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DEPARTEMENT DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE S3 DEPARTMENT OF COMMUNITY HEALTH HÔPITAL GÉNÉRAL DE MONTRÉAL • THE MONTREAL GENERAL HOSPITAL NSPQ - Montréal 3 5567 Ô00' 512

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DEPARTEMENT DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE

S3 DEPARTMENT OF COMMUNITY HEALTH

HÔPITAL G É N É R A L DE MONTRÉAL • THE MONTREAL G E N E R A L HOSPITAL

NSPQ - Montréal

3 5 5 6 7 Ô00' 512

M •m

\ Institut national de santé publique du Québec : 4835, avenue Christophe-Colomb; bureau 200

Montréal (Québec) H2J 3G8 - Tél.: (514) 597-0606 m

1984-10-05

L ' E X P É R I E N C E D ' U N P R O J E T P I L O T E

D E P R E T D E P O R T E - B É B É A

S T - H E N R I / P E T I T E B O U R G O G N E

Département de Santé Communautaire Hôpital Général de Montréal 1597 ouest, avenue des Pins Montréal (Québec) H3G 1B3 (514) 937-9231

Jocelyne Legault Yvonne Robitaille

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Cette recherche a été partiellement financée par la Régie de l'Assurance Automobile du Québec.

R É S U M É

En mai 1981, le D.S.C. de l'Hôpital général de Montréal et le C.L.S.C. St-Henri/Petite^ Bourgogne ont conjointement mis sur pied un service de prêt de porte-bébé destiné aux nouveaux parents de ce C.L.S.C. Les deux principes qui ont présidé à la mise sur pied de ce programme étaient l'intégration du service aux structures existantes et son adaptation aux caractéristiques particulières du quartier. Le programme s1 appuie sur des activités d'enseignement/information à propos du transport sécuritaire des jeunes enfants en automobile, et sur un service de prêt de porte-bébé pour une durée de neuf mois. L'enseignement/information est fait dans le cadre des cours prénatals et dans le cadre de la visite post-natale, de l'infirmière au domicile du nouveau-né; les çorte-bébé sont disponibles gratuitement, moyennant un dépôt de 5,00 $, quelques jours avant la naissance de tout nouvel enfant qui réside dans le quartier.

Durant les premiers 18 mois du projet, un porte-bébé a été emprunté pour 38,9% des naissances survenues dans le quartier. Le taux d'emprunt est près de deux fois plus élevé chez les mères qui ont fréquenté le cegep ou l'université (57,7%) que chez celles qui n'ont pas poursuivi leurs études au delà de l'école élémentaire (31,8%).

La récupération des sièges a exigé un rappel par téléphone ou par lettre pour 40% des sièges prêtés, et les pertes s'élèvent à 2,6% des prêts. Les ressources humaines et matérielles nécessaires à un tel projet sont exposées.

Ce projet pilote nous a démontré que les parents d'un milieu populaire empruntent pour près d'une naissance sur deux, et qu'un tel service de prêt de porte-bébé peut fonctionner avec un minimum de ressources additionnelles, s'il est bien intégré dans les structures existantes, gu'il implique les intervenants, et qu'il est adapté à la population à laquelle il est destiné.

A B S T R A C T

In May of 1981, the Department of Community Health of The Montreal General Hospital and the Local Community Clinic in the St.Henri/Little Burgundy area established a baby car seat loan project aimed at new parents. The project's ph ilosophy was twofold. The proposed serv ice should be integrated into existing services and structures while adapting itself to the particular characteristics of the community.

The project focused on two major activities; information and instruction on child safety in the car and a nine month loan of a baby car seat. The car seat was available free of charge with a five dollar deposit. Instruction and information about child car safety took place during prenatal classes and post-natal home visits.

During the first 18 months of the project, a baby car seat was borrowed for 38.9% of all births in the community. Mothers with some college or university education borrowed almost twice (57.7%) as many baby seats as mothers with elementary level education only (31.8%).

A telephone call and letter was required to retrieve 40% of the borrowed seats while less than 3% were never returned. The manpower and material resources required for this part of the project are discussed.

This pilot project demonstrated that almost 40% of the parents of newborn infants from a low income neighbourhood use a baby car seat loan program. It was also shown that such a program requires few additional resources when integrated into existing structures and services when adapted to the target population.

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R E M E R C I E M E N T S

Nos premiers remerciements vont à Madame Gisèle Corre, coordonnatrice du secteur santé au C.L.S.C. St-Henri/Petite Bourgogne et à toute son équipe d1 intervenants pour leur participation exceptionnelle au niveau du projet.

Nous tenons à remercier les compagnies General Motors et Chrysler ainsi que le Club Optimiste pour leur généreuse participation.

Le lancement du projet a été réussi grâce à l'aide et à la collaboration de la Ligue de Sécurité du Québec.

Ce projet a pu être réalisé grâce à la^participation du Département de Santé Communautaire de l'Hôpital Général de Montréal au niveau de l'achat des porte-bébé, et à la Régie de l'assurance automobile du Québec qui a financé toute la partie évaluation du projet.

Merci à Deborah Bonney pour son aide au moment de la mise sur pied du projet et à Steve Ioannou pour la traduction en anglais des documents utilisés. Enfin, toute notre gratitude à Mireille Paradis qui a assuré la dactylographie de ce rapport.

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T A B L E D E S M A T I È R E S

PAGE

RÉSUMÉ i i

ABSTRACT iii

REMERCIEMENTS iv

1 - INTRODUCTION . 1

2 - PROBLÉMATIQUE 2

3 - LE PROJET TEL QUE PRÉVU 4

3 . 1 - DESCRIPTION DU MILIEU 4 3 . 2 - BUT ET OBJECTIF 5 3 . 3 - ACTIVITÉS PRÉPARATOIRE AU PROJET 5

3 . 3 . 1 - C o l l a b o r a t i o n a v e c C . L . S . C 6 3.3.2 - Formation 6 3.3.3 - Consultation 6 3.3.4 - Achat des porte-bébé 7 3.3.5 - Lancement du projet 7

3 . 4 - ACTIVITÉS DU PROJET 8 3.4.1 - Enseignement/Information et offre

de prêt . . 8 3.4.1.1 - Au niveau des cours prénatals 8 3.4.1.2 - Au niveau de la visite post-

natale 9 3.4.2 - Service de prêt 9

3.4.2.1 - Exigences et modalités du prêt 9 3.4.2.2 - Récupération 10 3.4.2.3 - Service de nettoyage . . . . 10

4 - LE PROJET TEL QUE VÉCU 11

4 . 1 - ENSEIGNEMENT/INFORMATION ET OFFRE DE PRÊT . . 11 4.1.1 - Au niveau des cours prénatals . . . . 11 4.1.2 - Au niveau de la visite post-natale . 12

4 . 2 - SERVICE DE PRÊT 13

4.2.1 - Parents emprunteurs 1 4.2.1.1 - Age de la mère 1 4.2.1.2 - Parité 1 4.2.1.3 - Langue maternelle 1 4.2.1.4 - Scolarité de la mère . . . 1 4.2.1.5 - Situation familiale . . . . 1 4.2.1.6 - Bilan des caractéristiques

socio-économiques des pa-rents emprunteurs 1

4.2.2 - Récupération 1 4.2.3 - Nettoyage 2

4.3 - SATISFACTION DES INTERVENANTS 2 4.4 - COÛTS 2

5 - C O N C L U S I O N 2

6 - B I B L I O G R A P H I E 3

A N N E X E S

I - Contenu de l'enseignement/information concernant la sécurité en voiture des jeunes enfants

II - Entente pour le prêt d'un siège d'auto pour bébé (première et deuxième version)

III - Lettre envoyée aux parents emprunteurs lorsque la période allouée au prêt est terminée

IV - Technique pour le nettoyage des sièges

V - Mini-questionnaire voulant connaître la satisfaction des intervenants du projet

L I S T E D E S T A B L E A U X

I - Pourcentage de mères ayant suivi un cours prénatal (c.p.)

II - Pourcentage de mères ayant reçu une visite post-natale

III - Pourcentage d'emprunt selon le groupe d'âge de la mère

IV - Pourcentage d'emprunt selon la parité

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V - Pourcentage d'emprunt selon la langue maternelle VI - Pourcentage d'emprunt selon le niveau de scolarité

de la mère VII - Pourcentage d'emprunt selon la situation familiale

de la mère VIII - Pourcentage d'emprunt selon les variables socio-

économiques IX - Modalités de récupération des sièges prêtés

durant la période mai 1981 à décembre 1982

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1 - I N T R O D U C T I O N

Dans notre société, les traumatismes par véhicules moteurs représentent un important problème de santé. Ils sont les premiers responsables des décès et des blessures graves chez les personnes jeunes et en bonne santé. En plus des souffrances physiques et morales qu'ils entraînent, ils représentent un lourd fardeau social; on estime de façon conservatrice aux États-Unis que les accidents coûtent environ 20 milliards de dollars par année (1).

Les actions en vue de prévenir les traumatismes peuvent se faire à divers moments dans la séquence des événements: soit avant qu'un accident ne se produise, il s'agit alors de prévention primaire qui empêche l'événement de survenir; soit pendant l'accident en transformant les forces en présence de façon à atténuer le choc; soit après l'accident par un secours rapide ou par un traitement efficace qui limitent les conséquences des blessures.

Le présent rapport décrit.une intervention qui a pour but de réduire les décès et les traumatismes chez les jeunes enfants lorsque survient un accident en automobile, et ceci par l'utilisation correcte de sièges de sécurité et de porte-bébé. Il s'agit de l'expérience d'un an et demi d'un projet pilote d'information/enseignement et d'un service de prêt de porte-bébé fait par des intervenants en santé communautaire dans un quartier défavorisé.

Le présent rapport comprend quatre parties. La première rappelle la problématique de l'utilité des sièges de sécurité pour enfants en automobile. La deuxième partie présente la phase préparatoire du projet et les activités planifiées pour le programme de porte-bébé dans le quartier St-Henri/Petite Bourgogne; il s'agit du projet tel que prévu. La troisième partie rapporte l'expérience du projet telle qu'elle a été vécue: les activités réalisées, les caractéristiques des parents emprunteurs ainsi que les ressources qui ont dû être consacrées au projet. Enfin, la conclusion résume l'expérience acquise qui pourrait être utile à la mise sur pied de futurs services analogues. Deux autres études suivront celle-ci: "L'impact d'un service de prêt de porte-bébé sur l'utilisation d'un système de retenue en automobile", et "La sécurité des enfants qui circulent en automobile à Montréal".

2 - P R O B L É M A T I Q U E

Les accidents par véhicules moteurs constituent le problème de santé qui représente le plus grand risque pour les jeunes enfants. Au Québec, en 1980 et 1981, 48 enfants âgés de 4 ans et moins ont été tués et 2 137 ont été blessés dans des accidents de la route (2). Fait surprenant, c'est chez les bébés de 0 à 6 mois que l'on retrouve le taux le plus élevé de décès survenus comme passagers en automobile (3). Cette population est d'autant plus "à risque" que ce taux de décès ne tient pas compte du nombre de milles parcourus; or il semble que les bébés voyagent moins en automobile que les enfants plus âgés (4)•

Chez ces très jeunes enfants, les traumatismes à la tête et à la figure représentent la majorité de toutes les blessures, et la presque totalité des blessures graves ou fatales (5). À cet âge, le cerveau est fragile et le crâne facilement déformable. De plus, dû au poids élevé de la tête par rapport au reste du corps, à leurs membres courts et à leur centre de gravité élevé, ils ont tendance à "s'envoler" lors d'un accident ou d'un arrêt brusque (6). Leur cage thoracique est mince et flexible, de sorte que leurs organes internes reçoivent peu de protection étant donné leur abdomen proéminent. Ils sont ainsi très susceptibles de souffrir de blessures sérieuses, même lors d'accidents à vitesse peu élevée.

Un système de retenue* adéquat, utilisé sécuritairement, peut éviter que le jeune enfant soit éjecté hors du véhicule ou projeté violemment contre un obstacle à l'intérieur de l'auto lors de l'impact. Un siège d'auto sécuritaire peut sauver jusqu'à 91% des vies et réduire les blessures de 78% (7). Par ailleurs, l'étude de Christopherson (8) montre que les enfants qui voyagent en automobile dans un siège de sécurité sont plus "tranquilles", plus agréables et pleurent moins que ceux qui n'utilisent pas de système de retenue. Leur comportement n'est pas une source de distraction, de dérangement pour le conducteur, ce qui réduit la probabilité d'accidents (9). De plus, il arrive que de jeunes enfants non transportés dans des sièges de sécurité soient tués lorsqu'ils tombent

* système de retenue: ceinture de sécurité, siège de sécurité ou porte-bébé pour enfants en automobile.

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d'un véhicule en marche, sans que ce dernier soit impliqué dans un accident (10).

Il est très difficile de changer le comportement des individus^ particulièrement lorsqu'il s'agit d'amener les parents à ne plus tenir leur petit enfant dans leurs bras lorsqu'ils voyagent en voiture.

Plusieurs approches ont été expérimentées pour encourager les parents à utiliser un système de retenue pour leurs enfants lorsqu'ils voyagent en automobile. Les interventions les plus souvent rencontrées sont les programmes de prêt de sièges, les programmes d'enseignement et les législations. Selon Eriksen et Gielen^(ll), aucune de ces interventions, employée seule, ne peut être reconnue efficace pour provoquer une "utilisation constante et correcte" par la majorité des parents d'un siège de sécurité pour leurs jeunes enfants.

Les programmes éducatifs qui ont pour but de sensibiliser les parents à l'utilisation de systèmes de retenue ont obtenu des résultats plus satisfaisants lorsqu'ils ont été faits sous forme d'enseignement personnalisé (12,13) , d'information et de contacts continus (13,15), que lorsque 1'enseignement était donné lors d'une seule rencontre (16). Quant aux services de prêt, dons ou location de porte-bébé, ils sont généralement accompagnés d'une composante éducation. Quelques études ont démontré une certaine efficacité pour augmenter l'utilisation des sièges de sécurité, mais leur impact sur l'utilisation correcte des sièges de sécurité s'est révélé être limité (16).

La période prénatale semble être le temps le plus propice pour fournir l'enseignement et l'information sur le transport sécuritaire des jeunes enfants et bébés en voiture (17). On peut faire l'hypothèse que, si des programmes d'accessibilité post-natale aux sièges de sécurité ont augmenté les taux d'utilisation, un service de prêt qui a une composante éducation prénatale et post-natale est d'autant plus susceptible d'être efficace. Un tel service n'a toutefois, à notre connaissance, jamais été expérimenté sur la base d'un quartier de résidence et l'on ignorait la réponse des parents d'un milieu populaire à un tel service.

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3 - L E P R O J E T T E L Q U E P R É V U

Le département de santé communautaire de l'hôpital général de Montréal (DSC-HGM) est responsable de la santé des résidents de son territoire et particulièrement de son aspect préventif. Les centres locaux de service communautaire (C.L.S.C.) ont une responsabilité complémentaire à celle du DSC.

C'est en collaboration avec le C.L.S.C. du quartier St-Henri/Petite Bourgogne que le DSC-HGM a décidé de mettre sur pied, en mai 1981, un projet pilote d'enseignement/information et de prêt de porte-bébé pour les résidents de ce territoire.

Dans ce chapitre, nous présenterons brièvement le quartier St-Henri/Petite Bourgogne, puis nous décrirons les activités accomplies en pré-projet; nous exposerons ensuite le but et l'objectif de ce projet pilote, les étapes prévues au volet enseignement/information et enfin le service de prêt de porte-bébé, tel qu'il avait été prévu.

3.1 - DESCRIPTION DU MILIEU

Le DSC-HGM possède les taux d'hospitalisation les plus élevés pour accidents de la circulation, parmi les huit départements de santé communautaire du Montréal métropolitain (31/10,000) (18). Un de ses secteurs, St-Henri/Petite Bourgogne, est particulièrement touché par ce problème. En effet dans sa population, les taux d'hospitalisation pour accidents de la circulation sont plus de deux fois supérieurs à ceux de la région métropolitaine (45/10,000) vs (22/10,000) (18). En ce qui concerne le taux d'accidents de la circulation chez les enfants, l'étude de Pless et Stulginskas (19) montre que le quartier St-Henri se classe parmi les 4 secteurs de la région de Montréal où le taux y est très élevé.

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La population de St-Henri/Petite Bourgogne est socio-économiquement défavorisée. Plus de 40% des ménages frisent le seuil de la pauvreté et 3/5 de la population n'a pas dépassé la 9e année de scolarité (20). De plus on y rencontre un taux élevé de familles mono-parentales (18). Ces caractéristiques sont reconnues comme influençant négativement les comportements préventifs (21).

Un sondage réalisé par téléphone avant le début du projet, dans 2 quartiers, dont St-Henri/Petite Bourgogne, indiquait que 80% des parents d'enfants de 3 mois voyageaient en automobile avec leurs enfants. Parmi ceux-ci, 39% disaient posséder un siège d'auto. De ces derniers, 63% disaient ne pas utiliser le siège et seulement 9% pouvaient en décrire l'utilisation correcte (22).

C'est dans ce secteur, hautement "à risque" pour les accidents de la circulation, qu'on a choisi d'implanter ce projet pilote.

3.2 - BUT ET OBJECTIF

Le but ultime du projet est de diminuer les décès et les blessures chez les jeunes enfants qui voyagent en automobile.

Son objectif est d'augmenter, chez les résidents du quartier St-Henri/Petite Bourgogne, le nombre d'enfants qui utilisent un système de retenue lorsqu'ils voyagent en automobile. Une étude parallèle à ce projet tente d'évaluer cet objectif. Ses résultats font 1'objet d'un autre rapport.

3.3 - ACTIVITÉS PRÉPARATOIRES AU PROJET

Plusieurs des activités qui constituent la phase préparatoire du projet ont été accomplies simultanément.

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3.3.1 - COLLABORATION AVEC C.L.S.C.

Aux mois de mars et avril 1981, des rencontres ont eu lieu entre l'instigatrice du projet (JL) et les personnes qui travaillaient en santé maternelle et infantile à St-Henri/Petite Bourgogne (responsables et intervenants). Une entente de collaboration pour la mise sur pied et le fonctionnement d'un projet pilote de prit de porte-bébé a été arrêtée. L'achat des sieges serait fait par le D.S.C., l'enseignement et l'information par le personnel du C.L.S.C. et des modules du D.S.C., tandis que la distribution des sièges serait effectuée par le C.L.S.C. et le module D.S.C. à leurs points de service respectifs*.

3.3.2 - FORMATION

Un programme de formation a été offert par le D.S.C. au personnel impliqué dans les activités de la santé communautaire auprès des futurs et nouveaux parents. Ce programme traitait des conditions nécessaires pour une utilisation sécuritaire des systèmes de retenue en automobile. Cette formation a été donnée au cours de rencontres à l'intérieur desquelles un film a été visionné et discuté. De plus, des brochures et un contenu enseignement/information sur la sécurité en automobile pour les jeunes enfants ont été remis aux participants (Annexe 1).

3.3.3 - CONSULTATION

Au cours de l'élaboration du programme, il y eut des consultations auprès des intervenants de ce quartier (C.L.S.C. et D.S.C.), en vue d'adapter le service de prêt aux besoins des parents visés par le service. Des rencontres ont eu lieu, au cours desquelles toutes les particularités du service ont été discutées. C'est au^cours de ces rencontres, par exemple, que le montant du prêt fut fixé à 5,00 S.

* Dans le quartier St-Henri/Petite Bourgogne, en 1981, le C.L.S.C. et le module du D.S.C. travaillaient conjointement à offrir les services de santé maternelle et infantile à la population. À la fin de 1982, le personnel du module du D.S.C. a été transféré au C.L.S.C.

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3.3.4 - ACHAT DES PORTE-BÉBÉ

Il y a environ 230 naissances par année à St-Henri/Petite Bourgogne. Ne sachant pas^quelle serait la participation des parents au projet de prêt, il avait été prévu d'acheter 25 porte-bébé à la fois. La direction montréalaise de General Motors était d'accord avec^ cette modalité. Malheureusement, quelques mois après le début du projet, la compagnie General Motors a cédé son droit de fabrication à la compagnie Gendron de Toronto et la direction montréalaise s'est vue dans l'impossibilité de nous fournir les autres porte-bébé nécessaires au projet. Il ne nous a pas été non plus possible d'arriver à une entente avec la compagnie Gendron. Par contre, avec le concours de la compagnie Chrysler, nous avons pu obtenir d'autres porte-bébé presque identiques à ceux de General Motors. Nous avons alors fait, auprès de Chrysler, l'achat du nombre de sièges qui compléterait l'ensemble du nombre total de porte-bébé estimés nécessaires aux besoins du projet. Le projet a donc fonctionné avec un total de 148 porte-bébé. Ce nombre a permis d'en avoir toujours en réserve de façon à pouvoir en prêter dès que le parent se présente pour en faire la demande. Les sièges sont entreposés à . 2 points de service à St-Henri/Petite Bourgogne.

3.3.5 - LANCEMENT DU PROJET

Au printemps 1981, la Ligue de Sécurité^ du Québec a organisé une campagne de publicité visant à promouvoir l'utilisation adéquate de système de retenue pour les jeunes enfants qui voyagent en automobile.

Le lancement de leur campagne a été fait dans le quartier St-Henri/Petite Bourgogne avec la participation des parents du quartier. Une douzaine de parents démontraient la façon correcte d'installer les enfants dans divers types de sièges de sécurité et porte-bébé. Lors de cette conférence de presse, nous avons aussi annoncé notre projet et son début pour mai.

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3 . 4 - ACTIVITÉS DU PROJET

Les cours prénatals et la visite post-natale sont les principales occasions offertes aux intervenants (en général des infirmières) pour prendre contact avec les futurs et nouveaux parents. Ce sont les deux circonstances gui ont été choisies pour donner l'enseignement/information concernant la sécurité automobile, et aussi pour annoncer le service de prêt.

On sait que dans la région de Montréal, seule une petite partie des futures mères (44,3%) assistent aux cours prénatals. Ces derniers rejoignent d'ailleurs surtout des primipares et parmi celles-ci, celles qui présentent le moins de risque pour leur santé et celle de leur bébé (23). On s'attendait donc à rejoindre relativement peu de familles de St-Henri/Petite Bourgogne par les cours prénatals.

Par ailleurs, la visite post-natale est faite d'emblée à toutes les nouvelles mères du quartier St-Henri/-Petite Bourgogne. C'est l'occasion pour l'infirmière de tenter d'aider celles-ci à résoudre les difficultés reliées à la venue du nouveau-né et de donner des informations concernant là santé et la sécurité de 1'enfant.

Voici comment il était prévu d'intégrer le volet "enseignement/information" ainsi que le volet "offre de prêt" au moment des cours pré-natals et au moment de la visité post-natale.

3.4.1 - ENSEIGNEMENT/INFORMATION ET OFFRE DE PRÊT

3.4.1.1 - Au niveau des cours prénatals

Il a été prévu, que lors des premières rencontres, environ 30 minutes seraient consacrées à la sécurité en voiture: présentation du film "Les enfants attachants" (15 minutes), et discussion sur les points soulevés par le visionnement du film (15 minutes ou plus). h cette rencontre, l'infirmière chargée de cours en profite pour informer les femmes enceintes de l'importance pour elles et leur foetus du port correct de la ceinture (sous-abdominale et diagonale) en voiture.

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Lors d'un des derniers cours prénatals de la session, une autre période d'environ 30 minutes est prévue pour la sécurité en voiture. Cette période est souvent associée au moment que l'infirmière a choisi pour parler de la layette. Elle discute la sécurité en voiture et démontre la façon d'utiliser sécuritairement un porte-bébé et un siège de sécurité; elle distribue une brochure rappelant les points de sécurité pour le transport sécuritaire des jeunes enfants en voiture. De plus 1'information est donnée sur la possibilité d'emprunter un porte-bébé pour neuf mois.

3.4.1.2 - Au niveau de la visite post-natale

Lorsque l'infirmière visite la famille du nouveau-né après l'accouchement, un enseignement individualisé de 5 à 10 minutes est prévu sur la sécurité des jeunes enfants lors de sorties en automobile. L'infirmière remet aussi à la mère une brochure qui rappelle les principaux points de sécurité et elle l'informe de la possibilité d'emprunter un porte-bébé pour une période de neuf mois.

3.4.2 - SERVICE DE PRÊT

h cause du faible statut socio-économique de la majorité des parents, il a été décidé de prêter le porte-bébé plutôt que de le louer.

3.4.2.1 - Exigences et modalités du prêt

Les exigences demandées aux parents emprunteurs se résument à: 1° habiter le quartier St-Henri/Petite Bourgogne, 2° avoir eu un nouvel enfant depuis mai 1981, 3° remplir et signer le contrat de prêt (annexe II), 4° faire un dépôt de 5,00 $ remboursable lors du retour du

prêt 9 mois plus tard.

Lorsque les parents sont rejoints avant l'accouchement, il leur est recommandé de venir emprunter le siège quelques jours avant la date prévue de l'accouchement, de façon à ce que la maman puisse quitter l'hôpital et rentrer à la maison avec son enfant sécuritairement installé dans un porte-bébé.

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ll'intervenant du C.L.S.C. qui fait remplir le contrat de prêt et remet le porte-bébé aux parents emprunteurs, rappelle aussi la façon de l'installer sécuritairement dans la voiture. Il s'agit le plus souvent de la secrétaire à l'accueil ou à la clinique des nourrissons.

3.4.2.2 - Récupération

Il est prévu de communiquer par téléphone avec le parent emprunteur environ 2 semaines avant la date prévue de la fin du prêt, pour lui rappeler la fin de celui-ci. Si le parent ne retourne pas le siège en temps voulu, 2 autres appels téléphoniques lui seront faits durant le mois qui suit la date prévue de retour du siège. Si ces appels ne suffisent pas, une lettre leur sera envoyée (annexe III). Le contrat de prêt contient aussi le nom d'une personne de référence qui pourrait être rejointe lorsqu'il devient difficile de retracer le parent emprunteur à la fin de la période de prêt.

3.4.2.3 - Service de nettoyage

Un service a été organisé de façon à ce que les porte-bébé qui ont été prêtés - soient nettoyés à fond avant d'être prêtés à nouveau. Une technique de nettoyage des sièges est adoptée (Annexe IV).

Le nettoyage n'est pas fait par un employé du C.L.S.C. ou du module, mais par un(e) résident(e) du quartier. Pour qu'il soit rentable pour cette personne de se déplacer, il est prévu de la demander chaque fois qu'il y a environ 12 porte-bébé à nettoyer.

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4 - L E P R O J E T - T E L Q U E V É C U

La section précédente décrivait le programme d'enseignement/information et le service de prêt de porte-bébé tels que planifiés avant leur réalisation. Nous présenterons maintenant comment le projet s'est déroulé dans la réalité. Peut-être notre expérience sera-t-elle utile aux groupes intéressés à mettre sur pied un service analogue.

Plusieurs des informations qui suivent ont été obtenues grâce à une enquête téléphonique réalisée auprès de tous les parents du quartier de St-Henri/Petite Bourgogne qui ont donné naissance à un enfant entre mai 1981 et décembre 1982. Ces parents ont été interviewés lorsque leur enfant était âgé de 3 mois.

4.1 - ENSEIGNEMENT/INFORMATION ET OFFRE DE PRÊT

4.1.1 - AU NIVEAU DES COURS PRÉNATALS

En prénatal, il a été relativement facile de suivre le plan prévu. Les infirmières ont trouvé que le film est un élément d'information très convaincant auprès des futurs parents. L'enseignement sur la sécurité en automobile a été donné à chacune des séries de cours prénatals depuis le début du projet. Quelques parents qui ont suivi des cours prénatals ont manqué cet enseignement: ils étaient absents lors des séances concernées.

Les femmes enceintes qui veulent suivre un cours prénatal, ne sont pas tenues de s'inscrire dans le quartier où elles habitent. C'est ainsi que les femmes de Pointe St-Charles ou d'ailleurs peuvent s'inscrire à des cours donnés par le C.L.S.C. St-Henri, et que les femmes de St-Henri peuvent suivre un cours donné à Verdun par exemple. Un enseignement plus ou moins élaboré concernant la sécurité des jeunes enfants qui voyagent en automobile peut être ou ne pas être donné à l'extérieur des cours prénatals de St-Henri.

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Le tableau 1 indique que 38,1% des mères disent avoir reçu un cours prénatal; seulement 19% de ces futures mamans ont été rejointes par les cours prénatals contenant 11 enseignement/information prévu. Il faut noter qu'une grande proportion des mères qui reçoivent un cours prénatal, le reçoivent en dehors du C.L.S.C. (44,0%).

T A B L E A U I

POURCENTAGE DE MÈRES AYANT SUIVI UN COURS PRÉNATAL (C.p.)

N

352 mères* 100,0 - 218 n'ont pas reçu c.p 61,9 - 134 ont reçu c.p 38,1

- 67 c.p. avec enseignement** St-Henri 19,0

8 c.p. sans enseignement** St-Henri 2,3

- 59 c.p. hors territoire . . . 16,8

* Mères à qui cette question a été posée. La question n'a pas été posée à 73 autres mères.

** Enseignement/information tel que prévu sur le transport sécuritaire des enfants en automobile.

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4.1.2 - AU NIVEAU DE LA VISITE POST-NATALE

Quatre-vingt-quinze pourcent des familles ont reçu une visite post-natale (tableau II). L'enseignement/information prévu a toutefois dû être adapté selon la situation familiale. Parfois, les problèmes sociaux et de santé rencontrés par l'infirmière étaient tellement graves que 1'enseignement de la sécur ité en automobile n'a pas été fait lors de cette visite.

TABLEAU II POURCENTAGE DE MÈRES AYANT

REÇU UNE VISITE POST-NATALE

N

425 naissances habitant St-Henri/Pte Bourgogne . . 100,0 22 non visitées 5,2

- 13 non rejointes 3,1 9 refusent la visite de l'infirmière 2,1

- 403 visites post-natales 94,8 - 390 visites avec enseignement . 91,7

13 visites sans enseignement . 3,1

4.2 - SERVICE DE PRÊT

4.2.1 - PARENTS EMPRUNTEURS

Entre mai 1981 et décembre 1982, le service a prêté un porte-bébé à 167 parents, soit 38,9% des parents qui répondaient aux exigences du service (voir page 9). En plus, il a prêté 22 autres porte-bébé à des parents qui sont venus habiter le quartier St-Henri/Petite Bourgogne après la naissance d'un enfant né depuis mai 1981.

- 1 4 -

Les parents qui ont été rejoints en pré-natal par l'enseignement/information prévu, se sont prévalus de l'offre d'emprunt à 71,6%. Ceux qui ont reçu un enseignement/information lors de la visite post-natale ont emprunté à 41,3%.

Le groupe d'âge le plus susceptible d'emprunter est celui des mères qui ont entre 25 et 29 ans, suivi par le groupe des 30 ans et plus. Le groupe d'âge où l'on retrouve le plus faible pourcentage d'emprunt est celui des 20-24 ans et non pas celui des adolescentes, comme nous l'aurions supposé? la différence entre ces deux groupes est toutefois mineure (Tableau III).

4.2.1.1 - Âge de la mère

T A B L E A U I I I

POURCENTAGE D'EMPRUNT SELON LE GROUPE D'ÂGE DE LA MÈRE

GROUPE D'AGE N* %

15-19 ans 20-24 ans 25-29 ans 30 ans et plus

26/ 69 37,7 57/169 33,7 55/121 45,5 27/ 64 42,2

*N = 423? il y a deux valeurs manquantes X 2 = 4,42 dl = 3 n.s.

- 1 5 -

4.2.1.2 - Parité

Lorsque l'on tient compte de la parité, il apparaît que le pourcentage d'emprunt est un peu plus bas chez les familles où la parité est plus faible. Ceci correspond à l'observation précédente, un plus faible taux d'emprunt par les mères les plus jeunes.

T A B L E A U I V

POURCENTAGE D'EMPRUNT SELON LA PARITÉ

PARITÉ N* %

parité 1 78/205 38,0 parité 2 46/126 36,5 parité 3 25/ 56 44,6 parité 4 et plus 14/ 31 45,2

*N = 418? il y à 7 valeurs manquantes X2 = 1,65 dl = 3 n.s.

- 1 6 -

4.2.1.3 - Langue maternelle

Bien que la majorité des parents de St-Henri/Petite Bourgogne s'expriment en français, le secteur Petite Bourgogne compte quelques familles anglaises. La proportion des allophones habitant St-Henri/Petite Bourgogne est minime. Nous observons ici la tendance d'un taux d'emprunt plus élevé par les familles d'expression française que par celles d'expression anglaise ou autres. Les différences ne sont toutefois pas statistiquement significatives.

T A B L E A U V

POURCENTAGE D'EMPRUNT SELON LA LANGUE MATERNELLE

LANGUE MATERNELLE N*

Français 135/316 42,7 Anglais 19/. 52 36,5 Autres 4/ 13 30,8

*N = 381? il y a 44 valeurs manquantes Xa a 1,34 dl = 2 n.s.

- 1 7 -

4.2.1.4 - Scolarité de la mère

Le tableau VI présente le taux d'emprunt selon la scolarité de la mère. Il existe une différence marquée entre le pourcentage d'emprunt des mères qui ont fréquenté le CEGEP ou l'université (57,7%) et celles qui n'ont pas dépassé le niveau élémentaire (31,8%).

Ceci rejoint ce qui a été maintes fois observé: l'utilisation de mesures préventives croît à mesure que s'élève le degré de scolarité.

Cette proportion d'emprunt en fonction du niveau de scolarité pourra être utilisée par les C.L.S.C. qui voudront mettre sur pied des services de prêt (ou location) de porte-bébé et qui s'adresseront à des populations plus scolarisées que la nôtre.

T A B L E A U V I

POURCENTAGE D'EMPRUNT SELON LE NIVEAU DE SCOLARITÉ DE LA MÈRE

SCOLARITÉ N*

Niveau élémentaire 7/22 31,8 Niveau secondaire 119/301 39,5 Niveau CEGEP-Université 30/ 52 57,7

*N = 375? il y a 50 valeurs manquantes X* = 6,94 dl = 2 P < #05

- 1 8 -

4.2.1.5 - Situation familiale

Nous avons enfin voulu voir le taux d'emprunt chez les mères qui vivent seules avec leur(s) enfant(s), chez celles qui vivent chez leurs parents, et chez celles qui vivent avec un conjoint. Le pourcentage d'emprunt est plus élevé chez les mères qui vivent avec un conjoint. La différence n'est toutefois pas statistiquement significative (Tableau VII).

T A B L E A U V I I

POURCENTAGE D'EMPRUNT SELON LA SITUATION FAMILIALE DE LA MÈRE

SITUATION FAMILIALE N* %

Vit seule avec enfant(s) Vit avec parents Vit avec conjoint

32/ 91 35,2 4/ 11 36,4

121/274 44,2

*N = 376Î il y a 49 valeurs manquantes X2 = 2,41 dl = 2 n.s.

- 1 9 -

4.2.1.6 - Bilan des caractéristiques socio-économiques des parents emprunteurs

Parmi les caractéristiques socio-économiques étudiées en fonction du taux d'emprunt, les variables "groupe d'âge" et "scolarité de la mère" sont celles qui ressortent comme étant les plus étroitement associées au fait d'emprunter.

TABLEAU V I I I

POURCENTAGE D'EMPRUNT SELON LES VARIABLES SOCIO-ÉCONOMIQUES

- Groupe d'âge de la mère*: 15 - 24 ans 34,9% 25 ans et plus 44,3%

i - Parité:

Parité 1 + 2 37,5% Parité 3 et plus 44,8%

- Langue maternelle: Française 42,7% Anglaise et autres 35,4%

- Scolarité de la mère:* Niveau primaire 31,8% Niveau seconda ire 39,5% Niveau CEGEP-Université 57,7%

- État civil: Vit sans conjoint 35,3% Vit avec conjoint 44,2%

* p < 0,05

- 2 0 -

4.2.2 - RÉCUPÉRATION

La plus grande difficulté de fonctionnement du projet se situe au niveau de la récupération des porte-bébé. Lorsque le délai du prit est échu, la personne qui s'occupe plus particulièrement du prit à chacun des points de service doit faire quelques rappels auprès d'environ 40% des parents emprunteurs. Il a fallu consacrer beaucouç d'énergie pour la récupération d'environ un porte-bébé sur quatre (téléphones et lettres). Les résidents de St-Henri/Petite Bourgogne déménagent souvent à l'intérieur d'un court temps et aussi font-ils très fréquemment changer leur numéro de téléphone. Plusieurs d'entre eux possèdent un numéro confidentiel. Ceci a rendu difficile le contact avec eux par lettre ou par téléphone. Dans plusieurs cas, la personne de référence mentionnée sur le contrat de prit était elle-même très difficile à rejoindre, et ceci pour les mimes raisons. Deux point six pour cent (2,1%) des sièges prités durant cette période n'ont pu itre récupérés.

TABLEAU IX MODALITÉS DÉ RÉCUPÉRATION DES SIÈGES PRÊTÉS DURANT LA PÉRIODE MAI 1981 À DÉCEMBRE 1982

N MODALITÉS %

189 Sièges prêtés 100,0 113 Sièges retournés sans appel 59,8 28 Sièges retournés après soit 1 ou

2 appel (s) . . . 14,8 44 Sièges retournés après 3 appels ou plus

et lettre (s) 23,3 4 Sièges considérés perdus 2,1*

* % des sièges prêtés.

- 2 1 -

4.2.3 - NETTOYAGE

Le nettoyage des sièges s'est effectué comme il avait été prévu. Le cout du nettoyage revient à environ 2,00 $ le siège. Ceci comprend les produits de nettoyage et le temps que la personne chargée du nettoyage* met a défaire les pièces de chacun des sièges, à les nettoyer selon la technique, à reconstituer les sièges et à les ranger.

Durant l'année et demie qu'a duré le projet pilote, un seul siège est revenu au service de prêt dans des conditions telles qu'il n'a pas pu être reprêté (le siège n'était pas brisé, mais taché d'huile).

4.3 - SATISFACTION DES INTERVENANTS

En vue de connaître comment les intervenants ont perçu leur participation à la mise sur pied du projet, comment ils conçoivent le fait que ce service soit un prêt plutôt qu'une location et afin d'évaluer la satisfaction qu'ils éprouvent à y travailler, un mini questionnaire leur a été distribué (Annexe V). Les intervenants n'étaient pas tenus d'y répondre et ils le faisaient de façon anonyme. Les huit intervenants y ont répondu.

& la première question à savoir si lors de l'élaboration et de l'implantation du service ils ont été suffisamment consultés, 87,5% (n=7) répondent affirmativement. Un répondant n'était pas à l'emploi du C.L.S.C. à cette période.

Lorsqu'on leur demande si la mise sur pied du projet pilote a suffisamment tenu compte de leurs suggestions, cinq des sept intervenants qui travaillaient dans le quartier à cette époque considèrent qu'on a tenu largement compte de leurs suggestions. Les deux autres personnes ont répondu qu'on avait moyennement tenu compte de leurs suggestions; l'une d'elle precise qu'elle aurait préféré qu'un montant plus élevé soit demandé comme dépôt pour le prêt.

* cette personne était payée 1,50 $ par siège.

- 2 2 -

 la question "a-t-il été bien pensé que le service soit fait comme il l'a été?" Cinq des huit répondants disent être entièrement d'accord avec la forme actuelle du service. Les trois autres font des suggestions concernant le prix du dépôt et l'utilisation des médias, suggestions qui sont élaborées à la question suivante.

À la question "quels changements suggériez-vous apporter?", six répondants ne suggèrent aucun changement. Les deux autres souhaiteraient les changements suivants au plan enseignement/information: plus d'information sur la sécurité par les médias (radio, télévision, journaux); feuillet couleur où les points importants concernant la sécurité ressortent clairement. Un de ces répondants reprend qu'au niveau du service, le montant demandé pour le dépôt devrait être plus élevé.

Enfin, les huit intervenants ont répondu que le service devrait être continué.

7

Le degré de satisfaction professionnelle apportée par le travail au niveau de ce projet varie selon les intervenants. La moitié de ceux-ci disent avoir ressenti beaucoup de satisfaction tandis que l'autre moitié disent avoir ressenti une satisfaction moyenne. Un intervenant mentionne qu'il a eu un degré de satisfaction moyen parce que les problèmes de santé dans le quartier sont très grands, ce qui ne lui a pas permis d'accorder toute l'énergie et le temps désirés pour l'enseignement/information de la sécurité des jeunes enfants en voiture.

4.4 - COÛTS

Les coûts reliés au projet sont de deux types: les ressources humaines et les ressources matérielles. Nous avons tenté d'identifier ces coûts (en temps et en argent), même lorsqu'ils n'ont pas exigé de déboursés supplémentaires. L'utilisation des ressources déjà en place aide à réduire les coûts; de plus, le fait que des personnes-clés soient responsables de secteur d'activités augmente grandement l'efficacité de celles-ci.

Ressources humai nés

ETAPE DU PROJET RESSOURCES NECESSAIRES

A) Toutes les étapes • Coordonnateur de toutes les activités

B) Pré-projet

a) Enseignement informa-tion

• Formation des infirmières : (contenu, ensei-gnement, rencon-tres, visionnement du film, discussion)

• Coordonnateur de la formation

b) Service de prêt - Préparation des types de formules et techniques â utiliser:

-Contrats de prêt -Enregistrement pour prêt et relance de récupération

-Contrôle et techni-que de nettoyage

• Coordonnateur de toutes les activités et secré-taire responsable.

RESSOURCES SUGGEREES CISC OU DSC OODr

• Coordonnateur secteur santé < 30 min./semaine

• Personne ressource du DSC 2 heures X 1 fois 1J heure X 1 fois

i ro U) I

• Coordonnateur secteur santé 2-3 jours/secrétaire + secrétaire de l'ac-cueil ou du secteur santé

ETAPE DU PROJET RESSOURCES NECESSAIRES RESSOURCES SUGGEREES coOr

C) Durant le projet

a) Enseignement/informa-tion et offre du service

• pré-natal • post-natal • clinique

b) Service de prêt • Au niveau de toutes les étapes

• Resnplir contrat et enregistrement en vue de relance et récupération

• relance (téléphones, lettres, récupération registre)

• contrôle, nettoyage et entreposage

• nettoyage

infirmière infirmière infirmière/médecin

• personne responsable* du prêt

• personne responsable du prêt

• personne responsable du prêt

• personne responsable du prêt

• personne capable de faire le nettoyage selon la technique

infirmière cours prénatals infirmière obstétrique infirmière visite post-natale infirmière/medecin, clinique de vaccination

30 min. X 2/groupe 15 min./mère 10 min./visite

secrétaire du coordonnateur du du secteur santé ou de l'accueil secrétaire du coordonnateur du 15 min./siège du secteur santé ou de l'accueil

secrétaire du coordonnateur du 15 min./siège du secteur santé ou de l'accueil secrétaire du coordonnateur du 5 min./siège du secteur santé ou de l'accueil personne du quartier 2.00$/siêge

* Cette personne pourra déléguer une partie de ses responsabilités, mais devrait toujours garder tin contrôle sur chacune d'elles.

Ressources matérielles

A) Service Coût

• Achat des sièges * • Endroit pour entreposage • Entretien

.produit pour nettoyage .10$/siêge

.renouvellement des pièces 1.00$/siêge • Pertes 3 % • Imprimerie (contrats, prêt ou location) .30$/siège • Lettres et timbres .25$/siêge

B) Enseignement/information

• Film • Brochures

150$ Transport Canada (gratuits)

* Au nonent d'écrire ce rapport, des porte-bébés sont disponibles au coût de 25.00$ via la ligue de sécurité du Québec et les DSC.

- 2 6 -

5 - CONCLUSION

Le service de prêt de porte-bébé mis sur pied dans le quartier St-Henri/Petite Bourgogne en^mai 1981^ était parmi les premiers services du genre à être expérimentés au Québec. Déjà aux États-Unis et au Canada (Alberta, Ontario) quelques programmes de location de porte-bébé, patronnés par des clubs sociaux, étaient offerts à la population mais les sommes demandées pour la location nous laissent imaginer que ces programmes s'adressaient à des familles à revenu moyen ou éleve.

En tant que département de santé communautaire, notre préoccupation était d'aider la population la plus à risque; nous visions les jeunes enfants qui voyagent en voiture, qui habitent un quartier où se retrouve un taux d'accident de circulation élevé et où, par surcroît, les caractéristiques socio-économiques de la population nous laissent croire que les comportements sécuritaires sont peu représentés.

Les deux principes qui ont présidé à la mise sur pied de ce programme étaient 1'intégration du service aux structures existantes et 1'adaptation du service aux caractéristiques particulières du quartier. En accord avec ces deux principes, nous avons fait beaucoup de consultations avec les intervenants du C.L.S.C St-Henri/Petite Bourgogne et du module du D.S.C. avant la mise sur pied du programme. Ces intervenants étaient majoritairement des infirmières. Celles-ci sont très impliquées dans le quartier. En plus des cours prénatals et des visites post-natales, elles entrent en contact avec les familles qui ont de jeunes enfants par l'intermédiaire des autres enfants qui vont à l'école, qui fréquentent la clinique de soins de première ligne, par la clinique de vaccination et par les autres programmes du C.L.S.C. Elles connaissent les parents de ce quartier et sont connues d'eux. De ce fait le message de "1'importance d'un comportement sécuritaire" est transmis par des personnes sensibilisées aux besoins spécifiques de ces gens, à leur "langage" ainsi qu'à la dynamique sociale propre au quartier. Il fut donc décidé que l'enseignement/information concernant la sécurité serait donné par ces intervenants. De plus, ce mode d'organisation ne nécessi te pas de

- 2 7 -

nouvelles ressources humaines, mais favorise une plus grande utilisation de celles déjà en place.

Ainsi à partir d'un contenu d1information à transmettre et d'un squelette de programme, les modalités de celui-ci ont été définies par les intervenants. C'est là, croyons nous, l'un des gages de succès d'une telle entreprise.

Qu'y a-t-il à retirer de ce projet pilote? En premier lieu, cette expérience nous a permis de constater que, même en milieu défavorisé, les parents sont intéressés à un tel service et qu'ils empruntent un porte-bébé pour près d'une naissance sur deux.

L'objection la plus souvent soulevée face à notre décision d'implanter ce service de prêt dans un quartier défavorisé était que très peu de personnes dans ces quartiers possèdent une auto. Il faut réaliser gue la population visée par un tel service ne se limite pas à celle qui possède une auto, mais plutôt à celle qui voyage en automobile*. Le sondage que nous avons fait en avril 1981 (22), nous indiquait que 80% des parents voyageaient en automobile avec leurs jeunes ènfants; ils utilisent sinon leur propre voiture, celle de parents, d'amis ou des voitures taxi.

C'est chez les parents de scolarité élevée que l'on retrouve les taux d'emprunt les plus importants. Ainsi les mères ayant fréquenté le CEGEP ou l'université ont des taux d'emprunt (57,7%) près de deux fois supérieurs à ceux des mères qui n'ont pas dépassé l'école élémentaire (31,8%). Nous croyons que cette différence n'est pas due à l'impossibilité de payer le dépôt de 5,00 $, puisque celui-ci n'était pas exigé lorsque l'intervenant "prêteur" considérait ce montant trop élevé pour les moyens financiers de la famille. Nous ne chercherons pas à expliquer ici l'influence de la scolarité sur le taux d'emprunt. Nous nous contentons de rappeller que plusieurs autres études observent une association étroite entre le niveau de scolarité et l'adoption de comportements préventifs.

* Rappelons que le porte-bébé prêté ne nécessite pas d'être boulonné au chassis de l'automobile. Il s'installe dans toute automobile qui possède une ceinture de sécurité ordinaire.

- 2 8 -

En second lieu, nous nous sommes rendus compte que les parents rejoints en prénatal empruntent dans une proportion plus importante (71,6%) que ceux rejoints en post-natal (41,3%). Cette différence est au moins partiellement due aux caractéristiques des^ femmes qui participent aux cours prénatals, et particulièrement à un niveau de scolarité plus élevé.

En troisième lieu, ce projet pilote nous a permis de constater qu'un tel service de prêt de porte-bébé peut être mis sur pied et fonctionner dans la "vraie vie". Nous disons "dans la vraie vie" car durant la période du projet pilote, les organismes dans lesquels le projet était implanté ont connu des changements administratifs importants (transfert du personnel du D.S.C. vers le C.L.S.C., rotation du personnel, coupures de postes secrétarials), le mode d'acquisition des porte-bébé a dû être modifié; enfin, ce projet pilote a coincidé avec une récession économique qui a affecté le quartier où le service était implanté.

En quatrième lieu, le projet nous a également permis d'estimer quelles sont les ressources qui doivent être prévues pour faire fonctionner le service à l'intérieur des structures existantes. Dans quelle mesure le service de prêt décrit ici peut-il servir à d'éventuels services de location? Nous croyons que les activités d'enseignement/information, et presque toutes les modalités du prêt peuvent être les mêmes, qu'il s'agisse de prêt ou de location; dans l'un et l'autre cas, le programme doit être adapté à la population desservie et à l'organisme qui administre le service. La grande inconnue demeure le montant à exiger pour la location. Ce montant doit assurer le fonctionnement du matériel du service et il pourrait participer à 1'acquisition de nouveaux sièges. Si le montant de la location est trop élevé, les parents préféreront acheter un siège de sécurité convertible, c'est-à-dire utilisable lorsque 1'enfant a entre 0 et environ 4 ans. Comme pour l'ensemble de l'organisation de ce service, le montant de location devrait etre fixé en tenant compte des particularités de la population à desservir.

- 2 9 -

Quelles sont les conditions à promouvoir pour la réalisation d'un service de prêt de porte-bébé? . Que les intervenants et le personnel qui^ doivent faire fonctionner le service soient impliqués dès le début du projet. Il est important qu'ils y croient pour participer adéquatement.

. Que le programme soit adapté à la population desservie et qu'il soit intégré à l'intérieur des structures existantes au C.L.S.C.

. Que le projet soit sous la responsabilité d'une personne qui a suffisamment d'autorité pour régler les problèmes qui peuvent survenir.

. Que tout le système soit clairement établi et connu de tous avant le début du projet (qui fait quoi, quand et comment - impression de formulaires, etc...).

. Que la récupération des siège fasse l'objet d'une stratégie claire, pour laquelle un certain effort est prévu.

Nous recommandons par ailleurs que la façon correcte d'utiliser les porte-bébé soit rappelée au moment de l'emprunt, car les résultats préliminaires d'une autre partie de cette étude nous indiquent que les taux d'utilisation correcte peuvent être améliorés.

- 3 0 -

6 - B I B L I O G R A P H I E

( 1. Policy Options for Reducing the Motor Vehicle Crash Injury Cost Burden. Insurance Institute for Highway Safety

2. Rapport statistique 1980 et 1981. Régie de l'assurance automobile du Québec. Fonds d'indemnisation automobile du Québec.

3. Baker Susan P. Motor vehicle occupant deaths in young children. Pediatrics, 1979;64(6):860-861.

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6. Alcoff JM. Car seats for children. AFP, 1982;25(1):167-171.

7. Reichelderfer TE. A first priority: Childhood automobile safety. Ped 58;(3), September 1976, p 307-308.

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- 3 1 -

10. Williams Allan F. Children Killed in Falls from Motor Vehicles. Washington: Insurance Institute for Highway Safety. Pediatrics 1981;68(4):576-578.

11. Eriksen MP, Gielen AC. The application of health education principles to automobile child restraint programs. Présentation au Congrès de l1American Public Health Association, November 1982.

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13. Scherz RG. Restraint systems for injury to children in automobile Public Health 1976;66(5):451-456.

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17. Kanthor HA. Car safety for infants: Effectiveness of prenatal counselling. Pediatrics 1976;58(3): 320-322.

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22. Robitaille Y, Legault J. Évaluation d'un service de porte-bébé, résultat du prétest. „ A v r i l ,1?81,

Département de santé communautaire de l'Hôpital Général de Montréal.

23. Roy A, Robitaille Y. Caractéristiques socio-démographiques de la population rejointe par les cours prénatals selon 12 facteurs de risque. Présentation au congrès annuel de l'Association pour la Santé Publique du Québec, octobre 1979, Québec.

ANNEXE III

CONTENU DE L'ENSEIGNEMENT/INFORMATION

CONCERNANT LA SECURITE EN VOITURE DES JEUNES ENFANTS

Jocelyne Legault Département de santé communautaire Hôpital Général de Montréal Mai 1981

TABLE DES MATIERES

Page

Problématique 1 Description des divers mécanismes de retenue 4 Performance du siège d'auto 6 Moyen de reconnaître les sièges conformes à la loi 7 Utilisation de la ceinture de l'automobile 7

Résumé des points importants concernant la sécurité des jeunes enfants en voiture 9

Description du programme 11

1 /

[PROBLEMATIQUE

La situation des jeunes enfants et bébés voyageant en automobile fait actuellement l'attention des interve-nants dans le domaine social et sanitaire. Une des prin-cipales raisons de cet intérêt grandissant provient sans doute de la prise de conscience de la nécessité d'apporter une protection sécuritaire adéquate a ce groupe d'âge de passagers en automobile. En 1979, au Québec: 35 enfants âgés de 4 ans et moins ont été tués et 1141 ont été bles-sés dans les accidents de la route.

La prévention des accidents de la route implique des interventions tant au niveau de l'aspect sécuritaire des véhicules, de la réduction de la limite de vitesse sur les routes, que de l'éducation des conducteurs. Une fois l'accident survenu, il importe de viser â réduire les ris-ques de blessures. Chez les jeunes enfants, cette inter-vention consiste à installer l'enfant dans un système de retenue adéquat de manière à le maintenir â sa .place lors d'une collision et ainsi éviter qu'il soit éjecté hors du véhicule ou projeté violemment contre un obstacle â l'in-térieur de l'auto, lors de l'impact.

Très peu de bébés et de jeunes enfants voyageant en automobile sont retenus sécuritairement. Aux Etats-Unis, seulement 7% selon l'enquête de Williams en 1974. Au Canada, seulement 7% à 15% des adultes utilisent des sièges de sécurité pour leurs enfants.

Un enfant sur vingt est blessé comme passager en au-tomobile, avant d'avoir atteint quinze ans. Ces blessures sont responsables de la majorité des cas d'ëpilepsie et de paraplégie.

2 /

Chez les très jeunes enfants, les traumatismes de la tête et de la face constituent la majorité de toutes les blessures et la presque totalité des blessures sérieuses et fatales. En effet, les jeunes passagers en automobile, s'ils ne sont pas retenus sécuritairement, ont tendance à "s'envoler" lors d'un accident ou un arrêt brusque, à cause de leur centre de gravité plus élevé et leurs mem-bres inférieurs plus courts. Le corps du jeune enfant est fragile: poids élevé de la tête par rapport au reste du corps, crâne mou, cou relativement faible, abdomen prohéminent, avec un foie pas encore protégé sous la cage thoracique.

Un enfant non retenu prenant place sur la banquette avant d'un véhicule, se blesse le plus souvent en heurtant le tableau de bord ou le pare-brise. S'il occupe la ban-quette arrière, les principaux points d'impact.sont le siège avant et le toit du véhicule. Un enfant non retenu, installé sur le siège arrière, court un risque moins grand d'être blessé lors d'un accident, que s'il prend place sur le siège avant. Il en est de même quant à la sévérité des blessures infligées, les enfants sur le siège arrière subissent en général des blessures moins sérieuses.

Afin de protéger les jeunes passagers de moins de qua-rante livres contre les risques de blessures graves, voire mortelles, en cas de collision, il est reconnu qu'ils de-vraient être retenus dans un siège de sécurité ou un porte-bébé, de préférence installé sur la banquette arrière de la voiture.

Tous les auteurs sont également d'avis que: @ le port de la ceinture, destinée aux adultes, chez l'en-

fant de moins de quatre ans, quoique théoriquement inadéquat, est préférable à l'absence totale de pro-tection?

3 /

(2) la banquette arrière est la position la plus sécuritaire à l'intérieur du véhicule?

(5) un siège d'enfant doit toujours être fixé solidement au véhicule?

@ l'enfant qui est transporté en auto dans les bras ou sur les genoux d'un adulte risque d'être écrasé par le poids de l'adulte en cas de collision. L'adulte qui, retenu pas sa ceinture de sécurité, tient son en-fant dans ses bras ou sur ses genoux ne pourra retenir son enfant même lors d'un impact â vitesse peu élevée. Par exemple, le corps d'un bébé de 10 livres atteindra un poids de 300 livres lors d'un impact survenant â 30 milles â l'heure.

On sait que la loi du port obligatoire de la ceinture de sécurité a eu pour effet d'augmenter l'utilisation de celle-ci par les adultes. Malheureusement, les enfants de moins de cinq ans rie sont pas concernés par cette loi. Ce qui a pour effet d'encourager un faux sentiment de quié-tude chez plusieurs parents face à la sécurité de leurs enfants lors de sorties en automobile. C'est pourquoi Williams pense qu'un des mécanismes potentiels pouvant augmenter la sécurité des enfants en voiture est l'exis-tence d'une loi obligeant les personnes à installer sécu-ritairement les enfàrits lors de sorties en automobile.

Une étude récente de Baker montre que parmi les enfants de moins de 13 ans, le taux le plus élevé de décès surve-nant chez les passagers en automobile se retrouve chez ceux âgés de 0-6 mois. Cette population est d'autant plus â risque que ce taux de décès ne tient pas compte du nom-bre d'heures passées en automobile ou de nombre de milles parcourus. ,

4 /

Il est très difficile de changer le comportement des individus. Les programmes éducatifs ayant pour but de sensibiliser les parents â l'utilisation de systèmes de retenue pour leurs jeunes enfants ont obtenu des résul-tats plus satisfaisants lorsqu'ils ont été faits sous forme d'information et de contact continus, que lors d'une seule rencontre. La période pré-natale semble être le temps oû il serait le plus efficace de fournir l'enseigne-ment et l'information sur le transport sécuritaire des jeunes enfants et bébés en voiture. On peut faire l'hy-pothèse que si les nouveaux parents installent sécuritài-rement leur nouveau-né dès sa première sortie en automo-bile, cette habitude sécuritaire sera adoptée à long terme tant par les parents que par l'enfant..

En 1975, 1976, 1977, selon les formules AH-101, le Département de santé communautaire de l'Hôpital général de Montréal possède le taux d'hospitalisation le plus éle-vé pour les accidents de la circulation, entre autre chez les jeunes enfants, parmi les huit départements de santé communautaire de la région 06-A.

| DESCRIPTION DES DIVERS MECANISMES DE RETENUE|

A) Le porte bébé ou transporteur d'enfants (bébé de 0 â 8 mois et jusqu'à environ 20 livres)

Il est recommandé pour les petits qui ne peuvent encore se tenir droit. Il devrait être utilisé déjà lorsque l'enfant revient à la maison après sa naissance. Aux Etats-Unis, environ 300 nouveau-nés sont tués dans un accident annuellement après avoir quitté l'hôpital pour se rendre à domicile. Avec ce genre de siège, le bébé se trouve dans une position légèrement inclinée (position semi-assise) et fait face à l'arrière de la voiture.

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Le porte-bébé, doublé d'une matelassure qui protège des chocs, est équipé d'une sangle qui retient le bébé. Le dispositif est fixé au véhicule par la ceinture de sécurité ordinaire- En cas de collision frontale,'la force de l'impact sera uniformément répartie chez l'en-fant. Certains sièges d'auto pour enfant sont trans-formables en porte-bébés, c'est-à-dire qu'ils peuvent être utilisés en position semi-assise. Lorsque utilisés de cette façon, l'enfant doit faire face à l'arrière de la voiture, et le siège est retenu par la ceinture de sécurité ordinaire de la voiture.

Un lit d'auto n'offre pas de protection suffisante en cas de collision, leur pauvre solidité ne leur permet pas de supporter les effets d'un impact. Ces dispositifs sont nettement à déconseiller.

Le siège d'auto (de 20 à 40 livres)

Le siège d'auto est destiné aux enfants qui peuvent se tenir droit, sans appuii II assure la protection de l'enfant jusqu'à ce qu'il atteigne près de 4 ans.

Cependant, il est préférable de se référer aux instruc-tions du manufacturier. Ces instructions peuvent va-rier dû à la différence dans la conception des sièges.

• Le siège fait face au devant de la voiture et est main-tenu en place par la ceinture de sécurité de l'auto et une courroie d'ancrage qui permet de fixer plus so-lidement par le dessus. Cette courroie se fixe géné-ralement à la carrosserie via la tablette arrière, par un boulon d'ancrage fourni avec le siège. Il est très important d'installer le boulon d'ancrage à la carrosserie arrière ou au plancher de la voiture en suivant les instructions si on veut que le siège d'auto assure le maximum de protection à votre enfant

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en cas d" accident. Cet ancrage limite au minimum les déplacements de l'enfant vers l'avant lors d'une colli-sion frontale et sur le côté lors d'une collision la-térale.

Certains véhicules, tels les familiales, les camion-nettes et les arrières ouvrants, n'ont toutefois pas de tablettes arrières par lesquelles la carrosserie est facilement accessible. Pour ceux-ci, il est re-commandé de suivre les instructions du manufacturier du siège ou du concessionnaire d'auto.

Généralement la courroie d'ancrage doit pouvoir être modifiée (allongée) afin de s'attacher à la carrosserie du. véhicule. Lorsqu'on pose celle-ci, il faudra pren-dre garde de ne pas percer le réservoir d'essence.

L'outillage requis pour installer convenablement la courroie d'ancrage est très simple. Généralement, une perceuse électrique combinée à une mèche du bon calibre, une clé, une.paire de pince ou un tourne-vis feront l'affaire.

S'il vous est impossible de le faire, demandez â un mécanicien d'installer le siège selon les instructions du manufacturier. L'investissement en vaut certes la peine. Mentionnons également que pour un maximum de protection, le siège doit être installé au centre de la banquette arrière.

(PERFORMANCE DU SIEGE D'AUTO |

Le siège d'auto en cas de collision frontale â 30 milles â l'heure (4 8km/h), ne doit pas permettre un déplacement de la tête de l'enfant vers l'avant de plus de 18 pouces (46cm) et ne pas permettre lors d'une collision latérale a 20 milles (32km/h) à l'heure un déplacement de 15 pouces (38cra) de chaque côté du point d'appui de la tête de l'en-fant au repos.

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Les vitesses utilisées pour ces essais simulent celles auxquelles la plupart des accidents surviennent (villes).

Lorsqu'on installe l'enfant dans le siège, il faut veiller à ce que les courroies ne soient ni trop lâches et ni trop serrées. Il est recommandé de laisser un jeu de 1 pouce (2.54 cm) entre la courroie et le corps de l'enfant.

MOYEN DE RECONNAITRE LES SIEGES CONFORMES A LA LOI

Le manufacturier doit se conformer â certaines exigen-ces assurant la conformité des sièges et harnais d'auto. Il doit y figurer une déclaration de conformité sur l'éti-quette apposée au produit. L'énoncé mentionne ceci: "Ce produit est conforme aux prescriptions applicables du Règlement sur . les sièges et harnais d'auto pour enfants

Il est bon de noter que le coût du siège n'est pas un indice de sécurité. S'il porte l'énoncé que l'on vient de voir, il offrira la protection recherchée. De plus, certains sièges sont également utilisables en tant que transporteurs pour jeunes bébés moyennant quelques variances lors de l'installation, ce qui peut être avantageux.

UTILISATION DE LA CEINTURE DE L'AUTOMOBILE (ceintures, de sécurité ventrale et à trois positions).

Lorsque l'enfant atteint le poids maximum recommandé par le manufacturier soit près de 40 livres (18.18 kg) et que la tête de l'enfant surpasse le sommet du siège de 3 pouces (7.62cm), il est temps de laisser le siège d'auto et d'utiliser la ceinture de l'automobile.

La ceinture doit être attachée confortablement à la hauteur du bassin et ne doit pas remonter sur l'abdomen.

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Une pression qui s'exerce â cet endroit pourrait blesser les organes internes de l'enfant? ce dernier doit être as-sis droit, le dos bien appuyé sur le siège, un coussin peut servir à soulever l'enfant de quelques pouces (cm) mais il doit être ferme et fixé solidement au siège afin de ne pas glisser au moment d'un accident ou d'un arrêt brusque.

Il est à noter que jamais deux personnes, quel que soit leur âge, ne doivent être retenus par la même ceinture de sécurité.

Selon le poids et la hauteur de l'enfant, on peut utiliser la ceinture à trois positions. Il faut toutefois s'assurer que les ceintures s'ajustent bien â l'enfant. S'il y a danger de le blesser au cou en utilisant la sangle diagonale, il faut se servir seulement de la ceinture abdominale, sécuritairement installée.

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RESUME DES POINTS IMPORTANTS CONCERNANT LA SECURITE DES JEUNES ENFANTS EN VOITURE

@ En voiture, ne portez jamais vin enfant sur les genoux ou dans les bras; attachez-le toujours dans un siège pour enfant sécuritairement installé,

(2) N'achetez que des sièges de sécurité pour enfants qui correspondent aux normes établies par le gouvernement fédéral.

(3) Suivez à la lettre le mode d'installation des manufac-turiers.

@ L'endroit le plus sécuritaire dans le véhicule est la banquette arrière.

(5) Les enfants de 20 livres et moins doivent être placés dans un porte-bébé ou dans un siège de sécurité (position demi-assise) orienté vers l'arrière de la voiture et retenu par la ceinture de sécurité de l'automobile.

(6) Les enfants de 20 livres et plus doivent être assis dans un siège de sécurité orienté vers l'avant de la voiture. Le siège d'enfant doit être retenu par la cein-ture de sécurité de l'automobile et de plus sa courroie d'attache supérieure doit être fermement ancrée à la voiture.

(7) Aucun de ces sièges ne peut être installé sur des ban-quettes de voiture â dossier-charnière ou pliant à moins que le dossier ne soit muni d'un verrou d'arrêt.

® N'utilisez jamais des sièges de plastique conçus pour la maison ou comme lits d'automobile. Ils ne sont pas sécuritaires lors d'une collision.

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(D Les enfants qui ont plus de 4 ans ou qui pèsent plus de quarante livres peuvent utiliser une ceinture de sécuri-té ajustée confortablement entre le haut des cuisses et les épines iliaques, en position assise très droite. Un coussin peut servir â soulever l'enfant de quelques pouces, mais il doit être ferme et fixé solidement au siège.

(R) Un enfant ne devrait jamais voyager dans la partie baga-ge d'une voiture, ni dans la partie^arrière d'une voiture de type familiale, camionnette ou van. Cette.partie du véhicule n'est pas équipée de ceinture de protection sé-curitaire pour les enfaints.

La femme enceinte devrait toujours porter sa ceinture (sous-abdominale et diagonale) en voiture. Il importe de porter bas cette ceinture pour qu'elle exerce une traction vers le

• bas sur les os du bassin, et non sur l'abdomen. Il faut l'ajuster le plus possible, tout en demeurant à l'aise.

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[DESCRIPTION DU PROGRAMME

Le programme s'adresse à une population de futurs et nouveaux parents habitant un secteur socio-économiquement défavorisé, situé dans le territoire du Département de santé communautaire de l'Hôpital Général de Montréal (D.S.C.-H.G.M.)..

Le D.S.C.-H.G.M., en collaboration avec un de ses C.L.S.C., s'intéresse à implanter un projet pilote d'enseignement/ information et de prêt de porte-bébés dans le secteru St-Henri/Petite Bourgogne, population reconnue "à risque".

L'implantation du programme enseignement/information et prêt de porte-bébés est prévue pour mai 1981.

A) Enseignement/information:

Au niveau des cours prénatals

Présentation d'un film sur la sécurité en voiture pour les jeunes enfants: "Les enfants attachants" (15 min.). Film suivi d'une période de discussion animée par la chargée de cours*(15 min.).

• 2ême_intervention: a. Enseignement de la sécurité en voiture au groupe de

futurs parents et démonstration sur la façon d'utili-ser sécuritairement le porte-bébé et le siège de sécu-rité par la chargée de cours et période de questions ?(30 min.).

b. 1. Distribution d'une brochure rappelant les points importants du transport sécuritaire des jeunes enfants en voiture;

2. Information donnée sur la possibilité d'avoir un porte-bébé pour neuf mois.

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Les interventions seront faites au cours de deux rencon-tres comprises dans les cours prénatals.

Au niveau de la visite post-natale;

• Enseignement individualisé par l'infirmière sur la sé-curité des jeunes enfants lors de sorties en automobile (n 10-15 minutes);

• remise de la brochure rappelant les principaux points de sécurité?

• information donnée sur la possibilité d'obtenir un prêt d'un porte-bébé pour neuf mois.

Prêt d'un porte-bébé

• Offert pour neuf mois à tous les nouveaux parents ha-bitant dans le secteur St-Henri/Petite Bourgogne.

Ce projet pilote est prévu pour mai 1981 à mai 1982.

E N T E N T E POUR LE P R Ê T D ' U N S I È G E D ' A U T O POUR B É B É

Je, soussigné(e)9 comprends et conviens que le service de prêt fourni par le Département de santé corrnnmautaire de l'EÔpital Général de Montréal ne corres-pond pas à une concession de ce type de matériel, et que cet organisme ne garantit pas9 directement ou indirectement, l'efficacité du siège dans le cadre de l'utili-sation prévue.

Je renonce à toute poursuite judiciaire contre le Département de santé communautaire de l'Eàpital Général de Montréal et le CISC St-3enri/Petite Bourgogne ou contre tout membre de ces organismes pour pertes ou dommages subis par des personnes ou des biens, suite â l'usage du porte-bébé par moi ou quiconque utilise le siège avec mon consentement•

Ce contrat lie mes héritiers, exécuteurs, administrateurs ou ayants droit. J'accepte le prêt d'un siège d'auto pour bébé9 prêt valable pour une durée maxi-

mum de *neuf (9) mois.• Je reconnais que ce siège d'auto pour bébé est la propriété du Département de santé communautaire de l'Hôpital Général de Montréal. J'entends en pren-dre soin et le retourner avant la date suivante Le montant du dépôt fait au moment de l'emprunt, me sera remis lors du retour du siège.

Prénom Nom de jeune fille Nom de famille du conjoint

ADRESSE: No. Rue App. Ville Code postal •

TÉLÉPHONÉ: Domicile Bureau

DATE DE L'ACCOUCHEMENT: ' PRÉNOM DU BÉBÉ: Jour Mois Année

DATE DU PRÊT: • MONTANT DU DÉPÔT:

DATE DE LA FIN DU PRÊT:

NO. DU SIÈGE PRÊTÉ: PRÊT EFFECTUÉ PAR: TÉL.:

SIGNATURE: ;

NOUVELLE ADRESSE:

AUTRE PERSONNE A CONTACTER: NOM: ADRESSE: ' TÉL.:

INFORMATION CONCERNANT L'OFFRE DU PRÊT, OBTENUE:

fi Cours prénataux Q Visite postnatale Q Clinique f~l Radio Q Télévision Q Journaux • Autre ; "

Il THE MONTREAL GENERAL HOSPITAL HÔPITAL GÉNÉRAL DE MONTRÉAL

ANNEXE I I I

Madame

Nous sommes très heureux que vous ayez participe à notre projet de prêt de siège d'auto pour bébé et nous espérons surtout que ce service vous a été utile.

Le but de notre service de prêt est d'aider le plus grand nombre possible de nouveaux parents à voyager sécuri-tairemerit en automobile avec leurs très jeûnes enfants.

La coopération des parents à remettre le siège des que la période de prit est terminée (maximum 9 mois) est des plus importantes, car ceci nous permet de prêter à nouveau ce siège à des parents qui ont un très jeune bébé.

- La période allouée pour le prêt de votre siège s'est terminée le . Auriez-vous l'obligeance téléphone suivant

Nous vous remercions pour votre bonne collaboration. Veuillez accepter l'expression de nos meilleures salutations.

de communiquer avec au numéro de

V . Responsable du projet.

YR/db

h Département de santé communautaire 1597 avenue des Pins ouest Montréal H3G 1B3 937-9231

ANNEXE

TECHNIQUE DE NETTOYAGE DES SIËGES

Tremper le porte-bébé dans une solution de M. Net.

Brosser légèrement tout le porte-bébé avec cette solution.

. Rincer.

Passer un linge imbibé d'eau de Javel pure sur le porte-bébé.

Bien rincer à fond.

. Assécher.

Poser l'étiquette sur le porte-bébé, laquelle indique: 1) le no. du porte-bébé 2) le nom de la personne qui a fait le nettoyage 3) la date de celui-ci.

i Ne pas oublier d'indiquer ces renseignements dans le cahier à cette fin.

Merci.

ANNEXE III

Depuis mai 1981, un service de prêt de porte-bëbë est offert aux futurs et nouveaux parents habitant votre secteur St-Henri/Petite Bourgogne. Votre participation à ce service* a été très précieuse. Il nous serait très important de connaître la perception que vous avez de ce service et le degré de satisfaction que vous avez ressenti à travailler à son bon fonctionnement.

Auriez-vous l'obligeance de remplir le petit question-naire qui suit. Pour permettre l'anonymat, n'inscrivez pas vos noms et mettez le questionnaire rempli dans, l'en-veloppe ci-jointe.

Merci,

Jocelyne.

* Dans tout ce texte et ce questionnaire: service = enseignement/information sur la sécurité des jeunes enfants en voiture et offre de prêt d'un porte-bébé

1) Lors de l'élaboration et de l'implantation du service de prêt, pensez-vous avoir été suffisamment consultées?

Je pense avoir été suffisamment consultée [ |

J'aurais aimé être consultée davantage | |

Je n'ai pas eu l'impression d'avoir été I I consultée '—'

Je n'ai pas été consultée parce que je ne travaillais pas auprès des futurs et I I nouveaux parents à cette période ou parce '—1 que j'étais absente au moment des réunions

Commentaire:

2) Croyez-vous que l'on a tenu compte des suggestions faites par vous et/ou vos consoeurs?.

Largement tenu compte

Moyennement tenu compte

Peu ou pas tenu compte

Commentaire:

• • •

Pensez-vous qu'il a été bien pensé que le service soit

fait de la façon suivante: a) Enseignement/information fait par les

intervenants du milieu au lieu d etre fait par un organisme spécialise dans ce type d'information

oui • non •

Commentaire:

b) Implication du CLSC dans le service de prêt des porte-bébés au lieu que cette implication ait été prise par un club social

oui Q non | |

Commentaire:

c) Porte-bébé prêté au lieu qu'on demande aux parents $15 ou $20

o u i ( _ J • non

Commentaire:

4) Quels changements suggéreriez-vous d'apporter? Aucun changement Q ]

ou changements au niveau de: | | enseignement/information:

[ | prêt du siège

5) Est-ce que vous croyez que le service devrait .'être continué?

Oui Q Non | |

Commentaire:

6) Quel degré de satisfaction professionnelle le travail au niveau de ce service vous a-t-il apporté?

Beaucoup de satisfaction | [ Moyennement de satisfaction | | Peu ou pas de satisfaction | |

Commentaire: J .

P.S. Nous vous rencontrerons pour discuter des résultats de ce petit questionnaire, et aussi pour discuter du service en général et des résultats de l'étude

 bientôt,

Jocelyne.

-H 7402 EX. 2 Legault , J. ; Robitaille Y. L'expérience d'un projet pilote de

DATE NOM