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PROCHAINE DATE DE TOMBÉE 5 JANVIER, THÈME SAAC ET SSF 100% Des cadeaux, autrement Qu’on le veuille ou non, dans ce numé- ro de l’Agral comme dans la vie, temps des fêtes rime bien souvent avec consommation. Mais que diriez-vous d’en profiter pour faire rouler l’é- conomie locale, ou encore pour appuyer une initiative de commerce équitable? Produits gourmets et alcools du terroir, art, artisanat, vêtements et plus encore; il y a de quoi faire plaisir aux êtres chers, réveillonner, se vêtir et même enjoliver son chez soi pour cette pé- riode de réjouissances. Tour d’horizon des possibilités à Québec… (suite p.10) VIVE LE VENT, VIVE LE VENT. BIOBEST, UNE COMPAGNIE INNOVATRICE LA SAAC DANS MOINS DE 50 JOURS! Volume 40, numéro 4 - décembre 2008 P.9 P.18 P.28 GÉOGRAPHIE ET GÉOMATIQUE CONSOMMATION Lisez l’Agral en couleur sur Internet : www.agetaac.ulaval.ca La surconsommation à son meilleur : le Black Friday aux États-Unis Le piétin italien : une maladie de plus en plus présente Le bien-être animal est un facteur pou- vant influencer la productivité et la reproduc- tion de l’animal. Dans le bien-être animal, nous retrouvons les facteurs causant le stress, la ma- ladie et les infections. Les maladies reliées aux membres sont une branche des défaillances de la productivité des animaux. Plus précisément, nous pouvons parler de piétin italien ou derma- tite digitale ou maladie de Mortellaro. Cette maladie, lorsque contractée par l’animal, de pied engendre des pertes économiques de plus de 500 $ par année (Desrochers, 2005). Les facteurs favorisant sa croissance au sein d’un troupeau sont les suivants : une mau- vaise alimentation (pauvreté en minéraux), une trop grande quantité de fumier, le confort de la vache, de nouveaux intrants infectés, des pattes blessées, un plancher abrasif comme ... (Suite p.20) « Votre télé mérite ce qu’il y a de mieux » Que sont devenues nos valeurs à l’heure du consumérisme triomphant? Dans une missive m’ayant été envoyée cette semaine par Bell Canada et qui m’incitait pour la énième fois à contribuer toujours plus à la croissance de leurs bénéfices annuels, on jugeait utile de me rappeler cette phrase qui résume très bien où en est notre société sur le plan des valeurs : « Votre télé mérite ce qu’il y a de mieux ». (suite p.12)

Décembre 2008

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PROCHAINE DATE DE TOMBÉE 5 JANVIER, THÈME SAAC ET SSF

100%

Des cadeaux, autrement

Qu’on le veuille ou non, dans ce numé-ro de l’Agral comme dans la vie, temps des fêtes rime bien souvent avec consommation. Mais que diriez-vous d’en profiter pour faire rouler l’é-conomie locale, ou encore pour appuyer une initiative de commerce équitable? Produits gourmets et alcools du terroir, art, artisanat, vêtements et plus encore; il y a de quoi faire plaisir aux êtres chers, réveillonner, se vêtir et même enjoliver son chez soi pour cette pé-riode de réjouissances. Tour d’horizon des possibilités à Québec… (suite p.10)

VIVE LE VENT, VIVE LE VENT.

BIOBEST, UNE COMPAGNIE

INNOVATRICE

LA SAAC DANS MOINS DE 50

JOURS!

Vol

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40, n

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- déc

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e 20

08

P.9

P.18

P.28

GÉOGRAPHIE ET GÉOMATIQUE CONSOMMATION

Lisez l’Agral en couleur sur Internet : www.agetaac.ulaval.ca

La surconsommation à son meilleur : le Black Friday aux États-Unis

Le piétin italien : une maladie de plus en plus présente

Le bien-être animal est un facteur pou-vant influencer la productivité et la reproduc-tion de l’animal. Dans le bien-être animal, nous retrouvons les facteurs causant le stress, la ma-ladie et les infections. Les maladies reliées aux membres sont une branche des défaillances de la productivité des animaux. Plus précisément, nous pouvons parler de piétin italien ou derma-tite digitale ou maladie de Mortellaro. Cette maladie, lorsque contractée par l’animal, de pied engendre des pertes économiques de plus de 500 $ par année (Desrochers, 2005). Les facteurs favorisant sa croissance au sein d’un troupeau sont les suivants : une mau-vaise alimentation (pauvreté en minéraux), une trop grande quantité de fumier, le confort de la vache, de nouveaux intrants infectés, des pattes blessées, un plancher abrasif comme ... (Suite p.20)

« Votre télé mérite ce qu’il y a de mieux »

Que sont devenues nos valeurs à l’heure du consumérisme triomphant?

Dans une missive m’ayant été envoyée cette semaine par Bell Canada et qui m’incitait pour la énième fois à contribuer toujours plus à la croissance de leurs bénéfices annuels, on jugeait utile de me rappeler cette phrase qui résume très bien où en est notre société sur le plan des valeurs : « Votre télé mérite ce qu’il y a de mieux ». (suite p.12)

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 4

Mot de l’Agral François Gervais, directeur général

La consommation. Fer de lance du capitalisme sauvage et de la mondialisation et ennemi à abattre des écologistes extrémistes. Que faire de cette damnée consommation? Où se placer sur le spectre? Entre « anti » et « pro », cela va de soi, et à peu près au milieu, pour ne pas verser dans l’excès. Mais mises à part ces évidences, comment réduire son empreinte écologique dans un monde où tout pousse à la sur-consommation? Comment résister aux aguichantes pancartes de huit mètres de haut montrant les dessous affriolants d’une star d’Hollywood? Ce n’est pas mêlant, même moi j’ai envie de courir m’acheter des sou-tiens-gorge. Et l’inverse n’est pas mieux. Selon certains, c’est clair, des génocides de masse seraient nécessaires pour purger la Terre de l’im-monde cancer que nous sommes pour elle. Et la réponse demeure : à peu près au milieu en tentant de réduire notre pollution. Mais nous sommes prisonniers d’un système bâti par nous-même (et pour nous-même?) où, « toute étant dans toute[1] », on se re-trouve avec une économie tellement liée et dépendante de secteurs éner-givores qu’on doit, aberration monstrueuse, continuer à acheter des VUS fabriqués pour la ville, si on ne veut pas que des usines ferment, si on ne veut pas que des travailleurs tombent en chômage, si on ne veut pas que ceux qui consomment moins, si on ne veut pas qu’ils fassent s’effondrer toute la demande de produits, si on ne veut pas que toute notre écono-mie ne ralentissent et même reparte vers l’arrière. Avec ce système, il nous est quasiment impossible de nous élever et de demander : « Et si on ralentissait un peu la cadence? » Eh non, cher ami! Si on ralentit la cadence, ça veut dire moins de produits achetés, ça veut dire moins d’emplois, donc moins d’argent « qui circule ». Ca veut dire des mises à pieds massive, ça veut dire un gouvernement qui s’arrache les cheveux pour soutenir toute cette population inactive, et si le gouvernement n’aide pas, ça veut dire un aller sans retour dans la spirale infernale de la pauvreté et de tout ce qu’elle implique de violence, psychologique et physique. À ce titre, je vous conseille Cannon Fodder du triptyque Memories où on voit l’enfer mécanique créé de toute pièce par l’homme pour justi-fier le travail harassant d’autres hommes, comme si, laissés à eux-mêmes, les humains finissent invariablement par s’entre-tuer. Comme si, dans ces conditions, mieux vaut qu’ils meurent à l’ouvrage. Comme si la justi-fication de la présence de l’humain dans l’univers était son exploitation au profit d’autres humains nés au bon moment à la bonne place. L’enfer. Je vous conseille également Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley, 1984 de George Orwell et Globalia et Le parfum d’Adam de Jean-Christophe Rufin. Et vous vous dites : « N’exagérons rien, nous n’en sommes pas là! » Ne vous en déplaise, chers lecteurs, l’industrie automobile états-unienne composée des trois dinosaures que sont Chrysler, GM et Ford demande, supplie à genoux le gouvernement de leur donner des dizaines de mil-liards afin de ne pas crever. Et de là le très déprimant problème que voi-ci : sans aide, ils meurent à petit feu durant les années qui viennent, faute de vendre leurs modèles, avec de l’aide, ils continuent leur invraisembla-ble course vers le dur mur de la réalité : ces obèses ne sont plus dans la course...[2] Et si on verse dans l’autre excès, on est condamné à mourir en ascète écologique, la moindre tige de céleri requérant de l’énergie à cultiver (et davantage encore à digérer). Et son transport, on n’en parlera même pas. Doit-on donc se limiter à ce qui pousse dans notre jardin? Quand est-ce qu’il faut considérer qu’on dépasse la quantité d’énergie maximale qu’on peut accorder à notre nourriture? À partir de quel kilométrage un déli-

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cieux repas prend-il les infects arômes d’une infâme soupe de GES aux relents de pesticides? Quand doit-on recracher le su-perbe morceau de saumon du Pacifique (sauvage) qui était très justement en train de réjouir nos papilles gustatives[3]? Et les omégas-3 qu’il contient doivent-ils être considérés comme un bonus qu’on doit sous-traire au kilométrage? Je vous laisse, chers lecteurs assidus, mijoter dans ce potage d’inter-rogation. [1] Réjean Ducharme, je le jure, je finirai bien par te lire. [2] Je suis décidément un dieu vivant pour ce qui est de la création de jeux de mots infini-ment subtils. [3] Note pour l’avenir : on parle mieux de ce dont on veut (j’ai terri-blement faim).

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ÉDITION DÉCEMBRE 2008 Mot de l'Agral Mot du doyen Éditorial Chronique de l'OAQ

DOSSIER CONSOMMATION Vive le vent, vive le vent… Des cadeaux, autrement La Chronique du BIC « Votre télé mérite ce qu’il y a de mieux » L’ouverture des marchés mondiaux: : som-

mes-nous prêts? Débat sur la souveraineté alimentaire Nature sauvage : les Chics-Chocs Chronique 40e : Agronome, un métier com-

plet Biobest, une compagnie innovatrice Le piétin italien : une maladie de plus en

plus présente L’Berger et ses moutons Zone Ludique Les Maries-Nades Chronique socioculturelle Saviez-vous que vous avez accès à un jardin

écologique? La SAAC dans moins de 50 jours! Chronique hockey Le courrier de la Rousse, spécial Noël!

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 4

Mot du doyen Jean-Paul Laforest, doyen de la FSAA

Le 19 novembre der-nier, la FSAA procédait, avec beaucoup de fierté d’ailleurs, au lancement de la Chaire de nutrition et de santé Lassonde. Cette chaire permettra de financer une

programmation de recherche très innova-trice sur les jus de fruit, avec deux compo-santes inter-reliées : choix du consomma-teur par rapport aux jus de fruits (sous la supervision de Gale West) ; ajouts d’ingré-dients santé aux jus (sous la supervision de Sylvie Turgeon). Ce partenariat avec l’entre-prise privée n’est pas nouveau à la Faculté, au contraire. Néanmoins, c’est toujours un grand plaisir de constater que la pertinence et la qualité des activités de formation et de recherche effectuées à la FSAA restent des atouts indéniables pour encourager nos partenaires du milieu à nous appuyer finan-cièrement, souvent de façon très impor-tante. Dans le cadre de cette chaire, les montants seront principalement utilisés pour des activités de recherche, notamment le soutien financier d’étudiants de 2e et 3e cycles, impliqués dans les projets qui décou-leront de cette chaire. Il n’en est pas ainsi de tous les fonds et chaires rattachés à la FSAA. Mais avant d’aller plus loin, il faudrait expliquer ce qu’on entend par fonds et chaires. Parlons tout d’abord des chaires. En gros, on recon-naît trois types de chaires à l’Université La-val. Les chaires de recherche du Canada sont obtenues au mérite, par des chercheurs de renom, en reconnaissance de la qualité et de l’ampleur de leur recherche. Ces chaires sont financées entièrement par le secteur public et, pour la plupart, elles couvrent principalement le salaire du professeur titu-laire de la chaire. Les titulaires œuvrent donc surtout en recherche et en formation aux études supérieures. La FSAA compte six chaires de ce type, les titulaires étant Richard Bélanger (Phytoprotection), Benoît Lamarche (Nutrition, aliments fonctionnels et santé cardio-vasculaire), Bruno Larue (Commerce international et industrie agroa-limentaire canadienne), Denis Roy (Biotechnologies des cultures lactiques d’in-

térêt laitier et probiotique), Marc-André Sirard (Génomique fonctionnelle appliquée à la reproduction animale) et Muriel Subi-rade (Physico-chimie des protéines, bio-systèmes et aliments fonctionnels). Le deuxième type de chaires consiste en un partenariat public-privé grâce aux chaires de recherche industrielle CRSNG (Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada). Ces chaires sont généralement obtenues pour une période de cinq ans, renouvelables une fois. Comme les chaires de recherche du Canada, elles sont aussi accordées au mérite scientifique autant pour le projet que pour le titulaire. Ces chaires couvrent le salaire du titulaire (du moins pour les premiers cinq ans), mais aussi la programmation scientifique (les divers coûts de la recherche, dont l’appui aux étudiants de 2e et 3e cycles impliqués dans les projets de recherche). La FSAA compte deux chai-res de ce type, les titulaires étant Line Ro-chefort (Aménagement des tourbières du Canada) et Denis Roy (Typicité et technolo-gie fromagère). D’autres chaires industrielles CRSNG sont actuellement en élaboration à la FSAA. Ce sont des dossiers très com-plexes à mener à terme puisque ces chaires impliquent une participation importante des entreprises privées, autant pour le finance-ment que pour l’établissement d’une pro-grammation de recherche qui répond à leurs besoins. Il faut monter des dossiers solides car la compétition à l’échelle canadienne est féroce. Le troisième type de chaires se retrouve dans une catégorie « fourre-tout » qui com-porte une grande diversité de fonds de tou-tes sortes. C’est ici qu’on fait une distinction entre fonds et chaires : les chaires représen-tent généralement des montants de plus d’un million de dollars. Certains de ces fonds et chaires sont capitalisés, en totalité ou en partie, ce qui indique qu’un « capital » est administré par la Fondation de l’Univer-sité Laval afin qu’une partie des revenus de placement ainsi générés soit mise à la dispo-sition d’un comité directeur qui s’assure d’une utilisation adéquate de ces montants. Pour d’autres fonds et chaires, les montants disponibles font entièrement partie du « roulement », c’est-à-dire que les argents disponibles peuvent être utilisés totalement par le comité directeur, selon des modalités temporelles qui peuvent être ou ne pas être précisées (par exemple, on pourrait spécifier

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qu’un fonds doit être dépensé sur cinq ans, en montants égaux chaque année). La Chaire de nutrition et de santé Lassonde se retrouve dans cette catégorie, mais elle pos-sède certaines caractéristiques qui la rendent unique. En effet, en plus de sa composante capitalisée plus traditionnelle, provenant d’un don des entreprises Lassonde inc., elle comporte aussi une importante composante « recherche » subventionnée conjointement par les entreprises Lassonde inc. et le CRSNG (à partir d’un autre programme que celui des chaires industrielles). Toutefois, cette contribution publique est particulière car les fonds et chaires de cette catégorie sont presque entièrement financés par l’en-treprise privée et les dons individuels à la Fondation de l’Université Laval. Un de ces fonds, que vous devriez connaître parce que vous y contribuez, est le Fonds d’investissement étudiant (FIÉ) en sciences de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation. Ce fonds est établi dans le but :

de contribuer financièrement à l'acqui-sition ou au remplacement du matériel scientifique, pédagogique et informatique, en vue d'améliorer l'environnement pédago-gique des étudiantes et étudiants inscrits à un programme de la FSAA;

de contribuer financièrement à l'amé-nagement des locaux d’enseignement et de recherche, en vue d'améliorer l'environne-ment pédagogique des étudiants inscrits à un programme de la FSAA;

de participer, au besoin, au finance-ment de l'aménagement des aires fréquen-tées par les étudiantes et étudiants inscrits à un programme de la FSAA en vue de re-hausser la qualité de leur milieu de vie, et ce, dans le respect des normes universitaires. Il est administré entièrement par des étu-diantes et étudiants (le doyen étant le seul membre « non étudiant » du Conseil d’admi-nistration). Chaque année, c’est plus de 150 000 $ qui sont versés à partir du FIÉ pour bonifier les installations et équipe-ments de la Faculté, pour votre bénéfice à toutes et à tous. Je profite de ce dernier AGRAL de 2008 pour vous souhaiter un excellent temps des fêtes. Profitez-en pour vous reposer et pour passer du bon temps avec ceux qui vous sont chers. Joyeux Noël, Merry Christmas, Feliz Navi-dad, Jean-Paul Laforest

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 4

Les vacan-ces du temps des fêtes approchent à grands pas. Depuis plus d’un mois déjà, les publicités vibrent au son des airs de Noël. En plus de nous inci-

ter à consommer toujours plus, elles nous présentent des offres très alléchantes. Il suffit d’aller faire un tour dans les centres commerciaux pour se rendre compte que la frénésie du temps des fêtes est bien pré-sente. Les commerces réalisent d’ailleurs une bonne partie de leur chiffre d’affaire durant cette période. Malgré la baisse des ventes le reste de l’année, c’est à se deman-der l’importance des profits qu’ils font alors que la plupart des spéciaux se font rembal-ler en même temps que les décorations de Noël. Les Québécois, au même titre que les Nord-Américains, sont portés à faire usage du crédit pour contribuer à faire rouler l’écono-mie. D’ailleurs, il faut dire que nous avons la réputation d’être de bons payeurs. Les compagnies de crédit ne se font pas prier pour offrir de généreuses cartes de crédit afin d’accroître notre confort (ou celui de certains employés cadres d’entreprises ayant compris que les intérêts pouvaient rapporter gros). Mais bon, voilà qu’une menace, connue sous le nom de récession, plane sur notre société de consommation. La dégringolade des bourses à travers le monde a de quoi alarmer bien des experts. Les médias contribuent grandement à créer ce climat d’incertitude et de tension au sujet de l’économie. Plusieurs mises à pied sont prévues dans un futur rapproché. Cette situation inconfortable nous rend plus at-tentifs aux messages véhiculés par les mé-dias et par nos dirigeants. Or, il faut dire qu’ils ne font rien pour calmer des citoyens figés par le spectre de la récession. Ils sont d’ailleurs en grande partie responsables du climat de panique s’installant actuellement dans la société. Par ailleurs, il ne faut pas rester paralysé face à une récession. Même s’il est possible de vivre une crise, nous sommes loin de

nous retrouver à nouveau en 1929. Tout d’abord, le contexte économique est tout à fait différent. Aujourd’hui, les échanges commerciaux se font à l’échelle mondiale. Lorsque l’indice d’une bourse chute, les répercussions sur un autre marché ne tar-dent pas à survenir. Cette récession est l’oc-casion de remettre en question nos habitu-des de consommation. Au sujet de nos habitudes de consomma-tion, la communauté scientifique sonne l’alarme. Des scientifiques sont parvenus à calculer le moment de l’année où l’humanité a consommé toutes les ressources produites par la Terre en un an. En temps normal, il faudrait que ce jour arrive le 31 décembre ou plus tard dans le cas où nous consom-mons à un rythme moindre qu’il en faut à la Terre pour régénérer ses stocks. D’après leurs résultats, la totalité de ces ressources

ont été consommées le 23 septembre pour l’année 2008. Ce jour arrivait le 19 décembre en 1987. Ces données

indiquent que nous hypothéquons les res-sources halieutiques, terrestres, forestières et végétales de la Terre. Nous allons devoir rembourser cette dette écologique tôt ou tard. L’humanité ne pourra y échapper. Nous devons porter le blâme de n’avoir pas été en mesure d’utiliser avec efficience les ressources que la Terre nous offre. Si tous les humains consommaient comme les Nord-Américains, il nous faudrait quatre planètes Terre pour subvenir à nos besoins. C’est à se demander combien de ces besoins sont futiles et non essentiels à notre confort. Or, nous ne sommes pas en me-sure de faire face aux enjeux environnemen-taux si nous conservons la même échelle de valeurs, basée sur l’argent et l’acquisition de biens matériels. Pour trouver des solutions, il faut commen-cer par poser un regard sur soi et se deman-der comment agir pour changer ses habitu-des. En ce début décembre, renouez avec la féérie du temps des fêtes en allant faire un tour dans les marchés de Noël. Soutenir les producteurs et les artisans d’ici est un bon moyen d’être solidaire envers la communau-té et de faire des achats dans une ambiance agréable. Il faut commencer par réaliser de petits gestes pour mener une grande révolu-tion.

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ÉDITORIAL

Passez à la caisse Marc-Antoine Beaulieu, étudiant en agronomie et rédacteur en chef pour l’Agral

L’Agral Journal des étudiants de la Fa-

culté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Universi-té Laval et de la Faculté de fores-

terie et de géomatique

Local 0116, Pavillon Paul-Comtois 2425 rue de l’Agriculture, Québec

(Qc), G1V 0A6 Tél : (418) 656-2131 poste 3565

Fax : (418) 656-2610 [email protected]

Directeur général : François Gervais

Rédacteur en chef :

Marc-Antoine Beaulieu

Secrétaire : Véronique Leclerc

Chef de pupitre : Francisca Müller

Responsable de la mise en page :

Samuel Simard

Directeur de production : Ça pourrait être vous!

Correcteurs :

Marie-Ève Bérubé, Véronique Poi-rier, Martina Müller, Jean-François Ouimet, Marie-Claude Lagacé, Ma-rie– Josée Benoît, Valérie Guérin

Commanditaires :

La Coop Fédérée, La Terre de Chez Nous, Alfred Couture, Cadeul, CRAAQ, Le Bulletin des Agri-

culteurs, Entrepreneuriat Laval, Gé-nétiporc, L’Ordre des Agronomes du Québec, Shur-Gain, Union des Pro-

ducteurs agricoles, La Barberie

NOUS DEVONS PORTER LE BLÂME DE N’AVOIR PAS ÉTÉ EN MESURE D’UTILISER AVEC EFFICIENCE LES RESSOURCES QUE

LA TERRE NOUS OFFRE.

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 4

CHRONIQUE DE L’OAQ Le Canada sera l’hôte du prochain Congrès mondial des agronomes qui se tiendra à Québec en 2012!

Peut-être y serez-vous à titre d’agro-nome?

Cet automne, une délégation d’agronomes québécois s’est rendue au 4e Congrès mon-dial des ingénieurs agronomes* qui s’est tenu à Madrid du 28 au 30 octobre. Organi-sé par l’Association mondiale des ingénieurs

agronomes (AMIA), ce congrès se tient à tous les quatre ans depuis sa création en 1996. Jusqu’à maintenant, les pays hôtes pour la tenue du Congrès mondial ont été le Chili, le Mexique, le Brésil et, cette année, l’Espagne. Presque essentiellement hispano-phone à l’origine, l’AMIA a profité du congrès de Madrid pour accueillir de nou-veaux membres au sein de son bureau de direction, dont le Canada, l’Allemagne et l’Irlande. Lors de l’événement, la délégation du Qué-bec avait comme mission de promouvoir la candidature du Canada pour l’obtention de la 5e édition de ce Congrès en 2012. Avant son départ pour l’Espagne, la délégation

avait reçu l’appui de nombreux paliers gou-vernementaux et d’organismes tels les insti-tuts provinciaux d’agriculture du Canada (Institutes of Agrologists), le gouvernement québécois, le MAPAQ, l’Institut agricole du Canada (IAC), l’Université Laval, l’UPA, la Coop fédérée, l’AQUINAC et la ville de Québec. C’est l’Ordre des agronomes du

Québec (OAQ) qui a initié cette démarche entre autres pour souligner de façon mé-morable son 75e anniversaire en 2012. Le président de l’OAQ, l’agronome Conrad Bernier, avait d’ailleurs été mandaté pour représenter le Canada et diriger cette déléga-tion. Le Canada a été choisi comme hôte du 5e Congrès mondial des ingénieurs agronomes et c’est la ville de Québec qui aura l’honneur d’accueillir l’événement en septembre 2012. Le Canada a été préféré au Brésil en raison de sa loca-lisation en Amérique du Nord, une région où le Congrès mondial n’a pas encore été tenu, et de son potentiel à attirer des participants de tous les coins du monde, notam-ment des États-Unis, des pays francophones et des pays nor-diques. Comme représentant du pays hôte du prochain Congrès

mondial, M. Bernier a été nommé vice-président de l’AMIA pour l’Amérique du Nord. À ce titre, il collaborera avec la nou-velle présidente espagnole, Maria Cruz Vega Álvarez, et avec les autres directeurs à élar-gir le rayonnement de l’AMIA et à obtenir sa reconnaissance comme porte-parole offi-ciel de la profession agronomique auprès des instances internationales impliquées dans le secteur agroalimentaire. L’organisa-tion du 5e Congrès mondial des ingénieurs agronomes sera placée sous la responsabilité d’une société sans but lucratif regroupant, entre autres, des représentants de l’OAQ et des instituts provinciaux d’agriculture du Canada ainsi que des représentants de l’A-MIA.

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Si vos études suivent le cours normal d’un baccalauréat de quatre ans, vous, étudiants de la FSAA, aurez tous votre diplôme en main en 2012. Ceux et celles qui auront choisi d’être agronomes aurez donc la possi-bilité de participer à cet important congrès qui réunira vos collègues de tous les coins du monde. C’est à suivre… * Dans la plupart des pays, le titre d’ « ingénieur agronome » est équivalent aux titres d’ « agronome », d’ « agrologist » et d’ « agronomist » utilisés au Canada et aux États-Unis.

L’ambassadeur du Canada en Espagne, Malcolm McKechnie, est venu appuyer la candidature du Cana-da pour l’obtention du 5e Congrès mondial des agro-

nomes en 2012. Dans l’ordre habituel, Malcom McKechnie et les agronomes Maria Cruz Vega Díaz Álvarez, présidente de l’AMIA et présidente du Col-lège des agronomes de l’Espagne centrale et des Ca-

naries, et Conrad Bernier, président de l’OAQ.

Le mardi 18 novembre der-nier, sous la présidence d’honneur de M. Régis La-beaume, se tenait la remise des bourses d’Entrepreneu-riat Laval. En tout et partout 8 000$ ont été remis aux différents concurrents en lice. www.e l .u l ava l . ca/data/documents/publications/entrepreneur_vol9_no3/index.htm

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Vive le vent, vive le vent... Annabelle Demers, Étudiante en sciences de la consommation

Ça y est, la frénésie des fêtes est à nos portes. Pendant que vous rédigez votre liste de cadeaux, que vous vous préparez mentalement à affronter les centres com-merciaux bondés pour acheter ceux de vos proches et que vous établissez votre horaire pour pouvoir être présent à toutes les ren-contres de famille, les magasins ont sorti depuis longtemps leurs décorations et se frottent les mains en pensant aux bonnes affaires à venir. En effet, récession ou pas, il risque d’y avoir « pas mal de monde à la messe », sauf peut-être celle du 24 décembre à minuit… Quoi qu’il en soit, malgré la croyance populaire, les élé-ments commerciaux qui en-tourent la célébration des fêtes ne sont pas nouveaux. En effet, le sociologue Jean-Philippe Warren avance dans son ouvrage Hourra pour Santa Claus! des preuves selon les-quelles les principaux élé-ments entourant la commer-cialisation des Fêtes telles qu’on la connaît au Québec se seraient mis en place entre 1885 et 1915. Évidemment, le phénomène

était loin encore d’être généralisé à l’ensem-ble des campagnes, mais pour le reste, le siècle dernier n’aurait pas inventé grand-chose. La composition du repas de Noël, l’horaire des magasins, le rituel des cadeaux, les inci-tatifs des commerçants, la décoration des vitrines et des allées des magasins, la nais-sance du petit Jésus, etc. Tout cela et plus encore est passé en revue par le biais no-tamment de reproductions de réclames pu-blicitaires et d’extraits de coupures de jour-

naux pour nous permettre de réellement remettre les événe-ments en contexte. De plus, le livre est écrit sous la forme de petites chroniques reliées à des thèmes spécifi-ques ce qui rend la lecture plus accessible. Il ne faut donc pas voir ce volume comme une thèse aride et technique. Par ailleurs, il est relativement petit et assez flexible et devrait

donc bien se glisser à l’intérieur d’un bas de Noël. Pour alimenter vos discussions de fin de soirée…

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Bon temps des fêtes à tous! Référence : WARREN, Jean-Philippe. Hourra pour Santa Claus! La commercialisation de la saison des fêtes au Québec 1885-1915, Les Éditions du Boréal, Montréal, 2006, 301 pages.

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 4

Des cadeaux, autrement Catherine Goulet, étudiante en agronomie

Qu’on le veuille ou non, dans ce numéro de l’Agral comme dans la vie, temps des fêtes rime bien souvent avec consommation. Mais que diriez-vous d’en profiter pour faire rouler l’économie locale, ou encore pour appuyer une initiative de commerce équitable? Produits gourmets et alcools du terroir, art, artisanat, vêtements et plus en-core; il y a de quoi faire plaisir aux êtres chers, réveillonner, se vêtir et même enjoli-ver son chez soi pour cette période de ré-jouissances. Tour d’horizon des possibilités à Québec, pour éviter les centres d’achats et le made in China.

Un incontournable Du 4 au 31 décembre, plus d’une centaine de producteurs, transformateurs et artisans de la région nous donnent rendez-vous depuis dix ans au Marché de Noël du Vieux-Port de Québec. Cadeaux passe-partout de dernière minute ou présents pour vos hôtes, vous trouverez de quoi faire plaisir à tous : vins, mistelles, cidres, hydro-mels, foie gras, charcuteries et gibier, pro-duits à base de miel, d’érable, de pomme, de canneberge, de cassis, savons, céramiques, tissages, cartes de souhait, sapins naturels et beaucoup plus encore. Aussi offerts : arran-gements cadeaux, dégustations et beignes chauds, tout cela dans une ambiance réelle-ment festive et chaleureuse.

Des cadeaux uniques Pour un cadeau original et unique, l’endroit idéal est sans contredit le Salon des Arti-

sans de Québec. Cuir, bois, verre, lingerie, bijoux, céramique, fourrure, meubles; offrez aux êtres chers le travail des artisans de chez nous. Il y en a pour tous les goûts, à des prix abordables (le genre de choses que vous ne penseriez jamais vous acheter, mais que vous vous dites « wow, j’aimerais donc ça recevoir ça en cadeau » ). Du 4 au 14 décembre.

Pour belle-maman Des objets déco venus des quatre coins du monde et issus du « commerce équitable » ? C’est possible. Chez Dix Mille Villages, organisme à but non lucratif qui a pignon sur rue à Québec depuis peu, on a fait le pari que le commerce pouvait (et devrait!) avoir une conscience. En choisissant vos cadeaux parmi une impressionnante gamme de produits tous plus colorés les uns que les autres (décorations de Noël, paniers et boî-tes, coussins, meubles et bien plus), vous offrez du même coup « le respect, la dignité et l’espoir qui viennent avec un travail juste-ment rémunéré ». Achats en ligne et cartes-cadeaux disponibles.

Sur votre 36 Pour dénicher votre tenue des fêtes, pensez à la boutique Code Vert, récemment ou-verte sur la rue St-Jean. Diverses collections québécoises, des vêtements importés « éthi-ques » et/ou écologiques, des morceaux faits de vêtements recyclés, des bijoux et accessoires. De quoi vous faire beaux et belles pour grand-maman. Pour les plus gros budgets, il y a aussi la maintenant répu-

tée Myco Anna, designer de Québec, qui fait également dans le recyclé.

Pour le réveillon

En terminant, j’oserais donc emprunter le plus récent slogan du MAPAQ : pour le réveillon, « mettez le Québec dans votre assiette! ». Des fromages d’ici (qui n’ont vraiment rien à envier à ceux du Vieux Continent), des alcools pour nous réjouir, des desserts aux canneberges et au sirop d’érable et, pourquoi pas, un bon gigot d’a-gneau du Québec? Plusieurs légumes de chez nous seront également encore disponi-bles à la fin décembre : betteraves, carottes, céleris-raves, choux de toutes sortes, échalo-tes françaises et oignons, endives, laitues et tomates de serre, panais, poireaux, pommes de terre… N.B. Cette liste n’est pas exhaustive. Soyez créatifs! Le site Internet d’Équiterre suggère d’autres idées intéressantes pour un Noël « responsable ». Et quoi qu’il en soit, n’ou-bliez pas que votre présence est le plus beau cadeau que vous puissiez faire à ceux qui vous aiment… Joyeuses Fêtes! Marché de Noël du Vieux-Port de Qué-bec. Du 4 au 31 décembre. Salon des Artisans de Québec. Du 4 au 14 décembre au Centre de Foires de Qué-bec. Boutique Dix Mille Villages : 106 René-Lévesques (coin Cartier) et en ligne www.tenthousandvillages.ca Code Vert : 586b, rue St-Jean Boutique Myco Anna : 615 St-Vallier Ouest et en ligne www.mycoanna.com

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Ah! Spécial consommation… C’est à ce moment-là que vous regardez dans votre for intérieur en vous disant… Ah! Oui! C’est vrai, on est en décembre…On n’a pas besoin de vous en dire plus, vous savez que l’on vous parlera de trucs sympas pour ré-duire les coûts et augmenter le plaisir dans l’achat… Ah! Soyons indécents!

Avant même de voir le cadeau, on voit l’emballage…

Quel beau point de départ pour réduire à la base le gaspillage et les dépenses. Si vous êtes de ceux qui conçoivent le monde selon l’esthétique contemporaine, vous serez heu-reux d’apprendre qu’il existe des milliers de façons d’emballer tout à fait tendance. À ce sujet, nous avons trouvé des sites Web trai-tant de ce délicat problème, soit l’alliance entre le beau et la récupération… Pour les autres, nous vous conseillons de jouer dans la joie avec ces matériaux : Les papiers journaux (on a parfois de bon-

nes surprises…) Des sacs de papiers bruns (c’est vraiment

beau avec des rayures faites en gouache) Le Duck-Tape (c’est toujours rigolo et indé-

modable) De vieux calendriers (qui de toute manière

n’iront jamais sur les murs) Des bouts de tissus de grand-mère à ten-

dance kitsch (collés sur la boîte avec le fusil à colle de votre mère)

L’imagination est votre seule limite… Puisque les cours finissent dans peu de temps, cela vous donnera la possibilité de bricoler. Dites-vous que cette année, vous épaterez la galerie!

Cadeaux intangibles… Quoi de mieux pour fabriquer des bons moments que les bons plans : Offrez un voyage peu importe l’endroit,

même dans le Vieux-Ste-Foy… Offrez un massage ou un spa et un film

relax après Offrez la culture avec un show, un cinéma,

un musée avec le café inclus

Offrez une journée en amoureux… plaisirs assurés

Offrez une brosse ludique! Sans être trop... mais oui pourquoi pas?

Offrez un bon restaurant avec des conver-sations hautes en couleur

Offrez votre temps pour enfin peinturer la salle de bain ou vider le garage

Cadeaux tangibles...

Si vous voulez offrir du palpable, le site www.econo-ecolo.org propose quelques idées comme : D’offrir des cadeaux utiles pour éviter les

gadgets de garde-robe, ou pire, de pou-belle

D’offrir un présent de qualité pour le conserver le plus longtemps possible

La différence…

Laissez faire les bas prix, cette année vous économiserez sur l’essence, le temps et sur l’emballage. Optez pour les vrais achats locaux de ca-

deaux, dans des boutiques sympathi-ques.

Organisez des échanges de cadeaux, d’objet que vous troquez sans en acheter de nouveau, comme un échange de choses dont on veut se débarrasser... Vraiment inspirantes nos vieilleries…

Trouvez un cadeau unique dans les bazars pour votre sœur et des disques vinyles à 35 sous pour votre père – génial!

Pourquoi ne pas aller jeter un œil à la bouti-que Dix Mille Villages?

La soirée chic…

Tant qu’à bien vous habiller, soyez cohérent jusqu’au bout et optez pour une mode éthi-que ou encore tournez vous vers les créa-teurs québécois. Vous pouvez aussi regarder vers l’industrie de la mode seconde main. Il y a plusieurs friperies à Québec… Vous avez le choix !

Fête des enfants... Il est important de garder en tête que les jouets permettent l’émerveillement et l’éclo-sion de l’imaginaire des enfants. Par exem-

ple, les blocs lego, les classiques jouets en bois ou encore les bricolages avec le papier mâché, etc. Il n’est pas nécessaire que le jouet soit neuf, la seconde main pour enfant demeure une solution efficace pour faire plaisir dans la simplicité. Par exemple, la réutilisation de jouets la plus énergique en ville se trouve dans l’atelier Réno-Jouets à Québec. Vous pouvez aussi trouver des bijoux de jouets en très bon état dans votre famille, chez vos cousins… Il suffit de le demander.

Plastique ou bois? Noël ne ressemblerait pas tout à fait à Noël sans un sapin… Le sapin en bois est-il plus ou moins écologique que le sapin en plasti-que? Pour y répondre, nous avons regardé sur le site de Recyc-Québec et il paraîtrait que le sapin artificiel a un bilan écologique négatif (du début de sa fabrication jusqu’à son élimination de la surface de la terre). Il paraîtrait aussi que le sapin naturel est plus écologique...En effet, la culture du sapin contribue à absorber les émissions de CO2, il fournit un habitat aux animaux sauvages, il permet de stabiliser le sol et l’industrie du sapin de Noël et de créer des emplois au Québec. Par contre, pour être gentil jus-qu’au bout, le sapin naturel doit être recyclé ou composté après utilisation. Malgré tout, la solution la plus économique et la plus écologique est de ne pas mettre d’arbre féé-rique de Noël, quoique vous pouvez très bien décorer vos plantes d'intérieur. C’est à vous de voir... Bon repos... et magasinez les bons mo-ments! Adresses utiles econo-ecolo.org : www.econo-ecolo.org Dix Mille Villages 106, René-Lévesques Ouest www.tenthousandvillages.ca/ Recyc-Québec : www.recyc-quebec.gouv.qc.ca Réno-Jouets : 2699, avenue Watt, local H (418) 877-7878 Récupération : jouets et articles de sport

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Spécial consommation Sophie Boudreau, étudiante en sciences de la consommation et vice-présidente aux communication du BIC

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« Votre télé mérite ce qu’il y a de mieux » Christine Labrie, étudiante en géographie

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leurs, ni même de sentiments ou de rêves, mais nous possédons des objets. Le consumérisme est devenu un dogme plus fort que l’était le christianisme à une autre époque et, de ce point de vue, il n’est pas sûr que nous soyons dotés d’un état laïc, comme nous nous plaisons à le croire. Le slogan du PLQ en témoigne : « L’économie d’abord, oui » pouvons-nous lire un peu

partout au Québec en cette c ampagne é l e c to r a l e . Comme des fidèles craignant d’aboutir en enfer, nous voilà qui achetons des indul-gences à grands coups de plans de sauvetage de l’éco-nomie de marché et de fi-nancement des infrastructu-res. Consommons pour ga-gner notre salut, tel est le dogme prêché par les grands prêtres du consumérisme.

Mais nous sommes en pleine crise, me di-rez-vous, et nous devons réagir si nous vou-lons éviter notre perte! Absolument. Or, il s’avère que cette crise est d’ordre social avant tout et que l’idéologie dominante, à

laquelle la plupart des citoyens adhèrent les yeux fermés (ou plutôt rivés sur leurs écrans), en est la source. Les indices de cette crise sociale abondent : les enfants ne voient pratiquement plus leurs parents, qui travail-lent pour offrir ce qu’il y a de mieux à leur télé, les centres communautaires sont délais-sés au profit des centres commerciaux, où les adolescents et les personnes âgées errent, en quête d’un sens à leur vie, la participation citoyenne décline dangereusement, non seu-lement en ce qui concerne l’exercice ponc-tuel du droit de vote, mais aussi l’implication sociale non partisane en général, etc.

Sommes-nous en droit de vouloir vivre dans une société où le social prime sur le maté-riel? Pouvons-nous offrir ce qu’il y a de mieux à nos enfants, à notre famille et nos amis plutôt qu’à des objets? Je crois que c’est possible, mais pour ce faire nous de-vons nous extirper de l’idéologie de la consommation et dire non à l’économie telle qu’on la connaît. L’homme d’abord, oui, parce que la consommation ce n’est pas le bien-être.

Que sont devenues nos valeurs à l’heure du consumérisme triomphant?

Dans une missive m’ayant été en-voyée cette semaine par Bell Canada et qui m’incitait pour la énième fois à contribuer toujours plus à la croissance de leurs bénéfi-ces annuels, on jugeait utile de me rappeler cette phrase qui résume très bien où en est notre société sur le plan des valeurs : « Votre télé mérite ce qu’il y a de mieux ». Faut-il rappeler que la télé est un objet, qu’elle n’est pas hu-maine et n’a par conséquent ni sentiments, ni rêves, pas plus d’ailleurs qu’un téléphone por-table, une voi-ture ou une machine à expresso? Nous vivons dans une société où les hommes semblent oublier que leurs semblables valent plus que les innom-brables objets dont on les submerge. Nous ne sommes plus des hommes, mais des consommateurs. Nous n’avons plus de va-

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L’ouverture des marchés mondiaux : sommes-nous prêts? Kévin Richard, étudiant en agroéconomie

tion « Grains santé », « Terre vivante », etc. Dans le cas des producteurs de lait, ce sera à eux également de faire la promotion de leurs produits laitiers pour que les consom-mateurs achètent ceux-ci plutôt que les im-portations. Pour les consommateurs, il peut s’avérer, avec l’accès aux marchés mon-diaux, qu’il devienne plus intéressant de se procurer un produit qui vient de l’étranger à cause du prix d’achat. C’est pour cela qu’il est de mise que les agriculteurs, les transfor-mateurs et les fédérations optent pour des stratégies de marketing dans le but de mon-trer aux citoyens la qualité et les valeurs ajoutées de leurs produits. En effet, il faut faire notre place dans les marchés mondiaux. Ainsi, il est vrai que nous devrons user de stratégie, car le Cana-da n’est pas un grand pays exportateur de

denrées alimentaires. Plusieurs pays ont conclu des ententes d’échanges commer-ciaux de produits alimentaires, mais le Cana-da est bien loin derrière. Actuellement, le Canada doit trouver des pays intéressés par les produits de nos principales productions : le lait, les œufs… Cependant, la liste est courte. La comparaison du Canada à un petit jardin au niveau mondial s’avère véridi-que dans cette situation. Évidemment, certains producteurs agricoles ont des craintes face à la valeur des quotas. Il est vrai qu’avec la libéralisation des mar-chés, les quotas deviendront moins utiles. Plusieurs solutions à ce sujet sont présente-ment discutées. L’une des idées qui m’appa-raît comme une résolution gagnante est celle que proposait M. Laurent Pellerin, ancien président général de l’UPA, qui

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consiste à avoir une fiducie canadienne dans laquelle les valeurs des quotas seraient as-semblées et redistribuées aux producteurs en question, lors de leur retraite par exemple. L’intérêt de cette fiducie est d’éliminer les quotas progressivement sans que les pro-priétaires de ces derniers soient perdants. Mais cette solution a également des inconvé-nients. Jusqu’à présent, pour aider les producteurs agricoles avec la gestion de l’offre de l’OMC, les gouvernements provincial et fédéral ont réduit les tarifs et limité les quo-tas et ont même pensé à éliminer les subven-tions à l’exportation. Ces solutions seront probablement dominantes et il n’en reste pas moins que les agriculteurs et les trans-formateurs doivent faire leur part. Ils de-vront effectuer des études de marché pour trouver la mise en marché qui leur est ap-

propriée tout en misant sur la publi-cité et la promotion pour faire connaître leur produit ainsi qu’en favorisant l’exportation. « Quand je leur parle d’exporter, les producteurs me répondent : à Montréal ou à To-ronto? » affirme M. Jean-Claude Du-four, professeur au département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation de l’U-niversité Laval. « Oui, c’est vrai, mais par la suite il faut voir plus loin : Boston, New York ou l’Europe sont des marchés intéressants » dit M. Dufour. En effet, les producteurs doivent avoir une vision plus large quant à leur mise en marché. Dans la

situation de la production porcine, les Japo-nais achètent nos produits québécois. Il faut dorénavant trouver d’autres pays pour aug-menter encore plus les exportations. Or, seulement 16 % des produits agricoles du Québec sont exportés. Ce qui est très peu! Bref, autant les producteurs agricoles que les intervenants au niveau de la distribution et de la commercialisation devront faire leur part. Cet accès à la libéralisation des mar-chés peut se faire rapidement et nous de-vons être prêts. Présentement, quand je demande à des PME leur plan d’attaque et leur stratégie commerciale, la majorité me répondent qu’ils ne savent pas ce qu’ils fe-ront pour y remédier. Visiblement, il faut que les gens agissent, sinon les conséquen-ces qui en résulteront pourraient être inquié-tantes.

La crise alimentaire. Voilà un sujet souvent abordé ces derniers temps. Bien entendu, c’est un sujet qui a fait les man-chettes au plan mondial. De plus, plusieurs personnes s’inquiètent à propos de la déci-sion de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) quant à la libéralisation des mar-chés alimentaires. Tout d’abord, il faut savoir que cette en-tente sur l’ouverture des marchés aurait pu être présente depuis l’été 2008. La seule contrainte à cet accès est que la Chine a dit non pour l’instant, et cela pour certaines raisons. Avec une population de plus d’un milliard d’habitants, la Chine a une in-fluence majeure dans l’OMC. Et le moment venu, il peut être dans un mois comme dans quelques années. Pour nous, les Canadiens, les conséquen-ces de cette ouverture des marchés mondiaux transformeront notre fa-çon de commercialiser nos produits agricoles de base, tout comme nos produits transformés. Bien des gens d’affaires et des agriculteurs n’y voient que des inconvénients. Mais si nous réagissons bien avec des solu-tions et des plans adéquats, les gens de l’industrie agroalimentaire pour-ront tirer profit de cette entente. La chose la plus importante sera de promouvoir nos produits (végétaux, animaux et transformés) québécois et canadiens pour que ceux-ci oc-cupent un espace tablette adéquat en magasin. Il y aura plus de concurrence avec les denrées alimentaires mondiales. De ce fait, les producteurs et transformateurs de-vront savoir être compétitifs, donc être en-core plus défensifs. Et la faiblesse est là! Les fermes et les entreprises agricoles québécoi-ses sont majoritairement petites et familiales (je peux vous le dire en tant que fils d’agri-culteur). Alors, la capacité d’adaptation est plus difficile comparativement à nos voisins des États-Unis qui eux, ont de plus grosses entreprises. Par exemple, si le prix devient moins intéressant à l’exportation pour un producteur de grains, il devra essayer de vendre son produit directement à une usine de transformation au Québec ou au Canada. Pour qu’il en tire un maximum de profit, il a avantage à trouver une plus-value (valeur ajoutée) à son produit comme l’utilisation de moins d’intrants chimiques, la certifica-

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Débat sur la souveraineté alimentaire Frédéric Jasmin, étudiant en agroéconomie

augmenterait significativement avec un ap-provisionnement céréalier restreint à l’inté-rieur des frontières de la province. En gros, même en faisant fi des aliments « exotiques », le fait d’acheter localement tout ce qui peut y être produit risque fort de causer bien des maux de tête et pas seule-ment au sens propre.

Offre inégalable

Dans un autre ordre d’idées, Fran-çois fait mention d’une offre de produits extérieure inégalable, notamment par des Mexicains « sous-payés » travaillant en Cali-fornie et aussi par des contrôles phytosani-taires moins rigoureux. Pourquoi diable est-ce que des Mexicains prendraient autant de risques à traverser la frontière américaine s’ils y étaient si mal payés? Évidemment, nombre de travailleurs agricoles ayant immi-gré aux États-Unis sont dans des conditions de vie pitoyables et leurs droits sont sou-vent bafoués. N’empêche que personne ne va au Mexique pour les prendre en otage et les faire travailler par la suite en Californie. Ils s’expatrient de leur plein gré, afin d’amé-liorer d’une certaine façon leur sort. Tou-jours en lien avec la concurrence difficile à compétitionner de certains pays, il est sou-vent question de normes phytosanitaires plus laxistes à l’étranger. À ce sujet, l’A-gence canadienne d’inspections des aliments (ACIA) a produit, il y a quelques années, une étude comparative sur la teneur rési-duelle en pesticides de plusieurs fruits et légumes tant canadiens qu’en provenance de l’extérieur du pays. Les résultats ont été plutôt surprenants, car ils révèlent que 5,3 % des échantillons de fruits ou de légu-mes canadiens contenaient des résidus de pesticides comparativement à 1,7 % des échantillons découlant d’importations (hors É.-U.)2. Cependant, rassurez-vous, tous les échantillons positifs contenaient certes des résidus de pesticides, mais ils étaient tous en deçà des normes maximales canadiennes. Ainsi, l’on constate que « l’exploitation » des ouvriers agricoles et la teneur en pesticides supposément plus élevée dans les produits de certains pays, souvent invoquées comme raisons à une offre agricole « déloyale », ne s’avèrent pas nécessairement vraies.

Origines du concept de souveraineté alimentaire

La notion de souveraineté alimentaire étant

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très à la mode depuis quelques temps, il apparaît pertinent de s’interroger sur les circonstances ayant amenées la « création » de ce concept. Après quelques petites re-cherches sur Internet, il appert que l’idée en question fut évoquée pour la première fois en 1996 lors d’un sommet sur la sécurité alimentaire dont l’objectif était de diminuer de moitié d’ici 2015 le nombre d’individus à l’échelle globale souffrant de malnutrition3. Or, il se trouve que les tenants de la souve-raineté alimentaire au Québec sont l’ensem-ble des fédérations de producteurs agricoles oeuvrant sous l’égide de la gestion de l’offre qui, rappelons-le, permet par le contingente-ment de la production le maintien de prix artificiellement plus élevés, ce qui permet de rémunérer « équitablement » les agriculteurs des productions couvertes. Plutôt curieux n’est-ce pas, qu’un groupe de producteurs jouissant de très bons revenus promeuvent des façons de faire justifiant le maintien de la gestion de l’offre, alors justement que celle-ci est passablement malmenée avec les négociations commerciales internationales et qu’en plus, elle amène de l’avant un concept ayant originellement pour but d’émanciper de la malnutrition les moins bien nantis de la Terre.

La fin du capitalisme?

Dans le texte de François, on peut déceler, comme toile de fond, un plaidoyer envers le capitalisme. Il serait intéressant d’alimenter ce débat en introduisant des notions d’éco-nomie pertinentes au débat sur la souverai-neté. Cependant, je crains fort de perdre quelques lecteurs. Du coup, plutôt que de parler de ces notions, je vais simplement mentionner que certains économistes parmi les plus renommés et progressistes, soit Yu-nus en Orient et Stiglitz en Occident, prô-nent tous les deux, d’une certaine façon, le maintien et l’utilisation du capitalisme afin de réduire les inégalités sociales à l’échelle planétaire4. Stiglitz est aussi d’avis que la mondialisation peut, elle aussi, contribuer à améliorer la qualité de vie notamment dans les pays moins développés. Bien évidem-ment, ils reconnaissent que le système actuel est loin d’être parfait et affirment qu’il doit y avoir davantage d’interventions étatiques dans les échanges. En somme, la mondiali-sation, bien que devant être améliorée, de-meure d’actualité, ce qui est quelque peu

(Suite page 15)

Afin de susciter un plus grand inté-rêt pour la lecture de l’Agral, tout en favori-sant la réflexion critique par rapport aux idées auxquelles nous sommes confrontés, fut évoquée l’idée de débats épistolaires entre le manitou de notre journal étudiant et moi-même. Ainsi, au cours des lignes qui s’ensuivront, je reprendrai certains aspects du texte de François Gervais de novembre dernier portant sur la souveraineté alimen-taire pour les aborder sous un angle diffé-rent afin que la souveraineté ne soit pas vue comme une solution devant être prônée mur à mur et, surtout, afin de tenter de vous faire prendre conscience que, peu im-porte l’idée à laquelle vous faites face, il existe nécessairement pour celle-ci plusieurs facettes (cela vaut aussi pour l’enseignement nous étant dispensé) qui, bien souvent, ne sont pas explicitées, mais qui sont pourtant essentielles à une prise de position éclairée.

Produire et consommer localement

« Faire de l’agriculture sur un terri-toire afin de nourrir la population vivant sur ce même territoire »1. C’est effectivement en apparence un concept très simple. Cepen-dant, ce dernier ne serait pas sans occasion-ner son lot de problèmes s’il était appliqué littéralement. Imaginons par exemple que, du jour au lendemain, nous ne produisions et n’achetions plus que du bœuf étant pro-duit ici même au Québec. Cela engendrerait de gros problèmes d’inventaires puisque nous, Québécois, avons une nette préfé-rence pour des coupes de viande bovine économiques. Ainsi, à moins d’induire un changement notable dans les habitudes des consommateurs, certaines pièces de bœuf trouveraient preneur alors que d’autres de-meureraient invendues. La même analogie peut se faire pour la viande porcine. En parallèle, essayons d’imaginer que toutes les farines de blé consommées dans la Belle Province soient produites sur notre terri-toire. Je ne sais pas pour vous, mais person-nellement, j’aurais certaines appréhensions à m’en nourrir puisque le climat d’ici est plu-tôt propice à l’éclosion de la fusariose et de diverses toxines. On pourrait rétorquer que nous avons déjà certaines boulangeries fa-briquant du pain avec seulement des farines québécoises. Cependant, il s’agit de quanti-tés marginales et en plus de présumer de la difficulté à approvisionner les minoteries à grande échelle, on peut aussi supposer que le taux de toxines présentes dans les pains

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s’interroger sur la véracité (par rapport aux repères nous étant propres) de ce que nous lisons ou entendons. En passant, malgré ce qui vient d’être dit, dès que possible, j’a-chète des produits ayant été confectionnés localement… Références [1] Gervais, F. Débat sur la souveraineté

alimentaire dans : l’AGRAL de no-vembre 2008. pp 10-11

[2] Agence canadienne d’inspection des aliments. 2004. Rapport sur les résidus de pesticides agricoles 2003 – 2004, [En ligne]. www.inspection.gc.ca/francais/fssa/

m i c r o c h e m / r e s i d / 2 0 0 3 - 2 0 0 4 /todenff.shtml#4 Page consultée le 24 novembre 2008 [3] International Planning Committee s.d. Key Events in developpment of the IPC and Food Sovereignty, [En ligne]. http://www.foodsovereignty.org/new/history.php Page consultée le 24 novembre 2008 [4] Pour plus de détails à cet effet, voir : Stiglitz, J. (2006). Un autre monde, Fayard éditions, Paris, France. et Yunus, M. (2006). Vers un nouveau capitalisme, Lattès JC édi-tions, Paris, France.

paradoxal avec le discours des ténors de la souveraineté alimentaire.

Toujours être critique

En somme, cet amalgame d’idées, bien qu’é-tant loin d’être le fruit d’un travail réfléchi, n’avait d’autre but que de jeter un regard quelque peu différent sur la notion de sou-veraineté alimentaire et ainsi vous faire prendre conscience que peu importe qu’une idée, qu’un concept fasse consensus, qu’un texte ou un livre émane d’un auteur « reconnu ». Il faut toujours être critique et

(Suite de la page 14)

voulais le réécrire une fois), nous voilà de-vant une auberge spectaculaire : le Gîte du Mont-Albert. Si vous recherchez une place unique pour vos tête-à-têtes ou vos sorties, je vous le conseille. L’endroit revêt un charme unique qui défie les hôtels des grandes villes à faire mieux. Nous prenons les clés du petit chalet qui nous hébergera pour la fin de semaine et courrons vers le lieu dit. Bon, encore une

fois, évidemment, les chalets sont magnifi-ques. De vraies petites maisons justes pour moi et mes amies. La soirée se passe bien, on boit peu, on jase trop, une belle soirée quoi! Le lendemain matin, le premier parcours était celui du lac des Américains. Le trajet est très court, environ une heure et demie, rien pour se fatiguer. Arrivée au belvédère principal, une seule idée germe dans mon esprit : ça existe ça? Le site a l’air d’être créé uniquement pour l’admirer. Une espèce de

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vantardise de la nature nous exhibant sa beauté pure et sauvage. J’ai adoré, mais je suis une accro de la nature, donc déjà ven-due, je vous l’avoue, à ces décors majes-tueux. Ensuite vient l’ascension du mont Richardson, une épreuve que l’on peut qua-lifier de bonne activité physique. Bref, un petit point dans les côtes, le souffle court et les narines gelées, j’arrive au sommet. Hon-nêtement, une fierté sans bornes me saisit à l’idée d’être sur un sommet qui, quoique

modeste, m’impressionne vraiment. Une montée et une descente dune durée de quatre heures et demie à un bon rythme qui fait chauf-fer les cuisses, respirer fort, glisser sur les petites pla-ques de glaces, vivre quoi! Ce fut une journée mémo-rable, il faut se souvenir des endroits comme cela. La soirée se déroule à l’i-mage des autres veillées étudiantes : trop d’alcool, beaucoup de gens à ren-contrer et des tas de conversations intéressantes

entrecoupées de blagues grasses. Il est bon de connaître les gens autrement qu’à travers des études et des devoirs qui forcent les conversations à se concentrer sur la matière. Bref, j’y aurais passé deux bonnes semai-nes… Malheureusement, la réalité des étu-des ne nous laisse pas trop rêver dans ce sens. Allez dans le parc des Chics-Chocs, ce n’était pas ma première expérience et il est certain que je vais y retourner. C’est un site unique au Québec. Merci aux organisateurs qui nous rendent la vie facile dans ce type d’activité!

C’est par une magnifique fin de se-maine du mois d’octobre que plusieurs étu-diants de géographie sont partis gaiement vers le parc des Chic-Chocs. J’y étais. On dit souvent que les voyages forment la jeunesse et je m’incline devant cet adage parfaite-ment vrai. Rien n’est meilleur pour ren-contrer des gens et découvrir notre monde que de s’y promener. Pour ceux qui ne connaissent pas l’endroit, le parc des Chics-Chocs se situe en Gaspésie, près de Sainte-Anne-des-Monts. Pour moi, le voyage fut long et relativement ennuyant jusqu’à ce que nous dépas-sions la ville de Rimouski. En fait, cette ville repré-sente une barrière parallèle entre un coin connu et la fameuse Gaspésie. À chaque fois que j’y vais, la diffé-rence entre avant Rimouski et après Rimouski est frap-pante. Les villes disparais-sent pour ne laisser place qu’à de gros villages parfu-més à l’odeur de la mer. Rendus à ce moment du voyage, je dois préciser pour le pur plaisir que nous avons croisé un village nommé Les Boules en l’honneur de deux grosses roches en saillie au bord de l’eau. Juste pour voir un village attribué du toponyme Les Boules, le voyage valait la peine. Pensez-y, tout le monde peut habiter Québec, Saint-Croix, voire Cham-plain, mais habiter lesBoules confère, selon moi, un titre exclusif : le trou le plus trou est pourtant sympathique. Fin de la parenthèse sur Les Boules, je continue vers la Gaspésie. Deux heures après Les Boules (OK, OK, je

Nature sauvage : les Chic-Chocs Audrée Gervais, étudiante en géographie

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Jusqu’à maintenant, vous pensez peut-être que les anciens de l’Agral ont tous gradué durant les années 70. Ce mois-ci, pour vous prouver qu’il existe bien des an-ciens un peu plus récents, nous ren-controns une professionnelle de l’a-groalimentaire qui a gradué à la FSAA en 2005. Marie-Paule Robichaud est originaire de Charlesbourg. Après un DEC général en sciences de la nature au cégep de Sainte-Foy, elle décide d’en-treprendre un bac en agronomie. Il faut admettre que M. Étienne Rochat, l’ancien directeur du programme d’a-gronomie, était très inspirant et convaincant. En plus de ses cours, elle a été très impliquée dans la vie étudiante de la Faculté. Elle a, entre autres, siégé au Comité de pro-gramme d’agronomie, été VP pédago-gique à l’Agétaac et été très impliquée au sein de l’organisation de votre journal étudiant, l’Agral. Elle croit que le métier d’agronome fait partie de ceux qui requièrent la plus grande diversité de domaines d’études : sciences, mathématiques, politique, sciences sociales, etc. C’est somme toute une spécialité multidis-ciplinaire. Le professionnel doit à tout moment être à l’écoute des besoins des communautés pour que le ser-vice-conseil contribue le mieux possi-ble à les combler. Ces solutions, pour être bien reçues, doivent obligatoire-ment tenir compte du contexte social, environnemental et historique de la région concernée. Marie-Paule est convain-cue que l’agronome est probablement un acteur-clé influant dans le milieu rural, puis-que ses compétences personnelles peuvent contribuer au développement régional au-delà du contexte agricole. En effet, l’agro-

nome a probablement été l’un des princi-paux vecteurs qui ont influencé les change-ments en milieu rural au Québec à différen-tes époques.

Marie-Paule a réalisé son stage en produc-tion agricole dans la région de Roquefort, en France, sur une ferme de brebis laitières et de boucherie. Cette expérience lui a per-mis un premier « choc culturel agricole ». En effet, elle a pu se familiariser avec des

Agronome, un métier complet Jean-François Ouimet, étudiant en agronomie et collaborateur officiel

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techniques différentes de celles utilisées au Québec, mais elle a également pu observer toute la culture, l’histoire et les coutumes qui se cachent derrière les exploitations d’une région. À la fin de son bac, elle a entrepris un voyage en Inde. Elle est allée y ren-contrer différents intervenants agricoles et universitaires, ainsi que des organismes lo-

caux de développement, notamment Navdanya, l’organisation de Vandana Shiva. Elle a par la suite entrepris un pro-gramme de deuxième cycle (D.E.S.S.) en développement rural intégré. « Ce n’est pas parce qu’un élément est ab-sent d’un système qu’il n’est pas man-quant. » Voilà une phrase qui lui a permis (et lui permet toujours!) d’ana-lyser des problèmes sous un autre angle. Dans le cadre de ce cours, elle a également fait un stage à la coopéra-tive La Mauve à Saint-Vallier-de-Bellechasse. Ce programme a été pour elle une source d’inspiration considé-rable pour son engagement dans le développement rural et agricole. Aujourd’hui, Marie-Paule travaille au Conseil québécois de la coopération et de la mutualité. Cet organisme œu-vre à la concertation, à la représenta-tion et au développement du mouve-ment coopératif dans les différentes régions du Québec et dans différents secteurs d’activité. Elle y est en charge de la veille d’information et collabore à différents projets qui pourraient avoir un impact sur la prise en charge des communautés et le développe-ment des régions. À l’université, le plus important pour tous les étudiants est de s’impliquer et

d’apprendre activement dans les domaines qui les intéressent et qui les interpellent, au-delà du cursus scolaire et des activités paras-colaires. Ceci les outillera pour le choix de leur carrière, mais aussi de leur contribution à l’amélioration de leur milieu de vie.

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Biobest, une compagnie innovatrice Jessy Caron, étudiant en agronomie

Où sont produites toutes ces bestioles? Les bourdons sont produits à Leamington, en Ontario, tandis que la production des auxiliaires est répartie entre le Canada, la Belgique et le Maroc. Lorsque l’on com-mande, on doit immédiatement les utiliser, car il s’agit d’organismes vivants. Malgré la date d’expiration présente sur l’emballage, on doit aussitôt les utiliser afin qu’ils soient le plus efficaces possible. Et à qui s’adresse ce mar-

ché?

Les produits distribués par Biobest sont principalement conçus pour les producteurs de serre, mais comme la demande est croissante, cette compagnie ne pourrait refu-ser de vendre à M. et Mme Tout-le-monde désirant bien faire autant pour les vertus sur l’environnement que pour leur propre santé.

Sous quel format peut-on se les procurer?

Les insectes de type prédateur ou

parasite sont commercialisés sous plusieurs formes. Cer-tains sont vendus en sachet, d’autres collés sur des cartes ou en vrac dans des bouteilles avec ou sans matériel de rem-plissage comme la vermicu-lite.

Quels sont les produits présentés?

Pour la pollinisation

Tout d’abord, comme je vous le mention-nais tout à l’heure, la compagnie débuta avec la distribution de bourdons à des fins de pollinisation. Pour fonder une colonie, les bourdons ont besoin de pollen, source de protéines, et de nectar, source d’hydrates de carbone (sucre). Mais lorsque certains producteurs l’utilisent, par exemple afin de polliniser une production de tomates, il y aura, me direz-vous, un déficit de nectar, car les Lycopersicon sp. ont des fleurs qui ne pro-duisent que du pollen. Cependant, l’équipe de scientifiques a pensé à tout. La ruche est alimentée à la base par une solution sucrée et nutritive appelée Biogluc. Pour ce qui est

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des auxiliaires, le choix s’impose à nous par une vaste gamme d’insectes prédateurs et parasitoïdes. Les prédateurs dévorent leurs proies comme déjeuner, dîner, souper et comme collation sans affecter vos cultures. Les parasites quant à eux pondent leurs œufs dans l’abdomen de leurs victimes à un certain stade précis de leur développement en se nourrissant de l’intérieur pour ensuite se nourrir de miellat à l’état adulte.

Pour lutter contre ces insectes nuisibles Pour l’aleurode des serres (Trialeurodes vapora-riorum), le parasitisme se fait par une petite guêpe nommée Encarsia Formosa. Cette petite guêpe pond ses œufs de préférence dans le troisième ou quatrième stade larvaire. Une fois parasitée, la pupe devient noire. Envi-ron dix jours plus tard, un Encarsia adulte sort d’un petit trou rond. Dans les condi-tions optimales, un Encarsia peut pondre à lui seul dix à quinze œufs par jour, sur une durée de vie de deux à trois semaines. La population peut se multiplier assez rapide-ment sous des conditions idéales et lorsque la nourriture est abondante. De quoi se nourrissent-ils? Du miellat contenu dans le premier et le deuxième stade larvaire. En moyenne, un Encarsia parasite environ 250 larves d’aleurodes et peut en tuer 30 pour s’alimenter. La même activité peut être ef-fectuée par d’autres guêpes nommées Eret-mocerus eremicus. Les deux produits peuvent être mélangés 50-50, ce qui offre une alter-native intéressante car Eretmocerus est plus résistant aux pesticides et plus vulnérable aux basses températures. Pour la prédation, le Delphastus pussillus est un petit coléoptère de la famille des coccinelles. Un adulte mange un œuf d’aleurode en 30 secondes et peut en avaler jusqu’à 160 par jour… Les

(Suite page 19)

D e nos jours, de plus en plus de gens se tournent vers les méthodes c u l t u r a l e s biologiques autant au point de vue de la fertilisa-tion que de la lutte contre les insectes.

C’est pourquoi j’aimerais vous parler au-jourd’hui de la lutte biologique chez les insectes, cette guerre très active dans le monde vivant des insectes. Il n’est pas rare de voir une augmentation croissante au fil des ans des méthodes naturelles grâce à tous ces problèmes de santé qui se dévelop-pent suite aux mauvaises méthodes d’appli-cation, au surdosage, à la négligence. Nul ne peut nier que ces produits chimiques sont toxiques, autant pour la santé de l’humain que pour celle des végétaux. Et ces végé-taux, c’est nous qui les consommons quoti-diennement. C’est pourquoi il me fait plaisir de vous parler d’une compagnie innovatrice dans le domaine de la lutte biologique : Biobest. Biobest est une compagnie belge fondée en 1987. Au départ, l’inten-tion était de permettre aux produc-teurs en serre d’effectuer une polli-nisation de qualité supérieure à la pollinisation manuelle et à l’applica-tion d’hormones permettant ainsi d’écono-miser sur les coûts de main-d’œuvre et d’ef-fectuer une corvée à la perfection en vue d’obtenir des fruits et légumes de qualité supérieure. C’est alors que la commercialisa-tion de bourdons entra sur le marché. Pour-quoi des bourdons comparativement aux abeilles? Car les bourdons sont plus actifs sous des températures fraîches et des jour-nées ombragées que les abeilles. En 1989, les Belges ont voulu agrandir leur gamme de produits en y insérant les auxiliaires de lutte biologique afin d’offrir une alternative intel-ligente et audacieuse à l’utilisation des pesti-cides. Depuis ce temps, Biobest a pris de l’expansion, ce qui est synonyme de succès, et on retrouve aujourd’hui des filiales dans cinq pays en plus de la maison mère et des distributeurs dans 46 pays.

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vont pondre dans une colonie de pucerons bien installée. Ils ont besoin de cinq puce-rons afin de pouvoir finir leur cycle. L’a-dulte se nourrit de miellat pour survivre.

L’innovation des plantes réservoirs consti-tue un investissement durable et intelligent. Il consiste à introduire un plant d’orge poussant dans une laine de roche. Le plant est infesté de pucerons des céréales. Ces pucerons se reproduisent seulement sur les

19 plantes monocotylédones, ce qui n’affectera pas les plants de tomates, poivrons… Alors vous pouvez vous permettre de faire grandir une population d’Aphidoletes ou d’Aphidus pour ensuite les introduire peu à peu dans vos cultures. Cette méthode est conseillée pour la prévention, car lorsque la détection des pucerons s’effectue par des signes visi-bles, les dégâts sont probablement entamés sévèrement depuis longtemps. Biobest est toujours à l’affût de nouvelles solutions biologiques contre les ravageurs afin de satisfaire la demande croissante des consommateurs. Par exemple, en 2003, Bio-best fut la première compagnie à commer-cialiser Atheta Coriaria (Atheta system), un petit coléoptère staphyllin contre les mou-ches des rivages. Aussi, depuis 2004, elle a modifié la présentation du produit chrysopa-system (chrysopes) ce qui a facilité son utili-sation et augmenté son efficacité. Ainsi soit-il pour les Aleurodes, thrips, tétra-nyques, sciarides, mineuses, cochenilles, vers blancs… Je pourrais encore vous en parler bien longtemps, car c’est un domaine qui me fascine énormément. Je vous invite toutefois à visiter le site Web pour de plus amples informations à ce sujet au www.biobest.be.

larves et les adultes se nourrissent de larves, de pupes et d’aleurodes adultes. Pour les pucerons, on utilise les petites guêpes Aphidius colemani et Aphidius ervi. Elles vont pi-quer les pucerons avec leur tarière afin de pondre dans ceux-ci, ce qui les gonflera et nourrira la larve à l’intérieur. Le puceron formera alors une momie de laquelle émergera l’Aphidius. Pour la prédation, l’Aphido-letes aphidimyza est une cécidomyie dont les larves se nourrissent d’oeufs et de nymphes se trouvant à proximité. Ils injectent une toxine qui les paralyse. Ils peuvent alors déguster leur snack avant que celui-ci s’évade. Ils sont immobiles et ne peuvent atteindre leur proie qui est à plus de 6 cm d’eux. C’est pourquoi les adultes

(Suite de la page 18)

Bourse La Terre de chez nous

pour étudiants-journalistes de l’Agral Montant (au choix du récipiendaire) :

1) 500 $ + stage d’une ou 2 semaines à La Terre de chez nous; 1 abonnement d’un an à La Terre de chez nous.

2) 700 $ (sans stage); 1 abonnement d’un an à La Terre de chez nous.

Conditions d’admissibilité : - être étudiant au baccalauréat à la FSAA. Critères: - publication d’un article spécialisé dans le domaine de l’agriculture dont le sujet bien cerné intéressera un large

public (vulgarisation); - 500 à 2000 mots. Un comité sélectionnera les meilleurs articles des 6 premiers numéros de l’AGRAL (septembre 2008 à février 2009) et les soumettra au donateur qui déterminera le récipiendaire. Cette bourse sera remise, par le donateur, à la cérémonie de remise des bourses d’excellence et d’implication qui aura lieu le 3 avril 2009.

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Le piétin italien : une maladie de plus en plus présente Claudia D’Amours, étudiante en agronomie

provenant d’un intrant contaminé (Desrochers, 2005). Cette bactérie est sur-tout présente dans les étables en stabulation libre. L’humidité, la malpropreté et l’abra-sion des planchers sont des facteurs qui influencent l’invasion de la bactérie dans son milieu. Le fumier peut être une cause directe de transmission de la maladie d’un individu à l’autre (Desrochers, 2005). La bonne gestion du fumier est un élément très important dans le contrôle de la dermatite digital. Le fumier cause une augmentation de l’humidité. Cette bactérie se développe bien en milieu humide et peut donc mieux se propager (Passillé, 2005). Il est prioritaire

que les membres de la bête restent bien au sec afin d’éviter toute propagation de la maladie afin de pouvoir garder la dureté du sabot. Un sabot constamment à l’humidité sera mou à cause de l’absorption de l’eau qui se fait. Ceux-ci sont donc plus suscepti-bles d’être blessés ou d’être usés (Passillé, 2005). Les membres postérieurs des vaches ont plus souvent tendance à rester dans les allées souillées de fumier. Cela expliquerait en partie pourquoi les pattes arrières sont plus souvent affectées par le piétin italien.

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Pour ces étables, il serait favorable d’avoir des planchers recouverts de tapis en caout-chouc. Cela réduit les problèmes d’œdème dans les genoux des vaches, augmente la mobilité des animaux, diminue le risque de chute et favorise ainsi la santé des membres. Il est prouvé que les planchers de bétons causent de graves problèmes de pieds (Passillé, 2005). De plus, une bonne santé du pied aide à résister contre la bactérie. Pour avoir une bonne santé, il faut avoir une bonne alimen-tation. Le zinc, le manganèse et l’iode sont d’importants minéraux permettant une bonne kératinisation du sabot, soit un sabot

dur (Blais, 2005).

Traitements : Il y a 3 différents moyens de soigner la maladie de Mortellaro, soit le parage et le taillage, les bains de pied (pédiluve) et les traitements topiques. Premièrement, le parage et le taillage sont des moyens correctifs afin d’amé-liorer l’état de l’ongle de la vache. Le taillage et le parage des ongles permet-tent de mettre l’ongle bien au niveau. Les vaches ayant une blessure (piétin italien) à un ongle souffriront de boite-rie et s’appuieront plus sur une patte que sur l’autre. Cela amènera une mau-vaise croissance de l’ongle. Aussi, le parage et le taillage permettent de soi-gner le piétin. Pour le traitement, il est recommandé de faire appel à un pro-fessionnel afin de ne pas aggraver la blessure de la vache. Deuxièmement, le bain de pied est un autre moyen efficace utilisé pour plu-sieurs élevages afin de contrer les mala-dies de pieds. Le pédiluve est efficace parce qu’il contient un médicament, l’Oxytétracycline, qui combat le piétin italien. L’efficacité du bain de pied est

contrecarrée par la présence de fumier dans la solution. Il devient alors contaminé. Un pédiluve médicamenté doit être combiné avec un pédiluve contenant seulement de l’eau. Celui-ci permet de nettoyer les pattes souillées par le fumier et alors augmenter l’efficacité du bain de pied médicamenté. Aussi, les vaches ne doivent pas flâner dans la solution. Un simple passage s’avère très efficace (Shearer, 2005). Il est important de parler à son vétérinaire afin de bien doser la solution du bain de pied. (suite page 21)

Le bien-être animal est un facteur pouvant influencer la productivité et la re-production de l’animal. Dans le bien-être animal, nous retrouvons les facteurs causant le stress, la maladie et les infections. Les maladies reliées aux membres sont une branche des défaillances de la productivité des animaux. Plus précisément, nous pou-vons parler de piétin italien ou dermatite digitale ou maladie de Mortellaro. Cette maladie, lorsque contractée par l’animal, de pied engendre des pertes économiques de plus de 500 $ par année (Desrochers, 2005). Les facteurs favorisant sa croissance au sein d’un troupeau sont les suivants : une mau-vaise alimentation (pauvreté en miné-raux), une trop grande quantité de fumier, le confort de la vache, de nou-veaux intrants infectés, des pattes bles-sées, un plancher abrasif comme le béton (Desrochers, 2005).

Description:

Commençons par une description de cette bactérie infectieuse. Elle fut dé-couverte par le vétérinaire Mortellaro, en 1974, en Italie. Ce n’est que dans les années 1980 que cette maladie ap-parue en Amérique du Sud. Le piétin italien est une bactérie infectant les sabots des ongulés, dont la vache. Elle croît entre la région interdigitée et le talon (région plantaire) de l’ongle de la vache. La dermatite digitale a la forme d’une fraise et peut contenir de longs poils lorsqu’elle est à un stade avancé. La maladie de Mortellaro commence sa croissance en causant une inflam-mation de la région plantaire puis continue son ascension en infectant jusqu’au talon. La boiterie et le fait que la vache lève la patte sont des symptô-mes de la présence de la bactérie (Desrochers, 2005). Chaque fois que la vache s’appuie sur la blessure, cela lui donne une grande douleur. Cela peut causer une baisse d’ingestion de la ration ce qui occasionne une diminution de la pro-duction. La vache ayant une grande douleur sera moins portée à rester debout, donc moins portée à aller s’alimenter. Le piétin italien attaque de 80 à 90 % du temps les membres postérieurs de l’animal.

Cause :

Les vaches sont surtout atteintes à cause de la malpropreté dans l’étable, du stress (inconfort) et de l’apparition de la maladie

Dermatite digitale

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Références: Blais Clément, Centre de référence en agri-culture et agroalimentaire de Québec, 25 octobre 2005, Pieds et membres : L’a-

limentation :démystifier les rôles, St-Hyacinthe,28 pages, [en l igne] , www.agrireseau.qc.ca/bovinslait iers/documents/Blais_Clement.pdf, consulté le 10 juillet 2008 Desrochers André, Centre de référence en

21 agriculture et agroalimentaire de Québec, 25 octobre 2005, Pieds et membres : cause et nature des maladies des ongles chez les bovins, S t H y a c i n t h e , [ e n l i g n e ] , www.agrireseau.qc.ca/bovinslait iers/documents/Desrochers_Andre.pdf, consul-té le 10 juillet 2008. De Passillé Anne-Marie, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire de Québec, 25 octobre 2005, Pieds et membres : confort :progression des connaissances, StHyacin-the, [en ligne], www.agrireseau.qc.ca/b o v i n s l a i t i e r s / d o c u m e n t s /De_Passille_AM.pdf, consulté le 10

juillet 2008. Shearer K. Jan, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire de Québec, 25 octobre 2005, Pieds et membres : prévention et contrôle des

problèmes locomoteurs chez les bovins lai-tiers, St-Hyacinthe, 34 pages,[en ligne],

www.agrireseau.qc.ca/bovinslaitiers/documents/Shearer_Jan_K.pdf, consulté le

10 juillet 2008. Photos :

Bain de pied : fr.delaval.ch/NR/rdonlyres/9481B9AF-1601-433B-8C1B-87D4445D7871/0/AFBmKasten300dpi.jpg piétin italien : www.santedesbouvillons.qc.ca..

Troisièmement, pour ce qui est des traite-ments topiques, ils se sont avérés très effica-ces pour contrer le piétin italien. Les traite-ments topiques consistent en une pulvérisa-tion de médicament sur le site infecté du pododerme. Une solution d’Oxytétracy-cline est le produit qui est le plus efficace pour contrecarrer la bac-térie du piétin italien. Ce traite-ment pourrait s’avérer plus effi-cace que le bain de pied, car la blessure due à la dermatite digi-tale se situe dans le haut du talon de la vache et celle-ci pourrait ne pas complètement être submer-gée par l’eau médicamentée du bain de pied (Shearer, 2005). En conclusion, les pertes écono-miques reliées à cette bactérie sont considérables. Les agri-culteurs devraient faire en sorte que la maladie n’affecte pas leur troupeau en contrôlant la quantité de fumier (humidité), en augmentant le confort des vaches, en contrôlant l’environnement et en aillant une ration équilibrée pour leurs va-ches. Il ne leur suffira qu’à discuter de ce problème, de plus en plus rencontré dans les fermes du Québec, avec leur nutrition-niste et leur vétérinaire.

(Suite de la page 20)

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L’Berger et ses moutons Renaud Trudel, étudiant en agronomie

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LE SAVIEZ-VOUS? Le Père Noël n’est évidemment pas sorti tout droit de l’imaginaire collectif avec une bouteille de boisson gazeuse à la main. Il a d’abord été un Saint-Nicolas un peu plus austère, mais néanmoins aussi généreux que le Père Noël actuel, qui se prome-nait apparemment de place en place sur son âne afin de réjouir les enfants en leur donnant des cadeaux. Clement Clarke Moore écrivit plus tard un conte l’ayant pour personnage principal, lui, ses rennes et ses lutins, et un dessinateur, Thomas Nast, lui don-na sa physionomie actuelle: un jovial ventru, ceinturon noir et habit rouge, rehaussé de blanc. Coca-Cola s’appropria ensuite l’image du bonhomme en lui faisant boire de cette boisson ga-zeuse: et le reste est passé à l’histoire.

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Les Marie-Nades Marie-Josée Benoît et Marie-Ève Giroux, étudiantes en agronomie

Le temps des fêtes arrive à grands pas et vous avez un budget « cadeaux » plu-tôt restreint? Plutôt que de donner des cho-ses inutiles qui termineront leur vie dans le fond d’une boîte au plus profond d’une garde-robe dans le fin fond d’un sous-sol, donnez plutôt de l’amour! Pour épater vos amis, lisez bien ceci. En fait, oubliez ce qu’on vous a toujours dit, la vérité vous sera aujourd’hui révélée. La myrrhe, l’encens et l’or, les Rois mages n’en ont pas apportés. Le jour de Noël, Jésus reçut : un coulis cho-colaté figé, du maïs soufflé des plus éclatés et du caramel, tout droit des cieux tombé. Eh non! Baltazar, Melchior et Caspar n’é-taient pas ceux que vous croyiez. Décou-vrez leur vraie nature en concoctant ces petits plats sucrés.

Le fudge de Baltazar Vous pensez qu’un délice ne peut être simple à préparer? Eh bien aujourd’hui, le contraire nous allons vous prouver. Pour concocter ce délicieux fudge chocolaté, vous aurez besoin de :

Dans un bain-marie, ou de la façon que vous désirez, le chocolat fondra. Lorsque bien liquéfié, le lait Eagle Brand vous y ajouterez et d’une main vive vous les mélan-gerez.

Dans le plat de pyrex, le mélange vous verserez, et à votre goût vous décorerez.

Après avoir laissé bien figer, vous dégus-terez!

Dans le moule en pyrex carré, du papier d’aluminium vous déposerez (pour qu’il n’y ait point de vaisselle à laver et que le décou-page en soit facilité).

Avec des emporte-pièces de Noël, le

fudge vous découperez, et ainsi un joli pré-sent vous offrirez.

Le maïs soufflé de Melchior

N’allez pas croire qu’un tel dé-lice ne prend aussi que quelques minutes à préparer. De l’amour, du temps et de l’énergie vous y mettrez. Mais ce qui compte, au final, c’est qu’entre amis vous le dégustiez.

Avant tout, le maïs vous ferez éclater. Puis, dans une casserole, le beurre, le sirop de maïs, la cassonade et le sel vous mélange-rez, et jusqu’à ébullition vous brasserez.

Ensuite, vous laisserez, 5 minutes durant, bouillir le mélange sans y toucher.

Puis, vous retirerez du feu, et le soda et la vanille vous ajouterez, sans oublier de bien brasser.

Dans un profond bol, de cette sauce onctueuse le maïs vous napperez, et l’enro-berez.

Sur une plaque à cuisson, vous étendrez ce merveilleux bonbon.

Cette délicieuse préparation, durant une heure au four à 350 °C cuira, et à toutes les 15 minutes vous mélangerez. Puis, elle re-froidira et, additionnée d’arachides salées, vous savourerez.

Veillez bien à ce que votre maïs ne soit pas assaisonné sinon, une sur-

prise vous aurez! Pour encore une fois la vaisselle éviter, puisque tous vous la détes-

tez, de papier d’aluminium la tôle vous re-couvrirez!

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Le caramel de Caspar

Le dernier, mais non le moindre, ce caramel vous enchantera. Un petit truc : sur de la crème glacée, ou sim-plement à la petite cuillère, tu le dégusteras!

Le beurre, dans une casserole, fondra. Puis, le sirop de maïs et la cassonade tu y ajouteras. Énergiquement, tu remueras. Tu laisseras cuire jusqu’à ce que ce délicieux mélange, crémeux soit. Puis, du feu tu le retireras et, le lait Eagle Brand tu y addition-neras.

Dans de jolis pots, tu verseras, et à ton goût tu les agrémenteras. Puis, à tous tes amis tu les offriras!

Attention de ne pas faire brûler ce déli-cieux nectar, car la risée de tous tu seras!

Ce caramel peut se conserver plusieurs jours au réfrigérateur sans problèmes, mais parions qu’il ne s’y attardera pas!

INGRÉDIENTS 1 paquet de chocolat Baker mi-sucré 1 boîte de lait Eagle Brand Petites paillettes comestibles ou autres

petites gâteries pour décorer

Si vous avez des suggestions, commen-taires, insultes ou autres, écrivez-nous à [email protected].

INGRÉDIENTS 1 tasse de grains de maïs 1 tasse de beurre 2 tasses de cassonade bien tassée ½ tasse de sirop de maïs 1 c. thé sel ½ c. thé soda 1 c. thé vanille

INGRÉDIENTS ½ tasse de beurre 2 tasses de sirop de maïs 2 tasses de cassonade 1 boîte de lait Eagle Brand

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 4

Chronique socioculturelle Jessy Caron, étudiant en agronomie

Ah oui, c’est vrai, j’ai un peu de « lousse », car j’avais oublié de vous parler du Salon national des animaux de compagnie qui se tenait la fin de semaine du 25-26 octobre au Centre de foires de Québec. Eh bien, c’est un salon assez étour-dissant quant au nom-bre de kiosques répéti-tifs sur qui offre la meilleure nourriture… Je dois dire qu’au dé-part, pour 8 $, je trou-vais que c’était cher. Croyez-le ou pas, je suis sorti de là les

mains pleines d’échantillons. Le plus heu-reux dans toute cette histoire, c’est le P’tit chat coche. Il a pu se régaler d’environ huit sortes de nourritures différentes à des sa-veurs aussi farfelues les unes que les autres. Il y avait aussi une compétition canine qui donnait un bon spectacle de course à obsta-cle. Si vous aimez les animaux et que vous

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en avez, c’est un petit 8 $ bien investi, car j’ai de la bouffe encore jusqu’aux fêtes… Ne manquez pas dans le prochain numéro ma sortie au spectacle de Laurent Paquin le 29 novembre 2008 à la salle Albert-Rousseau. Pour le reste, je ne peux pas devi-ner encore ce que je vais faire durant les fêtes, mais je peux vous confirmer que ce ne sera pas des devoirs… Pour le reste, je vous invite à consulter mon article sur la compagnie Biobest en p.18. Sur ce, bonne lecture!

Bonjour! Aujourd’hui, j’aimerais bien avoir quelque chose d’intéressant à écrire dans cette section, mais je dois vous admettre que je n’ai rien fait. Pas rien du genre rien fait, mais rien d’autre que mes travaux scolaires… Je ne suis pas vraiment sorti de chez nous sauf pour aller à l’univer-sité.

Saviez-vous que vous avez accès à un jardin écologique? Marie-Claude Lépine, étudiante en nutrition

Eh bien oui, VIA Agro-écologie possède un jardin écologique collectif à moins de cinq minutes à pied de l’Universi-té Laval. Ce projet vise à démontrer qu'il est possible de cultiver un jardin potager pro-ductif et en santé sans l'emploi de pesticides et d'engrais chimiques. Si tu veux apprendre des techniques de jardinage écologique comme le compostage, la rotation des cultu-res, la production d'engrais verts ou mettre en pratique tes connaissances en agronomie, soit le bienvenu dans l’équipe. Pour l’année 2009, une grande partie du jardin servira à développer un nouveau concept de jardin collectif. Ce nouveau concept se veut sans parcelles privées où chaque membre se spé-cialise dans une culture donnée et partage sa récolte avec tout le groupe. Par contre, il est à noter qu’il restera toujours quelques par-celles privées que vous pourrez louer si le projet collectif ne vous intéresse guère. Même si nous sommes seulement au mois de décembre, les inscriptions sont déjà commencées alors ne tardez pas…

Inscription : [email protected]

Jessy Caron

P’tit chat coche Jessy Caron

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 4

La SAAC dans moins de 50 jours! Valérie Goulet Beaulieu, étudiante en STA et assistante aux communications de la SAAC

beaucoup à faire pour que tout soit prêt (et à la hauteur de vos attentes!) à temps pour

la Semaine de l’agriculture, de l’alimentation et

de la consommation.

Nous re-c h e r c h o n s

encore plu-

sieurs bé-névoles pour

nous aider à faire de ce salon

un succès. No-tez que le

salon a lieu les 16, 17 et 18 janviers 2009 au Centre de foires d’ExpoCi-

té, à Québec. Ci-dessous les besoins à combler. De plus, il y aura un ser-vice de navette offert entre l’université et le site d’Ex-poCité afin de permettre au plus grand nombre possible de personnes de s’y rendre, que ce soit à

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titre de bénévole ou de visiteur. En dernier lieu, nous vous convions officiel-lement à une autre activité organisée par les gens de la SAAC, le fameux Déjeuner de la construction! Celui-ci aura lieu le 14 janvier dans la cafétéria du Comtois. En attendant, si vous avez des questions ou envie de participer à l’une de nos activités, passez nous voir au CMT-0114 !

À tous ceux qui étaient présents lors du Saloon le 20 novembre dernier : MER-CI! L’évé-n e m e n t fut une réelle réus-site et nous en som-mes vraiment très fiers. Merci aux bénévoles, aux participants, aux riders de taureau, aux acheteurs de popcorn et de bière. C’était vraiment un événe-ment mémorable rempli de beau plaisir (surtout pour ceux qui ont défié le taureau!). À la suite de tant de plai-sir, l’équipe de la SAAC ainsi que ses nombreux béné-voles devront mainte-nant affronter le dernier « sprint » avant le salon en janvier prochain ! En effet, bien que nous soyons bien pré-parés, nous avons encore

Étudiants recherchés .... Tâches Disponibilités

requises Qui contacter ?

Aimant les enfants, tout en étant responsable et dynamique

Accompagner les enfants de garderies & écoles pri-maires à travers la ferme

16 janvier, toute la journée et/ou à un moment ou l’autre

La responsable, Christine : [email protected]

Amis des animaux Animer les kiosques de la pisciculture ou des oiseaux sauvages

16-17-18 janvier Équipe de la ferme

Aimant le public Accueillir les visiteurs, vendre des billets, distri-buer les collations !

Ce que vous pouvez don-ner !

Passez au local, CMT 0144 ou [email protected]

Ayant des muscles puis-sants

Monter la salle pour le salon (et la démonter!) 12-18janvier Passez au local, CMT 0144 ou

[email protected]

Innovateurs et désirant partager leur passion au grand public

Créer et animer un kios-que étudiant sur un sujet en lien avec l’innovation

16-17-18 janvier Passez au local, CMT 0144 ou [email protected]

Avec l’âme d’un sondeur Distribuer un sondage aux visiteurs

Ce que vous pouvez don-ner !

Équipe des communications de la SAAC : [email protected]

Semaine de l’Agriculture de l’Alimentation et de la Consommation

Page 29: Décembre 2008

L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 4

quenté le joueur des Capitals de Washing-ton, Sergei Fedorov. En plus, elle a déjà sorti avec le rocket russe, Pavel Bure. Ga-geons qu’elle ne les fréquente plus, car ils sont vraiment trop rapides, clin d’œil, clin d’œil. En 1ière position, nous retrouvons l’ex petite amie de Sean Avery, la magnifique, l’éblouis-sante, la croustillante Elisha Cuthbert. Vous pouvez l’avoir déjà vue dans le film The girl next door. Eh oui, c’est elle la girl next door. Pouvez-vous m’expliquer pourquoi ça ne m’arrive jamais une voisine comme ça! De mon côté, mon voisin est un gros cabochon qui fume à peu près deux paquets de cigaret-tes par jour! Bref, je me demande comment un homme aussi détestable puisse avoir déjà fréquenté une aussi belle fille. Pour sa défense, elle a déjà sorti avec Mike « dick steel » Komisa-

rek. Si cet homme est aussi ro-buste sur la glace que dans la couchette, gageons qu’Elisha doit marcher en cowboy quelques jours par année. Bref, je crois que dans ce TOP 4, les positions pourraient être in-terchangées, car avouons le, elles sont toutes magnifiques! Nous aurions pu vous parler de

bien d’autres sujets dans cet article comme par exemple, le rendement pitoyable de Ko-valev depuis le début de la saison, les perfor-mances des politiciens lors du débat des grands chefs (ça a pas vraiment de rapport, mais on l’écoutait en écrivant l’article) ou bien des choix les plus désastreux dans vos

pools de hockey pour le premier quart de la saison. Cependant, pour vous parler de ces sujets, nous aurions été obligés de cou-per dans les photos, le voulez-vous vrai-ment? S u r c e , b o n « googelage » et bon hockey cette se-maine!

Je ne sais pas… Telle est la phrase de notre analyste francophone préféré, Be-noît « la cheville foulée » Brunet. Si tu ne sais pas, ta gueule… Oui mon Ben, t’as eu une carrière remplie de blessures, mais tu as été repêché comme joueur de hockey, pas comme analyste. Et un joueur de hockey, ça écoute, ça ne dit rien. Bon, notre chialage est fait. Parlons mainte-nant de nos glorieux. Patrick est rentré à la maison et est accroché dans les hauteurs du Centre Bell. Il a connu une carrière glo-rieuse, gageons que ce ne sera pas le cas de Frédéric et de Jonathan qui semblent vou-loir marquer l’histoire de la ligue junior ma-jeur de Québec de coups salauds en coups salauds. Mais avez-vous vu Jenna Roy? Oufff… Parlons du sujet préféré des gérants d’es-trade, le travail des « zarbitres ». Nous croyons qu’il y a un gros manque de cons-tance, car certains d’entre eux donnent beaucoup de pénalités tandis que d’autres regardent passer la parade. Étant donné que nous voyons pré-sentement Chris Lee en action ce soir, nous commencerons par celui-ci. Généralement, c’est vrai-ment le pire d’entre tous. Il a certainement appris son travail en regardant Carey, Karry, Kerry, Carie, Quary (on ne sait vraiment pas comment l’écrire) Fraser. Sérieusement, avez-vous déjà remarqué comment la face de Chris Lee est pointue! Pour être aussi mauvais, il doit certainement avoir les deux yeux dans le même trou. Pour ce qui est de Fraser, c’est probablement l’un des plus incompé-tents que nous ayons jamais vu. Cet anti-Canadiens trouve toujours le moyen de faire perdre le CH. OH M Y G O D O ’ B Y R N E V I E N T D E

COMPTER DANS SON BUT! Wow, j’ai jamais vu ça, quel move de couillon, c’est ridicule (si vous savez pas de quoi je parle, allez voir sur Internet, c’était contre les Islanders le 24 novembre). De retour à Fra-ser, je lui donne le mérite d’avoir été le seul arbitre à avoir déjà complété un match sans défaire sa coupe de cheveux. Dans le cas de Mik « Mcgout », il pourrait vraiment être mascotte chez Mcdonald avec un tel nom. Si on le regarde, gageons qu’il en mange régulièrement. Lâchons maintenant les arbitres de la NHL, pour aborder un sujet plus pulpeux, les fem-mes des joueurs de hockey. Qui n’a jamais vu la blonde à Sheldon ou encore celle à Tender Boy. On vous propose maintenant un TOP 4 des plus belles femmes (ou ex femmes) de joueurs de hockey!!! (oui mes-sieurs, vous pourrez les retrouver sur Goo-gle )

Et en 4e position, nous vous avons déniché un quatuor incroyable comprenant, de gau-che à droite : Brandy (Rob) Blake, Angelica (Sheldon Souray) Bridges, Dina (Jason) Arnott, et Stacia (Luc) Robitaille Nous octroyons la 3e position à

Maika Desnoyers, valentine de Guillaume Latendresse. Cette jolie jeune femme a probablement profité des talents de scoreur de Guil-laume, mais s’il score aussi souvent à la maison que sur la glace, on en est quitte pour une quinzaine de fois par année. En 2e position, nous retrou-vons la magnifique Anna Kournikova qui a déjà fré-

CHRONIQUE HOCKEY

Je ne sais pas... Charles Ouellet et Mathieu Bisson, étudiants en agronomie

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Anna Koumikova Elisha Cuthbert

Page 30: Décembre 2008

L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 4

Le courrier de la Rousse, spécial Noël! Véronique Leclerc, étudiante en agronomie

Comme vous le savez sans doute, le temps des fêtes approche à grands pas. Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que, en temps de festivités, il est parfois difficile de survive. Alors pour vous aider à passer un beau temps des fêtes sans tracas et sans soucis, voici quelques trucs et astuces, qui devraient pouvoir vous faciliter la vie. Commençons par les PARTYS, parce qu’à l’approche de Noël, ils sont plus nombreux que jamais. Mon seul conseil : fêtez, buvez, mangez, riez et ce, autant que vous vou-drez, après tout, Noël c’est fait pour s’a-muser. C’est probablement le seul mo-ment de l’année où les abus sont bien vus, alors profitez-en! En plus, les partys de famille, c’est tout plein d’alcool gra-tuit…Mais faites attention, si vous êtes dans votre belle-famille que vous ren-contrez pour la première fois, c’est pas le temps de vous saouler. Si vous avez trop fêté et que votre CONS-CIENCE ne se porte pas trop bien, voici deux activités qui pourraient vous aider. La première, c’est bien entendu la Guignolée et la seconde, c’est Nez rouge. Ces activi-tés sont non seulement bonnes pour votre conscience, mais sachez que vous pourriez aussi vous amuser. Eh oui! Les CADEAUX, en principe, mieux vau-drait que vous les ayez déjà achetés. Mais, si comme moi, vous ne l’avez pas fait, eh bien trop tard, vous allez devoir subir la folie furieuse du magasinage des fêtes. Trouvez vos cadeaux dans la cohue et le KO général peut s’avérer particulièrement ardu. Solution : Proposez des piges ou des échan-ges (ca fait juste un cadeau à acheter, plutôt que trente-six mille) ou encore prétextez que vous êtes étudiants, et donc par le fait même, trop pauvres pour acheter des ca-deaux à qui que se soit. Les LISTES de cadeaux. En plus d’avoir à trouver les cadeaux que l’on va donner, il faut aussi trouver ceux que l’on veut de-mander. Vous pouvez toujours dire que vous voulez de l’argent, ou encore des sur-prises, mais là vous risquez de recevoir des trucs plutôt louches. Si tel est le cas, faites

un gros sourire, dites merci et laissez enten-dre que vous commencez à vous faire vieux pour recevoir des cadeaux. Le PÈRE NOËL, selon moi, vous avez encore le droit d’y croire et de lui écrire. Les SALUTATIONS, chaque fois qu’on arrive quelque part il faut dire bonjour, c’est bien connu (en passant, cette remarque vaut aussi pour tous ceux qui passent nous voir

au local de l’Agral). Mais quand on ren-contre de nouvel-les personnes, il est souvent em-

bêtant de savoir s’il faut donner la main, deux becs ou en-

core ne rien faire du tout. Mon conseil, soyez rapide et futé; il vous faut arriver à comprendre en un rapide coup d’œil la tendance générale.

La MESSE de minuit, tradition que l’on cherche souvent à éviter. Alors voici quel-ques suggestions pour subtilement y échap-per. Proposez-vous pour garder les cousins et les cousines qui, malheureusement, sont trop jeunes pour y aller. Sinon, arrangez-vous pour être bien chaud avant minuit, ainsi personne ne voudra vous y amener (de peur que vous leur fassiez honte). Si la fa-mille de votre copain ou de votre copine est complètement athée, allez réveillonner de son côté. La BOUFFE, omniprésente, mais telle-ment irrésistible dans le temps des fêtes. Personne ne peut y échapper. Comment ne pas être charmé par l’odeur réconfortante des pâtés à la viande de grand-mère ou en-core par le sucre à la crème fraîchement préparé et qui ne demande qu’à être mangé. Soyez super sympathique (voir même un brin téteux) avec la personne qui fait les meilleurs desserts, ca vous permettra peut-

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être de repartir avec les restants. Si vous avez peur de prendre une livre ou deux, arrêtez de vous inquiéter et vous irez faire du montage à la SAAC la première semaine de janvier. Ainsi, vous perdrez les quelques kilos accumulés en décembre et resplendirez de fierté et d’élégance au Ban-quet de la SAAC (D’ailleurs, le BOXING DAY est l’occasion rêvée pour acheter votre tenue pour cette soirée). Les MONONCLES cochons et les MA-TANTES fatiguantes, il y en a toujours un ou une qui traîne quelque part. C’est déplai-sant, mais apparemment il faut faire avec. Le premier se tourne au dernier moment pour t’embrasser sur la bouche plutôt que sur la joue, la seconde s’exclame « je pensais pas qu’y avait l’air de ça » quand tu lui présentes ton nouveau copain. Le JOUR DE L’AN, premier jour de l’an-née, mais aussi dernier jour de festivité. C’est le moment de souhaiter les meilleurs vœux aux gens qui nous entourent, donner des poignées de mains, des becs ou encore les deux. Belle tradition quand la famille est petite, mais quand ça prend une demie heure faire le tour de tout le monde parce que t’as cinquante mononcles et matantes, c’est un peu plus tannant. Les VŒUX de bonne année, vous n’avez qu’à réciter une phrase déjà toute faite, du

genre « Bonne année, je te souhaite de la santé, du bonheur et beaucoup de succès dans tout ce que tu entreprendras. » Ce en échange de quoi on te répondras probablement la chose sui-vante : « Toi aussi bonne année, du succès dans tes études (phrase typique, que tout le monde te récite année après année, à un point tel que tu te demandes ce qu’ils te diront quand tu finiras tes études), la santé (parce que tout le monde la dit celle-là) et finalement pour les célibataires, un petit chum ou une petite blonde pour la nouvelle année (parce qu’il peuvent pas s’empêcher de te rappeler que tu es encore et toujours célibataire). Les RÉSOLUTIONS, c’est bien, mais malheureusement ça ne tient jamais bien longtemps. Ceci dit, vous pouvez toujours essayer! Sur ce, Joyeux Noël et Bonne Année. La Rousse

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