12
DOSSIER N°77 SUPPLY CHAIN MAGAZINE - SEPTEMBRE 2013 72 O ptimisez votre entrepôt Quels outils pour réussir ? ©LOCABRI ©GUNNEBO Accélération des flux, saisonnalité, température dirigée, prix du mètre carré… l’entrepôt est soumis à de nom- breuses contraintes, plus ou moins antinomiques. Ce maillon critique de la Supply Chain fait l’objet de nom- breuses réflexions visant à en améliorer l’efficacité, laquelle apparaît d’autant plus capitale que sa superficie et donc son coût moyen de construction ne cessent d’augmenter. Astuces, outils, voici quelques pistes (non exhaustives !) pour vous aider dans votre quête du Graal. E ntre les nombreuses règlementations techniques et sociales, le coût du travail et celui du mètre carré de terrain, les pressions sur les entreprises sont nom- breuses et le besoin d’optimiser les res- sources, un enjeu permanent. L’entrepôt n’y fait pas exception. Avec une logis- tique en constante évolution, sous l’impulsion notamment du e-commerce, ce lieu de croisement de flux de marchandises attire l’attention des four- nisseurs de solutions technologiques. Sécuriser l’extérieur et les quais Optimiser l’entrepôt commence par ses espaces extérieurs. Selon Jean-Charles Proskuryn, Business Developper Gunnebo France, les équipements de vidéo surveillance peuvent à la fois aider à sécuri- ser l’entrepôt et à gérer le trafic à ses abords. Un sys- tème de lecture de plaques d’immatriculation par analyse d’images est notamment disponible afin de gérer d’une part l’accès aux camions de livraison et d’autre part, la traçabilité des marchandises en réception. Une fois arrivé à quai, il existe bien entendu une panoplie de systèmes visant à assurer la liaison camion-quai, c’est-à-dire aussi bien à éviter ou absorber les chocs qu’à faciliter le trans- bordement des palettes. Des butées de quai aux sys- tèmes de guidage des roues de camions, proposés par des sociétés comme Glomot Penot Systèmes, aux systèmes de calage automatique tel que le système Arrimatic au catalogue d’A.S.A. Fermetures ou de Bâtiment industriel modulaire Locabri installé par le Port de la Rochelle.

Dossier 77

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Dossier 77

DOSSIER

N°77 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - SEPTEMBRE 201372

Optimisez votre entrepôt

Quels outilspour

réussir ?

©LO

CA

BRI

©G

UN

NEB

O

Accélération des flux, saisonnalité, température dirigée,prix du mètre carré… l’entrepôt est soumis à de nom-breuses contraintes, plus ou moins antinomiques. Cemaillon critique de la Supply Chain fait l’objet de nom-breuses réflexions visant à en améliorer l’efficacité,laquelle apparaît d’autant plus capitale que sa superficieet donc son coût moyen de construction ne cessentd’augmenter. Astuces, outils, voici quelques pistes (nonexhaustives !) pour vous aider dans votre quête du Graal.

Entre les nombreuses règlementationstechniques et sociales, le coût du travailet celui du mètre carré de terrain, lespressions sur les entreprises sont nom-breuses et le besoin d’optimiser les res-sources, un enjeu permanent. L’entrepôtn’y fait pas exception. Avec une logis-

tique en constante évolution, sous l’impulsionnotamment du e-commerce, ce lieu de croisementde flux de marchandises attire l’attention des four-nisseurs de solutions technologiques.

Sécuriser l’extérieur et les quaisOptimiser l’entrepôt commence par ses espaces extérieurs. Selon Jean-Charles Proskuryn, BusinessDevelopper Gunnebo France, les équipements devidéo surveillance peuvent à la fois aider à sécuri-ser l’entrepôt et à gérer le trafic à ses abords. Un sys-tème de lecture de plaques d’immatriculation paranalyse d’images est notamment disponible afin degérer d’une part l’accès aux camions de livraison etd’autre part, la traçabilité des marchandises enréception. Une fois arrivé à quai, il existe bienentendu une panoplie de systèmes visant à assurerla liaison camion-quai, c’est-à-dire aussi bien à éviter ou absorber les chocs qu’à faciliter le trans-bordement des palettes. Des butées de quai aux sys-tèmes de guidage des roues de camions, proposéspar des sociétés comme Glomot Penot Systèmes, auxsystèmes de calage automatique tel que le systèmeArrimatic au catalogue d’A.S.A. Fermetures ou de

Bâtiment industriel modulaire Locabri installé par le Port de la Rochelle.

Page 2: Dossier 77

SEPTEMBRE 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°77 73

Jean CharlesProskuryn,Business Developper Gunnebo France

©G

UN

NEB

OFR

AN

CE

Safetydock d’Assa Abloy (voir encadré page 83), leséquipements voués à prolonger l’intégrité physiquedu bâtiment (et du personnel) sont nombreux et denatures diverses. Aussi peuvent-ils être utilisés astu-cieusement. Rob Kriewaldt, Directeur Marketingchez WSI, 3PL basé à Appleton dans le Wisconsin(USA) nous fait part de son expérience : « Nousavons installé autour des portes à quai d’un côté descordes pour refermer les portes et de l’autre deslampes amovibles. Pratiques, ces lampes sont utili-sées pour améliorer la visibilité lors des opérationsde chargement/déchargement des camions, notam-ment de nuit. Le problème est qu’elles étaient sou-vent oubliées dehors une fois la porte refermée et on

les retrouvait parfois endommagées. Le simple fait dedéplacer les cordes du même côté que les lampes arésolu le problème ! ». Il suffisait d’y penser...

S’étendre dans la courVous manquez de place ? Sortez des quatre murs devotre entrepôt ! Locabri propose à cet effet unegamme de produits destinés à étendre votre surfacede stockage. « Les clients des entrepôts modulairessont aussi bien des PME que de grands groupes,explique Laëtitia Tissandier, Responsable Commu-nication Marketing pour Locabri. Nos clients utili-sent ce service durant les pics d’activité saisonniers(comme par exemple la grande distribution dans le

Page 3: Dossier 77

DOSSIER

N°77 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - SEPTEMBRE 201374

Optimisez votre entrepôt

Sud, en été) les braderies (Castorama), durant destravaux de rénovation, de remodeling du magasin ou d’agrandissement (Cultura) ou encore, en tant questock tampon (Arjo Wiggins). Ils y entreposent tout ou partie de leur stock, selon la situation. Lalocation d’un tel équipement présente plusieursavantages : il s’installe rapidement [ndlr : prévoirl’opération environ une semaine à l’avance, plusenviron 48h pour monter 1.000 m²] et sur n’importequel parking ou terrain plat, offrant donc au loca-taire une grande réactivité. Enfin, il est modulableselon les besoins du client et évolutif dans le temps.A titre d’exemple, l’affaire moyenne se situe autourde 16.500 € pour une location de 210 m² sur 10 mois », conclut-elle.

Des portes rapides qui économisent l’énergieLes portes des entrepôts font aussi l’objet d’atten-tion. « Celles-ci servent à sécuriser le bâtiment maiségalement à réaliser des économies d’énergie, un fac-teur de plus en plus critique », témoigne GérardLacoste, Directeur Marketing et Communicationchez Portalp. En effet, dans l’industrie comme dansla logistique, les surfaces sont importantes, les portespouvant mesurer 15 à 20 m². Quand elles s’ouvrentet se referment lentement, elles peuvent occasionnerde grosses déperditions d’énergie, d’air chaud oud’air froid. « On trouve naturellement des portesrapides [ndlr : jusqu’à 2,5 m/s] dans les bâtimentsfrigorifiques, le grand froid répondant à des normesbien particulières. Ce type de portes est égalementprésent partout où les flux physiques sont impor-tants », ajoute-t-il. Leur déclanchement peut se fairepar bouton fixé au mur, par détection radar, ou leplus souvent, à l’aide d’une télécommande. SelonGérard Lacoste, leur prix varie de 5.000 à 20.000 €en fonction de leur degré de sophistication, d’isola-tion, de rapidité et donc de sécurité (ces deux élé-ments étant étroitement liés), et enfin du système de

déclanchement. A noter que les systèmes à doubleporte comprenant une porte de sécurité (fermée lanuit, ouverte le jour), suivie d’une porte rapide entoile, sont progressivement remplacés par des portesà spirale, plus onéreuses mais assurant les deuxfonctionnalités en même temps.

Protéger les hommes et les installationsBoplan, société belge spécialisée dans les systèmesde protection des hommes et du matériel, est sur-tout connue pour ses barrières souples qui repren-nent le principe du pare-chocs : elles plient, puisreprennent leur forme initiale. « Nos crash-testsgarantissent la qualité de nos produits, assure Laurent Gallotti, Directeur Commercial France deBoplan. Cela signifie que nous savons définir le typede barrière dont aura besoin le client en fonction dutype de choc prévu. » Visiblement l’argument faitmouche, la société prévoit en effet une croissancesupérieure à 30 % en 2013. « Nous sommes 8 à 10 % plus cher que les barrières en acier, mais dufait que les nôtres ne cassent pas, elles sont finan-cièrement plus intéressantes. Nous sommes le leaderdans ce domaine, nos barrières garantissent sou-plesse, durabilité, adaptation aux besoins du clientet esthétisme, affirme Laurent Gallotti. Les petitschocs sont relativement fréquents dans les entrepôts.Imaginez un convoyeur de plus de 500 m commecelui de Colis Poste à Gennevilliers. Si un chariotheurte et endommage un poteau du convoyeur et s’il faut arrêter la production trois à quatre jourspour le réparer, la perte de productivité s’élève à500.000 colis », évoque-t-il.

Les apports du LED en lumière artificielleLa question de l’éclairage est aujourd’hui sur toutesles lèvres. En effet, il facilite le travail du personnel,influe sur son moral tout comme il impacte les fac-tures d’électricité. « Aujourd’hui, l’éclairage repré-sente, à lui seul, sur ce type de site, de 15 à 20 %de la consommation énergétique d’un bâtiment »,pouvait-on lire récemment dans un communiqué depresse à propos d’une plate-forme frigorifique. Etparmi les technologies disponibles sur le marché,celle du LED occupe le devant de la scène ces der-niers temps, avec de nombreuses success stories à laclef. Ainsi, sur son site de Toulouse, Stef affirmeavoir réalisé en un an 70 % d’économie sur ce postesuite à l’installation du système GentleSpace de Philips, une solution de gestion intelligente del’éclairage basée sur des luminaires LED. D’autressociétés moins connues, comme High Tech LightingSolutions (HTLS) ou Digital Lumens proposent aussides solutions performantes. Jeune entreprise améri-caine située à Boston (USA), cette dernière a équipéen 2012 l’entrepôt bi-température de 50.000 m² d’unclient (Maines) situé à Concord (New York, USA) etconstaté une réduction de 87 % sur les dépenses

Rob Kriewaldt,Directeur Marketing chez WSI

©PO

RTA

LP

GérardLacoste,Directeur Marketing etCommunicationchez Portalp

©P.M

ON

CEA

UX

©PO

RTA

LP

Porte Efaflex de Portalp.

Page 4: Dossier 77

SEPTEMBRE 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°77 75

d’éclairage. Le même résultat est attendu chezMutual Logistics, groupe français spécialisé dans lalogistique frigorifique et qui a récemment équipé decette même technologie ses 200.000 m² d’entrepôtsdu Mans et de Bourg-en-Bresse. Vincent Denis, sonPrésident, se dit d’ailleurs tout à fait satisfait de cetinvestissement. « L’utilisation du LED en soit divisela consommation électrique par trois, à quoi s’ajou-tent les détecteurs de présence et le fait que le LEDchauffe très peu. Dans une chambre froide, l’intérêtest d’autant plus grand. Nous avons rapidement faitle choix du LED et n’avons connu aucun problèmeavec Digital Lumens, atteste-t-il. Après presqu’unan d’utilisation, les retours promis sont là. Près de90 % d’économie réalisées. Nous nous attendons àun R.O.I. dans les trois à quatre ans », prévoit cedernier. Ludovic Leroy, Sales Manager chez Dialight,constructeur anglo-américain de luminaires LED,complète cette estimation : « On obtient au mini-mum 50 % de gain d’énergie selon la situation dedépart et la bonne gestion du système, pour un R.O.I.se situant en moyenne entre deux et cinq ans ».

Ne pas oublier les bienfaits de la lumière naturelle« Il y a d’autres moyens d’améliorer la luminositédans l’entrepôt, intervient Jérôme Libeskind, Expertdans le domaine de la logistique. Le taux légal delumière naturelle pour un bâtiment logistique sesitue entre 4 % et 5 %. En passant à 8 % voire 10 % d’éclairage naturel, on peut travailler toute lajournée en réduisant l'utilisation de l'éclairage arti-ficiel », avise-t-il. Bien entendu, les travaux étant àla charge du propriétaire et les retombées, au béné-fice de l’exploitant, des renégociations de bail ou deprise en charge des travaux sont à prévoir. « Le sim-ple fait d’utiliser des peintures claires améliore éga-lement la luminosité. Enfin, il est important de zonerl’entrepôt en fonction des horaires d'utilisation dechaque secteur et de connaître les consommationspar zone. Avoir ces données, par sous-compteur,permet la prise de décision. La base est d’avoir l’in-formation », conclut-il.

Des solutions multi-fonctions innovantesDans le but d’apporter une réponse aux probléma-tiques de vol, de perte et des coûteuses erreurs deprocess, l’éditeur wallon Ingrif développe actuelle-ment, en étroite collaboration avec d’autres parte-naires belges, une solution nommée Secure WMS,mêlant vidéosurveillance, géolocalisation et infor-matique décisionnelle. « Concrètement, l’objectif duprojet est de mettre au point des outils intelligentsafin de tracer et de sécuriser les opérations logis-tiques physiquement effectuées et, le cas échéant, dedétecter des anomalies ou des comportements dits « suspects » comme par exemple : accès à certaineszones interdites, erreur de prise de palette/produit,

erreur de pose, erreur de chargement, non-respectdes règles de sécurité, vols, etc. », nous explique Jean-Marie Wintgens, Directeur Général de la Compagniedes Chemins de Fer Départementaux, propriétaired’Ingrif depuis 2011 et d’Infflux depuis 2013. Cettesolution, qui envoie des alertes en temps réel en casd’anomalie, est installée, testée et mise au point chezle logisticien Jost depuis le début de l’année etdevrait être commercialisée courant 2014 pour enri-chir les gammes de produits Penta WS et Bext WS.Surfant également sur les thèmes de la sécurité etde la traçabilité, Gunnebo n’intervient pas qu’à l’ex-térieur de l’entrepôt. Voici les derniers développe-ments réalisés par cette société suédoise : « Nousproposons également une gamme de protection phy-

Laëtitia Tissandier,ResponsableCommunicationMarketing chez Locabri

©IN

GRI

LOC

ABR

I

Ecran de présentation de sécurité WMS d’Ingrif.

Page 5: Dossier 77

DOSSIER

N°77 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - SEPTEMBRE 201376

Optimisez votre entrepôt

sique, c’est le principe de l’entrepôt coffre-fort. A lavidéo-surveillance s’ajoutent des cloisons blindées.Nous travaillons également à interfacer le systèmede vidéo-surveillance avec celui de gestion de l’en-trepôt. Le contrôle d’accès peut ainsi être renforcéélectroniquement grâce à l’analyse d’image. C’est unsujet qui prend de l’intérêt », souligne Jean CharlesProskuryn.

Un suivi à distance complet des activités de l’entrepôtLa technologie Owl est le fruit de l’activité R&D dela société ID Services. Après quatre ans de recherche,cette technologie brevetée est opérationnelle depuisle printemps 2013. Elle se compose d’un serveur (unPC portable suffit), de matériels mobiles connectésau Wifi (chariots, PDA) et de l’application client. « En mesurant la puissance du signal (appelée vec-teur, le serveur sait localiser à 2 ou 3 m le position-nement du matériel. La révolution technologique(objet du brevet) offerte par OWL, introduit un robotmathématique de calibration automatique du sys-tème, éliminant de fait les campagnes d’audit avantmise en œuvre et absorbant toute variation impor-tante dans l’environnement. Il suffit ainsi de se pro-mener avec un PDA connecté au réseau pour que leserveur débute la détection, la localisation et enfin lacartographie des valeurs Wifi de la zone d’opéra-tion. OWL sait ensuite localiser plus finement lePDA en fonction de ses propres valeurs de localisa-tion. Une fois les cartes injectées dans le serveur, onindique les points d’accès, les portes, les murs ainsique les zones exclues des besoins de localisation(zones vides, inutiles, etc.). Un outil de création desroutes ajoute à la finesse de localisation le principedu « map matching », comme avec le GPS : le ser-veur reçoit le signal et en fonction des données pri-maires reçues, il sait sur quelle route se situe l’objet,corrigeant ainsi les variations inhérentes aux ondesradioélectriques. Ceci lisse les déplacements et per-met de gérer l’événement, détaille Loïc Guillemard,co-fondateur d’ID Services. Localiser un matériel enentrepôt, dans un hôpital ou dans des environne-ments industriels à risque, analyser des déplace-ments (cartographie et historisation des dépla-cements), détecter des événements anormaux, voiresuspects (perte, vol), déclencher des alertes (avantqu’il ne soit trop tard), optimiser le rangement et les

déplacements (Lean Management et géo-fencing dés-activation des matériels sortant du périmètre), sontautant d’applications potentielles pour cette techno-logie très prometteuse. Avec l’informatisation duposte de travail (PDA, Smartphone, terminal embar-qué ou système vocal), OWL représente la généra-tion suivante des outils indispensables aux gains deproductivité », nous indique ce dernier.

Visualisation 3D et AGVA titre d’exemple, Sigma, éditeur nantais du WMSTess, a développé un module baptisé Entrepôt 3D. Iloffre une vision en trois dimensions et en temps réelde l’entrepôt modélisé. Connaître le taux de rem-plissage, identifier les produits par famille ou parclasse, obtenir une fiche produit complète en sélec-tionnant un objet à l’écran, reporting, allocationdynamique d’emplacement, les fonctionnalités sontnombreuses et leur utilisation intuitive, la présenta-tion étant très similaire à celle des outils Microsoft.« Plusieurs clients utilisent déjà ces différentsmodules, rapporte Armelle Augu, Ingénieure Com-merciale en Supply Chain chez Sigma, ils nous fontpart de taux de remplissage supérieurs à 95 %, degains de temps en rangement comme en préparationde commandes ainsi que d’un cycle décisionnel plusrapide. » Gains de temps et optimisation des capaci-tés de stockage peuvent aussi être obtenus via l’uti-lisation d’AGV, c’est du moins l’idée que défendnotamment BA Systèmes. Ils sont effectivementcapables de fonctionner 24 h/24 h (prévoir un chan-gement de batteries toutes les 8 heures), de séquen-cer les commandes en faux camions, dans le froid etpar faible éclairage, offrent une traçabilité complètedes flux de marchandises tout en réduisant théori-quement de 100 % le risque d’accident. « Notre clientSD’Log a souhaité améliorer le fonctionnement géné-ral de son entrepôt. Il a décidé d'automatiser les opé-rations de stockage/déstockage en passant d'unstockage de masse par gerbage des palettes à unstockage de masse en rack à accumulation statique(drive-in), à quatre niveaux de pose (sol + trois) »,commente Angélique Roussel, Marketing AreaManager chez BA Systèmes. La mise en place decette solution requiert par contre une profonderéflexion sur les process logistiques.

Des postes ergonomiques de préparation de commandeA la demande de ses clients, et pour palier la péni-bilité du travail, SSI Schaefer a développé un postede travail ergonomique. Ici, pas besoin de se pencheret de se déplacer pour assembler une palette. Lescouches glissent sur des plateaux vers le prépara-teur, stationnant sur une plate-forme réglable enhauteur, de sorte que les plateaux arrivent toujoursau niveau de ses hanches, quelle que soit sa taille. Ceconcept est aujourd’hui également disponible pour

Angélique Roussel, Marketing AreaManager chez BA Systèmes

©BA

SY

STÈM

ES

ArmelleAugu, Ingénieure Commerciale en Supply Chainchez Sigma

©SG

MA

©SI

GM

A

Vision Entrepôt 3D par Sigma.

Page 6: Dossier 77

SEPTEMBRE 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°77 77

la préparation de colis au détail (à la pièce) via un atelier adapté à cet usage. « Dans la grande distribution, il y a un vrai besoin pour ce genre de solution, déclare Sylvain Cerise, Directeur Com-mercial de SSI Schaefer France. Notre progiciel de palettisation offre une maîtrise totale du séquen-cement de la palettisation de manière à ce qu’à la réception de la palette en magasin, la dépaletti-sation se fasse d’une traite. Les produits sont mis enstock puis déstockés au prélèvement, afin d’êtrepalettisés dans la séquence exacte de remplissage deslinéaires », décrit-il.

Des critères de lancements de vagues paramétrablesLe poste de préparation de commandes est un sujetsur le lequel travaille également la jeune sociétéfrançaise Komoto. Elle compte désormais cinq ins-tallations de son logiciel Ketra dont celle chez Elbeedu Groupe Adeo (Leroy Merlin), spécialisée dans lavente 100 % e-commerce d’équipements de la mai-son avec les sites delamaison.fr et decoclico.fr. « Ils’agit d’un pur outil de préparation de commandes,les critères (outils) sont totalement paramétrables,annonce Christian Hubert, co-Fondateur de Komoto.Le logiciel organise les règles de production, c’est-à-

©SS

I SC

HA

EFER

©P.M

ON

CEA

UX

Poste de palettisation SSI Schaefer.

Atelier de préparation chez Delamaison.fr installé avec Komoto.

Page 7: Dossier 77

DOSSIER

N°77 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - SEPTEMBRE 201378

Optimisez votre entrepôt

dire de la préparation de commandes en associantles commandes à l’outil de production le plusadapté. Chez Elbee, trois typologies de préparationde commandes ont été mises en place : un atelierpour les commandes mono-pièce, un pour les commandes « hors norme » qui concerne les pièceslongues, larges et lourdes, et enfin, un atelier pourles commandes multi-pièces. Les commandes stan-dards sont traitées sur les ateliers en forme de U.Jusqu’à 24 commandes sont ainsi préparées enmême temps, grâce à un système put-to-light (lesbarres de détection immatérielle sont une co-pro-duction avec le groupe américain Banner) et unensemble mécanisé fourni par le groupe Ciuch. Touta été pensé pour rendre le travail le moins péniblepossible pour le personnel. » Un total de 30 à 35 per-sonnes assurent ainsi la gestion des 1.000 à 1.300 commandes quotidiennes, un chiffre quimonte rapidement à 1.500/2.000 en période de soldeet peut atteindre 4.000 en décembre.

Optimiser son picking sur abonnementEt ça n’est pas tout. Le module Kheops du logicielKetra a la particularité de générer des lots de com-mandes prenant en compte l’emplacement des arti-cles de manière à limiter au maximum les trajetsparcourus par le personnel en charge du picking. « Il permet d’optimiser les flux de picking, c’est unoutil très complémentaire à la solution proposée parnos confrères de MDB SCS », conclut ChristianHubert. MDB SCS, filiale de la société Scibars, éditele logiciel PikXtr@ et propose un service completd’aide au rangement, sous forme d’abonnement. Ilinclut trois volets : le calcul des distances à parcou-rir par le personnel la semaine suivante, en fonction

de l’historique des commandes mais aussi des pro-motions et lancements de produits, le calcul du slot-ting et enfin, celui du placement des articles quigénèrera la meilleure ergonomie pour le personnel.« Nous parvenons ainsi à réduire les distances par-courues dans l’entrepôt de 20 à 40 %, estime MarcMignolet, Fondateur de Scibars. Le logiciel PikXtr@ne se base pas sur les algorithmes classiques de fré-quence. Son originalité tient dans le fait qu’il faitappel à la « probabilité de co-occurrence » des pro-duits dans les commandes. Pour cela, nous nousappuyons sur les algorithmes utilisés dans la cris-tallisation de la métallurgie et dans la recherchegénétique. Il y a en effet de grandes similitudes, ils’agit de trouver les meilleures solutions dans desunivers de possibilités. En combinant les deux tech-niques, nous obtenons la meilleure implantationpossible dans l’entrepôt. »

Des robots pour palettes hétérogènesFaisant partie de systèmes d’automatisation com-plets, alimentés par le biais de palettiseurs et deconvoyeurs, les robots de palettisation ne cessent deprogresser dans le but de faire face aux exigencestoujours grandissantes de la clientèle. « Ça bougedans la grande distribution, ce sont eux qui nous sol-licitent », révèle Jean Combes, Directeur Commer-cial Adjoint de Syleps. Un point de vue auquelsouscrit Pierre Marol, Managing Director d’Alstef :« Cela est dû entre autre au développement despetites surfaces (Simply, Carrefour Market) et desdrives, à la sensibilisation croissante aux problèmesde TMS (troubles musculo-squelettiques), mais aussià la pression concurrentielle », analyse-t-il. Concrè-tement, cela revient à acheter un robot (trois à cinqgrands constructeurs au monde existent, selon lesavis), voire plusieurs dans le cas de Syleps, qui pro-pose un double-robot disposant alternativement lescolis, puis à trouver ou concevoir le préhenseur, ainsiqu’un logiciel de gestion. Ensuite il faut intégrer le tout à un ensemble automatisé (palettiseur,convoyeur) grâce à un savoir-faire maison qui peutfaire toute la différence. Cas particulier, Sea Pro-ductique-Robotique vient de lancer le Sea Paletti-seur, présenté comme une triple innovation. En effet,celui-ci est livré avec un éditeur de plan de paletti-sation (Sea Pal) intégré à la machine, un préhenseurtrois en un associant prise-palette, prise-produit etprise-intercalaire, et doté d’un châssis mobile. « Unedemi-journée suffit à déplacer le robot contre unesemaine habituellement », se réjouit Daniel Durand,Président de cette société nantaise. Ces automatessont d’ailleurs capables de palettiser à la palette ou au colis. « Il devient intéressant d’automatiser ce poste dès que l’on a des palettes hétérogènes,remarque Jean Combes, par contre cela demande unebase de données extrêmement propre ». Quant à leurrendement, « sur les meilleurs poste de palettisation,

Pierre Marol,Managing Director d’Alstef

DanielDurand, Président de Sea Palettiseur

©A

LSTE

SEA

PRO

DU

CTI

QU

E

©SY

LEPS

©A

LSTE

PF

Balancelle Alstef.Palettisation automatisée

de produits hétérogènes par Syleps.

Page 8: Dossier 77

SEPTEMBRE 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°77 79

un robot traite jusqu’à 900 colis/heure quand untrès bon poste manuel en traite environ 200 aumaximum », avance Pierre Marol. Le coût de cesmachines est assez difficile à estimer : « Le coût totald’un projet d’automatisation s’établit entre 6 et 12 M€ pour un R.O.I. de cinq à six ans, selon lesplages d’utilisation. Le robot doit représenter 10%du budget », évalue Pierre Marol.

Des palettes sur balancellesAlstef a lancé un système peu banal, celui des balan-celles. Il s’agit d’un système de manutention eninterface entre l’entrepôt et les différentes zones deréception, préparation de commandes et expédition.Complètement automatisées, les balancelles auto-nomes sont suspendues à un rail et peuvent dépla-cer des palettes à l'unité ou par deux, à raison deplusieurs centaines par heure. « C’est une solutionidéale pour les circuits complexes avec de grandesdistances et de nombreux points de prise/pose. Plusrapide qu’un réseau de convoyeur ou que des cha-riots autoguidés, ce système offre des gains de tempset de réactivité intéressants, une notion primordialeen préparation de commandes », insiste Pierre Marol.Enfin, au chapitre des convoyeurs, un tout nouveaumodèle a retenu notre attention. Il s’agit d’un sys-

tème à double courroie nommé « twin belt » dévoiléen août dernier par l’allemand Beumer et destiné àmanutentionner des sacs (sable, ciment, farine…).Cet ingénieux système fait varier la vitesse et le sensde rotation des deux bandes rendant ainsi possiblela rotation à 90 et à 180 des sacs, pour une paletti-sation impeccable. Loin d’être exhaustif, nous espérons que ce tourd’horizon aura pu vous donner des idées pour opti-miser l’activité de vos entrepôts… ■

PIERRE MONCEAUX

Robot multi-pinces d’Alstef.

©A

LSTE

F

Page 9: Dossier 77

DOSSIER

N°77 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - SEPTEMBRE 201380

Optimisez votre entrepôt

LIPARI FOODSFaire vite, tous les jours

Parti d’une fourgonnette il y a 50 ans, ce grossiste alimentaire spécialisé en épicerie fine sillonne lesEtats-Unis et livre des milliers de petites surfaces en J+1. Comme si cela ne suffisait pas, il dispose deseulement 46.500 m² et 42 portes à quai pour gérer les entrées et sorties d’environs 90 camions com-plets par jour de son hub du Michigan. Entretien avec Joe Beydoun, Marketing Manager de Lipari Foods.

Supply Chain Magazine : Chaque jour, votre flotte de 200 véhicules traverse le pays pour livrer lescommandes en J+1, comment faites-vous ?Joe Beydoun : Notre modèle économique est un peu particulier. Nos produits proviennent en partiede sources locales, en partie du reste du pays mais également de l’étranger. Tout transite par nos entre-pôts de Warren dans le Michigan, soit environ 90 entrées et sorties quotidiennes. Ensuite, nos camionslivrent les marchandises dans des dépôts régionaux, gérés en propre, depuis lesquels sont effectuées leslivraisons locales dans un rayon d’environ 700 miles (1.120 km). Il peut y avoir plusieurs étapes, avec chan-gements de chauffeur, avant la destination finale mais les commandes sont toutes livrées en J+1. C’est cequi nous différencie de nos concurrents.

SCMag : Comment optimisez-vous les flux de marchandises à l’intérieur de vos entrepôts ?J.B. : Il est critique pour nous que les choses se fassent vite. Nous recevons des commandes à la palettepour les supermarchés et au colis pour les superettes. Nos préparateurs de commandes disposent de cha-riots électriques à fourche double et triple longueur pour préparer plusieurs commandes en simultané.Cela leur fait gagner beaucoup de temps en picking. Nous utilisons également des technologies avancéescomme le nouveau Talkman A700 de Vocollect.

SCMag : Que pensez-vous de ce nouvel outil ?J.B. : Nous sommes client de Vocollect depuis six ans. Aujourd’hui, notre taux d’erreur de picking est d’unpour 5.000, soit 20 erreurs par jour. C’est bien mais à raison de 75$ en moyenne par erreur, c’est encoretrop. J’aimerais réduire ce chiffre de 20, ou disons 18. Nous avons pu tester le Talkman A700 pendantdeux mois et nos préparateurs l’ont apprécié. Il s’attache à la ceinture, est plus léger mais délivre la mêmeperformance. Nous n’avons pas pu tester toutes les options car notre prestataire informatique n’étaitpas prêt mais l’une d’elle m’intéresse beaucoup. Il s’agit du SoundSense qui bloque les sons environnantsindésirables tels que les klaxons des chariots élévateurs et évite ainsi de valider une prise par inadvertance.

SCMag: Comment pilotez-vous le séquencement des commandes ?J.B. : Nous utilisons label-on-demand, un module de notre WMS Retalix Power Warehouse. Quand un pré-parateur est prêt à prendre de nouvelles commandes, il se rend à l’imprimante la plus proche et imprime ses

commandes. Dans le passé, nous n’avionsqu’une imprimante centrale et lancionstoutes les commandes d’un coup. Nousperdions du temps en déplacement inu-tiles et le personnel avait tendance àchoisir les commandes les plus faciles. Lenouveau système a résolu ces deux pro-blèmes. De plus, lorsqu’il faut changerl’ordonnancement au dernier moment,cela ne pose plus aucun problème, c’esttotalement transparent pour le person-nel. Notre prochain développement dansce domaine concerne la gestion desexceptions. Nous devrions bientôt êtreen mesure de n’envoyer que les com-mandes les plus simples aux personnesen formation afin de leur donner letemps de monter en puissance. ■

Propos recueillis par Pierre Monceaux

Joe Beydoun,Marketing Manager

©P.M

ON

CEA

UX

©P.M

ON

CEA

UX Chariot électrique

double fourche et triple longueur.

Page 10: Dossier 77

SEPTEMBRE 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°77 81

Quid des mezzanines ?Très pratique et pas excessivement onéreuse au regard de ce qu’elle apporte, la mezzanine a sem-ble-t-il le vent en poupe. « C’est un peu un produit de crise, témoigne Yves Boiteux, Directeur desventes chez Feralco. Pour autant, il faut considérer son cycle de vie et ne pas aller au moins cher. Le pro-duit est évolutif dans le temps mais avec des coûts importants à la clé », poursuit-il. Un avis que partageFrançois Bontemps, Directeur Général de Provost : « Il est possible, dès sa conception d’anticiper lacharge future d’une mezzanine, donc des poteaux sur la dalle. En prévoyant sur le long terme, on peut uti-liser des poteaux plus solides capables de soutenir l’ajout d’un deuxième, voire d’un troisième niveau. Parfoisencore, le développement de certains clients est tel que ceque nous avions prévu initialement ne suffit pas, il faut doncprévoir soit de nouvelles installations soit des bâtiments plusimportants », concède-t-il. Si les mezzanines sont sipopulaires, c’est aussi qu’elles peuvent être utiliséescomme surface de stockage, de picking, de bureaux oumême intégrer des convoyeurs. Mais « attention auxvibrations », prévient François Bontemps. Encore unélément à prendre en considération dès la conceptionde la structure. « Dans l’e-commerce, la mezzanine estune vraie solution. Avec les niveaux, on perd un peu en pro-ductivité mais on gagne en surface, acquiesce JérômeLibeskind. Mais il faut tenir compte des contraintes liées àla règlementation APSAD, c’est-à-dire à la prévention incen-die », nuance-t-il. Une bonne solution donc, mais à nepas prendre à la légère. ■ PM ©

PRO

VOSTPlate-forme mezzanine

longue portée Provost.

Page 11: Dossier 77

DOSSIER

N°77 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - SEPTEMBRE 201382

Optimisez votre entrepôt

Gunnebo, la sécurité made in SwedenDepuis plus de 200 ans, ce groupe suédois historiquement spécialisé dans la sécuritéphysique, développe un savoir-faire qui s’est peu à peu adapté à l’ère de l’électronique,puis des réseaux numériques. Jean Charles Proskuryn, Business Developper GunneboFrance, nous présente ses solutions destinées au monde de la logistique.

Sypply Chain Magazine : Vous êtes spécialisé dans les systèmes de vidéo surveillance, pouvez-vous nous présenter rapidement votre gamme de produits ?Jean Charles Proskuryn : Gunnebo a équipé de nombreux logisticiens, plus de 150 entrepôts autotal. Ces équipements entrent dans le cadre de la certification OEA qui permet d’éviter des pro-cédures douanières longues et fastidieuses, dans le commerce international. Deux gammes de pro-duits s’adressent aux clients de la logistique, à savoir ceux destinés au suivi des colis et ceux destinésà la sécurité. Dans cette deuxième catégorie, on retrouve les équipements de contrôle d’accès parbadge ainsi que la vidéo surveillance avec un double objectif : la lutte contre le vol par effet de dis-suasion et la traçabilité, les équipements n’étant pas forcément les-mêmes.

SCMag : Qu’en est-il précisément du système de détection d’intrusion ? J-C.P. : Il fonctionne quand le site est fermé entièrement ou partiellement. Des systèmes de sur-veillance périphérique (extérieur jusqu’aux clôtures) et périmétrique (le long des murs du bâtiment)peuvent faire remonter des alertes vers un PC de surveillance, soit chez Gunnebo, soit chez le client.Le paramétrage du système doit être fin pour éviter le déclanchement d’alertes intempestives.

SCMag : Quelles sont les dernières innovations technologiques dans ce domaine ? J-C.P. : Ce qui est nouveau, c’est le niveau de technologie utilisée : caméra IP, caméras mégapixel, à 180 ou à 360 degrés. Tout ceci permet d’utiliser moins d’équipement, d’avoir une vue d’ensemble,de bien zoomer.

SCMag : Comment lutter contre le vol en entrepôt et assurer la traçabilité?J-C.P. : En matière de traçabilité, il s’agit d’un système de vidéo surveillance associé au flashage des pro-duits. On peut ainsi retrouver à la seconde près l’image correspondant au flashage du produit. Le principe est une surveillance plus fine sur les zones d’arrivée et de départ, les points les plus critiquescar il faut pouvoir prouver la réception et le départ d’un produit, et plus simple, entre temps. L’horodatage doit être parfaitement synchrone entre les caméras et le système de gestion de l’entrepôt.Le vol intervient lorsqu’une faille est détectée dans la chaîne de traçabilité. Avec ce système, des enquêtespeuvent aussi être effectuées a posteriori.

SCMag : Combien coûte ce type d’équipement ?J-C.P. : A chaque cas, son matériel adapté. Le coût d’une installation dépend donc de la prio-rité du client. A titre d’exemple, sécuriser la périphérie et la périmétrie d’un entrepôt de 10.000 m² peut coûter de 100.000 à 200.000 €. Dans la messagerie, le matériel est plus sophis-

tiqué car on travaille sur la traçabilité. Sur un sitede taille équivalente, ce qui fait un gros site de mes-sagerie, avec contrôle d’accès et vidéo surveillance,cela peut aller de 400.000€ à 1 M€, mais on parlelà de dizaines de milliers de colis par jour. Bienentendu, le niveau de sécurité est à adapter enfonction des valeurs stockées (ex : produits de luxeet produits technologiques, pour les plus élevées).

SCMag : Concrètement, comment cela se traduit sur le terrain ?J-C.P. : Le vol à l’intérieur est une somme de petits vols,le vol à l’extérieur est plus rare mais plus gros, comme levol d’une remorque chargée. D’après nos clients, le retoursur investissement est rapide avec des diminutions du volde l’ordre de 40 % à 70 % selon les activités. ■ PM©

GU

NN

EBO

©G

UN

NEB

GU

NN

EBO

Page 12: Dossier 77

SEPTEMBRE 2013 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°77 83

ASSA ABLOYChargement déchargement, optez pour la sécurité !

Assa Abloy est un groupe suédois spécialisé dans les systèmes de fermetures, des simples cadenasaux portes industrielles en passant par les équipements de quai. Avec le Crawford Safetydock Sys-tem, Assa Abloy propose un système de mise à quai complet pilotant l’accostage automatique ducamion (pour prévenir le risque d’écrase-ment), le niveleur et l’ouverture de laporte (pour prévenir le risque de chute),le tout avec un seul et même coffret com-prenant seulement trois boutons. Lecalage du camion se fait automatiquementsur les trois derniers mètres et le camionest verrouillé jusqu’à ce que l’opérateurreferme la porte. Selon son DirecteurTechnique, Olivier Rivière, il s’agit du seulsystème disponible sur le marché préve-nant tous les risques inhérents aux opé-rations de transbordement (recomman -dation ED 6059, INRS 2009). Le coût d’unsystème complet est d’environ 10.000 €à 12.000 €, soit bien peu au regard desaccidents corporels (dont cinq à 10 mor-tels) recensés chaque année sur les zonesde quai. ■ PM ©

ASS

AA

BLO

Y

Crawford Safetydock System.