Quelqu’un t’attendra au bout du chemin de Marie Braun au Théâtre de la Tempête, etc…) ainsi qu’au cinéma ou à la télévision.

Lors d’un tournage il rencontre le Tango argentin. Très vite passionné par cette danse il part se former en Argentine. Il est, depuis, appelé à travailler régulièrement en tant que danseur, chorégraphe et enseignant de tango argentin, participant dans toute l’Europe à des spectacles, longs-métrages et publicités ainsi que des Master class. En 2012, il crée le spectacle Errances en retour, une œuvre mêlant théâtre et tango argentin, dont il signe l’écriture, la mise en scène et la chorégraphie. Il joue dans La vie de Galilée de Brecht et La Colère de Dom Juan, mis en scène de Christophe Luthringer. Parallèlement, il sera en tournée en tant que danseur dans le spectacle de l'orchestre Tanguissimo.

Chloé PFEIFFER – piano, arrangements

Chloé Pfeiffer commence la musique à l’âge de 4 ans. Elle étudie tout d'abord aux conservatoires de Tarbes et de Toulouse où elle obtient les prix de formation musicale, harmonie, clavecin et musique de chambre, ainsi qu’à l’université de Toulouse où elle valide une licence de musicologie.

Puis, elle reçoit le prix d’orchestration au CRR de Paris, ainsi que les prix d’harmonie, de fugue, d'écriture XXe siècle et d’analyse au CNSM.

Elle travaille alors avec de grands maîtres du tango argentin qui lui transmettent le goût du répertoire traditionnel et la connaissance des styles, ainsi que l'envie d'écrire ses propres arrangements.

En 2010, elle crée la Orquesta Típica Silbando, dont elle prend en charge la direction musicale et artistique, et l'écriture des arrangements.

Elle ne limite pas son intérêt au répertoire de tango argentin. Elle a notamment écrit des arrangements pour des musiciens de l’Orchestre du Capitole de Toulouse, pour Radio Classic et la maîtrise de Radio France, pour les chœurs d’enfants toulousain "la Lauzetta" et "Éclats" avec lesquels elle a enregistré 4 contes musicaux (éditions À Cœur Joie).

Musicienne aux multiples facettes, elle a également joué dans plusieurs pièces de théâtres et comédies musicales (notamment Doit-on le dire ? d'Eugène Labiche, théâtre du Nord-Ouest 2012).

Pour la création ... de Otoño, Chloé Pfeiffer a écrit des arrangements (en collaboration avec le compositeur Benoît Tarjabayle) en déstructurant des compositions et arrangements d’Astor Piazzolla

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(Nostalgias, Divertimento 9, Despues, Paciencia). Ainsi se côtoient et superposent les tangos traditionnels et contemporains, dans des arrangements originaux.

Mathias NAON – violon

Mathias Naon débute ses études musicales dans la ville de Cachan par l'étude du violon et de l'harmonie, puis poursuit sa formation au Conservatoire à Rayonnement Régional de Versailles, où il obtient les prix de violon et de musique de chambre.

En tant que violoniste, il se produit principalement dans le répertoire du Tango. En 2005, il intègre le Gran Septeto La Academia, avec lequel il joue régulièrement en France et à l'étranger (Gand, "Bijlokefestival" 2008 ; Menton, "Ma ville est tango" 2009 ; Festival d'Île-de-France 2010...). Il participe à la fondation du Cuarteto et de la Orquesta Típica Silbando.

Parallèlement à sa formation de violoniste, il entreprend l'étude de la direction d'orchestre au Conservatoire à Rayonnement Régional de Lille, avant d'intégrer le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il suit les classes de direction d'orchestre, d'analyse, d'harmonie et de fugue.

Depuis mars 2010, Mathias Naon est co-directeur du Sinfonia Pop Orchestra, orchestre de jeunes musiciens consacré à la musique de films.

En février 2011, il prend la direction de l'orchestre symphonique Musiques en Seine.

Lysandre DONOSO – bandonéon

Lysandre Donoso commence à 6 ans son premier instrument, le violon, au Conservatoire de Lyon. Il entre l’année suivante dans la classe d’accordéon de Patricia Hivert jusqu’à son diplôme en 2009. Il se passionne alors pour le tango tout en continuant ses études d’ingénieur à l’INP de Grenoble.

Il prend alors des cours avec de célèbres bandonéonistes tels que Víctor Villena, William Sabatier et Per Arne Glorvigen. Il entre en 2011 dans le département Tango du Conservatoire Supérieur de Rotterdam (Codarts) où enseignent notamment Gustavo Beytelmann, Leo Vervelde et Víctor Villena. Parallèlement à ses études, il multiplie les expériences professionnelles avec l’Orchestre Silbando, le quartet El Compás, Roulotte Tango, Roberto Navarro, William Sabatier, l’Orchestre Silencio dirigé par Roger Helou.

Mais il ne se limite pas à l’univers du tango. Il a accompagné pendant 2 ans une œuvre théâtrale sur la vie de Frida Kahlo avec la compagnie Art Toupan. Il s’est aussi produit dans deux opéras de Kurt Weill et Bertolt Brecht : Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny avec l'orchestre du Capitole de Toulouse, et L’Opéra de quat’sous au Théâtre Déjazet à Paris. Il intervient comme soliste dans plusieurs projets européens tels que Mr McFall’s Chamber, Ballare : To Dance, London Tango Orchestra, etc...

Lucas EUBEL-FRONTINI – contrebasse

Lucas Eubel-Frontini commence à jouer de la basse électrique en tant qu'autodidacte, sur un instrument qu'il a lui-même fabriqué à l'âge de 15 ans.

Quelques années plus tard, à 23 ans, il commence ses études de contrebasse avec Roberto Tormo, célèbre contrebassiste argentin et élève de François Rabbath. Il intègre l'année suivante la Orquesta Típica Imperial, avec laquelle il a effectué plusieurs tournées en Europe, et a joué dans les plus prestigieuses salles de concert et milongas du continent. Il a également enregistré un disque avec cette formation ainsi que la bande son du film documentaire "El Último Aplauso", dirigé par Germán Krall.

En 2006 Lucas s'installe en France et suit le cycle supérieur de l'école de musique contemporaine et jazz à Toulouse. Il obtient en 2008 son diplôme d'interprète au Conservatoire de Toulouse avec les hautes distinctions.

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Boursier au "Conservatoire de Musique et de Danse Trinity Laban" à Londres de 2008 à 2013, il étudie la musique classique avec les professeurs Christopher West et Neil Tarlton, contrebasse soliste de la Royal Philarmonic Orchestra de Londres. Durant cette période, il travaille régulièrement en tant que musicien indépendant à Londres : orchestres symphoniques, comédies musicales, jazz, tango etc...

Installé à Paris depuis 2013, il multiplie les expériences musicales les plus variées, allant du tango au jazz, en passant par le classique et l'improvisation.

Benoît TARJABAYLE – compositeur

Après ses études de psychologie et quelques expériences au sein de groupes de musiques électroniques, Benoît Tarjabayle étudie le piano et la musicologie à Paris IV Sorbonne (maîtrise). C'est principalement en autodidacte qu'il étudie la composition, stimulé par les rencontres déterminantes de Pierre Boulez, Hacène Larbi et Antoine Bonnet, dont il suit les cours d’esthétique et composition à Paris VIII. Depuis 1999, son activité de réalisation de partitions de musique contemporaine pour les principaux éditeurs de musique (Lemoine, Billaudot…), ensembles et orchestres (Ensemble Inter Contemporain, Orchestre de Radio France…), lui fait rencontrer, de l'intérieur, un vaste éventail d’esthétiques.

Pour la compagnie Argos, il participe à la réalisation de la bande son pour L'Après, création tango et danse contemporaine de Valérie Onnis et Daniel Darius (2010) ; Quand ton cœur sera blême (2012) création autour de Jean Sébastian Bach et le tango, commande de l'ensemble baroque de Toulouse (2012). Il est compositeur des miniatures pour ce spectacle de la compagnie Argos.

Benoît Tarjabayle se forme également aux techniques de composition et mixage avec Igor Bollender et avec Eric Behle et Vincent Lebartz, et se forme à AudioSculpt, OpenMusic et Max4Live à l’IRCAM.

Sa musique est régulièrement amenée à rencontrer d'autres arts, comme la poésie, le théâtre et la danse (composition, mixage et diffusion) :

- Musique et théâtre : Le théâtre sans animaux de Jean-Michel Ribes, pour la compagnie Ning Chunyan. création : Nine Théâtre, Pékin, (2007), université de la communication de Pékin 2007-2008. - Musique et poésie : Oscande, pour Flûte Alto et électronique (interface MAX) sur deux poèmes de Li Shangyin et de Li Taïbo Grand Palais, Paris, par Clara Novakova et Ning Chunyan (2004), CMA de Paris 14e (2005). - Musique et danse : pour la compagnie Nadine Beaulieu : (IN)finNI pour une danseuse et une flûtiste, (2008), sur la scène conventionnée pour la danse Le Rive Gauche ; Le bal pendule (2010), scène conventionnée pour la danse Le Rive Gauche, puis au Centre National de la Danse (2011) (sonorisation multicanal) ; La Trace (2012) au Rive Gauche et au Moulin de Louviers (2013).

Raphaël DUPONT – vidéaste et scénographe

Après un Diplôme National d’Arts Visuels (DNAP) et un Diplôme National Supérieur Expression Plastique (DNSEP) à l’EESI de Poitiers, Raphaël Dupont explore les nouveaux médias à travers des installations interactives vidéos et sonores. Il collabore également avec différentes compagnies de théâtre, danse et groupes de musique pour des créations scénographiques. Il tente de proposer des expériences sensorielles, poétiques et corporelles aux spectateurs. Ou encore celles qui mettent en scène la relation du public à l’image, au son et à l’objet.

Il crée des performances et installations vidéo interactives dans le cadre de divers événements. En 2014 il crée la performance CT4C pour le A’Vaulx jazz Festival. Il crée des vidéos et visuels génératifs programmés pour différents spectacles, notamment en 2011 pour la pièce Mysuperlover.com de la compagnie i2a – L’image du corps / Matthieu Furgé à Poitiers. Il débute une collaboration avec la compagnie Kat’chaça en 2014.

Il a collaboré avec le directeur artistique et metteur en scène Cyril Teste (collectif MxM) pour une de ces dernières créations au TGP_CDN de Saint -Denis, Tête haute de Joël Jouanneau.

photos

Photos de Olivier Heckendorn - http://www.olivierh.com

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extraits Cortázar

a) Lien du teaser du spectacle … de Otoño

https://www.youtube.com/watch?v=OBa_-C2armM

b) Extraits de texte de la nouvelle Retorno de la noche

J'avais dû rêver longtemps, mais je sais que mes idées étaient redevenues soudain claires et que je m'étais assis dans l'obscurité, tremblant encore sous l'effet de mon cauchemar. La veille et le sommeil continuent à s'entrelacer inexplicablement dans les premiers instants du réveil, refusant de séparer leurs eaux. Je me sentais très mal; je n'étais pas certain de ce qui venait de m'arriver mais je ne pouvais pas non plus pousser un soupir de soulagement et renouer avec un sommeil sans angoisse. Je cherchai ma lampe de chevet et je dus l'allumer car les rideaux et la grande armoire surgirent soudain devant mes yeux. J'avais l'impression d'être très pâle. Presque sans savoir comment, je fus debout et j'allai vers la glace de l'armoire pour y regarder mon visage et éloigner l'immédiate horreur de mon cauchemar. (…)

Debí soñar mucho tiempo, pero sé que mis ideas se tornaron súbitamente claras que me incorporé en la oscuridad, temblando todavía bajo la pesadilla. Es inexplicable cómo la vigilia y el ensueño siguen entrelazados en los primeros momentos de un despertar, negándose a separar sus aguas. Me sentía muy mal; no estaba seguro de que aquello me hubiera ocurrido, pero tampoco me era posible suspira, aliviado, y volver a un sueño ya libre de espantos. Busqué el velador y creo que lo encendí porque los cortinados y el gran armario se anunciaron bruscamente a mis ojos. Tenía la impresión de estar muy pálido. Casi si saber cómo, me hallé de pie, yendo hacia el espejo del armario con un deseo de mirarme la cara, de alejar el inmediato horror de la pesadilla. (…)

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la compagnie

Créée en 2008, la compagnie ARGOS a pour vocation de porter les projets développés par les chorégraphes Valérie Onnis et Daniel Darius. La compagnie affirme la volonté d'ouvrir un large champ de recherche entre la danse contemporaine et le tango argentin, sa danse, sa musique et sa littérature. Face à l’engouement fulgurant, international et tout public du tango argentin pendant la dernière décennie, la Cie Argos questionne l’image de cette danse, ses représentations collectives, afin de la libérer de ses clichés, de mieux comprendre sa force créatrice et d’improvisation. Les projets de la compagnie ARGOS peuvent prendre la forme de pièces chorégraphiques, de court-métrages, de performances, d'événements, ou de manifestations culturelles. La recherche chorégraphique de Valérie Onnis et Daniel Darius s'appuie sur un travail d'épure du vocabulaire du tango, et s’enrichit par le rapport à l'espace et l'exploration du sensible de la danse contemporaine. Dans le désir de faire un lien entre leur expérience artistique et humaine, Valérie Onnis et Daniel Darius sont engagés dans des actions culturelles de sensibilisation et de transmission auprès d'un public varié. Créations, performances et manifestations culturelles de la compagnie ARGOS 1 — L’Après (2010) Un premier duo L'Après a été coproduit et présenté au théâtre Francis Palméro en 2010 à Menton. Il est programmé, entre autres, au Théâtre de Vanves, dans le cadre du festival Artdanthé 2010, puis au Théâtre de l'Etoile du Nord et dans divers festivals (festival « Danse dans tous les sens », Falaise, festival « Cambalache », Buenos Aires). ` 2 — Pièces 2011 - Prendre l'autre dans ses bras... voilà un truc facile à dire, pièce pour 16 amateurs (Ecole du spectateur) a été créé avec le soutien du Théâtre de Vanves. - Ça a démarré comme ça, pièce pour 15 comédiens/danseurs contemporains a été créée

suite à un travail de recherche au sein de l'Ecole Supérieure d'Art Dramatique de Paris. 3 — Quand ton cœur sera blême (2012)

Avec cette création, la compagnie provoque la rencontre insolite entre la musique baroque et le tango argentin. Coproduite avec l'Ensemble Baroque de Toulouse avec lequel ils partagent le plateau, cette création est présentée en 2012 à Toulouse à l’Espace Saint Pierre, puis à Lyon dans le cadre du festival "Musiques de Beauregard". 4 — Performances Suite à ces premières créations, Valérie Onnis et Daniel Darius investissent le domaine de la performance et de l'improvisation dans différents lieux dont, entre autres, à la Filature de Mulhouse, au Théâtre de l'Agora à Evry, au Théâtre de la Commune - CDN d’Aubervilliers, au Bikini à Toulouse, au Divan du Monde à Paris, à l'Espace des Champs libres à Rennes, la LLave del tango à Buenos Aires, etc. 5 — Court-métrage

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la compagnie

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Avec le court-métrage La Notte, Valérie Onnis et Daniel Darius transportent l’univers du tango dans celui des films italiens des années 6O. Une collaboration s’entame avec El Despues, quinteto contemporain de tango, qui compose et joue la bande originale de ce court-métrage. 6 — … de Otoño (2016)

Pour cette création, Valérie Onnis et Daniel Darius réunissent une équipe pluridisciplinaire d’artistes. L’ensemble contemporain Cuarteto Silbando arrange et interprète les pièces musicales de la création, créant une fusion entre le tango traditionnel des années 40’ et le tango contemporain d’Astor Piazzolla et post-Piazzolla (Leo Teruggi, Juanjo Mosalini). Le comédien-chanteur Sebastián Rossi et Daniel Darius concourent au jeu théâtral : ils donnent voix aux textes de Julio Cortázar dans deux langues en simultané. Benoît Tarjabayle, compositeur contemporain (IRCAM, conservatoire du 14ème), crée pour la pièce des miniatures sonores, compose un chœur à partir d’une partition écrite pour la voix chantée de chacun des interprètes, et intègre un chœur du compositeur contemporain György Ligeti dans la création. Raphaël Dupont, vidéaste et scénographe numérique, crée un dispositif qui permet une juxtaposition, superposition entre la présence des interprètes sur scène et leur présence virtuelle dans des vidéos filmées dans d’autres espaces.

Autour de leurs créations, Valérie Onnis et Daniel Darius proposent un programme d’actions culturelles. Ils désirent sensibiliser le public à cette danse d'improvisation. Ces actions offrent la découverte du tango sous différentes formes artistiques : ateliers de danse contemporaine et de tango ; projections de long métrage/documentaire sur le contexte social et politique du tango en Argentine ; expositions de peinture et/ou de photographies d’artistes contemporains ; concerts et bals tango. Parallèlement à ces activités artistiques et culturelles, Valérie Onnis et Daniel Darius, appréciés pour leur pédagogie contemporaine et l’originalité de leurs démonstrations et performances, sont invités depuis plusieurs années comme enseignants et danseurs dans de nombreux festivals internationaux de tango argentin.