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CAHIER ALTERNANCE & APPRENTISSAGE - AVRIL 2016 Page 12 Débuter Le Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) coiffure est le premier diplôme obligatoire pour exercer la profession. L’élève apprend à établir un bilan technique (nature du cheveu…) et à mettre en œuvre différentes méthodes de coiffure (permanente, mise en plis…). Avoir le même look que la star à la mode ? Il ou elle sait conseiller et argumenter face au client, sans oublier son rôle commercial : vente de produits et fidélisation de la clientèle. Se spécialiser Depuis la rentrée 2015, la Mention Complémentaire (MC) Coiffure coupe couleur remplace la MC Coloriste- permanentiste et la MC Styliste-visagiste. Cette formation de niveau 5, complémentaire au CAP Coiffure dure un an. Elle vise à acquérir un niveau de technicité et de compétence accru en colorimétrie, en coupe « dame » et en coiffage. Avec ce diplôme, le ou la professionnel-le acquière plus d’autonomie dans son activité. Se mettre à son compte Devenir son propre patron ou sa propre patronne, avec le Brevet Professionnel (BP) Coiffure, c’est possible ! Ce diplôme permet d’allier la dextérité du coiffeur à la rigueur du gestionnaire. Au programme, la gestion commerciale, comptable et financière et l’encadrement du personnel. Autres débouchés envisageables : devenir responsable technique ou exercer des fonctions de conseil dans des entreprises de productions et de distribution de produits capillaires. Elargir son champ d’action Le Brevet de Technicien Supérieur (BTS) Métiers de la coiffure apporte des compétences managériales, scientifiques et techniques et permet de devenir expert évaluateur ou experte évaluatrice dans des entreprises de fabrication et de commercialisation de produits capillaires. Ses missions : tester des produits et définir leurs protocoles d’utilisation. Autres possibilités : devenir directeur ou directrice artistique, formateur ou formatrice voire exercer des fonctions de technico-commerciales pour des entreprises de distribution de produits capillaires et de matériels professionnels. Se former tout au long de la vie Une fois en poste, il est possible de préparer le Brevet de Maîtrise (BM) Coiffeur. Il sanctionne une double qualification : la maîtrise technique du métier et la qualification de chef-fe d’entreprise. Il se prépare en formation continue ou bien en contrat d’apprentissage. Le BM s’adresse à ceux et celles qui exercent déjà un métier et souhaitent progresser dans leur vie professionnelle. La formation porte à la fois sur le perfectionnement professionnel et sur le développement de compétences dans le domaine de la commercialisation et de la gestion de l’entreprise. Des formations au carré pour la coiffure La coiffure est l’un des marchés leader de l’artisanat en France : le pays compte près de 8 000 salons et 1 000 000 de français veulent « changer de tête » tous les jours. Le point sur les formations. http://www.unec.fr/ : le site de l’Union Nationale des Entreprises de Coiffure, rubrique « L’art et le métier » : présentation du secteur, du métier et des formations. www.onisep.fr : retrouvez toutes les informations sur les métiers ainsi que la liste des établissements de la région proposant les formations de la coiffure. https://oniseptv.onisep.fr : écoutez des témoignages avec le mot-clé « coiffeur ». N’hésitez pas à rencontrer un ou une conseiller- ère d’orientation-psychologue au sein de votre établissement ou dans un CIO. Une bonne résistance physique et de la dextérité sont indispensables pour travailler dans la coiffure © Jérôme Pallé/Onisep Infos + Benjamin Beauger, 21 ans, chef d’entreprise du salon « BB’hair » à Amiens « J’aime les cheveux, je dois tenir ça de mon grand-père qui a lui- même été coiffeur durant 35 ans. Embellir une personne avec une nouvelle coiffure, changer son style… c’est ce qui me plaît ! De plus, ce métier n’est pas routinier car on en apprend tous les jours. J’ai préparé mes diplômes à l’IREAM*, établissement que j’ai découvert lors d’une journée portes ouvertes. Après l’obtention de mon CAP coiffure, j’ai décidé de poursuivre en BP coiffure pour ouvrir ma propre entreprise. Ces trois années d’apprentissage ont demandé beaucoup d’efforts, mais je ne regrette rien car j’ai la chance d’avoir un métier qui me plait vraiment entre les mains. J’ai ensuite suivi la formation de créateur d’entreprise à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Boves, démarché les partenaires financiers... Ce n’était pas facile vu mon jeune âge, mais avec de la persévérance j’ai pu créer mon salon. Les qualités pour être un bon coiffeur : être souriant, avenant et rester motivé » *IREAM : Institut de Recherche et d’Enseignements Appliqués aux Métiers Benjamin travaille en équipe avec deux autres collègues au sein de son salon de coiffure. © Benjamin Beauger C, L

Des formations au carré pour la coiffure

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Page 1: Des formations au carré pour la coiffure

CAHIER ALTERNANCE & APPRENTISSAGE - AVRIL 2016Page 12

Débuter

Le Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) coiffure est le premier diplôme obligatoire pour exercer la profession. L’élève apprend à établir un bilan technique (nature du cheveu…) et à mettre en œuvre différentes méthodes de coiffure (permanente, mise en plis…). Avoir le même look que la star à la mode ? Il ou elle sait conseiller et argumenter face au client, sans oublier son rôle commercial : vente de produits et fidélisation de la clientèle.

Se spécialiser

Depuis la rentrée 2015, la Mention Complémentaire (MC) Coiffure coupe couleur remplace la MC Coloriste-permanentiste et la MC Styliste-visagiste. Cette formation de niveau 5, complémentaire au CAP Coiffure dure un an. Elle vise à acquérir un niveau de technicité et de compétence accru en colorimétrie, en coupe « dame » et en coiffage. Avec ce diplôme, le ou la professionnel-le acquière plus d’autonomie dans son activité.

Se mettre à son compte

Devenir son propre patron ou sa propre patronne, avec le Brevet Professionnel (BP) Coiffure, c’est possible ! Ce diplôme permet d’allier la dextérité du coiffeur à la rigueur du gestionnaire. Au programme, la gestion commerciale, comptable et financière et l’encadrement du personnel. Autres débouchés envisageables : devenir responsable technique ou exercer des fonctions de conseil dans des entreprises de productions et de distribution de produits capillaires.

Elargir son champ d’action

Le Brevet de Technicien Supérieur (BTS) Métiers de la coiffure apporte des compétences managériales, scientifiques et techniques et permet de devenir expert

évaluateur ou experte évaluatrice dans des entreprises de fabrication et de commercialisation de produits capillaires. Ses missions : tester des produits et définir leurs protocoles d’utilisation. Autres possibilités : devenir directeur ou directrice artistique, formateur ou formatrice voire exercer des fonctions de technico-commerciales pour des entreprises de distribution de produits capillaires et de matériels professionnels.

Se former tout au long de la vie

Une fois en poste, il est possible de préparer le Brevet de Maîtrise (BM) Coiffeur. Il sanctionne une double qualification : la maîtrise technique du métier et la qualification de chef-fe d’entreprise. Il se prépare en formation continue ou bien en contrat d’apprentissage. Le BM s’adresse à ceux et celles qui exercent déjà un métier et souhaitent progresser dans leur vie professionnelle. La formation porte à la fois sur le perfectionnement professionnel et sur le développement de compétences dans le domaine de la commercialisation et de la gestion de l’entreprise.

Des formations au carré pour la coiffureLa coiffure est l’un des marchés leader de l’artisanat en France : le pays compte près de 8 000 salons et 1 000 000 de français veulent « changer de tête » tous les jours. Le point sur les formations.

http://www.unec.fr/ : le site de l’Union Nationale des Entreprises de Coiffure, rubrique « L’art et le métier » : présentation du secteur, du métier et des formations.

www.onisep.fr : retrouvez toutes les informations sur les métiers ainsi que la liste des établissements de la région proposant les formations de la coiffure.

https://oniseptv.onisep.fr : écoutez des témoignages avec le mot-clé « coiffeur ».

N’hésitez pas à rencontrer un ou une conseiller-ère d’orientation-psychologue au sein de votre établissement ou dans un CIO.

Une bonne résistance physique et de la dextérité sont indispensables pour travailler dans la coiffure © Jérôme Pallé/Onisep

Infos +

Benjamin Beauger, 21 ans, chef d’entreprise du salon « BB’hair » à Amiens« J’aime les cheveux, je dois tenir ça de mon grand-père qui a lui-même été coiffeur durant 35 ans. Embellir une personne avec une nouvelle coiffure, changer son style… c’est ce qui me plaît ! De plus, ce métier n’est pas routinier car on en apprend tous les jours. J’ai préparé mes diplômes à l’IREAM*, établissement que j’ai découvert lors d’une journée portes ouvertes. Après l’obtention de mon CAP coiffure, j’ai décidé de poursuivre en BP coiffure pour ouvrir ma propre entreprise. Ces trois années d’apprentissage ont demandé beaucoup d’efforts, mais je ne regrette rien car j’ai la chance d’avoir un métier qui me plait vraiment entre les mains. J’ai ensuite suivi la formation de créateur d’entreprise à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Boves, démarché les partenaires financiers... Ce n’était pas facile vu mon jeune âge, mais avec de la persévérance j’ai pu créer mon salon. Les qualités pour être un bon coiffeur : être souriant, avenant et rester motivé »*IREAM : Institut de Recherche et d’Enseignements Appliqués aux Métiers

Benjamin travaille en équipe avec deux autres collègues au sein de son salon de coiffure. © Benjamin Beauger

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