DISPONIBILITE ET ACCESSIBILITE DES MEDICAMENTS ESSENTIELS DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT MARIE PAULE FARGIER PHARMACIEN DE SANTE PUBLIQUE VIA LE MONDE

DISPONIBILITE ET ACCESSIBILITE DES MEDICAMENTS ESSENTIELS

DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT

MARIE PAULE FARGIERPHARMACIEN DE SANTE PUBLIQUE

VIA LE MONDE

7 Avril 2011

De l’inégal accès aux médicaments aux droits à la santé pour tous

LA PROBLEMATIQUE:Disposer de médicaments essentiels (ME), de qualité et à un prix accessible au pouvoir d’achat des populations.

Utiliser ces ME de façon rationnelle pour qu’ils soient efficaces et avec le minimum d’effets adverses.

DISPONIBILITE ET ACCESSIBILITE DES ME

DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT

DISPONIBILITE ET ACCESSIBILITE DES ME DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT


LES PROBLEMATIQUES


La disponibilité dépend des secteurs – public (Etat + Programmes appuyés par les

bailleurs),– Privé,– et ONG ou non lucratif.

Elle est très variable selon les positions géographiques:– Capitales et grandes villes,– Entités géographiques rurales.


Les circuits sont:- Importations au niveau national (centrale

d’achat – grossistes et dépositaires), ou achat à usine de production locale,

- Dépôt provincial ou régional pour le S.Public,- Pharmacies, dépôt pharmaceutique,

pharmacies des formations sanitaires.


Le secteur public: - Liste nationale de Médicaments Essentiels (LNME) définie, traitements standardisés pour principales pathologies et par niveaux de soins mal respectés, pb de prescriptions,

- Financements irréguliers pour achats et distributions,

- Multitude de portes d’entrées et de circuits d‘approvisionnements et de distribution parallèles,


Le secteur public:

- Mauvaise gestion des médicaments,

- Corruptions,

- Le fonctionnement des structures sanitaires est financé par la vente des MEG à + de 70%: marge prise par les FS quelquefois très élevée (peu contrôlée même si un arrêté existe).


Le secteur privé:- Concentré dans les villes surtout, car plus rentable:

pharmacies + dépôts pharmaceutiques,- Abondance de produits: la nomenclature nationale n’est

pas en adéquation avec la LNME, origine et qualité des produits peu connue et contrôlée,

- Prix très variables: spécialités chères, génériques plus abordables, peu ou pas contrôlés,

- Disparité de produits y compris nombreux produits interdits en Europe depuis longtemps (ex: Optalidon*).


Le secteur ONG:

- Respect de la LNME plus ou moins,- Beaucoup de dons, pas toujours en adéquation avec la LNME,- Circuit d’approvisonnement multiforme,- Gestion des MEG en général mieux contrôlée,- Bénéficie d’un certain « aura » des populations (confessionnels) et un meilleur acceuil des patients,- Prix pratiqués très variables.


Problèmes généraux

- Les Autorités Nationales de Réglementation Pharmaceutique sont faibles d’un point de vue technique et capacité de contrôle (peu de moyens d’agir),- Elle supervisent assez peu le secteur dans sa globalité et ont du mal à faire respecter les orientations nationales,- C’est le royaume des « visiteurs médicaux »,- Les prix publics ne sont pas toujours contrôlés mais il y a des progrès,


Problèmes généraux (2)

- Les bailleurs de fonds ne respectent pas les règles et structures nationales conformément aux Accords de Paris, mais montent des systèmes parallèles,- Il y a souvent cotoîement de financements et systèmes parallèles qui font doublons mais que personne ne dénonce,- Les nationaux sont « tétanisés » par les financements énormes (du Fonds Mondial par exemple) et ne les utilsent pas à bon escient,



- Peu de connection entre les trois secteurs qui évoluent chacun de façon séparée,- Les compétences nationales quand elles existent quittent les postes publics pour partir dans les Organismes plus alléchants: déficit de compétences,- Chaque bailleur veut développer son système de gestion (ex Bénin: 4 systèmes de gestion informatique dfférents pour gérer les MEG dans les structures publiques),



- Le médicament est avant tout un enjeu financier,- Les prescriptions sont peu rationnelles et cet aspect intéresse peu les bailleurs car peu de visibilité immédiate sur les résultats.En résumé: l y a 30 ans on n’avait que des spécialités chères non abordables, aujourd’hui il y a multitude de produits peu contrôlés et pas forcément ceux qu’il faudrait pour soigner les patients.


CONCLUSION

UN SYSTÈME DISPARATE, QUE L’ETAT REGULE MAL, PEU ADAPTE A LA SITUATION DES PATIENTS, QUE CE SOIT GEOGRAPHIQUEMENT, EN TERME DE POUVOIR D’ACHAT ET DE BESOIN THERAPEUTIQUE.

UN SYSTÈME QUE LE PATIENT SUBIT.


LES TENTATIVES

DE SOLUTIONS


Bien définir les objectifs que l’on veut atteindre Une Politique Pharmaceutique Nationale adaptée aux conditions du pays et avec un objectif de santé publique: soigner au mieux le plus grand nombre, au meilleur coût.


Renforcer les capacités nationales pour les rendre responsables et capables de contrôler le secteur dans son ensemble: formations, liens avec institutions et sites internet utiles pour avoir des renseignements techniques nécessaires,

Ne pas faire de dons non adaptés à la LNME, Ecouter les attentes des populations pour leur santé

et les éduquer,


Harmoniser les interventions d’appui qui doivent avant tout permettre de développer les compétences techniques, en particulier harmoniser les systèmes de gestion des MEG,

Appuyer une politique d’accès à tous pour les produits sous brevets et de première nécessité,


Une grande problématique pour le futur: Les laboratoires multi-nationaux rachètent

progressivement les fabricants de génériques de leurs spécialités pour créer des monopoles qu’on ne pourra plus combattre,

Ils installent leurs usines dans les pays du sud qui progressivement vont jouer ce jeu !!





Documents

DISPONIBILITE ET ACCESSIBILITE DES MEDICAMENTS ESSENTIELS DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT MARIE PAULE FARGIER PHARMACIEN DE SANTE PUBLIQUE VIA LE MONDE