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D l i t d Dyslexie et syndrome apparens : où en est la recherche en est la recherche neuroscientifique? Michel Habib Michel Habib

Dl i t d téDyslexie et syndrome apparentés : où en est ... · • LLenvironnement'environnement joue un rôle majeur sur les joue un rôle majeur sur les ... exemple d'un réseau

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D l i t d téDyslexie et syndrome apparentés : où en est la rechercheoù en est la recherche

neuroscientifique?q

Michel HabibMichel Habib

Trois principaux messages

• Le cerveau du dyslexique souffre d'une dysfonction des aires corticales du langage

• L'environnement joue un rôle majeur sur lesL environnement joue un rôle majeur sur les anomalies constatées

d l i l bl• La dyslexie et les autres troubles d'apprentissage entretiennent des relations étroites mais complexes

Nécessité d'une approche pluri-disciplinaire : exemple d'un réseau de santé

d f i5 à 7% des

enfants 30% des enfants arrivent au collège sans savoir

lire

enfants n'arrivent pas à apprendre à lirepp

lire au CP

F bi l i F d' iFacteurs neurobiologiques Facteurs d'environnement

d f i5 à 7 % des

enfants 30% des enfants arrivent au collège sans savoir

lire

enfants n'arrivent pas à apprendre à lirepp

lire au CP

é édi l é éd iRéponse "médicale" Réponse pédagogique

Le cerveau du dyslexique

• Possède une organisation déficiente au niveau de l'aire du langage (génétique)du langage (génétique)

• Ne distingue pas parfaitement les phonèmes contenus dans la paroledans la parole

• Ne peut manipuler volontairement les sons de la langue (conscience phonologique)langue (conscience phonologique)

• Ne peut associer graphèmes et phonèmesN dé l d éd d i• Ne développe pas de procédure de reconnaissance globale des mots

Niveau neurobiologiqueENT

Niveau neurobiologique

NEM

E

Niveau cognitifRO

NN

Niveau cognitif

NV

IR

Niveau comportemental

EN

F. Ramus, Current Opinion in Neurobiology, 2003

/BA/ /PA/

100260240

370100

260370

Les aires auditives ne sont pas capables de recruter des groupes de p g pneurones de façon synchrone à la succession d'éléments acoustiques caractérisant les phonèmes

Giraud et al., Cerebral Cortex (2005)

G H

Lettresriment?

Lors de tâches phonologiques, lesLors de tâches phonologiques, les aires du langage ne peuvent s'activer correctement Temple et al., P.N.A.S. (2003)

Enfant dyslexiqueG H

Activation plus faible et plus antérieureActivation plus faible et plus antérieurede l’aire de BrocaAbsence d’activation postérieure Temple et al., P.N.A.S. (2003)

Enfant dyslexique après entraînement (Fastforword®)G H

Réapparition des zones « éteintes »M i iMais aussi…

… apparition de zones non activées précédemment (et non activées chez le témoin) : mécanisme de compensation? réorganisation? ) p g

Conclusion n°1

• Les aires du langage sont insuffisamment activées chez le dyslexique lors d'exercices phonologiquesle dyslexique lors d'exercices phonologiques

• Un entraînement intensif de quelques semaines, focalisé sur le système déficient non seulementfocalisé sur le système déficient, non seulement réactive les zones affaiblies mais sollicite des zones "muettes" des deux hémisphèresmuettes des deux hémisphères

• Donc l'entraînement (une intervention extérieure) a modifié l'organisation cérébrale dans le sens d'unemodifié l organisation cérébrale dans le sens d une probable meilleure connectivité entre des zones habituellement inutilisées

bolbol

confortablementconfortablement

tambenefoneclortambenefoneclor

"CHAPEAU"

ANALYSE VISUELLE(identité, position, etc...)

"CHAPEAU"

LEXIQUE VISUEL (ORTHOGRAPHIQUE) lecture par

adressage

lecture parassemblage

reconnaissance globale du mot

SYSTEME DE CONVERSION

DES GRAPHIES EN SONS

adressage

chapeauch a p eau

SYSTEME SEMANTIQUE (sens du mot) /∫//a//p//o/

productionorale

/ ∫ a p o /

ILBA 37 : aire de la forme visuelleILBA 37 : aire de la forme visuelle des motsdes mots

A ib li i i à i d lAttribue un statut linguistique à une suite de lettres

Most significant difference dyslexics/controls =Most significant difference dyslexics/controls left infero-lateral Brodman's area 37

BIOL PSYCHIATRY 2003;54:25–33

3 groups :NI (non-impaired)AIR (compensated)PPR (persistent poor)PPR (persistent poor)

Jugement de rimes « do [LEAT] and g [ ][JETE] rhyme? »

NI AIR PPR

1°) Les dyslexiques "compensés" activent des zones non en jeu chez le normolecteur

2°) Les dyslexiques persistants comme les compensés n'activent pas l'aire de la forme visuelle des mots

3°) Les dyslexiques persistants proviennent plus souvent de milieux défavorisés

Conclusion n°2

• A égalité de sévérité initiale, le milieu dans lequel évolue l'individu va déterminer au moins en partie non seulement sal individu va déterminer au moins en partie non seulement sa capacité de récupération, mais également l'aptitude de son cerveau à recruter d'autres zones pour faciliter cette récupérationp p

• La reconnaissance rapide des mots, finalité de la lecture, est sous la dépendance d'une aire spécialisée qui attribue un statut p p qlinguistique à une suite de lettres

• L'absence de mise en jeu de l'aire de la forme visuelle des mots est la conséquence commune à terme, quel que soit le degré de récupération du trouble (et quelle que soit la raison du défaut d'apprentissage de la lecture)d'apprentissage de la lecture)

Voxel of higher correlationwith word identification rate

Anisotropie plus forte ( ) ou plus f ibl ( ) h lfaible ( ) chez les musiciens

L l f t i t i d lLa plus forte anisotropie dans le genou du corps calleux traduit le plus fort besoin de coordination intermanuelleLa plus faible anisotropie dans la corona radiata et la capsule interne traduit l'automatisation de l'acte moteur

Conclusion n°3

• L'organisation même des faisceaux de connexions au sein de l'hémisphère gauche est anormale chez lesein de l'hémisphère gauche est anormale chez le dyslexique

• Cela suggère une "dysconnexion fonctionnelle" entre• Cela suggère une dysconnexion fonctionnelle entre différentes zones corticales

• L'anomalie est proportionnelle à l'efficience en lecture• L anomalie est proportionnelle à l efficience en lecture, y compris chez des sujets non dyslexiques

• Cette anomalie a toute chance d'être la conséquence du• Cette anomalie a toute chance d être la conséquence du mauvais fonctionnement de la lecture

Psychopathie,D d i

Dyslatéralité

DYSGRAPHIE/DYSPRAXIE

tr. Des conduites

Syndrome hyperkinétique/Déficit attentionnel.

DYSORTHOGRAPHIE

Langage oral : SLI, dysphasie

Syndrome hémisph. droitdéveloppementalDYSLEXIE

Vis.

h, y p

Dyscalculie

DyschroniePhon.

DyscalculieTalents

particuliersautisme Asperger….

L t ll ti d l t ti é t d é iLa « constellation dys » : un complexe symptomatique suggérant des mécanismes communs

DYSLATÉRALITÉ (15)

TRB. DES

DYSORTHOGRAPHIE55 cas

CONDUITES (11)DYSGRAPHIE/(37) / DYSPRAXIE (19)

TDAH/

DYSLEXIE Précocité

TDAH/Déficit attentionnel (32)

DYSLEXIE177 cas

Précocité intellect.

(21)Dysphasie (26) ( )

Autisme

+ tr. lang. oral (84) Dyscalculie(48 cas)dyschronie

(45 )(2) (45 cas)

Inventaire des diagnostics posés chez 209 patients de 7 à 15 ans reçus successivement à une consultation spécialisée de troubles d'apprentissage

dyslexie (N=177) : comorbidités

60

70

50

60

Trouble du développement du langage oral

6340

DysphasieDysorthographieDyschronieDyscalculieDysgraphie35,6%

38 35

42

20

30y g p

DyspraxieTroubles attentionnels

19 7%

23,7%

1526

1318

108,5%

21,5%19,7%

14,7%

7,3%10,2%

0

http://ist.inserm.fr/basisrapports/dyslexie.html

Conclusion n°4

• Le dyslexique ne souffre quasiment jamais SEULEMENT d t bl d l l tSEULEMENT de troubles de la lecture

• Plus souvent que le contraire, ses difficultés en qlecture s'accompagnent d'autres domaines de déficits (dyscalculie, dyspraxie, dysgraphie)( y , y p , y g p )

• Mais aussi talents particuliers (précocité) et troubles des conduites (associées àtroubles des conduites (associées à l'hyperactivité)

é i li i Évolution de la rechercheExpérience clinique Évolution de la recherche scientifique

3 constatations3 constatations1 - dyslexie = atteinte multi-modulaire

intervention de plusieurs professionnelsintervention de plusieurs professionnels

2 - l'analyse du déficit se fait de plus en plus précisel'évaluation = élément central de la prise en charge

3 il existe un continuum de sévérité3 - il existe un continuum de sévéritémise en jeu des moyens doit être graduée

Forme habituelle :

prise en charge orthophonique limitée dans le temps + reconnaissance précoce par le milieu scolaire = aménagements

et éventuellement mesureset éventuellement mesuresde remédiation (RASED)

Forme de sévérité intermédiaireBilans dans les Unités de bilans

du réseau en lien avecéquipes éducatives

Bilans en CHUForme très sévère*

Établ spécialisésCLIS, UPI, SESSADS

•*troubles du langage sévère persistant à l'entrée au primaire•trouble de la lecture ne faisant pas ses preuves après une rééducation intensive•multiplicité des modules déficitaires

(langage calcul motricité )

Avignon (84) Aix (13) Salon (13) Martigues (13) Marseille-Est Toulon (83)

6 pôles de proximité =6 é i6 équipes pluridisciplinairesnaires

Coordination centraleCentre de éfé C ti f tiMission de formationréférenceCHU

Convention formationE.N.

Mission de recherche

D UConvention INCM

CNRSD.U. CNRS

Résodys : période de constitutionRésodys : période de constitution (2002-2004) : FAQSV

à partir d'octobre 2004 : financement DRDR

Les Unités de Bilans de Résodys

•Favoriser le regroupement de praticiens

•Susciter un mode de fonctionnement multidisciplinaire

•Centrer l'activité et la réflexion autour de l'évaluation

•Permettre la prise en charge d'actes jusqu'alors non remboursés•Permettre la prise en charge d actes jusqu alors non remboursés

•Rémunérer le temps passé en réunion de synthèse

•Désengorger le centre de référence du CHU

Les recherches en cours à Résodys

Psychopathie,t D d it

Dyslatéralité

DYSORTHOGRAPHIE

DYSGRAPHIE/DYSPRAXIE

tr. Des conduites

Syndrome hyperkinétique/Déficit attentionnel.

DYSORTHOGRAPHIE

Langage oral : SLI, dysphasie

Syndrome hémisph. droitdéveloppementalDYSLEXIE

Vis.

Ph

Dyscalculie

DyschroniePhon.

DyscalculieTalents

particuliersautisme Asperger….

Psychopathie,t D d it

Dyslatéralité

DYSORTHOGRAPHIE

DYSGRAPHIE/DYSPRAXIE

tr. Des conduites

Syndrome hyperkinétique/Déficit attentionnel.

DYSORTHOGRAPHIE

Langage oral : SLI, dysphasie

Syndrome hémisph. droitdéveloppementalDYSLEXIE

Vis.

Ph

Dyscalculie

DyschroniePhon.

DyscalculieTalents

particuliersautisme Asperger….

Psychopathie,tr. Des conduites

Dyslatéralité

Syndrome hyperkinétique/DYSORTHOGRAPHIE

DYSGRAPHIE/DYSPRAXIE

Déficit attentionnel.

Syndrome hémisph. droitVis.

Langage oral : SLI, dysphasie

y pdéveloppementalDYSLEXIE

DyschroniePhon.

DyscalculieTalents

Dyschronie

autisme particuliersautisme Asperger….

Psychopathie,tr. Des conduites

Dyslatéralité

Syndrome hyperkinétique/DYSORTHOGRAPHIE

DYSGRAPHIE/DYSPRAXIE

Déficit attentionnel.

Syndrome hémisph. droitVis.

Langage oral : SLI, dysphasie

y pdéveloppementalDYSLEXIE

Dyschronie

DyscalculieTalents

Dyschronie

autisme particuliersautisme Asperger….

Conclusion

• Les diverses formes de troubles spécifiques d'apprentissage partagent probablement des mécanismes communs encore peupartagent probablement des mécanismes communs encore peu connus

• L'élucidation de ces mécanismes pourrait avoir d'importantesL élucidation de ces mécanismes pourrait avoir d importantes conséquences sur le diagnostic, le suivi et le traitement de ces troubles

• Leur impact pédagogique est un domaine encore totalement inexploré qui devra se développer dans les années à venir

• L'avancée rapide des connaissances impose un lien étroit et permanent entre les différents partenaires qui oeuvrent autour de l' f l é i d h hl'enfant et les équipes de recherche

Résumé du Parcours - patient

école

Entrée dans le

Autres praticiens Questionnaire

pédagogiquePréconisations

Médecin scolairedans le

réseau

pédagogique pédagogiques

∑12-18m

∑1orthophoniste

inclus

sélection

neuropsy

(bilan) Préconisations

∑2

Noni l

sélection

psychomot

(bilan) Préconisationsrééducatives

inclus psychomotortho Psychomot

autres

Diagnostic après synthèse 1

160Tous p™les confondus

g p y

120

140

60

80

100

20

40

60

0

mental

l ger

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QuickTime™ et undécompresseur TIFF (LZW)déco p esseu ( )

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N t é d l' f t

GRILLE D'EVALUATION PSYCHOMOTRICE

Nom et prénom de l'enfant :

Date de naissance :

Age :

Dominance latérale :

Nom du praticien :

Date de passation du bilan :

AGES

16 ans

15 ans

14 ans

13 ans

TEMPS ECRITURECOORDINATIONS

MOTRICES GENERALESCOORDINATIONS

MANUELLESSCHEMA CORPOREL ESPACE

13 ans

12 ans

11 ans

10 ans

9 ans

8 ans

7 7 ans

6 ans

5 ans

4 ans

3 ans

tique

miq

ue

Sta

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Dyn

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Ryth

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Grap

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M… Félix (10;2)( )

Motif ; tr comportement à l'école, travaille peu, perturbe

ecart verb-perf

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30

40

10

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-10

01 7 13 19 25 31 37 43 49 55 61 67 73 79 85 91 97 103 109 115 121

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-20

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