Dynamiques des grandes aires continentales

Deuxième partie : L'Asie du Sud et de l'Est, les enjeux de la croissance

Chapitre 2 : L'Asie du Sud et de l'Est : les défis de la population et de la croissance.

Introduction

On considère que l'Asie du Sud et de l'Est s'étend du Pakistan et de l'Afghanistan à l'Ouest jusqu'au TimorOriental à l'Est. Cet espace s'étire également de la Mongolie au Nord à l'Indonésie au Sud. Dominéenotamment par les grandes puissances coloniales jusqu'au milieu du XX e siècle ( Grande-Bretagne, Pays-Basou France pour n'en citer que quelques unes ), l'Asie du Sud et et de l'Est se caractérise aujourd'hui par sacroissance et sa forte population. Rappelons en quelques lignes la définition du terme croissance et quelquesgénéralités démographiques sur cet espace. On parle souvent de croissance en matière d'économie pourdésigner l'augmentation de la production de biens et de services mesurée par l'évolution du ProduitIntérieur Brut. Ce mot ne doit pas être confondu avec celui de développement où les dimensions sociales etenvironnementales sont primordiales. Le terme croissance peut aussi faire référence à l'augmentation rapidede la population asiatique depuis plus d'un siècle maintenant. L'espace étudié comprend ainsi deux géantsdémographiques : l'Inde et la Chine. Au total, l'Asie du Sud et de l'Est regroupe 3,7 milliards d'habitants, soitplus de la ½ de l'humanité. Rappelons enfin que le mot défi renvoie aux idées de challenges, d'obstacles, dedifficultés à surmonter, à vaincre.

Après avoir défini les termes du sujet, nous sommes en droit de poser la problématique suivante : A quelsdéfis économiques et humains, l'Asie du Sud et de l'Est est-elle confrontée ? Comment transformer lacroissance économique en développement durable, synonyme de progrès social et de préservation del'environnement ?

Pour y répondre....

I.L'Asie du Sud et de l'Est face aux défis démographiques et urbains.

1. Une aire fortement peuplée mais marquée par des disparités de densité nombreuses

• Un grand foyer de peuplement carte 1 p 314

La Chine et l'Inde sont ainsi les deux géants démographiques asiatiques et mondiaux. Ils possèdent, eneffet, 1, 3 et 1,2 milliards d'habitants. L'Inde dépasserait dans quelques années la deuxième puissanceéconomique mondiale. Il est à noter que d'autres Etats sont assez fortement peuplés. L'Indonésie est ainsi lepays musulman le plus peuplé au monde. D'autres Etats possèdent aussi plus de 100 millions d'habitants. Ils'agit d'un pays développé le Japon ( en décroissance démographique) et d'un PMA, le Bangladesh. CertainsEtats de l'espace sud et est asiatique connaîtraient dans les années futures une dynamique négative alorsque d'autres auraient une dynamique positive ( nous y reviendrons ).

• Des densités très inégales Diapo 4

Des espaces ont , en effet, des densités de population très importante. Citons la vallée du Gange, celle duBrahmapoutre ou encore celle du Huang He. L'île de Java (Indonésie )et la mégalopole japonaise ( le Tokaïdopour nos amis nippons ) le sont également. Une grande partie de l'Inde l'est aussi. A contrario, d'autresespaces sont nettement moins occupés. Il s'agit de zones montagneuses, désertiques ou encore d'îles mais( pour combien de temps encore) recouvertes de végétation. Ainsi le plateau du Tibet, l'île de Bornéo ont desdensités de population beaucoup plus faibles. L'Ouest de le Chine ( désert de Gobi) se caractérise par cephénomène.

2. Le défi du nombre et la question du développement

• Une croissance démographique en passe d'être maîtrisée ?

Diapo 5 + Diapos 8 et 9 + Document 9 p 316

Il s'agit là d'un défi majeur pour l'Asie. Le contrôle ou l'arrêt de l'augmentation de sa population permet, permettrait à de nombreux Etats de faire face aux défis alimentaires, sanitaires. L'étude de la transition démographique est une assez bonne illustration de cette maîtrise démographique. Rappelez en la définition, les grands principes SVP.

Elle est ainsi achevée au Japon depuis plusieurs décennies. Celui-ci est d'ailleurs rentrée dans un nouveau régime démographique où la mortalité, bien que très basse, est supérieure, au taux très faible de natalité. La Chine a, semble-t-il, achevé sa transition démographique depuis quelques années. Cela a entraîné la fin de lapolitique de l'enfant unique depuis un an maintenant. En revanche, d'autres Etats ne l'ont pas terminée et sesituent dans sa deuxième phase. La mortalité y est assez basse mais la natalité encore forte. L'accroissement naturel est donc encore important et engendre une croissance rapide ou assez rapide de la population des pays concernés. A titre d'exemples, citons l'Inde ou l'Indonésie. Enfin, quelques Etats sont encore assez loin d'avoir terminé cette transition. Le Bangladesh ou le Pakistan l'illustrent. Pour finir, on s'aperçoit que les paysémergents ou développés l'ont achevée ou sont en passe de le faire au contraire des PMA, les pays les moinsavancés.

• La question de l'urbanisation

Voir la diapo 6 + Docs 2 et 3 p 309

Depuis 2012, plus de 50 % de la population d'Asie du Sud et de l'Est vit en ville. Le pourcentage estmoindre qu'en Europe ou qu'en Amérique du Nord mais l'urbanisation progresse fortement. Celle-ci est liéeà celle de la démographie. En effet, les villes absorbent une grande partie de la croissance démographique.Un autre facteur joue : l'exode rural. Nombre de familles pauvres des campagnes espèrent trouver du travailet de meilleures conditions de vie dans les villes. Celles-ci deviennent tentaculaires. Ainsi 12 des 30 plusgrandes villes mondiales se situent en Asie du Sud et de l'Est. Citons Mumbai, Kuala Lumpur, Shanghai ouencore Dacca ( Bangladesh ). Cette urbanisation se caractérise par une forte ségrégation socio-spatiale.Certains quartiers sont aisés, d'autres sont de véritables bidonvilles. ( prenez les exemples de Mumbai ) Onpeut utiliser aussi l'expression de chaos urbain à cause de la pollution, du manque d'hygiène ( insalubrité ),de l'habitat précaire etc. L'augmentation du nombre de métropoles asiatiques reflète néanmoins lacroissance économique de cet espace.

• le fort peuplement : un atout pour la croissance économique mais un défi pour le dévt ?

Rappeler ici la différence entre croissance et développement. Diapo 8

L'Asie du Sud et de l'Est, la Chine plus particulièrement, est considérée aujourd'hui comme l' « atelier dumonde ». Les grandes FTN ( Apple, Nike etc) bénéficient d'une main d'oeuvre très nombreuse et peu

coûteuse. Les salaires sont plus faibles que dans les pays développés d'Europe, d'Amérique du Nord oumême de Corée du Sud et du Japon. Parmi ces Etats du Sud et de l'Est asiatique, certains sont considéréscomme des puissances émergentes. La Chine est la plus connue, la plus affirmée mais il existe égalementl'Inde ou encore l'Indonésie ( CIVETS ). Ces pays se caractérisent par une forte croissance économique, parl'essor de FTN ( qui copient les méthodes des FTN de la Triade ) et par de nombreuses exportations.L'intégration à la mondialisation est donc facteur de croissance. Est-elle synonyme de développementhumain ? Prenons un exemple : la Chine. Celle-ci est la deuxième puissance économique mondiale ( voiremême la première selon certains indicateurs ) mais ne se classe qu'au 91ème rang en matière d'IDH.Rappelons que celui-ci est compris entre 0 et 1 etc. Cela signifie donc que la croissance de la richesse n'estpas synonyme d'une amélioration des conditions de vie de la population.

En complément, lisez l'excellent doc 6 p 315 d'Yves Boquet

3. Le vieillissement et le déséquilibre des sexes : deux autres défis importants

Documents 7 et 8 p 316

• Le vieillissement

Quelques Etats asiatiques se trouvent confrontés au vieillissement de leur population. Il s'agit de paysdéveloppés comme le Japon, la Corée du Sud ou des pays émergents comme la Chine par exemple.L'espérance de vie au Japon est très élevée ( 80 ans ). Sa population vieillit donc mais un autre facteur est àprendre en compte : la chute du pourcentage de jeunes ( contraire donc à l'Afrique par ex). Le nombred'enfants par femme est ainsi d'environ 1,5 au Japon. Le taux est si faible que la population nipponnediminue. Ainsi on ne compterait que 105 millions de japonais en 2040 contre 125 millions actuellement. LaChine est confrontée au même problème et a décidé de stopper officiellement la politique de l'enfant uniquequi existait depuis 1979. Ce vieillissement de certaines populations pose un certain nombre de défis :financement des retraites, encadrement sanitaire de populations atteintes de maladies ou pathologiesdiverses : Alzheimer par ex ).

• Le déséquilibre des sexes et la situation des femmes.

Le pourcentage de femmes en Asie est inférieur à celui des hommes. Il s'agit là d'une situation originalepuisque seule l'Océanie se trouve confrontée à cette situation. Plusieurs facteurs expliquent ce déséquilibredu sex-ratio. Au sein des sociétés traditionnelles classiques, la naissance d'un petit garçon est nettementmieux perçue que celui d'une fille. Le garçon assure ainsi la transmission du patrimoine, la pérennité de lafamille aux yeux de beaucoup. Les petites filles sont assez fréquemment mises à l'écart. L'éducation des fillesn'est pas prioritaire par rapport à celle des garçons. Des conséquences dramatiques en résultent. Des petitesfilles sont ainsi abandonnées dès la naissance par leurs familles. Ces dernières ont, aujourd'hui, recours àl'avortement sélectif pour éviter d'avoir un enfant de sexe féminin. ( voir le cours sur Mumbai )

II. Une croissance économique spectaculaire mais inégale

1. les différents modes de croissance éco°

• Stratégie du « vol d'oies sauvages ». ( aucun rapport avec Michel Delpech )

Diapositives 12 et 13 + doc 13 p 318 + cours 1. p 324

Le « vol d'oies sauvages » désigne un processus de croissance économique basé sur une industrialisation.Celle-ci est initiée par un Etat ( en l'occurrence le Japon dans les années 1950' ) à partir d'un produit à faibletechnicité. Il en devient exportateur puis l'abandonne au profit d'un produit à plus forte valeur ajoutée, aprèsun travail intense de recherche, d'innovation et de développement. Cela permet ensuite à un autre Etat ougroupe d'Etats de lancer le processus d'industrialisation en fabriquant et exportant le produit abandonné.( Développez à partir d'un exemple à partir de votre livre ou de la diapo). L'image du « vol d'oies sauvages »illustre l'idée d'un entraînement économique et s'inscrit dans le processus de la NDIT et de la mondialisation.Celle-ci est donc un vecteur de croissance économique pour une bonne partie de l'Asie du Sud Et de l'Est.Elle n'est pas foréement synonyme de développement humain.

• Le décollage de la Chine ( remember aussi le cours d'Histoire)• Une voie indienne plus chaotique

L'Inde, puissance émergente, a connu un décollage plus chaotique que celui de la Chine. Son économie s'est ouverte en 1991, à la fin de la guerre froide. Jusqu'alors, elle avait pour partenaire priviliégié l'URSS. Elle tente de se rapprocher de l'Asie du Sud et de l'Est et de suivre le modèle chinois des ZES.

2. un niveau d'intégration régionale inégal dans cette aire continentale

• Une intégration affirmée en Asie de l'Est ( et du Sud-Est) Diapos 15 et 16

On observe des différences notables entre l'Asie du Sud-Est et l'Asie du Sud. L'intégration est plusaboutie, plus affirmée en Asie de l'Est et du Sud-Est. Une organisation régionale en est la démonstration :l'ASEAN ( ou en français l'ANASE ). Elle a été créée en 1967 et regroupait la Thaïlande, l'Indonésie, laMalaisie, les Philippines ou Singapour. Il est intéressant de noter l'absence originelle de la Chine, du Japon ouencore de la Corée du Sud. Aujourd'hui, l'ASEAN s'est élargie à d'autres Etats, comme le Vietnam ( sorti ducommunisme ) ou encore le Laos. Au total, cette association de libre-échange regroupe actuellement 10Etats. Son commerce intra-régional est très dynamique ( 25% du total). Les échanges avec la Chine et leJapon sont en augmentation ( respectivement 14 et 10%). Notons que ces deux géants économiques del'Asie ne sont qu'associés à l'ASEAN et non membres. Leur partenariat se renforce de plus en plus. Cetteorganisation effectue également 10% de son commerce avec l'Union Européenne et les Etats-Unis. Cet essors'explique par la NDIT et les échanges entre unités de production. Par exemple, Samsung a des unitésd'assemblage au Vietnam, en Thailande, en Malaisie etc.

• Une intégration moins aboutie en Asie du Sud

En revanche, l'intégration régionale est nettement moins forte en Asie du Sud. Il existe certes la SAARC, laSouth Asia Association for Regional Cooperation, qui regroupe l'Inde, le Népal, le Bangladesh, le Bhoutan etle Sri Lanka. Toutefois, son commerce intra-régional est nettement moins dynamique que dans l'ASEAN.D'ailleurs, l'Inde mène depuis plusieurs années, une « politique de regard vers l'Est. » ( Look East Policy ). Enun quart de siècle, les échanges ont été multiplés par vingt-trois avec la Chine. On parle, à ce titre, de« Chindia ».

3. Une croissance et une richesse économiques inégales

• De profondes inégalités de richesse entre les Etats

Diapo 18

La Chine est aujourd'hui la deuxième puissance économique mondiale. Sa croissance a été en moyennede 10% par an depuis le début du XXI e siècle. Elle semble ralentir depuis 2013 et n'a atteint « que » les 6%en 2015. La Chine est, encore considérée aujourd'hui comme une puissance émergente. Elle devanceactuellement ( en terme de PIB total) le Japon, pays développé. Ceiui-ci a un PIB par habitant supérieur à sonconcurrent chinois. Entrent également dans cette catégorie les anciens dragons ( des années 1980' )asiatiques que sont la Corée du Sud, Taïwan, Singapour ou Hong-Kong ( intégrée à la Chine depuis 1997 ).D'autres Etats sont considérés aujourd'hui comme des puissances émergentes. L'Inde a une croissancesoutenue. Le Vietnam constitue également un Etat émergent. De manière plus globale, jusqu'en 2013 ( ethormis 2009 avec la crise des subprimes) l'Asie du Sud et de l'Est a connu une croissance économique assezimportante y compris les PMA ( Pays les moins avancés ) comme le Bangladesh. La croissance du PIB et ledéveloppement de ces derniers sont loin d'être assurés puis l'année 2015 et le déut de l'année 2016 secaractérisent par une forte instabilité financière ( signe d'une surchauffe des économies de l'espace ). Ilconvient d'évoquer également la concurrence entre le Japon et la Chine ainsi que les inégalités à plus grandeéchelle.

• La concurrence Japon/ Chine

Voir votre chapitre suivant et faites preuve d'un esprit de synthèse

• Des inégalités de croissance à plus grande échelle...

Documents 18/19/21 pages du livre 320/321 et jetez un œil au doc 1 p 325.

Ces inégalités de croissance sont visibles à l'intérieur des Etats. Les campagnes sont globalement, defaibles pourvoyeuses de croissance même si certaines sont intégrées à la mondialisation par l'exportation deproduits agricoles tels que l'huile de palme en Indonésie ou Malaisie. Les territoires urbains ou littorauxpeuvent être plus fréquemment vecteurs de croissance. Ainsi, les pôles d'innovation technologique, tels celuide Bangalore au sein de la Silicon Valley Indienne, y contribuent fortement. Les zones franches, défiscalisées,sur le modèle des Z.E.S chinoises tiennent aussi un rôle primordial dans la croissance. Elles accueillent ainsides FTN ou leurs filiales qui y installent leurs unités de production. Ces entreprises y accroissent les bénéficesavec des une exonération ou une diminution substantielle des taxes. L'on peut enfin parler des ports et deleurs infrrastructures qui consitutent de véritables moteurs de croissance. Les plus grands ports du mondesont asiatiques ( Singapour, Sanghai par ex) et sont intégrés à de grandes façades maritimes. Ils servent à lafois de portes d'entrée et de sortie aux flux d'hydrocarbures, de produits agricoles ou de produitsmanufacturés. Par leur multimodalité, leurs infrastructures de pointe ( portiques, grues pour transborder lesconteneurs ), ils connectent donc l'Asie du Sud et de l'Est aux autres pôles de l'espaxce mondial.

III. Un défi de taille : transformer la croissance économique en dévt durable.

1. De très fortes inégalités de dévt

• De fortes disparités à l'échelle régionale ou continentale

Diapos 20 et 21 et couverture intérieure de votre livre p 362 ( logiquement ).

Le développement est, aujourd'hui, mesuré par le biais de deux indicateurs : l'IDH ou encore l'IPM. Celui-ci est de plus en plus utIlisé par l'ONU. On observe ainsi des inégalités de développement criantes au sein del'espace étudié. Le Bangladesh, le Myanmar ( ex-Birmanie ), et même l'Inde ( pays émergent ) ont un IDHbeaucoup plus faible que celui de pays développés comme le Japon ou encore la Corée du Sud. Beaucoupd'Etats d'Asie de l'Est et du Sud-Est ( notamment la Chine ou l'Indonésie ) sont dans une situationintermédiaire. L'IPM confirme cette tendance. Celui-ci est très élevé en Asie du Sud, il l'est un peu moinsglobalement en Asie de l'Est même si on ne dispose pas de données pour le Japon ou la Corée du Sud parexemple.

• Des inégalités nombreuses à l'intérieur même des Etats.

Ces disparités de développement sont multiscalaires, c'est à dire qu'elles sont visibles à plusieurs échelles.Elles le sont à l'échelle régionale mais elles le sont également à l'intérieur des Etats, à l'échelle intra-Etatique.Prenons l'exemple de la Chine. L'Est, la façade orientale de la Chine est intégrée par beaucoup au sein del'aire de puissance économique asiatique ( un des trois pôles de ce que l'on appelle encore la Triade élargie ).Son IDH est, globalement, plus élevé que celui de la Chine occidentale ( à l'Ouest ). On retrouve égalementces différences de développement entre les villes et les campagnes. Ajoutons cependant qu'il en existe àl'intérieur même des espaces urbains ( à plus grande échelle donc). On peut prendre l'exemple de Mumbai( développez ici ce que l'on dira ou a dit ).

2. Un environnement vulnérable et des risques multiformes.

• Les risques technologiques/ industriels

http://www.youtube.com/watch?v=1siWUM5Rg30

Ils sont particulièrement importants en Asie du Sud et de l'Est, considéré comme le plus grand atelier dumonde. Un exemple, ancien, peut-être évoqué : celui de la catastrophe de Bhopal en Inde en 1984. Celle-ci afait au moins 1200 morts et est dû à un accident chimique dans une usine fabriquant des pesticides. Laproximité du bidonville et d'habitants prêtes à travailler dans des conditions déplorables, a amplifié lavulnérabilité de la population et l'ampleur de la catastrophe.

Regardez la vidéo ci-dessus = Bhopal.

Un autre exemple d'accident industriel plus récent peut-être mentionné. En 2014, le toit d'une usine textile àDacca s'effondre. On déplore plus de 1000 morts. Ceci illustre les conditions déplorables, dangereuses dans lesquelles travaillent les populations asiatiques, plus particulièrement celles des PMA.

http://www.sudouest.fr/2014/04/22/effondrement-meurtrier-d-une-usine-de-textile-au-bangladesh-ou-en-est-on-un-an-apres-1532868-4803.php

Bonus, bonus : un autre exemple. L'été dernier à Tianjin en Chine ( 2015 ).

lien vidéo ci-dessous : https://www.youtube.com/watch?v=993wlZ6XFSs

• Les risques « naturels » : doc 10 p 329

L'Asie du Sud et de l'Est est confrontée à bon nombre de risques « naturels ». Les tremblements de terre,les tsunami les inondations, les typhons, les tempêtes de neige existent au sein de cet espace. Certainsconsièdrent qu'ils se multiplient aujourd'hui avec le réchauffement de la planète. On peut citer en exemple,le tremblement de terre qui a lieu au Népal au printemps 2015. Celui-ci a fait des milliers de morts. Lacatastrophe a été amplifiée par la vulnérabilité d'une société népalaise peu préparée. En effet, très peu debâtiments dans cet Etat répondait aux normes anti-sismiques, au contraire du Japon par exemple. Lesinondations caractérisent l'espace étudié par les abondantes pluies de mousson, cyclones etc. Ainsi en 2011,la Thailande a connu de très graves inondations ( doc 10 p 329). Cette catastrophe, augmentée parl'anthropisation des milieux, a des impacts certains sur l'économie et le développement. ( chute de lacroissance thailandaise par exemple )

• Les risques combinés

Le Japon, en 2011 a été confrontée à une double catastrophe, résultante de la combinaison de risquesnaturels et technologiques. L'archipel, a été en effet confronté à un tsunami d'une rare violence causé par untremblement de terre en mer ( comme la Thailande et l'Indonésie le 26 décembre 2004 ) . Des milliers depersonnes ( dans la région de Sendaï ) ont été victimes de ce tsunami. A cette catastrophe naturelle, s'estjuxtaposée une d'ordre technologique. En effet, le tsunami a causé une panne du système derefroidissement des réacteurs nucléaires de la centrale de Fukushima. Une réaction en chaîne a provoquéune explosion et le rejets de matières radioactives aux alentours. Les terres dans un rayon de 20 kilomètresont été très gravement atteintes. Certaines zones ne sont plus habitables pour très longtemps. Le Japon adonc été confronté à un risque combiné : d'abord naturel puis technologique.

• La pollution atmosphérique et la déforestation

Docs 8 et 9 p 328-329 pour la Chine + Diapo 23

La croissance économique de l'Asie, et plus particulièrement celle de la Chine, est aujourd'hui montrée dudoigt en raison de ses répercussions négatives sur l'environnement et plus particulièrement l'écosystème. Lapollution industrielle plonge, depuis quelques années, nombre de villes, nombre de mégapoles dans unbrouillard atmosphérique particulièrement polluant. Les problèmes sanitaires sont en constanteaugmentation : maladies respiratoires, cancers etc. En Chine, certains enfants sont obligés d'être sousassistance respiratoire pour marcher dans les rues. D'autres facteurs concourent également à leur hausse :les pluies acides ou la pollution des eaux. La déforestation a aussi des répercussions importantes dans ladégradation des milieux. L'agriculture en est un facteur déterminant. Des forêts disparaissent ainsi ( sur l'îlede Bornéo par exemple) à cause de la surexploitation des palmiers servant à extraire l'huile de palme Deplus, la sur-exploitation massive des sols entraine leur appauvrissement. Ils ne sont plus fertiles et sont alorsabandonnés.

3. Un espace à tensions

• Des tensions sociales croissantes

La catastrophe de Dacca ( capitale du Bangladesh et voir le lien indiqué sur le diaporama de cours ) estemblématique des conditions de travail déplorables des ouvriers, des employés des usines ou des ateliersasiatiques. Ainsi le toit d'un atelier de fabrication textile ( le Rana Plaza s'est effondré causant la mort de plusde 1000 personnes. Ce drame atteste de la vétusté des installations et de l'exploitation des personnestravaillant à la confection de vêtements à bas prix ( votre prof vous informe que c'est dans ce genre d'usinesque sont fabriqués aujorud'hui des textiles d'Auchan, Decathlon et autres par ex ). Face à de telles conditionsde travail, de plus en plus d'ouvriers, de « petites mains » ( y compris des enfants ) se révoltent et font grèveen demandant des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail. Des manifestationsviolentes ont souvent lieu. Ainsi en Chine, le nombre de grèves explose et les salaires progressent. Cela a

pour conséquence d'entrainer une délocalisation vers des PMA où les FTN et leurs filiales « emploient » despersonnes à très faible salaire.

• Des tensions communautaires & géopolitiques à ne pas minorer

On parle souvent du Proche et du Moyen-Orient comme d'une poudrière. L'Asie du Sud et de l'Est peutaujourd'hui être considérée comem tel. Ainsi les tensions entre l'Inde et le Pakistan sont nombreuses,notamment au sujet du Cachemire ( célèbre pour sa soie d'ailleurs ). L'engrenage atomique de la Corée duNord, les provocations récurrentes de Kim-Jong-Un inquiètent la Corée du Sud et du Japon. L'affirmation dela puissance chinoise est également une source importante d'inquiétudes. Celle-ci se manifeste notammentpar le biais des ZEE. ( voir votre développement sur les Paracels et le cours sur les espaces maritimes ainsique celui sur la comparaison Chine/Japon ). Ajoutons enfin que d'autres points sont vecteurs de discordes.Les frontières terrestres sont, en effet, toujours aussi sujettes à polémiques et tensions ( votre votrediaporama et l'exemple de la Thailande et du Cambodge ).