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322 ~ 12 d'acfion ~ la situation. Ceci est ~vident dans le cas de probl~mes concrets; mais il enest de meme au niveau des t~ches abstraites (probl~mes g~- m6triques par ex.), qui impliquent la raise en oeuvre de savoir-faire. Le concept de scheme d~velopl~ en particufier par M. Piaget paralt ainsi d'une tr~s grande importance. Non moins importante est d'aiUeurs la conception de la psychologie qui fair de celle-ci, ~ la difference de la psychologie classique de la conscience, l'~tude des comportements consid~r~s comme des modes d'action et d'adaptation. DIFFI~RENCES D'ORGANISATION PERCEPTIVE VISUELLE CHEZ DE JEUNES ENFANTS EN RAPPORT AVEC DES DIFFI~RENCES DE NIVEAU DE LANGAGE PAR OD~TrE BRU~"r (Centre National de la Recherche Scientifique, Paris) Deux batteries non verbales, l'une d'intelligence concrete (encastrements, plLzzles, etc...) l'autre d'intelligence perceptive (construction de cubes d'apr~s mod~les, copie de dessins g~om~triques, etc...) ont 6t6 appliqu~-s plusieurs groupes d'enfants de 3, 4 et 5 ans, se diff~renciant par leur niveau d'acquisition du langage (sourd-muets, retard~s du langage, enfants plus oa moins stimulus sur le plan verbal par ieur milieu ~ucatif). Ces enfants doanent de ce fair, des r~suitats tr~s diff6rents ~1des ~preuves logiques qui bien que non verbales mettent en jeu le langage implicite (images ~ completer ou ~ classe0. Il s'agit de voir si les r~sultats qu'ils donnent aux 6preuves perceptives se rapprochent le plus de ceux qu'ils donnent aux ~preuves d'intelligence concrete ou aux ~preuves d'intelligence Iogique. On constate que les r~sultats aux ~preuves d'intelligence concrete sent tr~s voisins d'un groupe ~ l'autre rant que la t,~che reste assez simple pour n~ pas b~n~fi,:ier d'une o~rganisation m6thodique qui apparait en rapport a~ ec le niveau verbal. Les r~sultats aux ~preuves perceptives donnent des differences entre les groupes aussi sensibles que les ~preuves de logique implicite. II apparait que pour ~tre bien pereu un mod~le comportant une certaine organisation de l'espace dolt ¢txe reconstruit int~rieurement: operation

Différences dórganisation perceptive visuelle chez de jeunes enfants en rapport avec des différences de niveau de langage

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d'acfion ~ la situation. Ceci est ~vident dans le cas de probl~mes concrets; mais il enes t de meme au niveau des t~ches abstraites (probl~mes g~- m6triques par ex.), qui impliquent la raise en oeuvre de savoir-faire.

Le concept de scheme d~velopl~ en particufier par M. Piaget paralt ainsi d'une tr~s grande importance. Non moins importante est d'aiUeurs la conception de la psychologie qui fair de celle-ci, ~ la difference de la psychologie classique de la conscience, l'~tude des comportements consid~r~s comme des modes d'action et d'adaptation.

DIFFI~RENCES D'ORGANISATION PERCEPTIVE VISUELLE CHEZ

DE JEUNES ENFANTS EN RAPPORT AVEC DES DIFFI~RENCES

DE NIVEAU DE LANGAGE

PAR

OD~TrE BRU~"r

(Centre National de la Recherche Scientifique, Paris)

Deux batteries non verbales, l'une d'intelligence concrete (encastrements, plLzzles, e t c . . . ) l'autre d'intelligence perceptive (construction de cubes d'apr~s mod~les, copie de dessins g~om~triques, e t c . . . ) ont 6t6 appliqu~-s

plusieurs groupes d'enfants de 3, 4 et 5 ans, se diff~renciant par leur niveau d'acquisition du langage (sourd-muets, retard~s du langage, enfants plus oa moins stimulus sur le plan verbal par ieur milieu ~ucatif).

Ces enfants doanent de ce fair, des r~suitats tr~s diff6rents ~1 des ~preuves logiques qui bien que non verbales mettent en jeu le langage implicite (images ~ completer ou ~ classe0.

Il s'agit de voir si les r~sultats qu'ils donnent aux 6preuves perceptives se rapprochent le plus de ceux qu'ils donnent aux ~preuves d'intelligence concrete ou aux ~preuves d'intelligence Iogique.

On constate que les r~sultats aux ~preuves d'intelligence concrete sent tr~s voisins d'un groupe ~ l'autre rant que la t,~che reste assez simple pour n~ pas b~n~fi,:ier d'une o~rganisation m6thodique qui apparait en rapport a~ ec le niveau verbal.

Les r~sultats aux ~preuves perceptives donnent des differences entre les groupes aussi sensibles que les ~preuves de logique implicite.

II apparait que pour ~tre bien pereu un mod~le comportant une certaine organisation de l'espace dolt ¢txe reconstruit int~rieurement: operation

DB LA PERCEFFION .~ LA PENS]~..E 323

qui parait grandement facilit~e par une verbalisation int6rieure qui fait prendre conscience A l'enfant des 616merits du mod61e (nombre, forme, couleur, orientation r&iproque).

On constate donc entre ies groupes des diff6rences significatives suivant la nature des 6prcuves, qu'on peut ainsi classer comme tests de diff6renciation ent:e les enfants dont le langage n'est pas 6galement d6velop#.

Une v6ritable ~chelle d'intelligence non verbale qui ne d~savantagerait pas les enfants d6ficients du langage devrait donc se limiter A des tfiches sensori-motrices pure,.

Mais peut-on en 6tablir la gradation, hors des progr~s que ~ustement l'acquisition du langage rend possibles?

THE CONCEPT OF DIRECTION IN THINKING

BY

M. A. JEEVES

(University of Leeds)

It has often been pointed out that thinking has a strong directional character and this has in the past been a~ounted for in a variety of ways. A~ times, direction is conceived as a property of the stimulus problem materials, at other times it :~.s ~-.omething located in the organism solving the problem, and at other times it is seen as an interaction between these two.

Following a suggestion of B:trtlett's that it would be profitable to regard thinking as of the nature of a Mgh-level skill, a series of experiments have been designed and carried out, which make use of certain pointers available to us from the work already carried out on perceptuo-motor skills.

The experimental material in all cases consisted of serially related items of evidence, which were presented to the subjects of the experiments, to be continued to completion by a process of extrapolation or of interpola- tion. From the different experimental situations used there seemed to emerge certain ,.'ommon characteristics, which could be regarded as directional cues to be used by the subjects in their progression towards a satisfactory com- pletion of the incomplete evidence.

After discussing some of the characteristics, which, from the experiments, seemed to be common to the bodily and mental skills, the paper goes on to list the specific findings which relate to the "direction" of thought.