26
Diversité des portraits au XIX e siècle Les mouvements artistiques qui jalonnent le siècle, tels le Néoclassicisme, le Romantisme, l'Ingrisme, le Réalisme et l'Impressionnisme sont représentés dans cette exposition. De même reconnaît-on dans la mise en scène des modèles certaines tendances dans l’air du temps : la sobriété du portrait révolutionnaire centré sur la personnalité de l'individu et dépourvu d'anecdote de Jean-Louis La Neuville, le souci d'historicisme qui apparaît dans L'Infante de Charles-Louis Muller, l’influence de la photographie que l'on devine chez Jean-Léon Gérôme, la confusion entre portrait et scène de genre perceptible dans les vues d'ateliers d'Honoré Chapuis et d'Eugène Déveria. Tantôt en pied, en buste, à mi-corps, sur des toiles de plus ou moins grand format, portraits intimes et portraits d'apparat sont ici présentés avec la même importance. Il est plaisant également d’observer les modes vestimentaires. Les hommes sont presque toujours vêtus avec l'habit noir incontournable du siècle. Quant aux femmes, de la simplicité des robes de style Empire dans le tableau de Jean-Pierre Granger aux corsets fin de siècle que l'on aperçoit dans le Portrait de femme de Gervex, en passant par l'influence de l'Angleterre dans le très romantique Portrait de Marie Nodier de Jean Gigoux, leurs toilettes, toujours somptueuses, évoluent considérablement. Il en est de même des images non parisiennes, les Arlésiennes d'Henri Revoil et de Dagnan-Bouveret que séparent plus de soixante-dix ans n'ont en effet guère de points communs. Enfin, les accessoires tels que les bijoux, les gants, les meubles en arrière plan sont autant de signes de richesse et de modernité qui traduisent l'évolution du goût. Outre la volonté d'évoquer l'histoire très riche du portrait au XIX e siècle, il s'agit ici de mettre en lumière des oeuvres peu connues, celles du musée de Pontarlier bien sûr, mais aussi les portraits de Truchi de Varennes ou de Granger par exemple, dont c'est la première exposition. Cet aperçu, fort éclectique dans les noms des peintres - des plus réputés comme le Baron Gros aux plus méconnus comme Marie Le Fuster - dans les styles, les tailles, les modèles, les mises en scènes, présente une haute qualité artistique et témoigne de la maîtrise dans l'art du portrait à laquelle étaient parvenus des peintres aujourd'hui tombés dans l'oubli, et qui méritent d'être réévalués. 1/26

Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

  • Upload
    vandat

  • View
    215

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

Diversité des portraits au XIXe siècle

Les mouvements artistiques qui jalonnent le siècle, tels leNéoclassicisme, le Romantisme, l'Ingrisme, le Réalisme et l'Impressionnismesont représentés dans cette exposition. De même reconnaît-on dans la miseen scène des modèles certaines tendances dans l’air du temps : la sobriété duportrait révolutionnaire centré sur la personnalité de l'individu et dépourvud'anecdote de Jean-Louis La Neuville, le souci d'historicisme qui apparaîtdans L'Infante de Charles-Louis Muller, l’influence de la photographie que l'ondevine chez Jean-Léon Gérôme, la confusion entre portrait et scène de genreperceptible dans les vues d'ateliers d'Honoré Chapuis et d'Eugène Déveria.Tantôt en pied, en buste, à mi-corps, sur des toiles de plus ou moins grandformat, portraits intimes et portraits d'apparat sont ici présentés avec lamême importance.

Il est plaisant également d’observer les modes vestimentaires. Leshommes sont presque toujours vêtus avec l'habit noir incontournable dusiècle. Quant aux femmes, de la simplicité des robes de style Empire dans letableau de Jean-Pierre Granger aux corsets fin de siècle que l'on aperçoit dansle Portrait de femme de Gervex, en passant par l'influence de l'Angleterre dansle très romantique Portrait de Marie Nodier de Jean Gigoux, leurs toilettes,toujours somptueuses, évoluent considérablement. Il en est de même desimages non parisiennes, les Arlésiennes d'Henri Revoil et de Dagnan-Bouveretque séparent plus de soixante-dix ans n'ont en effet guère de pointscommuns. Enfin, les accessoires tels que les bijoux, les gants, les meubles enarrière plan sont autant de signes de richesse et de modernité qui traduisentl'évolution du goût.

Outre la volonté d'évoquer l'histoire très riche du portrait au XIXe

siècle, il s'agit ici de mettre en lumière des oeuvres peu connues, celles dumusée de Pontarlier bien sûr, mais aussi les portraits de Truchi de Varennesou de Granger par exemple, dont c'est la première exposition. Cet aperçu,fort éclectique dans les noms des peintres - des plus réputés comme le BaronGros aux plus méconnus comme Marie Le Fuster - dans les styles, les tailles,les modèles, les mises en scènes, présente une haute qualité artistique ettémoigne de la maîtrise dans l'art du portrait à laquelle étaient parvenus despeintres aujourd'hui tombés dans l'oubli, et qui méritent d'être réévalués.

1/26

Page 2: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

Jeux de détails

Afin d’aiguiser le sens de l’observation, 7 jeux de détails sont proposés à l’accueil aux élèves autourdes thèmes suivants :

Portraits féminins -coiffures et chapeaux-décolletés et étoffes sur les épaules-les regards-les mains

Portraits masculins-les moustaches-les regards-les mains-les détails de décors

Détails d’encadrement Retrouver pour une œuvre deux détails de son encadrement.

Ces jeux sont rapides, ils permettent d’organiser la classe en petits groupes afin que chacundécouvre à son rythme l’ensemble de l’exposition. Chaque thème est accompagné d’une fiche de correction pour l’enseignant.

Musée de Pontarlier / Service éducatif / mai 2009

2/26

Page 3: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

Associer deux oeuvres

Pour chaque œuvre proposée, associe une œuvre de ton choix. Justifie ton choix .

Musée de Pontarlier / Service éducatif / mai 2009

3/26

……………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………….

Page 4: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

Portraits du XIXème / Questionnaire pour les élèves Observe attentivement une première fois l’ensemble des portraits avant de répondre aux questions. 1 / -Combien y a t-il de portraits

d’homme ? …………de femme ? ………….

2 / -Combien y a t-il de portrait de profil ? ………..

en pied ? ………..

3 / - Quel est l’intrus (plusieurs possibilités que l’élève doit justifier)dans les portraits de femme ? …………………………………………………………………dans les portraits d’homme ? …………………………………………………………………

4 / - Combien de personnage sont assis ? …………

5 / - Quels personnages sont dehors ? …………………………………………………………………….………………………………………………………………………………………………………………………………..

6 / - Combien de personnages tiennent un objet ? ……………..Note le numéro des oeuvres : …………………………………………………………………………………..………………………………………………………………………………………………………………………………..

7 / - Quel est le point commun entre les œuvres de E. Damery (n° 13) et A. Cabanel (n° 19) ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………A propos de ces 2 œuvres, note les différences :……………………………………………………………………………………………………………………………………Repère un détail qui peut donner un renseignement sur la vie du personnage : ………………………………………………………………………………………………………………………..8 / - Quel est le nom et la profession de la femme en vert ?……………………………………………………………………………………………………………………..

9 / -Cherche Gustave Courbet. Qui l’a peint ? ………………………..Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? …………………………………….

10 / Qui se cache derrière Gustave Courtois ? ………………………………………………..

11 /- De quel siècle datent tous ces portraits ? …………………….

12 / - Quel est le niveau de richesse de Madame Chartran et de l’homme assis dans le fauteuil rouge ?………………………………………………………………………………………………..Comment imaginez-vous leur habitation ? …………………………………………………………………..Pourquoi pouvons nous penser qu’ils ont pu passer commande à l’artiste ? ………………………………………………………………………………………………………………………….

13 / - Quel personnage aurais-tu aimé rencontrer ? Pourquoi ? …………………………………………………………………………………………………………………

4/26

Page 5: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

………………..

14 / - Quel personnage féminin te semble le plus triste ? Justifie ta réponse.……………………………………………………………………………………………………………………………………..15 / quel est le point commun entre les portraits de : S.M Cornu (n°6 ), G. Courbet (°11), J.J Perraud (n° 13),G. Courtois (21) ? ……………………………………………………………………………………

16 / Tableau n°2 : combien de pièces de tissu forme le vêtement de Marie Thérèse Bourgoin ?…………………

Musée de Pontarlier / Service éducatif / mai 2009

5/26

Page 6: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

Portraits du XIXème / Questionnaire pour les élèves Observe attentivement une première fois l’ensemble des portraits avant de répondre aux questions. 1 / -Combien y a t-il de portraits

d’homme ? 16de femme ? 16

2 / -Combien y a t-il de portrait de profil ? 4

en pied ? 5

3 / - Quel est l’intrus (plusieurs possibilités que l’élève doit justifier)dans les portraits de femme ? …………………………………………………………………dans les portraits d’homme ? …………………………………………………………………

4 / - Combien de personnage sont assis ? 9 ou 10

5 / - Quels personnages sont dehors ? 2

6 / - Combien de personnages tiennent un objet ? 8 Note le numéro des oeuvres : n° 4 / n° 10 / n° 13 / n° 16 / n° 18 / n° 22 / n° 29 / n° 327 / - Quel est le point commun entre les œuvres de E. Damery (n° 13) et A. Cabanel (n° 19) ? Il s’agit du sculpteur Perraud pour les 2 tableauxA propos de ces 2 œuvres, note les différences : âges différents / vêtements différents / postures

Repère un détail qui peut donner un renseignement sur la vie du personnage :Légion d’honneur8 / - Quel est le nom et la profession de la femme en vert ? Marie-Thérèse Bourgoin / comédienne9 / -Cherche Gustave Courbet. Qui l’a peint ? lui-même

Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait10 / Qui se cache derrière Gustave Courtois ? Un portrait de femme, celle de l’artiste, madame Dagnan-Bouveret11 /- De quel siècle datent tous ces portraits ? XIX°

12 / - Quel est le niveau de richesse de Madame Chartran et de l’homme assis dans le fauteuil rouge ? Ilssont très aisésComment imaginez-vous leur habitation ? luxueuse / mobilier de qualitéPourquoi pouvons nous penser qu’ils ont pu passer commande à l’artiste ? Ils ont les moyens de payer / garder une trace de leur vie / enrichir la galerie de portrait de la famille

13 / - Quel personnage aurais-tu aimé rencontrer ? Pourquoi ? …………………………………………………………………………………………………………………………………..

14 / - Quel personnage féminin te semble le plus triste ? Justifie ta réponse.……………………………………………………………………………………………………………………………………..15 / quel est le point commun entre les portraits de : S.M Cornu (n°6 ), G. Courbet (°11), J.J Perraud (n° 13),G. Courtois (21) ? ce sont tous des artistes

16 / Tableau n°2 : combien de pièces de tissu forme le vêtement de Marie Thérèse Bourgoin ? 2

Musée de Pontarlier / Service éducatif / mai 2009

6/26

Page 7: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

L’œuvre

N ° 1 Le Conventionnel Michaud (1792)/ La Neuville Jean-Louis

Que savons-nous du modèle ?

Il s’agit de Jean-Baptiste Michaud, dit « Le Conventionnel Michaud » (1759-1819).

Jean Baptiste est issu d’une vieille famille de Pontarlier impliquée dans la vie locale (le père deMichaud est maire de la ville de 1756 à 1764). Après des études au lycée de Pontarlier, puis dedroit à Besançon, il entre au Parlement comme avocat en 1777, âgé seulement de 18 ans.

Probablement influencé par son père, il accepte avec ardeur les idées de la Révolution et devient undes administrateurs du département du Doubs en 1790.

Elu député à l’assemblée législative en 1791, il est réélu l’année suivante à la Convention où ilrejoint les rangs des Montagnards auprès desquels il vote la mort de Louis XVI. A l’issue de laterreur et malgré ses liens avec Robespierre, il poursuit sa carrière politique au niveau national puisil devient président du Tribunal criminel du Doubs en 1798 jusqu’au coup d’Etat de Bonaparte en1799.

Fidèle à son idéal républicain, il refuse toute fonction politique et se retire à Pontarlier dans safamille. Il se consacre alors aux livres et réalise le classement et l’inventaire des ouvrages de labibliothèque de la ville.

A la chute de l’Empire en 1815, il doit s’exiler en Suisse (à Monthey) où il meurt en 1819.

Le portraitCe portrait est réalisé en 1792. S’agit-il d’une commande de Michaud à l’artiste ? Nous nedisposons pas d’information à ce sujet. Pas de date non plus concernant le don du tableau à lamunicipalité de Pontarlier. Ce tableau est oublié dans les combles de la mairie durant denombreuses années. Le parcours de révolutionnaire de Michaud a été volontairement passé soussilence pendant le XIX° et il fallu attendre 1881 pour que ce portrait soit accroché dans la salle dela municipalité avant d’intégrer le Musée en 1977.

La signature du tableau : il est signé « La Neuville / élève de David /1792 ». Pourquoi l’artiste at-il mentionné le nom de son maitre ? C’est une pratique inhabituelle. Il s’agit probablement pourl’artiste de donner au tableau plus de valeur, à une période où le peintre David est un artiste d’unetrès grande renommée.

7/26

Page 8: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

Ici pas de décor, ce portrait est d’une grande sobriété représentant un jeune homme (33 ans) aumoment le plus important de sa carrière. Le costume est minimal : veste et jabot blanc, gilet jaune.Le seul attribut que porte Jean Baptiste est la perruque, peut-être pour souligner son adhésion auxidées de Robespierre qui portait la même.

Dionys Ordinaire (député) déclarait à propos de ce portrait : « la figure est belle, les traits noblesavec je ne sais quelle grâce et quelle douceur juvéniles. La bonté perce sous la raideur un peuapprêtée de la coiffure et du costume ; on se sent en présence d’un homme de bien ».

Cette œuvre est à rattacher à une série de portraits de conventionnels réalisée entre 1791 et 1793 :tous dégagent cette même sérénité et sobriété.

Musée de Pontarlier / Service éducatif / mai 2009

8/26

Page 9: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

Le peintre

La Neuville Jean Louis (Paris 1748-1826)

La Neuville est un artiste à la carrière tardive ; il a 43 lorsqu’il devient l’élève dupeintre David en 1781.Il se révèle au moment de la révolution française lorsqu’en 1791 un décret del’Assemblée nationale permet à tous les artistes d’exposer au Salon, jusque-là réservéuniquement aux membres de l’académie royale de peinture et de sculpture. Ils ‘engage dans une série de portraits de Conventionnels (députés) à une période oùles portraits constituent plus du quart des œuvres exposées dans les Salons entre 1789et 1799. Il devient un des portraitistes les plus importants de la période. Après la Révolution, il poursuit ses portraits avec des commandes de particuliers oude l’Etat. Les techniques utilisées par La Neuville sont très proches de celle de David et leursœuvres ont parfois été confondues.

Musée de Pontarlier / Service éducatif / mai 2009

9/26

Page 10: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

N° 1La Neuville Jean Louis / Le Conventionnel Michaud (1792)

1 / Le peintre • De quel grand peintre La Neuville est-il l’élève ? …………………………….• Pourquoi peut-on dire qu’il commence sa carrière tardivement ? ………………………………………………………………………………………………………………………………..• Pourquoi la date de 1791 est-elle importante pour les artistes ? …………………………………………………………………………………………………………………………………..• Dans quel type de portrait La Neuville se spécialise t-il ? ……………………………………2 / Le portrait• Qui représente t-il ? ………………………………………………………………………..• Quand ce tableau a t-il été redécouvert ? 1792 / 1881 / 1977• Dans la signature, quel nom accompagne celui de l’artiste ? ………………………………• Explique pourquoi l’artiste a ajouté un autre nom à sa signature : …………………………………………………………………………………………………………………………• Quel attribut rappelant Robespierre porte Jean Baptiste Michaud ? ……………………………• Quelle impression dégage le personnage ? ……………………………………………………………………………………………………………3/ Le modèle • A 18 ans Jean Baptiste Michaud : (entoure la bonne réponse)

-devient avocat - fait des études de droit-s’engage dans la révolution

• Qui l’influence dans son engagement dans la Révolution française ? (entoure la bonne réponse)Robespierre / Bonaparte / son père

• Quand est-il élu député ? ……………….• Avec quel groupe de révolutionnaire vote t-il la mort de Louis XVI ? (entoure la bonne réponse)a – les paysans b – les montagnards c- les Bonapartistes • En 1799 :

- il s’exile en Suisse- il cesse toute fonction politique pour rejoindre sa famille à Pontarlier- il devient président du Tribunal criminel du Doubs

Musée de Pontarlier / Service éducatif / mai 2009

10/26

Page 11: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

N° 1La Neuville Jean Louis / Le Conventionnel Michaud (1792)

1 / Le peintre • De quel grand peintre La Neuville est-il l’élève ? C’est un élève de David• Pourquoi peut-on dire qu’il commence sa carrière tardivement ? Il entre dans l’atelier de David à l’âge de 43 ans • Pourquoi la date de 1791 est-elle importante pour les artistes ? A la Révolution française, tous lesartistes peuvent désormais exposer au Salon, qui jusque là était réservé aux seuls membres del’Académie de peinture et sculpture• Dans quel type de portrait La Neuville se spécialise t-il ? une série de portraits de des députés à laConvention.2 / Le portrait• Qui représente t-il ? Jean Baptiste Michaud• Quand ce tableau a t-il été redécouvert ? 1792 / 1881 / 1977• Dans la signature, quel nom accompagne celui de l’artiste ? « la mention élève de David »• Explique pourquoi l’artiste a ajouté un autre nom à sa signature : La signature de David apportera probablement de la valeur à son œuvre.• Quel attribut rappelant Robespierre porte Jean Baptiste Michaud ? La perruque• Quelle impression dégage le personnage ? sobriété / noblesse / grâce et douceur juvéniles / bonté / homme de bien3/ Le modèle • A 18 ans Jean Baptiste Michaud : (entoure la bonne réponse)

-devient avocat - fait des études de droit-s’engage dans la révolution

• Qui l’influence dans son engagement dans la Révolution française ? (entoure la bonne réponse)Robespierre / Bonaparte / son père

• Quand est-il élu député ? 1791• Avec quel groupe de révolutionnaire vote t-il la mort de Louis XVI ? (entoure la bonne réponse)a – les paysans b – les montagnards c- les Bonapartistes • En 1799 :

- il s’exile en Suisse- il cesse toute fonction politique pour rejoindre sa famille à Pontarlier- il devient président du Tribunal criminel du Doubs

Musée de Pontarlier / Service éducatif / mai 2009

11/26

Page 12: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

L’œuvre

N° 11 L’Autoportrait ou l’homme au chien (1842) / Gustave Courbet

La présence du chien permet de dater le tableau en 1842, année où il annonce à sesparents l’acquisition de l’animal. Courbet est alors au début de sa carrière d’artiste etcette œuvre s’inscrit dans une longue série de portraits où Courbet se met en scène.C’est, semble t-il, à l’âge de 14 ans que Courbet peint son premier autoportrait etl’on peut s’interroger sur les raisons qui ont poussé l’artiste à se représenter sisouvent.

Voici comment le critique Philippe Burty décrivait l’artiste : « Il était mince, grand,souple, portant de long cheveux noirs (…) Ses longs yeux langoureux, son nez droit(…) ses joues lisses lui donnaient la plus étroite ressemblance avec ces roisassyriens ».

Le décor est neutre et la main qui semble avoir tenu un pinceau reste vide. Lecostume est sobre et ne permet pas de situer le personnage socialement. Le chien estle seul élément qui vient « perturber » le tableau.

Cet autoportrait est une œuvre majeure dans les collections du Musée de Pontarlier,tant par la notoriété du peintre comtois que par la qualité et la date du tableau. L’achat de cette œuvre en 1938 par la ville de Pontarlier pour son musée, encore àl’état de projet, est due à l’intervention du peintre Robert Fernier qui négocia letableau pour la somme de 7000 anciens francs auprès d’une galerie parisienne.

Musée de Pontarlier / Service éducatif / mai 2009

12/26

Page 13: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

Le peintre

Courbet Gustave (1819-1877)

Courbet est né en 1819 dans une famille paysanne aisée d’Ornans. A vingt ans, il partà Paris avec la ferme intention de devenir peintre. Dans la capitale, il s’inspire desgrands maîtres du Louvre : Rembrandt, Rubens, Caravage, Titien, Géricault,Delacroix…

Il expose pour la première fois au Salon avec l’Autoportrait au chien noir en 1844(aujourd’hui exposé au musée du Petit Palais à Paris).

Les œuvres qui suivirent comme Un enterrement à Ornans ou l’Atelier du peintre luivalurent le surnom de peintre réaliste. Il bouscule les conventions (habitudes) enpeignant sur de grandes toiles un monde familier, celui des gens du peuple.Jusqu’alors les œuvres de grandes tailles étaient réservées à des scènes bibliques,historiques ou mythologiques. Agitateur par nature, Courbet provoque le scandale,par exemple avec le Retour de la Conférence, œuvre refusée au Salon pour outrage àla morale religieuse.

Courbet voyage beaucoup mais il garde un attachement profond pour la FrancheComté et en particulier la vallée de la Loue qui sert de décor à de nombreux tableaux.

Ardent socialiste et ami du philosophe Proudhon, Courbet affirme son opposition auSecond Empire. En 1871, il participe à la Commune ; accusé d’être à l’origine de ladémolition de la Colonne Vendôme (symbole de l’Empire). Condamné à rembourserles frais, il perd une partie de sa fortune et s’exile en Suisse où il termine sa vie en1877.

Musée de Pontarlier / Service éducatif / mai 2009

13/26

Page 14: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

N° 11Courbet Gustave / Petit portrait de l’artiste au chien noir (1842)

1 / Le peintre • Où peut-on voir l’autoportrait au chien noir (1844) ? Quel est le point commun avec le tableauexposé ici ? • Parmi les termes suivants, entoure celui qui caractérise le mieux la peinture de Courbet :

Historique / Humoristique / Réaliste / socialiste • Comment dans sa peinture Courbet bouscule t-il les habitudes ? Entoure les deux bonnes réponsesil représente des scènes bibliques il peint les gens du peuple il part habiter en Suisse Il provoque la religion et la morale il peint des scènes historiques il perd une partie de sa fortune

• Cherche un événement dans sa vie qui montre qu’il s’est engagé politiquement. 2 / L’autoportrait • Quand cette œuvre a t-elle été réalisée ? Quand a t-elle été acquise par la ville de Pontarlier ? • Quel artiste comtois en a permis l’acquisition ?

• Dessine dans le cadre ci-dessous les 3 parties qui te semblent les plus importantes dans ce tableau.• D’après toi, pourquoi le décor est-il neutre ?• Sachant qu’il s’agit d’un autoportrait, te semble t-il logique que l’artiste soit de face ? Justifie taréponse. • Qu’apprend-on sur Courbet avec cet autoportrait ? • Qu’a t-il pu tenir dans sa main ? • La description de Philippe Burty te semble t-elle fidèle à l’autoportrait ?

Musée de Pontarlier / Service éducatif / mai 2009

14/26

Page 15: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

N° 11Courbet Gustave / Petit portrait de l’artiste au chien noir (1842)

1 / Le peintre • Où peut-on voir l’autoportrait au chien noir (1844) ? Quel est le point commun avec le tableauexposé ici ? Autoportrait au chien noir exposé au Petit Palais / 1er autoportrait exposé / Les représentationsde Courbet avec un chien sont nombreuses. • Parmi les termes suivants, entoure celui qui caractérise le mieux la peinture de Courbet :

Historique / Humoristique / Réaliste / socialiste • Comment dans sa peinture Courbet bouscule t-il les habitudes ? Entoure les deux bonnes réponses

il représente des scènes bibliques il peint les gens du peuple

il part habiter en Suisse Il provoque la religion et la morale

il peint des scènes historiques il perd une partie de sa fortune

• Cherche un événement dans sa vie qui montre qu’il s’est engagé politiquement.

Il participe à la commune / ami de Proudhon

2 / L’autoportrait • Quand cette œuvre a t-elle été réalisée ? Quand a t-elle été acquise par la ville de Pontarlier ?1842 / 1938• Quel artiste comtois en a permis l’acquisition ? Le peintre Robert Fernier• Dessine dans le cadre ci-dessous les 3 parties qui te semblent les plus importantes dans ce tableau.

• D’après toi, pourquoi le décor est-il neutre ? Mise en valeur de l’artiste / seule compte l’intensitédu regard • Sachant qu’il s’agit d’un autoportrait, te semble t-il logique que l’artiste soit de face ? Justifie taréponse. L’artiste s’est peint en se regardant dans un miroir / nous sommes le miroir• Qu’apprend-on sur Courbet avec cet autoportrait ? son âge / son caractère / ses traits physiques• Qu’a t-il pu tenir dans sa main ? peut-être le pinceau ? • La description de Philippe Burty te semble t-elle fidèle à l’autoportrait ? description fidèle àmettre en parallèle de cette œuvre.

Musée de Pontarlier / Service éducatif / mai 2009

15/26

La tête La main Le chien

Page 16: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

L’œuvre

N° 12 Portrait d’homme (1842) / Auguste Couder

Que savons-nous du modèle ?

L’identité de l’homme n’est malheureusement pas connue. Sa tenue vestimentaire etles accessoires (canne et gants), le fauteuil recouvert de velours et décoré de motifscapitonnés témoignent de son appartenance à la classe aisée sous la Monarchie deJuillet. Son aspect austère, son expression grave et sérieuse laisse imaginer qu’ils’agit d’un personnage occupant une place importante dans la société du XIX° siècle.

Il s’agit ici d’un portrait mondain du milieu du XIX° siècle, résultat d’une commandeprivée destinée à la collection familiale du modèle.

Que nous apprend le fauteuil ?

Ce n’est qu’à partir de 1838 que ce type de siège commença à être fabriqué. L’idée dele faire paraitre dans ce tableau témoigne de l’aisance matérielle du modèle qui peutinvestir dans le mobilier le plus récent. Ce fauteuil montre aussi un souci demodernité, de suivre les tendances de la mode de l’époque.

Et au dos du tableau ?

Une inscription originale figure au dos du tableau. Elle indique que le peintre a utiliséune toile dite « anhygrométrique », inventée par Pierre Vallé, marchand de couleursfines et de toiles, demeurant à Paris, rue de l’Arbres Sec.

Couder a d’ailleurs rendu compte à l’Académie des beaux-arts des avantages de cenouveau procédé, en particulier la résistance à l’humidité et la meilleure accroche desenduits.

Ce nouveau procédé valu à Vallé une médaille d’argent décernée par la Sociétéd’encouragement pour l’industrie nationale.

On peut se demander si ‘emploi d’une toile récemment inventée n’était pas perçu par

16/26

Page 17: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

le modèle lui-même comme une preuve supplémentaire de sa modernité et de sonouverture aux nouvelles découvertes de la période.

Musée de Pontarlier / service éducatif / mai 2009

17/26

Page 18: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

Le peintre

Couder Louis Charles Auguste (Paris, 1er avril, Paris, 21 juillet 1873)

Artiste aujourd’hui méconnu, Couder était un peintre d’une grande notoriété au XIX°siècle. Son style est marqué par celui du peintre David, son maître de 1810 à 1814.

Couder était initialement destiné à suivre une carrière administrative, voire mêmemilitaire. Il abandonne rapidement le lycée lorsqu’il se découvrit un véritablepenchant pour l’art et s’inscrit à l’école des beaux-arts en 1806. Son inclinaison pourle dessin est d’autant plus aisée à comprendre si l’on sait que son père et son frèreétaient dessinateurs pour l’industrie.

La carrière de Couder débute véritablement en 1817 avec son « Lévite d’Ephraïm »,œuvre acquise par l’Etat et placée au Musée du Luxembourg. L’artiste est présentécomme un jeune espoir de l’Ecole française et les commandes affluent.

Les œuvres qui suivirent déçoivent le public et l’artiste part pour Munich où ildécouvre la technique de la fresque. A son retour en France en 1830, il décorecertaines églises parisiennes et travaille en parallèle à la réalisation d’une trentained’œuvres destinés au Musée historique de Versailles : portraits historiques, tableauxde batailles et la Révolution de 1789.

Jusqu’en 1848 son travail se partage entre la peinture religieuse monumentale et lapeinture historique. C’est d’ailleurs avec la bataille de Lawfeld (exposée au Salon de1836) qu’il parvient à reconquérir l’estime du public et des critiques d’art. Après1848, Couder n’expose plus : le Serment du jeu de Paume fut son dernier tableauprésenté au public.

Sous le Second Empire, Couder peint des tableaux au format plus restreint (souventdes réductions de ces œuvres antérieures), ainsi que des portraits de particuliers.

Que reste t-il aujourd’hui de l’œuvre de Couder ?

Plusieurs de ces œuvres figurent dans les collections publiques mais sontmalheureusement inaccessibles dans les réserves. Une partie de sa production adisparu et il faut l’occasion d’une exposition ou d’une vente pour voir réapparaitre untableau.

Musée de Pontarlier / Service éducatif / mai 2009

18/26

Page 19: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

N° 12 Couder Louis Charles Auguste / Portrait d’homme (1842)

1 / Le peintre

Relève une expression qui montre que ce peintre était connu au XIX° siècle :

……………………………………………………………………………………………………………………………………

Qui dans sa famille est intéressé par le dessin ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………

Couder s’inscrit aux beaux-Arts à : 16 ans / 20 ans / 26 ans

Sa carrière démarre en : 1806 / 1817 / 1830

Quelle technique découvre t-il à Munich ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………..

Quels sont les sujets des tableaux destinés au Musée historique de Versailles ? ? (entoure les bonnes réponses

Scènes de chasse / batailles / Révolution de 1789 / paysages champêtres / portraits historiques

Aujourd’hui, que sont devenus les tableaux de Couder ?……………………………………………………………………………………………………………………………………………

2 / L’œuvre

Quelles sont les dimensions de la toile ?…………………………………………………………………………..

Qui est le modèle ? ………………………………………………..

Quels accessoires témoignent de son appartenance à la classe aisée ?

…………………………………………………………………………………………………………………………………………….

En 1838, pourquoi le fauteuil sur lequel il est assis est moderne ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………………..

Ce fauteuil donne t-il une indication sur le niveau de richesse de cet homme ? Justifie ta réponse.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Quels sont les avantages d’une toile « anhygrométrique » ?

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Qui a inventé la toile « anhygrométrique » ? ………………………………………………………………….

Quel est le point commun entre le fauteuil et la toile utilisée pour peindre ce portrait ?

(entoure la bonne réponse)

a-le fauteuil est sur la toile b-c’est le même tissu

19/26

Page 20: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

c-en 1842, ce sont des objets récemment inventés

A quelle catégorie de portrait appartient celui-ci ? (entoure la bonne réponse)

a-portrait d’homme b-portrait mondain (de la haute société) c-portrait historique

Ce portrait était-il destiné à être exposé dans un musée ?

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Musée de Pontarlier / Service éducatif / mai 2009

20/26

Page 21: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

N° 12 Correction pour l’enseignantCouder Louis Charles Auguste / Portrait d’homme (1842)

1 / Le peintre

Relève une expression qui montre que ce peintre était connu au XIX° siècle :

Couder était un peintre d’une grande notoriété

Qui dans sa famille est intéressé par le dessin ?

Son père et son frère son des dessinateurs pour l’industrie

Couder s’inscrit aux beaux-Arts à : 16 ans / 20 ans / 26 ans

Sa carrière démarre en : 1806 / 1817 / 1830

Quelle technique découvre t-il à Munich ?

Il découvre la technique de la fresque

Quels sont les sujets des tableaux destinés au Musée historique de Versailles ? (entoure les bonnes réponses

Scènes de chasse / batailles / Révolution de 1789 / paysages champêtres / portraits historiques

Aujourd’hui, que sont devenus les tableaux de Couder ?

Tableaux inaccessibles dans les réserves / une partie de sa production a disparu

2 / L’œuvre

Quelles sont les dimensions de la toile ?…………………………………………………………………………..

Qui est le modèle ? identité inconnue

Quels accessoires témoignent de son appartenance à la classe aisée ?

Canne et gants

En 1838, pourquoi le fauteuil sur lequel il est assis est moderne ?

1938 est la date de la fabrication de ce type de siège

Ce fauteuil donne t-il une indication sur le niveau de richesse de cet homme ? Justifie ta réponse.

C’est un homme aisé qui peut investir dans du mobilier récent

Quels sont les avantages d’une toile « anhygrométrique » ?

C’est une toile qui permet de résister à l’humidité + une meilleure accroche des enduits

Qui a inventé la toile « anhygrométrique » ? Pierre Vallé

Quel est le point commun entre le fauteuil et la toile utilisée pour peindre ce portrait ?

(entoure la bonne réponse)

a-le fauteuil est sur la toile b-c’est le même tissu

c-en 1842, ce sont des objets récemment inventés

A quelle catégorie de portrait appartient celui-ci ? (entoure la bonne réponse)

a-portrait d’homme b-portrait mondain (de la haute société) c-portrait historique

Ce portrait était-il destiné à être exposé dans un musée ?

Non, ce type de portrait est destiné à enrichir la collection familiale du modèle

Musée de Pontarlier / Service éducatif / mai 2009

21/26

Page 22: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

N° 16L’atelier de l’artiste, ou Dernière touche (1863) / Chapuis Honoré (Arlay dans le Jura, 1817 – Besançon, 1896)

• Compte le nombre d’objets ayant un lien avec la sculpture ? ………..• En dehors des pinceaux, compte le nombre d’objets en lien avec la peinture ? …………• Que porte t-il aux pieds ?………………………………………………………………………………………..• Quelles sont les deux couleurs qui ressortent le plus ? Où les voit-on ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………• Quel lien fais-tu entre la nappe, le chausson et le fauteuil ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………• Quels sont les objets insolites dans l’atelier de ce peintre ? …………………………………………………………………………………………………………………………………… • Qu’est-ce qui est dans la boite ?………………………………………………………………………………• Que porte le crane ?………………………………………………………………………………………………..• D’après-toi, qu’est-ce qui est inscrit sur le carton à dessin ?………………………………………..• Qu’est-ce que le peintre regarde et qu’en pense t-il ? …………………………………………………………………………………………………………………………………• Complète les grandes lignes directrices du tableau ?

22/26

Page 23: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

N° 16L’atelier de l’artiste, ou Dernière touche (1863) / Chapuis Honoré (Arlay dans le Jura, 1817 – Besançon, 1896)

• Compte le nombre d’objets ayant un lien avec la sculpture ? 6• En dehors des pinceaux, compte le nombre d’objets en lien avec la peinture ? 12• Que porte t-il aux pieds ? Chaussons• Quelles sont les deux couleurs qui ressortent le plus ? Où les voit-on ? Le bleu : pantalon + nappe / le rouge : béret + ceinture + chaussons + fauteuil + livres • Quel lien fais-tu entre la nappe, le chausson et le fauteuil ? Tissu brodé + motifs floraux• Quels sont les objets insolites dans l’atelier de ce peintre ? armure + crane • Qu’est-ce qui est dans la boite ? tubes de peinture • Que porte le crane ? une couronne de lauriers• D’après-toi, qu’est-ce qui est inscrit sur le carton à dessin ? • Qu’est-ce que le peintre regarde et qu’en pense t-il ? le nom de l’artiste + dateIl observe son travail et il a l’air satisfait• Complète les grandes lignes directrices du tableau ?

23/26

Page 24: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

N° 2 - Portrait présumé de Marie-Thérèse Bourgoin / Anonyme (école de David)Vers 1805-1810Collection particulière

Marie-Thérèse Bourgoin, fut actrice à la comédie française de 1799 à 1829. Ses aventures galantesfirent plus pour sa réputation que ses performances sur la scène. « Melle Bourgoin laissa surtout une réputation de femme aimable, spirituelle, originale. Ses bonsmots faisaient le tour des boudoirs de Paris, et elle compta des têtes couronnées sur la liste de seshauts et puissants adorateurs. »On recense une demi-douzaine de portraits de Melle Bourgoin exécutés autour de 1810. Toutefois,c’est vraisemblablement la gravure qui a permis de faire circuler et connaître l’image de lacomédienne. Au début du XIX° siècle, les portraits d’acteurs ne sont encore pas réalisés par les artistes en vogue,les artistes privilégiant la lithographie et la miniature. Du point de vue du style, cette œuvre doit être attribuée à l’école de David. La mise compliquée dutissu enrubanné sur sa tête et contre sa poitrine témoigne d’une grande maitrise du dessin et del’étude d’après nature.

N° 6 - Portrait de l’artiste par lui-même (vers 1829) / Cornu Sébastien Melchior(Lyon, 1804 – Longpont / Essonne, 1870)Musée des Beaux-Arts et d’archéologie de Besançon.

Cet autoportrait montre l’artiste âgé d’environ vingt-cinq ans, lors de ses années d’études à Rome. Ilest très sobre, et seul le port de la toque suggère la figure de l’artiste. Son vêtement que l’onaperçoit, un damas de satin, paraît assez anachronique et peu être inspiré de la renaissance italienne.Vu en demi buste, les traits tirés, sans attribut, dans une harmonie de noir et de gris, Cornu donnaune image sévère figée et intemporelle de sa personne.

N° 13 - Portrait du sculpteur Perraud à trente ans / Damery Eugène (Paris, 1823 – Nice, 1853)Musée des Beaux-Arts de Lons-le Saunier

Artiste très prometteur, Damery obtient le prix de Rome à vingt ans. Il eut laissé un souvenir plusprésent s’il n’était décédé à l’âge de trente ans. Le modèle, Jean-Joseph Perraud est né dans le Jura, dans une famille très pauvre. Timide etsolitaire, il manifeste très jeune une envie de peindre. Apprenti ébéniste chez un sculpteur doreur àsalins, il développe un goût pour la sculpture qui le décide à partir à Lyon, à l’école de Beaux-Arts.Il vit dans des conditions difficiles et il faut le prix de Rome en 1847 pour enfin obtenir une certainesécurité matérielle. C’est d’ailleurs à Rome que Perraud rencontre Damery avec lequel il tisse uneréelle amitié. Agé de trente ans sur ce portrait, Jean-Joseph Perraud ne montre guère de signe de confiance en soiou en l’avenir. Ses épaules rentrées, son buste affaissé, sa tête penchée et son regard triste sontautant de signes des épreuves traversées et de la timidité de l’homme. Car c’est bien l’homme etnon le sculpteur que Damery réussit à fixer dans ce petit portrait expressif.

24/26

Page 25: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

N° 14 - Portrait de madame Pepin Lehalleur / Pichon Pierre-Auguste (1805, Sorèze – 1900, Paris)Collection particulière

L’austérité qui se dégage de ce portrait ne saurait s’expliquer par la seule appartenance du modèle àune bourgeoisie guindée : tout porte à croire qu’il s’agit d’un portrait posthume. Cette hypothèsetrouve appui dans l’expression figée et frontale du modèle, ainsi que son regard vidée de touteexpression. Le cadre est orné de l’inscription du nom du modèle ainsi que ses dates de naissance etde mort. 1859, année de l’exécution du portrait coïncide avec celle du décès de madame PépinLehalleur. Ce tableau fut probablement commandé pour perpétuer son souvenir, l’artiste travaillant peut-êtred’après une photographie ou ayant vu le modèle sur son lit de mort.

N° 15 - Portrait du Docteur Turk ( 1863) / Français François-Louis (Plombière / Vosges, 1814 – Paris, 1897)Musée Baron-Martin, Gray

D’abord commis de librairie à Paris, François-Louis Français étudie le dessin avec Corot et Gigoux.Son œuvre ne comporte que peu de portraits, souvent destinés à des proches. Cet homme corpulent, le docteur Turk d’Arc-les-Gray, alors bien connu et apprécié sa région, estreprésenté à mi-corps, de trois quart. Probablement peu habitué à poser, il semble ne pas savoir oùmettre ses mains et les tient assez maladroitement l’une dans l’autre. L’habit noir du modèle et lefond sombre du tableau sont égayés par les touches de dorés que constituent la chaine de sa montre,son alliance et les montures de ses petites lunettes. Il traduit avec soin toutes les marques du visage :plis de graisse, relief saillant des pommettes, creux du menton, froncement des sourcils.

N° 18 - L’infante / Muller Charles Louis (Paris, 1815 - Paris, 1892)Musée de Pontarlier / don de R. Fernier en 1932

Le sujet est original pour une œuvre du XIX° siècle, rappelant dans sa composition les portraitsd’infants espagnols du XVI° siècle. Le peintre a pu s’inspirer d’un portrait vu au Louvre. Observons les nombreux détails décoratifs de ce vêtement de velours, soie, dentelles, brodé d’or,orné de pierres précieuses, de perles et d’un camé. Les manches, par leur décor et volume, sont plusitaliennes qu’espagnoles. Le siège au fond, de style hispano flamand rappelle le mobilier du XVII°.Plusieurs détails toutefois nous ramènent au XIX° siècle : le chapeau à plume et le col ouvert de lafillette Pour information, voici un exemple de portrait d’infant du XVI° siècle :La galerie espagnole de Louis-Philippe au Louvre / p69 Sanchez Coello Alonso Alqueria la Blanca Benifayo (Valence), 1531 – Madrid, 1588Portrait de l’Infant Diego, fils de Philippe II

25/26

Page 26: Diversité des portraits au XIX siècle · Diversité des portraits au XIX e siècle ... Comment nomme t-on ce type d’œuvre ? un autoportrait 10 / Qui se cache derrière Gustave

N° 21 - Portrait de Gustave Courtois / Dagnan-Bouveret Pascal Adolphe Jean (Paris , 1852 – 1929, Quincey / Haute-Saône)Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon

Gustave Courtois est né en Haute-Saône en 1852, à Pusey, et fit ses études au lycée de Vesoul où lepeintre Victor Jeanneney, professeur de dessin le remarqua. Il se lie d’amitié avec le peintreDagnan-Bouveret avec lequel il partagera un atelier. Derrière le peintre, on aperçoit un tableau de Gustave Courtois, le portrait de sa cousine, devenuel’épouse de Dagnan-Bouveret.

N° 22 - Buste de jeune élégante / Machard Jules (Sampans/ Jura, 1839 – Bellevue, 1900)Musée des Beaux-Arts de Dole

Jules Machard après se consacre à la peinture d’histoire avant de se tourner vers le portrait ; il peintla haute société, comtesses, marquises ou princesses célèbres et devient malgré lui un portraitistemondain. On estime qu’il réalisa au cours de sa carrière près de quatre-cents portraits. Celui présenté ici illustre bien le goût de Machard pour la mode féminine. Cette jeune femmerousse en buste, de profil, sur fond brun sombre, porte une toilette très élégante, richement brodée,ainsi qu’une jolie bague. La sensualité du modèle ne peut échapper au spectateur : douceur des traitsdu visage, peau laiteuse, chevelure qui retombe élégamment sur l’épaule droite. Ce portrait permet d’apprécier les qualités d’observateur de l’artiste qui fait preuve ici d’un talentincontestable dans le rendu des matières et des étoffes.

N° 23 - Portrait de Madame Tony-Faon-Dragon / Truchi de Varennes Pierre-Gabriel (Dole, 1858 - ?, après 1889)Musée des Beaux-Arts de Dole

On ne sait presque rien de ce peintre. Sa participation aux Salons de 1882, 1886 et 1887 nousapprend qu’il est né à Dole et qu’il fut élève à l’école des Beaux-Arts. Les dimensions de ce tableau, la pose convenue du modèle et le cadrage en pied montrent qu’ils’agit d’un portrait d’apparat. La pose frontale et quelque peu figée du modèle ainsi que la présencedu noir aurait donné un portrait sévère si le peintre n’avait choisi des couleurs vives en fond. Aussi,le très beau jaune vibrant du mur, le rouge et le vert de l’assise l’égayent et contribuent à donner àMadame Faon Dragon l’image d’une femme mondaine raffinée.

N° 32 - Arlésienne / Dagnan-Bouveret Pascal Adolphe Jean (Paris , 1852 – 1929, Quincey / Haute-Saône)Musée de Pontarlier / don de R. Fernier en 1931

Dagnan-bouveret montra un intérêt constant pour les particularités régionales. On reconnaît icil’Arlésienne à sa coiffe, l’ample chevelure rassemblée dans un épais chignon haut permet de daterle portrait autour des années 1905 – 1910. Vue en buste, sur un fond de végétation éclairée par les rayons du soleil, la jeune femme se détournede son livre avec un joli mouvement de cou pour regarder le peintre. La manière rapidement brosséeindique qu’il s’agit peut-être d’une pochade réalisée sur le vif. (Pochade : une technique qui permet de faire des croquis rapides à la peinture avec un temps deséchage très court)

26/26