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Demeures des hommes, sanctuaires des dieux. Sources, développement et rayonnement del'architecture tibétaine. « La Sapienza »; Religions de guérison. Antoinisme, ScienceChrétienne, Scientologie. (Coll. « Bref ») by Régis DERICQUEBOURGReview by: Jean SéguyArchives de sciences sociales des religions, 34e Année, No. 67.2 (avril-juin 1989), p. 258Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/41623264 .

Accessed: 13/06/2014 10:28

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

dégage les lignes de force essentielles d'une histoire complexe et malheureusement assez mal connue ici. Les questions religieuses, très étroitement liées à l'évolution politique et cul- turelle du pays, font notamment l'objet d'im- portants développements (on se reportera par exemple aux sections consacrées à « la religion du patriotisme », à « l'impératif culturel » ou à « l'Église et le peuple »).

On ne saurait, pour conclure, insister assez vivement sur l'importance de la réflexion à laquelle nous convie N.D., tant il est vrai que si « à long terme, le sort de la République populaire a peu d'importance - elle est pour- rie jusqu'aux moelles - celui des Polonais eux-mêmes ne doit laisser personne indiffé- rent. Il y a là, dans le cockpit du conflit euro- péen, un des rares indicateurs de la destinée qui attend le reste du continent II serait tentant pour chacun des pays qui forment ce dernier , de prétendre qu'il est une entité complète par lui-même et que si la Pologne est balayée, il restera toujours en sûreté dans son domaine. C'est la plus grande des illusions. L'agonie de la Pologne menace le Main, le glas sur la Vistule sonne pour nous tous, car c'est là que les cultures et les philosophies rivales de notre continent s'affrontent avec le plus d'acuité, que le drame européen se joue avec la chair et les nerfs d'une grande nation. La Pologne n'est pas seulement une motte de terre, un lointain promontoire, c'est le cœur de l'Europe » (p. 494).

Patrick Michel.

67.320 Demeures des hommes, sanctuaires des dieux. Sources, développement et rayonne- ment de l'architecture tibétaine. Rome, Uni- versité de Rome « La Sapienza », 1987, XVI- 583 p., 335 figures.

(Ci. Arch., supra, p. 175-89).

67.321 DERICQUEBOURG (Régis). Religions deguérison. Antoinisme, Science Chrétienne, Scientologie. Paris, Éd. du Cerf et Fides, 1988, 125 p. (Coll. « Bref »).

Le titre et le sous-titre de ce « Bref » en disent clairement l'objet ; la p. 4 de couverture précise, de plus : « Quand la maladie et la

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guérison sont à l'origine d'une expérience religieuse ». A quoi l'on pourrait ajouter pour compléter le signalement, cette remarque de la p. 1 1 1 : ces religions « ont incarné ou incar- nent actuellement une forme de modernité religieuse ». C'est de modernité qu'il s'agit ici.

Chacun des trois chapitres de ce petit livre traite d'une des « religions de guérison » an- noncées. Le fondateur, sa doctrine, l'organisa- tion, les pratiques et croyances du groupe, le « style de vie » de ses adhérents retiennent tour à tour l'attention de l'A. Celui-ci, ensei- gnant de psychosociologic à Lille III s'est fait connaître par une recherche doctorale sur les Témoins de Jéhovah dans le Nord (Paris V, 1979) et ensuite par divers articles et commu- nications sur le même sujet Depuis lors, il travaille sur les religions de guérison. Ce petit

v livre lui fournit l'occasion d'entrouvrir ses dossiers. On s'en réjouit, car ce sont ceux d'un homme informé (la bibliographie succincte en témoigne déjà) ; de plus R.D. s'est donné la peine de lire les fondateurs eux-mêmes - la chose est plus redoutable qu'elle n'en a l'air -, et d'enquêter auprès des intéressés. Ces efforts débouchent sur un ouvrage bien construit et clairement écrit, informé, et même irénique ; ceci, on le sait, ne va pas de soi.

Dans son Introduction, l'A se défend d'avoir voulu faire autre chose qu'un dossier informa- tif et succinct. Il a réussi dans son propos, et au-delà. Ses notations de nature sociologique au sujet des leaders et des organisations nous paraissent très fines et précises en dépit du peu de place dont il disposait pour ce genre d'ana- lyse. Il faut souhaiter que R.D. puisse conti- nuer ses travaux sur les religions de guérison et nous livre bientôt sur elles une étude fouil- lée, Il semble bien arme pour cela.

Jean Séguy.

67. 322 DETIENNE (Marcel), éd. Les Savoirs de l'écriture en Grèce ancienne. Lille, Presses Universitaires de Lille, 1988, 540 p., index, bibliogr. (Cahiers de Philologie, 14, série « Apparat critique »). Le but de ce recueil d'essais est de décrire les

modalités de l'écriture comme pratique cogni- tive et comme pratique sociale. Toute étude générale de la diffusion de l'écriture en Grèce est contrainte de naviguer entre deux écueils symétriques, celui d'une perspective « deter-

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