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DEBOUTCIV N°10 s (Page 14)

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Il est une arme politique dans la mesure où « une minorité active, surtout quand elle ne dispose pas d'accès aux médias (comme c’est le cas ici), doit pouvoir se faire enten- dre et même convaincre une partie de la majorité passive de la justesse de la cause qu'elle défend. Si elle y parvient, elle peut être en mesure de faire pression sur un gouvernement pour qu'il infléchisse sa politique.» Contribution Anonyme

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Page 1: DEBOUTCIV N°10 s (Page 14)

POLITIQUE: 14

Avec le déploiement tout azimut de laFrance en Côte d’Ivoire, et la recolonisationde celle-ci, le boycott des produits françaisnous apparait comme une arme politique,économique et sociale efficace.

Il est une arme politique dans la mesure où« une minorité active, surtout quand elle nedispose pas d'accès aux médias (commec’est le cas ici), doit pouvoir se faire enten-dre et même convaincre une partie de lamajorité passive de la justesse de la causequ'elle défend. Si elle y parvient, elle peutêtre en mesure de faire pression sur ungouvernement pour qu'il infléchisse sapolitique.»

Ce boycott des produits français est aussiune arme économique et sociale puisqu’enfaisant à la place le choix de produits locauxou régionaux, le résistant aide de fait ceux-ci a finalement rester en magasins. Faire lechoix d’autres produits de substitutionc’est avoir pris la pleine mesure de la situa-tion, et par nos choix de consommationparticiper ainsi au dynamisme de la chaînede production locale. Boycotter les produitsfrançais tout en consommant local dans un

contexte de graves difficultés conjonc-turelle et structurelle (chômage aggravé,insécurités notamment financière), c’estune façon créative et ingénieuse d’aider laménagère ivoirienne à nourrir sa famille àmoindre coût !

Se débarrasser de sa puce Orange au profitd’une puce Moov, Koz, Green ou MTN, c’estfaire comprendre à Orange qui a aidé logis-tiquement puis célébré à Yamoussoukrol’imposture, que ses ex-clients ne sont pasdupes ; et qu’ils comprennent bien son in-gratitude, sa forfaiture et préfèrent donnerce qui reste de leur argent à d’autres opéra-teurs plus méritants ! Choisir de quitter laBicici, ou la SGBCI après qu’elles aient fer-mées du jour au lendemain sans préavisdonné à leurs clients, relève du simple bonsens, de la connaissance de ses droits par cedernier, dont celui bafoué du respect dû auclient qui les nourrit.

« Devenir acteur de la consommation con-duit à se poser la question de savoir ce quel'on cautionne à travers son acte d'achat. Leboycott en est l'une des conséquences. Ladécision de consommer est un choix indi-

viduel. Chacun a la possibilité, la liberté, ledroit (et je rajouterais, le devoir) de choisirà qui il va donner son argent. Bien qu'il soitinsignifiant à l'échelle individuelle, le pou-voir d'acheter ou non tel ou tel produit estconsidérable lorsqu'il est démultiplié pardes milliers ou des dizaines de milliers deconsommateurs déterminés.»

L’Opération Boycott des produits français aainsi pour le résistant des motivations d’or-dre avant tout éthique, moral, économiqueet social.

14 juillet 2010 : Le président GBAGBO boy-cotte le cinquantenaire des «  indépen-dances » sur les Champs-Elysées.

14 Juillet 2011 : Fillon en visite dans sa plan-tation ivoirienne, le peuple de Côte d’Ivoiredécide de boycotter les produits français.

Quelqu’un qui a des politiques tordues,nous on met en place.

Contribution Anonyme

OPÉRATION BOYCOTT DES PRODUITS FRANÇAIS