Debussy Fetes -+Analyse

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  • 7/25/2019 Debussy Fetes -+Analyse

    1/11

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    LE SENS DE LA FTE : Les formes multiples de Ftes de Claude Debussy

    Author(s): Franois NARBONISource: Musurgia, Vol. 3, No. 1, Dossiers Baccalaurat 1996 (1996), pp. 30-39Published by: Editions ESKAStable URL: http://www.jstor.org/stable/40591023Accessed: 29-11-2015 20:04 UTC

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  • 7/25/2019 Debussy Fetes -+Analyse

    2/11

    LE

    SENS

    DE LA FTE

    Les

    formes

    multiples

    de Ftes

    de

    Claude

    Debussy

    FranoisNARBONI*

    Introduction

    Parlerde la

    forme,

    non

    seulement

    musicale

    mais

    artistique

    en

    gnral,

    nous

    entrane

    presque

    ncessairement

    parler

    du

    fond,

    et du

    rapport

    de

    contenant

    contenu

    qu'ils

    entretien-

    nent l'un

    avec

    l'autre.

    La

    distinction

    conventionnelle ntre formeet fond,admiseainsi

    implicitement,

    'oppose

    la

    conception

    idale de

    l'uvre d'art

    comme

    tout

    homogne,

    supposant

    l'identit

    e la

    forme t du

    fond.

    L'histoire

    es

    formes

    musicales

    tou-

    jours

    port

    en

    elle

    cette

    contradiction.

    Les

    formes

    naissentdans une

    priode

    donne,

    e

    dveloppent,

    t sont

    gues

    ensuite

    l'poque

    suivante

    ui

    les

    conti-

    nue ou

    les

    abandonne.

    L'apparition

    e

    formesnouvelles st due la conjonc-

    tion de

    facteurs

    multiples

    transforma-

    tion de

    formes

    nciennes,

    volution u

    langage

    t du

    style,

    ouleversements

    ul-

    turels

    t

    sociaux...

    u

    commencement,

    a

    forme

    ouvelle

    st

    ie tel

    point

    u lan-

    gage

    musical

    dont

    elle

    est

    l'manation,

    que

    sa

    distinction

    vec un

    suppos

    fond

    n'est

    pas

    mme

    nvisageable.

    nsuite,

    n

    dcalage

    avec

    l'volution

    du

    langage

    qu'elle

    ne

    suit

    as

    ncessairement,

    lle se

    constitue n entit horique uasiauto-

    nome

    et finit

    ouvent

    par

    entreren

    conflit

    vec

    ui.

    Ainsi,

    la

    forme-sonate,

    orme

    par

    essence

    de

    l'poque

    classique,

    'esttrou-

    ve en

    contradiction

    vec

    les

    tendances

    de

    la

    priode

    suivante

    ersun discours

    musical

    'ordre

    lus

    narratif.

    e caractre

    directionnel e cetteforme, vec son

    organisation

    thmatique

    et tonale

    grande

    chelle,

    est

    difficilement

    onci-

    liable

    vec une

    musique

    de

    l'instant,

    on-

    de sur

    les

    fluctuations

    sychologiques

    du

    moi.

    C'est de

    cette

    contradiction,

    pourtant,

    ue

    sont

    nes des

    oeuvres

    comme la

    Symphonie

    antastique

    de

    Berlioz

    u la

    Sonate n si

    mineur e

    Liszt

    qui,

    jouant

    sur les

    rapports

    ncertains

    entre

    cit t

    forme

    rconue,

    osent

    e

    manirerucialeeproblme e laformeet du fond.Cherchant abolir la dis-

    tinction

    e l'un

    t

    'autre,

    Wagner

    ondera

    son

    drame

    musical

    sur

    l'utopie

    de

    la

    Gesamtkunstwerk**,

    t

    Debussy,

    ejetant

    les

    formes

    dministratives;

    voluera

    vers ne

    conception

    e la

    forme

    ar

    uto-

    engendrement

    u

    matriau.

    L'uvrede

    Debussy

    n'en

    reste

    pas

    moins

    marque

    par

    la

    problmatique

    de

    la forme

    ui

    a

    anim tout e XIXe

    sicle.Ainsi tes,e deuximedes trois

    *

    Compositeur.

    **

    N.D.LR.

    voir

    p.

    85

    l'article

    e

    Danielle

    Cohen-Levinasur

    es

    filiationsu XXf

    icle.

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    3/11

    LE

    ENS

    ELA TE

    LES ORMES

    ULTIPLES

    EFTES E

    CLAUDEEBUSSY

    31

    Nocturnes

    our

    rchestre

    1897-99)

    st-

    il

    plac

    ous e double

    igne

    e l'arch-

    type

    t de

    l'auto-gense.

    'est,

    n

    effet,

    le scherzo utriptyque,vec e schmastructureltles rfrencestylistiques,

    mme

    ointaines,

    ue

    cela

    implique,

    t

    en

    mme

    temps,

    e

    dveloppant

    ar

    croissance

    gtative

    (*),

    elon

    l'ex-

    pression

    de

    Jean

    Barraqu,

    'uvre

    semble

    voluer

    ndpendamment

    e

    tout

    forme

    rtablie,

    u

    gr

    seul

    de

    l'vocation.

    ous

    voudrions,

    n

    proc-

    dant

    ar

    ooms

    uccessifs,

    nvisager

    es

    aspects

    multiples

    e

    la forme

    e

    Ftes,

    enpassant rogressivemente a formeconsidreomme ncadre laforme

    comme

    devenir

    du

    matriau,

    uis

    comme

    istoire.

    La forme

    omme

    adre

    Cadre

    global

    Ftes

    sten

    trois

    arties,

    -

    (m.

    116)

    -

    A'

    m.

    174),

    ui,

    suivant

    'alternance

    if-

    modr-vif,

    dcrivent

    un

    parcoursinversede celui des trois Nocturnes

    (modr-vif-modr).

    devient

    alors,

    non seulement

    e centre

    e

    Ftes,

    mais

    aussi

    de

    tout le

    tryptique.

    'est

    ce

    moment-l

    es

    Nocturnes,

    uand

    appa-

    rat

    e

    cortge, ue

    la

    musique

    semble

    venir

    u

    plus

    oin

    possible.

    Le

    schma

    tripartite

    e

    Ftes,

    ar

    les

    proportions

    u'il

    dfinit

    t sa

    perceptibi-

    lit

    vidente,

    onstitue

    e

    premier

    iveau

    d'organisation ormelle e l'uvre. l

    obit

    la double

    loi

    du contraste

    (musiques

    diffrentes

    e

    -A t

    B)

    et de

    la

    symtrie

    retour

    e

    A

    sous a forme

    ).

    Debussy

    utilise cet

    archtype

    formel

    comme

    cadre

    gnral usceptible

    'ac-

    cueilliron

    projet

    otique

    plus u'il

    n'in-

    vente

    rellement

    ne forme

    grande

    chelle.

    Le

    contraste st d'ailleurs

    rap-

    pant

    entre a

    plasticit

    u matriau

    t le

    caractre

    trotyp

    e la

    grande

    forme.

    Comme eremarque ierre oulez

    II

    y

    d'ailleurs

    hez

    Debussy,

    omme

    hez

    les

    romantiques

    ont

    l

    hrit,

    ntinomie

    entre

    'instantant le schma

    formel.

    Dans

    beaucoup

    e

    pices,

    e schma

    or-

    mel dontrelve a piceestbeaucoup

    plus

    sommaire

    ue

    l'enchanement

    es

    ides.

    Nombreux

    ont

    es

    triptyques

    deux

    panneaux

    e

    disposent

    ymtrique-

    ment

    ar

    rapport

    un

    panneau

    entral

    [...]

    mme ans

    es

    Etudes,

    le

    priple

    s'avre

    lus

    omplexe,

    e sens

    du retour

    qui

    marque

    a

    phase

    inale

    st rsouvent

    prsent^.

    Il

    semble

    ue

    le

    schma

    A-B-A

    oit

    e

    plusgrand nominateurommun e

    toutes

    es formes

    onales,

    t

    par

    l

    mme

    incontournable.

    Mme

    les

    formes

    ui

    n'y

    ouscrivent

    as

    thmati-

    quement,

    omme

    a

    suite

    u

    la forme-

    sonate,

    obissent

    onalement,

    uisque

    l'uvre

    e

    termine

    cessairement

    ans

    la tonalit

    rincipale.

    i elle

    n'est

    pas

    toujours

    a

    tonalit

    nitiale,

    omme

    'est

    le cas

    dans

    Ftes,

    elle-ci

    'en

    mprgne

    pas

    moins

    uffisamment

    a

    premire

    partie our endreonretourlafin e

    l'uvre

    cessaire

    u

    point

    e vue

    psy-

    cho-acoustique.

    harles

    Rosen

    parle

    ce

    propos

    de

    rsolution

    grande

    chelle

    e la

    dissonance*^).

    Modle

    La rfrence

    e Ftes

    u

    modle

    du

    scherzo,

    i

    elle

    n'est

    pas

    ouvertement

    revendiquearDebussy, 'enestpas

    moins

    mplicite.

    e

    rythme

    ernaire

    t a

    forme

    nrale

    e

    l'uvre,

    vec

    e

    cor-

    tge

    entral

    omme

    rio,

    contribuent.

    Mais,

    'est urtout

    ne

    certaine

    urtivit

    musicale

    ui,

    se

    souvenant

    ar-del

    e

    modlebeethovnien

    u

    scherzo,

    u

    Songe

    'uneNuit

    'Et

    e Mendelssohn

    et

    de la Reine

    Mab de

    Romo

    t

    Juliette

    de

    Berlioz,

    ssimile

    tes

    l'esprit,lus

    qu'

    la

    lettre,

    u scherzo.

    On

    imagine

    que c'est l'troite orrlationntre

    (1)

    Barraque,

    ean,

    ebussy,

    aris,

    d. du

    Seuil,

    962.

    (2)

    Boulez,Pierre,

    Le

    systme

    t 'ide

    ,

    n

    Jalonspour

    une

    dcennie),

    aris,

    oureois,

    989.

    (3)

    Rosen, harles,

    e

    style lassique,

    aris,

    allimard,

    978

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    32

    MUSURGIA

    rapidit

    usicalet

    ranparence

    rches-

    trale

    que

    Debussy pense

    quand

    il

    voque

    son diteures

    difficultse

    sontravail

    Vous

    entendrezt

    possderez

    es trois

    Nocturnes

    ui

    m'ont onn

    plus

    de mal

    eux trois

    ue

    les

    cinq

    ctes e

    Pllas.

    J'espre

    ue

    ce

    sera de la

    musique

    n

    plein

    iel t

    ui

    frissonnera

    ous e

    grand

    coup

    d'aile

    du

    vent

    de la

    libert

    (Seigneur

    a belle

    phrase...)^.

    Elments

    onstitutifs

    Le deuxime

    iveau

    d'organisation

    formelleoncernee

    droulement

    h-

    matiqueet harmonique e l'uvre.

    L'analyse

    este ncore

    ici volontaire-

    ment

    escriptive

    t

    statistique.

    lle ne

    s'attache

    as

    l'essencedu

    matriau,

    mais sa

    seule

    prsence.

    a forme st

    envisage

    comme

    succession d'l-

    ments.

    e

    tableau

    uivant

    eprsente

    e

    droulement

    hmatique

    t

    harmo-

    nique

    de Ftes^

    (4)

    Debussy,

    laude,

    Correspondance

    884-1918

    unie

    t

    prsente

    ar

    Franois

    esure,

    aris

    Hermann,

    diteurs

    des

    sciences

    t des

    arts,

    993,

    .138.

    (5)

    Le

    -

    entre es

    thmes

    ymbolise

    eur

    lternance,

    t

    e

    +

    leur

    uperposition.

    Nous

    avons

    donn

    a

    modalit

    rincipale

    e

    chaque

    grande

    artie,

    omme

    ouleur

    nrale,

    ans

    entrer

    ans

    e

    dtail

    es

    modulations

    cf.

    Coloration

    t

    Rythme

    armonique)

    voir

    ableau

    ).

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    LE

    ENS

    E LA TE

    LES ORMES

    ULTIPLESEFTES E

    CLAUDE

    EBUSSY

    33

    "-

    'fl /il-II

    i

    1

    Ijl |

    :

    Exemple

    Du

    point

    de vue formele

    principal

    lment

    e contraste ntre

    -A' t est

    leur

    rganisation

    hmatique espective

    tandis

    ue

    A

    et

    A

    sont

    construitsurun

    importantseaude thmes t de motifs

    drivs

    es uns des

    autres,

    est

    constitu

    d'un seul

    et mme

    long

    thme

    rpt

    deux

    fois. e

    plus,

    ommedans

    Nuages,

    qui

    dcrit

    aussi une

    forme

    A-B-A,

    es

    deux

    parties

    xtrmes

    ouent

    ur 'inter-

    action

    ystmatique

    ntre hmes

    t for-

    mules

    d'accompagnement,

    andis

    ue

    la

    partie

    entrale

    ient ettementu thme

    sur

    accompagnement.

    es deux

    prin-

    cipes seront l'uvre simultanment

    dans

    Sirnes.

    Cette criture

    simplifie

    de

    par

    rapport

    ux

    parties

    ui

    l'entourent ous

    ramne u

    modle cherzo-trio-scherzo.

    Forme

    nterne es

    parties

    -

    La

    partie

    A

    Malgr

    on caractre

    ontinu,

    peut

    se diviser n deuxparties la premire,

    qui

    va

    jusqu'

    la mesure

    53,

    s'organise

    autour

    u thme

    rincipal

    (m. 3)

    et de

    ses

    drivs,

    '

    (m. 27),

    a"

    (m. 39)

    et a'"

    (m.

    41).

    La deuxime

    s'organise

    utour

    du thme

    b

    (m. 54)

    et de son

    driv

    b'(m. 71)

    ;

    a,

    par

    son

    profil

    scendant-

    descendant,

    s'apparente

    au thme-

    motif e

    Nuages

    voir

    xemple

    1)

    Le thme

    principal

    e

    Ftes semble

    ainsi raliser

    e

    que

    le

    thme-motif

    e

    Nuages,

    ondamnau ressassement,e

    pouvait

    ccomplir.

    Les deux

    parties

    e

    A

    se

    distinguent

    principalement

    ar

    le

    rythme

    b

    et

    b',

    installant

    es valeurs

    longues,

    crent

    une matire

    musicale

    beaucoup plus

    tale

    que prcdemment

    a',

    a"

    et a'" drivent

    de a

    par

    le

    rythme

    cf.

    chapitre

    uivant).

    b' drivede b parson motif e tte

    (voir

    xemple

    2).

    mV

    j g^

    Exemple

    b peutse diviser n bl (motif 'ap-

    pel)

    +

    b2

    (voir

    xemple

    3).

    partir

    e

    82,

    eul b2 estutilis.

    27,

    a'

    apparat

    comme

    l'antcdent

    jus-

    qu'alors nexprim

    e a. On

    remarque

    48 la

    disposition

    nverse

    '"- a"

    par rap-

    port

    39

    (a"

    -

    a'").

    t>l

    bl

    '>-L

    Exemple

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  • 7/25/2019 Debussy Fetes -+Analyse

    6/11

    34

    MUSURGIA

    ;

    f

    [tf[

    Exemple

    4

    -La

    partie

    B

    Le

    thme

    de

    B, c,

    apparat

    la

    mesure

    124

    aprs

    huitmesuresd'intro-

    duction.

    l se

    divise en deux fois eize

    mesures cl aux trompettes c2 aux

    bois et aux

    cors).

    c2

    reprend

    a

    musique

    de cl sur

    'harmonie e celui-ci

    131.

    A

    partir

    e

    146,

    deuxime

    partie

    de

    c2,

    e

    thme

    passe

    alternativementes bois

    aux cors.A

    156,

    eul

    cl,

    auquel

    se

    super-

    pose

    a,

    est

    rpt.

    -La

    partie

    A*

    A'

    suit

    initialemente

    droulement

    thmatique

    e

    A,

    mais

    la

    place

    de

    b',

    232,nesubsistentlusque desbribes e

    b etc

    mlangs.

    e

    nouveau

    hme,

    (m.

    190),

    tait

    pressenti

    dans

    l'appel

    des

    cuivres e la

    mesure

    3

    voir

    xemple

    ).

    Le

    mouvement

    descendant des

    cordes

    graves,

    ui

    conduit

    usqu'

    a

    fin,

    semble

    nversere

    caractre

    usqu'alors

    essentiellement

    scendant

    e la

    musique

    (voir

    xemple

    5).

    La coda

    est

    construiteur

    ' dont lle

    est l'cho affaibli. lle s'insre dans le

    mouvement e

    dlitescence

    ui

    caract-

    rise

    A'

    partir

    e

    232.

    La

    forme

    ommedevenir

    du

    matriau

    La

    forme

    st ci

    conue

    commersul-

    tante

    des

    transformations

    uccessives

    du

    matriau.

    Celui-ci

    a une

    fonction

    gnratrice

    t s'identifie

    la forme

    u'il

    cre. Thmes

    et

    motifs,

    igures rinci-

    pales

    et secondaires

    ne sont

    plus

    des

    objets placs

    dans

    un

    cadre

    prconu,

    mais es

    lments

    moteurs 'une

    forme

    en devenir. e fondn'estplus sparde

    la forme le fond st a forme.

    Rythme

    t

    orme

    Ftes

    est

    parcourue

    d'un bout

    l'autre

    par

    un

    rythme

    e croches ter-

    naires

    Celui-ci st de l'ordre u continuum.Le caractretourbillonnant t

    jubila-

    toire e

    l'uvre

    ui

    est

    d.

    La

    figure

    ,

    qui

    devient

    *

    *

    *

    dans

    la

    partie

    entrale,

    e

    retrouve ans tous

    les

    thmes,

    xcept

    b'. Le continuum

    apparat

    l'origine

    ous la

    forme

    mon-

    naye

    uivante

    Par ses

    valeurs

    ngales,

    elle-ci

    ns-

    talle

    une

    pulsation.

    C'est

    pourquoi

    elle

    correspond

    souvent

    cls formules

    d'accompagnement.

    es

    deux formes

    tendent la fusion.

    Ainsi,

    s la mesure

    5,

    e

    rythme

    ontinu e croches e trans-

    forme n

    rythme

    e

    l'accompagnement

    initial.

    Avec

    l'appui

    de

    l'appoggiature

    sur es

    temps

    forts,

    l

    gagne

    en

    propul-

    5+

    232.

    Exemple

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    7/11

    LE

    ENS

    E LA

    TE

    LES ORMES ULTIPLES

    E

    FTES

    E

    CLAUDEEBUSSY

    33

    sion ce

    qu'il perd

    en tourbillonnement.

    Le continuum

    evient

    ulsation.

    Continu

    u

    monnay,

    e

    rythme

    e

    croches rriguea totalit u matriau,

    comme

    s'il

    avait

    t

    conu

    pralable-

    ment,

    t ensuite

    progressivement

    moti-

    vis

    t color

    voir

    plus

    oin

    Le

    rythme

    comme

    matire).

    terminant

    es

    qui-

    valences

    mtriques,

    l

    assure

    la transi-

    tion

    ntre

    es trois

    arties

    e l'uvre.

    Ainsi,

    e

    rythme

    articipe

    e

    l'organi-

    sation

    formelle

    tous les

    niveaux

    ;

    comme

    matriau

    drateur

    e toute

    a

    thmatique

    t comme

    pulsation

    com-

    mune toute 'uvre. 'identifiantux

    parties

    omme

    au

    tout,

    l

    devient

    lors

    lui-mme

    orme

    e l'uvre.

    a

    forme

    e

    Ftes

    est

    donc

    le

    rythme

    omme

    entit

    totalisante.

    Omniprsent

    t

    direction-

    nel,

    l

    assure

    l'uvre

    la fois

    prolifra-

    tion

    thmatique

    t unit.

    On

    pourrait

    ainsi

    dcrire

    tescomme

    a

    juxtaposi-

    tion

    d'pisodes

    unifis

    ar

    e

    rythme.

    Il

    est

    significatif

    ue

    les

    passages

    de

    l'uvre les plus dramatiques, qui

    d'ailleurs

    oncident

    vec

    des

    moments

    charnires

    dans

    l'articulation

    de

    la

    forme,

    oient

    ceux

    dont e

    mouvement

    de

    croches

    ernaires

    st

    absent.

    Ainsi

    m.

    23-25

    le

    flux

    ythmique

    st

    nter-

    rompu par

    l'appel

    de cuivres.

    Les

    croches

    manquantes

    de

    ces trois

    mesures

    emblent

    apparatre

    ous

    la

    forme

    de

    triples

    roches

    dans

    le

    glissando

    des

    harpes

    de la

    mesure

    26.

    m.

    116-123

    introduction

    e

    B)

    : le

    rythme

    ernaire

    e

    A,

    frein

    ubite-

    ment

    dans

    sa

    course,

    emble

    encore

    marquer

    e sa

    prsence

    atente

    'ac-

    compagnement

    u

    cortge.

    m.

    252-261

    dbut

    de

    la

    coda)

    : le

    caractre

    rrel,

    hors-temps,

    e cet

    pisode,

    est d en

    grande

    partie

    u

    passage

    non

    prpar

    une

    pulsation

    binaire

    prs

    un

    dbit

    ninterrompu

    de croches

    ernaires.

    Dialectique

    ternaire/binaire

    L'opposition

    ntre ivision

    ernaire

    t

    division

    inaire u

    temps

    st

    apitale

    ans

    l'articulation

    e la

    forme omme

    dans

    l'volution

    ramatique

    e l'uvre.

    ans

    A,

    l'irruption

    e

    figures

    inaires

    u sein

    d'un

    contexte

    ernaire

    re

    un

    antagonisme

    qui,

    encore

    sous-jacent

    la mesure

    6

    (motif

    n

    croches

    inaires

    es

    trompettes)

    se dvoile

    la

    mesure

    0,

    avec

    b',

    entire-

    ment

    inaire

    ans

    un

    contexte

    ernaire,

    t

    de plus quatre emps urunemesure

    trois

    emps

    voir

    xemple

    ).

    La

    superposition

    inaire/ternaire,

    ur-

    tout

    partir

    e

    78,

    cre

    une

    impression

    de chavirement.

    'lan

    nitial

    st

    retenu,

    presque

    ontraint.

    eux

    temps

    e

    super-

    posent

    un

    rythme

    inaire

    en valeurs

    longues

    t

    un

    rythme

    ernaire

    n valeurs

    brves.

    e

    motif

    2 avec

    son triolet

    en-

    tral

    emblevouloir

    concilier

    es deux.

    Curieusement,, usqu' 26,estdans

    une mesure

    C,

    en

    dpit

    des

    figures

    exclusivement

    ernaires.

    Ceci

    donne

    aux

    figures

    inaires,

    ui

    vont

    progressi-

    vement

    se

    dployer,

    une

    prsence

    latente

    quelque

    peu

    menaante.

    Comme

    i,

    disparues,

    lles

    se relevaient

    de

    leurs endres

    peu

    peu

    ...

    Equivalences

    B est simplementndiquModr,mais

    toujours

    rs

    ythm.

    ourtant,

    fin

    que

    le thme

    ,

    orsqu'il

    apparat

    ans

    cette

    partie,

    onserve

    a vitesse

    nitiale,

    sans doute

    aurait-il

    allu

    prciser

    Le

    double

    plus

    lent

    -

    indication

    que

    Debussy

    n'hsite 'ailleurs

    as

    utiliser

    la

    mesure

    3

    -

    pour

    que

    la

    pulsation

    la croche

    de B

    soit

    gale

    la

    pulsation

    la noire

    pointe

    de

    A.

    Peut-tre,

    e mais

    ^vfomr

    iii'

    Exemple

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  • 7/25/2019 Debussy Fetes -+Analyse

    8/11

    36

    MUSURGIA

    |

    f f f

    f

    f

    (

    ^fn?

    f

    notes

    rptes

    i'M M( (

    fl

    Cil (

    t)

    appoggiatures

    J

    ($$ f ^---+f

    ([ t

    notes

    rptes

    +

    mouvement

    disjoint

    y

    j

    y f? J/ J

    r

    C ?' ( M - f

    mouvement

    conjoint

    *-

    aV>

    Hy |i

    .

    f

    /^^

    arpges

    rods

    *-

    "

    '

    i

    -

    J

    '

    Exemple

    8

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    9/11

    LE

    ENS

    E LA

    TE

    LES

    ORMES

    ULTIPLESE

    FTES E

    CLAUDE

    EBUSSY

    37

    ]*.

    l(

    ^''

    modeder

    H

    * _-

    -

    f

    7

    r . > - / / 1 1

    '

    " mineurmlodique ascendant

    f1

    . >

    il''

    - / /

    M

    1 1

    '

    "

    g

    Exemple

    Coloration

    Debussy

    formulaitinsi e

    projet

    es

    Nocturnes

    C'est n

    somme ne

    rechercheans

    es

    divers

    rrangementsue peut

    onner ne

    seule

    ouleur,

    omme

    ar xemple

    e

    que

    seraitn

    peinture

    ne

    tude

    ans e

    gris^.

    Plus

    qu'une

    tude dans une couleur

    donne, Ftes est davantage a vision

    d'un mme

    objet,

    e

    rythme,

    travers

    diffrents

    rismes

    de couleur. Nous

    sommes

    ci

    plus proches

    de

    Monet

    que

    de Whistler...e meilleur

    xemple

    de ce

    travail e coloration ous est fourni

    ar

    le thme

    initial,

    ,

    qui,

    conservant e

    mme

    profilmlodico-rythmique

    cha-

    cune

    de

    ses

    apparitions,

    st

    prsent

    dans des chellesmodales

    chaque

    fois

    diffrentes.a couleur

    est ici fonction

    des variationsntervalliques,'est--dire

    du

    changement

    e modalit. l ne

    s'agit

    donc

    pas

    de

    transposition,

    mais de

    modulation u sens

    propre

    du terme.

    Dans

    l'exemple

    uivant,

    ous

    avons

    superpos

    es

    premires

    pparitions

    u

    motif nitial scendant

    de a. La

    suitedu

    thme tant

    construite ur

    la mme

    chelle

    modale,

    nous

    'avonsvolontaire-

    ment

    mise.

    Pourune

    meilleure

    isuali-

    sationdes

    variations

    ntervalliques,

    ous

    lesexemples ntttranspossurune

    mme note de

    dpart,

    ut

    3.

    La note

    entre

    arenthses,

    droite e

    la

    clef,

    st

    la note

    de

    dpart originale

    (voir

    exemple

    9).

    Rythme

    armonique

    Le

    rythme

    armonique organise

    e

    temps

    n dures de couleurs.

    l a donc

    une fonction ssentielledans l'articu-

    lationde la forme. oici a

    grille

    harmo-

    nique

    de

    A

    jusqu'

    la mesure

    32

    (voir

    exemple

    10,

    page

    38).

    On

    remarque

    une

    diminution

    ro-

    gressive

    du

    rythmeharmonique

    un

    accord

    pour

    seize

    temps,

    uis

    tous les

    quatre emps,

    ous es deux

    temps, uis

    une

    augmentation

    un

    accord tous les

    seize

    temps.

    u

    15/8,

    e

    changement

    'ac-

    cord e fait ubitementur

    haquetemps.

    Nous voudrions

    comparer

    ce

    pas-

    sage

    avec a

    grille armonique

    u dbut

    de

    (introduction cl)

    dont e

    rythme

    harmonique,

    n

    plus

    du

    tempo

    moiti

    moins

    rapide,

    est

    beaucoup plus

    lent

    (voir

    xemple

    11,

    page

    38).

    Ici,

    comme d'un bout

    l'autrede

    B,

    l'harmonie st

    construiteurune

    mme

    note

    de

    basse,

    ab. Sans

    doute

    Debussy

    se

    souvient-il du

    passage

    sur

    pdalede lab (m. 46-59)dansl'introductione

    i6)

    Debussy,

    laude,

    Correspondance

    884-1918

    unie t

    rsente

    ar

    Franois

    esure,

    aris,

    ermann,

    diteurs

    des

    sciences t des

    arts, 993,

    .106.

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  • 7/25/2019 Debussy Fetes -+Analyse

    10/11

    38

    MIJSURGIA

    I

    7

    ;

    ^* * * I * I

    iw

    f

    |

    '

    f

    I'

    Hp

    I

    I

    _

    *

    .

    ,

    s

    ,

    s

    '

    , . ,

    ^

    _

    .

    "f "1 H kill I I I

    Lxempie

    la

    Symphonie

    antastique.

    Le lab est

    d'ailleurs a

    note

    manquante

    e l'accord

    initial

    e Ftes

    do-fa,

    ui

    sous-entend

    do-fa-lab.

    La

    forme ommehistoire

    Evocation

    Debussy

    dcritFtes de la manire

    suivante

    Ftes 'est e

    mouvement,

    e

    rythme

    an-

    santde

    l'atmosphre

    vecdes clats e

    lumire

    rusque,

    'est aussi

    l'pisode

    d'un

    ortge

    vision

    blouissantet chi-

    mrique)

    passant

    traversa

    fte,

    e

    confondant

    n elle

    mais e fond

    este,

    s'obstine,

    t c'est

    oujours

    a fte t

    son

    mlangeemusique,e poussireumi-

    neuse

    participant

    un

    rythme

    otal^A

    Hormis le

    cortge qui

    d'ailleurs,

    vision blouissante t

    chimrique

    ,

    est

    une ralit

    moins

    que palpable,

    aucun

    lment oncretn'entre

    ans cettedes-

    cription.

    elle-ci oncerne es

    catgories

    spcifiquement

    ensitives

    mouvement,

    rythme,

    umire)

    traduisiblesmusicale-

    ment. 'ordre ssentiellement

    isuel,

    es

    reprsentationsvoquent

    aussi bien la

    danse que le thtre,a peinture u le

    cinma.

    D'une

    importance capitale

    chez

    Debussy,

    ont

    tmoigne

    e titre

    e

    cer-

    taines

    de ses uvres

    {Arabesques,

    Estampes,

    mages),

    e visuel

    'attache

    ux

    notions

    musicales u mouvement

    sous

    la forme

    du

    rythme)

    t de la couleur.

    Nous es

    avons

    tudiesdans le

    chapitre

    prcdent,

    n

    nous

    appuyant

    'ailleurs

    pour a secondesurunemtaphore ic-turale.Pour

    Debussy,

    t c'est l

    qu'on

    peut

    e

    qualifier

    '

    mpressionniste

    ,

    a

    figure

    e

    l'objet mporte

    moins

    que

    la

    lumire

    ui

    l'irradie.

    l

    y

    a donc une

    infi-

    7Al il, 1&

    Exemple

    11

    (7)

    Barraqiii;,

    ean,

    ebussy, aris,

    d. du

    Seuil, 962,

    .

    108.

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    11/11

    LE

    ENS

    E AFTE

    LES

    ORMES ULTIPLESEFTES E

    CLAUDEEBUSSY

    39

    nie distancede

    l'objet

    sa

    reprsenta-

    tion

    musicale. a

    fte,

    omme

    a merou

    le

    eu,

    stune entit

    uissamment

    voca-

    trice t

    en mme

    temps

    suffisamment

    gnralepour aisser oute atitude 'in-

    terprtation

    u

    compositeur.

    Toute

    l'uvre

    debussyste

    est

    marque

    du

    sceau

    de

    l'vocation

    otique.

    Du

    faune,

    il

    retient

    e mouvement

    anguide,

    e

    la

    mer,

    e

    flux

    t

    e reflux es

    vagues

    rises

    par

    la lumire

    du

    soleil,

    et

    du

    jeu,

    le

    rebond

    mprvisible

    e la balle

    dans

    le

    court

    de

    tennis. 'uvre

    ne dcrit

    ien

    mais

    voque

    une

    ralit ensitive

    ubsu-

    me dans

    e

    rythme

    t e

    son.

    Du

    point

    de vue

    de la

    forme,

    'voca-

    tion

    onstitue

    insi

    e cadre

    potique

    de

    l'uvre,

    assimilable

    au

    cadre

    gnral

    que

    nous avons

    dlimit omme

    pre-

    mier

    niveau

    d'organisation

    ormelle.

    Narration

    Le

    flux

    rythmique

    ontinu,

    tudi

    prcdemment,

    est

    l'expression

    du

    mouvement la fois inexorable et

    dsordonn

    de la

    foulevers

    e lieu

    de

    la

    procession.

    Aprs

    une

    priode

    d'at-

    tention,

    e

    retour

    u thme

    nitial,

    ans

    la

    deuxime

    partie,

    onne comme

    le

    cri

    d'enthousiasme

    du

    public

    au

    pas-

    sage

    du

    cortge.

    Puis,

    a fte

    e termi-

    nant,

    e flux

    ythmique

    'tiole

    comme

    la foule

    se

    disperse.

    La forme

    A-B-A'

    pouse

    donc

    la courbe

    dramatique

    ui-

    vante

    :

    progression-contemplation-dis-

    persion. Ainsi, la narration, omme

    progression

    ramatique,

    e

    surimpose

    l'vocation,

    omme

    cadre

    potique,

    de

    la

    mme manire

    que

    le matriau

    en

    devenir

    se

    surimposait

    u schma

    formel nitial.

    Progression

    dramatique

    implique

    directionnalit.'estpourquoi a narra-

    tion est assimilable

    u

    dveloppement

    auto-gntique

    du

    matriau

    qui

    est

    toujours

    mouvement

    vers

    l'avant.

    Conue

    ici comme

    mthode

    discursive,

    la narration

    evient

    mtaphore

    du

    dis-

    cours

    musical. e

    n'est

    pas

    l'histoire

    ui

    compte

    mais

    e fait

    ue

    quelque

    chose

    se raconte.

    Le

    sens

    comme

    direction

    importe

    lus

    que

    le sens

    comme

    signifi-

    cation.

    En

    effet,

    a

    directionnalit,

    ui

    estfonctionu mouvement ramatique

    de

    l'uvre,

    st

    sans

    doute

    l'aspect

    de

    la

    forme

    e

    plus

    essentiel.

    Dans

    la

    descendance

    de la

    musique

    programme

    t

    du

    pome

    sympho-

    nique,

    la

    forme

    de

    Ftes

    se confond

    avec

    ses

    structures

    narratives

    sous-

    jacentes.

    Mais

    'histoire

    st

    ci

    davantage

    scnario

    acoustique

    que

    rcit.

    Il ne

    s'agitpas

    de

    plaquer

    du

    sens

    sur

    du son

    mais

    de faire

    essortir

    ne certaine

    h-

    tralit u son l'uvredans Ftes.Le

    matriau

    musical

    devient

    ujet

    agissant

    d'une

    trame

    ramatique

    t

    nous

    incite

    parler

    de

    thmes-personnages.

    a furti-

    vit

    des

    thmes

    et des

    motifs

    ui,

    peine

    apparus,

    emblent

    ouloir

    dispa-

    ratre,

    t l'criture

    n

    rebonds

    qui

    les

    propulse

    dans

    l'espace,

    voquent

    tour

    tour

    a Commedia

    dell'Arte,

    atteau

    t

    certains

    ilms e

    Jean

    Renoir.

    Ainsi, 'unschmaformeltrotyp

    la

    scne

    de

    quelque

    thtre

    magi-

    naire,

    es

    formes

    multiples

    e Ftes

    nous

    dvoilent

    eu

    peu

    le sens

    de la fte.