4
5 SEPTEMBRE 1846 Toulouse. Dép. Etr. On an d4 fr. 50 fr, 56 fr. 6mois23 fr. 26 fr. 29 fr. 3 mois 13 fr. 14 fr. 16 fr. Les abonnements rie sont reçus que pour 3 mois, 6 JOI .1 L mois ou un an t et ne coin- 42 ANNEE - - mentent que du ter ou du 16 de chaque mois. non affranchies ne sont pas Les Lettres POLITIQUE ET LITTÉRAIRE. reçues: Ce journal paraît tous les jours, excepté le mercredi. SOMMAIRE. Avant-hier, l'affiche du théâtre du Capitole avait annoncé la TOULOUSE, 5 septembre :Nouvelles diverses; fêtes à Bagnères- Favorite ; la représentation était de nature à exciter l'intérèt du chan- Jul les ganryre pr:nripaux rôles devaient Frac hat et de-Luchon. - NOUVELLES D'ITALIE : Fête de saint Louis. tés s , pu'° tés par Muian-'atlder, et par MM. Marié , Flacat et - NOUVELLES DE LA SUISSE. - NOUVELLES L'ORIENT. - Ohin ; aussi à l'heure de l'ouvertui'e une foule nombreuse S é- PARIS, le` et 2 septembre : Nouvelles diverses. - cuAKnnE DES DÉPUTÉS : Nomination des secrétaires; constitution du bureau définitif. - NOUVELLES D'AFRIQUE. - NOUVELLES D'ESPAGNE : Du mariage de la reine et de l'infante Fernande. FEUILLETON: La dernière Gallo-Romaine (suite). - TOULOUSE, 4 Septembre. Le ne il 78 du Recueil des Actes Administratifs contient une circulaire faisant connaître aux maires l'intention où se trouve l'administration d'accorder aux conseils municipaux des sessions extraordinaires pour s'occuper surtout des travaux auxquels la session d'août, empêchée par les élections municipales, devait être consacrée. Les aspirants aux titres d'officier de santé, de pharmacien , de sage-femme et d'herboriste, qui se sont fait inscrire pour se présenter aux examens du jury médical de la Haute-Garonne , sont prévenus que ce jury commencera ses opérations le samedi 12 septembre 1846. Par décision du 3l août dernier, M. le ministre de l'agricul- ture et du commerce a nommé à des bourses à l'école d'arts et tait-elle rendue devant la perte de la salle ; mais une bande mise sur l'affiche annonça au publie désappointé que , par suite de l'indisposition de M.M. Marié et Obin , la représentation était renvoyée au lendemain. Cette nouvelle causa une assez vive rumeur parmi la foule , qui se calma cependant , grâce à l'es- poir qu'elle aurait le lendemain le spectacle annoncé. Hier, en effet , on afficha dans toute la ville la représentation de la Favorite pour le soir. Une foule encore plus nombreuse que la veille se rendit, vers sept heures et demie, au théâtre du Capitole; mais ; comme la veille, la fatale bande annonçant une indispo- sition de MM. Marié et Obin se trouvait encore placée sur l'affiche. Ce nouveau désappointement mécontenta singulière- ment le public. Pendant plusieurs heures , des groupes nom- breux restèrent formés sur la place du Capitole ; dans ces grou- pes on murmurait hautement ; ceux-ci blâmaient M. Cazeneuve; ceux-là MM. Marié et Ohin ; d'autres accusaient quelques indi- vidus qui voudraient faire tomber la direction , de manaeuvres ourdies pour produire tous ces relâches dont la foule se plaignait. Il ne nous appartient pas de dire ce qu'il pouvait y avoir de vrai dans "ces divers bruits ; mais nous ne pouvons nous emp- cher de déplorer qu'un spectacle, qui était composé de manière à satisfaire le goût du public et à produire une excellente re- cette , n'ait pu avoir lieu. Il nous serait pénible de croire que ce ré ultat eût été produit par certaines causes que la rumeur publique indiquait. Quoi qu'il en soit , un pareil état de choses ne petit durer , et nous espérons que l'autorité avisera aux moyens d'y mettre un ternie. métiers d'Aix, trois des candidats qui ont subi récemment un On nous écrit de Bagnères-de-Luchon, 2 septembre 18 16 : examen. Ce sont les sieurs Gironis (Pierre-Henri), 'de Revel ; De tous les bals donnés pendant la saison des eaux, aucun n'a Bonnet (Denis-Désiré), de Toulouse, et Claverie (Antoine), de approché de celui auquel nous avons assisté hier, et dont une Grenade. société de jeunes gens étrangers faisait les honneurs et les frais. Les salons dk: 1 hôtel Soulerat inaugurés il y a un an à peine, et Un arrêté de M. le ministre de l'instruction publique rap- qui se piètent si bien aux grandes et brillantes réunions, avaient pelle qu'à l'avenir le registre des inscriptions dans les Facultés cté décorés avec un goût exquis. Ce n'était partout que de la de droit sera ouvert , pour le premier trimestre de l'année sou- mousse et des fleurs. Des gerbes de lumières s'échappaient de ces gracieux massifs de verdure pour inonder la salle de leurs reflets laite , à partir du 25 octobre, et sera clos le 5 novembre, dorés. L'atmosphère était remplie des pénétrantes senteurs que la chaleur développe; figurez-vous au milieu de tout cela, une M. le lieutenant-général Grouchy, inspecteur-général de ca- foule de frais visage, de femmes s'agitant aux accords de l'orches- valerie, est ici depuis jeudi matin. Il vient passer l'inspection du tre, paraissant et reparaissant sans cesse dansl'entrainement dela détachement du 11` chasseurs, en garnison à Toulouse. valse; figurez vous de ravissantes toilettes vous jetant par inter- vallesleur éclat et leurs parfums, et vous aurez une faible idée des charmes de cette réunion. G . l'abbé de Rolleau curé de Notre-.Dame-de-Lorette , à Grâces soient rendues à Messieurs les commissaires au nom M. ,est en ce mleau , Toulouse. des conviés et de la ville. Il était impossible de faire les choses avec plus de goût et de largesse. Je suis convaincu que pas une de cescharmantes danseuses qui ont si gracieusement répondu à l'appel qui leur avait été fait ne perdra le souvenir de cette de- M. le docteur Rigal, de Gaillac , nommé médecin inspecteur iicieuse soirée. Elles peuvent aussi garder la confiance quc des eaux d'Ax, est passé à Toulouse, ces jours derniers, se ren- l'exemple qui vient d'être donné sera suivi. dont à sa destination. Il ne manque à Luchon que de l'entrain. On ne se groupe pas assez. Cela tient peut-être a ce que le pays est trop beau et que Hier une voiture qui passait devant la manufacture de tabacs l'on recherche de préférence les émotions toujours variées que a blessé grièvement un entant d'une douzaine d'années en le donnent les courses de montagne. Mais il est possible de tout concilier, Les réunions du soir après les promenades du jour, pressant contre les trottoirs du quai. Cet enfant a été lions porté à l'hospice. ces délicieuses réunions cù l'on peut à son gré choisir entre la causerie, la lecture, le jeu et la danse, ont aussi leurs charmes 1 Pourquoi chacun ne se procurerait-u pas - -i,: ru v,c ucuuc- Feuilleton du Journal de Toulouse du septembre 1S46. Li BEII\IEIIE GALLO-ROBAI E, LÉGENDE ANTIQUE. (Suite. - Voir notre journal d'hier.) Au-delà des grands massifs de verdure du delta du Rhône, le couchant resplendissait des clartés purpurines du soir. La jeune lune s'avançait dans le ciel, radieuse et chaste comme une ves- tale. Les eaux du fleuve roulaient en nappes argentées aux pieds du palais impérial. Dans une grande salle, donnant sur une terrasse élevée, deux lampadaires brûlaient au faite de leur colonne de bronze, sup- portée par trois pieds de griffons, et leur grande lumière allait se réflétant en gerbe allongée sur le pavé de mosaïque. Deux statues de marbre blanc se regardaient entre elles, chacune placée sur un socle de jaspe noir veiné d'or. A une des extré- mités de la salle, près d'un portique, un homme, âgé (le qua- rante-cinq années, était assis dans une curule d'ivoire, dont les bras reposaient sur deux aigles tenant la foudre. Cet homme était l'empereur Constantin; son visage était grave et son re- gard rêveur; il était revêtu d'une sydaris de laine blanche, aux manches larges, aux plis abondants. Sa tète était nue et déjà un peu dépouillée de cheveux, que les travaux et la pensée plutôt que l'âge avaient argentés. Près de lui se trouvait une table de marbre africain, noir et rougeâtre, supportée par de petites cariatides, figurines de nymphes couronnées de grappes d'or, et sur cette table étaient posées une coupe incrustée de camées et une petite amphore au bec d'épervier. Prenant et déposant la coupe, l'empereur buvait de l'hydro- mel miellé, jaune et limpide comme le vin de Thasos ; il buvait par petites gorgées, ainsi que cela arrive à un homme absorbé dans ses réflexions, en écoutant de sérieuses paroles. L'empereur Constantin écoutait, en effet, quelqu'un qui lui partait d'une voix calme, et dont l'accent était harmonieux comme la musique d'une flûte lydienne. Cet interlocuteur de César n'était autre que la belle prêtresse de Diane, Délia-Cor- nélia. Elle était- debout, à quatre pas de l'empereur; un bras ap- puyé sur la crypte d'un vase, la tète couronnée de feuilles vertes, et sa longue robe tombant en plis de neige sur le pavé transparent. Souvent la prêtresse élevait la main droite comme pour soutenir par le geste l'autorité de sa pirole. S.tuvent aussi elle s'interrompait, observant, dans les intervalles de silence, le visage du maître du monde. - Ainsi, Cornélia, dit l'empereur, tu es venue défendre de- vant moi les dieux de Rome et des Gaules. - Oui, César, les dieux de l'empire, répondit Cornélia. L'empereur se prit à sourire. - Les dieux de l'empire, reprit-il? Tu as raison ; ils n'ont jamais été que les dieux d'un empire; j'en sais un , m tt , qui est le dieu de l'univers - Et c'est celui que tu sers ? - Oui! Délia-Cornélia. -- Eh bien! reprit la prêtresse, tu n'agis pas autrement grle n'ont agi et pensé Hésiode, Zoroastre, Pythagore , Socrate , Pta- ton, Apollonius deTyanes, Marc-Aurèle et tant d'autres. Seule- ment en reconnaissant le dieu universel 'ils ont respecté les an- tiques théogonies, vénérées des peuples, et les dieux symboliques qui sont comme les attributs vivants et divers, du grand esprit du monde. - Cornélie , il n'est qu'un seul dieu. - Sais-tu son nom, demanda la prêtresse, No zf, - SAMEDI ON S'ABON e -Z ay HURE LU du dt7 sTitBTL rue St-"e, 66, A TOU1OUSE. Chez les Libraires. Bureaux-: des ttessa-ge ies et Directeurs de Postes.- Les Annonces et Avis doivent être remis la veille et se paient d'avance. f ment ? Cette manière de vivre en commun, ce laisser-aller, cette douce intimité qu'on voit régner dans les établissements les plus frequentés de l'Allemagne, tic pourraient-ils donc pas s'établir chez nous ? A Luchon il n'y a plus qu'à vonloir.L es intérêts sérieux vont avoir sous peu une pleine satisfaction, et la ville va commencer dans le courant de l'année la réédification de l'établissement thermal, à laquelle l'importance de l'oeur te et des difficultés ad- ministratives avaient mis obstaclejusqu'à cc jour ; quant au res'e il y a peu à faire : il suffirait de faciliter les moyens (le parcou- rir les montagnes auxquelles la nature a départi tant de beau- tés, et de procurer aux étrangers les moyens de traverser sans ennuis les heures du soir. Pour cela les salons où la fète que nous esquissons a été donnée sontadinirablerncnt disposés. Lents proportions, leur disposition et la manière dont ils sont décors ne laissent, rien à désirer. Vienne nu homme intelligent qui organise convenablement le bel hôtel dont ils dépendent et qui retienne les baigneurs en leur procurant le confortet les ptiasirs qu'ils recherchent, et aucun établissement ne pourra entrer en concurrence avec celui de Luchon. Le roi, sur la proposition de M. le ministre de l'intérieur, a nommé maire de St-Girons (Ariége), M. Jean-Pierre Martres adjoints, MM. Cours et de Martres. On écrit de l'arrondissement de Saint-Sever que la fièvre ty- phoïde désole en ce moment cette contrée. I. le préfet des Landes s'est transporté sur les lieux accompagné du médecin des épidémies , afin d'étudier la maladie et aviser aux moyens à prendre pour en arrêter les progrès. La municipalité bordelaise vient d'être renouvelée par or- donnance royale en date du 23 août dernier. Al. Duffour-Dubergier est nommé maire de Bordeaux; A11I. Gautier , Valentin Dutourq , Lopès-Dubec et Lacoste , sont confirmés dans leurs fonctions d'adjoints. MM. Gustave Brunet et Feytit sont appelés à remplacer MM. Lestapis et Curé, démissiennait-es. Rome , 48 août. L'église de Saint-Louis-des-Français, a célébré le 25 cou- rant , sa fête patronale. Le matin , il y a eu ce qu'on appelle ici chapelle cardinalizis ; vingt-sept cardinaux étaient présents nombre que l'on n'avait jamais compté. Le secrétaire d'état cardinal Gizzi , est arrivé un des premiers , le cardinal Lam- bruschini a oublié ses ressentiments pour cette solennité. Le soir, à cinq heures , le Saint-Père est vertu faire son adoration. à la chapelle du Saint-Sacreraient de la même église. L'ambas- sadeur de France , précédé de deux coureurs , de laquais en grande livrée , et suivi du personnel de son ambassade et du clergé de France , est descendu ouvrir la portière du carrosse du souverain pontife , qui a posé son bras sur celui de notre repré- sentant pour descendïc de voiture , et toujours appuyé sur lui est monté ainsi , selon !'usage , jusqu'au seuil de l'église , où il a béni le temple et les assistants. Au moment où le saint-père s'est appuyé sur le représentant de France , des applaudisse- ments nombreux sont partis de la foule et se sont mêlés aux cris de rira t'io nono ! Après l'adoration qui a duré un quart d'heu- re , le saint-père s'est rendu à la sacristie ou il a admis tous ceux Ç'i étaient présents au baisement du pied. Le lendemain M. Ilossi a été reçu en <iudicncc particulière du saint-père, pour - Les Israélites le nommaient Jéovah. - Et les chrétiens comment l'ont-ils nommé? - lis l'ont nommé Dieu, dit l'empereur. -Quelle vague dénomination! reprit Cornélia. Eh bien ! César, qu'importe alors que nous appelions Jupiter, 1a puissance de ce dieu Minerve, sa sagesse Venus sa beauté; Diane, sa pureté; Muse, Son intelligence? L'empereur fronça les sourcils. Il prit la coupe et avala coup surcoup plusieurs gorgées d'hydromel. - Jeunefille, reprit-il , tes paroles ne manquent pas de témé- rité. Quo viens-tu etrfin me demcndcr? Délia-Cornélia s'approcha du portique donnant sur la terrasse que le clair dé lune inondait de sa pure lumière ; et là, sous les rayons argentés, et comme placée sous la sauvegarde de Diane , sa dresse - César, di:-Ale, j'ai une grâce à tedemandcr,d'abord. C'est, en m'écoutant, de rester calme et mlgnanitne comme tu as cou- tume de l'être, toi, souverain du monde. Je ne viens pas ici braver l'empereur, je viens l'implorer. - Pour qui ? reprit Constantin assez vivement ému. - Pour les faibles qui étaient hier les plus forts ; pour ceux qui ne sont pas chrétiens comme l'empereur. - Pour les païens! reprit Constantin. Mais je veux détruire les idoles du mensonge ; le monde doit être chrétien. - S'il doit le devenir, César, dit Cornélia, que ce soit par la persuasion douce et lente qui suit la marche du temps, sou- i iantcet bonne, un flambeau à la main et la paix dans le re- gard. - Tu veux que je protégé les faux dieux , jeune fille? mais ils s'écroulent déjà de toute part... - Laisse-les crouler , César, sans y toucher. - Ta Diane chasseresse elle-mème, n'est qu'un marbre muet, une statue qui va tomber de son autel. Tu crois en elle, Cor- nélia ? Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

des ttessa-ge ies et Directeurs de Postes.- POLITIQUE …images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1846/B315556101_JOUTOU_1846_0… · 5 SEPTEMBRE 1846 Toulouse. Dép. Etr. On an d4 fr

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: des ttessa-ge ies et Directeurs de Postes.- POLITIQUE …images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1846/B315556101_JOUTOU_1846_0… · 5 SEPTEMBRE 1846 Toulouse. Dép. Etr. On an d4 fr

5 SEPTEMBRE 1846

Toulouse. Dép. Etr.On an d4 fr. 50 fr, 56 fr.6mois23 fr. 26 fr. 29 fr.3 mois 13 fr. 14 fr. 16 fr.

Les abonnements rie sontreçus que pour 3 mois, 6 JOI .1 Lmois ou un an tet ne coin-

42 ANNEE

- -mentent que du ter ou du 16de chaque mois.

non affranchies ne sont pasLes Lettres POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.reçues:

Ce journal paraît tous les jours, excepté le mercredi.

SOMMAIRE. Avant-hier, l'affiche du théâtre du Capitole avait annoncé la

TOULOUSE, 5 septembre :Nouvelles diverses; fêtes à Bagnères- Favorite ; la représentation était de nature à exciter l'intérèt duchan-Jul les

ganryrepr:nripaux rôles devaient Frac

hat etde-Luchon. - NOUVELLES D'ITALIE : Fête de saint Louis. téss , pu'°

tés par Muian-'atlder, et par MM. Marié , Flacat et- NOUVELLES DE LA SUISSE. - NOUVELLES L'ORIENT. - Ohin ; aussi à l'heure de l'ouvertui'e une foule nombreuse S é-

PARIS, le` et 2 septembre : Nouvelles diverses. - cuAKnnEDES DÉPUTÉS : Nomination des secrétaires; constitution dubureau définitif. - NOUVELLES D'AFRIQUE. - NOUVELLESD'ESPAGNE : Du mariage de la reine et de l'infante Fernande.

FEUILLETON: La dernière Gallo-Romaine (suite).-

TOULOUSE, 4 Septembre.

Le ne il 78 du Recueil des Actes Administratifs contient unecirculaire faisant connaître aux maires l'intention où se trouvel'administration d'accorder aux conseils municipaux des sessionsextraordinaires pour s'occuper surtout des travaux auxquels lasession d'août, empêchée par les élections municipales, devaitêtre consacrée.

Les aspirants aux titres d'officier de santé, de pharmacien , desage-femme et d'herboriste, qui se sont fait inscrire pour seprésenter aux examens du jury médical de la Haute-Garonne ,sont prévenus que ce jury commencera ses opérations le samedi12 septembre 1846.

Par décision du 3l août dernier, M. le ministre de l'agricul-ture et du commerce a nommé à des bourses à l'école d'arts et

tait-elle rendue devant la perte de la salle ; mais une bandemise sur l'affiche annonça au publie désappointé que , par suitede l'indisposition de M.M. Marié et Obin , la représentation étaitrenvoyée au lendemain. Cette nouvelle causa une assez viverumeur parmi la foule , qui se calma cependant , grâce à l'es-poir qu'elle aurait le lendemain le spectacle annoncé. Hier, eneffet , on afficha dans toute la ville la représentation de laFavorite pour le soir. Une foule encore plus nombreuse que laveille se rendit, vers sept heures et demie, au théâtre du Capitole;mais ; comme la veille, la fatale bande annonçant une indispo-sition de MM. Marié et Obin se trouvait encore placée surl'affiche. Ce nouveau désappointement mécontenta singulière-ment le public. Pendant plusieurs heures , des groupes nom-breux restèrent formés sur la place du Capitole ; dans ces grou-pes on murmurait hautement ; ceux-ci blâmaient M. Cazeneuve;ceux-là MM. Marié et Ohin ; d'autres accusaient quelques indi-vidus qui voudraient faire tomber la direction , de manaeuvresourdies pour produire tous ces relâches dont la foule se plaignait.Il ne nous appartient pas de dire ce qu'il pouvait y avoir de vraidans "ces divers bruits ; mais nous ne pouvons nous emp-cher de déplorer qu'un spectacle, qui était composé de manièreà satisfaire le goût du public et à produire une excellente re-cette , n'ait pu avoir lieu. Il nous serait pénible de croire quece ré ultat eût été produit par certaines causes que la rumeurpublique indiquait. Quoi qu'il en soit , un pareil état de chosesne petit durer , et nous espérons que l'autorité avisera auxmoyens d'y mettre un ternie.

métiers d'Aix, trois des candidats qui ont subi récemment un On nous écrit de Bagnères-de-Luchon, 2 septembre 18 16 :examen. Ce sont les sieurs Gironis (Pierre-Henri), 'de Revel ; De tous les bals donnés pendant la saison des eaux, aucun n'aBonnet (Denis-Désiré), de Toulouse, et Claverie (Antoine), de approché de celui auquel nous avons assisté hier, et dont uneGrenade. société de jeunes gens étrangers faisait les honneurs et les frais.

Les salons dk: 1 hôtel Soulerat inaugurés il y a un an à peine, et

Un arrêté de M. le ministre de l'instruction publique rap- qui se piètent si bien aux grandes et brillantes réunions, avaient

pelle qu'à l'avenir le registre des inscriptions dans les Facultéscté décorés avec un goût exquis. Ce n'était partout que de la

de droit sera ouvert , pour le premier trimestre de l'année sou-mousse et des fleurs. Des gerbes de lumières s'échappaient de cesgracieux massifs de verdure pour inonder la salle de leurs refletslaite , à partir du 25 octobre, et sera clos le 5 novembre, dorés. L'atmosphère était remplie des pénétrantes senteurs quela chaleur développe; figurez-vous au milieu de tout cela, une

M. le lieutenant-général Grouchy, inspecteur-général de ca- foule de frais visage, de femmes s'agitant aux accords de l'orches-

valerie, est ici depuis jeudi matin. Il vient passer l'inspection du tre, paraissant et reparaissant sans cesse dansl'entrainement dela

détachement du 11` chasseurs, en garnison à Toulouse. valse; figurez vous de ravissantes toilettes vous jetant par inter-vallesleur éclat et leurs parfums, et vous aurez une faible idéedes charmes de cette réunion.

G. l'abbé de Rolleau curé de Notre-.Dame-de-Lorette , àGrâces soient rendues à Messieurs les commissaires au nom

M.,est en ce mleau , Toulouse.

des conviés et de la ville. Il était impossible de faire les chosesavec plus de goût et de largesse. Je suis convaincu que pas unede cescharmantes danseuses qui ont si gracieusement réponduà l'appel qui leur avait été fait ne perdra le souvenir de cette de-

M. le docteur Rigal, de Gaillac , nommé médecin inspecteur iicieuse soirée. Elles peuvent aussi garder la confiance qucdes eaux d'Ax, est passé à Toulouse, ces jours derniers, se ren- l'exemple qui vient d'être donné sera suivi.dont à sa destination. Il ne manque à Luchon que de l'entrain. On ne se groupe pas

assez. Cela tient peut-être a ce que le pays est trop beau et que

Hier une voiture qui passait devant la manufacture de tabacs l'on recherche de préférence les émotions toujours variées que

a blessé grièvement un entant d'une douzaine d'années en le donnent les courses de montagne. Mais il est possible de toutconcilier, Les réunions du soir après les promenades du jour,

pressant contre les trottoirs du quai. Cet enfant a été lionsporté à l'hospice.

ces délicieuses réunions cù l'on peut à son gré choisir entre lacauserie, la lecture, le jeu et la danse, ont aussi leurs charmes

1 Pourquoi chacun ne se procurerait-u pas - -i,: ru v,c ucuuc-

Feuilleton du Journal de Toulouse du septembre 1S46.

Li BEII\IEIIE GALLO-ROBAI E,

LÉGENDE ANTIQUE.

(Suite. - Voir notre journal d'hier.)

Au-delà des grands massifs de verdure du delta du Rhône, lecouchant resplendissait des clartés purpurines du soir. La jeunelune s'avançait dans le ciel, radieuse et chaste comme une ves-tale. Les eaux du fleuve roulaient en nappes argentées auxpieds du palais impérial.

Dans une grande salle, donnant sur une terrasse élevée, deuxlampadaires brûlaient au faite de leur colonne de bronze, sup-portée par trois pieds de griffons, et leur grande lumière allaitse réflétant en gerbe allongée sur le pavé de mosaïque. Deuxstatues de marbre blanc se regardaient entre elles, chacuneplacée sur un socle de jaspe noir veiné d'or. A une des extré-mités de la salle, près d'un portique, un homme, âgé (le qua-rante-cinq années, était assis dans une curule d'ivoire, dont lesbras reposaient sur deux aigles tenant la foudre. Cet hommeétait l'empereur Constantin; son visage était grave et son re-gard rêveur; il était revêtu d'une sydaris de laine blanche,aux manches larges, aux plis abondants. Sa tète était nue etdéjà un peu dépouillée de cheveux, que les travaux et la penséeplutôt que l'âge avaient argentés. Près de lui se trouvait unetable de marbre africain, noir et rougeâtre, supportée par depetites cariatides, figurines de nymphes couronnées de grappesd'or, et sur cette table étaient posées une coupe incrustée decamées et une petite amphore au bec d'épervier.

Prenant et déposant la coupe, l'empereur buvait de l'hydro-mel miellé, jaune et limpide comme le vin de Thasos ; il buvaitpar petites gorgées, ainsi que cela arrive à un homme absorbédans ses réflexions, en écoutant de sérieuses paroles.

L'empereur Constantin écoutait, en effet, quelqu'un qui luipartait d'une voix calme, et dont l'accent était harmonieuxcomme la musique d'une flûte lydienne. Cet interlocuteur deCésar n'était autre que la belle prêtresse de Diane, Délia-Cor-nélia.

Elle était- debout, à quatre pas de l'empereur; un bras ap-puyé sur la crypte d'un vase, la tète couronnée de feuillesvertes, et sa longue robe tombant en plis de neige sur le pavétransparent. Souvent la prêtresse élevait la main droite commepour soutenir par le geste l'autorité de sa pirole. S.tuvent aussielle s'interrompait, observant, dans les intervalles de silence,le visage du maître du monde.

- Ainsi, Cornélia, dit l'empereur, tu es venue défendre de-vant moi les dieux de Rome et des Gaules.

- Oui, César, les dieux de l'empire, répondit Cornélia.L'empereur se prit à sourire.- Les dieux de l'empire, reprit-il? Tu as raison ; ils n'ont

jamais été que les dieux d'un empire; j'en sais un , m tt , qui estle dieu de l'univers

- Et c'est celui que tu sers ?

- Oui! Délia-Cornélia.-- Eh bien! reprit la prêtresse, tu n'agis pas autrement grle

n'ont agi et pensé Hésiode, Zoroastre, Pythagore , Socrate , Pta-ton, Apollonius deTyanes, Marc-Aurèle et tant d'autres. Seule-ment en reconnaissant le dieu universel 'ils ont respecté les an-tiques théogonies, vénérées des peuples, et les dieux symboliquesqui sont comme les attributs vivants et divers, du grand espritdu monde.

- Cornélie , il n'est qu'un seul dieu.- Sais-tu son nom, demanda la prêtresse,

No zf, - SAMEDI

ON S'ABON e -Zay

HURE LU du dt7 sTitBTLrue St-"e, 66,

A TOU1OUSE.

Chez les Libraires. Bureaux-:des ttessa-ge ies

et Directeurs de Postes.-

Les Annonces et Avisdoivent être remis la veille

et se paient d'avance. f

ment ? Cette manière de vivre en commun, ce laisser-aller, cettedouce intimité qu'on voit régner dans les établissements les plusfrequentés de l'Allemagne, tic pourraient-ils donc pas s'établirchez nous ?

A Luchon il n'y a plus qu'à vonloir.L es intérêts sérieux vontavoir sous peu une pleine satisfaction, et la ville va commencerdans le courant de l'année la réédification de l'établissementthermal, à laquelle l'importance de l'oeur te et des difficultés ad-ministratives avaient mis obstaclejusqu'à cc jour ; quant au res'eil y a peu à faire : il suffirait de faciliter les moyens (le parcou-rir les montagnes auxquelles la nature a départi tant de beau-tés, et de procurer aux étrangers les moyens de traverser sansennuis les heures du soir. Pour cela les salons où la fète quenous esquissons a été donnée sontadinirablerncnt disposés. Lentsproportions, leur disposition et la manière dont ils sont décorsne laissent, rien à désirer. Vienne nu homme intelligent quiorganise convenablement le bel hôtel dont ils dépendent et quiretienne les baigneurs en leur procurant le confortet les ptiasirsqu'ils recherchent, et aucun établissement ne pourra entrer enconcurrence avec celui de Luchon.

Le roi, sur la proposition de M. le ministre de l'intérieur, anommé maire de St-Girons (Ariége), M. Jean-Pierre Martresadjoints, MM. Cours et de Martres.

On écrit de l'arrondissement de Saint-Sever que la fièvre ty-phoïde désole en ce moment cette contrée. I. le préfet desLandes s'est transporté sur les lieux accompagné du médecin desépidémies , afin d'étudier la maladie et aviser aux moyens àprendre pour en arrêter les progrès.

La municipalité bordelaise vient d'être renouvelée par or-donnance royale en date du 23 août dernier.

Al. Duffour-Dubergier est nommé maire de Bordeaux; A11I.Gautier , Valentin Dutourq , Lopès-Dubec et Lacoste , sontconfirmés dans leurs fonctions d'adjoints. MM. Gustave Brunetet Feytit sont appelés à remplacer MM. Lestapis et Curé,démissiennait-es.

Rome , 48 août.L'église de Saint-Louis-des-Français, a célébré le 25 cou-

rant , sa fête patronale. Le matin , il y a eu ce qu'on appelle icichapelle cardinalizis ; vingt-sept cardinaux étaient présentsnombre que l'on n'avait jamais compté. Le secrétaire d'étatcardinal Gizzi , est arrivé un des premiers , le cardinal Lam-bruschini a oublié ses ressentiments pour cette solennité. Lesoir, à cinq heures , le Saint-Père est vertu faire son adoration.à la chapelle du Saint-Sacreraient de la même église. L'ambas-sadeur de France , précédé de deux coureurs , de laquais engrande livrée , et suivi du personnel de son ambassade et duclergé de France , est descendu ouvrir la portière du carrosse dusouverain pontife , qui a posé son bras sur celui de notre repré-sentant pour descendïc de voiture , et toujours appuyé sur luiest monté ainsi , selon !'usage , jusqu'au seuil de l'église , où ila béni le temple et les assistants. Au moment où le saint-pères'est appuyé sur le représentant de France , des applaudisse-ments nombreux sont partis de la foule et se sont mêlés aux crisde rira t'io nono ! Après l'adoration qui a duré un quart d'heu-re , le saint-père s'est rendu à la sacristie ou il a admis tousceux Ç'i étaient présents au baisement du pied. Le lendemainM. Ilossi a été reçu en <iudicncc particulière du saint-père, pour

- Les Israélites le nommaient Jéovah.- Et les chrétiens comment l'ont-ils nommé?- lis l'ont nommé Dieu, dit l'empereur.-Quelle vague dénomination! reprit Cornélia. Eh bien !

César, qu'importe alors que nous appelions Jupiter, 1a puissancede ce dieu Minerve, sa sagesse Venus sa beauté; Diane, sapureté; Muse, Son intelligence?

L'empereur fronça les sourcils. Il prit la coupe et avala coupsurcoup plusieurs gorgées d'hydromel.

- Jeunefille, reprit-il , tes paroles ne manquent pas de témé-rité. Quo viens-tu etrfin me demcndcr?

Délia-Cornélia s'approcha du portique donnant sur la terrasseque le clair dé lune inondait de sa pure lumière ; et là, sous lesrayons argentés, et comme placée sous la sauvegarde de Diane ,sa dresse

- César, di:-Ale, j'ai une grâce à tedemandcr,d'abord. C'est,en m'écoutant, de rester calme et mlgnanitne comme tu as cou-tume de l'être, toi, souverain du monde. Je ne viens pas icibraver l'empereur, je viens l'implorer.

- Pour qui ? reprit Constantin assez vivement ému.- Pour les faibles qui étaient hier les plus forts ; pour ceux

qui ne sont pas chrétiens comme l'empereur.- Pour les païens! reprit Constantin. Mais je veux détruire

les idoles du mensonge ; le monde doit être chrétien.- S'il doit le devenir, César, dit Cornélia, que ce soit par la

persuasion douce et lente qui suit la marche du temps, sou-i iantcet bonne, un flambeau à la main et la paix dans le re-gard.

- Tu veux que je protégé les faux dieux , jeune fille? maisils s'écroulent déjà de toute part...

- Laisse-les crouler , César, sans y toucher.- Ta Diane chasseresse elle-mème, n'est qu'un marbre muet,

une statue qui va tomber de son autel. Tu crois en elle, Cor-nélia ?

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 2: des ttessa-ge ies et Directeurs de Postes.- POLITIQUE …images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1846/B315556101_JOUTOU_1846_0… · 5 SEPTEMBRE 1846 Toulouse. Dép. Etr. On an d4 fr

primer les remerciments de la France. Sa Sainte' é l'a retenti011 long-temps et parait l'avoir entretenu de ses projets de ré-

forme et de la situation de l'Italie. Notre représentant déclareêtre on ne peut plus satisfait des dispositions du souverain pon-tife. C'est la quatrième fois que l'ambassadeur du roi s'est en-tretenu avec Sa Sainteté.

- Le pape Pie IX vient d'adjoindre le dire de Rignano, undes nobles les plus considérés des états de l'église, à la commis-sion consultative chargée d'examin =r les demandes.de conces-sion de chemins de fer, sous le double rapport de l'utilité publi-que et des intérêts privés. Cette commission était d'abord com-posée uniquement de prélats, Mgr Rubcrti, auditeur g n ral dera chambre apostolique; -Mgr iviarini, gouv neur de Roule;?l igr Antonctli, trésorier général, et Mgr Grassellini, doyen desc icres de la chambre et secrétaire de la commission consul-talvc.

On dit que l'on doit adjoindre plusieurs autres personnagesiait;ucs à celte haute commission, dont les travaux paraissentdevoir se prolonger pendant plusieurs mois, attendu qu'avantde rien décider elle doit examiner un nombre considérable dedocuments qui ont été tirés de tous les pays, et elle devra aussicomparer le système adopté dans les divers états de l'Europe etces Amérique pour l'établissement des chemins de fer.-Il règne toujours une,- sourde agitation dans les provinces. Elleest entretenue par tes partisans de l'ancien régime. Un fonction-n<oire attaché aux finances, M. Mordini , est tombé victime decol te fermentation des esprits au moment où il se rendait à Rome,où ie pape l'avait appelé.

NOUVELLES DE LA SUISSE.Zurich, 28 août.

Dons la séance de ce jour, on s'est occupé d'une propositiondu Tessin. proposition qui a pour but d'inviter les Etats qui ontc:.nctu des capitulations avec les puissances étrangères, à ne pasles renouveler à l'expiration.

L député du Tessin développe cette proposition, et reconnaitque l'article 8 du pacte fedetai pe,=met aux Etats de négocieravec les puissances étrangères, et que l'autorité fédérale est sanssont ole à cet égard. Mais ce député pense qu'il conviendraitquc ee'te affaire ne fùt pas ab redonnée à l'arbitraire des cantons.1)e cette manière, tous les intérèls se trouveront partagés. Onsait ce qua les soldats ont été obligés de souffrir, tandis que lesac:nvtages qu'ils ont sont minimes. Car Tessin fait observer quesi le nu-néraire était abondant en Suisse lorsqu'il existait descapitulations avec la France, l'E pagne et d'autres Etats, il nel'est pas moins maintenant.

Aucun député ne prend part à la discussion. Plusieurs.n'ont pas d'instructions, attendu que Ii.proposition du Tes-inest arrivée trop tard.

Quant aux cantons catholiques, ils font valoir la souverainetécantonale, et ne veulent même pas admettre une invitation. Ladiète est incompétente. L'opinion des autres cantons est parta-gée. Voici le résultat du vote:

11' Peur que l'affairesoit abandonnée : 10 1/2 Etats; 2° invi-tation amicale de ne plus renouveler les capitulations à l'expira-tion, 2 f/9; 3° recommandation, 3 1/12); 4° désir, 3.

NOUVELLES ]l'ORIENT.Alexandrie, 19 août

Tous les bruits qu'on avait fait courir sur les symptômesdu choléra asiatique que l'on disait s'être manisfestés dans leshdpitaux, sont heureusement complètement faux.

S. A. Ibrahim-Pacha aurait désiré prolonger son séjour àAlexandrie jusqu'à l'arrivée de son père ; mais de nombreuse,affaires l'ont appelé au Caire, où Ibrahim est arrivé le 11

A l'instant , nous recevons de Constantinople des nouvellesde S. A. le vice-roi dont la santé continuait à être excellente-File se disposait à partir pour Alexandrie vers le 15 , de ma-nière qu'on ne l'attend pas ici avant le 20 ou le 22 courant. Ildoit faire une halte à Cavalla, sa ville natale. On avait dit qu'ils'arrêterait à Candie , mais les dernières lettres ne disent rienà cet égard. Ici on travaille depuis plusieurs jours à célébrerson retour dans ses états par des réjouissances publiques. Nousaurons illumination, feu d'artifice, bal, etc. La colonie euro-péenne ne veut rien négliger pour lui témoigner tout le plai-sir que lui aura causé son retour.

Le Ni[ est à vingt pieds; il faut espérer qu'il ne continuerapas à croitre commeil a cru dans l'espace de dix jours.

Art collége des saurs Lazaristes a eu lieu, le 17, la distribu-tion des prix. Un grand nombre de personnes y assistaient, aunombre desquelles se trouvaient M. et Mme Barrot, Alme Bene-detti, M. Pastré, le consul général de â;rrdaigue. Le premier

- Je crois à l'esprit familier et divin avec qui j'ai vécu de-Puis mon enfance ; je crois à l'intelligence qui m'a éclairée , àla pureté qui m'a préservée Je crois à Diane, parce que je l'ai-le et que je l'honore.

- Ah ! dit l'empereur, tu es digne d'ètre chrétienne et je bri-serai ton idole.

- Tu briseras donc au si ma vie , César ? Eh quoi 1 reprit-elle , les rôles sont-ils donc sitôt changés ? Les martyrs désor-mais seront-ils les adorateurs des dieux de l'empire ? et parceque César a confessé le Christ , verrons-nous les Chrétiens là-cher . à leur tour, les lions du cirque sur nous ? Prends garde,empereur , la persécution est la force des opprimés. Les Chré-tiens le savent bien.

En ce moment un jeune homme entra dans la salle ; il s'était.fait annoncer à César.- Viens, J. lien , s'écria l'empereur, viens , mon docte etmagnanime neveu. Ta présence ici est opportune. Tu es initiéautant que personne à la science divine , à nos mystères , à lamorale prêchée par les apotres et, de plus, tues un chrétien sin-cère. Regarde, Julien , voici une jeune prêtresse de Diane quivient cen_urer les édits nouveaux que j'ai rendus contre les hor-ribles superstitions payennes ; elle vient défendre devant moiJupiter contre le Christ.- Vraiment i dit Julien. Ah du moins , tu conviendrasConstantin , que jamais Jupiter n'ont unp:us noble et plus beauontife.p- Oui , Julien , oui , reprit l'empereur. Et c'est aussi en fa-veur de tant de jettne.>se et de giàcc que j'ai pardonné de témé-raires paroles. - Cornélia, ajouta--rt , discute avec mou cherneveu Julien ; il est docte aussi , et sa parole est entraînante

comme la tienne. Je serai juge entre vous deux. Voyou,, Cor-nélia.

La prêtresse de Diane était en ce moment tout éclairée desclartés de la lune ; blanche et radieuse elle-mèmc comme une

prix a été offert par M0e Barrot. Tout le monde a été enchantédes progrès des jeunes élèves. Des félicitations ont été adresséesà la supérieure et aux sieurs, qui méritent la gratitude générale(lu pays, par leur dévouement au bien de l'humanité.

âpAIs, I`'r septembrePar arrêté de M. le ministre de l'instruction publique, M.

Bourdon, inspecteur-généril de l'Université, est nommé con-seiller ordinaire de l'Université, en remplacement de M. Giraud,nommé conseiller titulaire.

M. le docteur Chomel, professeur à la Faculté de médecinede Paris, est nommé conseiller de l'Université, en remplace-ment de M. Bouillaud, démissionnaire.

-Par arrêté de M. le ministre de l'instruction publique,M. Huart, recteur de l'Académie de Limoges, est appelé auxmêmes fonctions à Bourges; M. Magin, recteur à Nancy, estappelé à Douai ; M. Camaret , recteur à Douai, est appelé àLimoges. M. Caresme, recteur à Bourges, remplace M. Magin àNancy.

- M. l'abbé Guyard, préfet apostolique de la Guadeloupeaccompagné de huit prêtres du séminaire du Saint-Esprit, esten partance au Havre, se rendant à sa destination.

- Le territoire de l'Orégon, comprenant à la fois la partiequi appartient à la république des Etats-Unis et celle qui estsoumise à la domination anglaise, vient d'être divisé en huit dio-cèses. En érigeant ces huit nouveaux évèchés, le Saint-Siége anommé à la digité d'archevêque Mgs Blanchet, évêque actuel del'Orégon. Deux de ces nouveaux sièges sont pourvus pour lemoment : un frère de M. J. Blanchet et son vicaire-général sontappelés à les remplir.

Le nouvel archevêque de l'Orégon quittera la France vers lafin de septembre. Il emmène avec lui douze missionnaires et huitreligieuses.

- M. Lottin de Laval vient d'arriver à Paris. Chargé parM. le ministre de l'intérieur d'une mission historique et archéo-logique en Asie, ce voyageur a parcouru pendant près de troisannées la plus grande partie de l'ancien monde. Après avoirtraversé l'Europe et visité l'Asie-Mineure, .M. Lottin de Lavals'est dirigé vers Trébizonde et les deux Arménics; de la contréede l'Ararat, il est revenu explorer les ruines de la célèbre Arti,le Karistan et le Lazistan supérieur.

Pénétrant ensuite dans le Kurdistan Ottoman et le Kurdistanindépendant, il contourna en entier, au milieu de l'hiver ri-goureux de 1844, le grand lac de Van, l'Arsissa des anciens, ettraversant le dangereux Sandjac de Tignanocerte , la MédieAtropatieune, et les plaines de la haute Assyrie, il arriva à Mos-s nrl pour assister à la grande découverte de AI. Botta; de là levoyageur continua sa route vers Bagdad, explora longuement laBabylonie où il fit de nombreuses découvertes, la Suziane, laChaldée et pénétra dans l'Arabie déserte.

A Bassora, M. de Laval s'embarqua sur un navire de Mas-c'ite, traversa le golfe Persique, le Laristan, le Farsistan, etrevint par le désert d'Yezd dans l'Irak Adjemi. Après avoirremonté la Perse depuis l'Océan Indien jusqu'à la mer Cas-pienne et fait d'importants travaux de canalisation pour Moham-med Shah, l'aventureux voyageur prit la route d'Ecbatane, par-courut le Kurdistan persan, Kirmanshah, les défilés de Kerend,habités par des hordes farouches, revit Bagdad, remonta par leScherezour, traversa le champ de bataille d'Arbelles, l'Assyrie,la haute Mésopotamie, et après un assez long séjour dans leKurdistan arabe, il vint franchir le Taurus, gagner l'anciennePisidie, la Syrie, la Palestine et l'Egypte.

D'après ce qui nous a été communiqué, nous pouvons affirmerque d'importantes découvertes pour les arts, la philologie, l'his-toire et la géographie, résulteront de ce grand et périlleux voya-ge. A la fois écrivain et peintre, doué d'une extrême énergie etd'un esprit pénétrant, M. Lottin de Laval n'a reculé devant aucunobstacle, devant aucun sacrifice, et par cela même il a, lepremier, vu beaucoup de choses inconnues.

Il rapporte avec lui plus de mille peintures, dessins et cro-quis de tous ces lieux célèbres ; mais ce qui a le plus d'impor-tance pour la science et les arts, est un procédé de moulage qu'ila inventé : à l'aide de ce ,procédé, il va mouler à Paris plus decinq cents inscriptions Babyloniennes, Assyriennes, Arsacides etPersépolitaines, des bas-reliefs et de nombreuses figures de Sa-port et de Persépolis. Le premier en Europe il aurait fait con-naître complètement cet art curienx, et désormais avec l'aidede ce procédé on aura la contre-épreuve des rares dessins faitsàPersépolis et dans l'Asie centrale.

- M. Isidore Iledde , délégué commercial en Chine pour lessoies , a bien voulu envoyer , il y a quelques semaines , à laSociété d'agriculiuec d'Indre-et-Loire,. une petite quantité

céleste apparition , elle jetà sur Julien un regard tranquillepuis, croisant les mains sur sa poitrine , elle eut l'air d'invoquerun esprit mystérieux.

- Mais regarde-la , Julien , dit l'empereur, ne ressemble-t-elle pas à un ange ? c'est à s'y méprendre.

- Et nous pourrions bien nous y méprendre réellement ,César , dit Julien.- Non , mon sage neveu, non. Tu vas combattre par les ar-

mes spirituelles cette séduisante apparition. L'esprit ténébreuxest subtil ; il prend toutes les formes , tous les langages.

Revenant avec complaisance à son hydromel,, l'empereur sepréparait à écouter la discussion qu'il provoquait , attentif etavide de controverse , comme s'il se trouvait encore au concilede Nicée , au milieu des trois cents dix-huit évêques qui fou-droyèrent Arius et son livre.

- Prêtresse de Diane, dit Julien d'une voix bienveillante , teplairait-il de renouveler devant moi les demandes que tu viensadresser au clément empereur?

- Oui, dit Cornélia. Mais ne voulant pas sortir de l'humblesphère où je suis née, ne voulant pas être accusée de téméritédans mes discours, je me borne à demander protection pour letemple de Diane de Colonia-Némausensis-Augusta, et sécuritépour sa protresse.

- Tu rends l'oracle dans le temple, jeune fille ? dit Ju-lien ?

-Aux croyants qui viennent consulter le Sacrum, je répondsselon que l'esprit mystérieux inspire mon ame.

- Quel est cet esprit ?Je l'ignore.Quels sont les sacrifices oTerts à ton autelCeux qu'instituèrent et voulurent seuls recevoir Diane

Ephésienne et Apollon Smynthée, les sacrifices d'animaux sanstache et les oblations des, fruits de la terre.

- Point de sacrifices humains?

d'oeufs de versà soie, provenant du nord de la Chine, de l'espèceappelée fienn dans le pays.

Ces ceuts, confiés aux soins de M. Champoiseau , membre dela société , ancien président de la chambre de commerce deTours, ont éclos difficilement et longuement, malgré la grandechaleur de l'air et une incubation prolongée. Toutefois , leuréclosion comp ète a été attendue avec patience , et les vers quien sont résultés ont parfaitement réussi ; ils ont produit d'ex-cellents petits cocons , fermés , , étranglés au milieu pour la plu-part, d'un fil nerveux et d'une admirable blancheur , légère-ment azurée.

Al. Çttampoiseau a soumis ces cocons à l'examen des membresde la chambre de commerce et de la Société d'Agriculture , enmettant aussi sous leurs yeux un échantillon des cocons de laChine , dits de Nankin , introduits en Touraine en 1780. Labeauté des cocons nouvellement récoltés a été unanimement re-connue.

Les papillons sortent en ce moment et vont devenir la souched'une race précieuse; cette race dotera le pays, dans un avenirprochain , de récoltes de magnique soie blanche , dues à la sol-licitude éclairée du gouvernement du roi.

Les graines des diverses plantes et les oignons à fleurs , en-voyés également à la Société par M. lledde et remis à M. Mar-gueron, directeur du jardin-botanique de Tours , ont bienpoussé et donnent de belles tiges : tout fait espérer, assure M.Alargueron, qu'ils présenteront beaucoup d'intérêt.

Un rapport à ce sujet a été adressé au ministre de l'agricul-ture et du commerce, pour lui faire connaître ces heureux ré-sultats.

1

-La Gazelle l' 4otosbourg annonce, d'après ses correspondancesde Varsovie, que le prince Paskevvitch u rapporté de Saint-Pé-tersbourg un projet comp cr par l'abolition entière et immé-diate de toutes corvées, redevances et pie tatwns en nature.Cette mesure , qui constitue une atteinte sérieuse aux intérêtsdes nobles, est d'une portée i,u,nense sous le point de sne Poli-tique, en ce qu'elle reuâ le p tvsan inil. pcnaant et libre, et lesépare de son seigneur, auquel jusqu'à ce jour il obéissait enaveugle.

- On mande de Vienne, le 2S aoùt, que le pria-e de Prussen'arrivera dans, cette capitale que le 27 seplembr e. Le prince delletteinich est attendu te 20. li est fan: que S.. A. R. ait éprouvéune indisposition grave, comme le bruit s'en cet répandu.

D'après les dernières nouvelles d;' Saint-Pétersbourg, lecomte de Modem irait à Berlin comme ambassadeur; il seraitremplacé par le comte de \Voronlzoff.

- On écrit de Saint-Pétersbourg, le 22 aoùtL'impératrice de Russie, dont la santé délicate ne peut sup-

porter les hivers rigoureux de notre contrée, partira de Saint-Pétersbourg à la fin de septembre ou dans les premiers joursd'octobre au plus tard, pour sa délicieuse villa d'Orianda, si-tuée dans la Crimée, sur les bords de la mer d'Azof, et oùS. M. compte résider jusque dans le printemps p_ochain.

- On écrit de la Bavière, le 26 août :Hier, en exécutant des fouilles dans le domaine de Harbourg,

appartenant à S. A. S. le prince d'OEttinger-Wallen>tein, mi-

nistre des finances de Bavière, les ouvrie s ont fait une décou-couverte intéressante, savoir : le soubassement complet d'unevaste maison de campagne romaine, et, à une petite distance dece soubassement , des ruines de bains dont les chambres sontornées de peintures à fresque d'une conservation parfaite, etcontiennent , sous leurs pavés et dans leurs murs , des tuyaux àcirculation d'air chaud semblables à ceux du même genre quel'on a découverts dans d'autres ruines romaines en Allemagne.

Le prince d'OE, ttinger a déjà donné des ordres pour le dé-blaiement de ces restes remarquables et pour la continuationdes fouilles dans toutes les directions.

- L'un des plus grands et des plus riches villages du Canadafrançais, La Prairie, a été presque complètement réduit en cen-dres le 4 aoùt. Près de 150 grandes maisons et un grand nombrede petites ont été la proie des flammes; quinze à vingt édificesseulement ont été préservés. On évalue à près de deux millionset demi de francs la perte, qui retombe presque tout entière surdes colons d'origine française.

CHAMIRIRE DES DÉPUTES.Fin de la séance dit 1 e, septembre.

L'ordre du jour appelle le scrutin pour la nomination desquatre secreta ires.

Voici le résultatNombre des votants,Majorité absolue,

284143

152

- Je ne suis ni une druidesse ni une pythie de la Tau-ride.

- Quelle est ton existence dans le temple ?- Je vis des offrandes de l'autel, comme c'est le droit de tout

sacerdoce. Je garde le lieu sacré et je conserve son trésor; à maseule présence, tout téméraire s'éloigne. Je lis les livres de Del-phes et ceux des poètes initiateurs : Orphée, qui enseigna l'u-nion par l'harmonie ; Musée, qui révéla l'art de la médecineet la science des oracles ; Hésiode, qui chanta les diverses pha-ses du monde, et qui fit aimer aux hommes la vie champêtre etle travail ; le divin Ilomère et ses glorieux successeurs dans leslettres grecques et latines.

- Quelle est, en deux mots, la morale du culte que fui rendsà Diane Ephésienne et à Apollon Smynthée ?

Cette morale, je la divise en deux préceptes : envers l'hu-manité, éclairer et secourir la souffrance et l'ignorance ; enverssoi-mèmo, conserver la pureté du corps et de l'esprit.

- Jeune fille, reprit Julien, n'as-tu jamais lu Ile livre deschrétiens ?

- Je l'ai lu , reprit Délia-fornélia , sa morale est su-blime....L'empereur redressa la tète avec un air de fierté mêlé de

joie.- Eh bien 1 reprit Julien, comment la lecture de ce livre

n'a-t-elle pas fait de toi une chrétienne ?- Parce qu'avant de connaitre ce livre, dit Cornélia, j'avais

déjà en moi l'amour des choses divines et l'amour de l'huma-nité.

- Tu te trompes peut-être, ajouta Julien; dis plutôt que lasainteté de la morale évangélique t'a effrayée...

- Ce qui m'eùt effrayée, reprit Cornélia d'une voix ferme etclaire, ce n'est pas la sainteté des livres des chrétiens, mais lesrigides interprétations données à la morale évangélique ; leChrist et ses disciples furent meilleurs que ne les font aujou:-

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 3: des ttessa-ge ies et Directeurs de Postes.- POLITIQUE …images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1846/B315556101_JOUTOU_1846_0… · 5 SEPTEMBRE 1846 Toulouse. Dép. Etr. On an d4 fr

M. Oger, 145M. Lanjuinais, 138M. IIaviu, 1 27x19. Saglio, 121hi. d'Angevine, 106

Cadeau-d'Acy, 57M. Vavin, 59M. Carnot, 59AI. de Las Cases, 35

les autres voix pet (lues.En conséquence, MM de Brassières et Oger sont proclamés

secrétaires.La chambre procède au scrutin pour la nomination des deu

derniers secrétaires.Voici le résultat :

Nombre des votants, 269Majorité absolue, 135M. Saglio , 150M. Lanjuinais, 147M. Havin , 116M. d'Angevine , 31

Les autres voix perdues.M.M. Saglio et Lanjuinais sont proclamés secrétaires.La séance est levée.

(Correspondance particulière).CHAMBRE DES DÉPUTES.

-PRÉSIDENCE DE N. SAPEY, DOYEN D'AGE.

Séance du 2 s(pf,l rbre 18 45.

A une heure et demie, la séance est ouverte, et le procès-ver-'bal est lu et adopté.

L'ordre du jour appelle l'installation du bureau définitif.et. saPEY se lève , et, d'une voix émir p: on n c le discours

suivant -._. ,.. ... _, -

« Messieurs et chers collègues» Je dois à un privilège dont on se montre peu jaloux , l'hon-

neur d'avoir dirigé vos premiers travaux. J'ai fait tous mes ef-forts pour remplir cette mission avec le zèle et toute l'impartia-

'lité que vous étiez en droit d attendre de moi.» Pourquoi faut-il , lorsque le voeu du pays vous appelait

dans cette enceinte , qu'un nouvel attentat nous ramène à degraves et tristes pen;écs. Les peojeis d'un in:cn.;é, dont l'in-dignation publique a fait justice , menace non-sculemenl unevie si précieuse à la France, il s'attaque à la société mèrne.

» Celle se_si n , M e sieurs, sera de courte ;1 tirée mais elle,:aura produit. l'avantage de mettre la cba;nb:e à portée de seconnaître elle-inème , et de montrer l'c,p_ il but elle estanimée.

» Le pays attend heau: aup d cette nouvelle h gislature ;vousjustifierez ses espéras e, cri donnant satisfaction aux inté-rêts matériels et politiques.

n La paix p ofonde dont nru jouissons e errera sur nosdiscussions une heureuse influence r sons ne verrons sur les)bancs de l'o position comme sur ceux des centres que des idéeset des principes , et non pas des ennemis. Enfin , nous rivalise-rons de zèle pour la chose publique, de patriotisme et d'assi-duité à nos séances, pour que chacun (le nous puisse emporterchez lui le sentiment d'avoir bien rempli son devoir

» Vous ne serez pas appelés à voter, comme la chambre quivous a précédés , une ceinture de fortifications entourant Paris ,un vaste réseau de chemins de fer aboutissant de l'Océan à laMéditerranée, et des Pyrénées au Rhin.

» Enfin, un crédit de 93 millions pour rendre notre marineprêté à toutes les éventualités, et sufiisame pour protéger notre

'commerce et faire respecter l inclépen.lance de notre pavillon.» Vous pourrez donc, gardiens fidèles des intérêts des contri-

buables, réaliser des économies qui nous permettront d'allégerles charges publiques, entre autres celle qui pèse sur l'impôtdu sel, dont l'exagération porte un grand dommage à notreagriculture et impose de douloureuses privations à la classepauvre. Mais avant tout, il faut rétablir l'équilibre financier,qui est la sûreté du présent et la garantie de l'avenir.

» Honneur au ministre des finances qui aura atteint cet im-portant résultat si souvent promis et si souvent ajourné. C'estdons sous des auspices favorables que s'ouvre cette session ,pendant laquelle on n'aura pas à vous demander votre concourspour de nouvelles dépenses extraordinaires, mais pottr les amé-liorations annoncées par cet éloquent discours de Lizieux dis-,cours où les idées de progrès utiles, nécessaires sont. proclamés,avec une vérité et une autorité de raison qui ne laissent aucundoute sur l'accom lisseme t (les rom 'ilp p esses qu contient; cesn

"am.d'hui leurs sectateurs triomphants.

- Que dit-elle là? s'écria Constantin.- Attends, César, reprit Julien; le Christ est Dieu; Cornélia ,le crois-tu?- Si le sage Nazaréen était Dieu, reprit la fière prêtresse il,ne put mourir; s'il était homme, il ne poil ressusciter.

' '- Ah ! s écria l empereur en se levant de son siégé l'oeil étin-,celant et le front orageux; voilà le blasphème 1 Je le pressentaisvenir, Julien, que mérite cette impie?

- Clément empereur, dit celui-ci, je ne suis pas son juge.li' 'es, Ju en, tu l- Tu l es en ce moment par mon autorité,

souveraine. Juge cette prêtresse des idoles d'après les parolesmêmes que tu as entendues. Je le jure ici, je ratifierai- ta- sen-tence. A quoi condamnes-tu Délia-Cornélia?

Julien s'inclina devant l'empereur, comme pour le remercierdu grand honneur qu'il lui accordait. Puis, élevant la main etdésignant la prêtresse, qui le regardait d'un oeil superbe etavec un dédaigneux sourire

- César, dit-il, acceptant la charge dont tu m'as revêtu et te,rappelant la sainteté de ton serment, je condamne Délia-Corné-lia à être ramenée au temple de Diane de la colonie de Nimes,t j'ordonne roté' ll é llqu e e y sera p g e, ee e et son culte en vert, udes an tiques lois de l'empire-1

Julien ! exclama l'empereur hors de lui, Julien tu vie, nsde rendre en ce moment une sentence d'apostat.Et Constantin sortit de la salle à pas précipités l'ora e d, g ansle cceur et la tète en délire.Resté seul avec la prêtresse, Julien s'approcha d'elle et l i diu tà demi-voix- Tu n'as pas un instant à perdre , Cornélia. Je connais

,César.- Il te fera enlever, et tu seras jetée dans quelque dure pri-'eSi ce t t i dn o , prens pourson. s Pitié de ton jeune frère Tibéri-:nus, qui est en ce moment aux portes du palais... Viens, je.Protégerai la fuite.

p-eogrès, que l'expéiicn°e a rendus indi pensables, sont vive-ment réclamés par l'opinion 1 ubli ii e.

» Dans l'état où sont les esprits en France, la marche dugouvernement représentatif ne pourrait s'arrêter sans danger;c'est en vain que vous chercheriez sa durée dans l'immobilitévous ne l'y trouveriez pas. Il faut à sa vie un progrès continuelde bien en mieux; il fout que son action se ré%éte par des amé-lioraiions successives, mais sagement combinées pour qu'ellessoient durables. Si vous méconnaissiez ces principes inhrrns angouvernement constitutionnel, vousamèneriez tût ou tard

lien

violentes secousses qui ébranlent les étals et qu'une marcheéclairée et prudente aurait évitées.

» En effet, messieurs, le repos de la France, son bonheur, sarichesse ne résident pas dansl'irnmobilité, mais clans le progrèsde ses institutions, (les lumières, des sciences, des arts et de lacivilisation. -

» Il y a des esprits exclusifs, ennemis de toute innovationqui voient le désordre, même l'anarchie dans tout progrès. Il enest d'autres qui , ne tenant aucun compte d'aucun obstacle,voudraient réaliser en un seul jour, toutes les réformes. Votres gesse aura, je n'en doute pas, d'autres appréciations. La cham-bre me pardonnera les autres réformes, qui m'ont été suggéréespar l'amour de mon pays, et par l'indépendance de mon carac-tère, 'prouvé par tous les événements qui se sont succédé sirapidement en France, depuis l'époque déj'i si éloignée, où j'aicommencé à siéger dans les assemblées législatives.

» Avant de quitter ce fauteuil, jeliens à vous remercier,

sentiment de sa force , veut consacrer deux grandes révolutionsaccomplies polir l'alliance des libertés et de la monarchie, et lesasseoir sur l'ordre et la paix avec cette fermeté courageuse etprudente qui protège le présent et assure l'avenir.»

La chambre se retire dans ses bureaux pour la nominationde la commission de l'adresse; elle rentre en séance à troisheures.

n1. pAILLEr fait connaître, par une lettre adressée à M. leprésident qu'élu ;r La Rocheile et à Château-Thierry, il optepour Château-Thierry. -

On procède au scrutin pour l'élection des questeurs.La séance continue.

Panas, 2 septembre.Le 3 0/e est à 83 fr. 75 c.Le .5 °/e est à 122 fr. 05 c. -

Actions de la Banque ,43,435 fr. 00 c.L'actif espagnol est à 34.

Les bureaux de la chambre d s députés ont nommé au..jourd'hui la commission de l'Adresse en réponse au discours duroi.

La commission se compose ainsi qu'il suit: MNI. Muret deBord , maréchal duc d'Isly, comte d'Augeville , Em. de Lasca-ses , Vitet , Cousture , baron Desmousseaux de Givré, comteDejean et vicomte Daru.

Messieurs et chers collègues , du bienveillant appui que votas NOUVELLES D'AFRIQUE.m'avez accordé ainsi qu'à mes collaborateurs. Nous vous prions Mgr l'évêque d'Alger est arrivé à Bone le 22 le lendemaind'en agréer notre respectueuse et vive reconnaissance. il a été recu dans l'église paroissiale avec tous les honneurs dus»J'invite M. le président à venir prendre place au fauteuil.» à sa haute dignité et a ensuite assisté à la grand-messe. Mgr aM. SAUZEr monte sur l'estrade présidentielle, et après avoir ensuite célébré la messe militaire et a adressé aux fidèles unedonné l'accolade à M. Sapey, adresse à la chambre l'allocution allocution toute évangélique.suivante :

Mgr doit rester à Bone jusqu'au 4 septembre prochain; il a-Messieurs , reçu le 23 les visites officielles des corps et des divers forte-

» Ce n'est pas sans une vive émotion que je prends cette place tionnaires.où vient de m'appeler votre confiance'

-- Le 22e, le 6te de ligne et le lie léger vont prochainement» Les suffi liges des deux chambres qui vous ont précédé ont , rentrer en France ou du moins les cadres et les hommes lifté-sans clouta, précédé le vôtre et la volonté des premières a déler-min ables au fier janvier 1847 de ces trois beaux

régnos.iments. Ces r-é votre choix. La part que la bienveillance personnelle y a F Fables

prise me le rend plus précieux encore. Ce n'est pas trop du dé- giments étaient en Algérie depuiss

huit neufvoûmerit de toute ma vie pour répondre à un tel honneur et - Par le courrier de l'est arrivé le 26 courant, nous rece-justifier une telle confiance. vons de Philippeville les nouvelles suivantes :

-» Aus:,i , Messieurs , ma vie vous est-elle consacrée tout en- Il y a quelques mois le kaid de la-tribu des Beni-Betitt, limi-

tière; j'appartiens sans partage à la chambre. Le maintien de ses trophe des cercles de Ghelina, Constantine et Philippeville, futprérogatives , l'ordre de ses séances , la régularité de ses délibé- assassiné, mais les expédition» récentes auxquelles tontes lesrations formeront le soin constant de ma sollicitude : le talent troupes de la division durent prendre part, obligèrent à retar-de ses orateurs , l'éclat de tant de lumières , la renommée de der la répression d'un pareil crime.tant de services qui sont votre gloire et. l'orgueil du pays , voilà Un nouvel assassinat vient encore d'être commis sur la per-ce qui en a frit ma Il-opre joie et mon propre orgueil. Les sen- sonne du kaïd des B^ni-Hamed, à quelques heures de distanceliments que j'éprouve pour la chambre entière ne sauraient me de s a tribu, lorsqu'il était en rqute pour venir verser à Cons-IiI ,er indifférent paur aucun de ses rncmbres ; ce qui blesserait tantine.le montant des impets qu'il avait perçus. Son escorte sel'un de vous , sur quelque banc qu'il soit assis , me toucherait composait d'une vingtaine d'Arabes qui , après l'avoir tué àprofondément moi-même , car la g-udc de son indépendance et coups de fusil, l'auraient, dit-on, haché en morceaux et auraientde ses droits m'est commise. pris la fuite emportant la caisse qui contenait environ 60,000

» Je sais tous les devoirs que m"impose une telle responsa- francs. Pone infliger une juste punition à ce double crime, M. lebilité. Dans les assemblées les plus sages, les bittes ont leur général Bedeau a fait partir 300 hommes de Ghelma le 19 août,vivacité et leurs entraînements; modérer les uns, contenir les et le 20, à trois heures, une autre colonne de 1,200 hommes estautres, maintenir à la tribuna la liberté qui fait sa grandeur, partie de Constantine; deux autres colonnes ont dù partir si-travailler sincèrement avec vous à l'expédition des affaires, tel multanément d'El-Arouch et de Philippeville pour opérer cou-est. le but vers lequel je tendrai sans cesse, et pour lequel votre Iointernent. M. le général Bedeau est parti le 21 à six heuresconcours ne me faillira pas. du matin pour prendre en personne le commandement de cette.

» .Messieurs, cette législature s'ouvre sous de plus heureux expédition, qui ne tardera sans doute pas à chàtier sévèrementauspices que sa devancière. Un voile de deuil couvrait alors la les coupables.France; vos prédécesseurs pourvurent avec due sage et énergi- - Le 19 courant, une quarantaine de maraudeurs arabes seque promptitude aux nécessités du pays. sont embusqués pour s'emparer du troupeau de Djigelly, ap-

» Aujocrr'hni, nous voyons, au sein d'un calme profond, un partenant au gouvernement, mais ils n'ont pu réussir dansjeune héritier du trône croitresous lesyeuxd'unmonarque dont leur coupable tentative, et quelques coups de fusil de rempart,la Providence a pris les jours sous sa garde, et dont Ila coura- tirés des blokaus, les ont mis en fuite.geusesagesse, au milieu des pins douloureuses épreuves, a mé- - Le 17 du courant, d'autres maraudeurs arabes se sont in-rité I admiration du monde et les bénédictions du pays. troduits pendant la nuit dans le rnag isin du génie, situé en

» Seize ans de travaux et d'efforts ont consolidé nos institu- dehors de Djigelly, et ont enlevé une grande quantité d'outils àfions et affermi la sécurité de la nation : elle aspire à goùter ce l'usage des menuisiers, charpentiers et scieurs de loirg, ainsirepos actif et fécond, le seul qui convienne à la vivacité de son que beaucoup de pelles et de pioches. La perte totale est éva-génie. Ces jours de paix et de stabilité sont une des méditations luée à 600 tr.; une sentinelle du 3e bataillon léger d'Afrique,laborieuses, profondes et des progrès efficaces; et le pays attend placée à 15 mètres de ce magasin, a déclaré n'avoir rien vu etd t d ieavan age e ses repr sentans quand il a conqu s cet esprit de rien entendu.suite et de durée qui garantit toute-la liberté de la pensée et 1

L ibt h i m c atoute la puissance de la volonté.» Vous répondrez, Messieurs, à une telle attente ; votre indé-

pendance accueillera les conceptions utiles; votre sagesse lesnourrira, votre persévérance saura les réaliser. L'Europe contem-ple avec sollicitude le développement pacifique d'un gouverne-ment fondé, sans réaction et sans secousses, par le seul empiredes lois. Donnon;-ltii le éctacle nation qui, pleine du

Au souvenir de son frère, Cornélia tressaillit et s'adressant àJulien :

- Diane elle-même t'a sans doute envoyé pour me sauver,dit-elle, je te suivrai. Allons rejoindre Tibérinus et fuyons lacolère de l'empereur.

Julien connaissait tous les détours du palais, les galeries se-crêtes, les escaliers creusés dans l'épaisseur des murailles; ilcourut à l'extrémité de la salle et ouvrit une porte d'ébène quidonnait sur un étroit passage. Cornélia le suivit. Quelquesinstants après ils étaient l'un et l'autre hors des murs dupalais.

- Où est Tibérinus, mon frère? dit Cornélia en voyantqu'on l'avait entraînée au bord du fleuve. Pourquoi ces esclaves,et pourquoi cette barque à douze rameurs qui parait nous lit -.tendre? Tu m'as promis de me rendre Tibérinus, reprenait-elleavec une fiévreuse expression de doute et de crainte.

- Prêtresse , dit Julien , deux de mes esclaves sont allés, parmon ordre, prévenir Tibérinus; il nous rejoindra.

- Jamais, dit Cornélia, j rmais je ne quitterai ce rivage sansmon frère... lui, l'ami de mon cceur, le doux compagnon etla sauve-garde de ma solitude...

La nuit était à moitié de sa course ; tout reposait dans lesvastes campagnes, et, du côté do la ville, on n'entendait que letintement des armes des soldats qui, marchant d'un pas régu-lier, relevaient les postes militaires. Quelques mariniers chan-taient au loin sur le fleuve en arrangeant leurs cordages auxlueurs de Phaebé. Julien avait ordonné en secret à ses rameursd'approcher la barque le plus près possible de la rive. Cornélia,debout.sur un Tertre de gazon à quelques pas de là, regardaitavec inquiétude autour d'elle, cherchant à découvrir au loinquelque indice de l'arrivée de son frère. Les deux esclaves en-voyés par Julien, il faut le croire, ne revenaient point. Ce-pendant le moment devenait critique, et il était bien probableque les gardes de l'empereur étaient déjà à la recherche de la

- es r us sa ar ennes com en ent à se r pprocher (]riTell ; le kalifa de Laghoaat , avec la tribu des Arbâa est déjsarrivé à Djenan, qui se trouve à huit lieues sud-ouestde TenyelàeI-liad. Les Oulad-Yagoub seront , dit-on, dans quelque-jours à Tyaret.

- Tout est tranquille dans le cercle de Tenyet-et-Had ; l'in-vestiture des caïds nommés en remplacement de ceux qui omit été

prètresse, si soudainement disparue.Julien s'approcha d'elle , et lui dit d'un air suppliant:-Je t'en conjure , noble jeune fille, ne reste pas un instant

de plus sur ce rivage. Voici la barque et les rameurs , j'avaistout prévu pour ta fuite, sachant bien d'avance que tu excite-rais la colère de César. J'ai voulu te sauver , toi que j'honoreentre toutes les femmes. Ne dédaigne pas mon bon secours. Tonfrère, averti par mes esclaves , ira te rejoindre. Je vais devanttoi ordonner qu'on prépare pour lui une barque pareille àcelle ci.

- Et où me conduira-t-on ? demanda Cornélia.- Il est à la pointe occidentale du delta , dit Julien, une soli-

tude abritée par des bois épais. Là se trouvent des pasteurs, unepauvre et honnête famille , vivant du travail de ses mains ,isolée du reste du monde, une famille de proscrits depuis le der-nier règne et dont nul que moi ne soupçonne l'existence. C'est làque je te mènerai.- J'irai , reprit Cornélia; j'irai demander l'hospitalité à cesproscrits... mais il me faut Tihérinus...Elle persistait à rester sur le rivage, lorsque tout-à-coup Ju-lien s'écria:- Je vois des flambeaux ! je vois an loin les soldats de la

garde tribunitienne qui viennent à nous. A moi, mes braves es-clavesEt , suivi de ses serviteurs, il saisit dans ses bras la jeunefille et l'emporta triomphant dans la barque qui l'attendait.

(Constitutionnel) JULES DE SA1YT-FÉL1x.

(La fin auprochain numéro.)

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 4: des ttessa-ge ies et Directeurs de Postes.- POLITIQUE …images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1846/B315556101_JOUTOU_1846_0… · 5 SEPTEMBRE 1846 Toulouse. Dép. Etr. On an d4 fr

destitués ou renouvelés, a eu lieu dernièrement ; les routes sontsûres et les marchés bien approvisionnés.-Le dernier courrier de l'Ouesta apporté des nouvelles deTlem-cen jusqu'à la date du 18 aoùt. A cette époque, la deira étaitcampée àA'ïn-Zohra, chez les Mtalza, à 18 lieues environ deThaza. C'est un lieu très fréquenté par les tribus marocaines,appartenant à l'est de l'empire. Il y vient aussi un grand nom-bre de marchandsde.Fez.

Abd-el-Kader continue à user de toute son influence religieusepour reconstruire sa deïra, se procurer de nouvellesressourceset rétablir sa cavalerie; cc qui démontre suffisamment qu'il nerenonce pas à recommencer la lutte aussitôt que les chances luien paraîtront favorables. L'époque du Rhamadan qui réveilletoujours chez les musulmans les sentiments fanatiques, vienten aide aux efforts de l'ex-émir, et augmente les sympathiesdes tribus qui l'entourent. Quoi qu'il en soit, la :misère quirègne à l'Ouest de la moulouya, ramène successivement vers-nous les tentes qui ont émigré à l'automne dernier.

Les trcupes de la subdivision de Tlemcen sont échelonnées surla frontière, et repousseraient victorieusement, au besoin, lestentatives d'Abd-el-Kader, s'il essayait de rentrer sur notre ter-ritoire. Une colonne mobile est établie à Sebdou, au sud deTlemcen, prête à protéger les tribus[qui seraient menacées d'uneattaque. Enli le genéral BCavaignac, informé des menées Idel'ex-émir, prend les dispositions les plus propres à parer aux cir-constances qui pourraient naître.

Dans la subdivision de Mascara, nos affaires marchent régu-lièrement. Le commandant de Tiaret perçoit àFrenda le restantdes impositions de guerre des IHamian-Cheragas. Dès que cespaiements seront terminés, les tribus du désert seront autoriséesà pénétrer dans le Tell, pour faire leurs achats de grains.

Les tribus dépendantes de Mostaganem sontdans unesituationfavorable. Notre autorité, celle des chefs indigènes, n'y rencon-trent pas d'obstacles sérieux. Un Arabe, nommé Ali, venant del'ouest, s'est présenté chez les Flittas pour y semer l'inquiétu-de et agiter les populations. Les rappor ts les plus récents indi-quent que ce fanatique, qui se dit l'envoyé de Bou-fllaza, n'afait aucun progrès dans le pays.

- AFrAIRES D'ESPAGNE;La plupart des journaux espagnols continuent à applaudir au

choix que vient de faire S. M. Isabelle en désignant pour son

époux l'infant don Francisco de Asis. Ils annoncent -aussi- le,prochain mariage de -doua Luisa :Bernanda avec le duc deMontpensier.

Cette Princesse, qui est, dit-an, fort jolie, fort gracieuse, ettrès-développée pour son âge, estd ins sa 15e année, et tous ceuxde nos compatriotes qui l'ont vue l'année dernière à Pampelunelui en auraient donné alors dix-huit. Le due de Monipensiera 22 ans (né le 3l juillet 1924)'

L'Imparcial, l'Espanol, le-Popular, le TTernpo , donnent cettenouvelle comme positive. L'Ilera&lo dit qu'il n'a aucun motifde douter de ce fait , et qu'il lui causera une complète satisfac-tion. Il ajoute qu'une réunion de ,progressistes et de quelquesconservateurs , dépités d'avoir vu échouer la candidature duprince Léopold de Cobou. g , ont tenu conseil , et ont résolu decombattre à outrance (à la désesperada) cette union de l'inlnteFernanda avec le duc de Montpensier.

Le Popular, contre l'avis des feuilles progressistes qui cher-chent déjà à susciter une foule d'obstacles à ce mariage, dit querien ne conviendrait mieux au bonheur de.l'Espagne.

L'hnparcial, qui est le journal serai-o ficiel, dit que le choixfa il par l'infante dona Luisa Fernanda, est conforme aux voeuxdu coeur de cette princesse, et qu'il a été agréé par la reine et parle conseil des ministres. Il demande que les deux mariages aientlieu le même jour.

- Le bruit a couru à la Bourse de Madrid que celle doubleunion s'accomplirait le 10 octobre:.prochain, anniversaire de lanaissance de S. M.

-Au c iseil des ministres où la résolution concernant le ma-riage de S. 31. a été prise, plusieurs notabilités du royaumeavaient cté convoquées, ainsi que les ambassadeurs de Franced'Angleterre et de Naples. -

- Le 30 , les ministres , les grands d'Espagne , le corps di-plomatique , les sénateurs , les députés et un grand nombre depersonnages notables sont -allés complimenter le jeune princequi va devenir l'époux d'Isabelle.

- La nouvelle du mariage de S. M. a été accueillie avec devifs transports par la population. Un grand nombre de courriersde cabinet ont été expédiés à l'étranger, le 28 , aussitôt après lasignature du décret.

- Le Tiempo annonce qu'un courrier a été expédié à M.Castillo y Ayensa pour lui faire solliciter de la cour de Rome ladispense nécessitée par le degré de parenté qui existe entre lareine et son futur époux.

Il parait que dans ce même conseil il a été décidé que l'onrappellerait immédiatement à Madrid le général Narvaez, sesservices n'étant plus nécessaires àParis, etencore moins dans sonambassade à Naples.

Un courrier est parti en effet le 30 de Madrid pour annoncerl'heureux événement à l'ex-président du conseil des ministres,qui faisait depuis quelques jours dejà ses préparatifs de départ.Il sera donc bientôt rendu à la cour.

- On parle à Madrid de troubles sérieux qui auraientéclaté à Reus. Ce qui prouve que c'est un faux bruitc'est que lesjournaux de Barcelonne n'en font pas mention.

AVIS AUX PPOPIIIÈTAIRES QUI ONT DES APPARTE-MENTS ET 1%;AGASINS A LOUER.

Depuis que l'Office Central a créé les Annonces-Omnibus, ilne peut que se féliciter de cette innovation dans les journaux deToulouse, dont il est devenu fermier. Les annonces d'un bonnombre d'appartements%à louer, sont déjà inscrits sur la liste,ainsi que celles de ventes, dont la rédaction n'exige pas plusde 4 lignes.

Celui qui voudra louer un appartement, un magasin, ouacheter une maison, s'accoutumera peu à peu à ne guider ses re-cherches qu'en consultant les feuilles d'annonces. Il trouverabeauconp plus commode un moyen qui lui évitera des coursespénibles et souvent inutiles. Il est donc de l'intérêt de tous lespropriétaires de porter au bureau de l'Office Central d'Annoncesles vacances de leurs appartements; ils y trouveront une grandeéconomie d argent, puisqu'ils pourrantfaire 10 annonces pourla modique somme de 5 francs.

TIIEATIRE DU CAPITOL E.Loge-Baigneuse de face, ne .11.

A LOUER, au mois, à la quinzaine, ou à la représentation.On peut y aller avec des billets de parterre de 1 fr. 50 c.S'adresser à l'Office central d'annonces, rue Saint-Rome, 44.

CHIEN PERDU.Dans la journée du 1er septembre courant, il a été perdu un

chien épagneul anglais de petite taille, noir et blanc, avec tachesde feu sur la tète , au château de l'Espinette près Saint-Agne.- Le ramener à l'Office Central d'Annonces , rue St-Rome, 44.- Bonne récompense.

de la e laBIUTE-GARONNE.

ADMINISTRATION DES TABACS (aule.he uniqueADJUDICATION pour le service des 1anufactures Royales des Tabacs établies à Toulouse et Tonneins.

Le public est prévenu qu'il sera procédé , à l'hôtel de la préfecture , le mardi 29 septembre prochain , à une heure après-midi , pardevant M. le préfet du département .de laHaute-Garonne , ou son délégué , assisté de M. le Directeur de la Manufacture Royale de Toulouse , à l'adjudication par lots , sous lis clauses et conditions des cahiers descharges dressés à cet effet , de la fourniture des divers objets désignés ci-après , nécessaires au service des susdits Etablissements ; savoir

PREMIER LOT. - PAPIERS. (Pour la Manufacture de Toulouse seulement.)

QUANTITÉS.présumées NOMBRE A PRIX

DÉSIGNATION DES ESPÈCES DE PAPIERS ET DE LEUR EMPLOI nécessaires de feuillespour une année. à la rame HAUTEUR, feuille RAME RAME

Rames..

déployée.'. . .

No 1. papier jaune lissé pour bottes de poudre étrangère, 2 heet. 2-R 540 50Ô- -n3 2 c ni 48 4 k F .50 c 91.eNo 2. Papier jaune lissé pour paquets de scaferlaty étranger, 1 bec. 10 200 500 38 54 4 9 50 50iNo 3. Papierpâte bleue pourpaquets de scaferlatyordin. , de s h. 680 » 500 45 64 2 uNe4.Papierpâtebleue pour paquetsdescarerlatyordinaire ,2h..'

260 » 0 46 68 4No5. Papier pâte grise dit grand-raisin trace ................. 70 » 500 40 -

0 60 8 50

;QUANTITÉS NOMBRE NOMBRE A:PDIXde de paquets

dei des

CARRBS. t;o00 CARRHS. PAR CARRHS. LYa96S. CARRHS.-Fo e. Carrés de papier gris pour envelopper les cigares à bouts coupés G. D. 00o150, m 240M m 215 m -3 k 53 DNO 7. Carrés de papier gris pour envelopper les cigares à bouts coupés P. D. 50,000 50 225 -' <1t 2 1 96

eNe S. Carrés de pallier gris pour envelopper les cigares à bouts tordus G. D. 2` 0,000 200 275 210 1 79

6 »1 300 »NO Y. Carrés de papier gris pour envelopper les cigares S bouts tordus P. D. 90,000 90 231 180 1 93 6

,

No 10. Carrés de papier gris pour envelopper les cigares à paille. . 10,000 10 275 240 1 29 n

11,255 41 eLa durée de l'adjudi ti d i

l.

11isE asPRtX

de VALEUR.

100 küngr2m.

19,8 i5. f.53,0001 37 L SU C.

24 ,000 37 50 9,000

;7,oûo, 2ss75

La durée de l'adjudication du Sel 1llartn sera de irons années, a partir du 26 décembre 1816 jusqu'au 25 décembre 18 i9 rràelaaicement.'Les soumissions reçues cachetées des mains des soumissionnaires devront être réunies sur le bureau des adjudications, à la préfecture, pour être ouvertes en leur présence,sans déplacement et séance tenante; l'adjudsealion sera prononcée en faveur du soumissionnaire qui aura offert les prix les moins élevés.On pourra prendre connaissance du cahier des charges à la préfecture (Ire division), et à la Manufacture des.Tabacs, où sont déposés les échantillons des divers objets qu'ondevra examiner.Pu et approuvé Toulouse

Le pair de Frcrlrce, préfet elle (7'i, ta Hqule-Garonne, N. DUCIIATEL.

Étude de Me CAMBON, avoué , rue dela Pomme , 66.

Par exploit du trois septembre mil huitcent quarante-six, de Lézat , huissier àToulouse, M. le maire de la ville de Tou-louse a fait signifier à M. le procureur duroi près le tribunal de première instancedudit Toulouse, le procès-verbal de dépôtfait au greffe dulSit tribunal, le vingt-sixaoût mil huit cent quarante-six, d'unecopie duement collationnée d'un acte aurapport de Me Onier, notaire à Toulouse,en date du vingt-cinq juin dernier, duquelil résulte que la daine Antoinette soucié,veuve en premières noces du sieur Pigny,et-en secondes noces,du sieur Dupré, li-monadier, demeurant à Toulouse, a faitvente à ladite ville de Toulouse de dix-huit mètres cinquante-cinq centimètrescarrés de terrain nécessaire à l'alignementde la rue Temponleres, à prendre du sold'une maison que ladite dame Soulte pos-sède en cette ville, susdite rue, ne 15, mo-yennant la somme de quatre mille francs.

Par ledit exploit., il lui a été fait som-

ca on es pap ers sera de cinq années , d partir du 26 d, eenibre 1 846,, jusqu'au 25 décembre 1851 inclusivement.DEUXIÈME. LOT. - SEL MARIN.

QUANTITÉS

DÉSIGNATION DES ÉTABLISSEMENTS approxima-.tives. B S & R V,1 T 10 NS.

Kilogrammes. 'Manufacture de Toulouse. .

Manufacture-de Tonneins. . . . . .

nation d'avoir, dans le délai de deux mois,à prendre au bureau des hypothèques deTout rose, inscription de toute hypothèquelégale, dont la contenance vendue pour-rait se trouver grevée au profit de toutesfemmes mariées,-mineurs ou iuterdits,etattendu que le requérant ne connaît pastous ceux du chef desquels il pourraitêtre formé des inscriptions pour raisond'hypothèques légales Il a été déclaréque la présente notification serait publiéeconformément aux dispositions de l'article696 du Code de procédure civile en exécu-tion de l'avis du conseil d'état du 9 mai1807, approuvé le ler.juin suivant, et qu'àdéfaut d'inscription dans ledit délai, leterrain vendu passera sur la téie de l'ac-quéreur franc et libre de toutes hypothè-ques légales ou occultes quelconques; il aété aussi déclaré que les précédents pro-priétairesdu terrain vendu étaient le sieur.Jean-Noël Sainte-Marie , quand vivaitpropriétaire sans profession, demeurant àToulouse; dame Françoise LaiTon, sa mère,épouse du sieur François Sainte-Marie,tous de Toulouse. Pour extrait conforme:

(143) CAMBON, avoué,

BULLETIN COIILRCIAL

Esprits et Eaux-de-vie.LUNEL, 31 août.

Lecoursdes 3/6 disponibles tété fixé à115 fr. l'hectolitre pour 50 pièces.

Pour livrer du ter au 15 octobre, 112 fr_,avec affaires.

3/6 de marc , livrables de novembre enmars, 90Sr.

CETTE, 2 septembre.Cours nul pour le 3/6 disponible. Les

conditions d'échange ont fait ressortir en-viron 50 pièces qui ont été cédées par lescommissionnaires à 112lr., tant enelispo-nible que pour décembre et janvier. - Enréalité, fa fabrique tenait à 113 fr.; elle n'aplus vendu.

3/6 de marc, tenu à-90 fr., sans affaires.BORDEAUX , 3 septembre.

L'bect. à 51 degrés centésim.Armagnac (nuuveau). , , . 84 25 à r à

Marinande. ........ àPays...... .. . . 80 50 à . ,Esprit 3/r,, l'hect. à 86 d. c.126 e à r r

PRIX COURANT DES GRAINS.8IIE LA PLAGE DE TOULOUSE.

Marché du 4 septembre.Blé fin , Roussillon. . . 24 à n uBladette .. . . . . . . . . . 23 50 à .r nBlé tin. ...... 33 n à a uBlé mitadin fin... .... 21 50 à fi rBlé mitadin.......... 20 50 à . useigle............ 16 u à a nHaricots........... 20 à rFèves.......... . 12 75 à r rMillet roux...... .. 13 50 à n rMillet blanc .. . , r n... 12 50 àVesces rousses. n18 u à.

Avoi»eOrge

.. .......... 1 à a .r r5l' à n

Graine de Trèfle (50 kil.).. 34 r à n rGraine de Luzerne (l'hect.) n u à u uGraine de Sainfoin (tio kil.) 1I r à n

r

jRDOP

médecin demis e, place La-M. r, layette, 9, à Toulouse, pose desdentiers de 200 à 1,000 fr. et des dents de10 à 30 francs. Pâte d'argent pour obturerles dents à froid et sans douleur. Cette pâteminérale est employée par tous les dentis-tes de Paris. (3317)

M

A c® c

0c .L un des gérant, M: J. DUTOUB.

TOULOUSE, IMPRIMERIE DEBONNA,L,,(ilaRAC.n. Saiot.Rnm. «.

DALLE AUX BLÉSDB TOIILOIISB.

Marché du 4 septembre.Blé (l'hect.).. 22 59 Vesces. . . . 17 50Seigle.. .. 50 59 Haricots. . . 20 50Orge...... 11 25 Pois. .... 23 50M illet. .... 12 00 Lentilles.... 34 00Avoine. . .. 09 97 Fèves..... 12 64

TAXE DU PAIN.Pain blanc , la marque..... 85 e.Pain bis, 2 k. 5 h........ 85 c. rPain bis, les .5 h........ 17 c. r

TAXE DE LA VIANDEBo:uf, , le kilogramme.... r r 90 C.Mouton. ........... I fr. 10 e.Veau ............ . 1 fr. 10 C.Vache . . . . ...... . 0 fr. 65 e.

BOIS ROND A BRULER.ire qualité, vert (le stère. 2Q e à 20 50

Idem (moyen de. .... u n à n rIdem (les 50 kit.)..... 140 à 1 45

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés