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Direction Recherche & Développement Les tendances sociétales. Les valeurs de demain qui sont à l’oeuvre. 1144 / Michel REVEST, Directeur Recherche et Innovations Page 1 sur 27 10/12/2009 Paris, le 27 novembre 2009 L’analyse stratégique, d’un point de vue macro, conduit à la conclusion que les assureurs conservent la maîtrise de la chaîne de valeur ajoutée de la conception au service après vente, distribution pour l’essentiel incluse. Internet est un canal de plus parmi leur offre. La bancassurance est un acteur qui peut être intégré aux assureurs, car il possède des caractéristiques très proches au-delà de ses spécificités (créée pour permettre la maîtrise de l’épargne longue qui leur échappait, la bancassurance est une offre globale de services financiers dont l’assurance est une « brique » : cette globalisation rendait plus naturelle l’approche assurancielle, créait une capacité de rendre de meilleurs services, autorisait une meilleure connaissance des clients, une offre donc plus riche, fournissait de nouvelles marges, éliminait des concurrents ...). Les assureurs, hors bancassurance, ont aujourd’hui 85 % de PDM en dommages Grand Public et bien plus encore en Pro et Entreprises. Une part de marché de 40 % en épargne, pourcentage stabilisait dans une branche où les banquiers sont « légitimes ». D’ici, 2020 et au-delà, les bancassureurs monteront à 20 % de PDM. Finalement, la question est de savoir si les assureurs, hors bancassurance, à l’horizon de 2020 / 2030, conserveront les ¾ du marché GP Dommages et un gros tiers de l’assurance vie épargne, et des positions très dominantes, malgré la bancassurance qui serait contenue, dans les branches prévoyance, santé pro et entreprises. Et comment y parvenir. Mais l’avenir est écrit dans ses grandes lignes si on s’en tient à ces données.

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Les tendances sociétales. Les valeurs de demain qui sont à l’œuvre.

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Paris, le 27 novembre 2009 L’analyse stratégique, d’un point de vue macro, conduit à la conclusion que les assureurs conservent la maîtrise de la chaîne de valeur ajoutée de la conception au service après vente, distribution pour l’essentiel incluse. Internet est un canal de plus parmi leur offre. La bancassurance est un acteur qui peut être intégré aux assureurs, car il possède des caractéristiques très proches au-delà de ses spécificités (créée pour permettre la maîtrise de l’épargne longue qui leur échappait, la bancassurance est une offre globale de services financiers dont l’assurance est une « brique » : cette globalisation rendait plus naturelle l’approche assurancielle, créait une capacité de rendre de meilleurs services, autorisait une meilleure connaissance des clients, une offre donc plus riche, fournissait de nouvelles marges, éliminait des concurrents ...). Les assureurs, hors bancassurance, ont aujourd’hui 85 % de PDM en dommages Grand Public et bien plus encore en Pro et Entreprises. Une part de marché de 40 % en épargne, pourcentage stabilisait dans une branche où les banquiers sont « légitimes ». D’ici, 2020 et au-delà, les bancassureurs monteront à 20 % de PDM. Finalement, la question est de savoir si les assureurs, hors bancassurance, à l’horizon de 2020 / 2030, conserveront les ¾ du marché GP Dommages et un gros tiers de l’assurance vie épargne, et des positions très dominantes, malgré la bancassurance qui serait contenue, dans les branches prévoyance, santé pro et entreprises. Et comment y parvenir. Mais l’avenir est écrit dans ses grandes lignes si on s’en tient à ces données.

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Cette analyse suppose que les assureurs et bancassureurs conservent la quasi-totalité du marché de l’assurance (plus de 95 % en dommage GP, par ex), sans avoir à modifier les contours de leur activité. La vraie question est de savoir si à 10/20 ans, ce raisonnement est juste ou si cette vision de court terme se révélera inadaptée aux enjeux à venir, aux nouveaux besoins, aux attentes des clients et de la société. De nouveaux partenariats seront-ils nécessaires avec des entreprises qui ne sont pas aujourd’hui dans le champ de vision des assureurs ? De nouvelles offres devront être construites dans des schémas inhabituels, inouïs ? Des ouvertures vers les mondes de la non-assurance, indispensables pour conforter son propre domaine de compétence son cœur de métier ? LES QUESTIONS CRUCIALES

1. Emergence de nouveaux entrants de façon signific ative, de quelques pour cent aujourd’hui à 10 :15 % d’ici 10 à 15 ans ? La vente par des réseaux professionnels sp écialisés d’assurance restera-t-elle pertinente à l ongue échéance et que faire pour que cela le reste ?

2. Passer de références, d’une organisation conçue pour le court terme à un cadre penser pour le long terme, prenant en compte les perspectives et besoins de lo ng terme dans un large éventail de produits et serv ices.

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3. Développer la capacité à assembler, constituer d es offres correspondant aux attentes de la société et adaptées aux enjeux sociétaux que doit assumer l’assurance.

4. Dépasser un marketing autocentré sur lui-même et les exigences des assureurs pour se tourner vers l a société, les clients, à adopter les points de vue, les angles de vision, les vrais besoins étudiés com me tels des clients.

L’assurance saura-t-elle dans les années qui vienne nt du fait des évolutions sociétales en cours et à venir, préserver la chaîne de valeur, ses marges. Elle bénéficie d’ « océan bleu » maintenant une sérénité artificielle , dont tous les prédateurs se connaissaient et s’apprivoisaient ; s a vie et son futur ne seront plus « un long fleuve tranquille ». Faire face à une évolution où l’assurance, non cell e des produits de niche, mais aussi celle des produ its cœur de métier, devient un élément d’autres prestations et produits, une brique d’une chaîne qui n’est plus ce lle de l’assurance : un verrou ne sautera-t-il pas ? Si l’ assurance devient un argument de vente supplémentai re, en fait vital pour eux, pour d’autres réseaux de vente, de distri bution, le verrou de la spécialisation ne sera-t-il menacé ?

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La nouvelle organisation marketing opérationnelle d es assureurs.

1. La différence concurrentielle ne se créé par en copiant les autres ; on est en retard ; cette stratégie, très courante, a ses limites : elle est utile pour un acteur qui domine en PDM, mais l’absence de renouvellement ou d’innovation se paye. Les nouvelles évolutions sociétales peuvent surtout mettre à mal les stratégies de « copiage ». Sa vérité n’est jamais chez les autres.

2. Les innovations de rupture sont rares, voire inexistantes. Les assureurs traînent des contraintes de SI, des lourdeurs dans leurs processus qui inhibent ; les énergies sont mobilisées sur les questions financières et la « sur-maîtrise » des risques. Les assureurs sont autocentrés sur leur « problèmes ». La question de changement d’organisation ou plus encore de conception du mode de relation avec leurs clients et la société se posera avec une forte acuité. De leur possibilité d’intégrer les évolutions de la société, les nouvelles attentes de leurs clients, dépend leur capacité à préserver leur chaîne de valeur.

3. Les TIC sont un facteur de différenciation et développement : dans la mise en relation, en tant que support de services, pour définir de nouveaux contenus.

4. L’ouverture vers la non-assurance semble devoir faire partie de la nouvelle façon d’exercer le métier de l’assurance : pour mieux comprendre son monde, créer des prestations attendus des clients, pour créer de la valeur ajoutée pour leurs propres prestations ; des partenariats avec des fournisseurs et prestataires sont à attendre, et nécessaires pour imaginer de nouveaux produits et de nouvelles façon de concevoir l’assurance.

5. La valeur créée par les assureurs dépendra de leur capacité, non seulement de s’ouvrir, mais de s’associer, de passer des accords dans des domaines qui ne sont pas ceux de leur monde traditionnel.

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6. L’organisation de l’innovation présente trois niveaux différents : - Un niveau d’innovation naturelle, réalisée par chacune des entités d’une entreprise, la fonction marketing comme

les autres (sinistres, informatique, service de gestion). Ce niveau correspond à l’évolution des produits, de la gestion, qui ne s’organise pas, mais doit s’opérer au cœur même du fonctionnement des structures. Pour Covéa, chaque marque, ses services, selon leur propre code génétique et leurs valeurs, adapte leurs gammes et suivent le contexte concurrentiel pour préserver leur fons de commerce.

- Le niveau où l’innovation doit s’organiser. Pour faire communiquer des fonctions et personnes qui ne se rencontrent

pas, ou « jouent des rôles » (marketing, service après vente, services administratifs, réseau, fonction juridique, ressources humaines), il faut provoquer des rencontres avec des thèmes ou des prétextes spécifiques. Pour Covéa, le service des sinistres, AIS, pour assurance services indemnisation, unifiés pour les trois marques, MAAF, MMA et GMF, est en tant que tel une vraie source d’innovation (cf. Coventéo pour la prévision des tempêtes) : la gestion des réseaux par le SAV (avocats experts comme prestataires), au cœur du métier de l’assurance est une des clés de l’innovation ; Fidelia assume l’innovation en matière des prestations d’assistance, comme un outil à la disposition des enseignes ; Covéa Recherche et Innovations a la fonction d’intégrer la technologie dans les prestations d’assurance (relations avec les assurés, support ou vecteur de nouveaux services, détection des besoins), mais aussi « agitateur d’idées », émetteur décalé car non opérationnel de concepts, d’analyses pour « faire réfléchir » le Groupe, ou encore tracer des perspectives, éclairer les futurs possibles, et ce dans tous les domaines du métiers, et enfin un rôle de vigie, prenant notamment en compte les évolutions des menaces hors de l’assurance et présenter les opportunités du monde « non-assuranciel ». Plus généralement, Covéa peut mobiliser les ressources de toutes natures pour se mobiliser sur les thèmes clés pour son avenir, présentant les plus forts enjeux. Des groupes de travail sont ainsi constitués (ex pour la perte d’autonomie) ou des DG « transverses » (santé) créées.

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- Le niveau de l’organisation de l’innovation de rupture qui exige des décisions de la Direction Générale pour naître, être formaliser, pour être ensuite, le cas échéant, mise en œuvre. Ce type d’initiatives concerne toutes les marques ; chacun des DG des enseignes est aussi DG de Covéa, le Comité de Covéa regroupant les DG de marques est ainsi le canal naturel des initiatives de rupture que Covéa aura à prendre. De telles ruptures seront, dans l’avenir proche, voire le plus tôt possible, nécessaires pour faire face aux enjeux de sociétés auxquels devra répondre l’assurance : dépendance, santé, retraite, climat, énergie … Le poids de l’organisation, la lourdeur des systèmes informatiques et autres sont des freins que le monde de l’assurance aura à vaincre.

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LES SCENARIOS POSSIBLES EN 2020/2030

1. La crise : les Etats ont dépensés des milliards pour sauver les banques, le système au niveau macro, et quelques uns, mais font payer les conséquences de la crise aux populations en millions, pour économiser et optimiser avec des objectifs de court terme et des enjeux financiers micros sans rapport avec ce qui a été mobiliser pour les institutions défaillantes : tenable ?

Gère-t-on la crise avec les bons concepts, et non avec des références qui sont celle de l‘immédiat, des temps court et du passé, des critères adaptés, une vision concrète de la réalité sociale, « correcte ». Des concepts centrés sur des conventions, de fictions, des règles qui s’auto-justifient, loin des réalités humaines et qui n’en sont surtout pas, et celles qu’imposent notre monde, notre unique univers ? Le « court-termisme » ambiant a-t-il la bonne lunette pour trouver des solutions à la crise : ne faut-il pas dépasser le temps court de la « bienpensance » ?

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2. La crise ne rend pas les gens différents : elle les rend ce qu’ils sont. S’il y a déstabilisation, c’est davantage pour les mécanismes collectifs qui ne savent pas s’adapter aux changements et nouveaux faits sociaux.

3. Avant le 19ème siècle, l’économie était conçue pour les élites. Au 19ème, l’économie était faite pour les riches, les bourgeois. Au 20ème, pour les masses, mais avec un marketing de viol des subconscients et des personnalités, des subterfuges: celui du désir, qui imposait, par des techniques conçues à cet effet, des besoins de façon inconsciente, irresponsable ; un marketing freudien vendant par ruse, de façon subreptice, infantilisant. Il était conçu pour prendre les gens par surprise, sans qu’ils s’en aperçoivent. Au 21ème, les entreprises devront changer ; le marketing sera autre chose : responsable, avec des individus autonomes et indépendants, critiques, de l’expertise partagée, davantage montante que descendante. La connaissance et le savoir seront acquis par chacun. Le MOI sera le savoir-faire. Le 21ème est individuel.

4. La résurgence des temps longs ne fait que retrouver ce qui a existé dans les anciennes périodes de l’histoire humaine ; le temps court est celui de l’économie récente, d’une certaine forme de capitalisme anglo-saxon.

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Les scénarios 2020/2030 LA SOCIETE Canada DRY

LA SOCIETE HOMOTHETIQUE

LA SOCIETE DURABLE, ETHIQUE, RESPONSABLE, MAIS FINIE ET « RELATIVE »

LA SOCIETE NEURO PLASTIQUE

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Scénario 1 LA SOCIETE CANADA DRY Le scénario actuel implicite. La société du faire semblant, du marketing ; on « fait comme avant. » On modifie pour faire semblant ; on prétend s’occuper des autres quand on s’occupe que de soi. Conséquence pour l’assurance : on reste entre soi, le marché ne se modifie qu’à la marge ; les acteurs restent les mêmes. Les offres ne sont modifier que de façon superficielle ; les SI, le contenu des prestations et les contours du domaine de l’assurance restent les mêmes. Seul la bancassurance, acteur devenu traditionnel prend 10 % ou plus en grand public dommages (passant à 20 % ou plus) et prend des PDM en Pro et entreprise. Les assureurs en 2020 maîtrisent l’essentiel de la chaîne de valeur et ont les ¾ de la chaîne de valeur en Grand Public Dommages, auto et MRH.

Scénario 2. LA SOCIETE HOMOTHETIQUE . Celle de certains acteurs, non formalisée. La société est apparemment la même, en fait déjà différente. La société change sans qu’on s’en aperçoive. Il faut faire l’effort pour en identifier les aspects et les phénomènes du changement. Apparemment identique, mais déjà plus semblable ou pareil. Mais, il y a continuité dans le changement. La culture demeure identique ou compréhensible pour les entreprises; les modes de relation ne changent pas l’essence des valeurs. Les contours du métier d’assureur, le périmètre des risques doit toutefois être élargi, redéfini. Pour les assureurs, la nécessite de reconstruire s’impose ; de nouveaux acteurs entrent dans le jeu et réinventent l’assurance à la place de ce que devraient faire les assureurs en en faisant un élément de leur propre chaîne de valeur. La valeur captée par les assureurs peut être réduite de 30/50 à 5/ 10 %. Le risque de devenir de plus en plus sous-traitant d’acteurs puissants nouveaux entrants (énergéticiens, grande distribution, constructeurs, automobile, caisses de retraite et IP, FAI, opérateurs téléphoniques, voire les collectivités territoriales...) devient une réalité. Le marché tend pour une part qui peut être importante (10 à 15 % d’ici à 10/15 ans ?) à échapper aux assureurs. Les ajustements en termes de parts de marché ne sont plus marginaux en termes de concurrence.

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Scénario 3 LA SOCIETE DURABLE . Les perspectives changent la société : il est nécessaire de se modifier pour continuer. Il y a rupture et l’innovation assurancielle doit y faire face. La société est transformée en profondeur : les angles de vue des assurés sont différents : les besoins « transcendent » les produits traditionnels d’assurance. L’offre des assureurs doit être repensée, mais les assureurs, contraints, comprennent qu’il faut le faire et aller au-delà des changements de pure apparence. Les produits actuels se marginalisent. Les acteurs du marché doivent capter une nouvelle façon de vivre. La société se sait finie dorénavant ; il n’y a plus de repères absolus. Pour la première fois, l’espèce humaine affronte sa « finitude », et se sait même de façon inconsciente mortelle. Il y a une responsabilité sociale, collective, individuelle et une éthique contemporaine, fortes et renouvelées, mais plus contrainte qu’absolue ou libératrice… Conséquence pour les assureurs : les cibles deviennent celles qu’imposent les évolutions sociétales et non plus les leurs (fausses cibles purement marketing) celles qui les intéressent ; tous les populations font parties sans exclusive des prestations ; il leur faut aller à l’os des sociétés, se préoccuper du réel social, divers et résistant. Il leur faudra modifier ses propres modes d’organisation, le contour des ses activités, prendre en compte de

Scénario 4. LA SOCIETE NEURO-PLASTIQUE . La société ne change pas, elle se métamorphose, se développe dans des conditions où les différenciations se font de façon exponentielle. La culture se transforme en même temps et de toutes parts, en tous lieux ; la société change en profondeur, dans son psychisme, de façon « structurale », indépendante et autonome, non contrôlée, à l’extérieur des institutions, hors des moyens de contrainte ou de régulation. Tout tend à se passer hors de la société pour la première fois dans l’histoire où le pouvoir centralisait, hiérarchisait de façon verticale, structurait par niveaux inférieurs et supérieurs. La société pourrait devenir, pour partie, hors contrôle. L’intelligence, les liens sociaux, le contenu sociétal est produit en dehors des circuits et ce de façon exponentielle, fantastique. Tout échappe à tout le monde : c’est l’anti-1984, l’anti-Carl de 2001 l’odyssée de l’espace ;le pouvoir est nulle part. Quand il apparaît, il est en fait multiple et quasiment partout. Le contenu de la société devient plus ou moins « non-institutionnel ». Elle échappe aux structures sociales. Les sociétés ne se laisseront pas apprivoiser par « Solvency 2 » et des règles comptables qui canalisent l’essentiel des énergies actuelles sans répondre aux attentes des sociétés…. La fin de la verticalité sociale ?

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nouveaux risques, de s’associer avec des prestataires pour élargir leur offre. Ex : GRL (les assureurs ne ciblent que 20% des locataires), les « pauvres », les populations défavorisées (les ¾ des personnes se sentent vulnérables, 56 % estiment pouvoir devenir SDF, les assurés fragilisés qui représentent des franges de plus en plus nombreuses. Les phénomènes de micro assurance. L’assurance (visant les classes solvables, peu risquées, sans problème) oublie ceux qui sont devenus presque majoritaires. Au-delà, la façon de créer, d’organiser les relations seront substantiellement transformées pour assumer les futurs enjeux de société : transport autour des formes de « multi-modalités », bien vieillir chez soi, financement des aléas de la vie, prise en compte des exigences de la maîtrise thermique et de l’optimisation de l’énergie. Le métier de l’assureur change de nature ; le concept de la mutualisation, les modalités de transfert des risques se transformeront. Les nouveaux services ont une place qui n’est plus accessoire. Leur rôle peut être plus important que celui du transfert des risques proprement dit. Les assurés sont « accompagnés, aidés » par des services complets, aux biens comme aux personnes.

Pour les assureurs, l’assurance devra changer de nature. Les assurés deviennent en partie les producteurs de leur assurance. Il faut repenser l’assurance à partir des assurés qui deviennent autonomes. L’impact TIC est majeur. Il y a des nouvelles façons de mutualiser, de gérer les risques ; de nombreux nouveaux risques s’assurent ; des mécanismes financiers originaux se créent. On ne peut anticiper le futur, devancer ce qui arrivera, mais pose des modes de fonctionnement, des règles susceptibles de s’adapter et de prendre en compte ce qui sera demandé par les citoyens et les sociétés. L’assurance n’est plus celle que nous connaissons ; le jeu est ouvert… Le métier de l’assureur devient un peu celui des assurés, des « émetteurs » des besoins détenteurs du savoir ?

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LES REPONSES PRODUIT ACTUELLES. Habillage sur une réalité qui échappe et qui dérive au-delà des domaines contrôlés ?.

1. Automobile : Payd ou plutôt PAY PER USE maquillé développement durable.

2. Santé : favoriser les comportements vertueux, enrichir de services et d’informations.

3. GAV colorisée « transport, activités sportives, bricolage, loisirs, voyages ».

4. Le transport multimodal promu par de nouveaux acteurs (collectivités): moyens publics, covoiturage, auto-partage, nouvelle forme de location, nouveaux usages.

5. Ere du numérique : de l’assurance des objets aux services (continuité de service, archivage, sauvegarde, CFE, fraude, services à valeur ajouté d’exploitation).

6. Les nouvelles relations humaines à prendre en compte : nouvelles familles, nouvelles tribus, dans le spectre des assurances de l’auto aux assurances vie « patrimoniales) »

7. Les nouvelles façons d’habiter et de vivre sa maison :

ORGANISATION DE L’ENTREPRISE Vérité ou modes factices ?

1. Internet : sous la marque de référence ou par marque séparée. Positionnement par le prix, « le coût risque net de frais » (trop de frais donc : le mode d’organisation est injustifié dès lors qu’Internet est et sera un « mode naturel » utilisé par les ménages). Les assureurs scient-ils la leur branche ? Internet un « casseur de prix » ou des services en plus ?

2. Low cost : un leurre, une idée dangereuse ou un concept fertile ? La problématique besoins exige-t-elle des réponses avec des services « complets » ; low cost, assurance de pauvres ? moins de garanties, le reste est « inutile » ? Assurance une nécessité ou beaucoup de superflu, « délégitimant une partie de l’activité » ? en assurance GP, n’est-on as déjà dans un univers low cost avec des produits riches qui ne le sont pas en auto, en MRH, en épargne grand public à taux dopés et frais réduits ? L’absence de nouveaux distributeurs n’en est-elle pas la preuve ?

3. La relation avec les clients est en cours de mutation. Passer de l’espionnite à une vraie écoute des clients ;

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la maîtrise du thermique, la garantie des travaux et de performance, les services pour y bien vivre et bien vieillir.

co-créer, oui, mais pas promouvoir « 1984 ». Acquérir une vraie connaissance des clients (enquêtes), de nouveaux outils d’expression et de connaissance des clients. Emergence des phénomènes : PND, mobiles, écrans tactiles, interactivité, co-création, Web.2 et le reste.

4. Services et prestations : les assurances seules et garanties seules ou organiser de nouveaux ensembles.

5. Les marques sont égoïstes et ne pensent qu’à elles, n’agissent que pour elles et non pour le client. Les enquêtes sont orientées sur leurs besoins, non ceux des clients, sur ce qu’elles savent faire, non pour redessiner leurs activités. Leurs actions sont faites pour redresser ou conforter leur image. Fin de l’égoïsme des marques ?

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RAPPORT A LA TERRE ET ENERGIE. LA FINITUDE DE L’ESPECE HUMAINE

DEVENIR CE QU’ON EST

NOUVEAU NOMADISME HUMAIN

LA VIE BUDGETEE

Les nouveaux besoins

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Les nouveaux besoins.

Energie et fluides. Maîtriser l’énergie et préserver la planète (eau, gaz, électricité, ENR). Maîtriser son rapport au monde, son impact, être « vertueux au monde ».avoir la garantie de sa performance, des résultats. Donc se justifier comme être. Dimension quasi-religieuse liée à sa relation à la terre par la durabilité mise à la façon de consommer, mais aussi de la penser et de la vivre. Retrouver les bases de la culture millénaire qui n’a finalement pas été oubliée. Faire que l’humanité retrouve sa place .

Vieillissement et être soi. Santé, habiter et vieillir chez soi, conserver ses capacités, bien vivre, être soi-même. Retrouver de nouveaux référents ; individuation remplaçant le collectif défaillant. Redevenir ce qu’on est. Se laisser être soi-même

Transport tous modes, nouveaux usages, nouveaux opérateurs de mobilité (constructeurs automobile, collectivités) ? Nouvelle façon de se déplacer, d’aller vers les autres, de connaître, de voir le monde. Retrouver le but ultime des déplacements : NTIC comme façon de se mettre en relation, de se déplacer. Nouveau nomadisme humain . Préserver sa capacité d’aller vers les autres.

Vivre les multiples chocs de la vie. Acceptation des aléas, de rupture ; fin de la ligne indéfinie de progrès pour soi et les siens. Les lignes brisées, les parcours heurtés. Richesses des expériences et des chemins de traverse. Les parcours professionnels à hauts et bas. Besoin d’aide, d’accompagnement et non d’informations ; de l’assistance concrète, réelle : faire à la place et pour le compte de. Budgeter sa vie comme on lisse son budget du ménage. Les ruptures affectives et les nouveaux liens : faire des accidents de vie une nouvelle richesse personnelle. Faire qu’on s’occupe de soi.. Programmer et définir ses difficultés du futur : les siens mais surtout ceux de sa famille, de son environnement.

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Les nouvelles solidarités sont la marque des tendan ces sociétales à l’œuvre. Tout change. Le choc sociétal est aussi financier et budgétaire : tous les clients n’auront pas les moyens de payer sans fin, l’aide à la maîtrise et l’arbitrage dans les budgets pourrai t être décisive. Les contraintes nouvelles : le budget comme référen ce de base.

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LA CONTRAINTE DES DEPENSES NOUVELLES : LES VRAIS RE SSORTS DES DEPENSES QUI JUSTIFIENT L A VOLONTE DE DEPENSER DEPENSER POUR DONNER DU CONTENU A SA VIE

PROLONGER SA VIE

MAINTENIR LES LIENS SOCIAUX

RESTER INTEGRE AUX RESEAUX HUMAINS

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La contrainte des dépenses nouvelles Des dépenses nouvelles sont récemment apparues et se confirment qui correspondent à des tendances sociales lourdes ; impact budgétaire important dans un contexte d’appauvrissement pour les pays européens au moins relatif (nouveau partage de valeur entre les économies du monde) ; solution : de nouvelles façons de consommer, d’être, et de pro duire. La « garantie d’argent ». Dépenses nouvelles : Le numérique (internet, mobile, contenu FAI) comme façon de consommer le monde et son milieu. Dépenses devenues non nécessaires mais vitales ; c’est devenu le contenu de la vie. Réduction impossible ? Il s’agit de donner du contenu à sa vie.

Dépenses nouvelles : La santé comme façon de se prolonger, de vivre ce qui est certain, bien vivre et bien vieillir en pleine capacités de ses ressources. De plus en plus cher et qui se termine pour 50 % des plus de 85 ans par la dépendance (non financée). Diminution du poids de la SS dans la prise en charge. Prolonger sa vie

Dépenses nouvelles : L’énergie et donc l’habitat et le transport seront de plus en plus onéreux. Enjeu mondial et lié à la survie de la planète ; il faudra financer les installations collectives, le déplacement collectif coûtera plus cher, comme les services d’énergie et fluide à l’habitat. La relation aux autres en dépend. Besoin essentiel préhistorique ? L’enjeu est de maintenir ses liens sociaux.

Dépenses nouvelles : Services à la personne, besoin des autres, services à distance, informations et assistance de toutes natures. SAP qui ne seront plus aidés par l’Etat. Services (sécurité, vie quotidienne, échanges) faits souvent par les siens qui seront fait par d’autres et monétisés, mais financés comment ? Rester intégrer aux réseaux.

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LES NOUVELLES VALEURS MORALES TRANSVERSALITE

TRANSPARENCE

AUTONOMIE

LES NOUVELLES SOLIDARITES

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Les nouvelles valeurs

Transversalité. Liens et réseaux. Nouvelles familles, communautés universelles et locales.

Transparence comme principe actif social et moteur de la transformation de la société.

Autonomie. Individu émetteur et non uniquement récepteur. Savoir décentralisé. Individu centre de décision, d’action imposant des principes de coréalisation, d’interactivité.

Nouvelles solidarités. Egalité devant la vie ; partage et échanges des savoirs organisés avec les nouveaux moyens de communication. Volonté d’être horizontal ; rôle réduit des verticalités de toutes natures, institutionnelles ou entrepreneuriales.

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Les tendances sociétales. Les valeurs de demain qui sont à l’œuvre.

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Enjeu de la perte de valeur si les assureurs ne maî trisent plus leur chaîne de valeur : 30 % de la val eur représentée par les primes Maîtrise des assureurs dommages assumant toute la chaîne de valeur de 30 à 50 %, en général avec une sinistralité de 50 à 70 % et plus, dont les assureurs perçoivent aussi les bénéfices techniques.

Valeur d’un assureur sous-traitant de 5 à 10 %, les bénéfices techniques étant de plus partagés avec le détenteur de la chaîne de valeur..

Les étapes de l’assurance des cinquante dernières années : Années 60/70, celle de la venue des MSI . Années 80/2000, les bancassureurs qui ont les 2/3 de l’épargne vie et 10 % du dommage GP (20 à 25 % en 2020/2023 ?). Années 2010/2020, émergence de nouveaux acteurs hors assurance liée aux évolutions sociétales et aux nouveaux comportements des clients-citoyens : des chaînes de valeur différente où l’assurance est captée pour créer de la valeur dans d’autres circuits de création ? Ces acteurs ne viennent pas comme distributeurs des produits d’assurance, ce qui a été un échec, mais comme des prédateurs de la valeur assurancielle qu’ils réinventeront, dont

Les avantages pour les nouveaux acteurs de l’assurance :

- Se différencier de leurs concurrents en allant plus vite et plus loin,

- Créer de la valeur ajoutée à ses propres prestations, supérieure à celle créée par sa seule activité, et même au couple assurance et activité de l’acteur séparées,

- Obtention de marges substantielles nécessaires, voire indispensables au développement, si ce n’est au maintien de leur activité,

- Fidéliser leurs clients dans un contexte soit de concurrence renforcée et banalisée, soit d’ouverture à la concurrence lorsqu’elle n’était pas connue.

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ils renouvelleront les process, l’organisation, du moi ns est-ce un risque ( ou une opportunité selon le point de vue) ?

Qui sont-ils : grand distribution, FAI et câblo-opérateurs, opérateurs téléphoniques, IP et Caisses de retraite, constructeurs auto devenus des opérateurs de mobilité, énergéticiens (EDF, VEOLIA, GDF-SUEZ,…), le monde de la mutualité, les collectivités territoriales (qui devront trouver de nouvelles ressources) ; les acteurs qui viendront de l’étranger.

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CE QUE L ASSURANCE DOIT PRENDRE EN COMPTE : LES VAL EURS SOCIETALES DE LA POSSESSION A L’USAGE

LA SATISFACTION DES BESOINS AU LIEU DE LA CONSOMMATION DE PRODUIT

LA COMMUNICATION COMME MODE DE CONSTRUCTION SOCIALE

ETRE MAITRE DE SA VIE

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Les nouvelles valeurs sociétales De la possession à l’usage Développement durable, nouveaux modes de vie, consommation différente, nouveau rapport à la société conditionnant les nouveaux besoins des individus. Nouvelles prestations et nouveaux services. Penser les produits du point de vue des clients, de celui des usages qui reconstruisent les prestations d’assurance (la MRH patrimoniale, les services de transport, les prestations de maintien à domicile,…)

Recentrage sur les clients : unification de savoir faire différents ; des produits à la satisfaction des besoins . Offre construite autour des besoins.des organisations « silos » aux organisations souples, partenariales. Des cœurs de métier aux offres besoins. Globalisation des services. Elargissement des prestations. Porosité des frontières des activités, des branches. Sécurité, obtention de résultat, garantie de performance. Construction, habitat, énergie, santé, transport, vie de tous les jours.

Exigence de transparence. La communication construit dorénavant les prestations et les relations avec les clients et usagers. NTCI, supports des offres de plus en plus riches. Transparence : une valeur fondamentale, une requête, une exigence.

De la verticalité à l’autonomie. Etre maître de sa vie. Devenir auteur de ce qui nous arrive. Interactivité. Individualisation, personnalisation des offres. Communautés. Devenir expert. Trouver les références que ne donne plus la société.

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Le fonds social des sociétés : où en est-on ? La finitude des existences ; la fin des prolongations que l’homme s’étaient construites ? Le relativisme absolu : la défaillance des sociétés qui n’offre plus les supports ; se penser de façon relative et non plus absolu. Le tissu social en danger : la régression habillée par le commerce, le maintien des valeurs anciennes pour le profit de quelques uns qui produisent les cloisonnements, les sociétés parcellaires. Les référents traditionnels démonétisés : nécessité d’un renouvellement des valeurs, du dépassement des concepts habituels.

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Légitimité des assureurs Ce que doivent faire les assureurs, mieux placer que les autres acteurs économiques : Redécouvrir les besoins essentiels, Donner du sens à leurs actions Accompagner dans les actes essentiels de leur vie. Etre aux côtés d’eux. Dans l’intimité et dans le respect des personnes. Actions des assureurs : Compléter l’Etat, favoriser les solidarités nouvelles, mettre en avant les valeurs humaines, inventer de nouveaux services consolidant le fonds social de la société. L’assurance a les ressources (encours, masse financière), technique (actuarielle), valeurs (mutualisme, solidarité), gestion du temps long, gestion des stocks, dépositaire des intérêts et des besoins (retraite, santé, dépendance, préservation des activités, capacité des innovations,…), gestion des réseaux, innovation dans les nouveaux services Michel REVEST Directeur Recherche et Innovations