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DIAGNOSTIC ET EVALUATION FINANCIERE DES GROUPES UCSJD – CYCLE MASTER CCA PRO Année académique 2014/2015 M. Vincent HEBE

Diagnostic Evaluation Financiere Groupes 2014 2015

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Trés bon cours de diagnostic financier.

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DIAGNOSTIC ET EVALUATION FINANCIERE DES GROUPES

UCSJD – CYCLE MASTER CCA PROAnnée académique 2014/2015

M. Vincent HEBE

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OBJECTIFS DU COURS

• Être capable de porter un jugement sur les performances et la situation financière des groupes

• Comprendre les liens entre la structure financière et la stratégie des groupes au travers des états financiers consolidés

• Maîtriser la méthodologie d’évaluation des groupes

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SOMMAIREI. – DIAGNOSTIC FINANCIER11 Objectifs, contexte et orientation12 Domaines d’application13 Démarche générale14 Mise en œuvre des outilsII. – EVALUATION D’ENTREPRISE21 Objectifs et démarche générale 22 Approches actuarielles23 Approches comparatives24 Approches patrimoniales

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

• BACHY B., SION M., Analyse financière des comptes consolidés, 2e édition, Dunod, 2009

• COHEN E., Analyse financière, 6e édition, Economica, 2006

• VERNIMMEN P. et al., Finance d’entreprise, 11e édition , Dalloz, 2012

• BREALEY R. et al., Principes de gestion financière, 8e édition, Pearson, 2006

• THAUVRON A., Evaluation d’entreprise, 3e édition, Economica, 2009

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PREMIERE PARTIE : DIAGNOSTIC

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11 Objectifs, contexte et orientation

111 Objectifs• Formuler un jugement de valeur sur la santé financière

du groupe sur la base duquel des décisions financières pourront être prises

• L’actionnaire est principalement intéressé par la capacité de création de valeur par le groupe afin de prendre des décisions sur les achats/ventes d’actions

• Le créancier est principalement intéressé par la solvabilité et la liquidité afin de prendre des décisions sur le maintien ou la suppression de crédit au groupe

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11 Objectifs, contexte et orientation(suite)

111 Objectifs (suite)• Quatre paramètres essentiels intéressent

l’analyste financier– La création de richesses (l’entreprise ne peut

survivre à long terme sans créer de richesses)– Les investissements (il n’y a pas de création de

richesses sans investissements)– Le financement (les investissements ne peuvent

être réalisés sans financement disponible)– La rentabilité (les investissements ne sont financés

que si les projets sont rentables)

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11 Objectifs, contexte et orientation(suite)

112 Contexte et orientation On peut distinguer 3 situations .A. Circonstances de l’analyse • Il peut s’agir d’un diagnostic de crise ou d’un

diagnostic de contrôle• Dans le cas de diagnostic de crise, la préoccupation est

d’identifier les causes de la crise et de proposer les mesures de sortie de crise

• Dans le cas de diagnostic de contrôle, l’analyste procède à un examen approfondi de l’activité et de la situation afin de vérifier si tout est au vert

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11 Objectifs, contexte et orientation(suite)

112 Contexte et orientation (suite) B. Position de l’analyste • Le diagnostic peut être interne ou externe • Dans le cas de diagnostic interne, l’objectif est de tirer des

conclusions (identification et explication des difficultés effectives ou potentielles, appréciation de marge d’action) devant servir de base à la prise de décisions par la Direction

• Dans le cas de diagnostic externe, les conclusions permettent aux partenaires externes (banques, gérants de portefeuille, administrations, tribunaux, etc.) de prendre leurs décisions

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11 Objectifs, contexte et orientation(suite)

112 Contexte et orientation (suite) C. Finalité de l’analyse • Le diagnostic peut se faire dans une optique

décisionnelle ou s’insérer dans une démarche d’observation

• Dans l’optique décisionnelle, les conclusions contribuent à la préparation des décisions de gestion (projets d’investissement, plan de développement commercial, etc.)

• Dans une démarche d’observation, il s’agit d’assurer le suivi et le contrôle des décisions prises (analyse des écarts entre prévisions et réalisations)

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12 Domaines d’application

3 principaux domaines d’application :Appréciation du risque d’insolvabilité par un

partenaire extérieur• Il s’agit d’identifier les risques susceptibles d’affecter

la continuité de l’exploitation et d’empêcher le groupe d’honorer ses engagements vis-à-vis des partenaires (on parle de risques de défaillance)

• L’axe d’analyse privilégié est celui de la liquidité (capacité à faire face à ses engagements à court terme) et de la solvabilité (capacité à faire face à ses engagements à moyen et long terme)

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12 Domaines d’application (suite)Appréciation globale des performances et de la valeur

de l’entreprise et des titres qu’elle émet• Le diagnostic financier est une composante de

l’appréciation globale du groupe• Dans le cadre du diagnostic stratégique (mise en évidence

des forces et faiblesses en vue de formuler des plans d’action), le diagnostic financier dégage les points forts et points faibles sur le plan financier

• Dans le cadre de l’évaluation financière du groupe, le diagnostic financier est une étape incontournable du processus d’évaluation (évaluation capacité bénéficiaire, valorisation économique des actifs, etc.)

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12 Domaines d’application (suite)

Etude statistique pour éclairer le comportement ou la situation financière d’une population d’entreprises

• Des organismes spécialisés centralisent et traitent des informations financières permettant de développer les applications statistiques des méthodes de diagnostic

• Il est ainsi possible de disposer:– de références objectives pour situer une entreprise ou un

groupe par rapport à la population globale ou une sous-population

– d’indications relatives à l’évolution de la situation financière et des résultats

– de données de test d’indicateurs de vulnérabilité ( scoring)

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13 Démarche généralePréparation et traitement des sources d’information

-informations comptables internes-informations extra-comptables externes

Mise en évidence des manifestations significatives-symptômes ou syndromes des difficultés (diagnostic de crise)

-points forts et faibles (diagnostic de contrôle)

Analyse explicative-des causes de difficultés (diagnostic de crise)

-des atouts et handicaps

Pronostic et recommandations

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14 Mise en œuvre des outils

141 Préparation et traitement des sources d’information142 Analyse de la création de richesses143 Analyse des investissements144 Analyse du financement145 Analyse de la rentabilité146 Synthèse

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141 Préparation et traitement des sources d’information

A. Conditions de pertinence La pertinence du diagnostic financier suppose remplies au moins 2 conditions : longueur suffisante de la période d’analyse et prise en compte de facteurs extra-financiers Longueur de la période d’analyseSeul un raisonnement pluriannuel, en isolant des tendances, est susceptible d’aboutir à une vision globale et significative de l’évolution et de la situation financières Prise en compte de facteurs extra-financiersL’appréciation de la situation financière doit tenir compte des facteurs tels que le secteur et le type d’activité, l’état du marché du travail, la différenciation des produits, etc.

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141 Préparation et traitement des sources d’information (suite)

B. Du bilan comptable au bilan financier Nous passerons en revue certains postes du bilan consolidé qui doivent être retraités ou reclassés. Actions auto-détenues ou autocontrôléesActions auto-détenues = actions de la société acquises et détenues pour régularisation des cours ou pour attribution aux salariésActions autocontrôlées = actions de la société détenues par des filiales qu’elle contrôleCes actions doivent être retranchées de l’actif et des capitaux propres Comptes courants associésA reclasser en dettes financières sauf si un engagement ferme et irrévocable de conversion en capitaux propres a été pris

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141 Préparation et traitement des sources d’information (suite)

B. Du bilan comptable au bilan financier (suite) Frais d’établissement Ce sont des « non-valeurs » à retrancher de l’actif et des capitaux propres Primes de remboursement des obligationsCe sont des « non-valeurs » à retrancher de l’actif et des capitaux propres Impôts différés actif et passifCe sont des impôts résultant des différences temporaires entre règles comptables et règles fiscales. Ces différences sont source d’imposition future (impôts différés passif) ou de réduction d’imposition future (impôts différés actif)

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141 Préparation et traitement des sources d’information (suite)

B. Du bilan comptable au bilan financier (suite) Impôts différés actif et passif (suite)Exemples• Sources d’impôt différé actif : dettes provisionnées pour

congés, amortissements réputés différés• Source d’impôt différé passif : fusion avec exonération des

plus-values réalisées sur les immobilisationsNota : Ne pas confondre fiscalité différée et fiscalité latente. On parle de fiscalité latente lorsque l’imposition ultérieure n’est due que si certaines décisions sont prises ou si certaines conditions se réalisent. Les éléments de fiscalité latente sont plutôt rares au Cameroun

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141 Préparation et traitement des sources d’information (suite)

B. Du bilan comptable au bilan financier (suite) Impôts différés actif et passif (suite)Sur le plan financier, les impôts différés actif sont à déduire des capitaux propres; les impôts différés passif sont à ajouter aux capitaux propres. Obligations convertibles en actions• L’investisseur a l’initiative de la conversion durant la période de

conversion définie dans le contrat d’émission. La probabilité de conversion dépend de l’évolution du cours de l’action pendant la période de conversion

• Etudier les conditions de conversion et les classer en conséquence en capitaux propres ou en dettes financières. Ainsi, probabilité de conversion élevée (capitaux propres) ou faible (dettes)

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141 Préparation et traitement des sources d’information (suite)

B. Du bilan comptable au bilan financier (suite) Obligations remboursables en actions• Elles sont obligatoirement remboursées en actions sauf bien

entendu en cas de faillite de l’émetteur• Elles doivent être considérées comme un élément des

capitaux propres Provisions pour charges de restructuration• Doivent en principe impacter le résultat d’exploitation• Possibilité d’une analyse en restructuration de productivité

(résultat d’exploitation) et cessation d’activité (résultat HAO)• A considérer comme un élément du besoin en fonds de

roulement hors exploitation (ou HAO)

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141 Préparation et traitement des sources d’information (suite)

B. Du bilan comptable au bilan financier (suite) Provision pour charges de retraite• La provision au passif est à assimiler à une dette financière• La dotation aux provisions pour retraite est à considérer

comme une charge financière et non une charge d’exploitation

Frais de recherche et développement• A maintenir en immobilisations incorporelles si la

rentabilité commerciale des produits concernés est démontrée

• A défaut, les considérer comme « non-valeurs » et les déduire des capitaux propres

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141 Préparation et traitement des sources d’information (suite)

B. Du bilan comptable au bilan financier (suite) Ecart d’acquisition• C’est la différence entre le prix d’acquisition et la

valeur des actifs et des passifs exigibles de l’entreprise acquise

• Ce poste est à maintenir à l’actif• Lors de l’analyse de la rentabilité, penser à raisonner

avant amortissement de l’écart d’acquisition Provisions pour risques et charges à caractère de

réserve• A transférer en capitaux propres

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141 Préparation et traitement des sources d’information (suite)

B. Du bilan comptable au bilan financier (suite) Ecarts de conversion• Ecart de conversion actif : A annuler en

contrepartie de la provision pour risque de change correspondante

• Ecart de conversion passif : A annuler par imputation sur les postes correspondants afin de les ramener à leur valeur initiale

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141 Préparation et traitement des sources d’information (suite)

C. Du bilan comptable au bilan économique ACTIF CAPITAUX

ACTIF IMMOBILISEImmobilisations incorporelles+Immobilisations corporelles+Immobilisations financières

CAPITAUX PROPRESCapital social, primes et réserves+Ecarts de réévaluation et consolidation+Subventions d’investissement+Provisions à caractère de réserve+Intérêts des minoritaires

BFRE + BFRHAOActif circulant – passif circulant expl+ Actif circulant – passif circulant HAO

ENDETTEMENT NETDettes financières à LMT+ Ressources de trésorerie à CT- Valeurs mobilières de placement-Disponibilités en caisse et banques

ACTIF ECONOMIQUE CAPITAUX INVESTIS

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141 Préparation et traitement des sources d’information (suite)

C. Du bilan comptable au bilan économique (suite)Objectifs du bilan économique• Déterminer l’actif économique et sa

décomposition• Comprendre les modes de financement de

l’actif économique mis en place• Préparer l’évaluation financière (approche flux

de trésorerie, approche du multiple de la valeur d’actif économique)

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141 Préparation et traitement des sources d’information (suite)

D. Du bilan comptable au bilan pool de fonds PORTEFEUILLE D’ACTIFS

Emplois industriels et commerciaux -Immobilisations corporelles incorporelles brutes -BFREmplois financiers -Immobilisations financières -Titres de placement + disponibilitésPOOL DE RESSOURCES

Fonds d’origine propre -Fonds propres internes -Fonds propres externesEnsemble des dettes financières et assimilées -Dettes à LMT - Dettes à CT

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141 Préparation et traitement des sources d’information (suite)

D. Du bilan comptable au bilan pool de fonds (suite) Apports du bilan « pool de fonds » au diagnostic financier • Appréciation du type de développement choisi par le

groupe : croissance interne (emplois industriels et commerciaux) ou croissance externe (emplois financiers)

• Appréciation de la politique de financement de la croissance : recours à des fonds propres ou à des dettes

• Appréciation du comportement financier du groupe au niveau du choix des actifs (arbitrage entre risque et rentabilité) de la gestion de la dette (gestion des risques de taux d’intérêt) et de la gestion de la trésorerie (moyen de placement ou source de flexibilité)

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141 Préparation et traitement des sources d’information (suite)

E. Analyse du périmètre de consolidation et ses variationsAnalyse statique du périmètre• Nombre d’entités consolidées• Localisation géographique des entités consolidées• Niveau de contrôle exercé par la société mère sur les

entités consolidées• Niveau de pourcentage d’intérêt dans les entités

consolidées (un % élevé indique un groupe fortement intégré sur le plan financier, un % faible indique que le groupe s’appuie sur des minoritaires pour financer certaines filiales)

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141 Préparation et traitement des sources d’information (suite)

E. Analyse du périmètre de consolidation et ses variations (suite) Analyse dynamique du périmètre par sa variation• Entrées dans le périmètre (ex. création d’une entité, acquisition

du contrôle d’une entité existante par achat de titres)• Sorties du périmètre (ex. Perte de contrôle d’une filiale par

cession ou suite à une augmentation de capital de l’entité souscrite majoritairement par d’autres actionnaires, liquidation de l’entité)

• Variations du pourcentage d’intérêt (ex. Acquisition complémentaire de titres auprès de tiers d’une entreprise déjà consolidée, Cession partielle à des tiers de titres d’une entreprise déjà consolidée)

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141 Préparation et traitement des sources d’information (suite)

E. Analyse du périmètre de consolidation et ses variations (suite) Identification de certains éléments de stratégie du groupe à

partir de la variation du périmètre• Exemples de stratégies économiques

– Diversification sur de nouveaux métiers– Recentrage sur un métier de base en cédant des activités annexes– Internationalisation sur le métier de base par création ou rachat de

filiales exerçant la même activité à l’étranger• Exemples de stratégies financières

– Désendettement par cession d’activités– Rachat de minoritaires par volonté d’indépendance financière– Rachat des minoritaires des filiales les plus rentables pour améliorer

le résultat consolidé

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142 Analyse de la création de richesses

1421 Analyse de l’activitéIl s’agit d’analyser l’évolution du chiffre d’affaires en trois temps.• Localiser l’évolution du chiffre d’affaires (analyser par secteurs

d’activité et par zones géographiques)• Expliquer l’évolution du chiffre d’affaires (effet prix, effet

volume, effet de change, effet variation de périmètre)Par exemple, pour calculer l’effet de change, appliquer aux ventes en devises de l’année N la différence entre le cours de change de l’année N et celui de l’année N-1

• Mettre l’évolution du chiffre d’affaires en perspective (Comparer avec l’évolution d’ensemble du marché de l’activité et avec le chiffre d’affaires des principaux concurrents intervenant sur ce marché)

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142 Analyse de la création de richesses (suite)

1422 Analyse de la profitabilitéA. Analyse de la formation du résultat• Il s’agit d’analyser l’évolution des soldes intermédiaires de

gestion jugés significatifs (marge commerciale, valeur ajoutée, EBE, résultat d’exploitation, EBITDA, EBITA, EBIT, etc.)

• L’analyse de l’évolution se fait en valeur absolue et par la méthode des ratios (ex. marge brute marchandises / chiffre d’affaires, EBE/chiffre d’affaires, charges de personnel/effectif moyen, chiffre d’affaires /effectif moyen, valeur ajoutée/effectif moyen)

• Dans tous les cas, la préoccupation de l’analyste est de comprendre les causes de l’évolution constatée

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142 Analyse de la création de richesses (suite)

1422 Analyse de la profitabilité (suite)B. Identification des causes de perte de profitabilité : effet ciseaux et effet point mortEffet ciseauC’est l’évolution défavorable du prix de vente par rapport au coût unitaire d’une charge d’exploitation correspondant à des situations diverses. Par exemple : • Baisse du prix de vente voulue ou subie• Hausse du coût d’achat non répercutée sur le prix de vente• Effet de change défavorable à l’achat ou à la vente• Evolution défavorable du mix produit

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142 Analyse de la création de richesses (suite)

1422 Analyse de la profitabilité (suite)B. Identification des causes de perte de profitabilité : effet ciseaux et effet point mort (suite) Effet point mort• Le point mort est le niveau d’activité où le résultat est nul• L’effet point mort qui traduit une baisse de profitabilité peut

provenir : – d’une sous-activité conjoncturelle ou d’une baisse durable du

chiffre d’affaires, sans baisse corrélative des charges fixes– d’un investissement sur-dimensionné– de l’absence de maîtrise des frais généraux

• Plus le niveau des charges fixes est élevé, plus le résultat est sensible aux variations d’activité

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143 Analyse des investissements

Il s’agit d’analyser les investissements en immobilisations et en besoin en fonds de roulementA. Besoin en fond de roulement • Exprime le montant des capitaux immobilisés dans le cycle

d’exploitation• Son évolution dépend du rythme des opérations, du taux de

croissance du chiffre d’affaires et de la politique adoptée par l’entreprise pour la gestion des stocks et des crédits commerciaux

• L’analyste examinera le poids du BFR et ses composantes• Poids du BFR est suivi par le ratio BFR/chiffre d’affaires HT• En période de croissance, le BFR tend à progresser plus vite que

le chiffre d’affaires pour diverses raisons notamment l’oubli de sa gestion

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143 Analyse des investissements

A. Besoin en fond de roulement (suite)• En période de récession, le BFR tend à croître,

puis se stabilise, et enfin diminue à la suite des mesures d’ajustement prises

• Les composantes du BFR sont suivies au moyen des ratios de rotation (approche bilan)– Crédits clients : (Clients – Avances) x 360 J/CA TTC– Crédit fournisseurs : (Fournisseurs – Avances) x 360

J/Achats et charges externes TTC– Rotation stocks marchandises : Stocks moyens

marchandises x 360 j/Achats marchandises HT

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143 Analyse des investissements

A. Besoin en fond de roulement (suite)– Rotation stocks matières premières : Stocks moyens MP

x 360 j/Achats MP HT– Rotation produits finis : Stocks moyens produits finis x

360 jours / coût de production des ventes• Les ratios de rotation doivent être affinés pour être

significatifs (par exemple pour les clients, distinguer les ventes à l’administration, aux clients privés, à l’export si les conditions de crédit ne sont pas identiques)

• Un BFR négatif ou très faible est un facteur stratégique favorable au développement d’une politique de croissance financée sans recours à des capitaux extérieurs

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143 Analyse des investissements

B. Analyse des investissements en immobilisationsL’analyste se posera trois principales questionsQuestion 1 : Etat actuel de l’outil industriel ?• Le ratio immobilisations nettes/immobilisations brutes traduit le

degré de vieillissement de l’outil (un ratio inférieur à 30% est le signe d’un vieillissement important)

Question 2 : Politique d’investissement menée ?• La comparaison investissements / dotations aux amortissements

permet d’identifier une phase :• d’expansion de l’outil (investissements supérieurs aux dotations aux

amortissements)• de maintien de l’outil (investissements approximativement égaux aux

dotations aux amortissements• de sous-investissement ou de désinvestissement (investissements inférieurs

aux dotations aux amortissements)

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143 Analyse des investissements

B. Analyse des investissements en immobilisations (suite)Question 3 : Flux générés par les investissements ?• Etudier l’évolution comparée de l’investissement, de la

capacité d’autofinancement et des flux de trésorerie (une stratégie d’investissement doit conduire tôt ou tard à une augmentation des flux de trésorerie provenant de l’exploitation sinon c’est que l’investissement n’est pas suffisamment rentable)

• Examiner également les cessions d’actifs (sont-elles récurrentes ou exceptionnelles ? Est-ce une nécessité liée à la faiblesse de la capacité d’autofinancement ? Est-ce un élément de manœuvre stratégique ? Etc.)

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144 Analyse du financement

Deux approches : dynamique et statique A. Approche dynamique Elle est faite à partir du tableau de flux de trésorerie. Il s’agit d’examiner : • Les moyens de financement de la croissance (nouveaux capitaux

propres, nouvelles dettes financières, autofinancement)• Le but de l’appel éventuel aux actionnaires sur la période (investir ou

se désendetter ?)• La politique de distribution de dividendes (cohérence avec les besoins

d’investissements et de la croissance ?)• Le désendettement (amélioration de la structure financière ?

remboursement d’une dette à taux d’intérêt élevé ?)• L’endettement (utilisation d’une capacité d’endettement disponible ?

Création d’un déséquilibre de la structure financière ?)

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144 Analyse du financement

B. Approche statiqueIl s’agit de s’interroger sur : • le niveau absolu d’endettement à un moment donné• La capacité du groupe à faire face aux échéances prévues en

évitant une crise de liquidité Appréciation du niveau d’endettement L’analyste peut utiliser les ratios : • Endettement net / EBE (si > 4 niveau jugé lourd)• Résultat d’exploitation / frais financiers nets (si < 3 niveau jugé

lourd)

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144 Analyse du financement

B. Approche statique (suite) Appréciation du risque d’illiquiditéL’analyste peut examiner : • Les ratios de liquidité générale, réduite ou immédiate (avec

précaution)• Comment le besoin en fonds de roulement est financé (le risque

augmente lorsque l’entreprise a recours de façon permanente et massive à des crédits à court terme renouvelables)

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145 Analyse de la rentabilité

L’analyste examinera : • Le taux de rentabilité économique = résultat d’exploitation après

IS / actif économiquequi s’explique par la chaîne (résultat d’exploitation après IS / chiffre d’affaires) x (chiffre d’affaires / actif économique)

• Le taux de rentabilité des capitaux propres = Résultat net / capitaux propres

• L’effet de levier = (Re – I) (1 – T) x D/CPAvec Re = taux de rentabilité économique avant impôtI = taux d’intérêtsT = taux de l’impôt sur le résultatD = endettement netCP = capitaux propres

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146 Synthèse

Conclure sur : • Les points forts• Les points faibles• Les risques

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II. Evaluation d’entreprise

21 Objectifs et démarche générale 22 Approches actuarielles23 Approches comparatives24 Approches patrimoniales

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 47

21 Objectif et démarche générale

211 Objectif• L’objectif est de déterminer une fourchette de valeurs du groupe• La valeur est le résultat d’une démarche d’évaluation• Il s’agit d’évaluer la valeur de l’actif économique (valeur de

l’entreprise) mais on assimile souvent valeur de l’entreprise et valeur des capitaux propres

• La valeur de l’actif économique est égale à la somme de la valeur de marché des capitaux propres et de la valeur de marché de l’endettement net

• La valeur doit être distinguée du prix qui est le résultat d’une transaction

• Le prix tient compte de paramètres additionnels (degré de « rareté » de la société cible, rapports de force et de compétence entre vendeur et acheteur, présence sur le marché d’acquéreurs potentiels, etc.)

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21 Objectif et démarche générale(suite)

212 Démarche généralePRISE DE CONNAISSANCE GENERALE

DIAGNOSTIC

EVALUATION

RAPPORT

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21 Objectif et démarche générale(suite)

212 Démarche générale(suite)Phase 1 : Prise de connaissance généraleObjectifs• Définir une approche de la mission• Préparer une lettre de mission• Déterminer le budget de la mission• Identifier les domaines significatifs ou susceptibles de poser

des problèmes d’analyse ou de diagnostic• Préparer les travaux de diagnosticMoyens• Visite de l’entreprise + entretiens• Collecte de documents nécessaires

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 50

21 Objectif et démarche générale(suite)

212 Démarche générale(suite)Phase 2 : DiagnosticObjectifs• Identifier les forces et les faiblesses de l’entreprise afin :

– de confirmer l’existence de plus-values sur éléments corporels ou incorporels

– d’isoler des zones de risque de l’exploitation• identifier certains éléments minorantsDomainesLe diagnostic porte sur les domaines : • Commercial (Situer les marchés et le groupe dans ses marchés), • Industriel (Evaluer dans quelle mesure l’outil de fabrication

industriel répond aux besoins actuels ou futurs du groupe et de son acquéreur potentiel)

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21 Objectif et démarche générale(suite)

212 Démarche générale(suite)Phase 2 : Diagnostic (suite)Domaines (suite)• Ressources humaines (Analyser la structure humaine et sa

capacité à concourir aux objectifs du groupe)• Juridique (Apprécier les risques inhérents à la situation

juridique)• Comptable (Fiabiliser les valeurs comptables retenues,

apprécier les redressements techniques, examiner la régularité des résultats de référence à utiliser)

• Financier (Identifier les points forts et les points faibles, détecter les risques de défaillance)

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 52

21 Objectif et démarche générale(suite)

212 Démarche générale(suite)Phase 3 : EvaluationTravaux préalables• Identifier les biens non nécessaires à l’exploitation (biens non

exploités, titres de participation destinés à être cédés, etc.)• Evaluer les biens non nécessaires à l’exploitation à la valeur

vénale nette (prix de vente estimé – impôt sur plus-value – coût de cession)

• Evaluer les biens nécessaires à l’exploitation à la valeur d’usage avec contrôle du marché

• Déterminer l’actif net réévalué (Actif réel – passif exigible réel)

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 53

21 Objectif et démarche générale(suite)

212 Démarche générale(suite)Phase 3 : Evaluation (suite)Travaux préalables (suite)• Etudier et retraiter les résultats passés (exclure les éléments

non récurrents et les revenus des biens hors exploitation, réintégrer les éléments discrétionnaires tels que la fraction excessive des rémunérations, les immobilisations débitées en charge, les dotations aux provisions à caractère de réserve)

• Examiner les prévisions d’exploitation (cohérence des hypothèses de base, qualité du chiffrage des hypothèses, etc.)

• Déterminer la capacité bénéficiaire (résultat susceptible de se reproduire dans le futur) qui se situe entre les résultats passés et les prévisions

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 54

21 Objectif et démarche générale(suite)

212 Démarche générale(suite)Phase 3 : Evaluation (suite)Choix des méthodes d’évaluation• Utiliser les méthodes les plus adaptées au cas d’espèce• Le choix est fonction des caractéristiques de la société à évaluer

(nature de l’activité, taille, synthèse des forces et faiblesses, entreprise en difficulté ou non, entreprise cotée ou non, etc.), de l’objectif de l’acquéreur ou du vendeur, de la nature de l’opération, etc.

Mise en œuvre des méthodes choisies Pour chaque méthode : • Effectuer les retraitements spécifiques• Choisir les paramètres• Effectuer les calculs

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 55

21 Objectif et démarche générale(suite)

212 Démarche générale(suite)Phase 3 : Evaluation (suite)Appréciation de la cohérence des valeurs • Comparer les résultats obtenus avec les différentes

méthodes• Examiner les convergences et divergences constatées

et s’assurer de la pertinence des choix initiauxDétermination d’une fourchette de valeurs• Il s’agit de fixer les limites basse et hausse de

l’évaluation

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 56

21 Objectif et démarche générale(suite)

212 Démarche générale(suite)Phase 4 : RapportIl peut comprendre quatre parties :• Présentation de la société (données

économiques et financières)• Méthodes écartées• Méthodes retenues• Synthèse et conclusion

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 57

22 Approches actuarielles

Trois approches seront présentées : • La méthode d’actualisation des flux de trésorerie disponibles

(FTD) ou méthode DCF (discounted cash flows)• La méthode d’actualisation des dividendes• La méthode d’actualisation de la capacité bénéficiaireA. Méthode d’actualisation des FTDPrincipeValeur actif économique = valeur actuelle des FTD après impôt sur l’horizon explicite et de la valeur actuelle de la valeur finale retenue à la fin de l’horizon expliciteHorizon explicite = période future durant laquelle on estime que l’entreprise vivra sur sa lancée actuelle – en général inférieur à 10 ans

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 58

22 Approches actuarielles (suite)

A. Méthode d’actualisation des FTD (suite)Valeur finale • Calculée à partir de l’actif économique en dernière

année de l’horizon explicite ou des flux de la dernière année de l’horizon explicite

• Le flux normatif de la dernière année de l’horizon explicite est capitalisé au taux d’actualisation (ou au taux d’actualisation – le taux de croissance)

• Le taux d’actualisation est le coût moyen pondéré du capital calculé en prenant en compte la valeur de marché des capitaux propres et des dettes

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 59

22 Approches actuarielles (suite)

A. Méthode d’actualisation des FTD (suite)FTDRésultat d’exploitation- Impôt normatif sur le résultat d’exploitation+ Dotation aux amortissements- Investissements- Variation du BFR= FTD

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 60

22 Approches actuarielles (suite)

B. Méthode d’actualisation des dividendesPrincipeEvaluer les actions en actualisant le flux de dividendes futurs au taux de rentabilité exigé par les actionnairesCas d’une rente infinie de dividendes constantsV = D / k avec D le dividende constant et k le taux de rentabilité exigé par les actionnairesCas d’une croissance des dividendes à un taux moyen gV = D / k - gNota : V est la valeur de rendement

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 61

22 Approches actuarielles (suite)C. Méthode d’actualisation de la capacité bénéficiairePrincipeEvaluer les actions en actualisant la capacité bénéficiaire au taux de rentabilité exigé par les actionnairesActualisation sur une période de n annéesV = B ∑ 1/(1+i)n , avec B la capacité bénéficiaire et i le taux de rendement moyen des obligations ou le taux des prêts à long terme (taux de base sans prime de risque)Actualisation sur une période infinie V = B / k, avec B la capacité bénéficiaire et k le taux de rentabilité exigé par les actionnairesNota : V est la valeur de rentabilité

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 62

23 Approches comparatives

Dans ces approches, la valeur de marché est déterminée : • Soit par comparaison avec des transactions récentes

portant sur des titres de sociétés similaires• Soit par comparaison avec des multiples de

capitalisation boursière de sociétés similaires cotées sur le marché de contrôle

L’approche analogique repose sur la constitution d’un échantillon d’entreprises cotées comparables présentant les mêmes caractéristiques sectorielles et d’exploitation (niveau de rentabilité économique, croissance attendue, taille, etc.)

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 63

23 Approches comparatives

A. Méthode du multiple du résultat d’exploitation• Multiple = valeur actif économique / résultat

d’exploitation• Utiliser ce multiple pour déterminer la valeur de l’actif

économique de la société cibleB. Méthode du PER (price earning ratio)• PER = capitalisation boursière / bénéfice net consolidé• Appliquer au bénéfice de l’entreprise cible le

« multiple » observé sur le marché pour obtenir la capitalisation boursière de la société cible (capitalisation boursière = PER x bénéfice net consolidé)

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 64

23 Approches comparatives

C. Autres multiplesMultiple des capitaux propres• PBR (price book ratio) = capitalisation boursière /

capitaux propres comptables• Raisonner par analogie avec les cours sur le marché

des sociétés cotées dans le secteur d’activité considéré

• Appliquer à l’actif net comptable de la société cible le PBR observé sur le marché

• Cette méthode ne trouve à s’appliquer que dans les secteurs industriels à forte intensité capitalistique

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 65

23 Approches comparatives

C. Autres multiples (suite)Multiple du chiffre d’affaires• PSR (price sales ratio) = capitalisation boursière /

chiffre d’affaires• Raisonner par analogie avec les cours sur le marché

des sociétés cotées dans le secteur d’activité considéré• Appliquer au chiffre d’affaires de la société cible le PSR

observé sur le marché• Si l’on écrit PSR = (capitalisation boursière / bénéfice) x

(bénéfice/chiffre d’affaires), on obtient: PSR = PER x marge

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 66

24 Approches patrimoniales

On distinguera les approches patrimoniales « pures » et les approches patrimoniales « ajustées ».241. Approches patrimoniales puresDans cette approche, l’entreprise a une valeur parce qu’elle possède un patrimoine que l’on peut appréhender au travers du bilanValeur mathématique comptable= Capitaux propres – dividendes à payerValeur mathématique intrinsèque ou actif net comptable

corrigé (ANCC)= Valeur mathématique comptable + corrections de valeur des éléments actifs et passifs

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 67

24 Approches patrimoniales (suite)

241. Approches patrimoniales pures (suite) Valeur mathématique intrinsèque ou actif net comptable

corrigé (suite)Nota : Si des éléments incorporels et des éléments hors exploitation ont été évalués séparément, leur valeur doit être ajoutée à l’ANCC pour obtenir la valeur globale des capitaux propres Valeur substantielle brute (VS)= ANCC + passif exigible + éléments exploités sans en être propriétaire – coûts de réparation et de remise en étatNota : La VS correspond à l’ensemble des biens de toute nature dégagés et organisés pour réaliser l’objet de l’entreprise. Elle n’est pas utilisée seule comme mode d’évaluation; elle est un des éléments de méthodes plus complexes où son résultat intervient avec la rentabilité

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 68

24 Approches patrimoniales (suite)

241. Approches patrimoniales pures (suite) Capitaux permanents nécessaires à l’exploitation (CPNE)= Valeurs immobilisées nécessaires à l’exploitation + BFR d’exploitationNota• Le BFRE est le besoin normatif• Les CPNE (comme la VS) ne constituent qu’une donnée de calcul

utilisée dans certaines méthodes d’évaluation en liaison avec le résultat

Valeur de liquidation= Valeur dans l’hypothèse de cessation d’activité= Actifs évalués à la valeur de liquidation- Passif exigible réel- Frais de liquidation

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 69

24 Approches patrimoniales (suite)

242. Approches patrimoniales « ajustées »• Dans ces méthodes, la valeur des capitaux propres résulte

d’un compromis entre les considérations patrimoniales et l’analyse des flux économiques (combinaison entre des éléments liés au bilan et des éléments liés au résultat)

• La valeur globale doit prendre en compte le goodwill (GW) qui est l’excédent de la valeur globale sur la somme des valeurs des divers éléments corporels et incorporels qui la composent

Méthode des praticiensV = (ANCC + Valeur rentabilité) / 2 = (ANCC + B/i)/2Nota : on peut en déduire GW = ½ (VR – ANCC) – Si GW < 0, on parle de « Badwill »

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Diagnostic/Evaluation financière groupes 70

24 Approches patrimoniales (suite)

242. Approches patrimoniales « ajustées » (suite)Méthode des anglo-saxonsV = ANCC + (B – i x ANCC ) 1/tAvec i = taux de rendement des obligations ou des actions, t = taux moyen des obligationsMéthode Barnay et CalbaV = ANCC + K(B – i x CPNE)Avec K = [1- (1 + t)-n / t ], i = CMPC, t = taux moyen des obligations, n = durée de la rente (de 3 à 8 ans), B = capacité bénéficiaire avant déduction des intérêts à long terme