Des Corps et Conjonctures 19

-Des Corps et Conjonctures/ N°19 / Ass Laza/ Mars 2016/ Trimestriel/

Des Corps et Conjonctures

À CORPS ET À CRIMon corps est constitué d’eau et se gonfle d’airC’est avec cela qu’il balanceMon corps est peau, glissant sur la fibre C’est en cela qu’il m’est donné une sensation soyeuseMon corps est depuis toujours une technologie articulaire avancée, mû par des désirs de transferts de poids, de déséquilibres, de mouvements et de contactsMon corps constitué d’os et de chairs se vide de son airAvant qu’il ne devienne cendres, mon corps est feuC’est en cela qu’il brûle de savoir et de transmettreIl s’agit d’un corps convaincuSi dense qu’il ne peut se satisfaire d’une idée superficielle mais seulement d’un fond pour s’élancerUn corps qui dans la passion qu’il porte à la musique devient hymne à l’amour de l’autreEt qui pour cela n’a cessé, ne cesse et ne cessera de danser

LETTRE DE CONJONCTURE ! ARRÊT 69Signes de vie (?) était une lettre d'info sur les activités artistiques en Cie de Jean-Jacques Sanchez ; elle était adressée par mail à près de 800 destinataires professionnels et amateurs issus de domaines artistiques très variés et autres opérateurs et techniciens des institutions et collectivités. Le dernier Signes de vie, le numéro 68 date de janvier 2016. Des Corps et Conjonctures prend le relais du signe sous une autre forme..

Marseille, février 2016

J’arrête au 69 eme Signes de vie avec ces mots.Les raisons sont multiples:Contextuelles, conjoncturelles, personnelles, structurelles.69 est aussi un chiffre à connotation sexuelleEn ce qu’il signifie d’inversionDe posture en bi nomeDe plaisir en partageIl m’amuse assez pour en décider ainsi et précisément à cet instant.Cela devait arriver. Signes de vie à ses débuts évoquait une posture de fragilité dans un contexte moribond; le contexte aujourd’hui ne semble pas changer mais au contraire empirer.En revanche le signe n’est plus si léger, si fragile, un signe qui a gagné en objectivité sur le monde extérieur, précisant sa plus forte implication.….La suite sur : http://jeanjacquesanchez.blogspot.fr/2016/02/signes-de-vie-arret-69.html

Le corps n’est pas la danse.Il est son objet maté, mis aux

pieds, détourné par le geste cadré, amputé de sa force réelle et

de son pouvoir incommensurable.Hans Zejec-2014

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Projet VOL* court métrage (Extrait)

(Les mots sont dits les dents serrées)Des corps de sang qui pleurentEnlacés dans le bainDe Violence, de haine, d’abjectes bêtisesTraîné dans une flaque épaissePour sauver ma peauCrèves connardTu crèves de jalousieD’infectes ressentimentsD’abjects raisonnementsTu te liquéfies Dans ton foutre tu cries à la vieDe la mort ouiTu n’es plus rienSucé jusqu’à la moelleOn t’oublie, On t’astreint à ne plus braillerà ne plus éclabousser ta vision putride Sur nos images de rêvesTu n’es qu’une immondice qui baigne dans ta propre pisse tièdeTa source s’épuise Tu vois, la mort t’atteintT’attends, t’attrape, t’accroche Par ta chair tu vides le jus de ton ignoranceSur le sol de ta soi disante patrieTu es ringardMonstre vénéneuxDont sans doutes l’humanité a enfantéAvant de te perdrePour la vie, pour ta foutue guerreNi dieu, ni âme, ni queue te font êtreTu es inanimé, sans lumières, sans doutes, sans rêves, sans coeurPourtant je sais le désespoir...

Les ConfluencesDes matériaux graphiques, plastiques, philosophiques et musicaux qui constitueront un écho fondamental aux histoires humaines, les plus infimes comme les plus larges.

Nous sentir faire partie de ce monde et penser que danser, effectuer une performance est aussi l'expression DU DÉSIR d'un autre visage, la représentation d ' u n e a u t r e a m b i t i o n , a matérialisation d'une alternative existentielle.Ce mouvement de rapprochement nous corresponds car nous aimons définitivement jouer, interagir, danser devant un public, émettre des images dans les corps.

Ces artistes aux confluences expriment là leur étonnement devant les tournures de l'histoire. Aussi leur lassitude, leur sarcasme à fleur de jaillissement, tellement la révolte, leur révolte est Danse. Une danse de la tranquillité et du sentiment d'être responsable sans doute.Il est question d'aller à leur rencontre, et eux de nourrir cette rencontre par une succession de

petites révélations qui concernent les gens. Des apparitions, des constatations, des détournements, de la poésie, de l'observation des lieux, des genres, des modes. De la pratique de l 'échange comme essentielle voie de ralliement. Du goût des choses et des êtres qui se transforment, du plaisir à écrire, à imager, à mettre en images, à danser, à partager, à aimer jouer le temps, les sons, les couleurs, les mots...

C'est à tous ceux pour qui l'idéal de la culture ne s'arrête pas aux murs des institutions, aux portes des théâtres, aux cadres des tableaux, d'inventer, de partager et de prendre des risques. B Holmes 16/09/03

CROWDFUNDING

Le projet Les Relieurs porté par l'association Laza, quelques lignes écrites sur le principe de financement participatif.

Le principe participatif est une mécanique libre et populaire pour la construction d ’un projet. Personnellement, elle m’intéresse car elle donne partiellement accès à une nouvel le autonomie de construction. Elle nous positionne à l’endroit où nous estimons devoir être, en notre âme et conscience, pour nous mêmes, pour notre image ou notre corps politique et social. La sollicitation de cette m é c a n i q u e p a r t i c i p a t i v e individuelle engage, au delà de la qualité du projet en lui-même ou du regard critique que l’on peut lui porter, une multiplicité pratique de (res)sources et un questionnement aussi, sur ce qui anime la volonté d’une participation financière ou non.Que l’on soit le provocateur ou le sollicité, elle signifie quoi qu’on en

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dise un engagement ou un désengagement selon, au delà de toute considération amicale, p s yc h o l o g i q u e , h i s t o r i q u e , subjective et objective.

Il est difficile de voir les choses se modifier autrement que par notre conscience individuelle et par le biais de notre sens du commun.La vision envers ce que nous sommes prêts à mettre pour le commun, la nature de ce qui nous anime pour notre communauté humaine, encore sans doute davantage pour celles et ceux, porteurs de projet, qui sont proches de nous, sont essentiels et méritent clarification. Se dire à soi même ce pour quoi nous sommes prêts à donner n’est pas malvenu. L’existence des projets créatifs qui

é l a b o r e n t d e s p r o c e s s u s transversaux de rencontres, de confrontations, de solidarité sont, à m o n a v i s , d ’ u n e e x t r ê m e importance parce qu’ils sont aussi un contre courant qui positionne l’art et la création autrement, qui crée dans les ressources l’équilibre entre le champs public et celui du privé, qui ne remets donc pas le pouvoir, tout le pouvoir aux mêmes groupes d’individus et nous mêmes créateurs nous libère d’une posture d’attente et de subordination. Ces projets ne doivent en aucun cas souffrir d’une suspicion sur l’intérêt commun qu’ils mettent de fait en action et sur le rapport d’équilibre qu’ils sous tendent.

Nous avançons tout de même pour mener à bien ce projet car il y a du

coeur et des compétences, je disais dans un de mes précédents messages l e s e n s d e l a responsabilité est parfois notre seul rempart devant le désir d’abdiquer.Je rajouterai qu’il y a tant de bonheur partagé à faire ce que l’on fait.

Participer pour le projet Les Relieurs. Détails :

http://www.kisskissbankbank.com/les-relieurs?ref=category

ILYA Il y a...

Il y a sans doute mieux à faire que de rêverJe ne dis pas qu’il faille se retenir Mais peut-être juste réfléchir Quand je danseJ’épouse les formes, me les invente pour les unir à la réalitéEt en faire un objet du désir, du plaisir que je puisse transmettre.Il y a des conjonctures aux conséquences notables sur mon regard et mes sensations Il y a le silenceEt les histoires qu’il nous raconteUn creux, un vide qu’il nous impose, qui n’a rien de semblable au néant sinon nous éblouir de sa profondeurLe silence est plein de choses grisantes, rempli d’irrésistibles sentiments solitaires permettant d’intenses révélations. Il y a les gensLes âgés et leur visageLeur ici est un nouvel ailleursIls ont inexorablement fait le pas de la transcendancePerpétuelle, énergisante. Il y a la solitudeQui n’est pas le silenceQui n’est pas le repliQui n’est autre qu’une conjonction entre le présent et l’étrange sensation d’être en compagnie de sa propre image. Il y a la danseGrand motTout petit à la fois Il y a les expériences Celles continuelles qui se déroulent comme la seule voie concrèteVolatiles au regard du temps qui s’échappe, consistantes et enrichissantes tant elles se nourrissent d’elles mêmes, des précédentes et des suivantes. Invariablement différentes et complémentaires. Incluses dans nos chairs, nos veines, nos âmes. Il y a les corps et les motsDeux géants qui savent vivre ensembleMais qui ne se parlent pasLeur dialogue n’est possible que par le ruissellement de notre imaginaire créant des langages invisibles, inaudibles, à fortiori perceptibles.Par les rythmiques que nous nous fabriquonsune réalité sensationnelle apparait au point d’en éprouver de la passion. Il y a la MusiqueAvec un grand MQui ne se réduit pas à un genreÀ une fabricationElle est presque égale à l’originalité du corps humainElle vient juste après, comme une puissance de partage mise à disposition des hommes

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Il y a les fourberiesRidiculesLourdeurs qui pèsent sur la nature humaine et sa rémission. Il y a les imagesEnvahissantes, fantastiques, surréellesInsoutenables, absorbantes et dégénérescentesDans leur va et viens entre le réel et un système iconographique dont elles dépendent.Traduites en pyramides, en sphères, en autoroutes, en flèches perçantes, en monuments hétérogènes symboles de toutes les puissances. En cela elles rejoignent notre imagination. Il y a notre insignifiance dans l’universEt la manière dont nous nous comportons Il y a l’errance, ou un état, ou une situation qui lui ressembleSymptôme de la perte d’un sens ou d’une révolution en coursIl y a le vert, la prune, les oiseaux, le ciel jaune,Les pollens, une partie infime de cette si belle natureIl y a la lutte envers tout ce qui dessert l’ouvertureEt laisse passer la haine et l’indifférence. Il y a le monde tel qu’il va Et notre liberté à le vouloir et le faire être autrementIl y a cette vertigineuse et incontournable dimension de l’avenirEt des fantasmes aux super pouvoirs, influents, qui maintiennent le destin sous son angle le plus attrayant, le moins effrayant.

Actualités Mars// Avril// MaiAteliers danse des 12 et 13 mars (Klap maison pour la danse) // 27 et 28 mai (Lieu à déterminer)http://jeanjacquesanchez.blogspot.fr/2016/02/atelier-danse.html

US// Création 2016-2017 avec le groupe Et maintenantDu 9 au 13 avril 2016// Dans les parages (La Zouze)US// Textes United Spaceshttps://issuu.com/sanchez22/docs/us-_jean-jacques_sanchez__pt___re__

*Film // VOL - 2016En partenariat avec La RépliqueÉcrit et réalisé par Jean-Jacques Sanchez- 2016avec la participation des comédiens de La Répliquehttp://jeanjacquesanchez.blogspot.fr/2016/03/vol-labo-sequence.html

Film// OUTSIDEME- 2015https://vimeo.com/125991995

LiensLes Confluenceshttp://jeanjacquesanchez.blogspot.fr/2007/04/les-confluences-modalites.html

Des Corps et Conjonctures (du N° 0 au N° 18)http://jeanjacquesanchez.blogspot.fr/2013/03/des-corps-et-conjonctures-dcc.htmlContact Des Corps et ConjoncturesMail : [email protected]

KissKiss pour le projet Les Relieurshttp://www.kisskissbankbank.com/les-relieurs?ref=category

Blog Jean-Jacques Sanchez// Actualitéshttp://jeanjacquesanchez.blogspot.fr/

TAC {danses} et le projet Corps à l'ouvragehttp://danseenentreprise.blogspot.fr/

DCC 19 // Logo de Michael CrosRédaction : © Jean-Jacques Sanchez

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