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Di tionnaire hronologiquedesPhysi iens et himistes

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PréambuleCe di tionnaire présente les prin ipaux physi iens et himistes, en les lassantd'après leur date de naissan e et en les regroupant par siè le. Les noti es bio-graphiques sont, dans leur grande majorité, tirées du di tionnaire Le PetitRobert des Noms Propres, 2004. Tous les noms propres ités sont reprisdans l'index �nal, dans lequel les numéros de page en gras renvoient à l'arti le onsa ré au s ienti�que et les numéros de page en maigre renvoient à un arti leoù il est fait référen e au s ienti�que. A. Gossart

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Table des matièresI Antiquité 1II xve siè le 3III xvie siè le 5IV xviie siè le 7V xviiie siè le 13VI xixe siè le 27VII xxe siè le 53

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1Première partieAntiquité Thalès de Milet ♦ Mathémati ien, physi ien, astronome et philosophe gre (Milet vers− 625 av. JC � id. − 546 av. JC)Il aurait rapporté d'Égypte et de Babylone en Grè e les fondements de la géométrie ; il ré-solut le problème onsistant à ins rire un triangle dans un er le, exprima la hauteur d'unobjet à partir de son ombre ; il aurait en outre étudié les angles des triangles et donné ladémonstration de l'égalité des angles opposés par le sommet. Un élèbre théorème de géo-métrie, on ernant la proportionnalité des segments dé oupés sur deux droites sé antes partrois droites parallèles, porte son nom. Pro lus lui attribue quatre propositions du premierlivre des Éléments d'Eu lide. Selon Aetius, il aurait dit le premier que � la Lune étaitilluminée par le Soleil �. Il devint élèbre en annonçant une é lipse de Soleil (sans avoird'éléments su�sants pour le al ul) et le hasard voulut qu'elle eût lieu en e�et. Il fut lepremier à étudier le magnétisme. Dans sa do trine philosophique, qui onstitue un premieressai de � philosophie de la nature �, il existe une seule substan e primordiale, l'eau : touten pro ède et pas seulement la vie, ar l'eau donne naissan e aux autres éléments (transfor-mation par ondensation, raréfa tion, et .). Cette on eption le onduisit à onsidérer notreunivers omme une bulle d'air hémisphérique au sein d'une masse liquide in�nie.Ar himède en gr. Arkhimêdês ♦ Savant gre (Syra use − 287 av. JC � id. − 212 av. JC)On lui doit une ÷uvre s ienti�que onsidérable : en mathématiques, il perfe tionna le sys-tème de numération des Gre s en élaborant une méthode permettant d'exprimer les trèsgrands nombres ; il ompléta les livres d'Eu lide sur la géométrie dans l'espa e, étudiantles quadratiques de révolution et démontrant le théorème sur le rapport 2/3 entre le volumede la sphère et elui du ylindre dans lequel elle est ins rite. En géométrie plane, il étudiasurtout les ourbes déterminées par le lieu d'un point qui se dépla e d'un mouvement uni-forme sur une droite qui tourne uniformément autour d'un point (spirales). Il obtint, par laméthode des périmètres et des isopérimètres, un pro édé de al ul de la valeur de π ave une approximation aussi grande que l'on veut ; dans sa � méthode mé anique �, il dépassales simples onsidérations in�nitésimales sur lesquelles repose la méthode d'exhaustion dontle prin ipe �gurait déjà dans les Éléments d'Eu lide et pro éda à de véritables intégra-tion. En physique, on lui doit le premier traité s ienti�que de statique (Sur l'équilibre desplans), dans lequel �gure le prin ipe du levier, et les premières bases d'une hydrostatiques ienti�que (Des orps �ottants), établies sur le prin ipe fondamental qui porte son nom.Ces dernières re her hes, qu'il aurait entreprises pour répondre à Hièron, roi de Syra use,qui lui avait demander de déterminer si sa ouronne était bien en or pur, le onduisirent à lanotion de poids spé i�que (en prenant son bain, de joie, il se serait élan é tout nu dans la rueen riant eurêka, 'est-à-dire � j'ai trouvé ! �). Dans le domaine de la mé anique pratique, ilimagina entre autres la vis sans �n, un planétarium pour la représentation du mouvementdes astres, des ma hines de guerre pour résister à l'assaut des Romains qui faisaient le siègede Syra use, siège à l'issue duquel il fut tué par un soldat ontrevenant aux ordres du onsulMar ellus.

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2 AntiquitéPtolémée (Claude) ♦ Astronome, mathémati ien et géographe gre (probablement Ptolé-maïs Hermiu v. 90 � Canope v. 168)Un des astronomes antiques les plus onnus, auteur d'un système géo entrique du mondequi �t autorité jusqu'au xvie s., il �t ses observations à Alexandrie de 127 à 141. Son a tiviténous est onnue uniquement par ses ÷uvres dont il faut surtout retenir la Syntaxe mathéma-tique (ou Almageste), exposé omplet du système astronomique dit de Ptolémée. Il y résumetoutes les théories a quises, notamment elle d'Hipparque, ainsi que les onnaissan es entrigonométrie plane et sphérique de l'époque (ou son apport personnel on erne surtout lesméthodes de al ul des ordes). En astronomie, Ptolémée dé rit les mouvements du Soleilet de la Lune (pour laquelle il serait le premier à avoir remarqué ertaines irrégularités) etsurtout les planètes. Dans le fameux système de Ptolémée, elles sont toutes animées d'undouble mouvement : elles dé rivent de petits er les (les épi y les) dont les entres tournentautour de la Terre sur un grand er le (le déférent). La Terre est immobile au entre del'Univers. On doit à Ptolémée plusieurs autres livres : la Tétrabible, anon de l'astrologiehellénistique qu'il di�éren iait nettement de l'astronomie ; le Guide géographique dans lequelil dé rit quatre pro édés de proje tion, qui peut être onsidéré omme le premier traité degéographie mathématique. Ses autres ouvrages, même s'ils n'apportent que peu de nouveau, onstituent des sortes d'en y lopédies des onnaissan es antérieures. Ainsi, l'Optique étudiesystématiquement les lois de la ré�exion, les miroirs et le phénomène de la vision déjà onnus,mais donne en revan he un apport original on ernant la réfra tion. Un traité d'a oustique,les Harmoniques, ontient les diverses théories musi ales, ritiquées et développées. Pto-lémée onstruisit également des instruments d'astronomie, dont l'astrolabe qui porte sonnom, et des globes élestes.

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xve siè le 3Deuxième partiexve siè le Coperni (Mikolaj Kopernik, dit en fr. Ni olas) ♦ Astronome polonais (Torun 1473 �Frauenburg, auj. Frombork 1543)Les insu�san es du système de Ptolémée le menèrent à élaborer une nouvelle théorie desmouvements planétaires en passant du géo entrisme à l'hélio entrisme (double mouvementdes planètes sur elles-mêmes et autour du Soleil) ; bien que l'idée fondamentale en ait été onçue, semble-t-il, longtemps auparavant, il ne publia son ÷uvre que quelques jours avantsa mort, raignant une réa tion hostile des théologiens. Sa théorie, dans laquelle la Terren'o upe plus le entre de l'univers, exposée dans De revolutionibus orbium aelestium librisex, fut à l'origine de la révolution s ienti�que du xviie s. Les preuves qui faisaient défaut ausystème deCoperni furent apportées parKepler etGalilée. Le pape Paul V ondamnaen 1616 les idées operni iennes omme ontraires aux É ritures.

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4 xve siè le

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5Troisième partiexvie siè le Gilbert (William) ♦ Méde in et physi ien anglais (Col hester 1540 � Londres 1603)Auteur du premier traité sur le magnétisme (De Magnete, 1600), il établit une théoried'ensemble du magnétisme terrestre : se basant sur des expérien es pré ises, il assimila laTerre à un aimant, remarqua les règles de répulsion et d'attra tion des aimants par leursp�les, l'aimantation d'un barreau de fer doux dans un hamp magnétique et l'in�uen e de la haleur sur le magnétisme du fer. Il donna également les premières notions sur l'éle tri ité,dont une liste des orps éle trisables par frottement.Brahé (Ty ho) ♦ Astronome danois (Knudstrup 1546 � Prague 1601)Le roi Frédéri II de Danemark lui ayant o troyé en 1576 l'île de Hveen (Sund) pour y onstruire son laboratoire ( hâteau d'Uraniborg), il onsa ra à l'observation les vingt annéesqu'il y passa : il étudia, en 1572, une étoile temporaire de la onstellation de Cassiopée,ainsi que les mouvements de la Lune ; il fut le premier à tenir ompte de la réfra tionde la lumière et rédigea un atalogue de 777 étoiles. Mis plus ou moins en disgrâ e aprèsl'avènement de Christian IV (1588), à ause de ses dettes permanentes, il quitta Uraniborgquand sa pension lui fut retirée (1597). Devenu le protégé de Rodolphe II, il s'installa enBohême où, à partir de 1601, son équipe, renfor ée par l'adjon tion de Kepler, se remitau travail, ommençant notamment l'élaboration des Tabulae rudolphinae. Ses observationssur le mouvement de la planète Mars (dix oppositions) permirent à Kepler de réformerl'astronomie. Il fut pourtant un adversaire du système hélio entrique de Coperni et tentade parvenir à un ompromis satisfaisant entre ses observations et la do trine de Ptolémée.Galilée (Galileo Galilei, dit) ♦ Physi ien et astronome italien (Pise 1564 � Ar etri 1642)Fondateur de la dynamique, il introduisit les mathématiques dans la des ription des phéno-mènes physiques (pour lui, � le livre de la nature est é rit dans le langage mathématique �). Ilposa les fondements de la mé anique par des lois, établies d'après des études expérimentales,qui ontredisaient la théorie d'Aristote. Il dé ouvrit les lois du mouvement pendulaire (se-lon la tradition, à l'âge de dix-neuf ans, en observant le balan ement d'un lustre dans la athédrale de Pise). Il formula la loi on ernant la hute des orps dans le vide, énonçale prin ipe de l'inertie, la loi de ompositions des vitesses et entreprit l'étude des lois dela pesanteur dans la hute sur un plan in liné, trouvant expérimentalement des relationsentre l'espa e et le temps dans le mouvement a éléré (1602) ; il indiqua que la traje toired'un proje tile est une parabole. Il onstruisit la lunette qui porte son nom (1609) grâ e àlaquelle il se tourna vers l'astronomie et observa notamment les quatre satellites de Jupiter(dits galiléens), l'anneau de Saturne, la rotation du Soleil autour de son axe et les phases deVénus. Convain u de l'exa titude des idées de Coperni , il fut ondamné par le tribunalde l'inquisition qui le �t abjurer (1633). Il se serait ensuite é rié : � Eppur', si muove ! �(� Et pourtant, elle se meut ! �).

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6 xvie siè leKepler (Johannes) ♦ Astronome allemand (près de Weil, Wurtemberg 1571 � Ratisbonne1630)Il fut le fondateur de l'astronomie moderne, puis su esseur de Ty ho Brahé, alors astro-nome de Rodolphe II. Il utilisa largement la do umentation remarquable a umulée parl'astronome danois, notamment en e qui on erne la planète Mars. Poursuivant ses obser-vations, il aboutit à la on lusion que le mouvement ir ulaire n'était pas ompatible ave les faits, que seule une orbite elliptique pouvait expliquer. Il publia ses deux première lois en1609 et la troisième, après de nombreux al uls, en 1619. Les lois de Kepler, empiriques,proposaient pour la première fois une des ription exa te et ohérente du mouvement des orps élestes et ouvrirent la voie à Newton qui en donna l'expli ation. Il �t également destravaux d'optique : il dé�nit le rayon lumineux, expliqua la ré�exion de la lumière et montraque la réfra tion atmosphérique dévie la lumière des astres. On lui doit également les Tabulaerudolphinae (1627), ainsi appelées en hommage à son prote teur, premières éphémérides desplanètes, al ulées sur la base des trois lois. Il prédit en�n le passage de Mer ure entre laTerre et le Soleil en 1631, et l'observation qui en fut faite par Gassendi on�rma en mêmetemps les lois de Kepler et l'hypothèse operni ienne.Snell van Royen (Willebrord) ♦ Astronome et mathémati ien hollandais (Leyde 1581 �id. 1626)Il mit au point, pour déterminer les distan es, la méthode de triangulation, qui permitnotamment de déterminer la longueur d'un ar de méridien (il mesura ainsi l'ar omprisentre Alkmaar et Bergen op Zoom (1◦ 11′) en 1615). Il dé ouvrit la loi de la réfra tion de lalumière, appelée en ore loi des sinus (1620), reprise peu après par Des artes.Gassendi (Pierre Gassend, dit) ♦ Philosophe et savant français (Champter ier, près deDigne, 1592 � Paris 1655)Prév�t du hapitre de Digne, il enseigna les mathématiques au Collège royal. Partisan dusystème de Coperni et admirateur deGalilée, il �t lui-même de nombreuses observationsen astronomie et en physique (en parti ulier en a oustique : études sur la hauteur des sonset leur vitesse de propagation). Adversaire d'Aristote et de Des artes, il renoua ave lematérialisme atomiste, le sensualisme et la morale d'Épi ure.Des artes (René) ♦ Philosophe et savant français (La Haye, auj. Des artes 1596 � Sto k-holm 1650)En mathématiques, Des artes inventa la géométrie analytique (appli ation de l'algèbreà la géométrie), introduit la notion de oordonnées (dites artésiennes) et les notationssymboliques (x, y, z) ; en physique, il établit la loi de la réfra tion optique ; en biologie,il dé rivit, non sans ommettre quelques erreurs, la ir ulation du sang, et jeta les basesd'une psy hophysiologie assimilant les êtres vivants à des automates (théorie des animaux-ma hines). Mais, si Des artes a puissamment ontribué au développement des s ien es, 'est en réduisant le monde à un espa e homogène et géométrique, régi par les seules loisdu mouvement (mé anisme). S'appliquant à rejeter omme faux tout e qui n'est que vrai-semblable, Des artes en vint à douter des enseignements des sens, des vérités s ienti�queset de la réalité du monde. Au doute hyperbolique, seule résiste la ertitude de ma propreexisten e : le ogito (� Je pense, don je suis �) s'impose omme le � premier prin ipe de laphilosophie �.

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7Quatrième partiexviie siè leFermat (Pierre de) ♦ Mathémati ien et physi ien français (Beaumont-de-Lomagne 1601 �Castres 1665)Magistrat, passionné par les mathématiques et bien que partisan de démonstrations syn-thétiques mais rigoureuses, il passa d'une dé ouverte à l'autre, sans prendre le temps biensouvent de l'exposer, donnant seulement les résultats. Il fut l'un des réateurs du al ul dif-férentiel et intégral. Parmi ses travaux sur la théorie des nombres, le théorème de Fermatest resté élèbre ar pendant plus de 3 siè les, il onstitua un dé� pour les mathémati iens.Ce n'est qu'en 1993 qu'A. Wiles parvint à le démontrer. On doit à Fermat un prin ipe(prin ipe de Fermat) selon lequel la lumière, pour aller d'un point à un autre, prend le hemin de durée minimale ou maximale. Base de l'optique géométrique, e prin ipe équivautau prin ipe des moindres a tions en mé anique.Gueri ke (Otto von) ♦ Physi ien allemand (Magdeburg 1602 � Hambourg 1686)Il inventa le premier modèle de pompe pneumatique (1650) et l'utilisa pour produire levide et en étudier les propriétés ; il observa ainsi que la ombustion n'y est pas possible etque le son ne s'y propage pas. Il mit en éviden e la pression atmosphérique et e�e tua lafameuse expérien e des hémisphères de Magdeburg en 1654 devant la diète de Ratisbonne(deux demi-sphères de laiton de 80 m de diamètre environ, le vide étant fait à l'intérieur, nepurent être séparées que par deux attelages de huit hevaux). Auteur des premières notionssur l'élasti ité de l'air et sur son poids, il onstruisit un baromètre à eau qu'il employa pourfaire des prévisions météorologiques, et un baros ope. Inventeur également de la premièrema hine éle trostatique, il dé ouvrit les e�ets de répulsion, la ondu tion de l'éle tri ité etobserva la luminosité qui a ompagne le fon tionnement de la ma hine.Torri elli (Evangelista) ♦ Physi ien italien (Faenza 1608 � Floren e 1647)Dis iple dire t de Galilée, il mit en éviden e l'existen e de la pression atmosphériquepar la élèbre expérien e dont dérive le baromètre à mer ure (expérien e de Torri elli,1643) et réalisa en même temps le premier vide (dont la possibilité n'était pas admise àl'époque). Dans un traité sur le mouvement des orps pesants (1644), il démontra l'égalitédes vitesses le long de plans in linés ave une même hauteur de hute, énonçant que deux orps graves liés ensemble ne peuvent se mettre spontanément en mouvement que si leur entre de gravité ommun des end. Initiateur des re her hes d'hydrodynamique, il formulaégalement la première loi quantitative d'é oulement liquide par un ori� e étroit pla é à lapartie inférieure d'un vase (loi de Torri elli, 1644). Étudiant les problèmes de quadrature,il dé ouvrit en 1641, indépendamment de Roberval, la méthode inématique, obtint laquadrature de la y loïde (1644) et des hyperboles.Mariotte (Edme) ♦ Physi ien français (Dijon v. 1620 � Paris 1684)Il étudia les déformations élastiques des solides dont il énonça la loi en même temps queHooke. Intéressé par l'ophtalmologie, il dé ouvrit le point aveugle de l'÷il. Dans son Traitéde la per ussion ou ho des orps (1673), renonçant aux orps parfaitement durs, il distin-gua les orps parfaitement élastiques et les orps parfaitement mous, �t remarquer que en'est pas le poids mais la quantité de matière qui intervient dans la quantité de mouvementet se préo upa de la re her he des entres de per ussion ; mais la plus grande innovationest la tendan e nettement expérimentale qui se dégage de son étude. Il étudia la ompres-sibilité des gaz et revéri�a (1676) la loi, pré édemment dé ouverte par Boyle, énonçant laproportionnalité inverse du volume et de la pression à température onstante, en y adjoi-gnant ependant une restri tion (di�érente de elle de Boyle) relative à une limite due aux onditions de raréfa tion du gaz (loi de Boyle-Mariotte). Il remarqua l'augmentationdu volume de l'eau qui gèle (1679). En optique, il donna une théorie des halos. Grâ e aubaromètre, il établit les bases de la prévision du temps. Il étudia également les prin ipes del'hydrodynamique.

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8 xviie siè lePas al (Blaise) ♦ Mathémati ien, physi ien et philosophe français (Clermont-Ferrand 1623� Paris 1662)Son père le �t admettre aux réunions de savants de l'abbé Mersenne. Auteur à seize ansd'un Essai sur les oniques, Pas al onçut trois ans plus tard une ma hine arithmétique,dite ma hine de Pas al, apable d'e�e tuer les quatre opérations et qui lui valut immédia-tement une grande élébrité. P. Petit étant venu e�e tuer devant son père et lui l'expérien ede Torri elli (1646), Pas al la re�t publiquement puis publia ses Expérien es nouvellestou hant le vide (1647). N'osant pas en ore a�rmer l'absurdité de � l'horreur du vide �, ilimagina la élèbre expérien e de puy de D�me, réalisée par son beau-frère (le niveau de mer- ure baissant dans le tube à mesure qu'on s'élevait prouvait non seulement l'inexisten e duvide, mais aussi la pesanteur de l'air) ; ette entreprise permit à Pas al d'a�rmer que � lanature n'a au une répugnan e pour le vide. . . �. Il rédigea alors les traités de l'Équilibre desliqueurs et de la Pesanteur de la masse d'air (1663), dans lesquels il dé rivit des dispositifsexpérimentaux et analysa les phénomènes d'hydrostatique, pré isant la notion de pressionet ébau hant une transposition du prin ipe de Torri elli pour les systèmes pesants. Leprin ipe de Pas al a�rme que dans un �uide in ompressible en équilibre, les pressions setransmettent intégralement. Mais ses ontributions en mathématiques sont plus notablesen ore. Son fameux triangle (1654) se prête à de multiples usages : formation des nombrestriangulaires et pyramidaux, ombinaisons, puissan es du bin�me, � problème des partis �.Il est à la base de la � géométrisation du hasard �, dont le point de départ fut une dis ussionave le hevalier De Méré et qui donna lieu à une longue orrespondan e ave Fermat,dans laquelle ils fondèrent le al ul des probabilités. On lui doit également d'importantsrésultats en géométrie proje tive (en parti ulier en e qui on erne les oniques) ainsi queles bases du al ul in�nitésimal (de l'intégration notamment). Il fut en ore à l'origine duraisonnement par indu tion mathématique. Il lança un dé� à tous les mathémati iens surla � roulette � (problème de la y loïde), ourbe qu'il étudia parti ulièrement, utilisant late hnique des indivisibles qu'il avait admirablement mise au point (une méthode de al uld'aires de �gures). Il �t retraite à Port-Royal et se rappro ha des jansénistes qu'il défenditdans les dix-huit lettre polémiques dites Les Provin iales. La on eption mystique d'un dieu a hé apparaît dans les notes (appelées Pensées). Son nom fut donné à l'unité de pression.Boyle (sir Robert) ♦ Physi ien et himiste irlandais (Lismore Castle 1627 � Londres 1691)Il améliora le thermomètre de Galilée et la pompe pneumatique d'Otto von Gueri ke,grâ e à laquelle il put e�e tuer de nombreuses études sur les propriétés de l'air (sa na-ture, son élasti ité, son poids spé i�que, la né essité de sa présen e pour la respiration etla ombustion), puis sur les gaz en général. Il mit au point une te hnique permettant dere ueillir les gaz en �n de réa tion, et surtout énonça, indépendamment de E. Mariotte,la loi on ernant la ompressibilité des gaz qui porte le nom des deux savants. Il rejeta lathéorie des éléments d'Aristote et dé�nit les orps simples et primitifs et les orps om-posés, sans parvenir toutefois au on ept d'élément himique. Il put établir sa lassi� ationtrès moderne des omposés en a ides, al alis et sels, grâ e à l'utilisation systématique desréa tifs olorés. Il montra également, expérimentalement, que l'air ne joue au un r�le dansl'attra tion magnétique et établit la ré ipro ité des attra tions éle triques.

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xviie siè le 9Huygens (Christiaan) ♦ Physi ien, mathémati ien et astronome néerlandais (La Haye 1629� id. 1695)Il est l'auteur du premier exposé omplet de al ul des probabilités (De Ratio iniis in ludoaleae, 1656) immédiatement après sa réation par Pas al et Fermat. On lui doit égale-ment le premier grand traité de dynamique (Horologium os illatorium, 1673) dans lequel ontrouve la notion de for e entrifuge, l'étude du mouvement ir ulaire, de l'a élération de lapesanteur et de ses variations à la surfa e de la Terre, la théorie du entre d'os illation, leprin ipe de onservation des for es vives, des lois du ho élastique des orps, la dé�nition dumoment d'inertie et la détermination exa te de l'intensité de la pesanteur à l'aide du pendule,l'étude du pendule onique, la y loïde onsidérée omme ourbe tauto hrone et la théoriedu pendule y loïdal, la théorie de la développée d'une ourbe et du entre de ourbure, en-�n la dé ouverte de l'horloge à balan ier et du mé anisme à é happement. En astronomie, il omprit l'intérêt présenté par l'emploi d'un o ulaire onvergent pour les lunettes et put ainsidé ouvrir l'anneau de Saturne, la rotation de Mars et la nébuleuse d'Orion. Auteur, en 1678,d'un théorie ondulatoire de la lumière (Traité de la lumière, 1690), il imagina ( ontraire-ment à Newton qui développa une on eption orpus ulaire) des os illations longitudinalesselon le sens de propagation et put donner une expli ation omplète de la ré�exion, de laréfra tion et de la double réfra tion, établissant dans e dernier as la loi de propagation durayon � extraordinaire �. Il élabora une théorie de propagation de la lumière, toujours trèsutile, dans laquelle il onsidère haque point atteint par la vibration omme une sour e devibrations se ondaire.Be her (Johann Joa him) ♦ Al himiste allemand (Spire 1635 � Londres 1682)Il fut l'un des derniers à soutenir la thèse de la transmutation des métaux. Il développa etdi�usa la thèse du phlogistique de Stahl.Newton (sir Isaa ) ♦ Mathémati ien, physi ien et astronome anglais (Woolsthorpe, Lin- olnshire 1642 � Londres 1727)Le point de départ de ses travaux fut l'étude de la stru ture de la matière et de la trans-mutation. C'est de ses études des asso iations des orps qu'il dégagea la notion d'a�nité himique, sa théorie de l'attra tion entre substan es étant probablement à l'origine de sesre her hes astronomiques. En 1668, il onstruisit le premier téles ope. Devenu professeur demathématiques à Cambridge, il donna (1669) la des ription de la dispersion de la lumièreblan he par le prisme et la théorie des ouleurs (le disque de Newton, omportant les ou-leurs du spe tre solaire, paraît blan lorsqu'il tourne à une ertaine vitesse). Il exposa aussila théorie de la nature orpus ulaire de la lumière. Il réa un nouvel outil mathématique,le al ul des �uxions, fondement du al ul di�érentiel et du al ul intégral (les �uxions deNewton n'étant rien d'autres que les dérivées de Leibniz).Newton parti ipa également auprogrès du al ul, donnant des développements de série (notamment le bin�me de Newton)et mettant au point une méthode de résolution numérique des équations. Dans son ÷uvremaîtresse, les Prin ipes mathématiques de philosophie naturelle (1687), il dé�nit les notionsfondamentales de la masse et de la for e, énon e les trois lois de la dynamique (le prin iped'inertie, déjà formulé par Galilée, la proportionnalité entre la for e et l'a élération etla loi de l'a tion et de la réa tion), qui permettent de dé rire tout mouvement. En�n, il yexpose sa théorie de la gravitation, d'après laquelle tous les orps s'attirent ave une for einversement proportionnelle au arré de leur distan e, e qui permet d'expliquer le mouve-ment des planètes et de la Lune, la pré ession des équinoxes, les marées et l'aplatissementde la Terre aux p�les. La mé anique de Newton reste toujours la base de la s ien e, saufdans deux as extrêmes : les vitesse pro hes de la lumière et le monde subatomique ; mais,là en ore, la théorie newtonienne onstitue une approximation souvent utile.

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10 xviie siè lePapin (Denis) ♦ Inventeur français (Chitenay, près de Blois 1647 � Londres 1714)Il dis erna le premier la for e élastique de la vapeur d'eau et passa sa vie à inventer et àperfe tionner diverses ma hines utilisant ette for e. Chassé en Angleterre par la révo ationde l'édit de Nantes, après avoir travaillé auprès de Huygens à Paris, il réalisa sa � marmite �pour laquelle il imagina la soupape de sûreté. Parti résider à Kassel (Allemagne), il établitle prin ipe d'une ma hine à vapeur à piston (1687). Il réalisa également un bateau à quatreroues à aubes qu'il ne réussit jamais à faire fon tionner à la vapeur (1707).Varignon (Pierre) ♦ Mathémati ien et physi ien français (Caen 1654 � Paris 1722)Il parti ipa à l'essor du al ul in�nitésimal. Dans un ouvrage posthume (Nouvelle mé a-nique ou statique, 1725), il formula pour la première fois la règle de omposition des for es on ourantes.Halley (Edmund) ♦ Astronome anglais (Haggerston, Londres 1656 � Greenwi h 1742)Auteur du premier atalogue des étoiles australes (1679), il observa en 1681-1682 la omèteà laquelle son nom est resté atta hé, avant et après son passage au périhélie ; il al ulason orbite et prédit son retour pour 1758, annonçant pour la première fois le retour aupérihélie des omètes périodiques. Son dernier passage, en 1986, donna lieu à la premièreétude d'une omète depuis l'espa e (deux sondes soviétiques Vega et la sonde européenneGiotto étudièrent le noyau et la hevelure).Halleymit également en éviden e le mouvementpropre des étoiles (1718) en montrant que ertaines s'étaient dépla ées depuis Ptolémée.Fahrenheit (Daniel Gabriel) ♦ Physi ien allemand (Dantzig 1686 � La Haye 1736)Intéressé depuis 1709 par la thermométrie, onstru teur d'aréomètres et de thermomètres, ildé�nit de manière empirique la première é helle thermométrique, en ore utilisée de nos joursdans les pays anglo-saxons (é helle Fahrenheit), prenant omme points �xes la tempéra-ture d'un mélange réfrigérant (probablement gla e pilée et sel d'ammonia ) et elle du orpshumain, l'intervalle étant divisé en 96 degrés. Il fut le premier à utiliser systématiquementle mer ure omme liquide thermométrique, et les thermomètres de dimensions réduites qu'ilput ainsi réaliser onnurent un grand su ès.Du Fay (Charles François de Cisternay) ♦ Chimiste et physi ien français (Paris 1698 �id. 1739)Après avoir onstruit deux magnétomètres (l'un à balan e, l'autre à ressort spiral) en 1731,développant les expérien es de Gray, il étudia l'éle trisation par frottement et dé ouvritl'existen e de deux types d'éle tri ité (qu'il appela vitrée et résineuse) et dont il donna lespremières lois ; il perfe tionna le versorium de W. Gilbert, réalisant ainsi l'an être deséle tromètres à boules de sureau, à feuilles d'or et à �ls ; il étudia l'étin elle éle trique et futle premier à en tirer une du orps humain. Il établit également, en optique ristalline, unerelation fondamentale entre anisotropie et biréfringen e.

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xviie siè le 11Maupertuis (Pierre LouisMoreau de) ♦ Mathémati ien, physi ien et naturaliste français(Saint-Malo 1698 � Bâle 1759)Il introduisit en Fran e la théorie de Newton. Il �t dé ider par l'A adémie des s ien esune expédition en Laponie (1736-1737), qu'il dirigea, pour y mesurer la longueur d'un ar de méridien de 1◦ ; le résultat, omparé à la mesure faite au Pérou, permit de on lure àl'aplatissement de la Terre vers les p�les. Reprenant en 1744 le prin ipe de Fermat, il énonçale prin ipe de moindre a tion qui, permettant de prévoir le mouvement de tout � pointmatériel �, onstitue à lui seul une formulation de toute la mé anique. Dans le domainede la biologie, où il reprit la théorie atomiste de Mariotte, il exprima un transformismeintégral et pressentit la notion de mutation démontrée par les biologistes modernes. Il élaborala notion d'hérédité parti ulaire (parti ules séminales). Il s'intéressa aussi à l'origine deslangues. De 1741 à 1756, appelé à l'A adémie royale de Prusse par Frédéri II, il ontribuaau rayonnement de la s ien e française.

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12 xviie siè le

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13Cinquième partiexviiie siè leBernoulli (Daniel) ♦ Physi ien italien (Groningue 1700 � Bâle 1782)Fils de Jean Bernoulli. Auteur de la première théorie inétique des gaz, il fut l'un des réateurs de l'hydrodynamique qu'il fonda sur la onservation des for es vives, transposanten mé anique des �uides les idées énergétiques de Huygens. On lui doit également un Traitésur les marées.Celsius (Anders) ♦ Astronome et physi ien suédois (Uppsala 1701 � id. 1744)Il réa, en 1742, l'é helle thermométrique entésimale, désignant par 0 le point d'ébullitionde l'eau et par 100 le point de ongélation ( e qui fut inversé par la suite). On lui doitégalement des travaux relatifs à la dé linaison magnétique, au alendrier, aux satellites deSaturne. Il fut l'un des premiers à omparer l'é lat lumineux des étoiles.Franklin (Benjamin) ♦ Homme politique, mémorialiste, pamphlétaire et physi ien améri- ain (Boston 1706 � Philadelphie 1790)Quatorzième enfant d'une famille d'origine anglaise, il n'alla guère à l'é ole et entra toutjeune en apprentissage hez son frère imprimeur. Ses É rits sur l'éle tri ité et la météorologienous apprennent qu'il dé ouvrit ave Faraday le r�le des isolants dans les phénomèneséle triques. Il fut l'inventeur du alorifère ( heminée à la Franklin) et du paratonnerre (ilremarquait en 1752 l'identité de l'éle tri ité et de la foudre).

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14 xviiie siè leEuler (Leonhard) ♦ Mathémati ien et physi ien suisse (Bâle 1707 � Saint-Pétersbourg1783)Il fut l'élève de Jean Bernoulli. En 1727, il rejoignit les �ls de son maître, Daniel et Ni olasBernoulli, à la nouvelle A adémie des s ien es de Saint-Pétersbourg. Il enseigna d'abordla physique (1730) puis les mathématiques (1733). Il publia le Traité de mé anique générale(1736) dans lequel il proposait une appli ation rationnelle des résultats de l'analyse à lamé anique du point matériel et où il dé�nissait les angles dits d'Euler qui permettent dedéterminer la position d'un solide en mouvement dans un trièdre trire tangle. Frédéri IIde Prusse le solli ita pour diriger la se tion de mathématique et de physique de l'A adémiede Berlin, où Euler s'installa de 1741 à 1766. Après avoir étudié le problème des isopé-rimètres, il exposa la première méthode générale pour résoudre les problèmes d'extrema, réant le al ul des variations en 1744. À Berlin, Euler publia en 1748 un grand ouvragedida tique, Introdu tion à l'analyse des in�niment petits, dans lequel il traite des fon tions engénéral, de la théorie des nombres, de l'étude analytique des ourbes planes et des surfa es,des fon tions exponentielles, logarithmiques et trigonométriques pour lesquelles il introdui-sit et �t adopter les symboles e (pour la base des logarithmes), i (nombre imaginaire pur)et π, et mit en éviden e les liens entre les fon tions trigonométriques et exponentielles. Ily exposait en outre des études sur les oniques et les quadratiques. Ce traité inspira sessu esseurs et surtout Lagrange. La même année, Euler fut le lauréat d'un on ours del'A adémie des s ien es de Paris pour ses travaux sur les perturbations mutuelles de Saturneet de Jupiter. On lui doit l'introdu tion de la notion d'éther dans l'interprétation des hampséle triques et magnétiques, qui ne fut abandonnée qu'au début du xxe s. Euler traita desintégrales multiples, des intégrales dites � eulériennes �, des formules d'addition des inté-grales elliptiques. Après Huygens et von Segner, il dé�nit dans Theoria motus orporumsolidorum seu rigidorum (1760) le entre, les moments, les produits et les axes prin ipauxd'inertie et il réussit à intégrer les équations du mouvement d'un solide autour d'un point,étude reprise et généralisée ultérieurement par Lagrange et Poinsot. Il retourna à Saint-Pétersbourg auprès de Catherine II en 1766 et perdit omplètement la vue, sans que ettein�rmité l'arrêtât dans ses travaux. Il é rivit pour la prin esse d'Anhalt-Dessau les Lettresà une prin esse d'Allemagne (1768-1772) où il expliquait ses idées, soutenant seul parmises ontemporains la nature ondulatoire de la lumière. Dans son Algèbre, Euler fonda lathéorie des formes quadratiques et tenta de démontrer le théorème fondamental de l'algèbre(existen e d'au moins une ra ine réelle ou omplexe dans des équations à oe� ients sur le orps des réels ou des omplexes). Il atta ha aussi son nom à divers travaux sur le al uldes probabilités et les statistiques, étudia la géométrie plane eu lidienne : er le d'Eulerou er le des neuf points (dans un triangle, 'est le er le passant par les milieux des �tés,les pieds des hauteurs et les milieux des segments joignant l'ortho entre aux trois sommets),droite d'Euler (dans un triangle, droite joignant le entre de gravité, l'ortho entre, le entredu er le ir ons rit et le entre du er le d'Euler). En physique, il généralisa le prin iped'hydrostatique de Clairaut (1755) et établit les lois générales de l'hydrodynamique.

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xviiie siè le 15Alembert (Jean Le Rond d') ♦ Philosophe, é rivain, physi ien et mathémati ien français(Paris 1717 � id. 1783)Il fut ave Diderot un des auteurs de l'En y lopédie, dont il rédigea le Dis ours préliminaire(1751), ainsi que de nombreux arti les s ienti�ques et philosophiques marqués par l'esprit desLumières. Se fondant sur les trois prin ipes deNewton, il rédigea un des ouvrages de base dela mé anique, le Traité de dynamique (1743), dans lequel il dé rivit le mouvement omposé etl'équilibre entre deux orps, et énonça le prin ipe qui porte son nom (� dans un système isolé,les for es d'inertie sont égales et opposés aux for es qui produisent l'a élération �). Dans lesouvrages suivants (Traité de l'équilibre et du mouvement des �uides, 1744 ; Théorie généraledes vents, 1745), ses études des problèmes de la physique le onduisirent à fonder l'analysedes équations aux dérivées partielles et à poser les bases rigoureuses du al ul di�érentiel ; en1747, il indiqua la solution générale de l'équation des ordes vibrantes ; il donna égalementun solution du problème des trois orps qu'il appliqua à l'astronomie, notamment à la théoriede la Pré ession des équinoxes (1749). On lui doit en ore le théorème qui porte son nom,d'après lequel tout équation algébrique a au moins une ra ine réelle ou imaginaire, ainsique des Éléments de musique (1752), des Mélanges de littérature et de philosophie (1753)et des Éloges a adémiques. Rationaliste, il s'opposa à l'absolutisme religieux, pr�nant latoléran e et l'a ès de tous à la onnaissan e s ienti�que. Sa orrespondan e ave Voltairefut publiée par Condor et.Lambert (Johann Heinri h) ♦ Mathémati ien et physi ien allemand (Mulhouse 1728 �Berlin 1777)Il retrouva indépendamment l'importante formule d'astronomie ométaire ( as du mou-vement parabolique) donnée par Euler (théorème de Lambert, 1761) liant, pour deuxpositions, l'intervalle de temps, les rayons et la orde. Il eut par ailleurs l'intuition du r�lemodeste représenté par la Voie la tée au ÷ur de l'univers stellaire. En mathématiques, ildémontra l'irrationalité de π (1768), étudia les fon tions hyperboliques, parti ipa à l'édi�- ation de la trigonométrie sphérique (1770) et donna une série qui porte son nom (1772) ; ils'intéressa aux prin ipes de la perspe tive et aux onstru tion au moyen de la règle et d'un er le de rayon onstant et en�n s'interrogea sur la validité du élèbre postulat des paral-lèles. En physique, il étudia l'ensemble des problèmes liés à la photométrie et en énonça laloi fondamentale (Photometria, 1760).Cavendish (Henry) ♦ Physi ien et himiste britannique (Ni e 1731 � Londres 1810)Il fut l'un des premiers à introduire en himie une stri te exigen e de pré ision quantitative. Ilidenti�a l'hydrogène, �t la première analyse pré ise de l'air, et il montra ave J. Priestley,en provoquant la ombinaison de l'oxygène et de l'hydrogène sous l'a tion de l'étin elleéle trique, que es deux gaz s'unissaient en proportions déterminées pour donner de l'eau. En1771, il dé�nit les notions de potentiel et de harge éle triques. Dans d'autres travaux qu'il nepublia pas, mais queMaxwell dé ouvrit et �t onnaître, il indiquait la forme newtoniennede la loi des a tions éle triques, dé�nissait la apa ité d'un ondu teur, introduisait la notionde onstante diéle trique d'un isolant, omparait ave pré ision les ondu tivités éle triquesde di�érents orps. Par de tels travaux, il se reliait à Coulomb, ave lequel il apparaît omme le fondateur de l'éle trostatique. À l'aide de la balan e de torsion, il a égalementpro édé à des mesures de la onstante de gravitation et déduit la densité moyenne de laTerre.

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16 xviiie siè lePriestley (Joseph) ♦ Chimiste et théologien britannique (Fieldhead 1733 � Northumber-land, Pennsylvanie 1804)En 1767, il donna les premières mesures de ondu tibilité relatives et observa que l'éle -trisation des ondu teurs est super� ielle. Mais son apport essentiel à la s ien e on ernela himie des gaz. Il étudia le gaz arbonique et dé ouvrit (1771) que la respiration et la ombustion étaient impossibles dans un air � vi ié �. Re ueillant des gaz sur la uve à mer- ure, il put isoler les gaz solubles dans l'eau : l'a ide hlorhydrique et le bioxyde d'azote(1772), le protoxyde d'azote (1773), qu'il re onnut omme omburant ; en 1774, il réalisa lapremière produ tion d'oxygène en hau�ant de l'oxyde de mer ure et fut le premier (1775) àre onnaître le r�le de l'oxygène dans la respiration des végétaux. Cependant, il ne sut pas in-terpréter ses résultats dans une do trine ohérente et resta toujours onvain u de l'existen edu phlogistique (�uide assurant la respiration).Coulomb (Charles Augustin de) ♦ Physi ien français (Angoulême 1736 � Paris 1806)Après avoir établi les bases de la théorie de la résistan e des matériaux (1773), énon é lesprin ipes des ma hines simples et les lois du frottement (1779), dé ouvert les lois de la torsiondont il proposa une théorie (1784) et onstruit ainsi une balan e de torsion éle trique degrande sensibilité (1785), il dé�nit les bases expérimentales et théoriques du magnétisme etde l'éle trostatique : en 1785, il véri�a rigoureusement la loi qui porte son nom, formellementidentique à la loi de la gravitation universelle et donnant l'intensité des for es d'attra tionet de répulsion éle triques en fon tion de la distan e. Il étudia la déperdition de l'éle tri ité(1785), puis la distribution de l'éle tri ité sur les ondu teurs, montrant notamment que les harges éle triques se répartissent uniquement à la surfa e (1786 - 1788) ; pour es dernierstravaux, il inventa son plan d'épreuve dont il �t la théorie. En magnétisme, il dé�nit, sansle nommer, le on ept d'aimantation (1789 - 1801). Son nom fut donné à l'unité de hargeéle trique.Lagrange (Joseph Luis, omte de) ♦ Mathémati ien et physi ien français (Turin 1736 �Paris 1813)Fondateur à Turin d'une so iété s ienti�que (1758) qui deviendra l'A adémie des s ien es,il su éda en 1766 à Euler à l'A adémie de Frédéri II à Berlin ; en 1787, il a eptal'invitation de Louis XVI et vint de �xer dé�nitivement à Paris. Nommé sénateur et fait omte par Napoléon, il enseigna à l'É ole normale puis à l'É ole polyte hnique. À �té deson ouvrage prin ipal, laMé anique analytique (1788), il tira de son enseignement la matièrede plusieurs ouvrages : Théorie des fon tions analytiques (1797), Traité de la résolution deséquations numériques (1798), Leçons sur le al ul des fon tions (1799). Il étudia parti u-lièrement les équations di�érentielles, les équations aux di�érentielles totales, le al ul auxdi�éren es �nies, les équations aux dérivées partielles. Il introduisit les notations f ′(x) etf ′′(x) des fon tions dérivées. En théorie des équations algébriques, il s'intéressa parti ulière-ment aux équations de degré supérieur à 4 et, étudiant les fon tions rationnelles des ra ines,il jeta les bases de la future théorie des groupes. Son ÷uvre la plus importante est la formu-lation purement algébrique, sans au une �gure, des fondements de la mé anique analytique,la statique et la dynamique. On lui doit également des résultats importants en astronomie :il étudia les satellites de Jupiter et les mouvements des planètes (il introduisit la méthodede la variation des onstantes arbitraires pour traiter les perturbations) et l'expli ation dumouvement de la Lune, en parti ulier du phénomène de libration (qui rend visible une partiede la fa e a hée).

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xviiie siè le 17Watt (James) ♦ Ingénieur britannique (Greeno k 1736 � Heath�eld, près de Birmingham1819)Chargé, en 1763, de réparer un modèle réduit de la ma hine atmosphérique de New omen,il remarqua le gaspillage de la plus grande partie de la haleur ontenue dans la vapeuret, a�n de ondenser elle- i ailleurs que dans le ylindre, il onçut le ondenseur séparé ;il imagina également de fermer l'extrémité supérieure du ylindre pour éviter les pertesde haleur dans l'atmosphère et �t breveter en 1769 la première ma hine à vapeur. Lesproblèmes de l'utilisation industrielle l'amenèrent à introduire d'autres perfe tionnements :en 1782, il �t breveter la ma hine à double e�et, la vapeur agissant simultanément surles deux fa es du piston ; en 1785, il inventa le tiroir, mû par la ma hine elle-même, quie�e tue ette distribution et refoule la vapeur usée dans le ondenseur. Il imagina en orele parallélogramme déformable qui transmet le mouvement du piston au balan ier de lapompe, le régulateur à boules qui re ti�e les inégalités de produ tion de la vapeur et ilmunit en�n l'arbre d'un lourd volant a�n d'uniformiser le mouvement de la ma hine. Lama hine à vapeur eut un su ès immédiat et fut rapidement produite dans d'autres pays.Le nom de watt fut donné à l'unité de puissan e.Galvani (Luigi) ♦ Méde in et physi ien italien (Bologne 1737 � id. 1798)Professeur à l'université de Bologne, il fut mis, par hasard, sur la voie d'une importantedé ouverte en physique (1786) : sur la table où fon tionnait une ma hine éle trique, un deses aides appro ha le s alpel des nerfs ruraux internes d'une grenouille fraî hement tuée, e qui provoqua hez elle une violente ontra tion mus ulaire. Galvani re�t l'expérien e dedi�érentes façons et on lut à l'existen e d'une éle tri ité propre à l'animal. Il a laissé sonnom au pro édé de galvanisation.Hers hel (sir William) ♦ Astronome britannique d'origine allemande (Hanovre 1738 �Slough, Bu kinghamshire 1822)L'un des fondateurs de l'astronomie moderne, il onstruisit plusieurs téles opes qui lui per-mirent d'e�e tuer ses observations. Il dé ouvrit notamment la planète Uranus (1781), deuxde ses satellites, Titania et Obéron (1787), deux satellites de Saturne, En elade et Mimas(1789). Il mit en éviden e le dépla ement du Système solaire vers un point de la onstellationd'Her ule, l'apex, dont il al ula les oordonnées (1783). Il fut le premier à entreprendre uneétude systématique de la répartition des étoiles et onçut une méthode visuelle d'estimationdes magnitudes. Il on lut, d'après ses observations des étoiles doubles, qu'il s'agit de ouplesstellaires dont le mouvement s'e�e tue autour de leur entre de gravité ommun selon leslois de Kepler. On lui doit en ore la dé ouverte du rayonnement infrarouge.Lavoisier (Antoine Laurent de) ♦ Chimiste français Paris 1743 � id. 1794)Créateur de la himie moderne, il introduisit une expérimentation rigoureuse par l'usage sys-tématique de la balan e et le prin ipe de onservation de la masse et des éléments himiques(prin ipe de Lavoisier). Bien que sa distin tion des éléments onstituant l'air atmosphé-rique (oxygène et azote) ait eu lieu après les travaux de Priestley, il fut le premier, parses interprétations, à faire progresser les on eptions théoriques de la himie. Il dé ouvrit ler�le de l'oxygène dans la ombustion et, ensuite, dans la formation des haux métalliques, ilétudia la formation des a ides phosphoriques, sulfurique et nitrique, ainsi que la ompositiondu gaz arbonique, et plaça l'oxygène au entre de son système ( himie pneumatique) : ilmontra que la transformation des métaux en oxydes et des métalloïdes en a ides était due àune ombinaison du orps brûlé ave l'oxygène. En 1777, il ommença à exposer sa théoriedes a ides. Il dé ouvrit également la omposition de l'eau (1783). Auteur, ave Lapla e,des premières mesures alorimétriques, il établit une nouvelle nomen lature himique ration-nelle, fondée sur la notion moderne d'élément himique (1787). Dans son Traité élémentairede himie (1789), il donna le premier tableau d'ensemble de la himie devenue une s ien e.Compris dans la ons ription des fermiers généraux pendant la Terreur, il fut ondamné etguillotiné.

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18 xviiie siè leVolta (Alessandro, omte) ♦ Physi ien italien (C�me 1745 � id. 1827)Intéressé surtout par l'étude des harges éle triques, il essaya de rendre ses observationsquantitatives et dé ouvrit l'éle trophore puis, ayant onstruit un éle tromètre sensible, ill'utilisa ave l'éle trophore modi�é en ondensateur pour mettre en éviden e l'éle tri itédéveloppé par le onta t des métaux. Ayant ompris, dès 1792, l'importan e de la dé ouvertede Galvani, il re�t ses expérien es sur la ontra tion des mus les de la grenouille et montraque l'origine de l'éle tri ité ne se trouvait pas dans le tissu vivant, mais dans le onta t desmétaux. Ces re her hes aboutirent �nalement à l'invention de la pile éle trique (1800). Ils'agissait de la première produ tion de ourant éle trique ontinu. On lui doit égalementl'eudiomètre qu'il utilisa pour l'étude des gaz. Son nom est à l'origine de elui de l'unité defor e éle tromotri e et de di�éren e de potentiel (volt).Atwood (George) ♦ Physi ien britannique (Londres 1746 � id. 1807)Inventeur d'une ma hine pour l'étude de la hute des orps (1784), dite ma hine d'Atwood.Charles (Ja ques Alexandre César) ♦ Physi ien français (Beaugen y 1746 � Paris 1823)Il pré onisa l'emploi de l'hydrogène pour le gon�age des aérostats inventés par les frèresMontgolfier et e�e tua la première as ension à bord d'un ballon de e type, atteignant3 000 m d'altitude (1er dé . 1783). Il établit la loi qui porte son nom, selon laquelle le rapportentre la température et la pression à volume onstant d'un gaz (parfait) est onstant.Venturi (Giovanni Battista) ♦ Physi ien italien (Bibiano, près de Reggio nell'Emilia 1746� Reggio nell'Emilia 1822)Spé ialiste d'hydraulique, il réalisa la tuyère à �nes divergents qui porte son nom et s'inté-ressa à l'étendue des sons audibles.Berthollet (Claude Louis, omte) ♦ Chimiste français (Talloires 1748 � Ar ueil 1822)Il dé ouvrit (1789) les propriétés dé olorantes du hlore qu'il appliqua au blan himent destoiles sous la forme de l'eau de Javel, prépara les hlorates ave lesquels il réalisa des explo-sifs, étudia la omposition des a ides, parti ipa à l'édi� ation d'une nomen lature himiquerationnelle (ave Lavoisier) et énonça les lois dites de Berthollet sur la double dé ompo-sition des sels, a ides et bases. Il fut également, ave Lapla e, le ofondateur de la So iétéd'Ar ueil qui rassemblait les plus grands savants de l'époque.

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xviiie siè le 19Lapla e (Pierre Simon, marquis de) ♦ Astronome, mathémati ien et physi ien français(Beaumont-en-Auge, Normandie 1749 � Paris 1827)En astronomie, ses travaux les plus importants on ernent le mouvement de Saturne et deJupiter. C'est en dé rivant les mouvement élestes qu'il parvint à ses résultats essentiels enmathématiques : il exposa une méthode d'élimination qui l'amena à des remarques sur lesdéterminants et leur développement en produits de mineurs (1772), traita de l'attra tiondes ellipsoïdes homogènes (1783), donna la élèbre équation de Lapla e, véri�ée par le po-tentiel, dont les solutions (fon tions harmoniques) sont apitales en analyse et en physiquemathématique. Il étudia également l'intégration des équations di�érentielles linéaires parune transformation qui porte son nom. Il élabora des théories fondamentales en al ul desprobabilités, en appliquant l'analyse mathématique aux lois du hasard ; on lui doit les las-siques re her hes sur l'approximation des fon tions des très grands nombres. Auteur, ave Lavoisier, de mesures alorimétriques relatives aux haleurs spé i�ques et aux réa tions himiques (1782 - 1784), il établit la formule des transformations adiabatiques d'un gaz etélabora une théorie générale de la apillarité ; il énonça en ore les deux lois fondamentalesde l'éle tromagnétisme qui portent son nom. En 1796, il publia son Exposition du systèmedu monde : il y formula sa élèbre hypothèse osmogonique selon laquelle le système so-laire proviendrait d'une � nébuleuse primitive � entourant un noyau fortement ondensé età température très élevée.Ramsden (Jesse) ♦ Mé ani ien britannique (Salterhebble, Yorkshire 1753 � Brighton 1800)A�n d'établir des règles géodésiques, il inventa une ma hine éle trostatique, le théodolite. Ilétudia également la dilatation des métaux.Dalton (John) ♦ Physi ien et himiste britannique (Eagles�eld, Cumberland 1766 � Man- hester 1844)Il énonça (1801) la loi d'addition des pressions partielles dans les mélanges gazeux qui porteson nom et dé ouvrit, en même temps que Gay-Lussa , la loi de dilatation des gaz. Par uneintuition géniale, il supposa que haque élément himique est formé d'atomes dont la masse ara térise l'élément donné. Il fonda ainsi la théorie atomique moderne, vraisemblablementen 1804, mais il n'exposa omplètement son hypothèse que plus tard, dans son grand ouvrage,le New System of Chemi hal Philosophy (1808 - 1827) ; on y trouve les lois pondérales des ombinaisons himiques, notamment elle des proportions multiples à laquelle son nom estresté atta hé, et la première représentation symbolique liée aux systèmes des atomes et àson tableau de masses atomiques. Il étudia également (1798), sur lui-même, les troubles dela per eption des ouleurs (dys hromatopsie, appelée daltonisme).Fourier (Joseph, baron) ♦ Mathémati ien et physi ien français (Besançon 1772 � Paris1837)Il fut l'un des premiers enseignants de l'É ole polyte hnique et parti ipa à l'expédition deBonaparte en Égypte. Ses travaux, on ernant la théorie de la haleur, le onduisirentà la dé ouverte des séries qui portent son nom et qui permettent d'exprimer une fon tionpériodique omme la somme de sinus et de osinus. Les séries et les transformations deFourier onstituent toujours un des moyens mathématiques les plus utilisés en physique etdonnent à leur auteur une pla e prépondérante parmi les mathémati iens du xixe s. On luidoit un théorème important sur les ra ines d'une équation algébrique, perfe tionnant eluide Des artes.

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20 xviiie siè leBrown (Robert) ♦ Botaniste britannique (Montrose, É osse 1773 � Londres 1858)Naturaliste de l'expédition Flinders en Australie (1801) où il étudia la �ore et dont ilrapporta une énorme olle tion, il dé ouvrit le noyau des ellules végétales. On lui doitégalement la dé ouverte, en 1827, du mouvement désordonné des parti ules mi ros opiquesdans un liquide, appelé le mouvement brownien, dont l'étude joua un r�le fondamental dansla théorie atomique.Young (Thomas) ♦ Méde in, physi ien et philologue britannique (Milverston, Somerset1773 � Londres 1829)Connaissant les langues an iennes (gre , latin), le persan, l'hébreu et l'arabe, il s'intéressaà l'égyptologie et ontribua au dé hi�rement des hiéroglyphes. Mais il est surtout onnupar ses dé ouvertes en méde ine et en optique. Il étudia les propriétés du ristallin et lemé anisme d'a ommodation dans la vision et donna l'expli ation de la vision olorée, due àl'existen e de trois nerfs ex ités par le rouge, le bleu et le jaune respe tivement. On lui doit ladé ouverte des interféren es lumineuses (1801) : en montrant, dans ses fameuses expérien esdes trous d'Young que l'addition de deux lumières peut donner de l'obs urité, il établitdé�nitivement le ara tère ondulatoire de la lumière.Biot (Jean-Baptiste) ♦ Physi ien français (Paris 1774 � id. 1862)Il re onnut l'origine éleste des météorites (1803), étudia la ondu tion thermique (1804),e�e tua ave Arago les premières mesures pré ises sur la densité des gaz (1806). S'intéres-sant aux propriétés optiques de nombreux ristaux, il re onnut que la polarisation rotatoire onsistait, pour une lumière mono hromatique, en une rotation de la vibration lumineuse(1812) et établit les lois du phénomène ; en 1815, il dé ouvrit le pouvoir rotatoire de er-tains liquides et re onnut que la rotation produite est proportionnelle à l'épaisseur de liquidetraversée ; il inventa le sa harimètre ; à la suite de l'expérien e d'Ørsted, il e�e tua ave Savart l'étude quantitative des intera tions entre le ourant éle trique et le hamp magné-tique ; ils dé ouvrirent ensemble la loi qui porte leur nom (1820).Ampère (André-Marie) ♦ Physi ien français (Lyon 1775 � Marseille 1836)Auteur de travaux de mathématiques et de himie, il fut l'un des premiers à faire la dis-tin tion entre atomes et molé ules et il émit, indépendamment d'Avogadro, l'hypothèse on ernant le nombre de molé ules dans un volume gazeux. Il se rendit surtout élèbreà partir de 1820, après l'expérien e d'Ørsted, quand, ayant onstaté que l'éle tri ité enmouvement est sour e de magnétisme, il fonda la théorie éle tromagnétique. Inventeur dugalvanomètre, du télégraphe éle trique et, ave Arago, de l'éle troaimant, il fut l'un despremiers à utiliser les termes de tension et de ourant. Il eut l'idée de l'intensité de esderniers, donna la formule de leur a tion ré iproque et utilisa dans ses al uls une grandeurqui annon e la notion de hamp magnétique. On lui doit également une règle simple pourdéterminer le sens de la déviation de l'aiguille aimantée par rapport à un observateur (le� bonhomme d'Ampère �) ou hé dans le sens du ourant. Son nom fut donné à l'unitéd'intensité du ourant éle trique.Malus (Étienne Louis) ♦ Physi ien français (Paris 1775 � id. 1812)Auteur d'importants travaux d'optique géométrique, il étudia les phénomènes de doubleréfra tion de la lumière et observa le premier la polarisation par ré�exion (1808) ; les résultatsde es travaux ontribuèrent à l'établissement des bases de la théorie des systèmes entrés. Ilénonça la loi de variation d'intensité de la lumière après traversée de deux polariseurs (loi deMalus, 1811). Dis iple de Newton, il semble avoir é arté toute interprétation ondulatoiredes phénomènes de double réfra tion et de polarisation (il assimilait la �molé ule lumineuse �à l'aimant).

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xviiie siè le 21Avogadro (Amedeo Di Quaregna E Ceretto, omte) ♦ Chimiste italien (Turin 1776 �id. 1856)Partisan fervent de la théorie atomique, il fut l'un des premiers à établir la distin tionentre les atomes et les molé ules. Ayant interprété les lois des rapports volumétriques deGay-Lussa , il formule, indépendamment d'Ampère, l'hypothèse qui porte son nom etselon laquelle des volumes égaux de gaz, à la même température et à la même pression, ontiennent le même nombre de molé ules. La loi d'Avogadro relie la masse molaire à ladensité d'un gaz, alors que le nombre d'Avogadro (nombre d'entités ontenues dans unemole) est une onstante en himie.Barlow (Peter) ♦ Mathémati ien et physi ien britannique (Norwi h 1776 �Woolwi h 1862)Il imagina en 1828 un appareil, dit roue de Barlow, onsidéré omme le prototype dumoteur éle trique.Gauss (Carl Friedri h) ♦ Astronome, mathémati ien et physi ien allemand (Brunswi k 1777� Göttingen 1855)La dé ouverte de la planète Cérès par Piazzi (1801) l'amena à entreprendre de nombreusesétudes de mé anique éleste et notamment à al uler la traje toire de la planète par laméthode des moindres arrés (qu'il élabora dès 1795) ; il fut alors nommé dire teur de l'ob-servatoire de Göttingen (1807). Intéressé par la géodésie, il inventa l'héliotrope pour l'envoide signaux lumineux. En mathématiques, dans son premier grand travail sur la théoriedes nombres (Disquisitiones arithmeti ae, 1801), il étudia notamment les ongruen es, lesformes quadratiques et établit un théorème sur la onstru tion des polygones réguliers parla géométrie élémentaire ; on y trouve également, sous-ja entes, les notions de orps et degroupe. Citons en ore ses importants travaux ultérieurs on ernant surtout la représentation onforme, la ourbure des surfa es, l'introdu tion de la série hypergéométrique, des formulesnouvelles sur les fon tions eulériennes ; en�n, des notes non publiées montrent qu'il dé ouvritles fon tions elliptiques (en onsidérant l'intégrale donnant l'ar de la lemnis ate) et qu'ilpressentit la possibilité de la géométrie non eu lidienne (1799). On appelle ourbe de Gaussla ourbe en forme de lo he qui donne la densité de probabilité d'une variable aléatoire.En physique, il imagina le magnétomètre (1832) et trouva une expli ation mathématiqueau magnétisme terrestre (on donna ensuite son nom à l'unité d'indu tion). En éle tri ité,il étudia la distribution de harges à l'intérieur d'une surfa e fermée (théorème de Gauss) ;en optique, il formula la théorie des systèmes entrés. L'approximation, qui porte son nom,permet l'étude des systèmes optiques entrés dans le as de rayons para-axiaux.Ørsted (Christian) ♦ Physi ien danois (Rudkbing 1777 � Copenhague 1851)Il dé ouvrit l'éle tromagnétisme en observant qu'une aiguille aimantée est déviée par le ourant éle trique, le sens de la déviation hangeant ave le sens du ourant (1820). Il étudiaégalement la ompressibilité des gaz et des liquides. Sous sa forme fran isée (oersted), sonnom a été donné à une unité de mesure d'intensité de hamp magnétique.

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22 xviiie siè leDavy (sir Humphry) ♦ Chimiste et physi ien britannique (Penzan e, Cornouailles 1778 �Genève 1829)Il isola les métaux al alins et al alino-terreux par éle trolyse (à partir de 1807) et pressentitles idées a tuelles sur la mobilité des ions H+ et OH−. Par ertaines expérien es (1808)menées ave le � gaz muriatique � (a ide hlorhydrique), il amena une révision de la théoriede Lavoisier sur les a ides et identi�a le hlore, nouvel élément himique. Il dé ouvritégalement l'ar éle trique (1811), les propriétés atalytiques du platine divisé (1817) et mitau point la lampe de sûreté des mineurs.Gay-Lussa (Louis Joseph) ♦ Physi ien et himiste français (Saint-Léonard-de-Noblat 1778� Paris 1850)Après des re her hes sur la dilatation des gaz et des vapeurs, il énonça la loi sur le oe� ientthermique qui porte son nom (1802). Il e�e tua deux as ensions en ballon (pour étudier lemagnétisme), battant le re ord d'altitude et véri�ant la onstan e de omposition de l'air(1804). Des re her hes réalisées ave A. von Humboldt dans le as de l'oxygène et del'hydrogène (1805) l'amenèrent à formuler des lois qui portent son nom : au ours de la dila-tation des gaz parfaits à pression onstante, le rapport du volume à la température absoluene hange pas ; les gaz se ombinent entre eux selon des rapports volumétriques simples(1808). Il onstruisit également le baromètre à siphon (1816), inventa l'al oomètre entési-mal et mit au point des pro édés d'a�nage des métaux pré ieux et la tour de ré upérationdes produits nitreux dans la fabri ation de l'a ide sulfurique.Clément (Ni olas), dit Clément-Desormes ♦ Chimiste français (Dijon 1779 � Paris 1841)Il réalisa, par une méthode qu'il mit au point ave Desormes, une mesure très pré ise durapport cp/cv des haleurs spé i�ques des gaz (1819).Brewster (sir David) ♦ Physi ien britannique (Jedburgh, É osse 1781 � Allerly, É osse1868)Auteur de travaux sur les propriétés optiques des ristaux, il dé ouvrit les lois de pola-risation par ré�exion, al ula l'angle d'in iden e pour lequel la polarisation est maximale(angle de Brewster) et étudia la double réfra tion. Inventeur du kaléidos ope, de la lampemono hromatique, il dé ouvrit également les raies telluriques du spe tre solaire (1834)Poisson (Denis) ♦ Mathémati ien et physi ien français (Pithiviers 1781 � Paris 1840)Nommé pair de Fran e en 1837, appelé la même année au Conseil royal de l'Université, ilprit la dire tion de l'enseignement mathématique dans tous les ollèges de Fran e. Auteurde travaux sur la mé anique rationnelle, le al ul des probabilités (on lui doit la loi de dis-tribution qui porte son nom ou loi des grands nombres, fondamentale dans de nombreusessituations) et prin ipalement sur la physique mathématique. Il al ula notamment la répar-tition de l'éle tri ité sur un ondu teur et donna l'équation du potentiel dans le as où lepoint attiré est à l'intérieur du orps qui l'attire ; il étudia également le potentiel magnétique.Bessel (Friedri h) ♦ Astronome allemand (Minden 1784 � Königsberg 1846)Dire teur de l'observatoire de Königsberg où il étudia plusieurs milliers d'étoiles dont ildétermina la position, il al ula la première valeur pré ise de la onstante de pré ession(1815) et �t des évaluations signi� atives de parallaxes (1838). Il fut également l'un despremiers à prédire l'existen e d'un ompagnon invisible de Sirius (1844), dé ouvert 22 ansplus tard. Il introduisit les fon tions mathématiques qui portent son nom, très utiles enphysique et en astronomie.

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xviiie siè le 23Navier (Henri) ♦ Ingénieur et physi ien français (Dijon 1785 � Paris 1836)Auteur de la première théorie générale de l'élasti ité (1821), il étudia la �exion, la résistan eà la tra tion et au ho ; on lui doit également des études d'hydrodynamique, notammentsur l'é oulement des liquides dans les tuyaux.Peltier (Jean Charles Athanase) ♦ Physi ien français (Ham 1785 � Paris 1845)Il dé ouvrit en 1834 l'e�et alorique du ourant éle trique passant à travers la jon tionde deux métaux di�érents (e�et Peltier) utilisé dans ertains réfrigérateurs. Il déterminaexpérimentalement la température de l'eau en aléfa tion (1841).Arago (François) ♦ Astronome, physi ien et homme politique français (Estagel, Pyrénéesorientales 1786 � Paris 1853)Nommé se rétaire du bureau des longitudes grâ e à Lapla e, il parti ipa en 1806, ave Biot, à la mesure de l'ar du méridien terrestre en Espagne. Ses travaux s ienti�ques por-tèrent sur des domaines variés. Partisan de la théorie ondulatoire de la lumière, il mesura,ave Biot, l'indi e de réfra tion de plusieurs gaz, dé ouvrit les polarisations rotatoires et hromatiques de la lumière. Il ollabora ave Ampère à l'étude des phénomènes éle tro-magnétiques, mesura le hamp magnétique terrestre, détermina le diamètre des planètes. Il onsa ra en 1839 l'invention de la photographie en présentant le pro édé mis au point parDaguerre devant l'A adémie des s ien es.Fraunhofer (Joseph von) ♦ Physi ien allemand (Straubing 1787 � Muni h 1826)Fondateur de la spe tros opie, il utilisa un réseau de �ls métalliques pour étudier la lumière(1814) et pré isa la présen e de raies sombres dans le spe tre solaire (raies de Fraunhofer).Il dé ouvrit ensuite la di�ra tion de la lumière par les réseaux optiques qu'il utilisa pourétablir une lassi� ation spe trale des étoiles.Fresnel (Augustin) ♦ Physi ien français (Chambrais, auj. Broglie 1788 � Ville-d'Avray1827)Après avoir repris les expérien es d'Young sur les interféren es lumineuses, il imagina desdispositifs personnels dont les miroirs de Fresnel et donna ave Arago la théorie du phé-nomène. Il étudia également la di�ra tion de la lumière. Créateur de l'optique moderne,il y montrait en fait que la théorie newtonienne de l'émission ne pouvait rendre omptede nombreux faits, mais que la nature ondulatoire de la lumière expliquait tout, notam-ment les phénomènes de polarisation. Après des résistan es, une on�rmation expérimentaleà sa théorie fut apportée par Fou ault. Il étudia en détail la polarisation de dé ouvritl'existen e de vibrations transversales (mais postula la présen e de l'éther omme supportdes vibrations). Ce fut en ore lui qui jeta les bases de l'optique ristalline. La théorie deFresnel, établie pour les phénomènes d'optique, put s'appliquer par la suite aux autresrayonnements éle tromagnétiques. On lui doit également la lentille à é helons qui augmente onsidérablement le pouvoir é lairant des phares (1821).

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24 xviiie siè leOhm (Georg Simon) ♦ Physi ien allemand (Erlangen 1789 � Muni h 1854)Initiateur d'une terminologie s ienti�que pour les phénomènes d'éle tro inétique, il dé�nitdes grandeurs éle triques telles que la di�éren e de potentiel ou le ourant, et dé ouvrit,en 1827, la relation de proportionnalité entre la tension et l'intensité dans un ondu teuréle trique (loi d'Ohm), dé�nissant de e fait ave pré ision les notions de résistan e (fa teurde proportionnalité) et de résistivité, ainsi que leurs inverses. Son nom fut donné à l'unitéde résistan e éle trique.Pouillet (Claude) ♦ Physi ien français (Cusan e, Doubs 1790 � Paris 1868)Il retrouve expérimentalement la loi d'Ohm (1834) et établit des lois expérimentales, quiportent son nom, on ernant le ourant éle trique ; il inventa la boussole des tangentes (unesorte de galvanomètre) et plusieurs autres appareils de mesure ; on lui doit également lapremière estimation de la valeur de la onstante solaire (1837) et des re her hes sur la ompressibilité des gaz.Stirling (Robert) ♦ Pasteur et inventeur britannique (Gloag, Perthshire, É osse 1790 �Galston 1878)Il inventa en 1816 le � moteur à air haud �. Il eut également l'idée d'un régénérateur de haleur permettant d'améliorer le rendement global de l'installation. Son frère James indus-trialisa e moteur en 1843. Cette invention eut des appli ations dans le monde agri ole etdans l'industrie jusqu'en 1922 pour pomper de l'eau ou entraîner des générateurs de ourantéle trique. Cependant, la ma hine à vapeur, pourtant plus dangereuse à ette époque, pritles devants. Il fallut attendre 1938 pour que la so iété Philips investisse dans le moteur àair haud, désormais appelé � moteur Stirling �. Des appli ations furent développées dansle domaine automobile. Un moteur ompa t de plus de 200 hevaux, ave un rendementsupérieur à 30 % vit le jour.Faraday (Mi hael) ♦ Physi ien et himiste britannique (Newington, Surrey, aujourd'huiSouthwark 1791 � Hampton Court 1867)On lui doit la mise en éviden e de l'essentiel des propriétés magnétiques des ourants éle -triques. À la suite des travaux d'Ørsted et d'Ampère, il étudia le omportement d'un ou-rant dans un hamp magnétique et s'aperçut que elui- i peut fournir du travail, dé ouvrantle prin ipe du moteur éle trique. Il dé ouvrit ensuite (1831) l'indu tion éle tromagnétiqueet don la transformation du travail mé anique en énergie éle trique, inventant ainsi la gé-nératri e de ourant. Il est également l'auteur de la théorie fondamentale de l'éle trolyse (ilnomma le phénomène, ainsi que les ions et les éle trodes). Il établit (1833) la relation existantentre la quantité d'éle tri ité qui traverse un éle trolyte et la masse du orps dé omposé.Il dé ouvrit en outre le on ept du diéle trique et le diamagnétisme et, en éle trostatique,montra qu'un ondu teur reux onstitue un é ran pour les for es éle triques ( age de Fa-raday), étudia le dispositif appelé ylindre de Faraday et véri�a la loi de onservationde la harge. Son nom est à l'origine de elui de l'unité de mesure de la apa ité éle trique(farad).Savart (Félix) ♦ Physi ien français (Mézières 1791 � Paris 1841)D'abord hirurgien, auteur, ave J.-B.Biot, de la loi qui porte leur nom donnant l'expressiondu hamp magnétique réé par un ourant éle trique, il s'intéressait surtout à l'a oustique.Il étudia, en parti ulier, la propagation des vibrations dans divers milieux et inventa la rouedentée permettant de produire des sons de di�érentes fréquen es et la détermination de leurshauteurs.

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xviiie siè le 25Coriolis (Gustave Gaspard) ♦ Mathémati ien français (Paris 1792 � id. 1843)Il est notamment onnu pour un théorème de mé anique (théorème de Coriolis) on ernantl'a élération dans les mouvements omposés et qui intervient, en parti ulier, dans l'étudedes ourants aériens.Green (George) ♦ Mathémati ien et physi ien britannique (Sneinton, près de Nottingham,1793 � id. 1841)Auteur de travaux sur l'éle tri ité et le magnétisme, il introduisit le terme � potentiel � etdémontra le théorème des é rans éle triques. Il énonça une formule permettant de transfor-mer une intégrale double en intégrale urviligne, généralisa l'équation de Lapla e au as oùle potentiel dépend d'une attra tion non newtonienne et introduisit une fon tion auxiliaire(fon tion de Green), fondamentale dans la théorie des équations aux dérivées partielles. Ilétudia la statique et la dynamique des �uides.Babinet (Ja ques) ♦ Physi ien et astronome français (Lusignan 1794 � Paris 1872)Inventeur d'un hygromètre, d'un polaris ope à ompensateur et d'un goniomètre à ré�exion.Carnot (Ni olas Léonard Sadi) ♦ Physi ien français (Paris 1796 � id. 1832)Fils de Lazare Carnot, il établit, pour la première fois, le lien entre haleur et travail ;étudiant la stru ture des ma hines thermiques, il énonça le prin ipe, dit de Carnot, d'aprèslequel il n'est pas possible de transformer la haleur en travail sans disposer d'au moins deuxsour es de haleur ayant des températures di�érentes, e qui est une expression du deuxièmeprin ipe de la thermodynamique. Il réa de e fait la thermodynamique (Ré�exions sur lapuissan e motri e du feu et les ma hines propres à développer ette puissan e, 1824). Onappelle y le de Carnot le y le thermodynamique moteur réversible omprenant deuxsour es de haleur ; le théorème de Carnot exprime le rendement maximal dans un y lede Carnot.Henry (Joseph) ♦ Ingénieur et physi ien améri ain (Albany 1797 � Washington 1878)Auteur de re her he sur le télégraphe, il dé ouvrit les e�ets d'auto-indu tion en 1832 ; ilobserva également la transmission à distan e par indu tion d'impulsions éle triques produitespar de puissantes étin elles (1842), qui onstitua une étape de l'histoire de la dé ouverte dela TSF.

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26 xviiie siè leNeumann (Franz Ernst) ♦ Physi ien allemand (Joa himsthal 1798 � Königsberg 1895)Il exposa la première théorie mathématique de l'indu tion dans laquelle il introduisit notam-ment la notion de potentiel en éle tro inétique. Il s'intéressa également aux solides, étudiala réfra tion dans les substan es anisotropes ainsi que leur dilatation et proposa un systèmede proje tion et de notation ristallographiques.Clapeyron (Émile) ♦ Physi ien français (Paris 1799 � id. 1864)Il ontribua à la réation de la thermodynamique en publiant un mémoire sur La For emotri e de la haleur (1834) dans lequel il ommentait et développait l'÷uvre de S. Carnot.Il introduisit la notion de transformation réversible (1843), permettant d'é rire le prin ipe deCarnot sous la forme d'une égalité, il en donna une représentation graphique (diagrammede Clapeyron) et établit les formules qui portent son nom, donnant la haleur latente de hangement d'état. Il énonça l'équation d'état des gaz parfaits.Poiseuille (Jean-Louis Marie) ♦ Méde in et physi ien français (Paris 1799 � id. 1869)Auteur de mémoires sur le ÷ur et la ir ulation sanguine, il introduisit l'instrumentationphysique et ses expérien es lui permirent d'établir en 1844 les ara tères essentiels de la loirégissant l'é oulement laminaire des �uides visqueux dans les tuyaux ylindriques (loi dePoiseuille).

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27Sixième partiexixe siè le Airy (sir George Biddell) ♦ Astronome britannique (Alnwi k, Northumberland 1801 �Londres 1892)Auteur de la première analyse omplète de l'ar -en- iel, il dé ouvrit les anneaux de dif-fra tion qui portent son nom, onçut plusieurs appareils d'optique, et, en géologie, esquissaune théorie de la répartition des masses de l'é or e terrestre sous l'e�et de la pesanteur(isostasie).Magnus (Heinri h Gustav) ♦ Physi ien allemand (Berlin 1802 � id. 1870)Auteur de travaux expérimentaux sur les gaz (dilatation, ondu tibilité) et sur le systèmeliquide-vapeur, il étudia également l'a tion d'un ourant �uide sur un solide en rotation(e�et Magnus) et son appli ation aux proje tiles, et dé ouvrit l'a ide periodique.Wheatstone (sir Charles) ♦ Physi ien britannique (Glou ester 1802 � Paris 1875)Inventeur du stéréos ope (1838) et, ave Cooke, du télégraphe éle trique à adran, il ima-gina l'utilisation de relais en télégraphie et réalisa les premiers essais de télégraphie par âblesous-marin (1840). Il onçut également un pro édé de mesure de résistan es éle triques àl'aide du pont de Wheatstone (1844).Doppler (Christian) ♦ Physi ien autri hien (Salzbourg 1803 � Venise 1853)Il dé ouvrit l'e�et qui onsiste dans la variation apparente de la fréquen e d'une onde lorsquela sour e de vibration est en mouvement par rapport à l'observateur (1842). Ce phénomène(e�et Doppler-Fizeau) a de nombreuses appli ations, notamment pour la mesure desvitesses en astrophysique.

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28 xixe siè leEri sson (John) ♦ Ingénieur améri ain d'origine suédoise (Långbanshyttan 1803 � NewYork 1889)Inventeur d'un propulseur héli oïdal pour navires et d'une éprouvette hydrostatique per-mettant la mesure du volume des �uides sous pression, il onstruisit le uirassé à tourellesMonitor pour les nordistes au ours de la guerre de Sé ession et réalisa les premiers moteurssolaires.Ruhmkorff (Heinri h Daniel) ♦ Mé ani ien et éle tri ien allemand (Hanovre 1803 � Paris1877)Établi à Paris, il onçut des appareils éle tromagnétiques, en parti ulier la bobine d'indu tionqui porte son nom (1851).Lenz (Heinri h Friedri h Emil) ♦ Physi ien russe (Dorpat auj. Tartu, Estonie 1804 � Rome1865)Il énonça en 1834 la loi qualitative d'après laquelle les ourants induits tendent à s'opposerà l'a tion qui leur a donné naissan e (loi de Lenz).Weber (Wilhelm) ♦ Physi ien allemand (Wittenberg 1804 � Göttingen 1891)Il réalisa les première expérien es d'interférométrie et montra que le passage des ondessonores d'un milieu plus dense à un milieu moins dense provoque une ré�exion. Orientépar Gauss vers l'éle tromagnétisme, il onstruisit ave lui le premier télégraphe éle trique(1834), puis l'éle trodynamomètre (1846). Dans un mémoire publié en 1846, il établit uneloi (loi de Weber) qui donne la for e exer ée par les parti ules éle trisées en mouvement.En 1855, il mesura, ave Kohlraus h, le rapport des unités d'intensité éle tromagnétiqueet éle trostatique, et la valeur obtenue, égale à la vitesse de la lumière, servit de baseexpérimentale à la théorie éle tromagnétique de la lumière de Maxwell. L'unité de �uxmagnétique porte son nom.Bravais (Auguste) ♦ Physi ien et minéralogiste français (Annonay 1811 � Versailles 1863)Il montra qu'il est possible de dé rire tous les ristaux à partir de 14 types de maillesélémentaires (réseaux de Bravais). Il s'intéressa également à l'optique des phénomènes at-mosphériques.

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xixe siè le 29Bunsen (Robert Wilhelm) ♦ Physi ien et himiste allemand (Göttingen 1811 � Heidelberg1899)Inventeur d'une pile éle trique impolarisable à l'a ide nitrique (1841), d'un photomètre àta he d'huile (1843), d'un alorimètre à fusion de la gla e (1870), d'un be de gaz à intro-du tion d'air utilisé dans les laboratoires (be Bunsen), il réa en 1859, ave Kir hhoff,l'analyse spe trale ; ensemble ils montrèrent que la lumière émise par haque élément luiest ara téristique, réalisèrent l'expérien e du renversement des raies et dé ouvrirent deuxéléments nouveaux : le ésium et le rubidium.Andrews (Thomas) ♦ Physi ien irlandais (Belfast 1813 � id. 1885)Étudiant la physique des hangements d'état, il mit en éviden e et détermina l'isotherme ritique (1869) et, sur ette ourbe, les oordonnées du point ritique.Angström (Anders Jonas) ♦ Physi ien suédois (Lögdö 1814 � Upssala 1874)Il est onnu pour ses re her hes sur le spe tre solaire et sur les spe tres des gaz simples.Il détermina le domaine des radiations visibles et donna son nom à une unité de longueurégale à 10−10 m.Mayer (Julius Robert von) ♦ Physi ien et méde in allemand (Heilbronn 1814 � id. 1878)L'un des pionniers de la thermodynamique ; il fut le premier à énon er l'équivalen e desénergies mé aniques (travail) et thermiques ( haleur), e qui onstitue le premier prin ipede la thermodynamique. Il déterminer la valeur de l'équivalent mé anique de l'unité de haleur. Il établit la relation, dite de Mayer, qui relie la masse molaire d'un gaz parfaitaux haleurs spé i�ques. Étudiant la fon tion hlorophyllienne, il dé ouvrit que les plantesvertes réalisent leur synthèse par transformation de l'énergie lumineuse en énergie himique(1845).Beau de Ro has (Alphonse) ♦ Ingénieur français (Digne 1815 � id. 1893)Inventeur du y le à quatre temps qui porte son nom (1862), appli able à un moteur onsom-mant un mélange arburé air-essen e en�ammé en vase los, et qui est toujours à la base dufon tionnement des moteurs à explosion.

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30 xixe siè leFrenet (Jean Frédéri ) ♦ Mathémati ien et physi ien français (Périgueux 1816 � id. 1900)Après des études à Toulouse où il soutint sa thèse de do torat portant sur la géométriedi�érentielle (Sur les ourbes à double ourbure, 1847), Frenet enseigna dans ette ville puisà la fa ulté des S ien es de Lyon. Ses travaux sur les ourbes gau hes ( ourbes de l'espa enon situées dans un même plan) furent omplétés par Serret. On lui doit l'introdu tion enmé anique d'une base de proje tion mobile qui porte son nom.Siemens (Werner von) ♦ Ingénieur et industriel allemand (Lenthe, près de Hanovre 1816� Berlin 1892)Fondateur d'une so iété qui réalisa la première grande ligne télégraphique européenne, reliantBerlin à Fran fort, et les premières lignes russes. Il imagina le prin ipe de la dynamo (1866)et plusieurs autres appareils. On lui doit également la première lo omotive éle trique (1879)et une ligne de tramway.Joule (James Pres ott) ♦ Physi ien britannique (Salford 1818 � Sale 1889)Après avoir énon é, en 1841, les lois sur le dégagement de haleur produit par le passaged'un ourant éle trique dans un ondu teur (e�et Joule), il réalisa des expérien es élèbres(1843 - 1850) dans lesquelles on transforme le travail en haleur en utilisant le frottement del'eau sur elle-même : il put ainsi mettre en éviden e la proportionnalité entre le dégagementde haleur et le travail fourni et détermina l'équivalent mé anique de la alorie. Auteur dere her he sur les détentes de gaz, il dé ouvrit la loi de Joule (1845) selon laquelle l'énergieinterne d'un gaz parfait ne dépend que de sa température et l'e�et Joule-Thomson (1852).Il al ula également la vitesse moyenne des molé ules gazeuses. Son nom fut donné à l'unitéd'énergie (ou de travail) dans le système international.Fizeau (Hippolyte) ♦ Physi ien français (Paris 1819 � Venteuil, près de la Ferté-sous-Jouarre 1896)Intéressé par la photographie, il obtint, ave Fou ault, le premier daguerréotype de lasurfa e solaire (1845) ; il mit au point la première méthode physique (sans re ours auxobservations astronomiques) pour la mesure de la vitesse de la lumière (méthode de la rouedentée, 1849) et étendit à l'optique l'e�et dé ouvert par Doppler dans le as des ondessonores, e qui permit notamment de mesurer des vitesses radiales d'étoiles et de dé ouvrirdes étoiles doubles. On lui doit également des travaux sur la dilatation et les propriétésoptiques des orps solides (1866).Fou ault (Léon) ♦ Physi ien français (Paris 1819 � id. 1868)Après avoir utilisé, ave Fizeau, la photographie en astronomie (1845) et e�e tué des re- her hes en photométrie et en spe tros opie, il mit au point une méthode de mesure de lavitesse de la lumière, à l'aide de miroirs tournants, appli able à la fois dans l'air et dansl'eau ; les résultats obtenus, di�érents dans les deux milieux, on�rmèrent dé�nitivement lathéorie ondulatoire de Fresnel (1850). Il établit l'existen e de ourants éle triques dansles ondu teurs soumis à des hamps magnétiques variables, onséquen e dire te des lois del'indu tion ( ourants de Fou ault). En 1851, il réalisa au Panthéon une élèbre expérien edestinée à mettre en éviden e la rotation de la Terre, ave un pendule de 28 kg suspenduà un �l d'a ier de 67 m, dont les os illations restent dans un plan �xe par rapport à unréférentiel galiléen. Puis, l'année suivante, il inventa le gyros ope, instrument donnant lemême résultat. En 1857, il imagina de rempla er le miroir sphérique des téles opes par unmiroir parabolique en verre argenté, supprimant l'aberration de sphéri ité.

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xixe siè le 31Stokes (sir George Gabriel) ♦ Mathémati ien et physi ien irlandais (Shkreen 1819 � Cam-bridge 1903)Auteur de re her he sur la vis osité, il dé ouvrit la loi qui régit le mouvement d'une sphèresolide à l'intérieur d'un �uide (et sert de modèle pour expliquer, par exemple, la hute desgouttes de pluie ou le dépla ement des nuages). Il étudia la �uores en e, montra que lequartz est transparent à l'ultraviolet ( ontrairement au verre ordinaire), et élabora touteune théorie de l'éther (�uide hypothétique dans lequel se dépla erait la lumière) ;il supposaque les rayons X et la lumière sont de même nature ; en�n, il mit au point une expression(formule de Stokes) qui permet de transformer une intégrale de surfa e en une intégrale urviligne, pro édé employé notamment en géodésie pour déterminer l'é art métrique verti alentre géoïde et ellipsoïde en utilisant les � anomalies � de la pesanteur.Rankine (William) ♦ Ingénieur et physi ien britannique (Édimbourg 1820 � Glasgow 1872)Il introduisit le terme énergie et di�éren ia les énergies mé aniques potentielle et inétique,fondant ainsi l'énergétique. Il parti ipa également au perfe tionnement de la ma hine àvapeur, notamment en inventant un y le en thermodynamique qui porte son nom.Tyndall (John) ♦ Physi ien irlandais (Leighlin Bridge, omté de Carlow 1820 � Hindhead,Surrey 1893)Il dé ouvrit le phénomène de regel de la gla e (1871), e qui lui permit d'interpréter lamar he des gla iers. Il expliqua également la di�éren e d'aspe ts que prennent les suspen-sions olloïdales, selon qu'elles sont observées par transparen e ou par ré�exion, en faisantintervenir la di�usion de la lumière par les parti ules (e�et Tyndall). Cette dé ouvertepermit d'expliquer la ouleur bleue du iel et la ouleur orange du soleil levant et ou hant.Il imagina une méthode de stérilisation par hau�age humide dis ontinu (tyndallisation).Helmholtz (Hermann Ludwig Ferdinand von) ♦ Physi ien et physiologiste allemand (Pots-dam 1821 � Charlottenburg 1894)Il fut un savant universel. Considérant que l'énergie et ses transformations peuvent expliquerla majorité des phénomènes, il fut l'un des fondateurs de la thermodynamique ; on lui doitla formulation du prin ipe de onservation de l'énergie dans lequel il introduisit la notiond'énergie potentielle. Il fut l'auteur, en mé anique, de la théorie des tourbillons ; e fut luiqui remarqua que seule la nature granulaire de l'éle tri ité était ompatible ave les lois del'éle trolyse de Faraday. Il s'intéressa à l'a oustique et à l'optique aussi bien du point devue physique que physiologique. Il mit au point une méthode de mesure de la vitesse depropagation de l'in�ux nerveux, e�e tua d'importantes re her hes sur la vision olorée et lephénomène d'a ommodation, montra le r�le de la di�ra tion dans la limite de résolutiondu mi ros ope. Il étudia les mé anismes de l'audition, dé ouvrit que le timbre du son est dûà l'existen e d'harmoniques, inventa un résonateur pour l'analyse et la synthèse des sons.Clausius (Rudolf Emanuel) ♦ Physi ien allemand (Köslin, Poméranie 1822 � Bonn 1888)Développant l'÷uvre de S. Carnot et de Clapeyron, il mit en éviden e la � dégradationde l'énergie � et donna un nouvel énon é du se ond prin ipe de la thermodynamique ainsique la dé�nition de l'entropie. Il formula également des on epts fondamentaux en théorie inétique des gaz, en parti ulier elui du libre par ours moyen d'une parti ule.

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32 xixe siè leLissajous (Jules Antoine) ♦ Physi ien français (Versailles 1822 � Plombières-lès-Dijon 1880)Il introduisit un dispositif optique permettant d'étudier la omposition de plusieurs mouve-ments vibratoires (1873).Kir hhoff (Gustav Robert) ♦ Physi ien allemand (Königsberg 1824 � Berlin 1887)Son ÷uvre, très vaste, on erne plusieurs domaines de la physique. En éle tri ité, on luidoit les formules générales des ourants dérivés : la loi des n÷uds et la loi des mailles. Ilétablit la théorie générale du passage de l'éle tri ité dans les ondu teurs à trois dimensions(1848) et identi�a la tension éle tros opique au potentiel éle trostatique ; en 1857, il résolutle problème de la propagation d'un signal éle trique le long d'un �l télégraphique de se tion ir ulaire, établissant dans e as parti ulier l'équation dite � des télégraphistes �. Il fut, ave Bunsen, l'un des fondateurs de l'analyse spe trale. Ils dé ouvrirent que les raies ontenuesdans le spe tre d'un élément himique ara térisent et élément sans équivoque, e qui leurpermit de dé ouvrir deux éléments nouveaux : le ésium et le rubidium, et d'expliquer lephénomène de � renversement des raies �, que tous deux avaient dé ouvert, ainsi que les raiesde Fraunhofer dans le spe tre solaire, montrant que haque raie est due à la présen e d'unélément donné et ré iproquement. On lui doit également le on ept de orps noir (qui absorbetotalement les radiations qu'il reçoit), dont l'importan e devint apitale par la suite.Thomson (sir William) lord Kelvin ♦ Physi ien britannique (Belfast 1824 � Netherhall1907)Il établit la théorie thermodynamique des phénomènes thermoéle triques (1851) ; en 1852,il dé ouvrit ave Joule que la détente d'un gaz réel (à enthalpie onstante) provoquait unrefroidissement (e�et Joule-Thomson) ; il mit en éviden e l'importan e du prin ipe deCarnot (1854) et en déduisit une dé�nition thermodynamique de la température (tempé-rature absolue) montrant que la température est une grandeur mesurable et non seulementrepérable. En éle tri ité et en magnétisme, il onçut le galvanomètre à aimant mobile (1851),et formula la théorie omplète des ir uits os illants (1853) ; s'intéressant à la télégraphiesous-marine (1854), il imagina les appareils ré epteurs et établit l'équation de propagationdes signaux. Il réalisa également un éle tromètre à quadrants (1867), l'éle tromètre absolu(1870) et il détermina l'ohm. Il onstruisit en outre le premier intégrateur mé anique per-mettant la résolution des équations di�érentielles (1876). Son nom fut donné à l'unité detempérature absolue, le kelvin.Balmer (Johann Joakob) ♦ Physi ien suisse (Lausen 1825 � Bâle 1898)Il établit empiriquement la formule qui donne les longueurs d'onde des di�érentes raies duspe tre de l'hydrogène. Justi�ée théoriquement par Bohr dans le adre de son modèle del'atome, la formule de Balmer joua un grand r�le dans le développement de la physiquequantique.

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xixe siè le 33Berthelot (Mar elin) ♦ Chimiste et homme politique français (Paris 1827 � id. 1907)Ses travaux s ienti�ques portèrent notamment sur la himie organique. Il réussit plusieurssynthèses (a ide formique, 1856 ; méthane, 1858 ; benzène, 1866), mais e fut elle de l'a éty-lène (1860) qui bouleversa la himie, démontrant qu'il était possible de réer arti� iellement,sans intervention d'une � for e vitale �, des molé ules entrant dans la omposition des êtresvivants. En thermo himie, il perfe tionna le alorimètre (1865), réa la bombe alorimé-trique, étudia les explosifs et l'évolution des systèmes himiques. Il travailla également surla �xation de l'azote libre par les sols nus. Il fut élu sénateur inamovible en 1881 et devintministre de l'Instru tion publique puis des A�aires étrangères.Maxwell (James Clark) ♦ Physi ien britannique (Edimbourg 1831 � Cambridge 1879)Il apporta des ontributions fondamentales à pratiquement toutes les bran hes de la phy-sique. Il parti ipa à l'élaboration de la théorie inétique des gaz, déterminant la fon tionde distribution des vitesses dans l'état d'équilibre thermique statistique. Il déduisit de sesmesures la valeur du libre par ours moyen. Inspiré par les travaux de M. Faraday, il entre-prit la première étude mathématique du hamp des for es magnétiques des ourants (1855).En 1862, il introduisit le on ept de ourant de dépla ement (dans les milieux soumis à un hamp éle trique variable). C'est en 1864 qu'il énonça sa théorie générale du hamp éle -tromagnétique, qui permit la des ription de tous les phénomènes éle triques et magnétiquesma ros opiques à partir de quatre équations (de forme mathématique très simple). Il endéduisit que la lumière est aussi une onde éle tromagnétique, réalisant ainsi l'uni� ation del'éle tri ité, du magnétisme et de l'optique en une seule théorie.Crookes (sir William) ♦ Chimiste et physi ien britannique (Londres 1832 � id. 1919)En utilisant l'analyse spe trale, il dé ouvrit le thallium. Inventeur des tubes à athode froidequi portent son nom, il les employa dans ses travaux sur les dé harges éle triques dans lesgaz raré�és, travaux qui le onduisirent notamment à supposer la nature orpus ulaire desrayons athodiques.Otto (Nikolaus) ♦ Ingénieur allemand (Holzhausen 1832 � Cologne 1891)Il mit au point et présenta en 1876 le moteur à quatre temps dont la théorie avant été établieen 1862 par Beau de Ro has.Wimshurst (James) ♦ Physi ien britannique (Londres 1832 � id. 1903)Il est le réateur en 1883 de la ma hine éle trostatique à in�uen e qui porte son nom (ma- hine de Wimshurst). Il a par ailleurs montré la possibilité de disperser et de ré�é hir lesrayons X.

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34 xixe siè leNobel (Alfred) ♦ Industriel et himiste suédois (Sto kholm 1833 � San Remo, Italie 1896)Ses re her hes sur la nitrogly érine, explosif liquide extrêmement puissant mais qu'on nesavait pas manipuler, l'amenèrent à l'invention d'un détonateur apable de ontr�ler la miseà feu, puis, en 1867, il dé ouvrit le pro édé permettant la transformation du liquide explosifen pâte (qu'il appela dynamite), fa ile à utiliser. En 1875, il mit au point la dynamitegomme (plasti ). Ave sa fortune, il instaura par testament 5 prix annuels onsidérés ommeles plus hautes ré ompenses dans les domaines de la physique, la himie, la physiologie oula méde ine, la littérature et la paix, distribués régulièrement le 10 dé embre depuis 1901.En 1968 fut réé un prix Nobel de s ien es é onomiques.Mendeleïev (Dmitri Ivanovit h) ♦ Chimiste russe (Tobolsk 1834 � Saint Pétersbourg 1907)C'est en her hant, pour le manuel de himie qu'il rédigeait, une présentation logique detous les éléments qu'il remarqua ertaines régularités dans leurs propriétés. En les lassantdans l'ordre roissant des poids atomiques, il parvint à mettre au point (1869) le tableauqui onstitue toujours la base de la lassi� ation des éléments. Les propriétés himiques deséléments évoluent progressivement dans haque ligne, puis redeviennent presque identiques à elles du premier élément de la ligne pré édente ; ainsi retrouve-t-on, dans haque olonne, leséléments de propriétés semblables (appelés maintenant � famille �). Sûr de la validité de son÷uvre, Mendeleïev n'hésita pas, a�n de onserver la logique de son tableau, à modi�er ertains poids atomiques déterminés expérimentalement et à laisser des ases vides pourles éléments en ore in onnus. Toutes ses prévisions furent véri�ées par la suite. Purementempirique, le tableau périodique ne put être justi�é théoriquement que par la mé aniquequantique (règle d'ex lusion de Pauli).Stefan (Josef) ♦ Physi ien autri hien (Sankt Peter, près de Klagenfurt 1835 � Vienne 1893)Il énonça (1897) la loi de Stefan ou loi de Stefan-Boltzmann) selon laquelle la puissan etotale rayonnée par un orps noir ( orps absorbant entièrement le rayonnement qu'il reçoit)est proportionnelle à la quatrième puissan e de la température absolue de e orps.Van der Waals (Johannes Diderik) ♦ Physi ien néerlandais (Leyde 1837 � Amsterdam1923)Il proposa en 1873 une équation d'état des �uides qui porte son nom et qui, tenant omptedes intera tions entre les molé ules, traduit mieux les faits expérimentaux que la loi des gazparfaits. Il étudia la for e, d'origine éle trostatique, appelée liaison de Van der Waalsqui, malgré sa très faible intensité, assure la ohésion de nombreux liquides et de ertainssolides (1880).Ma h (Ernst) ♦ Physi ien et philosophe autri hien (Chirlitz-Turas, auj. Chrli e-Turany,Moravie 1838 � Haar, près de Muni h 1916)Sa philosophie positiviste est une tentative pour dé rire la totalité de l'expérien e à partirdes sensations et des fon tions (lois) qui les relient. Il établit le r�le de la vitesse du son enaérodynamique, et l'unité de vitesse égale à elle du son, utilisée en aviation, reçut son nom.Sa ritique des prin ipes de la mé anique newtonienne (en parti ulier, il a�rma la relativitéde tout mouvement, y ompris a éléré) in�uença onsidérablement la pensée d'Einstein.

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xixe siè le 35Morley (Edward Williams) ♦ Physi ien et himiste améri ain (Newark, New Jersey 1838� West Hartword, Conne ti ut 1923)Il reprit, en 1887, ave Mi helson, la élèbre expérien e que e dernier avait réalisé en1881, dont le résultat négatif prouva l'absen e d'éther et, par onséquent, qu'il n'existait pasd'espa e absolu.Gibbs (Josiah Willard) ♦ Physi ien améri ain (New Haven, Conne ti ut 1839 � id. 1903)Auteur de travaux sur l'analyse ve torielle et la mé anique statistique à la base de la physiquethéorique moderne, il est surtout onnu en tant que fondateur de la himie physique parl'appli ation de la thermodynamique à l'étude des pro essus himiques. Il énonça notammentla règle des phases, fondamentale dans l'étude des équilibres physi o- himiques, et introduisitla notion de potentiel himique.Abbe (Ernst) ♦ Physi ien et industriel allemand (Eisena h 1840 � Iéna 1905)Il approfondit les onnaissan es sur le mé anisme de formation des images en optique, e quipermit, par l'élimination d'aberrations et de distorsions, d'améliorer de nombreux appareilsd'optique, en parti ulier le mi ros ope. Il établit la ondition d'aplanétisme des systèmes entrés (relation des sinus d'Abbe).Amagat (Émile Hilaire) ♦ Physi ien français (Saint-Satur, Cher 1841 � id. 1915)Il réalisa d'importantes études expérimentales sur les phénomènes thermiques et sur la om-pressibilité des �uides. Dans sa thèse, Amagat dé rit les ourbes isothermes du dioxyde de arbone dont il avait mesuré les propriétés jusqu'à de hautes pressions. En 1877, il montraque les oe� ients de ompressibilité des �uides dé roissent lorsque leur pression augmente.Entre 1879 et 1882, il multiplia les études sur di�érents gaz, jusqu'aux pressions maximalesadmises par les instruments en verre (de l'ordre de 400 fois la pression atmosphérique). Pouraller au-delà de ette limite, il mit au point un manomètre hydraulique qui pouvait produireet mesurer des pressions huit fois plus élevées. Il s'en servit pour étudier la variation dela température de fusion des solides ave la pression. Il prit part également à l'e�ort ol-le tif des physi iens du xixe s. pour réussir la liquéfa tion des prin ipaux gaz onnus parrefroidissement et/ou ompression. Il est élu membre de l'A adémie des s ien es en 1902.Le diagramme thermodynamique qui porte son nom représente, pour un �uide donné età température onstante, la variation du produit PV (pression multipliée par volume) enfon tion de la pression P appliquée à e �uide.

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36 xixe siè leDewar (sir James) ♦ Physi ien et himiste britannique (Kin ardine-on-Forth, É osse 1842� Londres 1923)Après avoir étudié les très basses températures, il fut le premier à obtenir de l'hydrogèneliquide en quantité notable (1898). Inventeur du vase isolant à double paroi de verre argentésous vide, il mit également au point un type de poudre propulsive ( ordite).Rayleigh (John William Strutt, lord) ♦ Physi ien britannique (Langford Grove 1842 �Witham, Essex 1919)Il détermina les dimensions de ertaines molé ules en étudiant des ou hes min es monomo-lé ulaires. Il parti ipa ave Ramsay à la dé ouverte des gaz rares ou inertes. Ses travauxsur la di�usion de la lumière visible par les molé ules sans hangement de fréquen e (dif-fusion Rayleigh) lui permirent d'expliquer la ouleur du iel (1871) et de donner unepremière valeur du nombre d'Avogadro (1892). Il étudia les ondes sonores, mé aniques etsismiques. Appliquant les raisonnements de mé anique statistique à l'étude du rayonnementdu orps noir, il obtint la loi de répartition spe trale, dite loi de Rayleigh-Jeans, dont les ontradi tions pour ertaines longueurs d'onde sont à l'origine de l'hypothèse des quanta deM. Plan k. Prix Nobel de physique 1904.Reynolds (Osborne) ♦ Ingénieur britannique (Belfast 1842 � Wat het, Somerset 1912)Auteur de travaux fondamentaux en hydrodynamique, il étudia l'é oulement des �uideset montra notamment l'existen e d'une vitesse ritique au-dessus de laquelle l'é oulementdevient turbulent (les nombres qui ara térisent les di�érents régimes d'é oulement portentson nom).Boltzmann (Ludwig) ♦ Physi ien autri hien (Vienne 1844 � Duino, près de Trieste 1906)Ses travaux sur la théorie inétique des gaz, dont il est, ave J.Maxwell, l'un des réateurs, onstituent la base de la mé anique statistique. Le premier il supposa que l'énergie d'unemolé ule de gaz ne peut prendre que ertaines valeurs, hypothèse reprise par M. Plan kdans sa théorie des quanta. Il fut le premier à établir le lien entre la probabilité d'unesituation ma ros opique et le nombre de stru tures mi ros opiques dont elle peut résulter.Il donna une interprétation probabiliste de la notion d'entropie et du se ond prin ipe de lathermodynamique, et proposa une expli ation de l'irréversibilité des pro essus naturels.Branly (Édouard) ♦ Physi ien français (Amiens 1844 � Paris 1940)Il est surtout onnu pour son invention d'un radio ondu teur ou � ohéreur � à limaille(1890), organe prin ipal des appareils de ré eption de la télégraphie sans �l.

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xixe siè le 37Röntgen (Wilhelm Conrad) ♦ Physi ien allemand (Lennep, Rhénanie 1845 � Muni h 1923)Étudiant les rayons athodiques, il dé ouvrit en 1895 des rayons invisibles de nature in- onnue, qu'il appela rayons X. Il remarqua qu'ils provoquent la lumines en e d'un é ran�uores ent, impressionnent la plaque photographique et ionisent l'air, mais surtout qu'ilspénètrent à travers des épaisseurs relativement importantes de ertains orps, e qui lui per-mit de réaliser les premières radiographies des os à l'intérieur d'un être vivant. La dé ouvertede Röntgen, qui ouvrait la voie à la radiologie, est aussi à l'origine de la dé ouverte de laradioa tivité. Son nom fut donné à l'unité d'exposition aux rayonnements. Prix Nobel dephysique 1901.Bell (Alexander Graham) ♦ Inventeur et physi ien améri ain d'origine britannique (Édim-bourg 1847 � Badde k, Canada 1922)Ses re her hes destinées à faire entendre les sourds lui permirent de mettre au point unappareil traduisant les os illations a oustiques en os illations éle triques ; elles aboutirenten 1876 à l'invention du téléphone.Eötvös (Loránd, baron) ♦ Physi ien hongrois (Budapest 1848 � id. 1919)Il est onnu pour son travail expérimental sur la mesure du hamp de pesanteur terrestre àl'aide d'une balan e de torsion gravimétrique (1888), l'amenant à étudier le prin ipe d'équi-valen e faible, qui postule l'équivalen e entre la masse inertielle ave la masse pesante. Leprin ipe d'équivalen e faible joue un r�le primordial dans la théorie de la relativité généraleet l'expérien e d'Eötvös a été itée par Albert Einstein dans son arti le daté de 1916.Les mesures on ernant le gradient gravitationnel terrestre trouvent des appli ations impor-tantes en géophysique omme par exemple pour la prospe tion pétrolière. L'unité CGS degradient gravitationnel a d'ailleurs été baptisée eotvos en son honneur. Le nombre d'Eötvösest utilisé en dynamique des �uides pour ara tériser la forme des bulles ou gouttes se dé-plaçant dans un �uide. De 1886 jusqu'à sa mort, Eötvös a e�e tué ses re her hes et délivréses enseignements à l'Université de Budapest qui en 1950 a été rebaptisée en son honneurUniversité Loránd Eötvös.Rowland (Henry Augustus) ♦ Physi ien améri ain (Honesdale, Pennsylvanie 1848 � Bal-timore 1901)IL véri�a que les ourants de onve tion ( harges éle trostatiques mises en mouvement par ledépla ement de leur support) réaient un hamp magnétique, établissant ainsi l'identité deséle tri ités statique et dynamique. Son expérien e onsistait à mesurer le hamp produit parun disque hargé et en rotation rapide. S'intéressant également à l'étude du spe tre solaire,il réalisa des travaux de di�ra tion (1882), notamment le réseau obje tif, gravé dire tementsur un petit obje tif de téles ope, e qui lui permit de donner les longueurs d'onde de 14000 raies du spe tre solaire (1886-1895).Bronsted (Johannes Ni olaus) ♦ Chimiste danois (Varde, Jutland 1849 � Copenhague1947)Spé ialiste de la thermodynamique et de l'étude des solutions d'éle trolytes, il est surtout onnu pour avoir élaboré la théorie d'a ides et bases, dite de Brønsted-Lowry (1923).Cette théorie généralise la notion d'a ide à toutes les substan es apables de éder desprotons (noyaux d'hydrogène), alors qu'on appelle base les a epteurs de protons.

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38 xixe siè leHeaviside (Oliver) ♦ Mathémati ien et physi ien britannique (Londres 1850 � Torquay,Devon 1925)Ses travaux on ernent essentiellement l'éle tri ité et le magnétisme, et, en parti ulier, latélégraphie et la propagation des ondes éle tromagnétiques dans l'atmosphère. Ce fut lui quiémit l'hypothèse de l'existen e de l'ionosphère. En mathématique, on lui doit l'introdu tiond'un type de al ul, dit symbolique, qui, bien que très mal a ueilli, trouve de nombreusesappli ations en physique.Le Chatelier (Henry) ♦ Chimiste et métallurgiste français (Paris 1850 � Miribel-les-É helles, Isère, 1936)Auteur des première re her hes sur la stru ture des métaux et les alliages, il est le réateurde l'analyse thermique (il inventa le thermo ouple platine-rhodium pour la mesure des tem-pératures élevées) et de la métallographie mi ros opique. On lui doit également les lois dedépla ement des équilibres physi o- himiques en fon tion des paramètres physiques (indé-pendamment de Gibbs). Il s'intéressa en outre à la do trine de F. W. Taylor qu'il di�usaen Fran e.Be querel (Henri) ♦ Physi ien français (Paris 1852 � Le Croisi 1908)Étudiant les relations entre les rayons X et la �uores en e sur les sels d'uranium, il dé ou-vrit le phénomène de la radioa tivité (1896) ainsi que les propriétés ionisantes du nouveaurayonnement. Prix Nobel de physique 1903, ave P. et M. Curie.Mi helson (Albert) ♦ Physi ien améri ain (Strzelno, Pologne 1852 � Pasadena 1931)Il est l'inventeur d'un interféromètre dont la grande sensibilité lui permit de faire des mesurespré ises de la vitesse de la lumière. Ses élèbres expérien es, menées d'abord seul (1881),puis en ollaboration ave Morley (1887), dans le but de dé eler un éventuel vent d'éther,support hypothétique des ondes éle tromagnétiques (qui serait alors dû à un entraînementpar la Terre en mouvement), eurent des résultats négatifs qui sont à l'origine de la théoriede la relativité. On lui doit également la première évaluation de la longueur du mètre enfon tion de la longueur d'onde de la lumière. L'utilisation de l'interférométrie lui permit parailleurs de déterminer les marées de l'é or e terrestre et le diamètre de ertains astres. PrixNobel de physique 1907.Poynting (John Henry) ♦ Physi ien britannique (1852 � 1914)Il fut professeur à l'université de Birmingham la majeure partie de sa vie. Il est onnupour l'introdu tion du ve teur qui porte son nom, qui donne la dire tion et l'intensité de lapropagation d'une onde éle tromagnétique dans un milieu, ainsi que pour la déterminationde la onstante universelle de gravitation à partir d'une simple balan e. On lui doit égalementdes résultats dans le domaine des hangements de phase et de la pression osmotique.

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xixe siè le 39Ramsay (sir William) ♦ Chimiste britannique (Glasgow 1852 � High Wy ombe, Bu kin-ghamshire 1916)Sa plus grande dé ouverte est elle des gaz rares : il dé ela, vers 1893, la présen e dansl'azote atmosphérique d'un élément nouveau qu'il appela argon (ave Rayleigh), puis ilmit en éviden e (1895) dans un minerai de lévéite l'hélium, identi�é trente ans auparavantdans le spe tre solaire par Janssen et Lo kyer. Il dé ouvrit que les deux gaz faisaient partied'une même famille, qu'il réussit à pla er dans le tableau de Mendeleïev. Cela suggéraitl'existen e de trois autres gaz du même groupe, qu'il dé ouvrit ave M.W. Travers : lekrypton, le néon et le xénon. Il ontribua également à l'identi� ation des isotopes radioa tifs.Prix Nobel de himie 1904.Van't Hoff (Ja obus Henri us) ♦ Chimiste néerlandais (Rotterdam 1852 � Berlin 1911)Il fut l'un des fondateurs de la himie moderne et le réateur, en même temps que Le Bel, dela stéréo himie (1874). Il formula la théorie de l'atome de arbone tétraédrique, introduisantla notion de arbone asymétrique dont la présen e dans une molé ule est la ause d'isomérieoptique. Il établit une théorie de la pression osmotique dont les lois expriment l'analogieentre les solutions diluées et les gaz. En thermodynamique himique, il obtint des résultats(1884-1886) qui, joints aux travaux deGibbs et de Helmholtz, permirent une étude e� a edes haleurs de réa tion, des températures et des équilibres himiques. Prix Nobel de himie1901.Lorentz (Hendrik Antonn) ♦ Physi ien néerlandais (Arnhem 1853 � Haarlem 1928)Un des prin ipaux théori iens de la physique moderne, il fut le fondateur de la théorie éle -tronique de la matière en supposant, dès 1890, qu'elle est onstituée de parti ules hargées,sour e des hamps éle trique et magnétique, et don de la lumière. Cette théorie permitd'expliquer aussi bien la ondu tibilité des métaux que la ré�exion et la réfra tion de lalumière et de prévoir l'e�et Zeeman. On doit également à Lorentz les formules de latransformation qui porte son nom, établies à la suite de l'expérien e de Mi helson. Ellesdonnent, en fon tion de la vitesse, les hangements des oordonnées de la position et dutemps, entre deux systèmes animés l'un par rapport à l'autre d'un mouvement re tiligneuniforme. Il en résulte la ontra tion des longueur dans le sens du mouvement et la dilata-tion du temps. Ces phénomènes, prévus indépendamment par G.F. Fitzgerald, trouvèrentleur expli ation dans le adre de la théorie de la relativité restreinte d'Einstein.Ostwald (Wilhelm) ♦ Chimiste allemand (Riga 1853 � Grossbothen, près de Leipzig, 1932)Élève et ollaborateur d'Arrhénius, il s'intéressa d'abord à l'éle trolyse, étudia l'a tion desa ides sur la vitesse des réa tions et établit la loi, qui porte son nom, on ernant l'in�uen ede la dilution d'un éle trolyte sur le degré d'ionisation. Il travailla ensuite sur la atalyse qu'ilfut le premier à envisager du point de vue de la inétique himique. Il élabora une méthodede préparation industrielle de l'a ide nitrique à partir de l'ammonia . Niant l'existen e desatomes, il faisait partie d'un ourant appelé � énergétiste �, subordonnant le on ept dematière à elui d'énergie. Prix Nobel de himie 1909.

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40 xixe siè lePoin aré (Henri) ♦ Mathémati ien et physi ien français (Nan y 1854 � Paris 1912)Dernier grand mathémati ien universel, il apporta des ontributions fondamentales à presquetoutes les bran hes des mathématiques et à leurs appli ations à la physique. On lui doit plusde 500 mémoires mais, selon ses propres termes, peu d'hommes sont apables de suivreson raisonnement. Une de ses plus importantes dé ouvertes (1881) fut elle des fon tionsautomorphes (qu'il appela fu hsiennes en l'honneur de Fu hs), fon tions qui se reproduisentidentiques à elles-mêmes quand on fait subir ertaines substitutions à la variable ( omplexe),et pour lesquelles il montra qu'elles ont ertains groupes pour origine. Il dé ouvrit de mêmeles fon tions kleinéiennes. De plus, ses travaux onstituent une généralisation dé�nitive desfon tions elliptiques et permettent l'intégration des équations di�érentielles linéaires de toutordre à oe� ients algébriques. Poin aré fut également l'un des fondateurs de la topologie,qu'il appela analysis situs (� géométrie de situation �), une des bran hes les plus importantesdes mathématiques a tuelles, qui s'o upe de la position des �gures et non pas de leurforme. Il fut de même à l'origine d'un autre domaine a tuellement fondamental, la géométrieanalytique. Ses re her hes sur les systèmes d'équations linéaires en nombre in�ni et à unein�nité d'in onnues le onduisirent à la théorie des déterminants in�nis. À partir de 1885,il étudia la mé anique éleste (plusieurs de ses dé ouvertes mathématiques eurent pourorigine ses études en physique, ar il réait lui-même ses outils à mesure de ses besoins)et en parti ulier le problème à trois orps pour lequel il trouva une appro he entièrementnouvelle ; il s'o upa notamment du problème du potentiel, des �uides en rotation, desmarées. Certains de ses résultats peuvent être onsidérés omme une première ébau he duproblème de la relativité exposé par Einstein quelques années plus tard. En�n, il onsa rabeau oup de son temps à la ré�exion sur la philosophie des s ien es (il soutenait le r�leessentiel de l'intuition dans toute re her he) ; son ouvrage, La S ien e et l'Hypothèse (1902),eut une grande in�uen e sur plusieurs générations de s ienti�ques et de philosophes.Rydberg (Johannes Robert) ♦ Physi ien suédois (Halmstad 1854 � Lund 1919)À partir de données empiriques, il énonça, en 1890, la loi mathématique qui dé rit lesraies ara téristiques des spe tres atomiques. Il dé ouvrit à ette o asion l'existen e d'une onstante universelle ( onstante de Rydberg) essentielle en physique atomique. Son nomfut donné à des états atomiques très ex ités, obtenus notamment à l'aide de lasers.Hall (Edwin Herbert) ♦ Physi ien améri ain (Gorham, Maine 1855 � Cambridge, Massa- husetts 1935)Auteur de travaux sur la ondu tivité de l'a ier, il est surtout onnu pour la dé ouverte del'e�et qui porte son nom (1879). L'e�et Hall (apparition, lorsqu'un ondu teur est pla édans un hamp magnétique perpendi ulaire au ourant, d'une tension éle trique) est trèsimportant dans les semi- ondu teurs et trouve de nombreuses appli ations, notamment dansles appareils de mesure.Tesla (Nikola) ♦ Ingénieur roate (Smiljan 1856 � New York 1943)Il réalisa les première ma hines utilisant le ourant alternatif et onçut le premier mo-teur asyn hrone à hamp tournant (1888). Inventeur des ourants polyphasés, il e�e tuale premier transport d'énergie éle trique en ourant triphasé (175 km, 1891), imagina les ommutatri es, le montage en étoile. Couplant deux ir uits par indu tion mutuelle, il mitau point un alternateur à haute fréquen e (1891). Son nom fut donné à l'unité d'indu tionmagnétique.

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xixe siè le 41Thomson (sir Joseph John) ♦ Physi ien britannique (Cheetham Hill 1856 � Cambridge1940)Il étudia les propriétés éle triques de la matière et jeta les bases de nos onnaissan es surl'éle tron, dont il prouva l'existen e ( ontestée à l'époque) en tant que parti ule, ara téri-sée par une masse et une harge éle trique. Dans une expérien e élèbre (1897), il �t agirséparément un hamp éle trique et un hamp magnétique sur les parti ules onstituant lesrayons athodiques et détermina leur vitesse et le rapport de leur harge à leur masse, mon-trant ainsi qu'il s'agissait de orpus ules très légers dont il assimila la harge négative à elle que porte un ion monovalent dans l'éle trolyse ; son dispositif, amélioré par Aston, onstituera le premier spe trographe de masse. Il mesura ensuite dire tement la harge del'éle tron (1898-1899). Il proposa, en 1902, un modèle atomique dit � pain aux raisins �,dans lequel les éle trons étaient disposés à l'intérieur d'une boule d'éle tri ité négative, ena ord ave les spe tres atomiques et satisfaisant aux lois de la mé anique et de l'éle tro-dynamique lassiques ; e modèle fut dé�nitivement é arté par la dé ouverte du noyau parRutherford.Hertz (Heinri h) ♦ Physi ien allemand (Hambourg 1857 � Bonn 1894)Après avoir onçu son résonateur et son os illateur, il produisit des ondes éle tromagné-tiques (ondes hertziennes) et montra qu'elles suivent les mêmes lois que la lumière (1888),dé ouverte qui on�rma dé�nitivement la théorie éle tromagnétique deMaxwell. Il observaégalement l'e�et photoéle trique et dé ouvrit le pouvoir pénétrant des éle trons.Larmor (sir Joseph) ♦ Physi ien britannique (Magheragall, omté d'Antrim 1857 � Holy-wood, Irlande 1942)Il étudia les équations de la thermodynamique et ontribua surtout au développement de lathéorie des éle trons : il introduisit l'hypothèse d'une stru ture atomique des harges (1894)et établit un théorème sur la pré ession de Larmor on ernant le mouvement des éle tronsatomiques dans un hamp magnétique.Thévenin (Léon Charles) ♦ Ingénieur français (Meaux 1857 � Paris 1926)Il entre en 1890 dans l'administration des postes et télégraphes (P.T.T.) où il travaille surle développement des transmissions télégraphiques à longue distan e. Il mène en parallèleses propres re her hes en éle tri ité et, à partir des lois de Kir hhoff, publie en 1883 uneformule de simpli� ation des réseaux éle triques omplexes qui est devenue élèbre sous lenom de théorème de Thévenin, bien qu'en fait e soit Hermann von Helmholtz qui l'aitétablie en premier.

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42 xixe siè lePlan k (Max) ♦ Physi ien allemand (Kiel 1858 � Göttingen 1947)Spé ialiste de la thermodynamique, il �t des re her hes sur l'équilibre thermique du � orpsnoir � ( orps idéal absorbant toute radiation qu'il reçoit) dont le omportement, é happantà toute expli ation, onstituait un mystère pour plusieurs physi iens. C'est à ette o asionqu'il émit l'hypothèse ( onsidérée par lui-même omme un simple arti� e de al ul) selonlaquelle l'énergie d'un rayonnement ne peut se transmettre que par petites quantités indi-visibles, multiples entiers de la fréquen e du rayonnement par une onstante, qu'il appelaquantum d'a tion h, et qui porte désormais le nom de onstante de Plan k. C'est une onstante universelle, dont seule la très petite valeur explique qu'elle soit restée imper ep-tible. Le 14 dé embre 1900, date de la ommuni ation de Plan k) à la So iété allemandede physique, peut être onsidérée omme le début de la physique quantique. Quant à sonauteur, plut�t lassique dans ses on eptions, il her ha toute sa vie un moyen mathématiquequi permettrait de l'éliminer.Arrhénius (Svante) ♦ Physi ien et himiste suédois (Wijk, près d'Upssala 1859 � Sto khlom1927)Il est l'auteur de la théorie de la disso iation éle trolytique fondée sur l'existen e d'ions dansla solution et d'après laquelle le oe� ient de disso iation peut être déduit de mesures de ondu tibilité. Prix Nobel de himie 1903.Curie (Pierre) ♦ Physi ien français (Paris 1859 � id. 1906)Il dé ouvrit, ave son frère Paul Ja ques Curie, la piézoéle tri ité, et l'appliqua dans unappareil permettant la mesure de très faibles quantités d'éle tri ité, et qui sera d'une grandeutilité dans l'étude de la radioa tivité). Auteur d'importants travaux on ernant les ristaux,il énonça le prin ipe de symétrie, a�rmant que les éléments de symétrie des auses doivent seretrouver dans les e�ets. On lui doit plusieurs dé ouvertes dans le domaine du magnétisme,et en parti ulier la dé ouverte du point de Curie (température à partir de laquelle un orps ferromagnétique devient paramagnétique), de l'indépendan e du diamagnétisme de latempérature et de l'in�uen e de la température sur les propriétés paramagnétiques. Aprèsla dé ouverte de la radioa tivité par H. Be querel, il dé ouvrit et isola, ave sa femmeMarie Curie, le polonium puis le radium.Kennelly (Arthur Edwin) ♦ Ingénieur améri ain d'origine britannique (Bombay 1861 �Boston 1939)Assistant d'Edison, il émit, en 1902, indépendamment de Heaviside, l'hypothèse de l'exis-ten e dans la haute atmosphère d'une ou he éle triquement hargée sur laquelle il seraitpossible de faire se ré�é hir les ondes radio a�n de transmettre des messages à travers l'At-lantique.

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xixe siè le 43Bragg (sir William Henry) ♦ Physi ien britannique (Wigton 1862 � Londres 1942)Il utilisa, ave son �ls William Lawren e, la di�ra tion des rayons X par les ristaux pourétudier la stru ture des solides. Ils énon èrent la loi qui porte leur nom et qui relie ladire tion des rayons di�ra tés aux distan es entre les plans atomiques, et établirent lesbases de la spe tros opie des rayons X. Leurs travaux permirent l'élu idation de la stru turede nombreuses protéines. Prix Nobel de physique 1915.Gullstrand (Allvar) ♦ Méde in suédois (Landskrona 1862 � Sto kholm 1930)Il applique les méthodes des mathématiques physiques à l'étude des images optiques et à laréfra tion de la lumière dans l'÷il. Ses re her hes lui valent de re evoir le Prix Nobel de mé-de ine en 1911. Gullstrand est onnu également pour ses re her hes sur l'astigmatisme etpour avoir amélioré l'ophtalmos ope et les lentilles orre tri es à utiliser après le traitementd'une atara te. La formule de Gullstrand donne la vergen e d'un système optique enfon tion des vergen es v1 et v2 des deux systèmes qui le omposent, de l'indi e n du milieuqui les sépare et de la distan e optique e entre leurs plans prin ipaux.Lenard (Philipp) ♦ Physi ien allemand (Presbourg 1862 � Messelhausen, Bade-Wurtemberg 1947)Auteur de travaux sur l'e�et photoéle trique, il dé ouvrit que l'énergie des éle trons émisne dépend pas de l'intensité de la lumière. Il fut l'un des premiers à soutenir la nature orpus ulaire des rayons athodiques, établit qu'ils sont apables de traverser une feuillemin e d'aluminium et dé ouvrit leur pouvoir ionisant. Prix Nobel de physique 1905.Drude (Paul) ♦ Physi ien allemand (Brunswi k 1863 � Berlin 1906)Il développa la théorie éle tronique des métaux (1900), expliquant ainsi la ondu tibilitééle trique, la ondu tion de la haleur ; il montra que les ara téristiques de l'é lat métalliquesont dues aux éle trons de ondu tion. Il étudia également la propagation des ondes dansles tuyaux.Pérot (Alfred) ♦ Physi ien français (Metz 1863 � Paris 1925)Ave Fabry, il inventa l'interféromètre à ondes multiples, e qui permit de nombreux tra-vaux (mesure des petites épaisseurs, détermination des longueurs d'onde, spe tros opie,largeur des raies spe trales et théorie inétique des gaz, dé�nition du mètre-étalon ave laraie rouge du admium, véri� ation expérimentale de l'e�et Doppler-Fizeau et de l'e�etMi helson). En 1908, il est nommé responsable de la spe tros opie solaire à l'observatoirede Meudon. Pendant la guerre, il développe la lampe à trois éle trodes, la téléphonie sans�l et les radiogoniomètres. Après la guerre, Pérot reprend ses a tivités de spe tros opistesolaire et apporte la première preuve expérimentale du dé alage spe tral des raies solairesprévu par la théorie de la relativité générale.

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44 xixe siè leNernst (Walther) ♦ Physi ien et himiste allemand (Briesen 1864 � Ober-Zibelle 1941)Il inventa une lampe à in andes en e (lampe de Nernst), imagina une théorie de pilesfondée sur l'ionisation des éle trolytes et e�e tua des mesures aux très basses températurespour la détermination des haleurs spé i�ques. On lui doit le troisième prin ipe de la ther-modynamique (prin ipe de Nernst).Wien (Wilhelm) ♦ Physi ien allemand (Ga�ken, Prusse-Orientale 1864 � Muni h 1928)En étudiant les rayons � anaux � (qu'il appela rayons positifs) produits dans les tubes àdé harge, il montra qu'ils sont omposés de harges éle triques positives d'une masse del'ordre de elle des atomes. Ses résultats les plus importants on ernent le rayonnement du orps noir et, en parti ulier, le répartition de l'énergie dans la lumière émise. Il établit la loiqui porte son nom (1893), d'après laquelle la longueur d'onde orrespondant au maximumd'émission est inversement proportionnelle à la température ( ette loi est valable uniquementpour les ourtes longueurs d'onde).Weiss (Pierre) ♦ Physi ien français (Mulhouse 1865 � Lyon 1940)Spé ialiste du magnétisme, il dé ouvrit le phénomène magnéto alorique ( hangements detempérature sous l'e�et de l'aimantation) et, introduisant la notion de hamp molé ulaire( on ept permettant de rendre ompte des a tions mutuelles magnétiques des atomes), ilformula la théorie du ferromagnétisme (1907).Zeeman (Pieter) ♦ Physi ien néerlandais (Zonnemaire, Zélande 1865 � Amsterdam 1943)Il dé ouvrit, en 1896, la dé omposition des raies spe trales émises par les atomes sous l'a tiond'un hamp magnétique (e�et Zeeman). Ce phénomène onstitue une sour e de renseigne-ments sur la stru ture �ne des atomes ; il permet également l'étude des hamps magnétiquesdes astres. En 1914-1915, étudiant la propagation de la lumière dans les milieux en mouve-ment, Zeeman véri�a ertaines prévisions de la relativité restreinte. Prix Nobel de physiqueen 1902, ave H. Lorentz.Bouasse (Henri) ♦ Physi ien français (1866-1953)Il est prin ipalement onnu pour la réda tion d'un vaste traité de physique en 45 volumes,auquel il donna le nom de Bibliothèque s ienti�que de l'ingénieur et du physi ien ainsi quepour les préfa es, de ara tère polémique, qu'il rédigea à ette o asion, notamment ontrela mauvaise organisation de l'enseignement s ienti�que en Fran e ou ontre la � nouvellephysique � du xxe s. (relativité, mé anique quantique).

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xixe siè le 45Curie (Marie), née Sklodowska ♦ Physi ienne française d'origine polonaise (Varsovie1867 � San ellemoz, près de Sallan hes 1934)Intéressée par le phénomène de radioa tivité (auquel elle donna e nom) dès la dé ouvertede H. Be querel, elle entreprit des études quantitatives, sur les onseils de son mari PierreCurie. Elle en on lut qu'il s'agissait d'une propriété des atomes et supposa l'existen ed'éléments en ore in onnus, très fortement radioa tifs. Elle dé ouvrit la radioa tivité duthorium et, en 1898, ave P. Curie, le polonium et le radium. En 1910, en ollaborationave A. Debierne, elle obtint du radium métallique pur. Au ours de la Première Guerremondiale, elle organisa sur le front le premier servi e radiologique mobile. Elle fut la premièrefemme nommée professeur à la Sorbonne et on lui doit la réation de l'Institut du radium.Ses endres ont été transférées au Panthéon en 1995. Prix Nobel de physique 1903 ave P. Curie et H. Be querel, prix Nobel de himie 1911.Fabry (Charles) ♦ Physi ien français (Marseille 1867 � Paris 1945)Il est l'inventeur, ave Pérot, d'un interféromètre qui porte leurs noms et qui lui permitd'étudier la longueur du mètre en fon tion de la longueur d'onde d'une raie de admium.Il dé ouvrit l'ozone de la haute atmosphère (1913). On lui doit également un photomètreuniversel sans é ran di�usant (1920).Millikan (Robert Andrews) ♦ Physi ien améri ain (Morrison, Illinois 1868 � San Marino,Californie 1953)Il détermina pour la première fois (1911) la harge de l'éle tron en mesurant le hamp éle -trique verti al né essaire pour immobiliser une �ne gouttelette d'huile tombant dans un gazionisé. Cette expérien e fournit la preuve dé�nitive de l'existen e d'une harge élémentaireet indivisible, toutes les valeurs obtenues étant toujours des multiples entiers de la hargede l'éle tron. Il étudia l'e�et photoéle trique et ses mesures, e�e tuées ave une lumière mo-no hromatique, lui permirent de déterminer la valeur de la onstante de Plan k (1916). Ils'est également intéressé au rayonnement osmique et pré isa notamment l'e�et de latitudedé ouvert par Clay en 1927.Perrin (Jean) ♦ Physi ien français (Lille 1870 � New York 1942)Il fut l'un des promoteurs de la théorie atomique, tant du point de vue on eptuel qu'ex-périmental. Ses études (1895) prouvèrent que les rayons athodiques sont onstitués de orpus ules portant la harge éle trique négative, mettant ainsi un terme à la ontroversesur l'existen e de l'éle tron. Ses re her hes sur la sédimentation des solutions olloïdales etsur le mouvement brownien donnèrent des méthodes di�érentes, très pré ises et toujours on ordantes pour la détermination du nombre d'Avogadro, nouvelle preuve irréfutablede l'existen e des atomes (1908). Il travailla également sur les rayons X, la ondu tion dansles gaz, et ontribua à la di�usion des s ien es par la réation du Palais de la Dé ouverte àParis (1937) et sa parti ipation à la fondation du CNRS.

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46 xixe siè leRutherford (Ernest), lord Rutherford of Nelson ♦ Physi ien britannique (Spring Grove,près de Nelson, 1871 � Cambridge 1937)À l'origine d'une grande partie de nos onnaissan es de base sur la stru ture de la matière,il ouvrit la voie à la physique nu léaire. Il étudia la radioa tivité dès sa mise en éviden e en1896 par H. Be querel et fonda sa théorie à partir d'une série de dé ouvertes ommen éesen 1898. Il isola ensuite le produit de la désintégration du thorium (appelé aujourd'hui radon)et omprit qu'il s'agissait d'un gaz rare. Ce fut lui qui dé ouvrit que les orps radioa tifsémettaient deux sortes de rayonnements, qu'il appela α et β. Il identi�a immédiatement lese ond (éle trons rapides) et détermina la masse et la harge du premier en 1906, montrantqu'il s'agissait de l'hélium. En ollaboration ave F. Soddy, il dé ouvrit que la radioa tivitérésultait de la transmutation d'un élément himique en un autre et établit la loi qui régit ette transformation ; il parvint à al uler, ave H. Geiger, l'énergie libérée lors de epro essus. Leurs travaux ommuns onduisirent à la dé ouverte de l'existen e du noyau,partie entrale de l'atome presque pon tuelle, mais où est on entrée pratiquement toute samasse. Sa élèbre expérien e, onsistant à bombarder une ible (en l'o urren e une feuilled'aluminium) ave des parti ules légères, onstitue toujours la base de l'investigation dela stru ture de la matière et, toutes proportions gardées, le prin ipe du fon tionnementdes a élérateurs de parti ules. En 1919, Rutherford réalisa la première transmutationnu léaire provoquée (il transforma, toujours par bombardement, l'azote en oxygène), travailqu'il poursuivit de manière systématique ave J. Chadwi k. Il al ula, ave F. Aston, lamasse du neutron, dont il soupçonna l'existen e bien avant sa dé ouverte.Langevin (Paul) ♦ Physi ien français (Paris 1872 � id. 1946)Auteur de re her hes sur les gaz ionisés, la biréfringen e éle trique et magnétique, l'inertiede l'énergie, il donna, en 1905, une théorie éle tronique omplète des phénomènes dia etparamagnétiques, retrouvant par le al ul les lois dé ouvertes par P. Curie. Sa théorie duparamagnétisme, fondée sur la mé anique statistique, prévoyait l'apparition de ertainesparti ularités telle la supra ondu tivité aux très basses températures. Appliquant la théoriede la relativité au problème de la ondensation des atomes d'hydrogène en atomes plus omplexes (1911), il fournit l'interprétation des é arts à la loi de Prout et put al ulerl'énergie libérée. En 1915, pendant la Première Guerre mondiale, il mit au point la te hniquede produ tion et de ré eption des ultrasons et leur emploi pour la déte tion des sous-marins.Il fut un défenseur et un vulgarisateur de la théorie de la relativité ; son nom reste atta herà un � paradoxe � permettant de lari�er les onséquen es de ette théorie.S hwarzs hild (Karl) ♦ Astrophysi ien allemand (Fran fort-sur-le-Main 1873 � Potsdam1916)Ses travaux vont de l'observation astronomique à la physique théorique. Il introduisit lesméthodes statistiques en astronomie et fut l'un des premiers à utiliser la photométrie photo-graphique. Il étudia les atmosphères stellaires et les mouvements des étoiles. En physique, ile�e tua des re her hes en mé anique quantique (on lui doit l'expli ation théorique de l'e�etStark). Ses re her hes les plus importantes on ernent la théorie de la relativité générale : ilparvint à résoudre exa tement les équations de gravitation d'Einstein et prédit l'existen edes trous noirs en al ulant la valeur limite du rayon d'une masse (rayon de S hwarz-s hild) en-dessous duquel elle s'e�ondrera né essairement sur elle-même, sous l'e�et desfor es de gravitation.Mar oni (Guglielmo) ♦ Physi ien italien (Bologne 1874 � Rome 1937)Ave l'é lateur de Hertz (émetteur), le ohéreur de Branly (déte teur) et l'antenne dePopov, il onstruisit, à vingt-deux-ans, un poste qui permettait des transmissions par té-légraphie sans �l sur quelques entaines de mètres. Parti travailler en Grande-Bretagne, ilaugmenta progressivement la longueur de ses transmissions et réussit, en 1901, la liaisonCornouailles � Terre-Neuve au dessus de l'Atlantique. Prix Nobel de physique 1909.

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xixe siè le 47Lewis (Gilbert Newton) ♦ Physi ien et himiste améri ain (Weymouth 1875 � Berkeley1946)Après avoir introduit la notion d'a tivité d'un onstituant dans un mélange, il développala théorie de la liaison himique (1913) fondée sur la formation des doublets d'éle trons. Ilappliqua les lois de la thermodynamique à l'étude des équilibres himiques et onçut, dès1923, une théorie a ide-base, dont il a heva la mise au point en 1938, et dans laquelle touta epteur d'éle trons est un a ide et tout donneur d'éle trons une base.Aston (Fran is William) ♦ Physi ien britannique (Harbone 1877 � Cambridge 1945)Assistant de J. J. Thomson, il perfe tionna le spe trographe de masse, grâ e auquel il putdé ouvrir que de nombreux orps simples sont formés du mélange de di�érents isotopes. Ilétablit que si l'on prend pour référen e l'oxygène 16, les masses de tous les atomes sont desnombres entiers. Prix Nobel de himie 1922.Einstein (Albert) ♦ Physi ien allemand, naturalisé suisse puis améri ain (Ulm 1879 �Prin eton 1955)Admis en 1896 à LÉ ole polyte hnique fédérale de Zuri h où il fut l'élève de H.Minkowski,il entra omme ingénieur au Bureau des inventions te hniques de Berne en 1902. Il onsa- ra ses loisirs à l'étude des problèmes fondamentaux de la physique et publia en 1905 inqmémoires, tous d'une importan e dé isive. Le premier on erne la détermination des dimen-sions molé ulaires. Le deuxième a pour sujet l'e�et photoéle trique : il applique la notiondes quanta d'énergie de M. Plan k à la lumière et est à l'origine du on ept du photon etde la mé anique ondulatoire de L. de Broglie ( 'est pour e travail, et non pour la théoriede la relativité, qu'Einstein reçut le prix Nobel). Le troisième mémoire est une étude dumouvement brownien, dont il établit la théorie statistique. Les deux derniers, très brefs,énon ent ave un minimum de moyens et une simpli ité étonnante e qui onstitue l'une desbases de la physique : la théorie de la relativité restreinte. C'est i i qu'il établit l'équiva-len e de la masse et de l'énergie et montre que les ara téristiques du temps et de l'espa ene sont pas absolues mais dépendent de l'observateur, bouleversant ainsi non seulement las ien e, mais en général la manière d'envisager l'univers. La relativité générale fut élaboréeau ours des dix années suivantes : elle étend les prin ipes pré édents aux systèmes a éléréset donne une théorie générale de la gravitation. Si ses travaux ontribuèrent à l'élaborationde la mé anique quantiques, Einstein n'admit jamais son interprétation o� ielle, dite de� Copenhague � ; ses débats ave N. Bohr permirent ependant d'en pré iser les fondements.Toujours d'une extraordinaire profondeur, Einstein her hait en toute situation les lois lesplus générales dont tous les phénomènes ne seraient que des manifestations parti ulières ;ainsi les trente dernières années de sa vie furent-elles onsa rées à la re her he d'une théorieunitaire englobant aussi bien l'éle tromagnétisme que la gravitation ; s'il n'y parvint pas,ses re her hes onstituent un adre de ré�exion pour les travaux ultérieurs de nombreuxphysi iens.

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48 xixe siè leLangmuir (Irving) ♦ Physi ien et himiste améri ain (Brooklyn 1881 � Falmouth 1957)Auteur de la première théorie d'ensemble de l'adsorption des gaz par les solides (1916),il étudia également les �lms molé ulaires à la surfa e des liquides, phénomène ayant denombreuses appli ations en biophysique et en himie des détergents. Il est l'auteur, ave G. N. Lewis, de la théorie de la valen e éle tro himique et dé ouvrit l'hydrogène atomique(1912) dont l'emploi en halumeau permit d'obtenir de hautes températures. Ses re her hessur le tungstène aboutirent au développement des lampes à in andes en e et des tubeséle troniques ; il réalisa également la pompe à ondensation à vapeur de mer ure (1916).Auteur de travaux sur les gaz ionisés, il montra l'utilité d'éle trodes auxiliaires (sondes deLangmuir, 1923) et distingua deux sortes de régions dans les dé harges (plasmas et gaines,1932). Parmi ses très nombreux travaux, il faut iter en ore la produ tion de fumées de amou�age, de pluies arti� ielles et le dégivrage d'aéronefs pendant la Deuxième Guerremondiale. Prix Nobel de himie 1932.Eddington (sir Arthur Stanley) ♦ Astrophysi ien britannique (Kendal 1882 � Cambridge1944)Son premier ouvrage, sur Les Mouvements stellaires et la Stru ture de l'univers, jetait lesbases d'une dis ipline nouvelle : la dynamique stellaire. En parti ulier, il mit en éviden e larelation entre la masse et la luminosité des étoiles. En 1919, il véri�a expérimentalement,lors d'une é lipse de Soleil, la ourbure des rayons lumineux au voisinage des orps de grandemasse, prévue par la théorie de la relativité.Geiger (Hans) ♦ Physi ien allemand (Neustadt ans der Weinstrasse, Rhénanie-Palatinat1882 � Potsdam 1945)Il détermina la harge des parti ules α (1908), montra que le numéro atomique d'un élémentest le nombre de harges de son noyau (1913) et inventa (1913) ave Rutherford un dispo-sitif permettant de ompter les parti ules ionisantes d'un rayonnement ; il perfe tionna sonappareil (1928) ave Müller notamment ( ompteur Geiger-Müller, utilisé en parti ulierpour la re her he des minerais radioa tifs et pour la déte tion des fuites radioa tives).Bohr (Niels) ♦ Physi ien danois (Copenhague 1883 � id. 1962)L'un des pères de la physique quantique, il fut, autant par l'importan e de ses dé ouvertesque par le rayonnement de sa personnalité, l'un des savants les plus marquants du xxe s.En 1913, il proposa le modèle de la stru ture interne de l'atome qui porte son nom, danslequel il appliqua au modèle planétaire de E. Rutherford le postulat de la quanti� ationde l'énergie de M. Plan k. Élaboré sans justi� ation théorique, mais rendant bien omptedes résultats expérimentaux, le modèle de Bohr permettait de rompre ave les on epts lassiques et ouvrait la voie aux idées nouvelles. Après la formulation de la mé anique quan-tique par W. Heisenberg, Bohr apporta une ontribution essentielle à la ompréhensionde ette théorie. Il proposa deux prin ipes, de orrespondan e (établissant le lien entre lesnotions lassiques et quantique) et de omplémentarité (d'après lequel orpus ule et ondesont deux aspe ts d'une même réalité) qui onstituent la base de l'interprétation, dite deCopenhague, de la mé anique quantique et à laquelle s'opposait A. Einstein. On lui doitaussi le modèle du noyau dit � de la goutte liquide �, qui permet d'expliquer le phénomènede �ssion (1937).

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xixe siè le 49Debye (Petrus Josephus Wihelmus) ♦ Physi ien néerlandais (Maastri ht 1884 � Itha a,New York 1966)Ses re her hes ouvrent un très vaste hamp de la himie physique. On lui doit une théoriede la haleur spé i�que des solides, une théorie des intera tions des ions en solution et diverstravaux qui onstituent la base de la détermination des stru tures molé ulaires : la théoriedes moments dipolaires, les études de la di�usion des rayons X par les petites molé ules ristallisées, dites poudres, ainsi que de la di�usion de la lumière par les ma romolé ules ensolution.S hrödinger (Erwin) ♦ Physi ien autri hien (Vienne 1887 � id. 1961)Deux ans à peine après l'énon é par L. de Broglie de la dualité onde-parti ule, il é rivit lafameuse équation qui porte son nom (1926) et qui onstitue une formulation mathématiquede la mé anique ondulatoire. Elle permit la première des ription exa te de l'atome d'hy-drogène et reste l'outil de base de toute la physique quantique. S hrödinger démontraensuite l'équivalen e de son équation ave la mé anique des matri es de Heisenberg. Sontravail s ienti�que fut toujours a ompagné d'une ré�exion philosophique sur la signi� ationde nouveaux on epts. Prix Nobel de physique 1933.Stern (Otto) ♦ Physi ien améri ain d'origine allemande (Sohrau 1888 � Berkeley 1965)Étudiant les propriétés magnétiques des atomes, il introduisit ave Gerla h la méthode desjets molé ulaires (�ux de molé ules très peu dense dans le vide et soumis à l'a tion du hampmagnétique ou éle trique, qui permet d'atteindre expérimentalement les onditions voisinesdes onditions théoriques) et véri�a ainsi dire tement la � quanti� ation dans l'espa e �(l'atome, par exemple, ne peut se trouver que dans ertaines orientations, 1921). Il putégalement mesurer le moment magnétique du proton et on�rmer le ara tère ondulatoiredes parti ules omposant les jets. Prix Nobel de physique 1943.Brillouin (Léon) ♦ Physi ien français (Sèvres 1889 � New York 1969)Il étudia le phénomène de di�ra tion des ondes éle tromagnétiques par les ultrasons (dif-fusion de Brillouin) et apporta une ontribution fondamentale à la théorie des semi- ondu teurs par l'introdu tion des bandes de Brillouin. On lui doit également le rappro- hement entre les on epts d'information et d'entropie, et la réation de elui de néguentropie.Gerla h (Walther) ♦ Physi ien allemand (Biebri h 1889 � Muni h 1979)Ave O. Stern, il véri�a, par une expérien e dire te, la � quanti� ation dans l'espa e �des moments magnétiques atomiques et détermina le moment magnétique élémentaire oumagnéton (1921).

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50 xixe siè leHubble (Edwin Powell) ♦ Astronome améri ain (Marsh�eld Missouri 1889 � San Marino,Californie 1953)Ses observations, en parti ulier sur la nébuleuse d'Andromède M 31, lui permirent d'établir,en 1924, l'existen e de galaxies autres que la Voie la tée ; il élabora une lassi� ation desgalaxies d'après leur forme. Il est l'un des auteurs de la théorie de l'expansion de l'univers :il remarqua que la lumière des galaxies est d'autant plus rouge qu'elles sont éloignées etinterpréta d'après l'e�et Doppler-Fizeau e � dé alage vers le rouge � omme le résultatde leur éloignement onstant à une vitesse proportionnelle à leur distan e (1929).Chadwi k (sir James) ♦ Physi ien britannique (Man hester 1891 � Cambridge 1974)Élève de Rutherford, il se spé ialisa dans l'étude de la physique nu léaire et s'intéressaen parti ulier aux phénomènes de désintégration arti� ielle de la matière sous l'a tion derayonnements. Il parvint ainsi à mettre en éviden e l'existen e du neutron (1932), parti ulequi entre dans la omposition du noyau atomique.Broglie (Louis, prin e, puis du DE) ♦ Physi ien français (Dieppe 1892 � Louve iennes1987)Il fonda la mé anique ondulatoire en montrant que tout orpus ule peut être onsidéré omme une onde (et inversement) et établit la formule permettant de al uler la longueurd'onde asso iée à une parti ule (formule de De Broglie). Ses travaux, point de départ del'optique éle tronique, sont à la base de la théorie quantique moderne.Compton (Arthur Holly) ♦ Physi ien améri ain (Wooster, Ohio 1892 � Berkeley 1962)Connu notamment par ses travaux sur les rayons X, il dé ouvrit, en 1923, que l'intera tiond'un rayonnement X ave un atome onduit simultanément à une déviation du rayonnementin ident et à l'extra tion d'un éle tron de l'atome (e�et Compton). Ces travaux apportaientune on�rmation de l'existen e des photons. On doit aussi à Compton des travaux relatifsaux rayons osmiques. Prix Nobel de physique 1927, ave C. Wilson

. Bose (Satyendranath) ♦ Physi ien indien (Cal utta 1894 � id. 1974)Il est l'auteur d'une des ription statistique du rayonnement, qu'il onsidéra omme un gaz departi ules identiques et indis ernables. Reprise par A. Einstein, ette des ription est onnuesous le nom de statistique de Bose-Einstein et les parti ules auxquelles elle s'applique sontappelées bosons.

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xixe siè le 51Lemaître ( hanoine George Henri) ♦ Astrophysi ien et mathémati ien belge (Charleroi1894 � Louvain 1966)Pionnier de la osmologie dynamique, il fut un des premiers à imaginer l'univers en expansion(1927) à partir de e qu'il appela l'� atome primitif �.Lennard-Jones (John Edward, sir) ♦ Physi ien et himiste anglais (Leigh, Lan ashire1894 � Stoke-on-Trent, Sta�ordshire 1954)On lui doit le potentiel de Lennard-Jones (plus pré isément une énergie potentielle) quiest souvent utilisé pour dé rire les intera tions entre deux atomes distants de r au sein d'ungaz monoatomique de type gaz rare. Il est onstitué de deux termes. L'un des termes estattra tif, dominant à grande distan e, et porte le nom d'intera tion de Van der Waals.L'autre terme répulsif, dominant à ourte distan e, est empirique : il s'agit là de rendre ompte de façon ad-ho d'un e�et purement quantique, le prin ipe d'ex lusion de Pauli,qui empê he l'interpénétration mutuelle des nuages éle troniques de deux atomes.Sievert (Rolf Maximilian) ♦ Physi ien suédois (Sto kholm 1896 � id. 1966)Durant les années 1930, Sievert travaille sur les e�ets biologiques dus aux rayonnementsionisants. Il apporte sa ontribution la plus importante à la physique linique en développantles bases de al ul des doses absorbées né essaires aux soins des tumeurs. Il invente d'autrepart de nombreux instruments permettant de mesurer les doses administrées, omme la hambre dite de Sievert. Son nom a été donné à une unité de mesure SI de rayonnement,le sievert (Sv).Joliot-Curie (Irène) ♦ Physi ienne française (Paris 1897 � id. 1956)Fille de P. et M. Curie, elle e�e tua la majorité de ses re her hes en ollaboration ave sonmari, Frédéri Joliot-Curie. Poursuivant les travaux ommen és par sa mère, elle s'in-téressa surtout à la radioa tivité et ontribua à la naissan e de la physique nu léaire. Enétudiant le rayonnement très pénétrant du polonium dé ouvert par Bothe et Be ker, lesJoliot-Curie observèrent qu'il était apable d'éje ter les protons de la ible ; l'interpréta-tion de e résultat, et don la dé ouverte du neutron, revient ependant à J. Chadwi k.Leurs expérien es suivantes mirent en éviden e pour la première fois, mais sans qu'ils s'enrendent ompte, le positon (éle tron positif). On leur doit en revan he la dé ouverte fonda-mentale de la radioa tivité arti� ielle (1934) : le bombardement des atomes stables (azote,phosphore, sili ium) par des parti ules α transforme es atomes en isotopes n'existant pasdans la nature, radioa tifs, et émetteurs de positons (radioa tivité β+). Ils donnèrent en- ore, en même temps que Fris h et Hahn, une interprétation de la �ssion de l'uranium.Sous-se rétaire d'État à la Re her he s ienti�que (1936), dire tri e de l'Institut du radium(1946), Irène Joliot-Curie fut membre du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) etparti ipa à la onstru tion de la première pile atomique française. Prix Nobel de himie1935.

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52 xixe siè leNorton (Edward Lawry) ♦ Ingénieur améri ain (Ro kland, Maine 1898 � Chatham, NewJersey 1983Dans ses publi ations, il s'intéresse aux �ltres, aux �uxmètres magnétiques et aux mesureséle tromagnétiques. C'est en 1926 qu'il dé rit le générateur équivalent auquel son nom resteatta hé. En Europe, le générateur équivalent est onnu sous le nom de ir uit équivalent deMayer�Norton, en référen e à l'ingénieur allemand Hans FerdinandMayer qui publia lemême résultat que Norton durant le même mois.

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53Septième partiexxe siè le Joliot-Curie (Frédéri ) ♦ Physi ien français (Paris 1900 � id. 1958)C'est ave sa femme, Irène Joliot-Curie, qu'il e�e tua ses travaux les plus importants :l'étude du rayonnement et, surtout, la dé ouverte de la radioa tivité arti� ielle et la pro-du tion de nouveaux isotopes, émetteurs du rayonnement, qu'ils avaient dé ouvert ensembleainsi que l'interprétation de la �ssion ; il montra alors, ave Halban et Kowarski, la possi-bilité de la réa tion en haîne et de l'utilisation de l'énergie libérée. Ses travaux s ienti�quesfurent toujours a ompagnés d'un intense a tivité so iale et politique. Membre de divers omités et asso iations pour la paix et la démo ratie, il �t a heter par la Fran e, à la Nor-vège, au début de la guerre, le sto k mondial d'eau lourde (né essaire pour la produ tiond'énergie atomique) et le �t transférer en Angleterre ; il parti ipa à la résistan e, adhéra auParti ommuniste français. Premier haut- ommissaire au Commissariat à l'énergie atomique(CEA), il dirigea la onstru tion de Zoé, la première pile atomique française (1945). Relevéde ses fon tions, en 1950, en raison de ses positions politiques, il se onsa ra à ses a tivitésd'enseignant et de her heur et à la présiden e du Conseil mondial de la Paix. Prix Nobelde himie 1935.London (Fritz) ♦ Physi ien améri ain d'origine allemande (Breslau, auj. Wro law 1900 �Durham, Caroline-du-Nord 1954)Auteur d'une théorie de la valen e basée sur la mé anique ondulatoire (1927), il élabora lapremière théorie phénoménologique des propriétés éle trodynamiques de l'état supra ondu -teur (1934).Pauli (Wolfgang) ♦ Physi ien suisse d'origine autri hienne (Vienne 1900 � Zuri h 1958)Un des fondateurs de la mé anique quantique, il est surtout onnu pour le prin ipe qui porteson nom, appelé en ore prin ipe d'ex lusion. D'après e prin ipe, des éle trons (et plus gé-néralement deux parti ules de matière identiques) ne peuvent pas se trouver simultanémentau même endroit ave les mêmes ara téristiques quantiques. Aussi abstrait qu'il puisse pa-raître, e prin ipe est à la base de l'expli ation de la stru ture des atomes (répartition deséle trons dans les niveaux d'énergie) et de toutes les propriétés de la matière. Il justi�e théo-riquement, quoique a posteriori, le tableau périodique de Mendeleïev. Ce fut égalementPauli qui, a�n d'expliquer le pro essus de radioa tivité β, imagina, pour la première fois,l'existen e d'une parti ule (le neutrino) qui n'avait pas été observée, et dont il prédit lespropriétés étranges, par exemple la masse nulle (elle fut dé ouverte expérimentalement 25ans plus tard). Prix Nobel de physique 1945.Fermi (Enri o) ♦ Physi ien italien (Rome 1901 � Chi ago 1954)Spé ialiste de physique nu léaire théorique et expérimentale, il est l'auteur de très nombreuxrésultats fondamentaux. Il élabora, en même temps que Dira , la théorie statistique (ditede Fermi-Dira ) qui dé rit le omportement des parti ules obéissant à la règle d'ex lusionde Pauli (les fermions) ; appliquée aux éle trons du métal, elle permit la mise au point dela théorie de l'état solide. On doit à Fermi l'expli ation du mé anisme de la radioa tivité etde l'intera tion nu léaire faible en général, ainsi qu'une ontribution essentielle à la physiquedes réa tions nu léaires, à la onnaissan e de la radioa tivité arti� ielle et de la �ssion, parses expérien es de bombardement de noyaux par des neutrons lents. Émigré aux États-Unisen 1938, il fut un des maîtres d'÷uvre de la première bombe atomique améri aine et dirigeala onstru tion de la première pile atomique. Prix Nobel de physique 1938.

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54 xxe siè leLeprin e-Ringuet (Louis) ♦ Physi ien français (Alès 1901 � Paris 2000)Auteur de re her hes sur les rayons osmiques, il détermina la masse de plusieurs types demésons et parti ipa à la dé ouverte des hypérons (parti ules instables de masse supérieureà elle du neutron).Pauling (Linus Carl) ♦ Chimiste améri ain (Portland 1901 � près de Big Sur, Californie1994)L'appli ation de la mé anique quantique à la himie lui permit d'obtenir des résultats fon-damentaux on ernant la liaison himique et la stru ture des molé ules. Intéressé par lesmolé ules biologiques, il a établi, par la di�ra tion des rayons X et la spe tros opie infra-rouge, qu'il existe deux types de haînes protéiques : α, enroulée en héli e, qui forme lamajorité des protéines globulaires, et β, en forme de zigzag. Prix Nobel de himie 1954, prixNobel de la paix 1962.Dira (Paul Adrien Mauri e) ♦ Physi ien britannique (Bristol 1902 � Tallahassee 1984)Il parvint à montrer l'équivalen e de deux formulations de la théorie quantique, matri iellede W. Heisenberg et ondulatoire de E. S hrödinger. Il est l'auteur de l'équation quiporte son nom et qui onstitue la des ription la plus générale de l'éle tron, tenant omptepour la première fois simultanément de la mé anique quantique, de la relativité et du spin.Il déduisit de ette équation l'existen e de l'antiéle tron (positon) et don de l'antimatière(1927), hypothèse on�rmée expérimentalement deux ans plus tard par C. Anderson. Onlui doit également la mise au point de la théorie du omportement statistique de parti ules dematière (statistique de Fermi-Dira ). Prix Nobel de physique 1933, ave E. S hrödinger.Kolmogorov (Andreï Nikolaïevit h) ♦ Mathémati ien et physi ien russe (Tambov 1903 �Mos ou 1987)L'un des fondateurs de la théorie axiomatique des probabilités et des pro essus markoviens,qu'il ratta ha à la théorie de l'intégration. Ses travaux trouvèrent d'importantes appli ationsen physique (étude des phénomènes désordonnés notamment).Néel (Louis) ♦ Physi ien français (Lyon 1904)Spé ialiste du magnétisme, il élabora une théorie de l'antiferromagnétisme, as de substan esdans lesquelles l'aimantation s'annule pour ertaines températures à ause d'une orienta-tion parti ulière des spins (moments magnétiques) des atomes. Elle lui permit d'établir unethéorie quantitative des ferrimagnétiques dans lesquels les moments magnétiques sont en- ore orientés suivant deux dire tions opposées, mais sont en nombre di�érents ; es travauxont ontribué au progrès de la te hnique des ferrites et, plus généralement, des matériauxmagnétiques isolants. Prix Nobel de physique 1970.

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xxe siè le 55Oppenheimer (Julius Robert) ♦ Physi ien améri ain (New York 1904 � Prin eton 1967)Auteur de travaux on ernant la mé anique quantique. Nommé dire teur du entre de LosAlamos (1943), il élabora, ave une équipe d'éminents physi iens rassemblés par lui, la pre-mière bombe atomique (bombe A). Président de la ommission onsultative sur l'énergieatomique, puis relevé de ses fon tions en 1954 (soupçonné de ollaboration ave les Sovié-tiques), il reçut le prix Enri o Fermi en 1963.T herenkov (Pavel Alexeïevit h) ♦ Physi ien soviétique (T higla 1904 � Mos ou 1985)Il dé ouvrit en 1934 l'e�et qui porte son nom, où une parti ule traversant un milieu matérieltransparent et réfringent ave une vitesse plus grande que elle de la lumière dans e mêmemilieu donne naissan e à une radiation lumineuse bleue émise suivant un �ne dont l'angled'ouverture est fon tion du milieu et de la vitesse de la parti ule. Cet e�et est utilisé, dansles ompteurs T herenkov, pour la déte tion ds parti ules de haute énergie. Prix Nobelde physique 1958.Anderson (Carl David) ♦ Physi ien améri ain (New York 1905 � San Marino, Californie1991)Il dé ouvrit dans les rayons osmiques la présen e d'éle trons positifs ou positons (1932).L'existen e de ette antiparti ule, la première à être observée expérimentalement, avait étéprédite deux ans auparavant par P. Dira . En 1937, Anderson re onnut dans le rayonne-ment osmique une autre parti ule nouvelle, le muon. Prix Nobel de physique 1936.Zener (Claren e Melvin) ♦ Physi ien améri ain (1905 � 1993)Il fut le premier à dé rire les propriétés éle triques de e qui fut nommé plus tard la diodeZener.Yukawa (Hideki) ♦ Physi ien japonais (Tokyo 1907 � Kyoto 1981)S'appuyant sur l'analogie ave la for e éle tromagnétique, transmise par l'é hange de pho-tons, il émit l'hypothèse de l'existen e d'une parti ule, é hangée entre les nu léons, quivéhi ulerait la for e assurant la ohésion du noyau atomique (1935). Il al ula, en utilisantun raisonnement très simple, toutes les ara téristiques de ette parti ule (méson de Yu-kawa ou pion) qui fut e�e tivement dé ouverte dans le rayonnement osmique en 1946 parC. Powell et G. O hialini. Prix Nobel de physique 1949.

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56 xxe siè leAlfvén (Hannes) ♦ Physi ien suédois (Norrköping 1908 � Djursholm 1995)Auteur de travaux sur les plasmas et leur omportement dans un hamp magnétique, ildé ouvrit dans la magnétosphère l'existen e des ondes qui portent son nom. Ses re her hesl'amenèrent à fonder une nouvelle bran he de la physique, la magnétohydrodynamique, étudedu mouvement d'un �uide ondu teur dans un hamp magnétique. Il établit notamment lathéorie des aurores boréales, des orages magnétiques, du r�le du hamp magnétique dansla formation du système solaire, de la présen e d'antimatière dans l'univers. Prix Nobel dephysique en 1970 ave L. Néel.Bardeen (John) ♦ Physi ien améri ain (Madison, Wis onsin 1908 � Boston 1991)Auteur de travaux en physique des solides. Ses re her hes sur les semi- ondu teurs l'ame-nèrent à l'invention, ave W. Brattain et W. S ho kley, du transistor (1948). Il donna,en 1957, ave L. Cooper et J. S hrieffer, une théorie des supra ondu teurs (théorieBCS ). Prix Nobel de physique 1956 et 1972.Landau (Lev Davidovit h) ♦ Physi ien soviétique (Bakou 1908 � Mos ou 1968)Il réalisa d'importants travaux dans pratiquement tous les domaines de la physique théo-rique. Ses premiers résultats on ernent le magnétisme et, en parti ulier, le ferromagnétisme.Auteur d'une nouvelle théorie des hangements de phase de se ond ordre (sans haleur la-tente, 1947), il l'appliqua à l'élaboration d'une expli ation semi-phénoménologique de lasupra ondu tivité. En physique des plasmas, il montra que l'agitation thermique assure nonseulement le transport des os illations, mais provoque aussi leur amortissement (1946). Ilexpliqua les propriétés de l'hélium super�uide dans son modèle où l'hélium est onsidéré omme un mélange de deux �uides aux propriétés di�érentes. On lui doit également des tra-vaux sur la théorie des hamps, prolongement de la mé anique quantique et de la relativité.Prix Nobel de physique 1962.Chandrasekhar (Subrahmanyan) ♦ Astrophysi ien améri ain d'origine indienne (Lahore1910 � Chi ago 1995)Auteur de travaux théoriques, il ontribua à l'élaboration de la théorie de la stru tureinterne des étoiles et, en théorie des atmosphères stellaires, donna une solution appro héedu problème de transfert de rayonnement. Il établit une limite de masse pour les nainesblan hes (limite de Chandrasekhar), fondamentale pour la ompréhension de l'évolutionstellaire. Prix Nobel de physique 1983.Heisenberg (Werner Karl) ♦ Physi ien allemand (Würzburg 1910 � Muni h 1976)Il fut l'un des fondateurs de la mé anique quantique. En 1925, il formula la théorie sousforme de matri es, formulation équivalente à l'équation de S hrödinger, mais élaboréeindépendamment. Il est l'auteur des fameuses relations d'indétermination ou d'in ertitudes(dites en ore inégalités de Heisenberg, 1927) qui, tout en onstituant une des bases de lamé anique quantique, provoquèrent des polémiques d'ordre philosophique ; il en dé oule ene�et que la onnaissan e simultanée de la position et de la vitesse d'un objet quantique estimpossible et, de toute façon, dépourvue de sens. On doit à Heisenberg d'autres ontributionsfondamentales à la physique théorique, en parti ulier la dé ouverte des formes allotropiquesdes molé ules d'hydrogène, l'interprétation du ferromagnétisme et, en physique nu léaire, ladé ouverte des for es d'é hanges et d'une nouvelle variable généralisée ensuite son le nomd'isospin, qui permit de onsidérer les protons et les neutrons omme deux états distin tsd'une même parti ule. Prix Nobel de physique 1932.

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xxe siè le 57S hokley (William) ♦ Physi ien améri ain (Londres 1910 � Stanford 1989) f. Bardeen.Millman (Ja ob) ♦ Ingénieur améri ain d'origine russe (1911 � 1991)Il a poursuivi ses études au Massa husetts Institute of Te hnology et devient professeur àl'université Columbia en 1951. Il a é rit 8 ouvrages sur l'éle tronique entre 1941 et 1987. Ilest à l'origine du théorème de Millman.Paul (Wolfgang) ♦ Physi ien allemand (Lorenzkir h, Saxe 1913 � Bonn 1993)Inventeur du � piège � ionique qui porte son nom (dispositif permettant de maintenirquelques ions dans un petit espa e limité par un hamp éle trique variable), des piègesà parti ules neutres, du spe trographe de masse quadripolaire (appareil permettant de sépa-rer et d'identi�er des parti ules de masses di�érentes), il est également l'auteur de l'aimanthexapolaire, utilisé notamment dans le maser à hydrogène de N. Ramsey. Prix Nobel dephysique en 1989 ave H. Dehmelt et N. Ramsey.Van Allen (James Alfred) ♦ Physi ien améri ain (Mount Pleasant, Iowa 1914 � 2006)En 1958, il dé ouvrit des zones de rayonnement autour de la Terre (entre quelques entaineset 60 000 km d'altitude) appelées eintures de Van Allen, dues à la apture de parti ules hargées par le hamp magnétique terrestre.Shannon (Claude Elwood) ♦ Ingénieur et mathémati ien améri ain (Gaylord, Mi higan1916 � Medford, Massa husetts 2001)Fondateur, ave Weaver, de la théorie de l'information (1949), il montra que haque mes-sage est onstitué d'un ensemble d'alternatives � oui-non � ou 1-0, dé�nissant ainsi une unitéd'information, un � bit �. Il énonça un théorème fondamental on ernant la transmissibilitéd'un message, y dé�nissant une vitesse mesurable (vitesse d'information) et, ayant montréqu'il existe un maximum à la possibilité de transmission, donna la formule exprimant la� apa ité � d'une ligne de ommuni ation omportant un bruit. Il montra ainsi que l'infor-mation peut être soumise à une analyse purement mathématique. Il imagina une ma hineautoreprodu tri e dont l'analogie ave la vie peut permettre des progrès en génétique.

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58 xxe siè lePrigogine (Ilya) ♦ Chimiste belge d'origine russe (Mos ou 1917)Ses re her hes, qui on ernent les pro essus irréversibles, onstituent un véritable tournantdans la thermodynamique. Prigogine fut en e�et le premier à introduire d'une manière laire et expli ite l'existen e de la �è he du temps dans la physique où, jusque-là, toutphénomène était onsidéré omme réversible, au moins en théorie. Il montra que la majoritédes pro essus onsidérés en équilibre sont en fait des états stationnaires pro hes de l'équilibreet produ teurs d'entropie. Il dé ouvrit ensuite que si le système s'éloigne de l'équilibre, ilpeut arriver à un seuil d'instabilité à partir duquel plusieurs évolutions sont possibles ; lasituation devient irréversible fondamentalement (on parle alors de pro essus dissipatifs) et lades ription du phénomène, probabiliste par essen e, est, ontrairement au as de l'équilibre,non linéaire. Des notions telles que l'instabilité ou le haos, ourantes aujourd'hui, furentintroduites dans la physique par Progogine. Prix Nobel de himie 1977.Feynman (Ri hard Phillips) ♦ Physi ien améri ain (New York 1918 � Los Angeles 1988)Il fut l'un des grands théori iens de la physique ontemporaine et l'un des auteurs de l'éle -trodynamique quantique, la théorie relativiste et quantique de l'éle tromagnétisme. Il s'agitde la théorie qui, à l'heure a tuelle, atteint le plus haut degré de pré ision et sert de mo-dèle à toutes les théories des intera tions fondamentales. On doit également à Feynmanl'invention des diagrammes qui portent son nom et qui onstituent une méthode graphiqueextrêmement ommode d'étude des réa tions entre les parti ules. Il introduisit le on eptde parton ( onstituant des nu léons), le formalisme des � intégrales de hemin � et ontri-bua au développement de la théorie de la super�uidité. Son manuel de physique, traduitdans presque toutes les langues, renouvela l'enseignement de la dis ipline par son appro he on rète et sensible des phénomènes les plus abstraits. Prix Nobel de physique 1965.Charpak (Georges) ♦ Physi ien français d'origine polonaise (Dabrowi a 1924)En 1968, il mit au point un nouveau type de déte teur, la hambre proportionnelle multi�ls,permettant de re onstituer en temps réel la traje toire d'une parti ule élémentaire. Mille foisplus rapides que les hambres de Wilson et les hambre à bulles, les déte teurs multi�lsrendirent possibles les progrès de la physique de parti ules depuis les années 1970. Depuisle début des années 1980, Charpak étudie leurs utilisations en re her he biologique eten imagerie médi ale, où ils devraient permettre une diminution onsidérable des doses derayonnement appliquées aux patients en augmentant le pouvoir de résolution et la sensibilitédes appareils. Prix Nobel de physique 1992.Penrose (Roger) ♦ Mathémati ien et physi ien britannique (Col hester 1931)Auteur de re her hes sur les trous noirs, il est surtout onnu pour ses travaux sur la symétried'ordre 5 (il inventa en 1979 un pavage qui porte son nom) qui sont à l'origine de la dé ouvertedes quasi- ristaux.Gennes (Pierre-Gilles de) ♦ Physi ien français (Paris 1932 � Orsay 2007)Il montra l'existen e de ressemblan es sous-ja entes dans le omportement de systèmes phy-siques très omplexes et aussi di�érents en apparen e que les aimants, les supra ondu teurs,les ristaux liquides ou les solutions des polymères. Ses travaux, on ernant en parti u-lier le passage de l'ordre au désordre de es systèmes, sont souvent, malgré leur ara tèrefondamental, motivés par la re her he des appli ations pratiques. Prix Nobel de physique1991.

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xxe siè le 59Cohen-Tannoudji (Claude) ♦ Physi ien français (Constantine, Algérie 1933)Spé ialiste de l'optique quantique, il proposa un mé anisme de refroidissement des atomespar laser, � l'e�et Sisyphe �, où l'a tion mé anique de la lumière s'ajoute à la pression deradiation. Il parvient ainsi à obtenir une quasi-immobilité des atomes de ésium dont latempérature devient pro he du zéro absolu. Prix Nobel de physique 1997.Ernst (Ri hard R.) ♦ Chimiste suisse (Winterthur 1933)Ses re her hes portent sur la résonan e magnétique nu léaire (RMN). Il est à l'origine dudéveloppement des nouvelles te hniques, dites impulsionnelles, et de travaux théoriques quipermirent l'appli ation de la méthode à l'étude tridimensionnelle de la stru ture des molé- ules. Prix Nobel de himie 1991.Hawking (Stephen) ♦ Physi ien britannique (Oxford 1942)Ses travaux on ernent notamment la théorie de la relativité générale, en parti ulier sesappli ations à la osmologie et à l'origine de l'univers. Dans les années 1960, il montra, ave R. Penrose, que l'univers résulte d'une singularité osmique. En 1974, il proposa l'existen ede trous noirs minus ules, de la taille d'un orpus ule, qui � s'évaporent � en émettant desparti ules. Il est également l'auteur d'ouvrages de ré�exion (Une brève histoire du temps,1988).

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60 xxe siè le

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Index AAbbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35Airy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27Alembert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15Alfvén . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56Amagat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35Ampère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20, 21, 23, 24Anderson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54, 55Andrews . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29Angström . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29Arago . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20, 23, 23Ar himède . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1Aristote . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5, 6, 8Arrhénius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .39, 42Aston . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41, 46, 47Atwood . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Avogadro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20, 21, 36, 45BBabinet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25Balmer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32Bardeen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56Barlow . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21Beau de Ro has . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29, 33Be her . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9Be ker . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51Be querel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38, 42, 45, 46Bell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37BernoulliDaniel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13, 14Jean. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13, 14Berthelot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33Berthollet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Bessel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22Biot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20, 23, 24Bohr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32, 47, 48Boltzmann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36Bose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50Bothe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51Bouasse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44Boyle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7, 8Bragg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43Brahé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5, 6Branly . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36, 46Brattain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56Bravais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28Brewster . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Brillouin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .49Broglie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47, 49, 50Bronsted . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37Brown . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20Bunsen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29, 32CCarnot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25, 26, 31, 32Cavendish . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15Celsius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13Chadwi k . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46, 50, 51

Chandrasekhar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56Charles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Charpak . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58Clément . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22Clairaut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14Clapeyron . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26, 31Clausius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31Clay . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45Cohen-Tannoudji . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59Compton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .50Condor et . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15Cooke . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27Cooper . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56Coperni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3, 5, 6Coriolis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25Coulomb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15, 16Crookes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33CurieMarie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38, 45, 51Pierre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38, 42, 46, 51DDaguerre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23Dalton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Davy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22De Méré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8Debierne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45Debye . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .49Dehmelt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57Des artes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6, 6, 19Desormes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22Dewar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36Diderot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15Dira . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53, 54, 55Doppler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27, 30Drude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43Du Fay . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10EEötvös . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37Eddington . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48Edison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42Einstein . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34, 37, 39, 40, 46, 47, 48, 50Eri sson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28Ernst . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59Eu lide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1Euler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14, 15, 16FFabry . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43, 45Fahrenheit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Faraday . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13, 24, 33Fermat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7, 8, 9, 11Fermi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53Feynman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58Fitzgerald . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39Fizeau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30, 30Fou ault . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23, 30, 3061

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62 INDEXFourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Franklin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13, 13Fraunhofer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23, 32Frenet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30Fresnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23, 30Fris h . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51Fu hs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40GGalilée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3, 5, 6�9Galvani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17, 18Gassendi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6, 6Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21, 28Gay-Lussa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19, 21, 22Geiger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46, 48Gennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58Gerla h . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49, 49Gibbs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35, 38, 39Gilbert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5, 10Gray . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Green . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25Gueri ke . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7, 8Gullstrand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43HHahn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51Halban . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53Hall . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40Halley . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10Hawking . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59Heaviside . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38, 42Heisenberg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48, 49, 54, 56Helmholtz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31, 39, 41Henry . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25Hers hel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17Hertz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41, 46Hipparque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2Hooke . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Hubble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .50Humboldt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22Huygens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9, 10, 13, 14JJanssen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39Joliot-CurieFrédéri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51, 53Irène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .51, 53Joule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30, 32KKelvin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . voir ThomsonKennelly . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42Kepler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3, 5, 6, 17Kir hhoff . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29, 32, 41Kohlraus h . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28Kolmogorov . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54Kowarski . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .53LLagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14, 16Lambert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

Landau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56Langevin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46Langmuir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48Lapla e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17, 18, 19, 23, 25Larmor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41Lavoisier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17, 18, 19, 22Le Bel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39Le Chatelier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Leibniz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9Lemaître . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51Lenard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43Lennard-Jones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .51Lenz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28Leprin e-Ringuet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .54Lewis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47, 48Lissajous . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32Lo kyer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39London . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53Lorentz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .39, 44MMüller . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48Ma h . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34Magnus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27Malus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Mar oni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46Mariotte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7, 8, 11Maupertuis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11Maxwell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15, 28, 33, 36, 41Mayer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29, 52Mendeleïev . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34, 39, 53Mersenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8Mi helson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35, 38, 39Millikan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .45Millman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57Minkowski . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47Montgolfier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18Morley . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35, 38NNéel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56Navier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23Néel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54Nernst . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44Neumann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26Newton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6, 9, 9, 11, 15, 20Nobel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34Norton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52OO hialini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55Ohm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24, 24Oppenheimer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55Ørsted . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20, 21, 24Ostwald . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39Otto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33PPapin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10Pas al . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8, 9Paul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57

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INDEX 63Pauli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34, 51, 53, 53Pauling . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54Peltier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23Penrose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58, 59Pérot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43, 45Perrin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45Petit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8Piazzi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21Plan k . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36, 42, 45, 47, 48Poin aré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40Poinsot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14Poiseuille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26Poisson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22Popov . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46Pouillet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24Powell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55Poynting . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38Priestley . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15, 16, 17Prigogine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58Prout . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46Ptolémée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2, 3, 5, 10RRamsay . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36, 39Ramsden . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Ramsey . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57Rankine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31Rayleigh . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36, 39Reynolds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36Roberval . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Röntgen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37Rowland . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37Ruhmkorff . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28Rutherford . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41, 46, 48, 50Rydberg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40SSavart . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20, 24S ho kley . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56S hokley . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57S hrödinger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49, 54, 56S hrieffer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56S hwarzs hild . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46Segner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14Serret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30Shannon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57Siemens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30Sievert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51Snell van Royen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6Soddy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46Stahl . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9Stark . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .46Stefan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34Stern . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .49, 49Stirling . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24Stokes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31TTaylor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38T herenkov . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55Tesla . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Thévenin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41Thalès de Milet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1ThomsonJoseph John . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41, 47William, lord Kelvin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32Torri elli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7, 8Travers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39Tyndall . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31VVan Allen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57Van der Waals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34, 51Van't Hoff . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .39Varignon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Venturi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Volta . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18Voltaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15WWatt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17Weaver . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57Weber . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28Weiss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44Wheatstone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27Wien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44Wiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Wilson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50, 58Wimshurst . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33YYoung . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20, 23Yukawa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55ZZeeman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39, 44Zener . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55