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DISCOURS DE M. ISSA HAYATOU

PRESIDENT DE LA CONFEDERATION AFRICAINE

DE FOOTBALL

38e Assemblée Générale Ordinaire de la CAF

Mexico, 11 mai 2016

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- Monsieur le président de la FIFA

- Monsieur le Secrétaire Général par intérim de la FIFA

- Madame et Messieurs les membres des Comités Exécutifs de la CAF et de la FIFA

- Mesdames et messieurs les délégués à l’Assemblée Générale

- Distingués invités en vos titres et rangs respectifs

- Mesdames et messieurs

Permettez-moi, avant toute chose, de souhaiter une chaleureuse bienvenue à ces assises au président de la FIFA, Gianni Infantino, qui y assiste en cette qualité pour la première fois, après sa brillante élection le 26 février dernier. Le même jour, grâce à votre soutien inconditionnel, vous avez permis l’adoption d’un train de réformes pour la FIFA et pour le football mondial. Par le mécanisme des dispositions statutaires, le devoir m’est revenu, en qualité de président par intérim de la FIFA, de mener à bon port ce processus de réformes.

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Je saisis cette occasion pour saluer votre sens des responsabilités et vous dire toute ma gratitude pour le soutien que vous m’avez apporté à ce moment charnière de l’histoire du football mondial. Désormais, l’heure est à la mise en application de ces réformes au niveau de la FIFA, mais également à leur implémentation au niveau des Confédérations et des fédérations. A la Confédération Africaine de Football, ce chantier a commencé avec la mise en place d’un groupe de travail sur les réformes. Au cours de nos travaux de ce jour, comme vous avez pu le remarquer dans l’ordre du jour, un exposé sera fait sur le mandat de ce groupe de travail dont le travail sera soumis à la sanction du Comité Exécutif et de l’Assemblée générale de la CAF. Bien sûr, l’objectif étant qu’à court terme les textes réglementaires de la CAF soient en conformité avec les options que vous avez validées le 26 février 2016 à Zurich, lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire de la FIFA. Maintenant chers délégués, vous ayant précédé ici au Mexique, je vous souhaite également à tous une chaleureuse et fraternelle bienvenue.

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Vous avez dû braver de très longues heures de vol, sacrifier votre précieux temps, investir votre énergie et vos moyens pour vous retrouver ici avec pour principale motivation : œuvrer au développement du football africain et mondial. J’imagine combien certains parmi vous restent aux prises avec les pesanteurs du décalage horaire au moment où s’ouvrent nos travaux. Mais vous pouvez être fiers, car vos sacrifices ne sont pas vains. Notamment quand on observe tout ce qui a été accompli depuis la 37e Assemblée générale ordinaire tenue au Caire le 7 avril 2015. Distingués invités, Mesdames et Messieurs, La Coupe du Monde des moins de 17 ans au Chili a vu deux sélections africaines, le Nigeria et le Mali, disputer la finale avec une victoire du Nigeria. Toutes les distinctions individuelles au cours de ce tournoi sont revenues à des jeunes africains. Comme cela avait été le cas lors de la précédente édition en 2013 aux Emirats Arabes Unis où le Nigeria avait déjà été sacré.

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Chez les moins de 20 ans, la Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande, a également vu une opposition afro-africaine entre le Sénégal et le Mali lors de la petite finale. Au cours de cette compétition les quatre représentants de l’Afrique ont franchi le 1er tour. Nous osons espérer que lors des Jeux Olympiques de Rio à venir, le Nigéria, l’Algérie, l’Afrique du Sud, qui se sont qualifiés pour cette compétition à l’issue de la 2e édition de la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 23 ans au Sénégal, auront des performances du même tonneau que celles de leurs cadets. Dès lors, il apparait clairement qu’une meilleure représentativité de notre continent en Coupe du Monde à ces niveaux-là, ne serait que justice. La constance des performances des sélections africaines dans ces compétitions de catégorie d’âge milite largement pour cela. Tout en les félicitant pour le travail accompli, c’est l’occasion pour moi d’inviter nos associations membres à ne point dormir sur ces lauriers et à redoubler d’ardeur au travail. Ce, à travers une meilleure structuration du football des jeunes, une rigueur accrue dans l’observance des conditions d’éligibilité des joueurs, une intensification du travail ainsi abattu à la base, principal gage d’un avenir prometteur.

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Chers délégués, distingués invités, mesdames et messieurs La 4e édition du Championnat d’Afrique des Nations Orange, que le Rwanda a accueilli au début de cette année, a été une autre occasion de mesurer, non seulement le potentiel des joueurs qui évoluent sur le continent, mais également le travail abattu par les entraîneurs au niveau local. Car, au-delà d’une organisation parfaitement maitrisée par le Rwanda, dont le chef de l’Etat, Paul Kagame, n’a ménagé aucun effort pour que ce soit une belle réussite, il y a eu le spectacle produit sur le terrain, avec à la clé une victoire finale de la République Démocratique du Congo que je félicite une fois de plus. De l’avis de beaucoup de techniciens, certains matchs ont été d’une qualité et d’une intensité qui n’a rien à envier à la Coupe d’Afrique des Nations, notre compétition phare, dont les préparatifs pour la 31e édition au Gabon du 14 janvier au 5 février 2017 s’intensifient. Nous sommes fondés à espérer que le niveau du CHAN, dont la 5e édition est prévue au Kenya en 2018, va aller en s’améliorant. Pour des raisons qui tiennent à un ensemble de programmes initiés depuis quelques années et qui se renforcent.

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Je citerai la licence d’entraineur et la licence de club. Cette dernière se veut un gage d’une mue vers un professionnalisme en conformité avec les réalités de chacune de nos associations membres. Nous puisons dans l’expérience de la FIFA, de l’UEFA, de la CONCACAF, de l’AFC, avec lesquels nous avons des protocoles d’entente, pour outiller les clubs à se garantir le minimum qui devra désormais leur permettre de prétendre à un engagement dans les compétitions interclubs de la CAF. Des compétitions qui connaitront une réforme majeure dès l’année prochaine avec l’introduction de phases de groupes avec seize (16) clubs au lieu de huit (8), comme en ce moment. Tout ce qui précède impose d’avoir l’organisation et les moyens qui vont avec. Le rapport financier, qui vous a été remis et qui sera présenté tout à l’heure, confirme la tendance positive annoncée lors de la dernière Assemblée générale. Plus que jamais nous avons la capacité de garantir la pérennité de la CAF, faire face à nos divers engagements et même plus.

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Nous avons signé l’année dernière de nouveaux contrats avec Lagardère Sports et Ifap Sports pour la commercialisation des droits médias et marketing de nos compétitions, pour une période allant de 2017 à 2028, soit 12 ans, avec un minimum garanti de plus de 1 milliard de dollars. En valeur relative, c’est une augmentation de plus de 400% en comparaison avec les précédents contrats. Une illustration de l’attractivité qu’ont désormais nos compétitions pour divers partenaires commerciaux et diffuseurs aux quatre coins de la planète. Nous devrions donc être à mesure dans les années qui viennent d’augmenter substantiellement l’appui financier aux associations membres, les primes lors de nos compétitions et d’accroître les budgets de nos programmes de développement. Afin par exemple, d’œuvrer pour une meilleure organisation du football féminin sur le continent. Car, nous devons évidemment dépasser l’obligation symbolique qui est désormais faite d’avoir au moins une femme élue au sein du Comité Exécutif de la CAF, et donner aux femmes la place qu’elle mérite. La dernière Coupe du Monde féminine au Canada a permis de se rendre compte que des pays comme le Cameroun, qui accueille en novembre la prochaine édition de la CAN féminine, avaient le potentiel pour

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rivaliser avec les meilleures au Monde en se qualifiant pour le 2e tour. Nous souhaitons Bonne chance au Ghana et au Nigeria qui se sont qualifiés pour représenter l’Afrique lors de la Coupe du Monde féminine U20 prévue cette année en Papouasie Nouvelle-Guinée. Chez les Moins de 17 ans, les porte-drapeaux de l’Afrique pour la Coupe du Monde en Jordanie sont à nouveau le Ghana et le Nigeria auquel va se joindre le Cameroun. Chers délégués, distingués invités, mesdames et messieurs L’année prochaine, au mois de mars, la Confédération Africaine de Football célèbrera son 60e anniversaire. Une occasion pour mesurer le chemin parcouru depuis 1957. Mais nous devons surtout scruter les perspectives que nous avons ébauchées ici et mesurer la responsabilité qui est la nôtre pour que l’Afrique ait la place qu’elle mérite dans le gotha du football mondial. Ces perspectives nous interpellent et exigent de nous plus de rigueur, de disponibilité et de professionnalisme. Tout en sauvegardant les piliers sur lesquels notre organisation s’est bâti à savoir : l’unité et la solidarité. Je continuerai à m’investir sans

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faiblesse aucune pour la préservation et le respect de ces piliers. Vive le football africain ! Vive l’Afrique ! Célébrons l’Afrique !