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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 04/02/2013 - 1 Ministère des Droits des femmes Direction générale de la cohésion sociale Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes Synthèse de l’actualité 4 février 2013 Action institutionnelle L’égalité à l’université et dans les grandes écoles, c’est maintenant ! Le lundi 28 janvier, Geneviève FIORASO, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre des Droits des femmes, porte-parole du Gouvernement ont annoncé l’instauration de la parité dans toutes les instances universitaires et du supérieur, « une mesure historique ». Les ministres ont signé une charte pour l’égalité femmes/hommes, élaborée et ratifiée par la Conférence des présidents d’universités (CPU), celles des directeurs d’écoles d’ingénieurs (CDEFI) et des grandes écoles (CGE), soit trois cents établissements d’enseignement supérieur, une charte qui porte près de quarante autres mesures destinées à changer en profondeur la situation aujourd’hui particulièrement inégalitaire. Retrouver le dossier complet sur notre site Mise en œuvre de la feuille de route de la Grande conférence sociale A mi-chemin entre la première conférence sociale des 9 et 10 juillet 2012 et celle de juillet 2013, le Premier ministre a dressé un bilan de la mise en œuvre des chantiers inscrits dans la feuille de route sociale lors du Conseil des ministres du 30 janvier. Chacun d’eux a avancé de façon substantielle, témoignant de la mobilisation de l’Etat et des partenaires sociaux. En ce qui concerne l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, le Premier ministre a, rappelé que les partenaires sociaux ont placé les questions d’égalité professionnelle au cœur de la négociation sur la qualité de vie au travail, aujourd’hui en cours. Un projet de loi relatif aux droits des femmes sera présenté en mai 2013. Différentes avancées ont déjà eu lieu : première conférence de progrès sur le temps partiel, publication du décret sur l’application de l’article 99 de la loi du 9 novembre 2010 relatif aux obligations des entreprises en matière d’égalité professionnelle. L’Etat aura désormais une vision exhaustive du respect par les entreprises de leurs obligations. Le travail de sensibilisation et de mobilisation des grandes entreprises est engagé et des actions d’accompagnement des petites et moyennes entreprises seront déployées. Par ailleurs, s’agissant des agents publics, un protocole sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est ouvert à la signature des partenaires sociaux. Au total, les chantiers ouverts lors de la conférence sociale de juillet 2012 sont, pour leur grande majorité, soit réalisés soit très largement engagés. La méthode choisie par le Gouvernement fait ainsi la preuve de son efficacité. La conférence sociale de juillet 2013, annoncée par le Président de la République, sera l’occasion de donner un nouvel élan au dialogue social.

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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 04/02/2013 - 1

Ministère des Droits des femmes

Direction générale de la cohésion sociale

Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes

Synthèse de l’actualité

4 février 2013

Action institutionnelle

L’égalité à l’université et dans les grandes écoles, c’est maintenant !

Le lundi 28 janvier, Geneviève FIORASO, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre des Droits des femmes, porte-parole du Gouvernement ont annoncé l’instauration de la parité dans toutes les instances universitaires et du supérieur, « une mesure historique ». Les ministres ont signé une charte pour l’égalité femmes/hommes, élaborée et ratifiée par la Conférence des présidents d’universités (CPU), celles des directeurs d’écoles d’ingénieurs (CDEFI) et des grandes écoles (CGE), soit trois cents établissements d’enseignement supérieur, une charte qui porte près de quarante autres mesures destinées à changer en profondeur la situation aujourd’hui particulièrement inégalitaire.

Retrouver le dossier complet sur notre site

Mise en œuvre de la feuille de route de la Grande conférence sociale

A mi-chemin entre la première conférence sociale des 9 et 10 juillet 2012 et celle de juillet 2013, le Premier ministre a dressé un bilan de la mise en œuvre des chantiers inscrits dans la feuille de route sociale lors du Conseil des ministres du 30 janvier. Chacun d’eux a avancé de façon substantielle, témoignant de la mobilisation de l’Etat et des partenaires sociaux. En ce qui concerne l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, le Premier ministre a, rappelé que les partenaires sociaux ont placé les questions d’égalité professionnelle au cœur de la négociation sur la qualité de vie au travail, aujourd’hui en cours. Un projet de loi relatif aux droits des femmes sera présenté en mai 2013. Différentes avancées ont déjà eu lieu : première conférence de progrès sur le temps partiel, publication du décret sur l’application de l’article 99 de la loi du 9 novembre 2010 relatif aux obligations des entreprises en matière d’égalité professionnelle. L’Etat aura désormais une vision exhaustive du respect par les entreprises de leurs obligations. Le travail de sensibilisation et de mobilisation des grandes entreprises est engagé et des actions d’accompagnement des petites et moyennes entreprises seront déployées. Par ailleurs, s’agissant des agents publics, un protocole sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est ouvert à la signature des partenaires sociaux. Au total, les chantiers ouverts lors de la conférence sociale de juillet 2012 sont, pour leur grande majorité, soit réalisés soit très largement engagés. La méthode choisie par le Gouvernement fait ainsi la preuve de son efficacité. La conférence sociale de juillet 2013, annoncée par le Président de la République, sera l’occasion de donner un nouvel élan au dialogue social.

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Journée internationale contre l’excision, toutes et tous concernés !

Fortement engagée dans la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles, la Fédération nationale GAMS relaie l’ensemble des événements organisés autour de la Journée internationale contre l’excision/Mutilations Génitales Féminines (MGF) du 6 février. Parmi les initiatives, le projet « Excision, parlons-en ! » dénonce la pratique de l’excision dans le monde, notamment à

travers la création d’un site web et en mobilisant la société en vue de la journée sensibilisation d’ampleur internationale du 6 février 2014. Une initiative soutenue par la ministre des Droits des femmes, Najat VALLAUD-BELKACEM (lire également page 14 « Lutte contre les violences »).

Retrouver l’information sur notre site

Recensement national des événements prévus à l’occasion du 8 mars

Le ministère des Droits des femmes prépare en ce moment le 8 mars 2013. La volonté de Najat VALLAUD-BELKACEM et de son équipe est de faire de cet évènement un moment de mobilisation de l'appareil d'Etat et de la puissance publique en faveur des droits des femmes. Il s'agit également d'engager une dynamique qui aille largement au-delà d'une journée mais dure 365 jours sur 365. C'est pour cette raison que la thématique du 8 mars sera : « Le 8 mars, c'est toute l'année ». A ce titre, le ministère des Droits des femmes souhaite donner une meilleure visibilité aux actions qui seront réalisées à travers la France via une carte qui sera prochainement accessible en ligne sur notre site. Que vous soyez une association, une collectivité territoriale, un service de l’Etat ou une entreprise, vous pouvez envoyer votre événement à travers un formulaire en ligne. Par ailleurs, à l'occasion du 8 mars, le ministère rendra public un calendrier de l'année 2013 mettant en avant 365 personnalités (femmes et hommes, connus ou non) ou structures (collectivités, associations...) agissant pour les droits des femmes. (Illustration : Osez le féminisme !).

Retrouver le formulaire sur notre site

Retrouver l’actualité de la ministre des Droits des femmes sur Internet

Faute de temps nous ne pouvons reprendre un à un les différents articles d’actualité de la ministre des Droits des femmes. « Le sport, un outil de changement social », « Rencontre avec des associations de femmes maliennes à Montreuil », « Visite de la Mission locale des Ulis, lieu de reconquête de l’estime de soi », « Najat VALLAUD-BELKACEM réunit les associations Droits des femmes », etc. Vous retrouverez toute l’actualité de la ministre sur Internet.

Retrouver les différents articles sur le site de la ministre

Renforcement de l'effectivité du droit en matière d'égalité professionnelle et salariale

La circulaire du 18 janvier 2013 du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social et du ministère des Droits des femmes concernant le renforcement de l'effectivité du droit en matière d'égalité professionnelle et salariale (synthèse du 28 janvier) a été mise en ligne sur Légifrance.

Retrouver le texte sur Légifrance

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Fonction publique : le protocole d’accord sur l’égalité professionnelle à la signature

Marylise LEBRANCHU, ministre de la Fonction publique, a transmis le 25 janvier 2013 aux organisations syndicales représentatives la version définitive du protocole d’accord relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique. L’architecture du protocole d’accord transmis le 25 janvier 2013 aux organisations syndicales par la ministre de la Fonction publique est proche des précédentes versions. Outre l’axe sur la prévention des violences faites à tous les agents sur leur lieu de travail, qui s’appuie sur la loi du 6 août 2012 relative au harcèlement sexuel, le protocole en comporte trois autres : le dialogue social comme élément structurant pour parvenir à l’égalité professionnelle, l’amélioration du déroulement des carrières des femmes et une meilleure articulation entre vies professionnelle et personnelle. Les syndicats ont jusqu’au 18 février pour faire connaître leur intention de signer.

Abrogation implicite de la loi du 26 brumaire an IX

Dans une question écrite, Alain HOUPERT attirait l'attention de la ministre des Droits des femmes sur les dispositions, toujours en vigueur, de la loi du 26 brumaire an IX (17 novembre 1800) interdisant aux femmes de porter le pantalon partiellement levée par deux circulaires de 1892 et 1909 (synthèses des 1er octobre 2010 et 6 juillet 2011). La réponse du ministère des droits des femmes a été publiée dans le Journal officiel Sénat du 31 janvier 2013. Elle explique que le texte incriminé est en fait l'ordonnance du préfet de police Dubois n° 22 du 16 brumaire an IX (7 novembre 1800), intitulée « Ordonnance concernant le travestissement des femmes ». Le ministère souligne l’incompatibilité de ce texte avec les principes d'égalité entre les femmes et les hommes qui sont inscrits dans la Constitution et les engagements européens de la France. « De cette incompatibilité découle l'abrogation implicite de l'ordonnance du 7 novembre qui est donc dépourvue de tout effet juridique et ne constitue qu'une pièce d'archives conservée comme telle par la Préfecture de police de Paris » indique le ministère. Plusieurs journaux et sites reprennent l’information diffusée par le journal Le Parisien sur son site.

Bureaux d’aide aux victimes

Une circulaire du 9 janvier 2013 relative à la présentation des bureaux d’aide aux victimes et des conditions de mise en œuvre de leur généralisation a été publiée au Bulletin officiel du ministère de la Justice du 31 janvier 2013.

Retrouver le texte sur le site du ministère de la Justice

Conditions de délivrance des certificats de nationalité française

Une circulaire du 25 janvier 2013 relative à la délivrance des certificats de nationalité française - convention de mère porteuse - Etat civil étranger a été publiée au Bulletin officiel du ministère de la Justice du 31 janvier 2013.

Retrouver le texte sur le site du ministère de la Justice

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Conseil des ministres : deux nouvelles préfètes

Elisabeth BORNE, ingénieure générale des ponts, des eaux et des forêts, est nommée préfète de la région Poitou-Charentes, préfète de la Vienne (hors classe) ; Dominique-Claire MALLEMANCHE, administratrice civile hors classe détachée en qualité de sous-préfète hors classe, sous-préfète de Grasse, est nommée préfète de la Creuse (Conseil des ministres du 30 janvier 2013).

« Femmes et travail : agir pour un nouvel âge de l'émancipation »

Le rapport d'information de Brigitte GONTHIER-MAURIN, fait au nom de la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes du Sénat, a été publié et mis en ligne. Il retrace les différentes activités conduites en 2012 par la Délégation et en particulier les positions qu’elle a défendues sur les projets et propositions de loi dont elle a été saisie sur l'égalité salariale entre les hommes et les femmes dans les entreprises ainsi que sur le rétablissement du délit de harcèlement sexuel. Le rapport rend également compte des travaux que la délégation a effectués sur le thème de réflexion qu'elle s'était donné pour 2012 : « Femmes et travail ». La délégation considère qu'une relance de l'égalité femmes - hommes dans le travail appelle une réponse globale qui ne doit pas se limiter à la seule sphère professionnelle mais engager une évolution de la société toute entière et un changement des mentalités. A ce titre, elle exprime une attente particulière à l'égard du système éducatif dans son ensemble pour lutter contre les stéréotypes sexués. Les 26 recommandations qu'elle formule tendent : à faire évoluer le monde du travail en proposant un nouvel encadrement juridique du temps partiel ; à une revalorisation des emplois féminins ; et à une meilleure mixité dans les différents métiers ; ainsi qu’à rechercher un nouvel équilibre entre les sexes dans l'articulation des temps de vie à travers une réforme des congés de parentalité et de paternité et un développement des structures d'accueil pour les jeunes enfants et les personnes dépendantes.

Télécharger le rapport sur le site du Sénat

Sénat : auditions sur le projet de loi ouvrant le mariage aux couples du même sexe

Les auditions sur le projet de loi ouvrant le mariage aux couples du même sexe commencent au Sénat. Elles sont organisées par la commission des lois, qui reçoit, mardi 5 février, des personnalités qualifiées dans les domaines de la sociologie, de l’anthropologie et de la psychiatrie ; mercredi 6 février, des représentants des associations de défense des droits des personnes homosexuelles d'une part, et des familles homoparentales et des associations de défense des droits des enfants d'autre part ; jeudi 7 février, des représentants des associations familiales. Ces auditions sont publiques et ouvertes à la presse. Elles seront retransmises en direct, en vidéo, sur le site du Sénat.

« One Billion Rising » à l’Assemblée nationale

La Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes de l’Assemblée nationale organisait une conférence de presse le 1er février pour présenter sa participation à l’opération « One Billion Rising » le 14 février prochain en présence d’Eve ENSLER, auteure des « Monologues du Vagin », de Catherine COUTELLE, présidente de la Délégation, et des membres de la Délégation. A travers le monde, un milliard de femmes sont violées ou battues au cours de leur vie selon l’ONU, le 14 février 2013, à l’appel de Eve ENSLER, un milliard de femmes et d’hommes se lèveront pour demander la fin de cette violence (synthèses des 7 et 28 janvier).

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Egalité professionnelle femmes-hommes en Haute Corse : déconstruire les stéréotypes

Bien que l’insertion par l’activité économique (IAE) soit un secteur en plein développement en Haute Corse, on note toutefois une faible représentation des publics féminins dans ce type de dispositif (24 % seulement du public). Paradoxalement, les femmes constituent un public particulièrement exposé au chômage et à la précarité. La principale explication avancée réside dans les domaines d’activité des structures d’IAE du département (essentiellement, débroussaillage et travaux forestiers) qui seraient plutôt « masculins ». L’unité territoriale de la DIRECCTE et la Mission départementale aux droits des Femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes ont décidé de mettre en place une action destinée à encourager la diversification des domaines d'activité et l'élargissement des métiers proposés aux femmes. Présidents, directeurs et salariés permanents des structures de l’IAE étaient conviés, ainsi que les prescripteurs de contrats aidés (pôle emploi, cap emploi, mission locale) et les partenaires institutionnels.

La première phase de cette action s’est déroulée les 22 et 23 octobre 2012 animée par Thierry BENOIT, secrétaire général de l’association La Boucle. Elle a permis de déconstruire un certain nombre de stéréotypes concernant notamment des métiers qui seraient « réservés » aux femmes et aux hommes. Elle a permis également de rappeler un certain nombre de chiffres plutôt inquiétants. Deux ont

particulièrement retenu l’attention concernant l’emploi : 84 % des femmes travaillent à temps partiel, et sur 450 « métiers », 80 % des femmes sont représentées dans 20 d’entre eux seulement, souvent peu qualifiés. Par ailleurs, la concentration professionnelle et sectorielle de l'emploi féminin insulaire aboutit à une sur concentration du chômage des femmes : 80 % de la demande d'emploi féminine est polarisée à 80 % dans quatre secteurs (hôtellerie restauration, services aux entreprises, services aux personnes, commerce) dont les trois derniers sont très féminisés. Cette première phase de sensibilisation a été suivie en novembre d’une journée autour de la construction de parcours et d’une présentation d’outils destinés à favoriser l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Il conviendra également de poursuivre le travail d’information, de formation et de qualification des publics sans lesquels le changement dans les mentalités peut difficilement s’opérer. L’exemplarité de certaines structures en termes de mixité du public (par exemple, l’atelier- chantier d’insertion A Terra Verde, ayant une activité de maraichage bio, est composé à plus de 50 % de femmes) est également un excellent moteur de mobilisation. L'action a mobilisé 25 participants sur la phase de formation et 40 représentants de l'IAE, prescripteurs et partenaires institutionnels pour le séminaire. Des prolongements de l'action sont prévus en 2013.

15,8 % de femmes dans les conseils d’administration de société en Europe

« La pression réglementaire porte ses fruits: la proportion de femmes dans les conseils de société atteint 15,8 % en Europe » se réjouit la Commission européenne qui a publié le 25 janvier les chiffres intermédiaires sur la part de femmes siégeant dans les conseils des sociétés cotées en bourse. Dans un communiqué la Commission précise que « ces nouveaux chiffres font apparaître une augmentation du nombre de femmes dans ces conseils, celles-ci comptant à présent pour

15,8 % de leurs membres contre 13,7 % au mois de janvier 2012. Ce pourcentage se décompose comme suit: 17 % en moyenne d’administrateurs non exécutifs (contre 15 % au mois de janvier 2012) et 10 % d’administrateurs exécutifs (contre 8,9 %). La part des femmes dans les conseils de société est en augmentation dans tous les pays de l’Union, sauf trois (la Bulgarie, la Pologne et l’Irlande) ».

Retrouver le communiqué sur le site de la Commission européenne

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Rapport sur la lutte contre la traite des êtres humains en France

Le Groupe d’experts sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) du Conseil de l’Europe a publié et mis un rapport concernant la mise en œuvre de la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains par la France (Premier cycle d'évaluation). Dans ses conclusions, le GRETA salue les efforts entrepris par les autorités françaises pour lutter contre la traite, notamment la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel. Il note à cet égard la récente création d’une structure de points focaux à vocation interministérielle qui devrait permettre, à condition que son mandat, ses ressources et son autorité soient appropriés, de mieux coordonner l’action gouvernementale et de lancer sans délai le premier plan d’action contre la traite. Le GRETA considère d’une manière générale que les autorités françaises devraient prendre un certain nombre de mesures complémentaires et appelle par exemple les autorités françaises à lancer, sans délai, un plan national d'action concerté sur la traite des êtres humains. Le groupe d'experts recommande également qu'un mécanisme national d'orientation soit mis en place pour identifier formellement les victimes de la traite et s'assurer qu'elles reçoivent assistance et protection. Les commentaires de la France relatifs au rapport sont publiés en annexe. Rappelons que la mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF) est actuellement en train de se mettre en place (synthèses des 7 et 14 janvier).

Télécharger le rapport sur le site du Conseil de l’Europe

Egalité et non discrimination

Parité dans les médias ? Le « Guide des expertes 2013 » relève le défi

Le « Guide des expertes 2013 » souhaite offrir aux médias (télévision, radio, presse, web) et à tous les organisateurs de débats (entreprises, collectivités locales, syndicats, mutuelles, instituts, fondations…) 317 noms de femmes compétentes et reconnues dans la totalité des domaines. Dorénavant, la crise, les relations franco-allemandes, les marchés financiers, la Syrie, l’extrême droite, le terrorisme, l’armement etc. ne seront plus des thèmes réservés aux hommes. L’actualité, en France et dans le monde, se commente aussi au féminin. Préfacé par l’anthropologue Françoise HERITIER et par Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre des Droits des femmes, parrainé par le CSA, le « Guide des expertes 2013 » est un outil indispensable pour promouvoir la parité.

Orientations stratégiques pour les recherches sur le genre

Le ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur a créé à l'initiative de la Mission de la parité et de la lutte contre les discriminations (MIPADI) un groupe de travail sur le genre sous la responsabilité d'Agnès NETTER et de Françoise THIBAULT. Ce groupe avait pour objet de dresser un état des lieux dans les universités et de proposer de perspectives pour les études genre pour les années à venir. Il vient de rendre un rapport fin 2012 sur les « Orientations stratégique pour les recherches sur le genre » au Ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur (« Rapport dans le cadre de la Stratégie nationale de recherche et d¹innovation (SNRI) »). « Fondamentalement pluridisciplinaire, la recherche sur le genre interroge les disciplines comme, par les résultats qu’elle produit, elle interpelle la société. Sa pertinence repose sur un renouvellement permanent des perspectives. Les propositions présentées ont vocation à donner à ce domaine les moyens de cette vitalité » indique l’introduction du rapport.

Télécharger le rapport sur le site du RING

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Institutionnalisation des études sur le genre

L’Association nationale des études féministes (ANEF) consacre une grande partie de son dernier bulletin (2012 - 62) à la publication du « Plaidoyer pour l’institutionnalisation des études sur le genre dans les orientations stratégiques de la recherche et de l’enseignement supérieur », contribution de l’association aux Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche (synthèses des 15 octobre 2010, 5 et 12 avril 2011). Dans son « Livre blanc » l’ANEF préconise en premier lieu le développement des recherches sur le genre et la construction d’un partenariat institutionnel avec les pouvoirs publics et le milieu associatif. Pour l’association il faut faire du genre un axe central et constant pour les recherches futures dans toutes les disciplines et toutes les instances de financement de la recherche. Il s’agit de faire de la recherche sur le genre un outil destiné à éclairer les politiques publiques. L’ANEF présente ensuite ses recommandations concernant les enseignements sur le genre (des recensements à l’institutionnalisation) et, en troisième lieu, la diffusion des savoirs sur le genre, en particulier en développant et en diversifiant les publications et leurs supports de diffusion, ainsi que par la formation des enseignant-es et formateurs, formatrices… En quatrième partie, l’ANEF se penche sur l’égalité professionnelle dans l’enseignement supérieur et la recherche. Enfin, la cinquième et dernière partie est consacrée au harcèlement sexuel à l’université, aux violences sexistes et sexuelles et à des recommandations concernant les violences de genre. L’ANEF propose enfin dix orientations stratégiques autour de ces cinq axes.

Retrouver le plaidoyer de l’ANEF

Gironde : les pratiques sexuées dans les espaces de loisirs des jeunes

Dans le cadre d’une recherche sur la Communauté urbaine de Bordeaux au sein du Labo ADES / CNRS - Université Michel Montaigne Bordeaux III, Edith MARUEJOULS a analysé les pratiques sexuées dans les espaces de loisirs des jeunes. Selon l’auteure, « l’analyse de la répartition des filles et des garçons dans les espaces, équipements et temps de loisirs de trois communes périphériques de l’agglomération bordelaise montre l’hégémonie des garçons sur les loisirs organisés et le décrochage massif des filles à l’entrée au collège. Tout se passe comme si les garçons investissaient les espaces publics lorsqu’ils ne trouvent plus de réponses dans des pratiques encadrées, alors que les filles disparaissent de ces espaces et se replient vers la sphère privée ». A travers une enquête de terrain comparative de la fréquentation des espaces et équipements des loisirs des jeunes, la recherche interroge les politiques publiques sur les notions de mixité et d’égalité réelle entre les filles et les garçons dans notre société. L’étude met en avant quatre constats forts : l’Inégalité, l’offre de loisirs subventionnée s’adresse en moyenne à deux fois plus de garçons que de filles. La Non mixité et le renforcement des inégalités, les activités non mixtes masculines sont beaucoup plus importantes que les activités non mixtes féminines. L’Invisibilité et le décrochage des filles : Les filles décrochent à partir de l’entrée en sixième, elles disparaissent des équipements et espaces publics destinés aux loisirs des jeunes. La constitution d’espaces de loisir spécifiquement masculin et la valorisation des « cultures masculines » représentent l’essentiel de la pratique jeunesse autonome et en accès libre.

Retrouver la présentation de l’étude

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Egalité femmes-hommes dans les manuels de mathématiques, une équation irrésolue ?

L’étude du centre Hubertine Auclert « Egalité femmes-hommes dans les manuels de mathématiques, une équation irrésolue ? » sur les représentations sexuées dans les manuels de mathématiques de Terminale vient d’être publiée et mise en ligne sur le site de l’association. L’étude réalisée ne constitue pas une énième analyse sur le sujet. Il s’agit plutôt de proposer une synthèse des représentations des femmes dans un corpus de manuels sélectionnés et de voir en quoi la mise en place de nouveaux programmes de mathématiques contribue à modifier les représentations des femmes et des hommes dans les manuels scolaires. L’objectif est également de mettre en lumière un manuel scolaire, qui, par ses efforts de transmission d’une culture de l’égalité, ne sera pas (ou moins) tombé dans le piège des représentations stéréotypées et de l’invisibilité des femmes. La discipline mathématique est généralement associée à la neutralité de son langage. Or cette soi-disant neutralité peut se traduire par une moindre vigilance quant aux stéréotypes sexués susceptibles d’y être véhiculés. Une telle étude méritait donc d’être menée afin de confirmer ou d’infirmer la thèse de la neutralité de la discipline mathématique vis-à-vis du genre.

Retrouver l’étude et sa synthèse sur le site du centre Hubertine Auclert

« Le Genre à l’école des enseignantes »

L’Harmattan publie « Le Genre à l’école des enseignantes. Embûches de la mixité et leviers de la parité » de Sophie DEVINEAU, un ouvrage signalé par L’Humanité du 15 janvier sous le titre « La fonction féministe de l’école à l’épreuve ». « L'école est féminine à plus d'un titre », souligne l’éditeur, « portée par des enseignantes, elle est aussi le lieu de la bonne réussite scolaire des filles. La question du genre à l'école est pour cette raison incontournable. Le parti pris d'affronter les contradictions qui traversent l'école oblige à considérer le projet féministe tel qu'il a été porté au sein du salariat et dans la société par cette profession. Cela revient à envisager ce groupe professionnel comme un moteur de l'histoire de l'égalité entre les sexes ».

« Les femmes. Du droit de vote à la parité »

« Droit de vote accordé aux femmes en 1944, légalisation de l’avortement, reconnaissance du caractère criminel du viol, parité dans la représentation politique, lutte pour l’égalité économique entre hommes et femmes… », Le Monde publie dans sa collection « Comprendre un monde qui change » « Les femmes. Du droit de vote à la parité » sous la direction de Philippe-Jean CATINCHI et Josyane SAVIGNEAU. « Cet ouvrage retrace les grandes étapes du combat féministe en France depuis la fin de la seconde guerre mondiale, entre conquêtes, obstacles et régressions ».

Yves « a langue bien pendue » et Anne ne « sait pas la tenir »

« Tout est parti du mot « sournois ». C’était au cours d’une soirée sympathique en famille. Le mot a été utilisé au cours de la conversation, certains prétendant qu’il n’était pas si négatif que cela, les autres défendant l’idée contraire. Il fallait donc les départager. Le Petit Robert Junior (édition nord-américaine) devait servir à cela. Une fois le mot « sournois » défini, lecture fut faite de l’exemple qui l’illustrait: « C’est une petite fille sournoise » (p. 990). C’est à ce moment précis que la soirée a basculé »… Nous n’avions pas cité la chronique montréalaise du 8 mars 2012 (que l’on nous signale régulièrement) du journaliste français Rémi LEROUX sur son blog … « Dans « un grand souci pédagogique », Le Robert Junior stigmatise littéralement les filles » dénonce le journaliste. Edifiant…

Retrouver la chronique sur le blog de Rémi Leroux

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Femmes et « Printemps arabes » : deux ans déjà…

Cela fait maintenant deux ans que nous suivons de près le dossier de la place des femmes dans les « printemps arabes » et plus largement dans le monde arabo-musulman (une quinzaine de synthèses entre février et décembre 2011, puis celles des 6, 9 février, 12, 27, 30 mars, 30 mai et 23 octobre 2012). Beaucoup d’encre a de nouveau coulé depuis l’été dernier sur la place des femmes dans les mouvements populaires arabes.

Tunisie, Egypte, Maroc, Libye, tout l’été 2012 nous avons suivi « l’inquiétude » (Le Parisien du 26 juin, Le Figaro du 26 juin, Elle du 6 juillet), et « la colère » (Elle du 24 août) des femmes arabes face à « l’ordre islamiste en marche » (L’Humanité du 27 août). Partout, « l’enjeu pour les droits des femmes est très important » résume la militante féministe tunisienne, Halima JOUINI (La Croix du 10 juillet). « Pas de printemps pour les femmes arabes » annonçait Le Monde à la une de son édition du 20 juin en rapportant les récits d’agressions sexuelles et de viols sur la fameuse place Tahrir… Un sujet repris dans Le Soir du 28 juin (« L’Egypte face au fléau du harcèlement »), Le Monde du 1er juillet (« Les viols et agressions de femmes se multiplient place Tahrir ») et résumé par Madame Figaro le 9 septembre : « face à la montée du radicalisme religieux et à la régression de leurs droits, la liberté des Egyptiennes est plus que jamais un combat »... Et plusieurs journaux de décrire alors la lutte de ces femmes : Le Soir du 5 septembre consacre par exemple un « Zoom » de deux pages aux « femmes arabes en lutte pour leur droits » : lutte contre les harceleurs en Egypte, Tunisiennes qui s’inquiètent pour leur statut ou ce projet d’une cité réservée aux femmes en Arabie Saoudite, le quotidien belge voit « les femmes arabes en résistance, entre progrès et ségrégation »…

Pour Ennahdha la femme n’est pas l’avenir de l’homme

La Tunisie en particulier est souvent « à la une ». « Tunisie : SOS Libertés », le titre barre la première page de L’Humanité du 12 septembre qui souligne en particulier que « les féministes ne lâchent rien », « Comment les femmes tunisiennes résistent aux islamistes » raconte en écho Le Figaro du 18 septembre. La Croix du 5 octobre fait également la une avec les « Voix de femmes tunisiennes » et dresse le portrait de quatre d’entre elles qui « défendent leur droits ». Télérama du 19 septembre se demande « la femme tunisienne sera-t-elle complémentaire de l’homme », en

référence à « l’inacceptable définition » de la constitution en projet, et Elle du 2 novembre espère « les prémices d’une deuxième révolution » dans le combat entre laïcs et intégristes au sujet du port du voile intégral à l’université de la Manouba. Le Nouvel Observateur du 6 décembre, enfin, dresse le portrait de la jeune femme violée par des policiers qui selon l’hebdomadaire, « illustre les changements profonds intervenus depuis la chute de Ben Ali ». Un sujet sur lequel reviendra L’Humanité du 14 janvier 2013 rappelant que « les femmes tunisiennes sont les premières victimes du projet de nouvelle constitution » : « pour Ennahdha la femme n’est pas l’avenir de l’homme » commente le quotidien communiste.

Alors que la censure par Ikéa d’un de ses catalogues pour l’Arabie saoudite va bientôt faire le buzz sur Internet, (le géant suédois a effacé toutes les femmes de ses pages et s’attire foudres et moquerie), Libération, prenant un peu de hauteur, a demandé à des écrivaines du monde arabo-musulman de témoigner sur le fait d'« être une femme »… Successivement, l’Iranienne Nahal TAJOOD (« Le sachet de thé » 31 août 2012), la Turque Sema KAYGUSUZ (« En finir avec les préjugés » 7 septembre 2012), la Pakistanaise Maha KHAN PHILIPS (« La femme pakistanaise victime de l’islam, un discours qui se vend bien » 14 septembre 2012), et la Libanaise Joumana HADDAD (« La «qibla» ou le vagin » 21 septembre 2012) ont écrit la série « Des écrivaines face à l'islam »…

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« De Tunis à Damas, elles sont les grandes perdantes des révolutions en cours », Courrier international du 25 octobre consacre sa une et tout un dossier à « L’automne des femmes arabes ». Le journal retrace le débat ouvert, entre autre, par « la journaliste égypto-américaine et célèbre féministe » Mona ELTAHAWY dans le numéro de mai-juin 2012 de Foreign Policy qui titrait « Pourquoi ils nous haïssent »… A Benghazi, au Caire, à Sanaa, « les femmes ont adhéré bien avant les islamistes aux « printemps arabes » » raconte l’hebdomadaire qui souligne qu’elles « sont les premières menacées par le vent de conservatisme qui souffle sur tout le moyen orient ». Et de décrire partout leur résistance, en particulier sur Internet avec cette « intifada des femmes arabes » sur Facebook (synthèse du 18 novembre 2012). Une intifada virtuelle que l’on retrouve dans L’Humanité du 24 janvier sous le titre « Une révolution féministe à la page ». La lutte des femmes touche aussi d’autres pays comme le Maroc (« Une femme en cache une autre », Courrier International du 31 octobre 2012, « Maroc. Le printemps des femmes ! », Elle du 14 décembre 2012) ou la Palestine (« Des femmes dans le chaudron d’Hébron », Le Monde du 30 septembre, « Une féministe palestinienne fait bouger Hébron », La Croix du 18 octobre).

Le voile comme un fil rouge…

Comme un fil rouge, la question du voile, et parfois au-delà de la tenue vestimentaire ou de la nudité, est omniprésente dans la plupart des articles comme par exemple dans le portrait de Samar, une Syrienne qui fait titrer à Courrier international du 4 octobre 2012 : « Samar a enlevé son voile ». L’hebdomadaire raconte la perte des illusions de la jeune femme qui « a rejoint les opposants au régime, tête nue ». A ce sujet on citera le reportage photographique publié par Le Monde (14 octobre 2012) sur la « bataille quotidienne » que mènent certains Iraniennes « face à la police qui veille au respect des codes vestimentaires islamiques ». Sous le titre « En Iran, le crime du vernis à ongle », Le quotidien du soir publie les photos de Maryam RAHMANIAN reconstituant les clichés pris par la police de ces femmes lors de leur arrestation. Autre portfolio remarquable, celui publié dans M, le magazine du Monde, le 8 septembre 2012. « C’est un monde à part, confiné, dissimulé. Dans la très riche Arabie saoudite, murs et voiles noirs soustraient les femmes au regard des hommes. Une ségrégation qu’elles arrivent pourtant à contourner, grappillant, sur Internet ou dans des lieux privés, quelques bribes de liberté ». Sous le titre « Beautés cachées », le magazine publie le travail de la photographe Olivia ARTHUR qui « a réussi à percer cette bulle aux mille facettes »… (Illustration ci-dessus : « Moi je ne veux pas me marier. Moi je veux étudier. Je veux travailler. Je veux vivre ». Photo de la campagne syrienne « Réfugiées, pas captives »).

Radhia NASSRAOUI reçoit le prix Olof Palme pour les droits de l’Homme

Le 25 janvier 2013, l’avocate tunisienne Radhia NASSRAOUI a reçu en Suède le prix Olof Palme pour les droits de l’Homme qui récompense des personnalités dont les actions participent à la paix et l’entente internationale ainsi qu’à la sécurité commune.

Retrouver l’article sur le site de Femmes en résistance

Wassyla TAMZALI invitée de PRESAGE

A l’occasion de sa conférence du mois de février, PRESAGE recevra Wassyla TAMZALI, écrivaine, ancienne avocate à la Cour d'Alger, qui viendra parler du « « féminisme islamique » à l’épreuve des révolutions et contre révolutions arabes » le mardi 19 février à Sciences Po.

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Egalité dans la vie professionnelle

Un entretien avec Najat VALLAUD-BALKACEM

« Congé parental, rythmes scolaires et crèches : voila trois réformes qui changeront complètement le quotidien des femmes dès l’année prochaine », Najat VALLAUD-BELKACEM a accordé un entretien au journal Les Echos dans lequel elle souligne en particulier que le congé parental devra être davantage partagé entre les deux parents. « La ministre des Droits des femmes, qui veut réformer le congé parental, propose qu'une période de six mois soit réservée aux pères. Une bonification de l'indemnité serait accordée en cas de partage du congé » explique le quotidien économique.

Retrouver l’entretien avec Najat-Vallaud-Belkacem

« A quand plus de femmes dans les conseils d'administration ? »

« A quand plus de femmes dans les conseils d'administration ? » se demande L’Entreprise le 30 janvier. « La loi sur la parité impose aux sociétés cotées et aux grosses PME non cotées de féminiser leur conseil d'administration » rappelle le site économique qui conseille : « Que vous soyez visés ou non par cette nouvelle disposition, profitez-en pour moderniser vos instances de décision. Votre image et votre réputation en seront renforcées ». Bien. Mais quelles sont les qualités que relève la journaliste du site économique en dressant le portrait d’une nouvelle venue dans un « board » ? Une « jolie brune au regard franc »… Dommage.

« Un accord qui oublie l’égalité hommes - femmes »

Pierre KHALFA, coprésident de la Fondation Copernic, Christiane MARTY, du conseil scientifique d’Attac, Julie MURET d’Osez le féminisme ! et Maya SURDUTS du Collectif national droits des femmes répondent à la ministre des Droits des femmes, Najat VALLAUD-BELKACEM, (synthèse du 29 janvier) dans une tribune publiée par Libération du 29 janvier sous le titre « « Un accord qui oublie l’égalité hommes - femmes ».

Retrouver la tribune sur le site de Libération

Violences au travail : que mesure-t-on dans les enquêtes ?

Connaissance de l’emploi n° 96 de septembre 2012, publié par le Centre d’études de l’emploi (CEE), publie une étude de Catherine CAVALIN (septembre 2012) consacrée aux enquêtes sur les violences au travail. « A propos des situations de travail comme des autres situations sociales, se pose la délicate question de la définition - toujours fuyante - de la ou des violence(s) » souligne l’introduction. « Elle se pose en particulier à qui souhaite donner un contenu explicite et clair aux indicateurs statistiques destinés à mesurer les actes visés. En France, au moins deux types d’approches statistiques cherchent à prendre cette mesure : les enquêtes sociodémographiques, qui de manière transversale abordent les violences dans diverses sphères de la vie sociale, et celles qui se limitent aux situations de travail. Chacune semble œuvrer dans un champ distinct avec ses propres vocables et questionnements. Pourtant, et grâce aux glissements lexicaux qui se sont opérés ces dernières années, n’analysent-elles pas les mêmes événements ? ».

Télécharger le numéro sur le site du CEE

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Parité et vie politique

Le concours de machos a commencé : sois beau et tais-toi

Dans un communiqué diffusé le jour même, la Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes (CLEF) condamne vigoureusement les propos tenus le 1er février dans Le Parisien par Jean-François LEGARET, maire du 1er arrondissement : il accuse Anne HIDALGO (photo) de n’être que « la voix de son maître » ayant « accepté de jouer les potiches pendant douze ans ». « Jamais il ne se serait permis de dire la même chose d’un homme en position d’adjoint auprès d’une maire, révélant en cela un machisme qu’on n’imaginait plus affichable à haute voix ». La CLEF appelle le législateur à rendre toujours plus concrète l’injonction de la Constitution à favoriser l’égal accès aux mandats et aux fonctions électives. Elle espère que la rénovation de la vie politique promise par François HOLLANDE conduira à la mise en place effective de la parité dans toutes les assemblées politiques.

Djeneba KEITA invitée de la semaine de L’Humanité

Djeneba KEITA, conseillère régionale d’Ile-de-France (PCF), présidente du centre Hubertine Auclert, était « L’invitée de la semaine » de L’Humanité du 21 au 25 janvier. « L’égalité entre hommes et femmes est inscrite dans la loi… pas dans les faits » soulignait-t-elle le 22 janvier. « Si le droit français acte l’égalité entre les

femmes et les hommes, celle-ci peine à se traduire dans les faits. N’en déplaise à

celles et ceux qui pensent que le féminisme est un combat obsolète, quelques

chiffres démontrent aisément commentles rapports de domination des hommes sur

les femmes se manifestent encore dans l’ensemble de la société ». Et de citer les tristes chiffres de la parité politique qui, constate-t-elle, « suscite toujours des débats houleux et misogyne ». Le 24 janvier, la présidente du centre Hubertine Auclert soulignant qu’elle est « féministe » indique que ce n’est pas tant le « mariage pour tous » qu’elle défend, mais plutôt « l’égalité pour tous ».

Maria FEKTER La « dame de fer » autrichienne

« La conservatrice Maria FEKTER n'est pas seulement la première femme à occuper à Vienne, depuis 2011, le poste de ministre des finances : avec son regard bleu acéré, sa voix métallique, elle est aussi la personnalité autrichienne la plus souvent citée dans la presse internationale », Le Monde des 3 et 4 février dresse le portrait de Maria FEKTER qui selon le quotidien « s’est forgé une image de « Margaret Thatcher d’Europe centrale » ».

Pourquoi les femmes ne votent-elles pas pour les femmes?

« Beaucoup d'études continuent de montrer que les électrices sont réticentes à voter pour des femmes. Dans une analyse de l'AP basée sur des données de l'Etude sur les élections nationales américaines de 2006, les chercheurs ont noté que le sexe du candidat à la présidence importait plus aux femmes qu'aux hommes. Et que si les femmes sont plus enclines à voter pour une candidate parce que c'est une femme, elles ont aussi plus tendance à l'évincer pour la même raison ». Le Huffington Post publie un article de Peggy DREXLER de l’université Cornell.

Lire l’article sur le site du Huffington Post

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Egalité dans la vie personnelle et sociale

« Allez les filles ! » appel à projet de la Fondation de France

A l’adolescence, les jeunes filles sont trois fois moins nombreuses que les garçons à faire du sport, les adolescentes des quartiers populaires et des zones rurales isolées étant particulièrement touchées par ce décrochage. Depuis 2005, la Fondation de France a financé près de 300 projets encourageant la pratique sportive régulière de ces jeunes filles. L’appel à projet 2013 de la Fondation de France est lancé sur le thème « La pratique physique et sportive, facteur de développement pour les adolescentes des territoires sensibles ou isolés ». La date limite de réception des dossiers est fixée au vendredi 29 mars 2013. (Photo : Anne-Caroline GRAFFE, taekwondo, championne du monde 2011, vice-championne olympique à Londres en 2012).

Retrouver l’appel à projet sur le site de la Fondation de France

Suspension de l’autorisation de mise sur le marché de Diane 35 et de ses génériques

Dans un communiqué du 30 janvier 2013, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé indique avoir engagé une procédure de suspension de l’autorisation de mise sur le marché de Diane 35 et de ses génériques dans un délai de trois mois (synthèses des 14 et 28 janvier).

Les pères bénéficiaires du complément de libre choix d’activité

La Caisse nationale des Allocations familiales a publié le 30 janvier une étude consacrée aux pères percevant le complément de libre choix d’activité (CLCA) (L’essentiel n° 131 de janvier 2013). Le CLCA (ou « congé parental ») est une allocation versée au parent, d’au moins un enfant de moins de trois ans, qui ne travaille plus ou exerce une activité professionnelle à temps partiel. Selon le résumé, « le complément de libre choix d’activité (Clca) est une prestation à laquelle les pères ont rarement recours. Ils sont seulement un peu plus de 18 000 à percevoir cette prestation, soit 3,5 % de l’ensemble des bénéficiaires. Le recours des pères au CLCA se différencie de celui des mères par une proportion plus forte de bénéficiaires à taux partiel, une durée en moyenne plus courte de perception de la prestation ainsi qu’un revenu moyen, avant de rentrer dans le dispositif, supérieur à celui de leurs homologues féminins. Par ailleurs, près de 60 % des pères bénéficiaires du CLCA (taux plein et partiel) ont des revenus inférieurs à celui de leur conjointe avant de percevoir la prestation contre 74 % des mères bénéficiaires du CLCA. Si un arbitrage financier apparaît guider le choix du bénéficiaire, le recours des pères au CLCA serait ainsi moins lié que celui des mères à la différence de salaires au sein du couple ».

Télécharger l’étude sur le site de la CNAF

Césarienne programmée à terme : optimiser la pertinence du parcours de la patiente

Des membres du groupe de travail de la recommandation de bonne pratique « Indications de la césarienne programmée à terme » se sont réunis au sein de la Haute autorité de santé (HAS) avec des experts en méthode qualité, pour développer des outils facilitateurs d’actions d’amélioration. Ils décrivent dans un document des parcours génériques de femmes enceintes pouvant nécessiter une césarienne, en fonction de facteurs de risques développés dans la recommandation.

Retrouver l’information sur le site de la HAS

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L’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir présente plusieurs ouvrages

L’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir (FDFA) et les éditions de l’Harmattan organisent une présentation des ouvrages « Des Solitudes », « Autonomie enchaînée, autonomie déchaînée » (actes de colloques) et « La Spirale de la misogynie. Du mépris à la violence » d’Alain PIOT le vendredi 15 février à 18 heures à la Maison des Associations du 15e arrondissement de Paris. Après un mot de bienvenue de Maudy PIOT, présidente de FDFA, Fatima LALEM et Hamou BOUAKKAZ, adjoint-es au Maire de Paris, et Nadine COTTET, directrice de la Maison des associations prendront la parole avant la présentation des ouvrages avec en particulier Roselyne BACHELOT.

« Familles monoparentales, sortir de l'impasse »

Un colloque organisé par la Fondation K d'urgences sur le thème « Familles monoparentales, sortir de l'impasse » se tiendra au Conseil économique, social et environnemental) (CESE) le lundi 18 février sous l’égide de la Fondation de France.

Pour en savoir plus sur le site du CESE

Lutte contre les violences

Un site pour briser le silence qui pèse sur les victimes d'excision

Des témoignages, des reportages, des conseils, c'est ce que propose le site sur l'excision lancé le 1er février par des associations (la Fédération nationale GAMS, Tostan France, la Commission pour l’abolition des mutilations sexuelles, La Coordination française pour le Lobby européen des femmes, Femmes solidaires, l’association CARE…) ainsi que Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et plusieurs autres partenaires privés (synthèse du 22 janvier). Ce site destiné au grand public et aux professionnels (« pour comprendre en quelques clics ce que représentent les mutilations génitales féminines dans le monde, en Europe et en France ») a été lancé à l’occasion de la Journée internationale contre l’excision/Mutilations Génitales Féminines (MGF) du 6 février et est soutenu par le ministère des Droits des femmes. Le site Excision parlons-en ! est l’un des outils destiné à mobiliser la société en vue d’une journée de sensibilisation d’ampleur internationale le jeudi 6 février 2014.

Retrouver le site Excision parlons-en !

Culture, communication

« Tina KIEFFER : liberté, féminité, solidarité »

« Pour suivre la carrière de Tina KIEFFER, une des journalistes stars de sa génération, prière d’attacher sa ceinture ». Le Figaro Madame du 2 février a rencontré Tina KIEFFER, la journaliste, devenue présidente de l’association Toutes à l’école. Après avoir lancé l’opération La Rose Marie Claire, Tina KIEFFER a crée une école pour jeunes filles défavorisées : « Une fille est une mère en puissance. La sauver, c’est sauver la génération d’après » explique-t-elle au magazine qui précise qu’aujourd’hui, l’école compte 730 jeunes filles scolarisées et se dotera cette année d’un centre de formation professionnelle pour celles qui ne peuvent accéder à l’université.

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La Barbe félicite les organisateurs du festival d’Angoulême « pour leur virile régularité »

A l’occasion de la 40e édition du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, et à l’heure où la bande dessinée confirme ses bons résultats dans l’édition et gagne sa part dans le monde de l’art, en particulier lors de ventes aux enchères records, faisons un petit point sur la place des femmes dans ce fameux neuvième art (synthèses des 4 février 2009, 19 août 2009, 2 décembre 2010 et 3 février 2011). Nous évoquions l’année dernière une pause, voire un retour en arrière, dans la féminisation de ce milieu de longue date réservé aux hommes (synthèses des 6 février, 30 mars et 30 avril 2012). C’est en toute logique que l’ouverture du festival a été marquée par l’action de La Barbe. Six militantes du groupe féministe se sont invitées à la cérémonie d’ouverture pour féliciter les organisateurs du festival « pour leur virile régularité ». Et d’expliquer : « depuis la création du festival, le Grand Prix du festival a couronné 43 hommes sur 45 auteurs, le jury a été présidé 39 fois sur 40 par un homme et le Fauve d’or a été attribué à des hommes dans 88 % des cas ». La Barbe, en connaisseuse, rend quand même hommage, en s’amusant, aux géants de la BD : les créateurs d’Astérix (« En 2013 après Jésus-Christ, une ville peuplée d’irréductibles mâles résiste encore et toujours aux envahisseuses : Angoulême ») et le père de Tintin, HERGE (« Hommes en stock à Angoul’men »). (Illustration : « Soyez galants, faites une place aux dames ! », encre de Chine et aquarelles de couleurs (25,5 x 21 cm) réalisé par HERGE (publié dans le journal Tintin le 21 mars 1951). L’œuvre, proposée aux enchères par Artcurial en 2008 (« prémisses de la révolution sexuelle et de l'égalité des sexes » indiquait le catalogue), a trouvé preneur - preneuse ? - à 61 960 euros).

Peu de sujets dans la presse à se mettre sous la dent : Elle du 1er février publie un entretien avec Florence CESTAC et Pénélope BAGIEU, deux auteures qui se disent féministes et « bousculent les cases masculines et un poil macho de la BD », et Le Soir du 29 janvier signale « à la veille du festival d’Angoulême » un « Parfum de bulles au féminin ». Le quotidien de Bruxelles souligne que « longtemps tabous dans les cases, les personnages féminin ont désormais la cote ». Mais le journal estime, avec Chantal MONTELLIER, fondatrice du prix Artémisia (voir ci-dessous), que « l’imaginaire des femmes est toujours à libérer ». Elles sont 380 femmes à vivre du 9e art, dont 190 coloristes, indique Le Soir qui a rencontré Ana MIRALLES, la dessinatrice de Djinn qui « nous emmène voir l’arbre qui cache la forêt ». Le quotidien dresse aussi le portrait de « trois auteures belges majeures » : Chantal DE SPIEGELEER, Dominique GOBLET et Judith VANISTENDAEL… Profitons-en pour signaler que c’est

Jeanne PUCHOL qui a reçu le prix Artémisia 2013 (synthèse du 7 janvier) pour son album « Charonne-Bou Kadir ». « Auteure de nombreux albums, pionnière de la bande dessinée féminine, elle signe en 1985 avec Nicole CLAVELOUX, Florence CESTAC et Chantal MONTELLIER Navrant, un manifeste publié dans Le Monde pour dénoncer les postulats sexistes de la presse BD de l’époque » rappelle le site spécialisé Bdsphère. « Ce n’est que justice si elle reçoit aujourd’hui le prix Artémisia pour son dernier album Charonne-Bou Kadir, un petit bijou sorti cette année. Une manière de mettre les projecteurs sur un album de très grande qualité malheureusement trop ignoré dans le flot de sorties de l’année. Charonne-Bou Kadir est un ouvrage personnel et historique qui revient sur les circonstances et le contexte de la tristement célèbre manifestation de la station de métro Charonne le 8 février 1962 (…) ». (Illustration : affiche pour l’exposition de Jeanne PUCHOL à la galerie Oblique à Paris jusqu’au 9 février).

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« L'empowerment, une pratique émancipatrice »

Sous le titre « Radicalité et détournement du « pouvoir d’agir » », L’Humanité

du 4 février rend compte de l’ouvrage de Marie-Hélène BACQUEet Carole BIEWENER, « L'empowerment, une pratique émancipatrice » aux éditions La Découverte. « Concept clé des mouvements citoyens dans les Etats-Unis d’après-guerre, l’empowerment, ou pouvoir d’agir, connaît aujourd’hui de multiples usages, souvent contradictoires » souligne le quotidien qui rappelle entre autre qu’« à partir des années soixante-dix, des mouvements comme celui des féministes américaines mobilisent l’empowerment dans le sens d’une prise en charge par la société civile de ses propres affaires. D’où le fait que la notion intéresse aujourd’hui en France les chercheurs travaillant sur les formes de démocratie participative, ou, comme ce fut déjà le cas également aux États-Unis dès les années soixante, des travailleurs sociaux soucieux d’aider les personnes en difficulté à reprendre leur vie en main ».

« Le monde des femmes » de Pierre CHAVOT

« Du japon à la Cordillère des Andes, de la barmaid officiant dans un pub d’Irlande aux soldates nord-coréennes ou à la chimiste de Malaisie, ce beau livre signé de l’historien Pierre CHAVOT passe en revue le rôle des femmes sur la planète », Le Figaro du 30 janvier signale la publication du « Monde des femmes » (éditions Plume & De Gourcuff-Gradenigo). « Du lever au coucher du soleil, en passant par les nuits électriques », indiquent les éditeurs, « le lecteur découvre au fil des pages leur quotidien, leur rôle primordial au sein des familles, mais aussi d’une économie qu’elles embellissent, améliorent, projettent vers des jours meilleurs (…). Elles jouent un rôle central, et légitime, dans les cultures, l’artisanat, les entreprises, les instances politiques… Chevilles ouvrières des sociétés, elles voient du même coup leurs droits mieux reconnus, en dépit d’un quotidien souvent très prenant (…). Des progrès considérables restent cependant à faire, et sont en marche, ne serait-ce que la pression physique, psychologique, sociale et économique, qui, intolérable, touche encore nombre de femmes. L’ouvrage s’achève d’ailleurs sur leurs rêves pour demain ».

Pour information, cette synthèse est réalisée à partir d’alertes d’actualité internet, de la surveillance des sites institutionnels français, ainsi que d’une sélection de sites associatifs francophones, des informations et documents reçus par le bureau de l'animation et de la

veille et d’une sélection de la presse quotidienne et hebdomadaire nationale. - Photos © DR

Direction générale de la cohésion sociale – Service des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes Bureau de l'animation et de la veille - [email protected] - http://www.femmes-egalite.gouv.fr/