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Inspection de l'Enseignement Agricole Diplôme: BTSA option Gestion et protection de la nature Épreuve : E7 -2 Épreuve intégrative à caractère technique, scientifique et professionnel Définition de l’épreuve (référence : Arrêté de diplôme et Note de service DGER/SDESR/N2013-2138 du 22 octobre 2013) Sujets zéro

Définition de l’épreuve - · PDF fileDeux niveaux d’échelle sont concernés : 1. l’échelle du niveau de décision et de programmation de politiques d’aménagement du territoire

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Inspection de l'Enseignement Agricole

Diplôme: BTSA option Gestion et protection de la n ature

Épreuve : E7 -2Épreuve intégrative à caractère technique, scientif ique et professionnel

Définition de l’épreuve(référence : Arrêté de diplôme et Note de service D GER/SDESR/N2013-2138 du 22 octobre

2013)

Sujets zéro

Précisions sur l’épreuve Modalités d’écriture du sujet de l’épreuve E7-2

L’épreuve E7 valide la capacité à « mobiliser des acquis en situation professionnelle ».La partie 2 de l'épreuve E7 (E7-2) valide la capacité C10-4 du référentiel de certification : « Instruire uneréponse à une commande professionnelle. Elle est relative aux modules M51 à M56, M61, M11.

Forme

• Le sujet écrit proposé par l'équipe d’enseignants doit être accompagné d’une copie numériquedans laquelle tous les documents doivent être fournis dans leur fichier source (en JPEG pour lesimages…) afin qu’ils soient modifiables par les auteurs de la commission de choix de sujets.

Limiter le libellé du sujet à une page environ.Le sujet doit être présenté de façon formelle selon la maquette fournie avec les recommandations.

• Documents :

Les documents doivent être diversifiés, tant sur le fond que dans leur forme, en limitant de trop longs textes(10 pages maximum). La lecture des documents pour le candidat ne doit pas être excessive sur la durée de l’épreuve (maximum30 minutes).Il y a obligation à indiquer la source des documents proposés (ouvrage, site Internet). Il peut s’agird’extraits, qui peuvent être partiellement modifiés (dans ce cas, indiquer « D’après… » avec la référence).Ils peuvent être construits pour l’épreuve. Veiller à ce que les documents soient lisibles en noir et blanc. Il est indispensable de s’assurer que ledocument n’est pas protégé par un copyright.

Modalités

Structuration du sujet :

•••• Chaque sujet est construit en deux parties: la première autour d’un cas précis à analyser et laseconde permet de mobiliser l'expérience professionnelle du candidat.

•••• La compréhension du contexte est favorisée par des documents riches sur des registres variés : - qui permettent de se situer (géographiques, physiques, cartographiques);- qui permettent de donner des éléments d'ordre historique, culturel, ethnologique, patrimonial,

concernant les politiques publiques ;- qui précisent des aspects juridiques, réglementaires, socio-économiques, et permettent de

distinguer divers acteurs et leurs logiques ;- qui facilitent le repérage des enjeux- qui présentent les aspects scientifiques, naturalistes, écologiques et techniques.

Il faut diversifier la documentation en empruntant à divers domaines ; STAE, SESG, Biologie-écologie,Histoire Géographie, sciences humaines et approches culturelles, STA, afin de donner une dimensionprofessionnelle, donc intégrative, au sujet. L’équilibre des documents est essentiel : Ils doivent être équilibrés, sans trop privilégier les données scientifiques, ni celles du domaine technique etdonner suffisamment d’éléments du contexte socioéconomique et réglementaire ainsi que des précisionssur le commanditaire. L’équilibre entre ces trois pôles est essentiel pour ne pas risquer de limiter laréflexion du candidat. Les cartes, indispensables à la compréhension du cas sont peu nombreuses, elles devront respecter lescodes cartographiques habituels, être très claires, très informatives, faciles à reproduire en noir et blanc. Les fiches espèces ou espaces sont présentées de façon très condensée, illustrée à la façon de fiche atlas.

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 2Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Deux niveaux d’échelle sont concernés :

1. l’échelle du niveau de décision et de programmation de politiques d’aménagement duterritoire et du développement local, dans laquelle l’action est incluse, non évalué,question 1 principalement ;

2. l’échelle de gestion et de valorisation est celle de l’action mise en œuvre, qui relève duniveau BTS, question 2 et 3 plus particulièrement.

Ressources

Les annales peuvent constituer une ressource à partir des cas concrets choisis les années précédentesmais les libellés devront impérativement suivre la trame d’un sujet-type présentée ci-dessous.Pour trouver des études de cas professionnelles et riches, le manuel « La nature pour métier » EducagriEditions constitue un ouvrage de référence, tandis que la revue technique « Espaces Naturels », éditée parl’Atelier Technique des Espaces Naturels offre des cas d’actualité.

•••• Le cœur du sujet « est la démarche d’élaboration d’un cahier des charges, d’une note d’intention,d’un document de cadrage, relatif à un programme d’actions et en réponse à une commandeprofessionnelle potentielle. Rappelons qu’il ne s’agit pas d’élaborer un cahier des charges trèsprécis, très technique ; c’est bien la démarche d’élaboration de ce cahier des charges qui est visée.

Il ne s’agit pas non plus d’indiquer des prescriptions (particulières) de gestion ou de valorisation, dans le cadre d’un cahier des charges.

Cette épreuve est une épreuve de raisonnement, elle est intégrative, elle ne vise pas à évaluer desconnaissances scientifiques et techniques, déjà évaluées de façon partielle dans les CCF. Ce n’est ni un montage financier et juridique de projet évalué en C8, ni exclusivement une démarche deconcertation territoriale évaluée en C6, mais bien un positionnement intégrateur et transversal au regardd’actions de génie écologique, de valorisation de la nature en réponse à des enjeux, à un type deproblèmes précis, sans pour autant viser une évaluation de savoir faire scientifiques et techniques quirelèvent des CCF validant les capacités C5 et C7.

•••• Le sujet se construit en deux parties.

- Partie 1: Sur 12 points, questions 1, 2 et 3 (4 points pour chaque question)

La partie 1 expose une mise en situation professionnelle bien précise, car contextualisée : elle estspécifique à chacun des sujets. Elle est illustrée par un certain nombre de documents variés, qu’il s’agitd’analyser. Ils ne doivent pas demander plus de 30mn de lecture et d’étude. Mais ils doivent permettre debien mettre en perspective les enjeux et finalités de la commande. Le libellé de cette partie 1 doit être court, introductif.

Le cas concret s’appuie sur des documents définissant un contexte précis.On peut se référer aux SPS, aux types de problématiques déclinées dans les modules de formation, aumanuel Educagri, « La nature pour métier » construit sur ce principe de cas types et dont les chapitres sontproblématisés. L’étude de cas, incarne et illustre, une « situation métier » relevant d’un type d’action caractéristique.Toute problématique innovante est encouragée, dans la mesure où le transfert sur une diversité desituations et de contextes est possible, afin que le sujet n’exclut aucun type de candidats.

L’étudiant a une identité précise en tant que gestionnaire / animateur, dans un contexte bien cernable danstoutes ses dimensions, pour un commanditaire nommé, dont on saisit le mode de fonctionnement et leslogiques d’intervention. Cette première partie évalue la capacité à analyser un contexte riche en problématiques et à en dégager unenjeu de gestion et de valorisation.C’est une épreuve d’analyse et d’étude de documents qui s’appuie sur une expertise globale mais nedemande pas de connaissances particulières sur le cas contextualisé, puisque les informations sontapportées dans les documents.

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 3Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

- Partie 2 : Sur 8 Points, Question 4, 5 (4 points chaque question);

Elle a un libellé assez normalisé (cf maquette). Elle consiste à remobiliser de façon pertinente l’expériencepersonnelle et professionnelle acquise.

- Dans la question 4, c’est la qualité de présentation de la situation choisie par l’étudiant et la précision deson contexte qui importent. Tous les cas choisis par le candidat sont recevables, seule l’argumentation, la précision de la démarched’élaboration d’un cahier des charges ou d’un plan ou programme d’actions, les éléments clés de sa miseen œuvre ainsi que la justification des choix réalisés sont sources d’évaluation. Il n’est pas question icid’exposer ni un portfolio d’expériences ou l’exhaustivité de l’expérience du candidat sur un sujet, ni deproposer des solutions de mise en œuvre concrète de gestion ou de valorisation, mais bien de démontrersa capacité à instruire une réponse à une commande.

- Dans la question 5, il s’agit bien d’évaluer la capacité réflexive de l’étudiant sur l’expérience qu’il aprésentée. C’est-à-dire sa capacité à prendre du recul. C’est donc bien toutes les phases et toutes les conditions de déroulement de la démarche que l’étudiantconnaît personnellement et qu’il peut donc évaluer :

- les outils méthodologiques utilisés- les contraintes rencontrées (financières, matérielles, humaines, politiques…)- les critères d’évaluation - l’échelle spatio-temporelle des actions- les types de publics, d’usagers, d’acteurs concernés....

Vocabulaire

Par convention, il est convenu pour cette épreuve , que :

Le terme « enjeux » définit ce que les acteurs et usagers du territoire concernés ont à perdre ou à gagner vis-à-vis de la situation présentée.

Le terme « problématique » comprend un ensemble de questions contextualisées, qui montre en quoi et pourquoi le sujet fait problème.

L’expression « objectifs » définit les buts à atteindre, ceux-ci peuvent être hiérarchisés ou non. Ils doivent être formulés sous forme d’un verbe d’action.

Le terme démarche ; enchaînement de phases à réaliser en réponse à une commande de mise en œuvre d’un projet de gestion ou de valorisation. Cf chapitre 1 du Manuel « La nature pour métier », rééditions Educagri 2014.

Le terme « étapes opérationnelles » indique la suite chronologique des actions à programmer au niveau de la mise en œuvre à réaliser.

Le terme « action » se présente sous la forme d’une phrase présentant un verbe d’action et correspond àun niveau élémentaire de réalisation.

Le terme « plan d’action » renvoie à une programmation stratégique des actions.

Le terme « apports » définit les aspects positifs, les gains directs et indirects, les retombées par rapportaux objectifs et aux enjeux.

Le terme « limites » définit les aspects contraignants, les pertes, les difficultés à dépasser et à prendre encompte.

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 4Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Libellé du sujet 1

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR AGRICOLEOption : GPN

EPREUVE INTÉGRATIVE E7-2

Durée : 180 minutes

Matériel(s) et document(s) autorisé(s) : Aucun_________________________________________________________________________________________________________

Le sujet comporte 8 pages

_________________________________________________________________________________________________________PARTIE 1 : ..................................................................................................................................... 12 points PARTIE 2 : ........................................................................................................................................8 points

_________________________________________________________________________________________________________

SUJET

Capacité : Instruire une réponse à une commande pro fessionnelle

Partie 1: Étude de cas. Les milieux agricoles peuve nt-ils encore accueillir le busardcendré ?

A l’échelle nationale, les informations recueillies au cours des 10 dernières années font apparaître un déclindu Busard cendré. Cette espèce inféodée aux milieux agricoles a actuellement ses populations les plusimportantes dans le Centre Ouest atlantique (Vendée et Poitou-Charentes), le Massif Central, leLanguedoc-Roussillon et le Nord-est dont la Lorraine.

En 2006, sous l’impulsion d’associations locales et notamment la LPO Lorraine, la ZPS de Jarny-mars-la-Tour en Meurthe et Moselle a été désignée au titre de la directive Oiseaux. Située dans un contexte decultures intensives, cette ZPS voit ses effectifs de busards cendrés décliner.

Face à ce constat de baisse des effectifs, le PNR de Lorraine (PNRL), opérateur local du site, a chargé laLPO de définir une stratégie de conservation du busard cendré au sein de cette ZPS.

En tant que chargé de mission au sein de la LPO, votre supérieur hiérarchique, vous demande de luiprésenter un plan d’action à mettre en œuvre dans le cadre de cette stratégie de conservation du busardcendré au sein de la ZPS.

A partir de l’analyse des documents :

1. Présenter les différents éléments du contexte et dégager les enjeux, en les justifiant. (4 points)

2. Formuler une problématique qui vous semble prioritaire et cohérente avec les enjeux, en la justifiant. Définir les objectifs vous permettant de répondre à cette problématique. (4 points)

3. Sur les 2 premières années, préciser et planifier les actions qui vous semblent prioritaires à engager. (4 points)

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 5Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Partie 2 : En vous appuyant sur votre expérience pe rsonnelle, il vous est demandé de :

4. Présenter, de façon synthétique, et justifier, la mise en œuvre d’une démarche d’élaboration d’un pland’action de gestion ou de valorisation en précisant (4 points) :

- le contexte- les enjeux- la problématique- les objectifs- les actions.

5. Analyser, de manière critique, les apports et les limites de cette démarche. (4 points)

Documents :

- Document 1 – Protection des busards dans une ZPS : le cas de Jarny-Mars-la-Tour en Lorraine.source : Circus ‘laire – octobre 2013, n°32. Docume nt modifié pour les besoins de l’examen

- Document 2 – Carte de la ZPS Jarny-Mars-la-Toursource : http://pnrlorraine.n2000.fr/sites/pnrlorraine.n2000.fr/files/images/page/carte_jarny.jpg

- Document 3 – Les activités agricoles et cynégétique au sein de la ZPS.source : DOCOB Natura 2000, ZPS de Jarny-Mars-les-Tours. Document modifié pour les besoins de l’examen

- Document 4 – Fiche descriptive du busard cendré.sources :- http://www.lorraine.developpement-durable.gouv.fr/- Bulletin de liaison du réseau Busard , Circus Laire, octobre 2013, n° 32.- Quelles mesures pour améliorer la conservation le Busard cendré dans un contexte hors Natura 2000 Rapport Licence Pro GAENR – Aurélien Moureau – 2013. Documents modifiés pour les besoins de l’examen

- Document 5 – Contractualisation agro-environnementale sur le site Natura 2000source : DOCOB Natura 2000, ZPS de Jarny-Mars-les-Tours

- Document 6 –Maryse Ducocq, bénévole à la LPO lorraine témoigne sur la problématique de conservation du busard cendré.source : document fictif créé pour les besoins de l’examen

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 6Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 1

La Lorraine compte aujourd’hui un peu plus d’une centaine de couples reproducteurs de Busards cendrés chaqueannée. Les couples connus se répartissent sur 3 départements (55, 54 et 57) avec quelques noyaux plus importants depopulations implantés sur de vastes zones dans le nord meusien, le centre Meuse, le Saulnois et le Jarnisy. Ce derniersecteur constitue un des derniers noyaux historiques de l’espèce en Lorraine, avec une quinzaine de couples.

Ce chiffre a considérablement évolué depuis les débuts de l’action de protection 30 ans plus tôt, où l’on comptabilisaitplus de 30 couples sur ce secteur (et plus de 350 couples en Lorraine). Seul le Busard cendré niche sur ce secteur, lesautres espèces de Busards étant surtout présentes en migration ou en chasse en période de reproduction.

Le Jarnisy est une région de plaine agricole intensive, où les cultures céréalières dominent largement en superficie(plus de 80 % de cultures, moins de 20 % de prairies, environ 1 % de jachères et bandes enherbées). Cetenvironnement est lui aussi le résultat d’une forte évolution des pratiques agricoles au cours des 40 dernières années,pendant lesquelles les superficies en prairies extensives et en zones humides (a priori l’habitat originel des Busards)ont massivementlaissé la place aux grandes cultures.

La population « locale » de Busards s’est donc déplacée progressivement vers ce type de couvert végétal, subissantles pratiques agricoles de plus en plus intensives au fil du temps (utilisation de produits chimiques, moissons de plus enplus précoces empêchant l’envol des jeunes). Cet historique explique l’évolution défavorable de la population deBusards sur ce secteur (comme sur de nombreux autres en France) malgré les actions de protection déjà anciennes (6bénévoles sur le Jarnisy).Ce secteur a participé à la campagne nationale de marquage des Busards cendré coordonnée par le CNRS, avec deuxcampagnes menées en 2008 et 2009. Cette démarche a déjà permis de montrer que certains oiseaux sont revenusrégulièrement en Lorraine, et notamment sur ce secteur, pour nicher.

Présentation de la ZPS

Il s’agit d’une des seules ZPS créées en France pour la protection du Busard cendré en priorité.Cette ZPS couvre 9 800 ha sur 9 communes de Meurthe-et-Moselle (54). Le Comité de Pilotage (COPIL) de ce site aété mis en place en juillet 2008, sous la maîtrise d’ouvrage du Parc naturel régional de Lorraine (PNRL). Le Documentd’Objectif a été validé par l’ensemble des partenaires, dont le réseau Busard LPO du secteur, en janvier 2013.L’animation du site a également été confiée au PNRL par le COPIL.

Les données actuelles mettent en évidence une avifaune encore relativement intéressante, malgré la dégradationgénéralisée des milieux. On peut notamment citer la présence de la Chevêche d’Athena (nicheuse), de la Cigognenoire (nicheuse à proximité), du Busard des roseaux (nicheur), du Milan noir (nicheur), du Martin pêcheur (nicheur)…. Plus globalement, les espèces classiques de la faune de plaine sont représentées (Chevreuil, Renard, Caille des blés,Perdrix grise, Alouette des champs), mais leurs effectifs suivent souvent les tendances de ceux du Busard cendré, dufait des pressions humaines identiques qui s’exercent sur elles.

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 7Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 2 : Périmètre de la ZPS Jarny-Mars-la-Tour

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 8Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 3 – Les activités agricoles et cynégétique au sein de l a ZPS

Le territoire concerné par la ZPS est essentiellement rural. De fait, l’agriculture emploie de nombreuses personnes etabrite 62 exploitations agricoles (Agreste, 2010). Si on lie à ces résultats les exploitations qui n’ont pas leur siège dansle périmètre considéré mais qui exploitent des terres au sein de ce périmètre, on dépasse les 90 exploitations.

L’agriculture pratiquée au sein de la ZPS suit les évolutions de l’agriculture en Lorraine. Les exploitationss’agrandissent, ce qui se traduit par une baisse du nombre d’exploitants. Les systèmes herbagers reculent au profit dessystèmes à dominante céréalière (céréales à paille d’hiver, les céréales à paille de printemps) et des systèmes enpolyculture viande bovine (colza, maïs).

Le paysage de la ZPS a fortement évolué au cours des dernières décennies sous l’impulsion d’une profonde mutationde l’activité agricole. Différents aménagements fonciers ainsi que des ententes multiples entre exploitants ont abouti àune restructuration du parcellaire qui correspondait à un besoin de rationalisation des exploitations. Cetterestructuration s’est accompagnée d’une banalisation des paysages avec une diminution des linéaires de haies, desarbres isolés, des zones humides et des friches.

Dans le même temps, les pratiques culturales se sont intensifiées, modifiant ainsi les potentialités d’habitat pour lesespèces les plus sensibles : avancement régulier des dates de fauche et de moisson, amendement plus important desprairies, broyage des jachères, etc. La biodiversité de ce territoire, initialement riche en espèces typiques des milieux de plaine (oiseaux, insectes,mammifères, flore), s’est rapidement réduite aux espèces les plus résistantes et les plus ubiquistes. Près de 88% des exploitants interrogés utilisent des insecticides sur les différents types de cultures dont le colza engrande majorité. Les traitements se font en cours de végétation aux alentours du mois de mai.Les molluscicides (Mesurol et Métarex) sont très utilisés et plus d’un tiers des agriculteurs se servent de rodenticides ouanti-rongeurs (très impactants pour les rapaces) qu’ils placent directement dans les galeries. Ces rodenticides sontutilisés dans le voisinage des exploitations (pas de règlementation particulière).

La chasse est pratiquée sur l’ensemble de la ZPS par 8 Associations Communales de Chasse Agréée (ACCA) ou deslocataires particuliers. La chasse de plaine est la plus pratiquée. Les fédérations des chasseurs sont des acteursincontournables dans le réseau Natura 2000. La fédération des chasseurs de Meurthe-et-Moselle joue un rôle importantsur le territoire : appui aux associations communales, indemnisation des dégâts de gibier, formation continue deschasseurs, gestion des plans de chasse, suivi des espèces …Les prairies sont utilisées en pâture, en fauche ou enutilisation mixte. Elles occupaient en 2007 une surface d’environ 1380 hectares. L’évolution de l’activité agricole depuis2007 implique que ce chiffre est inférieur en 2012. Le suivi de l’évolution des Surfaces Toujours en Herbe constitue unbon indicateur de l’évolution des paysages.

Parmi les prairies de fauche, trois groupes se distinguent : les prairies, dont l’herbe produite est utilisée en foin, cellesqui sont ensilées et les prairies dont l’herbe est enrubannée.La mise à l’herbe commence majoritairement en avril et s’échelonne jusqu’en novembre. Les dates de fauchess’échelonnent de début mai à mi-juin pour la première coupe. Les deuxièmes coupes s’étalent de fin juillet à débutseptembre avec une dominance à partir de mi-août et les troisièmes coupes, lorsqu’il y en a, se font courant septembre.La fauche se fait peu de façon centrifuge mais plutôt en bandes ou centripète avec des vitesses de fauche inférieures à10km/h pour 77,3% de la surface fauchée. Aucun agriculteur n’utilise de dispositif d’effarouchement. La quasi-totalitédes prairies sur la ZPS existantes étant fauchées avant le 15 juin, la gestion de ces milieux apparaît défavorable à lareproduction d’espèces nicheuses au sol, telles que l’Alouette des champs, le Tarier des prés, ou le Busard cendré.

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 9Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 4 – Fiche descriptive du busard cendré.

Phénologie de la reproduction du Busard cendré

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 10Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

UICN France : vulnérable

• Une espèce de milieux ouverts

Le Busard cendré est un rapace de milieux ouverts (de type steppes, plaines, zones palustres,…). Sondomaine vital est assez variable : 700 à 4 700 ha et son rayon d’action va de 4 à 6 km.Durant sa période de reproduction, les habitats doivent répondre à deux types de besoins : les besoinsalimentaires (sites de chasse) et les besoins de reproduction (sites de nidification). Pour sa nidification, l’espèce est liée aux habitats à végétation basse, herbacée et dense de préférence oulégèrement ligneuse à arbustive.

Désormais, en France, 70 à 80% des nidifications ont lieu dans les champs d’orge et de blé. Cependant,ces milieux n’offrent pas des conditions optimales pour la reproduction de l’espèce.Pour chasser, le Busard exploite les milieux ouverts environnants à son site de nidification (céréales,prairies pâturées ou fauchées, friches,…) offrant une bonne ressource trophique.

• La nidification des busards cendrés.

Le Busard cendré est très fidèle à ses secteurs de nidification. Les individus nichent dans les zones où ilsont déjà niché ou qu’ils ont visitées les années précédentes. Le choix du site de nidification est étroitement lié à 4 facteurs :

- la valeur trophique du territoire (disponibilité en proies du domaine de chasse) ;- l’existence de sites favorables à la nidification : végétation herbacée ou ligneuse basse, assez

dense et souple d’une hauteur de 70 à 100 cm permettant aux adultes de se poser tout encamouflant l’emplacement du nid ;

- la présence d’un ou plusieurs partenaires ou congénères (espèce grégaire en période denidification) ;

- la tranquillité du site de nidification (peu de prédateurs et de dérangements humains)

• Un rapace opportuniste, parfois spécialiste.

L’alimentation du Busard cendré est loin d’être monospécifique. L’analyse du régime alimentaire de l’espècesur l’ensemble de son aire de distribution révèle une forte adaptabilité dans ses choix de nourriture selonl’abondance et la disponibilité des proies. Son régime varie entre les régions. En France, en milieu céréalier, les micromammifères semblentconstituer ses proies principales. Localement, l’évolution de la densité en Busard cendré semble même êtrecorrélée avec l’abondance du Campagnol des champs (Microtus arvalis). Toutefois, les oiseaux et lesinsectes peuvent constituer, en fonction des régions, une ressource majoritaire (respectivement jusqu’à49% et 64% de ses captures).

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 11Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 5 – Contractualisation agro-environnementale sur le sit e Natura 2000.

Les mesures Agro-Environnementales Territorialisées (MAEt) s’inscrivent dans un dispositif encadré par le Programmede Développement Rural Hexagonal (PDRH) 2007-2013, axe 2, essentiellement dévolu à la préservation et àl’amélioration de l’environnement.Deux Projets Agro-environnementaux ont abouti à deux campagnes de contractualisation, en 2010 et 2011. Cescampagnes ont été menées conjointement entre le PNRL et la chambre d’agriculture de Meurthe-et-Moselle sur lepérimètre Natura 2000.

5 exploitants ont signé des MAEt en 2011. Le positionnement des MAET a été réalisé par les exploitants eux-mêmesau sein de leurs ilots, le PNRL et la Chambre d’agriculture apporté un conseil technique pour orienter au mieux ceschoix pour l’intérêt des espèces ciblées.

Document 6 – Maryse Ducocq, bénévole à la LPO lorraine témoign e sur laproblématique de conservation du busard cendré :

« Comme beaucoup de rapaces, le busard cendré a longtemps été victime des activités humaines. Malgré saprotection par la loi à la fin des années 70, certains chasseurs réclament toujours qu’il soit chassable sous prétexte qu’ilserait à l'origine de la disparition de la perdrix dans bien des régions de plaine. En réalité la disparition de cette dernière est uniquement due à l'agriculture intensive qui détruit les haies et lescouverts où elle pouvait nicher et qui empoisonne les insectes et les graines qui forment l'essentiel de sa nourriture. Deplus, les exploitants méconnaissent cette espèce qui pourtant consomme bon nombre de rongeurs nuisibles descultures.Depuis les années 1970, le busard cendré est artificiellement maintenu en vie dans bien des endroits de France parune foule de bénévoles de diverses associations de protection de la nature. Ces derniers se chargent de surveiller les nids situés dans des cultures et les repèrent en les entourant de piquetslorsque l'agriculteur débute la moisson. Sans cette intervention qui mobilise des milliers de personnes en France audébut de l'été, le busard cendré aurait bel et bien disparu de nombreuses régions, car là où les marais ont tous disparu,les cultures représentent l'unique site de substitution.Mais bien d’autres actions existent telle que la mise en place de Mesures Agri-environnementales».

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 12Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Grille d’évaluation – Indications de correctionCapacité à instruire une réponse à une commande pro fessionnelle

Critères Indicateurs deperformances Note Éléments de réponse

1

Repérage des enjeuxet des éléments du

contexte d’unesituation donnée

- pertinence des éléments de contexte sélectionnés- justification des enjeux choisis à l'appui des documents - réponse structurée et synthétique /4

Toute réponse cohérente, structurée et justifiée es trecevable

contexte agricole : cultures intensives, progression des cultures au détriment des prairies, peu de MAETContexte écologique : régression d’une espèce en raison des pratiques agricoles (date de récolte, utilisation des produits phytosanitaires…) qui menacent à la fois des habitats de reproduction et de nourriture. Mauvaise connaissance de l’espèceEnjeux :- écologique : présence d’une espèce menacée (busardcendré)- économique : activité agricole - culturel : perception négative d’une espèce animalepar les chasseurs

2Construction d’une

réponse à unecommande

- justification de la problématique choisie comme support de la commande- pertinence et cohérence de cette problématique avec les enjeux dégagés- identification des objectifs- cohérence des objectifs fixés avec la problématique

/4

Toute réponse cohérente, structurée et justifiée es trecevable

Problématique : Comment concilier la préservation dubusard cendré avec les activités agricoles etcynégétiques ?Objectifs : Maintenir/développer les pop de busard cendréSensibiliser les acteurs locaux (chasseurs, agriculteurs)…Objectifs plus opérationnels : - Améliorer les connaissances sur les sites denidification - Préserver les sites de nidification - Améliorer l’image de l’espèce auprès des chasseurs - Sensibiliser les agriculteurs aux impacts de leurs pratiques sur l’espèce.- identifier précisément les sites de présence

3

Élaboration unedémarche pourrépondre à lacommande

- définition des actions- programmation de mise en œuvre de ces actions sur la duréedemandée /4

Toute réponse cohérente, structurée et justifiée es trecevable

- mise en place d’un protocole de suivi, …- contractualisation MAEt, mise en place d’exclos,

limitation des produits phyto …..- rencontre, plaquette, réunion d’infos auprès des

chasseurs et agriculteurs

4

Justification d’unedémarche de gestionou de valorisation en

réponse à unecommande, en se

référant à sonexpérience

personnelle.

- présentation du contexte de l’expérience choisie- justification argumentée de ladémarche choisie- développement cohérent des étapes de la démarche : précisiondes enjeux, de la problématique, des objectifs, des actions mises en œuvre- richesse du cas concret choisi avec une réelle dimension professionnelle - utilisation d'un vocabulaire professionnel adapté

/4

Toute réponse cohérente, structurée et justifiée es trecevable

5Discussion des

apports et des limitesde la démarche

développée

- Apports et limites bien identifiés- Prise de recul

/4Toute réponse cohérente, structurée et justifiée es t

recevable

Total pour la partie écrite /20

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 13Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Libellé du sujet 2

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR AGRICOLEOption : GPN

EPREUVE INTÉGRATIVE E7-2

Durée : 180 minutes

Matériel(s) et document(s) autorisé(s) : Aucun_________________________________________________________________________________________________________

Le sujet comporte 8 pages

_________________________________________________________________________________________________________PARTIE 1 : ..................................................................................................................................... 12 points PARTIE 2 : ........................................................................................................................................8 points

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SUJET

Capacité : Instruire une réponse à une commande pro fessionnelle

Partie 1: Étude de cas : Landes serpentinicoles de la Flotte et du Cluzeau, un joyau de lanature au service du développement local ?

Depuis sa création, le Conservatoire des Espaces Naturels (CEN) du Limousin s’intéresse vivement à lapréservation d’un type de lande très particulier : les landes serpentinicoles (formées à partir de serpentines,roches feuilletées de teinte foncée, provenant du refroidissement des laves de volcans sous-marins).

Les Landes de la Flotte et du Cluzeau à proximité de l’agglomération de Limoges, offrent les affleurementsde serpentines les plus importants en termes de surface en Limousin. Elles sont exceptionnelles à bien deségards : paysages attrayants, potentiel écologique remarquable et supports d’activités traditionnelles.

Depuis 2002, ces landes sont inscrites au réseau Natura 2000 au titre de la Directive Habitats Faune Flore,ce qui a amené les acteurs et les Elus locaux à participer à sa gestion et à sa valorisation.

Dans le cadre de la révision du DocOb, les élus souhaitent faire de ce site un levier de développementlocal. C’est pourquoi le CEN, gestionnaire du site, s’interroge sur la compatibilité entre préservation de cettenature et sa valorisation à travers des activités de tourisme vert.

En tant que technicien(ne) chargé(e) de mission au sein du CEN Limousin, votre Directeur vous demandede lui présenter un plan d’action à mettre en œuvre en tenant compte de la volonté des élus d’inscrire cejoyau de la nature dans une stratégie de développement local.

A partir de l'analyse des documents :

1. Présenter les différents éléments du contexte et dégager les enjeux, en les justifiant. (4 points)

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 14Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

2. Formuler une problématique qui vous semble prioritaire et cohérente avec les enjeux, en la justifiant.Définir les objectifs vous permettant de répondre à cette problématique. (4 points)

3. Sur les deux premières années, préciser et planifier les actions qui vous semblent prioritaires à engager.(4 points)

Partie 2 : En vous appuyant sur votre expérience pe rsonnelle, il vous est demandé de :

4. Présenter, de façon synthétique, et justifier, la mise en œuvre d’une démarche d’élaboration d’un pland’action de gestion ou de valorisation en précisant (4 points) :

- le contexte- les enjeux- la problématique- les objectifs- les actions.

5. Analyser, de manière critique, les apports et les limites de cette démarche. (4 points)

Liste des documents :

- Document 1 : Activités humaines sur le territoire – D’après DOCOB « Les pelouses et landes

serpentinicoles du sud de la Haute Vienne » 2009/2013

- Document 2 : Les landes et le Conservatoire des Espaces Naturels (CEN) du Limousin – D’après La

Revue du CEN Limousin- Numéro 54

- Document 3 : Écologie et données naturalistes des Landes serpentinicoles de la Flotte et du Cluzeau

- DOCOB « Les pelouses et landes serpentinicoles du sud de la Haute Vienne » 2009/2013

- Document 4 : Schéma d’évolution des Landes du Limousin - Guide de gestion des landes. Retour

d’expérience en Limousin, CEN Limousin, novembre 2011

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 15Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 1

Activités humaines sur le territoire

Les landes de la Flotte et du Cluzeau se situent sur les communes de Château-Chervix et Meuzaclocalisées au Sud de la Haute Vienne. Château Chervix adhère à une Communauté de communes de 3100habitants, Meuzac est rattachée à la Communauté de communes de Margoulet.

Situées à proximité de Limoges, les landes serpentinicoles présentent un potentiel de développement local.Le tourisme vert est susceptible de générer des retombées indirectes pour les communes.

Les usages traditionnels et actuels sur les landes serpentinicoles

Autrefois, les affleurements rocheux, non altérés, ont abrité de petites carrières de pierres.Les pierres étaient employées comme moellons et pierres de construction. Dans le bâti traditionnel, onretrouve quelques exemples de cet usage en proche périphérie des sites.Les pierres de serpentines ont été aussi utilisées par des artistes sculpteurs. Les principales œuvresoffertes à la vue du public sont présentes dans des églises : statut de la vierge à la Roche l’Abeille, statutde Sainte Madeleine à Magnac-Bourg, bénitier à la Porcherie… Aujourd’hui ces différentes activitésd’extraction et de travail de la pierre ont disparu. Cependant, les œuvres artistiques héritées du passé,attirent toujours des visiteurs.

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 16Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Landes de Saint-Laurent(La Roche l’Abeille)

Landes de Ribière(Château-Chervix)

Landes des Pierres du Mas (La Porcherie)

Landes de la Flotte et du Cluzeau (Château-Chervix et Meuzac)

Landes de Villedieu(Magnac-Bourg)

Limoges

L’altération des serpentines et des amphibolites, roches issues du métamorphisme,produit des argiles claires dont la couleur varie du vert au blanc cassé.Traditionnellement ces argiles étaient utilisées pour la fabrication de tuiles et debriques, comme l’atteste la fréquence et le nombre d’anciennes tuileries etbriqueteries. Cet usage passé a marqué les paysages de cette partie du Limousin.Aujourd’hui, les tuileries de Puycheny et leur Atelier Musée de la Terre à SaintHilaire les Places, s’emploient à vulgariser cet artisanat.

Ce milieu sur serpentinites a longtemps fait l’objet d’une exploitation agricoletraditionnelle, où l’on pratiquait la fauche, le pâturage, la culture de plantes peuexigeantes.Dans les systèmes d’exploitation actuels, ces landes sont délaissées au profit d’espaces plus productifs.Aujourd’hui, le paysage de cette petite région est encore marqué par ces activités agricoles à dominanteélevage qui constituent toujours une des principales activités économiques locales (troupeaux allaitantsovins et bovins). La brebis et la vache Limousine, races emblématiques locales, restent présentes sur leterritoire.

Par ailleurs, la volonté des élus est prioritairement de développer d’une part une capacité d’accueil denouveaux habitants, d’autre part d’axer le développement sur le tourisme vert, en mettant en valeur lepatrimoine local.

Devant leurs singularités, les affleurements de serpentinites sont souvent cités comme des élémentsmajeurs du patrimoine naturel du territoire à découvrir. Cependant, par défaut de connaissancesspécifiques, l’information donnée sur ces sites reste lacunaire, incomplète, voire erronée…

Document 2

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 17Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Un sentier de découverte déjà en place

Le premier sentier d’interprétation du genre en Limousin a étéaménagé à la Lande du Cluzeau et de la Flotte dès 2003 par leConservation des Espaces Naturels avec l’appui du Centre NatureLa Loutre.Après un pic de fréquentation dans les premières années, le sentiera atteint son rythme de croisière. Celle-ci est régulière, assezconstante, avec des pointes lors des épisodes de beau temps.Aucune estimation, qualitative ou quantitative, de cettefréquentation n’a pu être réalisée. Il s’agit d’une lacune qu’ilconviendrait de combler.

Cliché : panneau d’interprétation, premier sentier du genre créé en Limousin (2003).

Cliché : créations artistiques à base d’argile de serpentine. Atelier Musée de la Terre

Document 2

Les landes et le Conservatoire des Espaces Naturels (CEN) du Limousin

Les landes du Limousin sont issues des activités agro-pastorales ancestrales qui ont permis leur créationet leur maintien jusqu’à nos jours. La lande est pauvre en éléments nutritifs, les espèces animales etvégétales qui la composent y sont très souvent inféodées, faisant d’elles un écosystème à haute valeurbiologique. De plus, elles font partie de notre patrimoine culturel. A l’instar des tourbières, les landes de larégion se trouvent à un carrefour climatique permettant une très grande diversité de formes et defonctionnements.Le CEN a publié en 2003 une synthèse sur les landes régionales, qui met en évidence un état deconservation alarmant :

- 900 sites de lande représentant 4 400 hectares,- 0,26 % de la surface régionale, contre 32 % au 19ième siècle,- présence sur 250 communes de la région,- une multitude de petits sites,- 9/10 de leurs surfaces sont vieillissantes et en bonne partie colonisée par des espèces forestières,- la quasi-totalité des landes n'est plus utilisée par l'agriculture, alors que leur existence est liée aux

activités agricoles,- à ce rythme, les landes n'existeront plus en Limousin dans moins de 20 ans.

Ainsi, le Limousin a une responsabilité importante quant à la préservation de ces habitats remarquables àplusieurs titres : écologique, historique et culturel.

Le CEN Limousin est une association loi 1901, reconnued'intérêt général.

Créé en 1992, ses objectifs sont la protection et la valorisationdu patrimoine naturel du Limousin.

Le Conservatoire d’espaces naturels du Limousin adhère à la Fédération des Conservatoires d’espacesnaturels et comme pour les 30 Conservatoires en France, ses quatre missions fondamentales sont : laconnaissance, la protection, la gestion et la valorisation des espaces naturels. Actuellement le CEN Limousin gère 139 sites, ce qui représente 2491 ha d’espaces naturels maîtrisés etgérés. Il intervient également sur 220 000 ha d’espace bénéficiant d’une mission d’animation territoriale parle CEN Limousin (sites Natura 2000, Réseau Zones Humides).

Le CEN anime 13 sites Natura 2000, en particulier celui des landes à serpentines de la Haute Vienne, siteauquel appartiennent les Landes serpentinicoles de la Flotte et du Cluzeau.

L’ensemble des actions du CEN est mené avec :- L’équipe de salariés c’est-à-dire 30 personnes : 5 ETP* administratifs, 1 ETP spécialisé dans les

systèmes d’informations géographiques, 18 ETP chargés de missions (suivi des sites, actionsscientifiques, animation territoriale), une équipe de 4 salariés techniques permettant d’effectuerdes travaux en régie, et enfin 2 ETP chargés de l’animation et l’éducation à l’environnement et audéveloppement durable.

- Une équipe de bénévoles dont des conservateurs de sites bénévoles.

Le CEN dispose à présent d’une expérience dans la restauration des agro-écosystème s délaissés parl'agriculture moderne (landes, tourbières, pelouses , etc.). La préservation de ces milieux à haute valeurbiologique passe le plus souvent par un partenariat avec le monde agricole. Actuellement, 25 éleveurscollaborent avec le CEN en mettant leurs troupeaux sur différents sites qui nécessitent une gestionpastorale.* ETP : équivalent temps plein

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Document 3

Écologie et données naturalistesdes Landes serpentinicoles de la Flotte et du Cluze au

Les « Pelouses et landes serpentinicoles du Sud de la Haute-Vienne » ont été proposées en 2002 commesite Natura 2000 afin de préserver des milieux particuliers de landes, pelouses sèches, éboulis rocheux…Ils sont dus à la présence d’affleurements de roches, dites serpentinites. Ces roches feuilletées de teintefoncée, proviennent du refroidissement des laves de volcans sous-marins, qui ont été comprimées etchauffées lors de l’édification de la chaîne hercynienne (l’actuel Massif Central). L’érosion, en usant lesommet, a mis à jour ces lambeaux qui affleurent aujourd’hui.

La Lande de la Flotte et du Cluseau s’étend sur une surface de 123 ha situés sur les communes de Meuzacet Château Chabris.

Le CEN Limousin est gestionnaire de 110 ha de ce site :- grâce à des conventions de gestion signées avec les communes et des privés sur 100 ha

- en maîtrise foncière sur 10 ha achetés par le CEN en 2011 à un privé.

La serpentinite est une roche peu acide, contrairement au granite de la région Limousin. Sa faiblecomposition en silice permet l’installation d’espèces végétales qui se rencontrent fréquemment sur lesterrains calcaires. Elle est, en outre, riche en éléments minéraux métalliques comme le fer, le chrome ou lemagnésium…

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 19Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Les landes serpentinicoles représentent des écosyst èmes originaux, qui recèlent un patrimoinebiologique d’une grande rareté, dont les principaux milieux sont inscrits à l’annexe I de la DirectiveHabitats Faune Flore.

1. La végétation pionnière des chaos rocheux se compose de mousses et de lichens. Dans les crevassesdes roches se fixent les fougères comme la Rue des murailles ou la Capillaire noire.Certaines espèces ne poussent en Limousin que sur les serpentinites. C’est le cas de la remarquable petitefougère méditerranéenne, la Notholène de Maranta.

2. Dans les pelouses rases et sur les replats des dalles rocheuses s’invitent des espèces telles que lesOrpins, plantes charnues aux fleurs jaunes, ou le Scléranthe pérenne, minuscule plante tapissante.

3. Les pelouses ouvertes abritent des espèces comme la Fétuque de Leman de couleur bleutée, laKeulérie du Valais, une Poacée des milieux calcaires secs. Ce milieu a une existence précaire, car les pelouses se ferment en l’absence de pâturage, colonisées pardes Poacées plus dynamiques, à haut port, comme le Brachypode penné.

4. Puis vient la lande à Bruyère et Ajonc nain accueillant plusieurs espèces de Bruyère : la Bruyèrevagabonde, la Bruyère ciliée, la Bruyère cendrée… Par ailleurs, de nombreuses espèces très rares ouprotégées (l’Ail des landes, la Tulipe sauvage…) sont présentes dans ce milieu.Abandonnés de toute activité agricole, ces espaces sont progressivement colonisés par des espècespréforestières comme les Ronces, la Fougère aigle, le Prunellier, la Bourdaine… Cette évolution constituela principale menace pour la biodiversité de ces milieux.

5. les landes humides et prairie acide à molinie constituent des habitats d’espèces dont le Damier de laSuccise inscrit à l’annexe II de la Directive Habitats Faune Flore. Ces milieux prennent place sur des solsargileux plus ou moins profonds, argiles issues de l’altération de la roche mère initiale. Les effetsserpentinicoles sont ici très atténués et le pH du sol est nettement acide. On y observe la Bruyèrevagabonde, mais aussi la Bruyère ciliée, en limite d’aire de répartition, en association avec la Bruyère àquatre angles. Ce milieu abrite également la Gentiane Pneumonanthe, plante-hôte de l'Azuré desmouillères, et la Succise des prés, plante-hôte du Damier de la succise.

6. Les mares et ruisselets

Les mares, anciennes fosses d’extraction d’argiles, et les ruisselets constituent des habitats d’espècesinscrites à l’annexe II de la Directive Habitats Faune Flore pour le Sonneur à ventre jaune et l’Agrion deMercure.Les mares et ruisselets tendent à être étouffés par les ceintures de végétation environnantes si bien queprogressivement, à moyen et long termes, ces milieux tendent à se combler naturellement et donc àdisparaître. En outre, les mares servent de dépotoirs sauvages et illégaux.Abritant des espèces d’intérêt communautaire, ces milieux constituent des habitats à préserver.

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 20Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Azuré des Mouillères sur saplante-hôte

GENTIANE PNEUMONANTHE(GENTIANA PNEUMONANTHE )

En France, cette Gentiane est disséminée et très localisée. Protégée en Limousinen raison de sa rareté, cette Gentiane est notée sur les 5 affleurements deserpentinite.A préciser, cette espèce est la plante-hôte de l'Azuré des Mouillères, petit papillonprotégé au niveau national. La présence du couple Gentiane / Azuré reste rare àtrès rare en France comme en Limousin. Le sud de la Haute - Vienne abriteprobablement une des plus importantes populations françaises d'Azuré desmouillères.

Tableau récapitulatif des habitats présents sur le site des Landes serpentinicolesde la Flotte et du Cluzeau

CodeCB Libellé CB Statut Code

N2000 Libellé N2000

22.12 Eaux mésotrophes (mares)24.11 Ruisselets

31.12Landes humides atlantiques méridionales

PR 4020Landes humides atlantiques tempérées à Bruyère ciliée et Bruyère à quatre angles

31.2 Landes sèches HIC 4030 Landes atlantiques subsèches

31.83Fruticées atlantiques des sols pauvres

31.88 Fruticées à Genévriers communs HIC 5130Juniperaies secondaires planitiaires à montagnardes à Genévriers communs

34.11Pelouses médio-européennes sur débris rocheux HIC 8230

Pelouses pionnières continentales et subatlantiques des dalles siliceuses etchaudes

34.3Pelouses pérennes denses et steppes médio-européennes

HIC 6210Pelouses mésoxérophiles, acidoclines,des affleurements serpentiniques du Limousin

37.217 Prairies à Jonc diffus

37.312 Prairies acides à Molinie HIC 6410Prairies à Molinie sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux

38.1 Pâtures mésophiles41.2 Chênaies, charmaies41.5 Chênaies acidiphiles44.92 Saussaies marécageuses

62.20Végétation des falaises continentales siliceuses

HIC 8220 Falaises atlantiques de serpentines

Code CB = nomenclature CORINE-BiotopesCode N2000 = nomenclature Natura 2000HIC = habitat d’intérêt communautairePR = habitat prioritaire

Tableau récapitulatif des habitats d’espèces présen ts sur le site des Landesserpentinicoles de la Flotte et du Cluzeau

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 21Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 4

Schéma d’évolution des Landes du Limousin

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 22Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 23Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Schéma de la lande idéale

Bosquet

Landejeune

Landemâture

Landesénescente

Fougère

Tonsure(sol à nu) Bois

Grille d’évaluation – Indications de correction

Capacité à instruire une réponse à une commande pr ofessionnelle

Critères Indicateurs deperformances Note Éléments de réponse

1Repérage des enjeux et

des éléments du contexted’une situation donnée

•••• pertinence des éléments de contexte sélectionnés

•••• justification des enjeux choisis à l'appui des documents

•••• réponse structurée et synthétique /4

- Enjeux socio-économique : liés à l'agriculture et aux activités touristiques et de loisirs

- Enjeux écologiques liés à la présence d'un milieu remarquable, d'habitats naturels et d'espèces d'intérêt communautaire, et la qualité des paysages

- Problèmes : mutations de l'agriculture, exode rural et abandon des zones dites « pauvres » telles que les landes : fermeture du paysage, pertes d’habitats, d’espèces et manque de valorisation du site dans l’économie locale

2Construction d’une réponse

à une commande

•••• justification de la problématique choisie comme support de la commande

•••• pertinence et cohérence de cette problématique avec les enjeux dégagés

•••• identification des objectifs

•••• cohérence des objectifs fixésavec la problématique

/4

Justification de la commande au regard :

- des rôles et missions du CEN Limousin de ses responsabilités sur le territoire en général et le site de la lande de la Flotte et du Cluzeau

- des différents enjeux du site et du territoire

Pertinence des actions choisies et desobjectifs au regard de la problématique etdes enjeux précédemment identifiés. Priseen compte du fait d’associer les acteurslocaux dans le programme d’actions

3

Élaboration d’une démarchepour répondre à la

commande

•••• définition des actions

•••• programmation de mise en œuvre de ces actions sur la durée demandée /4

Cohérence et logique de la chronologie del’action.Opérationnalité des objectifs.Pertinence des étapes proposées (périodedurée, acteurs, outils…).Présence d’une démarche de suivi etd’évaluation.Importance de la prise en compte del’information et de la concertation.

4

Justification d’unedémarche de gestion ou devalorisation en réponse à

une commande, en seréférant à son expérience

personnelle.

•••• présentation du contexte de l’expérience choisie

•••• justification argumentée de la démarche choisie

•••• développement cohérent desétapes de la démarche : précision des enjeux, de la problématique, des objectifs, des actions mises en œuvre

•••• richesse du cas concret choisi avec une réelle dimension professionnelle

•••• utilisation d'un vocabulaire professionnel adapté

/4

Toute réponse cohérente, structurée etjustifiée est recevable

5Discussion des apports etdes limites de la démarche

développée

•••• Apports et limites bien identifiés

•••• Prise de recul

/4 Toute réponse cohérente, structurée etjustifiée est recevable

Total pour la partie écrite /20

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 24Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Libellé du sujet 3

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR AGRICOLEOption : GPN

EPREUVE INTÉGRATIVE E7-2

Durée : 180 minutes

Matériel(s) et document(s) autorisé(s) : Aucun_________________________________________________________________________________________________________

Le sujet comporte 8 pages

_________________________________________________________________________________________________________PARTIE 1 : ..................................................................................................................................... 12 points PARTIE 2 : ........................................................................................................................................8 points

_________________________________________________________________________________________________________

SUJET

Capacité : Instruire une réponse à une commande pro fessionnelle

Partie 1: Étude de cas. La prise en compte des cont inuités écologiques dans le cadre de larecolonisation par la Loutre du bassin-versant de l ’Orne (Basse-Normandie)

L’Orne est un fleuve bas-normand sur lequel la Loutre d’Europe s’étend depuis 2002. Cetteextension a contribué à la désignation d’un vaste site Natura 2000 nommé « Haute vallée de l’Orne et sesaffluents » pour lequel un CPIE (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement) a été nomméopérateur. Dans le document d’objectifs de ce site, on peut lire : “Après avoir subi sur tout le territoiremétropolitain une réduction drastique de ses effectifs, la loutre d’Europe reconquiert actuellement le bassinversant de l’Orne où elle constitue la seule population de Basse-Normandie”. À ce titre, le CPIE s’est donnépour mission d’améliorer l’état de conservation de la Loutre le long de deux affluents de l’Orne : la Cance etl’Udon. En tant que chargé(e) de mission faune au CPIE des Collines normandes, votre directeur vous demande delui présenter un plan d’action à mettre en oeuvre dans le cadre de la conservation de la Loutre.

A partir de l'analyse des documents :

1. Présenter les différents éléments du contexte et dégager les enjeux, en les justifiant. (4 points)

2. Formuler une problématique qui vous semble prioritaire et cohérente avec les enjeux, en lajustifiant. Définir les objectifs vous permettant de répondre à cette problématique. (4 points)

3. Sur les deux premières années, préciser et planifier les actions qui vous semblent prioritaires àengager. (4 points)

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 25Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Partie 2 : En vous appuyant sur votre expérience pe rsonnelle, il vous est demandé de :

4. Présenter et justifier, dans son contexte, la mise en œuvre d’une démarche d’élaboration d’unplan d’action de gestion ou de valorisation dont vous préciserez (4 points) : - le contexte- les enjeux- la problématique- les objectifs- les actions.

5. Analyser, de manière critique, les apports et les limites de cette démarche. (4 points)

Liste des documents

Document 1 - Répartition de la loutre sur le Haut-Bassin-versant de l’Orne pour l’été 2010

Document 2 - Confluences de la Cance et de l'Udon avec l’Orne à Écouché

Document 3 - Exigences écologiques de la Loutre d’Europe

Document 4 - Carte de la répartition de la Loutre d’Europe en France en 1994 et en 2009 avec localisationde la sous-population de la Vallée de l’Orne

Document 5 - La Loutre d’Europe comme espèce déterminante de la Trame verte et bleue

Document 6 - Premier bulletin d’information pour la mise en place du schéma régional de cohérenceécologique de Basse-Normandie

Document 7 - Synthèse des approches développées pour les aménagements favorables à la loutred’Europe

Document 8 - Ouvrages susceptibles de poser problème à la colonisation par la Loutre

Document 9 - Exemples d’aménagements pour le franchissement d’ouvrages par la Loutre

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 26Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 1

Répartition de la loutre sur le Haut-Bassin-versant de l’Orne pour l’été 2010

Source : HESNARD O. (2011). Suivi saisonnier de la loutre d’Europe (Lutra lutra) sur la Haute Vallée de l’Orne et ses affluents.

Localisation des bassin-versants de l’Udon et de la Cance dans la Haute Vallée del’Orne

Source : CPIE Collines normandes (2011). DOCOB du site Natura 2000 « Haute vallée de l’Orne et sesaffluents »)

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 27Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 2

Confluences de la Cance et de l’Udon avec l’Orne à Ecouché

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 28Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 3

Exigences écologiques de la Loutre d’Europe

Source : KUHN R. (2009). Plan National d’Actions pour la Loutre d’Europe (Lutra lutra), 2010-2015.Société Française pour l’Étude et la Protection des Mammifères/ Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, duDéveloppement Durable et de la Mer.

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 29Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 4

Carte de la répartition de la Loutre d’Europe en Fr ance en 1994 et en 2009 aveclocalisation de la sous-population de la Vallée de l’Orne

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 30Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 5

La Loutre d’Europe comme espèce déterminante de la Trame verte et bleue

Le cas particulier de la Loutre d’Europe ( Lutra lutra ) :Le plan d’action de la Loutre d’Europe met particulièrement l’accent sur la nécessité de maintenir ourestaurer des corridors et sur l’importance des collisions routières dans la mortalité de l’espèce. Ainsi, il aété décidé de sélectionner la Loutre comme espèce de cohérence dans la totalité des régions de son airede répartition. Cela a été possible en acceptant l’ensemble des demandes d’ajout concernant cette espèce,formulées par les Conseils Scientifiques Régionaux du Patrimoine Naturel (CSRPN) et en réajustant la listedes deux CSRPN ayant formulé un avis blanc (Picardie et Basse-Normandie).

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 31Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 6

Premier bulletin d’information pour la mise en plac e du schéma régional decohérence écologique de Basse-Normandie

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 32Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 7

Synthèse des approches développées pour les aménage ments favorables à laloutre d’Europe

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 33Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 8

Ouvrages susceptibles de poser problème à la coloni sation par la Loutre

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 34Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 9

Exemples d’aménagements pour le franchissement d’ou vrages par la Loutre

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 35Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Grille d’évaluation – Indications de correction

Capacité à instruire une réponse à une commande pro fessionnelle

Critères Indicateurs de performances Note Éléments de réponses

1Repérage des enjeux et

des éléments du contexted’une situation donnée

- pertinence des éléments de contexte sélectionnés

- justification des enjeux choisis à l'appui des documents

- réponse structurée et synthétique

/4

Contexte :- espèce amphibie opportuniste, d’intérêt communautaire, déterminante TVB- chute des effectifs, en cours de recolonisation- grand domaine vital (20 à 40 km de cours d’eau)- deux outils : le schéma régional de cohérence écologique et Natura 2000- présence d’ouvrages infranchissables, mortalité importante par collision routière

Enjeux :- écologique : espèce « parapluie », continuité écologique des cours d’eau

2 Construction d’uneréponse à une commande

- justification de la problématique choisie comme support de la commande- pertinence et cohérence de cette problématique avec les enjeux dégagés- identification des objectifs- cohérence des objectifs fixés avec la problématique

/4

Problématique :Comment favoriser la continuité écologique nécessaire à la recolonisation du haut Bassin-versant de l’Orne par la Loutre d’Europe ?Objectifs :- Améliorer l’état de conservation de la Loutre d’Europe sur le haut bassin-versant de l’Orne- Sensibiliser et informer le public et les usagers des zones humides- Former les gestionnaires des milieux aquatiques et de la faune sauvage.

3

Élaboration d’unedémarche pour répondre

à la commande

- identification des étapes opérationnelles

- liste des actions dans chaque étape

- échéancier du programme d’actions mis en œuvre sur la durée demandée

/4

Actions :

- Recueil d’indices de présence- Identification des ouvrages dont le franchissementest difficile- Proposition de solutions alternatives au franchissement- Organisation de réunions de concertation avec lesacteurs et usagers concernés

4

Justification d’unedémarche de gestion ou

de valorisation en réponseà une commande, en se

référant à son expériencepersonnelle.

- présentation du contexte de l’expérience choisie

- justification argumentée de la démarche choisie

- développement cohérent des étapes de la démarche : précision des enjeux,de la problématique, des objectifs, desactions mises en œuvre

- richesse du cas concret choisi avec une réelle dimension professionnelle

- utilisation d'un vocabulaire professionnel adapté

/4

Toute réponse cohérente, structurée etjustifiée est recevable

5

Discussion des apports etdes limites de la démarche

développée

- Apports et limites bien identifiés

- Prise de recul/4

Toute réponse cohérente, structurée etjustifiée est recevable

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 36Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Libellé du sujet 4

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR AGRICOLEOption : GPN

EPREUVE INTÉGRATIVE E7-2

Durée : 180 minutes

Matériel(s) et document(s) autorisé(s) : Aucun_________________________________________________________________________________________________________

Le sujet comporte 8 pages

_________________________________________________________________________________________________________PARTIE 1 : ..................................................................................................................................... 12 points PARTIE 2 : ........................................................................................................................................8 points

_________________________________________________________________________________________________________

SUJET

Capacité : Instruire une réponse à une commande pro fessionnelle

Partie 1: Étude de cas : Le Tuit-tuit en sursis !

L'Echenilleur de La Réunion (aussi appelé Tuit-tuit), passereau forestier endémique de La Réunion,est classé en danger critique d’extinction sur la liste Rouge.

Certaines activités économiques et récréatives, comme le braconnage ou la randonnée, sontdevenues des éléments perturbateurs pour cette espèce.

De nombreuses mesures de conservation afin d’éviter sa disparition définitive ont donc été prisesdont, notamment, le programme LIFE+ CAP DOM, un plan de conservation de l'espèce, la création d’uneréserve aujourd’hui intégrée en zone Cœur du Parc National ainsi qu’un projet de Plan National d’Actions.

En tant que chargé de mission «Tuit-tuit », le directeur du parc vous demande de lui présenter unplan d'action à mettre en œuvre dans le cadre de la Stratégie de conservation du Tuit-tuit en forêtréunionnaise.

A partir de l'analyse des documents :

1. Présenter les différents éléments du contexte et dégager les enjeux, en les justifiant. (4 points)

2. Formuler une problématique qui vous semble prioritaire et cohérente avec les enjeux, en lajustifiant. Définir les objectifs vous permettant de répondre à cette problématique. (4 points)

3. Sur les 2 premières années, préciser et planifier les actions qui vous semblent prioritaires àengager. (4 points)

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Partie 2 : En vous appuyant sur votre expérience pe rsonnelle, il vous est demandé de :

4. Présenter, de façon synthétique, et justifier, la mise en œuvre d’une démarche d’élaborationd’un plan d’action de gestion ou de valorisation en précisant (4 points) : - le contexte- les enjeux- la problématique- les objectifs- les actions.

5. Analyser, de manière critique, les apports et les limites de cette démarche. (4 points)

Liste des documents

Document 1 : Données sur l'environnement socio-économique de l 'habitat du Tuit-tuit

Plan de gestion de la Réserve de la Roche Écrite 2005 – 2009, Julien Triolo, ONF, SREPEN, SEOR, 2005.Données démographiques INSEE, Recensement 2008.LIFE + CAP DOM : http://www.lifecapdom.org/en-action/la-reunion/article/sauver-le-tuit-tuit

Document 2 : Fiche-espèce de l'Echenilleur de la Réunion

- Les oiseaux endémiques protégés et Sentier de la Plaine des Chicots, Réserve Naturelle Roche Écrite, SREPEN(Société Réunionnaise d’Études et de Protection de l’environnement)- Les principaux oiseaux et reptiles terrestres de La Réunion en fiches, fiche-espèce Tuit-Tuit, ONF (Office National desForêts)- Plan de conservation de l'Echenilleur de La Réunion, Marc Salamolard, SEOR (Société d’Études Ornithologiques dela Réunion), 2004

Document 3 : La zone de répartition du Tuit-tuit

http://www.reunion-parcnational.fr/IMG/jpg/carte-enjeux-bio-PNRun.jpg

Document 4 : Evolution de la population et de la répartition du Tuit-tuit

Plan national d’actions en faveur de l’Echenilleur de La Réunion - Coracina newtoni - 2013-2017Marc SALAMOLARD : Parc national de La RéunionDamien FOUILLOT : Société d’Etudes Ornithologiques de La Réunion

Document 5 : Schéma de synthèse des facteurs limitants de la co nservation de l'Echenilleur de la Réunion

Plan de conservation de l'Echenilleur de La Réunion, Marc Salamolard, SEOR (Société d’Études Ornithologiques de laRéunion), 2004

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 38Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 1

Données sur l'environnement socio-économique de l'h abitat du Tuit-tuit

1. Contexte :

La Réserve Naturelle de La Roche Écrite, de par sa position géographique, peut être considérée comme uneréserve péri-urbaine. En effet, elle est située à la périphérie de la plus grande ville des DOM, Saint-Denis, qui comprend145 776 habitants. Les orientations du Plan Local d’Urbanisme, en cours d’élaboration, prévoient de faire des espacesnaturels de la commune de Saint-Denis les « poumons de la ville ». La deuxième grande ville à proximité de la réserveest La Possession, qui comptait 29 175 habitants.

Les bourgs situés aux deux portes d’entrée principales de la réserve sont le Brûlé (commune de Saint-Denis)et Dos d’Âne (commune de la Possession).

Le Brûlé est identifié dans le Schéma d’Aménagement Régional comme « station touristique ou village decaractère à structurer ». Avec 1 499 habitants, ce bourg est fortement touché par le chômage (30 % sans emploi). Il estimportant de signaler qu’il perdure dans ce village une forte tradition de la chasse (oiseaux, tangue) et de la cueillette(tisane, fleurs,...) en forêt. La commune de Saint-Denis prévoit une re-dynamisation de ce bourg par l’encouragementde micro-structures économiques et touristiques.

Dos d’Âne, avec 1 367 habitants, est un bourg en pleine restructuration qui se dynamise. Il connaît un taux dechômage relativement plus faible qu’au Brûlé (20 % sans emploi). La commune de La Possession cherche des porteursde projets afin de valoriser les atouts environnementaux de ce bourg. Une réflexion est menée sur l’utilisation du Tuit-tuit comme emblème.

2. Activités humaines et conséquences :

La sylviculture

La réserve abrite deux zones de plantations à objectif de production de bois et de protection des sols, quioccupent dans la réserve une surface totale d’environ 115 hectares (3% de la surface de la réserve) : la zone deplantation de la Plaine d'Affouches, située en plein cœur, de la réserve d'une surface de 84 hectares (intégralementcompris dans la réserve) et la plantation du Brûlé, située principalement en périphérie de la réserve et dont seulement31 hectares sont inclus dans la réserve (10 % de la surface totale de la plantation du Brûlé).

Ces travaux de sylviculture et l’entretien des voies d’accès sont une voie d’entrée pour les pestes végétales etpour l’érosion (ouverture du milieu, passage d’engins venant de l’aval, apport de plants pouvant contenir des pestes oudes maladies).

La chasse

Le Cerf de Java (Cervus timorensis russa) est présent à la Plaine des Chicots et à la Plaine d'Affouchesdepuis environ 150 ans selon Cherel et al. (1987) et depuis au moins 300 ans selon la société de chasse.

Au vu de ses impacts (ouverture de layons tirs, consommation d'espèces indigènes et endémiques,dérangement de la faune dû à la nuisance sonore…), la chasse ne semble pas être, à première vue, en synergie avecles objectifs de conservation de la réserve.

Cependant, elle conserve le mérite de limiter la population de Cerfs qui, par son activité bruyante (piétinement,déplacement, etc...), perturbe l’environnement du Tuit-Tuit. De plus, cette espèce a une nette préférence alimentairepour le Tamarin des Hauts

Le braconnage

La réserve naturelle n’échappe malheureusement pas aux braconniers, et ce malgré les tournées répétées derépression menées conjointement par l'ONF et la Brigade de la Nature de l’Océan Indien. Ces braconniers sontresponsables d'incendies occasionnels qui favorisent des zones souvent recolonisées par des pestes végétalesprofitant de ces nouveaux espaces.

Ce braconnage se réalise principalement aux dépens :- du Tangue, originaire de Madagascar, à la base d’un des plats les plus réputés à la Réunion ;- des petits oiseaux qui ont un comportement grégaire (dont le Tuit-Tuit). La capture se fait à l’aide de bâtons enduits decolle ;

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 39Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

- des merles endémiques, capturés à l’aide de bâtons de colle et d’appelants. Ils sont très appréciés en cage par lesRéunionnais pour la beauté de leur chant ;- des orchidées pour leurs qualités ornementales (Beclardia macrostachya,...), leurs qualités gustatives (Jumelleafragrans, (Faham)) et médicinales (Bulbophyllum sp.) ;- des larves de coléoptères, appelées localement Zandettes, qui sont très appréciées une fois grillées et même crues.Elles sont recherchées principalement dans les bois morts et plus rarement dans les arbres encore vivants ;- et du Cerf de Java.

Le rat Noir

Le facteur majeur du déclin du Tuit-Tuit est la prédation par les rats noirs, espèce introduite par les hommes,devenue envahissante sur l’île et dont la présence est entretenue par les nombreux déchets abandonnés sur laRéserve, en dehors des lieux de collecte.

Depuis 2003, la SEOR surveille les nids connus de Tuit-Tuit et y régule les rats manuellement par la pose depièges.

Cette action a pour but d’éradiquer les rats sur une surface d’au moins 200 ha au cœur de la Réserve, et decontrôler une zone périphérique d’au moins 250 ha à des densités faibles, afin d’éviter la recolonisation du cœur par lesrats.

Une surface exempte de rats dans cette zone devrait permettre à l’Echenilleur de La Réunion de reconstituerses populations jusqu’à un seuil de viabilité (estimé à 125 couples nicheurs). L’effectif de 45 couples nicheurs est ciblépour la fin du projet, en 2015.

Pour cela, une méthode de lutte intensive à l’aide d’appâts empoisonnés sera testée puis appliquée pendant 4ans, en complément de la méthode de piégeage manuelle.

La randonnée

Le site de la Roche Écrite fait partie des sites de randonnées phares de l’île. Entre autres attraits, on peut citerla présence de nombreux points de vue, la traversée d’un grand nombre de milieux indigènes et bien évidemment laprésence du Tuit-tuit. La réserve constitue également un terrain d'entraînement privilégié pour de nombreux coureurs etsportifs de Saint-Denis et de la région Nord. La découverte des richesses touristiques de la réserve naturelle est renduepossible grâce à un important réseau de sentiers entretenu par l’ONF. Au total, près de 44 km de sentiers derandonnée sillonnent la réserve.

Les manifestations sportives

La Réserve Naturelle de la Roche Écrite est concernée pour l'instant par une manifestation sportive derenommée internationale : « la Diagonale des Fous ». Cette course de montagne traverse La Réunion de part en part.Lors de cette course, environ 2000 coureurs traversent donc une zone où plusieurs cantons de Tuit-tuit sont recensés.D’un point de vue écologique, la manifestation sportive a l’inconvénient majeur de drainer un nombre important dedéchets, abandonnés par les coureurs.

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Document 2

Fiche-espèce de l'Echenilleur de La Réunion ou Tuit -tuitCoracina newtoni

TAXONOMIEOrdre : PassériformesFamille : Campéphagidés

BIOMÉTRIETaille : 20 cmPoids : 30 - 35 gEnvergure : 30 cm

HABITATCe passereau est strictement inféodé aux forêts indigènes. On entend par forêts indigènes situées entre 1100 et 1800mètres d'altitude :- les forêts de Bois de couleur des Hauts (forêt en permanence dans le brouillard ce qui permet le développementd'une végétation luxuriante),- et les Tamarinaies (forêt dominée par le Tamarin des Hauts (Acacia heterophylla))

Elles se situent dans les massifs forestiers de la Plaine des Chicots, de la Plaine d'Affouches et de la GrandeMontagne. La superficie de la zone de répartition connue de cette espèce varie entre 12 et 14 km2 selon lesestimations.

COMPORTEMENTIl est peu craintif mais très discret ce qui rend son observation difficile. Le mâle est très actif le matin jusqu’à 10 heurespuis se fait discret jusqu’à 15 heures. La femelle reste très discrète. Il semble préférer les sous-bois clairs et se déplacedavantage dans le feuillage des arbres qu’à leur extrémité. Il est rarement observé à terre.

REPRODUCTIONLa période de reproduction démarre d'août à octobre avec la constitution des couples et se termine en mars avecl'envol des jeunes. La nidification se déroule au cœur de l’été austral. Le nid est établi au milieu du feuillage, à lafourche de deux branches horizontales (souvent Tamarins des Hauts), et est constitué de lichen, de bruyères et de filsde toiles d'araignées.

REGIME ALIMENTAIRELe Tuit-tuit se nourrit d’insectes (moucherons, papillons, phasmes, larves...) et est particulièrement friand de chenilleset d’araignées. Il consomme aussi les fruits du Change Ecorce (Aphloia theiformis) ou du Tamarin des Hauts (Acaciaheterophylla).

STATUTL’espèce, endémique de La Réunion, a atteint un seuil critique de survie : la population est estimée à moins de 100mâles chanteurs, ou 25-30 couples reproducteurs. Cette espèce est protégée par l’arrêté préfectoral du 17 février 1989 : la chasse, la capture ou la vente sont totalementinterdites et sont considérées comme un délit passible d’une peine de prison et d’une amende.Elle est classée CR sur la liste Rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), soit endanger critique d’extinction.

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Document 3La zone de répartition du Tuit-tuit

Surface : 3 600 haCommunes : La Possession, Saint DenisPropriétaires : État et département (statut départemento-domanial)Gestionnaire : Parc national de La Réunion

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Document 4Evolution de la population et de la répartition du Tuit-tuit

Document d'accompagnement - Inspection de l'Enseign ement Agricole 43Diplôme : BTSA GPN Thème : Sujets zéro - Date : 30 octobre 2014

Document 5

Schéma de synthèse des facteurs limitants de la con servation de l'Echenilleur de laRéunion

Epizootie : maladie qui frappe simultanément un grand nombre d’animaux de même espèce ou d’espècesdifférentes.

Grille d’évaluation – Indications de correction

Capacité à instruire une réponse à une commande pro fessionnelle

Critères Indicateurs de performances Note Eléments de réponses

1

Repérage desenjeux et deséléments du

contexte d’unesituation donnée

- pertinence des éléments de contexte sélectionnés

- justification des enjeux choisis à l'appui des documents

- réponse structurée et synthétique

/4

Toute réponse cohérente, structurée et justifiée es trecevable

Eléments de contexte : baisse de la population de l'espèce,périurbain, tourisme, sylviculture, chasse, braconnage, présence d'espèces problématiques….Enjeux :- écologiques: favoriser l'espèce, gestion des déchets, gestion des espèces problématiques….- économiques : sylviculture, développement du tourisme….- sociaux :chasse, la vocation récréative, cueillette….

2Construction d’une

réponse à unecommande

- justification de la problématique choisie comme support de la commande

- pertinence et cohérence de cette problématique avec les enjeux dégagés

- identification des objectifs

- cohérence des objectifs fixés avec la problématique

/4

Toute réponse cohérente, structurée et justifiée es trecevable

Exemples d'une problématique : Comment sensibilier à la gestion des déchets pour la conservation du Tuit-tuit? / Comment lutter contre une espèce invasive pour favoriser la conservation du Tuit-tuit? / ...Exemples d'objectifs: Favoriser l'augmentation des populations du Tuit-tuit / Développer des activités touristiqus durables / Lutter contre le braconnage / ...

3

Élaboration d’unedémarche pour

répondre à lacommande

- définition des actions

- programmation de mise en œuvre de ces actions sur la durée demandée

/4

Toute réponse cohérente, structurée et justifiée es trecevable

Exemples d'actions possibles : Mise en place de suivis scientifiques / Organiser des réunions / Augmenter les tournées de surveillance, mettre en place des caméras, ...

4

Justification d’unedémarche degestion ou devalorisation enréponse à une

commande, en seréférant à son

expériencepersonnelle.

- présentation du contexte de l’expérience choisie

- justification argumentée de la démarche choisie

- développement cohérent des étapes de la démarche : précision des enjeux, de la problématique, desobjectifs, des actions mises en œuvre

- richesse du cas concret choisi avecune réelle dimension professionnelle

- utilisation d'un vocabulaire professionnel adapté

/4 Toute réponse cohérente, structurée et justifiée es trecevable

5

Discussion desapports et deslimites de ladémarche

développée

- Apports et limites bien identifiés

- Prise de recul/4

Toute réponse cohérente, structurée et justifiée es trecevable

Total pour la partie écrite /20