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Publié par AgroExpert inc. pour la Fédération d’agriculture biologique du Québec

ÉQUIPE DE RÉDACTION CHEZ AGROEXPERTSerge Grenier, agronomeChristian Legault, T.P.Monique Scholz, inspectrice

RÉVISIONNathalie Viens

REMERCIEMENTSNous tenons à remercier les personnes suivantes qui nous ont apporté leur expertise lors de l’élaboration decette trousse (par ordre alphabétique) :

Simon Audette, agriculteur, Ferme MonlouGeneviève Blain, Fédération d’agriculture biologique du QuébecBernard Estevez, agronome, consultant indépendantGuy Gauthier, agriculteur, ferme Belvache SENCPierre Lachance, agronome, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec

Nous remercions également le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ) denous avoir permis d’utiliser le contenu de certains feuillets des Références économiques.

UN PROJET RÉALISÉ GRÂCE AUX SUBVENTIONS DE :

� AgroExpert MC

50, 9e Avenue SudSherbrooke (Québec) J1G 2R1

www.AgroExpert.ca

Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec, 2006Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Canada, 2006

ISBN 978-2-9807862-1-1

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Présentation

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 5

� PRÉSENTATION

La Fédération d’agriculture biologique du Québec(FABQ) est heureuse d’offrir cette Trousse detransition vers l’agriculture biologique : Grandescultures. La réalisation de cette trousse a étérendue possible grâce à la contribution financièredu ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et del’Alimentation du Québec (MAPAQ) ainsi qu’àcelle du Conseil pour le développement del’agriculture au Québec (CDAQ).

En réalisant cette trousse, la FABQ désire appuyerles producteurs de grandes cultures conventionnelsintéressés à effectuer la transition versl’agriculture biologique en mettant à leurdisposition de l’information et des référencespratiques. Cette trousse fait partie d’une série decinq trousses pour la transition vers l’agriculturebiologique. En plus de celle-ci, la série enregroupe quatre autres : Trousse de transition versl’agriculture biologique : Production laitière;Production horticole; Production animale etProduction acéricole.

Depuis plus de quinze ans, la FABQ œuvre audéveloppement de l’agriculture biologique auQuébec. Elle regroupe des agriculteurs certifiésbiologiques ou en transition de tous les secteurs deproduction. La force de ce regroupement est decréer un lieu d’échange dynamique et de permettrela défense des intérêts socioéconomiques de sesmembres.

De nos jours, les agriculteurs qui entreprennentune transition vers l’agriculture biologiquebénéficient du savoir acquis par ceux quipratiquent ce mode d’agriculture. Bon nombred’agriculteurs ont travaillé à développer le secteurdepuis plus d’une trentaine d’années au Québec.Plusieurs fermes sont devenues des modèles. Lesefforts soutenus de ces innovateurs ont permis desortir l’agriculture biologique de la marginalitépour en faire un type d’agriculture pouvantrépondre aux défis du vingt et unième siècle.

Plusieurs tendances en ce qui a trait aux modèlesde système de production se sont développées

avec les années. Certains agriculteurs ont orientéleur système de production autour de la grandeculture biologique sur billons. D’autres intègrentl’utilisation de paillis vivant ou encore, pratiquentla culture en bandes alternées. Quelques-unsassocient plusieurs approches afin de tirerbénéfice du meilleur des différents modèles.

La gestion de la fertilisation organique représenteun défi important en production de grandescultures biologiques. D’une part, le règlement surles exploitations agricoles limite les applicationsde phosphore et, par conséquent, de fertilisantorganique sur les terres agricoles. D’autre part, lesnormes de certification établissent des exigencesconcernant les sources de fertilisants organiquespour les fermes qui importent ces fertilisants.Ainsi, des restrictions sur l’importation defertilisants organiques provenant d’élevages horssol créent une difficulté d’approvisionnement pourcertaines fermes en grandes cultures biologiques.Cette réalité oblige les agriculteurs biologiques àdévelopper et intégrer de nouvelles façons defaire.

Certains agriculteurs expérimentent la productionde grandes cultures biologiques sans apport de

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Présentation

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures6

fumiers, donc sans fertilisation externe. D’autressubstituent une partie des apports en fertilisantsorganiques par l’intégration d’engrais verts delégumineuses. Ces plantes utilisées en intercalaireou en dérobé apportent une contributionsignificative à la fertilisation azotée des cultures.Ces pratiques jouissent d’un développementintéressant depuis quelques années.

Tous les agriculteurs contactés lors de laréalisation de cette trousse s’entendent poursouligner l’importance de l’information, de laformation, du réseautage et du développement deconnaissances pratiques lorsqu’on réalise unetransition vers l’agriculture biologique. AuQuébec, différents organismes offrent unepanoplie de services afin de venir en aide auxagriculteurs intéressés par les grandes culturesbiologiques, notamment :

• la Fédération d’agriculture biologique duQuébec et le Syndicat des producteurs degrains biologiques du Québec permettent àleurs membres d’être bien informés et derencontrer plusieurs agriculteurs passionnéspar le domaine;

• un répondant en agriculture biologiquetravaille dans chaque bureau régional duMAPAQ;

• un répondant en formation agricole duCollectif régional de formation agricole del’UPA s’affaire à développer et à offrir desformations adaptées au monde agricole danschacune des régions du Québec;

• les clubs-conseils en agroenvironnementregroupent des conseillers, dont plusieurs ontdéveloppé des expertises en agriculturebiologique;

• le Bio-Réseau de la Fondation RHA organisedes parrainages par des agriculteursexpérimentés auprès d’agriculteurscommençant la transition vers l’agriculturebiologique;

• l’Association Cultures sans herbicide(certification « Un Grain de Santé »)développe des marchés et vulgarise desapproches qui facilitent la transition vers lesgrandes cultures biologiques;

• le Club des céréaliers biologiques du Québecorganise des soirées d’information etd’échange pour les agriculteurs.

Les raisons qui motivent les agriculteurs àentreprendre une transition vers ce moded’agriculture sont nombreuses. Pour certains, ils’agit d’une suite logique à une démarcheagroenvironnementale ou à la prise de consciencedes limites du système actuel. Pour d’autres, lamotivation émerge de convictions profondes,d’une recherche de défis ou de la découverte demarchés intéressants.

Peu importe les raisons qui vous amènent à vousintéresser à la production de grains biologiques,nous souhaitons que la lecture de cette troussevous aidera de façon concrète dans votredémarche.

Note

Toute utilisation ou mise en application de l’information, des techniques ou des outils énumérés dans cettetrousse demeure l’entière responsabilité de l’utilisateur. Dans le présent document, la forme masculinedésigne tout aussi bien les femmes que les hommes.

Pour information

Fédération d’agriculture biologique du Québec555, boul. Roland-Therrien, bureau 100Longueuil (Québec) J4H 3Y9� 450 679-0540Courriel : [email protected] Internet : www.fabqbio.ca

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Témoignage des propriétaires de la ferme Belvache

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 7

� TÉMOIGNAGE DES PROPRIÉTAIRES DE LA FERME BELVACHE

La ferme Belvache de Sainte-Anne-des-Plainescultive du maïs, du soya, du blé et des prairies,pour un total de 550 hectares en grandes culturescertifiées biologiques. Quatre frères, le père ainsique plusieurs employés œuvrent au sein del’entreprise. Les propriétaires traient 90 vacheslaitières en régie conventionnelle et cultivent130 hectares de grandes cultures en transitionmajoritairement certifiées « Un Grain de Santé »sous une autre entité. L’entreprise réaliseégalement des travaux à forfait et lacommercialisation de fumier de poulet à chair.

La transition à l’agriculture biologique a étéeffectuée progressivement sur plus d’unedécennie. À la suite d’une formation suivie en1985 par Guy, l’un des frères, l’entreprise acommencé à diminuer la fertilisation minérale. Ilsont d’abord diminué de 10 % par année les apportsen fertilisants minéraux pour éliminercomplètement leur utilisation dès 1989. Lespropriétaires qualifient cette démarched’« économico-environnementale ».

À partir de 1988, la ferme tente un premier essaide maïs sans herbicide. La parcelle ciblée avait unhistorique de champ propre en ce qui concerne lesmauvaises herbes. Elle est demeurée propre toutau long de la saison. Outre ces essais, la fermeinstaure au cours des années l’arrosaged’herbicides en bande, le sarclage mécanique entreles rangs, les doses réduites d’herbicides,l’utilisation exclusive d’herbicides de contact etl’application ciblée aux endroits où les mauvaisesherbes risquaient de créer des problèmes. Laferme en vient à se servir du vingtième de laquantité d’herbicides utilisée par les agriculteursqui pulvérisent la dose recommandée à pleinesurface.

De 1989 à 1992, la ferme participe à un projet detransfert écologique. Ce projet vise à réduire lapression environnementale exercée par lesentreprises agricoles. De nombreux cours sontofferts par l’intermédiaire de ce projet, ce quipermet aux autres membres de la ferme de

s’impliquer, ainsi que d’acquérir et d’appliquer lesbases de l’agriculture dite « écologique ».

En 1997, la ferme décide de faire la transition versla grande culture biologique et entreprend laproduction de grains sans intrants chimiquescertifiés : « La production de grains sans intrantschimiques "Un Grain de Santé" représente uneexcellente école pour quelqu’un qui désire s’initieraux techniques de l’agriculture biologique.L’agriculteur qui prend le temps de marcher dansses champs avec le technicien qui vient visiter lesparcelles à plusieurs reprises au cours de l’été peutacquérir beaucoup de connaissances. De plus, laprime obtenue pour le blé et le soya des récoltescertifiées "Un Grain de Santé" stimule l’adoptionde ce genre de pratique et permet de diminuer lesrisques financiers associés à la transition »,affirme Guy.

Aujourd’hui, la rotation de la ferme s’étale surhuit ans et se répartit comme suit : maïs – soyaalimentation humaine – blé alimentation humaine(printemps ou automne) plus engrais vert – maïs –soya alimentation humaine – blé alimentationhumaine grainé (printemps ou automne) –prairies – praires. La fertilisation organique estprincipalement appliquée avant le blé et avant lemaïs.

L’Équipe de la ferme Belvache en 2004

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Témoignage des propriétaires de la ferme Belvache

8 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

Les propriétaires entendaient parler des bienfaitsdes engrais verts depuis longtemps. Il y a quelquesannées, ils ont finalement intégré à la rotation desengrais verts de céréales et déjà ils remarquentleurs avantages quant à la structure du sol et àl’effet sur la diminution de la pression desmauvaises herbes : « On a de la difficulté àexpliquer comment cela fonctionne, mais lerésultat est vraiment étonnant », déclare l’un desactionnaires. Maintenant, les associés étudient lapossibilité d’incorporer des engrais verts delégumineuses afin de fournir une partir de l’azotenécessaire aux cultures les plus exigeantes.

Les propriétaires se disent peu orgueilleuxconcernant la propreté des champs. Les champsqui sont d’aplomb (bon drainage, bonégouttement, belle structure de sol, bon pH,historique propre en ce qui concerne les mauvaisesherbes) sont habituellement les plus faciles àréussir en agriculture biologique. Cependant, il y atoujours des champs qui performent moins. Laferme a même abandonné certaines terres louéesnon drainées et avec un égouttement douteux, carces champs ne réussissent pas bien en modebiologique : « Le contrôle des mauvaises herbesreprésente le principal défi en grandes culturesbiologiques. Le dépistage des mauvaises herbesaux champs est extrêmement important. Il estprimordial d’effectuer un bon suivi et de travailleravec le peigne, la houe ou le sarcleur au bonmoment. Il faut toujours être prêt à intervenir. »

« Avec les années, nous avons développé uneapproche qui nous permet un bon suivi. Noussavons tirer avantage de toutes les plagesd’intervention que dame nature nous offre, et celaest un des gages de succès dans la lutte mécaniquedes mauvaises herbes », mentionne Guy. La fermeexécute systématiquement un passage de peigneen pré-émergence dans la culture du maïs et elleobtient de bons résultats. De plus, chaque année,la ferme investit plus de 50 jours-hommes pourarracher des mauvaises herbes à la main danscertains champs.

Lorsqu’on demande à Guy les étapes importantespour une transition réussie, il mentionne laformation et l’information. « Visiter des gens qui

y croient et qui ont du succès, se former en suivantdes cours, s’impliquer et se tisser un réseau degens avec lesquels on peut échanger. Lesagriculteurs biologiques sont très généreux de leurinformation ».

Pour la commercialisation des récoltes, la fermesigne une partie des contrats avant que débutentles semences. Cela permet de déterminer un prixcible et sécurise une partie des revenus. Lespropriétaires aiment développer un lien deconfiance avec leurs acheteurs et commencentsouvent la relation d’affaires avec de petitesquantités les premières années.

Le choix de l’organisme de certification s’est faitselon certains critères tels que la qualité du serviceoffert, la reconnaissance des produits certifiés surles marchés outre-mer et le coût de la certification.

Les gestionnaires de la ferme trouvent laproduction de grandes cultures biologiques trèsstimulante et beaucoup plus intéressante sur leplan financier que les grandes cultures en modeconventionnel. Cependant, cela demande plus degestion et comporte des risques tels que ledéclassement d’un champ en raison de la dérived’herbicide provenant des champs voisins ou de lacontamination par le pollen OGM. Il y a plus depaperasse à gérer, plus de registres à tenir et plusde suivi à effectuer en ce qui concerne lescultures. Malgré ces contraintes, ils entrevoientl’avenir avec beaucoup d’optimisme.

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Mise en marché des grains biologiques

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 9

LES DÉFIS DE LA COMMERCIALISATION DESGRAINS BIOLOGIQUES

• S’informer sur les possibilités demarché (choix des variétés, tendanceset particularités du marché) avant deréaliser le plan de culture.

• Produire des grains de qualité.

• Choisir le bon organisme decertification (organisme qui détient lesententes nécessaires à lareconnaissance des produits québécoisdans les pays ciblés).

• Connaître ce qu’on commercialise(faire analyser ses récoltes).

• Être à l’affût (suivre l’évolution dumarché des grains).

� MISE EN MARCHÉ DES GRAINS BIOLOGIQUES

De façon générale, les agriculteurs ont tendance àse préoccuper de la production avant de songer àla vente. En agriculture biologique, il estimportant d’inverser cette façon de penser, carbien réussir la commercialisation des récoltesreprésente un défi qui demande une bonneplanification.

Produire ce que le marché désire

Les variétés sont déterminantes pour l’accès auxmarchés des grains destinés à l’alimentationhumaine. L’agriculteur doit bien s’informer avantd’établir son plan de culture pour la saison à venir.Il communiquera avec différents acheteurs etdéterminera les variétés demandées par le marché.Il est important de se renseigner auprès deplusieurs acheteurs sérieux. L’agriculteur évaluerale potentiel de ces variétés et les résultats qu’ilpourra obtenir sur sa ferme en fonction descontraintes locales.

Il s’avère sage de signer des contrats pour lesgrains produits à la ferme et ainsi sécuriser le prixpour une partie de la production. La loi de l’offreet de la demande s’applique de façon saisissantesur le marché des grains biologiques. Les volumesinternationaux sont relativement limités et desvariations de volume entraînent rapidement lesprix vers des sommets ou des abîmes.

La commercialisation des grains pourl’alimentation animale est quelque peu différente.Les acheteurs sont moins enclins à exiger desvariétés particulières. Il est tout de même conseilléde s’informer auprès des acheteurs potentielsavant d’élaborer le programme de culture. Parexemple, dans le cas des grains mélangés, certainsacheteurs choisissent des grains mélangés cultivésà partir de semences particulières afin de produireune moulée uniforme. Pour avoir accès à cesmarchés, l’agriculteur doit ensemencer lesmélanges appropriés.

Le Syndicat des producteurs de grains biologiquesdu Québec (SPGBQ) affilié à la Fédérationd’agriculture biologique du Québec (FABQ) met àla disposition de ses membres une liste

d’acheteurs de grains biologique. Il est possible deconsulter cette liste sur le site Internet de la FABQou en communiquant avec la FABQ.

Commercialiser des grains de qualité

L’un des gages de succès pour l’accès au marchérepose sur la production de grains de qualité. Larécolte des grains de qualité exige un souci dudétail à chacune des étapes de la production, et ce,du sol au silo. Cela demande un travail du sol etun semis qui stimulent une levée uniforme; destechniques qui permettent un contrôle adéquat desmauvaises herbes; une récolte effectuée avecminutie qui favorise la cueillette de grains dequalité. La récolte du soya pour la consommationhumaine demande en outre une attentionparticulière afin de ne pas tacher les grains de soya(voir « Récoltez votre soya... sans tacher lesgrains »).

L’entreposage requiert certaines précautions afinque la qualité des grains ne se dégrade pas. Dansle cas des petites céréales, il est recommandéd’effectuer le criblage avant l’entreposage. Eneffet, un bon criblage avant l’entreposage élimine

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Mise en marché des grains biologiques

10 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

une grande partie des toxines présentes dans lesgrains, ce qui contribue à ralentir la propagationde ces dernières et favorisera un classementsupérieur lors de la commercialisation des grains.De plus, le criblage facilite la ventilation desgrains.

Choisir le bon organisme de certification

La liste des organismes de certification présentéeen annexe décrit les six organismes decertification accrédités au Québec. Ceux-ci sontles seuls autorisés à certifier des produits agricolesbiologiques au Québec. Par contre, ils nebénéficient pas tous de la même reconnaissancesur les marchés étrangers. Ainsi, pour pouvoirexporter à l’international un produit biologiquecertifié au Québec, l’agriculteur doit demander àl’organisme de certification d’être certifié en vertudes normes du pays de destination. Il est fortementrecommandé à l’agriculteur de se renseignerauprès de ses acheteurs.

Connaître ce que l’on commercialise

Pour déterminer le meilleur marché pour son grainet obtenir un prix adéquat, le producteur doitconnaître exactement la qualité des grains qu’iloffre. Il doit connaître aussi les critères de qualitérecherchés par le marché visé. Le producteur quifait faire ses propres analyses se place en bonneposition pour négocier. Avant de penser à mettredes récoltes sur le marché, il est donc important deles faire analyser afin de déterminer leurscaractéristiques.

L’agriculteur a beaucoup investi pour produire desgrains de qualité; il est donc déconseillé de vouloirépargner quelques dizaines de dollars lorsquevient le temps de les commercialiser. L’indice dechute, le taux de protéines, le contenu envomitoxines, la contamination par des OGM,notamment, sont autant de facteurs qui aident àdéterminer la valeur des récoltes. La liste deslaboratoires d’analyse de grains est présentée enannexe.

Pour être représentatif des lots de grains,l’échantillonnage doit obligatoirement êtreeffectué suivant les règles de l’art. Il est très

difficile de prélever un échantillon représentatifdans le silo. Or un échantillon non représentatifréserve parfois de mauvaises surprises à lalivraison du grain. La meilleure façon de procéderconsiste à effectuer un échantillonnage composite(prélever une petite quantité de grains de chaquechargement) au battage ou au criblage des récoltesde chaque champ.

Être à l’affût des marchés

Le SPGBQ travaille conjointement avec la FABQà l’amélioration et au développement de la miseen marché des grains biologiques.

La SPGBQ met à la disposition de ses membres,quelques fois par année, une veille de prix offertspour les transactions des grains à la ferme. Cesrenseignements concernant la mise en marché desgrains biologiques visent à aider les agriculteurslors de la négociation avec les acheteurs pour lavente de leurs grains. Le SPGBQ souhaite ainsiqu’une meilleure connaissance des prix permetteaux agriculteurs d’améliorer leur situation lorsquevient le temps de commercialiser les fruits de leursrécoltes.

Cette information est disponible pour lesprincipales cultures biologiques, soit le blépanifiable, le maïs-grain, le soya, les grainsmélangés pour la consommation animale,l’épeautre non décortiqué et le sarrasin. On ydonne des indications sur l’offre et la demandepour les principaux grains biologiques destinés àl’alimentation humaine et animale. Cette veille deprix des grains biologiques traite également de laforce du marché ainsi que des tendances àl’horizon.

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Mise en marché des grains biologiques

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 11

D’autres renseignements pertinents tels que lesretards dans les livraisons, la demande àl’exportation et les exigences des acheteursconcernant les tests nécessaires (OGM ou autres)ainsi que les caractéristiques des grains recherchés(taux de protéines, etc.) sont également fournis.On y fait mention des montants offerts et de lapossibilité de signer des contrats pour les récoltesà venir. Ce document est offert uniquement auxmembres du SPGBQ.

Quelques appels téléphoniques auprès d’autresproducteurs de grains biologiques s’avèrentégalement très rentables. Les prix obtenus ouofferts aux autres producteurs constituent en effetune information stratégique.

Le producteur peut également publier ses volumesde grains sur la liste « Grains biologiques

disponibles » éditée par le MAPAQ de Saint-Hyacinthe ([email protected]).Cette liste présente les volumes déclarésdisponibles par les producteurs sur une basevolontaire. Elle est distribuée aux acheteurs degrains biologiques.

En conclusion

L’agriculteur doit bien cibler son marché avant depenser s’engager dans l’aventure de la productionet la commercialisation de grains biologiques.L’une des bonnes façons de s’informer consiste àaller voir comment cela se passe ailleurs. Le faitde rencontrer d’autres agriculteurs biologiques, dediscuter des enjeux et des petits trucs du métiervous aidera à prendre de meilleures décisions pourvotre entreprise et à optimiser la production et lacommercialisation de vos produits.

Références

CRAAQ (2005). Analysez vos grains pour détecter la présence de vomitoxines,www.craaq.qc.ca/data/DOCUMENTS/E2.pdf.LACHANCE Pierre. Récoltez votre soya... sans tacher les grains,http://members.tripod.com/plachance/recoltesoya.htm.LACHANCE, Pierre (2006). Conversation téléphonique, janvier.

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Portrait du secteur des grandes cultures biologiques

12 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

� PORTRAIT DU SECTEUR DES GRANDES CULTURES BIOLOGIQUES

Survol du marché canadien

Selon plusieurs spécialistes, la croissance annuelledes ventes de produits biologiques se chiffre entre15 et 20 % depuis cinq ans, alors qu’elle n’a étéque de 1 % pour le marché global del’alimentation au cours de la même période. LeCanada comptait en 2004 environ 3670 fermesbiologiques certifiées pour une valeur au détail deprès d’un milliard de dollars.

Les motivations des acheteurs pour laconsommation de produits biologiques reposentprincipalement sur la santé et la sécuritéalimentaire, sur la protection de l’environnementet sur le goût.

Au moins 80 à 85 % des ventes au détail deproduits biologiques transformés au Canadaproviennent d’ailleurs, majoritairement des États-Unis. En effet, au Canada, l’industrie des produitsbiologiques transformés est peu développée et nerépond pas à la demande intérieure. Sa faiblecapacité, le nombre restreint de transformateurs etle manque d’infrastructures témoignent du faitqu’il s’agit d’un secteur naissant. Les entreprisescanadiennes de transformation alimentairebiologique sont essentiellement de petite taille.

Au Canada, la grande distribution soutient 49 %des ventes de produits biologiques, les magasinsspécialisés, 48 % et les ventes directes de la fermeau consommateur, 3 %. Au Québec, la distributionde produits biologiques est de plus en plusdominée par les grands magasins d’alimentation.

On observe donc un glissement de l’offre desproduits des magasins spécialisés vers les grandeschaînes. Celles-ci sont de plus en plus actives dansla commercialisation des produits biologiques. Lesgrandes épiceries offrent maintenant une multitudede produits certifiés biologiques sous l’étiquettedes marques maison.

L’agriculture biologique au Québec

La production biologique au Québec connaît uneforte croissance depuis plus de dix ans, et ce, dansl’ensemble des productions. Chaque secteurconnaît néanmoins une croissance variable selonson degré d’organisation. Les productions qui sontregroupées au sein d’organismes collectifssemblent mieux outillées pour faire face à lademande accrue du marché. À l’exception dusecteur de la production acéricole, l’ensemble desautres secteurs de production biologique a connuune croissance du nombre d’entreprises certifiéesou en transition vers l’agriculture biologique deprès de 12 % entre 2003 et 2005 (voir tableau I).

UN MARCHÉ FLORISSANT REMPLI DE DÉFIS

• La demande des marchés demeureintéressante.

• L’industrie des produits biologiquestransformés est peu développée auQuébec et au Canada.

• On assiste à une concentration de ladistribution des produits biologiques.

• Le secteur des grains biologiquesbénéficie d’une structure qui favoriseson développement.

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Portrait du secteur des grandes cultures biologiques

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 13

TABLEAU I : NOMBRE D’ENTREPRISES LICENCIÉES PAR DESCERTIFICATEURS ACCRÉDITÉS PAR LE CAAQ

Source : Conseil des appellations agroalimentaires du Québec (CAAQ)

TABLEAU II : NOMBRE DE FERMES* CERTIFIÉES BIOLOGIQUES PARSECTEUR DE PRODUCTION

* Bien qu’une ferme puisse être active dans plusieurs secteurs, elle est comptabilisée seulement une fois dans le secteuroù elle est le plus active

** Les données de 2003 n’indiquent pas clairement s’il s’agit seulement de fermes biologiques ou si ces données intègrentégalement les fermes en transition vers l’agriculture biologique

Source : Organismes de certification, compilation par les répondants du MAPAQ pour 2005

Catégories 2002 2003 2004 2005

Agriculteurs productions végétales ou animales 362 421 476 508Acériculteurs (individuels ou inclus dans unregroupement)

292 372 421 308

Total partiel – production 654 793 897 816

Entreprises artisanales de préparation(5 employés et moins)

42 51 61 64

Entreprises de préparation de type industriel(6 employés et plus)

62 90 93 107

Autres types d’entreprises mettant en marchédes produits biologiques en leur nom à la suited’opérations de conditionnement ou de courtage

16 11 37 89

Total partiel – autres 120 152 191 260

Total 774 945 1 091 1076

SecteurNombre de fermes

bio en 2003**

Nombre de fermesbio ou en transition

en 2005

Variation encomparaison de 2003

(%)

Acériculteurs bio 424 308 - 27Horticole bio 221 235 6Grains bio 129 154 19Lait bio 61 64 5Production animalebio

64 77 20

Miel 4 4 0

Total 903 842 ---

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Portrait du secteur des grandes cultures biologiques

14 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

2001 2002 2003 2004 2005

Nombre de fermes certifiées ND ND ND 100 122Nombre de fermes en transition ND ND ND 35 32Nombre de fermes certifiées et entransition au Québec

ND 114 129 135 154

Nombre d’hectares de grainsbiologiques au Québec

7 727 ND 11 401 11 983 ND

RégionNombre de fermes bio

en 2003*Nombre de fermes bio

ou en transition en 2005

Bas-Saint-Laurent/Gaspésie 1 2Outaouais 2 0Mauricie 6 8Montréal/Laval/Lanaudière 2 6Saguenay—Lac-Saint-Jean/Côte-Nord 6 11Québec 7 2Abitibi-Témiscamingue/Nord-du-Québec 7 8Laurentides 8 9Estrie 9 15Beauce/Côte-du-Sud 15 15Centre-du-Québec 21 26Montérégie 45 52Total 129 154

Portrait de la production des grandes culturesbiologiques au Québec

Déjà présent sur les marchés d’exportation depuisquelques années, le secteur des grandes culturesbiologiques a le plus bénéficié, à ce jour, durythme de croissance de l’agriculture biologiqueau Québec. Ce rythme de développement a été unterreau fertile pour la mise au point de nouvellestechniques et de pratiques culturales favorisant la

conservation des ressources (travail minimal dusol, désherbage mécanique, adaptation dematériel, etc.). Maintenant, ce secteur inspire denombreux projets d’agriculture durable quiprofitent à l’ensemble du secteur des grandescultures. Les producteurs tirent parti actuellementd’une situation où la demande est loin d’êtrecomblée, surtout du côté de l’alimentationhumaine.

TABLEAU III : PRODUCTION DE GRAINS BIOLOGIQUES AU QUÉBEC

Source : Fédération d’agriculture biologique du Québec (FABQ)

TABLEAU IV : RÉPARTITION DES FERMES DE GRANDES CULTURESBIOLOGIQUES PAR RÉGION AU QUÉBEC

* Les données de 2003 n’indiquent pas clairement s’il s’agit seulement de fermes biologiques ou si ces données intègrentégalement les fermes en transition vers l’agriculture biologique

Source : Organismes de certification, compilation par les répondants du MAPAQ pour 2003 et 2005

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Portrait du secteur des grandes cultures biologiques

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 15

Le nombre de producteurs québécois de grandescultures biologiques qui en font leur productionprincipale était estimé à 124 en 2005. Bon nombrede ces producteurs pratiquent une agriculturediversifiée et font aussi une production animale

biologique (lait, viande). La production seconcentre dans trois principales zones, soit laMontérégie, le Centre-du-Québec et la région deBeauce/Côte-du-Sud.

TABLEAU V : PRODUCTION DE GRANDES CULTURES BIOLOGIQUESAU QUÉBEC EN 2003

Sources : AAC, *SPGBQ, **MAPAQ

On évalue à 10 900 tonnes le potentiel du marchéde blé panifiable biologique. Le degréd’approvisionnement des meuniers en blépanifiable provenant du Québec est passé de6,7 % en 2001 à 23,6 % en 2003. La productiontotale de grains biologiques était estimée à plus de11 000 hectares (ha) pour un volume de plus de30 000 tonnes métriques (tm) en 2003.

C’est dans la production de grains mélangés qu’onobserve les superficies les plus importantes, suiviedu soya et du maïs-grain. En 2004, les superficiescultivées en grains biologiques ont augmentéd’environ 5 %. En outre, on remarque une haussede 25 % des superficies de soya et de plus de 12 %

pour celles du maïs. Pour leur part, les superficiesde blé ont reculé de plus de 27 %.

La majorité des grains biologiques destinés aumarché d’exportation sont des grains pourl’alimentation humaine, et particulièrement lesoya. De leur côté, les grains mélangés et le maïs-grain sont surtout utilisés pour l’alimentationanimale.

La force du marché, la prise de conscience deslimites du système actuel, la recherche denouveaux défis et l’inflation de la valeur des terresagricoles dans certaines zones de production degrandes cultures incitent plusieurs grandesentreprises à faire la transition vers l’agriculturebiologique.

Type deproduction

Nombred’hectares

Nombre detm/ha

Nombre detm

Prix en$/tm

Valeur en $

Orge 454 3* 1 362 270 367 740Sarrasin 323 1,5* 484 350 169 400Maïs 1 075 5* 5 375 265 1 424 375Grainsmélangés

2 815 3* 8 445 250* 2 111 250

Avoine 1 336 2* 2 672 250 668 000Seigle 123 2* 246 300 73 800Soya 2 986 2,2* 6 569 690 4 532 610Épeautre 328 2* 656 400 262 400Blé alimentationhumaine

3 300** 400* 1 320 000

Blé fourrager1 961 2,5*

1 603 250* 400 750Total 11 401 30 492 11 330 325

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Portrait du secteur des grandes cultures biologiques

16 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

Les défis et les possibilités du secteur desgrandes cultures biologiques

En 2003, deux groupes de discussion ont permisde rencontrer des représentants de près de40 entreprises qui ont partagé leur perceptionquant au développement du secteur des grandescultures biologiques. Le défi majeur de ce secteurest d’organiser la mise en marché de ses produitset de développer une approche filière-réseau entreles différents intervenants et secteurs de laproduction animale biologique.

Les forces

• demande supérieure à l’offre dans les marchéslocal et étranger;

• expertise des clubs techniques et del’Association « Cultures sans herbicide »;

• compétence de certains intervenants dusecteur;

• présence d’usines de transformation.

Les défis

• difficile cohabitation entre les producteursbiologiques et leurs voisins conventionnels àcause de pratiques culturales différentes(tolérance aux mauvaises herbes, présence dezone tampon, dérive de pesticides, etc.);

• normes des cahiers de charges des organismesde certification (p. ex. fumiers provenantd’élevages intensifs) de plus en plus exigeanteset non adaptées à la réalité de la productionbiologique du Québec;

• développement du marché local pour les grainsdépendant du développement du secteuranimal biologique;

• accessibilité limitée en matière de semencesbiologiques et de variétés souvent nonadaptées au Québec et non conçues pourl’agriculture biologique;

• portrait peu connu des marchés d’exportation(États-Unis, Europe, Japon) et volumesdisponibles morcelés entre plusieursproducteurs;

• manque de recherche et développement;

• absence d’aide financière à la transition;

• programme d’assurance agricole non adapté ausecteur;

• accroissement de l’offre en grains biologiquesde certains pays, ce qui crée une compétitionsur les marchés d’exportation.

La mise en marché des grains biologiques auQuébec se structure progressivement. Autant ducôté des producteurs que des transformateurs, ondénonce le fait qu’il est difficile d’établir desrelations d’affaires stables et harmonieuses.

Les bons prix déjà offerts pour les grainsbiologiques, la fluctuation des marchés et lacroyance qu’il est facile d’écouler une productionrendent certains agriculteurs moins enclins àsigner des contrats. De leur côté, les négociants ettransformateurs, faute d’un approvisionnementsûr, restreignent le développement de leur marchéou encore le développent en fonction d’unapprovisionnement extérieur.

Lorsqu’un producteur brise une entente, mêmeverbale, pour profiter d’une offre plus alléchante,il ne bâtit pas la réputation de fiabilité dont il abesoin pour le succès à long terme de sonentreprise. La même logique s’applique aunégociant ou transformateur.

Les marchés d’exportation paraissent peut-êtreplus lucratifs, mais ils ne favorisent pas ledéveloppement des marchés et de latransformation au Québec. La concurrenceinternationale s’organise et menace nos marchés

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Portrait du secteur des grandes cultures biologiques

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 17

d’exportation. Faute de développement dans latransformation québécoise des grains biologiques,les producteurs resteront soumis à des variationsimprévisibles de la demande sur les marchésinternationaux.

Un autre problème observé est que plusieursproducteurs de céréales biologiques n’ont pas decapacité d’entreposage. Cela implique qu’à lapériode des récoltes, il y a beaucoup d’offresauxquelles les transformateurs ne peuvent répondrefaute d’espace de stockage. Il serait essentiel depermettre un écoulement fluide et unapprovisionnement régulier pour les transformateurs.On ne peut envisager le développement deproduits céréaliers biologiques transformés si onne peut garantir un approvisionnement sur unebase annuelle. Cela implique le développementdes structures d’entreposage pour les grainsbiologiques. De plus, une meilleure cohésion entre lesproducteurs pourrait grandement améliorer le réseaud’approvisionnement québécois. Les transformateurspréfèrent acheter un gros volume de qualitémoyenne mais uniforme, plutôt que plusieurspetits lots présentant des écarts de qualité l’un parrapport à l’autre.

Le SPGBQ joue un rôle important dans le secteurdes grandes cultures biologiques. Il tente d’initierdes rapprochements entre les producteurs degrandes cultures biologiques et les éleveursbiologiques québécois. Le MAPAQ de laMontérégie répertorie les entreprises qui

produisent des grains biologiques, collige leurscoordonnées et les quantités de grains disponibles,et rend l’information disponible aux fermesd’élevage ainsi qu’aux transformateurs quicherchent des grains biologiques.

Le SPGBQ travaille pour que les producteurs degrandes cultures puissent se donner des moyens etdes outils pour faire progresser le développementdes marchés, p. ex. projet blé panifiable bio,rencontres entre les producteurs et les acheteurs,protocole de production de semences à la ferme,etc.

Les producteurs de grandes cultures biologiquesdevraient pouvoir compter sur leurs propres forcesde vente pour développer leurs marchés avec uneapproche basée sur le contrôle de la qualité. Latransformation à forte valeur ajoutée représenteégalement une avenue intéressante qui commenceà se développer au Québec.

Références

AAC (2004). Certified Organic, The Status of the Canadian Organic Market in 2003, mars.CAAQ (2001 à 2004). Rapports annuels du conseil des appellations agroalimentaire du Québec.FABQ (2004). Étude prospective sur le développement de l’agriculture biologique au Québec.FABQ (2003). Pour un développement stratégique de l’agriculture biologique au Québec, septembre.GAZETTE DU CANADA (2006). Règlement sur les produits biologiques, vol. 140, no 35, septembre.MACEY, Ann (2005). Production biologique certifiée au Canada en 2004, Canadian Organic Growers.MAPAQ (2005). Bioclips+, Regard sur l’industrie agroalimentaire, Les produits biologiques : quel est leuravenir sur le marché, vol. 8, no 1, janvier.MAPAQ (2004). Monographie de l’industrie des grains au Québec.MAPAQ (2003 et 2005). Compilation des répondants en agriculture biologique des données recueilliesauprès des organismes de certification.

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Bon voisinage

18 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

QUELQUES TRUCS CONTRE LACONTAMINATION DES CULTURESBIOLOGIQUES

• Instaurer une zone tampon idéalementgarnie d’un brise-vent.

• Informer les opérateurs qui travaillentdans les champs avoisinants du statutcertifié des récoltes afin qu’ilspuissent minimiser la dérive.

• Tenir compte du risque decontamination par le pollen descultures OGM.

• En cas de doute de contamination,entreposer les produits de zonesdouteuses dans des silos différentsafin de ne pas déclasser des lotsentiers et aviser l’organisme decertification.

� BON VOISINAGE

La coexistence des filières agricoles biologique etconventionnelle n’est pas une problématiquenouvelle. Cependant, l’augmentation dessuperficies, la venue des cultures OGM etl’utilisation accrue des pesticides en grandescultures (fongicides et insecticides) accentuent lapression sur les fermes biologiques.

Mettre en place une zone tampon

Les Normes biologiques de référence du Québecobligent la mise en place d’une zone tampond’une largeur minimale de huit (8) mètres avec lescultures adjacentes, là où il y a risque decontamination due à l’application d’intrantsinterdits (pesticides, engrais minéraux) sur lesparcelles avoisinantes. Cette zone tamponreprésente un minimum à observer. Sa mise enplace ne garantit pas la protection des culturesbiologiques contre tout risque de dérive ou decontamination par le pollen OGM provenant desparcelles avoisinantes. Ainsi, les précautions àprendre doivent aller plus loin.

Minimiser les problèmes de dérive de pesticidesen informant les voisins

Un opérateur bien informé est en mesure deprendre les mesures nécessaires afin de limiter ladérive. Il existe différentes façons d’aviser le oules voisins du statut certifié des cultures et del’importance de prendre ces précautions. Ilimporte de toujours rester poli et de préserver desrelations basées sur le respect mutuel et le bonvoisinage. L’agriculteur biologique peut :

• organiser une rencontre avec les voisins afinde les informer de la démarche versl’agriculture biologique et de la problématiqueque cause la dérive des pesticides;

• rédiger une lettre polie à l’intention des voisinsqui partagent les limites des terres. Expliquerla démarche et l’importance du contrôle de ladérive des pesticides. Conserver une copie decette lettre en notant la date exacte où elle a étépostée ou remise en mains propres. Les écritsrestent…;

• installer des affiches à la limite des champs.Ainsi, l’information sera accessible peuimporte l’opérateur (employé, forfaitaire,propriétaire pressé, etc.).

Informer les opérateurs pour les conscientiserau sujet des risques liés aux pratiques

L’opérateur du pulvérisateur est le mieux placépour limiter la dérive. Un opérateur informé desconséquences que provoque la dérive d’intrantsinterdits (rejet de lots de grains car noncertifiables, pertes économiques, etc.) sera enmesure de mettre en œuvre certaines pratiques afinde limiter les risques. L’opérateur pourranotamment :

• effectuer l’arrosage des parcelles avoisinant lescultures certifiées en absence de vent(habituellement tôt le matin ou en fin dejournée);

• respecter des zones tampons le long des fosséset des cours d’eau (les lois et règlements

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Bon voisinage

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 19

provinciaux interdisent l’application desintrants chimiques (pesticides et engrais) àmoins d’un (1) mètre du talus des fossés et descours d’eau, et à moins de trois (3) mètres dela ligne des hautes eaux des cours d’eau;

• choisir le bon débit d’eau avec la bonnepression et la bonne buse;

• utiliser des adjuvants anti-dérive (à ajouter à labouillie);

• régler correctement la distance buse-cible(suivre les indications du fabricant). Il s’avèreparfois nécessaire de monter la rampe surroues;

• diminuer la proportion de gouttelettes fines enutilisant des buses dont le débit est plus grandet en diminuant la pression au minimumpermis selon le modèle de buse;

• choisir des herbicides moins prompts à ladérive que les dicamba, MCPA, 2,4-D et autresauxines synthétiques;

• en cas de dérive d’herbicide provoquant ladisqualification de la récolte, le producteur quiespère un recours doit prendre des mesuresimmédiates pour présenter une requête àl’assureur du producteur présumémentresponsable de la dérive. Le site Internetd’Agri-Réseau met à la disposition desagriculteurs une fiche qui s’intitule« Démarche en cas de dommages par unedérive d’herbicide dans un champ certifié "UnGrain de Santé" ou biologique ».

Éviter la contamination par le pollen descultures OGM

Un rapport de l’Institut national de rechercheagronomique de France (INRA) sur la faisabilitéd’une filière sans utilisation d’OGM traite desrisques de contamination des récoltes de maïs etde soya au champ (contamination par le biais dupollen allogène, pollen provenant d’individusdifférents). Le cas du soya pose peu de problèmespuisque cette plante est à 99 % autogame, c’est-à-dire que 99 % des fleurs sont fécondées par lepollen provenant de la même plante. De plus, cepollen est lourd et voyage peu par le vent. Les

céréales à paille et le lin sont égalementautogames.

En revanche, le colza, le maïs et le tournesolreprésentent tout un défi. Ces espèces sontpartiellement ou entièrement allogames. Dans lecas du colza, la méfiance est de mise : il s’agitd’une plante à un tiers allogame et sa pollinisationest à la fois anémophile (par le vent) etentomophile (par les insectes). Au cours de sonétude en 1997, Gasquez a évalué que le respect duseuil de 0,01 % de contamination nécessiterait uneséparation à 65 mètres des cultures de colzaOGM. En ce qui a trait au maïs, dont lapollinisation est principalement anémophile, lerespect du seuil de 0,9 % nécessiterait 25 mètresd’isolement entre les champs. L’étude de Brookeset Barfoot de 2004 conclut que 98 % de pollen dumaïs se dépose à l’intérieur de 25 mètres et que lapresque totalité du pollen se pose en dedans de100 mètres. Pour leur part, les insectes sont lesprincipaux responsables de la pollinisation dutournesol, son gros pollen s’avérant trop lourdpour être transporté par le vent. Pour ces troisespèces, dont on récolte un grain issu d’unefécondation au moins partiellement allogame, ilsera difficile de garantir qu’une parcelle voisineou des repousses transgéniques situées dans lechamp ou en bordure de celui-ci n’ont pascontribué à la fécondation de la culturebiologique.

Les normes de référence en production biologiquen’obligent pas le respect de telles distances. Parcontre, les récoltes biologiques doivent êtreexemptes d’OGM, et cela relève de la

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Bon voisinage

20 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

responsabilité de l’agriculteur qui les cultive.Certains agriculteurs réussissent à synchroniserleur rotation avec celle des voisins afin demaintenir la plus grande distance possible entreles cultures OGM et leurs propres cultures. Pourles cultures dont la pollinisation est anémophile, ilest important de tenir compte du sens des ventsdominants. Lors de la récolte, les grains despremiers rangs des parcelles exposées au pollen deplantes transgéniques pourraient être entreposésséparément afin de ne pas faire déclasser des lotsentiers.

En conclusion

Se renseigner sur les rotations mises en place parles voisins et informer ceux-ci des particularitésde la production de grains en mode biologiquereprésentent des gestes simples porteurs derésultats intéressants. En cas de doute sur lacontamination d’une culture biologique, il importede communiquer avec l’organisme de certificationet d’entreposer le grain de ces parcelles dans dessilos différents.

Références

ACIA (2005). La biologie de l’Helianthus annuus L. (tournesol), Direction des produits végétaux, Bureau dela biosécurité végétale.BROOKES, G. et P. BARFOOT (2004). Genetically Modified Maize: Pollen Movement and CropCoexistence, PG Economics Ltd, UK.GASQUEZ, Jacques (1997). Comment mesurer l’impact sur l’environnement des plantes transgéniques,Laboratoire de Malherbologie de l’INRA.INSTITUTE OF SCIENCE IN SOCIETY (2003). OGM – Multiplication des contaminations, Coexistenceimpossible.LACHANCE, Pierre, agronome, MAPAQ, Saint-Hyacinthe (2006). Conversation téléphonique, janvier.LACHANCE, Pierre et G. PERRAS. La dérive des herbicides en grande culture : des solutions,http://members.tripod.com/plachance/derive.htm.MEYNARD, J. M. et M. LE BAIL (2001). Isolement des collectes et maîtrise des disséminations au champ,Pertinence économique et faisabilité d’une filière « sans utilisation d’OGM », INRA.OGM et consommateurs, Les risques, www.creaweb.fr/bv/ogm/risques2.html.GOUVERNEMENT DU QUÉBEC, Sources d’information sur les organismes génétiquement modifiés,www.ogm.gouv.qc.ca/index.htm.

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Résumé des normes de production pour les grandes cultures biologiques

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 21

LA CERTIFICATION BIOLOGIQUE : UNSYSTÈME DE GESTION DE LA QUALITÉ

• L’agriculteur doit respecter lesnormes de production biologique.

• L’agriculteur doit élaborer un plan deproduction qui définit l’ensemble desmoyens mis en œuvre pour respecterles normes de la certificationbiologique.

• L’agriculteur doit tenir à jour desregistres portant sur les interventionseffectuées.

• L’agriculteur choisit parmi lesorganismes de certificationaccrédités. Le cahier des charges detous ces organismes est identiquepuisqu’il est basé sur le documentNormes biologiques de référence duQuébec produit par le CAAQ (voircoordonnées en annexe).

• L’agriculteur reçoit annuellement lavisite d’un inspecteur de l’organismede certification biologique.

• L’agriculteur visant l’exportationpour commercialiser ses produitsbiologiques doit se conformer auxnormes du pays de destination. Il doitse renseigner auprès de ses acheteurset de son organisme de certification.

� RÉSUMÉ DES NORMES DE PRODUCTION POUR LES GRANDESCULTURES BIOLOGIQUES

Introduction

Cette section présente un résumé des Normesbiologiques de référence du Québec (NBRQ). Cesnormes doivent être considérées comme desexigences de base pour obtenir et conserver lacertification biologique sur le territoire duQuébec. Les éléments ci-dessous sont donnés àtitre informatif seulement. Ils ne sauraient sesubstituer à la réglementation applicable. De plus,plusieurs exceptions s’appliquent et deschangements aux normes peuvent subvenir encours d’année. Pour tout renseignementcomplémentaire, se référer à la version officielledes NBRQ publiée par le Conseil des appellationsagroalimentaires du Québec (CAAQ) oucommuniquer avec un organisme de certificationaccrédité.

La certification biologique est un privilège àmériter plutôt qu’un droit à revendiquer. Lesproduits dits « biologiques » sont issus d’uneméthode d’agriculture fondée sur des pratiquesd’aménagement et de gestion agricoles. Cetteméthode vise à créer des écosystèmes propres àassurer une productivité soutenue en minimisantles apports de l’extérieur et en gérant les élémentsde façon cyclique. L’utilisation d’intrantsreprésente un complément plutôt qu’un substitut àcette bonne gestion.

La certification procure une reconnaissanceofficielle aux produits issus de l’agriculturebiologique. Elle s’appuie prioritairement sur lecontrôle des procédés de production plutôt que surle contrôle du produit lui-même. Le contrôle destechniques de production exige une participationresponsable de tous les acteurs. C’est dire que lesresponsables de l’inspection ne sauraient assurer,à eux seuls, le respect intégral de laréglementation. C’est sur le principe de traçabilitécontinue que la certification biologique peutgarantir au consommateur l’authenticité d’unproduit, de la terre à la table.

Lois et règlements applicables

L’application des méthodes de culture etd’élevage biologiques ne doit en aucun cascontrevenir aux lois et règlements en vigueur.L’agriculteur est responsable de s’assurer qu’ilpossède les permis et plans nécessaires pour sontype d’activité (p. ex. PAEF).

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Résumé des normes de production pour les grandes cultures biologiques

22 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

Interdiction d’utilisation de tout produittransgénique

L’utilisation d’organismes génétiquementmodifiés (OGM) est interdite sur l’ensemble desparcelles cultivées par la ferme. Cette interdictionvise tous les intrants agricoles tels les semences etles inoculants. Lorsqu’un intrant agricole peutexister sous une forme manipulée génétiquement(p. ex. semence de soya, maïs, inoculant, etc.),l’agriculteur doit demander aux fournisseurs unegarantie écrite attestant que ledit produit necontient pas d’OGM.

Plan de production biologique

Les entreprises agricoles qui visent à obtenir lacertification biologique doivent réaliser etmaintenir à jour un plan de production(planification écrite) selon un format prescrit parl’organisme de certification. Il doit être rédigé endébut de période de transition et conservé à laferme afin d’être consulté par l’inspecteur del’organisme de certification. Ce plan doit décrirela situation de l’entreprise en rapport avec lesméthodes de production biologique et le respectdes normes, notamment : la gestion des sols, lesrotations, la fertilisation, la protection descultures, les récoltes et les traitements post-récolte. Ses mises à jour annuelles reflètent leschangements et les améliorations au système degestion de l’entreprise.

Ce plan de production biologique doitcomprendre, entre autres : le plan détaillé de laferme; le plan de rotation; la description destechniques culturales; le profil des risquesd’érosion et les mesures correctives envisagées; ladescription du programme de fertilisation del’entreprise et de la gestion des matièresorganiques; la description détaillée de tous lesintrants agricoles; la description de la gestion desravageurs (mauvaises herbes, maladies, insectes);etc.

Tenue de registres et de dossiers

Lors de la période de transition vers l’agriculturebiologique et une fois la certification obtenue, lesentreprises doivent tenir des dossiers et desregistres. Elles doivent compiler l’ensemble des

informations nécessaires afin de se qualifier àl’obtention de la certification. Les renseignementsinscrits aux registres permettent de documenter lerespect du plan de production et des normes deproduction biologique par la ferme.

Période de transition et demande de certificationbiologique

La transition vers l’agriculture biologiquereprésente l’ensemble des démarches entreprisespar l’agriculteur afin qu’un système de productionnon biologique (conventionnel) parvienne àrespecter l’intégralité des normes d’agriculturebiologique qui s’appliquent, et ce, pour l’ensemblede la ferme.

Avant que les produits végétaux récoltés puissentêtre certifiés biologiques, l’agriculteur doitpouvoir démontrer que le système de productiondont sont issus ces produits satisfait auxconditions suivantes :

• aucune substance proscrite n’a été utilisée dansles 36 mois avant la récolte;

• l’agriculteur a appliqué le contenu du cahierdes charges pendant toute la période detransition :

o au cours de la dernière année de cettepériode de transition, son entreprise a faitl’objet d’une surveillance exercée par unorganisme de certification accrédité. Cettesurveillance vise à évaluer si l’agriculteurapplique dans son intégralité les normesd’agriculture biologique pendant toute lapériode de la transition. À l’issue de cettevisite, l’organisme de certification remet àla ferme une attestation de précertification;

o au cours de la première année decertification (avant la récolte), l’organismede certification a procédé à une inspectiondu système de production et émis uncertificat de conformité aux normesbiologiques.

L’organisme de certification peut prolonger ouréduire de douze (12) mois la durée de la périodede transition dans les cas où l’usage précédent des

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Résumé des normes de production pour les grandes cultures biologiques

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 23

terres le justifierait. Les terres remises en cultureaprès trois (3) ans ou plus d’abandon ne sont passoumises à la période de transition mais doiventobtenir une précertification.

L’agriculteur doit donc communiquer avec unorganisme de certification pour demander uneprécertification au minimum un (1) an avant la finde la période de transition.

Transition graduelle sur une ferme

La surface d’un site cultivé par une entrepriseagricole peut être convertie progressivement àl’agriculture biologique. Ainsi, la transitions’effectue parcelle par parcelle à l’intérieur dedélais raisonnables (p. ex. sur sept (7) ans). Toutau long de cette période, conformément au plan deproduction rédigé par l’entreprise, les normes ducahier des charges doivent être respectées surchaque parcelle où la transition a débuté.L’organisme de certification évalueral’implantation du plan au moment de l’inspection.

Gestion des productions parallèles

L’agriculteur qui opte pour une transitionprogressive en vient à cultiver, sur un même site, àla fois des parcelles en régie biologique, d’autresparcelles qui sont en transition et peut-être mêmecertaines parcelles où la transition n’a pas encoredébuté. Dans un tel cas, la présence simultanée decultures similaires sur ces différentes parcellesdoit faire l’objet d’un mode de gestion particulierpour prévenir tout risque de mélange et decontamination. Sur un même site d’exploitation,les produits provenant de parcelles en régiesdifférentes (biologique et autres) doivent pouvoirêtre différenciés et reconnaissables les uns desautres (aspect général, couleur, variété, types, etc.)afin de n’être jamais confondus (p. ex. du blé surles parcelles biologiques et de l’avoine sur lesautres parcelles).

De plus, il est interdit d’alterner sur une mêmeparcelle la culture biologique et une culture nonbiologique (pas de retour en arrière une fois latransition d’une parcelle amorcée). Il estégalement formellement interdit de faire usaged’organismes génétiquement modifiés sur

l’ensemble du site de la ferme (parcellesbiologiques ou non). L’entretien de l’équipementdoit être fait de façon à éviter tout mélange de solslors des travaux agricoles (sols bio et non bio).

Zones tampons

Lorsqu’il y a risque de contamination des culturesbiologiques par l’application d’intrants interditssur les parcelles avoisinantes, l’agriculteur doitprévoir une zone tampon d’une largeur minimalede huit (8) mètres. La présence de barrièresphysiques adéquates (p. ex. fossé, haie, brise-vent,chemin, bande riveraine) est conseillée. Sil’inspecteur juge qu’il y a risque decontamination, il pourrait éventuellementrecommander d’élargir la zone tampon.

Environnement et habitats naturels

Les méthodes de production en agriculturebiologique visant à minimiser les dommagescausés à l’environnement et aux habitats naturels,on recommande à l’agriculteur de :

• favoriser les cycles biologiques (rotation descultures, utilisation du fumier produit sur leferme, etc.);

• maintenir les habitats sauvages existants(boisés, étang, etc.);

• créer un environnement propice audéveloppement et au bien-être des organismesalliés (insectes, oiseaux, grenouilles, etc.);

• minimiser la pollution (contrôler l’érosion,restreindre l’utilisation des combustiblesfossiles, entretenir des bandes riverainesadéquates, etc.);

• considérer les impacts social et écologique desopérations de l’entreprise;

• adhérer aux principes de conservation desressources.

En cas de doute quant à la possibilité decontamination des sols et des végétaux (p. ex. sil’unité de production est située en bordure d’unesource potentielle de pollution), l’organisme decertification procède à des analyses.

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Résumé des normes de production pour les grandes cultures biologiques

24 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

Choix des variétés et pratiques culturales

Les espèces et leurs variétés respectives doiventêtre adaptées au sol et au climat. Le choix desvariétés résistantes aux maladies et aux ravageursdoit être encouragé. Tous les types de semencesdoivent provenir de source biologique. Par contre,dans le cas où un agriculteur est en mesure dedémontrer à l’organisme de certification que dessemences (biologiques) n’étaient pas disponibles,ce dernier peut approuver par dérogation :

• dans un premier temps, l’utilisation desemences non traitées;

• dans un deuxième temps, l’utilisation desemences traitées avec des produits tolérés siles semences non traitées ne sont pasdisponibles;

• dans un troisième temps, l’utilisation desemences traitées avec des substances nontolérées si le producteur démontre qu’il aeffectué les démarches pour se procurer dessemences appropriées.

Rotation

La rotation des cultures est obligatoire sauflorsqu’il s’agit de culture de vivaces. Elle doit êtreaussi variée que possible et comprendre deslégumineuses et des engrais verts ou des plantes àenracinement profond.

Fertilisation

L’objectif de tout programme de fertilisation est lemaintien ou l’augmentation de la fertilité des solset de leur activité biologique, ainsi que laproduction d’aliments sains avec l’atteinte derendements optimaux. La matière organiqueproduite dans l’entreprise agricole doit être à labase du programme de fertilisation. S’ils sontimportés, les fumiers et autres matièresorganiques, compostés ou non, doivent avant toutprovenir d’exploitations biologiques certifiées.

À l’exception des composts ou des engraisorganiques commerciaux qui ne sont pasconsidérés comme des importations de déjectionsanimales aux fins des normes, les déjectionsanimales importées doivent répondre à certaines

exigences. Ces exigences tiennent compte desparticularités du contexte agricole québécois etvisent à moyen terme un appariement avec lesdirectives internationales encadrant l’utilisationdes déjections animales en agriculture biologique.Nous invitons le lecteur qui procède ou désireprocéder à l’importation et à l’utilisation dedéjections animales provenant d’élevages noncertifiés biologiques à consulter son organisme decertification. De même, tous les intrants et lessubstances de nature ni agricole ni alimentaireutilisés dans le processus de production biologiquequi ne subsistent pas dans le produit qui en est issu(p. ex. fumier, inoculants, etc.) devront êtreapprouvés par l’organisme de certificationbiologique.

L’épandage de déjections animales doit évitertoute forme de pollution du sol. L’organisme decertification exige des analyses de sol afin depouvoir suivre l’évolution des composantes du sollorsqu’il le juge nécessaire.

Tout apport de matière organique fraîche doit êtreréalisé en période végétative. Les doses doiventêtre acceptables pour l’environnement et, danstous les cas, le sol doit être suffisamment chaud ethumide pour assurer une bonne activitébiologique. L’application de fumier frais, ycompris le lisier et le purin, est permise pourvuque :

• le fumier soit incorporé au sol au moinstrois (3) mois avant la récolte pour les culturesdestinées à la consommation humaine dont lapartie récoltée n’entre pas en contact avec lesol (p. ex. les céréales);

• le fumier soit incorporé au sol au moinsquatre (4) mois avant la récolte pour lescultures dont la partie comestible entre encontact direct avec la surface du sol ou avecdes particules du sol (p. ex. les betteraves).

La fertilisation minérale doit être une fertilisationd’appoint et non pas une substitution au recyclaged’éléments nutritifs. Les fertilisants minérauxdoivent être utilisés dans leur état initial, sans êtrerendus plus solubles par quelconque traitementchimique. Les sels de potasse à faible teneur en

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Résumé des normes de production pour les grandes cultures biologiques

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 25

chlore, les amendements magnésiens et les oligo-éléments peuvent toutefois être utilisés selon desconditions particulières. L’usage de produits soususage restrictif doit être justifié par des résultatsd’analyse démontrant l’évidence d’un problème àcorriger ou résulter de la recommandation d’unagronome. Tous les fertilisants organiques ouminéraux permis, particulièrement ceux qui sontriches en azote (poudre de sang, etc.), doivent êtreutilisés de façon à ne pas avoir d’effet négatif surla qualité des végétaux cultivés (qualiténutritionnelle, teneur en nitrates, goût,conservation, résistance aux maladies) et surl’environnement. Tout apport d’azote doit se fairesous forme organique.

L’utilisation de cendres obtenues du brûlage dematières végétales ou animales est permise àcertaines conditions. L’utilisation des boues (depapetières, de fosses septiques ou de stationsd’épuration) est interdite en tout temps. On doitmaintenir le pH approprié correspondant au typede sol selon les cultures.

La liste des fertilisants organiques ou minérauxautorisés figure au tableau A1.1 des NBRQ.L’agriculteur doit obtenir l’approbation del’organisme de certification avant d’utiliser toutintrant à usage restreint (statut R) figurant dans cetableau.

Traitement des déjections animales

Les techniques pour traiter les déjections animalesdoivent minimiser les pertes en éléments nutritifs.Ainsi, seuls le compostage et l’altérationmécanique (y compris la déshydratation) sontacceptables en agriculture biologique.L’utilisation de déjections animales ayant subi untraitement chimique est interdite.

Protection des cultures : règles générales

Les techniques de production biologique doiventminimiser les pertes occasionnées par les maladieset les ravageurs. Pour ce faire, la lutte auxmaladies et aux ravageurs doit faire appel à une ouplusieurs des méthodes préventives suivantes :

• espèces et variétés résistantes et bien adaptéesà l’environnement;

• fertilisations et rotations équilibrées;

• sols ayant une bonne activité biologique;

• utilisation d’engrais verts ou association desplantes (p. ex. cultures alternées);

• lutte biologique;

• moyens mécaniques;

• mesures préventives et sanitaires en vued’éliminer les vecteurs de maladie, les grainesde mauvaises herbes et les habitats desravageurs.

Le brûlage de matières végétales ou animales estpermis à certaines conditions, mais il ne devraitêtre utilisé qu’en dernier recours. Les prédateursnaturels doivent être protégés et favorisés par lamise en place de conditions favorables à leurdéveloppement. Tout pesticide de synthèse estexclu. En cas de besoin, certains produits figurantdans les listes en annexe aux NBRQ peuvent êtreutilisés (voir tableaux A1.3, A1.4 et A1.5).

Contrôle des adventices

Le développement des mauvaises herbes doit êtremaintenu sous un seuil raisonnable par l’usaged’un certain nombre de techniques culturales(fertilisations et rotations équilibrées, engraisverts, faux semis, paillage, etc.) et par ledésherbage mécanique. Tous les moyensphysiques de désherbage (paillage, fauchage,pâturage, etc.), y compris le désherbagethermique, sont autorisés. Tout herbicide desynthèse est proscrit. En cas de besoin, certainsproduits naturels peuvent être utilisés (voir tableauA1.2 des NBRQ).

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Résumé des normes de production pour les grandes cultures biologiques

26 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

Matériel connexe aux activités agricoles

Seuls les produits à base de polyéthylène, depolypropylène ou d’autres polycarbonates sontautorisés dans la confection de films de protection,de paillis de plastique, de filets anti-insectes ou desacs et bâches d’ensilage. Ces produits doiventêtre enlevés du sol après usage et ne doivent pasêtre brûlés à la ferme. Le PVC n’est pas autorisépour les usages mentionnés ci-dessus. Le recoursaux auxiliaires de production végétale listés dansle tableau A1.7 des NBRQ est permis. En cas dedoute, consulter l’organisme de certification.

Récolte

Tous les équipements de récolte, qu’ils soientempruntés, loués, utilisés à forfait ou propriétés del’entreprise elle-même, ainsi que les véhicules detransport de récolte doivent être propres et libresde tout résidu de produits non biologiques.

Le producteur a la responsabilité de vérifier lenettoyage de l’équipement de récolte avantl’utilisation. Il doit démontrer à l’organisme decertification que l’outillage de récolte était exemptde toute substance étrangère au moment decommencer les récoltes. Pour ce faire,l’agriculteur devra prouver que le matériel ayantété en contact avec des récoltes non biologiques aété nettoyé convenablement (p. ex. registredûment complété et signé qui spécifie la façondont les équipements ont été nettoyés et lapersonne responsable de cette opération).

Manutention : entreposage, conservation ettransport

Les méthodes de vérification et de traçabilité fontpartie intégrante du système de certificationbiologique. Afin de maintenir leur intégrité, lesproduits issus de la culture biologique doiventrespecter les normes biologiques à chaque étapedu parcours qui les mène du lieu de la récoltejusqu’aux points de vente aux consommateurs.C’est pourquoi l’agriculteur doit s’assurer que lesopérations de transport, d’entreposage et deconservation respectent les règles suivantes.

Il faut prôner une séparation physique adéquatedes récoltes biologiques et des récoltes non

biologiques. On doit s’assurer que les produitsbiologiques non emballés ne sont pas mélangésavec des produits autres que biologiques. Parconséquent, ils ne peuvent être ni transportés nientreposés ensemble. Les installations servant àentreposer des produits biologiques non emballésdoivent être situées nettement à l’écart desinstallations pour les produits non biologiques etêtre réservées uniquement à ceux-ci (avec unesignalisation claire à cet effet). L’agriculteur devrapouvoir démontrer que les lieux et le matériel (p.ex. séchoirs, vis, silos, etc.) étaient propres etexempts de tout résidu de produit non biologiquelors de leur utilisation.

Les lieux d’entreposage doivent être libres deparasites (insectes, rongeurs, champignons, etc.) etdoivent être adaptés à la conservation des grains.Ils doivent être soigneusement nettoyés par desmoyens conformes aux normes. Les traitements àl’aide de pesticides sont interdits dans les lieuxd’entreposage. Le contrôle des ravageurs doits’appuyer sur des méthodes préventives enutilisant des mesures d’hygiène adéquates ainsiqu’un aménagement des lieux éliminant leshabitats propices.

Tous les transporteurs de produits non emballésdoivent être approuvés par l’organisme decertification du produit, en fonction de leuréquipement et de leurs méthodes de transport.Lorsque le transporteur ne détient pas déjà uneattestation d’approbation valide émise parl’organisme de certification accrédité, il revient àl’agriculteur qui expédie des produits biologiquesnon emballés de déclarer à l’organisme decertification tout transporteur dont il retient lesservices de façon ponctuelle et de s’assurer quecelui-ci respecte les exigences.

Le moyen de transport doit être approprié auproduit transporté. Le matériel, les véhicules et lesconteneurs doivent être inspectés avant lechargement afin de s’assurer qu’ils sont propres,qu’ils n’ont subi aucune fumigation et qu’ils sontexempts de tout résidu non biologique ou de touteautre matière susceptible de contaminer le produit.

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Budget de production d’une ferme céréalière biologique

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 27

1re année : Maïs-grain avec fumier oucompost au printemps

2e année : Soya3e année : Céréales à paille (avoine, orge,

avoine nue ou grains mélangés)+ épandage fumier + pierre àchaux + demi-jachère + engraisvert

4e année : Blé d’alimentation humaineavec trèfle rouge comme engraisvert intercalaire

� BUDGET DE PRODUCTION D’UNE FERME CÉRÉALIÈRE BIOLOGIQUE

À l’hiver 2004, cinq intervenants du secteuragricole québécois se sont réunis afin dedéterminer un premier budget de production pourle secteur des grains biologiques. Il s’agit deM. Guy Beauregard, M.Sc., agronome, et deMme Danielle Brault, agronome, du MAPAQ,ainsi que de MM. Loïc Dewavrin, Alain Ravenelleet Pierre Verly, tous trois agriculteurs biologiquesen Montérégie.

Une ferme de type familial comprenant170 hectares (ha) a servi de modèle théorique pourélaborer le scénario suivant.

La vente de grains est la principale source derevenu de cette ferme et de ses deux exploitantspropriétaires. La ferme ne fait appel à aucuntravail à forfait. Cette entreprise céréalièreparvient à de bons résultats techniques etéconomiques de production dans une zone de plusde 2500 unités thermiques maïs (UTM). Il estprobable qu’un agriculteur sans expérienceobtiendra des résultats moindres.

Ce budget d’exploitation diffère d’un coût deproduction établi à partir d’une enquête réaliséeauprès de producteurs céréaliers biologiquespuisqu’il est réalisé à partir d’un modèlethéorique.

Les données sur les surfaces en culture, la main-d’œuvre et le coût des terres ont été ajustées enfonction des résultats de l’enquête menée auprèsdes producteurs au cours de l’hiver 2003-2004.

Selon ce modèle, l’entreprise cultive lessuperficies suivantes : 33 ha de maïs-grain (21 %),55 ha de soya (35 %), 33 ha de céréales à paille(21 %) et 35 ha de blé panifiable (22 %), pour untotal de 156 ha.

Une superficie de 14 ha est considérée comme nonproductive, soit 8 % des superficies. Ces surfaces

non productives regroupent les bandes tampons,les bandes riveraines, les brise-vents, les bouts dechamp non ensemencés à cause du sarclage et lesboisés nécessaires à la biodiversité.

L’entreprise pratique une rotation sur quatre ans.On emploie du fumier à deux reprises au cours decette rotation, soit la première et la troisièmeannée. La rotation s’effectue ainsi :

La rotation proposée dans ce scénario est baséesur les normes existantes. Des cultures rentables(maïs-grain et soya) et des cultures moinsrentables (avoine et blé d’alimentation humaine)visant à améliorer la fertilité du sol composentcette rotation. La rotation intègre une fenêtred’intervention la troisième année pour ladestruction des mauvaises herbes et l’améliorationde la fertilité du sol. On utilise des fumiers depoulet à chair en provenance de l’extérieur del’entreprise.

Les coûts de financement à long terme, larémunération du travail de l’exploitant ainsi que leProgramme canadien de stabilisation des revenusagricoles (PCSRA) ne sont pas inclus dans lebudget.

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Budget de production d’une ferme céréalière biologique

28 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

1. SOMMAIRE POUR LES 156 HECTARES RÉCOLTÉS*

*Reproduit avec l’autorisation des Références économiques du CRAAQ.

Total $ $/ha $/tm %

Produits maïs-grain 74 963 2 272 349 33

Produits soya 92 083 1 674 728 40

Produits céréales à paille 25 366 769 427 11

Produits blé d’alimentation humaine 37 666 1 076 538 16

Total des produits 230 078 1 475 100

Coûts variables maïs-grain 30 834 934 144 13

Coûts variables soya 22 235 404 176 10

Coûts variables céréales à paille 10 391 315 175 5

Coûts variables blé d’alimentation humaine 11 043 316 158 5

Coûts désherbage et amélioration du sol 19 004 122 8

Total des coûts variables 93 507 2 091 41

Total marge sur coûts variables 136 571 875 59

Total des coûts avant amortissement 119 790 768 52

Bénéfice net d’exploitation avant amortissement 110 288 707 48

Total des coûts d’exploitation 159 656 1 023 69

Bénéfice net d’exploitation 70 422 451 31

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Budget de production d’une ferme céréalière biologique

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 29

2. BUDGET D’EXPLOITATION

* Adapté du feuillet Entreprise céréalière biologique – Budget incluant les productions maïs grain, soya,avoine et blé alimentation humaine, AGDEX 111.19/821, mai 2005, corrigé août 2005, Référenceséconomiques du CRAAQ.

A. ACTIVITÉ SOYA POUR ALIMENTATION HUMAINE*Produits Superficie cultivée = 55 ha avec un rendement de 2,3 tm/ha

Soya (725 $/tm) et compensation ASRA (6,75 $/ha) 92 083 $

B. Coûts variablesSemences non traitées 7 218 $Opérations culturales sur 55 haCultivateur lourd (2x), semis, peigne (2x), épierrage, houe rotative (1x),sarcleur lourd (2x), récolte et transport 5 404 $Mise en marché de 126,5 tm de soyaSéchage, entreposage et aération, transport aux points de vente et plan conjoint 2 822 $Autres coûtsAssurance-récolte, ASRA, main-d’œuvre salariée et intérêt à court terme 6 591 $

Location de terre - $Total des coûts variables 22 235 $Marge bénéficiaire brute 69 848 $

ACTIVITÉ MAÏS-GRAIN*A. Produits Superficie cultivée = 33 ha avec un rendement de 6,5 tm/ha

Maïs-grain (300 $/tm) et compensation ASRA (49 $/ha) 74 963 $

B. Coûts variablesSemences non traitées et achat de 495 m3/ha de fumier de poulet 11 137 $Opérations culturales sur 33 haCultivateur lourd (2x), chargement et épandage du fumier de poulet, semis,peigne (2x), houe rotative (1x), sarcleur lourd (2x), récolte et transport 4 001 $Mise en marché de 214,5 tm de maïs-grainSéchage, entreposage et aération, transport aux points de vente et planconjoint 7 596 $Autres coûtsAssurance-récolte, ASRA, main-d’œuvre salariée et intérêt à court terme 8 100 $

Location de terre - $Total des coûts variables 30 834 $Marge bénéficiaire brute 44 129 $

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Budget de production d’une ferme céréalière biologique

30 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

* Adapté du feuillet Entreprise céréalière biologique – Budget incluant les productions maïs grain, soya,avoine et blé alimentation humaine, AGDEX 111.19/821, mai 2005, corrigé août 2005, Référenceséconomiques du CRAAQ.

ACTIVITÉ BLÉ D’ALIMENTATION HUMAINE*A. Produits Superficie cultivée = 35 ha avec un rendement de 2,0 tm/ha

Blé (398 $/tm) et compensation ASRA (280,20 $/ha) 37 666 $

B. Coûts variablesSemences non traitées 3 570 $Opérations culturales sur 35 haCultivateur lourd (2x), semis, peigne (1x), houe rotative (1x),récolte et transport 2 197 $Mise en marché de 70 tm de bléEntreposage et aération, transport aux points de vente et plan conjoint 1 561 $Autres coûtsAssurance-récolte, ASRA, main-d’œuvre salariée et intérêt à court terme 3 715 $

Location de terre - $Total des coûts variables 11 043 $Marge bénéficiaire brute 26 623 $

ACTIVITÉ CÉRÉALES À PAILLE*A. Produits Superficie cultivée = 33 ha avec un rendement de 1,8 tm/ha

Soya (250 $/tm) et compensation ASRA (318,68 $/ha) 25 366 $

B. Coûts variablesSemences non traitées 2 772 $Opérations culturales sur 33 haCultivateur lourd (2x), semis, peigne (1x), houe rotative (1x),récolte et transport 2 072 $Mise en marché de 59,4 tm de soyaEntreposage et aération, transport aux points de vente et plan conjoint 1 272 $Autres coûtsAssurance-récolte, ASRA, main-d’œuvre salariée et intérêt à court terme 4 275 $

Location de terre - $Total des coûts variables 10 391 $Marge bénéficiaire brute 14 975 $

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Budget de production d’une ferme céréalière biologique

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 31

C. Coûts pour la demi-jachère et l’amélioration de la fertilité du sol(une fois par rotation la troisième année)

Demi-jachère d’été (4 passages), engrais verts (3e et 4e années), achat,chargement et épandage de fumier pour la 3e année de production (15 m3/ha x42,5 ha de fumier de poulet), chaulage et chisel d’automne 19 004 $

D. Coûts fixes de l’entreprise céréalièreTaxes foncières nettes, assurances (responsabilité, bâtiments, machinerie etéquipement), entretien et réparation des bâtiments, entretien de terre (drainage,ponceaux et nivellement), coûts professionnels, petits outils et matériel desoudure, frais de certification et analyses de sol aux 3 ans 26 283 $

Amortissement (méthode linéaire) : bâtiments 30 ans (valeur 136 495 $),machinerie et équipement 15 ans (valeur 588 595 $) 39 866 $

E. Investissements

1. Fonds de terre (drainé souterrainement) : 170 hectares x 8 000 $ 1 360 000 $

2. BâtimentsRemise à machinerie partiellement chauffée, silo-séchoir 24 pi x 8 sections(150 tm) et 3 silos à grain 18 pi x 7 sections (132 tm de blé) 136 495 $

3. Machinerie et équipementTracteur 4x4 160 HP avec roues doubles usagé, tracteur 4x4 80 HP avec rouesdoubles et chargeur frontal usagé, chisel 7 pattes, cultivateur lourd 18 pi,semoir à maïs 6 rangs sans boîte d’engrais, semoir à céréales 13 pi, peigne40 pi, houe rotative 15 pi, sarcleur lourd 6 rangs, épandeur à fumier 9.6 m3,1/2 moissonneuse-batteuse avec capteurs de rendement + GPS + nez à maïs +nez à soya, 2 wagons à grain, vis à grain, faucheuse avec bras latéral, souffleurà neige, outillage et camionnette usagée 588 595 $

3. COÛTS INHÉRENTS À L’ENSEMBLE DES CULTURES*Les coûts inhérents sont répartis à chaque culture au prorata des superficies cultivées : maïs-grain (21 %), soya(35 %), céréales à paille (21 %) et blé panifiable (22 %).

* Adapté du feuillet Entreprise céréalière biologique – Budget incluant les productions maïs grain, soya,avoine et blé alimentation humaine, AGDEX 111.19/821, mai 2005, corrigé août 2005, Référenceséconomiques du CRAAQ.

Références

CRAAQ (2005). Entreprise céréalière biologique, Budget incluant les productions maïs grain, soya, avoineet blé alimentation humaine, collection « Références économiques », août.BEAUREGARD Guy et al. (2004). Budget d’exploitation et estimé des coûts de production d’une fermecéréalière certifiée biologique, SPGBQ et MAPAQ.

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Production de semences biologiques à la ferme

32 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

� PRODUCTION DE SEMENCES BIOLOGIQUES À LA FERME

Le développement fulgurant des organismesgénétiquement modifiés (OGM) provoque unediminution des choix de cultivars pour lesproducteurs biologiques, et ce, spécialement dansle cas du maïs. Pour le soya, la situation est moinscritique mais tout aussi préoccupante puisque ledéveloppement des variétés d’OGM est en pleinecroissance.

Le secteur de la production des semences est trèsconcentré à l’échelle internationale.L’indépendance des agriculteurs en ce qui a trait àl’approvisionnement en semences s’amenuise peuà peu. Le brevetage du vivant oblige lesagriculteurs à payer des redevances auxmultinationales sur l’utilisation d’un nombre deplus en plus grand de semences. Ces pratiquesvont à l’encontre de la philosophie de l’agriculturebiologique qui repose sur l’autonomie de la ferme.

La Financière agricole du Québec exige desproducteurs désireux de bénéficier desprogrammes d’assurance agricole qu’ils utilisentdes semences généalogiques (Pedigree). En accordavec la Financière, la FABQ et le SPGBQ mènentun projet-pilote (2005-2007) qui permet auxfermes certifiées biologiques d’utiliser leurssemences produites selon le Protocole tout étantadmissibles à l’assurance récolte et en nesubissant pas de pénalité dans le cadre duprogramme d’assurance stabilisation des revenusagricoles (ASRA). Bien qu’elle soit en constanteaugmentation, l’offre en semences biologiquesgénéalogiques demeure faible au Québec. Jusqu’àmaintenant, les agriculteurs biologiquesbénéficiaient de dérogations de la part desorganismes de certification. Ces dérogationspermettaient l’utilisation par les agriculteursbiologiques de semences généalogiques nontraitées développées en régie conventionnelle. Parcontre, les normes internationales se resserrentcontinuellement. Depuis 2004, les organismes decertification de certains pays ne donnent plus dedérogation à cet égard. Cette réalité rattrapeprogressivement les agriculteurs québécois qui

désirent exporter leurs produits sur les marchésinternationaux.

Le projet de production de semences à la ferme enrégie biologique paraît une solution viable pourles agricultures biologiques du Québec. De cettemanière, le Protocole de production de semences àla ferme en régie biologique permettrait la mise enapplication rapide de l’utilisation de semencescertifiées biologiques au Québec. L’application dece protocole vise à démontrer à la Financière qu’ilest possible de produire une semence de qualité àla ferme. Selon les résultats obtenus, la Financièreorientera sa politique au sujet de la production desemences à la ferme en régie biologique.

Principaux éléments au sujet de la production desemences à la ferme

L’agriculteur doit produire des semencesuniquement pour les besoins de sa ferme; cessemences ne sont pas commercialisables.

L’UTILISATION DE SEMENCESBIOLOGIQUES DEVIENT INCONTOURNABLE

• Les organismes de certificationexigent de plus en plus des semencescertifiées biologiques.

• L’offre de semences commercialescertifiées biologiques au Québecdemeure faible mais en constanteprogression.

• La Financière agricole imposel’utilisation de semences Pedigreepour l’admissibilité aux programmesd’assurance agricole.

• Il est possible de produire de bonnessemences biologiques à la ferme enrespectant le protocole établi :Protocole de production de semencesà la ferme en régie biologique.

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Production de semences biologiques à la ferme

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 33

Un des objectifs du protocole est de démontrerque les semences biologiques produites à la fermepeuvent être de bonne qualité.

La Financière accepte de donner accès à sesprogrammes d’assurance récolte et stabilisationsans pénalité pour une période de trois ans (2005-2007) aux producteurs biologiques qui effectuentla mise en place du protocole.

Parallèlement, un projet d’une durée de trois anspermet de consolider la base de données sur laqualité des semences produites à la ferme en régiebiologique.

La production de semences de grains mélangés àla ferme est possible seulement en effectuant lemélange d’espèces pures produites selon leprotocole.

Le criblage à la ferme est crucial pour la qualitédes grains de semence. Il faut être doté du bonéquipement et effectuer un travail minutieux. Pourcertaines graines, une table de gravité s’avèreparfois nécessaire. Lors du criblage hors ferme, ilest important de vérifier les exigences del’organisme de certification biologique.

Des analyses de la qualité de la semence sontexigées. Des échantillons de grains doivent êtreprélevés conformément au protocole établi. Lesanalyses varient d’une espèce à une autre. Ellesreprésentent la preuve de la qualité des semences.

L’épuration des parcelles (enlèvement desmauvaises herbes nuisibles, des plants hors type,

etc.) est essentielle à la production de semences dequalité.

Il faut être vigilant afin d’éviter la dégénérescencede la qualité de la semence causée par un manqued’épuration des parcelles.

Pour en savoir davantage sur la production desemences biologiques à la ferme, on peutconsulter le Protocole de production de semencesproduites à la ferme en régie biologique. Il estdisponible gratuitement grâce à Agri-Réseau. Onpeut également communiquer avec la Fédérationd’agriculture biologique du Québec.

Références

ESTEVEZ, Bernard, agronome, spécialiste en agriculture biologique (2006). Conversation téléphonique,janvier.ESTEVEZ, Bernard (2004-2005). Soutien au développement de la production de grains biologiques,protocole de suivi de production de semences à la ferme, rapport final, SPGBQ.SPGBQ (2006). Résumé du Protocole de production de semences biologiques à la ferme.SPGBQ (2005). Bulletins nos 2 et 6 au sujet du Protocole de production de semences biologiques à la ferme,août.

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Ouvrages complémentaires sur les grandes cultures biologiques

34 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

� OUVRAGES COMPLÉMENTAIRES SUR LES GRANDES CULTURESBIOLOGIQUES

Par ordre alphabétique

Quelques sites

Agri-Info (librairie agricole et horticole). Samission est de développer les connaissances ausujet de l’agriculture biologique, des méthodes desanté alternatives, de l’écologie et de tout ce quiélève l’humanité dans son rapport à la Terre :www.agri-info.ca;� 450 653-3489 ou 1 866 653-3489.

Agri-Réseau offre un accès rapide et gratuit ausavoir et à l’expertise du réseau agricole etagroalimentaire québécois. La section« Agriculture biologique » renferme une foule dedocuments intéressants : www.agrireseau.qc.ca/Agriculturebiologique/default.asp.

Association Cultures sans herbicide L’un de sesobjectifs est de favoriser l’échange d’informationconcernant les techniques de culture sansherbicide. Elle gère également la certification UnGrain de Santé : http://cf.geocities.com/cultures_sansherbicide/.

ATTRA est un service américain d’informationgéré par le National Sustainable AgricultureInformation Service : http://attra.ncat.org.

Canadian Organic Growers Inc. (COG) est uneassociation canadienne dédiée à l’éducation et auréseautage d’organisations représentant desagriculteurs et des consommateurs. Sa librairieregroupe plusieurs centaines de titres que lesmembres peuvent consulter : www.cog.ca.

Centre d’agriculture biologique du Canada(CABC), Il se consacre à l’amélioration del’intégrité environnementale et sociale del’agriculture, entre autres en offrant del’information gratuitement par l’intermédiaire deson site Internet : www.organicagcentre.ca.

Centre de référence en agriculture etagroalimentaire du Québec (CRAAQ). Lasection « Catalogue » regroupe un ensemble derapports d’étude produits par des groupesd’experts : www.craaq.qc.ca; � 418 523-5411 ou1 888 535-2537.

Conseil pour le développement de l’agriculturedu Québec (CDAQ). Il a soutenu certains projetsqui ont mené à la publication de documents surdifférents sujets agricoles : www.cdaq.qc.ca.

Cyber-Help For Organic Farmers encourage laproduction biologique en donnant accès parInternet à des documents de qualité sur le sujet :www.certifiedorganic.bc.ca/rcbtoa/index.html.

Fédération d’agriculture biologique du Québec(FABQ). Le site Internet contient de l’informationpertinente sur l’agriculture biologique au Québec :www.fabqbio.ca.

Fondation RHA (Reconstruction harmonieuse del’agriculture). Sa mission est de proclamer et depromouvoir une agriculture et un mode de vie quis’harmonisent avec l’équilibre écologique dansson ensemble tout en respectant l’environnement :www.rha-quebec.org.

Herbicides et Environnement. Le site Internetinforme sur la réduction de l’usage des herbicidesen grandes cultures pour l’économie et pourl’environnement : http://plachance.tripod.com.

Institut national de recherche agronomique deFrance (INRA). Cet institut conjugue excellencescientifique et finalité sociale de la recherche :www.inra.fr.

Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation etdes Affaires rurales de l’Ontario (MAAARO).Il propose gratuitement plus de 200 titrespertinents en français en plus de ceux en anglais :www.omafra.gov.on.ca.

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Ouvrages complémentaires sur les grandes cultures biologiques

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 35

Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et del’Alimentation du Québec (MAPAQ). Lescentres de documentation du MAPAQ regroupentplusieurs publications offertes gratuitement auxagriculteurs.

Quelques titres

AgroExpert (2004). Guide de transition enagriculture biologique, FABQ, 44 pages; versionimprimable gratuite disponible auprès de laFABQ : www.fabqbio.ca; � 450 679-0530.

BEAUREGARD, Guy et A. BRUNELLE (2002).Avantages économiques des engrais verts; versionimprimable gratuite disponible auprès d’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

BEAUREGARD, G et al. (2002). Coût desengrais verts; version imprimable gratuitedisponible auprès d’Agri-Réseau :www.agrireseau.qc.ca.

BEAUREGARD, Guy et al. (2004). Budgetd’exploitation et estimé des coûts de productiond’une ferme céréalière certifiée biologique;version imprimable gratuite disponible auprès dela FABQ : www.fabqbio.ca.

BREUNE, I. L. Forest, P. JOBIN et J. PETIT(2000). La structure du sol, un élément clé de safertilité, Centre de développement d’agrobiologieet Club du CDA, Québec; disponible auprès descentres de documentation des bureaux duMAPAQ.

CONSEIL DES APPELLATIONSAGROALIMENTAIRES DU QUÉBEC. Normesbiologiques de référence du Québec; versionimprimable gratuite disponible auprès du CAAQ :www.caaq.org.

CRAAQ (2005). Entreprise céréalière biologique,corrigé août 2005, Collection « Référenceséconomiques », AGDEX 111.19/821; 17,25 $;disponible auprès du CRAAQ : www.craaq.qc.ca;� 418 523-5411 ou 1 888 535-2537.

CRAAQ (2005). Épeautre biologique, Collection« Références économiques », AGDEX118.19/821C; 17,25 $; disponible auprès duCRAAQ : www.craaq.qc.ca; � 418 523-5411 ou1 888 535-2537.

CRAAQ (2005). Grains mélangés biologiques –Budget, collection « Références économiques »,AGDEX 118.19/821D; 17,25 $; disponible auprèsdu CRAAQ : www.craaq.qc.ca; � 418 523-5411ou 1 888 535-2537.

CRAAQ (2000). L’agriculture biologique : desmodèles inspirants, colloque sur l’agriculturebiologique, cahier de conférence, 132 pages;14,02 $; disponible auprès du CRAAQ :www.craaq.qc.ca;� 418 523-5411 ou 1 888 535-2537.

CRAAQ (1999). Sarrasin biologique – Budget,Collection « Références économiques », AGDEX118/821B; 17,25 $; disponible auprès duCRAAQ : www.craaq.qc.ca; � 418 523-5411 ou1 888 535-2537.

D’ARAGON, Joanne. Commerçants ayantmanifesté leur intérêt pour l’achat de grainsbiologiques; mise à jour périodique; versionimprimable gratuite disponible auprès d’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

DEWAVRIN, Loïc (2002). Transition versl’agriculture biologique aux Fermes Longprés,Colloque sur l’agriculture biologique « Latransition vers l’agriculture biologique »; versionimprimable gratuite disponible auprès d’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

DUVAL, Jean (2003). MIB (Manuel des Intrantsbio), recueil des intrants commerciaux autorisésen production végétale biologique et disponible auQuébec, FABQ, octobre; version imprimablegratuite : www.fabqbio.ca.

DUVAL, Jean et J. CLOUTIER (2003). Moyen delutte au chiendent en production biologique,MAPAQ; version imprimable gratuite disponibleauprès d’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

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Ouvrages complémentaires sur les grandes cultures biologiques

36 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

ESTREVEZ B. et S. GIARD (2003). Le seigled’automne comme plante intercalaire sarclée oucomme paillis dans le maïs-grain en régiebiologique : effet sur le rendement du maïs etpotentiel du système au Québec, Club du CDA;version imprimable gratuite disponible auprèsd’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

FABQ. Répertoire des conseillers bio; mise à jourannuelle; version imprimable gratuite disponibleauprès d’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

FÉDÉRATION D’AGRICULTURE BIOLOGIQUEDU QUÉBEC (FABQ). Répertoire des conseillersbio; version imprimable gratuite disponible auprèsd’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

LACHANCE, Pierre (2006). Démarche en cas dedommages par une dérive d’herbicide dans unchamp certifié « Un Grain de Santé » oubiologique; version imprimable gratuite disponibleauprès d’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

LACHANCE, Pierre (2005). Le Réseau « Blépanifiable biologique », des retombées concrètes,MAPAQ, colloque sur l’agriculture biologique2005 « Innovons ensemble »; version imprimablegratuite disponible auprès d’Agri-Réseau :www.agrireseau.qc.ca.

LACHANCE, Pierre. La vomitoxine, facteur dedéclassement du blé panifiable, MAPAQ; versionimprimable gratuite disponible auprès d’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

LACHANCE, Pierre. Récoltez votre soya... sanstacher les grains, MAPAQ; version imprimablegratuite disponible auprès du site Herbicides etEnvironnement : http://plachance.tripod.com.

LEBLANC M. L. et D. C. Cloutier. Faux-semis;version imprimable gratuite disponible auprèsd’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

LEBLANC M. L. et D. C. Cloutier. Sarclage etsarcleurs; version imprimable gratuite disponibleauprès d’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

PETIT, J. et P. JOBIN (2005). La fertilisationorganique des cultures, Les bases, FABQ,49 pages; 18,69 $; disponible auprès du CRAAQ :www.craaq.qc.ca; � 418 523-5411 ou 1 888 535-2537.

RIOUX Sylvie. Comment prévenir ledéveloppement des mycotoxines, CÉROM; versionimprimable gratuite disponible auprès d’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

SYNDICAT DES PRODUCTEURS DE GRAINSBIOLOGIQUES DU QUÉBEC (SPGBQ). Réseau« Blé panifiable biologique »; version imprimablegratuite disponible auprès d’Agri-Réseau :www.agrireseau.qc.ca.

TESSIER, Michel (2005). Quelques notions defertilité, juin; version imprimable gratuitedisponible auprès du CDAQ : www.cdaq.qc.ca.

TRÉPANIER, Réal. Petit guide pour la culture dupois sec, MAPAQ; version imprimable gratuitedisponible auprès d’Agri-Réseau :www.agrireseau.qc.ca.

WALLACE, Janet (2001). Guide de productionbiologique des grandes cultures, 2e éd., 306 pages;40 $ taxes en sus; disponible auprès d’Agri-Info :www.agri-info.ca.

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Annexes

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 37

MARCHANDS DE SEMENCES BIOLOGIQUES POUR LES GRANDESCULTURES

Cette liste présentée par ordre alphabétique n’est pas exhaustive. Elle contient quelques producteurs etdistributeurs de semences biologiques du Québec et d’ailleurs. Les semences distribuées par ces entreprisesne sont pas nécessairement toutes certifiées biologiques; les céréaliculteurs intéressés à s’en procurer doiventbien se renseigner.

Ferme Éliro/Moulin A. Coutu Inc.2430, rang St-PaulLa Doré (Québec) G8J 1C2� 418 256-3755 ou 418 256-3622 ou 1 800 321-4094

Homestead Organics1, rue de l’ UnionBerwick (Ontario) K0C 1G0� 613 984-0480 ou 1 877 984-0480Télécopieur : 613 984-0481

Semences Nicolet (1991) inc.3500, chemin des SoixanteNicolet (Québec) J3T 1P4� 819 293-5515

Semences RDR Proulx inc.3680, chemin des SoixanteNicolet (Québec) J3T 1P4� 819 293-2001 ou 1 866 293-2001

Si d’autres marchands de semences biologiques pour les grandes cultures désirent voir leur nom ajouté àcette liste, ils doivent communiquer avec la FABQ : � 450 679-0540; courriel : [email protected].

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Annexes

38 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

LABORATOIRES D’ANALYSE DES GRAINSPlusieurs laboratoires offrent une multitude de services d’analyse des grains. Bien que le classement soitutilisé pour évaluer la qualité des grains, des analyses complémentaires sont parfois requises pour certainsutilisateurs.

Certains laboratoires procèdent à des analyses chimiques déterminant le taux de protéines, de cendres, etc.D’autres décèlent la présence de mycotoxines. Certains laboratoires sont spécialisés dans le blé et effectuent,en plus du taux de protéines, des analyses d’indice de chute et de la valeur pâtissière ou boulangère du blé.

Voici une liste des laboratoires d’analyse des grains. Pour chacun des laboratoires, les types d’analyse offertssont indiqués sous leurs coordonnées. Pour plus de détails, contacter directement ces laboratoires.

Note : La Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec ne répond d’aucun laboratoire, et saresponsabilité se limite à la diffusion de la présente liste dans le but d’aider sa clientèle dans sesrecherches.

AGRI ANALYSEMonsieur Terry Winslow292, rue QueenLennoxville (Québec) J1M 1K6� 819 821-2152, 1 800 567-6045 (sans frais)Courriel : [email protected] Internet :http://agrianalyse.com/french/indexf.htmlAnalyses : chimiques, mycotoxines, qualitépâtissière et boulangère

AGRI-MARCHÉ INC.Monsieur Christian Massé236, rue Sainte-GenevièveSaint-Isidore (Québec) GOS 2S0� 418 882-5656Courriel : [email protected] : chimiques et mycotoxines

AGRIDIRECTMadame Diane Laquerre604, place Trans-CanadaLongueuil (Québec) J4G 1P1� 450 674-5271, poste 236Courriel : [email protected] : chimiques et mycotoxines

ALIMENTS BRETONMonsieur Serge Couture1312, rue Saint-GeorgesSaint-Bernard (Québec) G0S 2G0� 418 475-6601Courriel : [email protected] Internet : www.abreton.comAnalyses : chimiques et mycotoxines

ALIMENTS PORVICO LTÉEMadame Micheline Lévesque1570, rue SempleQuébec (Québec) G1N 4B4� 418 780-1711Courriel : [email protected] : chimiques et mycotoxines

BIOVET INC.Madame Marie-Soleil Tremblay4375, rue BeaudrySaint-Hyacinthe (Québec) J2S 8W2� 450 771-7291, poste 310 ou1 888 824-6838 (sans frais)Courriel : [email protected] Internet :www.biovet.ca/fr/products/services.aspxAnalyses : chimiques et mycotoxines

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Annexes

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 39

COMMISSION CANADIENNE DES GRAINS(CCG)Monsieur Philippe Méthot715, rue Peel, bureau 271Montréal (Québec) H3C 4L7� 514 283-7426Courriel : [email protected] Internet :http://grainscanada.gc.ca/Prodser/Labtesting/labtesting1-f.htmAnalyses : chimiques, mycotoxines, qualitépâtissière et boulangère

LABORATOIRES DACO LTÉEMadame Hélène Leclerc4443, rue FosterC.P. 100Waterloo (Québec) J0E 2N0� 450 539-1876 ou 1 800 363-8975 (sans frais)Courriel : [email protected] : chimiques et mycotoxines

LABORATOIRES MASKA INC. (LES)Monsieur Réjean Tremblay2015, boul. Laframboise, bureau 102Saint-Hyacinthe (Québec) J2S 4X3� 450 261-1468Courriel : [email protected] : chimiques

MAPAQ (ministère de l’Agriculture, desPêcheries et de l’Alimentation)Laboratoires d’expertise et d’analyses alimentaires2700, rue Einstein, bureau C.2.105Sainte-Foy (Québec) G1P 3W8� 418 266-4440Courriel : [email protected] Internet :http://www.mapaq.gouv.qc.ca/Fr/Productions/Qualitedesaliments/laboratoiresexpertisesAnalyses : chimiques et mycotoxines

SHUR-GAINMadame Jana Pogacnik8175, rue DuplessisSaint-Hyacinthe (Québec) J2R 1S5� 450 796-2555, poste 231Courriel : [email protected] : chimiques et mycotoxines

Note

Si d’autres entreprises offrant ces services désirent voir leur nom ajouté à cette liste ou si les coordonnéesindiquées doivent être modifiées, prière de communiquer avec la personne suivante :[email protected].

Référence

RMAAQ (2005). Liste des laboratoires d’analyse de grains, décembre.

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Annexes

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 41

CONSEILLERS EN GRANDES CULTURES BIOLOGIQUES

Par ordre alphabétique

Abitibi-Témiscamingue

Jean-Luc Pelletier Deschênes, agronomeMAPAQAmos, � 819 444-5477, poste 230Services offerts :Soutien au démarrage et à la transition, réponseaux questions en regard des principes de baseselon l’expertise disponible.

Bas-Saint-Laurent

Philippe Dionne, agronomeClub Sols VivantsSaint-Paul-de-la-Croix, � 418 898-2907Services offerts :Gestion des mauvaises herbes, fertilisation,pratiques culturales.

Bas-Saint-Laurent et Chaudières-Appalaches

Marc Beaulieu, agronomeGroupe conseil de la Côte-du-SudLa Pocatière, � 418 856-6565Services offerts :Lutte biologique, gestion des mauvaises herbes,des maladies et des insectes, fertilisation,pratiques culturales.

Sylvie Choquette, agronomeGroupe conseil de la Côte-du-SudLa Pocatière, � 418 856-6565, poste 222Services offerts :Certification, lutte biologique, gestion desmauvaises herbes, des maladies et des insectes,fertilisation, pratiques culturales.

Marielle MartineauMAPAQSaint-Flavien, � 418 728-3136Services offerts :Soutien à la transition

Marcel Roy, agronomeMAPAQLévis, � 418 837-7105Services offerts : Soutien au démarrage et à latransition, réponse aux questions en regard desprincipes de base selon l’expertise disponible.

Centre-du-Québec

Louis Bergeron, agronomeMAPAQVictoriaville, � 819 758-1591Services offerts :Soutien à la transition, lutte biologique, gestiondes mauvaises herbes, des maladies et desinsectes, fertilisation, pratiques culturales.

Nicol Lemieux, agronomeMAPAQNicolet, � 819 293-8255Services offerts :Soutien à la transition, gestion des mauvaisesherbes, fertilisation, pratiques culturales.

Johanne Vary, agronomeMAPAQDrummondville, � 819 475-8403Services offerts :Soutien au démarrage et à la transition, pland’affaires (partie budget de démarrage), réponseaux questions sur les pratiques culturales enregard des principes de base selon l’expertisedisponible.

Vicky Villiard, agronomeClub Durasol Drummond Inc.Drummondville, � 819 475-6996Services offerts :Lutte biologique, gestion des mauvaises herbes,des maladies et des insectes, fertilisation,pratiques culturales.

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Annexes

42 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

Centre-du-Québec et Mauricie

Joanne LeclairClub agroenvironnemental du CDASaint-Tite, � 418 365-5210Services offerts :Soutien à la transition, certification, formation,lutte biologique, gestion des mauvaises herbes,des maladies et des insectes, fertilisation,pratiques culturales, gestion d’entreprise,diagnostic sol, compostage, projets de rechercheen agriculture biologique.

Côte-Nord et Saguenay-Lac-Saint-Jean

André Gagnon, agronomeMAPAQAlma, � 418 662-6457, poste 249Services offerts :Projets d’innovation technologique, soutien à latransition, formation, pratiques culturales.

Estrie

Luc Fontaine, agronomeMAPAQRock Forest, � 819 820-3001, poste 223Services offerts :Soutien au démarrage et à la transition, gestiondes maladies et des insectes, réponse auxquestions en regard des principes de base selonl’expertise disponible.

Gaspésie-Île-de-la-Madeleine

Abdel Nacer Hammoudi, agronomeMAPAQCaplan, � 418 388-2282, poste 227Services offerts :Soutien au démarrage et à la transition,certification, formation, lutte biologique, gestiondes mauvaises herbes, des maladies et desinsectes, fertilisation, pratiques culturales, réponseaux questions en regard des principes de baseselon l’expertise disponible.

Ian Provencher, agronomeClub agroenvironnemental de la GaspésieNew Richmond, � 418 392-4466Services offerts : Soutien à la transition, gestiondu sol et des mauvaises herbes, fertilisation,pratiques culturales.

Carmen Saint-Denis, agronomeUPA Gaspésie-Les-ÎlesNew Richmond, � 418 392-4466Services offerts :Soutien à la transition et certification.

Lanaudière

Isabelle Martineau, agronomeCorporation Bassin Ruisseau St-EspritSaint-Jacques, � 450 839-9190Services offerts :Soutien à la transition, formation, gestion desmauvaises herbes, maladies et insectes,fertilisation, pratiques culturales.

Lanaudière, Laurentides, Montréal-Laval etMontérégie

Oussama Benslimane, agronomeCorporation Bassin Ruisseau St-Esprit (Club-conseil en agroenvironnement)Saint-Jacques, � 450 839-9190Services offerts :Soutien à la transition, gestion des mauvaisesherbes, des maladies et des insectes, fertilisation,pratiques culturales.

Bernard Estevez, agronomeConsultant indépendantMontréal, � 514 356-1687Services offerts :Transfert technologique et recherche à la ferme,engrais verts, projets de diversification descultures, gestion des sols, formation, rédaction,vulgarisation, soutien à la transition, gestion desmauvaises herbes, fertilisation, pratiquesculturales.

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Annexes

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures 43

Lanaudière, Laurentides, Montréal-Laval,Montérégie et Outaouais

Jean Duval, agronomeBio-Action (Club-conseil spécialiséen agriculture biologique)Sainte-Justine, � 450 764-9276Services offerts :Certification, formation, lutte biologique, gestiondes mauvaises herbes, maladies et insectes,fertilisation, pratiques culturales.

Mauricie

Pierrot FerlandMAPAQLouiseville, � 819 228-9404Services offerts :Soutien au démarrage et à la transition, gestiondes maladies et des insectes, fertilisation,pratiques culturales, réponse aux questions enregard des principes de base selon l’expertisedisponible.

Montérégie

Andrew Freve, agronomeMAPAQSaint-Jean, � 450 347-8341Services offerts :Soutien au démarrage et à la transition,certification, formation, lutte biologique, gestiondes mauvaises herbes, des maladies et desinsectes, fertilisation, compostage, pratiquesculturales, essais en champs, fertilisation,pratiques culturales, formation.

Pierre Lachance, agronomeMAPAQSaint-Hyacinthe, � 450-778-6530, poste 245Services offerts :Certification « Un Grain de Santé », soutien à lacertification.

Stéphanie Mathieu, agronomeClub Consersol VertCherSaint-Bruno de Montarville,� 450 653-8061, poste 264Services offerts :Soutien à la transition, gestion des mauvaisesherbes, des maladies et des insectes, fertilisation,pratiques culturales.

Caroline Morin, technologiste agricoleAssociation « Cultures sans herbicide »Saint-Hyacinthe, � 450-778-6530, poste 245Services offerts :Certification « Un Grain de Santé », soutien à lacertification.

Denise Rouleau, agronomeAssociation « Cultures sans herbicide »Saint-Hyacinthe, � 450-778-6530, poste 262Services offerts :Certification « Un Grain de Santé », soutien à lacertification.

Anne Weill, agronomeBio-Action (Club spécialisé en agriculturebiologique)Baie d’Urfé, � 514 457-5147Services offerts :Soutien à la transition, gestion des sols, desmauvaises herbes, des maladies et des insectes.

Saguenay-Lac-Saint-Jean

Martine Bergeron, agronomeClub-conseil Pro-VertMétabetchouan, � 418 349-8827Services offerts :Soutien à la transition, lutte biologique, gestiondes mauvaises herbes, fertilisation, pratiquesculturales.

Émilie FortinGroupe conseil agricole PiékouaganSaint-Félicien, � 418 679-5664Services offerts :Suivi de terrain, calibrage de semoir, dépistageaux champs, PAEF, bilan P

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Annexes

44 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Grandes cultures

Caroline GagnéGroupe conseil agricole PiékouaganSaint-Félicien, � 418 679-5664Services offerts :Suivi de terrain, calibrage de semoir, dépistageaux champs, PAEF, bilan P.

Christine GagnonGroupe conseil agricole PiékouaganSaint-Félicien, � 418 679-5664Services offerts :Suivi de terrain, calibrage de semoir, dépistageaux champs, PAEF, bilan P.

Audrey TaillonClub-conseil Pro-VertMétabetchouan, � 418 349-8827Services offerts :Soutien à la transition, lutte biologique, gestiondes mauvaises herbes, fertilisation, pratiquesculturales.

Source

FABQ (2005). Répertoire des conseillers bio.

Note

La FABQ effectue une mise à jour annuelle de ce répertoire au mois décembre. Si d’autres conseillers offrantces services désirent voir leur nom ajouté au répertoire, ils doivent communiquer avec la FABQ :� 450 679-0540, courriel : [email protected]

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