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La feuille de chou La feuille de chou La feuille de chou La feuille de chou Rédaction - Administration : 109, rue Jean Moulin, 33220 PINEUILH Jardinage . Cuisine . Bien être . Écologie Mars 2015 Bio EDITORIAL La Feuille de Chou « Bio » Bien débuter au jardin par Thomas Alamy - ce livre s’adresse à tous ceux qui ont envie d’aménager leur jardin pour en faire un lieu agréable et fonctionnel mais ne savent pas comment par comment s’y pren- dre : c’est un guide création il détaille toutes les étapes pour concevoir un jardin potager ou d’agrément - Un guide pratique et explique en détails des gestes de jardinage essentiels pour mettre en place et entretenir les plantes. C’est également un calendrier de travaux au fil des mois, les caractéristiques et les modes de culture. Allez maintenant on relève les manches et y va !!! Editions Ouest- France Les Meilleures Astuces de Grand-père au Jardin par Pierrick Eberhard - Saison après saison, renouer les gestes du bon sens pour jardiner dans le respect des savoir faire de notre environnement. Superbement illustré ce livre fourmille de conseils et de bonnes idées pour culti- ver notre jardin naturel toute l’année. Editions Ouest-France La lune et mon jardin (influences, pratiques adaptées et bénéfices) par Rosenn Le Page Photographies de Pierre Fer- nandes - Quoi de plus naturel que de jardiner avec la Lune. Voici un guide pratique pour apprendre à suivre les influences lunaires , vivre au plus près de la nature et jardiner en respectant l’environnement. Après avoir expliquer le fonctionnement des différentes phases de la lune, l’au- teure livre les meilleures conseils pour le potager, jardin d’agrément, pelouse, arbres et bien sur le compost…. Richement illustré et complété ce livre est un véritable outil adapté aux besoins de chacun….selon les influences de notre satellite. Editions Ouest-France Etape par Etape je construis mon abri de jardin par Pascaline de Glo de Besses - Pour chaque construction : (9) : plans, maquet- tes, photographies des étapes de construction nous accompagnent tout au long de la réalisation de chaque cabanon, ainsi que les structures qui pourront être dotées de revêtements variés présentés au début de l’ouvrage. Editions Ouest-France Rhodiola (le nouveau Ginseng) par Jean-François Astier - En Europe il existe une plante médicinale connue depuis plus 2000 ans, plus puissante que le Ginseng et qui pousse dans les massifs montagneux français, il s’agit de la Rhodiola rosea et qui est sans contexte la plante anti-stress de notre temps . Au travers de ces pages on découvrira la fabuleuse histoire de cette plante, son origine, son action sur le stress, ses vertus sur l’ensemble de l’organisme et surtout son utilisation au quotidien et dans toutes les situations. Cette « Racine d’Or’, n’a pas fini de nous étonner ! Livre très bien écrit …. Editions de TERRAN Jardiner toute l’année - Les plantes ne sont pas d’écrites dans ce livre qu’au moment de la plantation mais au moment où elles sont les plus belles et les plus productives - de nombreuses plantes sont détaillées allant des légumes aux fleurs, aux arbres fruitiers, aux plantes aromatiques et ce tout au long des saisons . Magnifique ouvrage et très bien illustré . Editions LAROUSSE Serpents, autres reptiles et amphibiens - quelque 430 espèces du monde entier sont rassemblée dans ce livre avec fiche illustrée com- plète comprenant photo détaillée accompagné d’une légende , une notice descriptive et carte signalétique : répartition géographique, habitat, mode de reproduction…. Et gros plans sur les espèces similaires. Editions LAROUSSE Quel est ce papillon ? de Tom Jackson traduction d’Antoine Mantilleri - près de 120 espèces de papillons communes en France et en Europe sont décrits dans ce livret avec une approche visuelle toute simple : + de 400 photos commentées par de courtes descriptions qui permet de trancher entre deux espèces ressemblantes et un regroupement par couleur pour retrouver le papillon qui se trouve sous nos yeux et pour faciliter l’identification une galerie de mini portraits en fin d’ouvrage. Collection Quel est ? Editions LAROUSSE Quelle est donc cette roche ? De Tom Jackson traduction d’Astrid Pothion - cet ouvrage permet de reconnaître facilement près de 150 variétés de roches et de minéraux. Les roches sont classées en fonction de leur grain et leur couleur dominante des photos commentées de courtes descriptions permettent de trancher entre deux ressemblances (une vignette complémentaire montre la même roche polie). Les miné- raux sont classés par grandes familles chimique : silicates, carbonates. Les gemmes et les éléments natifs (or, argent, soufre) sont également re- présentés. Collection Quel est ? Editions LAROUSSE Le petit livre du paillage et de la permaculture par Catherine Delvaux , dessins de Gilles Bonotaux - le paillage au jardin n’a que des avantages : il protège du froid et de la chaleur, il évite le travail du sol et l’enrichi, limite l’évaporation de l’eau et de l’érosion., il empêche les mauvaises herbes de germer et recycle les déchets végétaux… C’est le pied ! Much, paillis, paillage...permaculture question de mots ou art de le vivre (c’est la question ?) la réponse est dans la lecture de ce petit livre. Éditions LAROUSSE 450 insectes les indispensables de Delachaux d’Heiko Bellmann - Très belle présentation de cet ouvrage avec 450 insectes d’Europe tempéré, des textes simples et accessibles ; une mise en page soignée , 1500 photos d’une grande précision, identification faciles avec photos ou illustrations, des précisions systématiques (taille, critères d’identification, biologie, nourriture) et un repérage facile grâce aux neufs principaux groupes et codes couleurs. DELACHAUX et NIESTLE Éditions LA MARTINIERE Connaître les orchidées sauvages de France par Thierry Ménard Photographies Patrick Mériennes - La France à le privilège d’abriter de très nombreuses espèces d’orchidées. Cet ouvrage richement illustré permet de découvrir, connaître et identifier 140 espèces com- munes; remarquable ou parfois très rares. Dont 85 particulièrement étudiées. De belles découvertes en perspective le long des sentiers ! Editions OUEST-France LIBRAIRIE Dessin de Bickel Rencontre avec les Serpents Librairie RENCONTRE AVEC LES SERPENTS RENCONTRE AVEC LES SERPENTS RENCONTRE AVEC LES SERPENTS RENCONTRE AVEC LES SERPENTS S comme... serpents ! Ce seul mot provoque crainte et effroi de façon injustifiée la plupart du temps. Les serpents, agréables à observer pour qui s'en donne la peine, peuvent avoir leur place dans nos jardins. A condition toutefois de leur ménager un espace adéquat et surtout de les respecter. Un mètre carré de pelouse produit 2,5 kg d'herbe par an. Le pic de croissance de l'herbe se situe de la mi-avril à la mi- juillet, avec un regain en octobre. Or il faut savoir que la tonte présente le même rapport carbone sur azote (le fameux C/N) que le compost frais, battant même le vieux fumier de ferme. Moralité, vous avez sous la main un amendement fantastique. Alors pour- quoi ne pas en tirer parti : vous pouvez déjà épandre les tontes, sitôt extraites du bac au pied de vos plantes vivaces de haute taille, ou encore autour des légumes voraces. Ajoutez-les à votre ras de compost, en alternant avec les feuilles mortes, ou mieux encore, passez la tondeuse sur les parties recouvertes par les feuilles tombées des arbres. Elles seront broyées et mélangées directement avec la tonte, Il faudra sûrement mettre votre tondeuse en position haute pour éviter les bourrages. En laissant la moitié de votre jardin en herbe, vous avez presque de quoi assurer les besoins de l'autre moitié. La meilleure période de l’année pour observer couleuvres et vipères est le milieu du printemps. En effet, après plusieurs mois de vie ralentie en hibernation, les serpents recherchent alors activement les premiers rayons du soleil pour «recharger leurs batteries ». Ils seront alors particulièrement visibles sur des rochers, des souches ou même aux bords des chemins, dans les lieux les plus ensoleillés où ils étaleront leur corps pour livrer une surface maximale aux rayons bienfaisants. C’est la période idéale pour savoir s’ils sont présents ou non dans un endroit donné. En règle générale, les mâles sortent d’hibernation un peu avant les femelles. Ils dorment les yeux ouverts! La rencontre avec un serpent se produit une presque toujours de façon inattendue. Dans une telle situation, garder son sang froid semble plus facile pour le serpent que pour nous, du moins de notre point de vue. Ne paniquez surtout pas et sachez que vous pouvez aisément vous approcher de l’animal qui, dans le pire des cas, va fuir rapidement pour surmonter sa propre peur. Se débarrasser, d’un essaim de guêpes, de frelons ou même d'abeilles est une opération bien plus dangereuse pour vous que d'observer un serpent dans votre jardin! Jamais celui-ci n'attaquera, sauf si vous essayez de l'attraper. Prenez à présent votre cou- rage à bout de bras et allez-y. Placez-vous à environ un mètre de l'animal pour le regarder avec minutie, étape indispensable pour parvenir à l'identifier correctement. Distinguer les couleuvres des vipères se fait, dans un premier temps, par la taille : si l’animal dépasse un mètre avec un corps fin et allongé il s'agit très certainement d'une couleuvre. Pour les tailles inférieures, observez la tête: en effet, la pupille des couleu- vres est circulaire et neuf plaques bien individualisées sont nettement visibles sur le dessus de la tête; la pupille est elliptique chez les vipères et les grandes plaques du dessus de la tête absentes ou du moins beau- coup moins nombreuses (voir dessins ci-contre). A partir d'une mue , on peut aussi distinguer ces deux familles en France et même identifier l'es- pèce : la grande plaque anale, juste au-dessus de l'ouverture correspondant au cloaque (¹), est entière chez les vipères et divisée chez les couleuvres. Contrairement aux idées fausses classiquement admises, la forme de la tête - triangulaire chez les vipères et ovale chez les couleuvres - n'est pas un bon critère car plusieurs couleuvres peuvent élargir leur tête et lui donner une forme triangulaire quand elles se sentent menacées, ressemblant ainsi aux vipères. La présence d'une marque noire en forme de X ou de Y sur le dessus de la tête est souvent considérée comme un attribut typique des vipères, ce qui est, cette fois encore, totalement faux. En effet, plusieurs couleuvres (coronelle, couleuvre vipérine) possèdent de telles marques sombres sans pour autant présenter un quelconque danger pour l'homme. 109, rue Jean Moulin - 33220 PINEUILH - courriel : [email protected] - Rédaction / Mise en page: Micheline CHAPUIS - Blog : agroecologie-phytomanagementover-blogcom.over-blog.com

Dessin de Bickel EDITORIALdata.over-blog-kiwi.com/0/93/91/74/20150325/ob_6a5308... · 2019. 9. 1. · Rhodiola (le nouveau Ginseng) par Jean-François Astier - En Europe il existe

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  • La feuille de chouLa feuille de chouLa feuille de chouLa feuille de chou Rédaction - Administration : 109, rue Jean Moulin, 33220 PINEUILH

    Jardinage . Cuisine . Bien être . Écologie Mars 2015

    Bio

    EDITORIAL

    La Feui l le de Chou « Bio »

    Bien débuter au jardin par Thomas Alamy - ce livre s’adresse à tous ceux qui ont envie d’aménager leur jardin pour en faire un lieu agréable et fonctionnel mais ne savent pas comment par comment s’y pren-

    dre : c’est un guide création il détaille toutes les étapes pour concevoir un jardin potager ou d’agrément - Un guide pratique et explique en détails des gestes de jardinage essentiels pour mettre en place et entretenir les plantes. C’est également un calendrier de travaux au fil des mois, les caractéristiques et les modes de culture. Allez maintenant on relève les manches et y va !!! Editions Ouest-France Les Meilleures Astuces de Grand-père au Jardin par Pierrick Eberhard - Saison après saison, renouer les gestes du bon sens pour jardiner dans le respect des savoir faire de notre environnement. Superbement illustré ce livre fourmille de conseils et de bonnes idées pour culti-ver notre jardin naturel toute l’année. Editions Ouest-France La lune et mon jardin (influences, pratiques adaptées et bénéfices) par Rosenn Le Page Photographies de Pierre Fer-nandes - Quoi de plus naturel que de jardiner avec la Lune. Voici un guide pratique pour apprendre à suivre les influences lunaires , vivre au plus près de la nature et jardiner en respectant l’environnement. Après avoir expliquer le fonctionnement des différentes phases de la lune, l’au-teure livre les meilleures conseils pour le potager, jardin d’agrément, pelouse, arbres et bien sur le compost…. Richement illustré et complété ce livre est un véritable outil adapté aux besoins de chacun….selon les influences de notre satellite. Editions Ouest-France Etape par Etape je construis mon abri de jardin par Pascaline de Glo de Besses - Pour chaque construction : (9) : plans, maquet-tes, photographies des étapes de construction nous accompagnent tout au long de la réalisation de chaque cabanon, ainsi que les structures qui pourront être dotées de revêtements variés présentés au début de l’ouvrage. Editions Ouest-France Rhodiola (le nouveau Ginseng) par Jean-François Astier - En Europe il existe une plante médicinale connue depuis plus 2000 ans, plus puissante que le Ginseng et qui pousse dans les massifs montagneux français, il s’agit de la Rhodiola rosea et qui est sans contexte la plante anti-stress de notre temps . Au travers de ces pages on découvrira la fabuleuse histoire de cette plante, son origine, son action sur le stress, ses vertus sur l’ensemble de l’organisme et surtout son utilisation au quotidien et dans toutes les situations. Cette « Racine d’Or’, n’a pas fini de nous étonner ! Livre très bien écrit …. Editions de TERRAN Jardiner toute l’année - Les plantes ne sont pas d’écrites dans ce livre qu’au moment de la plantation mais au moment où elles sont les plus belles et les plus productives - de nombreuses plantes sont détaillées allant des légumes aux fleurs, aux arbres fruitiers, aux plantes aromatiques et ce tout au long des saisons . Magnifique ouvrage et très bien illustré . Editions LAROUSSE Serpents, autres reptiles et amphibiens - quelque 430 espèces du monde entier sont rassemblée dans ce livre avec fiche illustrée com-plète comprenant photo détaillée accompagné d’une légende , une notice descriptive et carte signalétique : répartition géographique, habitat, mode de reproduction…. Et gros plans sur les espèces similaires. Editions LAROUSSE Quel est ce papillon ? de Tom Jackson traduction d’Antoine Mantilleri - près de 120 espèces de papillons communes en France et en Europe sont décrits dans ce livret avec une approche visuelle toute simple : + de 400 photos commentées par de courtes descriptions qui permet de trancher entre deux espèces ressemblantes et un regroupement par couleur pour retrouver le papillon qui se trouve sous nos yeux et pour faciliter l’identification une galerie de mini portraits en fin d’ouvrage. Collection Quel est ? Editions LAROUSSE Quelle est donc cette roche ? De Tom Jackson traduction d’Astrid Pothion - cet ouvrage permet de reconnaître facilement près de 150 variétés de roches et de minéraux. Les roches sont classées en fonction de leur grain et leur couleur dominante des photos commentées de courtes descriptions permettent de trancher entre deux ressemblances (une vignette complémentaire montre la même roche polie). Les miné-raux sont classés par grandes familles chimique : silicates, carbonates. Les gemmes et les éléments natifs (or, argent, soufre) sont également re-présentés. Collection Quel est ? Editions LAROUSSE Le petit livre du paillage et de la permaculture par Catherine Delvaux , dessins de Gilles Bonotaux - le paillage au jardin n’a que des avantages : il protège du froid et de la chaleur, il évite le travail du sol et l’enrichi, limite l’évaporation de l’eau et de l’érosion., il empêche les mauvaises herbes de germer et recycle les déchets végétaux… C’est le pied ! Much, paillis, paillage...permaculture question de mots ou art de le vivre (c’est la question ?) la réponse est dans la lecture de ce petit livre. Éditions LAROUSSE 450 insectes les indispensables de Delachaux d’Heiko Bellmann - Très belle présentation de cet ouvrage avec 450 insectes d’Europe tempéré, des textes simples et accessibles ; une mise en page soignée , 1500 photos d’une grande précision, identification faciles avec photos ou illustrations, des précisions systématiques (taille, critères d’identification, biologie, nourriture) et un repérage facile grâce aux neufs principaux groupes et codes couleurs. DELACHAUX et NIESTLE Éditions LA MARTINIERE Connaître les orchidées sauvages de France par Thierry Ménard Photographies Patrick Mériennes - La France à le privilège d’abriter de très nombreuses espèces d’orchidées. Cet ouvrage richement illustré permet de découvrir, connaître et identifier 140 espèces com-munes; remarquable ou parfois très rares. Dont 85 particulièrement étudiées. De belles découvertes en perspective le long des sentiers ! Editions OUEST-France

    LIBRAIRIE

    Dessin de Bickel

    • Rencontre avec les Serpents

    • Librairie

    RENCONTRE AVEC LES SERPENTSRENCONTRE AVEC LES SERPENTSRENCONTRE AVEC LES SERPENTSRENCONTRE AVEC LES SERPENTS

    S comme... serpents ! Ce seul mot provoque crainte et effroi de façon injustifiée la plupart du temps. Les serpents, agréables à observer pour qui s'en donne la

    peine, peuvent avoir leur place dans nos jardins. A condition toutefois de leur ménager un espace adéquat et surtout de les respecter.

    Un mètre carré de pelouse produit 2,5 kg d'herbe par an. Le pic de croissance de l'herbe se situe de la mi-avril à la mi-juillet, avec un regain en octobre. Or il faut savoir que la tonte présente le même rapport carbone sur azote (le fameux C/N) que le compost frais, battant même le vieux fumier de ferme. Moralité, vous avez sous la main un amendement fantastique. Alors pour-quoi ne pas en tirer parti : vous pouvez déjà épandre les tontes, sitôt extraites du bac au pied de vos plantes vivaces de haute taille, ou encore autour des légumes voraces. Ajoutez-les à votre ras de compost, en alternant avec les feuilles mortes, ou mieux encore, passez la tondeuse sur les parties recouvertes par les feuilles tombées des arbres. Elles seront broyées et mélangées directement avec la tonte, Il faudra sûrement mettre votre tondeuse en position haute pour éviter les bourrages. En laissant la moitié de votre jardin en herbe, vous avez presque de quoi assurer les besoins de l'autre moitié. La meilleure période de l’année pour observer couleuvres et vipères est le milieu du printemps. En effet, après plusieurs mois de vie ralentie en hibernation, les serpents recherchent alors activement les premiers rayons du soleil pour «recharger leurs batteries ». Ils seront alors particulièrement visibles sur des rochers, des souches ou même aux bords des chemins, dans les lieux les plus ensoleillés où ils étaleront leur corps pour livrer une surface maximale aux rayons bienfaisants. C’est la période idéale pour savoir s’ils sont présents ou non dans un endroit donné. En règle générale, les mâles sortent d’hibernation un peu avant les femelles.

    Ils dorment les yeux ouverts!

    La rencontre avec un serpent se produit une presque toujours de façon inattendue. Dans une telle situation, garder son sang froid semble plus facile pour le serpent que pour nous, du moins de notre point de vue. Ne paniquez surtout pas et sachez que vous pouvez aisément vous approcher de l’animal qui, dans le pire des cas, va fuir rapidement pour surmonter sa propre peur. Se débarrasser, d’un essaim de guêpes, de frelons ou même d'abeilles est une opération bien plus dangereuse pour vous que d'observer un serpent dans votre jardin! Jamais celui-ci n'attaquera, sauf si vous essayez de l'attraper. Prenez à présent votre cou-rage à bout de bras et allez-y. Placez-vous à environ un mètre de l'animal pour le regarder avec minutie, étape indispensable pour parvenir à l'identifier correctement. Distinguer les couleuvres des vipères se fait, dans un premier temps, par la taille : si l’animal dépasse un mètre avec un corps fin et allongé il s'agit très certainement d'une couleuvre. Pour les tailles inférieures, observez la tête: en effet, la pupille des couleu-vres est circulaire et neuf plaques bien individualisées sont nettement visibles sur le dessus de la tête; la pupille est elliptique chez les vipères et les grandes plaques du dessus de la tête absentes ou du moins beau-coup moins nombreuses (voir dessins ci-contre). A partir d'une mue , on peut aussi distinguer ces deux familles en France et même identifier l'es-pèce : la grande plaque anale, juste au-dessus de l'ouverture correspondant au cloaque (¹), est entière chez les vipères et divisée chez les couleuvres. Contrairement aux idées fausses classiquement admises, la forme de la tête - triangulaire chez les vipères et ovale chez les couleuvres - n'est pas un bon critère car plusieurs couleuvres peuvent élargir leur tête et lui donner une forme triangulaire quand elles se sentent menacées, ressemblant ainsi aux vipères. La présence d'une marque noire en forme de X ou de Y sur le dessus de la tête est souvent considérée comme un attribut typique des vipères, ce qui est, cette fois encore, totalement faux. En effet, plusieurs couleuvres (coronelle, couleuvre vipérine) possèdent de telles marques sombres sans pour autant présenter un quelconque danger pour l'homme.

    109, rue Jean Moulin - 33220 PINEUILH - courriel : [email protected] - Rédaction / Mise en page: Micheline CHAPUIS - Blog : agroecologie-phytomanagementover-blogcom.over-blog.com

  • En outre, l'orvet si commun, qui est pourtant un lézard mais apode (sans membres), est souvent confondu avec les serpents et tué de façon injustifiée. Contrairement aux serpents, les lézards de France, et donc l'orvet, présentent une paupière mobile alors qu'elle est fixe et transparente chez les serpents ce qui leur confère ce regard figé si caractéristique. Les serpents, contrairement aux lézards, ne clignent pas des yeux et dorment les yeux ouverts !

    Vivre en bon voisinage

    Durant l'intense recherche du soleil faisant suite à l'hibernation, les serpents manifestent une forte tendance à se re-grouper dans des endroits favorables à l'insolation, ce qui donne une estimation faussée à la hausse de leur densité. Ces re-groupements sont d'autant plus spectaculaires que certains sites favorables à l'hibernation sont occupés par plusieurs indivi-dus, voire plusieurs dizaines, ce qui est à l'origine des fameux nœuds de vipères mentionnés dans la littérature ancienne. Dès le mois de juin, les serpents sont ensuite très discrets et il devient rare de les rencontrer. La plupart des serpents rencontrés sont des couleuvres, surtout à proximité de l'eau (mares, étangs, rivières et autres cours d'eau) et dans les jardins. Une question souvent posée est: «Comment limiter la densité des serpents autour d'un endroit fréquenté par l'homme et notamment autour d'une maison ?» Le plus simple est de réduire, voire d'éliminer, tous les sites potentiellement favorables à l'installation des serpents aux abords immédiats de l'habitation. Ces endroits sont les tas de bois, les tas de pierres, les ouver-tures dans le sol et dans les maisons (terriers, trous divers...), les abris potentiels (souches, pierres, débris divers...). Une mai-son correctement débarrassée de ses rongeurs indésirables (rats, souris, mulots...) attirera moins les serpents qui se nourrissent souvent à partir de ces animaux. Les grands conifères (épicéas, pins, sapins...) déplaisent énormément aux serpents et aux reptiles en général. Il est par conséquent recommandé d'en planter autour de l'habitation »envahie» de serpents. Une pelouse bien entretenue constitue une bonne prévention. Les volailles (dindes, poules, pintades, canards, oies...) sont très efficaces pour les éloigner, tout comme les chats et les chiens. A l'inverse, pour ceux d'entre vous qui recherchent la présence de ces animaux dans leur jardin, il suffira de créer des cachettes et autres abris artificiels (murets de pierre avec de nombreux interstices, tas de branches et de rondins, amas de ma-tières végétales en décomposition...). Assurez-vous qu'il s'agit bien de couleuvres de façon à être rassuré pour vos enfants ou vos animaux domestiques (chiens, chats...). Plusieurs espèces contribuent efficacement à limiter les densités de rongeurs. Dans tous les cas, sachez que les serpents ne vous dérangeront que deux à trois mois de l'année environ, tout simple-ment parce qu'ils seront très visibles. Dès le mois de juin, vous ne les verrez presque plus et les risques de morsure seront considérablement réduits. En France, chaque année, les morts humaines par piqûres d'hyménoptères (guêpes, abeilles, frelons) causent beaucoup plus de problèmes que les serpents venimeux, qui, de plus, bénéficient tous de mesures de protection. La présence de serpents dans un jardin atteste sans aucun doute autant de la richesse paysagère que de la biodiversité élevée du lieu. La plupart des espèces françaises sont à l'heure actuelle fortement menacées de disparition et chacun d'entre nous peut, même dans son jardin, contribuer à leur préservation. (¹)Orifice situé ventralement à la base dé la queue et où débouchent les voies urinaires, génitale et l'anus. Ivan INEICH – du laboratoire de Zoologie du Muséum National d’Histoire naturelle, est auteur de nombreux travaux scientifiques et de vulgarisa-

    tion sur les reptiles.

    Les principales espèces au jardin

    .La couleuvre verte et jaune fréquente les endroits secs et ensoleillés couverts de broussailles ou de rochers, mais se ren-contre occasionnellement dans des zones plus humides. Elle n'hésite pas à grimper aux branches. Sa taille varie de 80 centimè-tres à 2 mètres. Une fois dérangée, cette couleuvre fuit rapidement en fouettant de sa queue (d'où son nom local de fouet ou cinglant), Très agile et rapide, elle chasse ses proies à vue: petits mammifères, lézards, serpents, oiseaux et parfois amphibiens; elle mange même des vipères. .La coronelle lisse est une espèce typique des lisières ensoleillées où elle recherche la présence de lézards qui constituent l'essentiel de sa nourriture. Elle mange aussi des orvets, des jeunes serpents et plus rarement des micros mammifères. Couleuvre relativement rare et inoffensive, la coronelle lisse est trop fréquemment détruite car elle ressemble superficiellement aux vipères. .La couleuvre d'Esculape habite les coteaux rocheux, les murailles en ruine, les prairies, les bois et leurs lisières: c'est un serpent très agile, que l'on observe parfois à la cime de grands arbres. Il se nourrit de petits mammifères, d'oiseaux et de leurs œufs, ainsi que de lézards (surtout les couleuvreaux) et tue ses proies par constriction avant de les déglutir. Sa taille varie de 1,20 à 1,10 mètre mais des records de près de 2 mètres sont mentionnés. .La couleuvre vipérine est une espèce semi-aquatique. Sa taille est inférieure au mètre et sa nourriture consiste en poissons, amphibiens et leurs larves (têtards). .La couleuvre â collier se nourrit essentiellement d'amphibiens et, de ce fait, la proximité plus ou moins immédiate de mares ou d'étangs lui est indispensable. Ce serpent est présent sur l'ensemble du territoire français où il est très commun. Sa taille moyenne varie 70 centimètres à 1 mètre mais des maxima de près de 2 mètres sont rapportés. .La vipère aspic est la vipère la plus abondante et la plus commune de France. Elle fréquente des milieux très variés, pourvu qu'elle puisse disposer d'un bon ensoleillement et d'un couvert végétal lui permettant de se dissimuler: les haies épaisses, les broussailles bordant les champs et les jardins lui con- viennent particulièrement. Ce serpent est largement répandu dans les deux tiers méridionaux du pays. Sa taille varie de 50 à 85 centimètres. Il se nourrit surtout de petits mammifères (campagnols principalement) et son rôle dans la limitation naturelle des populations de rongeurs est capital. .

    La péliade, tout comme la vipère aspic, fréquente des milieux variés, sur- tout en lisière. Elle occupe cependant davantage les zones humides. Ce serpent d'environ 70 centimètres est relativement abondant dans les bocages du nord-ouest et quelques régions de moyenne altitude du Massif central. Il se nourrit de rongeurs et de petits mammifères.

    Que faire en cas de morsure ?

    Les cas graves de morsures par serpent en France sont très rares. Identifier le serpent responsable, chose délicate et rarement pos-sible, facilitera le traitement, bien qu'en France ce ne soit pas une condition importante de succès de celui-ci. On doit désinfecter le site de la morsure à l'aide d'un antiseptique (Daquin ou Bétadine par exemple). La morsure par une vipère enflera très rapidement localement et sera le plus souvent très vite accompagnée d'une douleur vive. La personne mordue devra ensuite être évacuée vers un centre anti-poison de préférence ou du moins un hôpital en pratiquant le moins d'efforts possibles et couchée si la situation le permet. Garots et incisions, succions et autres traitements autrefois recommandés doivent être impérativement proscrits. A part désinfecter, il ne faut rien faire, si ce n'est calmer la personne mordue, lui éviter les efforts physiques et placer un bandage de crêpe ajusté mais non serré autour du membre mordu si possible soutenu par une attelle. Il faut penser à retirer les bagues, bijoux, chaus-settes et chaussures avant l'apparition d'un éventuel œdème et ne donner que de l'eau (aucune boisson excitante pour le cœur du style café, thé ou alcool}. L'injection de sérum antivenimeux (sérothérapie) ne doit se faire qu'en milieu hospitalier et uniquement en cas d'envenimation grave. Le système d'aspiration du venin par création d'une dépression (type Aspivenin) n'est que très peu efficace et doit être appliqué pendant au moins vingt minutes consécutives tout de suite après la morsure, directement sur la zone de pénétration des crochets mais sans l'inciser. Il a cependant le mérite de rassurer la personne mordue et de ce fait ne doit pas être totalement banni. Un serpent venimeux mord souvent sans injecter son venin; un seul des deux crochets venimeux peut pénétrer (dose injectée ré-duite de moitié) ou encore le serpent peut avoir envenimé une souris juste auparavant et cette fois encore la dose injectée sera ré-duite. Presque toutes les couleuvres se défendront en mordant violemment leur agresseur: il suffira alors de désinfecter la morsure, le risque d'infection étant la seule conséquence possible. Dans tous les cas, vous disposez de plusieurs heures pour rejoindre un centre hospitalier.

    DES ESPECES PROTEGEES Selon la loi du 10 juillet 1976, deux espèces de vipères - vipère aspic et péliade - peuvent être détruites mais laissées sur place. C'est une, solution extrême à laquelle il faut impérativement préférer le prélèvement pour un déplacement vers des zones moins habitées ou l'utilisation des spécimens à des fins scientifiques. Pour en savoir plus: - Les Serpents, par R. Bauchot et al., Encyclopédie visuelle, éd. Bordas, Paris, 1994, 240 pages. - Les Couleuvres et les vipères, Ph Geniez et P. Grillet, Atlas visuels, série « Comment vivent-ils » volume 22, éd. Gruber. Éd. Dela-chaux et Niestlé Lausanne (Suisse), 1989. - Guide des serpents d'Europe, d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, par U. Gruber, éd. Delachaux et Niesllé, Lausanne (Suisse), 1992, 248 pages. -Les Amphibiens et les reptiles dans leur milieu, par B. Le Garff, Ecoguide, éd. Bordas, Paris, 1991,249 pages. - Guide des reptiles de France, par J. Fretey, éd. Hatier, Paris, 1987,255 pages,

    Couleuvre Coronelle lisse Couleuvre vipérine

    Vipère aspic

    Couleuvre verte et jaune

    Vipère péliade Orvet