Document d’Objectifs du site « La Garonne» en Aquitaine ... · (agglomérations de Bordeaux, Agen, Langon, Tonneins, Marmande…) souvent inutilisables par l’espèce, ne serait-ce

Document d’Objectifs du site « La Garonne»

en Aquitaine (FR7200700)

Diagnostic

Vison d’Europe

Aout 2012

EPTB GARONNE-SMEAG

Nicolas LEGRAND [email protected] BIOTOPE Sud-Ouest

2 Boulevard Jean-Jacques BOSC 33130 Bègles (France)

TEL : + 33 (0)5 56 06 35 87 FAX : + 33 (0)5 56 06 35 88

Aout 2012

EPTB GARONNE-SMEAG

Document d’Objectifs du site « La Garonne»

en Aquitaine (FR7200700)

Diagnostic

Vison d’Europe

Sommaire

INTRODUCTION 1

I. DIAGNOSTIC 3 I.1 Présentation du Vison d’Europe 3

I.2 Aspects qualitatifs de la ressource en eau et ressource alimentaire 5

I.3 Gestion hydraulique, aménagement et entretien des cours d’eau 10

I.4 Risques de mortalité par piégeage ou empoisonnement 11

I.5 Risques de mortalité par collision routière 14

I.6 Risque d’envahissement du site par le Vison d’Amérique et compétition 16

II. SYNTHESE DES MENACES 18

Bibliographie 19

Annexes 21

Elaboration du document d’objectifs Natura 2000 du site FR7200700 « La Garonne » en Aquitaine Rapport intermédiaire Diagnostic Vison SMEAG - BIOTOPE, Aout 2012 1

INTRODUCTION

Le Vison d’Europe (Mustela lutreola) est une des espèces de mammifères les plus menacées d’Europe (menacée d’extinction d’après la liste rouge UICN, 2011). Encore relativement présent au début du XXème siècle à l’échelle du territoire national, l’espèce a considérablement régressé. Aujourd’hui, l’espèce n’est présente que dans 7 départements, La Charente, la Charente-Maritime, la Dordogne, la Gironde, Le Lot-et-Garonne, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques.

Ce fort déclin a incité les pouvoirs publics à mettre en œuvre des actions en faveur de l’espèce. Ainsi, dans le cadre de la mise en place du réseau Natura 2000, tous les sites présents au sein des départements précédemment cités doivent prendre en considération le Vison d’Europe (espèce d’interêt communautaire prioritaire) lors de l’élaboration des Documents d’Objectifs les concernant.

Ainsi, conformément au plan national de restauration mis en place en 1999 par le Ministère en charge de l’Environnement, le Vison d’Europe a été pris en considération dans l’élaboration du DOCOB du site Natura 2000 FR7200700 « La Garonne en Aquitaine ». Le site, de par sa position stratégique au sein de l’aire de répartition actuelle de l’espèce revêt d’une importance capitale.

Elle représente une véritable « colonne vertébrale » connectant l’ensemble du réseau hydrographique de la Garonne et formant un important corridor de déplacement et de dispersion des individus. En effet, pas moins de 12 autres sites Natura 2000 sur lesquels la présence du Vison a été avérée ou demeure potentielle, sont en relation avec le site « La Garonne ». La prise en compte du Vison d’Europe dans le cadre du présent DOCOB s’appuie sur une méthodologie bien spécifique qui a dû être adaptée aux caractéristiques de la Garonne, en collaboration avec le CEN Aquitaine. Ainsi, la méthodologie initiale décrite dans le « Guide méthodologique pour la prise en compte du Vison d’Europe dans les documents d’objectifs Natura 2000 » (MISSION VISON D’EUROPE., 2004) a été modifiée et réorientée en fonction de points jugés prioritaires.

Le diagnostic a pour principal objectif d’identifier et de mettre en évidence les différents facteurs susceptibles de menacer l’espèce sur le site. La finalité de ce travail étant de proposer des mesures concrètes permettant d’assurer la fonctionnalité du site pour cette espèce favorisant ainsi sa conservation.


Elaboration du document d’objectifs Natura 2000 du site FR7200700 « La Garonne » en Aquitaine Rapport intermédiaire Diagnostic Vison SMEAG - BIOTOPE, Juin 2012 3

I. DIAGNOSTIC Le site Natura 2000 FR7200700 « La Garonne » en Aquitaine est d’une grande richesse. Outre l’aspect halieutique de ce dernier (présence de l’ensemble du cortège des grands migrateurs amphihalins), sa position géographique lui confère une importance prépondérante pour la conservation du Vison d’europe (Mustela lutreola). Cette espèce d’intérêt communautaire prioritaire fait l’objet d’un Programme National de Restauration. De plus, la situation critique de l’espèce au sein de son aire de répartition nationale (limitée au quart sud-ouest de la France) rend systématique sa prise en compte dans la rédaction des documents d’objectifs.

I.1 Présentation du Vison d’Europe

Biologie de l’espèce

Le Vison d’Europe (Mustela lutreola) est un mammifère carnivore semi-aquatique de la famille des mustélidés. Il constitue à l’heure actuelle l’une des espèces les plus menacées au monde. Son aire de répartition initiale englobait la quasi-totalité de la plaine germano-baltique et son prolongement jusqu'à l’Oural, ainsi que le pourtour de la Mer Noire, remontant à partir de ce point tout le bassin du Danube. Aujourd’hui, la seule population française est cantonée sud-ouest de la France (départements de Charente-Maritime, Dordogne, Gironde, Lot et Garonne, Landes, Gers, Pyrénées Atlantiques).

Mammifère de petite taille (30 à 40 cm), sa morphologie générale est typique des Mustélidés (corps fin et allongé, cou peu différencié, tête légèrement aplatie, museau court, oreilles petites et rondes). Il se distingue des autres espèces européennes de Mustélidés essentiellement par son pelage brun foncé et la tâche blanche du museau qui dépasse sur la lèvre supérieure. Sa queue et ses pattes sont presque noires et le poil de bourre est brun-gris. Son allure générale est celle d’un Putois de petite taille. Par ailleurs, il facile pour les non-spécialistes de le confondre avec le Putois et le Vison d’amérique (qui est de taille plus conséquente).

Le Vison d’europe est un carnivore opportuniste. Il consomme la plupart des animaux vivants inféodés aux milieux aquatiques et humides. A ce titre, son régime alimentaire se compose principalement d’amphibiens (34%), de petits mammifères (24%), d’oiseaux (œufs et jeunes individus à hauteur de 21% et de poissons (20%).

Comme beaucoup de Mustélidés, les Visons d’Europe sont des animaux territoriaux dont les sexes vivent séparés la plus grande partie de l’année. Les mâles et les femelles ne se rapprochent qu’au moment de l’accouplement. L’époque du rut survient entre le mois de février et le mois d’avril. Les deux


sexes se séparent après l’accouplement, jusqu’à une nouvelle période de rut et la femelle assure seule l’élevage des jeunes. Au bout de 43 jours de gestation, les naissances ont lieu d’avril à juin avec généralement une seule portée comptant de deux à sept jeunes. Cependant, avec une mortalité juvénile estimée à 25 %, la moyenne du nombre de jeunes en fin d’élevage est de 3,5. La maturité sexuelle est atteinte au bout d’un an et la dispersion des jeunes s’effectue dans un rayon d’une dizaine de kilomètres autour du lieu de naissance. La période de reproduction peut ainsi s’étaler sur plus de 6 mois pendant lesquels la femelle devient particulièrement vulnérable (augmentation des besoins en nourriture) et sensible aux dérangements.

Zone d’activité

Compte tenu de la biologie et du mode de déplacement de l’espèce, l’ensemble du lit majeur du fleuve ainsi que les principaux bassins versants associés sont susceptibles d’être utilisés par l’espèce. En effet, le Vison ayant une capacité de nage limitée, il se déplace essentiellement à l’interface eau-terre le long des cours d’eau et utilise les ripisylves et les habitats du lit majeur pour s’abriter, se reproduire et chasser.

De plus, son domaine vital peut varier de deux à plus d’une quinzaine de km de linéaire et peut couvrir plusieurs réseaux hydrographiques. Les campagnes de piégeages réalisées lors du premier plan de restauration du Vison d’Europe ont permis de confirmer sa présence sur le site d’étude et ont également révélé une assez bonne occupation du département de la Gironde par l’espèce. De plus, les récentes études du GREGE dans les Landes de Gascogne ont mis en évidence une utilisation indifférente des ruisseaux, rivières, fleuves, marais, étangs ou canaux.

Suivant l’hypothèse prédominante, la Garonne aurait pour rôle principal de permettre son transit et sa répartition sur les divers cours d’eau périphériques. Ainsi, 14 zones de confluence (9 constituant des sites NATURA 2000 : L’Avance, la Bassanne, le Dropt, le Brion, le Ciron, l’Euille, le Gat-Mort, le Lisos et l’Ourbise) ont été visitées entre les mois de mars et avril 2012 afin de juger de leur état écologique et de leur fonctionnalité pour l’espèce. Leurs caractéristiques sont présentées en annexe 1.

Habitats préférentiels

Le vaste territoire de la zone d’étude présente une certaine homogénéité de l’occupation du sol. L’impact anthropique est de manière générale bien présent tout le long du linéaire. Le fleuve est principalement bordé de zones agricoles et viticoles (grand vignoble du bordelais) entrecoupées de zones urbanisées (agglomérations de Bordeaux, Agen, Langon, Tonneins, Marmande…) souvent inutilisables par l’espèce, ne serait-ce que pour ses déplacements.


L’ensemble du site est également caractérisé par une absence d’habitats favorables en lit majeur. Ainsi, il est important d’identifier et de cibler tous les milieux pouvant présenter un intérêt écologique pour l’espèce (cheminement, abris, nourrissage…) :

• Lors de son cheminement le long du cours d’eau et de ses affluents, il privilégie les secteurs de marais ouverts, les boisements d’aulnes ou de saules inondés, les bras-morts, les prairies humides ou encore les fourrés tourbeux.

• Ses choix de sites de repos et de mise-bas requièrent cependant plus de quiétude et de couvert végétal (buissons denses, ronciers, joncs ou molinies, racines des arbres de la ripisylve…).

Un Atlas cartographique des habitats naturels favorables à l’espèce est présenté en parrallèle du présent document. Les données présentées sont issues de la cartographies des habitats naturels du diagnostic écologique réalisé en janvier 2012. Les principaux habitats identifiés comme favorables sont les cariçaies, les mégaphorbiaies, les roselières, les saulaies, les frenaies et les peupleraies. Il est important de rappeler que pour les peupleraies, seules celles qui ne sont pas entretenues (ou entretenues de manière raisonnée) sont considérées comme habitats favorables.

� Les habitats favorables en lit mineur sont peu nombreux et souvent dans un état de conservation mauvais ou moyen (rapport intermédiaire étape 2 : « Analyse écologique et enjeux de conservation ». Les habitats favorables en lit majeur sont quasi-inexistants.

I.2 Aspects qualitatifs de la ressource en eau et ressource alimentaire

Les activités humaines autour du site d’étude (agriculture, industrie, assainissement…) engendrent de nombreux rejets potentiellement polluants dans la Garonne et sont susceptibles d’avoir un impact direct sur la qualité de l’eau. Les rejets d’industries et des stations d’épurations, ainsi que 8 stations de mesure de la qualité de l’eau ont été répertoriées et localisées (voir Atlas cartographique).

Des précisions sur la nature des rejets d’assainissement collectif présents sur les communes bordant le linéaire d’étude ont également été fournies par les SATESE (Service d'Assistance Technique à l'Exploitation des Stations d'Epuration) de Gironde et Lot-et-Garonne (annexe 2). De plus, des données enregistrées au niveau de stations de mesure de la qualité de l’eau ont pu être exploitées (source : SIE Adour Garonne : www.adour-garonne.eaufrance.fr), de même que des cartes de suivis de la qualité des eaux (annexe 3) et les indicateurs de bon état écologique (ONEMA-Image : www.image.eaufrance.fr).


Ces données ont permis d’offrir une vision générale de la qualité biologique et physico-chimique de l’eau de la Garonne sur différents points du linéaire.

Néanmoins dans le contexte du site, les aspects « qualité de l’eau » sont à relativiser dans la mesure où l’on considère que l’espèce n’utilise la Garonne qu’en tant qu’axe de dispersion sur les bassins versants secondaires. Sur certains secteurs localisés, susceptibles d’offrir des conditions sécurisantes favorables au gîte, les aspects qualitatifs de la ressource en eau seront plus importants.

En effet, les principaux risques d’une mauvaise qualité des eaux concernent la contamination et la bioaccumulation de polluants par les poissons qui représentent une part importante de l’alimentation du vison d’Europe. Hors, il apparait difficile pour l’espèce d’utiliser les ressources halieutiques du fleuve aux vues de ses caractéristiques trop contraignantes (grande largeur, profondeur et débit). La chasse aquatique de l’animal est en fait limitée par sa vision médiocre et sa faible capacité pulmonaire qui ne lui permet pas d’effectuer des apnées prolongées. De même, les zones de bras morts sont très rares sur le linéaire, l’animal se rabattra donc plutôt sur la recherche de proies le long des berges (amphibiens, petits mammifères, oiseaux, œufs etc.).

Ses chances de contamination via la consommation de poissons du fleuve restent ainsi très faibles. Malgré tout, des études ont montré que le Vison est très sensible au bon état des cours d’eau qu’il fréquente et que la mauvaise qualité des eaux contribue directement à la fragmentation des populations. De plus, la présence de pollutions localisées peut avoir une influence sur les éléments qui servent de ressource alimentaire pour le vison d’Europe et induire ainsi un caractère moins hospitalier de secteurs identifiés comme favorables par manque de ressources alimentaires.

Les dernières données de mesures de la qualité de l’eau sur 8 stations du linéaire localisées au sein de l’atlas cartographique sont présentées dans les tableaux 1, 2 et 3.

Concernant la qualité biologique de l’eau, une seule station a révélé une qualité mauvaise d’après les résultats d’un IBGN (station de Cadillac). Au niveau de la qualité physico-chimique, deux paramètres ont été estimés « mauvais » : l’acidification pour la station de Cadillac et les particules en suspension pour 5 stations. Le taux de nitrates est également à surveiller car bien que non alarmant, la qualité générale est faible (6 stations ont une qualité « moyenne » et une station révèle une qualité « médiocre ». A noter que dans le cadre de la DCE (Directive Cadre sur l’Eau), c’est le paramètre le plus déclassant pour une même station qui caractérise « l’état » de la masse d’eau (état biologique, physico-chimique, écologique, etc…).

� Les aspects qualitatifs de la ressource en eau et leurs impact sur la ressource alimentaire sont à relativer puisque l’espèce va principalement utiliser le site comme habitat de transit entre les différents secteurs plus adaptés à ses contraintes écologiques (affluents secondaires, zones de marais etc.). Cependant, les modifications des habitats dues à des perturbation des aspects qualitatifs de la ressource en eau peuvent avoir une influence qui aujourd’hui est difficilement quantifiable.


Tableau 1 : Classes de qualité biologique de l’eau en fonction de différents paramètres

Code de la station Libellé de la station Position cartographique

(annexe 4) Année Paramètre Classe

5076000 Cadillac Carte J et K sur l'ouvrage 21 2007 IBD Médiocre

IBGN Mauvais

5081000 La Garonne à Couthures Carte P sur l'ouvrage 16 2009 IBD Moyen

5083580 La Garonne au Mas d'Agenais Carte R sur l'ouvrage 12 2009 IBD Moyen

5104000 St Léger (La Garonne en amont du Lot) Carte U sur l'ouvrage 10

2007 IBD Médiocre 2009 IPR Bon

5112000 Aqueduc (La Garonne en aval d'Agen) Carte X et Y sur l'ouvrage 7 2009 IBD Moyen

5113000 L'Ecussan (La

Garonne en amont d'Agen)

Carte Y et Z en amont de l'ouvrage 5 2007 IBD Moyen

Tableau 2 : Classes de qualité de l’eau selon le SEQ-eau pour différents paramètres

Code de la station

Libellé de la station Année ACID AZOT EPRV MOOX NITR PAES PHOS TEMP

5075000 La Garonne à Le Tourne 2009 Bon Bon Très

bon Bon Moyen Mauvais Moyen Bon

5076000 Cadillac 2009 Mauvais Bon Bon Moyen Moyen Mauvais Moyen Très bon

5081000 La Garonne à Couthures 2009 Bon Bon Bon Bon Moyen Bon Bon Bon

5083580 La Garonne au Mas d'Agenais 2009 Bon Bon Bon Bon Moyen Bon Bon Bon

5104000 St Léger (La

Garonne en amont du Lot)

2009 Très bon Bon Bon Bon Médiocre Mauvais Bon Très bon

5111900 La garonne à Colayrac St Cirq 2009 Très

bon Bon Très bon Bon Bon Bon Bon Médiocre

5112000 Aqueduc (La

Garonne en aval d'Agen)

2009 Bon Bon Bon Bon Moyen Mauvais Bon Bon

5113000 L'Ecussan (La

Garonne en amont d'Agen)

2009 Bon Bon Moyen Bon Moyen Mauvais Bon Bon

EPRV : Effets des proliférations végétales PAES : Particules en suspension Source : SIE Adour Garonne

IBD : Indice Biologique Diatomée IBGN : Indice Biologique Global Normalisé IPR : Indice Poison Rivière Source : SIE Adour Garonne

Elaboration du document d’objectifs Natura 2000 du site FR7200700 « La Garonne » en Aquitaine Rapport intermédiaire Diagnostic Vison SMEAG - BIOTOPE, Juin 2012 8

Tableau 3: Classes de qualité physico-chimique de l’eau pour différents paramètres

Code de la station

Libellé de la station

Position cartographique

(annexe 4) Année

Taux de saturation en

oxygène

Oxygène dissous

Potentiel min en

Hydrogène (pH)

Température de l'Eau

Potentiel max en Hydrogène

(pH)

Demande Biochimique en oxygène en 5 jours (D.B.O.5)

Ammonium EPRV

5075000 La Garonne à Le Tourne

Carte I sur l'ouvrage 23 2009 Bon Bon Très bon Bon Bon Bon Très

bon Très bon

5076000 Cadillac Carte J et K sur l'ouvrage 21 2009 Bon Bon Très bon Bon Bon Bon Très

bon Bon

5081000 La Garonne à Couthures

Carte P sur l'ouvrage 16 2009 Très bon Très bon Très bon Bon Bon Très bon Très

bon Bon

5083580 La Garonne au Mas d'Agenais

Carte R sur l'ouvrage 12 2009 Très bon Très bon Très bon Bon Bon Bon Très

bon Bon

5104000 St Léger (La Garonne en

amont du Lot)

Carte U sur l'ouvrage 10 2009 Bon Très bon Très bon Très bon Bon Très bon Très

bon Bon

5111900 La Garonne à Colayrac St Cirq

Carte X en aval de l'ouvrage 7 2009 Bon Bon Très bon Médiocre Très bon Très bon Très

bon Très bon

5112000 Aqueduc (La


Carte X et Y sur l'ouvrage 7

2009 Bon Bon Très bon Bon Bon Très bon Très bon Bon

5113000 L'Ecussan (La Garonne en

amont d'Agen)

Carte Y et Z en amont de

l'ouvrage 5 2009 Bon Très bon Très bon Bon Bon Très bon Très

bon Moyen


Tableau 3: Classes de qualité physico-chimique de l’eau pour différents paramètres

Code de la station

Libellé de la station

Position cartographique

(annexe 4) Année Nitrites Nitrates Phosphore

total Ortho-

phosphates Carbone

Organique Acidification Nutriments PAES

5075000 La Garonne à Le Tourne

Carte I sur l'ouvrage 23 2009 Très bon Moyen Moyen Bon Très bon Bon Moyen Mauvais

5076000 Cadillac Carte J et K sur l'ouvrage 21 2009 Très bon Moyen Moyen Bon Très bon Mauvais Moyen Mauvais

5081000 La Garonne à Couthures

Carte P sur l'ouvrage 16 2009 Très bon Moyen Bon Bon Très bon Bon Bon Bon

5083580 La Garonne au Mas d'Agenais

Carte R sur l'ouvrage 12 2009 Très bon Moyen Bon Bon Très bon Bon Bon Bon

5104000 St Léger (La Garonne en

amont du Lot)

Carte U sur l'ouvrage 10 2009

Très bon Médiocr

e Bon Bon Bon Bon Bon Mauvais

5111900 La Garonne à Colayrac St Cirq

Carte X en aval de l'ouvrage 7 2009 Très bon Bon Bon Bon Très bon Très bon Bon Bon

5112000 Aqueduc (La


Carte X et Y sur l'ouvrage 7

2009 Très bon Moyen Bon Bon Très bon Bon Bon Mauvais

5113000 L'Ecussan (La Garonne en

amont d'Agen)

Carte Y et Z en amont de

l'ouvrage 5 2009

Très bon Moyen Bon Bon Très bon Bon Bon Mauvais


I.3 Gestion hydraulique, aménagement et entretien des cours d’eau Le linéaire du site Natura 2000 n’est pas directement impacté par un quelconque ouvrage hydraulique ou des activités hydroélectriques car il n’y a pas de telles infrastructures au sein même du site. Cependant, on en retrouve en amont immédiat avec la centrale hydroélectrique de Golfech (située à seulement quelques kilomètres) sur le site Natura 2000 FR7301822 « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste ». Les répercutions que peuvent avoir ces structures sur la dynamique naturelle d’un cours d’eau ainsi que sur son écosystème sont rappelées ici à titre informatif.

Hormis les actions de pompages agricoles servant à l’irrigation, le site est uniquement susceptible de subir un impact indirect de la gestion hydraulique. En effet, seule une retenue d’eau (quelques kilomètres en amont du linéaire d’étude) destinée à dévier les eaux de la Garonne vers la centrale hydro-électrique de Golfech est à signaler. De façon générale, de tels ouvrages peuvent avoir pour conséquences la réduction de la diversité des écoulements d’un cours d’eau avec une diminution des faciès courants au profit de faciès stagnants. De même, la rétention des eaux au niveau des ouvrages, couplée aux prélèvements pour les usages agricoles, domestiques et industriels, accentuent l’abaissement du niveau d’eau en période d’étiage ce qui n’est pas sans conséquences sur l’écosystème.

Tout d’abord, cette diminution du niveau d’eau va entraîner un réchauffement général de la température et ainsi diminuer la solubilité de l’oxygène dans l’eau limitant ainsi les échanges gazeux avec l’atmosphère. La diminution du taux d’oxygène dans le milieu peut favoriser la mortalité de la faune aquatique et les phénomènes d’eutrophisation sur des zones lentiques ou de bras-morts potentiellement favorables au Vison. La réduction de l’apport en eau sur les zones humides, boisements et prairies alentours réduit leur productivité et diminue ainsi les disponibilités alimentaires. Les polluants se retrouveront également plus concentrés.

Les objectifs de conservation du Vison d’Europe ne pourront aboutir sans passer préalablement par une bonne gestion et protection de ses habitats. Les programmes d’actions mis en œuvre devront néanmoins prendre en compte la totalité des facteurs susceptibles d’avoir une influence sur l’espèce.

Parmi les actions susceptibles de limiter voir de favoriser les habitats pour le vison, il est possible de citer l’enlèvement raisonné d’embâcles et plus globalement l’entretien raisonné de la végétation rivulaire, proscrire les curages, préserver les zones humides connexes au cours d’eau comme les bras morts.

� L’absence d’ouvrages hydrauliques et d’activités hydroéléctriques au sein du site limitent les risques pour le Vison d’Europe. Cependant les prélèvements en eau pour assurer les besoins humains et l’entretien « lourd » de la végétation rivulaire peuvent être problématiques pour l’espèce.


I.4 Risques de mortalité par piégeage ou empoisonnement

Les pressions de lutte contre les diverses espèces allochtones (Ragondin, Rat musqué, Vison d’Amérique) représentent une activité importante en Aquitaine. De plus, le piégeage d’espèces classées « nuisibles » est possible toute l’année. Malheureusement ces méthodes de luttes inadaptées ou non sélectives nuisent souvent au Vison d’Europe. Les associations agréées de piégeurs de Gironde et Lot-et-Garonne ont été consultées et les données obtenues sont peu nombreuses. Lutte par piégeage

Lors du relevé de décision du Comité de pilotage du 12 janvier 2011 à la DREAL Aquitaine, un état d’avancement général du deuxième plan national d’action pour le Vison d’Europe a été dressé. Ce dernier a fait état des actions entreprises entre 2009 et 2010 et qui restent à poursuivre en abordant notamment l’axe majeur que représente « le piégeage et la lutte contre le Vison d’Amérique ».

L’objet de cet axe est de mettre les arrêtés nuisibles en conformité avec les objectifs du plan afin d’éviter les destructions accidentelles d’individus de visons d’Europe. Les différentes mesures permettant de concilier les « arrêtés nuisibles » et les objectifs du PNA sont les suivantes :

• Respecter les dispositions lors des destructions d’animaux nuisibles afin d’éviter les confusions entre les différentes espèces de mustélidés en faisant vérifier les captures par un référent du réseau du département ;

• Eviter de mettre en place des pièges entre le 1er mars et le 31 aout, période correspondant à la période de gestation et d’élevage des jeunes visons d’Europe, le risque étant qu’une captivité trop longue de femelle allaitante est de nature à mettre en péril la portée ;

• Equiper les pièges à espèces déprédatrices (ragondins, rat musqués, etc.) de trappe à visons permettant ainsi aux individus accidentellement piégés de s’échapper (figure 5) ;

• Limiter voir interdire l’usage de pièges tuants ou vulnérants (piège de catégorie 2) en milieux humides (abords des cours d’eau et des bras morts, marais, canaux, étangs et plans d’eau sur une distance de 200 mètres depuis la rive) ;

• Favoriser la compréhension et l’acceptation de dispositions identifiées ci-dessus par un travail de communication et de concertation avec les différents acteurs de terrain ;

• Assurer une meilleure coordination des réseaux départementaux de référents et de piégeurs impliqués dans le deuxième plan national ;


Les résultats fournis par la DDTM 33 font état de plusieurs captures de Vison d’Europe sur des communes proches de la Garonne pour les campagnes de 2009-2010 et 2010-2011. Néanmoins aucune donnée ne concerne le site Natura 2000 la « Garonne en Aquitaine ».

Les données le plus proches sont localisées en rive droite de la Garonne sur les communes de Braud et Saint Louis, Anglade et Saint Aubin-de-Blaye en aval du site au niveau du début de l’estuaire. Ces dernières font état de plusieurs visons d’Europe piégés entre 2009 et 2011.

Figure 2 : Système de « trou à Vison » installé dans un piège cage à Ragondin (photo du haut : H. Gallineau) et servant d’échappatoire aux individus accidentellement capturés (photo du bas : Stéphane Duvernois).

5cm

5cm


Un Vison d’Europe a également été piégé sur la commune de Villandraut sur la partie amont du bassin versant du Ciron lors de la campagne de 2009-2010. L’association des piégeurs agrées de Lot-et-Garonne n’a pas souhaité fournir les données à sa disposition.

� Les risques de mortalité par piégeage au sein du site sont faibles étant donnée la faible pression de piégeage exercée. A l’échelle du bassin versant de la Garonne et plus particulièrement sur l’ensemble des cours d’eau affluents de la Garonne et du secteur aval (zones de marais situées dans l’estuaire) du site Natura 2000 « La Garonne en Aquitaine » les risques de mortailité inhérent au piégeage sont à priori plus important du fait du caractére agricole et de l’activité chasse présente.

Lutte par empoisonnement

En ce qui concerne les luttes chimiques, deux molécules majeures (la Bromadiolone et la Chlorophacinone) furent employées dans le cadre de la régulation des populations de Ragondins (Myocastor coypus), de Rats musqués (Ondatra zibethicus). Ces rodenticides sont des anticoagulants dont la toxicité ne se limite malheureusement pas aux organismes nuisibles ciblés. En effet, toute espèce prédatrice ou nécrophage susceptible d’ingérer des rongeurs intoxiqués s’expose elle-même à une intoxication indirecte. A noter que le rongeur intoxiqué s’affaiblit sous l’effet du poison et constitue une proie d’autant plus attractive et facile à capturer. Ainsi, en fonction du taux de poison stocké par la proie ingérée et de la fréquence de consommation, le prédateur risque une accumulation létale de molécules dans les tissus. Lorsqu’ils ne meurent pas directement des suites de l’intoxication, les animaux se trouvent malgré tout affaiblis par anémie et s’exposent d’autant plus aux autres menaces (collision routière, prédateur, pathologie…). Des méthodes alternatives plus sélectives telles que le piégeage, le tir de destruction ou les battues administratives s’avèrent plus adaptées dans une optique de protection et conservation du Vison d’Europe.

� Les risques de mortalité par empoisonnement au sein du site sont a priori faibles du fait de la réglementation en vigueur et du travail de communication effectué auprès des agriculteurs. Il en est de même à l’échelle du bassin versant et plus spécifiquement sur l’ensemble des cours d’eau affluents et des zones amont et aval du site Natura 2000 « La Garonne en Aquitaine ».


I.5 Risques de mortalité par collision routière

Sur le linéaire de la Garonne, de nombreux ouvrages de franchissement enjambant le fleuve représentent un risque et un obstacle potentiel au déplacement du Vison le long des berges. Ces derniers peuvent constituer des points de fragmentation notable poussant l’animal à réduire son domaine vital ou à tenter de franchir l’obstacle en grimpant sur la chaussée. Le risque de collision par un véhicule apparaît alors bien réel.

Afin d’évaluer le risque de collisions routières, la méthodologie proposée dans le « Guide méthodologique pour la prise en compte du Vison d’Europe dans les documents d’objectifs Natura 2000 » (Mission Vison d’Europe & CREN Aquitaine., 2004) a été testée sur deux ouvrages pris au hasard au sein du bassin versant de la Garonne. Les résultats obtenus ont mis en évidence une non-adaptabilité de cette méthode pour les grands cours d’eau. Ainsi, une adaptation de la méthode et l’utilisation de la « Méthodologie proposée pour réduire de façon significative les risques de collisions routières chez le Vison d’Europe » (GREGE., 2010) ont été mise en œuvre dans le cadre du présent diagnostic, en collaboration avec le CEN Aquitaine. Ainsi l’estimation du risque de collision a été obtenue en croisant les fréquences de «traversée de la chaussée par l’animal » et les fréquences de « passage des véhicules motorisés ».

• Les fréquences de «traversée de la chaussée par l’animal » dépendent de la transparence de l’ouvrage et de la présence ou non d’habitats favorables en lit majeur permettant le transit de l’espèce sur la chaussée, de part et d’autre de l’ouvrage.

• Les fréquences de « passage des véhicules motorisés » sont issues du trafic routier sur les axes concernés. Ces données ont été obtenues auprès des CG33 et 47 ainsi que de la DDTM 33 et la DDT 47.

Quatre classes de fréquentations potentielles et six classes de trafic routier ont été définies, permettant de faire une estimation du risque potentiel de collision pour chaque ouvrage (tableau 4).


Six classes de risque sont ainsi obtenues : risque maximal (R5), risque très élevé (R4), risque élevé (R3), risque moyen , (R2) , et risque très faible risque faible (R1)(R0). (Source : MISSION VISON D’EUROPE., 2004). Cependant, comme cela été dit précédemment et aux vues de la spécificité du site d’étude, cette méthodologie d’expertise a dû être adaptée, en accord avec le CEN Aquitaine, afin de rester cohérent face à la réalité du terrain. Chacun des 28 ouvrages présents le long du site ont fait l’objet d’une visite de contrôle (à l’exception du pont François Mitterrand situé sous la rocade inaccessible pour des raisons de sécurité) afin d’évaluer la transparence de ces derniers et confirmer ou infirmer l’hypothèse d’absence d’habitats favorables en lit majeur. La fiche type de contrôle présentée dans le « Guide méthodologique pour la prise en compte du Vison d’Europe dans les documents d’objectifs Natura 2000 » (Mission Vison d’Europe & CREN Aquitaine., 2004) a été utilisée (annexe 4). Les différents ouvrages sont présentés en annexe 5 ainsi que le trafic par ouvrage (annexe 6). Les résultats obtenus sont les suivants : Transparence des ouvrages :

L’intégralité des ouvrages sont transparents pour la continuité écologique du Vison d’Europe sur au moins une des deux berges même si les ouvrages des grandes agglomérations (Agen, Tonneins, Marmande, Langon et Bordeaux) peuvent présenter des difficultés non négligeables pour le transit de l’espèce (urbanisation importante, entretien de la végétation sévère etc.).

Habitats naturels en lit majeur :

Le fleuve présente très peu de zones d’intérêt pour le Vison sur son lit majeur (absence d’habitats favorables) au sein du site. Seule la largeur des berges et la végétation associée (lit mineur) est susceptible d’être utilisée par l’espèce pour ses déplacements permettant ainsi une distribution sur l’ensemble des réseaux hydrographiques secondaires. De plus, il n’existe qu’un seul cas où la présence d’habitats favorables relictuels (fourrés) le long de l’ouvrage n°2 au niveau de Sauveterre Saint-Denis en rive droite de Garonne induit un risque de collision pour le Vison d’Europe.

Niveau de fréquentation estimé et trafic routier:

Le caractère transparent de la grande majorité des ouvrages présents combiné à l’absence d’habitats favorables en lit majeur induit une fréquentation occasionnelle de la chaussée routière pour la quasi-totalité des ouvrages. Un seul cas (cité précédemment) induit un risque de fréquentation faible (ouvrage transparent et présence d’un habitat favorable en lit majeur) mais la fréquentation de l’ouvrage étant relativement faible le risque de collision reste très faible. A noter également la situation de certains ouvrages de l’agglomération bordelaise qui présente un rythme de fréquentation occasionnelle mais qui du fait de la très forte urbanisation et du trafic associé (> à 12 000 véhicules/jour) présentent un risque de collision faible.


� Les risques de mortalité par collisions routières sont

extrêmement limités sur l’ensemble du site Natura 2000 la Garonne en Aquitaine. Les habitats favorables en lit majeur sont relictuels et les ouvrages sont tous transparents pour le transit de l’espèce. L’urbanisation est également un facteur limitant (disparition d’habitats favorables) et même dans les cas où le trafic est important, les risques de collisions sont très faibles.

I.6 Risque d’envahissement du site par le Vison d’Amérique et compétition

La situation biologique du Vison d’Amérique et l’extension théorique de son aire de répartition nécessite d’analyser les risques d’envahissement du site Natura 2000 par cette espèce ainsi que les interactions qu’elle peut avoir avec le Vison d’Europe. Un travail bibliographique et une consultation des associations agréées de piégeurs de Gironde et Lot-et-Garonne ont permis de réaliser cette tâche.

Les dangers encourus par le Vison d’Europe suite à une expansion du Vison d’Amérique sur le territoire sont multiples. En occupant la même niche écologique que celle du Vison d’Europe, le Vison d’Amérique devient un concurrent territorial direct ainsi qu’un compétiteur pour l’accès aux ressources. De plus, l’hybridation entre les deux espèces mène à l’avortement de l’embryon et rend la femelle de Vison d’Europe stérile pour l’année suivant l’accouplement. Ce phénomène enraye ainsi considérablement le succès reproducteur de l’espèce. Le Vison d’Amérique constitue un vecteur de la maladie virale aléoutienne facilement transmissible chez le Vison d’Europe. L’apparition de cette maladie est d’autant plus dommageable que la très faible variabilité génétique du Vison d’Europe ne permet pas d’offrir des réponses adaptatives à l’apparition d’une pathologie ou d’un parasite nouveau. Enfin, il ne faut pas oublier les risques de destructions accidentelles de Visons d’Europe par confusion avec le Vison d’Amérique.

Dans le cadre du premier plan national de restauration du Vison d’Europe, plusieurs sessions de piégeages ont étaient réalisées dans le sud-ouest et ont permis de faire un point sur l’évolution de la répartition de la souche « Adour » du Vison d’Amérique (figure 3).

Par ailleurs, le suivi des piégeurs agréés de Gironde a permis la capture de plusieurs visons d’Amérique aux abords du site Natura 2000 :

• 2007 : 1 donnée sur la commune de Saint-Martin-de-Sescas (33) (à proximité de Langon)

• 2008-2009 : 1 donnée sur la commune de Captieux (33) sur le Ciron (affluent rive gauche de la Garonne).

• 2009-2010 : Plusieurs données sur les communes de Villandrault et d’Escaudes (33) sur le Ciron (affluent rive gauche de la Garonne).


• 2010-2011 : Plusieurs données sur les communes de Villandrault et d’Escaudes (33) sur le Ciron (affluent rive gauche de la Garonne).

Par ailleurs, les travaux de suivi du Vison d’Amérique dans le sud-ouest de la France réalisés par le GREGE en 2007 ont permis d’identifier deux noyaux relativement denses. Le premier se situe le long de l’Adour à proximité de Dax (Barthes de l’Adour etc.) tandis que le second est localisé sur le bassin versant amont de la Gélise (secteurs matérialisés en rouge sur la carte). A noter également la présence du Vison d’Amérique sur le cours principal du Ciron et de l’Avance, deux cours d’eau affluents de la Garonne rive gauche (secteurs matérialisés en violet pointillés sur la carte).

Enfin, le Vison d’Amérique a été identifié en quatre points au sein ou à proximité immédiate du site Natura 2000 sur la Baïse (GREGE, 2006) au niveau de Buzet-sur-Baïse, sur l’Avance à proximité de Marmande (GREGE, 2006), sur l’Ourbise aval à proximité de la réserve naturelle de la Mazière (GREGE, 2007) ainsi que sur la Garonne au niveau de la commune de Saint-Martin-de-Sescas (en rive droite de la Garonne) (GREGE, 2007).

Figure 3 : Evolution de la répartition de Vison d’Amérique (Neovison vison) dans le Sud-Ouest (GREGE, 2007).


� Au vu des données obtenues, le risque d’envahissement du site apparait comme bien réel. La présence d’individus identifiés sur les têtes de bassin du Ciron, de l’Ourbise et de l’Avance laisse à penser qu’une dynmaique de colonisation s’opère par ces cours d’eau. La capture d’individus à proximité du site sur la partie aval de ces derniers ainsi que la présence d’un individu en rive droite au sein du périmètre semblent confirmer cette hypothèse.

II. SYNTHESE DES MENACES

Le déclin du Vison d’Europe observé depuis plus d’un demi-siècle à l’échelle nationale est multifactoriel. La diminution des zones humides et la dégradation générale des milieux aquatiques (recalibrage, rectification, drainage, pollutions etc.), la destruction directe d’individus par confusion avec le Vison d’Amérique ou le Putois, les collisions routières, la fragmentation de ces milieux de vie, la compétition avec le Vison d’Amérique sont autant de facteurs qui combinés expliquent le déclin actuel de l’espèce. Dans le cadre du contexte particulier de la Garonne (grand cours d’eau) et les différents éléments abordés dans le cadre du diagnostic, les points suivant ressortent :

• Aspects qualitatifs de la ressource en eau et ressource alimentaire : Dans la mesure où l’espèce utilise le site comme habitat de transit (peu d’habitats favorables pour le gîte etc.), les aspects qualitatifs de la ressource en eau et leurs influences potentielles sur la ressource alimentaire sont à relativiser.

• Gestion hydraulique, aménagement et entretien des cours d’eau : L’entretien « conséquent » de la végétation rivulaire et les prélèvements en eau pour assurer les besoins humains peuvent présenter des difficultés pour l’espèce. Les risques inhérents à la gestion hydraulique (ouvrages) ne concernent pas le site Natura 2000 « La Garonne en Aquitaine ».

• Risques de mortalité par piégeage ou empoisonnement : Les risques associés aux pratiques de piégeage et/ou d’empoisonnement sont réels mais faibles du fait de la faible pression de piégeage et l’interdiction d’utilisation des produits chimiques incriminés.

• Risques de mortalité par collision routière : Le risque de mortalité par collision routière est très faible au sein du site du fait de l’absence d’habitat favorable en lit majeur et la transparence de la totalité des ouvrages de franchissement.

• Risque d’envahissement du site par le Vison d’Amérique et compétition : Ce risque est réel et tend à s’accentuer au fil du temps.

La définition des mesures de gestion ainsi que la hiérarchisation des enjeux seront abordées ultérieurement lors de l’élaboration des phases « Définition et hiérarchisation des enjeux et des objectifs de développement durable » et « Proposition de gestion et programme d’actions ».


Bibliographie

AEAG., 2006. Bilan sur la qualité des eaux du bassin Adour-Garonne en 2005, 59 p.

COLLECTIF., 2004. La gestion des habitats du Vison d’Europe. Recommandations techniques.DIREN Aquitaine. 64 p.

GEREA – DIREN Aquitaine., 2007. Deuxième Plan National de Restauration du Vison d’Europe. 86 p.

GREGE., 2010. Méthodologie proposée pour réduire de façon significative les risques de collisions routières chez le Vison d’Europe. 15p.

GREGE., 2007. Contrôle du Vison d’Amérique dans le Sud-Ouest de la France : Campagnes 2006-2007. Rapport final. 21p.

GREGE., 2003. La gestion des habitats du Vison d’Europe : recommandations techniques. 64 p.

GREGE., 2000. Etude du mode d’utilisation de l’espace et des exigences écologiques du Vison d’Europe. Document n°5 : Etat d’avancement de l’étude au 1 mai 2000. DIREN Aquitaine. 45 p.

GREGE., 1999. Etude du mode d’utilisation de l’espace et des exigences écologiques du Vison d’Europe. Document n°4 : Etat d’avancement de l’étude au 31 mai 1999. DIREN Aquitaine. 25 p.

GREGE., 1998. Etude du mode d’utilisation de l’espace et des exigences écologiques du Vison d’Europe. Document n°3 : Etat d’avancement de l’étude au 15 février 1998. DIREN Aquitaine. 41 p.

GREGE., 1997. Etude du mode d’utilisation de l’espace et des exigences écologiques du Vison d’Europe. Document n°2 : Etat d’avancement de l’étude au 31 mars 1997. DIREN Aquitaine. 26 p.

GREGE., 1996. Etude du mode d’utilisation de l’espace et des exigences écologiques du Vison d’Europe. Document n°1 : Etat d’avancement de l’étude au 15 juin 1996. DIREN Aquitaine. 7p.

Libois R., Rosoux R., 2001. Etude du régime alimentaire du Vison d’Europe (Mustela lutreola) dans le sud-ouest de la France d’après les restes de proies trouvées dans les fèces. Rapport provisoire, Plan de restauration du Vison d’Europe, XXVe colloque de mammalogie de la SFEPM, Albi, 13-14 octobre 2001.

Libois R., Fellous A., 1998. Etude préliminaire du régime alimentaire du Vison d’Europe (Mustela lutreola) dans le sud-ouest de la France. Université de Liège. Unité de recherches zoogéographiques. Rapport définitif de la première phase. S.F.E.P.M./G.R.E.G.E. 12 p.

MISSION VISON D’EUROPE., 2011. Comité de pilotage du 12 janvier 2011. Bordeaux : DREAL Aquitaine. Relevé de décisions. 13p.


MISSION VISON D’EUROPE., 2004. Guide Méthodologique pour la prise en compte du Vison d’Europe dans les documents d’objectifs Natura 2000. SFEPM et CREN Aquitaine, 37p.

MISSION VISON D’EUROPE. 2003. Bilan du premier plan national de restauration du Vison d’Europe 1999-2003. DIREN Aquitaine. Rapport d’étude. 108 p.

MISSION VISON D’EUROPE., 2003. Bulletin d’information du plan national de restauration du Vison d’Europe n°4. Bordeaux : DIREN Aquitaine. 4 p.




SMEAG., 2008. Plan Garonne : Volet paysager et culturel, Phase 1 « Identification des entités de paysage et leurs atouts et faiblesses », 72 p.

Sites Internet consultés :

Agence de l’eau Adour-Garonne : http://www.eau-adour-garonne.fr/

Conseil Général de Gironde : http://www.gironde.fr/

Direction régionale de l’environnement (DREAL) Aquitaine : http://www.donnees.aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/

Ecologie évolutive : http://ecologieevolutive.fr.gd/Publications-scientifiques.htm

Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage : http://www.oncfs.gouv.fr/

Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères : http://www.sfepm.org/

SMEAG-EPTB Garonne : http://www.eptb-garonne.fr/

Système d’information sur l’eau du Bassin Adour Garonne (SIEAG) : http://adour-garonne.eaufrance.fr/

Elaboration du document d’objectifs Natura 2000 du site FR7200700 « La Garonne » en Aquitaine Rapport intermédiaire Diagnostic Vison SMEAG - BIOTOPE, Aout 2012

Annexes

Annexe 1. Descriptif des confluences expertisées

Annexe 2. Synthèse des stations d’épurations situées à proximité du site

Annexe 3. Carte de suivi de la qualité de l’eau

Annexe 4. Fiche type de relevé de situation d’ouvrage

Annexe 5. Fiches ouvrages hydraulique

Annexe 6. Détails du trafic routier par ouvrage hydraulique


Annexe 1. Descriptif des confluences expertisées

• Confluence 1 : La Jalle (carte C de l’Atlas)

Les berges présentent un bon état de végétalisation au niveau de la confluence et sécurisent le passage du Vison. Cependant, en amont du cours d’eau, une écluse crée un obstacle à la continuité de la berge. En amont de l’écluse, la végétation sur les berges devient de moins en moins dense.

• Confluence 2 : Le Grand Estey (carte I de l’Atlas, photo du haut)

Le site est très dégradé et urbanisé avec un manque évident de végétation sur les berges, les rendant impraticables pour le Vison.

• Confluence 3 : Le Gat-Mort (carte I de l’Atlas, photo du bas)

L’aspect général de la zone est médiocre, des dépôts de limons empêchent le développement d’une végétation dense. Le cheminement du Vison peut se faire mais péniblement.

• Confluence 4 : L’Euille (carte J de l’Atlas)

Les berges semblent bien dégradées car peu végétalisées et vaseuses (environ 2m seulement de berge exploitable). Le site semble fréquenté, pouvant causer des dérangements et l’urbanisation crée une gêne en amont. Il n’y a pas de réelles zones refuges pour le Vison lors de son cheminement (seulement quelques arbres en haut de berge).

• Confluence 5 : Le Ciron (carte K de l’Atlas)

Les deux rives présentent un bon cordon arborescent qui compense un manque de végétation au sol et un bord de berge très vaseux. D’une largeur d’environ 6m, les berges sont un peu abruptes par endroit mais permettent d’assurer une continuité avec la Garonne.

• Confluence 6 : Le Brion (carte L de l’Atlas)

Le cours d’eau semble assez dégradé et trop encaissé. Des vases montantes empêchent le développement d’une végétation correcte. En rive gauche et en amont de la confluence, la plate forme d’arrivée de la barge d’airbus pour le transport d’éléments de l’A380 crée une rupture de continuité.

• Confluence 7 : La Bassanne (carte M de l’Atlas, photo du bas)

Le cours d’eau présente un profil très encaissé avec une faible largeur de berge par rapport à leur hauteur. La continuité le long de la Garonne est assurée. En amont de la confluence, sur la rive gauche, le lit majeur est constitué d’une lande à molinie (peu dense) intéressante pour le passage de l’animal.


• Confluence 8 : Le Dropt (carte M de l’Atlas, photo du haut)

Le lit est un peu encaissé et le cours d’eau ne semble pas très dynamique. Les berges sont assez larges et arborent une végétation correcte pour un cheminement sécurisé du Vison. La continuité avec la Garonne se dégrade légèrement à cause de quelques enrochements en bord de berge.

• Confluence 9 : Le Lisos (carte O de l’Atlas)

Le lit mineur présente une faible densité de végétation et une forte incision rendant la zone peu attractive pour le Vison. Quelques habitats en lit majeur (jeunes peupliers) semblent malgré tout intéressants et la continuité avec la Garonne est assurée.

• Confluence 10 : L’Avance (carte P de l’Atlas)

Le lit présente une légère incision et donne un caractère encaissé rendant les berges abruptes. Il en résulte une perte de diversité floristique et d’habitats potentiels pour le Vison. La continuité du cheminement sur les berges de la Garonne est cependant assurée et une peupleraie en lit majeur aurait pu être intéressante si elle n’était pas autant entretenue. La végétation au sol sur la peupleraie devrait être encouragée afin de créer une zone de quiétude pouvant servir d’étape lors du transit de l’animal le long du linéaire.

• Confluence 11 : L’Ourbise (carte S de l’Atlas)

L’absence d’habitats en lit majeur et mineur n’offre pas de gîte potentiel pour l’animal. La zone est plutôt défavorable, mais le cheminement de l’animal reste possible le long du cours d’eau jusqu’aux berges de la Garonne.

• Confluence 12 : L’Auvignon (carte V de l’Atlas)

Le cours d’eau présente un profil très encaissé. Bien que peu dense au sol, une bonne végétation est cependant assurée (Saule, Sureau…) et assure une bonne continuité de cheminement au Vison.

• Confluence 13 : La Séoune (carte Z de l’Atlas)

Le lit large et peu profond semble en bon état et présente des berges bien végétalisées. Sur les deux rives, une peupleraie faiblement entretenue paraît fonctionnelle pour assurer le transit du Vison. La continuité avec la Garonne est rendue possible sur quelques centaines de mètres de berges à berges.

• Confluence 14 : L’Auroue (carte ZA de l’Atlas)

Les berges, peu abruptes et d’environ 7m de large présentent une bonne végétalisation (Saule et buisson). Le passage du Vison est donc facilité et la continuité avec la Garonne est assurée. Il n’y a cependant pas d’habitats favorables en lit majeur (habitations en rive gauche et plantation d’actinidias en rive droite).


Annexe 2. Synthèse des stations d’épurations situées à proximité du site

Département Commune Libellé Station Capacité nominale en Equivalent Habitants

Gir

onde

(33

)

AMBES AMBES 3000

BARSAC BARSAC 1500

BEAUTIRAN BEAUTIRAN 2000

BEAUTIRAN BEAUTIRAN 2 2500

BEGLES BEGLES (CLOS DE HILDE) 400000

BEGUEY BEGUEY 1650

BLANQUEFORT BLANQUEFORT (LILLE) 40000

BLANQUEFORT BLANQUEFORT LILLE (2) 67000

BORDEAUX BORDEAUX (LOUIS FARGUE) 300000

BAURECH BAURECH (COMMUNALE 800

CADAUJAC CADAUJAC n°2 6500

CADAUJAC CADAUJAC 3400

CADILLAC CADILLAC 3500

CAMBES CAMBES (COMMUNALE) 800

CAMBLANES-ET-MEYNAC CAMBLANES ET MEYNAC N°2 2500

CASTETS-EN-DORTHE CASTETS EN DORTHE (COMMUNALE.) 1100

CASTRES-GIRONDE CASTRES GIRONDE (COMMUNALE) 1500

CAUDROT CAUDROT 2 1200

CERONS CERONS (COMMUNALE) 2000

ISLE-SAINT-GEORGES ISLE ST GEORGES 1000

ISLE-SAINT-GEORGES ISLE ST GEORGES 2 1995

LA REOLE LA REOLE 2 12000

LA REOLE LA REOLE 8000

LATRESNE LATRESNE 4000

LE TOURNE LANGOIRAN 2000

LESTIAC-SUR-GARONNE LESTIAC SUR GARONNE 2000

LOUPIAC LOUPIAC 800

LUDON-MEDOC LUDON MEDOC 5250

MACAU MACAU 4000

PODENSAC PODENSAC 4000

PORTETS PORTETS ( ARBANATS) 1750

PREIGNAC PREIGNAC 2500


Département Commune Libellé Station Capacité nominale en Equivalent Habitants

Gir

onde

(33

)

QUINSAC QUINSAC N°2 2000

RIONS RIONS (nouvelle) 1500

SAINTE-CROIX-DU-MONT STE CROIX DU MONT 600

SAINT-LOUIS-DE-MONTFERRAND ST LOUIS DE MONTFERRAND (CASTANCAU) 1000

TOULENNE LANGON 2 15000

TOULENNE TOULENNE (LOT. COMMUNAL) 150

TOULENNE LANGON 3 30000

Lot

–et-

Gar

onne

(47

)

AGEN AGEN 30000

AIGUILLON AIGUILLON (CAEER) 4200

CAUMONT-SUR-GARONNE CAUMONT-SUR-GARONNE 330

CLERMONT-DESSOUS CLERMONT DESSOUS 300

COLAYRAC-SAINT-CIRQ COLAYRAC (FANGOT) 5000

COLAYRAC-SAINT-CIRQ COLAYRAC ST CIRQ 1000

COUTHURES-SUR-GARONNE COUTHURES/GARONNE 300

ESTILLAC ESTILLAC (AGROPOLE) 34100

FOURQUES-SUR-GARONNE FOURQUES SUR GARONNE 500

LAYRAC LAYRAC 3000

LE MAS-D'AGENAIS LE MAS D AGENAIS 1200

LE MAS-D'AGENAIS LE MAS d'AGENAIS 2 1950

LE PASSAGE LE PASSAGE (COMMUNALE) 30000

MARCELLUS MARCELLUS 250

MARMANDE MARMANDE (THIVRAS) 40000

MEILHAN-SUR-GARONNE MEILHAN SUR GARONNE 800

SAINT-HILAIRE-DE-LUSIGNAN ST HILAIRE DE LUSIGNAN 1800

SAINT-LAURENT ST LAURENT (PORT STE MARIE) 1000

SAINTE-BAZEILLE STE BAZEILLE 2 2300

BOE SAINT PIERRE DE GAUBERT 1800

TONNEINS TONNEINS 5500


Source : SATESE 33 et 47


Annexe 4. Carte de suivi de la qualité de l’eau





Annexe 5. Fiche type de relevé de situation d’ouvrage


Annexe 6. Fiches ouvrages hydraulique

Ouvrage hydraulique de franchissement n°1 : Grand pont à piles (Pont Saint Nicolas de la Balerme)

Cheminement possible sur environ 5m sous l’ouvrage, en rive droite comme en rive gauche malgré une forte pente. La végétation reste moyenne sauf en aval du pont sur la rive gauche où la berge présente une bonne végétalisation avec ronciers et sureaux. Le trafic routier est de 1152 véhicules/jours et le risque de collision est « très faible ». Ouvrage hydraulique de franchissement n°2 : Grand pont à piles (Pont Sauveterre Saint-Denis) Les deux berges permettent le cheminement sur environ 7m. La végétalisation est correcte mais s’appauvrit sous l’ouvrage. En rive droite apparaît un risque de continuité de végétation entre la berge et le bord de la route. Cela pourrait pousser le Vison à suivre le cordon végétal le long de la route pour ensuite traverser et rejoindre la berge de l’autre côté du pont. De plus, aucune protection n’empêche la traversé de la route par le Vison (glissière transparente). Il serait donc judicieux de favoriser une végétation dense sous l’ouvrage afin d’éviter que l’animal ne soit dévié le long de la route ou d’aménager un dispositif de non franchissement le long de la glissière. Le trafic routier est de 1387 véhicules/jours et le risque de collision est « très faible ».

Ouvrage hydraulique de franchissement n°3 : Grand pont à piles (Pont SNCF La Boé)


La rive gauche offre un bon couvert végétal (cariçaie et saulaie) et permet le cheminement sur environ 7m. En rive droite, un mur d’une dizaine de mètres sépare la berge du lit majeur urbanisé (ville de Boé). La largeur de la berge est d’environ 5m mais son enrochement accompagné par l’absence de végétation au sol compromet fortement ou rend même impossible le cheminement du Vison. Le trafic routier est nul et le risque de collision est « très faible ».

Ouvrage hydraulique de franchissement n°4 : Grand pont à piles (Pont D17 Layrac)

Les deux berges d’une largeur d’environ 10m permettent le cheminement sous l’ouvrage. Alors qu’en rive gauche une légère continuité de végétation dense est assurée, la rive droite manque un peu de densité au sol. La végétalisation générale reste correcte. Le trafic routier est de 10754 véhicules/jours et le risque de collision est « très faible ».


Ouvrage hydraulique de franchissement n°5 : Grand pont à piles (Pont N21 Le Passage)

Le cheminement du Vison peut s’effectuer sur les deux berges. La rive gauche présente la meilleure configuration avec une berge plutôt large (environ 25m) et bien végétalisée. En rive droite, la berge apparaît un peu trop étroite sous le pont (environ 3m) et manque de densité de végétation. Le bon état général rend l’ouvrage transparent au passage du Vison mais la ville d’Agen située quelques kilomètres seulement en aval crée une rupture de continuité. Le trafic routier est de plus de 5000 véhicules/jours et le risque de collision est « très faible ».

Ouvrage hydraulique de franchissement n°6 : Grand pont à piles (D656 Le Passage)

L’urbanisation des abords de la ville d’Agen commence à se faire sentir. Le cordon rivulaire en amont du pont reste correct mais sous l’ouvrage le cheminement demeure difficile en rive gauche et très compromis voire impossible en rive droite. Les berges ont une largeur faible d’environ 3m. En rive gauche, un enrochement et un cordon rivulaire trop faiblement végétalisé (arbres) se montrent défavorables pour le Vison. En rive droite, la berge est complètement artificialisée (enrochement, marche en béton). Le trafic routier est de 6386 véhicules/jours et le risque de collision est « très faible ».


Ouvrage hydraulique de franchissement n°7 : Grand pont à piles (Pont SNCF Agen)

Les deux berges sont marquées par un enrochement et rendent très difficile le passage, surtout en rive droite. Un petit cordon de végétation peu dense (2 à 3m) persiste malgré tout en bas de berge, mais peut se voir inondé en période de crue. De manière générale, l’urbanisation de la ville d’Agen (quai) rend les berges non fonctionnelles pour l’animal. Il demeure très compliqué de préserver un bon état naturel des berges dans ce contexte de grande ville. Le trafic routier est nul et le risque de collision est « très faible ».

Ouvrage hydraulique de franchissement n°8 : Grand pont à piles (Pont D930 Port-Sainte-Marie)

L’ouvrage est transparent pour le cheminement du Vison le long des deux rives, avec une largeur de berge d’environ 6m. Cependant, la végétation reste généralement peu dense en rive droite et s’affaiblit sous l’ouvrage au niveau des deux berges. Le lit majeur en rive gauche aurait pu présenter un intérêt pour l’espèce mais la peupleraie est trop entretenue et ne permet pas le développement de végétation dense au sol. Le trafic routier est de 2488 véhicules/jours et le risque de collision est « très faible ».


Ouvrage hydraulique de franchissement n°9 : Grand pont à piles (Pont SNCF Port-Sainte-Marie)

Les deux rives présentent une bonne végétalisation et rendent le passage du Vison possible sous l’ouvrage. En rive gauche, une parcelle d’environ 80m de large sur 800m de longueur de lit majeur révèle un habitat favorable pour le Vison (Saulaie). De plus, l’ouvrage est en viaduc sur le lit majeur, ce qui diminue encore plus les risques sur la zone. Le trafic routier est nul et le risque de collision est « très faible ».

Ouvrage hydraulique de franchissement n°10 : Grand pont à piles (Pont D8 Saint Léger)

La berge en rive droite offre un cheminement correct à l’animal sur une largeur de 6 à 8m avec une bonne densité de végétation bien que celle-ci s’affaiblisse sous l’ouvrage. En rive gauche, une importante rupture de continuité végétale compromet le passage du Vison sur environ 150m (enrochement et habitations en lit majeur). Le trafic routier est de 8145 véhicules/jours et le risque de collision est « très faible ».


Ouvrage hydraulique de franchissement n°11 : Grand pont à piles (Pont D120 Tonneins)

L’urbanisation de la ville de Tonneins crée un problème de continuité en rive droite. En amont du pont, la berge subit un enrochement sur plus d’un kilomètre de linéaire. Le trafic routier est de 5618 véhicules/jours et le risque de collision est « très faible ».

Ouvrage hydraulique de franchissement n°12 : Grand pont à piles (Pont Mas D'Agenais)

Mise à part le manque de végétation sous l’ouvrage en rive gauche, aucun obstacle physique ne bloque le passage du Vison. La rive droite semble mieux fournie du point de vue densité végétale et arbore un cordon rivulaire arborescent. Le trafic routier est de 312 véhicules/jour et le risque de collision est « très faible ».


Ouvrage hydraulique de franchissement n°13 : Grand pont à piles (Pont Centre-ville Marmande)

En rive droite, les habitations de la ville de Marmande occupent le lit majeur et un enrochement de la berge crée une rupture de continuité sur environ 200m. Le cheminement du Vison sous l’ouvrage est donc compromis. La rive gauche présente une berge et un lit majeur végétalisés mais manquant de végétation dense au sol. Le cheminement demeure malgré tout possible sous l’ouvrage sur une largeur d’environ 5m. Le trafic routier est de 6324 véhicules/jours et le risque de collision est « très faible ».

Ouvrage hydraulique de franchissement n°14 : Grand pont à piles (Pont Petite Mayne Marmande)

Berges assez larges (10 à 15 mètres) permettant le passage du Vison sous l’ouvrage. La rive droite révèle quelques discontinuités de végétation avec une digue latérale en amont et un enrochement sous l’ouvrage. En rive gauche, la berge possède un bon couvert végétal avec arbres et végétation au sol. Les berges sont à nu sur une partie et laissent supposer le développement de mégaphorbiaie en période estivale. Le trafic routier est de plus de 5000 véhicules/jour et le risque de collision est « très faible ».


Ouvrage hydraulique de franchissement n°15 : Viaduc (Pont SNCF Marmande)

L’ouvrage s’avère transparent pour le Vison sur les deux rives. Les berges naturelles ont une largeur de 4 à 6 mètres avec une végétation restant limitée, surtout en rive gauche (abrupte et manque de couvert végétal au sol). La rive droite semble en meilleur état offrant quelques abris végétaux au Vison. Le trafic routier est nul et le risque de collision est « très faible ».

Ouvrage hydraulique de franchissement n°16 : Grand pont à piles (Pont D3 Couthure- sur-Garonne)

Les deux rives présentent des discontinuités d’habitats (rupture du cordon arborescent) et un manque de couvert végétal (végétation au sol quasi inexistante) compliquant le cheminement du Vison. La largeur des berges est d’environ 5m et leur diversification semble possible en été (développement de mégaphorbiaie). Le trafic routier est de 3358 véhicules/jours et le risque de collision est « très faible ».


Ouvrage hydraulique de franchissement n°17 : Grand pont à piles (Pont D9 La Réole)

Les berges présentent un profil favorable au cheminement du Vison en arborant une végétation correcte et une largeur suffisante. Le lit majeur est cependant très pauvre écologiquement et reflète bien le contexte agricole dominant de bord de linéaire. Le trafic est de 5800 véhicules/jour et le risque de collision est « très faible ».

Ouvrage hydraulique de franchissement n°18 : Ouvrage cadre (Pont La Réole centre)

En plein centre-ville de La Réole, le site ne s’avère transparent qu’en rive gauche où quelques ronciers peuvent servir de refuge à l’animal lors d’un éventuel transit. La rive droite connait une rupture de continuité sur environ 500 mètres du à un enrochement conséquent de la berge. Le trafic est de 3000 véhicules/jour et le risque de collision est « très faible ».


Ouvrage hydraulique de franchissement n°19 : Grand pont à piles (Pont D15 Castets-en-Dorthe)

Le cheminement de l’animal n’est possible qu’en rive droite où la berge d’environ 5m de large n’offre cependant aucun couvert végétal sous l’ouvrage. La revégétalisation de la berge est donc nécessaire afin d’assurer une continuité végétale sécurisant le passage du Vison. En rive gauche, le cheminement est compromis par la présence d’une écluse en amont. La berge est artificialisée et sans couvert végétal depuis l’écluse jusqu’au pont. Le trafic routier est de 3100 véhicules/jours et le risque de collision est « très faible ».

Ouvrages hydrauliques de franchissement n°20 : Grands ponts à piles (Ponts Langon Saint-Macaire)

Au vu de leur proximité, les deux ouvrages (pont routier et pont SNCF) ont été regroupés en un seul. Les deux rives semblent compliquer voire compromettre le cheminement. Sur la rive gauche, la discontinuité végétale couplée à l’enrochement sous les ouvrages semble rendre le passage difficile. Pourtant, un cordon végétal persiste en amont et en aval des ponts. Il serait intéressant d’assurer une revégétalisation afin de ne pas interrompre la continuité. La berge droite est aussi sans couvert végétal avec quelques installations artificielles pour bateau (appontement). Le trafic routier est de 7000 véhicules/jours et le risque de collision est « très faible ».


Ouvrage hydraulique de franchissement n°21 : Grand pont à piles (Pont D11 Cadillac Cérons)

L’urbanisation crée une discontinuité et rend le passage difficile sur 500m en rive droite. Le profil de la rive gauche semble plus intéressant car la berge, bien que fine, présente une végétation au sol suffisante pour un passage sécurisé du Vison. La revégétalisation de la rive droite devient d’autant plus nécessaire que la confluence avec l’Euille se situe 300m en aval de l’ouvrage. Le trafic routier est de 6250 véhicules/jours et le risque de collision est « très faible ».

Ouvrage hydraulique de franchissement n°22 : Grand pont à piles (Pont Béguey Podensac)

La rive gauche présente un manque de couvert végétal sur 100m et on constate des coupes à blanc de grands peupliers (12 troncs). Le cheminement est rendu difficile sans une revégétalisation de la berge. La rive droite est plus correcte, mais un manque de couvert végétal sous l’ouvrage ainsi que des déconnexions ponctuelles de végétation peuvent compliquer le passage. De plus, le haut de la berge est artificialisé sur 200m en aval (habitations). Le trafic routier est de 6700 véhicules/jours et le risque de collision est « très faible ».


Ouvrage hydraulique de franchissement n°23 : Grand pont à piles (Pont D115 Langoiran Portets)

La rive droite est complètement artificialisée sur 200m créant une rupture de continuité (enrochement/marche en béton). Le passage du Vison est compromis sur ce secteur. La rive gauche présente une zone d’arbre mixte appréciée par l’espèce, mais un hangar à bateau crée une rupture sous l’ouvrage gênant le transit du Vison. Le trafic routier est de 4500 véhicules/jours et le risque de collision est « très faible ».

Ouvrage hydraulique de franchissement n°24 : Grand pont à piles (Pont François Mitterrand Bègles Bouliac)

C’est le premier ouvrage de l’agglomération de Bordeaux qui crée une rupture de continuité entre le bocage humide de Cadaujac en amont et les marais du bas Médoc en aval. Les rives deviennent très artificialisées à cause de l’urbanisation. Le trafic routier est de 117300 véhicules/jours et le risque de collision est « faible ».

L’accès au site était trop dangereux pour d’éventuels clichés.

Ouvrage hydraulique de franchissement n°25 : Grand pont à piles (Pont SNCF Bordeaux)

Les berges d’une largeur de 4 à 5m présentent un habitat favorable pour permettre un cheminement du Vison mais la pression urbaine contraint très fortement son transit. En période de crue, la berge devient submergée et empêche le passage. Le trafic routier est nul et le risque de collision est « très faible ».


Ouvrage hydraulique de franchissement n°26 : Grand pont à piles (Pont Saint Jean Bordeaux)

La situation demeure semblable à celle de l’ouvrage précédent (n°25). Le cheminement semble possible mais l’animal sera confronté à une grosse rupture de continuité en aval. Le trafic routier est de plus de 100000 véhicules/jours et le risque de collision est « très faible ».

Ouvrage hydraulique de franchissement n°27 : Grand pont à piles (Pont de Pierre Bordeaux)

Toujours dans un fort contexte urbain, le cheminement semble improbable en temps normal et impossible en crue. Il n’y a pas de raccordement à la berge fonctionnel. Le trafic routier est de plus de 100000 véhicules/jours et le risque de collision est « faible ».


Ouvrage hydraulique de franchissement n°28 : Grand pont à piles (Pont d'Aquitaine)

Malgré la présence d’habitats favorables au Vison en rive gauche (Saulaies et Phragmitaies sur 20 à 30m de large), son cheminement est rendu impossible par des ruptures de continuité en amont (agglomération de Bordeaux) et en aval (zone industrielle, port autonome…) de l’ouvrage. Le trafic routier est de 103400 véhicules/jours mais la hauteur de l’ouvrage empêche tout franchissement de la route par le Vison.


Annexe 7. Détails du trafic routier par ouvrages hydrauliques

DEP N°ouvrage Localisation Trafic en véhicules jours

47 1 D114 Saint Nicolas de la Balerme 1152 47 2 D308 Lafox 1387 47 3 SNCF La Boé / 47 4 D17 Layrac 10 754

47 5 N21 Le Passage Plus de 5000

47 6 D656 Le Passage 6386 47 7 Pont Aqueduc Agen / 47 8 D930 Port-Sainte-Marie 2488 47 9 Pont SNCF Port-Sainte-Marie / 47 10 D8 Saint Léger 8145 47 11 D120 Tonneins 5618 47 12 D6 Mas D'agenais 312 47 13 D933E1 Centre-ville Marmande 6324

47 14 D 933 Petie Mayne Marmande Plus de 5000

47 15 Pont SNCF Marmande / 47 16 D3 Couthures sur Garonne 3358 33 17 D9 La Réole 5800 33 18 D9E6 La Réole 3000 33 19 D15 Castets-en-Dorthe 3100 33 20 D1113 Langon Saint-Macaire 7000 33 21 D11 Cadillac Cérons 6250 33 22 D13 Béguey Podensac 6700 33 23 D115 Langoiran Portets 4500

33 24 N230 Pont François Mitterrand Bègles Bouliac 117 300 33 25 Pont SNCF Bordeaux /

33 26 Pont Saint jean Bordeaux plus de 100 000

33 27 Pont de Pierre plus de 100 000

33 28 A630 Pont d'Aquitaine 103 400

Source : DDTM 33 et DDT47 – CG 33 et CG 47