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Ministère de la Culture et de la Communication Direction du Patrimoine - Sous-direction de l'archéologie CENTRE NATIONAL D'ARCHEOLOGIE URBAINE Château de Tours, Logis des Gouverneurs, 25 quai d'Orléans - 37000 TOURS - (47 66 72 37). METZ Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain Philippe BRUNELLA, Nathalie DAUTREMONT, Pierre THION, Pierre-Edouard WAGNER avec Jean-Louis COUDROT, François HEBER-SUFFRIN et Claude LEFEBVRE 1992 Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales (A.F.A.N.)

Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

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Page 1: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

Ministère de la Culture et de la CommunicationDirection du Patrimoine - Sous-direction de l'archéologie

CENTRE NATIONAL D'ARCHEOLOGIE URBAINE

Château de Tours, Logis des Gouverneurs, 25 quai d'Orléans - 37000 TOURS - (47 66 72 37).

METZ

Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

Philippe BRUNELLA, Nathalie DAUTREMONT, Pierre THION,Pierre-Edouard WAGNER

avecJean-Louis COUDROT, François HEBER-SUFFRIN et Claude LEFEBVRE

1992

Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales (A.F.A.N.)

Page 2: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

Au C.N.A.U., le suivi et la mise en forme du Document d'Evaluation de Metz ont été assurés par :Marie-Françoise Gleizes (suivi et édition)Alain Fonquernie (cartographie)Corinne Guilloteau (saisie et mise en forme du texte)

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AVANT-PROPOS

Dans chaque ville, le patrimoine archéologique forme une source documentaire à la fois irremplaçable et fragile pour la connaissance de l'évolution urbaine et des conditions d'existence des habitants. La perpétuelle nécessité d'aménager le cœur des villes pour répondre à de nouveaux besoins s'accompagne d'une érosion, souvent irrémédiable, des archives que contient le sol.

C'est pourquoi la Sous-direction de l'Archéologie au Ministère de la Culture et de la Communication, dont l'une des missions est de veiller à la prise en compte du patrimoine archéologique à l'occasion de travaux affectant le sous-sol, a initié l'exécution de Documents d'évaluation du patrimoine archéologique urbain.

Confié, pour sa réalisation, à une équipe locale travaillant sur la ville, chaque document d'évaluation s'assigne le double objectif d'être un document de réflexion et de sensibilisation.

OUTIL DE RÉFLEXION

En prenant en considération la totalité de l'espace urbanisé ancien à toutes les périodes de l'histoire de la ville depuis sa formation, le document transcrit la récente évolution de l'archéologie urbaine. C'est aujourd'hui l'histoire du lieu qui prime, la ville dans son ensemble, et plus seulement quelques édifices prestigieux. Cet élargissement de la notion de patrimoine fait que, dans les cœurs urbains, tout site se révèle porteur d'information, donc digne d'intérêt.

Un bilan des connaissances fait apparaître ce qui est connu, mais plus important encore, ce qui est inconnu. La confrontation de cet état du savoir et du potentiel archéologique met en lumière la nécessité de développer, dans chaque cas, une politique d'archéologie préventive.

OUTIL DE SENSIBILISATION

Or une telle politique, et nombreux sont les cas qui le démontrent, s'instaure d'autant plus facilement que ceux qui ont la charge du présent et de l'avenir de la ville sont convaincus de l'utilité d'inscrire leur action dans une compréhension dynamique du passé. Il ne s'agit pas de conserver à tout prix mais d'étudier ce qui nous a précédés pour en tirer les enseignements qui peuvent éclairer les décisions qui engagent l'avenir.

Pour faciliter le dialogue entre les archéologues et élus ou aménageurs, la transcription cartographique adoptée dans les documents marque la volonté de présenter en un langage accessible au non spécialiste l'analyse globale de la ville et de son patrimoine archéologique à travers le temps.

* **

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Réalisée par des chercheurs connaissant de façon détaillée la situation locale, chaque étude doit, pour le Service régional de l'archéologie de la région qui a en charge la protection du patrimoine archéologique, constituer un document d'alerte. Le document d'évaluation ne se substitue en rien aux instruments de gestion indispensables, mais propose une mise en perspective de chaque dossier dans le cadre du développement de l'archéologie préventive.

A cet égard, il convient de rappeler que l'appréciation de l'intérêt d'un site affecté par un projet d'aménagement relève de la compétence du Service régional de l'archéologie* que chaque maître d'ouvrage a intérêt à consulter le plus en amont possible de l'élaboration d'un projet.

Le directeur duCentre National d'Archéologie Urbaine

Henri GALINIE

Archéologie et urbanisme

Permis de construire sur un site ou un terrain renfermant des vestiges archéologiquesArticle R. 111-3-2 du code de l'urbanisme

R. 111-3-2 (Décret n° 77-755 du 7 juillet 1977). - Le permis de construire peut être refusé ou n'être accordé que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales si les constructions sont de nature, par leur localisation, à compromettre la conservation ou la mise en valeur d'un site ou de vestiges archéologiques.

Décret n° 86-192 du 5 février 1986 relatif à la prise en compte de la protection du patrimoine archéologique dans certaines procédures d'urbanisme(J.O. du 11 février 1986)

Article premier. - Lorsqu'une opération, des travaux ou des installations soumis à l'autorisation de lotir, au permis de construire, au permis de démolir ou à l'autorisation des installations et travaux divers prévus par le code de l'urbanisme peuvent, en raison de leur localisation et de leur nature, compromettre la conservation ou la mise en valeur de vestiges ou d'un site archéologiques, cette autorisation ou ce permis est délivré après avis du commissaire de la République, qui consulte le directeur des antiquités.En ce qui concerne le permis de démolir, faute d'avis motivé du commissaire de la République dans le délai d'un mois à dater de la réception de la demande d'avis, un avis favorable est réputé intervenu dans les conditions précisées ci-dessus.

Art. 2. - Le I, 2 (d) de l'article R. 123-18 du code de l'urbanisme est modifié comme suit :« Les zones, dites zones ND, à protéger en raison, d'une part, de l'existence de risques ou de nuisances, d'autre part, de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique. » (Le reste sans changement.)

Art. 3. - Au second alinéa de l'article R. 442-6 du code de l'urbanisme, les mots : « aux sites, aux paysages naturels ou urbains, à la conservation des perspectives monumentales » sont complétés par les mots : « ou aux vestiges ou sites archéologiques »..

Art. 4. - Le ministre de l'urbanisme, du logement et des transports et le ministre de la culture sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

* (*) Service régional de l'archéologie de Lorraine 6 place de Chambre 57045 - METZ (Tél. : 87.36.16.70)

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METZ

Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

(Enquête réalisée en 1988-1990)

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INTRODUCTION

Si, pour Metz, les premières véritables observations archéologiques datent du milieu du XVIIIe siècle, trois phases principales marquent le développement de la recherche :

- les fouilles sous direction allemande, de 1898 à 1910, qui portent principalement sur les vestiges monumentaux au sud de la ville (les remparts et l'Amphithéâtre) et les nécropoles, à l'occasion de la création de la "Nouvelle Ville",- les interventions, dans les années soixante, face aux destructions entraînées par les opérations de rénovation, le remodelage du centre-ville, la création de parkings souterrains, qui sont l'occasion pour J.J. Hatt et G. Collot de jeter les premières bases d'une réflexion renouvelée sur la topographie urbaine,- la mise en place, vers 1980, d'une politique d'archéologie préventive et de sauvetage, à l'initiative du Groupe universitaire messin de recherche archéologique (GUMRA), puis, depuis 1984, du Service régional de l'archéologie de Lorraine. L'amélioration des conditions d'intervention et l'utilisation de méthodes de fouilles mieux adaptées expliquent l'accroissement considérable de nos connaissances sur le développement et la topographie de la ville, l'artisanat, les modes de construction des habitats.

L'acceptation par les aménageurs de la phase de fouille dans le déroulement normal des chantiers implique le respect par les archéologues des délais d'intervention convenus en amont. Or, l'estimation des délais de fouille passe par une évaluation du potentiel archéologique du site visé. Par ailleurs, la multiplication des opérations a engendré un accroissement considérable de nos connaissances auquel contribuent archéologues, historiens, archivistes, architectes. C'est pourquoi la nécessité de concilier les contraintes de temps et des choix scientifiques réalisés en toute connaissance de cause a amené les archéologues à élaborer un outil d'évaluation facilitant également l'instruction des dossiers d'urbanisme.

Les documents d'évaluation du patrimoine archéologique urbain (DEPAU) sont conçus non comme une carte archéologique classique, mentionnant tout ce qui a été découvert dans la ville, mais comme une synthèse des connaissances relatives à l'évolution de la topographie urbaine. Ce type de document est appelé à être utilisé journellement lors de l'instruction de demandes de permis de construire afin de répondre le plus rapidement et le plus pertinemment possible aux pétitionnaires. Le DEPAU, synthèse critique, doit également orienter les problématiques de la recherche messine en mettant en relief les lacunes dans la connaissance du fait urbain, ainsi que les possibilités d'interventions pour combler ces vides. Ce type d'outil a été testé pour Tours et le Centre national d'archéologie urbaine a décidé de lancer un programme de réalisation de DEPAU sur les villes françaises.

A Metz, l'idée d'une carte archéologique est née en 1980 à la suite de la participation d'archéologues du GUMRA au Congrès de Tours sur l'archéologie urbaine. Parallèlement à la mise en place des premières fouilles de sauvetage programmé, une collecte d'informations sur l'épaisseur du sédiment archéologique a été entreprise auprès des sociétés ayant réalisé des sondages géotechniques.

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En 1987, à l'initiative de J.L. Massy, alors Directeur du Service régional de l'archéologie de Lorraine, le projet de carte archéologique prit corps : C. Lefebvre et P. Brunella furent nommés respectivement chargé d'étude et responsable scientifique de l'opération. Une équipe d'étudiants du GUMRA fut chargée de réaliser une enquête systématique sur l'emprise et la profondeur des caves dans le centre urbanisé ancien, travail dont les résultats se trouvent intégrés au DEPAU. En 1989, l'ampleur de la tâche et le remplacement de P. Brunella, appelé à d'autres fonctions, nécessitèrent l'élargissement de l'équipe et la responsabilité scientifique fut confiée à P. Thion, ingénieur au Service régional de l'archéologie de Lorraine.

L'édition de ce document en 1992 marque une étape importante dans la gestion du patrimoine archéologique messin ; l'équipe de travail constituée entend poursuivre et développer la réflexion.

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PRÉSENTATION DU SITE

SITUATION GÉOGRAPHIQUE

La région géographique est partie intégrante du Bassin parisien. Les terrains déposés par les mers à l'époque secondaire s'inclinent vers la cuvette parisienne, tandis que leurs couches dures se redressent en cuestas (relief de côtes). Cependant cette région -la Lorraine- est déjà engagée dans l'Europe centrale car ses cours d'eau se dirigent vers la Mer du Nord, par la Moselle puis le Rhin et par la Meuse. Le climat lorrain est, à cet égard, un climat océanique dégradé à nuances continentales. La température moyenne de janvier est de 1,6° C, celle de juillet de 18,3° C. Les orages de convection ne sont pas rares en saison chaude de même que les situations anticycloniques de nord-est en hiver.

SITE

Il s'agit d'un site de confluence, à la rencontre de deux cours d'eau, la Moselle et une rivière secondaire la Seille, au pied d'une avancée de la côte de Moselle, le mont Saint-Quentin. Au sud, en amont, la Moselle coule dans une vallée resserrée entre la cuesta à l'ouest et un ensemble de buttes-témoins à l'est. Tandis que la Seille, descendue du plateau lorrain, divague dans une vallée aux versants adoucis. Beaucoup d'incertitudes subsistent quant au tracé ancien des cours d'eau à la confluence (celui proposé dans ce document pour la Seille et le bras de la Moselle est donc hypothétique). En aval de Metz, la vallée de la Moselle s'élargit entre le versant toujours raide de la cuesta et celui moins marqué du plateau lorrain dont l'altitude est plus faible à cet endroit. Le débit de la rivière est de 115 m3 avec de hautes eaux d'hiver et de basses eaux d'été. Le rapport entre les mois extrêmes (août et janvier) est de 1 à 4 ; les variations de débit sont donc assez prononcées.

Cette vallée est un axe de communication nord-sud de grande importance mettant en relation le couloir rhodanien avec les pays rhénans. Il croise des routes est-ouest utilisant les percées conséquentes qui traversent la cuesta. La plus proche s'ouvre à 15 km au sud-ouest de la ville. Metz est implantée sur la terrasse alluviale (alt. 181-183 m N.G.F.) qui sépare les deux cours d'eau en les dominant d'une vingtaine de mètres. L'érosion a dégagé deux buttes, celle du Haut-de-Sainte-Croix formant l'extrémité amincie de la terrasse à l'intérieur du confluent et celle de l'Arsenal. Entre les deux, un léger ensellement forme le centre de la ville actuelle. C'est sur la butte de Sainte-Croix que le noyau urbain originel se développe sur un site fortifié dès l'époque de La Tène finale, mais fréquenté dès le Néolithique. Outre quelques tessons de la culture Rössen (vers -3500), les principaux jalons d'une présence humaine sont constitués d'un dépôt funéraire et d'un fossé du Bronze final II (1100-950 avant notre ère) et d'une nécropole à incinérations du IIe siècle avant notre ère. Les premiers habitats organisés, attestés à l'époque augustéenne, ont utilisé l'eau d'une nappe piégée à faible profondeur par les couches argilo-marneuses sous-jacentes. Le développement urbain a bénéficié des richesses naturelles environnantes : sols alluviaux des vallées, versants argileux ou marneux bien exposés, forêts couronnant les calcaires bajociens de la cuesta (l'exploitation du calcaire est attestée dès l'Antiquité) et au-delà des vallées, les surfaces argileuses du revers de la côte à l'ouest et les sols limoneux du plateau lorrain à l'est.

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HISTORIQUE DE LA RECHERCHE ARCHÉOLOGIQUE MESSINE

La première mention archéologique date de 1513, mais c'est à partir du XVIIIe siècle, époque de grands travaux d'urbanisme, que des érudits consignent d'utiles observations archéologiques (FRANÇOIS, TABOUILLOT 1769). Au XIXe siècle et jusqu'à l'annexion allemande, la connaissance progresse avec le développement des sociétés savantes comme l'Académie de Metz et la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle (1858). Des érudits, V. Simon, C. Lorrain... s'intéressent aux découvertes liées aux travaux d'édilité et publient leurs observations. La première annexion allemande est marquée par des fouilles importantes. Cependant, si l'on peut apprécier la qualité de la documentation concernant le grand amphithéâtre, en revanche, la mise au jour des nécropoles antiques au sud de la ville ne donne pas lieu à une étude d'ensemble. Dans l'entre-deux guerres, des thermes situés sous le musée sont partiellement dégagés. En 1948, M. Toussaint publie son Metz à l'époque gallo-romaine qui contient une nomenclature des découvertes, établie chronologiquement, ainsi qu'une courte et prudente synthèse. Depuis la fin des années cinquante, la politique de rénovation et la construction de parkings souterrains créent une cassure dans le tissu urbain. Les observations et les fouilles de J.J. Hatt et G. Collot enrichissent la connaissance de la topographie antique. Les revues de la Société d'histoire et d'archéologie de la Lorraine se font l'écho des découvertes. Après la destruction de l'îlot Saint-Jacques en 1974, la création en 1978 du Groupe universitaire messin de recherche archéologique est à l'origine d'une politique d'archéologie préventive et de sauvetage, relayée et amplifiée, depuis 1984, par l'action du Service régional de l'archéologie de Lorraine.

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NOTICES DE

TOPOGRAPHIE HISTORIQUE

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METZ PROTOHISTORIQUE PAR P. BRUNELLA ET P. THION

LOCALISATION

Deux découvertes significatives, nécropole et système défensif, indiquent une implantation laténienne sur la colline Sainte-Croix. L'absence d'indices d'occupation au sud, dont témoignent les fouilles menées depuis 20 ans, permet d'exclure une présence protohistorique dense dans ce secteur. Au nord, en revanche, la question ne peut être résolue, vu la faiblesse des données concernant les niveaux primitifs entre la colline et le confluent.

ACQUIS ET LACUNES

Il est désormais démontré que le Haut-de-Sainte-Croix est un site fortifié, plutôt du type 4 -type de Genève- défini par W. Dehn, caractérisé par une situation au confluent de deux cours d'eau (DEHN 1965 :

p. 124 et 128). L'importance de ceux-ci sur le plan économique, clairement attestée dès la protohistoire (LEFEBVRE, WAGNER 1984 : p. 154-155), par exemple pour le sel de la région de Marsal, semble le facteur principal de développement du site. La topographie locale n'est en effet pas particulièrement favorable à une implantation de caractère strictement défensif.

La nécropole, qui remonte au IIIe siècle avant notre ère, peut avoir coexisté avec les systèmes de fortification les plus anciens : la faible surface étudiée ne permet pas de fixer sa date d'abandon. Cette nécropole est probablement incluse dans le périmètre protégé. Sa relative densité d'occupation témoigne, au même titre que l'ampleur des travaux de défense, de l'existence, aux environs, d'un groupe humain d'une certaine importance, organisé collectivement.

La surface enclose peut varier de 10 à 35 ha, selon que l'on englobe ou non l'extrémité nord du plateau d'interfluve. Ce chiffre évoque des oppidums d'importance moyenne, comme par exemple Otzenhausen (20 ha, dont 10 ha compris dans l'enceinte principale) (DEHN 1962 : p. 333-335, pl. 98-1), Fentbach "Alte Schanze" (12 ha) (DEHN 1962 : p. 364), ou encore Bâle "Münsterhügel" (un peu plus de 5 ha) (FURGER-GUNTI 1981 : p. 28). Les seuls vestiges indiscutables d'habitats antérieurs à la période romaine sont attribuables à La Tène D2 (environ 60 à 30 av. J.C.). L'absence d'éléments contemporains des premiers remparts ou de la nécropole tient peut-être au caractère ponctuel des rares interventions menées jusqu'aux niveaux les plus anciens.

Le document cartographique manifeste l'étendue de nos lacunes : en dépit de découvertes spectaculaires, l'existence même d'une agglomération pré-romaine n'est pas assurée ; la fonction et l'ampleur du site laténien restent à établir.

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REPÈRES TOPOGRAPHIQUES (PLAN N° 3)

Structures défensives et militaires

- Rempart (B)7 rue Taison, 12 en Jurue.Système défensif, comprenant plusieurs remparts successifs à poutrage interne, et deux fossés. Les poutres en chêne, très bien conservées, ont permis des datations précises par dendrochronologie. Les deux premiers ouvrages, appartenant à un même système, sont édifiés en -112 et -110. Un très grand fossé leur est associé. Le dernier rempart est daté de 55 avant notre ère.

BRUNELLA et al. 1988 : p. 16-20 ; DREIDEMY et al. 1988 ; FAYE et al. 1988 ; FAYE ET COLLAB. 1990 ; MASSY et al. 1989 : p. 117-118.

Habitat privé

- Habitat ?Rue Boucherie-Saint-Georges.Des fosses de la fin de La Tène D2 témoignent d'une occupation de caractère domestique.

BUZZI et al. 1989.

- Habitat ?15 en Jurue.Niveaux d'occupation stratifiés, fosse, trous de poteaux. La Tène D2.

INFORMATIONS P. BUZZI, P. THION.

Funéraire

- Nécropole à incinération (A)Rues du Haut-Poirier, du Four-du-Cloître, place Sainte-Croix.Quinze urnes funéraires, de La Tène moyenne, contenaient les cendres des défunts et des offrandes (fibules, chaînes de ceinture, bracelet en pâte de verre) ; une aire de crémation (?) se trouve à une vingtaine de mètres des urnes.

BRUNELLA 1987 (a) ; BRUNELLA et al. 1988 ; BRUNELLA, LEFEBVRE 1983 ; HATT 1960 : p. 213.

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METZ DU Ier AU IIIe SIÈCLE PAR P. BRUNELLA, J.L. COUDROT, C. LEFEBVRE, P. THION

CONTEXTE HISTORIQUE

Vers la fin du Ier siècle avant notre ère, les Médiomatriques sont rattachés à la province de Belgique, dont la capitale est Reims, résidence du gouverneur romain. Metz -Divodurum-, mentionnée pour la première fois par l'historien latin Tacite, à la fin du Ier siècle de notre ère, est donc un simple chef-lieu de civitas, d'abord cité stipendiaire (soumise à l'impôt) -statut peu favorable- puis semble-t-il, avant 70 de notre ère, cité alliée (LEFEBVRE, DEMAROLLE 1986 : p. 26). L'organisation nouvelle du limes sous les Flaviens, et l'importance croissante de Trèves, qui devient sans doute à la même époque la capitale provinciale, stimulent le développement de Metz, ville-étape, et centre de ravitaillement pour les armées.

La population, d'origine essentiellement autochtone -Metz ne semble pas être un centre d'attraction pour des éléments romains- est sans doute de l'ordre de 15 à 20 000 habitants, peut-être plus (LEFEBVRE, DEMAROLLE 1986 : p. 33). En dépit de cette estimation, élevée pour l'époque, Metz apparaît comme une ville moyenne, chef-lieu de cité prospère sur le plan commercial et économique, mais sans réelle importance sur le plan politique et militaire.

EVOLUTION SPATIALE

C'est encore sur le Haut-de-Sainte-Croix qu'est localisé le noyau augustéen, connu principalement par des découvertes ponctuelles. Au confluent de deux axes fluviaux importants sur le plan économique, il profite désormais du carrefour des routes Lyon-Trèves et Reims-vallée du Rhin.

Dans les décennies qui suivent, le site connaît une expansion considérable, dont la chronologie et les modalités restent à préciser. La petite bourgade augustéenne est devenue dès le milieu du Ier siècle une véritable ville, couvrant plus de 100 ha, qui s'étend vers le sud, mais également de l'autre côté du bras oriental de la Moselle, et dans une moindre mesure, outre Seille. Les limites du périmètre urbanisé n'évolueront plus guère durant près de deux siècles.

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ACQUIS ET LACUNES

Rappelons tout d'abord que l'implantation des fouilles n'assure pas une couverture représentative de la ville du Haut-Empire. Certains quartiers sont très largement représentés (sud-ouest, Pontiffroy) ; d'autres n'ont fait l'objet que d'interventions ponctuelles, parfois trop rapides. Aussi, de larges pans de la réalité urbaine nous échappent presque totalement :

- activités commerciales (portus, entrepôts, marchés et boutiques).- vie publique et religieuse (forum, basiliques et temples,...).- nécropoles, qui n'ont pas fait l'objet d'études approfondies depuis le début du XXe siècle.

Les résultats les plus novateurs concernent l'organisation spatiale de la ville. Il apparaît que, loin d'appliquer strictement un quadrillage rigide, les urbanistes romains ont su adapter leur système de voirie aux contraintes imposées par la topographie du site. Sont ainsi d'ores et déjà attestés trois réseaux d'orientation différente (Arsenal, Saint-Marcel, Pontiffroy) qui s'ajoutent à celui du centre ville actuel, dont les rues modernes conservent le tracé. Le premier s'adapte au relief, et le deuxième s'oriente vraisemblablement en fonction du tracé de la Moselle ; au Pontiffroy par contre, c'est l'important axe routier préexistant qui semble conditionner et structurer le développement du quartier. La rue qui mène au pont Sainte-Barbe, ainsi que l'élément de voirie observé rue Gisors suggèrent l'existence de réseaux complémentaires. Le système messin est donc relativement complexe ; il ne semble pas exister de quadrillage régulier, sauf peut-être en ce qui concerne le centre ville actuel.

L'accroissement des moyens de l'archéologie de sauvetage a rendu possible ces dernières années l'étude fine des habitats urbains. Ces travaux révèlent l'importance de l'architecture de terre et de bois, omniprésente au Ier siècle, et qui joue encore un rôle important aux IIe et IIIe siècles. La construction en pierre se répand à partir de la fin du Ier siècle, alors que se développe le système de chauffage par hypocauste.

On observe à cette même époque l'apparition de grandes demeures d'inspiration méridionale (Arsenal, rue Marchant...), qui succèdent -dans un cas au moins- à des maisons plus étroites, en terre et bois. Il est encore trop tôt pour préciser si cette évolution est courante ou reste exceptionnelle. Ces problèmes d'organisation et d'évolution du parcellaire, et de structure des habitats restent donc un de nos axes de recherche principaux, alors que les techniques de construction et leur datation sont désormais mieux connus. Peut-être parviendra-t-on à déceler, derrière l'apparente monotonie des manifestations de l'habitat urbain, des divergences significatives, attestant l'existence de quartiers différenciés, sociologiquement ou culturellement. Doit-on interpréter ainsi la -toute relative- abondance des mosaïques aux environs de l'église Saint-Martin ?

Enfin, les fouilles récentes permettent de mieux cerner la place de l'artisanat dans la ville. Elles révèlent des activités diversifiées, d'importance faible à moyenne, qui ne sont pas reléguées en périphérie.

REPÈRES TOPOGRAPHIQUES (PLAN N° 4)

Voirie

- RuesAvenue Ney, Arsenal.Une large rue bordée partiellement par un portique marque la limite de deux quartiers d'orientation différente. Trois autres rues s'articulent sur celle-ci. Les chaussées sont bordées de caniveaux à fonction d'égout.

BRUNELLA et al. 1988 : p. 23-26 ; HECKENBENNER et al. 1986 ; MASSY 1986 : p. 297 ; MASSY et al. 1989 : p. 119-121.

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- RueAvenue Ney, rue Winston-Churchill.Rue observée en coupe. Localisation et orientation peu précises.

BILLORET 1966 : p. 290-292, fig. 25 ; COLLOT 1964 (a) : p. 55-58 ; HATT 1964 (a) : p. 78.

- VoirieEn-Nouvelle-Rue (Espace Serpenoise).Elément de voirie probable, observé en coupe. Observation ponctuelle, localisation et orientation peu précises.Gallo-romain non précisé.

BRUNELLA et al. 1988 : p. 23, fig. 16 ; VERDEL 1986 : p. 357.

- RuesRues du Pont-Saint-Marcel, Saint-Marcel.Deux rues parallèles, distantes de moins de 5 m, ou plus vraisemblablement une seule rue, déplacée dans le courant du Ier siècle. La chaussée, de construction sommaire, est bordée de fossés.Ier siècle.

BRUNELLA et al. 1988 : p. 23, fig. 16 ; DELESTRE et al. 1987 ; MASSY et al. 1989 : p. 110.

- RuesPontiffroy, rue Tour-aux-Rats.Les éléments de voirie reconnus sont axés sur la grande voie Metz-Trèves rive gauche, qui a été observée ponctuellement. Au total, cinq rues perpendiculaires et deux rues parallèles ont été partiellement dégagées, qui ne semblent pas s'inscrire dans un quadrillage régulier. Ces rues sont en général pourvues de caniveaux et parfois de trottoirs ; un portique a été suivi sur près de 50 m, et un second, bordé d'un trottoir (?), étudié en coupe.Mis en place au milieu du Ier siècle, ce réseau connaît quelques remaniements ; l'une des rues est abandonnée dès la fin du IIe siècle ou le début du IIIe siècle, mais la voirie dans son ensemble perdure jusqu'au milieu du IIIe siècle au moins.

BRUNELLA et al. 1988 : p. 23, fig. 16 ; BRUNELLA et al. 1989 : p. 74 ; GEORGES et al. 1988 ; GUILLAUME 1975 ; MASSY 1986 : p. 300-301 ; MASSY et al. 1989 : p. 112-113 ; WATON 1986.

- Rue31 rue Saint-Marcel.Sensiblement parallèle à la Moselle, elle a été observée sur 25 m lors de travaux d'assainissement.Gallo-romain non précisé.

Information F. GAMA et P. THION.

- Voirie6 bis rue Gisors.Elément de voirie, observé en coupe.IIIe siècle (?).

VERDEL, WATON 1985.

- Voirie61 rue Serpenoise.Elément de voirie.Gallo-romain non précisé.

BELLARD 1964.

Aménagement du relief

- Mur7 rue Taison, 12 en Jurue.Gros mur de terrasse (largeur moyenne 1,20 m) destiné vraisemblablement à "rattraper" le léger relief subsistant après la destruction des remparts laténiens.Gallo-romain non précisé, ni assuré.

THION et al. 1987.

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Page 18: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

Franchissements

- Pont (E)Rue du Général-Fournier.Culée de pont en petit appareil à l'emplacement de l'ancienne porte Sainte-Barbe, dans le prolongement de la rue Marchant, sous laquelle une voirie (romaine ?) est signalée.Gallo-romain non précisé.

SCHRAMM 1904.

- Pont ? (F)Entre le pont des Roches et le pont de la Préfecture.Nombreux pilotis en bois, certains ferrés (indice de pont ?).Ier siècle ? Interprétation et datation discutables.

HATT 1958 : p. 328-329.

Edifices publics

- Basilique ? (A)Rue Ambroise-Thomas, place de la Cathédrale.Bâtiment à plan basilical d'environ 22,50 m x 17,50 m, dont l'élévation atteignait encore plus de 16 m. Détruit seulement vers 1780, cet édifice désigné sous le nom de "Maison Quarrée" est traditionnellement considéré comme l'un des bâtiments publics (basilique ?) du forum.IIe siècle ? Datation et fonction peu assurée.

FRANÇOIS, TABOUILLOT 1769 : p. 162 ; JOLIN 1975 : p. 33-36.

- Amphithéâtre (L)Passage de l'Amphithéâtre, avenue de l'Amphithéâtre.Le grand axe mesure 148 m et le petit axe 124 m ; machinerie dans l'arène. Les murs étaient conservés sur environ 3,50 m de hauteur lors de la fouille.Fin du Ier et IIe siècles.

COLLOT 1983 (b) ; KEUNE 1903 : p. 328-330 ; SCHRAMM et al. 1902.

- Bâtiment public ? (G)Rue des Clercs, en Nexirue.Murs en pierre dont l'un est conservé sur près de 12 m d'élévation. Bâtiment parfois interprété comme établissement thermal.Daté traditionnellement du IIe siècle. Cette datation s'appuie sur des comparaisons architecturales, l'interprétation est discutable.

BILLORET 1966 : p. 293 ; COLLOT 1961 ; COLLOT 1964 (a) : p. 63-69 ; HATT 1962 : p. 492-494 ; JOLIN 1977.

- "Le Petit amphithéâtre" (H)Rues Sainte-Marie, de la Paix, quai Paul-Vautrin.Bâtiment aux murs en calcaire blanc avec arases de brique en forme d'ellipse inscrite dans un quadrilatère de 75 m x 45 m.La fonction et la datation du monument restent à préciser.

BRUNELLA 1982 ; BURNAND 1984 : p. 342 ; COLLOT 1983 (c) ; JOLIN 1979 ; SCHRAMM et al. 1902 : p. 341-342, pl. II et III.

- Nymphée ? (J)Au nord-est de Saint-Pierre-aux-Nonnains.Ensemble comportant un caniveau souterrain, des murs de soutènement en pierre et briques et un bassin (?) hexagonal en briques. Fonction peu assurée.IIe et IIIe siècles.

HATT 1960 : p. 217-219 ; HATT 1961 : p. 15-19.

18 DEPAVF – Metz 1992

Page 19: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Thermes (D)Centre Saint-Jacques.Thermes, murs en pierre, hypocaustes, piliers massifs, traces d'absides ou exèdres. Salle circulaire de 25,80 m de diamètre extérieur avec bassin de 17,50 m de diamètre, revêtu de dalles calcaires verticales. Plusieurs autres salles ont été partiellement reconnues (fouille de sauvetage limitée).IIe siècle.

BILLORET 1974 : p. 355-358 ; BILLORET 1976 : p. 361-363 ; JOLIN 1982.

- Thermes (K)Rues Chèvremont, du Haut-Poirier, des Trinitaires.Ensemble thermal, nombreuses salles dont une vaste pièce rectangulaire comportant des baignoires rectangulaires aménagées dans la paroi et revêtues d'un placage de marbre ; riche décoration (nombreux fragments de chapiteaux, pilastres et corniches, plaques de marbre) ; important réseau de collecteurs.Daté traditionnellement du IIe siècle (datation établie sur la seule technique de construction).

BILLORET 1966 : p. 293 ; CLÉMENT 1933 : p. 442-447 ; COLLOT 1964 (b) ; HATT 1959 : p. 12-14 ; HATT 1960 : p. 215-218 ; JOLIN 1983.

Habitat privé

- Habitat4-6 rue du Chanoine-Collin.Mur en pierre, éléments d'architecture, colonnes en calcaire, fragment de corniche en marbre.Ier et IIe siècles.

BIEHLER, SCHLÉMAIRE 1974 ; BILLORET 1974 : p. 353-355.

- HabitatRue de la Citadelle, promenade de l'Esplanade.Habitats avec murs en pierre, deux hypocaustes non contemporains, placages de marbre témoignant d'un certain luxe.Ier et IIe siècles.

BILLORET 1968 ; COLLOT 1967-1968.

- HabitatAvenue Ney, parking de l'Esplanade-Belvédère.Habitats avec une cave (?), hypocauste.

BILLORET 1966 ; COLLOT 1964 (a) : p. 41-62 ; HATT 1964 (a) : p. 77.

- HabitatRue Maurice-Barrès, place Saint-Martin.Habitat de caractère luxueux : pièce de 4,85 m x 5,00 m environ, ornée d'une mosaïque polychrome figurative (mosaïque déposée) et de placages de marbre et de calcaire sur les deux murs conservés ; découverte antérieure d'un fragment de mosaïque géométrique noire et blanche.IIe et début du IIIe siècles ; occupation antérieure gallo-romaine non datée.

BIEHLER 1972 ; BILLORET 1972 : p. 364-365.

- Habitat6 bis rue Gisors.Mur en pierre réutilisé comme solin au IIIe siècle et niveaux de sol associés.IIIe siècle, indices d'occupation dès le Ier siècle.

VERDEL, WATON 1985.

- HabitatEn-Nouvelle-Rue.Murs en pierre et briques et murs en matériaux légers.

VERDEL 1986 : p. 357.

DEPAVF – Metz 1992 19

Page 20: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Habitat47-49 rue Dupont-des-Loges.Murs en pierre, peintures murales, hypocaustes.Fin du Ier siècle.

BURNAND 1980 ; HECKENBENNER, LEFEBVRE 1984.

- HabitatRue Winston-Churchill (galerie marchande sous la rue).Murs en pierre, hypocauste.

MASSY et al. 1989 : p. 118-119.

- HabitatPlace Valladier (chœur de l'église Saint-Livier).Architecture de terre (?), importante stratigraphie.Ier et IIe siècles.

BURNAND 1980 : p. 409 ; BURNAND 1982 : p. 324 ; LEFEBVRE 1979.

- HabitatRue Marchant.Occupation augustéenne à laquelle succède un habitat privé ; deux états d'une demeure (?), murs en pierre et en terre et bois, hypocaustes, sols en terrazzo, bassin.De la période augustéenne au IIe siècle.

BLOUET et al. 1985 : p. 108-109 ; BRUNELLA et al. 1988 : p. 36-39 ; HECKENBENNER, PERICHON 1987 ; MASSY 1986 : p. 300-301 ; PÉRICHON 1984.

- Habitat (?)Rue de l'Abbé-Risse.Mur en pierre, sols d'habitats (?).Augustéen (?), Ier et IIe siècles.

BILLORET 1974 : p. 355 ; Information J.P. BERTAUX.

- HabitatRues du Haut-Poirier, du Four-du-Cloître, place Sainte-Croix.Première occupation augustéenne, murs en torchis au Ier siècle et en adobe à partir du milieu du Ier siècle, caves en pierre, puits à cuvelage de pierre ou de bois, passage en gravier, abandon au IIe siècle (aire libre ?), récupération partielle au IIIe siècle.

BLOUET et al. 1985 : p. 104, 106 ; BRUNELLA 1984 ; BRUNELLA 1985 ; BRUNELLA 1986 ; BRUNELLA 1987 (b) ; BRUNELLA et al. 1988 ; BRUNELLA, LEFEBVRE 1983 ; BURNAND 1984 : p. 340-342 ; HATT 1958 : p. 323-328 ; HATT 1960 : p. 213-216 ; HATT 1964 (b) : p. 349-350 ; MASSY 1986 : p. 298-299.

- HabitatRue Coislin.Murs en pierre, mosaïque polychrome à décors figuratifs (mosaïque déposée), sols d'habitats.IIe siècle.

BILLORET 1970 ; MORIN 1970 ; TICHEUR 1970.

- HabitatRue Chambière (près de l'église Saint-Livier).Cave en pierre.Fin du Ier et début du IIe siècle.

SCHLÉMAIRE 1974.

- HabitatRue Chambière.Cave avec niche, peintures murales.

SCHLÉMAIRE 1976.

20 DEPAVF – Metz 1992

Page 21: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- HabitatRue Chambière.Murs en pierre.

SCHLÉMAIRE 1978.

- Habitat22 en Nexirue.Deux états au moins avec murs en pierre, hypocaustes.Ier et IIe siècles. Datation approximative (matériel non étudié).

JOLIN 1977 : p. 20-21.

- HabitatCentre Saint-Jacques.Murs en pierre, sols d'habitats. Sondages très limités.Ier siècle.

BILLORET 1974 : p. 356.

- PortiqueSaint-Pierre-aux-Nonnains.Un portique partiellement reconnu appartient peut-être à une grande demeure. Cette observation est à rapprocher de l'évolution contemporaine observée à l'Arsenal.Fin du Ier et première moitié du IIe siècle.

DELESTRE 1988 : p. 19-21 ; MASSY et al. 1989 : p. 121 ; REUSCH 1943 (a) : p. 86 et Beilage 1.

- CavesPlace d'Armes (en bordure du transept sud de la cathédrale).Deux caves accolées, voûtées en plein cintre, reconnues sur une quinzaine de mètres de longueur. Localisation précise.Gallo-romain (d'après la technique de construction).

FRANÇOIS, TABOUILLOT 1769 : p. 160-161, pl. 21, fig. 9-10 ; JOLIN 1975 : p. 40-41.

- HabitatAvenue Ney, Arsenal.Habitats privés en matériaux légers, plusieurs fois reconstruits, en bordure d'une rue ; foyers, fosses-dépotoirs. A la fin du Ier ou au début du IIe siècle, à la faveur d'un regroupement de parcelles, leur succède une grande demeure, organisée autour d'une cour centrale agrémentée d'un bassin. Cette maison utilise très largement la pierre et possède une pièce chauffée par hypocauste de 7 m x 9 m. Une cave plus tardive est encore occupée au début du IIIe siècle. Plus au nord, habitat en matériaux légers du IIe siècle auquel succède un atelier métallurgique, grande cave occupée au IIIe siècle.

BLOUET et al. 1985 : p. 108 ; BRUNELLA et al. 1988 : p. 32-36 ; BURNAND 1984 : p. 343 ; HECKENBENNER et al. 1986 ; MASSY 1986 ; MASSY et al. 1989 : p. 119-121.

- HabitatRues du Pont-Saint-Marcel, Saint-Marcel.Murs en matériaux légers et en pierre.Milieu et deuxième moitié du Ier siècle.

DELESTRE et al. 1987 ; MASSY et al. 1989 : p. 110.

- Habitat7 rue Taison, 12 en Jurue.Grande demeure en terrasse, possédant au moins deux hypocaustes et dont les murs conservés sont en pierre. Elle succède vers la fin du IIe siècle ou le début du IIIe siècle à des occupations reconnues ponctuellement (puits à cuvelage quadrangulaire en bois du début du IIe siècle, fosses du Ier siècle).

BRUNELLA et al. 1988 : p. 35, 43 ; MASSY et al. 1989 : p. 118 ; THION et al. 1987.

DEPAVF – Metz 1992 21

Page 22: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- HabitatPontiffroy, Hôtel de Police.Nombreuses structures d'habitat dégagées. Architecture en matériaux légers, prédominante au Ier siècle ; la pierre devient plus abondante au IIe siècle. Nombreux hypocaustes, caves ; une cour intérieure avec sol en cailloutis bordée d'un portique. A signaler également la découverte d'au moins trois planchers bien conservés.Premières traces d'occupation sous Tibère, quartier urbanisé dès Claude et qui semble progressivement abandonné au cours de la seconde moitié du IIIe siècle.

BLOUET et al. 1985 : p. 107-108 ; BRUNELLA et al. 1988 : p. 38-40 ; BURNAND 1984 : p. 343-344 ; DAUTREMONT et al. 1987 ; GEORGES et al. 1988 ; MASSY 1986 : p. 300-301 ; MASSY et al. 1989 : p. 112-114 ; THION et al. 1986 ; WATON 1986.

- Habitat (?)Place d'Armes, Hôtel de Ville.Base monumentale de style attique, installée directement sur le terrain naturel. L'absence de radier de fondation peut indiquer sa réutilisation dans un édifice de nature différente. Observations stratigraphiques réduites, secteur très arasé et fortement perturbé.IIe siècle (mais le réemploi ne peut être daté).

Information P. BRUNELLA, P. THION ; KEUNE 1910 : p. 490-491.

- HabitatRues Winston-Churchill, Poncelet.Habitat privé, deux hypocaustes.

BILLORET 1966 : p. 292-293.

- HabitatExtrémité sud de la rue aux Ours.Murs en pierre, hypocaustes.Datation imprécise.

PROST 1868.

Edifices cultuels

- Iseum (1)Avenue Ney.Statue d'Isis en calcaire blanc, de 1,70 m de hauteur (la tête manque). Indice de l'existence vraisemblable d'un Iseum à proximité.

COLLOT 1981 : p. 43, n° 194 ; MICHAELIS 1905.

- Temple ? (2)Place d'Armes.Salle de 9,40 m x 9,90 m, de plan absidial, ornée d'une mosaïque polychrome et figurative, qui comportait une inscription en lettres de bronze disparue (dédicace à Diane ou texte chrétien ?).Le positionnement proposé par R. Jolin ne semble pas concorder avec la description des bénédictins (François et Tabouillot) : ces derniers signalent en effet qu'il était "sous le chœur de l'ancienne église de Saint-Pierre-aux-Images, mais tourné différemment. L'église était à l'Orient et le temple au Septentrion". Le caractère cultuel de l'édifice n'est pas assuré.Gallo-romain ?

FRANÇOIS, TABOUILLOT 1769 : p. 53-54, pl. III, fig. 7 ; JOLIN 1975 : p. 38-39 ; STERN 1960 : p. 53-55..

- Complexe religieux (3)Hors plan, Montigny-lès-Metz : rue au Sugnon.Complexe religieux, comprenant un certain nombre d'édifices et plusieurs puits à eau, qui n'a été exploré que partiellement. Un petit temple octogonal, en partie souterrain, de 6 m de diamètre intérieur, comportait en son centre un puits hexagonal de 0,90 m de côté. Des ex-voto indiquent qu'il était consacré à la déesse

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Page 23: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

Icovellauna. D'autres sanctuaires ont dû exister, consacrés à Mercure et Rosmerta, Apollon, Mogontia. Une statue de victoire, réplique d'un original grec, provient du même secteur. Le mobilier est assez abondant : à signaler un dépôt de 430 monnaies et de deux cuillères en argent, contenu dans un récipient en bronze et datable du milieu du IIIe siècle. Localisation imprécise.

ABEL 1891-1892 ; COLLOT 1981 : p. 20-22 et 25, n° 68 ; KEUNE 1903 : p. 365-371 ; MÖELLER 1883.

Funéraire

- IncinérationRues Ausone, Sébastien-Leclerc, Antoine, Henry-Maret.Urne en pierre accompagnée d'une monnaie du IIe siècle : caisson à deux compartiments, contenant une urne de qualité exceptionnelle, en onyx d'origine égyptienne ; mobilier funéraire. Localisation imprécise.Ier et IIe siècles.

CLERMONT 1976 : p. 4, 7, fig. 5 ; KEUNE 1910 : p. 496-498.

- Nécropole à incinérationsPlace de Maud'Huy (secteur de l'hôpital Bon-Secours).Aires de crémation, urnes en pierre, terre cuite ou verre, stèles, abondant mobilier funéraire ; principalement découverts lors de l'arasement de la Lunette d'Arçon. Localisation et datation imprécise.Ier au IIIe siècle ?

KEUNE 1903 : p. 346-350 ; KEUNE 1904 : p. 318, 357-365.

- IncinérationRue Henri-de-Ranconval, boulevards de Trèves, Victor-Demange.Caisson trapézoïdal à deux compartiments cylindriques, dont l'un contenait les cendres et le second le mobilier funéraire (sigillée, "lacrymatoire" en verre). Localisation imprécise.

CLERMONT 1976 : p. 32, fig. 44 ; KEUNE 1896 : p. 66-68.

Production et commerce

- Boutiques ? (B)Rue de la Pierre-Hardie.Ensemble reconnu sur une cinquantaine de mètres, constitué d'un mur contre lequel semblent s'appuyer tous les quatre mètres des murs perpendiculaires. Restitution audacieuse de R. Jolin, compte tenu de la faiblesse de la documentation.Gallo-romain non précisé.

FRANÇOIS, TABOUILLOT 1769 : p. 165 ; JOLIN 1975 : p. 35-36.

- Entrepôt ? (C)Place Sainte-Glossinde (évêché).Galeries de fonction indéterminée, qui ne semble pas avoir joué un rôle dans l'aménagement du relief : une longue salle voûtée, de 41 m x 6 m, à laquelle vient s'accoler une seconde salle plus étroite.IIe siècle ? Datation établie sur la seule technique de construction.

COLLOT 1983 (a) ; SCHRAMM 1903.

- Atelier de potierCaserne De-Lattre-de-Tassigny.Indices de production de céramique sigillée et commune (colifichets, ratés de cuisson, fragments de parois de four vitrifiées).Milieu du IIe siècle.

BIEHLER, FRANÇOIS 1977 ; BILLORET 1972 : p. 364, 366-367.

DEPAVF – Metz 1992 23

Page 24: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Atelier de potierRue Mabille.Fours, dépotoirs, ratés de cuisson et ustensiles de potier, céramique commune et gallo-belge.Milieu du Ier siècle.

BRUNELLA et al. 1988 : p. 47-51 ; MASSY 1986 : p. 299-300 ; THION, VERDEL 1990.

- Atelier de potierSaint-Pierre-aux-Nonnains.Structures d'une officine de potier (gallo-belge) ; four, fosse cuvelée, ratés de cuisson, certains estampillés CASICOS.Première moitié du Ier siècle.

DELESTRE 1988 : p. 18-20 ; REUSCH 1943 (b) ; REUSCH 1944.

- MétallurgiePontiffroy, Hôtel de Police.Indices d'artisanat métallurgique (scories de fer, débris de fours, zone de cinglage).Deuxième moitié du Ier siècle.

MASSY 1986 : p. 300-301 ; WATON 1986 : p. 85-86.

- MétallurgieAvenue Ney, Arsenal.Structures d'artisanat métallurgique (foyers allongés, bas-fourneaux ?). Les analyses ont montré l'existence d'une chaîne sidérurgique complète, de la réduction du minerai de fer au travail du métal ; présence également d'indices de métallurgie du bronze.Deuxième moitié du IIIe siècle.

BRUNELLA et al. 1988 : p. 51-52 ; HECKENBENNER et al. 1986 : p. 340-341, fig. 12 ; LEROY et COLLAB. 1990 ; MASSY et al. 1989 : p. 121.

- Four de bronzierRues du Haut-Poirier, du Four-du-Cloître, place Sainte-Croix.Four de bronzier avec creusets de fusion et aire de travail.Fin du Ier siècle.

BRUNELLA et al. 1988 : p. 51 ; BRUNELLA, LEFEBVRE 1983 ; BURNAND 1984 : p. 341.

- Atelier de tabletterieCentre Saint-Jacques.Atelier installé dans les ruines des thermes ; toutes les étapes de fabrication sont représentées.Daté par des centaines de monnaies du IIIe siècle.

BILLORET 1974 : p. 356.

- Extraction de sableRues du Pont-Saint-Marcel, Saint-Marcel.Trois grandes fosses d'extraction de sable.Gallo-romain ; une des fosses est plus précisément datée du IIIe siècle.

DELESTRE et al. 1987.

- Installation artisanale ?*

Hors plan : rues de Verdun, Clovis.Cuve rectangulaire de 10 m x 3 m, divisée en trois compartiments quadrangulaires. La base des parois, ainsi que les cloisons intérieures étaient en bois (poutres et planches). Un tuyau, constitué de troncs évidés, assurait l'écoulement. Un puits cuvelé a été observé à proximité. Localisation et fonction imprécises.Ier siècle (d'après le remplissage).

KEUNE 1910 : p. 501-502.

* : structure non cartographiée

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Page 25: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

METZ DU IVE AU MILIEU DU VIIIE SIÈCLE PAR P. BRUNELLA, F. HÉBER-SUFFRIN, P. THION, P.E. WAGNER

CONTEXTE HISTORIQUE

La crise de l'Empire à partir du milieu du IIIe siècle et les incursions germaniques placent Metz dans une situation difficile ; il est possible qu'elle soit devenue ville de garnison ( LEFEBVRE, DEMAROLLE 1986 :

p. 39). L'ancienne Gaule Belgique donne naissance à deux entités : la Belgique Seconde à l'ouest, la Belgique Première à l'est dont fait partie Metz. La promotion de Trèves au rang de résidence impériale contribue à expliquer la persistance d'une certaine vitalité du chef-lieu des Médiomatriques, malgré une diminution du territoire de la cité à la suite de la réorganisation administrative de Dioclétien : les régions occidentales sont élevées au rang de civitas avec Virodunum (Verdun) comme chef-lieu. L'impact des invasions est sans doute à minorer même si les textes rapportent des dévastations en 352, 406 et 451.

L'émergence du christianisme apparaît relativement précoce à Metz, puisque l'évêque occupant le siège en 346 serait déjà le cinquième ou le sixième, d'après la liste épiscopale messine. La ville semble donc pourvue d'un évêque dès la fin du IIIe siècle, c'est-à-dire avant la reconnaissance officielle du christianisme par Constantin (GAUTHIER 1980 : p. 447-453).

En 561, Metz devient résidence principale de Sigebert, roi d'Austrasie qui l'a choisie pour des raisons essentiellement politiques. Ce choix montre toutefois que la ville offrait encore un cadre digne d'une cour princière. Arnoul, à la tête de la noblesse d'Austrasie, élimine la reine Brunehaut puis, devenu évêque de Metz, s'associe à Pépin, Maire du Palais, pour former puis conseiller Dagobert. La prestigieuse descendance d'Arnoul et le culte voué à cet ancêtre des Carolingiens ajoutent au prestige de la cité.

EVOLUTION SPATIALE

La principale modification de la topographie urbaine est l'édification de l'enceinte à la fin du IIIe ou au IVe siècle. Le tracé, de 3 km de longueur, ne tient pas seulement compte de la topographie (rue Maurice-Barrès, place Saint-Louis, rue du Change). La surface enclose peut-être évaluée à 58 ha. A l'ouest, le rempart longe l'escarpement dominant la Moselle, mais on ignore si le "petit amphithéâtre" appartient au dispositif. Au nord-est, le dessin, mieux connu, englobe la butte Sainte-Croix. Au sud-est le cadastre actuel laisse deviner une extension destinée vraisemblablement à protéger un quartier important. Au sud, les fortifications semblent enclore la totalité de l'espace

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Page 26: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

urbanisé. Deux portes seulement sont localisées avec précision : au bas de la Fournirue à l'est (au débouché d'un éventuel decumanus) et dans le prolongement de la rue des Trinitaires au nord (sur l'axe supposé d'un cardo) ; Outre-Seille et le Pontiffroy sont hors les murs.

ACQUIS ET LACUNES

Si le tracé de l'enceinte est reconnu dans ses grandes lignes, l'incidence de cette imposante réalisation sur l'organisation de la ville nous échappe totalement. Les quartiers extra-muros semblent désertés dès la fin du IIIe siècle ; faute de datation précise du rempart, il n'est pas possible d'établir de relation directe entre son édification et le phénomène de rétraction urbaine observé. Le périmètre enclos paraît important, comparé aux autres fortifications urbaines des IIIe-IVe siècles recensées en Gaule. La densité de l'occupation intra-muros n'est pas connue : le peu de vestiges attestés est en partie imputable à une moindre conservation des niveaux tardifs (destructions liées aux caves et arasements postérieurs).

Le centre de la vie politique et spirituelle de la cité paraît se maintenir dans le quartier où l'on situe traditionnellement le forum (places de la Cathédrale, Saint-Jacques), mais les preuves manquent. Un palais mérovingien est attesté par les textes ; sa localisation dans les anciens thermes de la ville haute, souvent proposée, demeure hypothétique. Le seul bâtiment public (C) tardif reconnu est situé à l'extrémité opposée de la ville ; il s'agit d'un ensemble thermal de la fin du IVe siècle, dont l'ampleur témoigne d'un dynamisme certain de la cité à la fin du Bas-Empire.

L'accumulation des découvertes funéraires est due, en partie, à l'ampleur des travaux d'aménagement du début du XXe siècle. Celles-ci nous fournissent un échantillonnage de modes d'inhumation, mais l'imprécision de la documentation nous empêche de définir l'emprise des zones cémétériales du sud de la ville et leur évolution.

La christianisation a dû jouer un rôle important dans le paysage urbain. Un lieu de culte a été installé dans le grand amphithéâtre. La tradition y place le premier oratoire, celui de saint Clément, mais les premières attestations ne sont pas antérieures au Ve siècle (inscriptions paléochrétiennes). L'oratoire Saint-Etienne, évoqué par Grégoire de Tours à propos des événements de 451, doit se situer à l'emplacement ou à proximité de l'actuelle cathédrale.

REPÈRES TOPOGRAPHIQUES (PLAN N° 5)

Aménagements des berges

- Portus de Moselle (G)Quai Félix-Maréchal.Attesté au VIe siècle par le De virtutibus Martini.

SCHNEIDER 1950 : p. 11-12.

Franchissements

- Pont de Moselle (H)Secteur du pont Saint-Georges.Attesté au VIe siècle par le De virtutibus Martini.

RAILLARD 1863 : p. 340-348 ; SCHNEIDER 1950 : p. 13.

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Page 27: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

Structures défensives et militaires

- Rempart (A)82 en Fournirue.Fondation du rempart, blocs d'architecture réemployés, sur le tracé d'un decumanus supposé.Antiquité tardive non précisé.

Fichiers de la carte archéologique du Service régional de l'archéologie de Lorraine.

- Rempart (B)Rue Boucherie-Saint-Georges.Parement intérieur dégagé sur 6,70 m de longueur et jusqu'à la base des fondations ; gros et moyen appareil avec blocage interne. Une portion du mur est constituée dans sa partie supérieure de gros blocs réemployés. De même, 75 m à l'est, une assise de deux blocs monumentaux réemployés se superpose à un mur du Haut-Empire ; en dépit du caractère ponctuel de l'observation, il pourrait également s'agir d'éléments du rempart.Bas-Empire (?).

BRUNELLA, LEFEBVRE 1980 ; BURNAND 1982 : p. 324-325 ; information P. BUZZI et P. THION.

- Rempart (D)Avenue Joffre.Rempart, étudié sur environ 250 m de longueur dans l'angle sud-ouest de l'enceinte. La fondation est constituée d'un bourrage de cailloux, fragments de briques et de pierres, surmontée par endroits d'une couche de gros blocs réemployés (stèles ou éléments d'architecture). L'élévation est conservée sur une hauteur maximum de 5 m et mesure 3,60 m de large. Entre les parements de petits moellons de calcaire blanc sont disposés en alternance des lits de pierres inclinées et des couches de mauvais mortier. L'existence, dès l'origine, d'une tour à l'angle n'est pas établie.IIIe ou IVe siècle.

WOLFRAM 1901 : p. 351-355, pl. 1, 3-8.

- Rempart (E)Centre Saint-Jacques, côté est.Base du rempart, constituée d'un entassement d'éléments architecturaux et de stèles funéraires réemployés. Il a pu être observé dans de très mauvaises conditions sur quelques dizaines de mètres.IIIe ou IVe siècle.

BILLORET 1976 : p. 363-367 ; BRUNELLA et al. 1988 : p. 13 ; BURNAND 1978.

Edifices publics

- Thermes (C)Saint-Pierre-aux-Nonnains.Thermes publics (?), comprenant deux cuves cylindriques de 5 m de diamètre, dont l'une était revêtue de marbre (piscine ?), avec conduits d'adduction et d'évacuation d'eau, ainsi qu'une salle rectangulaire ; ces différentes structures étaient chauffées par hypocauste. A cet ensemble serait associé le bâtiment à plan basilical de 34 m x 18,50 m, qui deviendra ultérieurement l'église Saint-Pierre-aux-Nonnains.Datation archéomagnétique de 400 (+ ou - 15 ans) proposée pour l'édifice à plan basilical et de 370 (+ ou - 15 ans) pour les autres structures.

DELESTRE 1988 ; hatt 1961 ; HATT 1962 ; MASSY et al. 1989 : p. 121.

Etablissements d'accueil

- Xenodochium (F)Square Giraud (palais du Gouverneur).In sinodochio : lieu-dit où sont localisées deux églises dans la liste stationale. Le xenodochium (hôpital) qui a dû exister dans ce secteur semble abandonné avant 875, le martyrologe hiéronymien le qualifiant de "vocabulum".VIIIe siècle.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 613-616 ; GAUTHIER 1986 : p. 47.

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Page 28: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

Habitat privé

- HabitatAvenue Ney (parking de l'Esplanade-Belvédère).Habitat privé avec portique (?) et cour dallée.IVe siècle.

BILLORET 1966 ; COLLOT 1964 (a) ; HATT 1964 (a).

- HabitatRue de la Citadelle, promenade de l'Esplanade.Habitat privé (?) avec murs en pierre.Fin du IIIe et IVe siècles.

BILLORET 1968 ; COLLOT 1967-1968.

- Habitat7 rue Taison, 12 en Jurue.Occupation partielle d'une demeure plus ancienne ; foyer (hypocauste ?).IVe siècle.Habitat, dont témoignent une fosse construite à remplissage organique et une seconde fosse légèrement piriforme (silo ?).Ve au VIIe siècle (fosse construite) ; destruction postérieure à la fin du IVe siècle (fosse piriforme).

MASSY et al. 1989 : p. 118 ; THION et al. 1987.

- HabitatNord-est de Saint-Pierre-aux-Nonnains.Réoccupation des ruines d'un ensemble thermal, qu'atteste une couche riche en matériel domestique.VIIe siècle.

HATT 1961 : p. 25.

- Habitat4-6 rue du Chanoine-Collin.Murs en pierre, sol bétonné, enduits peints.IVe siècle (monnaies constantiniennes et céramique d'Argonne décorée à la molette).

BIEHLER, SCHLÉMAIRE 1974.

Edifices cultuels

- Saint-Pierre-aux-Nonnains (1)Rue de la CitadelleAménagement de l'édifice à plan basilical de la fin du IVe siècle, pour une utilisation chrétienne : le chœur est surélevé par l'apport de remblais limités par un mur bahut transversal. Un dispositif identique crée une estrade d'entrée à l'ouest ; la nef réutilise quant à elle le sol antique.Première mention de l'abbaye dans un diplôme de Charlemagne daté d'octobre 781, mais selon N. Gauthier, sa création remonterait au VIIe siècle. L'état décrit est antérieur à l'installation du chancel que l'on peut placer au VIIIe siècle.

DELESTRE 1988 : p. 28-30 ; GAUTHIER 1980 ; MASSY et al. 1989 : p. 121-122.

- Saint-Pierre-aux-Arènes (2)Passage de l'Amphithéâtre, rue aux Arènes, avenue de l'Amphithéâtre.Paul Diacre situe le premier oratoire chrétien installé par saint Clément dans les souterrains de l'amphithéâtre hors les murs. Texte mis en relation avec les découvertes effectuées lors du dégagement de l'amphithéâtre : au milieu de l'arène, dans le sens du grand axe, excavation en forme de croix pour abriter la machinerie, réaménagée après l'abandon de l'édifice. A l'entrée de la fosse au nord, couloir

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Page 29: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

divisé en deux par une rangée de colonnes posées sur un remblai ; partie gauche fermée par un petit mur à son extrémité sud. Réaménagement de la partie nord en basilique à trois nefs. Briques estampillées ADIUTEX, tesselles en pâte de verre. Les colonnes sont fondées sur des pieux en sapin, alors que l'amphithéâtre est fondé sur du chêne. Le caractère religieux de l'édifice reste à prouver.IVe siècle.

GAUTHIER 1980 ; GAUTHIER 1986 : p. 42 ; SCHRAMM et al. 1902 : p. 348-367 et pl. 9.

- Saints-Apôtres (3)Place Jean-Moulin, rue de Verdun.Basilica sanctorum Apostolorum. Basilique d'origine cémétériale, où fut inhumé saint Arnoul, évêque de Metz, mort à Remiremont vers 641. Desservie à la fin du VIIe siècle par des clercs, placés sous l'autorité d'un abbé. Des fouilles en 1902-1903 ont mis au jour une crypte, dont la partie la plus ancienne a alors été datée des environs de 400 (datation douteuse).

BOUR 1907 ; BOUR, KLAUSER 1929 : p. 602-606 ; GAUTHIER 1986 : p. 49 ; KEUNE 1904 : p. 319-321, 366-370.

- Saint-Etienne (4)Place d'Armes.Oratorium beati Stephani. Attestée à propos des événements de 451 par Grégoire de Tours.Ve siècle ?

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 526-533 ; GAUTHIER 1986 : p. 43 ; HEBER-SUFFRIN et collab. 1982 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 62-78.

- Sainte-Marie-la-Ronde (6)Place d'Armes.Mentionnée dans la Regula Chrodegangi (milieu du VIIIe siècle).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 544-555 ; GAUTHIER 1986 : p. 44 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 80-83 et 90-94.

- Saint-Pierre-aux-Images (7)Place d'Armes.Sans doute antérieure à Chrodegang qui y aurait fait des embellissements selon Paul Diacre.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 537-539 ; GAUTHIER 1986 : p. 44 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 158-162.

- Sainte-Croix (8)Rues Taison, des Ecoles.Sancta Crucis juxta Collumnas. Mentionnée dans la Vie de saint Arnoul (après 641).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 561-565 ; GAUTHIER 1986 : p. 46.

- Complexe païen (5)Hors plan, Montigny-lès-Metz : rue au Sugnon.Complexe religieux païen remontant au Haut-Empire, mais qui continue d'être fréquenté, comme en témoignent de nombreuses monnaies (offrandes ?) du IVe siècle, dont certaines proviennent du temple d'Icovellauna. Localisation imprécise.

KEUNE 1903 : p. 370.

Funéraire

- Mobilier funéraireRue au Blé.Ensemble de mobilier funéraire comprenant : trois plaques-boucles en fer damasquinées, une plaque dorsale rectangulaire en fer damasquinée, une plaque-boucle en fer non damasquinée, un couteau symétrique à soie rectangulaire. Localisation la plus vraisemblable, près de l'actuel marché couvert.VIIe siècle.

CLERMONT-JOLY 1978 : p. 31-33.

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Page 30: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- InhumationPontiffroy, Hôtel de Police.Sépulture en coffre de tegulae, orientée est-ouest, accompagnée d'une coupelle sigillée Drag. 40.Fin du IIIe ou IVe siècle ? (datation non assurée).

WATON 1986 : p. 89, fig. 11.

- NécropolePassage de l'Amphithéâtre, rue aux Arènes, avenue de l'Amphithéâtre.Découverte lors des fouilles de l' amphithéâtre de trois épitaphes paléochrétiennes du Ve siècle, d'une plaque à décor gravé postérieure à 650 et de plusieurs sigillées d'Argonne presque entières.Ve au VIIe siècle.

GAUTHIER 1975 : n° 251-254 ; GAUTHIER 1980 ; GAUTHIER 1986 : p. 42 ; SCHRAMM et al. 1902 : p. 384-390.

- Nécropole ?Place Jean-Moulin.Découverte au XVIIe siècle puis au début du siècle de huit stèles paléochrétiennes réemployées pour certaines dans le mur de l'ancienne église Saint-Arnoul.

GAUTHIER 1975 : p. 563-583, n° 242-250 ; KEUNE 1904 : p. 346-354.

- InhumationAvenue De-Lattre-de-Tassigny.Cercueil en plomb, couvercle décoré de trois motifs de joncs croisés. Localisation et datation imprécises.

KEUNE 1903 : p. 350-351.

- NécropoleRues Antoine-Louis, Pasteur.Nécropole à inhumations. Quelques tombes en pleine terre (cercueil en bois ?). Majorité d'inhumations en sarcophages et surtout en tombes construites, réemployant généralement des éléments architecturaux ou funéraires, des briques plates et des tegulae. Parmi les éléments réutilisés, figure un grand fragment de sarcophage orné de bas-reliefs mythologiques. Les défunts sont orientés tête à l'ouest ; quelques-uns sont déposés dans la chaux. Aucun mobilier funéraire n'a été retrouvé. Pour J.B. Keune, cette nécropole s'est développée autour d'une première église, dont subsisterait la crypte (basilique des Saints-Apôtres ?).Bas-Empire et principalement Haut Moyen-Age.

KEUNE 1902 : p. 477-478 ; KEUNE 1903 : p. 344-346 ; KEUNE 1904 : p. 365-372, pl. 12 ; KNITTERSCHEID 1901.

- NécropoleRue des Messageries (55 m au sud du mur extérieur de l'amphithéâtre).Deux sépultures en cercueil de plomb dans un sarcophage en pierre. Les deux cercueils de plomb sont ornés de joncs croisés et de moulures. La sépulture féminine est accompagnée d'un important mobilier funéraire : plusieurs verres, bracelets, épingles, fuseau et poignée ajourée en jais, épingles en os... Les défunts sont orientés tête à l'ouest. Découverte d'un autre cercueil en plomb derrière l'amphithéâtre (?).IVe siècle.

CLERMONT 1976 : p. 33, n° 50 ; KEUNE 1903 : p. 340-343, pl. 26-4 à 29.

- InhumationSecteur de la place de Maud'huy, avenue du Président-J.-F.-Kennedy.Une sépulture en pleine terre, accompagnée d'une bouteille et d'une coupe en verre.Bas-Empire ? (datation à vérifier).

KEUNE 1903 : p. 350-351.

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Page 31: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Inhumations59 rue des Allemands.Deux inhumations en coffre de tegulae.Bas-Empire (?).

KEUNE 1896 : p. 72.

- Nécropole ?Entre la porte des Allemands et le boulevard de Trèves.Nécropole à inhumations (?), connue par des descriptions du XVIIIe siècle. "Cercueil de plomb dans un autre en pierre", "tombeaux de pierre de taille", mobilier funéraire. Localisation et datation imprécises.

KEUNE 1896 : p. 69-71.

- Mobilier funéraireAngle de la rue Wilson et de l'avenue Leclerc-de-Hauteclocque.Ensemble de mobilier funéraire comprenant une plaque-boucle et sa contre-plaque damasquinées, six plaques-boucles en fer dont une damasquinée, une plaque dorsale et un élément de harnachement en fer damasquiné. Les conditions de découverte des objets sont inconnues.VIIe siècle (?).

CLERMONT-JOLY 1978 : p. 31-33.

- Mobilier funéraireRue du Tombois.Mobilier funéraire : deux peignes en os et une fibule aviforme cloisonnée. Localisation approximative.VIe et VIIe siècles.

CLERMONT-JOLY 1978 : p. 31-33.

- Nécropole*

Hors plan, rue Saint-Livier.Nécropole à inhumations. Les sépultures comportent principalement des sarcophages en pierre, des coffres de tegulae ou de briques plates et des tombes construites en éléments réemployés (architecturaux, funéraires...). On note aussi de fréquentes inhumations en pleine terre, ou plutôt en cercueils de bois vu la présence de clous, ainsi que neuf cercueils de plomb. Le couvercle de ces derniers porte un décor de joncs croisés formant des losanges ; dans quatre cas, des figures (lion et triton) s'y inscrivent. Les défunts sont orientés tête à l'ouest et souvent déposés dans une couche de chaux. Quelques traces de "linceul" ont été observées. Le mobilier funéraire est relativement rare, constitué de monnaies, céramique et verre.IVe et Ve siècles.

CLERMONT 1976 : p. 33-34, n° 51, 53 ; KEUNE 1903 : p. 351-364, pl. 26 ; KEUNE 1904 : p. 373-382, pl. 14 et 16.

- Nécropole*

Hors plan, Montigny-Sablon : rues du XXe-Corps-Américain, Monseigneur-Heintz.Plusieurs inhumations. Trois cercueils en plomb au couvercle décoré de joncs croisés, une tombe construite en tegulae. Le mobilier des cercueils comprenait une coupe de bronze et trois petites bouteilles en verre.Bas-Empire ? (datation imprécise).

KEUNE 1903 : p. 364-365.

- Nécropole*

Hors plan : rues Paul-Diacre, Grégoire-de-Tours, aux Arènes.Nécropole comprenant principalement des sarcophages en pierre, dont cinq à couvercle décoré d'un fronton et de bandes en léger relief et de deux acrotères ; quelques sépultures en coffre de tuiles ; sépultures en pleine terre et "charniers" qui

* : structure non cartographiée

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Page 32: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

peuvent être postérieurs. Orientation commune ouest-est. Mobilier funéraire peu abondant : verrerie du Bas-Empire, dont une cruche moulée en forme de visage, une pointe de lance mérovingienne (?), fragment de monument funéraire mérovingien et inscription fragmentée, peut-être paléochrétienne.Bas-Empire et continuité vraisemblable au Haut Moyen-Age.

CLÉMENT 1936 : p. 161-172.

- Inhumation*

Hors plan, sud-ouest : rue Drogon.Une ou plusieurs inhumations, vraisemblablement en pleine terre, sans mobilier archéologique conservé.Faute d'observations archéologiques, la datation proposée ne repose que sur l'existence de nécropoles à proximité (Bas-Empire ou Haut Moyen-Age ?).

Information V. BLOUET.

* : structure non cartographiée

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Page 33: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

METZ DU MILIEU DU VIIIE À LA FIN DU XIIE SIÈCLE PAR N. DAUTREMONT, F. HÉBER-SUFFRIN, P.E. WAGNER

CONTEXTE HISTORIQUE

Ville épiscopale, Metz est un des centres de la "Renaissance carolingienne". Chrodegang, évêque de 742 à 766, réforme la liturgie, crée une schola cantorum ; l'antiphonaire messin devient alors un modèle. D'autre part, il rédige une règle pour les chanoines, inspirée de celle de saint Benoît. Sous son épiscopat et celui de ses successeurs (Angelram, 768-791, Drogon, 823-855, fils de Charlemagne), le scriptorium, les ateliers d'orfèvrerie, de travail de l'ivoire sont très actifs.

Même si elle perd son rang de capitale, Metz reste une cité importante ; un palais y est toujours attesté. La nouvelle dynastie est d'origine austrasienne ; elle choisit comme lieu de sépulture les Saint-Apôtres, où est déposé le corps d'Arnoul, ancêtre de la famille. La reine Hildegarde, l'empereur Louis le Pieux et de nombreux princes carolingiens y sont inhumés.

A la suite du partage de Verdun de 843, Metz appartient à la Lotharingie, espace souvent démembré et revendiqué par les rois de Francie et de Germanie. Au début du Xe siècle, la résidence royale est abandonnée. L'évêque détient alors les droits comtaux qu'il délègue à un comte nommé par lui. Deux ressorts de juridiction se mettent en place : la ville et sa banlieue, dirigées par le judex civitatis, et le plat-pays sous l'autorité du comte-avoué. C'est un élément essentiel de différentiation entre ville et campagne (SCHNEIDER 1950 : p. 67 et suiv.). Lors de la Querelle des Investitures (1078-1122) débute l'émancipation politique des Messins. Il semble que les considérations économiques aient joué un rôle, comme par exemple le contrôle des foires et marchés (deux foires attestées au Xe siècle).

Sous l'épiscopat d'Etienne de Bar (1120-1163), le pouvoir de ban passe aux trois maires de la ville, nommés par l'évêque. A la fin du XIIe siècle les échevins, issus du patriciat, sont choisis annuellement "par le clergé et par le peuple" ; la communauté bourgeoise est peu à peu reconnue par l'évêque : son consentement est devenu nécessaire pour certaines décisions (SCHNEIDER 1950). Les Messins ont acquis une autonomie certaine ; les premières générations de patriciens résident autour de l'église Sainte-Croix et à port Sailly.

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Page 34: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

Vignette 1 : Metz, milieu VIIIe – fin XIIe siècle, lieux-dits et faubourgs

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Page 35: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

EVOLUTION SPATIALE

Dans la deuxième moitié du VIIIe siècle est rédigée la liste stationale, catalogue de trente-deux édifices religieux visités par l'évêque lors de la liturgie quadragésimale (du temps du Carême). C'est un document majeur de l'histoire messine, tant pour la liturgie que pour les indications topographiques qu'elle fournit.

L'enceinte romaine tardive subsiste pendant toute la période ; elle est restaurée et agrandie au début du Xe siècle. Au milieu du XIe siècle, Sigebert de Gembloux dresse un tableau de la cité : sa description des rues laisse à penser que des axes de circulation antérieurs ont perduré intra-muros, de même que certains bâtiments antiques, comme celui réutilisé par Saint-Pierre-aux-Nonnains, la "Maison Quarrée", l'édifice dit "Romesalle"... (WAGNER 1987). Il est probable que la surface enclose a gardé pour l'essentiel un caractère urbain.

Des habitats sont attestés hors les murs. A l'extérieur de l'enceinte, sur la rive gauche de la Moselle, un faubourg fortifié est mentionné au IXe siècle, autour des églises Saint-Médard, Saint-Georges et Saint-Polyeucte (wagner 1987). Dans la liste stationale, Saint-Simplice est localisé in viciniolo (plus tard Vésigneul) ; il s'agit d'un faubourg (vicus novus) qui s'est développé entre l'enceinte et la Seille, peut-être en liaison avec le portus Saliae (port Sailly), attesté plus tard. Enfin, au XIe siècle, se développe à proximité de Saint-Martin un nouveau quartier, le Neufbourg. Une poterne signalée vers 1140, indique une clôture du quartier mais le circuit de l'enceinte est inconnu. Les abbayes suburbaines développent des bourgs (Saint-Clément, Saint-Arnoul, Saint-Symphorien, Saint-Martin, Saint-Julien, qui appartient à l'abbaye Saint-Vincent), dont certains ont beaucoup souffert des troubles du Xe siècle, et qui ne seront jamais intégrés à l'espace urbanisé (cf. vignette 1, p. 34).

L'occupation n'est attestée autour de Saint-Marcel qu'au début du XIIe siècle et au milieu du siècle au sud de Saint-Maximin (bourg de Mazelle).

ACQUIS ET LACUNES

L'apport des sources écrites, surtout religieuses (liste stationale, cérémoniaux, cartulaires d'abbayes, hagiographie) est prépondérant ; les données archéologiques, même récentes, restent ponctuelles, voire anecdotiques, et sont rares avant le XIe siècle. L'impressionnante liste d'églises attestées ne doit pas faire illusion. On ne sait presque rien d'elles. Ainsi, en dehors de Saint-Pierre-aux-Nonnains (VIIe-XIe siècle), de Saint-Etienne et Sainte-Marie-aux-Nonnains, des cryptes de Saint-Arnoul et Sainte-Ségolène (Xe-XIe siècles) et de celle de Saint-Gorgon (XIe siècle), aucun plan d'église n'est-il connu. On ne peut pas proposer de chronologie précise pour la fondation de ces édifices. Il en est de même pour les édifices publics civils ; le palais est certes attesté mais sa localisation reste hypothétique. La résidence épiscopale médiévale a pu lui succéder (A).

Le groupe cathédral, tel qu'on peut le restituer pour le milieu du VIIIe siècle, est intimement lié à la réforme du chapitre sur le modèle monastique par Chrodegang. A côté des églises on trouve dans la clôture tous les bâtiments indispensables à la vie communautaire : réfectoire, cuisine, dortoir, chambres des chanoines.

Tous les habitats hors de l'enceinte sont mal localisés, la chronologie de leur développement est très imprécise. Certains ont pu être occupés sans solution de continuité depuis l'Antiquité tardive. Seul le Neufbourg apparaît comme une création nouvelle. Il faut noter que le principal hôpital de la ville s'y installe, à la fin du XIe siècle ou au début du XIIe siècle. L'hôpital Saint-Nicolas est une fondation bourgeoise et la ville n'a pas d'hôtel-Dieu géré par le chapitre cathédral.

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Page 36: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

REPÈRES TOPOGRAPHIQUES (PLAN N° 6)

Voirie

- VoirieRue de la Gendarmerie.Elément de voirie du XIe siècle, sous la chaussée actuelle.

BRUNELLA et al. 1989 : p. 75.

- RueRue du Vivier.Attestée dans le cérémonial de la cathédrale (début du XIIe siècle).

PELT 1937 : p. 385.

- VoieQuai Félix-Maréchal.Strata publica mentionnée en 864, dans le cartulaire de Gorze. Il s'agirait d'une voie d'origine antique qui passe le pont de Moselle.

SCHNEIDER 1950 : p. 12, n° 23 ; WAGNER 1987 : p. 512.

- VoieAvenue De-Lattre-de-TassignyEn 880, une vigne est située sur la strata publica in loco qui dicitur Savelonis, dans le secteur de l'abbaye Saint-Arnoul.

WAGNER 1987 : p. 514.

Aménagements des berges

- Portus de Moselle (B)Quai Félix-Maréchal.Cité en 864, dans le cartulaire de Prüm.

SCHNEIDER 1950 : p. 11-12.

- Port Sailly (C)Rue du Change, place des Paraiges.Portus saliae. Mention dans la première rédaction du cérémonial de la cathédrale (vers 1105).

PELT 1937 : p. 385, note 3 ; SCHNEIDER 1950 : p. 12.

Structures défensives et militaires

- Enceinte (E)Entre la rue des Roches et la place de Chambre.L'évêque Robert (883-917) est qualifié de "reformator murorum urbis". Le quartier de la place de Chambre ("suburbium Sancti Stephani") est intégré au périmètre enclos avant 927-929 ; l'église Saint-Victor est alors dite dans les murs. Découverte d'un large mur, utilisant des blocs de réemploi en parement et qui se superpose à un premier mur antique.Fin du IXe ou début du Xe siècle ? (l'identification et la datation du mur découvert ne sont pas assurées).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 616-619 ; LEFEBVRE 1981 ; SCHNEIDER 1950 : p. 30 ; Information P. THION.

- Faubourg fortifiéPlace Valladier, esplanade des Thermes.Ad Termas : lieu-dit fortifié (infra murum civitatis Mettis) où sont situés des biens donnés à l'abbaye de Gorze en 880. Il s'agit sans doute d'un faubourg fortifié, au débouché du pont Saint-Georges. On expliquerait ainsi le regroupement des trois églises Saint-Médard, Saint-Livier et Saint-Georges (cf. vignette 1, p. 34).

SCHNEIDER 1950 : p. 34, n° 35 ; WAGNER 1987 : p. 512.

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Page 37: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- EnceinteRue Boucherie-Saint-Georges (résidence "Les arcades des Trinitaires").Fondation, constituée de blocs de réemploi, qui se superpose à une conduite gallo-romaine.Datation incertaine, postérieure à une fosse contenant de la céramique du VIIIe au XIe siècle.

BUZZI 1990.

Edifices publics

- Palais épiscopal (A)Marché couvert."Domus episcopalis" dans la Regula Chrodegangi. Résidence de l'évêque attestée sous Vilicus (v. 566-569), mais non localisée. A partir de 900, l'évêque date ses actes "in palacio" : emplacement éventuel du palais royal sur le site de la résidence épiscopale. Localisation difficile.

GAUTHIER 1980 ; GAUTHIER 1986 ; SCHNEIDER 1950 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 207-227.

Etablissement d'accueil

- Hôpital Saint-Nicolas (F)Place Saint-Nicolas.Fondé par des bourgeois à la fin du XIe ou au début du XIIe siècle ; première attestation en 1192. Partiellement conservé.

VAN TORHOUDT et al. 1990.

Habitat privé

- HabitatRue de la Gendarmerie.Vestiges d'habitat.Xe (?) au XIIe siècle.

BRUNELLA et al. 1989 : p. 75.

- HabitatPontiffroy, square Alexis-de-Tocqueville.Occupation : fosses et "fond de cabane" sub-rectangulaire aux angles arrondis de 4,40 m x 3,70 m. L'implantation de celui-ci sur la chaussée antique manifeste l'abandon définitif de cet axe nord-nord-ouest/sud-sud-est.IXe au XIe siècle ? (datation à préciser).

THION et al. 1986.

- HabitatEn-Nouvelle-Rue.Fosse, mur, sol en terre battue. Pour les IXe et Xe siècles, les découvertes (latrines, murs) semblent plutôt appartenir à des éléments d'arrière-cour. Pour le XIe siècle, ensemble constitué d'un foyer, d'un four domestique et de fosses.

VERDEL 1986.

- HabitatRue Boucherie-Saint-Georges (résidence "Les arcades des Trinitaires).Cinq fosses-dépotoirs sous les caves modernes.VIIIe au Xe siècle.

BUZZI 1989.

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Page 38: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

Edifices cultuels et ordres religieux

- Saint-Etienne (32)Place d'Armes.Sanctus Stephanus infra episcopio. Figure sur la liste stationale (n° 47). Eglise cathédrale réaménagée au milieu du VIIIe siècle par Chrodegang, reconstruite aux Xe-XIe siècles. Fouilles anciennes : structures antiques ou du Haut Moyen-Age dans le transept, fondations de l'édifice ottonien consacré vers 1040, crypte ottonienne en partie conservée.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 526-533 ; GAUTHIER 1986 : p. 43 ; HEBER-SUFFRIN et collab. 1982 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 62-78.

- Sainte-Marie-la-Ronde (33)Place d'ArmesSancta Maria infra episcopium. Figure sur la liste stationale (n° 7, 18, 44, 48). Jouxte à l'ouest Saint-Etienne.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 544-555 ; GAUTHIER 1986 : p. 44 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 80-83.

- Cloître cathédral (27)Place d'Armes."Claustra" dans la Regula Chrodegangi, au milieu du VIIIe siècle. Attesté sous forme de cloître-galerie au XIIe siècle, dans le cérémonial de la cathédrale, mais sans doute antérieur.

BALTUS 1789 ; GAUTHIER 1986 : p. 46 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 135-152.

- Saint-Paul (11)Place d'Armes.Ecclesia beati Pauli. Attestée au VIIIe siècle dans la Regula Chrodegangi, elle est, dans la règle, l'église particulière du chapitre. Eglise située, depuis le début du XIIe siècle au moins, à l'étage de la galerie sud-ouest du cloître.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 632-633 ; GAUTHIER 1986 : p. 44-45 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 164-165.

- Saint-Jean-Baptiste (28)Place Saint-Etienne.Baptistère attesté pour le XIe siècle par le cérémonial de la cathédrale.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 628 ; GAUTHIER 1986 : p. 43 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 79-80.

- Saint-Gall (34)Place d'Armes.Chapelle épiscopale attestée au début du XIe siècle. On y connaît la sépulture d'Advence (875) de Robert (917).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 622-625 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 228.

- Saint-Médard (1)Rue Chambière.Sanctus Medardus. Figure sur la liste stationale (n° 6).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 543-544 ; GAUTHIER 1986 : p. 51.

- Saint-Polyeucte, Saint-Livier (2)Place Valladier.Sanctus Polioctus martyr . Figure sur la liste stationale (n° 5). Appelée Saint-Livier à partir du XIe siècle. Mise au jour, sous le bâtiment du XIIIe siècle, de fondations et de deux absidioles.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 540-543 ; GAUTHIER 1986 : p. 50 ; LEFEBVRE 1979.

- Saint-Ferroy (3)Angle des rues Marchant et Saint-Ferroy.Sanctus Ferriolus. Figure sur la liste stationale (n° 13).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 550-551 ; GAUTHIER 1986 : p. 51.

38 DEPAVF – Metz 1992

Page 39: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Saint-Hilaire-le-Grand (4)Rue du Général-Fournier.Sanctus Helarius. Figure dans la liste stationale (n° 14).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 551-552 ; GAUTHIER 1986 : p. 51.

- Saint-Julien (5)Flanc nord de Belle-Croix.Sanctus lulianus. Figure sur la liste stationale (n° 15). Eglise attestée en 848. Appartient à l'abbaye Saint-Vincent en 1094.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 553-554 ; GAUTHIER 1986 : p. 51.

- Sainte-Ségolène (6)Place Jeanne-d'Arc.Sancta Sigolina. Figure sur la liste stationale (n° 9). Fondation postérieure au VIIe siècle (Vie de sainte Ségolène). Crypte des Xe-XIe siècles.

GAUTHIER 1986 : p. 51.

- Saint-Georges (7)Rue Chambière.Sanctus Georgius martyr. Figure sur la liste stationale (n° 8).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 546-548 ; GAUTHIER 1986 : p. 51.

- Saint-Marcel (9)Rues du Pont-Saint-Marcel, Saint-Marcel.Sanctus Marcellus trans Musellam. Figure sur la liste stationale (n° 2). Les fouilles ont mis au jour un mur appareillé en arêtes de poisson (?), antérieur à l'église du XVIe siècle.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 534-535 ; DELESTRE et al. 1987 ; GAUTHIER 1986 : p. 51.

- Saint-Victor (10)Rue au Blé.Sanctus Victor. Figure sur la liste stationale (n° 41).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 616-619 ; GAUTHIER 1986 : p. 50 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 231-238.

- Saint-Pierre-aux-Images (12)Place d'Armes.Sanctus Petrus Major infra episcopio. Figure sur la liste stationale à neuf reprises et dans la Regula Chrodegangi. Eglise extérieure à la clôture, accolée à la galerie sud-ouest du cloître.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 537-539 ; GAUTHIER 1986 : p. 44 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 158-162.

- Sainte-Croix (13)Rues Taison, des Ecoles.Sancta Crucis iuxta Columnas. Figure sur la liste stationale (n° 19).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 561-565 ; GAUTHIER 1986 : p. 52.

- Saint-Eucaire (14)Rues des Allemands, Saint-Eucaire.Sanctus Aequarius. Figure sur la liste stationale (n° 16). Nef du XIIe siècle. Sous le chœur, un caveau rectangulaire pourvu d'une abside en hémicycle pourrait appartenir à un édifice plus ancien.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 554-555 ; GAUTHIER 1986 : p. 52.

- Saint-Sulpice, Saint-Simplice (15)Place Saint-Simplice, rue du Change, place Saint-Louis.Sanctus Sulpicius in viciniolo. Figure sur la liste stationale (n° 21). Attestée comme église paroissiale en 1111.In viciniolo : lieu-dit où est localisée l'église dans la liste stationale. Il peut s'agir d'un faubourg. Le toponyme est conservé par la suite sous la forme de Vésigneul.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 568-571 ; GAUTHIER 1986 : p. 52 ; SCHNEIDER 1950 : p. 31-33.

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Page 40: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Saint-Maximin (16)Rue Mazelle.Sanctus Maximinus. Figure sur la liste stationale (n° 17). Fragment du XIe siècle dans le massif occidental, chœur de la fin du XIIe siècle.Confusion possible avec Saint-Maximin-aux-Vignes, dénomination attestée au XVe siècle.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 556-560 ; GAUTHIER 1986 : p. 52.

- Saint-Martin (17)Rue des Huiliers, place Saint-Martin.Sanctus Martinus in muro civitatis. Figure sur la liste stationale (n° 23). Appelée au XIIe siècle Saint-Martin-en-Curtis et située au voisinage d'un habitat hors les murs qui doit le gîte au comte.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 576-582 ; GAUTHIER 1986 : p. 46 ; SCHNEIDER 1950 : p. 30-33.

- Saint-Pierre-sous-Saint-Martin (31)Place Saint-Martin.Sanctus Petrus qui subjactet ecclesiae S. Martini. Figure seulement sur la liste stationale (n° 24). Ne doit pas être confondu avec Saint-Pierre = Sainte-Glossinde.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 582-583 ; GAUTHIER 1986 : p. 46.

- Saint-Pierre-aux-Nonnains (18)Rue de la Citadelle.L'édifice basilical réaménagé au VIIe siècle, non mentionné sur la liste stationale, est attesté en 781, par un diplôme de Charlemagne. Trois états d'aménagements au sol, du VIIe au Xe siècle, une tripartition à la fin du Xe siècle et quelques remaniements du XIe siècle.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 633-634 ; DELESTRE 1988 ; GAUTHIER 1986 : p. 46-47.

- Sainte-Marie (20)Rue François-de-Curel.Fondée avant 840, appartient à l'abbaye Sainte-Glossinde, devient la collégiale Saint-Thiébault vers 1158.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 585-587 ; GAUTHIER 1986 : p. 48.

- Saint-Eusèbe (23)Rue de Salis, avenues du Président-J.-F.-Kennedy, De-Lattre-de-TassignySanctus Eusebius in suburbio Sancti Arnulphi (à l'ouest de la strata publica). Figure sur la liste stationale (n° 36).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 606-607 ; GAUTHIER 1986 : p. 49.

- Saint-Bénigne (24)Rues Boucherie-Saint-Georges, Marchant.Sanctus Benignus. Figure sur la liste stationale (n° 12) entre Sainte-Ségolène et Saint-Ferroy, n'apparaît plus dans le cérémonial du XIIe siècle de la cathédrale. Localisation imprécise.

GAUTHIER 1986 : p. 49 ; WAGNER 1988 : p. 34, 37 ; PARISSE 1990 : p. 37.

- Saint-Arnoul (25)Place Jean-Moulin, rue de Verdun.Basilica Sancti Arnulphi vel sanctorum Apostolorum. Figure sur la liste stationale (n° 3). Appelée église des Saints-Apôtres-et-Saint-Arnoul à partir de 715. Reconstruction de l'abbaye avant 942, église consacrée en 1049. Une crypte romane a été découverte entre 1902 et 1903 sous la Lunette d'Arçon.

BOUR 1907 : p. 1-136 ; BOUR, KLAUSER 1929 : p. 602-606 ; GAUTHIER 1986 : p. 49.

- Saint-André (29)Square Giraud, avenue Ney.Sanctus Andreas in sinodochio. Figure sur la liste stationale (n° 52). Sans doute à proximité de Sainte-Marie-aux-Nonnains.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 619 ; GAUTHIER 1986 : p. 47.

40 DEPAVF – Metz 1992

Page 41: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Saint-Epvre (30)Rue François-de-Curel.Sanctus Aper usque subiacet ecclesiae sancta Mariae. Figure seulement sur la liste stationale (n° 26). Située près de l'église Sainte-Marie.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 584-585 ; GAUTHIER 1986 : p. 48.

- Saint-Etienne (35)Places Saint-Simplice, Saint-Louis.Sanctus Stephani cis saliam. Figure sur la liste stationale (n° 20). Le martyrologe de sainte Glossinde signale "ecclesiae ante portam Sancti Sulpicii, quae est consecrata in honore Sancti Stephani et Johannis et Sancti Clementis et Sancti Adelphi et Sancta Anastasiae".

bour, KLAUSER 1929 : p. 566-568 ; GAUTHIER 1986 : p. 52.

- Saint-Jean-Baptiste (45)Avenue André-Malraux, rue des Messageries.Sanctus Johannes. Figure sur la liste stationale (n° 29). Appelée "Basilica sanctissimi Baptiste Johannis" au Xe siècle. Paroisse en 1090 ; la tradition en fait le baptistère primitif.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 589-590 ; GAUTHIER 1986 : p. 42.

- Saint-Gorgon (36)Place d'Armes.Ecclesia Sancti Gorgoni. Existe avant 875 d'après le martyrologe de Berne.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 626-627 ; GAUTHIER 1986 : p. 53 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 199-206.

- Saint-Avit (37)Rue Chambière.Apparaît dans les textes au XIe siècle et comme station des Rogations avant 1158. Citée au XIIe siècle sur l'itinéraire des processions de la cathédrale.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 621-622 ; PELT 1937 : p. 373.

- Saint-Pierre-aux-Arènes (38)Rue aux Arènes, avenue André-Malraux.Sanctus Petrus in Arenam. Figure sur la liste stationale (n° 22). Nouvelle église reconstruite aux XIe-XIIe siècles par l'abbaye Saint-Clément au sud de l'amphithéâtre. A mettre en relation avec la tradition messine (P. Diacre) et les découvertes allemandes de 1902.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 571-576 ; GAUTHIER 1980 ; GAUTHIER 1986 : p. 42.

- Saint-Vy (39)Promenade de l'Esplanade.Ante Portam (monasteria S. Petri). Devant la porte du monastère Saint-Pierre-aux-Nonnains. En 1173, Frédéric, élu de Metz, donne Saint-Vy à l'abbesse Mathilde de Saint-Pierre-aux-Nonnains.

A.D.M. H 3967 ; PELT 1937 : p. 341, note 4.

- Saint-Jean-Neufmoutier (Sainte-Marie) (40)Avenue NeyParoisse de Sainte-Marie-aux-Nonnains, attestée vers 1150. Détruit en 1813.

Information P.E. WAGNER.

- Saint-Bénigne (41)Place de Maud'Huy.In suburbio S. Arnulphi. Sans doute à mettre en relation avec le passage à Saint-Arnoul de Guillaume de Volpiano vers 1031.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 550 ; GAUTHIER 1986 : p. 49 ; WAGNER 1988 : p. 37 ; PARISSE 1990 : p. 37.

- Saint-Sauveur (42)Place Saint-Jacques, rue de Ladoucette.Sépulture de Wala en 882, travaux par Etienne de Bar (1120-1163) qui l'érige en collégiale.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 636-639 ; WAGNER 1981.

DEPAVF – Metz 1992 41

Page 42: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Saint-Jacques (43)Place Saint-Jacques.Eglise paroissiale fondée par Saint-Sauveur entre 1070 et 1190.

CHABERT 1864 : p. 62.

- Saint-Pierre-le-Vieux (44)Place d'Armes.Sanctus Petrus Senior. Attestée au Xe siècle par Jean de Gorze. Existe dès le VIIIe siècle car le qualificatif major est ajouté à l'autre église Saint-Pierre à la fin du VIIIe siècle.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 634-635 ; GAUTHIER 1986 : p. 44 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 163-164.

- Saint-Gengoulf (46)Place Sainte-Glossinde, rue Châtillon.Eglise paroissiale attestée à la fin du XIIe siècle. Des observations de 1990 confirment une construction aux XIe-XIIe siècles.

FRANÇOIS, TABOUILLOT 1775 (b) : p. 164.

- Saint-Martin-devant-Metz *Hors plan, ouest-nord-ouest, Le Ban-Saint-Martin : rue Saint-Sigisbert.Basilica in honore S. Martini... in suburbio Mettensi. Eglise fondée par Sigebert III qui s'y fait inhumer en 656 d'après Sigebert de Gembloux. Première attestation : partage de Meersen en 870. Effondrement de la crypte en 1063. Une église paroissiale dédiée à saint Maximien est attestée au XIIe siècle devant la porte de l'abbatiale.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 579-582 ; GAUTHIER 1986 : p. 52 ; PELT 1937 : p. 372.

- Saint-Genest * Hors plan, sud, Sablon : entre Sainte-Marie et Saint-Clément.Sanctus Genesius. Figure sur la liste stationale (n° 31). Appartient à Saint-Clément.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 596-597 ; GAUTHIER 1986 : p. 50.

- Sainte-Marie * Hors plan, sud, Sablon.Sancta Maria foras civitatem. Figure sur la liste stationale (n° 33). Identification possible avec Sainte-Marie-aux-Martyrs, mentionnée en 875 dans le quartier ad basilicas. Paroisse en 1090.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 597-599 ; GAUTHIER 1986 : p. 53.

- Saint-Privat * Hors plan, sud, Montigny-Saint-Privat : rues Franiatte, des Engagés-Volontaires.Sanctus Privatus. Figure sur la liste stationale (n° 34) et, au XIIe siècle, dans les biens de Saint-Clément. Les vestiges d'une crypte des XIe-XIIe siècles sont encore en place.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 599-600 ; GAUTHIER 1986 : p. 50.

- Saint-Laurent * Hors plan, sud-ouest : rues Drogon, de l'Argonne.Sanctus Laurentius martyr. Figure sur la liste stationale (n° 28). Découverte, en 1936, rue Grégoire-de-Tours, d'un pan de mur en abside, de caveaux, d'un charnier et d'une croix d'identité qui pourraient se rapporter à cet édifice. Identification hypothétique.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 587-588 ; BOUR 1936 : p. 173 ; CLÉMENT 1936 : p. 157 ; GAUTHIER 1986 :p. 50.

* : structure non cartographiée

42 DEPAVF – Metz 1992

Page 43: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Saint-Amand *Hors plan, sud-ouest : à l'est du pont Saint-Clément.Sanctus Amantius. Figure sur la liste stationale (n° 27).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 587-588 ; GAUTHIER 1986 : p. 50.

- Saint-Vincent (8)Place Saint-Vincent.Sanctus Vincentius. Figure sur la liste stationale (n° 3). L'évêque Thierry I fonde une abbaye en 968 ; le moine Odilbert de Gorze en est l'architecte. Première consécration de deux autels en 927. Consécration du maître-autel de l'abbatiale en 1030.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 535-537 ; GAUTHIER 1986 : p. 51.

- Sainte-Marie-aux-Nonnains (19)Square Giraud.Sancta Maria in sinodochio. Figure sur la liste stationale (n° 40). Reconstruite par Adalbéron II qui y installe une abbaye de femmes vers 995.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 613-616 ; GAUTHIER 1986 : p. 47 ; HÉBER-SUFFRIN 1982.

- Sainte-Glossinde (21)Place Sainte-Glossinde.Abbaye fondée par sainte Glossinde sous le vocable de Sainte-Marie, Saint-Pierre et Saint-Sulpice au milieu du VIIIe siècle. Elle est située non loin du mur de la ville (" infra moenia urbis, paulo a muro civitatis disiuncta"). Le cimetière de l'abbaye est attesté hors les murs au Xe siècle ; jouxtant l'enceinte, on y accède par une poterne privée.

GAUTHIER 1980 : p. 337-338 ; GAUTHIER 1986 : p. 47.

- Oratoire Sainte-Croix (26)Place Sainte-Glossinde.Ecclesia sancta Crucis iuxta portam, située à l'intérieur de l'enceinte de Sainte-Glossinde. Attestée par Jean de Saint-Arnoul.VIIe au IXe siècle.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 565-566 ; GAUTHIER 1986 : p. 48.

- Saint-Symphorien (22)Avenue du Président-J.-F.-Kennedy, rue de Salis, boulevard Georges-Clémenceau.Sanctus Simphorianus. Figure sur la liste stationale (n° 37). Abbaye peut être fondée avant 614, relevée par Adalberon II (984-1005).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 607-613 ; GAUTHIER 1986 : p. 48.

- Saint-Félix, Saint-Clément * Hors plan, sud, Sablon : secteur de l'église Saint-Fiacre.Basilica beati Felicis martyris dans P. Diacre, Saint-Clément à partir du début du XIe siècle. Abbaye rebâtie après 946, crypte dédiée à saint Pierre (hypogée).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 590-596 ; GAUTHIER 1986 : p. 49-50.

Funéraire

- InhumationPlace d'Armes.Croix du XIe siècle d'un prêtre de Saint-Gorgon mise au jour à l'occasion de la construction de la chapelle des Lorrains en 1427.

BRUNEAU 1927-1933, t. 3 : p. 61-62.

* : structure non cartographiée

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Page 44: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

Production et commerce

- MarchéPlace de Chambre.Ad Cameras : considéré comme le marché le plus ancien de la ville, concurrencé au XIe siècle par les quartiers de la Seille.

SCHNEIDER 1950 : p. 40 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 241-244.

- Moulins (D)Avenue de l'Amphithéâtre, Seille.Moulin-aux-Arènes : moulins sans doute installés sur des bateaux.XIe-XIIe siècle.

BOUR 1932 : p. 29-31 ; WAGNER 1987 : p. 515.

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Page 45: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

METZ DE LA FIN DU XIIE SIÈCLE À 1552 PAR N. DAUTREMONT ET P.E. WAGNER

CONTEXTE HISTORIQUE

Les années 1200-1400 marquent l'apogée de la République messine.

Vers 1220, les institutions du comté disparaissent, tandis que celles de la ville adoptent une forme presque définitive. Après l'épiscopat de Jean d'Apremont (1224-1238), les évêques sont peu à peu écartés des affaires de la cité et résident à Vic-sur-Seille. A la même époque les sources écrites, tant laïques que religieuses, deviennent beaucoup plus abondantes, apportant un éclairage nouveau sur la topographie et l'urbanisme messins.

Depuis la deuxième moitié du XIIe siècle, au plus tard, la ville connaît une phase de croissance économique et démographique. Sa population urbaine atteint au moins 30 000 habitants dans la première moitié du XIVe siècle, au moment de sa plus grande prospérité (SCHNEIDER 1950 : p. 60). De nouveaux murs d'enceinte englobent les anciens faubourgs (Porte-Moselle, Outre-Moselle, Outre-Seille), qui conserveront de nombreuses traces de leurs anciennes activités agricoles, jusqu'au milieu du XVIe siècle au moins.

Les bases économiques de la cité se sont modifiées. Metz ne participe plus guère au commerce lointain. Ses foires -qui se tiennent surtout entre le 21 juillet et le 7 septembre- n'ont qu'un rayonnement régional. La ville continue d'entretenir des liens avec les Pays-Bas et l'Italie du Nord, la Rhénanie et le royaume de France (Champagne puis Paris à partir du XIVe siècle). Des Lombards s'installent à Metz avant 1250 ; des familles originaires des Pays-Bas accèdent à la bourgeoisie. Peut-être faut-il mettre en rapport ces liens manifestes et la ressemblance des productions messines de céramique "très décorée" avec celle de Flandre.

L'artisanat, même l'artisanat textile, n'occupe qu'une place secondaire tant sur le plan économique que politique. Toutefois il marque suffisamment la topographie pour fixer des noms de rue : Tanneurs le long de la Seille, Huiliers et Parmentiers au Neufbourg, bouchers rue de la Vieille-Boucherie (aujourd'hui rue Serpenoise), rue Boucherie-Saint-Georges et rue Petite-Boucherie. En fait, la grande activité des années 1200-1400 est la finance : on prétend à l'époque que la ville est peuplée d'usuriers. Les chapitres, les abbayes, les évêques, l'artistocratie (comtes de Bar, ducs de Lorraine) s'endettent considérablement auprès des Messins qui se constituent ainsi une solide assise foncière dans la ville et surtout dans le plat pays. Ils rassemblent ainsi terres et seigneuries, sur lesquelles s'applique la législation urbaine. Metz constitue au cours du XIIIe siècle "un état urbain, à la manière de certaines villes italiennes, le seul de ce type dans le nord de l'Europe" (GIRARDOT 1986 :

p. 146). D'abord issues du patriciat, les

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Page 46: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

grandes familles de la banque, membres des paraiges, résident plutôt en Jurue, autour de l'église Sainte-Croix et à port Sailly. Puis des familles de la bourgeoisie émergent, après 1250. Certaines entrent dans le patriciat, comme les Le Gronnais ; d'autres, parmi les plus riches (de Heu, Le Hungre), constituent, vers le milieu du XIVe siècle, le sixième paraige : le Commun. Leurs résidences se situent plutôt dans le Neufbourg, près du Champ-à-Seille, la plus grande place de la ville.

Après 1350, la ville subit diverses crises qui l'atteignent profondément vers 1380-1400. A la récession économique et démographique (peste), s'ajoutent les difficultés politiques. Les princes se dégagent de l'emprise financière messine grâce à leur nouvelle fiscalité et récupèrent les biens engagés. La banque messine est ruinée : le métier des changeurs disparaît en 1433.

En 1444-1445, René d'Anjou, duc de Bar et de Lorraine, aidé par les Ecorcheurs de Charles VII, met le siège devant la ville et détruit une partie des faubourgs au sud (relogement de l'abbaye Saint-Symphorien). En 1552, Metz, ville francophone de l'Empire, est rattachée au royaume de France. Le siège de l'automne 1552 impose de lourdes destructions : la ville se réduit à l'espace fortifié.

EVOLUTION SPATIALE

Les écrits constituent l'essentiel de notre documentation, ce qui pose de nombreux problèmes de datation et de localisation ; mais, comme le plan de la ville a conservé jusqu'au milieu du XVIIIe siècle les principaux traits de la topographie médiévale, il est possible d'utiliser la documentation graphique des XVIIe et XVIIIe siècles : plans généraux et vues de la ville, plans de détails (quartiers, enclos monastiques).

Une nouvelle enceinte est élevée à la fin du XIIe siècle et dans le premier quart du XIIIe siècle. Elle est financée par une taxe sur les legs testamentaires instituée en 1196 par l'évêque Bertram (1180-1212). Les anciens faubourgs sont clos : Outre-Seille avant 1226, Porte-Moselle avant 1227, Outre-Moselle entre 1216 et 1226 (SCHNEIDER 1950 : p. 33). La surface enclose est de près de 160 ha et regroupe vingt paroisses.

En dépit d'une stabilité générale de la trame urbaine, on constate de nombreuses modifications de détail : de la fin du XIIe siècle à la fin du XIIIe siècle, les documents juridiques et financiers montrent une densification de l'occupation. De grandes résidences laïques et ecclésiastiques de l'ancienne cité sont loties, puis certaines propriétés agricoles dans les faubourgs rattachés : Saint-Vincent lotit des vignes Outre-Moselle entre 1243 et 1275 (rue de la Vignotte) ; l'abbaye de Saint-Avold vend ses vignes Outre-Seille à la fin du XIIe siècle (rue Vigne-Saint-Avold) ; les terrains du chapitre, Haut et Bas-Champel, en bordure de la Seille sont lotis avant 1250 (rue du Champé). Cette densification entraîne des modifications de la voirie secondaire (cours, passages, impasses) comme du réseau principal (création de nouveaux ponts sur la Moselle et la Seille). Au contraire, l'installation des couvents des Ordres Mendiants au XIIIe siècle, l'extension et la reconstruction des anciens établissements religieux et la création de grandes résidences aristocratiques urbaines aux XIVe et XVe siècles (le Passetemps) ont provoqué des regroupements de parcelles. Des espaces restent libres ou peu bâtis : Longeterre et Boweiterre sur la Moselle où sont installés de nombreux moulins.

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ACQUIS ET LACUNES :

Les faubourgs proches (Chambière, Parnemaille, Stoxey, Stintefontaine, Chaponrue, Mazelle) et les bourgs abbatiaux (Saint-Symphorien, Saint-Arnoul, Saint-Julien, Saint-Clément) sont très mal connus (cf. vignette 2, p. 48). Au mieux peut-on les localiser et envisager la composition de leur population. Certains ont pu être fortifiés (Saint-Arnoul, tour de défense de Saint-Symphorien ou la maison-forte de la Cressonière aux confins des bourgs Saint-Arnoul et Saint-Clément, disputée par ces deux abbayes). Ceux relevés après les destructions de 1444 furent abandonnés aux vignes et aux jardins après le siège de 1552, puis en partie recouverts par de nombreuses fortifications aux XVIIe et XVIIIe siècles. La conservation de vestiges est difficile à apprécier pour certains bourgs éloignés comme Saint-Clément, voire nulle pour les faubourgs proches.

Le circuit de l'enceinte, son élévation, l'implantation des principales portes sont connus grâce aux nombreux relevés du XVIIe au XXe siècle et aux éléments encore en place : remparts de la Seille des XIIIe-XIVe siècles (tours, courtines, portes XIIIe-XIVe siècles), tours d'artillerie du XVe siècle. En revanche, nous ne possédons que peu de renseignements sur les modes de construction, hourdis, systèmes de défense, annexes et ouvrages avancés.

On localise de nombreuses rues, mais leur gabarit, leur tracé dans le détail restent imprécis. La structure des îlots nous échappe. Les textes mentionnent cours, ruelles, escaliers, difficiles à situer et à relier au réseau principal.

On ne dispose d'aucune recherche systématique sur les maisons et leurs nombreuses annexes (caves, celliers, remises, granges...). Les bâtiments les plus connus, à défaut d'être les mieux conservés, sont généralement de riches résidences dont l'intérêt historique ou artistique a suscité études et relevés de la part des artistes et des érudits. Il subsiste à travers la ville une trentaine d'édifices dont les caractéristiques médiévales (volumes, façades, rythme des percements, décor) sont encore apparentes ou nettement identifiables. Une centaine d'autres est connue par des documents précis (dessins, relevés, photographies). Certains éléments du décor intérieur (pavements, plafonds, huisseries, fresques) ont été déposés et sont présentés au musée. Aujourd'hui, les travaux de restauration et de réhabilitation dans le secteur sauvegardé entraînent la découverte d'ensembles en place et suscitent des études encore trop limitées.

Pour la plupart, les vingt-six églises paroissiales que comptait la ville, vingt intra-muros et six dans les bourgs abbatiaux, sont antérieures au XIIIe siècle. Les sources écrites, surtout littéraires, attestent deux grandes phases de reconstruction : l'une au XIIIe siècle, contemporaine de la nef de la cathédrale, l'autre à la charnière des XVe et XVIe siècles. Aujourd'hui seules la cathédrale et trois églises sont intactes ; cinq sont à l'état de vestiges. Les grandes abbayes bénédictines ont changé de site après 1552, sauf Saint-Vincent (XIIIe siècle) et Sainte-Glossinde (totalement reconstruite au XVIIIe siècle). Des huit maisons d'Ordres Mendiants attestées au XIIIe siècle ne subsistent qu'une partie de la nef des Prêcheurs, le cloître des Franciscains et des Clarisses, des vestiges de l'église des Carmes et des Augustins.

La localisation des activités économiques peut être restituée grâce aux textes. Si la ville possède encore trois granges-entrepôts à plusieurs étages, elle n'a rien conservé des structures liées à la tannerie, la draperie ou au commerce du sel (entrepôts souterrains de la rue Saulnerie). Les arcades de la place Saint-Louis (les Changes) sont le dernier témoignage d'un type d'aménagement des lieux de commerce, qui existait aussi au Champ-à-Seille et place de Chambre. Toutes les halles ont disparu, mais il semble que certaines n'étaient que des maisons acquises par les métiers. Aucune trace ne subsiste non plus des moulins à vent, à eau, des pressoirs ni de l'aménagement des voies d'eau : port, quai, écluses, grues. Seuls des fours de potiers ont été découverts, alors que cette activité est pratiquement ignorée des textes.

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Vignette 2 : Metz, fin XIIe – 1552, lieux-dits et faubourgs

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En fait, si l'aspect général de la ville médiévale, ses cadres institutionnels et économiques sont assez bien connus, la topographie et son évolution restent floues. Le potentiel documentaire demeure important tant du point de vue des études du parcellaire et du bâti que des textes.

REPÈRES TOPOGRAPHIQUES (PLAN N° 7)

Aménagements des berges et voies d'eau

.- Digue des Pucelles (AJ)Moyen-Pont, boulevard Robert-Sérot.Attestée depuis 1473.

PROST 1848-1849 : p. 110.

Franchissements

- Pont des Morts (F)Moyen-Pont.Dit Moyen-Pont dans la deuxième moitié du XIIIe siècle, sa construction sur la Moselle fut décidée par l'évêque Conrad de Scharfenberg (1212-1224), qui, pour le financer, institua le warnement des morts (donation du meilleur vêtement de toute personne qui décède dans la ville). En 1282, la ville céda les ponts et les droits de péage à l'hôpital Saint-Nicolas, à charge pour lui de les entretenir. Bâti en pierre, entre 1282 et 1311, le Moyen-Pont compte alors cinq arches. La cinquième, sur la rive droite, fut fermée en 1484 et supprimée en 1740 ; Il fut élargi, à la fin du XIVe ou au début du XVe siècle, et muni de grilles pour fermer les arches.

RAILLARD 1863 : p. 376-393 ; SCHNEIDER 1950 : p. 13-16.

- Poncé (G)Rue Haute-Seille, place Saint-Simplice.Pont de pierre sur la Seille au Vésigneul, il semble attesté en 1250 et, avec plus de certitude, en 1278 dans les rôles de prise de ban.

BOUR 1932 : p. 22.

- Pont Sailly (H)Place des Paraiges, rues du Pont-Sailly, des Tanneurs.Pont enjambant la Seille, vraisemblablement dès le Haut Moyen-Age, et attesté dans le manuscrit du Cérémonial de Saint-Arnoul avant 1245. Dès le XIIIe siècle, il est fait mention de constructions sur le pont. Des substructions en grand appareil (antiques ou remploi ?) furent découvertes en 1829.

BOUR 1932 : p. 24-25.

- Pont de la Grève (J)Rues de la Grève, des Tanneurs.Pont sur la Seille qui joignait la Saulnerie à la Grève. Attesté vers 1300 comme le "neuf pont de la Grève", il a dû succéder au gué attesté en 1278 dans les rôles de prises de ban.

BOUR 1932 : p. 26-27.

- Pont aux Arènes, Pont du Champ-Nemmery (K)Avenue de l'Amphithéâtre.Pont sur la Seille, attesté en 1251 dans les rôles de prises de ban. Il a dû remplacer un gué.

BOUR 1932 : p. 14.

- Pont à Seille (L)Place des Charrons.Pont qui traverse la Seille du Champ-à-Seille vers Outre-Seille. Il est appelé Neuf-Pont à la fin du XIIe siècle.

BOUR 1932 : p. 18-19.

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- Grand-Pont-des-Morts (M)Pont des Morts.Pont sur la Moselle, hors les murs, il est achevé vers 1245 et cédé par la ville, en 1282, à l'hôpital Saint-Nicolas. Il devait être en bois puisque l'atour du 1er décembre 1312 demande qu'il soit remplacé par un pont de pierre, à raison d'une arche par an. Il en compte quinze puis dix-sept après 1422.

A.M.M. G.G. 282 ; RAILLARD 1863 : p. 348-375 ; SCHNEIDER 1950 : p. 13-16.

- Pont Tiffroy (N)Pont de Thionville.Pont sur la Moselle, hors les murs ; construit par la ville, il est en voie d'achèvement en 1222. En bois, l'atour du 1er décembre 1312 demande qu'il soit remplacé par un pont de pierre. Il compte seize arches.

A.M.M. G.G. 282 ; RAILLARD 1863 : p. 348-375 ; SCHNEIDER 1950 : p. 14.

- Pont Rengmont, Pont de la Porte-Sainte-Barbe (P)Boulevard de Trèves.Pont sur la Seille qui a été reconstruit en pierre au XIIIe siècle. Passage public supprimé parès 1552.

SCHNEIDER 1950 : p. 15.

- Pont Moreau (Q)Rue du Pont-Moreau.Ainsi dénommé par la maison de Jehan Moreau (1583-1584), il est rebâti en 1737.Antérieur à 1552 (datation imprécise).

BALTUS 1789 : p. 47 ; PROST 1848-1849 : p. 144.

- Pont de la Porte-aux-Chevaux (R)Pont de la Préfecture.Il remplace en 1513 un pont de bois situé "un jet de pierre plus bas".

BRUNEAU 1927-1933, t. 4 : p. 132.

- Pont Saint-Georges (S)Sur la Moselle, il est cité au VIe siècle (Pont de Moselle). Il est fait mention dès le XIIIe siècle et jusqu'au milieu du XIXe siècle de nombreuses maisons bâties sur le pont.

RAILLARD 1863 : p. 340-348 ; SCHNEIDER 1950 : p. 13.

- Pont du Moulin-de-la-Basse-Seille (T)Boulevard Paixhans.Pont sur la Seille situé à proximité des moulins, attesté vers 1457.

BOUR 1932 : p. 27-28.

Edifices publics

- Palais communal (AD)Place d'Armes.Edifié en 1316-1318, au sud-est de la place du Grand-Moutier. Connu par une gravure de C. Chastillon datée de 1614 et des relevés précis du XVIIIe siècle.

COLLOT, PARISSE 1986 : p. 187 ; SCHNEIDER 1950 : p. 39 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 167-170, 177-183.

- Palais épiscopal (AG)Place de la Cathédrale.Fief concédé par l'empereur, avec la justice et la monnaie. Reconstruit au XIVe siècle, il inclut un bâtiment antique (maison quarrée).

SCHNEIDER 1950 : p. 39 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 207-227.

- Grange de l'hôtel de Saint-Martin-devant-Metz, en Anglemur (AE)Rue Sous-Saint-Arnould.Elle sert de borne de démarcation aux trois mairies de la ville au XIIIe siècle. Appartient à Saint-Clément après 1664.

BRUNEAU 1927-1933, t. 1 : p. 297-298.

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- Grenier de Chèvremont (Z)Rue Chèvremont.Grange de la ville. Vaste bâtiment crénelé de trois étages auxquels s'ajoutent des combles. Dès le XIIIe siècle les rôles de prise de ban mentionnent trois granges. En 1457, des travaux réunissent deux édifices pour donner le bâtiment actuel.

COLLOT 1986 : p. 392-410.

- Neuve-Salle-au-Champ-à-Seille (AF)Places Saint-Louis, du Quarteau, rue Royale.Salle des fêtes, construites par la ville au XVe siècle, attestée comme grenier à sel au XVIe siècle.

A.D.M. 19 J 340.

- Hôtel du Voué (AA)Rue des Clercs.Résidence attesté au début du XIIIe siècle de l'avoué de l'évêché, chargé de la justice criminelle (jusqu'au XIIe siècle). On y trouvait les prisons et le lieu d'exécution. A la place des anciennes prisons sont installées à la fin du XIIIe siècle l'Aumônerie de la cathédrale et deux maisons canoniales. Il est possible que ce très vaste bâtiment ait réoccupé des constructions gallo-romaines (Romesalle). Un deuxième hôtel portant le même nom a dû exister plus au sud ; il a été cédé en 1266 par Abert des Arvolz aux Trinitaires. Localisation imprécise.

PROST 1881 ; SCHNEIDER 1950 : p. 36.

- La Monnaie (AH)Rue des Murs.L'atelier monétaire messin est attesté à partir du XIIIe siècle et jusqu'en 1453 dans un hôtel rue Sur-le-Mur. Localisation imprécise.

GIRARDOT 1986 : p. 142-143 ; SCHNEIDER 1950 : p. 255-261.

Etablissements d'accueil

- Hôpital de Saint-Jean-en-Chambre (D)Quai Paul-Vautrin, rue Saint-Louis.De l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, d'importance modeste, il est attesté pour la première fois en 1194. A partir du XIVe siècle, il hérite des biens des Templiers. Il est donné à l'abbaye Sainte-Marie en 1564.

CHABERT 1864 ; PARISSE 1979 : p. 210-211.

- Hôpital des Allemands (A)Rue des Allemands.Commanderie de l'ordre des Chevaliers Teutoniques, attestée en 1245. Il est supprimé en 1552.

LEMPFRIED 1888 : p. 25 ; PARISSE 1979 : p. 211.

- Hôpital Sainte-Elisabeth (B)Flanc sud de Belle-Croix.Commanderie de l'ordre des Chevaliers Teutoniques, hors les murs (1307). Il est détruit en 1552.

LEMPFRIED 1888 : p. 25-28 ; PARISSE 1979 : p. 211.

- Hôpital des Antonistes (C)Rue des Piques.Attesté en 1440 ; la maison comprenait une grange, vaste bâtiment crénelé de quatre niveaux. Il passe en 1561 dans le temporel de l'abbaye Saint-Pierre-aux-Nonnains.

COLLOT 1986 : p. 421-451 ; PARISSE 1979 : p. 211.

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Page 52: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Hôpital Saint-Nicolas (E)Place Saint-Nicolas, rues de la Gendarmerie, du Père-Potot.Hôpital de la ville de Metz. Les fouilles ont mis au jour le chœur de la chapelle et une partie du cimetière de l'hôpital. Bâtiment médiéval remanié, dont une partie remonte sans doute au XIIe siècle, à portail gothique flamboyant du début du XVIe siècle (1514).

BRUNELLA et al. 1989 : p. 75 ; SCHNEIDER 1950 : p. 31 ; VAN TORHOUDT et al. 1990.

- La Chapelotte (AC)Rues Saint-Charles, Haute-Seille.Hôpital destiné aux femmes et plus particulièrement aux accouchées, fondé en 1334 par Jean de la Cour dans une maison lui appartenant, au Champ-à-Seille.

A.D.M. G. 490.

Habitat privé

- Hôtel dit de la BulettePlace Sainte-Croix.Résidence de la famille de La Cour, devenue au XVe siècle l'hôtel du Doyen, propriété municipale servant de prison.XIIIe siècle.

SCHNEIDER 1950 : p. 42, n. 60.

- Maison patricienne ?Place Sainte-Croix.Rez-de-chaussée à fenêtres groupées à tympans trilobés par groupe de trois, étage à fenêtres horizontales à meneaux en forme de colonnettes, cave à support de charpente.XIIIe siècle.

COLLOT, PARISSE 1986 : p. 181.

- Hôtel Saint-LivierRue des Trinitaires.Résidence patricienne à trois étages avec une tour. Les deuxième et troisième niveaux possèdent de grandes fenêtres horizontales, à ouvertures ponctuées de meneaux en forme de colonnettes à chapiteaux à décor végétal.Première moitié du XIIIe siècle (la datation et l'évolution du bâtiment sont mal connues).

COLLOT, PARISSE 1986 : p. 177-181.

- Le PassetempsRue Saint-Marcel (lycée Fabert).Vaste demeure patricienne construite pour Pierre Baudoche en 1486 à l'emplacement de treize ou quatorze maisons et d'un moulin. Elle quitte le patrimoine de la famille en 1558.

PROST 1852.

- Hôtel dit de GarganEn Nexirue.Il se compose de trois bâtiments différents : un bâtiment de 1578 et deux demeures canoniales attestées comme telles en 1406. La première serait la plus ancienne : rez-de-chaussée aveugle, fenêtres à meneaux en forme de colonnettes au premier étage, fenêtres à tympan en ogive au second. La deuxième demeure comporte au rez-de-chaussée des fenêtres à tympan trilobé par groupe de trois. Les tympans et des chapiteaux déposés dans le jardin comportaient des emblèmes de la Famille d'Esch (fin du XVe-début du XVIe siècle).

BRÉMOND 1878.

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- Maison dite des TêtesEn Fournirue (façade déplacée).Construite en 1529, la façade a une structure générale encore médiévale, l'originalité de la demeure vient des cinq bustes issant des tympans des fenêtres du premier étage (originaux des bustes conservés au musée).

GROUSSARD 1973 ; COLLOT, PARISSE 1986 : p. 184.

- Bâtiments médiévaux1 rue des Murs.Ils sont englobés dans un immeuble plus récent. Plafond peint (rinceaux) dont la mise en place est datable par dendrochronologie de 1241. Façade sur cour intérieure (?), comportant notamment un tympan trilobé à décor peint armorié et un système d'arcades aveugles au rez-de-chaussée, en partie peintes (motif de faux-appareil).

Information V. BLOUET, M.P. SEILLY, P. THION.

- Corps de bâtiment médiévalEn Jurue, rue de l'Abbé-Risse.Englobé dans un bâtiment plus récent avec vestiges d'un plafond peint à décor héraldique daté de 1320 par dendrochronologie ; pièce à voûte d'ogives ; système d'arcatures aveugles au rez-de-chaussée, l'un des tympans présente un décor peint armorié.

Information V. BLOUET, M.P. SEILLY.

- La Haute-PierreRue Haute-Pierre.Demeure appartenant, au début du XIVe siècle, au chapitre de la cathédrale, louée en 1518 à Richard, duc de Suffolk, vaincu de la Guerre des Deux-Roses, à condition qu'il la reconstruise.

CHABERT 1864 : p. 65 ; PROST 1852 : p. 252.

- La PrincerieRue de la Princerie.Signalée à partir de 1241 comme la résidence du premier dignitaire du chapitre. Restaurée ou transformée dans la première moitié du XVIe siècle.

SCHNEIDER 1950 : p. 40 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 154-157.

- Hôtel de HeuRue de la Fontaine.Etabli dans les premières années du XIVe siècle par Thiébault de Heu, en rassemblant une partie de la cour de Jacques Bazin (chapelle, cloître, préau), deux maisons et une grange. Dans l'état actuel, bâtiment de deux étages, crénelé. Escalier à double révolution et une grande salle d'apparat au premier étage, à support de charpente et fenêtres à tympans trilobés disposées en cinq groupes de trois ouvertures.

COLLOT, PARISSE 1986 : p. 179 ; SCHNEIDER 1954 : p. 24.

- Hôtel Le GronnaisPlace Saint-Martin.Résidence patricienne construite, à la fin du XIIIe, par le financier Philippe Le Gronnais en réunissant plusieurs maisons. Rez-de-chaussée aveugle, au premier étage fenêtres à tympans trilobés, au second étage petites fenêtres carrées. Après 1564, sert au relogement de Saint-Symphorien.

CHABERT 1864 : p. 21-22 ; COLLOT, PARISSE 1986 : p. 182 ; SCHNEIDER 1950 : p. 41.

- Hôtel canonialEn-Nouvelle-Rue, 12 rue des Clercs (Espace Serpenoise).Plafond, daté entre 1378 et 1394, à décor polychrome constitué de trente six blasons sur un fond à semis de molettes d'éperon d'une part et à semis de molettes

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et fleurs de lys d'autre part. Des fresques de la seconde moitié du XIVe siècle ont été mises au jour dans la même pièce. Elles représentent des hommes en armes entrant dans une ville et un décor naturaliste de branchage, fleurs et oiseau.

PIERRON 1984 ; VERDEL 1986.

- Hôtel canonialRue Poncelet.Découverte d'un plafond peint présenté au musée de Metz. Le décor est formé de médaillons circulaires ou carrés qui contiennent des figures fantastiques.Premier quart du XIIIe siècle.

SCHMITZ s.d. ; COLLOT, PARISSE 1986 : p. 184-186.

- Hôtel de GournayRues du Grand-Cerf, des Parmentiers.Hôtel patricien de la famille de Gournay, branche de la famille Le Gronnais.

BARBÉ 1913 : p. 29 ; SCHNEIDER 1950 : p. 41.

- Grande Maison BaudochePlace Saint-Nicolas, rue Lasalle.Résidence de la famille de financiers à partir du XIVe siècle. Séparée par une ruelle de l'hôtel Le Gronnais. Sert au relogement de Saint-Symphorien après 1564.

CHABERT 1864 : p. 21-22 ; SCHNEIDER 1950 : p. 48.

Edifices cultuels

- Saint-Etienne (27)Place d'Armes.Cathédrale. Reconstruite du XIIIe au XVIe siècle.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 524-528 ; HEBER-SUFFRIN et collab. 1982 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 85-104.

- Sainte-Marie-la-Ronde (sous 27)Place d'Armes.Eglise collégiale. Située sous l'extrémité occidentale de la cathédrale, reconstruite sous forme centrée à la fin du XIIe siècle (Notre-Dame-la-Ronde) et intégrée à la cathédrale au XIIIe siècle.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 544-555 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 80-83, 90-94.

- Cloître cathédral (19)Place d'Armes.Remanié au XIIIe siècle.

WAGNER, JOLIN 1988 : p. 135-166.

- Saint-Médard (1)Rue Chambière.Parfois appelée Saint-Marc entre 1241 et 1269. Eglise paroissiale à partir de 1308. Détruite en 1552. Base de pilier du Bas Moyen-Age découverte lors de travaux.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 543-544.

- Saint-Livier (2)Place Valladier.Eglise paroissiale. chœur du XIIIe siècle, massif occidental et nef du XVIe siècle, gros travaux en 1515.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 540-543 ; LEFEBVRE 1979.

- Saint-Ferroy (3)Angle des rues Marchant et Saint-Ferroy.Eglise paroissiale en 1190. Gros travaux au XVIe siècle, perd son rang de paroisse après 1569. L'un des murs gouttereaux de la nef est encore visible.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 550-551 ; CHABERT 1864 : p. 23.

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Page 55: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Saint-Hilaire-le-Grand (4)Rue du Général-Fournier.Eglise paroissiale en 1190. Détruite en 1552.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 551-552.

- Saint-Julien (5)Flanc nord de Belle-Croix.Eglise paroissiale du bourg Saint-Julien en 1190.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 553-554.

- Sainte-Ségolène (6)Place Jeanne-d'Arc.Eglise paroissiale au XIIe siècle. Reconstruction du XIIIe siècle dont subsiste le chœur et les deux absidioles latérales.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 548-549.

- Saint-Georges (7)Rue Chambière.Eglise paroissiale en 1199, complètement reconstruite à la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 546-548.

- Saint-Marcel (8)Rues du Pont-Saint-Marcel, Saint-Marcel.Eglise paroissiale vers le milieu du XIIIe siècle. Patronnage à Saint-Vincent. Nouveau clocher en 1510, importants travaux au début du XVIe siècle.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 533-535.

- Saint-Victor (9)Rue au Blé.Eglise paroissiale en 1190, pour le quartier de Chambre.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 616-619, n° 41 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 231-234.

- Saint-Paul (10)Place d'Armes.Eglise collégiale, reconstruction au XIIIe siècle.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 632-633 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 164-165.

- Saint-Pierre-aux-Images (11)Place d'Armes.Eglise collégiale, reconstruite à l'époque gothique (XIVe siècle).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 537-539 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 158-162.

- Sainte-Croix (12)Rues Taison, des Ecoles.Eglise paroissiale.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 561-565.

- Saint-Eucaire (13)Rues des Allemands, Saint-Eucaire.Eglise paroissiale, dépend du chapitre de la cathédrale en 1179. Eglise du XIIe siècle reprise en sous-oeuvre au XVe siècle (tour, partie haute de la nef). Lieu d'inhumation de la famille d'Esch.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 554-555 ; GAUTHIER 1986 : p. 52.

- Saint-Sulpice, Saint-Simplice (14)Place Saint-Simplice.Eglise paroissiale.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 568-571 ; POIRIER 1892.

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Page 56: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Saint-Maximin (15)Rue Mazelle.Eglise paroissiale en 1190, chœur fin XIIe siècle, nef reconstruite aux XVe et XVIe siècles.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 556-560.

- Saint-Martin (16)Rue des Huiliers, place Saint-Martin.Eglise paroissiale du Neufbourg. Massif occidental de la fin du XIIe siècle, nef du XIIIe siècle, chœur du XVe siècle. Inhumations de familles de banquiers, avec épitaphes (Heu, Le Gronnais). Emplacement du cimetière avec des vestiges de chapelles funéraires.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 576-582 ; SCHNEIDER 1950 : p. 43.

- Saint-Gorgon (18)Place d'Armes.Eglise paroissiale avant 1192, travaux dans la nef en 1514 (voûtement ?).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 626-627 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 199-206.

- Saint-Pierre-le-Vieux (20)Place d'Armes.Eglise collégiale. Reconstruite vers 1304-1305.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 634-635 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 163-164.

- Saint-Pierre-aux-Arènes (21)Rue aux Arènes, avenue André-Malraux.Dite aussi in campis au XIVe siècle. Eglise reconstruite au XIVe siècle. Destruction en 1444 du bourg et de l'église ; disparaît en 1552.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 571-576 ; BRUNEAU 1927-1933, 2 : p. 285.

- Saint-Vy (22)Esplanade.Eglise paroissiale en 1173. Détruite en 1552.

BRUNEAU 1927-1933, 2 : p. 310.

- Saint-Eusèbe (23)Rue de Salis, avenues du Président-J.-F.-Kennedy, De-Lattre-de-Tassigny.Paroisse du faubourg Saint-Arnoul. Détruite en 1552.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 606-607.

- Saint-Sauveur (24)Place Saint-Jacques, rue de Ladoucette.Eglise collégiale à coupole, détruite en février 1565. Salle capitulaire et cloître du XVe siècle.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 636-639 ; WAGNER 1981.

- Saint-Thiébaut (26)Rue François-de-Curel.Collégiale, occupe l'ancienne église Sainte-Marie vers 1158. En 1186, les magistrats de la ville font des dons pour son édification. Déplacée en 1452 et réinstallée dans le couvent des Repenties (40).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 585-587 ; FRANÇOIS, TABOUILLOT 1775 (a) : p. 650 ; THIRIOT 1933 : p. 29-30.

- Saint-Bénigne (28)Place de Maud'Huy.Eglise paroissiale pour la domesticité de l'abbaye Saint-Arnoul.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 550.

- Saint-Jean-Baptiste (30)Sablon, secteur Amphithéâtre, localisation incertaine.Eglise paroissiale.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 589-590.

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Page 57: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Saint-Avit (31)Rue Chambière.Disparaît avant 1327.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 621-622.

- Saint-Etienne-le-Dépenné (33)Rue Gaudrée, rue Saint-Etienne.Eglise paroissiale au XIIIe siècle. Bâtiment du XIVe siècle.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 566-568 ; SCHNEIDER 1950 : p. 43.

- Saint-Hilaire-le-Petit (53)Esplanade.Eglise paroissiale en 1188. Occupée après 1444 par l'abbaye Saint-Symphorien (cf. p. 59).

SCHNEIDER 1950 : p. 29.

- Saint-Privat * Hors plan, sud, Montigny-Saint-Privat : rues Franiatte, des Engagés-Volontaires.Eglise. Détruite puis reconstruite au XVIe siècle.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 599-600 ; GAUTHIER 1986 : p. 50.

- Saint-Laurent * Hors plan, sud-ouest : rues Drogon, de l'Argonne .Eglise paroissiale. Détruite en 1552.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 587-588, n° 28.

- Saint-Amand * Hors plan, sud-ouest : à l'est du pont Saint-Clément.Eglise paroissiale du bourg Saint-Clément. Détruite en 1552.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 587-588, n° 27.

- Sainte-Marie-aux-Martyrs * Hors plan, sud, Sablon.Détruite en 1552.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 597-599.

- La Chapelle des Lorrains (17)Place d'Armes.Construite en 1477 à l'initiative des échevins. Détruite en 1764.

BRUNEAU 1927-1933, t. 3 : p. 61-62 ; WAGNER, JOLIN 1988 : p. 187-195.

- Saint-Genest I * Hors plan, sud, Sablon : entre Sainte-Marie et Saint-Clément.Eglise déplacée après 1444 (cf. n° 54).

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 596-597.

- Saint-Genest II (54)Rue d'Enfer.Chapelle transférée après 1444 dans une construction civile (partie d'un hôtel patricien ?), consacrée en 1470. En 1565, intégrée à la nouvelle résidence de l'Ordre de Malte (hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem).

CHABERT 1864 : p. 64-65.

* : structure non cartographiée

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Page 58: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Saint-Pierre-aux-Nonnains (34)Rue de la Citadelle.Abbaye bénédictine de femmes. Eglise voûtée aux XVe et XVIe siècles. Bâtiments conventuels des XIIIe et XIVe siècles.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 633-634 ; DELESTRE 1988.

- Sainte-Marie-aux-Nonnains (35)Square Giraud.Abbaye bénédictine de femmes. La salle dite "Réfectoire des Templiers" est en réalité la salle du chapitre de l'abbaye.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 613-616 ; HÉBER-SUFFRIN 1982.

- Sainte-Glossinde (36)Place Sainte-Glossinde.Abbaye bénédictine de femmes. Bâtiments conventuels.

SCHNEIDER 1950 : p. 50 ; GAUTHIER 1986 : p. 47.

- Saint-Symphorien I (37)Avenue du Président-J.-F.-Kennedy, rue de Salis, boulevard Georges-Clémenceau.Abbaye bénédictine d'hommes. Détruite en 1444 (cf. n° 53 : p. 59) avec son bourg et sa tour de défense.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 607-613 ; BRUNEAU 1937-1933, 2 : p. 285.

- Saint-Vincent (38)Place Saint-Vincent.Abbaye bénédictine. Reconstruction en 1248 de l'édifice actuel. Bâtiments conventuels.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 535-537 ; GAUTHIER 1986 : p. 51 ; KUHN-MUTTER 1980 ; KUHN-MUTTER 1982.

- Saint-Arnoul (39)Place Jean-Moulin, rue de Verdun.Abbaye bénédictine. Détruite en 1552.

BOUR 1907 : p. 1-136 ; BOUR, KLAUSER 1929 : p. 602-606.

- Couvent des Repenties (40)Rues d'Asfeld, de la Gendarmerie.Les Repenties sont d'anciennes prostituées rassemblées dans un ordre sous le patronage de Sainte Marie-Madeleine. Elles ont à la fin du XIIIe siècle un statut de chanoinesses régulières. En 1452, le couvent est déplacé "au vieux cimetière près des Célestins".

FRANÇOIS, TABOUILLOT 1775 (a) : p. 650 ; PARISSE 1979 : p. 215 ; SCHNEIDER 1950 : p. 40, n° 55.

- Couvent des Prêcheurs (41)Rues aux Ours, Poncelet.Fondé selon la tradition en 1216. Le 22 avril 1221, l'évêque Conrad de Scharfenberg donna son accord à leur installation. La dédicace eut lieu en 1286. Les bâtiments sont repris par l'abbaye Saint-Arnoul en 1552. Un portail, dont le tympan porte une Pietà datée de la première moitié du XVIe siècle, a été dégagé récemment.

Informations V. BLOUET, M.P. SEILLY ; PARISSE 1979 : p. 212.

- Prieuré du Petit-Clairvaux (42)Rues des Parmentiers, Dupont-des-Loges, en Chaplerue.Couvent cistercien. Appartenant aux frères de la Pénitence-du-Christ, ordre supprimé par Grégoire X au concile de Lyon (1274), il est cédé en 1289 par l'évêque Bouchard d'Avesnes aux Cisterciens. En février 1304, des religieuses cisterciennes remplacent les moines. Les bâtiments ont été détruits vers 1950, il subsiste le grenier, vaste bâtiment crénelé de trois étages.

COLLOT 1986 : p. 411-421.

- Les Grands Carmes (43)Rue Marchant, boulevard Paixhans.Couvent de Carmes, deuxième emplacement attesté en 1275.

PARISSE 1979 : p. 213.

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Page 59: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Couvent des Cordelières (44)Rues du Paradis, du Tombois.Installé en 1258, incendié en 1320, rebâti ensuite.

PARISSE 1985 : p. 135.

- Pucelles de la Vigne-Saint-Marcel (45)Place du Saulcy, rue du Pont-des-Morts.Appelées parfois Grandes-Pucelles. Béguinage fondé par des Champenoises avant 1250, près de l'église Saint-Marcel. Vers 1290, elles adoptent la règle de Saint-Augustin et sont organisées en couvent sous l'autorité d'une prieure. En 1565, elles sont réunies à Saint-Pierre-aux-Nonnains.

PARISSE 1979 : p. 214-215 ; SCHNEIDER 1950 : p. 40.

- Couvent des Cordeliers (46)Rue des Murs.Installé à l'emplacement de la demeure patricienne des Belgrée en 1230. Le couvent est attesté en 1243.

PARISSE 1979 : p. 212-213 ; PARISSE 1985 : p. 134-135.

- Couvent des Prêcheresses (47)Rue Dupont-des-Loges.Etablies d'abord au Pontiffroy, elles s'installent en 1270 dans la Cour de Vy.1270-1790.

PARISSE 1985 : p. 135.

- Couvent des Sœurs Colettes (48)Environs de la rue du Général-Fournier (localisation très imprécise).Elles passent de Vic-sur-Seille à Metz vers 1482.Après destruction des bâtiments en 1552, l'établissement est transféré en 1565 à Saint-Ferroy.

PARISSE 1985 : p. 137.

- Couvent des Célestins (49)Rue de la Gendarmerie.Fondé en 1370 par Bertrand le Hungre dans son hôtel.

SCHNEIDER 1950 : p. 47.

- Les Augustins (50)Rue du Neufbourg.Issus du regroupement de divers mouvements érémitiques, leur couvent est installé vers 1260-1266 sur un terrain appartenant à Sainte-Glossinde. Vestiges de l'église des XIVe-XVe siècles et du couvent du XVIe siècle.

PARISSE 1979 : p. 213.

- Couvent des Frères Baudes (51)Environs de la rue des Remparts.Installés à Metz vers 1427, à l'initiative de l'évêque Conrad Bayer de Boppard.Le couvent est détruit en 1552.

PARISSE 1985 : p. 136.

- Les Trinitaires (52)Avenue Ney, Esplanade.Couvent des chanoines réguliers de la Trinité, qui se consacraient au rachat des captifs. Installés dans le faubourg Moselle, ils sont, à partir de 1266, installés rue des Clercs par Abert des Arvolz dans un des hôtels du Voué.

PARISSE 1979 : p. 213 ; SCHNEIDER 1950 : p. 36.

- Saint-Symphorien II (53)Esplanade.Abbaye bénédictine d'hommes, déplacée en 1449 dans la cour de Morimond en la paroisse Saint-Vy et construite en 1481 à l'emplacement de l'église paroissiale Saint-Hilaire-le-Petit. Détruite en 1564 (cf. n° 37, p. 58).

BRUNEAU 1927-1933, 2 : p. 310 et 3 : p. 82 ; CHABERT 1864 : p. 20-22.

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Page 60: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Abbaye Notre-Dame du Pontiffroy (55)Place du Pontiffroy.Abbaye cistercienne créée vers 1320, déplacée rue Chambière après 1552.

GIRARDOT 1986 : p. 161.

- Commanderie des Templiers (56)Arsenal.L'abbesse Agnès de Sainte-Glossinde leur cède entre 1138 et 1171 une chapelle consacrée à Saint-Maurice, cédée en 1307 aux Hospitaliers. En 1564, il existe encore une grande maison des Templiers à côté de la chapelle.

PARISSE 1979 : p. 210 ; VOLTZ 1973.

- Saint-Clément * Hors plan, sud, Sablon : à proximité de l'église Saint-Fiacre.Abbaye bénédictine. Détruite en 1552.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 590-596.

- Saint-Martin-devant-Metz * Hors plan, ouest-nord-ouest : Le Ban-Saint-Martin, rue Saint-Sigisbert.Abbaye bénédictine. Détruite en 1552.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 579-582.

Funéraire

- Cimetière Saint-LouisRues Lafayette, d'Austrasie.Créé à la fin du XIVe siècle, il est souvent cité au XVe siècle comme lieu d'inhumation des personnes étrangères et des condamnés. En 1525, la chapelle du cimetière est occupée par un ermite.

MEURISSE 1642 : p. 20.

Production et commerce

- La SaulnerieRues des Murs, Saulnerie.Voûtes spécialisées dans le stockage du sel, aménagées sous la chaussée et les maisons de la rue Sur-le-Mur et ouvrant à l'est. Elles perdent leur fonction au cours du XVe siècle.

SCHNEIDER 1950 : p. 42, 220.

- Moulin-aux-Arènes (U)Avenue Louis-le-Débonnaire, Seille.Cédé par la municipalité à l'hôpital Saint-Nicolas et à la léproserie de Saint-Ladre en 1236.

BOUR 1932 : p. 29-31.

- Moulin du Termes (V)Esplanade des Thermes.Le premier moulin existe avant 1425 (moulin au Chêne-outre-Moselle).

PROST 1848-1849 : p. 128.

- Moulins de la Haute-Seille (W)Rue Haute-Seille, place Mazelle.Moulins sur la Seille, attestés en 1236 quand ils sont cédés à l'hôpital Saint-Nicolas et à Saint-Ladre par la ville. En 1328 et 1347, des atours imposent à l'hôpital de revêtir de pierres les rives de la Seille et d'entretenir les vannes pour réguler le cours de la rivière.

BOUR 1932 : p. 32.

* : structure non cartographiée

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Page 61: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Moulins Saint-Pol ou Moulins de la Basse-Seille (X)Boulevard Paixhans.Cités en 1236 comme borne du cours de la Seille cédée par la ville à Saint-Nicolas. Moulins qui appartiennent au chapitre cathédral.

BOUR 1932 : p. 34-35.

- Place de ChambreLieu du plus ancien marché de la ville. Tous les samedis s'y tient au XIIIe siècle un marché, plus spécialement destiné aux produits agricoles ; le poids officiel de la ville s'y trouve alors. Des places à vendre sont louées sur les Degrés de Chambre. Des halles de divers métiers y sont installées (tanneurs, drapiers, boulangers).

MENDEL 1932 ; SCHNEIDER 1950 : p. 38, 202-204.

- Halle au blé (Y)Rue au Blé.Attestée dès 1245, entre la rue au Blé et la place de Chambre, jusqu'à la fin du XVe siècle. Un marché au blé est connu devant l'évêché en 1408.

GRIMME 1913 : p. 279-280.

- Le QuarteauPlace du Quarteau.Place de marché, son nom vient de la mesure officielle de la cité installée sur cette place le mardi et qui servait pour les grains.

SCHNEIDER 1950 : p. 47.

- Champ-à-SeilleRues Coislin, Saint-Henry, du Cambout, Haute-Seille.Place du plus important marché de la ville, à partir du XIIe siècle, où devaient aussi se tenir les foires de Saint-Clément. Elle sert pour les marchés au fourrage et aux bestiaux et pour le marché hebdomadaire du jeudi. Elle attira dans la première moitié du XIIIe siècle divers artisans qui y établirent leur halle (tanneurs, chamoiseurs...). Au XIIIe siècle la place est aménagée : des pavillons à mur écran crénelé établis sur une galerie. Cette place est le centre de la ville bourgeoise : les prise de ban y ont lieu ; les tournois du patriciat, les assemblées s'y tiennent.

SCHNEIDER 1950 : p. 31, 47.

- Ateliers de potiers du PontiffroyHôtel de Police et place d'Arros.Quatre fours en fosse ont été mis au jour. Outre de la vaisselle, ils ont produit des statuettes de terre cuite. Des observations avaient été effectuées lors de sondages et de surveillances en 1983 et 1985. Un des fours a été daté par archéomagnétisme entre 1350 et 1450.

BOURGER, DAUTREMONT 1988 ; GEORGES et al 1988 ; Information M.D. WATON.

- Fabricants de carreaux de poëlePlace de Chambre.Ratés de cuisson découverts lors de travaux d'aménagements.XVe et XVIe siècles.

CLERMONT-JOLY 1986 : notice n° 21.

- Tanneurs de SaulnerieRue des Tanneurs.Les tanneurs sont attestés depuis le XIIe siècle. Beaucoup étaient regroupés sur la Basse-Seille. L'activité de ce quartier a perduré jusqu'au comblement de la Seille au début du siècle. Les installations sont connues par des photographies du début du siècle. La rivière était bordée de très hautes maisons.

SCHNEIDER 1950 : p. 232-234.

- Les Changes (AB)Place Saint-Louis.A partir du XIIe siècle, lieu de résidence et d'activité des changeurs. Au XIIIe siècle la place, qui est plutôt une avenue élargie irrégulièrement, est dotée de maisons à

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murs écrans, dont certains crénelés, sur arcades. Au sud s'élèvent des halles dans la première moitié du XIIIe siècle (parmentiers, drapiers, boulangers, couteliers).Des éléments d'un bâtiment médiéval à fenêtres à tympan trilobé à l'étage noble ont été dégagés sur le côté est de la place. Des fragments de peintures murales, dont une inscription de trois lignes, ont été découverts (XIVe siècle).

COLLOT, PARISSE 1986 : p. 180 ; Information N. DAUTREMONt, M.P. SEILLY ; SCHNEIDER 1950 : p. 45-46.

- Place du Grand MoutierPlace d'Armes, place de la Cathédrale.Elle est bordée de maisons particulières ; des artisans travaillant pour une clientèle religieuse y sont attestés : un parcheminier, un imagier mais aussi des merciers et des épiciers.

SCHNEIDER 1950 : p. 39.

- La Grève*Rues de la Grève, Mabille, boulevard André-Maginot.Quartier non bâti, hors les murs, il n'est enclos qu'à la fin du XIIIe siècle, la première enceinte subsistant. Ce secteur servait à l'entraînement des archers et pour étendre les draps (atour de 1421).

A.M.M. G.G. 281 ; BOUR 1932 : p. 81-83 ; SCHNEIDER 1950 : p. 31.

- Moulins de l'île sur le bras de la MoselleIle du Petit-Saulcy.On y avait installé des moulins à eau (Moulin-le-Prêtre...) et à vent.

PROST 1848-1849 : p. 110-144 ; SCHNEIDER 1950 : p. 11-12.

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METZ DE 1552 À 1790 PAR N. DAUTREMONT, P. THION, P.E. WAGNER

CONTEXTE HISTORIQUE

La première moitié du XVIe siècle est marquée par la montée en puissance de la famille de Lorraine (le Cardinal de Lorraine est évêque de Metz, Toul et Verdun, abbé de Gorze) et par la lutte qui oppose Valois et Habsbourg. Metz est au centre du conflit. En 1552, Henri II fait occuper les villes d'Empire francophones. Le connétable de Montmorency s'empare de Metz, où le roi fait son entrée le 18 avril 1552. Dès juillet, des travaux de fortification sont entrepris sous la direction de François de Guise. Charles Quint assiège la ville d'octobre à janvier. L'évêque puis le roi reprennent alors la cité en mains. En septembre 1559, les Messins reçoivent la nationalité française en matière civile. L'autonomie de la cité est de plus en plus limitée : protectorat militaire, elle est en fait placée sous l'autorité sans partage du gouverneur. Dotée d'une citadelle, qui occupe 15 % de la surface urbanisée, la ville doitassurer le logement des troupes. Après les conflits qui opposent famille de Guise et roi de France, la guerre de Trente Ans touche la ville à partir de 1633. Aux passages de troupes diverses, qui ravagent le plat pays, s'ajoutent épidémies de peste et de typhus et disettes. Au milieu du siècle la ville a perdu environ un quart de sa population. Au traité de Münster de 1648, l'Empire abandonne tous ses droits sur les Trois-Evêchés. Metz devient la capitale de la nouvelle province. Un parlement avait été installé par un édit du 15 janvier 1633. En août 1637 un intendant et en décembre 1640 un tribunal de bailliage avaient privé les institutions municipales de leurs fonctions judiciaires. A partir de 1661, la présence française se renforce par le biais de l'administration : cour des aides, des monnaies, des comptes, trésoriers généraux, receveurs des Bureaux des finances, souvent des Français issus des grandes familles administratives : Maupéou, Daguesseau... Peu concernée par les guerres de Louis XIV de la seconde moitié du XVIIe siècle, Metz vit une "guerre au ralenti" (LE MOIGNE, MICHAUX 1986 (b) : p. 248) : fournitures, hébergement de troupes... A la suite de la paix de Ryswick de 1697, la ville est comprise dans les projets de Vauban de mise en défense des frontières nord et est du royaume. Elle devient, et pour longtemps, une ville militaire que les gouverneurs vont marquer de leur empreinte au XVIIIe siècle.

Dès les années 1520, la Réforme s'implante à Metz dans la bourgeoisie et l'aristocratie locales. A la fin du siècle, les protestants reçoivent la liberté du culte, l'égalité devant les charges, et en 1597 ils ont un temple (temple en Chambière). La révocation de 1685 est un drame pour la ville. L'Eglise de Metz est anéantie : l'exode est énorme, les conversions forcées, les déportations se multiplient. Le bilan est grave : Metz perd 17 % de sa population, parmi la plus active : maîtres-artisans, notaires, conseillers au parlement, changeurs, banquiers, médecins, chirurgiens et apothicaires, commerçants... Chapitres et monastères renforcent leur présence foncière en ville.

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La mise en place de la Réforme tridentine s'amorce sous l'épiscopat de Charles II de Lorraine (1578-1607) et de son suffragant Antoine Fournier (1574-1610). Elle s'appuie sur l'infrastructure monastique existante, en favorisant les ordres mendiants réformés. Les nouveaux couvents et les collèges se multiplient : Récollets en 1599, Capucins et Minimes en 1602, collèges de Jésuites en 1622, maison de la Congrégation de Notre-Dame et Carmélites en 1623, soeurs de la Visitation en 1633, Carmes Déchaux en 1642, couvent de la Propagation de la Foi en 1645 (statuts de Bossuet), Ursulines en 1649, séminaire Sainte-Anne en 1661. Après 1552, une communauté juive se constitue à Metz malgré de lourdes charges d'entrée : quatre ménages en 1567, quatre-vingt-cinq en 1635. Une synagogue et un cimetière sont établis.

EVOLUTION TOPOGRAPHIQUE

Le siège de Metz par Charles Quint, d'octobre 1552 à janvier 1553, marque profondément la topographie urbaine. L'aménagement d'un glacis pour les nécessités de la défense entraîne la destruction de l'ensemble des faubourgs qui s'étendent jusqu'à 3 km au sud de la ville. Les bourgs abbatiaux de Saint-Arnoul et de Saint-Clément, dont les titres sont transférés en ville, disparaissent avec plus de douze sanctuaires, collégiales, prieurés, paroisses, dont les emplacements sont plantés en vigne et demeurent inhabités jusqu'à la fin du XIXe siècle.

A l'intérieur des murs, certaines parties sont arasées à l'emplacement du retranchement de Guise : une église paroissiale (Saint-Hilaire-le-Grand), deux maisons conventuelles (Frères Baudes et Sœurs Colettes) disparaissent ; une longue courtine bastionnée est alors élevée en retrait du rempart médiéval.

A partir de 1565, la construction de la Citadelle dans l'angle sud-ouest de l'enceinte entraîne la disparition de plus de quatre cent bâtiments qui s'élevaient sur l'emplacement des fossés et remparts : abbaye Saint-Symphorien II, paroisse Saint-Vy, maison des Trinitaires et le relogement des abbayes Saint-Pierre-aux-Nonnains et Sainte-Marie-aux-Nonnains dont les bâtiments, conservés, reçoivent une nouvelle affectation. Un immense magasin aux vivres (85 m x 17 m) est construit au centre de la Citadelle avant 1575.

La fermeture de la porte Serpenoise et de la porte d'Anglemur, noyées dans les bastions de la Citadelle, modifie jusqu'au milieu du XIXe siècle les courants de circulation dans la ville. D'autre part, la sécurité de la Citadelle exige la démolition de certains bâtiments en ville : églises Saint-Sauveur et Saint-Jacques, clocher de Saint-Martin. De nouvelles fortifications sont élevées entre la porte Serpenoise et la Citadelle (1630-1650). Cette dernière à la même époque est prolongée vers le sud par un ouvrage à cornes. En ville de nouvelles rues sont percées : rue Royale (1603), en relation avec le rôle nouveau de seule entrée au sud de la ville dévolu à la porte Saint-Thiébault, et rue Neuve-l'Evêque (1607) qui longe la façade sud-ouest de la cathédrale et met en relation les places d'Armes et Saint-Etienne ; l'ancienne rue Vazelle, dans l'axe de la cathédrale disparaît à cette occasion.

Après 1633, l'installation du Parlement impose d'importants remaniements autour de l'ancien palais communal. L'arrivée de nouveaux ordres religieux (Capucins, Minimes, Congrégation Notre-Dame, Jésuites, Carmes Déchaux), l'installation de certaines maisons religieuses transférées en ville après 1552 (Saint-Clément, Trinitaires), ne modifient pas de manière importante le paysage urbain.

A partir de 1728, les fortifications de la place de Metz sont remaniées selon le mémoire de Vauban (1675) : doubles couronnes du Fort-Moselle (1728-1731) et de Bellecroix (1731-1733) ; la reconstruction de la porte Saint-Thiébault permet d'aménager un nouveau quartier de la tour Camoufle à la place Mazelle (séminaire de Charité-Saint-Simon, fonderie royale en Chandellerue, nombreux hôtels). Des casernes s'élèvent en différents endroits de la ville : quartier Chambière (1727-1736), à la suite de la démolition du rempart médiéval entre les portes du Pontiffroy et de Chambière, casernes de Coislin (1726-1731) et de la Basse-Seille (1726-1728).

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Sous l'impulsion du comte de Belle-Isle, commandant en 1727 puis gouverneur dans les Trois-Evêchés (1733-1761), la ville est remodelée selon les principes de l'urbanisme classique : alignement et redressement des grands axes anciens, création de nouveaux axes de circulation ouest-est (percement de nouvelles rues, ponts, quais...) ; aménagement de l'île du Petit-Saulcy, ancienne saulaie au milieu de la Moselle, servant de dépôt de marchandises lourdes et de marché aux chevaux : construction d'un hôtel des spectacles (1738-1753) et de la nouvelle intendance (1738-1742). Dans le domaine de l'habitat, on observe des reconstructions complètes, des réfections de façades, voire de simples mises au goût du jour de ces dernières (percement de nouvelles ouvertures...).

Les modifications les plus importantes dans la topographie urbaine sont occasionnées par la création d'une place d'Armes dont l'ouverture est réalisée aux dépends du cloître et des églises voisines de la cathédrale (1754-1757) : percement des rues des Jardins, d'Estrées, nivellement des rues Four-du-Cloître, du Chanoine-Collin, en Fournirue, Fabert, de la place Saint-Jacques. Le niveau de la place d'Armes est abaissé d'une hauteur de 3 à 7 m.

Les travaux de reconstruction sont entrepris à partir de 1761 par Blondel, sous le gouvernement du maréchal d'Estrées : Hôtel de Ville, parlement, corps de garde, évêché (à l'emplacement de l'actuel marché couvert, non achevé en 1790), portail et arcades de la cathédrale, place Saint-Etienne. Sous le gouvernement du maréchal de Broglie commence la reconstruction par Clérisseau de l'hôtel de la Haute-Pierre (1776-1790), résidence depuis la fin du XVIe siècle du gouverneur des Trois-Evêchés. Au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle apparaissent des projets de réunification de la citadelle à la ville. Cette opération connaît un début de réalisation à partir de 1791, mais le comblement des fossés ne sera pas achevé avant 1816.

REPÈRES TOPOGRAPHIQUES (PLAN N° 8)

Voirie

- Place d'ArmesPlace d'Armes.Sa création amène la destruction de tout l'ensemble cathédral et la mise au jour d'un certain nombre de vestiges antiques.

WAGNER, JOLIN 1988 : p. 265-296.

Structures défensives et militaires

- Casernes de Coislin (A)Rues Coislin, Saint-Henry, du Cambout, Haute-Seille.Casernes construites par Monseigneur de Coislin, évêque de Metz, pour loger les troupes stationnées dans la ville. Achevées en 1731, elles occupent le Champ-à-Seille, créant ainsi quatre rues officiellement baptisées cette même année.

BALTUS 1789 : p. 5-7, 23-25.

- Citadelle (B)Esplanade, boulevard Poincarré, avenue Joffre, avenue Robert-Schuman.Grand rectangle à quatre bastions dans l'angle sud-ouest de l'enceinte. De cet ensemble ne subsiste que le magasin aux vivres, attesté en 1575.

TRUTTMAN 1975 : p. 12-13.

- EnceinteLa muraille médiévale survit et est réaménagée en plusieurs phases :.1552-1612 : aménagement de plate-formes terrassées, suppression de la porte Serpenoise, d'une partie de l'ancienne enceinte, aménagement de la porte Saint-Thiébault..1612-1672 : construction de l'ouvrage à corne Saint-Thiébault.

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.1676-1728 : travaux de Vauban, revêtement des escarpes et contre-escarpes, aménagements pour la mise en eau des fossés..1728-1800 : fortification de la rive gauche de la Moselle, nouvelle porte Saint-Thiébault, destruction de la muraille médiévale au sud, qui permet le lotissement de nouveaux îlots.

TRUTTMAN 1975 : p. 13-18.

- Casernes de la Basse-Seille (C)Rue de la Basse-Seille.Construites entre 1726 et 1728.

BALTUS 1789 : p. 7 ; BOUR 1932 : p. 38-39.

- Casernes de la Haute-Seille (D)Rue Haute-Seille, rue Saint-Charles.Construites de 1729 à 1760.

BALTUS 1789 : p. 222, 337 ; BOUR 1932 : p. 38-39.

- Retranchement de Guise (E)Boulevard Paixhans, Victor-Demange.Tout le quartier au confluent de la Seille et de la Moselle est rasé et retranché en 1552.

BOUR 1932 : p. 119-127 ; TRUTTMAN 1975 : p. 12.

Edifices publics

- Palais du Gouverneur (H)Rues Haute-Pierre, Poncelet.Reconstruit à partir de 1777 à l'emplacement de l'hôtel de la Haute-Pierre, par Clérisseau.

LE MOIGNE, MICHAUX 1986 (b) : p. 273.

- Hôtel des spectacles (J)Place de la Comédie.Construit de 1738 à 1753.

LE MOIGNE, MICHAUX 1986 (b) : p. 268.

- Nouvelle intendance (K)Place de la Préfecture.Construite de 1738 à 1742.

LE MOIGNE, MICHAUX 1986 (b) : p. 268.

Etablissements d'accueil

- Hôpital Saint-Nicolas (N)Place Saint-Nicolas, rues de la Gendarmerie, du Père-Potot.Hôpital général à partir de 1677. Les bâtiments hospitaliers s'étendent assez largement dans la partie nord de l'îlot.

VAN TORHOUDT et al. 1990.

- Collège des Jésuites (Q)Rue de la Chèvre.Après une première installation (1622-1634) rue du Haut-Poirier (voir n° 28, p. 68) et divers déménagements, ils s'établissent en 1643 à l'emplacement d'un ancien temple. L'église est consacrée en 1741. Ils sont expulsés en 1762.

VIANSSON-PONTÉ 1897.

- Séminaire Sainte-Anne (R)Rue de la Fontaine.Créé en 1661 dans l'ancien hôtel de Heu.

LE MOIGNE, MICHAUX 1986 (b) : p. 251-252.

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Page 67: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

- Petit séminaire (P)Place Saint-Simplice.Créé en 1725 par Monseigneur de Coislin.

LE MOIGNE, MICHAUX 1986 (c) : p. 296.

- Séminaire de Charité-Saint-Simon*Rue d'Asfeld.Créé en 1735 par Monseigneur de Saint-Simon sur des terrains libérés par la démolition partielle du système défensif au sud.

LE MOIGNE, MICHAUX 1986 (c) : p. 296.

Edifices cultuels et ordres religieux

- Saint-Etienne (1)Place d'Armes.Cathédrale. Les travaux de reconstruction du portail et des arcades sont entrepris à partir de 1761 par Blondel.

WAGNER, JOLIN 1988 : p. 101-104.

- Saint-Simon-et-Saint-Jude (2)Place de France.Eglise paroissiale de Fort-Moselle et église conventuelle des chanoines réguliers de Saint-Pierremont, construite de 1737 à 1740.

LE MOIGNE, MICHAUX 1986 (c) : p. 294.

- Saint-Pierre (17)Quai Félix-Maréchal.Abbaye bénédictine de femmes. Déplacée après la construction de la citadelle.1564-1790.

CHABERT 1864 : p. 22.

- Sainte-Marie (18)Quai Paul-Vautrin, rues Saint-Louis, de la Paix.Abbaye bénédictine de femmes, déplacée après la construction de la citadelle. La chapelle disparaît vers 1830.1564-1790.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 613-616 ; CHABERT 1864 : p. 22-23.

- Saint-Thiébaut (16)Rue du Père-Potot.Collégiale déplacée et reconstruite en 1620-1624.

THIRIOT 1933 : p 30.

- Sainte-Glossinde (19)Place Sainte-Glossinde.Abbaye bénédictine de femmes. Reconstruite au milieu du XVIIIe siècle.

VOLTZ 1962 : p. 140-153.

- Saint-Clément (20)Place Saint-Clément.Abbaye bénédictine, déplacée après 1552. Cloître et église construits de 1680 à 1693.

LE MOIGNE, MICHAUX 1986 (b) : p. 255.

- Saint-Arnoul (21)Rues aux Ours, Poncelet.Abbaye bénédictine d'hommes. L'abbaye médiévale est transférée dans le couvent des Prêcheurs. Bâtiments conventuels au XVIIIe siècle. Eglise détruite vers 1830.

CHABERT 1864 : p. 2-16.

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- Les Trinitaires (22)Rue des Trinitaires.Déplacés après la construction de la citadelle. Reconstruction de l'église en 1720.

CHABERT 1864 : p. 23-24.

- Couvent des Capucins (23)Rues du Tombois, des Capucins.Fondé en 1601 par A. Fournier, évêque suffragrant de Metz, dans une demeure patricienne. Le couvent est reconstruit de 1723 à 1730. L'église est consacrée en 1726. Plan connu en 1738.

BOUTEILLER 1868 : p. 311-327.

- Couvent des Célestins (24)

Rue de la Gendarmerie.Antérieur à 1552. Après 1774, les bâtiments servent de magasins et d'ateliers militaires.

LE MOIGNE, MICHAUX 1986 (c) : p. 294.

- Saint-Symphorien (26)Rue Lasalle, place Saint-Nicolas.Abbaye bénédictine d'hommes. Déplacée après 1564.

CHABERT 1864 : p. 18-21.

- Saint-Vincent (27)Place Saint-Vincent.Abbaye bénédictine. Nef prolongée et nouvelle façade en 1741, bâtiments conventuels reconstruits au XVIIIe siècle.

BOUR, KLAUSER 1929 : p. 535-537 ; KUHN-MUTTER 1980 ; KUHN-MUTTER 1982.

- Couvent de Carmes Déchaux (28)

Rues du Haut-Poirier, Chèvremont.Succède en 1644 au collège des Jésuites. Construction de la chapelle actuelle de 1670 à 1675.

LE MOIGNE, MICHAUX 1986 (a) : p. 233

- Couvent des Ursulines (30)Rue Saint-Marcel.Il réoccupe une partie de l'hôtel Baudoche dit "le Passetemps".

LE MOIGNE, MICHAUX 1986 (a) : p. 233.

- Couvent des Sœurs Colettes (40)Rues Marchant, Saint-Ferroy.Déplacé après 1552, il occupe à partir de 1569 l'ancienne église paroissiale Saint-Ferroy.

FRANÇOIS, TABOUILLOT 1775 (b) : p. 39.

- Temple en Chambière *Square du Pontiffroy. Non localisé.Attribué par décret royal en 1597. Connu par une gravure de C. Chastillon.1601-1644.

LE MOIGNE, MICHAUX 1986 (a) : p. 230 ; MAZAURIC 1950 : p. 39-41.

- Temple (41)Rues Saulnerie, Basse-Seille.Consacré le 26 mars 1664, installé non loin du cimetière protestant.1664-1685.

MAZAURIC 1950 : p. 67-70.

* : structure non cartographiée

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- Temple (sous Q)Rue de la Chèvre.Premier temple construit à l'intérieur des murs (1576-1601). Bâtiment en bois, utilisé de façon intermittente en fonction des interdictions du culte. Emplacement occupé à partir de 1643 par les Jésuites (cf. p. **).

MAZAURIC 1950 : p. 37-39.

- Synagogue (42)Rue du Rabbin-Elie-Bloch.En 1614, le gouverneur de Metz impose le regroupement des Juifs dans un quartier. La synagogue est élevée au début du XVIIe siècle, agrandie vers 1690 puis 1745. Elle est démolie en 1847.

CAHEN 1972 : p. 103.

Funéraire

- Cimetière juifAvenue de Blida.Il est attesté à la fin du XVIe siècle, près de la porte de Chambière, puis agrandi en 1619. Un quai y est aménagé en 1766.

CAHEN 1972 : p. 105.

- Cimetière protestantRue des Remparts.Il est utilisé depuis l'Edit de Nantes (1598) jusqu'à sa révocation (1685).

MAZAURIC 1950 : p. 68.

- Cimetière Saint-Louis *Rues Lafayette, d'Austrasie.Il est utilisé jusqu'en 1733 au moins.

Archives départementales de la Moselle C 853.

* : structure non cartographiée

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METZ DE 1790 À 1914

METZ, VILLE DE GARNISON FRANÇAISE : 1790-1871

Tous les projets d'urbanisme demeurent limités car la ville reste close et les contraintes imposées par les bureaux de la Guerre, après la période napoléonienne, sont très lourdes. La citadelle est détruite, remplacée par un vaste jardin : l'Esplanade et le complexe de la porte Serpenoise (caserne du Génie, arsenal d'artillerie -arsenal Ney-).

Le chemin de fer arrive en 1850. La gare est placée au-delà des remparts et ce n'est qu'un simple bâtiment de bois.

Après la victoire de la Prusse sur l'Autriche en 1866, Napoléon III envisage un renforcement du système défensif par l'adjonction de quatre forts détachés : Plappeville, Queuleu, Saint-Julien et Saint-Quentin. Seuls les deux premiers sont en construction en 1870.

METZ ALLEMANDE : 1871-1914

Le traité de Francfort, signé le 10 mai 1871, annexe Metz à l'Empire allemand. Jusqu'en 1890, le cadre urbain reste presque identique. Le temple évangélique de la garnison est construit de 1875 à 1881. Les forts extérieurs sont achevés.

A partir de 1890 tout change. L'ancienne enceinte est déclassée et une nouvelle zone fortifiée est créée. Le dispositif d'environ 70 km de circonférence est constitué d'ouvrages bétonnés et cuirassés semi-souterrains.

La démolition de l'ancienne enceinte libère d'importants espaces : 40 ha sont réservés aux rues et aux places et 36 ha sont lotis au sud de la ville. L'incorporation des communes de Devant-les-Ponts, Plantières-Queuleu et Sablon accroît l'espace disponible au-delà des anciens terrains militaires. L'architecture de la Neue Stadt tranche particulièrement, avec son style colossal. Elle a de multiples sources d'inspiration : style roman, gothique, renaissance, dont les éléments sont réinterprétés. Les bâtiments publics sont les exemples les plus frappants et s'intègrent dans une volonté de faire de Metz une ville allemande : les références architecturales et historiques sont celles de l'Empire carolingien ou ottonien. Le Temple Neuf, place de la Comédie, reprend le modèle de la cathédrale de Spire. L'iconographie de la gare, mise en service en 1908, évoque la puissance de l'Empire et les conquêtes de sa civilisation : statue du preux Roland sous les traits du maréchal-comte Haeseler, verrière du pavillon impérial figurant Charlemagne. La cathédrale est restaurée et un nouveau portail est construit où le prophète Daniel a les traits de Guillaume II (ROTH 1986 : p. 352-358).

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Tous ces travaux ont profondément affecté le sous-sol par nivellement mais aussi remblaiement (secteur de la gare). Ils sont aussi l'occasion des premières fouilles archéologiques importantes : grand amphithéâtre, enceinte gallo-romaine, abbaye Saint-Arnoul et nécropoles du Sablon.

Dans la vieille ville, le seul aménagement d'envergure est le comblement du lit de la Seille qui permet la création de nouvelles artères : rues Haute Basse-Seille, des Tanneurs.

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NOTICES

TECHNIQUES

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ESTIMATION DE L'ÉTAT DE CONSERVATION DU DÉPÔT ARCHÉOLOGIQUE

EPAISSEUR DU DEPOT ARCHEOLOGIQUE (PLAN N° 10) PAR P. BRUNELLA

L'estimation de l'épaisseur du dépôt archéologique a été effectuée principalement à partir de deux types de sources. La documentation la plus abondante provient des archives de la Société Fondasol qu'il nous a été possible de consulter. La seconde série de cotes est issue de l'examen des rapports de fouilles récents conservés au Service régional de l'archéologie de Lorraine. Quelques informations figurant dans les publications anciennes n'ont été retenues qu'en complément.

Plusieurs remarques doivent être faites concernant les sources. Pour les archives de la Société Fondasol, nous avons relevé la cote absolue des sondages lorsque cette dernière était mentionnée. Cela ne concerne que fort peu de points. Dans la grande majorité des cas, les cotes sont données par référence au niveau de la chaussée. Pour déterminer l'épaisseur du dépôt nous avons retenu ce que les sondeurs appellent "limon argileux" ou "remblai", souvent avec des annotations du type "avec débris de maçonnerie" ou "avec traces de mortier". Nous avons également noté systématiquement les cotes auxquelles l'eau apparaît dans les sondages, qu'il s'agisse de simples arrivées d'eau ou de la nappe phréatique. Les publications anciennes ne fournissent qu'un faible nombre de renseignements car les fouilleurs atteignaient rarement les niveaux géologiques et ne fournissaient jamais de cotes. Les rapports récents, plus précis, permettent d'affiner les constatations issues des archives Fondasol. Dans le quartier de l'Arsenal, par exemple, plusieurs fouilles successives autorisent désormais une restitution du relief initial.

EVALUATION DU POTENTIEL ARCHEOLOGIQUE (PLAN N° 11) PAR P. BRUNELLA

L'évaluation de l'état de conservation du sous-sol nous a semblé intéressante à détailler pour deux raisons. Les opérations immobilières actuelles touchent des parcelles de plus en plus petites et donc l'échelle de travail est inférieure à celle de l'îlot. L'enquête a été plus particulièrement poussée dans l'espace enclos du Bas-Empire et du Haut Moyen-Age. L'utilisation des anciens permis de construire a *été tentée mais cette documentation concerne surtout les aménagements d'étages et de façades avec en de très rares occasions un plan des sous-sols. Aussi avons-nous privilégié l'enquête de terrain.

Celle-ci, réalisée par des bénévoles du Groupe universitaire messin de recherche archéologique, a nécessité un travail d'environ six mois/homme. La collecte des informations a été faite sur des extraits du cadastre au 1/500e. Les enquêteurs ont

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cartographié l'emprise des caves et indiqué la profondeur de ces dernières par rapport à la rue en comptant et en mesurant les marches d'escalier. La visite des caves n'a pas été systématique lorsque les informations communiquées par les propriétaires ont paru suffisantes. Ce travail a fourni des données sûres pour 80 % du territoire prospecté, ce qui permet une extrapolation fiable pour les parcelles non reconnues. On peut aussi estimer en pourcentage le dépôt archéologique conservé, par comparaison avec la carte de l'épaisseur du dépôt anthropique. Les minutes, déposées au Service régional de l'archéologie de Lorraine servent à affiner les études lors de l'instruction de documents d'urbanisme.

Pour ce qui concerne les constructions récentes, possédant souvent un parking souterrain et des caves profondes, l'enquête sur le terrain a apporté rapidement les informations utiles.

Le potentiel archéologique de l'espace enclos nous semble relativement limité. Les caves occupent 90 à 95 % des surfaces bâties, cette proportion peut atteindre 100 % autour de la cathédrale. De nombreuses caves oblitèrent également l'intérieur des îlots. Si la largeur des îlots est faible, on peut considérer que leur potentiel n'est conservé qu'à 10 % pour les périodes médiévale et moderne et, suivant l'épaisseur du dépôt, qu'à 30 ou 50 % pour l'Antiquité. En tout état de cause, la possibilité de réaliser des fouilles en aire ouverte sur des surfaces supérieures à 300 m2 est limitée à quelques secteurs seulement : environs du Palais de Justice (Esplanade-République), intérieur des îlots entre Nexirue et rue des Clercs, entre cette dernière et la rue Serpenoise.

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DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES

(PLAN N° 12) PAR P. BRUNELLA

La principale source de l'étude a été l'examen des deux documents d'urbanisme suivants :

- plan d'occupation des solsMinistère de l'Environnement et du Cadre de Vie, Agence d'urbanisme de l'agglomération messine, 2 place d'Armes à Metz - Mai 1979 - Publication de référence : 3 février 1983 ;

- plan de sauvegarde et de mise en valeurRobert Joly, urbaniste S.F.U., architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux, groupement d'architectes, 10 rue des Feuillantines, Paris 75005 - Publication de référence : 9 juillet 1982.

Les deux documents ont été pris en compte pour élaborer la cartographie des terrains ou des bâtiments protégés. Une carte archéologique qui mentionne les édifices classés ou inscrits à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques, élaborée par le Service départemental de l'architecture a également servi à affiner les informations. Dernier élément pris en compte : une liste des édifices protégés au titre des monuments historiques dans le département de la Moselle établie par la Conservation régionale des monuments historiques.

Il apparaît que l'emprise du secteur sauvegardé est faible au regard de l'espace urbanisé ancien. A l'extérieur de ce secteur, la protection existe sous la forme d'espaces verts classés en zones non constructibles. Ils ceinturent la ville médiévale. Toutefois, l'expérience récente de l'extension du parking souterrain Esplanade-Belvédère dans un secteur boisé classé (déclassé pour la circonstance avec promesse de reboisement sur le parking souterrain !) démontre le caractère aléatoire de ce type de protection.

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- Vestiges gallo-romains, 2 rue de la Bibliothèque, aujourd'hui rue du Haut-Poirier (sous le Musée), Cl. M.H. total (27 juillet 1938). Fragments de murs non cartographiés.

- Pont (moulin) des Thermes, Cl. M.H. partiel (9 juillet 1927).- Cathédrale Saint-Etienne, Cl. M.H. total (Liste du 16 février 1930).- Basilique de Saint-Pierre-aux-Nonnains et cloître, 1 rue de la Citadelle, Cl. M.H. total (basilique

31 décembre 1909, cloître 19 janvier 1932).- Ruines de l'ancienne église des Grands-Carmes, angle de la rue Marchant et du Boulevard Paixhans, Cl.

M.H. total (28 octobre 1929).- Eglise Notre-Dame, 21 rue de la Chèvre, Cl. M.H. total (18 décembre 1968).- Eglise Saint-Etienne-le-Dépenné, 1 rue Gaudrée, Insc. inv. sup. totale (30 octobre 1989) et Cl. M.H. partiel

(24 mars 1928).- Eglise Saint-Eucaire, rue des Allemands, Cl. M.H. total (22 janvier 1979).- Eglise Saint-Martin, place Saint-Martin, Cl. M.H. total (16 mars 1925).- Eglise Saint-Maximin, rue Mazelle, Cl. M.H. total (31 juillet 1923).- Eglise Sainte-Ségolène, place Jeanne d'Arc, Insc. inv. sup. totale, Cl. M.H. partiel (29 septembre 1981).- Eglise Saint-Vincent, place Saint-Vincent, Cl. M.H. total (liste du 16 février 1930).- Eglise Saint-Simon et Saint-Jude et bâtiments adjacents, 4 à 9 place de France, Insc. inv. sup. totale

(église) ou partielle (bâtiments adjacents), ainsi que du sol de la place (6 décembre 1989).- Eglise des Trinitaires, 2 rue des Trinitaires, Cl. M.H. total (1er mars 1973).- Ancienne abbaye Saint-Arnoult, rue aux Ours et rue Poncelet, Insc. inv. sup. partielle (24 février 1986).- Ancienne abbaye Saint-Clément, 28 rue du Pontiffroy, actuelle place Saint-Clément, Insc. inv. sup. et Cl.

M.H. partiels (23 juin 1988).- Ancienne abbaye Sainte-Glossinde, Palais épiscopal, place Sainte-Glossinde, Insc. inv. sup. et Cl. M.H.

partiels (7 septembre 1978).- Chapelle Saint-Genest, 3 en Jurue, Insc. inv. sup. totale (9 décembre 1929).- Chapelle du Petit-Saint-Jean, rue des Bénédictins, Insc. inv. sup. totale (1er juin 1973).- Chapelle de la Miséricorde, 32-34 rue de la Chèvre, Cl. M.H. total (18 décembre 1968).- Chapelle des Templiers, rue de la Citadelle, Cl. M.H. total (liste de 1840).- Temple protestant, place de la Comédie, Cl. M.H. partiel (6 janvier 1930).- Synagogue, 39 rue du Rabbin Elie-Bloch, Insc. inv. sup. totale (6 décembre 1984).- Couvent des Récollets, 2 rue de l'Abbé-Risse et 1 rue des Récollets, Cl. M.H. partiel (23 mars 1972).- Commanderie Saint-Antoine, 7 rue des Piques, Insc. inv. sup. partielle (1er juillet 1930).- Porte des Allemands, carrefour du boulevard André-Maginot et de la rue des Allemands, Cl. M.H. total

(3 décembre 1966).- Tour Camoufle, square Camoufle, Insc. inv. sup. totale (31 octobre 1929).- Tour des Esprits et remparts dits "Basses grilles de la Seille", Insc. inv. sup. totale (14 avril 1932).- Reste des remparts, au nord et au nord-ouest de l'Arsenal, Insc. inv. sup. totale (12 octobre 1929).- Palais du Gouverneur, Citadelle, Insc. inv. sup. partielle (15 janvier 1975).- Caserne dépendant du fort de Queuleu (lieu de détention de 1943 à 1944), Insc. inv. sup. totale

(13 février 1970).- Caserne Ney du Génie, Bâtiments C et F, place de la République, Insc. inv. sup. partielle

(24 octobre 1929).- Quartier Moselle, place de France, Insc. inv. sup. partielle (24 octobre 1929).- Ancienne école royale d'artillerie, avenue Winston-Churchill, Cl. M.H. total (25 mai 1929).- Ancienne caserne Chambière, Insc. inv. sup. partielle (24 octobre 1929).

- Ancien hôpital militaire, au Fort Moselle, rue Richepanse, Insc. inv. sup. partielle (24 octobre 1929 et

17 juillet 1937).

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- Immeuble dit Grand magasin de la Citadelle, 5 avenue Ney, Insc. inv. sup. totale (20 janvier 1969).- Porte de Bellecroix, rue du Corps-Expéditionnaire-Français, Cl. M.H. partiel (12 juillet 1982). Hors plan.- Place d'Armes, sol, Cl. M.H. total (12 janvier 1948).- Hôtel de Ville, place d'Armes, Cl. M.H. partiel (15 décembre 1922).- Ancien bâtiment militaire (Hôtel du District), place d'Armes, Cl. M.H. partiel (1er avril 1921).- Immeubles, n° 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18 place d'Armes, Cl. M.H. partiel (15 février 1922 et 19 janvier

1928).- Immeuble, 15 rue Maurice-Barrès, Insc. inv. sup. partielle (5 avril 1930).- Puits dans le jardin, 12 rue des Bénédictins, Insc. inv. sup. totale (24 octobre 1929).- Pavillon d'angle, 7 place de Chambre, Cl. M.H. partiel (21 avril 1959).- Ensemble de la place Saint-Louis, 19, 21, 23, 25, 27 rue du Change, Insc. inv. sup. partielle (3 octobre

1929).- Hôtel de Gournay-Burtaigne, 4 et 6 place des Charrons, Insc. inv. sup. et Cl. M.H. partiels (23 septembre

1977 et 23 juin 1988).- Immeuble, 2 rue de Chatillon, Insc. inv. sup. partielle (9 décembre 1929).- Immeuble, 1 rue de la Chèvre, Cl. M.H. partiel (27 mai 1975).- Grenier de la ville dit de Chèvremont, rue de Chèvremont, Cl. M.H. total (27 décembre 1924).- Immeuble, rue de Chèvremont (anciennement 2 rue Marchant), Insc. inv. sup. partielle (9 décembre

1929).- Immeuble, 20 rue de Chèvremont, Insc. inv. sup. partielle (9 décembre 1929).- Immeubles, 3, 3 bis rue du Coetlosquet et 4 rue des Trois-Boulangers, Insc. inv. sup. partielle

(19 décembre 1986).- Fontaine Coislin, Cl. M.H. total (28 octobre 1929).- Immeuble, 12-14 rue du Chanoine-Collin, Insc. inv. sup. partielle (6 janvier 1930).- Immeubles, n° 1, 2, 4, 5, 6, 7, 11 place de la Comédie (dont le théâtre municipal au n° 4), Cl. M.H. partiel

(6 janvier 1930).- Immeuble, 3 place de la Comédie, Insc. inv. sup. partielle (6 janvier 1930).- Gare SNCF, place du Général-de-Gaulle, Insc. inv. sup. partielle (15 janvier 1975).- Hôtel de Heu, 19-21 rue de la Fontaine, Cl. M.H. partiel (11 janvier 1990).- Immeuble, 33 en Fournirue, Insc. inv. sup. partielle (3 octobre 1929).- Immeuble, 36 en Fournirue, Insc. inv. sup. partielle (5 avril 1930).- Immeuble, 60 en Fournirue, Insc. inv. sup. partielle (3 octobre 1929).- Hôtel des Postes, rue Gambetta, Insc. inv. sup. partielle (15 janvier 1975).- Immeuble, 9 rue du Grand-Cerf, Insc. inv. sup. partielle (9 décembre 1929).- Palais de justice, rue Haute-Pierre, angle de l'Esplanade, Cl. M.H. partiel (4 avril 1921 et 14 juin 1929).- Maison natale de Verlaine, 2 rue Haute-Pierre, Insc. inv. sup. partielle (4 août 1978).- Porte monumentale, 8 rue de la Haye, Insc. inv. sup. partielle (5 avril 1930).- Immeuble, 29 en Jurue, Insc. inv. sup. partielle (10 décembre 1929).- Immeuble, 20 rue Ladoucette, Insc. inv. sup. partielle (9 mai 1947).- Ancienne porte de prison (immeuble), rue Lasalle, intégrée aux remparts à l'est, boulevard Paixhans, Insc.

inv. sup. partielle (27 octobre 1971).- Ancien hôtel de Malte, 9 rue des Murs, Insc. inv. sup. totale (30 octobre 1989).- Immeuble, 7 place Saint-Nicolas et 9 rue du Neubourg, Insc. inv. sup. partielle (30 novembre 1989).- Hôtel de Gargan, 9 en Nexirue, Insc. inv. sup. partielle (3 octobre 1929).- Vestiges du XVIe siècle décorant la cour, 22 rue du Pont-Saint-Georges, Insc. inv. sup. totale (17 mars

1930).- Fontaine, place Sainte-Croix, Insc. inv. sup. totale (13 juin 1929).- Hôtel de la Bulette, 1 place Sainte-Croix, Insc. inv. sup. partielle (5 avril 1930, rectifié 11 mars 1933).- Immeuble, 2 place Sainte-Croix, Insc. inv. sup. partielle (5 avril 1930).- Immeuble, 8 place Sainte-Croix, Insc. inv. sup. partielle (20 mai 1930).- Place Saint-Etienne, Cl. M.H. total (23 janvier 1930).

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- Immeuble, 10-12 place Saint-Etienne, Cl. M.H. partiel (5 janvier 1923).- Immeuble, 14 place Saint-Jacques, Insc. inv. sup. partielle (5 avril 1930).- Immeubles, n° impairs (1 à 63) place Saint-Louis, Insc. inv. sup. partielle (24 octobre 1927).- Lycée Fabert (Portes Louis XIII), rue Saint-Marcel, Cl. M.H. partiel (30 mars 1926).- Immeuble, 42 rue Saint-Marcel, Insc. inv. sup. partielle (5 avril 1930).- Maison abbatiale de Saint-Symphorien, 11 place Saint-Martin (maison détruite, éléments remontés au

Musée de Metz), Insc. inv. sup. partielle (24 octobre 1929).- Hôpital Saint-Nicolas, place Saint-Nicolas, Insc. inv. sup. partielle (3 octobre 1929 et 3 octobre 1939).- Hôtel Saint-Livier, 1 bis rue des Trinitaires (Ecole nationale de Musique), Insc. inv. sup. partielle

(12 décembre 1939).- Immeuble, 45 rue Vigne-Saint-Avold, Insc. inv. sup. partielle (24 octobre 1929).

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CONCLUSION

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Ce travail, bilan des connaissances actuelles, met clairement en évidence les lacunes de la documentation archéologique. Celle-ci ne nous laisse qu'entrevoir les premiers temps de l'urbanisation, les phases successives d'expansion ou de rétraction de la ville, son organisation topographique ou ses contacts avec le monde rural. L'essentiel des données -encore ne s'agit-il que d'informations surtout relatives à la période allant du Ier au IIIe siècle- concerne les monuments publics et, depuis peu, les habitations privées. Cette prédominance du Haut-Empire n'est pas propre à Metz ; elle témoigne, comme ailleurs, des principaux centres d'intérêt des archéologues jusque dans les années 80. Elle est ici plus marquée en raison de l'extension considérable de la ville durant cette période et de l'épaisseur des stratifications qui a permis une bonne conservation des niveaux profonds. C'est pourquoi brosser, pour les époques antérieures au XIIIe siècle, un tableau de la ville sans reprendre généralisations abusives ou raisonnements tautologiques demeure encore une gageure. A partir de 1220 environ, les archives, plus abondantes, sont la source privilégiée d'information alors que les observations archéologiques, trop peu nombreuses, ne présentent guère qu'un apport anecdotique.

Les développements récents de l'archéologie préventive et de sauvetage constituent cependant une perspective encourageante. Succédant à des destructions désormais célèbres (Ilot Saint-Jacques, quartier du Pontiffroy, Hauts-de-Sainte-Croix), les fouilles préventives menées à l'initiative de la Direction des circonscriptions des antiquités de Lorraine ont porté, de 1984 à 1988, sur environ 1,3 ha correspondant à treize opérations. En 1989 et 1990, le rythme des projets d'aménagement s'est heureusement ralenti mais, en ce début 1991, plusieurs projets de grande ampleur sont envisagés. Cependant des solutions techniques devraient permettre, dans certains cas, d'éviter ou de réduire les interventions.

En dépit de l'absence d'équipe permanente, qui impose le recours systématique à l'emploi contractuel, les résultats de ces chantiers sont progressivement exploités et plusieurs opérations importantes sont d'ores et déjà publiées (WATON 1986 ; BOURGER, CABART 1990 ; FAYE et collab. 1990 ; LEROY et collab. 1990). Ce bilan, à première vue positif, doit pourtant être relativisé. Si les prérogatives de l'Etat ont permis d'imposer des fouilles préventives sur les chantiers d'aménagement, d'autres types d'interventions sont insuffisamment développés (archéologie du bâti), voire inexistants (surveillance des travaux ponctuels, suivi systématique des tranchées en ville...) faute de personnel. De telles observations sont pourtant nécessaires sur le plan scientifique car elles complètent utilement nos connaissances sur le tissu urbain. Il est clair qu'une gestion globale et harmonieuse du patrimoine archéologique messin nécessitera un engagement effectif de la Ville aux côtés des services de l'Etat. Le recrutement d'archéologues municipaux, qu'autorise le dynamisme de Metz, constitue une étape indispensable à l'essor d'une véritable archéologie de la ville.

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BIBLIOGRAPHIE

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BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE

ABRÉVIATIONS

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DEPAVF – Metz 1992 87

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88 DEPAVF – Metz 1992

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DEPAVF – Metz 1992 89

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Page 91: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

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92 DEPAVF – Metz 1992

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DEPAVF – Metz 1992 95

Page 96: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain
Page 97: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

ANNEXES

LÉGENDES DES PLANS

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Plans de topographie historique: symboles cartographiques

DEPAVF – Metz 1992 99

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NOMS DES RUES -VOIRIE ACTUELLE (PLAN N° 2)

REPÉRAGE DES RUES

Nom actuel............................................. Nom durant la première annexion (1871-1914)

Abbé-Risse (rue de l')............................................. Giesshaus Strasse____________________E4Alexis-de-Tocqueville (square)................................. _________________________________ D3Allemands (rue des)...............................................Deutsche Strasse_____________________F5Ambroise-Thomas (rue).......................................... id.________________________________C5Amphithéâtre (avenue de l')..................................... Cuvry Strasse_______________________ F8Amphithéâtre (passage de l')................................... id.________________________________E9André-Maginot (boulevard)...................................... Am Deutsch Wall_____________________ F6André-Malraux (avenue).......................................... Magnyer Strasse_____________________ E11Antoine (rue).......................................................... Mozart Strasse_______________________B9Antoine-Louis (rue)................................................. Hildegard Strasse_____________________ B10Arènes (rue aux).................................................... Canalhafen Strasse___________________D10Argonne (rue de l').................................................. Reitbahn Strasse_____________________*

Armes (place d')..................................................... Parade Platz________________________ D4Arros (place d')....................................................... _________________________________ C2Arsenal.................................................................. Zeughaus II_________________________B7Asfeld (rue d')......................................................... Asfeld Strasse_______________________E7Ausone (rue).......................................................... _________________________________ C9Austrasie (rue d').................................................... _________________________________ C9Basse-Seille (rue de la)........................................... Untersaal Strasse_____________________ F4Belle-Croix............................................................. _________________________________ H4Bénédictins (rue des).............................................. Benedictiner Strasse__________________C2Blé (rue au)............................................................ Korn Strasse________________________C5Blida (avenue de)................................................... _________________________________ F1Boucherie-Saint-Georges (rue)................................ Metzger Strasse______________________D3Cambout (rue du)................................................... Cambout Strasse_____________________ E7Camoufle (square).................................................. _________________________________ C8Capucins (rue des)................................................. Kapuziner Strasse____________________E4Cathédrale (place de la).......................................... Dom Platz__________________________C5Chambière (rue)..................................................... Friedhof Strasse______________________ D2Chambre (place de)................................................ Kammer Platz_______________________ C4Champé (rue du).................................................... Champé Strasse_____________________E5Chandellerue (en)................................................... Leucht Strasse_______________________D7Change (rue du)..................................................... Wechsler Strasse_____________________E6Chanoine-Collin (rue du)......................................... Birnbaum Strasse_____________________ D4Chaplerue (en)....................................................... Kapellen Strasse_____________________D6Charrons (place des).............................................. Wagner Platz________________________F6Châtillon (rue)........................................................ Châtillon Strasse_____________________C8Chèvre (rue de la)..................................................Ziegen Strasse_______________________D6Chèvremont (rue)................................................... Geisberg Strasse_____________________ D4Citadelle (rue de la)................................................ _________________________________ B7Clercs (rue des).....................................................Priester Strasse______________________ C5Coëtlosquet (rue du)............................................... Esplanaden Strasse___________________C7Coislin (rue)........................................................... Coislin Strasse_______________________E6Comédie (place de la)............................................. Theater Platz________________________ C4Corps-Expéditionnaire-Français (rue du).................. _________________________________ H4De-Lattre-de-Tassigny (avenue)..............................Nanziger Strasse_____________________A8De-Lattre-de-Tassigny (caserne).............................Prinz Friedrich Karl Kaserne_____________A8Drogon (rue).......................................................... Sang Weg__________________________ *Dupont-des-Loges (rue).......................................... Bischof Strasse______________________D6-C7

* Hors plan

DEPAVF – Metz 1992 101

Page 102: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

Ecoles (rue des)..................................................... Schul Strasse_______________________D5Enfer (rue d')................................................................Höllen Strasse_______________________ E5Engagés-Volontaires (rue des)................................_________________________________ *Esplanade (promenade de l')................................... _________________________________ B6Estrées (rue d')............................................................ Dom Steig__________________________C4Fabert (rue)..................................................................Fabert Strasse_______________________ C5Félix-Maréchal (quai)...................................................Félix maréchal Staden_________________D3Fontaine (rue de la)..................................................... Brunnen Strasse_____________________D7Fort-Moselle................................................................._________________________________ A1Four-du-Cloître (rue)................................................... Kloster Strasse______________________D4Fournirue (en)..............................................................Goldschmied Strasse__________________ D5France (place de)........................................................ Französicher Platz____________________A1François-de-Curel (rue)............................................... Elsasser Strasse_____________________ D8Gambetta (rue)............................................................ Bahnhof Strasse_____________________C9Gaudrée (rue)..............................................................Gaudre Strasse______________________F6Gendarmerie (rue de la).............................................. Gendarmen Strasse___________________E7Général-de-Gaulle (place du)......................................Bahnhofs Platz_______________________D9Général-Fournier (rue du)......................................._________________________________ F3Georges-Clémenceau (boulevard)..............................Merovinger Anlage____________________A8Giraud (square)...................................................... _________________________________ B7Gisors (rue)..................................................................Gisors Strasse_______________________ F5Grand-Cerf (rue du).....................................................Grosse Hirsch Strasse_________________D6Grégoire-de-Tours (rue).............................................. Kapellen Gässchen___________________ *Grève (place de la)......................................................Sand Platz__________________________ F5Grève (rue de la)......................................................... Sandbrücken Strasse__________________F5Haut-Poirier (rue du)....................................................Bibliotek Strasse_____________________D4Haute-Pierre (rue)........................................................Hochstein Strasse____________________ B6Haute-Seille (rue)........................................................ Obersaal Strasse_____________________ E6-F7Haye (rue de la)...........................................................Haag Strasse________________________B4Henri-de-Ranconval (rue)........................................ _________________________________ G5Henry-Maret (rue)................................................... _________________________________ C9Hôtel de Police....................................................... _________________________________ C1Hôtel de Ville.......................................................... _________________________________ D4Huiliers (rue des)......................................................... Oel Strasse_________________________D7Jardins (rue des)......................................................... Garten Strasse_______________________D4Jean-Moulin (place)................................................ _________________________________ B10Jeanne-d'Arc (place)................................................... Schmiede Platz______________________ E4Joffre (avenue)....................................................... _________________________________ B8Jurue (en).................................................................... Juden Strasse_______________________D5Ladoucette (rue de)..................................................... Ladoucette Strasse___________________D5Lafayette (rue)............................................................. _________________________________ C9-C10Lasalle (rue)................................................................. Lasalle Strasse______________________D7Leclerc-de-Hauteclocque (avenue)............................. Hohenlohe Strasse____________________ B9Louis-le-Débonnaire (avenue)................................._________________________________ F9-F11Mabille (rue).................................................................Mabillen Strasse_____________________F5Marchant (rue)....................................................... Marchant Strasse_____________________E3Marché couvert...................................................... _________________________________ C4Maud'Huy (place de).................................................... Königin Luisen Platz___________________A9Maurice-Barrès (rue)................................................... Gefängnis Strasse____________________D7Mazelle (place)............................................................ Mazellen Platz_______________________F7Mazelle (rue)................................................................Mazellen Strasse_____________________E5-F6Messageries (rue des).................................................Zufahrts Strasse______________________ E11Morts (pont des).......................................................... Todten Brücke_______________________ A3Moyen-Pont (pont).......................................................Mittel Brücke________________________B5Murs (rue des)............................................................. Mauer Strasse_______________________E4-E5Neufbourg (rue du)...................................................... Neustadt Strasse_____________________D7Nexirue (en).................................................................Bank Strasse________________________ C5Ney (avenue)...............................................................Citadellen Allee______________________C6-B7Nouvelle-Rue (en)....................................................... _________________________________ C5Ours (rue aux)............................................................. Bären Strasse_______________________ C5Paix (rue de la)............................................................ Frieden Strasse______________________B5Paixhans (boulevard).................................................. Paixhans Strasse_____________________ F3

102 DEPAVF – Metz 1992

Page 103: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

Palais (rue du)............................................................. Palast Strasse_______________________C5Paradis (rue du)...........................................................Paradies Strasse_____________________E4Paraiges (place des)................................................... _____________________________________ E5Parmentiers (rue des)..................................................Post Strasse___________________________ D6Pasteur (rue)................................................................Karolinger Strasse______________________C9-B10Paul-Diacre (rue)......................................................... Militär Strasse__________________________*Paul-Vautrin (quai)...................................................... St. Ludwigs Staden______________________ B4Père-Potot (rue du)......................................................St. Theobald Strasse____________________E7Petit-Paris (rue du)...................................................... Kl. Pariser Strasse______________________C5Petit-Saulcy (île du)..................................................... _____________________________________ C3Petite-Boucherie (rue)................................................. _____________________________________ E5Pierre-Hardie (rue de la)..............................................Stein Weg_____________________________ C5Piques (rue des).......................................................... _____________________________________ C4Poincaré (boulevard)...................................................Mosel Anlage__________________________B6-A7Poncelet (rue)..............................................................Poncelet Strasse_______________________ B6Pont-des-Morts (rue du).............................................. Todtenbrücken Strasse__________________ B4Pont-des-Roches (rue du)........................................... Felsenbrücken Strasse___________________C4Pont-Moreau (rue du).................................................. Moreau Strasse________________________ C3Pont-Sailly (rue du)......................................................Saalbrücken Strasse____________________ E5Pont-Saint-Marcel (rue du).......................................... St. Marcellenbrücken Strasse_____________B4Pontiffroy (boulevard du).............................................Diedenhofener Strasse___________________C2Pontiffroy..................................................................... _____________________________________ C2Pontiffroy (place du).................................................... _____________________________________ C1Pontiffroy (square)......................................................._____________________________________ D2Préfecture (place de la)...............................................Regierung Platz________________________ C3Préfecture (pont de la)................................................._____________________________________ C4Président-J.-F.-Kennedy (avenue du)......................... St. Symphorien Strasse__________________ A9Princerie (rue de la).....................................................Kapitel Strasse_________________________ D5Quarteau (place du).................................................... Scheffel Platz__________________________D6Rabbin-Elie-Bloch (rue du).......................................... Zeughaus Strasse______________________ E3Récollets (rue des)...................................................... Franzishen Strasse______________________ E4Remparts (rue des)..................................................... _____________________________________ E2République (place de la)............................................. Kaiser Wilhelm Platz____________________ C6Richepanse (quai)....................................................... Richepanse Staden_____________________B1Robert-Schuman (avenue)..........................................Römer Allee___________________________C7Robert-Sérot (boulevard).............................................Am Weiden Wall_____________________ A4Roches (pont des)....................................................... _____________________________________ C4Roches (rue des).........................................................Felsen Strasse_________________________ C4Royale (rue).................................................................Koenigs Strasse________________________ E6Sablon......................................................................... _____________________________________ D11Saint-Charles (rue)...................................................... _____________________________________ E6Saint-Clément (place).................................................._____________________________________ D2Saint-Clément (pont)................................................... _____________________________________ *Saint-Clément (rue)..................................................... St. Clemens Strasse_____________________ D2Saint-Etienne (place)...................................................Dom Platz_____________________________ C4Saint-Etienne (rue)...................................................... St. Stephan Strasse_____________________ F6Saint-Eucaire (rue)...................................................... St. Eucharius Strasse____________________ F5Saint-Ferroy (rue)........................................................ St. Ferroy Strasse_______________________ E3Saint-Gengoulf (rue)....................................................St. Gangolf Strasse_____________________ C7Saint-Georges (pont)...................................................St. Georgs Brücke______________________ D3Saint-Henry (rue).........................................................St. Heinrich Strasse_____________________E7Saint-Jacques (centre)................................................ _____________________________________ D5Saint-Jacques (place)..................................................St. Jacobs Platz________________________D5Saint-Livier..................................................................._____________________________________ D3Saint-Livier (rue)..........................................................Burgermeisterei Strasse__________________ *Saint-Louis (place)...................................................... St. Ludwigs Platz_______________________D6Saint-Louis (rue)..........................................................St. Ludwigs Strasse_____________________B5Saint-Marcel (pont)......................................................St. Marcellen Brücke____________________ B4Saint-Marcel (rue)........................................................St. Marcellen Strasse____________________B4Saint-Martin (place)..................................................... St. Martins Platz________________________ D7Saint-Nicolas (place)................................................... St. Nicolaus Platz_______________________ D7Saint-Pierre-aux-Nonnains.......................................... _____________________________________ B7

DEPAVF – Metz 1992 103

Page 104: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

Saint-Sigisbert (rue), Le Ban-Saint-Martin.................._____________________________________ *Saint-Simplice (place)................................................. Neumarkt Platz_________________________ E6Saint-Thiébault (place)................................................ St. Theobalds Platz_____________________ D8Saint-Vincent (place)................................................... St. Vincenz Platz_______________________ B3Sainte-Croix (place).....................................................Heil. Kreuz Platz________________________D4Sainte-Glossinde (place).............................................St. Glossind Platz_______________________ C7Sainte-Marie (rue)........................................................St. Marien Strasse______________________B5Salis (rue de)............................................................... Salis Strasse___________________________A9Saulcy (place du)........................................................._____________________________________ A4Saulnerie (rue).............................................................Gerber grab___________________________ E5Sébastien-Leclerc (rue)..............................................._____________________________________ C9Serpenoise (rue)..........................................................Römer Allee___________________________C6Sous-Saint-Arnould (rue).............................................Arnulf Strasse__________________________ B5Sugnon (rue au), Montigny-lès-Metz........................... Sügnon Strasse________________________ *Taison (rue)................................................................. Stations Strasse________________________ D4Tanneurs (rue des)......................................................Gerber grab___________________________ E5Thermes (esplanade des)........................................... _____________________________________ D3Thionville (pont de)......................................................Diedenhofener Brücke___________________ B1Tombois (rue du)......................................................... Am Botan. Gärten Strasse________________E4Tour-aux-Rats (rue)..................................................... Rattensturm Strasse_____________________ D2Trèves (boulevard de)................................................. _____________________________________ G2-G4Trinitaires (rue des)..................................................... Trinitarier Strasse_______________________ E4Trois-Boulangers (rue des).........................................._____________________________________ C7Valladier (place).......................................................... _____________________________________ D3Verdun (rue de)........................................................... Hohenlohe Strasse______________________B10Victor-Demange (boulevard)....................................... _____________________________________ G4Vigne-Saint-Avold (rue)............................................... St. Avolder Strasse______________________ F6Vivier (rue du)..............................................................Fisch Strasse__________________________D4Wilson (rue).................................................................Prinz Friedrich Karl Strasse_______________B9Winston-Churchill (rue)............................................... Esplanaden Strasse_____________________C6XXe-Corps-Américain (rue du).................................... Hohenlohe Strasse______________________* (anciennement rue Pétain)

104 DEPAVF – Metz 1992

Page 105: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

METZ PROTOHISTORIQUE (PLAN N° 3)

A - NécropoleB - Rempart

METZ DU IER AU IIIE SIÈCLE (PLAN N° 4)

A - Basilique ?B - Boutiques ?C - Entrepôt ?D - ThermesE - PontF - Pont ?G - Bâtiment public ?H - "Petit amphithéâtre"J - Nymphée ?K - ThermesL - Amphithéâtre

1 - Iseum2 - Temple ?3 - Complexe religieux

DEPAVF – Metz 1992 105

Page 106: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

METZ DU IVE AU MILIEU DU VIIIE SIÈCLE (PLAN N° 5)

A - RempartB - RempartC - ThermesD - RempartE - RempartF - XenodochiumG - Portus de MoselleH - Pont de Moselle

1 - Saint-Pierre-aux-Nonnains2 – Saint-Pierre-aux-Arènes3 – Saints-Apôtres4 - Saint-Etienne5 - Complexe païen6 - Sainte-Marie-la-Ronde7 - Saint-Pierre-aux-Images8 - Sainte-Croix

METZ DU MILIEU DU VIIIE À LA FIN DU XIIE SIÈCLE (PLAN N° 6)

A - Palais épiscopalB - Portus de MoselleC - Port SaillyD – MoulinsE - EnceinteF - Hôpital Saint-Nicolas

1 – Saint-Médard 2 - Saint-Polyeucte, Saint-Livier 3 - Saint-Ferroy 4 - Saint-Hilaire-le-Grand 5 - Saint-Julien 6 - Sainte-Ségolène 7 - Saint-Georges 8 - Saint-Vincent 9 - Saint-Marcel10 - Saint-Victor11 – Saint-Paul12 - Saint-Pierre-aux-Images13 - Sainte-Croix14 - Saint-Eucaire15 - Saint-Sulpice, Saint-Simplice16 - Saint-Maximin17 – Saint-Martin18 - Saint-Pierre-aux-Nonnains19 - Sainte-Marie-aux-Nonnains

20 – Sainte-Marie21 – Sainte-Glossinde22 – Saint-Symphorien23 – Saint-Eusèbe24 – Saint-Bénigne25 – Saint-Arnoul26 - Oratoire Sainte-Croix27 - Cloître cathédral28 – Saint-Jean-Baptiste29 - Saint-André30 – Saint-Epvre31 – Saint-Pierre-sous-Saint-Martin32 - Saint-Etienne33 - Sainte-Marie-la-Ronde34 – Saint-Gall35 - Saint-Etienne36 – Saint-Gorgon37 – Saint-Avit38 - Saint-Pierre-aux-Arènes39 - Saint-Vy40 - Saint-Jean-Neufmoutier41 – Saint-Bénigne42 – Saint-Sauveur43 – Saint-Jacques44 – Saint-Pierre-le-Vieux45 – Saint-Jean-Baptiste46 - Saint-Gengoulf

106 DEPAVF – Metz 1992

Page 107: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

METZ DE LA FIN DU XIIE SIÈCLE À 1552 (PLAN N° 7)

A - Hôpital des Allemands B - Hôpital Sainte-Elisabeth C - Hôpital des Antonistes D - Hôpital de Saint-Jean-en-Chambre E - Hôpital Saint-Nicolas F - Pont des Morts G - Poncé H - Pont Sailly J - Pont de la Grève K - Pont aux Arènes, Pont du Champ-Nemmery L - Pont à Seille M - Grand-Pont-des-Morts N - Pont Tiffroy P - Pont Rengmont, Pont de la Porte-Sainte-Barbe Q - Pont Moreau R - Pont de la Porte-aux-Chevaux S - Pont Saint-Georges T - Pont du Moulin-de-la-Basse-Seille U - Moulin-aux-Arènes V - Moulin du Termes W - Moulins de la Haute-Seille X - Moulins Saint-Pol ou Moulins de la Basse-Seille Y - Halle au blé Z - Grenier de ChèvremontAA - Hôtel du VouéAB - Les ChangesAC - La ChapelotteAD - Palais communalAE - Grange de l'hôtel de Saint-Martin-devant-MetzAF - Neuve-Salle-au-Champ-à-SeilleAG - Palais épiscopalAH - La MonnaieAJ - Digue des Pucelles

1 - Saint-Médard 2 – Saint-Livier 3 – Saint-Ferroy 4 - Saint-Hilaire-le-Grand 5 - Saint-Julien 6 - Sainte-Ségolène 7 – Saint-Georges

8 - Saint-Marcel 9 – Saint-Victor10 - Saint-Paul11 - Saint-Pierre-aux-Images12 - Sainte-Croix13 - Saint-Eucaire14 - Saint-Sulpice, Saint-Simplice15 - Saint-Maximin16 - Saint-Martin17 - Chapelle des Lorrains18 – Saint-Gorgon19 - Cloître cathédral20 - Saint-Pierre-le-Vieux21 – Saint-Pierre-aux-Arènes22 - Saint-Vy23 - Saint-Eusèbe24 - Saint-Sauveur25 - Saint-Jacques26 - Saint-Thiébaut (Sainte-Marie)27 – Saint-Etienne28 - Saint-Bénigne29 - Saint-Gall30 - Saint-Jean-Baptiste31 – Saint-Avit32 - Saint-Jean-Neufmoutier (Sainte-Marie)33 – Saint-Etienne-le-Dépenné34 - Saint-Pierre-aux-Nonnains35 – Sainte-Marie-aux-Nonnains37 - Saint-Symphorien I38 - Saint-Vincent39 - Saint-Arnoul40 - Couvent des Repenties41 - Couvent des Prêcheurs42 - Prieuré du Petit-Clairvaux43 - Les Grands Carmes44 - Couvent des Cordelières45 - Pucelles de la Vigne-Saint-Marcel46 - Couvent des Cordeliers47 - Couvent des Prêcheresses48 - Couvent des Sœurs Colettes49 - Couvent des Célestins50 - Les Augustins51 - Couvent des Frères Baudes52 - Les Trinitaires53 - Saint-Hilaire-le-Petit, Saint-Symphorien II54 - Saint-Genest II55 - Abbaye Notre-Dame du Pontiffroy56 - Commanderie des Templiers57 - Saint-Gengoulf

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METZ DE 1552 À 1790 (PLAN N° 8)

A - Casernes de CoislinB - CitadelleC - Casernes de la Basse-SeilleD - Casernes de la Haute-SeilleE - Retranchement de GuiseF - Caserne de ChambièreG - Corps de GardeH - Palais du GouverneurJ - Hôtel des spectaclesK - Nouvelle intendanceL - Hôtel de VilleM - ParlementN - Hôpital Saint-NicolasP - Petit séminaireQ - Collège des JésuitesR - Séminaire Sainte-AnneS - Moulins de la Basse-SeilleT - Moulin du TermesU - Grenier de Chèvremont

1 - Saint-Etienne 2 - Saint-Simon-et-Saint-Jude 3 - Saint-Georges 4 - Saint-Livier 5 - Saint-Marcel 6 - Sainte-Ségolène 7 - Sainte-Claire 8 - Sainte-Croix 9 - Saint-Victor10 - Saint-Martin11 - Saint-Simplice12 – Saint-Etienne-le-Dépenné13 – Saint-Maximin14 – Saint-Eucaire15 - Saint-Gengoulf16 – Saint-Thiébaut17 - Saint-Pierre18 – Sainte-Marie19 - Sainte-Glossinde20 - Saint-Clément21 - Saint-Arnoul22 - Les Trinitaires23 - Couvent des Capucins24 - Couvent des Célestins25 - Les Carmélites26 - Saint-Symphorien27 - Saint-Vincent28 - Couvent de Carmes Déchaux29 - Congrégation Notre-Dame30 - Couvent des Ursulines31 - Les Grands Carmes32 - Les Récollets33 - Couvent des Prêcheresses34 - Prieuré du Petit-Clairvaux35 - La Propagation de la Foi36 - Les Augustins37 - Les Madeleines38 - La Visitation39 - Les Minimes40 - Couvent des Sœurs Colettes41 - Temple42 - Synagogue

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RECHERCHE ARCHÉOLOGIQUE DE TERRAIN (PLAN N° 13)

LISTE DES FOUILLES (1)

1 - Pontiffroy, Hôtel de Police - fouilles M.D. Waton 1983-1984 2 - Pontiffroy - fouilles M.D. Waton 1984 3 - Pontiffroy - fouilles M.D. Waton 1985 4 - Pontiffroy, Jardins du Mail, tranche n° III - fouilles M. Georges 1988 5 - Pontiffroy, Salle du Conseil, Saint-Clément - fouilles N. Dautremont 1987 6 - Pontiffroy - fouilles J. Guillaume 1975 7 - Pontiffroy, Parking du Conseil Régional - fouilles P. Thion 1986 8 - Pontiffroy - fouilles G. Schlémaire 1976 9 - Pontiffroy, Saint-Livier - fouilles C. Lefebvre 197910 - Pontiffroy - fouilles G. Schlémaire 197411 - Pontiffroy - fouilles G. Schlémaire 197312 - Saint-Marcel - fouilles X. Delestre 198713 - Ilot des Roches - fouilles C. Lefebvre 198114 - Impasse rue au Blé - fouilles G. Collot 196915 - Rue de la Paix - fouilles P. Brunella 198216 - Saint-Joseph - fouilles G. Collot 196617 - Rue Marchant - fouilles D. Perichon 198418 - Musées de Metz - fouilles P. Brunella et C. Lefebvre 197919 - Chèvremont - fouilles J.J. Hatt 196220 - Rue Boucherie-Saint-Georges "Les arcades des Trinitaires" - fouilles P. Buzzi 198921 - Thermes du Carmel - fouilles J.J. Hatt 195822 - Couvent de La Visitation - fouilles J.J. Hatt 195723 - Rue Four-du-Cloître - fouilles J.J. Hatt 196224 - Résidences des Hauts de Sainte-Croix - fouilles C. Lefebvre et P. Brunella 1983-198725 - Les Récollets - fouilles E. Biehler et J.P. Bertaux 197326 - Rue de la Princerie - fouilles F. Gama 199027 - Rue Taison - fouilles P. Thion 198728 - 15 en Jurue - fouilles P. Thion 199029 - Rue d'Enfer - fouilles M. Georges 198730 - Grand-Marché, rue du Petit-Paris - fouilles G. Collot 1965-196631 - Centre Saint-Jacques - fouilles E. Biehler et J.P. Bertaux 1973-197532 - Espace Serpenoise - fouilles E. Verdel 198433 - Rue Coislin - fouilles E. Biehler et M. Ticheur 196934 - Rue Winston-Churchill - fouilles P. Brunella 198735 - Parking Esplanade - fouilles G. Collot 196436 - Extension parking Esplanade - fouilles P. Brunella 198737 - Abords de Saint-Pierre-aux-Nonnains - fouilles J.J. Hatt 1960-196138 - Saint-Pierre-aux-Nonnains - fouilles J.P. Bertaux 197439 - Saint-Pierre-aux-Nonnains - fouilles X. Delestre 198740 - Ecole des Arts appliqués - fouilles G. Collot 196741 - Arsenal - fouilles H. Jannin, D. Heckenbenner et P. Thion 1983-198642 - Caserne De Lattre - fouilles E. Biehler 197143 - Rue Dupont-des-Loges - fouilles C. Lefebvre 197844 - Rue Maurice-Barrès - fouilles E. Biehler 197045 - Ilot Saint-Nicolas - fouilles N. Dautremont 1988 et étude archéologique du bâti, E. Van Torhoudt 199046 - Rue Gisors - fouilles E. Verdel et M.D. Waton 198547 - Rue Mabille - fouilles P. Thion et E. Verdel 198548 - Rue de la Chèvre - fouilles C. Lefebvre 198249 - Rue du Pont-Sailly - étude archéologique du bâti, S. Urbanski 198250 - Saint-Gengoulf - étude archéologique du bâti, F. Héber-Suffrin 199051 - 1 en Jurue - étude archéologique du bâti, V. Blouet et M. Seilly 199052 - Place Saint-Nicolas - étude archéologique du bâti, V. Blouet et M. Seilly 199053 - Rue des Murs - étude archéologique du bâti, E. Van Torhoudt 1990

(1) - En raison du caractère lacunaire de la documentation pour les périodes antérieures, ne figurent sur ce plan que les interventions effectuées depuis 1960 environ. Par ailleurs, afin de ne pas

surcharger le document, les sondages d'évaluation préalable et les surveillances de chantier négatives n'ont pas été retenues.

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INDEX DES PRINCIPAUX ÉDIFICES CITÉS ET CARTOGRAPHIÉS

Les n° renvoient aux pages du fascicule.Les n° en corps gras renvoient aux notices traitant de la structure concernée (exemple : 58).

Les n° en italique renvoient aux légendes des plans (exemple : 105).

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Abbaye Notre-Dame du Pontiffroy, 60, 107Amphithéâtre, 18, 105Augustins, 59, 107, 108Basilique, 18, 105Bâtiment public, 18, 105Capucins, 68, 108Carmes Déchaux, 68, 108Carmélites, 108Caserne de Chambière, 108Casernes de Coislin, 65, 108Casernes de la Basse-Seille, 66, 108Casernes de la Haute-Seille, 66, 108Célestins, 59, 68, 107, 108Chapelle des Lorrains, 56, 107Citadelle, 65, 108Cloître cathédral, 38, 54, 106, 107Collège des Jésuites, 66, 108Commanderie des Templiers, 60, 107Complexe païen, 29, 106Complexe religieux, 22, 105Congrégation Notre-Dame, 108Cordelières, 59, 107Cordeliers, 59, 107Corps de Garde, 108Couvent de Carmes Déchaux, 68, 108Couvent des Capucins, 68, 108Couvent des Célestins, 59, 68, 107, 108Couvent des Cordelières, 59, 107Couvent des Cordeliers, 59, 107Couvent des Frères Baudes, 59, 107Couvent des Prêcheresses, 59, 107, 108Couvent des Prêcheurs, 58, 107Couvent des Repenties, 58, 107Couvent des Sœurs Colettes, 59, 68, 107, 108Couvent des Ursulines, 68, 108Digue des Pucelles, 49, 107Frères Baudes, 59, 107Grand-Pont-des-Morts, 50, 107Grands Carmes, 58, 107, 108Grange de l'hôtel de Saint-Martin-devant-Metz, 50, 107Grenier de Chèvremont, 51, 107, 108Halle au blé, 61, 107Hôpital de Saint-Jean-en-Chambre, 51, 107Hôpital des Allemands, 51, 107Hôpital des Antonistes, 51, 107Hôpital Saint-Nicolas, 37, 52, 66, 106, 107, 108Hôpital Sainte-Elisabeth, 51, 107Hôtel de Ville, 108Hôtel des spectacles, 66, 108Hôtel du Voué, 51, 107Iseum, 22, 105La Chapelotte, 52, 107La Monnaie, 51, 107Les Changes, 61, 107Madeleines, 108Minimes, 108Moulin du Termes, 60, 107, 108Moulin-aux-Arènes, 60, 107Moulins, 44, 62, 106Moulins de la Basse-Seille, 61, 107, 108Moulins de la Haute-Seille, 60, 107Moulins Saint-Pol, 61, 107Neuve-Salle-au-Champ-à-Seille, 51, 107

Notre-Dame du Pontiffroy, 60, 107Nouvelle intendance, 66, 108Nymphée, 18, 105Oratoire Sainte-Croix, 43, 106Palais communal, 50, 107Palais du Gouverneur, 66, 108Palais épiscopal, 37, 50, 106, 107Parlement, 108Petit amphithéâtre, 18, 105Petit séminaire, 67, 108Poncé, 49, 107Pont, 18, 105Pont à Seille, 49, 107Pont aux Arènes, 49, 107Pont de la Grève, 49, 107Pont de la Porte-aux-Chevaux, 50, 107Pont de la Porte-Sainte-Barbe, 50, 107Pont de Moselle, 26, 106Pont des Morts, 49, 107Pont du Champ-Nemmery, 49, 107Pont du Moulin-de-la-Basse-Seille, 50, 107Pont Moreau, 50, 107Pont Rengmont, 50, 107Pont Sailly, 49, 107Pont Saint-Georges, 50, 107Pont Tiffroy, 50, 107Port Sailly, 36, 106Portus de Moselle, 26, 36, 106Prêcheresses, 59, 107, 108Prêcheurs, 58, 107Prieuré du Petit-Clairvaux, 58, 107, 108Propagation de la Foi, 108Pucelles de la Vigne-Saint-Marcel, 59, 107Récollets, 108Repenties, 58, 107Retranchement de Guise, 66, 108Saint-Amand, 43, 57Saint-André, 40, 106Saint-Arnoul, 40, 58, 67, 106, 107, 108Saint-Avit, 41, 57, 106, 107Saint-Bénigne, 40, 41, 56, 106, 107Saint-Clément, 43, 60, 67, 108Saint-Epvre, 41, 106Saint-Etienne, 29, 38, 41, 54, 67, 106, 107, 108Saint-Etienne-le-Dépenné, 57, 107, 108Saint-Eucaire, 39, 55, 106, 107, 108Saint-Eusèbe, 40, 56, 106, 107Saint-Félix, 43Saint-Ferroy, 38, 54, 106, 107Saint-Gall, 38, 106, 107Saint-Genest, 42, 57, 107Saint-Gengoulf, 42, 106, 107, 108Saint-Georges, 39, 55, 106, 107, 108Saint-Gorgon, 41, 56, 106, 107Saint-Hilaire-le-Grand, 39, 55, 106, 107Saint-Hilaire-le-Petit, 57, 107Saint-Jacques, 42, 106, 107Saint-Jean-Baptiste, 38, 41, 56, 106, 107Saint-Jean-Neufmoutier, 41, 106, 107Saint-Julien, 39, 55, 106, 107Saint-Laurent, 42, 57Saint-Livier, 38, 54, 106, 107, 108Saint-Marcel, 39, 55, 106, 107, 108Saint-Martin, 40, 56, 106, 107, 108

DEPAVF – Metz 1992 113

Page 114: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

Saint-Martin-devant-Metz, 42, 60Saint-Maximin, 40, 56, 106, 107, 108Saint-Médard, 38, 54, 106, 107Saint-Paul, 38, 55, 106, 107Saint-Pierre, 67, 108Saint-Pierre-aux-Arènes, 28, 41, 56, 106, 107Saint-Pierre-aux-Images, 29, 39, 55, 106, 107Saint-Pierre-aux-Nonnains, 28, 40, 58, 106, 107Saint-Pierre-le-Vieux, 42, 56, 106, 107Saint-Pierre-sous-Saint-Martin, 40, 106Saint-Polyeucte, 38, 106Saint-Privat, 42, 57Saint-Sauveur, 41, 56, 106, 107Saint-Simon-et-Saint-Jude, 67, 108Saint-Simplice, 39, 55, 106, 107, 108Saint-Sulpice, 39, 55, 106, 107Saint-Symphorien, 43, 58, 59, 68, 106, 107, 108Saint-Thiébaut, 56, 67, 107, 108Saint-Victor, 39, 55, 106, 107, 108Saint-Vincent, 43, 58, 68, 106, 107, 108

Saint-Vy, 41, 56, 106, 107Sainte-Claire, 108Sainte-Croix, 29, 39, 55, 106, 107, 108Sainte-Glossinde, 43, 58, 67, 106, 107, 108Sainte-Marie, 40, 42, 67, 106, 108Sainte-Marie-aux-Martyrs, 57Sainte-Marie-aux-Nonnains, 43, 58, 106, 107Sainte-Marie-la-Ronde, 29, 38, 54, 106Sainte-Ségolène, 39, 55, 106, 107, 108Saints-Apôtres, 29, 106Séminaire de Charité-Saint-Simon, 67Séminaire Sainte-Anne, 66, 108Sœurs Colettes, 59, 68, 107, 108Synagogue, 69, 108Temple, 22, 68, 69, 105, 108Thermes, 19, 27, 105, 106Trinitaires, 59, 68, 107, 108Ursulines, 68, 108Visitation, 108Xenodochium, 27, 106

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Page 115: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos...................................................................................................................... p. 3

Introduction ........................................................................................................................ p. 7

Présentation du site ........................................................................................................... p. 9

Notices de topographie historique..................................................................................... p. 11

Metz protohistorique........................................................................................................ p. 13Metz du Ier au IIIe siècle................................................................................................. p. 15Metz du IVe au milieu du VIIIe siècle.............................................................................. p. 25Metz du milieu du VIIIe à la fin du XIIe siècle................................................................. p. 33Metz de la fin du XIIe siècle à 1552................................................................................ p. 45Metz de 1552 à 1790....................................................................................................... p. 63Metz de 1790 à 1914....................................................................................................... p. 71

Notices techniques............................................................................................................ p. 73

Estimation de l'état de conservation du dépôt archéologique.................................. p. 75Dispositions réglementaires..................................................................................... p. 77

Conclusion......................................................................................................................... p. 81

Bibliographie...................................................................................................................... p. 85

Annexes : Légendes des plans.......................................................................................... p. 97

Symboles cartographiques.............................................................................................. p. 99Plan 2 - Noms des rues (voirie actuelle)....................................................................... p. 101Plan 3 - Metz protohistorique........................................................................................ p. 105Plan 4 - Metz du Ier au IIIe siècle................................................................................. p. 105Plan 5 - Metz du IVe au milieu du VIIIe siècle)............................................................. p. 106Plan 6 - Metz du milieu du VIIIe à la fin du XIIe siècle.................................................p. 106Plan 7 - Metz de la fin du XIIe siècle à 1552................................................................ p. 107Plan 8 - Metz de 1552 à 1790....................................................................................... p. 108Plan 13 - Recherche archéologique de terrain............................................................... p. 109

Index des principaux édifices cités et cartographiés............................................................. p. 111

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Page 116: Document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain

Liste des plans

Plan 1 - Metz voirie actuelle.......................................................................................... papierPlan 2 - Noms des rues (voirie actuelle)....................................................................... papier

Plan 3 - Metz protohistorique........................................................................................ calquePlan 4 - Metz du Ier au IIIe siècle................................................................................. calquePlan 5 - Metz du IVe au milieu du VIIIe siècle.............................................................. calquePlan 6 - Metz du milieu du VIIIe à la fin du XIIe siècle................................................. calquePlan 7 - Metz de la fin du XIIe siècle à 1552................................................................ calquePlan 8 - Metz de 1552 à 1790...................................................................................... calque

Plan 9 - Metz courbes de niveau.................................................................................. calquePlan 10 - Metz épaisseur des sédiments archéologiques.............................................. calquePlan 11 - Metz évaluation du potentiel archéologique.................................................... calquePlan 12 - Metz dispositions réglementaires.................................................................... calquePlan 13 - Metz recherche archéologique de terrain.......................................................calque

Liste des vignettes dans le texte

Vignette 1 - Metz du milieu du VIIIe à la fin du XIIe siècle -  Lieux-dits et faubourgs............................................................................................... p. 34Vignette 2 - Mets de la fin du XIIe siècle à 1552 -  Lieux-dits et faubourgs............................................................................................... p. 48

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