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I ! . .- (( C!JELG:UES EXEMPLES DES EFFETS DE L'EROSION HYDRIQUE . -. .'+ i ,i ,' I SUR LES. CULTURES)) . . Par E.J. ROOSE Chargé de Recherches en Pédologie à I O RSTOM Laboratoire de Pédologie (Centre ORSTOM d Adiopodoumé). !-'érosion hydrique peut se définir comme l'ensemble des phénomènes d'arrachement des particules, du sol par l'énergie cinétique des gouttes de' pluie. et du ruissellement. Elle comprend la destructicIl des . agrégats de la couche superficielle du sol, l'entraînement et le transport des particules constituantes (et par conséquent leur sédimentation en aval) ainsi que les pertes cn matières minérales et organiques du sol. ide lessivage du sol par les eaux de drainage est généralement exclu de la notion d'érosion. \ Notre propos n'est pas' de faire le tour des problèmes qu'elle pose mais de mettre en lumière par quelques exemples observés en Afrique Occidentale les causes et les effëts de 1 érosion sur les cultures ainsi que certains moyens de lutte,simples et adaptés aux conditions de ces pays tropicaux en voie de développement . I

DES EFFETS DE L'EROSION HYDRIQUE SUR LES. …horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/... · sol. ide lessivage du sol par les eaux de drainage est généralement

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(( C!JELG:UES EXEMPLES DES EFFETS DE L'EROSION HYDRIQUE

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SUR LES. CULTURES)) . .

Par

E.J. ROOSE Chargé de Recherches en Pédologie à I O RSTOM

Laboratoire de Pédologie

(Centre ORSTOM d Adiopodoumé).

!-'érosion hydrique peut se définir comme l'ensemble des phénomènes d'arrachement des particules, du s o l par l'énergie cinétique des gouttes de' pluie. e t du ruissellement. Elle comprend la destructicIl des . agrégats de la couche superficielle du sol, l'entraînement e t le transport des particules constituantes (et par conséquent leur sédimentation en aval) ainsi que les pertes cn matières minérales e t organiques du sol. ide lessivage du sol par les eaux de drainage e s t généralement exclu de la notion d'érosion.

\ Notre propos n'est pas' de faire le tour des problèmes qu'elle pose m a i s de mettre en lumière par quelques exemples observés en Afrique Occidentale l e s causes e t les effëts de 1 érosion sur l e s cultures ainsi que certains moyens de lutte,simples et adaptés aux conditions de ces pays tropicaux en voie de développement .

I

r 1 .

3.386 - * . .

' !

klicrademoiselks miff6es sur une butte de manioc à Adiopdoumé. / ,

1

h

- 1387 ..,

L A DESTRUCTION DU SOL El4 PLACE

C n moyen fort simple d'étudier l'érosion e s t d'observer au cours de l'année la surface du sol d'w. champ cultivé.

- L'effet (( splash,)

Les premières pluies tombent sur un champ labou.ré bier] aéré, motteux e t irrégulier : le ruissellement y trouve difficilement son cheinin. Far contre l e s gouttes de pluie cis6lent ;e sol, attaquelit les moLtes, travail- lent l e s moindres sail l ies du microrelief e t comblent. les petites fosses des produits arrachés.

Le pouvoir incisif de%. pluic e s t tel qu'il suffii de quelques orages pour qu'apijaraissent l e s ((micro- ,

denioiselles coiffées )i, petites colonnettes de terre prot6gées des gcuttes par un ((chapeaun plus résistant (branchette, feuille, cailloux ou terre durcie) e t épousant parfaitement leur contour. -

C'est encore ccite force incisiverlqui e s t à l'origine des petits cratères que l'on remarque su r le sol en l'absence de ruissellernent important (petites pluies en aoíit septembre en basse Ccite d'Ivoire) e t tout particu- lièrement aux points de chute prdférentieIle des gouttes coriilne l'extrémité des feiiilles formant gouttière.

L a destruction de la structure, l'crrachement d e s particules élémentaires des agrégats, leur dispersion, le compactage e t l'encroitement superficiel du sol ainsi que !e rejaillissement d'une couronne de fines goutte- lettes chargees de suspension sont autant de façons de dissiper l'énergie cinétique cles gouttes de pluie e t de traduire l'effet ((splash b).

- Le ruissellement I1 intervient lui aussi dans les phénomènes de rabotage du sol au cours de la saison des pluies e t de

son encroi'iternent en sapant le microrelief e t e n étalant les produits arrachés par les gouttes (pores bouchés, sols (( fen iés n).

' On s"en aperçoit, dès que le ruissellement cesse vers la fin de ia saison des fortes pluies, en obser- vant la persistance su r le so l des nombreuses manifestations de l'activité de la micro-faune : petiles termitiè- res, trous de fourmis, turricules de vers de terre, etc.

. . Le ruissellement participe d'autant plus aux phénombes d'arrachemcnt que Ia pente augmente e t que l@érosion devient ravinante,

I\!ais son rcile essentiel dans l e cas d'une -érosion en nappe e s t de transporter, trier et redistribuer les particules élémentaires arrachkes aux agrégats par la pluie.

L e s sables grossiers forment un mulch su r place OS s 'étalent ilon loin de leiir point d'origine (colluvions) tandis que les particules Eines et les matières organiques restent longtemps en suspension dt peuvent parcourir d e s distances considérables (alluvions). A l'dcheile du champ il en résulte dans les cuvettes e t parties basses du microrelief une alternance de Gpijts clairs sableux e t de feuillets sombres plus argileux et humifSres déve- loppant une structure horizontale l a n d a i r e défavorable B la pénétration des racines e t au drainage.

-

i . ..

O 0

1388 -

Les gouttes d'eau martslent le. sol et laissent en relief les matérielis durs : graines de palmier, branchettes, racines, caill'oux et so l encroiité .

- 1389

I

i

Les gouttes cle pluie rejailiisserit e n une couronne de gouttelettes chargées de matériaux en suspension

qui vont se &poser sur les surfaces protégées (revers des feuilles e t tiges).

- 1390

. . .

_ -

La pluie se rassemble en grosses gouttes au bout des feuilles (effet parapluie) qui creusent de petits crat6res à la surface du so l : '

c

- 1391

Le missellement redistribue les matériaux érodés aprbs un classement. Cuvettes entre d e s huttes de manioc oì1 l 'on distiilgue l'alternance de

dép8t.s 'grossiers plus clairs e t de dép6ts f ins humifères.

-

..

. .

1392 -

LE DEPLACEMENT DES ELEMENTS CONSTITUANTS 'DU SOL

C.es t cet aspect spectaculaire qui a frappé tous les observateurs : d'abord lea empreintes de I'érosion, rigoles e t ravines creusdes par les pluies ensuite les cônes de déjection qui confirment encore l'ampleur du phénomène.

- Les arrachements

Le décapage peut s e faire de façon diffuse s u r toute la surface non protégée du sol : c e s t l 'érosion en nappe d'autant plus dangereuse et pernicieuse qu'elle est peu visible pour u n œi l non averti. Elle se tra- duit par l'apparition de taches claires aux endroits <(usés). du champ (I'horizqn humifère a disparu) e t par la concentration des pierres en surface (((les cailloux poussent D). Elle entraine le déchaussement des touffes d'herbes (surpâturage) e t des arbres (hévéas en basse Côte d'Ivoire). Elle peut être la cause de l'appauvris- sement en éléments fins des horizons superficiels par érosion préférentielle. .

f-- I

Lorsque les eaux de ruissellement s e concentrent elles lacèrent les champs de rigoles- fort difficiles à effacer, toujours prgtes à renaître e t à évoluer en ravines. A Séfa, sur les s o l s ierrugineux de moyenne Casamance i l a fallu abandonner toutes l e s pentes supérieures à L,5% après quatre années de culture méca- nisée, les ravines formant un obstacle infranchissable aux engins. Clans la zone dense de Korhogo (nord de la Côte d'Ivoire, sols ferrallitiques pente 2 à 4 %) ce sont l e s bordures des champs cultivés en billons e t surtout les pistes qui sillonnent l e pays en tous sens qui sont à l'origine des ravines (ravine de Napiéolé - dougou).

O

O O

- Les dépôts

L e s ravines charrient des quantités impressionnantes de matériaux. Les éléments fins en suspension finissent par rejoindre l e s cours d eau importants m a i s les sables se déposent souvent en bas du versant. Cela n 'est pas sans inconvénient !orsque l e s bas fonds sont aménagés pour la culture intensive.

A Laptinkaha (région de Korhogo) une ravine qui draine quelques dizaines t i hectares a crevé les digues du canal primaire et déversé plusieurs tonnes de sable stérile dans la rizière irriguée : tous l e s casiers atteints par I'épamlage du sable ont eu des rendements très réduits.

En basse Côte d'Ivoire des plantations de palmiers à huile ont été entreprises s u r une vaste échelle (35.000 ha en 5 ans). Des champs de plysieurs centaines d'hectares d'un seul tenant ont été défrichés et la- hourés (8 passages du tracteu') avant le semis des plantes de couverture (Pueraria e t Centrosema) sans tenir compte de la pente e t du danger d'érosion. Ces s o l es t resté pratiquement nu pendant la grande saison des pluies. L'érosion en nappe e t en rigole a été si importante qu'elle a emporté les graines su r l es versants et déposé une couche de 20 à 50 cm :le sable gros- sier e t stérile au bas des collines. Deux ans après on note encore une différencemanifeste de végétation (nombre e t couleur des feuilles) entre cette plantation e t la voisine qui, plantée deux mois plus tôt, a beau- coup moins souffert de I'érosion e t de la sécheresse. Dans le cadre d'une agriculture extensive ce retard ne sera jamais rattrapé. Cn peut seulement espérer grâce aux apports d engrais e t à la masse de matière organi- que produite par la plante de couverture diminuer la perte de production de cette plantation due à I'érosion.

deux fégiimineuses sont lentes à démarrer s i bien que le

1393

Déchaussement d'un h i v i a : plantation en ligne droite ne tenant pas coiiiptc d u la pente

(Basse Còte d'Ivoire) -.. . . I ,

, -

...

1394 -

. . . .

Ravine tle Bapieoledougou I1:orhogo) creusde. b l'emplacement d'une ancienne pisie, Essais de stabilisation par

des murettes en Dlocs de latérite.

i

-s.

5 ,p

Les ravines déplacent de graiides quantités de sable stérile, dégradent les c a m a n x d'irrigation et les

casiers de riziculture.

- 1395

LES PERTES SUBIES PAR lib4 CHAMP SOUMIS A L9EROSION

Cifférents sont l e s bilans des hydrologues e t sédimentologues qui travaillent à l'échelle du bassin - a - versant e t ceux de l'agronome e t du paysan qui s 'intéressent au champ cultivé. -- -" - J - ,

D a n s une parcelle d'érosion, champ clos cultivé, il ne s'opère pratiquement que des pertes par abla- tion tandis que des compensations et même des enrichissements peuvent intervenir au bas des versants. L e s chiffres qui suivent sont tirés d'expériences en parcelles d érosion e t ne recouvrent donc pas parfaitement les phénomènes naturels tout au long d'un versant.

- Quelques chiffres de perte e n terre et e n e a u

r f, Tous 1;s résultats du tableau no 1 Froviennent d'expérimentations en pzrcelles d'érosion.

A Adio odoumé situé en basse Côte d'Ivoire la pluviosité annuelle ,de 2.000 mm e s t répartie en deux saison *plus importante e s t centrée en juin e t la p l u s petite en octobre. Les parcelles ont une pente de 7 % sauf la parcelle sous forêt qui accuse 22.%. Le sol e s t ferrallitique très désaturé e t très s a - bleux (50 % de sable grossier).

défrichement (120 t /ha) e t 10 à 20 fois plus forte, la première année de culture. Dès que le sol e s t couvert de végétation les pertes en terre ne dépassent giere 1 tonne/ ha an.

teindre 15 à 20 % s o u s une culture ouverte e t 30 % s u r so l nu. Les ruissellements maxima par pluie unitaire 'dépassent rarement 61%

.

L'érosion e s t négligeable sous forêt (0,2 t/ ha an) mais 600 fois plus forte si le s o l reste nu après

.

Le coefficient de ruissellement, très faible sous forêt e t s o w couverture végétale dense, peut at- ,

A Séfa situé en Casamance au Sénégal i l tombe 1.300 mm de pluie de juin à octobre s u r des sols sableuX($O.de sable fin) se colmatant facilement, très cohérent en saison, sèche e t fluide durant les pluie;. Le s o l est classé parmi l e s so l s ferrugineux tropicaux lessivés. Les pentes varient de 1 à 2 %.

_^I

. La forêt, qu'elle soi t drûléc ou mise en défens, protège 40 fois mieux le sol contre l'érosion que la

Si la plante cultivée couvre bien le sol, les pertes en terre ne dépassent guère 2 à 4 t./ ha. an. Mais si les s e m i s sont trop tardifs ou peu denses l'érosion atteint 8 à 15 t /ha e t peut s 'élever à plus de 50 t /ha . an lorsque les insectes ou les maladies déciment la culture. Dès que le couvert forestier disparaît l a strdc- ture ¿u s o l s e clégrade e t le ruissellement s'intensifie jusqu'à atteindre 15 à 40 % de la pluviosité annuelle.

.' jachère naturelle. - 'd . .

,

De toutes ces expériences on peut conclure que la cause prédominante de l'érosion s u r !es parcelles d'érosion tant à Adiopodoumé qu'à Séfa e s t l'énergie cinétique des gouttes de pluie puisque en effet il suffit de poser un écran sur le so l (paillis ou couverture végétale) Four intercepter la pluie si bien que celle-ci n'en- traîne plus que le centième des dégats qu'elle causerait s u r sol nu. . . A Séfa cependant le ruissellement peut arracher des masses de terre .importantes 1orsr;u'il se rassefil-

'

' -ble en filets d'eau drainés par un ravineau. . .

. I1 est clifficile de mettre en évidence l'érosion préférentielle des particules .fines par des analyses successives du so l des parcelles cultivées car l e s travaux culturaux remontent en surface des matériaux plus argileux. De plus l e s sédiments grossiers déposés au fond des cuves d'éros'ion ne sont pas plus riches en .

Cependant la proportion de terre érodée sous forme de suspension capable d'effectuer de longs trajets ---'$Kments fins que le sol en place.

avant de sidimecter est inversement proportionnelle à la puissance de l'érosi& et peut atteindre 3 à 50 % (en moyenne 10 à 20 $) de la totalité. On voit ainsi les rapports des particules érodées aux particules du so l en place (O à 10 cm) passer à 1,5 pour l'argile, 2,2 pour le limon, 0,96 pour les sables fins e t 0,92.pour l e s sables grossiers. L'érosion préférentielle, doublée dans certains cas du lessivage oblique, apporte donc une '

explication au phénomène a s sez générai d'appauvrissement en colloides des horizons supérieurs des sds tropicaux.

. .

. . /.

J " 2 ..,

40

17

23 b

27

90

68

79

91

1396 - > .

Tableau na 1

CARACTERISTIQUES DE L'ERGSIOPI E T DU RUISSELLEMENT MESURES SUR PARCELLES EXPERIMENTALES A ADIOPODOUME A (basse Côte d'Ivoire)

E T SEFA 2 (Casamance, Sénégal) DEPLIS 10 APIS.

Erosio

ix tr &mes t.2 luiss.annue1 Ruiss . max.

097 6 (12)

Couverture vege ta l e e t f açons .ruitu- r a l e s

. \ ì.

ioyenne A) Fore t s econda i r e ; perite de 22 % !,48Q01

s o l nu ; pente 7 $ 30 21 132 120 29 94 ~ ~

P l a n t e s de ccuver ture plan-r;ation hâ- t i v e , f o r t développenent; des l a l i r e année. Pznnisetmni purpureum, S e t a r i a , Guatsmala grass. P l a n t e s de couver turc p l a n t a t i o n tar- dive t fa ib le ddveloppenent d e n s i t é

f a i b l e l è r e année Cro ta lar ia , F l e a i i q i a con- ges t ap Mimosa invisa, 28me année 'Pani cum raaxiìnulil , D i g i t a r i a umf o1 o z i

P a i lli ave c banani e r

h m s a s :à pla-t l è r e a.nn6e : bu t t6 l k r e année

--

p l a t ou b u t t é 28me annee

1,2'à ï , 1

33 B 48

I,? ào, 5

O,Ö4

~

Manioc!-à p l a t ou bu t t é l e r e année

Igname!.-à p l a t ou b u t t é 2ème anneo e t ! -but tes 2 c h i s o n n é e s ?ère année

27 à 93 13 à 32 -

40 22 2

20 15 -

61 (83) 61 23

~~

Maïs 35 13,8 1 52

Palmier ZL h u i l e e t c a f é i e r a v i c une bonne p l a n t e de couver ture '0,3

"

3) Forê t brÛl6e ou prc tégée pente 2 % -_. l,@à o,: 0,12

50' - - S o l nu ( c u l t u r e compl5tcrnent dCvastée 7 B 5 4 .

Jachère naturel le (savane a r b u s t i v e )

Arachide B p la t -1 .

Riz ~ i---&

r,5 8 . 1c

2,9 A 16

2,l ?i 18 8,c"

I f 2 B 23 h!%ïs, M i l , Sorgho ( e n g r a i s v e r t ou m a i n ) , co ton a p l a t .

__

- 1397

- Pertes en éléments fert i l isants ò Adiopodoumé

Les pertes en éléments fertilisants du so l varient en fonction des quantités de matériaux érodés s u r les parcelles bien plus qu'en fonction des conditions expérimentales (DABLI e t LENEUF, 1958). C'est pour- quoi:nous pouvons nous contenter de moyennes pour tenter d'établir uli bilan à Adiopodoumé. Celui-ci tient compte des quatre formes sous lesquelles se présentent l e s pertes par l'érosion : !es sédiments grossiers, les suspensions fines, l e s eaux de ruissellement e t les matières organiques grossières qui flottent à leur surface.

Les résultats analytiques

I1 existe une bonne concordance entre les résultats analytiques de 1957/ 58 (DAßIN et LENEUF) e t - ceux de 1965/66 (RCCSE). Après 8 années de culture le so l dénots une baisse cotable de fertilité. Seul le potassium e s t en hausse ce qui s'explique à l a fois par'la pauvret; en potassium du s o l forestier initial e t par un apport massif de fumier en avril 1964. Cet apport de fumier entraîne également un enrichissement en carbone, azote e t phosphore total des matériaux grossiers érodés en 1965 qui semblent par ailleurs beaucoup plu;; pauvres en bases qu'en 1957.

Les eaux de ruissellement sont pauvres (résistivité de l'ordre de 10 5 ohms/ cm 2) mais leur volume est tel qu'il faut y trouver une cause importante de l'appauvrissement du sol.

P a r contre les éléments fins entraînés s o u s forme de cuspension sont cinq à huit fois plus riches en carbone, azote, e t bases totales que le s o l en place. Les makières organiques grossières sont encore beaucoup plus riches en éléments feriilisants.

-b

L es exportations annuel les

Nous avons khoisi le cas d'une érosion faible (20 t /ha) qui pourrait être celle d'un champ de manioc ou d'igname, culture de base en Côte d'Ivoire.

Cette érosion moyenne a entraîné une perte de 440 kg de carbone, 53 kg d'azote, 23 kg de phosphore, 71 kg de chaux, 23 kg de magnésie, 35 kg de potasse e t 103 kg de soude.

Les sédiments grossiers interviennent pour 49 $ des pertes totales (soude non comprise), les eaux pour 19 %, les suspensions p.Our 27 '$ e t les matières organiques grossières pour 5 %

Le carbone circule principalement dans les sédiments fins et grossiers tandis que l'azote e t le phos- phore sont aussi entraînés en solution dans l'eau.

L

Calcium, sodium e t potassium s e retrouvent surtout dans l e s sédiments grossiers e t les eaux de ruis- sellement tandis que la majeure partie du magnésium e s t perdue sous forme de solution. -

Si on désirait contrebalancer de telles pertes en éléments minéraux dues à l'érosion il faudrait apporter :

240 kg de dolomie à 30 % de chaux e t 20 $ de magnésie

60 kg de chlorure de potasse à 20 % de potasse

250 kg de sulfate d'ammoniaque à 21 % d'azote

Ø-S-, 130 kg de superphosphate à 18 '$ de P205

3.600 kg d e fumier frais .à l2 ,3 de carbone.

Con cl u s ions

L'érosion en nappe telle qu'elle e s t mesurée s u r les parcelles expérimentales entraîne un décapage du sol.à peine perceptible à l'écfielle hv.maine (14 cm en 100 ans i Adiopodoumé).

. I1 nous faut cependant attirer-l'attention s u r des pertes en éléments fertilisants 2 à 7 fois supérieures

Tableau no 2

1,173 ,

0,095 . 0,072

c- w U Y

1,312

0,0734 0,715

- 00

RESULTATS ANALYTIQUES DU SOL DES PARCELLES D'ERQSION D'ADIOPODQUME . I ET D E S PRODUITS ERODES. VALEURSMOYENNES E N %

0,094 - 0,026 0,035 .

I

1

. i

.

d

0,0535 O , 0084

0,0132 -0,0025

- 7 ,

Carbone total P Azote to ta l e 7; P205 total %

- c

Bases échangeables .$ Cao MgO K20 Na20

0,00123

0,00072 3,00072

-

Sédiments de fone

TFT-GG-

0,00061 0,0557

0,00024 O,C'-63 .

0,00015 0,0186

0,00047 0,0364 0,3640

0,1137 0,.0248

O i l 456 0,02604 0,00840

0,00376 3,02350 0,00124 0,00186

0,00740 0,00640

Taux de SQdim. en

-6

-

- 0,001234 7,516 - O, 00075 O, 51 4

0,000424 0,000066 0,100

0,08400 0,02018 - 0,02100

- - - -

Matière Sol en place organique (0-10 cm)

12,2 13,l

30,s 28,8 1 9 8 297 <-

54,4 55,5

' Janvier Janvier lg6' 1 1958 1 1966

O, 04042 O, 06298 - . . I I 0,06820 0,01240 . I , -

I I 1

< Note : Toutes l e s ann1 ses ont été réalisées aux laboratoires de I'CRSTOM à Adiopodoumé. Nous voudrions témoigner ici de notre reconnais-

sance à Mr NA&OVIC chef de Laboratoire ,' Mmes PERRAUD et GAVINELLI ainsi qu'à Mr PETARD qui ont assuré avecrtoute l'kquipe de techniciens africains l'analyse des échantillons de 1965/ 66.

- 1399

à celles qu'on pourrait attendre d'un tel décapage du so l en place (voir Tableau no 3 derni&e coionne). Ce fait avait déjà été noté par DkBLN et LZNEUF (1958) à RdiopoZoumé e t FZW l 'autew (1965) à Séfa

- Les parcelles étant cultivées depuis 10 ans on ne peut expliquer de façon satisfaisante ces pertes excédentaires par une richesse supérieure des tous premiers centimètres du so l (cas classique sous forêt) par rapport à celle des échantillons prélevés sur 10 cm.

- - ._-

On pourrait expliquer l'érosion préférentielle des particules en observant que tous les matériaux déca- pés s u r l e s parcelles expérimentales n'atteignent pas I'extrdmité inférieure de cette dernière, Les plus gros- s ie rs peuvent sédimenter sur place tandis que l e s eaux de ruissellement entrainent des éléments en suspension e t en solution. La microfame, en homogénéisant s ans cesse le sol, transmet en profondeur cet appauvr' issement en particules fines e t en éléments fertilisants.

L e s remontées biologiques par ailleurs ne jouent qu'un rôle négligeable durant l . amée car toute la pro-

L e phénomène d'érosion comprendrait donc non seulement le décapage mécanique de l a surface du so l

duction végétale e s t exportée hors des parcelles en fin d'année. i

mais auss i l'appauvrissement en colloïdes e t en bases des premiers centimètres du sol.

O

O O

d

c

I

i- -_,

c . .

( E = 20 t/ha dont 10 % de s u s p e n s i o n ; R = 15 % ; p l u i e = 2000 mmm) . MOYENNES DES ANALYSES REALISEES EN 1957/58 ei 1965/66.

Ruisse l lement ( s o l u t i o n ) 3 .O00 r d

c tcital N t o t a l Y205 t o t a l

Matiere

b r u t e organique Suspension

3asa.s Qchangcablez C a O hIg O

Na2 O K2 0

Bases - totales cti o llg o K2 0 .NEL? O

t e r r e Qrodde t ./hAy-

SQ ciiment de

fond

224,28 18 ,90 ,13909

13,28 1951 3953 3938

?+*

39 9 69 4 , 8 3

‘87 ,88 .i8‘

13 941

37 9 O 2 28 ,76 150,32 22950 , 7 r4c 10,28

Total (1 1

70 7 69 22979 34 7 93

2091

l 0 2 , 8 2

S o l e n place sur 1 mm ( 2 )

192,OG 15 ,15

7981 ’ . ’ 3 , 1 5

6,05 7976

15

o

I O

No+es : ‘4 Cdciilé en s u pposant un rap ort C / N = 20 % % En l’absence Xe données sur f e s bases totales nous avons multiplié les bases échangeables par le rapport des bases échangea-

bles/ totales dans le s o l en place soit 3,O pour le Calcium ; 3,2 pour le magnésium ; 3,8 pour le Potassium e t 26 pour le Sodium

- 1401

QUELQUES MOYENS DE LUTTE ANTIEROSIVE.

Les techniques antiérosives aussi bien au niveau d'une parcelle qu'au niveau d'une région sont bien connues et ont fait l'objet depuis 1935 de nombreux ouvrages en particulier aux Etats Unis. L'application de ces techniques aux conditions africaines ont été étudiées par de nombreux chercheurs depuis plus de dix ans au moyen de parcelles e t de h s p i n s versants expérimentaux. Leur mérite e s t d'avoir fait ressortir l'efficacité de méthodes simples e t à !a portée du paysan pour restreindre l'érosion sur les champs cultivés à des limites acceptables.

.

Notre Iirupos e s t de souligner par deux exemples l'importance du facteur humain.lorsqu'i1 s'agit d ap- pliquer des techniques très'valables en elles-même e t de les introduire dans des structures p sycholugiques peu préparées.

A Ouhigouya (!-lauie-Volta) des moyens importants e t des techniques perfectionnées e t originales ont été déploy'ées pour défendre une zone densément peuplée (1GO habitants au km2) e t parcourue par un cheptel beaucoup trop abondant.

Gn a creusé 40.GO km de fossés de diversion pour éliminer l'effet de la longueur des pentes ; 150 km de murettes en pierres sèches stabiliscnt les exutoires e t les vallées ; 160 barrages e t mares temporaires re- tiennent les eaux de ruissellement en amont Iles plaines fertiles ; on a augmenté l a perméabilité des sols par des passages au ripper e t des plantatioiis forestières. Ces réalisations intéressantes e t spectaculaires n 'ont pas abouti à tous l e s résultats escomptés car la population e s t restée étrangère à l'effort entrepris e t ne s e s t pas sentie concernge par 1 entretien des ouvrages. Aujourd'hui, les autorités voltaíques ont parfaitement com- pris qu'il fallait aboutir à un véritable développement du milieu rural pour transfcriner la physionomie d'une région e t que l e s moyens à mettre en œuvre sont aussi de l'ordre de la rationalisation e t l'intensification des cultures (engrais, fortes densités, traction animale, etc.. .), de l'organisation du marché des produits agricoles et l'élimination (primes à l'abattage) du bétail rachitique e t surnuméraire.

Conscients des difficultés rencoctrées en Haute-Volta l e s Services chargés de l'aménagement de la zone dense de KorLogo (Côte d'Ivoire) ont choisi la méthode ¿es bandes antiérosives qui consiste à Iraintenir en permanence de long des courbes de niveau des bandes enherbées sur quelques mètres de largeur. Grâce à 1 excellente perméabilité du so l obtenue par l'abondance du chevelu radiculaire des graminées, ces bandes épongent une partie du ruissellement, diminuent la vitesse des écoulements e t provoquent ainsi le dépôt des éléments grossiers e t la formation de terrasses à pente douce. Cette méthode extrêmement simple et relative- ment bon marché n e demande aucun entretien à part la lutte contre l e s feux de brousse et peut servir de trem- plin à l'extension de la culture en courbe de niveau dans le milieu paysan. L'efficacité de cette technique ne fait plus de doute (RCCSE, 1967) ; malheureusement le manque d encadrement e t l 'usage des gros engiiis au lieu d e la main d œuvre locale a entraîné le désintéressement iles paysans qui n ont pas soigné les arbres destinés à " p e r définitivement l'emplacement des courbes de niveau ou, pire encore, n ont pas respecté les bandes d arrêt.

Ces deux expériences nous montrent la nécessité de préparer soigneusement le milieu psychologique et humain pour qu i l participe aux travaux d'aménagement, s ' y intéresse et de ce fait assure leur pérennité. Le bulldozer peut certainement aménager l e territoire mais il reste impuissant à éduquer les masses. Les petits moyens à la portée du paysan sont bien plus difficiles et lents à généraliser mais l e s résultats sont sensibles e t mieux respecLés par ceux qui ont collaboré et peiné à leur mise en place.

- A I'échelle du champ cultivé

Au Sénégal e t en Côte d'Ivoire (ROOSE 1965, 1967) comme en Rhodésie (HUDSON, 1957) c-est la COU-

verture végétale du sol qui s 'est montré le facteur par lequel 1 homme a le plus d'enrrise sur 1 irosion d u champ. La première règle e t la plus universelle e s t donc de couvrir an maximum le s o l surtout durant les pério- des les plus érosives de l'année.

Cela sigr . intensifier les cultures grâce aux apports d eiiwm e l de 1un:ier. bemcr I;II et dru des variétés à développement rapide et vigoureux, user de paillis e t de plantes de couverture, laisser en surface les déchets de culture et couvrir le s o l d'une-culture associée ou dérobée si les pluies sont encore importantes après uile première récolte. -

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L exemple des engrais verts en Casamance illustre bien cette règle. Jusqu'en 1963 une rotation qua- driennale voyait succéder à trois années de culture mécanisée (arachide, riz; arachide) une année de régéné- ration du so l consistant en une culture de sorgho enfouie comme engrais vert suffisamment tôt (fin Août) pour permettre l'humification des grosses tiges. Il s'en suivait un éphémère accroissement de rendement des cul- tures et de la porosité du so l mais l'érosion y était au moins aussi critique .que s o u s les autres cultures.

Depuis lors on a imaginé de labourer directement après la récolte précédcnte, avant la saison sèche, ce qui permet de semer le sorgho dès les premières pluies, de prélever une récolLe de fourrage en fauchant en août et d'enfouir l e s repousses :ivant les toutes dernières pluies. Cette fois le s o l accuse une très nette ré- génération : la structure acquise'par le labour avant la saison sèche e s t protégée par le couvert des graminées ; l'érosion e s t maîtrisée car les pluies de fin de saison n'ont plus technique ( travaux des ingénieurs de I'IRAT au Sénégal).

l'occasion de détruire les bénéfices de cette

Conservation des sols veut dire exploitation rationnelle e t durable. Aussi faut-il souvent mettre au point l e s techniques culturales adaptées à chaque rigion : labour avant la saison sèclie (zone tropicale sèche) billonnage isohypse cloisonné, rotation, sacrifiage, etc...

- A I'échelle du bassin versant

Frappé par l e s dégats spectaculaires ( rigoles, ravines etc ... ) dus au. ruissellement, le planificateur a tendance à vouloir arrêter l'érosion par absorption tbtale sur l e versant des eaux de ruissellement ; ceci l'entraîne à des terrassements importants (fossés et terrasses d'absorption) e t souvent peu bénéfiques pour '

les cultures. Or, avant la stabilisation des digues ou en cas de pluies exceptionnelles, les risques de'catas- trophe sont graves.

Plus économiques et moins dangereuses sont les techniques qui permettent 1- écouleroent des excès d'eau tout en évitant de concentrer les eaux de ruissellement et de leur laisser l'occasion d'acquérir une . énergie cinétique importante. La culture en courbes de niveau, la concrétisation de ces dernières par des haies vives ou mieux encore par des bandes d'arrêt enherbées, l'alternance des cultures e t des jachères enherbées sont des techniques simples qui, combinées entre elles et jointes à l'aménagement des exutoires (souvent des ravines), suffisent le plus souvent pour maihiser l'érosion des pentes inférieures à 8 % sur des so ls ferralliti- ques et.de 2 % sur des so l s ferrugineux. Sur les pentes supérieures on peut ad jo id re à ces .techniques des fossés de diversion ou d'absorption protégés par des herbages ou y planter des arbustes sur de petites terras- s e s isolées ou en 1ign.e isohypse, en légère contrepente, les interlignis étant protégés dès l'implantation pa r . une plante de couverture (exemple - l es hévéas de I'Anguédédou en basse Côte d'Ivoire).

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CONCLUSIONS

S'il est parfois difficile de mettre en évidence par les chiffiez de rendement des cultures le manque à gagner dû à l'érosion e t au ruissellement, le bilan des pertes physiques e t chimiques permet EZ'en con'stater l'importance économique e t de choisir sainement les mesures antiérosives appropriGes à chaque cas. Les par- cel les expérimentales de mesure .sont indispensables à ce t effet m a i s il ne faut pas perdre de vue qu'en réali- té les champs cultivés sont plus larges e t l e s pentes plus longues ; les possibilités de concentration des eaux e t de ravinement sont donc plus grandes. I1 n'en reste pas moins vrai qu'à l'origine, le problème de l'érosion par l'eau (comme par le vent) est une question de couverture végétale, de fertilisdion, d'intensifidation e t de rationalisation des cultures avant de devenir un problème de Génie Rural ou Forestier.

Avant d'envisager l e s méthodes coûteuses de lutte mécanique contre l'brosion il faudra donc veiller à soigner la densité de la couverture végétale du so l et mettre au point les techniques culturales adaptées à chaque région.

Enfin, toutes ces techniques doivent soigneusement tenir compte de problèmes humains posés par leur application concrète. C'est principalement pour les populations rurales e t dans le milieu rural que sont entrepris l e s efforts de lutte antiérosive. Four s'assurer leur collaboration e t la pérennité des ouvrages il e s t normal que l'on en tienne compte dans le choix parmi les nombreuses techniques valables.

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