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politique 6 manche et a-t-on essayé de le régulariser le mardi suivant ? La question mérite d’être posée. III/- Au niveau de l’enregistrement du certificat : Le certificat de nationalité établi au nom de M. Alassane Ouattara porte le numéro 2084 et est daté du 26 septembre 1999. Consultez le répertoire des certificats de nationalité tenu au greffe de la Section de Tribunal de Dimbokro; Et vous découvrirez que ce numéro 2084 correspond à un autre certificat délivré le 29 septembre 1999 à M. Koffi Konan Laurent. Il suffit de poursuivre la consultation du même répertoire pour découvrir d’une part: - Qu’aucun Certificat de nationalité n’a été enregistré le 28 septembre 1999 en- core moins le dimanche 26 septembre 1999 qui n’était pas un jour ouvrable pour l’Administration de la Justice et que d’autre part, nulle part, je dis bien nulle part, il n’existe aucune trace du certificat établi au nom de M. Alassane Ouattara dans le registre des certificats de nation- alité du Tribunal de Dimbokro. Au total il s’avère que le Certificat de na- tionalité établi au nom de M. Alassane Ouattara porte un faux numéro et n’a été enregistré dans aucun des registres tenus au Tribunal de Dimbokro.» En gros, Alas- sane Dramane Ouattara s’est fait fabri- quer son 1er certificat de Nationalité Ivoirienne à 57 ans, un Dimanche, à Dim- bokro ville ou il ne résidait pas. A partir de ce moment, il planait sur lui la menace d’un mandat d’arrêt lancé par la justice du gouvernement Bédié qui lui promettait un châtiment exemplaire s’il ne renonçait pas à ses ambitions prési- dentielles en Côte d’Ivoire. C’était mal connaitre le teigneux Ouattara qui, les ergots dressés, montrait son ab- négation et sa pugnacité sous fond de menaces. Souvenez vous cette phrase terrible de Alassane Ouattara en 1999: («Ce pouvoir moribond, je le frap- perai ; il tombera, et je rentrerai à Abidjan avant la fin de l’année»). Comme le disait M. Lamine Diabaté ex- mari d’Henriette Dagri Diabaté à Odienné en 1995 (« Nous avons les mêmes armes qu’eux. Nous avons aussi nos hommes dans l’armée.») Des proches de ADO à savoir le Sergent chef Ibrahim Coulibaly dit IB, Oumar Diar- rassouba dit Zagazaga, Wattao et autres Koné Seydou (retenez bien ce nom) vont mettre à exécution le plan du RDR sous fond d’une mutinerie au sein de l’armée. Mutinerie qui va finir en coup d’état mili- taire éjectant ainsi le Président Bédié du pouvoir le 24 Décembre 1999. Hiérarchie militaire oblige, les épaules du Sergent Chef Ibrahim Coulibaly étant encore frêles, le nouveau pouvoir conquit par les jeunes militaires sera confié au Général Robert Guéi qui n’était plus en odeur de sainteté avec le PDCI de Bédié qui l’avait contraint à une retraite forcée pour accu- sation de tentative de coup d’état mili- taire. Alassane Ouattara venait ainsi de rétablir la balance. Il a effectivement frappé le pouvoir du PDCI de Henri Konan Bédié, il est tombé ; et Alassane Dramane Ouat- tara est rentré à Abidjan pour la Saint Sylvestre. Dans un souci d’apaisement, les deux ex- ilés reviennent en Côte d’Ivoire avec la bénédiction du nouvel homme fort qui es- père ainsi attirer la sympathie du peuple. Il s’en suit alors une véritable mascarade de l’auto proclamé « Candidat du peuple » Robert Guei qui avait par la suite troqué sa tenue militaire contre le titre d’homme politique. Candidat à la présidentielle, il a malicieusement écarté ses potentiels ad- versaires à risque qu’étaient alors le Prési- dent Bédié et le Premier Ministre Alassane D. Ouattara en modifiant la constitution suite à un semblant de « référendum ex- press ». A partir de cet instant, Robert Guéi avait montré son souci de ne pas céder son fauteuil. Il n’avait face à lui que Laurent Gbagbo le candidat du FPI qui n’avait même pas les moyens financiers de mener une cam- pagne politique digne de ce nom. Etant assuré de gagner les élections con- tre lui, le général Guei avait organisé des élections présidentielles acceptables en 2000 et à sa grande surprise, le tocard de la course qui en fait était un véritable Outsider en qui le peuple se recon- naissait depuis des années, joua les troubles-fêtes en remportant le scrutin. Face à ce revers cinglant, le général Guei, fa- vori illusoire de la course, tenta dés- espérément de s’approprier le pouvoir par la force, mais fut jeté hors du champ de course par un élan de désapprobation na- tionale suite à l’appel de Laurent Gbagbo le Président élu : c’était la porte ouverte à tous les fantasmes non assouvis du RDR et de son leader qui pouvait ainsi remettre sa machine en route. Le RDR qui à ce mo- ment là s’est comporté comme un vérita- ble charognard, lança par la voie de son leader Alassane Ouattara, un autre appel visant à récupérer le pouvoir d’état dans la rue en imitant les propos du président élu. Fiasco totale. Le RDR venait lui aussi de subir un autre affront qu’ADO à promis de faire payer à la Nation tout entière avec des propos du genre : ‘Je vais rendre ce pays ingouvernable‘. Le président Gbagbo était il responsable de l’injustice subie par Henry K. Bédié et Alassane D. Ouattara ? Comment peut-on se permettre de pré- tendre être Président à la suite d’élections auxquelles on n’a pas été candidat ? Sur- réaliste tous simplement. Après ces crises à répétitions, le PDCI s’est trouvé traumatisé et fragilisé quand le RDR tentait sournoisement de désta- biliser le Président Gbagbo via plusieurs tentatives de coups de force qui n’aboutissaient pas dans un premier temps. Il était clair que la culture de parti poli- tique de l’opposition ne correspondait ni au PDCI habitué à diriger depuis 40 ans, encore moins au RDR dont les membres étaient pour la plupart issus du PDCI et qui en plus venaient de voir la Présidence de la République leur passer au nez et à la barbe. Vu que Gbagbo avait pendant de nom- breuses années pataugé sur le terrain dif- ficile de l’opposition, il pouvait très aisément les prendre à défaut car ayant plus d’expériences que ces politiciens qui n’avaient jamais mené de combat poli- tique et qui ont été parachutés a des postes clés: Président et Premier ministre. Indépendamment Ado et Bédié en étaient conscients. Il fallait alors le faire partir très vite et par tous les moyens. Dans l’enten- dement et à l’analyse des agissements du riche PDCI héritier légitime, mais encore du plus riche RDR aux bras longs, Il paraissait inadmissible que Gbagbo, ce « crève la dalle là » qui en plus n’a aucun soutien extérieur puissant puisse être pendant cinq longues années, l’homme ayant les clés du palais présidentiel et tout ce qui va avec. Tous ces faits ont laissés des plaies grandes ouvertes ou des marques indélé- biles dans la vie de tous les Ivoiriens. Le forum pour la réconciliation nationale or- ganisé par le président Gbagbo et ayant pour but de calmer la situation et apaiser les cœurs, n’a fait que mettre de l’huile sur le feu au vue des propos incendiaires de l’opposition. Propos qui ont conduits à des positions plus figées qu’elles ne l’é- taient déjà. Dans cet élan là, survint l’attaque de la ré- bellion armée du 18-19 Septembre 2002, moins de deux ans après l’accession au pouvoir du Président Gbagbo. Les dif- férents groupes rebelles (MPCI, MPIGO, MJP…) après avoir essuyé un revers dans leur projet de prise de la ville d’Abidjan et

DEBOUTCIV N°11 S (Page 06)

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Il était clair que la culture de parti poli- tique de l’opposition ne correspondait ni au PDCI habitué à diriger depuis 40 ans, encore moins au RDR dont les membres étaient pour la plupart issus du PDCI et qui en plus venaient de voir la Présidence de la République leur passer au nez et à la barbe. Il n’avait face à lui que Laurent Gbagbo le candidat du FPI qui n’avait même pas les moyens financiers de mener une cam- pagne politique digne de ce nom.

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politique 6

manche et a-t-on essayé de le régulariserle mardi suivant ? La question mérited’être posée.

III/- Au niveau de l’enregistrement ducertificat :

Le certificat de nationalité établi au nomde M. Alassane Ouattara porte le numéro2084 et est daté du 26 septembre 1999.

Consultez le répertoire des certificats denationalité tenu au greffe de la Section deTribunal de Dimbokro; Et vous découvrirezque ce numéro 2084 correspond à unautre certificat délivré le 29 septembre1999 à M. Koffi Konan Laurent.

Il suffit de poursuivre la consultation dumême répertoire pour découvrir d’unepart:- Qu’aucun Certificat de nationalité n’aété enregistré le 28 septembre 1999 en-core moins le dimanche 26 septembre1999 qui n’était pas un jour ouvrable pourl’Administration de la Justice et qued’autre part, nulle part, je dis bien nullepart, il n’existe aucune trace du certificatétabli au nom de M. Alassane Ouattaradans le registre des certificats de nation-alité du Tribunal de Dimbokro.

Au total il s’avère que le Certificat de na-tionalité établi au nom de M. AlassaneOuattara porte un faux numéro et n’a étéenregistré dans aucun des registres tenusau Tribunal de Dimbokro.» En gros, Alas-sane Dramane Ouattara s’est fait fabri-quer son 1er certificat de NationalitéIvoirienne à 57 ans, un Dimanche, à Dim-bokro ville ou il ne résidait pas.A partir de ce moment, il planait sur lui lamenace d’un mandat d’arrêt lancé par lajustice du gouvernement Bédié qui luipromettait un châtiment exemplaire s’ilne renonçait pas à ses ambitions prési-dentielles en Côte d’Ivoire.

C’était mal connaitre le teigneux Ouattaraqui, les ergots dressés, montrait son ab-négation et sa pugnacité sous fond demenaces. Souvenez vous cette phraseterrible de Alassane Ouattara en 1999:(«Ce pouvoir moribond, je le frap-perai ; il tombera, et je rentrerai à

Abidjan avant la fin de l’année»).Comme le disait M. Lamine Diabaté ex-mari d’Henriette Dagri Diabaté à Odiennéen 1995 (« Nous avons les mêmes armes

qu’eux. Nous avons aussi nos hommesdans l’armée.»)Des proches de ADO à savoir le Sergentchef Ibrahim Coulibaly dit IB, Oumar Diar-rassouba dit Zagazaga, Wattao et autresKoné Seydou (retenez bien ce nom) vontmettre à exécution le plan du RDR sousfond d’une mutinerie au sein de l’armée.Mutinerie qui va finir en coup d’état mili-taire éjectant ainsi le Président Bédié dupouvoir le 24 Décembre 1999. Hiérarchiemilitaire oblige, les épaules du SergentChef Ibrahim Coulibaly étant encorefrêles, le nouveau pouvoir conquit par lesjeunes militaires sera confié au GénéralRobert Guéi qui n’était plus en odeur desainteté avec le PDCI de Bédié qui l’avaitcontraint à une retraite forcée pour accu-sation de tentative de coup d’état mili-taire.

Alassane Ouattara venait ainsi de rétablirla balance. Il a effectivement frappé lepouvoir du PDCI de Henri Konan Bédié, ilest tombé ; et Alassane Dramane Ouat-tara est rentré à Abidjan pour la SaintSylvestre.

Dans un souci d’apaisement, les deux ex-ilés reviennent en Côte d’Ivoire avec labénédiction du nouvel homme fort qui es-père ainsi attirer la sympathie du peuple.

Il s’en suit alors une véritable mascaradede l’auto proclamé « Candidat du peuple» Robert Guei qui avait par la suite troquésa tenue militaire contre le titre d’hommepolitique. Candidat à la présidentielle, il amalicieusement écarté ses potentiels ad-versaires à risque qu’étaient alors le Prési-dent Bédié et le Premier Ministre AlassaneD. Ouattara en modifiant la constitutionsuite à un semblant de « référendum ex-press ». A partir de cet instant, RobertGuéi avait montré son souci de ne pascéder son fauteuil.

Il n’avait face à lui que Laurent Gbagbo lecandidat du FPI qui n’avait même pas lesmoyens financiers de mener une cam-pagne politique digne de ce nom.

Etant assuré de gagner les élections con-tre lui, le général Guei avait organisé desélections présidentielles acceptables en

2000 et à sagrande surprise,le tocard de lacourse qui en faitétait un véritableOutsider en qui lepeuple se recon-naissait depuisdes années, jouales troubles-fêtesen remportant lescrutin.

Face à ce reverscinglant, legénéral Guei, fa-vori illusoire de lacourse, tenta dés-espérément des’approprier lepouvoir par la

force, mais fut jeté hors du champ decourse par un élan de désapprobation na-tionale suite à l’appel de Laurent Gbagbole Président élu : c’était la porte ouverte

à tous les fantasmes non assouvis du RDRet de son leader qui pouvait ainsi remettresa machine en route. Le RDR qui à ce mo-ment là s’est comporté comme un vérita-ble charognard, lança par la voie de sonleader Alassane Ouattara, un autre appelvisant à récupérer le pouvoir d’état dansla rue en imitant les propos du présidentélu. Fiasco totale. Le RDR venait lui ausside subir un autre affront qu’ADO à promisde faire payer à la Nation tout entièreavec des propos du genre : ‘Je vais rendrece pays ingouvernable‘.Le président Gbagbo était il responsablede l’injustice subie par Henry K. Bédié etAlassane D. Ouattara ?

Comment peut-on se permettre de pré-tendre être Président à la suite d’électionsauxquelles on n’a pas été candidat ? Sur-réaliste tous simplement.

Après ces crises à répétitions, le PDCIs’est trouvé traumatisé et fragilisé quandle RDR tentait sournoisement de désta-biliser le Président Gbagbo via plusieurstentatives de coups de force quin’aboutissaient pas dans un premiertemps.

Il était clair que la culture de parti poli-tique de l’opposition ne correspondait niau PDCI habitué à diriger depuis 40 ans,encore moins au RDR dont les membresétaient pour la plupart issus du PDCI etqui en plus venaient de voir la Présidencede la République leur passer au nez et àla barbe.

Vu que Gbagbo avait pendant de nom-breuses années pataugé sur le terrain dif-ficile de l’opposition, il pouvait trèsaisément les prendre à défaut car ayantplus d’expériences que ces politiciens quin’avaient jamais mené de combat poli-tique et qui ont été parachutés a despostes clés: Président et Premier ministre.

Indépendamment Ado et Bédié en étaientconscients. Il fallait alors le faire partir trèsvite et par tous les moyens. Dans l’enten-dement et à l’analyse des agissements duriche PDCI héritier légitime, mais encoredu plus riche RDR aux bras longs, Ilparaissait inadmissible que Gbagbo, ce «crève la dalle là » qui en plus n’a aucunsoutien extérieur puissant puisse êtrependant cinq longues années, l’hommeayant les clés du palais présidentiel ettout ce qui va avec.

Tous ces faits ont laissés des plaiesgrandes ouvertes ou des marques indélé-biles dans la vie de tous les Ivoiriens. Leforum pour la réconciliation nationale or-ganisé par le président Gbagbo et ayantpour but de calmer la situation et apaiserles cœurs, n’a fait que mettre de l’huilesur le feu au vue des propos incendiairesde l’opposition. Propos qui ont conduits àdes positions plus figées qu’elles ne l’é-taient déjà.

Dans cet élan là, survint l’attaque de la ré-bellion armée du 18-19 Septembre 2002,moins de deux ans après l’accession aupouvoir du Président Gbagbo. Les dif-férents groupes rebelles (MPCI, MPIGO,MJP…) après avoir essuyé un revers dansleur projet de prise de la ville d’Abidjan et