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AGEC MAGAZINE JUIN 2012

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MAGAZINE JUIN 2012 DE l'ASSOCIATION GENDARMES & CITOYENS

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Numéro 32 - Juin 2012

La Machine à Café, page 4 AG&C écrit aux ministres de l’Intérieur et de la Défense, page 8 Alternance du pouvoir, page 11 L’A.U.G.C. espagnole écrit à l’A.G.&C., page 14 La statistique, que doit-on en penser, page 16 Economies ou restrictions drastiques, page 20 Communiqué de « Gendarmes de Coeur », page 25 Suicides en gendarmerie, page 26 La police municipale à la loupe, page 28 La pyramide à l’envers, page 30 Les risques du métier, page 32 Le gendarme Padchance, page 34 Nos publications, page 36 Adhésions, page 37 ————————————————————-

Petit message à un ami espagnol Mensaje corto a un amigo español

————————————————————- Saludos a nuestro amigo Antonio de la GC, que nos recibió tan amablemente. Con toda nuestra amistad.

SIEGE SOCIAL Plantades

63690—AVEZE

Président Christian CONTINI

7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR

[email protected]

Secrétaire Marc VAYSSIE

Plantades 63690 AVEZE

[email protected]

Trésorier Christian BRANA Route de Simorre 32450 SARAMON

[email protected]

Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du bulletin d'information et celles qui ont proposé des articles, Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper; nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction : Relecture Marc VAYSSIE, Maquette ACDC

Articles : Christian CONTINI - Christian BRANA -

AG&C - ROCHAMBEAU - J.L.DEL PISTOIA

Conception graphique – Photomontages – Mise en page : ACDC

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos libres de droits – Collection Christian CONTINI– Collection ACDC

Couverture : Montage ACDC - photo libre de droits

(© Gryffindor)

Dépôt légal : dès parution La reproduction des articles et photos est autorisée

à la seule condition de nous en aviser.

Contact : [email protected]

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L e changement, c’est maintenant…….

T rès beau slogan électoral qui ne demande qu’à être mis en application. Les changements ne vont

pas manquer, à commencer par le président de la Ré-publique lui-même. C’est ensuite l’équipe gouverne-mentale et tous les membres des cabinets qui vont changer, c’est eux qui vont avoir pour mission de met-tre en musique le programme, les engagements, les promesses de celui qui est en charge des destinées de notre pays.

N ous verrons aussi d’autres changements comme les encartés de droite qui deviennent les très pro-

ches de la gauche mais cela ne constitue pas une nou-veauté. Le nouvel élu a précisé qu’il est un homme normal qui veut être un président normal ….. Quoi de plus normal ?

D ans cette normalité nous aimerions que les gendarmes deviennent des gens normaux, ayant des droits normaux, ceux de tous les ci-

toyens, le droit d’expression, le droit d’association, le droit d’avoir les moyens d’assurer leurs missions. Si celà leur était enfin accordé, alors au-cun doute : ce serait un changement radical apprécié par la grande majori-té d’entre eux. Alors, il est urgent d’attendre, attendre de voir les nouvelles équipes à l’œuvre, attendre de voir si les engagements seront tenus, atten-dre de voir les réformes ou de se rendre compte que ce n’était que de vai-nes promesses ; bref, attendre le changement.

D ’ici là d’autres bouleversements peuvent intervenir avec les élections législatives et il risque d’y avoir une nouvelle France politique qui ap-

paraitra. Des régions dont les teintes vont varier du bleu pâle au bleu fon-cé, du rose au rouge, avec peut-être quelques touches de vert, encore de nouveaux changements.

L ’Association Gendarmes & Citoyens attend depuis longtemps de réelles réformes, elle est disposée à patienter encore pour obtenir la reconnais-

sance dont elle rêve, demain peut-être. Qui sait ? Mais ne tardez pas trop messieurs les dirigeants.

Par Christian CONTINI

Président de l’A.G.&C.

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Nouveau suicide en Gendarmerie. Le 20

avril, c’est avec son arme de service qu’un sous-officier à choisi de mettre fin à ses jours dans les locaux de la caserne de Metz- Queuleu. Une nouvelle fois c’est l’incompréhension qui règne en voyant cet homme de 51 ans, père de 3 enfants, sportif, sans histoire et en bonne santé se donner la mort. Nous partageons la tristesse et le désarroi de sa famille ses proches et ses collègues de travail.

24 avril. Un gendarme écope de 5 ans d’interdiction d’exercer son métier, de 6

mois de prison et d’une amende de 2000 eu-ros. Le 10 avril 2010, à Saint-Genest-Malifaux (Loire), il avait me-notté un mineur de 17 ans à un arbre pour lui faire avouer le lieu d’un cambriolage qu’il avait commis. Le tribunal de Saint

Etienne à suivi à la lettre « les lourdes réquisi-tions » du parquet (selon un compte rendu de presse). Nous ne connaissons pas les détails de ce dossier et n’avons pas à juger les déci-sions des magistrats, ce gendarme devrait in-terjeter appel il a déjà subi quatre mois de suspension et une mutation. En tous cas ce jugement a été rendu dans l’indifférence gé-nérale.

Policiers en colère. 25 avril. Plusieurs cen-

taines de policiers ont manifesté mercredi soir à Bobigny puis sur les Champs Elysées. Ils voulaient protester contre la mise en examen pour homicide involontaire d’un de leurs col-lègues de Seine-Saint-Denis qui avait tué un homme recherché. C’est un cortège d’une centaine de voitures qui s’est rendu sur la

plus grande avenue de Paris en milieu de soirée. Les poli-ciers, réunis à l’appel de plusieurs syndicats, enten-daient protester contre l’in-crimination relevée par un juge d’instruction qui a mis le fonctionnaire en examen pour « h o -micide volontaire » alors que le parquet avait visé des « violences volontaires ayant entraî-né la mort sans intention de la donner ». Les policiers ont manifesté leur intention de se rendre place Beauvau, au ministère de l’Inté-rieur; ils ont été bloqués avenue des Champs-Elysées et ont finalement obtenu qu’une dé-légation des trois syndicats de gardiens de la paix soient reçue à leur ministère de tutelle. Il ne nous appartient pas de donner notre avis sur un dossier que nous ne connaissons que partiellement. Nous constatons cependant que grâce à leurs syndicats, les policiers peu-vent se mobiliser rapidement afin de manifes-ter leur incompréhension, voire leur révolte lorsque l’un des leurs est concerné par une mesure qu’ils considèrent injuste.

Soutien aux collègues, pas de parité en-tre gendarmes et policiers. A la lecture

des deux dernières brèves ce constat est évi-dent. Un gendarme est lourdement condam-né pour avoir été violent à l’égard d’un mi- neur. Un policier est in-c u l p é d’homicide vo-

lontaire pour avoir tué un

voyou. Dans le premier cas c’est l’in-d i f f é r e n c e g é n é r a l e ,

dans le second les policiers mon-trent leur solidarité, manifestent dans la rue et sur tout le territoire. Ils maintiennent une certaine pression pendant plus d’une se-maine. Le gendarme doit se dire qu’il n’a pas choisi la bonne porte pour entrer dans les for-ces de sécurité.

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Nouveau suicide dans les forces de l’or-dre. Le corps d’un policier

d’une trentaine d’années a été retrouvé le 30 avril à son domicile de Cergy-Pontoise (95). Il a mis fin à ses jours avec son arme de service. An-cien CRS il venait d’être muté en Seine-Saint-Denis à la suite d’une sanction disciplinaire selon des sources policières, par permutation volontaire selon la Préfecture. Il semblerait cependant que son geste soit lié à un diffé-rend familial. Qu’il repose en paix. Nous nous associons à la douleur de sa famille et ses pro-ches.

Policier, président d’association loi 1901 en conseil de discipline. Nous avions rela-

t é la dissolution, sous la pression de la hiérarchie, de l’asso-

ciation loi 1901, "police-victimes" le 6 décembre 2011. Cette association

avait été créée le 16 mai 2011. Elle voulait défendre

les intérêts professionnels et moraux des for-ces de l’ordre mais aussi créer un comité d’en-treprise ouvert à tous, actifs et retraités. La démission des trois membres fondateurs de cette association et sa dissolution n’a pas suffi puisque les voilà convoqués en conseil de dis-cipline le 30 mai à Paris. Décidément la vie devient difficile pour les associations loi 1901. Après la démission imposée du vice-président de l’Association Gendarmes et Citoyens, nous découvrons que dans d'autres institutions des personnels en activité risquent de se voir sanctionner.

La violence n’est pas à l’ordre du jour. Le

29 avril, à Grenoble, une bande de malfrats de cinq à sept personnes, s’en est pris au per-sonnel hospitalier affecté au service des ur-gences qui a été dévasté. Plusieurs personnes ont été sérieusement blessées. Le motif de cette violence portait sur des soins jugés in-

suffisants à l’égard d’un proche. Dans le même temps , le 29 avril à LYON un homme , bien connu des services de police était visé par six coups de feu dont trois l’ont atteint aux jambes. Le 2 mai, à Marseille, un homme qui circulait en voiture a été tué d’une rafale de kalachnikov. Dans cette ville c’est la dixième victime décédée de mort violente depuis le début de l’année. La piste des règlements de compte est privilé-giée. Il semblerait que les dis-cours et la valse des préfets ne suffisent pas à juguler la violence. La sécurité et ses acteurs ont d’ailleurs été à peine évo-qués lors du débat qui opposait les deux fina-listes de la course à l’Elysée. Manque de temps ? Dossier trop chaud ? Attendons de voir ce que nous réserve l’avenir.

Renault rendu responsable d’un suicide en raison des conditions de travail . A

quand la Gendarmerie ? Un arrêt rendu par la 5e chambre de la cour

d’appel de Versailles le 10 mai 2012 indique que le suicide d’un salarié est « dû à la faute inexcusable » du constructeur automo-bile. Il est précisé que cet employé était soumis à un stress intolérable ce qui

l’avait amené à mettre fin à ses jours comme deux autres cadres de l’entreprise dans la même période. L’arrêt précise que "Renault n'a pas pris les mesures nécessaires pour pré-server la victime du danger auquel il était ex-posé en raison de la pénibilité avérée de ses conditions de travail et de la dégradation continue de celles-ci". Que doit-on penser des conditions de travail de certains gendarmes sur le terrain, et combien ont commis l’irrépa-rable pour avoir été soumis à la pression des conditions de travail qui leur étaient impo-sées ?

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La police se rebiffe. Un mouvement de gro-

gne d’une ampleur exceptionnelle se déve-loppe dans la police depuis plus

d’une semaine. C’est l’in-culpation pour « homicide volontaire » d’un policier

qui avait fait usage de son arme et tué un délinquant no-

toire qui a lancé ce mouvement au niveau de la base. Par la suite, en plus du soutien à leur collègue, il apparaît que ce sont les conditions de travail et le manque de re-connaissance et de considération qui provo-quent et entretiennent les manifestations re-vendicatives dans tous le pays. C’est la base qui a lancé ce mouvement et les syndicats es-saient de rebondir et de reprendre à leur compte cet élan de solidarité. Si pour l’instant aucun soutien physique ne se manifeste du côté des gendarmes il est évident que nom-breux sont ceux qui comprennent et approu-vent ce mouvement de « ras le bol » puis-qu’ils subissent les mêmes difficultés et le même manque de considération. Il est aussi la preuve qu’avec de la volonté, de la solidari-té et un esprit de cohésion il est possible de faire connaître son ressenti de manière ferme et visible.

Un seul fichier police/gendarmerie sur les antécédents judiciaires. Les deux fi-

chiers d’antécédents judiciaires de la police et de la gendarmerie sont mutuali-

sés à partir du 7 mai 2012 dans un seul fichier dé-nommé “Traitement d’an-

técédents judiciai-res” (TAJ). A échéance

du 31.12.2013 ce fichier rempla- cera totalement les deux fi-chiers actuels police et gendarmerie qui re-groupent huit millions de « mis en cause ». Les fichiers sont toujours des aides précieuses dans les enquêtes judiciaires mais ne doutons pas que le lobby des avocats va s’élever rapi-dement contre cette « atteinte à la liberté ». Sur un plan purement pratique ce décret ne

changera pas grand-chose, sinon un gain de temps. Policiers et gendarmes n’ont pas at-tendu ce texte pour échanger les renseigne-ments qu’ils détenaient.

Une fonctionnaire de police se donne la mort. Consternation à l’hôtel de police de

Castres (81), le 13 mai, à l’an-nonce de ce nouveau drame. C’est une jeune poli-cière de 35 ans, divorcée, mère d’une fillette de 5 ans qui a mis fin à ses jours avec son arme de service à son domicile. Il semblerait qu’une situation personnelle difficile soit à l’origine de ce geste. Nous pensons à sa fa-mille et ses collègues dont nous partageons la tristesse mais aussi à une fillette qui ne verra plus sa maman.

Policiers dans la rue. Tout le monde s'ac-

corde à dire que le Président Sarkozy était très proche des policiers qu'il connaissait bien alors qu'il n'en était pas de même des gendar-

mes. Sa visite dans 2 brigades du Loir-et-Cher en juin 2010 n'a pas amélioré cette connais-sance. Pourtant, aujourd'hui les policiers ma-nifestent leur ras le bol. Çà manque un peu de coordination car un jour ce sont des fonction-naires de la base hors syndicats, le lendemain c'est le SGP et le surlendemain Alliance. Vous pouvez remarquer que, s'agissant des gendar-mes, c'est le calme plat. Pourtant ils ont au-tant sinon plus à se plaindre du traitement

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qu'ils ont reçu par la RGPP, moins de moyens, moins d'effectif. La raison est simple, ils font partie de la grande muette, pas de droit d'as-sociation pas de droit d'expression. Vous comprendrez aisément que malgré les pro-messes électorales, le nouveau parti au pou-voir n'est pas près de changer cette disposi-tion. Une façon d'éviter la Chienlit aurait dit le général De Gaulle.

Nouveau suicide d'un policier avec son arme de service. Deux jours après le suicide

d’une policière survenu à Castres, c’est le service de police de l’air et des fron-tières d’Orly (94) qui a été touché le 15 mai : un bri-gadier-chef s’est donné la mort avec son arme de ser-vice. Les raisons de ce drame demeurent in-connues et nous partageons la douleur de la famille, des proches et des camarades de tra-vail de ce fonctionnaire.

Gendarmerie au dessus de la loi. Mi-

avril, l'association gendarmes et citoyens voyait son vice-président (fraîchement élu) sanctionné par une suspension jusqu'à ce qu'il plie au chantage qui lui était imposé et démis-sionne de son poste. A la même époque c'est

un adjudant de la Meuse qui s'est vu appli-quer une mutation sanction en Moselle. No-tre rôle n'est pas de refaire l'enquête discipli-naire qui a du être diligentée puisque ce sous-officier avait déjà écopé d'une sanction de 20 jours d'arrêt (avec sursis de 2mois) pour des faits remontant à novembre 2011. Ce qui

nous semble navrant, c'est qu'une décision du tribunal administratif donne raison au sous-officier contre la mutation-sanction prise à son encontre mais que la Gendarmerie refuse de s'y conformer en ne levant pas la mesure. Nous notons au passage que le dossier com-prend un courrier du Procureur de la Républi-que de Bar-le-Duc appuyant cet éloignement, une certaine interférence dans la discipline Gendarmerie puisqu’aucune procédure judi-ciaire n'était engagée pour les faits reprochés. Une nouvelle fois il nous paraît évident que la hiérarchie gendarmerie n'hésite pas à em-ployer une certaine violence à l'égard de ses personnels. h t t p : / / w w w . r e p u b l i c a i n - l o r r a i n . f r /a c t u a l i t e / 2 0 1 2 / 0 5 / 1 5 / m u t a t i o n - l a -gendarmerie-ne-veut-pas-appliquer-la-loi

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A.G.&C. A.G.&C. A.G.&C. ÉCRITÉCRITÉCRIT AUAUAU MMMINISTREINISTREINISTRE DEDEDE LLL’I’I’INTÉRIEURNTÉRIEURNTÉRIEUR

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A.G.&C. A.G.&C. A.G.&C. ÉCRITÉCRITÉCRIT AUAUAU MMMINISTREINISTREINISTRE DEDEDE LALALA DDDÉFENSEÉFENSEÉFENSE

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V oilà qui est fait, la présidence de la France change d'orientation

politique. C'est une décision démo-cratique qui a été prise par une majo-rité de Français.

P armi tous les engagements pro-metteurs de la campagne électo-

rale, notre Association Gendarmes et Citoyens va s’attacher à surveiller ceux qui concernent les for-ces de l’ordre en géné-ral et plus particuliè-rement la Gendarme-rie. Nous atten-dons avec im-patience de connaitre les mesures qui vont être prises : fin de la casse des effectifs, réformes de na-ture à faciliter la tâche des services de sécurité et lutte contre la délin-quance et la violence.

P our les gendarmes, notre asso-ciation a hâte de connaître quel-

les formes vont prendre les engage-ments de Mr Rebsamen, qui avait ré-pondu au courrier que nous avions adressé au candidat Hollande, sur le droit d’expression et la participation

active au monde associatif, y compris dans le cadre des associations de gendarmes.

U ne chose reste intangible: l’As-sociation Gendarmes et Ci-

toyens demeure apolitique et conser-vera la liberté de parole qu’elle avait déjà vis-à-vis de nos anciens diri-

geants.

I l va nous fal-loir égale-ment atten-

dre les é l e c t i o n s

législatives qui vont nous dire

quelle sera la majorité à l’as-

semblée nationale. S’agissant des votes,

une fois encore, il n’est pas question pour nous d’appeler à voter pour l’un ou l’autre. Il n’en reste pas moins que les réponses à la lettre adressée aux candidats à l’élection présidentielle contiennent des éléments de nature à se faire une opinion. Il en est de même pour l’absence de réponse des candidats du « top 5 » qui démon-trent le peu d’intérêt qu’ils portent aux gendarmes (M. Bayrou et Mme Le Pen). 11

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M . Valls, nouveau ministre de l’Intérieur va devoir gérer la

destinée de la Gendarmerie. Peut-être que le nouveau ministre de la Défense, Mr Le Drian va s’intéresser à notre arme contrairement à ses prédécesseurs qui, depuis le ratta-chement à la place Beauvau, ne por-taient plus aucun intérêt réel à notre grande, de moins en moins grande, institution.

P our en finir, nous attendons aus-si de savoir si le directeur actuel

de la Gendarmerie sera maintenu ou remplacé. Dans ce dernier cas sera-t-il un civil ou de nouveau un général. Cet élément ne nous semble pas dé-terminant tenant compte de l’im-pression laissée par les directeurs successifs. Ces Saint-Cyriens nous ont donné une image d’abandon de la gendarmerie, des femmes et des hommes qui la composent par ceux-là même qui sont chargés de les diri-ger et surtout de les protéger.

P our en terminer avec ces premiè-res impressions nous vous pro-

posons en pièce jointe quelques élé-ments déterminants du courrier de M. Rebsamen envoyé à notre asso-ciation en réponse à la lettre adres-sée au candidat Hollande. Ce ne sont que quelques extraits, vous trouverez l’intégralité du courrier sous ce lien : ht t p : / /s i te s . go o g l e . c o m /s i te /a s s o g e n d a r m e s e t c i t o y e n s /C O M M U N I Q U E S /reponsedupartisocialistealalettreadresseeparlassociationgendarmescitoyens

A.G.&C.

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Suite à l’article que nous avons consacré à l’A.U.G.C. (Association Unifiée des Gardes Civils) dans notre numéro 31 de mai 2012, nous avons reçu un courriel émanant de leur se-crétaire national, Juan Antonio GARCIA MOMBLONA, et que nous reproduisons ci-dessous :

Qui se traduit par : « L’équipe de la direction nationale de l’AUGC vous té-moigne sa forte sympathie, vous remercie pour l’article que vous lui avez consacré dans votre publication AG&C et vous fait part de sa solidarité et de son appui pour la défense de vos droits. »

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Nous remercions chaleureusement l’A.U.G.C. pour ce témoignage de solidarité, et espérons, dans un proche avenir, lui emboîter le pas.

A.G.&C.

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LLLAAA STATISTIQUESTATISTIQUESTATISTIQUE,,, QUEQUEQUE DOITDOITDOIT---ONONON ENENEN PENSERPENSERPENSER ???

S 'il est un instrument qui a fait l'objet de nombreux commen-

taires, de nombreux jugements, de nombreuses critiques, c 'es t bien la statistique.

L a politique du chiffre a

été niée, on nous a expli-qué que ce sont les résultats q u i

comptaient mais nous n'avons cessé d'être submergés de pourcentages et autres aligne-ments mathématiques venant de ceux là même qui dénonçaient cette politique.

C omment faire de la statistique sans chiffres. Plus grave : Ce

sont les arrangements qui se sont faits pour rendre la statistique fa-vorable mais à qui ? A nos gouver-nants pour justifier et faire valoir leur politique ? A la hiérarchie Gendarmerie, pour que chaque gradé à chaque échelon de la py-ramide puisse montrer qu’il est meilleur que son voisin ou que son prédécesseur ? En tous ca nous avons souvent dénoncé, des mé-

thodes qui nous semblaient plus que discutables.

A ujourd’hui nous pourrions plai-santer, dire que la statistique

est à la Gendarmerie ce que le ré-verbère est à l'ivrogne : ça le soutient mais ça ne le fait pas avancer. Nous pouvons ironiser

en disant que la statistique est comme la mini-jupe,

qu'elle prétend tout montrer mais qu'elle cache le principal.

N ous préfé-rons rester

sérieux et vous renvoyer au fo-rum Gendarmes & Citoyens sur le-

quel un sujet a été ouvert sous le titre :

STAT h t t p : / / g e n d a r m e s - e n -co le re . fo rum2discuss ion .ne t /t 2 5 7 7 4 p 3 0 - s t a t Il a reçu un millier de connexions et nous apporte les témoignages des premiers concernés, ceux qui sont chargés de transmettre les chiffres qui feront les résultats et donneront des statistiques. : les gendarmes.

A.G.&.C.

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« Ce soir j'ai envie de vous dire à tous que j'en ai marre des stat's ! Voilà c'est fait. Je n'ai pas l'impression d'être gendarme mais de plus statisticien pour satisfaire la galo-nite de nos officiers. Franchement, maintenant tu fais une procédure il faut penser à tes stat's avant d'attaquer ton PV ... ça me soule et je trouve ça plutôt inintéressant ! Je suis GD en brigade depuis un certain temps déjà. Avant d'écouter une victime tu re-çois un coup de fil de disant "qualifier comme ça .... " J'EN AI ASSEZ DES STAT'S mon capitaine, mon commandant, mon colonel ! On oublie nos victimes au profit de ces maudits numéros ! Voilà c'est un coup de gueule mais ça fait du bien. Enfin j'espère ! »

« ..pour s'en convaincre, il faut absolument visiter info birt et info XI .... trop long à ex-pliquer ici, mais en résumé, ces deux sites de l'intranet Gendarmerie sont ... je sais pas comment dire .... la concrétisation du recueil de toutes ces informations ou données à but statistique .... si vous saviez le nombre de tableaux que cela peut vous sortir ... af-freux ... voir inimaginable ... Pour les anciens, vous vous souvenez de ces tableaux affichés au mur tenus à jour au jour le jour et récapitulant vols, cambriolages etc etc .... et bien maintenant c'est auto-matique à partir de LRPGN à condition de bien remplir ... bien remplir ..... bien rensei-gner .... et vous disposez d'une cartographie mise à jour au quotidien sur laquelle vous retrouvez vos faits à partir des index ... Rien n'échappe à info birt .... qui est considéré par la chaîne de commandement comme la voix de Dieu .... Quand info birt a délivré son message, vous n'y pouvez plus rien ..... INFO BIRT A PARLE ..... et même si vous tentez d'expliquer à votre "patron" qu'en réalité INFO BIRT peut se tromper ...... AIE AIE AIE .... on vous re-garde...incrédule ou apeuré pour ne pas dire affolé (c'est selon l'ancienneté ou l'ori-gine de votre patron ...) et il faut vite vous taire car vous risquez le camp de réhabilita-tion ... """votre taux de ceci n'est pas dans la moyenne nationale ! """ est un message d'alerte qui vaut mise en garde .... Même pour les délais d'intervention, le contrat doit être respecté .... non pas pour évaluer la qualité mais la rapidité ... mais par contre, là, pour respecter ce taux, on ne vous demande pas de vous améliorer, on vous y contraint en multipliant les services de nuit en faisant fi du principe d'une patrouille/nuit/semaine/gendarme .... mais sur-tout, ces délais sont calculés en fonction de la région où vous êtes .... c'est bien connu .... la patience et l'urgence sont proportionnelles au nombre d'habitants/hectare. bon allez, j'arrête .... je suis vieux et aigris ... excusez moi. SAINT INFO BIRT je vous pris de pardonner cet errance matinale .... je vais réciter 4 tu-toriels pour Acajou et 6 tutoriels pour Sécurité routière ... sans oublier de m'entretenir durant plusieurs heures (comme chaque jours d'ailleurs ) avec PULSAR .... comme dans STAR WARS ... ou la guerre des étoiles .... »

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LLLAAA STATISTIQUESTATISTIQUESTATISTIQUE, , , QUEQUEQUE DOITDOITDOIT---ONONON ENENEN PENSERPENSERPENSER ? (? (? (SUITESUITESUITE)))

« Pour faire simple je dirais que les stat's servent à évaluer le travail et la charge d'une unité. Plusieurs unité sont regroupées sur une compagnie commandée par un com-mandant ou un capitaine. En fonction de la gravité de chaque infraction un index sta-tistique lui est attribuée et qui par la suite remontera en base. Ce qui fait qu'en fonc-tion de certains faits délictueux on reçoit (parfois ou souvent) l'ordre de le qualifier dans un autre index. C'est par exemple le cas d'un vol avec destruction ou dégrada-tions qu'on nous fait qualifier en dégradation simple. La dégradation étant une contra-vention elle ne rentre pas en compte dans la statistique. Ce n'est qu'un exemple, le plus concret dirais-je. C'est ainsi qu'on modifie les stat's au quotidien et qu'on ment à la population. Mais c'est bien pour celui qui nous commande car il y a moins de faits donc le territoire est mieux surveillé et lui il commande et dirige bien. Et il peut ainsi prendre du galon ............... Et lorsque les gendarmes entrent les bonnes stat's ils se font rappeler à l'ordre.... Le monde à l'envers en somme .... »

« Contrairement à ce que l'on peut croire, le bidouillage des statistiques est principale-ment un "mal" local et cela ne date pas d'hier. Maintenant, j'ai du mal à comprendre qu'un enquêteur ou un C.B. accepte de modifier la qualification d'une infraction (cela peut se comprendre si la qualification est aber-rante, par exemple si un fait bénin prend une qualification criminelle). Pourquoi ne pas demander une confirmation par écrit ou tout simplement envoyer le dossier au de-mandeur ? Le meilleur moyen de lutter contre ces magouilles, c'est encore de les rendre visibles. En revanche, que l'on exige les relevés d'empreintes ou les prélèvements, je ne vois pas d'anomalies car des lacunes en ce domaine ne sont favorables qu'aux délinquants ou aux criminels. »

« Pour répondre à GENDSTAS je dirais tout simplement que c'est pas l'envie qui man-que mais si c'est pour se mettre toute une chaîne de commandement à dos et se voir "ennuyé" par la suite pour un rien ça ne m'enchante pas. Cela ne m'empêche pas de faire connaître ma désapprobation au quotidien, là ou beaucoup ne disent rien. Bien entendu, mais je l'assume, cela reste écrit sur ce qu'on appelle la notation car on passe facilement pour "une grande gueule ou un in-commandable". Quant au CFMG, je me porte régulièrement candidat. J'attends d'être tiré au sort et de pouvoir avoir la chance d'être au cœur de la concertation pour avoir la chance de tenter de faire évo-luer les choses intelligemment. »

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« AAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH MALHEUREUX QUE VIENS-TU DE FAIRE ??? Tu ne viens pas d’oser dire à un citoyen lambda (ou "tirelire de la république" dans certains salons cossus...) que les STATS dirigent nos actions, au lieu que nos actions soient résumées et expliquées par ses mêmes P...... de STATS de M....E ??? Tu n'as pas osé révéler, en pleine période d'élections, la TRISTE réalité de notre job à la population: vendre des chiffres pipeaux pour que le politique de tous poils puissent vendre sa lessive et rassurer le chaland et que le supérieur planqué dans son bureau fasse une carrière peinard à l'abri des "petits désagréments" de notre job (accidents de la route, cambriolages, agressions, viols... des bagatelles, quoi?) tout en en retirant la gloire si c'est bien... ou en t'enterrant si c'est mal? Tu n'as pas osé faire ça? »

« Je rejoins Shotokan. Il faut arrêter cette culture du chiffre. Nos politiques devraient méditer sur cette mise en garde que l’ONDRP faisait figurer dès 2005 dans son rapport annuel : «Une augmentation des chiffres de la criminalité enregistrée n’est pas systématique-ment une mauvaise nouvelle. Il peut s’agir d’une meilleure approche de la réalité.» Une des raisons de l’amélioration du « taux d’élucidation » est l’augmentation du nombre d’infractions révélés par l’action des services (IRAS dans le jargon). Il s’agit es-sentiellement des infractions à la législation sur les stupéfiants (interpellation d’un consommateur de drogue ou d’un dealer) ou des infractions à la législation sur les étrangers (interpellation d’un sans-papier). Ces IRAS sont par définition toujours éluci-dées (l’interpellation de l’auteur du délit correspondant à la constatation du fait). Ceci dope mécaniquement le taux d’élucidation moyen. La liste des IRAS comprend : Les infractions à la législation sur les stupéfiants, infrac-tions à la police des étrangers, recels, port ou détention d'armes prohibées, faux docu-ments administratifs, infractions à la législation sur le travail, infractions à la pêche, la chasse, atteintes à l'environnement, délits de débits de boissons et infractions à la lé-gislation sur l'alcool et le tabac, proxénétisme, délits des courses et des jeux, délits d'interdiction de séjour et de paraître. Bizarrement, les infractions à la chasse et à la pêche ont été ajoutées le 01 octobre 2008. Ouahhhhhhhhhhhhh, heureusement..........c'était vachement in sécuritaire pour la po-pulation qu'un chasseur ait abattu un sanglier hors période, que le pêcheur n'ait pas remis à l'eau, sa truite qui ne fait pas la taille, qu'une publicité ait été apposée sur un arbre....eh oui c'est un délit celle-là... Merci à vous les IRAS , je me sens parfaitement en sécurité grâce à vous...et l'ensem-ble de mes concitoyens également..... Ah, 13H57, bientôt l'heure du MIS..... »

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E ssayez de parler à des gen-darmes anciens ou des re-

traités des économies en gen-darmerie. Ils vous diront com-bien elle a toujours été respec-tueuse d e s deniers de l’Etat. Jamais elle n’a toléré qu’on puisse gas-piller le carburant. Pourtant elle fait par-tie de l’armée et beaucoup savent qu’en fin d’année il ar-rivait à certains régiments de dilapider ce carburant pour avoir la même dotation l’année suivante. S’agissant des caser-nements elle a toujours tiré les prix pour que le gendarme ré-nove, le plus souvent de sa main (parfois à ses frais) les appartements, il est arrivé que le papier était si bon marché, si fin qu’il faisait penser à du papier hygiénique (simple épaisseur).

P our les effectifs la Gendar-merie (ses chefs) a large-

ment anticipé la RGPP. Elle a déjà utilisé les gendarmes auxiliaires, des « renforts » qui faisaient leur service d’appelés du contingent en gendarmerie. Ces renforts ont remplacé petit à petit, insidieusement, des postes de sous-officiers. En-suite on a mis des civils dans les bureaux d’état-major. Puis ce fut les emplois administra-tifs et de soutien, les EASG. Ces militaires venaient des autres armées qui réduisaient leurs effectifs et ils ont pris petit à petit des emplois de techni-ciens.

Q ue dire des emplois jeu-nes, créés pour faire tom-

ber le nombre des chômeurs à une époque. Ils devaient durer 5 à 6 ans et si les autres admi-nistrations les ont abandonnés, la gendarmerie en a fait les gendarmes adjoints volontaires qui ont remplacé les gendar-mes auxiliaires et maintenant prennent des places de sous-officiers.

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O n pourrait parler d’autres économies mais aujourd-

’hui de nouvelles directives sont données pour de nouvel-les restrictions de carburant. On retire des véhicules dans des brigades.

A une époque on évoquait la clochardisation de la

Gendarmerie; récem-ment son directeur à

déclaré qu’elle é t a i t

rendue « à l’os » mais ça ne su f f i t pas encore.

C ette situation à le don d’é-nerver, de démoraliser les

gendarmes qui constatent que si on leur demande des écono-

mies d’un côté il y a du gaspil-lage ailleurs.

A.G.&C.

U n sujet de discussion a été ouvert sur le forum Gen-

darmes & Citoyens (G&C) sous le titre « le rabot des écono-mies devenant la hache des restrictions : h t t p : / / g e n d a r m e s - e n -colere.forum2discussion.net/t25555-le-rabot-des-economies- d e v e n a n t - h a c h e - d e s -restrictions Il a reçu plus de 3000 visites. Nous vous proposons ici quel-ques réactions significatives :

« On veut faire des économies ? La Gironde = 600 000 litres de carburant à l'an-née. Environ 50 COB et BTA. 1 patrouille de nuit de 4 h chaque soir ou à peut près ( en dépit de ce que préconise la 100000 et la 1000, les deux soeurs ba-fouées). La soluce: on ramène les patrouilles à 3 h (faudra se passer des 11% de service de nuit !!!!) Résultat, en partant d'une conso de 7 litres au 100 km avec une vitesse moyenne de 30 km/h = 2 litres de gagnés. Sur un an en comptant 300 patrouilles de nuit annuelles = 600 litres d'économi-sés Multipliés par 50 unités = 30 000 litres de côté. Voilà 5% de carburant économisé (pour ne parler que du carburant) , rien qu'en patrouille de nuit (qui soit dit en passant, n'ont jamais prouvé leur efficacité en matière de prévention de quoique ce soit) A cela, rajoutons les liaisons inutiles et tout un tas de missions hautement importantes»

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« des suggestions en matière de consommation de carburant en voici : -- supprimer les COB !! : les allers et retours des Gd des brigades filles qui mon-tent prendre le planton à la bt mère, parfois distante de 20 ou 30 bornes ! Ca en fait des allers & retours dans une journée ! le Gd de la brigade mère qui est PAM avec un GD de la Brigade fille, qui doit aller le chercher en début de service, le ramener à l'issue, retourner le chercher s'il y a une inter puis le ramener !!! là aussi y a du carburant de cramer pour rien -- arrêter toutes les liaisons à la noix : Faire déplacer sur une période d'1 mois tous les militaires d'un Grpt pour se rendre à une instruction à l'autre bout du département au lieu que ce soient les instructeurs qui de déplacent au niveau COB ou Cie ! -- arrêter les transfèrements judiciaires :Certes, la consommation de carburant est sous le budget du ministère de la justice ( enfin, il parait ), mais que dire des milliers de km par an qui sont foutus au Vl des unités !!! Même si on ne paie soit disant pas l'essence pour les transfèrements, on fout des bornes aux compteurs de nos VL d'inters !!! Et plus un VL à de bornes, plus il faut changer les pièces et plus il consomme sur ses vieux jours ! -- que nos grands chefs montrent l'exemple :Marre que les hélicos Gie qui coû-tent plus de 1000€ de l'heure de vol soient utilisés pour servir de taxis de luxe pour les très hauts gradés et pour les " autorités " en visite. Ca en fait du pognon de cramer uniquement pour le confort de quelques pontes.... Des économies dans d'autres domaines : -- Faire des achats intelligents : en ce qui concerne nos équipements, nos moyens informatiques, l'immobilier les décideurs ont la fâcheuse tendance à systémati-quement aller au moins cher. Résultat : on a des trucs neufs mais qui durent très peu de temps car de mauvaise qualité. S'en suivent les frais de réparations ou de remplacement qui nous coûtent un bras ! Des exemples : les TIE, certaines caser-nes neuves construites au rabais qui pourrissent au bout d'1 an....»

« Une suggestion? En voilà une: Un véhicule bien entretenu et régulièrement contrôlé consomme moins, c'est connu! En plus, les nouveaux moteurs consomment moins que ceux des années 80-90. Alors si au lieu de nous faire rouler dans des "poubelles" (et je pèse mes mots...) ayant plus de 350000 kilomètres au compteur et 8 mèches par pneus (si, si, véri-dique!), on nous fournissais enfin les véhicules neufs qui pourrissent sur un parc du matériel… Et pour rejoindre les posts précédent, mettre assez de véhicules par boutique pour éviter les navettes inutiles ou les déplacement "non prioritaires" (la convo-cation du CB à la CIE avec l'une des deux seules voitures de la brigade, c'est su-per moyen pour nous derrière...) EN FAIT, FAIRE POUR UNE FOIS PREUVE DE BON SENS!!! »

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« - cessons la mise en place systématique de militaires sur le terrain pour juste y mettre du bleu. Travaillons utile, on doit être dehors quand les gens sont dehors. Un service imposé un dimanche matin voir en début d après midi un dimanche ou un jour de fête c'est nul et cela ne sert à rien juste à brûler du carburant. - arrêtons le système de une patrouille de nuit par militaire et par semaine, on passe a 1 tous les 15 jours en alternant les jours de sortie et les horaires mais on privilégie le weekend. - regroupons les bt fille à la bt mère on y gagnera en essence, en matériel et en personnel mais surtout en fatigue et rancœur inutile. imprimons les procédures en recto verso ou utilisons un peu plus l envoi par

internet un réel suivi des vl et moto - cessons les liaisons parce que machin truc ou machin truc vient à la compagnie au groupement ou à la cob, cessons les liaisons inutiles pour parfois juste dépo-ser un papier ou récupérer un objet qui pouvait attendre un peu travaillons utile»

« Allez, j'apporte ma petite pierre à l'édifice... Grosse innovation cette année. C'est aux gendarmes d'aller porter les volets des procurations aux destinataires qui se trouvent sur leur secteur... Histoire de faire l'économie des envois en recommandé... Voilà des économies qui nous coûtent cher en temps et en carburant... Depuis que je suis en gendarmerie ( et ça com-mence à faire ), j'entends dire que l'on va arrêter ces procurations qui font partie de ce que l'on appelle "les charges indues"... Quelqu'un aurait-il encore dit "amen"... Ce serait étonnant… Aller, encore une petite... Ce sera la dernière, et pourtant j'en ai plein... Bientôt les CCPM... Initiales qui font trembler... Mef à celui qui va échouer... Sur-tout si le pauvre est encore sous contrat... en cas d'échec, il aura toutes les diffi-cultés à passer de carrière, même si il rend un boulot nickel au quotidien... Idem pour les gars de PSIG et autres unités spécifiques ( PSPG,etc...) menacés d'une MIS si la réussite n'est pas au rendez-vous... Bref, cette échéance va voir tous les gendarmes de France et de Navarre se réunir en de nombreuses cessions, parfois à des kilomètres de leur unité, pour se rejoindre sur la piste des 3000 mètres fa-tidiques... Pas terrible pour les économies de carburant... A ce sujet, je me de-mande où est la parité avec la police qui ne connait pas ce genre d'échéance... Idem pour le passage de carrière, pas de CAT ou équivalent... Les économies sont faites sur notre dos... C'est devenu la croix et la bannière pour obtenir une indemnité repas... Apparaissent sur les notes qui prévoient les services :"ce service n'ouvrira droit à aucune indemnité"... Donc, prends ton casse-croûte et fais au mieux... D’ailleurs c'est devenu si complexe d'obtenir 7,50 € sous Agora, que tout le monde a abandonné. Mais à part ça tout va bien, courage à tous... »

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« Des économies: des casernements récents (fuites d'eau, de fioul, isolation défectueuse, loge-ments extérieurs etc...) des véhicules économiques des liaisons groupées (les gradés ne doivent pas avoir honte de charger la troupe) les transfèrements pour les unités les plus éloignées des maisons d'arrêt (on est pas prêt de les lâcher croyez moi) réduire les heures externes moins de gradés( surtout officiers), donc moins de salaire à payer , donc plus de personnel sur le terrain même avec une réduction des heures externes. Si il y a moins d'officier il y aura moins d'heures d'hélico. des stages à gogos (bureautique, statistiques etc) un gens-d'arme est un homme de terrain Le big boss nous saoule avec l'exemple Allemand, il me semble que dans ce pays les policiers ont des secrétaires assermentés pour les procédures et la paperasse-rie donc encore moins de salaires à verser. Là je vous le fait en 3' mais je pense qu'en cherchant encore un peu et surtout en l'appliquant on arriverait vite à réduire les coûts»

« Que l'on autorise les achats via internet pour la DFUE... Que l'on arrête d'investir dans du matériel à 15 000 euros la rampe, à 3500 euros le terminal, etc... Que l'on décentralise les petits entretiens automobiles auprès des garages lo-caux… Que l'on double le montant demandé pour les conventions pour manifestations sportives… Que l'on ouvre le marché automobile gendarmerie complètement, avec consul-tation des personnels, afin de rationaliser une bonne fois pour toutes l'achat des VLs de service, évitant ainsi les VLs inadaptés donc à remplacer ou peu utilisés... Que l'on passe toutes les unités Gie de terrain en ADSL, avec téléphone gratuit à la clé et meilleur débit pour l'intranet, donc temps gagné = argent gagné... Que l'on réduise l'armement collectif type fusil d'assaut et qu'on le revende... On utilise la moitié de l'argent récupéré pour acheter plus d'armes non létales ( DMP - Taser ) et l'autre moitié revient dans le tronc commun... »

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« Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à la persécution des hommes »

François-René de Chateaubriand Essai sur les Révolutions

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Suite à notre dossier paru dans le magazine de septembre, nous avons eu de nombreux contacts et reçu des témoignages pour nous dire de maintenir une certaine « pression » afin que le problème récurrent des autolyses soit mieux pris en compte dans l’armée en général, et la gen-darmerie en particulier. Nous avons décidé de publier, de façon régulière, malheureusement, un témoignage ou une contribution destinés à mieux faire connaître ce drame violent et permanent des gens qui nous quittent.

L e nombre des suicides inquièterait-il ?

E n 1998 avait été créé en gendarme-rie, m'a-t-on dit, un genre de cel-

lule destinée à suivre, comprendre et combattre le fléau des suicides.

L es dirigeants de l'arme seraient-ils alertés par une hausse du phéno-

mène ou une médiatisation de plus en plus fréquente ? En tous cas il semble que la cellule de 1998, oubliée, soit ré-activée.

S i je prends le cas de la région cen-tre, un référent a été désigné. For-

mé quelques jours à Paris il a pour mis-sion de rencontrer « la totalité » des gendarmes de la région. Il doit égale-ment présenter son bilan, une fois par an, au commandant de région. Par la suite tous les militaires rencontreraient un psychologue, chaque région s'en ver-rait doter.

R écemment, ce gendarme référent s'est entretenu avec un groupe de

militaires d'une compagnie. Il a pu agrémenter son propos (deux heures environ) d'une vidéo présentant des psychiatres (ou psychologues) traitant du problème des suicides. A son tour il a évoqué le sujet donnant quelques conseils comme celui d'être attentif et même vigilant aux changements de comportement des collègues, d'être à leur écoute. Il a indiqué quelques cau-

ses de passages à l'acte, surendette-ment, problèmes familiaux, alcoolisme, le harcèlement a été oublié semble-t-il mais il a évoqué l'arme de service qui est un élément facilitant le passage à l'acte. En cas d'alerte par l'attitude in-habituelle et inquiétante d'un gen-darme, il faut s'adresser à la hiérarchie.

C e « spécialiste » a indiqué qu'il n'y avait pas d'augmentation du nom-

bre des suicides en gendarmerie qui res-tait dans la moyenne nationale. Il n'a pas parlé du silence que l'institution im-posait ou s'imposait sur le sujet.

P eut-on estimer que cette « mesu-rette » soit de nature à réduire le

nombre des auto-agressions ? Proba-blement pas à en croire les personnes qui ont assisté à ces réunions qui ont, certes, le mérite d'exister, mais sans plus. Il semble cependant que ce gen-darme référent soit très volontaire et intéressé par la mission qui lui a été confiée.

U ne expérience intéressante a été évoquée. Une cellule de veille

créée par deux majors en région Nord. Cette initiative a été abandonnée car trop lourde à gérer. Une solution déri-vée pourrait être envisagée, un numéro de téléphone dédié à une veille tenue à l'échelon nationale. Une idée à creuser peut être.

ROCHAMBEAU 27

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I l est bien difficile d'avancer lorsque certains s'évertuent

à « freiner des quatre fers » ! En effet, com-ment une profes-

sion peut évoluer lorsque certains

s'évertuent à la freiner ? Il existe des textes de loi applicables sur tout le terri-toire national, il existe égale-ment des intervenants qui sont chargés de les faire appliquer, or nous constatons que selon qu'il s'agisse d'un citoyen lambda ou bien d'un homme politique, cette application n'est pas identique.

P remier exemple : les mains courantes informatisées

utilisées par les policiers muni-cipaux, celles-ci doivent répon-dre à certaines garanties afin que les informations qu'elles contiennent puisque confiden-

tielles ne doivent être connues que par des personnes habili-tées, l'arrêté du 14 avril 2009 autorisant la mise en œuvre de traitements automatisés dans les communes ayant pour objet la recherche et la constatation des infractions pénales par leurs fonctionnaires et agents habilités définit ces personnes. Les maires sont les responsa-bles de son application et le non respect de ce texte est un délit. Signalés à la CNIL et à dif-férents parquets, il s'avère qu'aucune poursuite n'est envi-sagée sous le prétexte que l'au-teur du délit n'a pas pu être identifié, alors qu'il s'agit clai-rement du maire...!

D euxième exemple : des agents communaux sont

utilisés comme agents supplé-tifs de la police municipale : les Agents de Surveillance de la Voie Publique, certains portent

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illégalement des armes d'autres patrouil-lent à bord de véhicules exclusivement réservés aux policiers municipaux ou avec des chiens alors que les textes sont clairs, là encore, il s'agit d'hommes politiques et les sanc-tions se font attendre... Ce qui laisse supposer que si une per-sonne a une place dans l'échi-quier politique, elle risquera moins qu'un citoyen lambda.

T roisième exemple (et pas des moindres) les Centres Natio-

naux de la Fonction Publique Ter-ritoriale, ceux-ci sont chargés de la formation des policiers munici-paux (entre autre) en comparant les diverses formations dispen-sées selon les départements, el-les sont différentes, laissant ap-paraître des « parents pauvres » en matière de formation profes-sionnelle, alors que nous som-mes censés disposer des mêmes prérogatives sur tout le territoire national, cela ne semble donc pas être une priorité, car même si les divers organismes concer-nés sont saisis, il semblerait qu'il n'y ait aucune réaction, y aurait-il également des motifs « politi-ques » ? A l'heure où il est ques-tion de l'insécurité nombre de

policiers municipaux ne peuvent assurer leurs missions puisqu'ils n'ont pas les moyens suffisants, et l'on assiste à des paradoxes di-gnes d'Ubu, les agents de police se mettent à l'abri lors d'un holdup, puisqu'ils ne disposent ni de moyen de pro-tection ni de dé-fense, attend t'on cela d'un policier municipal char-gé de la sécurité, selon l'article 2212-2 du Code général des Col-lectivité Territoriales ?

L 'idéologie politique de l'élu-employeur prime donc sur la

sécurité des agents placés sous sa responsabilité. L'Etat se dé-charge sur les collectivités en ce qui concerne la Sécurité (entre autre) et les maires se déchar-gent sur l'Etat , personne ne ré-agit, la situation est donc blo-quée dans notre profession nous comptons des victimes du devoir des agents de police municipale sont agressés et blessés mais il ne faut encore une fois pas frois-ser certaines susceptibilités, la politique serait-elle plus impor-tante que les vies humaines ? !...

Jean Louis Del Pistoia, Policier municipal

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S ’agissant des grades c’est à se demander si la gen-

darmerie ne marche pas sur la tête, en tous cas la pyra-mide des grades va finir par se retrouver la tête en bas avec une base de plus en plus réduite sur la-quelle repose pourtant tout le reste de l’édifice.

J ’ai déjà eu l’exemple de COB (communautés de bri-

gades) où on trouve autant si-non plus de gradés que de gendarmes. Les officiers se multiplient et ceci plus on monte vers les hautes sphè-res. Dans des groupements il y a tellement d’officiers qu’on aurait l’impression, à voir toutes ces barrettes, de se re-trouver au supermarché au

milieu des codes-barres. Je ne fréquente pas les états-majors régionaux et encore moins la direction de la gen-darmerie mais si tout va dans l e même sens

ce doit être impression-

nant et c’est peut-être pour

cette raison que beaucoup travail-

lent en civil d’a-près ce qu’on m’a

dit.

C ’est ce qu’on ap-pelle une armée

mexicaine avec plus de galon-nés que de soldats. D’ailleurs pourquoi ne pas remplacer la casquette (ce vilain truc in-forme) par des sombreros en y ajoutant des chevaux ce se-ra une économie de carbu-rant.

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Je n’ai pourtant pas l’impres-sion que ce soit en multi-pliant les chefs que la ma-chine fonctionnera mieux.

J ’imagine mal une entre-prise qui pourrait faire du

bénéfice si elle avait pléthore de contremaîtres et de direc-teurs pour commander une poignée d’ouvriers. Que de-viendrait un bâtiment de la marine où il y aurait une nuée de gradés d’encadrement et plus de marins à encadrer.

A l’heure où la RGPP ra-bote dans les effectifs et

les crédits pour faire réaliser des économies à l’état, nos gouvernants pourraient peut être réfléchir à revoir cette pyramide couronnée d’une

constellation d ’é t o i l e s .

Une autre ré-vision à faire

d’autant plus que je suis certain que ce n’est pas la seule administration où il y a prolifération des chefs.

Christian BRANA

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18 avril, bouxwviller (67) à la sortie des écoles un motocycliste a foncé sur les poli-ciers municipaux qui assuraient la circulation, blessant l’un d’eux.

24 avril. Un forcené, retranché chez un ami à Beurières (63), a tiré sur un gen-darme, le blessant à la main. Armé d'un fusil l'homme était déjà connu des forces de l'ordre. Il a fini par se rendre.

27 avril, Annecy (74), lors du contrôle d’un véhicule, dans lequel se trouvait un passa-

ger passablement éméché les policiers municipaux ont été copieusement injuriés au point d’interpeller l’individu. L’homme s’est rebellé et a blessé un des policiers d’un coup de pied au visage 27 avril, Antibes (06), 5 policiers blessés par un homme amené au commissariat pour violences conjugales. C’est au moment où des policiers lui amenaient l’eau qu’il récla-mait qu’il s’est jeté sur les fonctionnaires.

27 avril, Lyon (69), un homme de 39 ans, ivre, s’en prend à des passants dont deux femmes policières en civil. Sans raison il gifle puis roue de coups de poings et de pieds l’une d’elle. La seconde, âgée de 56 ans, vient au secours de la première. Elle reçoit un coup violent qui la propulse au sol. Dans un coma profond elle est hospitalisée.

29, avril, Amiens (80), 4 policiers de sortie, en civil, repérés par les occupants d'une voiture sont agressés par une vingtaine d'individus, un des fonctionnaires est transporté aux urgences.

29 avril, dans le secteur de Toreilles (66) des gendarmes étaient postés en contrôle routier. Un automobiliste a refusé de se soumettre, il a forcé le barrage et pris la fuite. Poursuivi et bloqué, l’intéressé a fait demi-tour et a foncé sur les motards percutant l’un d’eux de plein fouet. Le gendarme souffre de multiples fractures à un bras. Inter-pellé , le conducteur sans permis a été placé en détention provisoire.

30 avril, Erstein (67), un individu de 25 ans, surpris à commettre un vol à la roulotte, a

été poursuivi en forêt par une policière municipale. Au moment de son interpellation ce personnage a frappé la fonctionnaire au visage. Il a été neutralisé par un témoin.

1er mai, Châteaulin (29), un motard, qui poursuivait un véhicule, a violemment per-cuté une voiture en centre-ville. Le gendarme a été sérieusement blessé, les passagers de la voiture percutée son indemnes, le véhicule poursuivi a pu s’enfuir.

3 mai Irigny (69), un homme d'une quarantaine d'années, connu de la justice, fonce

sur les gendarmes qui s’apprêtaient à le contrôler et percute leur véhicule. La voiture qu’il utilisait était signalée volée. Un gendarme a fait usage de son arme blessant l’indi-vidu. Un passager à réussi à prendre la fuite.

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4 mai, Lyon (69), un policier renversé, un autre traîné sur près de 300 mètres : un contrôle provoqué par une insulte a failli tourner à la catastrophe. Le conducteur, âgé de 25 ans, a été retrouvé et interpellé, il roulait sans permis, il était déjà auteur de plu-sieurs délits routiers. Les policiers s’en tirent avec de légères commotions.

6 mai Grenoble (38). Une voiture de police a été prise pour cible par plusieurs hom-

mes cachés sur une passerelle. Ils ont jeté une plaque d’égout de plusieurs dizaines de kilos sur le véhicule, elle a atterri sur le capot. Il a été ensuite la cible de jets de pierres. Aucun blessé n’est à déplorer.

7 mai Thiers (63), un policier municipal qui assurait la sécurité à la sortie d’une école a

été victime d’un coup de poing de la part d’un jeune à scooter à qui il faisait remarquer qu’il ne portait pas de casque. L’homme a pris la fuite.

7 mai, Tarbes, (65) un homme a frappé des policiers et les a menacés de mort. Les fonctionnaires, dont trois ont été blessés, intervenaient suite à l’introduction de l’indi-vidu dans le véhicule de son ex-compagne. Déjà connu pour vol ou dégradation le jeune homme a proféré des menaces de mort déclarant entre autres « maintenant que Hol-lande est passé vous êtes morts ». Jugé en comparution immédiate il a été condamné à quatre mois de prison ferme et révocation partielle d’un sursis.

10 mai, Ivry-sur-Seine 94, le conducteur d'un véhicule que des policiers voulaient contrôler n'a pas hésité à emprunter un sens interdit, percuter une voiture sérigraphiée avant d'effectuer une marche arrière pour heurter les fonctionnaires. Six policiers ont été plus ou moins sérieusement blessés. Les deux occupants du véhicule ont été inter-pellés.

12 mai Toulouse (31). Un ancien légionnaire de 50 ans tente de jeter trois policiers du troisième étage. Il a tenté également de s’emparer des armes des fonctionnaires qui intervenaient pour faire cesser les violences qu’il commettait sur sa compagne. Il a été maîtrisé à grand peine.

12 mai, Saint Paul (Réunion) à la suite d’un contrôle de vitesse un véhicule a forcé le passage. Poursuivi par un motocycliste l’automobiliste a fini par s’engager dans une voie sans issue. Il a alors reculé percutant le motard et le traînant sur plusieurs mètres. Le délinquant a pris la fuite sans s’inquiéter de l’état du blessé qui a été hospitalisé.

14 mai, Nantes (44) six mineurs connus de la justice ont voulu forcer un barrage formé de deux véhicules de police. Ils ont percuté les voitures avec celle (volée) qu’ils condui-saient. 7 policiers ont été blessés l’un deux grièvement. Un des mineurs s’est jeté dans la Loire pour s’échapper.

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T ours est certainement la plus belle ville de l’Indre

et Loire et même de toute la région Cen-tre. Arrosée par la Loire et le Cher elle comporte de nom-breux quartiers inté-ressants de la place Plumereau dans le Vieux Tours au jar-din botanique en passant par sa ma-gnifique cathédrale son château et diffé-rents musées. On ne trouve pas de ter-rain vague chaque espace non construit est arboré, fleuri et pour donner plus d’attrait on trouve des parcs animaliers, des volières avec différents animaux exotiques ou locaux. A chaque coin de rue on découvre une construction originale, contemporaine ou très ancienne, un patrimoine archi-tectural particulièrement varié.

S ’agissant des commerces la ville dispose de nombreuses boutiques

de nature à faire le bonheur de tous les adeptes du shopping. Pour les achats plus courants, des zones commerciales offrent un vaste choix. Tours est aussi une ville de garnison importante avec sa base aérienne mais aussi divers régi-ments ou infrastructures de nature à of-frir de nombreux services et en particu-lier les mess. Padchance apprendra qu’il faut aussi faire attention aux

«anonymes» qui y prennent leurs repas. Le jour du démé-nagement il a invité tous les amis qui ont bien voulu à partager son dé-jeuner. L’ambiance n’engendre pas la mélancolie ce qui lui vaudra une ré-flexion de son commandant de compagnie lors de sa première pré-sentation. L’officier, qui prenait son re-pas à proximité, lui fera remarquer qu’il a un goût bien prononcé pour l’hu-mour, voir la fran-che rigolade, sans

pour autant lui en faire le reproche.

U ne grande ville a toujours ses quar-tiers chauds, intramuros ou dans

les villes satellites. Là encore c’est une «faune» variée qu’il aura l’occasion de fréquenter dans le cadre de ses «relations de travail». Ce qui ne gâche rien c’est qu’un gendarme de BR, par sa compétence territoriale, est amené à travailler sur la totalité du département où il est affecté, ceci permettra des re-tours dans le chinonais qu’il connaît bien mais aussi de faire la découverte d’autres secteurs tout aussi agréables et touristiques. Ses diverses enquêtes l’amèneront aussi à voyager dans tout l’hexagone.

PADCHANCE PADCHANCE CHANGECHANGE TOTALEMENTTOTALEMENT DEDE MILIEUMILIEU. (28). (28)

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I l faut de nouveau changer d’équipe. Cette fois Padchance a l’avantage de

connaître déjà la majeure partie des membres de la brigade des recherches pour avoir eu l’occasion de travailler avec eux quatre années plus tôt. Il remplace un adjudant et le «patron» lui dit clairement qu’il approche de sa re-traite, qu’il a besoin de la préparer et qu’il compte sur lui pour donner l’élan à l’unité. La tâche pourrait sembler relati-vement peu aisée quand on connaît tous les anciens et qu’on les a ad-mirés pour leur compétence dans diverses enquê-tes alors qu'il n’é-tait qu’un novice sans expérience. Ses craintes se-ront vite balayées par une ambiance totalement dé-contractée dans un groupe ou seul le commandant de brigade est appelé par son grade et où tout le monde se tu-toie. Chacun gère ses dossiers, un point hebdomadaire permet de situer où les enquêteurs en sont de leurs in-vestigations. Lorsqu’il s’agit de «taper», de procéder aux arrestations et autres opérations lourdes, les équipes sont constituées et tous s’investissent sans rechigner. Un seul but à atteindre : La réussite pour la reconnaissance de l’ef-ficacité de la BR par les magistrats et tous ceux qui sont concernés, brigades associées, victimes et même les au-teurs.

C omme à chaque nouvelle affecta-tion, il y a la ronde des présenta-

tions. Tout d’abord la hiérarchie car une BR est une unité particulière, si elle dé-pend du commandant de groupement elle est gérée par le commandant de compagnie. C’est une position un peu bancale qui peut se révéler très utile quand on sait en jouer pour régler les problèmes (de logistique en particulier) le principal restant de ne froisser ni l’un

ni l’autre.

P our rompre la glace, Padchance est aussi présenté à tous les chefs

des services de police, par la suite il maintiendra des contacts particulière-ment cordiaux ce qui évitera les diver-ses incompréhensions qui peuvent sur-venir lorsqu’on travaille sur des dos-siers qui arrivent souvent, à un moment ou un autre, à s’entremêler.

L e nouvel arri-vant est aussi

présenté aux ma-gistrats. Il en a déjà rencontré quelques uns lorsqu’il œu-vrait à Chinon. A l’époque il était mal à l’aise devant ces personnes pour qui il éprouve beau-coup de respect, la suite l’amènera à

se rapprocher d’eux et apprendre énor-mément de ces spécialistes du droit dont certains possèdent une force de travail difficilement imaginable.

S ’agissant de ce nouveau poste, tout se présente plutôt bien pour

Padchance. Son épouse est heureuse de cette affectation en centre ville dans un appartement dépassant toutes ses espérances. Comme lors de la pre-mière mutation les enfants ont du lais-ser leurs amis. Cet inconvénient est vite oublié, chambre personnelle, grande ville, nouvelles activités. Il reste un problème de taille : l’école. La carte scolaire fait obligation d’inscription à un établissement bien précis correspon-dant à un quartier très chaud. Comme pour la majorité des enfants de gendar-mes, ceux de Padchance sont inscrits dans des établissements privés, ce qui n’empêchera pas le cadet de montrer toujours autant d’imagination lorsqu’il s’agit de faire des bêtises.

L e cadre est rêvé, l’environnement est parfait, la BR est une superbe

machine, il ne reste plus qu’à se mettre au travail.

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