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DIVERSITéS Magazine

Diversités magazine juin

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Le magazine de toutes les diversités à Liège

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Page 1: Diversités magazine juin

diversitésMagazine

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sommaire

le débat le harcèlement de rue

Rosa PaRksle feuilleton

suggestionslectures, films, musique

N°4 - Juin 2015

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couverture © www.artswallpapers.com

Page 3: Diversités magazine juin

sommaire

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FiguRes eMbléMatiqueslise london  & stéphanie kwolek 

Focus Aux Livres Citoyens

cultuRegastRonoMie et RecettesPortugal

N°4 - Juin 2015

la vidéo du Mois

la PaRole est à vous

du côté du cRiPel

agenda

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Merci à nos partenaires qui ont collaboré à ce numéro : Point Culture - La Maison des Sciences de l’Homme - le Cripel - Aldeias de Portugal – O lar Português - Le Centre d’Action Laïque - Les Territoires de la Mémoire - la Bibliothèque centrale de la Province de Liège - Arsenic2 - Les Bibliothèques de la Ville de Liège - l’Université de Liège - Le Collectif du Lion - le CPCR

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Le harcèlement de rue, ce sont les comportements adressés aux personnes dans les espaces publics et semi-publics, visant à les interpeller verbalement ou non, leur envoyant des mes-sages intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, me-naçants, insultants en raison de leur sexe, de leur genre ou de leur orientation sexuelle.

Vous savez, les sifflements, les commentaires sexistes, les interpellations ou insultes, voire les attouchements… Ces comportements touchent les femmes et les personnes LGBT dans la rue, les bars, les trans-ports et les espaces publics.

Leurs répétitions ou leur vio-lence génèrent un environne-ment hostile à ces personnes et portent une atteinte inaccep-table à leur dignité et à leur li-berté. Ce n’est pas de l’humour, ce ne sont pas des compliments, et ce n’est certainement pas de la drague ! Nombre de femmes apprennent à baisser la tête, ne pas répondre, changer de trot-toir ou s’habiller différemment. Bref, elles se sentent moins en sécurité, moins autonomes. Par crainte, elles deviennent moins ouvertes aux vraies rencontres, moins enclines à aller draguer ou à se laisser draguer.

La drague et le harcèlement de rue ne sont pas la même chose ... La drague se construit à deux, là où le harcèlement est la responsabilité d’un individu qui ignore volontairement l’ab-sence de consentement de son interlocuteur.

Source

C’est le chiffre-choc de la semaine internationale contre le harcèle-ment de rue : 100 % des utilisa-trices de transports en commun y ont subi au moins une fois dans leur vie du harcèlement sexiste ou une agression sexuelle, selon un rapport remis jeudi par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes en France. D’autres statistiques diverses, tel qu’un son-dage de plus de 5000 personnes (chiffres disponibles ici) et une étude de l’ONG américaine Stop Street Harrassment  présentent des chiffres similaires. Pourtant, la dénonciation de la fréquence du harcèlement sexuel qui aurait cours dans l’espace public peut susci-ter incrédulité voire l’hostilité dans l’opinion publique.

Histoire de l’intérêt pour le phéno-mène

Dans l’espace francophone euro-péen, le phénomène a attiré l’atten-tion suite au documentaire Femme de la rue  (2012) de la belge Sofie Peteers. Il a fait grand bruit et a conduit a la création d’une loi pu-nissant les insultes sexistes en Bel-gique. Avant cela, le harcèlement de rue était soit nié, soit considéré comme faisant partie du folklore de la drague urbaine qu’on reconnais-sait un peu «lourde» mais que l’on disait «pas bien méchante». Cela n’était pas regardé comme quelque chose de possiblement importu-

LE débat

4Le DéBAT

« Psst mademoiselle ! Ho réponds salope !! » vous avez déjà enten-du ça ?

L e harcèlement de rue

nant voire de carrément menaçant pour les femmes dans l’espace pu-blic. Longtemps, il était acquis que c’était flatteur, voire un vrai privi-lège d’être ainsi abordée à l’impro-viste. Le film « Harcèlement » de la série « Martin, le sexe faible » ren-verse les rôles afin de déconstruire le phénomène et insister sur ses dangers.

en effet, selon l’asbl Garance, les conséquences du harcèlement de rue sont multiples • Un sentiment d’insécurité ren-forcé • Des stratégies d’évitement : éviter certains lieux, à certains heures, ne sortir qu’accompagnée ou rester carrément chez soi• Une moindre présence des femmes dans l’espace public, ce qui renforce le sentiment d’insécu-rité et l’impression que les femmes doivent rester à la masion.  • La (re-)construction de la mascu-linité par les comportements harce-lants : afin de paraître virils devant des amis, les hommes harcèlent les femmes•Le contrôle des corps et des sexualités des femmes  : le harcè-lement de rue n’est pas seulement une question du lieu où les corps féminins ont le droit de se trouver. Il signale aussi quels corps sont plus ou moins légitimes (le harcèlement spécifique des femmes qui ne cor-respondent pas aux stéréotypes de la beauté féminine) et que les corps féminins, légitimes (stéréotypique-

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ment féminins) ou pas, sont par définition sexuellement disponibles et accessibles pour les hommes.

réactions de l’opinion

La prise en considération du point de vue des personnes qui refusent le «harcèlement de rue» n’a pas manqué d’entraîner des réactions diverses. Certaines renvoient les femmes qui refusent ce type de «drague» à la figure de la sainte nitouche pudibonde et méprisante. D’autres à celle de frustrée. Cer-tains suggèrent qu’une certaine médiatisation de cas de harcèle-ment de rue pourrait alimenter la perception que le monde serait plus violent et hostile qu’il ne l’est en réalité. D’autres imputent à la dénonciation l’effet pervers d’en-tretenir l’idée que les femmes sont en soi des créatures fragiles qui doivent être protégées. D’autres encore suggèrent que l’attitude de certaines femmes facilite le harcèlement sexuel. Ces réactions critiques sont accueillies par cer-tains milieux féministes comme trahissant une «  culture du viol  », c’est-à-dire la tendance générale qu’aurait la société soit à minimiser par défaut la gravité de l’abus de pouvoir sexuel sur les femmes, soit à renvoyer aux femmes victimes la honte de ce qu’elles subissent.

Controverses

Dans les pays occidentaux, la mé-diatisation du harcèlement sexuel dans l’espace public se voit par-fois reprocher un travers raciste. Sofie Peeters a par exemple décla-ré que dans 95% des cas, ce sont des maghrebins qui l’ont accostée. Suspectée de  biais de confirma-tion pour avoir précisément tourné son film dans un quartier habité par une forte population d’origine maghrébine, elle se défendra en disant que ceux qui l’ont harcelée ne sont pas représentatifs de toute une communauté.

5Le DéBAT

L’anthropologue Stéphanie Khoury interprète le harcèlement de rue comme l’expression du sexisme glo-bal de la société, et en déduit l’idée que celui-ci,  «  comme toutes les violences faites aux femmes, ne connaît ni groupe social, ni critère économique, ni origine ethnique ». Un autre travers de la médiatisa-tion du harcèlement de rue est qu’elle se concentre sur l’espace public, alors qu’il existe également beaucoup de cas de harcèlement sexuel et d’agression sexuelle dans la  sphère privée  (familiale ou pro-fessionnelle).

Marie Donzel postule que pour échapper à ces impasses, ce ne sont pas les profils (et les façons d’être et de faire stéréotypées) du harceleur d’une part et de sa vic-time d’autre part qui méritent d’être auscultés. Ce qui est en jeu, selon elle, ce sont les rapports entre les genres, et en l’occurrence le plus sensible d’entre eux : celui de la sé-duction. (lire la tribune complète)

Pistes d’action et de solutions

Parmi les actions déjà entreprises, nous pouvons citer le réseau Hol-laback  ! qui entend créer une soli-darité entre personnes subissant le harcèlement de rue, et donner des indications pour le contrer.Dans son tumblr  Projet Croco-

diles, ou sa BD «Crocodiles», Tho-mas Mathieu traite du harcèlement de rue en présentant les hommes sous la forme de crocodiles verts. Les lecteurs sont ainsi invités à questionner le comportement de ceux-ci, particulièrement quand ils endossent le rôle stéréotypé de prédateurs/dominants.

Il existe aussi divers manuels s’adressant aux témoins et victimes du harcèlement de rue, ou à ceux qui s’interrogent sur la drague, le sexisme ordinaire, le respect, comme le « Petit guide illustré du respect dans la rue (ou ailleurs)  » ou « Non c’est Non».

Le site http://harcelementderue.tumblr.com/ travaille à la sensi-bilisation en illustrant des cas de harcèlement à travers des témoi-gnages et des photos.

L’association Stop Harcèlement de rue lance diverses initiatives, telles qu’un label « Bar sans relou »  ou l’application Hé ! visant à sensibili-ser au harcèlement de rue. Les per-sonnes non-concernées par le har-cèlement de rue peuvent, du coup, en faire l’ expérience par le biais de leur smartphone.

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A l’époque de Rosa, les transports scolaires sont interdits aux enfants jaunes et noirs dans le Sud des Etats-Unis.

Les bus publics, quant à eux, sont divisés en trois parties. L’avant est réservé aux Blancs et les Noirs n’ont même pas le droit de rester debout dans l’allée. L’arrière est réservé aux Noirs. Comme ils sont plus nombreux à prendre le bus (75% de la clientèle des bus est de couleur noire à l’époque), ils n’ont donc pas toujours de place. Il existe également une zone intermédiaire, au centre du bus. Les Noirs peuvent s’y installer quand elle est libre, mais doivent spontanément se lever dès qu’un Blanc veut s’asseoir ou le leur demande.

Pour pouvoir prendre le bus, les Noirs paient d’abord auprès du conducteur, puis descendent et remontent par l’arrière du véhicule.

Pour passer de la zone centrale à l’arrière, ils doivent égale-ment débarquer et se hisser par une autre entrée. Il n’est pas rare que le chauffeur redémarre avant que ces passagers dits « de deuxième catégorie » n’aient le temps de remonter, les laissant sur place.

Le 1er décembre 1955, Rosa en a marre. elle refuse de céder sa place pour la donner à un Blanc.

Rosa PaRks

Le feuilleton

6ROSA PARKS

Rosa Parks dit « Je n’avais aucune idée que cela allait changer le cours de l’histoire, j’en avais juste marre d’abandonner ».

Tout au long de l’histoire des personnages vont s’opposer à des régimes considérés comme injustes et provoquer un changement, parfois minime, parfois majeur. Les Territoires de la Mémoire ont édité toute une série de cartes postales en illustrant quelques uns. « L’homme au tank » par exemple, cet inconnu qui s’est dressé seul devant une colonne de chars le 5 juin 1989 sur la Place Tian’anmen à Pékin (Chine) en pleine répression politique et militaire à l’encontre du peuple chinois luttant pour la démocratie. Ou Sophie Scholl qui en 1942 participe à la rédaction et à la distribution de tracts anti-nazis à Munich, ou Harmut Richter qui, en 1974, cache des citoyens venant de l’est dans le coffre de sa voiture pour les aider à passer à l’Ouest. Un autre exemple prend le nom de Dominique Liot , travailleur d’une grande entreprise de distribution d’énergie et militant pour un véritable service public qui, au cours de la première décennie de 2000, réta-blit le courant des foyers privés d’électricité.

Connaissez-vous d’autres exemples ? et vous, pour quoi seriez-vous prêt à vous battre, à ne pas abandon-ner, comme dit Rosa ?

et aujourd’hui ?

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vous aussi, libérez-vous  ! Parlez-nous de votre expérience de dis-crimination.

Contribuez à une oeuvre artis-tique. Pour plus d’info, cliquez ici

Oh, votre prénom, c’est de quelle origine ?

Mon compagnon cherche du tra-vail très régulièrement...il en trouve souvent mais pas ce qu’il aimerait ni à son niveau d’étude..... Ses origines maghrébines ne seraient pas étran-gères a cela car on lui demande très souvent quelles sont ses ori-gines...il vit la chose tellement mal et depuis sa naissance (il est né a Bavière) qu’il pense même a chan-ger de nom car il n’en pleut plus.....

La PaRoLE Est à vous

La vidéo du mois

7LA PAROLe eST à VOUS

saviez-vous que l’essence même de la notion de handicap repose sur la nécessité d’être équitable ?

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Pierre-andré taguieff La force du préjugé. Essai sur le racisme et ses doubles, Paris, la découverte, 1988.

La question du racisme serait-elle un des tabous les plus puissants du monde contemporain ? Tout se passe en effet comme si la ré-flexion approfondie sur le racisme, hors des modes et des invectives, s’était arrêtée, en France, aux inter-ventions de Claude Lévi-Strauss et aux travaux de Léon Poliakov et de Colette Guillaumin. Reprenant une à une les théories «raciales» et «ra-cistes», puis leurs pendants oppo-sés, Pierre-André Taguieff trace une véritable généalogie intellectuelle des pensées différentialiste et iné-galitaire. L’homme peut-il échap-per à un comportement ségrégatif ? Peut-il maîtriser son penchant à l’exclusion ? D’où vient cette force du préjugé ? Comment penser les fondements philosophiques d’un antiracisme conséquent ?

Une suggestion de l’Université de Liège

suggEstions

SUGGeSTIONS

Livres

ESSai • adultE

kichka Deuxième génération  : Ce que je n’ai pas dit à mon père, dargaud, 2012

Deuxième Génération n’est pas un règlement de comptes avec l’Histoire. C’est un récit autobio-graphique à travers lequel Michel Kichka retrace les instantanés déci-sifs d’une enfance, d’une jeunesse et d’une vie passées dans l’ombre de la Shoah, du plat pays à la terre promise, entre cauchemars, sou-venirs drôles, moments joyeux et actes de délivrance.

Une suggestion de l’Université de Liège

Bd • jEunESSE

Frau Mental Rogaton Man, seuil jeunesse, 2001

Tout droit venu d’une planète loin-taine, Rogaton-Man inspire la ter-reur et l’abomination à tous les habitants de la terre. Jusqu’au jour où elmir Grömek et ses amis dé-couvrent son secret. La peur, alors fait place à l’admiration. et grâce à l’aide des enfants du village, Roga-ton-Man va pouvoir retourner chez lui

Disponible dans toutes les biblio-thèques de la Ville de Liège.

alBum • jEunESSE

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mFilms usique

Ernest j GainesDites leur que je suis un homme, liana levi, 2004

Dans le Sud américain des années 40, un Afro-américain est accusé, à tort, du meurtre d’un gérant de ma-gasin. Au cours de sa défense, son avocat Blanc commis d’office le compare à un cochon, pour expli-quer qu’il n’était pas en pleine pos-session de ses moyens. Condamné à mort malgré tout,  l’accusé, lui, décide de mener un combat pour retrouver aux yeux de tous sa di-gnité humaine Dites-leur que suis un homme est un magnifique plai-doyer pour la liberté et la tolérance.

Disponible dans toutes les biblio-thèques de la Ville de Liège.

roman • adultE

Xenia

C’est l’histoire de Dany et Odysseas, deux frères de 16 et 18 ans séparés par la vie et que tout oppose, l’un vit pleinement son homosexualité, l’autre hétéro et rangé. Le cadet adore les vêtements colorés et la variété italienne des années 70, et l’aîné se partage entre son boulot dans un snack et son coloc ama-teur de foot. Lors de leurs retrou-vailles, après le décès de la maman, le courant ne va pas tout de suite passer.Mais les deux frères vont être ame-nés à se lancer dans une improbable équipée qui va les rapprocher : Ody dont la mère est étrangère risque l’expulsion s’il ne retrouve pas rapi-dement le père grec qui a abandon-né sa famille et aurait été repéré à Thessalonique, où il serait devenu… politicien d’extrême-droite !

Actuellement en salle.

Visionnez la bande annonce en cli-quant ici

Rêve d’éléphant orchestra

Rêve d’eléphant est un groupe de sept musiciens qui joue une mu-sique imaginaire inspirée par les so-norités de la jungle. A leur manière, ils mélangent les sons de la jungle avec des influences provenant du jazz, de la musique africaine ou orientale et même des tambours des gilles de Binche. Leur musique est fascinante tandis que leur inte-raction est magistrale. Rêve d’elé-phant apporte au paysage du jazz une nouvelle couleur, il nous fait rêver et nous passionne comme le faisaient dans le passé les groupes jungles de Duke ellington.

Concert le samedi 13 juin à 19h30 Reflektor, Place Xavier-Neujean, 2410€.Plus d’info

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10cULtUrE, gaStronomiE Et rEcEttE

La première image qui vient à l’esprit lorsqu’on évoque la cuisine portugaise est celle de la morue (bacalhau). Il est vrai qu’elle se dé-cline en de nombreuses recettes, selon certains plus de 365  ! Mais la gastronomie portugaise ne se limite pas à cela, loin de là. Le Por-tugal grand pionnier dans la route des épices, peut faire valoir une cuisine très riche et variée. elle est également encore proche de ce qu’elle était à l’origine  : ingrédients à peine transformés, cuisson au grill ou bien mets mijotés dans des plats typiques en terre cuite ou en cuivre. Trois éléments y jouent un rôle fondamental : les apports de l’Atlantique (qui se traduit par l’im-portance du poisson), la tradition méditerranéenne (pain, vin, huile d’olive, agrumes) et les saveurs rapportés des anciennes colonies. Parmi les plats portugais typiques, on peut citer le célèbre caldo verde, soupe à base de chou, le porc aux palourdes ou encore le france-sinha, croque-monsieur composé de viandes et de fromage. Côté sucré, dégustez les Pastéis de Nata de Bélèm (tartelettes croustillantes au flan), l’onctueux Arroz doce (riz au lait) ou le délicieux gâteaux Bolo Rei, faits maison. Avec un air mé-lancolique de Fado pour accom-pagner votre repas, le voyage des sens sera complet.

rendez-vous le 14 juin à aldeias de Portugal – o lar Português (rue des Franchimontois, 47) pour un repas typique portugais dès 12h et une animation folklorique dès 14h. Réservation : [email protected]

CuLtuRE, gastRonomiE Et RECEttEs

Portugal

Pour en savoir plus sur la culture portugaise, voici quelques suggestions dispo-nibles au PointCulture

musique• Voyage musical: portugal,

le portugal et les îles • Voix de femmes du portu-

gal • the rough guide to the

music of portugal • os dias da madre deus • amália canta portugal (ama-

lia sings portugal)

vous en voulez encore plus ?Cliquez ici.

temps de préparation 120 minutes (à cause du temps de dégorgement)temps de cuisson50 minutes

ingrédients (pour 4 personnes)• 800 g de filet de porc• 2 tomates• 1 oignon• 2 gousses d’ail• 2 cuillères à soupe d’huile d’olive• 1 kg de palourdes• 1 verre de vin blanc sec• 1 branche de thym• 2 cuillères à soupe de paprika• 4 feuilles de laurier• 4 branches de coriandre ciselée

PréparationCouper l’échine en gros cubes et faire mariner une nuit au frigo avec l’huile d’olive, les aromates et le vin blanc.

Laver et faire dégorger les pa-lourdes avec un peu de sel dans de l’eau froide pendant 2h.

Faire dorer le porc dans une co-cotte avec l’huile d’olive.

éplucher 2 tomates, 1 oignon et 2 gousses d’ail. 

Les hacher et les rajouter à la viande.

Cuire 5 minutes.

Ajouter ce qui reste de marinade et cuire a feu doux 30 minutes

Verser les palourdes dans la co-cotte et remuer pour les ouvrir pendant à peu près 10 minutes.

Servir avec quelques  pommes de terre.

Porc aux palourdes

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11cULtURe, GASTRONOMIe eT ReCeTTe

© Marmiton.com

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12FOcUS

Les rencontres d’«aux Livres, Citoyens», du lundi 15 au vendredi 26 juin 2015

foCus

Pour une société plus juste, plus solidaire, plus égalitaire ... Je peux ... Tu peux ... ensemble, nous pou-vons.

Depuis septembre 2014, le projet « Aux Livres, Citoyens » rassemble 19 bibliothèques réparties sur toute la Province de Liège  et une centaine de partenaires locaux du secteur culturel, de la jeunesse, de l’alphabétisation ou  de l’insertion socioprofessionnelle.

Ce sont des personnes qui ques-tionnent, expérimentent, pro-duisent des œuvres d’art sonores, photographiques ou musicales sur le thème de l’art et du pouvoir. Ce sont des amateurs soutenus par des professionnels. Ils questionnent le bonheur, les conditions  d’un monde plus juste, la sécurité, la cohésion sociale, le vivre ensemble, l’emploi, la censure, l’inégalité, etc.

Point final de cette édition 2014-2015, La Cité Miroir accueille les résultats de ces rencontres : des découvertes artistiques étonnantes et insoupçonnées. Venez expéri-menter, vivre une exposition et de-venez-en les acteurs !

Cinq points seront plus particuliè-rement abordés : Cultiver les petits et les grands bonheurs ?Faire de nos différences des ri-chesses, pas des déficiences ?Partir de nos quartiers ? Interroger l’emploi, la répartition des richesses ?exercer notre liberté d’expression ?

Avec la participation de la Ville de Liège et   des bibliothèques et partenaires des quartiers de Bres-soux-Droixhe, Vennes-Fétinne et Chênée.L’opération «Aux livres citoyens» est initiée par le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège asbl, des Territoires  de la Mémoire asbl et de la Bibliothèque centrale de la Province de Liège avec Arsenic2.

infos pratiques

Du lundi 15 au vendredi 26 juin 2015 ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h • samedi et dimanche de 10h à 18h

a la cité miroir • 22 place Xavier neujean • 4000 Liège

1€ gratuit pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés d’un adulte • renseignements et réservations visites guidées : [email protected], 04 230 70 50

Pour le programme complet, cliquez ici.

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13figUrES EmbLématiqUeS

figuREs EmbLématiquEs

Lise London, née elizabeth Ricol, est une militante communiste et une résistante française. elle est née dans une famille pauvre d’im-migrants espagnols le 15 février 1916 à Montceau-les-Mines en France et décédée le 31 mars 2012 à Paris.

elle est envoyée par le Parti Com-muniste Français (PCF) à Moscou en 1934 au siège du Komintern. elle a dix-huit ans et s’étonne déjà des purges, ou d’un référendum à main levée contre le droit à l’avortement. elle résiste à la bêtise bureaucra-tique et sera blâmée.

Avant la seconde guerre mondiale, elle participe à la constitution des Brigades internationales dans l’es-pagne républicaine. Après son re-tour à Paris en 1939, elle entre en résistance contre l’Occupation na-zie. elle occupe un poste de capi-taine et sera arrêtée en août 1942 par la police française, livrée aux Allemands et déportée au camp de concentration de Ravensbrück, puis à Buchenwald. elle a reçu le titre d’Officier de la Légion d’hon-neur.

extrait de Résistants, Publics ou anonymes, à travers le monde et à travers le temps, CP_CR éditions.

Lise

London 

Le kevlar c’est quoi  ? C’est une fibre synthé-tique qui, à masse égale, s’avère cinq fois plus résistante que de l’acier. Les gilets pare-balles en sont constitués. Beaucoup de personnes doivent donc leur vie à Stephanie Kwolek, une cher-cheuse américaine d’origine polonaise. en effet, elle fit breveter ce matériau en 1966. Il peut éga-lement être utilisé pour des cables sous-marins, des navettes spatiales, des bateaux, des para-chutes, des skis et du matériel de construction et de nombreuses autres applications.

Le kevlar n’est pas la seule invention que l’on doit à Stéphanie Kwolek: elle a déposé une vingtaine de brevets au cours de sa carrière qui a duré une quarantaine d’années. elle a également été la quatrième femme sur plus de 100 personnes à être intronisée au Temple de la renommée des in-venteurs (1995). elle meurt le 18 juin 2014 à l’âge de 90 ans.

et stéphanie Kwolek inventa le kevlar

soyez vous-même ! ouvrez les yeux !Lise London

Page 14: Diversités magazine juin

14Le CRIPeL

La diversité de notre société résulte des migrations successives qu’a connues la Belgique. Pour recons-truire son économie après la deu-xième guerre mondiale jusqu’à la première crise pétrolière de 1974, elle a fait appel à une immigration ouvrière composée au départ de français, de polonais puis en masse des italiens (50’), marocains et Turcs (60’-70’). Cette immigration s’était concentrée dans les zones industrielles wallonnes. ensuite, c’est l’arrivée des africains subsa-hariens dans les années nonante (réfugiés politiques et/ou écono-miques) et enfin celle des euro-péens de l’est avec l’élargissement de l’europe dans les années 2000.

Les gouvernements successifs ne se sont d’abord pas posés pas la question de l’intégration des im-migrés dans la société d’accueil, d’autant plus que la plupart de tra-vailleurs nourrissaient un projet de retour aux pays d’origine une fois les moyens réunis. Cependant, la crise pétrolière mondiale a anéanti ce projet.

Il faudra attendre la loi spéciale de réformes institutionnelles du 8 août 1980 pour que la politique d’accueil et d’intégration des immigrés soit confiée aux deux communautés (la Communauté française ou la Communauté flamande). Dès le 1er janvier 1994, l’exercice de la com-pétence en matière d’aide aux per-sonnes est transféré d’une part à la Région wallonne et d’autre part à la Commission Communautaire Fran-çaise de la Région de Bruxelles-Ca-pitale (COCOF). Au nord du pays, elle visera les minorités ethniques, les «  allochtones  » et le sud privi-légiera une politique sociale plus globale concernant non seulement les étrangers mais également l’éga-lité des hommes et des femmes sur son territoire.

Les différences culturelles pro-duisent un sentiment d’enthou-siasme pour certains qui y voient une richesse et, un sentiment d’in-sécurité pour d’autres. que faire face à cette situation inconfor-

Notre société de demain, une société interculturelle

du Côté du

table pour des personnes condam-nées à vivre ensemble ?

La réponse passe d’abord par une reconnaissance mutuelle de dif-férences de l’autre. ensuite, il faut laisser le dialogue interculturel s’installer pour faire disparaître les préjugés des uns et des autres. L’interculturalité étant définie comme «  l’ensemble des relations et interactions entre des cultures différentes, générées par des ren-contres ou des confrontations, qua-lifiées interculturelles. Impliquant des échanges réciproques, elle est le dialogue, le respect mutuel et le souci de préserver l’identité cultu-relle de chacun ». 

Dans l’espace Wallonie-Bruxelles, la mise en œuvre de cette démarche interculturelle se traduira entre autres par le programme (2005) de promotion de l’égalité, femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale du gouver-nement de la Communauté Fran-çaise. Celui-ci affiche la volonté de renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble, il déclare œuvrer à la réalisation des objectifs suivants :• favoriser l’expression des diffé-rences et de diversité sociale et culturelle, dans le respect des prin-cipes démocratiques

• contribuer au dialogue et à la connaissance mutuelle entre les individus et les groupes qui com-posent la société• mettre en place un système d’ob-servation et d’évaluation des poli-tiques et des actions au regard de la promotion de l’interculturalité.

Dans la même note, le gouverne-ment de la communauté française compétente en matières culturelles déclare que « la différence et la plu-ralité qui caractérisent les sociétés soient l’occasion d’un enrichisse-ment mutuel, facteur à la fois de rapprochement et d’émancipation pour les individus et les groupes qui les composent ».

Toujours est-il que, quelles que soient les matières traitées, l’inter-culturalité rentre de plus en plus dans les discours lorsque sont évo-quées l’intégration et le travail avec les personnes étrangères ou d’ori-gine étrangère. L’interculturel ap-paraît de toute évidence comme la problématique transversale allant de pair avec un travail d’intégration qui se veut à la fois respectueux des droits fondamentaux  et de la pluralité culturelle.

le Cripel

agEnda

Mémorandum pour une Commune Interculturelle

Mémorandum

Pour une Commune

interculturelle

Proposition du DISCRI en vue

des élections communales

d'octobre 2012

Page 15: Diversités magazine juin

15AGeNDA

agEndaVous pouvez nous renseigner vos activités du mois de juin en cliquant ici.

1 jUin

Avant-première du film Voyage en Chineen présence de Yolande Moreau, actrice. Au cinéma Le Parc, 20h.Prix d’entrées habituels.

2 > 7 jUin

LiegItalia Véritable village italien au centre de Liège. Place Saint-etienne

3 jUin

Table ronde «20 ans de la Charte contre le racisme»Réunion d’un panel de personnali-tés engagées, autour de la question : «Les nouveaux visages du racisme : quelles réponses à apporter ?»Au Mad Café, à partir de 19h30. Gratuit.

4 jUin

Musique, Poésie et Vieilles DentellesMise à l’honneur de la Pologne dans le cadre des Séminaires de la CultureAuditorium du Grand Curtius, 19h. Membres SLAWA : 4€. Autres : 5€

5 jUin

Soirée arméniennecommémoration du 100e anniver-saire du génocide arménien. Avec présentation du film The Cut et concert de Trio Royal.Au cinéma le Parc, 20h le film, 22h30 le concert. Film + concert  : 13€ en prévente

6 jUin Journée palestinienne 10h30 : atelier de cuisine - dès 14h : stand d’artisanat palestinien - 17h : défilé de robes palestiniennes - 18h : lecture de poèmes - 20h : sou-per palestinien.Auberge de Jeunesse George Simenon, gratuit sauf atelier cuisine et souper  : 10€ chacun

11 jUin

Lectures en tous genresTextes ou d’auteur-es féministes. Pour réfléchir sur l’évolution de ce mouvement social, s’approprier des concepts. Barricade, 19h30. Gratuit.

13 jUin

Rêve d’éléphant orches-traAu Reflektor, 19h30. 10€.

13 jUin

Sonnez les matines avec Martine CornilPoint Culture, 10h15. Gratuit.

14 jUin

Culture et gastronomie spécial Portugal Repas dès 12h, animation folklo-rique 14hAldeias do Portugal – O Lar Por-tuguês

15 > 26 jUin

Aux Livres Citoyens : Art et Pouvoirrecontres 2015. questionnement et expérimentation sur le bonheur, les conditions  d’un monde plus juste, la sécurité, la cohésion sociale, le vivre ensemble, l’emploi,...Cité Miroir. 1€ sans réservation.

18 > 26 jUin

Oooh mon beau miroirelèves, adultes apprenant le fran-çais, handicapés mentaux, de toutes origines. Tous, ils ont enfilé un costume et se sont fait tirer le portrait dans le grand escalier du théâtre. A partir de ces clichés, ils ont écrit. Théâtre de Liège, du mardi au sa-medi de 12h à 18h. Gratuit.Vernissage le 18 juin à 18h.

19 > 21 jUin

Fêtes de la musique Partout dans la ville. Gratuit.

20 jUin

Marche ou rêve, modes d’emploisRésultat de l’atelier de théâtre «Femmes et travail  ». Comment nos aspirations peuvent-elles naître et résister dans une société obsé-dée par l’emploi ?Cité Miroir. Gratuit

20 jUin

Commémoration festive du 20e anniversaire de la Charte « Liège contre le racisme Avec Starflam/Kaer, Bouldou, Pa-nache Culture, 98% Maximum Soul, Atomic Spliff... et résentation de l’hymne du 20e anniversaire par Domgué et Shana M’Punga.Auberge de Jeunesse George Si-menon, 20h30- 22h. Gratuit

>30 jUin

Participez au concours de visuel pour déterminer l’affiche qui illus-trera les deux journées «Féministe toi-même» à Liège et à Bruxelles.

Page 16: Diversités magazine juin

Cabinet de l’échevin de la Culture et des Relations interculturelles04 221 93 33www.liege-diversites.be

Mensuel - N°4 - Juin 2015

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