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LZ:)ECCEN[IE HYDROLOGIQUE

INTERNATIONALE

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.J11.0TE SQP.fMlllRE SUR LES CRUES

DE 1969

NOVEMDRE 1969 J. CRt1IDT~

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LI)ECENNIE IIYDROLOGIJQtE

INTERNATIONALE

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NOTE SŒf.'rAIR~ SUR LES CRlES

DE 1969

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MiTE SOJlll'JAIRE SUR LES CRUES

DE 1969

I-INTRODUCTION

La présente note n'a nullement l'intention de faire le bilan

exhaust.f::f' des crues de 1969. Après un mois et demi de pluie tout le

personnel de la Subdivision Hydrologie est plus interessé par un repos

bien mérité que par de belles synthèses. La masse des documents et

renseignements accumulée est considérable et son exploitation sera

longue. Les enquêtes sont en cours mais pas encore terminées et en

particulier les rélevés pluviomét:riques ne sont pas critiQ,ués et la

liste des pluviométres ayant débordé n'est pas encore connue. Les

pluviométries indiquées ici risquent d'être en deça de la vérité.

les considérations sur la situation météorologique ne sont

pas abordées et une étude &érologique est à faire.

Nous avons simplement rassemblé parmi les documents en notre

possession les données les plus significatives qui ne sont pas obli-

gatoirement les plus s'Bres.

Cette note est accompagnée par une carte du pays indiquant les

points et les Oueds cités dans le texte.

1

"

2-PLUVIOMETRIE

Les renseignements pluviométriques que nous poss~dons actuœl­

lement sont assez nombreux pour le mois de Septembre (relevés de plus de

400 pluviométres) et satisfaisants pour le mois d'Octobre (relevés de plus

de 250 pluviométres). A partir de ces données nous avons établi six cartes

d'isohyétes. les .tracés ainsi établis donnent une idée globale de la

pluviométrie mais ne sont pas d'une rigueur absolue. Certaines. contradic­

tions peuvent apparaître, d1:1es à un traVail hatif.

2 - 1 ~ §~ptembre 1969

2-1-1 .Isohl.ètes du mois

Pour l'ensemble du mois on peut noter que pratiquement de la

Vallée de la Medjerda au Chott Djérid la pluviométrie a été supérieure

à 100 mm. Trois zones sont indiquées avec une pluviométrie supérieure

à :;00 mm. On constate également un point supérieur à 500 mm et deux points

supérieltts à 400 m.

2-1-2 - Isohyètes de la troisi. décade de ~~~

Le tracé des isohyètes la carte de la troisi~me décade montre

que prat1.querr:ent toute la pluviotœtrie de Septembre 1969 s'est produite

pendant la troisième décade.

2 - 2 - .çtctobre 1969

2-2-1 - Isohyètes du mois

La. pluviométrie de ce mois est partioulièrement remarquable. Il

faut rega.r4er le Sud du Pays pour trouver une eourbe orienttkl NW-SE

limitan:b la zone qui a reçu 100 mm. Toute la zone au Nord de cette courbe

a eu plus de 100 mm.

L'isohyMe 400 a une surface considérable et deux tâches indiquant

plus de 500 sont indiquées au centre. Il convient de noter que sur deux

pluviométres le total dépasse 600 mm pour le mois.

2-2-2 - Isohyètes de la 1ère décade

La première décade est remarquable par la super-ficie couverte par

l'isohyètes 100 mm. Quatre zones ont plus de 20U mm dont une couvrant les

Iles Kerkenah. .. / ..

1-------- ------ ----- -!1

2-2..'" JJ!ohZèj.es de la 2!§me d!§cade

la deuxième' décade repr!§sente une période plus calme. Quelques rares

points montrent plus de 200 mm.

2-2-4-~ tes de la 3éme décade ••

Le trac!§ des isohyétes de la ~e décade d•Octobre 1969 peut a-'cre

comparé à oelui de la troisème décade de Septembre 1969. Cepe;ldant l~s courbes

200 et 300 mm couvrent une superficie nettement plus importante.

2 - 3 - Les for-Yt13. ":11uieS antérieures

Pour permoJG"i;re une comparaison, nous .avons établi les isoltrt§tes de

quelques fortes pluies ant!§r1eures.

2-3-1- ,9ctobre 1964

la pluie dlOctobre 1964 est encore fraiche dans les mémoires. la

carte intitul!§e UIsohyètes du mois d'Octobre 1964" correspond. en fait

'~ la pluie du '0 Octobre. Elle montre que la. superficie .couvme par

l'isohyètes 100 mm est nvttement plus faible en 1964 que. pendant les -décades '

les plus fortes de 1969.

~~ .!'TJW!IlP~ et DéCembre 1931

Des pluies très importantes ont été eJJregistrées en 19'1. Nous doDnOns

ci-après les cartes de ~ovembre 19", Déeembre 1.9" et la carte des pluies

du 7 au " Dl§cembre 1931. Ces trois documenta montrent. que 1& phénnmÀlle de 1931

pNsente certaines analogies avec celui de 1969.

Une oompa.:rai.son plus d~tail1ée reste à fa1re.

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:5 - INTElTSITES DES PLUIES

les documents concernants les intensités des pluies sont très

importants. la plupart des pluviographes du BIRH ont donné satisfaotion

et nous possèdons en plus les relevés des pluviographes manuels du

réseau d'annonce de crue. Parmi tous ces renseignements nous avons ex­

'i;raits les documents suivants :

- Hyetogr8.mme du 24/9/69 au barrage Kébir montrant les intensités

d'une pluie d'averse typique.

- Hyetogramme du 6/10/69 à Zaghouan montrant également une

averse typique.

- Hyetogramme du 26/9/69 à Maktar et Sbettla.

Sur ces graphiques, en abscisses 1 mm représente une heure et

en ordonnées 1 cm représente une intensité de 24 mm/h.

On peut se rendre compte que la pluviométrie se présentait

soit sous forme d'averses d'intensités asses fortes sont sou forme

d-une pluie assez longue dans le temps et d'intensité relat1ll'emeDt faiblG.

CIest la combinaison des deux régimES qui a donné les crues et les

inon(~ations•

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•

4 - LES DEBITS ~IAXIMA DES CRUES

Les crues ont surpris par leur agressJl1i.té • Les débits maxi ma onJc

été très importants et c'est par dizaine que l'on compte les ouvrages

emportés.' par les eaux. Pour préciser l'ampleur du phénom~ne nous donnons

dans le tableau suivant quelques valeurs de débits maxima sur 12 stations

hydrométriques réparties sur tout le pays (excepté la région au Nord de la

Vallée de la Medjerda.).

4 - 1 - Les débits sur quelques s.t~/Gj..ons hyc1rpmétrigues

L'Oued Zéroud à Sidi Saad est celui qui nous donne la valeur la

plus forte en valeur absolue aveo 180fJ.J m3/ s. Bien que ce débit ne soit pas

encore le plus sûr, les dépouillements n'étant pas terminés, nous tenons

cette estimation pour vraise''lblable. le débit spécifique de 20001/s Km2

est considérable pour un Oued ayant un b~ssin versant d' envi..ron 9000 l{n2.

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MIDRGOELLIL HAFFOUZ 793 4000 5000 5,30

! IŒBIR BABBAGE 250 (20ùO) 8000 5,18,• ZIGZAOU GP 1 167 ( 1500) 9000 5,11

! l'lEB.AANA :BARRAGE 855 2200 2600 4,76,• DOU ARADA BOU ARADA 95· 600 6300 4,65

TESSA LE SERS 778 1800 2300 4,64

TESSA ZOUARIN1: 405 1250 3100 4,62

MELLEGUE K 13 90146000 670 4,51

TES& KRIB 1100 1700 1540 4,42

MILIiJ'Œ CHEYW~j 1444 13OO! 900 4·,04

, MEDJERDA MEDJEZ EL J3AB 20930 ·1400, 70 2,24~:-:-:-~-:-:-:-.-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-.-:-:-:-:-:-:-:-g-:-:-:-:-:-:-:-~-:-:-

Les trois stations suivantes dans la lis'ce sont surtout rei:ùaI'quables

par leurs débits spéoifiques partioulièrement élevés~ Fais il convient ~c

noter que pour le Kébir et pour le Zigzaou il s'agit uniquement d'estimations •

.. / ..

L

..

Les stations suivantes sont moins remarquables ~xcepté l'Oued

Bou !.rada avec 6300 lis Km2

•

4 - 2 - Les débits maxima des crues de 1.9.6.9. .€tt.Je.§. abaques du BIi'.JI.

Les débits maxima ont toujours posé un probJ,ème important aux pro­

jeteurs d'ouvrages d'art et il est instructif de montrer l'évolution des

idées sur ce sujet.

En 1947 le BIRR publiait un abaque donnant les débits maxima à des

crues en fonction de la superficie. du bassin versant. Trois courbes établies

en coordonnées log-log correspondaient aux périodes de retour 10, 100 et

1000 ans •

En 19r:i7, les connaissancœ du régime s'améliorant un nouveau tracé

des courbes était établi qui conduisa.it à appeler décennale ce qui avant

était centenaire, et centenaire ce qui était millénaire.

Le graphique 4-1 donne les deux tracés des courbes.

En 1960 le tracé des courbes était de nouveau ravisé pour l

donner une courbure plus accentuée. le graphique 4-2 montre cette troisième

évolution.

C'est- à partir du troisième tracé de courbe que nous avons placé

les 12 points correspondant aux crues de 1969. 3lU' un tel graphique nous

obsorvons que l'Oued Zéroud à Sidi Sasd a vu une crue dont la période retOt~

est inf'inement plus grande que 1000 ans, quatre s'Q.tras crues sont plus que

millénaires.

Sans vouloir critiquer spécialement les graphiques il convient de

remarquer à quel point le phénomène de 1969 rentre mal dans les normes ad­

mises dans le pays. Le graphique 4-3 permet cette compe.raison.

4 - 3 - Les débits maxima des crues de .tl~9..e.t. J..E?A. crues gans le

monde.

Pour faire cette comparaison nous utilisons le disgTBJIIlIle FRANCOO­

RODIER.Sur ce diagramme. établi également en log-log v.n éventail de droites

est tldcé.a~pour chacune d'elles un coefficient K • La droite K = 0 correspond

au cours d'eau particulièrement calmes alors que la droite K = 6 correspond.

au cours d'eau présentant les crues "Records du Honde". La valeur la plus

élevée, citée par les auteurs est K = 6,15 pour une rivière du Texas. On

2.Jourra remarquer que avec K = 5,69 l'Oued Zéroud se rapproche considérable­

ment des "Records au monde".

.. / ..

--~

Les valeurs de K ont été établies pour les douze crues et ont

servi de base pour l'ordre des crues dans le tableau 4. Il o.pparatt dans

cette prerJière tentative une repartitian géographique ies valeurs de K qui

sera peut-être très utile pour les projeteurs dans l'avenir.

7 •

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5 - IES VùLU.m LiCLUIES

L'estimation" des voltL~es écoulés est la plus difficile à faire.

Tous les documents originaux que 'l\()US possédons demanderont plusieurs mois

pour ~tre exploités. Les chiffres que nous donnons ci-après sont soit des

résultata de calculs fai ta en utilisant las anciennes courbes d' éta.lOIlIla.ges

soit de simples estimation d'hydrologues qui ont "vécu" les crues.

En première approximation nouS pouvons-dire que '000 à

4000 x 106

m' d'eau se sont écoulés vers la mer.

La. lame d'eau écoulée sur les zonES ayant ruissellée est de 1.' ardx'e

de 100 à 150 mm. On peut estimer un coefficient de ruissellement de 30 à

40 10. Tous ces chiffres valablES globalement ne sont qu'indicatifs et

précisent l'ampleur du phénomène.

ESTIMAtION DES VOJtWES ECOUIB

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BARRAGE J.lJEBA.ANA 55 100

OUED IiILI.ANE (A CHEYLUS) 65 190

OUED ZEROOD (A SID! SAAD) 500 600

OUED lïID1WUEWL (.A...lWtI1G~Z) 2)0 300

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6 - LES CONSEQ.lJ.i!iNCEiS DES PIDIES ET DES CRUES; :

ks considérations sur les conséquences des pluies et des crues

ne sont pas typiquement du ressort des hydrOlogues. :iTous nous bornerons

simplc11.cnt ici à citer quelques fai ta particu1i~rement remarquables •

6 - 1 - Sebkha Kelbia

ra Sebkha Kelbia était à sec avant les pluies sa capacité était

d'environ 200 x 106

m' •

. Elle a très rapidement débordé et l'Oued Es Sed c:ui n' avait pas

coulé depuis 19'31 coule encore. Il a emporté les deux routes et la voie

ferrée se trouvant sur son passage.

6 - 2 - .Qu.es. Zéroud

L'Oued Zéroud et ses affluents ont pris des initiatives.

la. branche Sudda-'oet Oued (Oued Ratab) a provoqué de. très. graves

; Dondations dans la. plaine de Sidi Bou Zid.. Un nouveau cours d'eau s'est

mis en ac'dvité et une partie des eaux n'a pas rejoint l"oued Zéroud :

elle a inondé la Sebkha Mejdoub.

A son entrée dans la plaine de Kairouan l'Oued Zéroud a provoqué

des inondations tNs importantes. Alors que son tracé normal le conduit

vers la Sebkha kelbia un nouvel i tinéra.ire s'est ouvert vers la Sebkha

Sidi 111 Rani.

6 - '3 - Aéjieau hydrographique

I·'ensenlble du réseau hydrographique a ainsi subi des modifications.

les méandres ont évolué très vite, On peut mAme parler de la création de

nouveaux Oueds là où il n'y avait que des champs labourés. C'est le cas

par exemple de l'Oued. El Al.a. qui emprunte le tracé d'une route en un

enél:t'oit où ja.ma.:i.s un oued n' avait ooulé.

6 - 4 - Réseau routier et feIToviaire

Les voies de communication traversel.\t les Oueds soit sur des

ponts soit au fond de l'Oued par des "cassis". ra question n'est pas de

savoir quels sont les ouvrages, ponts ou cassis qui ont é-lié endOJllJllB,gés

ou détruits, mais plutcSt ceux encore en état. Pour le centre du pays au'

moins la. surprise est d'apprendre que tel pont est encore utilisable.

C'est par centaine que l'on compte lEB ki.lomét-res de voies ferrées

à re:f'aire.

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