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Anonyme Dick Whittington et son chat

Dick Whittington et son chat - Le Cartable Fantastique · Le texte Les mots difficiles Les faits historiques . Vers Table des matières Anonyme . Le texte . Vers Table des matières

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Anonyme

Dick Whittington et son chat

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Flora White

DICK WHITTINGTON

ET SON CHAT

Une conte traditionnel de Grande-Bretagne

Raconté par Flora Annie Steel traduit de l’anglais par Marie-Line Périllat

Illustrations diverses du domaine public

Adaptation: Marie-Laure Besson et

Marie-Line Périllat

pour « Le Cartable Fantastique »

Table des matières

Le texte

Les mots difficiles

Les faits historiques

Vers Table des matières

Anonyme

Le texte

Vers Table des matières

Arthur Rackham

Il y a plus de cinq cents ans, il y avait un

petit garçon qui s'appelait Dick Whittington,

et voici sa vraie histoire. Comme son père

et sa mère étaient morts et qu’il était

encore trop jeune pour travailler, le pauvre

petit Dick se retrouva dans une situation

très difficile. Il était heureux quand il

pouvait manger des épluchures de pommes

de terre ou parfois une croûte de pain

sec, et la plupart du temps, il ne trouvait

rien de mieux, car le village où il vivait

était très pauvre et les voisins n’avaient

pas grand-chose à lui donner.

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Anonyme

Les gens de la campagne, à cette époque,

pensaient que les habitants de Londres

étaient tous de belles dames et de beaux

messieurs, qu'ils chantaient et dansaient

toute la journée, et qu’ils étaient si riches

que les rues, disaient-ils, étaient pavées

d'or. Dick prenait plaisir à écouter ces

histoires étranges qu’on racontait sur les

richesses de Londres, et ça lui donnait

envie d’aller y vivre, d’avoir de quoi bien

manger et de beaux vêtements à porter,

au lieu des guenilles et de la dure vie qui

étaient son lot à la campagne.

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Anonyme

Alors un jour, quand une grosse carriole

attelée à huit chevaux s'arrêta au village,

Dick sympathisa avec le cocher et lui

demanda de l’emmener avec lui à Londres.

L'homme eut pitié du pauvre petit Richard

quand il entendit qu'il n'avait ni père ni

mère pour prendre soin de lui, qu’il vit

dans quel état il était et qu’il comprit que

Dick avait vraiment besoin d’aide. Aussi, il

accepta de le prendre avec lui et ils

repartirent ensemble.

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Anonyme

Je ne sais pas si Londres était loin de là,

ni combien de jours dura le voyage, mais

Dick finit par se retrouver dans la ville

merveilleuse dont il avait tant entendu

parler et qu’il imaginait si grandiose. Mais

il fut bien déçu quand il fut sur place.

Comme c’était sale ! Et les habitants ! On

était bien loin de la joyeuse compagnie, de

sa musique et de ses chants dont Dick

avait rêvé ! Il erra dans la ville, arpentant

une rue après l'autre, jusqu'à ce qu'il soit

fatigué, mais il n’en vit pas une seule qui

fut pavée d'or. De la poussière partout, ça

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Anonyme

il pouvait la voir, mais pas un gramme de

l'or qu'il avait cru pouvoir ramasser

facilement pour s’en remplir les poches.

Le petit Dick marcha jusqu’à épuisement.

La nuit tombait. Il finit par s’asseoir dans

un coin et s'endormit. Le matin venu, il

avait froid et faim, et il eut beau demander

à tous les passants de l'aider, seulement

un ou deux lui donnèrent un sou pour

acheter du pain. Pendant deux ou trois

jours, il vécut ainsi dans la rue, avec juste

de quoi survivre, puis il réussit à trouver

du travail dans un champ, ce qui lui

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A. Kemp-Tebby

permit de subsister un peu plus longtemps,

jusqu'à ce que les foins soient finis.

Après cela, il se retrouva dans la même

situation qu’avant, sans savoir vers qui se

tourner. Un jour dans ses pérégrinations, il

se coucha sur le seuil de la maison d'un

riche marchand appelé Fitzwarren. Mais la

cuisinière le vit. C’était une méchante

femme acariâtre et elle lui hurla de

déguerpir. Elle le traita de « Voyou de

fainéant » et lui dit qu'elle allait

l’ébouillanter avec de l’eau de vaisselle

sale s'il ne partait pas. C’est à ce moment

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Mary Ellis

que M. Fitzwarren lui-même rentra pour

dîner, et quand il vit ce qui se passait, il

demanda à Dick pourquoi il était couché

là.

« Tu es en âge de travailler, mon garçon,

dit-il. Tu dois être bien paresseux ! ».

« Monsieur, répondit Dick, ce n'est

vraiment pas le cas ».

Et il lui raconta comment il avait essayé

de trouver un travail, et à quel point il

était malade, faute de nourriture. Le pauvre

Dick était maintenant si faible qu’au

moment où il tenta de se relever il dut se

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Anonyme

recoucher : il n’avait rien mangé du tout

depuis plus de trois jours. Le généreux

marchand donna alors des ordres pour

qu'on emmène Dick à l’intérieur et qu’on

lui donne un bon dîner puis il ajouta qu'on

allait le garder pour aider aux cuisines.

Là, Dick aurait été assez heureux dans

cette bonne famille s’il n'y avait pas eu la

méchante cuisinière, qui faisait de son

mieux pour lui rendre la vie infernale. Soir

et matin, elle était là à le gronder. Rien

de ce qu'il faisait n’était assez bien. C’était

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Arthur Rackham

des « Fais donc attention » par-ci et des

« Dépêche-toi » par-là, et rien de ce qu’il

faisait ne lui convenait. Et il prit plus d’une

raclée, à coups de manche à balai, de

louche, ou de tout autre objet qu'elle avait

sous la main.

Mlle Alice, la fille de M. Fitzwarren, finit

par entendre parler des mauvais

traitements infligés au pauvre Dick par la

cuisinière. Et elle lui dit qu'elle perdrait

rapidement sa place si elle ne le traitait

pas avec plus de bienveillance, car la

famille aimait bien Dick.

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Anonyme

Après cela, le comportement de la

cuisinière s’améliora, mais Dick avait

encore un autre gros problème. Il dormait

dans un grenier où il y avait tant de trous

dans les murs et le plancher que chaque

nuit, quand il était couché, la chambre

était envahie par les rats et les souris, et

parfois il ne pouvait fermer l'œil.

Un jour qu'il avait gagné un sou pour le

nettoyage des chaussures d'un

gentilhomme, il rencontra une petite fille

avec une petite chatte dans ses bras. Il lui

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Mary Ellis

demanda si elle ne voulait pas la lui

vendre. Elle accepta, bien qu’elle regrettât

un peu de se séparer d’un chat qui

chassait si bien les souris. C’était

exactement ce qu’il fallait à Dick, qui garda

la chatte dans son grenier, la nourrissant

chaque jour des restes de son propre

dîner. Peu de temps après, Dick n'eut plus

de souci avec les rats et les souris :

Pussy s’en occupait et Dick dormait

profondément.

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Mary Ellis

Peu de temps après, un des bateaux de

M. Fitzwarren fut prêt à mettre les voiles,

et comme il était d’usage de donner à

tous les employés de maison l’occasion de

faire aussi quelque profit, il les fit tous

venir au comptoir et leur demanda s’ils

avaient des marchandises à vendre.

Ils avaient tous quelque chose qu'ils

étaient prêts à risquer, sauf le pauvre

Dick, qui n'avait ni argent ni biens et ne

pouvait donc rien placer à bord du bateau.

C’est pourquoi il ne rejoignit même pas les

autres serviteurs au comptoir. Mais Mlle

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Anonyme

Alice devina pourquoi Dick n’était pas là et

demanda qu’on le fît venir. Elle dit alors :

« Je vais lui prêter une petite somme sur

mon argent à moi », mais son père lui dit

que c’était impossible, car il fallait que ce

soit quelque chose qui appartienne

vraiment à Dick.

Lorsque Dick entendit cela, il dit : « Je

n'ai rien d’autre qu’une chatte que j'ai

achetée pour un sou il ya quelque

temps. »

« Bon, va la chercher, mon garçon, on va

l’embarquer », dit son maître.

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Anonyme

Dick monta au grenier et prit la chatte

mais il eut les larmes aux yeux quand il

la donna au capitaine. « Les rats et les

souris vont me réveiller toutes les nuits

maintenant ». L’assemblée se mit à rire

entendant cela mais Mlle Alice eut pitié de

lui et lui donna un peu d'argent pour

acheter un autre chat.

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Mary Ellis

Ce geste de Mlle Alice et d'autres

marques de bonté de sa part rendirent la

méchante cuisinière jalouse de notre

pauvre Dick et elle se montra plus cruelle

que jamais en plaisantant sur le sort de

son chat dans l’expédition. « A ton avis,

combien vont-ils en tirer de ton chat ? Le

prix du bâton qu’il faut pour te rosser ? »,

lui demandait-elle.

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Anonyme

Le pauvre Dick finit par ne plus pouvoir

supporter d’être harcelé ainsi, et il décida

de s’enfuir. Il fit son balluchon, il n’avait

pas beaucoup d’affaires à y mettre, et

partit très tôt le matin. C’était le jour de la

Toussaint, le 1er Novembre.

Il marcha jusqu’au quartier de Holloway, et

là, il s'assit pour se reposer sur une

pierre, qui à ce jour est encore appelée

« la pierre de Whittington », et réfléchit au

chemin qu’il allait prendre.

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Anonyme

Alors qu’il se demandait ce qu'il devait

faire, les cloches de l’église de St-Mary-le-

Bow dans le quartier de Cheapside se

mirent à sonner, et dans leur carillon, Dick

crut entendre :

« Whittington, retourne d’où tu viens,

Et Maire de Londres tu deviens. »

« Maire de Londres ! » se dit-il. « Ça,

pour sûr, je ferais n’importe quoi

maintenant pour être Maire de Londres et

rouler en carrosse plus tard ! Bon, je vais

faire demi-tour, et tant pis si je dois

supporter les remontrances et les mauvais

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Anonyme

traitements de cette vieille mégère de

cuisinière si ça peut me permettre de

devenir Maire de Londres au bout du

compte. »

Il fit donc demi-tour, et il eu la chance de

rentrer dans la maison et de se mettre au

travail avant que la cuisinière ne descende.

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Mary Ellis

Mais maintenant voyons un peu ce qui est

arrivé à la petite chatte pendant tout ce

temps.

Le navire ‘la Licorne’, sur lequel elle était,

fut longtemps en mer, et Pussy se rendit

utile, c’était prévisible, en s’occupant des

rats indésirables qui se trouvaient à bord.

Enfin, le navire fit escale dans un port sur

la côte de Barbarie, où vivent les Maures.

Ils n'avaient jamais vu de navire en

provenance d’Angleterre, et ils vinrent en

grand nombre pour observer les marins,

tout étonnés de leur couleur de peau et

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Anonyme

de leurs vêtements.

Ils furent bientôt désireux d'acheter les

marchandises dont le navire était chargé et

on fit parvenir au roi une sélection d’objets

qui pouvait l’intéresser. Il en fut enchanté,

aussi demanda-il au capitaine de venir au

palais et lui fit l’honneur de l’inviter à

dîner.

Mais à peine étaient-ils assis, comme c'est

la coutume là-bas, sur les beaux tapis qui

couvraient le sol, qu’un grand nombre de

rats et de souris vint en trottinant. Ils

envahirent les plats et croquèrent dans

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Arthur Rackham

toutes les bonnes choses qu’il y avait à

manger. Le capitaine était éberlué et

demanda si ses hôtes ne trouvaient pas

cela insupportable.

« Oh ! Si !, répondirent-ils, c’est tout à fait

insupportable, et le roi donnerait la moitié

de son trésor pour s’en débarrasser, car

non seulement ils gâchent ses repas, mais

ils vont jusqu’à l'attaquer dans son lit la

nuit ! Du coup, il faut monter la garde

pendant qu'il dort, de peur que les rats ne

viennent. »

Le capitaine se réjouit : il pensa

Vers Table des matières

Mary Ellis

immédiatement à ce pauvre Dick

Whittington et à son chat et dit qu'il avait

une créature à bord du navire qui viendrait

rapidement à bout de ces rongeurs si elle

était là. Bien sûr, quand le roi entendit

cela, il fut impatient de posséder cet

animal merveilleux.

« Qu’on me l’apporte sur le champ ! »,

dit-il. « Ces rats et ces souris sont

épouvantables et si cette créature fait

vraiment ce que vous dites, je vais charger

votre navire d'or et de bijoux en

échange. »

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Anonyme

Le capitaine, qui connaissait son métier,

prit soin de ne pas dévaloriser le chat de

Dick. Il expliqua au roi que se séparer du

chat allait poser problème, vu que, une

fois le chat parti, les rongeurs pouvaient

détruire les marchandises à bord.

Cependant il allait rendre ce service au roi

et aller chercher le chat.

« Oui, hâtez-vous, s'écria la reine, je suis,

moi aussi, impatiente de voir cette chère

créature. »

Le capitaine retourna au bateau tandis

qu'on préparait un autre dîner. Il prit Pussy

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Arthur Rackham

sous son bras et revint au palais, juste à

temps pour voir le tapis couvert avec des

rats et des souris une fois de plus.

Lorsque la chatte les vit, elle n’attendit pas

qu’on lui dise quoi que ce soit : elle

bondit des bras du capitaine, et en peu de

temps presque tous les rats et les souris

étaient morts à ses pieds. Ceux qui étaient

encore en vie avaient détalé, paniqués, et

étaient rentrés dans leurs trous.

Le roi fut très content de se débarrasser

si facilement d'un tel fléau, et la reine

demanda qu’on lui amène l'animal qui leur

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Mary Ellis

avait rendu un tel service. Alors le

capitaine appela : « Pussy, Pussy ! » et

la chatte accourut vers lui. Il la présenta à

la reine, qui eut d’abord un peu peur de

toucher une créature qui avait fait un tel

ravage à coup de griffes. Toutefois, lorsque

le capitaine dit doucement, « Pussy,

Pussy ! », et se mit à la caresser, la

reine osa faire de même en disant

« Putty, Putty » pour imiter le capitaine,

car elle n'avait pas appris à parler anglais.

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L. Kemp-Welsh

Le capitaine posa alors Pussy sur les

genoux de la reine, où elle se mit à

ronronner, à jouer avec la main de Sa

Majesté et finit par s’endormir.

Le roi avait vu ce que Mme Pussy pouvait

faire et quand il apprit qu’il y aurait bientôt

des chatons prêts à débarrasser son pays

des rats, il négocia d’abord avec le

capitaine le prix de la cargaison du navire

tout entier, puis lui offrit dix fois plus pour

la chatte.

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Anonyme

Le capitaine dit alors adieu à la cour de

Barbarie, et après un voyage sans histoire,

il fut de retour à Londres avec son

précieux chargement d'or et de pierreries

intact.

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Anonyme

Un matin, M. Fitzwarren venait d’arriver à

son comptoir et de s'installer à son bureau

pour faire ses comptes, quand on frappa à

la porte. « Qui est là ? » dit-il.

« Un ami », répondit une voix.

« Je viens avec de bonnes nouvelles de

votre bateau ‘la Licorne’. »

Le marchand ouvrit la porte en toute hâte,

et qui était là ? Le capitaine du navire et

le second, portant un coffre de bijoux et

d'un certificat de vente de marchandises.

M. Fitzwarren examina tout cela, leva les

yeux et remercia le ciel pour ce voyage

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A. Burley

profitable.

Alors l’honnête capitaine lui raconta

l’histoire du chat, et lui montra le riche

présent que le roi avait envoyé au pauvre

Dick en échange de l’animal. M. Fitzwarren

se réjouit pour Dick autant qu'il s’était

réjoui de sa bonne fortune à lui. Il

demanda à ses serviteurs qu’on lui amène

Dick.

« Allez le chercher, et que sa fortune

résonne !

Et désormais appelons-le M.

Whittington ! »

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Anonyme

Les serviteurs, enfin, certains d'entre eux,

ne furent pas ravis et dirent qu’un si grand

trésor était trop pour un garçon comme

Dick, mais M. Fitzwarren était un homme

de bien et il refusa de priver Jack d'un

seul penny.

« A Dieu ne plaise !, s'écria-t-il. Tout est

à lui, et il aura tout, au penny près. »

Il envoya alors chercher Dick, qui, à ce

moment-là récurait des pots pour la

cuisinière et était noir de crasse. Dick

commença à s’excuser de se présenter

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Anonyme

dans un tel état, mais le marchand le fit

entrer et demanda aux serviteurs de lui

avancer une chaise. Dick crut qu’on se

moquait de lui. Il les pria de ne pas jouer

de mauvais tours à un pauvre garçon et

de le laisser retourner à son travail, en

bas, dans l'arrière-cuisine.

« Mais M. Whittington, dit le marchand,

nous sommes tous très sérieux et je me

réjouis de tout cœur à la nouvelle que ces

messieurs ont apportée : le capitaine a

vendu votre chat au roi de Barbarie et

vous apporte en échange plus de

Vers Table des matières

Anonyme

richesses que j’en possède dans le monde

entier. Puissiez-vous en profiter

longtemps ! »

M. Fitzwarren dit alors à ses hommes

d'ouvrir le grand coffre à trésor qu'ils

avaient rapporté avec eux, en disant :

« Maintenant M. Whittington n’a rien

d’autre à faire que de placer tout ceci en

sûreté ».

Le pauvre Dick ne savait plus quoi faire

tellement il était content. Il pria son maître

de prendre dans ce trésor la part qu’il

voulait, car il devait tout à sa gentillesse.

Vers Table des matières

Milo Winter

« Non, non, répondit M. Fitzwarren, tout

cela vous appartient, et je ne doute pas

que vous allez l'utiliser au mieux. »

Dick pria alors sa maîtresse puis Mlle

Alice d’accepter une partie de sa fortune

mais elles refusèrent et lui dirent qu’elles

étaient sincèrement ravies pour lui.

Cependant Dick était trop gentil pour tout

garder. Il donc fit un cadeau au capitaine,

au second et aux serviteurs de

M. Fitzwarren, même à sa vieille ennemie,

la méchante cuisinière.

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Anonyme

Ensuite, M. Fitzwarren lui conseilla de faire

venir un tailleur et se faire confectionner

des vêtements de gentilhomme. Il lui dit

également qu’il pouvait continuer à habiter

chez lui jusqu’à ce qu’il se trouve une plus

belle maison.

Une fois le visage lavé, les cheveux frisés

et vêtu avec élégance, Dick Whittington

apparut comme un jeune homme tout aussi

beau et raffiné que ceux qui venaient

habituellement chez les Fitzwarren. Et la

jeune Alice Fitzwarren s’en rendit compte,

elle qui avait autrefois été si bonne pour

Vers Table des matières

A. Kemp-Tebby

lui et avait eu pitié de lui. Elle pensa qu’il

était parfait pour elle, d’autant plus, sans

aucun doute, que Whittington cherchait

toujours à lui faire plaisir et lui offrait les

plus jolis cadeaux possibles.

Au bout de quelque temps, M. Fitzwarren

vit de quel côté le vent soufflait, et

suggéra bientôt qu’ils se marient, ce que

Dick et Alice acceptèrent immédiatement.

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Anonyme

Le jour du mariage fut fixé sans attendre,

et à leur mariage à l'église assistèrent le

maire, le conseil municipal, les magistrats

et bon nombre des plus riches marchands

de Londres. Tous furent invités ensuite à

un magnifique repas de noces.

L'histoire nous apprend que M. Whittington

et sa femme vécurent dans le luxe et

furent très heureux. Ils eurent plusieurs

enfants. Dick devint magistrat et trois fois

maire de Londres, et il fut fait chevalier

par Henry V.

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Anonyme

Après que le roi Henri V eut conquis la

France, Sir Richard Whittington le reçut à

dîner, lui et la reine, dans son manoir,

d'une manière si somptueuse que le roi

dit: « Jamais un Prince n’a eu un tel

sujet ! ». Ce à quoi Sir Richard répondit :

« Jamais un sujet n’a eu un tel Prince. »

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Mary Ellis

guenilles : vieux vêtements très abimés

arpenter : marcher dans, parcourir

pérégrinations : déplacements, voyages

acariâtre : aigrie, jalouse et méchante

faute de : par manque de

expédition : lointain voyage

Mots difficiles - 1

Vers Table des matières

Anonyme

rosser : battre

balluchon : paquet de vêtements

mégère : mauvaise femme

éberlué : très étonné

dévaloriser : faire baisser le prix de vente

Mots difficiles - 2

Vers Table des matières

A. Kemp-Tebby

penny : petite monnaie anglaise, comme

un centime maintenant

récurer : frotter

Mots difficiles - fin

Vers Table des matières

Elstrack

Richard Whittington fut un marchand et un

politicien anglais du 14e siècle. Il fut

magistrat et quatre fois maire de Londres

et il était si riche qu’il prêtait de l’argent

au roi. Il fut conseiller auprès de trois rois

anglais. L’argent qu’il légua à la ville servit

à créer une œuvre de bienfaisance et à

reconstruire des hôpitaux, des églises et

des bibliothèques. Il se maria vraiment

avec Alice Fitzwarren, mais n’eut pas

d’enfant et on ne sait pas s’il a vraiment

eu un chat.

Les faits historiques