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DOSSIER Cette chimie qui nous empoisonne au quotidien ÉNERGIE L’astrologie au service de la santé ? INTERVIEW Père et fils contre les dérives de la médecine EN DIRECT DES… Laboratoires Quinton, sur la vague des thérapies marines www.alternativesante.fr Polémique > CHIMIO Plaidoyer pour un consentement éclairé du patient, par les D rs Nicole et Gérard Delépine Juillet-août 2016 numéro 37 Pesticides, fongicides, POP, perturbateurs endocriniens, métaux lourds… Désintoxiquez votre organisme !

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DOSSIERCette chimie qui nous empoisonneau quotidien

ÉNERGIEL’astrologie au service de la santé ?

INTERVIEWPère et fils contre les dérives de la médecine

EN DIRECT DES…Laboratoires Quinton, sur la vague des thérapies marines w

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CHIMIOPlaidoyer pour un consentement éclairé du patient, par les Drs Nicole et Gérard Delépine

Juillet-août 2016 • numéro 37

Pesticides, fongicides, POP, perturbateurs endocriniens, métaux lourds… Désintoxiquez votre organisme !

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édito

Service AbonnementsAlternative Santé, Service Abonnements4, rue de Mouchy, 60438 Noailles CedexTél. : 01 55 56 70 51.

Rédaction65 rue Claude-Bernard, 75005 Paris.Tél. : 01 40 46 00 46. Fax : 01 40 46 05 93. Mél. : [email protected]

Édité par SANTÉ PORT-ROYAL SAS,

RCS Paris B 434 728 952. Également éditeur de Plantes & Santé.N° CPPAP : 1016 T 92468 • ISSN : 2430-9419

Directeur de la publication : Alexandre Imbert. Rédacteur en chef : Jean-Baptiste Talmont. Conseillère de la rédaction : Isabelle Saget.Rédaction : Drs Nicole et Gérard Delépine, Dr Paul Dupont, Agnès de Féo, Patrick Hoor, Catherine Lyr, Caroline Morel, Camille Parinaud, Thierry Schmitz, Jean-Baptiste Talmont.

Secrétaire de rédaction : Thomas Roure.Maquette : Sabrina Pezzot.Imprimé en France par Chevillon, Sens (89).Distribué par France Routage, Bussy-Saint-Georges (77).

Abonnement annuel : 48 x. Prix au numéro : 4 x.

Chaque été, lorsque nous exposons notre peau au soleil, nous ne devrions le faire qu’avec un seul objectif : celui de jouir des effets bénéfiques des rayons solaires. D’abord, pour reconstituer le stock de vitamine D, mais aussi parce que l’exposition solaire contribue à redonner le moral et à emmagasiner de l’énergie. Nous devrions

aussi éviter les risques liés aux effets néfastes d’une exposition solaire prolongée aux heures les plus chaudes de la journée. Trop d’exposition nuit à la santé. On parle beaucoup des UV, qui peuvent occasionner des coups de soleil et des brûlures, surtout chez les enfants à la peau plus fine. Ils favorisent aussi le vieillissement de la peau, augmentent le nombre de grains de beauté, les risques de mélanome et de carcinome basocellulaire (petit cancer bénin de la peau). Mais trop d’exposition peut aussi occasionner des insolations, de la déshydratation, un coup de chaleur. Des symptômes qui peuvent être bien plus graves qu’il n’y paraît. Contre cela, les écrans solaires ne peuvent rien. Mais alors, quelle est leur utilité ?

L’idéal, plutôt que d’utiliser des écrans solaires à tout bout de champ, c’est de ne pas s’exposer aux heures où l’indice UV est au maximum, c’est-à-dire entre 11 heures et 16 heures. D’ailleurs, c’est une hérésie de laisser un enfant en plein soleil à ces heures-là, même avec un écran. Et que dire des filtres UV contenus dans les crèmes solaires ? Soit il s’agit de filtres chimiques, dont certains sont des perturbateurs endocriniens, soit de filtres nocifs pour la flore marine, suspectés d’être une des causes de la destruction des coraux et de la contamination de la chaîne alimentaire par des produits toxiques. Ils devraient être interdits, mais vous en avez partout, car c’est un argument de vente du stick à lèvres, de la crème de jour estivale qu’on se met dès le matin, du lait corporel… Sachez aussi que les eaux de baignade en sont infestées.

Quant aux filtres minéraux, puisque ceux à base d’oxyde de zinc formaient une couche blanche trop désagréable, on n’a rien trouvé de mieux que d’en faire des nanoparticules. Or toute particule de taille inférieure à 100 nm peut se combiner aux protéines, pénétrer l’épiderme et former des radicaux libres délétères. Quand vous voyez inscrit « sans nano » sur les tubes, cela ne signifie pas qu’il n’y en a pas, mais qu’on tolère des particules d’oxyde de zinc ou de titane si elles sont d’une taille supérieure à 100 nano. Est-on certain qu’elles sont dénuées de risques ? Rien n’est moins sûr…

La vraie solution, c’est le bronzage naturel et progressif, car c’est le rôle de la mélanine – le pigment de la peau qui donne le bronzage – que d’absorber les UV et de les transformer en énergie. Le hâle de bronzage n’est pas seulement une question d’esthétique. Il traduit la bonne santé et la favorise. Plutôt que de se couvrir dès le matin d’écran solaire, il vaut mieux aller progressivement au soleil et stimuler ainsi peu à peu la mélanine, tout en absorbant les vitamines naturelles (non synthétique) A et C qui protègent la mélanine de l’oxydation. Vous aurez non seulement de belles couleurs, mais vous en porterez mieux pour le reste de l’année. l

Paul Dupont

Le meilleur des UVsommaire2 actualités

8 fiche thérapeutiqueL’endométriose

9 dossierLes produits chimiques, notre poison quotidien

Les lanceurs d’alerte ont beau donner de la voix, les pouvoirs publics ont beau tenter de prendre des demi-mesures, les grandes marques ont beau faire des efforts, les toxiques sont bien là, omniprésents. Comment repérer les produits à bannir et passer entre ces gouttes délétères ?

15 énergieL’astrologie au service de la santé

16 interviewDominique-Michel et Philippe Courtois« Il n’y a plus d’humanité dans la médecine »

18 PolémiqueTraitements cancérologiques Devenez enfin juge et partie !

20 traitementLes facteurs de transfert, une découverte occultée

21en direct des…Laboratoires Quinton, la nouvelle vague d’une thérapie marine

22 bonnes idées

23 courrier des lecteurs

26 À lire… ou pas

27 petites annonces

30 la vie naturelle

32 boîte à outilsL’art de bien vieillir

automassageJambes douloureuses

Ce numéro comporte un encart Thierry Souccar sur 70 000 exemplaires. Ce numéro comporte également des correspondances sur la France métropolitaine et les DOM-TOM.

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actualités

4 n°37 • juillet-août 2016 • Alternative Santé

C’est devenu chose courante que des célébrités servent d’ambassadeurs à des grandes marques de l’industrie

agro-alimentaire. Une analyse nutritionnelle étasunienne portant sur les messages publicitaires à destination des jeunes et soutenus par le discours de stars de la pop américaine révèle qu’au cours des quatorze dernières années, aucune recommandation n’a été faite pour la consommation de fruits, de légumes et de graines complètes ! Est-ce mieux en France ? Rien n’est moins sûr… Il suffit de voir le tennisman Jo-Wilfried Tsonga vanter les goûts si délicieux des Kinder Bueno pour en avoir confirmation. lM. A. Brigg, A. N. Miller, J. Elizee, et coll. dans Pediatrics, juillet 2016.

Si les stars vous le recommandent, passez votre chemin

Selon l’Inserm, en 2013, la majorité des personnes à qui un anxiolytique ou un hypnotique de la classe des

benzodiazépines (BZD) étaient prescrits étaient exposées à un surrisque d’effets indésirables. À cela, essentiellement deux raisons : soit la prise conjointe d’autres médicaments dont l’association n’est pourtant pas recommandée, soit des problèmes de santé contre-indiquant partiellement ou totalement leur prise. Ce que ne précise pas ce communiqué de presse, c’est le pourquoi de cet état de fait. Dommage ! De nombreuses alternatives naturelles et parfaitement bien tolérées existent : phytothérapie, homéopathie, acupuncture, yoga, méditation, reiki… Pas de raison de s’en priver ! l

INSERM : « Benzodiazépines : trop de patients à risque d’effets indésirables ! », communiqué de presse du 17 mai 2016.

Pas de quoi prendre une BZD !

Chargée de donner une définition aux perturbateurs endocriniens, la Commission européenne a accouché avec

deux ans de retard d’un document de treize pages qui, et c’est rarissime, a fait l’unanimité… contre elle : l’industrie se dit déçue, la communauté scientifique profondément consternée et les ONG très inquiètes. L’industrie pleure parce qu’elle ne pourra pas continuer d’alimenter le marché de substances considérées moins puissantes que leurs produits phares, mais tout aussi nocives. Quant aux autres instances, elles reprochent à la Commission européenne d’avoir dépossédé la définition donnée en 2002 par l’OMS de l’essentiel de ses critères d’application au plan législatif. Ainsi, seuls les effets toxiques enregistrés chez l’être humain seraient retenus. Ainsi seraient relevés les seuils de toxicité actuellement en vigueur. Tout cela au mépris des dernières avancées en toxicologie. En effet, les perturbateurs endocriniens ne répondent pas à la loi habituelle selon laquelle le degré de nocivité est proportionnel à la dose à laquelle un individu est exposé. Ils sont dangereux à des doses très faibles dès qu’ils sont longtemps présents dans l’environnement de vie habituel. Si les États de l’Union valident la décision de la Commission européenne, nul doute qu’au cours des prochaines années, des effets désastreux se manifesteront, notamment au niveau des plus jeunes générations puisque c’est au stade fœtal que l’être humain est le plus vulnérable à l’ensemble de ces poisons. l

Commission européenne : « Communication de la commission au Parlement européen et au Conseil sur les perturbateurs endocriniens et les projets d’actes de la Commission visant à définir des criteres scientifiques pour leur détermination dans le cadre de la législation de l’UE relative aux produits phytopharmaceutiques et aux produits biocides. », Bruxelles, le 15 juin 2016.

Chronique d’une catastrophe humanitaire annoncée

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5Alternative Santé • juillet-août 2016 • n°37

EN BREF…

actualités

La guerre de Lyme aura bien lieu, et les malades contre-attaquent

Le Pr Montagnier a été, dimanche 19 juin à Strasbourg (Bas-Rhin), limpide, clair, et même cinglant : c’est par « une grande

ignorance », notamment « de son caractère chronique », que la maladie de Lyme est très mal diagnostiquée en France. Prenant fait et cause pour les malades dans leur lutte contre cette maladie transmise par les morsures de tiques, le professeur – qui évoque de prometteuses découvertes pour mieux dia-gnostiquer cette affection –, enfonce le clou en affirmant qu’il est « lamentable que les pouvoirs publics et les autorités de santé n’aient pas une politique cohérente sur la maladie de Lyme », dénonçant « l’ignorance totale sur le sujet d’une grande partie de la communauté médicale et scientifique ».

Il n’y est donc pas allé avec le dos de la cuillère, le Prof’, invité qu’il était par l’asso-ciation Lyme sans Frontières pour une journée d’étude consacrée à cette patholo-gie. Lyme sans frontières, dont nous nous sommes toujours fait l’écho de la colère vis-à-vis de l’approche conventionnelle de la maladie. Une approche, disons… très distanciée.

Des tests inefficacesSi le paradigme est erroné, les résultats seront faussés. C’est en substance ce qu’a déclaré le

Pr Montagnier, expliquant que si les tests uti-lisés pour détecter la bactérie de Lyme donnent de trop nombreux faux négatifs, c’est parce qu’ils cherchent à détecter des anticorps là où un grand nombre de patients n’en développent pas. Ce que propose le scientifique, c’est de mettre au point une méthode de diagnostic détectant dans le sang l’ADN de la bactérie, en captant des ondes électromagnétiques émises par l’échantillon utilisé. Montagnier désamorce les cris d’orfraie en avouant d’ores et déjà que cette approche électromagnétique n’est pas reconnue par ses pairs scientifiques, entraînant évidemment des difficultés pour la faire valider. Et il s’enrage d’autant plus que les nouveaux cas pullulent.

200 patients portent plainteSur la question des nouveaux cas, on se croi-rait dans la guerre des chiffres d’une manif. D’un côté, les estimations des autorités (27 000 cas officiellement déclarés), de l’autre, ceux de Lyme sans frontières, qui parle de près de 300 000 cas par an. Et les premiers concernés sont remontés. À force d’être bala-dés de médecin en médecin, près de 200 patients ont décidé de porter plainte contre les laboratoires pour la commerciali-sation de tests de diagnostic inefficaces.

Ils le feront avec d’autant plus de véhé-mence que Bernard Christophe, inventeur du Tic-Tox, complément alimentaire efficace contre Lyme, et Viviane Schaller, dont les tests ont été seuls efficients pour diagnostiquer la maladie quand les tests Elisa étaient inappro-priés, ont été condamnés en 2014. Cette jour-née du 19 marque peut-être une première victoire pour déjouer ce que Viviane Schaller déplorait après avoir été condamnée pour utilisation de protocoles de dépistage de la maladie non homologués : « Dans cette histoire, le sort des malades, on s’en fiche, et ça, c’est scandaleux ! » Comment ne pas lui donner raison… l

Camille Parinaud

Le 19 juin, l’association Lyme sans Frontières a soldé des années de combat par une grande conférence médiatisée. L’occasion pour elle d’interpeller l’opinion publique sur son triste sort, par la voix notamment du professeur Montagnier.

Respirez, mourez !L’information est tombée le jour même de notre bouclage : la pollution de l’air est responsable de 48 000 morts chaque année en France. C’est ce que révèle une « évaluation quantitative d’impact sanitaire » publiée le 21 juin par Santé publique France. La pollution est ainsi devenue le troisième facteur de mortalité dans l’Hexagone derrière le tabac (78 000 décès) et l’alcool (49 000). Le premier criminel reste les particules fines d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres – les PM 2,5. Et encore, cet impact délétère sur la santé est sous-estimé, puisque la pollution atmosphérique est un mélange complexe de milliers de polluants qui interagissent. Sans surprise, c’est évidemment dans les grandes villes que les effets de la pollution sont les plus violents. On compte en Île-de-France 1,5 million de personnes exposées à une pollution élevée.

Souriez, vous êtes fliquésUne étude révèle que 78 % des Français sont prêts à partager leurs données personnelles physiques et de santé avec leur médecin. Jusqu’ici, rien de grave, me direz-vous. Sauf que les données en questions sont celles collectées par des objets connectés (montre, bracelet, système de surveillance…). Deuxième point, cette étude a été financée par Assu 2000, grosse enseigne d’assurance. Donc, en récapitulant, les données que les Français (dont l’étude dit qu’il serait un tiers à posséder un objet connecté) sont prêts à partager avec leur médecin (et leur seul médecin, soyons d’accord), sont collectées sur internet, tombant dans le Big Data géré par Google, qui, ensuite, peut les revendre à des assurances, qui elles-mêmes financent des études sur lesdites données, approuvant des deux mains que les Français soient prêts à les partager. Et pour cause. Quand on sait que les assurances font du lobbying auprès des gouvernements pour un jour se substituer à la Sécurité sociale…

L’art du mimeLa maladie de Lyme est difficile à diagnostiquer tant ses symptômes peuvent évoquer d’autres maladies. Elle peut toucher plusieurs organes et évoluer en plusieurs phases de gravité croissante. Elle peut ainsi se manifester par une lésion cutanée (érythème migrant), par des courbatures et une fatigue de type grippal. Lorsque l’infection se dissémine dans le sang, elle peut entraîner des douleurs articulaires des atteintes nerveuses (jusqu’aux troubles neurologiques), ophtalmologiques, voire cardiaques.

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actualités

6 n° 37 • juillet-août 2016 • Alternative Santé

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BILLET D’HUMEUR

Les amalgames ne tuent pas… et heureusement !

Pour compléter notre dossier de ce mois, nous voulions réagir sur les

résultats d’un sondage réalisé pour le think tank Oui à l’innovation ! Ce groupe de travail sur la santé et l’environnement, mené par l’ancien journaliste et vrai patron libéral Pascal Perri, se bat bec et ongles pour que l’innovation ne soit plus sacrifiée « sur l’autel de la précaution ». Objectif : « Faire inscrire dans notre Constitution, en face du principe de précaution, le principe d’innovation. » Quelle farce ! Dieu seul sait si le principe de précaution est déjà largement contourné quand les enjeux économiques, politiques ou sociaux pèsent lourd. Un exemple : le Gardasil du géant Merck, obtenant du ministre de la Santé de l’époque Xavier Bertrand son autorisation de mise sur le marché en

neuf mois au lieu de dix ans. C’est donc bien le principe de précaution qui est sacrifié sur l’autel de l’innovation et son corollaire, le profit.

Que nous dit ce fameux sondage ? Que 54 % des personnes interrogées estiment que le principe de précaution est un frein à l’innovation et que 63 % des Français accordent une grande confiance aux scientifiques. Mieux, on apprend que si 80 % des Français se disent préoccupés par les questions liées à la santé et l’environnement, 46 % d’entre eux estiment que c’est le traitement de l’actualité qui accentue leurs inquiétudes (comprenez : si les Français ont peur des perturbateurs endocriniens, ce n’est pas à cause des études scientifiques, mais bien à cause de ces « salauds » de journalistes). Et puisque le ridicule ne

tue pas, ce sondage mélangeant tout et rien révèle que 86 % des Français estiment que l’innovation joue un rôle positif dans le domaine de la santé, 72 % dans l’environnement, et… 63 % dans l’agriculture et l’alimentation. Sur ces derniers chiffres, merci à Oui à l’innovation !, qui nous confirme la nécessité de notre mission d’informer.

Nous aurions pu faire l’impasse sur ce sondage, sauf qu’il sert d’alibi au colloque « Perturbateurs endocriniens : un défi à l’innovation », organisé au Sénat. Une petite victoire pour ce groupe de recherche visiblement inquiet du sort de… l’industrie. l

Camille Parinaud

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7Alternative Santé • juillet-août 2016 • n° 37

EN BREF…

actualités

Dépression pendant la grossesse : pas d’ISRSLa prise d’antidépresseurs de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) – Prozac, Déroxat… – pendant la grossesse est déjà connue pour provoquer chez le nouveau-né des problèmes respiratoires. Il semble que ce n’est pas le seul effet indésirable majeur de ce type de médicaments chez l’enfant : son cerveau à l’état fœtal subit de microscopiques modifications, qui exposeraient à un risque accru de dépression pendant l’enfance ! M. Videman, A. Tokariev, H. Saikkonen et coll dans Cerebral Cortex, juin 2016.

Un anticancéreux dans l’arthrose du genou

Il y a deux ans, une équipe égyptienne publiait les résultats

de son expérimentation du méthotrexate sur 144 patients souffrant d’arthrose du genou. Au bout de sept mois, les personnes traitées présentaient une amélioration notable de la douleur et du score d’activités quotidiennes par rapport aux personnes qui avaient reçu un placebo. Cette étude puise sa légitimité sur le rapprochement de deux faits : d’une part,

l’inflammation chronique de la synovie est en grande partie responsable des douleurs ; de l’autre, le méthotrexate est utilisé depuis longtemps dans certains rhumatismes inflammatoires chroniques. Il est dès lors certain que des médecins vont être tentés de prescrire cet anticancéreux en dehors des indications officielles. Sauf que les effets indésirables générés par la prise de méthotrexate sont nombreux et

parfois sévères : anémie, baisse des plaquettes sanguines, fibrose pulmonaire, atteinte des cellules osseuses… alors qu’il existe un traitement naturel, au moins aussi efficace et quasiment exempt d’effets secondaires : le collagène non dénaturé de type 2, commercialisé sous le nom de Flex-Tonic (un comprimé par jour). l

Dans Annals of the Rheumatic Diseases, mars 2014 et Journal International de Médecine, juin 2016.

Après le coup du parapluie bulgare, le coup de la saucisse géorgienne. Alors qu’au Kiwi, restaurant

vegan de Tbilissi, on diffusait un film, une douzaine d’intrus en ont profité pour farcir les anti-viandards de jet de barbaques, armés de colliers de saucisses, de boulettes de viande et de filets de poisson. Cela pourrait prêter à sourire, si ce n’est que l’agression potache a vraisemblablement tourné au pugilat et à la bagarre de rue contre le service d’ordre du resto, les assaillants, épaulés par des riverains hostiles aux revendications et aux nombreuses manifestations des véganes. L’équipe du café Kiwi a identifié leurs agresseurs comme appartenant à un groupe de néonazis qui considèrent leurs convictions alimentaires comme trop occidentales pour être patriotes. Quant à la police, elle a joué de la trompette façon cavalerie, en arrivant trop tard pour assurer l’ordre attendu. l

Anti-végan, tu perds ton sang froid

Trois études portant sur les méfaits des antibiotiques viennent d’être publiées :

après une antibiothérapie par voie orale, les salmonelles sont capables de se développer dans la lumière intestinale ; les traitements antibiotiques administrés au cours des trois premières années de la vie diminuent la diversité de la flore bactérienne ; de plus, une partie du matériel chromosomique de ces germes développe une résistance à ce type de traitement qui dure bien après l’arrêt de celui-ci ; l’antibiothérapie néonatale retarde la maturation de la flore intestinale. lDans Nature, juin 2016, Science Translational Medicine, juin 2016 et Science Translational Medicine, juin 2016.

Vague anti-antibiotiques

Chut !À la maison, dans le voisinage, le temps des transports, sur le lieu de travail, à l’hôpital, le bruit est devenu le compagnon de presque tous les instants, de sorte que sa subite absence déstabilise plutôt qu’elle rassérène. Pourtant, sa nuisance est de plus en plus régulièrement dénoncée : surdité, troubles du sommeil, baisse des fonctions cognitives, obésité abdominale, augmentation du risque d’accidents cardiovasculaires… Pour la première fois, une estimation du coût de la pollution sonore a été menée en France : pas moins de 57 milliards d’euros par an, et c’est « un chiffre prudent » !

Fervex : une nouvelle gamme à risqueSavez-vous ce que l’ombrelle veut dire en marketing ? C’est quand une marque regroupe sous son nom et sa notoriété plusieurs produits appartenant à des marchés différents. Il en est ainsi de Fervex qui, avant l’automne 2015, ne désignait que des spécialités à base de paracétamol, phéniramine et vitamine C. Depuis, la gamme Fervex a été élargie (Fervex rhume jour et nuit). Elle contient de la pseudoéphédrine, non seulement quasiment inefficace contre le rhume, mais exposant qui plus est à des risques neuropsychiques et cardiovasculaires parfois graves, voire mortels.

Quand l’inventeur du funeste Zyklon B, gaz utilisé dans les camps d’extermination de

l’Allemagne nazie, veut croquer l’inventeur de l’agent orange, herbicide utilisé comme arme chimique au Vietnam, ça donne un combat de poids lourds digne d’un Mohammed Ali contre Joe Frazier. À ma gauche, l’Allemand Bayer, 42 milliards d’euros, Zyklon B et Gaucho, le pesticide tueur d’abeilles, à son actif. À ma droite, Monsanto et ses 13 milliards de dollars (OGM, Roundup et agent orange). Cette tractation entre deux géants qui font déjà la pluie et le beau temps reviendrait à créer le plus gros monstre de l’industrie agro-alimentaire. Un lobby financier à la puissance inégalée jusqu’ici. l

Une société, que dis-je, un empire !

La mode est au biologique, même en médecine. Ainsi est dénommé tout

traitement qui « fait appel à une source biologique comme matière première du principe actif qu’il renferme » (définition du LEEM). Ces produits trouvent de plus en plus d’indications dans les maladies chroniques, la polyarthrite rhumatoïde entre autres. Toutefois, ils exposent à des effets indésirables sévères. Ainsi, la prise de tocilizumab (Roactemra) expose à un risque de perforation gastro-intestinale au moins deux fois supérieur au traitement de référence par les inhibiteurs du TNF ! l Dans Arthritis & Rheumatology, mai 2016.

Gare aux médicaments dits « biologiques »

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fiche thérapeutique

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par Patrick Hoor, ostéopathe DO,

thérapeute de BioSanté

www.biosanté.fr

L’endométriose est un trouble gynécolo-gique engendrant des douleurs chro-niques du fait de la présence anormale

de tissu endométrial en dehors de l’utérus. Les saignements n’ont alors aucune issue vers l’extérieur. Irritation, kystes, tissu cicatriciel, elle peut être à l’origine de nombreux maux, dont l’infertilité. Dans le concept de BioSanté, la régulation hormonale se traite à l’arrivée de l’automne. Sensible à cette régulation, l’endo-métriose présente deux phases d’évolution : aiguë inflammatoire et chronique sclérotique.

LES SOLUTIONS NATURELLESIl est nécessaire de traiter la dysrégulation hormonale afin de réduire la douleur en redynamisant le flux sanguin.

Diététique et nutrition

L’alimentation est déterminée par une classifi-cation des aliments en trois types :

Les aliments déconseillés : évitez le lait de soja, le lait et les fromages, le jus d’orange, les tomates, les alcools forts et les sodas, ainsi que tous les aliments qui acidifient votre corps. Supprimez les viandes rouges.Les aliments autorisés : yaourts et fromages blancs, viandes blanches, légumineuses (asso-ciées à une céréale) et chocolat noir ont une action neutre voire favorable.Les aliments recommandés : légumes et fruits, poissons (mers froides), céréales douces, légumes lactofermentés, graines germées, fruits secs et oléagineux (atténuent l’acidification).Le complément alimenaire : un protocole d’oligo-éléments est recommandé. Pendant 2 à 4 mois, prendre Nutri Endo 1 le matin et Nutri Endo 2 le soir.

La phytothérapie

Privilégiez les plantes anti-inflammatoires et antalgiques comme le cassis (Ribes nigrum),

la grande camomille (Chrysanthemum parthenium) ou la matricaire (Chamomilla recu-tita), les plantes circulatoires et décongestion-nantes telles que le marronnier d’Inde (Aescu-lus hippocastanum), la vigne rouge (Ampelopsis veitchii) et l’armoise (Artemisia vulgaris), et les plantes régulatrices hormonales comme le gattilier (Vitex agnus-castus) ou l’igname sau-vage (gélules ou gel).

L’aromathérapie

Pour traiter les inflammations, pensez au thym à linalol (Thymus vulgaris linaloliferum), anti bactérien, antifongique, antimicrobien et antiviral. Le millefeuille (Achillea millefo-lium) et le cyprès (Cupressus sempervirens var. stricta), anti-inflammatoires majeurs, circulatoires et décongestionnants, sont aussi indispensables. Tout comme le santal blanc (Santalum album op.bois) qui intervient plus spécifiquement dans les congestions pelviennes d’origines rénales. La gemmo-thérapie a un rôle déterminant pour traiter l’endométriose grâce au framboisier.

Homéopathie

Antispasmodiques : le Thuya Occidentalis et le Lycopodium Circulatoire.Décongestionnant : Thlaspi Bursa Pastoris, Sepia, Heliona, Collinsonia.Régulatrice hormonale : Folliculinum.Relaxants : Aristolachia Clematitis, Chamomilla, Arsenicum Album, Lithium. l

Les tampons en causeVous utilisez chaque mois des tampons, soit un total de 11 400 sur une vie (la moyenne des femmes ayant cinq jours de menstruation par mois durant 38 ans)… Les secrets de fabrication des tampons sont farouchement conservés par Procter & Gamble, le fabricant de la marque Tampax, le leader mondial. Or ces cartouches de celluloses sont imbibées… de dioxines, une substance hautement cancérogène qui a un rôle dans le mécanisme de l’endométriose. Sachez qu’il existe des tampons 100 % bio fabriqués à partir de coton certifié sans OGM. Ils ne contiennent ni colorants irritants ni parfum, et ne présentent pas les risques liés aux fibres synthétiques.

L’endométriose

VOIR ADRESSES P. 25

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LE DOSSIER

9Alternative Santé • juillet-août 2016 • n° 37

la Seconde Guerre mondiale a marqué le début du péril chimique avec une nouvelle famille de pesticides : les organochlorés, de la famille du chlore. Ces toxiques furent les précurseurs des grands problèmes auxquels

nous sommes actuellement confrontés. Nos aïeux ont eu la chance d’éviter cette contamination, car à leur époque, l’agriculture fonctionnait grâce à des techniques naturelles telles que la bouillie borde-laise, composée de minéraux, et grâce à d’autres méthodes propres à chaque famille d’agriculteurs. Nous produisions certes moins, mais dans des qualités bien plus intéressantes. C’est la gourman-dise du consommateur et celle du producteur qui nous a poussés dans les bras de la chimie.

Les années 1960 ont constitué un tournant important dans cette guerre chimique, car on s’est vraiment rendu compte des dangers des pesticides sur notre santé. Mais il était alors trop tard, il y en avait déjà partout : dans l’air, dans l’eau, dans le sol… Ce type de poisons s’insinue dans notre envi-ronnement, perturbant l’écosystème et souillant, entre autres, les aliments que nous consommons.

Malheureusement, même nos eaux de consom-mation subissent une contamination excessive de la part de ces polluants, comme le montrent plu-sieurs études. La pollution des eaux souterraines a un impact sur notre consommation quotidienne, que ce soit via l’eau du robinet ou celle en bou-teille. Les industriels et les agriculteurs ne se sont pas arrêtés là : le nombre de pesticides chimiques toujours plus puissants, permettant de récolter toujours plus (insecticides, fongicides, herbi-cides, rodenticides, fumigants, etc.), n’a cessé de croître. Prenons exemple avec le si célèbre et mortel glyphosate – le Roundup de Monsanto – qui a fait la une de tous les journaux ces derniers mois, alors que le renouvellement de son autorisation vient d’être, pour le moment, refusé par la Commission européenne.

TOXINES OU TOXIQUES ?

Il est important de bien distinguer ces deux notions que l’on utilise très souvent à tort pour pouvoir par la suite trouver les solutions adéquates.●● Les toxines sont le résultat de notre métabo-

lisme, c’est-à-dire que notre corps lui-même pro-duit ces molécules dangereuses. On peut dire que l’on s’auto-empoisonne. Heureusement, notre corps peut compter sur les organes de filtration et d’élimination comme le foie et les reins.●● Les toxiques, en revanche, sont des molécules

étrangères à notre organisme qui s’accumulent en nous pour nous empoisonner davantage. Citons par exemple les métaux lourds, les solvants et les cosmétiques, les pesticides, les médicaments…

Que l’on soit envahi par des toxines ou des toxiques, les conséquences sont de toute manière très néfastes pour notre santé. Tentons donc déjà de limiter les toxiques pour lesquels nous pouvons faire quelque chose en changeant nos habitudes de vie.

Les lanceurs d’alerte ont beau donner de la voix, les pouvoirs publics ont beau tenter de prendre des demi-mesures « indépendamment de tous lobbies » (sic), les grandes marques ont beau faire des efforts (ou du greenwashing), les toxiques sont bien là, omniprésents, sournois, et nous empoisonnent à petit feu. Comment repérer les produits à bannir et surtout, que faire pour passer entre ces gouttes délétères ? Dossier réalisé par le Dr Thierry Schmitz

Les produits chimiques Notre poison quotidien

Des POP mis au rancartDans la catégorie des produits chimiques dangereux, les polluants organiques persistants (POP) sont parmi les plus néfastes : ils s’accumulent dans les tissus adipeux et sont difficiles à éliminer ; ils voyagent à travers le temps et l’espace sans altération aucune ; ils sont omniprésents ; ils ont un impact nuisible sur la santé et l’environnement.Dans le cadre de la Convention de Stockholm, entrée en vigueur en 2004, 150 pays se sont engagés à réduire la pollution de l’environnement par les POP en interdisant ou limitant l’utilisation de 12 produits, parmi lesquels des insecticides, un fongicide, les dioxines, les furanes et les PCB.

Aliments en périlParmi les aliments de qualité non biologique, très touchés par les pesticides, citons par exemple :- les citrons traités,- les raisins,- les clémentines,- les pommes,- les fraises,- les melons,- les choux,- les poires,- les épinards,- le thé.Préférez les produits biologiques, pratiquement dépourvus de pesticides grâce aux normes mises en place et appliquées par les agriculteurs.

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10 n° 37 • juillet-août 2016 • Alternative Santé

LE DOSSIER PRODUITS CHIMIQUES

Ils s’immiscent dans la plupart de nos objets en plastique, du film alimentaire aux bouteilles d’eau, en passant par les jouets des enfants. Plus grave, on les retrouve également dans les poches à per-fusion des hôpitaux… Petit conseil : ne réchauffez jamais vos aliments dans une boîte en plastique placée directement dans le micro-ondes. Cela favo-riserait la projection des phtalates aussitôt sur votre nourriture.Le paraben, dont vous avez sûrement déjà entendu parler, au vu des polémiques au sujet des cosmétiques qui ont eu lieu il y a quelques années. Accusé de provoquer des cancers du sein, il a rapi-dement été évincé d’un bon nombre de produits de beauté. En sa qualité de conservateur, il a toutefois été remplacé par d’autres produits, dont il faudrait vérifier l’origine à chaque nouvel achat.

Les perturbateurs endocriniens sont sournois en s’insinuant dans nos vies et notre corps, principale-ment dans nos glandes endocrines, d’où leur nom.

185 COSMÉTIQUES EN LISTE NOIRE

Les produits cosmétiques utilisés au quotidien par la majorité de la population sont composés de diverses substances telles que des émulsifiants, des tensioactifs, des additifs, des conservateurs, des principes actifs… En février dernier, l’associa-tion UFC-Que Choisir a ainsi publié une liste de 185 produits contenant des substances préoccu-pantes du fait de leur caractère toxique, allergi-sant, irritant ou perturbateur endocrinien.

Pire, la combinaison de certains produits peut exacerber leur toxicité pour le consommateur sur le long terme, en plus d’être dangereux éga-lement pour l’environnement. Malheureusement, ces synergies ne sont pas étudiées comme elles le devraient par les laboratoires pharmaceutiques, et le consommateur est très souvent le dernier informé des dégâts que peut engendrer le produit qu’il consomme.

Apprendre à lire les étiquettes (code INCI) est votre première sécurité pour acheter en toute conscience vos cosmétiques. Préférez des cos-métiques dits bionaturels qui vous assurent une certaine sécurité de consommation. Attention au désormais célèbre greenwashing (blanchiment éco-logique) qui leurre très souvent le consommateur et dont les publicitaires sont de plus en plus friands.

l’épidémiologiste américaine Theo Colborn définit pour la première fois en 1991 le terme « perturbateurs endocriniens » : « Toute molécule ou tout agent chimique composé ayant des propriétés hormono-

mimétiques et décrit comme cause d’anomalies phy-siologiques et de reproduction. » En d’autres termes, un perturbateur endocrinien est une molécule qui agit sur l’équilibre hormonal tout en provoquant des effets indésirables sur la santé.

DES SOURNOIS OMNIPRÉSENTS

Le chlordécone, un organochloré très utilisé dans les plantations de bananes, est responsable de cancers de la prostate. Cet insecticide a été défi-nitivement interdit en 2007 après de nombreuses prolongations d’utilisation. Les dégâts sont encore visibles aujourd’hui, avec de nombreux malades. Les nouveau-nés sont les plus exposés via l’allaitement et le placenta.Le bisphénol A est un xéno-œstrogène (œstrogène synthétique) sournois que l’on trouvait dans le revêtement intérieur des biberons jusqu’en 2010. De nos jours, seuls les contenants alimentaires en contiennent, dont les boîtes de conserve et les canettes. Le logo « sans BPA » devrait vous rassurer sur l’absence de cette substance.Les composés perfluorés, dont le plus connu est le Téflon, un enduit anti-adhésif présent sur vos poêles et casseroles. L’achat de vos contenants de cuisson doit donc être étudié pour éviter qu’ils n’empoisonnent vos repas.Les phtalates sont les plus courants, car ils sont redoutables et très présents dans notre quotidien.

Des substances à bannir– Le parabène.– Le formaldéhyde.– Le laurylsulfate de sodium (LSS).– Le laureth sulfate de sodium

(LESS).– Le laureth sulfate d’ammonium

(LSA).– L’aluminium, l’oxyde

d’aluminium ainsi que le sel.

– La paraffine (Paraffinum liquidum, synthetic wax, isododécane…).

– Certains silicones reconnus : ils se terminent en –cone ou –xane.

– Les PEG (polyéthylènes glycols) et les PPG (propylènes glycols).

– Les composés comprenant bromo, chloro ou iodo.

Une peau perméable et exposéeSaviez-vous que toute substance appliquée sur la peau traverse la barrière cutanée dans un délai de vingt minutes après l’application ? Que ce soit du rouge à lèvres, du fond de teint, de la crème solaire ou même un produit ménager, les molécules toxiques qui les composent pénètrent notre peau et circulent dans notre corps via le sang.

●● Les perturbateurs endocriniens

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études et tests neurocognitifs. Même si elles sont très peu mises en avant par crainte d’affoler le consommateur, ces relations sont pourtant bien réelles et effrayantes.●● Le système immunitaire s’emballe en réaction

aux agressions des toxiques, entraînant une aug-mentation significative des allergies en tous genres.●● Les perturbations hormonales font partie des

risques majeurs de ces intoxications. Les pro-blèmes de fertilité tant chez l’homme que la femme, les cancers du sein ou encore la puberté précoce des petites filles sont autant de risques à prendre au sérieux.●● Enfin, de nombreuses études épidémiologiques

mettent en relation l’exposition aux pesticides et les cancers tels que la leucémie, les tumeurs au cerveau, les cancers de la prostate, de la thyroïde, du sein…

Les pesticides tuent à petit feu, et force est de constater que la Commission européenne chargée des autorisations et des interdictions n’a pas l’air de prendre le problème à bras le corps… Pour preuve, après deux ans d’attente, elle vient tout juste – pour ne pas dire enfin – de dévoiler ses critères de définition des perturbateurs endocri-niens. Une définition qui a dû mal à passer : seuls sont pris en compte que les risques « prouvés » sur la santé humaine. L’environnement est occulté, tout comme les études menées sur les animaux… En clair, comme le résume l’eurodéputée Verts-ALE Michèle Rivasi, cette définition fait de nous « des cobayes ».

p esticides, perturbateurs endocri-niens et autres toxiques de notre quotidien s’insinuent donc en nous sans aucun avertissement, sans qu’on ne le remarque et sans dou-

leur, et il est prouvé que les combinaisons de plusieurs pesticides à faible dose, comme on en trouve beaucoup dans le commerce, sont beau-coup plus néfastes qu’une dose massive d’un seul composé toxique.

DES SYMPTÔMES PRÉCURSEURS

Ne vous y trompez pas, le danger se trouve par-tout, et pas seulement dans les produits cosmé-tiques recensés par UFC-Que Choisir. On trouve ainsi des toxiques dans l’eau du robinet, dans nos objets du quotidien, dans nos produits de beauté, dans nos médicaments, dans notre alimentation et même dans l’air que nous respirons ; nous sommes cernés. Sans un minimum d’attention et de changement dans nos habitudes de vie, les conséquences peuvent être catastrophiques.

Les premiers signes de cet empoisonnement sont très variés : maux de tête, tremblements, difficultés respiratoires, allergies cutanées ou encore vomissements. Mais ces symptômes assez légers sont en fait précurseurs de maux bien plus graves pouvant mettre nos vies en réel danger :●● Alzheimer, dont l’une des causes principales

serait l’aluminium très facilement disponible dans les médicaments ou les vaccins. Des études ont prouvé que les pertes de mémoire et la toxicité de l’aluminium pour le cerveau auraient une cor-rélation certaine. Des études auraient également mis en évidence un lien entre l’écotoxicité de l’alu-minium et la sclérose en plaques, la maladie de Crohn et les colopathies fonctionnelles (ou syn-drome de l’intestin irritable).●● De nombreuses malformations fœtales trouvent

leur cause dans ces poisons de notre quotidien. La transmission des résidus de polluants de la mère à l’enfant pendant la grossesse est très sou-vent mise en avant lors d’études scientifiques. On retrouve également des retards de croissance chez le jeune enfant pouvant parfois conduire au décès ou à des séquelles à vie.●● Les troubles de l’attention des enfants ainsi que

l’autisme sont également discutés dans diverses

Du riz à l’arsenicLe riz est un aliment sain pour notre santé, mais à partir du moment où les rizières d’Asie sont infestées d’arsenic, il devient un réel danger. En effet, l’arsenic inorganique est un cancérigène reconnu qui vient se fixer sur l’enveloppe du grain. Dès lors, en choisissant un riz blanc bio que vous aurez préalablement rincé avant la cuisson, vous limitez grandement les risques.

●● Des risques minorés par l’UE

L’atrazine, substance super persistante, est un perturbateur hormonal

très destructeur. Il fut classé parmi les plus dangereux du fait des

risques graves qu’il provoquait sur la santé. La Commission européenne

a dès lors interdit ce produit en Europe en 2003. Cependant,

sa présence actuelle dans les nappes phréatiques à doses élevées

devrait nous inquiéter. En effet, en cas d’ingestion même à faible dose,

l’atrazine provoque une diminution de la taille du crâne des bébés

ainsi que des perturbations sur la croissance utérine, des cancers du

sein ou de la prostate. L’atrazine est une arme chimique redoutable.

Ce pesticide était utilisé en tant qu’herbicide dans les cultures du

maïs, car il avait la capacité de bloquer la photosynthèse des végétaux.

Évitons donc de l’ingérer par l’eau du robinet. Un système à osmose

inverse vous permettra d’éliminer 98 % de traces de polluants.

L’atrazine interdit, mais toujours présent !

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LE DOSSIER PRODUITS CHIMIQUES

des pertes de l’attention ou de la mémoire, le lien est rarement fait avec un empoisonnement. Mais les années passant, l’intoxication augmente pour nous atteindre plus profondément et nous plonger dans des maladies bien plus graves comme la sclé-rose en plaques, les maladies auto-immunes, les dérèglements de la thyroïde ou un cancer.

LE PROBLÈME DU DIAGNOSTIC

Les femmes cherchant une contraception défini-tive optent parfois pour une méthode qui consiste à introduire un micro-implant par hystéroscopie dans chacune des trompes de Fallope. C’est la méthode Essure. Ces corps étrangers à l’orga-nisme sont composés principalement de nickel et de titane : deux métaux lourds qui vont se fondre avec vos organes les plus intimes provoquant des désagréments aussi déplaisants que dangereux. En 2014, le groupe Bayer fut assigné en justice grâce à la célèbre Erin Brockovich qui soutient encore les femmes souffrant des suites de ces opé-rations de stérilisation.

Actuellement, la médecine allopathique est sou-vent démunie et fait rarement les liens entre ces maladies graves et mortelles et l’intoxication aux métaux lourds. Ce qui est bien dommage, car on ne soigne jamais le problème à la source, on ne désintoxique jamais. En médecine holistique en revanche, les praticiens de santé naturelle sont plus attentifs à ces phénomènes et les pratiques proposées pour soigner l’organisme sont plus axées vers un nettoyage profond du corps.

Pour savoir si vous souffrez d’intoxication aux métaux lourds, certains préconisent l’analyse des cheveux, la prise de sang, le dosage urinaire ou l’analyse de selles. Le problème est qu’ils se fixent principalement dans les cellules. Et ce qui n’apparaît pas dans le sang n’apparaîtra pas dans les cheveux, pas plus que dans l’urine ou les selles. J’ai eu l’occasion de tester l’Oligoscan, un disposi-tif portatif équipé d’un spectrophotomètre de type Raman couplé à un logiciel permettant la mesure des métaux lourds en intracellulaire. Ce disposi-tif fournit des résultats fiables et rapides (le test prend trois minutes). Il devrait rapidement équiper la plupart des cabinets des thérapeutes conscients de l’importance du dosage des minéraux et des métaux lourds présents dans nos cellules !

t out comme les pesticides nous empoi-sonnent petit à petit, les métaux lourds sont de plus en plus responsables de maladies et d’intoxications. Concrète-ment, ce sont des éléments chimiques

métalliques qui, consommés ou absorbés en excès, font des ravages sur notre corps. Même si les législations commencent à mettre des moyens pour limiter notre exposition, le problème se pose encore avec le mercure ou l’aluminium que l’on retrouve dans les vaccins.

DES EFFETS PERVERS

Prenons par exemple le plomb dont on trouve encore des traces dans certaines peintures indus-trielles, et l’aluminium présent dans l’eau de nos robinets ainsi que dans certains médicaments. Le mercure est quant à lui très présent dans les plombages dentaires, dans la chair de certains poissons ou dans des pesticides qui traitent nos fruits et légumes. Le titane fait partie des compo-sants de nombreux dentifrice pour lui donner cette couleur blanche, et enfin, le cadmium empoisonne allègrement les cigarettes. Ces métaux lourds, nous les touchons, nous les respirons, nous les ingérons, bref, nous vivons en étroite collabora-tion avec eux. Ils s’insinuent par notre peau, notre respiration, notre système digestif et dès lors, il devient difficile de s’en préserver.

Quelle que soit la dose qui nous atteint, nous l’accumulons au fil du temps et rapidement, les petits désagréments peuvent devenir de graves pro-blèmes de santé. Lorsqu’une salivation excessive vous dérange, des maux de tête, des insomnies,

Choisir les bons labelsLabel Bio de l’Union européenne et AB : 95 % ou plus des composants du produit sont issus de l’agriculture biologique. Tolérance d’une contamination par les OGM à hauteur de 0,9 %.Label Nature et progrès : 100 % d’ingrédients végétaux issus de l’agriculture biologique, sans OGM.Bio Cohérence est une garantie privée qui s’ajoute au label AB, avec des critères supplémentaires.Le label Fairtrade est un label privé non bio mais qui certifie la production par des petits producteurs. Il doit être associé au logo Bio pour lui attribuer la double valeur.

Déo bio… ou maison !Plus de 90 % des déodorants contiennent de l’aluminium, responsable de nombreux cancers. En les utilisant à raison d’une à deux fois par jour, on dépasse largement les concentrations recommandées. Un seul conseil : passez au bio ou préparez votre déodorant vous-même. Les recettes naturelles sont faciles et très efficaces, ne vous demandant ni trop d’ingrédients ni trop d’investissement.

●● Le poids des métaux lourds

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13Alternative Santé • juillet-août 2016 • n° 37

plus grosses, elles sont gonflées artificiellement. En consommant une fraise d’Espagne, vous ne mangez pas réellement une fraise…Achetez moins pour acheter mieux. Personne n’a besoin de trois gels douche, deux shampooings et deux crèmes à récurer. Préférez un seul produit de chaque type, mais de qualité naturelle et bio qui sera bien plus intéressante pour votre environne-ment et pour votre santé.Ne vous laissez pas inciter par un packaging attirant ou le greenwashing qui sont des leurres commerciaux. Ces produits-là sont souvent très loin de l’idée que l’on s’en fait. Le greenwashing est une technique commerciale et marketing qui posi-tionne un produit dans une sphère écologique (lire l’encadré ci-dessus). Les grandes multinationales essaient souvent de redorer leur blason en cachant les dérives de leurs produits.Utilisez un maximum de contenants en verre ou en céramique, évitant ainsi les matières vernies, le Téflon ou encore le plastique.Filtrez votre eau de consommation quotidienne avec un système adapté, au charbon actif par exemple.

Enfin, si vraiment vous n’avez pas la possibilité de consommer bio ou naturel tout le temps et pour chaque produit, il existe quelques règles préven-tives qu’il est bon de respecter :– épluchez vos fruits et légumes ;– lavez-les à grande eau plusieurs fois ;– brossez-les à l’aide d’une brosse à légumes ;– n’acceptez pas de rondelle de citron dans vos boissons sans en connaître la provenance ;– évitez les produits trop transformés tels que la purée ou les desserts en poudre par exemple ;– revenez à la consommation d’aliments simples, tout naturellement !

n e plus s’empoisonner au quoti-dien est un combat constant qu’il faut mener pour rester en bonne santé. Mais est-ce bien réaliste ? Comment vivre une vie active au

XXIe siècle tout en adoptant cette attitude qui vou-drait que l’on ne fasse que du « 100 % maison » ? Faire son pain, cultiver ses propres légumes, réa-liser ses produits ménagers et ses cosmétiques...

DES HABITUDES SALVATRICES

Si, vous non plus, vous n’avez pas le temps de tout faire vous-même, voici des solutions intermédiaires pour éviter une intoxication trop profonde : Apprenez à lire les étiquettes et soyez acteur de votre santé. Comprenez les composants et les ingré-dients des produits ainsi que leur origine :– évitez dans un premier temps les listes d’ingré-dients trop longues, qui comprennent sûrement des produits très nocifs : huiles hydrogénées, colo-rants chimiques (E100), conservateurs (E200), exhausteurs de goût, arômes ou encore parfums.– l’ordre des ingrédients a un rôle majeur. Le pre-mier composant cité est le plus présent. Commen-cez à vous inquiéter si un yaourt aux abricots ne se compose que de 1 % d’abricots. Imaginez dès lors le nombre de produits de substitution qui ont été ajoutés…Consommez un maximum de produits labellisés en culture biologique qui vous sécu-risent en matière de pesticides et d’OGM. Les produits de culture biologique sont cultivés sur des terres plus fertiles et moins toxiques, et les aliments qui en découlent sont plus intéressants au niveau nutritionnel. En mangeant bio, vous nourrissez mieux votre corps et par conséquent, vous consommez moins. La cherté du bio est donc toute relative !Consommez des produits locaux qui auront subi moins de traitements pour survivre à de longs voyages sans altération du produit. Saviez-vous que les fraises d’Espagne sont riches en fongicides et en pesticides ? En effet, des analyses ont prouvé qu’une fraise pouvait contenir plus de 14 molécules chimiques différentes. À savoir que les interactions entre les différents produits sont très néfastes. Nous pouvons dès lors assimiler une fraise à une réelle bombe à retardement. Pire, pour paraître

●● Devenir acteur de sa santé

Technique de marketing de plus en plus utilisée par les

marques pour « reverdir » leurs produits, le greenwashing

peut être démasqué facilement. Par exemple, un packaging

trop vert, trop évocateur, criant de nature, doit vous faire

tiquer. Attention aussi aux fausses allégations de type « sans

paraben », « 100% naturel » ou « sans silicone », qui ne sont

pas des labels ni des garanties, loin s’en faut. Et bien sûr,

on ne le répètera jamais assez, étudiez bien la liste des

composants du produit que vous achetez !

Détecter le greenwashing

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14 n° 37 • juillet-août 2016 • Alternative Santé

LE DOSSIER PRODUITS CHIMIQUES

se détoxifier. Le corps est réchauffé directement par la chaleur des rayonnements sans augmenter la température ambiante. Traversant la peau jusqu’à 4 cm de profondeur, le réchauffement se produit au cœur du tissu musculaire, provoquant ainsi une sudation trois fois supérieure aux saunas tra-ditionnels. L’énergie radiante du sauna fonctionne par fréquence de résonance directement sur la membrane cellulaire, ce qui permet une désintoxi-cation en profondeur.

LA CHÉLATION PAR LES ALGUES

Les métaux lourds aussi doivent être éliminés. La chélation est le seul moyen de les évacuer. Les algues marines comme la Laminaria japonica ou la phycocyanine ont ce pouvoir chélateur, à savoir qu’elles piègent les métaux lourds et les évacuent via les différentes portes de sortie de l’organisme (intestins, reins…). Attention, ceux-ci doivent être en très bon état de fonctionnement pour une désin-toxication correcte. Pensez donc à consommer de bonnes fibres, à prendre des probiotiques et à boire en conséquence pour préparer votre corps à ce puissant nettoyage.

Les cellules de notre corps sont parfaitement capables d’éliminer les déchets naturels, mais elles peinent à se débarrasser des toxiques chimiques qui se retrouvent maintenant partout dans notre environnement et nous empoisonnent à petit feu. Pour conserver notre jeunesse et notre santé sur le long terme, la détoxification est devenue capitale. Mais si vous souffrez de pathologies qui peuvent avoir un lien avec une intoxication chimique, il est indispensable de suivre un protocole strict pour guérir. Je pense particulièrement aux patients atteints de maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson, aux enfants autistes ou souffrants de trouble de l’attention, aux grands allergiques, aux maladies auto-immunes, aux couples infertiles et bien évidemment à tous les cancéreux. L’élimination de toutes ces molé-cules étrangères à notre organisme est difficile et nécessite un traitement spécifique au niveau hépa-tique. Heureusement, les nouvelles techniques d’administration de puissants détoxifiants sous forme liposomiale permettent d’atteindre l’intérieur de la cellule hépatique afin qu’elle puisse réaliser ce travail colossal.

m algré tous les efforts que nous pouvons faire, l’orga-nisme s’intoxique malgré tout. Si l’on ne peut se pro-téger totalement de toute

pollution, nous pouvons essayer de nous nettoyer pour évacuer un maximum de toxiques.

SOUTENIR LES ÉMONCTOIRES

C’est en alliant prise de conscience, changement dans nos habitudes de vie et détoxification de l’organisme que l’on pourra sortir gagnant de ce combat contre la chimie moderne. Notre corps est composé de cinq organes émonctoires qui ont pour rôle d’évacuer de l’organisme les déchets encombrants. Attardons-nous particulièrement sur le foie qui a le rôle le plus important. Avec la phytothérapie, il est vraiment possible de favori-ser un bon fonctionnement du foie. Par exemple, le chardon-Marie contient de la silymarine qui a la capacité de le régénérer. L’artichaut est idéal lorsque votre foie est un peu lent et paresseux et qu’il empêche une bonne digestion des graisses. Quant au radis noir, il favorise la sécrétion de bile. Son jus est très détoxifiant pour l’organisme.

Se détoxifier peut être synonyme de plaisir. En vous offrant un hammam une fois par mois, vous permettez à votre corps d’éliminer les impure-tés de votre organisme par la transpiration. Ce rituel de beauté ancestral a des vertus parfois ignorées : en effet, la vapeur d’eau va permettre aux pores de se dilater pour faciliter l’évacuation. Le sauna infra-rouge est idéal pour les personnes qui supportent mal la chaleur, mais est surtout le plus efficace pour

Deux protocoles pour éliminer les substances chimiques1. Glutathion liposomé : 4 ml une fois par jour dans un jus de fruit pendant minimum trois mois.2. Curcuma resvératrol liposomé : 6 ml une fois par jour dans un jus de fruit cinq jours sur sept (arrêt le week-end) pendant minimum trois mois.

Conseils : secouer doucement le flacon avant utilisation. Une fois ouvert, conserver au frigo. Prendre de préférence le glutathion liposomé le soir et le curcuma resvératrol le matin.Produits disponibles à La Vie naturelle

●● Désintoxiquer un organisme pollué

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médecine énergétique

15Alternative Santé • juillet-août 2016 • n° 37

L’astrologie est un excellent outil de connaissance de soi, mais c’est également un précieux outil d’éclairage et d’anticipation sur votre santé et vos prédispositions, inscrites dans votre carte du ciel natale. Elle renseigne sur votre fonctionnement énergétique, nerveux, émotionnel et psychique, ainsi que sur les déséquilibres qui peuvent engendrer des problèmes ou des pathologies.

L’étude de votre thème natal met en lumière vos prédispositions à certains problèmes de santé, mais aussi vos points de force qui

vous permettent d’avancer ou de vous surpasser. Il est d’ailleurs intéressant de noter que, dans les temps anciens, les premiers astrologues étaient considérés comme des médecins. Il n’est qu’à rappeler la citation d’Hippocrate : « Nul ne peut se prétendre médecin s’il ne connaît les bases de l’astrologie ! »

Analyser son thème natalJ’utilise l’astrologie au service de la san-té comme un outil préventif pour mes consultants. J’ai une approche holistique dans l’analyse de leur carte du ciel, considérant que tout est lié : tempéra-ment, psychisme, corps et esprit, ainsi que le comportement et les tendances alimentaires. Cette approche permet de surveiller et d’optimiser leur forme et leur énergie.

À chaque consultation, il est impor-tant d’étudier les indices de santé inscrits dans notre carte du ciel natale, positifs et délicats, pouvant alerter sur des terrains fragiles et des problèmes de santé, et ce dès l’enfance ou à l’âge adulte. L’em-preinte planétaire au moment de notre naissance est essentielle, ainsi que les influences planétaires tout au long de notre vie.

L’analyse de nos prédispositions de santé dans notre carte du ciel repose sur les positions des planètes dans les signes zodiacaux et dans les maisons astrolo-giques liées à la santé (maisons 1, 6, 8 et 12). Il convient d’observer si ces pla-nètes reçoivent ou pas des aspects béné-fiques (conjonction, trigone et sextile) ou difficiles (opposition et carré) des autres planètes dans le thème natal. Il est donc indispensable d’interpréter l’ensemble de la carte du ciel natale.

Identifier les problèmes et adapter les pratiquesVoici quelques problèmes de santé que je peux décrypter dans une carte du ciel, à titre d’exemple : névralgie à la tête, maux de gorge, sinusite, douleurs au dos, aux genoux, aux dents, à l’estomac, au foie, aux intestins, aux hanches, pieds fragiles, problèmes visuels, risque de fractures, risque d’accident, dépression, insomnies, crises d’angoisse, allergies, manque de vitalité… L’analyse des cartes du ciel des membres d’une famille est également souvent demandée (conjoint, enfants et parents) pour ceux qui ont une inquiétude face un problème de santé ré-cent ou persistant.

Après l’analyse du thème natal et le feed-back de l’intéressé, je peux lui suggérer les meilleures techniques thé-rapeutiques en médecine douce, selon

son tempérament et les divers indices de santé dans son thème, pour l’aider en parallèle d’un éventuel traitement allopathique.

Selon les problèmes identifiés, il m’est possible d’orienter la personne vers la pra-tique la plus adaptée pour elle, telle que l’ostéopathie, l’étiopathie, l’acuponcture, la naturopathie, la sophrologie, la kinésio-logie, la phytothérapie, l’hypnose, la psy-chothérapie, le yoga, la méditation, les cures thermales ou encore la reprise d’un sport, entre autres exemples.

Les personnes touchées par des ma-ladies orphelines, ayant des symptômes rares et non répertoriés, sont de plus en plus intéressées par l’étude de leur thème natal, quand la médecine conventionnelle a du mal à diagnostiquer et traiter leur pathologie. Car ces personnes sont par-fois délaissées par la recherche médicale. L’analyse de leur carte du ciel apporte bien souvent des indices précieux sur la source de leur problème et des pistes de recherche, pour pouvoir mieux s’orienter vers tel ou tel spécialiste ou thérapeute. L’étude du thème natal alerte aussi beau-coup sur des désordres psychiques chez certains consultants, qui altèrent leur santé morale et génèrent parfois des problèmes psychosomatiques. Mon ana-lyse déclenche bien souvent des prises de conscience.

Pour chacun de nous, la carte du ciel natale est précieuse, car c’est notre carte d’identité astrologique, riche d’informa-tions, qui fait que nous sommes uniques ! L’analyse du thème natal permet ainsi de comprendre le fonctionnement de sa san-té physique et psychique et d’anticiper pour entretenir au mieux sa forme et son mieux-être, source de bonheur. l

Catherine LyrPsycho-astrologue www.astrolyr.fr

Intervenante sur Radio Médecine Douce

L’astrologie au service de la santé

Le corps et les signes du zodiaqueÀ chaque signe sa partie du corps. Pour le Bélier, c’est la tête, alors que le Taureau est lié à la gorge et le cou. Ne dit-on pas d’un homme costaud qu’il a un cou de taureau ? Pour le Gémeaux, ce sont les épaules, les bras, les mains et les poumons. Les Cancer sont liés à la poitrine et à l’estomac, et les Lion au cœur. Les Vierge sont reliés à la région abdominale, aux intestins, les Balance aux reins, les Scorpion aux organes génitaux et les Sagittaire aux hanches et aux cuisses. Aux Capricorne coïncident les genoux, les os, les jambes, aux Verseau les chevilles et aux Poissons les pieds et les orteils.

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interview

16 n° 37 • juillet-août 2016 • Alternative Santé

Un père et son fils réunis dans un livre pour condamner les récents scandales de la médecine française :

Dominique-Michel et Philippe Courtois, respectivement médecin et avocat, dénoncent un système

gangréné par la rentabilité au mépris des patients et de la déontologie médicale. Ils réclament

un recours aux médecines douces pour sortir du cercle vicieux des médicaments.

Alternative Santé Pourquoi avez-vous décidé d’écrire ce réquisitoire ?Dr Dominique-Michel Courtois Pour dénoncer les dérives de la méde-cine française en revenant sur les derniers grands scandales sani-taires : le Médiator, les prothèses mammaires PIP, l’amiante qui va encore causer 10 000 morts par an jusqu’en 2050. Nous annonçons de futurs drames sur lesquels le corps médical ferme les yeux : les télé-phones portables, les médicaments génériques, la cigarette électro-nique, les essais thérapeutiques. Tous les jours, malgré les contrôles, malgré les différents organismes censés nous protéger, des scan-dales fleurissent. Nous assistons au suicide de la médecine alors qu’elle était autrefois la plus réputée du monde. J’ai écrit ce livre en connaissance de cause car j’ai connu les deux côtés de la barrière. Pendant quarante ans, j’ai opéré comme chirurgien maxillo-facial en clinique. À chaque erreur médi-cale, on convoquait le personnel et on refaisait le dossier du patient. Il ne fallait surtout pas que cela se sache pour ne pas entacher la réputation de la clinique. J’ai été témoin de ce type d’arrangements. En 1990, j’ai eu l’idée de regrouper des médecins afin d’aider les victimes en étudiant leurs dossiers et en leur indiquant les voies à suivre en cas d’erreur médicale.

A. S. Comment expliquer ce mépris pour les victimes de la médecine ?Dr D.-M. C. C’est le règne de l’argent, avec la toute-puissance des laboratoires pharmaceutiques.

Et ça commence pratiquement à la naissance. Vous naissez, on vous donne des couches et des modèles de lait. Tout au long de leur cursus, les médecins sont financés par les laboratoires. De leur côté, les orga-nismes de contrôle sont totale-ment défaillants.Me Philippe Courtois Dans les années 1980, il y avait un scandale tous les cinq ou dix ans. Depuis le PIP, à partir de 2008-2009, un nou-veau scandale éclate tous les ans. Et à chaque fois, on retrouve l’Agence du médicament (ANSM). Cette agence avait été mise en place après l’affaire du sang conta-miné comme garde-fou. Elle est pourtant de tous les scandales de santé publique depuis le sang contaminé ! L’Agence du médica-ment, c’est un peu une sirène silen-cieuse, ou un chien de garde qui se couche dès qu’il y a un problème.

A. S. Peut-on parler d’une mafia du médicament ?Me Ph. C. ll y a véritablement une omerta. Il existe des liens très étroits entre le monde médical, le monde pharmaceutique et l’Agence du médicament, qui est là en principe pour nous protéger. Mais elle est financée à 80 % par les taxes sur les laboratoires. Com-ment peut-on dire aujourd’hui qu’elle est fiable ? Il faudrait une agence totalement indépendante, autonome, financée directement par l’État, et non pas par les laboratoires.Dr D.-M. Courtois Un exemple : les prothèses mammaires PIP. La Food and Drug Administration (FDA)

Il n’y a plus d’humanité dans la médecine

[Agence du médicament améri-caine, ndlr] a pris l’avion pour aller à la Seyne-sur-Mer contrôler leur fabrication. Et elle a dit : jamais ces prothèses ne mettront les pieds sur le sol américain. L’Agence du médi-cament française n’a même pas pris le train pour la Seyne-sur-Mer ! C’est ce qui a permis à l’entreprise de mettre un gel frauduleux dans les prothèses mammaires. Il ne faut pas oublier que pour être actif, un médicament comporte forcé-ment des effets secondaires qui peuvent être graves. Tout Français devrait comprendre que, quand il prend un médicament, celui-ci aura des effets sur sa maladie, mais peut aussi entraîner des complica-tions, y compris graves, et peut-être mortelles. Les patients doivent en être informés.

A. S. Considérez-vous les médecins comme responsables ?

Dr D.-M. Courtois : Oui. Il faut parler de la responsabilité des médecins. Ils sont régulièrement visités par les laboratoires qui, mal-gré les différentes directives, conti-nuent à leur offrir des cadeaux plus ou moins déguisés. Les labora-toires ont de nombreux liens avec le gouvernement, avec les ministres concernés pour obtenir les autorisations de mise sur le marché (AMM). Une fois obtenue l’autorisation, le médicament est rentabilisé au maximum. Les labos démarchent les médecins et les poussent astucieusement à prescrire le plus possible de médi-caments à leurs patients.

En savoir plusDominique-Michel Courtois a écrit plusieurs livres sur les erreurs médicales :

• « Affaires médicales la vérité », Éd. Jacques-Marie Laffont (2002).

•Avec Julien Courbet « Stop aux Arnaques : Spécial Santé », Éd. Michel Lafon (2007)

• Avec son fils Philippe Courtois « Le livre noir de la médecine », Éd. Albin Michel (2016).

À voir Retrouvez l’intégralité de l’interview en vidéo sur www.alternative-sante.fr et une partie de cette interview dédiée aux plantes sur www.plantes- et-sante.fr.

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Dominique-Michel Courtois (photo de droite) est médecin chirurgien spécialisé en chirurgie maxillo-faciale. Témoin de falsifications de dossiers de malades à la suite d’erreurs médicales, il réalise l’impuissance des victimes. Il fonde en 1990 l’Aavac, l’Association d’aide aux victimes d’accidents corporels, qui assiste plusieurs milliers de victimes chaque année.

Philippe Courtois est avocat, spécialisé dans la défense et l’indemnisation des victimes d’accidents corporels. Il a été sensibilisé très tôt aux erreurs médicales et à la défense des victimes. Il les aide à faire reconnaître leur statut de victime et à obtenir la meilleure indemnisation.

A. S. Et le patient ?Dr D.-M. C. : Lui aussi a sa part de responsabilité. Il veut tout, et tout de suite : ne plus souffrir et être traité le plus rapidement possible. Il va vers son médecin systémati-quement et considère, s’il n’en ressort pas avec une ordonnance, qu’il n’a pas été bien écouté et qu’on n’a pas traité correctement sa maladie. En France, 90 % des consultations se terminent par une prescription médicale, pour 70 % en Angleterre et seulement 40 % aux Pays-Bas. Les Français consom-ment 48 boîtes de médicaments par an. Or seuls 180 médicaments suffiraient à traiter la quasi-tota-lité des maladies. Les médicaments sont indispensables pour les mala-dies graves, mais pour le reste, il faudrait que les Français comprennent qu’ils sont devenus des surconsommateurs.

A. S. Faut-il alors continuer à aller chez le médecin ?Dr D.-M. C. : Il faut quand même continuer à aller voir son médecin, mais son médecin de famille, parce que c’est celui qui vous connaît le mieux. Certains médecins font aujourd’hui de 80 à 100 consulta-tions par jour ! Un scandale a éclaté dans les hôpitaux parisiens : lorsque vous entrez en consulta-tion, on doit vous laisser parler vingt secondes, puis on doit vous

couper, car la consultation ne doit pas durer plus de dix minutes !Me Ph. C. C’est aux médecins d’avoir ce réveil citoyen pour dire : on n’a plus besoin d’avoir autant de médicaments, on peut se soi-gner différemment sans pour autant se porter plus mal.

A. S. Les pharmaciens sont-ils complices de ce système ?Dr D.-M. C. : Les pharmaciens sont devenus de simples vendeurs de médicaments, alors qu’ils ont un rôle de conseil et de contrôle. Il ne faut pas oublier que le médecin prescrit, certes, mais que le pharmacien doit contrôler la prescription en fonction du dosage. Pourtant, nous avons des erreurs médicales dans lesquelles la responsabilité du pharmacien est engagée parce qu’il n’a rien contrôlé. Il n’a eu qu’un rôle d’épi-cier. C’est un problème d’éthique, mais aussi une question de renta-bilité, d’appât du gain. Un phar-macien doit acheter sa pharmacie, puis atteindre l’équilibre financier, rembourser son prêt…Me Ph. C. Il y a un monopole total des médecins et des pharmaciens sur la médecine. Dès qu’on veut montrer que des plantes peuvent agir aussi bien qu’un médicament, il y a omerta. On est accusé d’exer-cice illégal de la médecine avec des menaces d’interdiction, alors

qu’on se soignait ainsi autrefois. Qu’est-ce qui a changé ? Simple-ment le pouvoir financier. C’est ce qui explique qu’il est si difficile de promouvoir la médecine douce et l’utilisation classique des plantes.

A. S. Quels sont vos adversaires les plus acharnés ?Me Ph. C. Il y a quinze ans, les groupes les plus compliqués à com-battre étaient l’ensemble du monde médical : médecins et labo-ratoires. Petit à petit, le rapport de force s’est rééquilibré car les vic-times se sont battues pour leur droit. Aujourd’hui, le combat le plus âpre nous oppose aux laboratoires, mais il n’est pas impossible à gagner. Ceux-ci ont, il est vrai, des moyens financiers importants et n’hésitent pas à faire des contre-expertises, à combattre n’importe quelle pro-cédure pour aller jusqu’au bout de la démarche. Mais dans l’affaire du Médiator, ils ont dû rapidement baisser les armes. Dans la mentalité des victimes, il n’y a plus la crainte d’agir contre un médecin, un labo-ratoire, un centre hospitalier, une clinique. Les mentalités évoluent, mais on est encore très loin de la transparence et d’en avoir fini avec ce monde opaque.Dr D.-M. C. : Il n’y a plus d’humanité dans la médecine. On court d’un patient à l’autre. On court d’une rentabilité à l’autre. J’espère, même si je ne vois pas trop comment, qu’on va inverser la machine de façon pérenne. La Sécurité sociale étant ce qu’elle est, je crois que tôt ou tard, il fau-dra bien comprendre qu’on ne pourra pas soigner toutes les mala-dies avec des médicaments de plus en plus chers. Dans les études de médecine, on a introduit depuis quatre ou cinq ans un peu de psy-chologie pour avertir une famille en cas d’erreur médicale. Dans les facultés de médecine, il devrait y avoir des cours magistraux de médecine douce, de médecine par les plantes pour que tout médecin normalement formé puisse avoir dans sa panoplie autre chose que des médicaments. Je crois qu’on y arrivera, petit à petit. l

Propos recueillis par Agnès De Féo

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Polémique

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médecin traitant et le malade lui-même. Nous y sommes ! Voici donc un exemple parfait de l’enfumage façon homme (en l’occurrence, femme) politique.

Pour informer le malade et recueillir son consentement véritablement éclai-ré, le médecin devra se décider à quitter l’armure de robot obéissant – qu’il revêt heureusement le plus souvent malgré lui, et pour les plus cyniques, en pleine conscience –, résister aux décisions, voire aux injonctions venues d’en haut (on ne sait trop d’où, d’ailleurs) et imposées par la fameuse RCP, et se décider à affronter les contrôles bureaucratiques de l’agence régionale de santé (ARS). Trop pour une seule personne ? L’ARS, pour autoriser la pratique des traitements anticancéreux, vérifie périodiquement le respect par l’établissement de l’inclusion de la ma-jorité des prescriptions dans le cadre des « recommandations nationales ». Celles-ci reposent trop souvent, et de plus en plus, sur la prescription de nouveaux médica-ments d’intérêt souvent discutable, mais imposés par les directives des agences. Gare aux établissements qui résistent et qui souhaitent d’abord prescrire des traitements éprouvés : ces frondeurs perdront rapidement leur accréditation et mettront sans aucun doute la clé sous la porte1.

La ministre aurait-elle enfin enten-du les nombreux cris d’alarme des médecins sur les dangers de sa loi mettant en cause le secret médical

et le « colloque singulier » (modalité qui encadre la relation médecin-patient) ? Marisol Touraine déclarait en effet le 25 mai 2016 à un colloque sur l’hépatite C : « Aujourd’hui, je décide l’accès uni-versel aux traitements de l’hépatite C. Le recours à ce traitement, comme à tout traitement, ne doit dépendre que du choix du patient, éclairé par son mé-decin, dans le cadre de leur colloque sin-gulier. Le patient doit pouvoir décider en fonction de son appréciation personnelle des avantages et des inconvénients d’être traité, avantages et inconvénients qu’il appartient au médecin d’exposer. »

Enfumage politiqueSommes-nous en plein rêve éveillé ? Ou la grogne du corps médical est-elle vraiment remontée jusqu’au ministère ? Si oui, il va falloir réformer bien des lois et des règlements, à commencer par la loi santé, et en finir avec les mauvaises habi-tudes. Malheureusement, dans le même texte, elle revient une nouvelle fois aux réunions pour décision de traitement (RCP) qui évincent de la décision finale le

Traitements cancérologiquesDevenez enfin juge et partie !Si le cancer vous touche personnellement, vous ou votre entourage, procurez-vous le dernier ouvrage des docteurs Nicole et Gérard Delépine, « Cancer, les bonnes questions à poser à votre médecin » (lire page 26). Il vous aidera à mieux gérer votre médication, à reprendre le monopole décisionnel, trop souvent laissé aux mains des réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP), qui évincent le malade et le médecin traitant.

Accréditation, colloque singulier et consentement éclairé sont trois notions quasiment incompatibles, comme en té-moignent de nouveaux patients chaque jour. La décision vient d’en haut, et le médecin l’annonce au patient. Qui a dé-cidé en lieu et place du premier concerné, c’est-à-dire le patient ? La RCP, impo-sée par les Plans cancer. « Et pourquoi donc ? », est en droit de s’interroger le pa-tient… « C’est comme cela, pas le temps, je suis pressé, il y a beaucoup de monde qui attend… », obtient-il bien souvent comme seule réponse. La consultation se termine alors en quelques minutes, laissant le malheureux patient à ses in-terrogations multiples et le médecin à sa mauvaise conscience, tiraillée entre son devoir d’obéissance et de soumission et le serment d’Hippocrate. Changer ce sytème bien rodé ne relève pas seulement d’un beau discours ministériel, mais exige de se confronter aux nombreux blocages administratifs. Modifiera-t-on la loi suite à cette déclaration ministérielle faite un jour de mai 2016 ? Ne nous leurrons pas : cela n’en prend pas le chemin.

Miracle financierNous avons déjà, comme d’autres l’ont fait et continuent de le faire, dénoncé depuis longtemps le fossé grandissant entre innovations et prix des nouveaux médicaments. En 2004, la revue Prescrire s’inquiétait déjà « du décalage croissant entre l’intérêt souvent marginal des nou-veaux médicaments mis sur le marché et l’engouement boursier pour des firmes pharmaceutiques considérées comme très innovantes ». Il y a douze ans déjà ! Et le journal d’analyser tous les expé-dients décrits largement par de nom-breux ouvrages (lire « Le cancer, un fléau qui rapporte » aux Éditions Michalon) :

Tous cobayes ?Vendre le plus vite et le plus cher possible est le but constant des entreprises. En vingt ans, elles ont obtenu des agences du médicament de comparer leur nouvelle drogue à rien (placebo) et à remplacer l’étalon or de l’efficacité (survie globale) par un critère subjectif (survie sans progression) jugé à court terme par des médecins à leur solde, raccourcissant considérablement la durée des tests préalables à la mise sur le marché. La commercialisation accélérée de drogues très souvent inutiles transforme les malades en cobayes et les expose à des complications parfois fatales.

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Mettre fin aux dépistages dangereuxUne publicité permanente prétend que le dépistage systématique des cancers est utile. À l’exception du dépistage du cancer du col de l’utérus par frottis, il s’agit de mirages. Le dépistage du cancer de la prostate par le dosage des PSA et le dépistage organisé du cancer du sein par mammographie multiplient les traitements mutilants inutiles et dangereux, sans augmenter l’espérance de vie des personnes qui s’y soumettent. Ces échecs sont la conséquence des très fréquents surdiagnostics et surtraitements trop largement sous-estimés par les promoteurs du dépistage.

« Les firmes ont progressivement fait baisser les exigences des autorités sani-taires, fait accélérer au maximum l’octroi des autorisations de mise sur le marché (AMM). Pour leurs «nouveautés», elles imposent des prix extrêmement élevés, concourant à la faillite annoncée des systèmes de protection sociale, utilisent toutes les ficelles de l’information biai-sée pour abuser une part importante des professionnels de santé, de la presse et désormais du public. Elles ont habilement convaincu des pans entiers de l’univer-sité, des administrations, des autorités dites de santé et des responsables poli-tiques, de défendre leurs intérêts finan-ciers à court terme. »2

La revue prévoyait une rapide rupture de la bulle, mais les profits financiers en-tretenus par l’acceptation par l’État de prix exorbitants – sans aucun rapport ni avec l’intérêt réel du produit ni avec les investissements de recherche – ne font que croitre et embellir, pendant que la bureaucratie renforce ses moyens de coercition sur la liberté de soigner et d’être soigné (lois de 2004, 2009 et loi Touraine 2015 malgré la très large opposi-tion du monde médical). Par le prisme des chiffres, on découvre une réalité cynique : les dividendes versés aux actionnaires en 2014 ont par exemple atteint 70 milliards de dollars et représenté plus de 90 % des bénéfices, pendant que la part de la recherche proprement dite s’effondre3. Ce miracle financier ne peut se faire que par la multiplication de la prescription de drogues à des prix cent fois plus chers que l’or. Ces médicaments trop vite mis sur le marché après des études dites « pivot » courtes, ne portant que sur quelques centaines de malades au mieux (études remplaçant les longs essais phase 1, 2, 3 d’autrefois), n’apportent pas le plus sou-vent la réponse thérapeutique espérée et ne sont pas sans effets délétères, parfois lourds voire létaux.

Patients sur la toucheC’est pour que les patients se préparent à poser les bonnes questions adaptées à chaque étape du traitement de leur can-cer que nous avons écrit ce livre. Nous avons choisi quelques exemples, dont les cancers du poumon, du sein et de la prostate, étant donné leur grande fré-quence (multipliée par les dépistages inadéquats dont nous démontrons l’inefficacité), et le cancer du rein curable par la chirurgie seule dans de nombreux

cas, mais néanmoins trop souvent soumis à des traitements médicaux inappropriés, laissant grossir la tumeur et parfois la ren-dant inopérable avec pertes de chances de guérison. Néanmoins, le guide des questions cruciales à poser à l’annonce d’un diagnostic de cancer ou lors d’une étape du traitement est assez général, même si les réponses peuvent varier d’un type à l’autre.

Dans tous les cas, il est important de rencontrer directement tous les protago-nistes du traitement envisagé, et singuliè-rement les chirurgiens. Trop de patients déclarés inopérables par la RCP sont en fait curables par une chirurgie précoce de qualité, mais récusée trop vite en réu-nion, les chimiothérapeutes ayant pris la main sur les décisions. Même si le patient ne sera finalement opéré que plus tard, sa préparation mentale par le contact direct avec l’opérateur sera capitale. Il convient de toujours rencontrer d’em-blée le chirurgien ou le radiothérapeute ou les deux.

Consentement éclairé contre profit des labosEn ce qui concerne les prescriptions de mé-dicaments de chimiothérapie ou de nou-velles drogues, le consentement ne peut se nommer « éclairé » qu’avec un laps de temps de réflexion (au moins quelques jours) appuyée par des documents décri-vant les résultats des traitements éprou-vés, publiés en l’opposant clairement à ceux de la drogue nouvelle proposée, dite innovante. Il ne faut pas se contenter d’un schéma crayonné sur un bout de papier en vitesse ni de la brochure glacée vantant les effets de la drogue miracle, constatés après une évaluation de quatre mois… Encore moins d’un cocktail bien arrosé offert par le labo aux patients et aux soi-gnants pour les « informer » sur leur ma-ladie et leur drogue nouvelle. On n’arrête pas le progrès en marketing !

Il s’agit de votre vie, il est question de vos choix, et il n’y a aucune rai-son de craindre le cancérologue, comme nous l’entendons trop souvent. Ce livre vise à vous sortir de l’état de fai-blesse dans lequel l’annonce du cancer vous a plongé et à vous décomplexer vis-à-vis du médecin, qui n’est qu’un homme comme les autres, dont le métier est de vous soigner le mieux possible. Nous ne doutons pas que le rétablissement de ce colloque singulier médecin-patient ait un effet bénéfique, au moins du type placebo (effet positif souvent évalué au-tour des 30 % dans les essais randomisés drogue contre rien) s’opposant à l’effet nocebo négatif d’une mauvaise relation avec le thérapeute.

De plus, pour le médecin également, ce retour à la médecine humaine, que nous avons tous choisi avant d’être sou-mis à la pression administrative déshuma-nisante, menant nombre d’entre nous à la dépression, voire au suicide, ne peut être que bienfaisant. Aider les patients fut notre credo tout au long de notre vie professionnelle. Poursuivre cette voca-tion par l’information est la suite logique, particulièrement dans une période très difficile et heurtée, tant pour les patients que pour les soignants. Si nous pouvons aider quelques-uns d’entre vous, nous serons comblés. l

Drs Nicole et Gérard Delépine

1. Comme le fut notre unité à Garches,

plébiscitée par les familles et rejetée par le

pouvoir, qui voulait imposer à tous les enfants

atteints de cancer d’être intégrés dans les

essais thérapeutiques. À lire, « Neuf petits lits

sur le trottoir », Dr Nicole Delépine, Éd. Fauves.

2. « Bulle (spéculative) », article à lire sur

www.prescrire.org ou dans la revue Prescrire

du 1er février 2004.

3. Lire à ce sujet l’article « La bulle des molécules

innovantes va-t-elle bientôt éclater ? » sur

www.prevention-sante.eu, par Deborah Donnier,

février 2016.

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traitement

20 n° 37 • juillet-août 2016 • Alternative Santé

Cette découverte aurait dû être décisive, mais elle a été étouffée jusqu’à peu. Aujourd’hui, les facteurs de transfert prennent de l’importance sur le marché européen, et plus de 40 millions de dollars ont été investis dans la recherche. Des cen-taines d’articles scientifiques publiés ont ainsi confirmé leurs incroyables proprié-tés, notamment des études de l’Académie russe pour la science médicale. Autorisés par la FDA (Agence américaine des médi-caments) depuis longtemps, les facteurs de transferts sont consommés couramment, et semblent plébiscités par les intéressés qui vantent le soulagement et le bien-être que cela leur apporte. Certains thé-rapeutes commencent même à les recom-mander à leurs patients.

Échanges d’informations entre les êtres vivantsMais la véritable découverte du docteur Lawrence fut sans aucun doute que ces protéines pouvaient être transférées d’un animal à l’autre, apportant une informa-tion qui permettait à l’animal receveur

On a coutume de dire que l’im-munité d’un bébé se construit grâce à l’allaitement, et c’est vrai. Mais ce sont surtout les

tout premiers jours qui sont les plus dé-cisifs. Car il existe en effet un nectar, une potion d’immunité que le bébé reçoit de sa mère aux premiers instants de sa vie : le colostrum (lire l’encadré). Comment la mère transmet-elle son immunité à son bébé ? Grâce aux facteurs de transfert contenus dans le colostrum, qui sont de véritables messagers porteurs de vie.

Un facteur de transfert est un ensemble de protéines présentes dans les cellules immunitaires, les lymphocytes, qui servent à passer une information liée à l’immunité d’un donneur à un récepteur. C’est justement dans le colostrum que l’on trouve le plus grand nombre de facteurs de transfert. Dans ces protéines sont emmagasinées biochimiquement toutes les informations du système immuni-taire. Le receveur va ainsi pouvoir déve-lopper des anticorps nouveaux qui vont permettre à l’organisme de se défendre contre les attaques extérieures.

Les facteurs de transfert, une découverte occultéeC’est en 1949 que le Dr Sherwood Lawrence, immunologue américain, a identifié les facteurs de transfert, des protéines pouvant offrir à l’homme un rempart immunitaire presque inviolable. Il aura fallu attendre quatre-vingts ans avant que cette découverte majeure suscite un intérêt grandissant…

d’enrichir son immunité. Le bétail a un système immunitaire bien informé, ce qui lui permet de survivre dans un environ-nement très contaminé. Or les systèmes immunitaires comme ceux des gallinacés donnent également de très bons facteurs de transfert.

C’est la raison pour laquelle les ma-tières premières pour extraire les précieux facteurs de transfert sont les œufs et le colostrum des vaches, qui en sont très bien pourvus. Microfiltrées, séchées et transformées en poudre, ces protéines deviennent un moyen naturel pour ré-informer l’organisme et lui procurer de nouvelles armes afin de lutter contre les agressions extérieures ou d’éviter son emballement.

Vaste champ d’actionNaturels et inoffensifs, les facteurs de transfert sont efficaces : ●● Dans les cas de troubles du système

immunitaire : allergies, eczéma, asthme, rhinite, urticaire… ●● Pour lutter contre les maladies auto-im-

munes : scléroses, lupus, arthrite rhumati-sante, diabète de type1, psoriasis, scléro-dermie... ●● Dans le cas de désordres inflammatoires :

fibromyalgie, côlon irritable, maladie de Crohn, colite ulcérative…●● Lorsque le système immunitaire est

affaibli : infections, cancers, tuberculose, VIH, fatigue chronique, hépatite B et C, sinusite, grippes…

Tout le monde peut prendre des facteurs de transfert. Aucun cas d’allergies n’a à ce jour été rapporté. Il peut y avoir un résidu de lactose, mais si infime qu’il ne peut entraîner de réactions allergiques. Notez également qu’ils sont sans danger pour les enfants et les nourrissons. Une prise quotidienne est conseillée, car ces protéines ont une durée de vie courte. ●

Caroline Morel

Le colostrum, à la genèse de la vieLe colostrum est le liquide annonciateur du lait, secrété vers le troisième trimestre de la grossesse. Il se poursuit durant les deux à trois jours, voire cinq jours qui suivent la naissance. D’où l’importance d’allaiter au moins pendant les cinq premiers jours. C’est un liquide d’aspect épais, visqueux et de couleur jaunâtre qui sort des mamelons des seins.C’est ce que le bébé tétera en premier, avant de téter le véritable lait. Il est très riche en vitamines, en protéines, en sels minéraux et surtout en immunoglobulines. Il est par ailleurs pauvre en lipides.

Le colostrum a un effet laxatif qui va aider le bébé à éliminer de son intestin le reste de méconium, substances accumulées pendant la grossesse, afin de mettre en route son système digestif et d’empêcher le développement d’un ictère néonatal.Le colostrum renferme la quantité la plus impressionnante de cellules de défense (50 % de polynucléaires neutrophiles, 45 % de mononucléaires, 5 % de lymphocytes). Le nombre de cellules, environ 5000/mm3 les premiers jours, se réduit à 2000/mm3 vers les 3e et 4e jours.

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de mer les plus spectaculaires, que nous montre Francisco Coll, le directeur des laboratoires Quinton. Il revendique un savoir-faire exclusif du procédé hérité de René Quinton. Ce Français est l’inventeur au début du XXe siècle d’une méthode thérapeutique novatrice par injection d’eau de mer, la fameuse « Thérapie ma-rine de René Quinton », permettant de reconstituer les cellules endommagées du corps par l’eau de l’océan. Il aurait été le premier à développer cette technique de façon scientifique afin d’introduire l’eau de mer en milieu hospitalier.

Visionnaire autodidacteBiologiste autodidacte, René Quinton (1866-1925) se destine aux lettres avant d’entreprendre des recherches sur l’ori-gine de la vie. Ses hypothèses audacieuses le font remarquer par un éminent savant de l’époque, le Pr Marey, qui l’accueille au

Un paysage désertique digne d’un western. C’est à 20 kilo-mètres des côtes d’Alicante, sur cette terre rocailleuse ponctuée

de pics rocheux qu’est située l’usine Quinton, isolée de toute civilisation. Pourtant, une savante technologie est à l’œuvre dans des laboratoires flambant neuf afin de conditionner ampoules et sprays d’eau de mer selon une hygiène scrupuleuse. Sebastian Tuts et Nathalie Perez, chargés de la communication, nous accueillent pour une visite des lieux, du stockage de l’eau de mer après extraction dans le golfe de Gascogne à la mise en ampoule sous atmosphère stérile, en passant par les vestiaires, savamment conçus pour qu’aucune bactérie n’entre. Ce jour-là, deux grosses commandes sont prêtes à être expédiées pour la Chine et pour la Malaisie. Justement, c’est de Malaisie que nous parviennent les pho-tos de guérison par traitement d’eau

Laboratoires Quinton, la nouvelle vague d’une thérapie marineEn 1982, les autorités françaises retiraient l’autorisation de mise sur le marché (AMM) à l’eau de mer Quinton. Elles interdisaient même son utilisation en injection, ne permettant son absorption que par voie buccale. Un laboratoire espagnol reprend depuis vingt ans la fabrication de ces légendaires ampoules d’eau de mer. Installée à Alicante, l’usine applique les normes d’hygiène obligatoires, mais bute toujours pour inscrire à nouveau l’eau de mer dans la pharmacopée universelle. Nous nous sommes rendus sur place.

Collège de France en 1897. Cette promo-tion lui permet d’acquérir une légitimité scientifique et de poursuivre ses travaux sur les origines marines de la vie sur terre. Il publie en 1904 « L’eau de mer, milieu organique », livre de référence dans lequel il démontre ses vertus thérapeutiques. Il y développe sa théorie sur la nature marine des êtres vivants, et rencontre un fort succès à l’époque. Selon lui, la vie ani-male à l’état cellulaire est apparue dans la mer, ce qui explique que le sang hu-main ait une composition quasiment iden-tique à celle de l’eau de mer qui contient les 78 minéraux indispensables à la vie. Mais ces minéraux et oligo-éléments sont difficilement absorbables par l’alimen-tation. L’eau marine après traitement permet leur assimilation mutuelle et leur fixation dans l’organisme.

René Quinton crée son laboratoire en 1905, un an après la parution de son ouvrage. Son objectif : injecter de l’eau marine diluée (isotonique) pour régéné-rer l’organisme et lui permettre de lutter contre les infections. Il fabrique un plasma marin (eau de mer diluée dans de l’eau de source) à destination des hôpitaux. Il guérit ainsi de nombreuses maladies comme la gastro-entérite, la tuberculose, le rachitisme et les troubles de la nutri-tion, ainsi que toutes les formes de der-matoses comme l’eczéma et le psoriasis. Son mode d’administration est alors l’in-jection, d’abord par intraveineuse, puis en sous-cutanée. Ses injections deviennent tellement fameuses qu’il ouvre des dis-pensaires marins partout en France. Tous fermeront dans les années 1960 pour des raisons de rentabilité.

Une AMM conditionnéeMais pour bénéficier des vertus de l’eau de mer, il ne s’agit pas de la boire

Une technique sophistiquée et sûreL’eau de mer est prélevée par le laboratoire d’Alicante dans le golfe de Gascogne à une trentaine de kilomètres des côtes, à 30 mètres de profondeur. Entre dix et douze pompages de 10 000 litres sont réalisés chaque année. L’eau est filtrée trois fois pour retirer tout résidu et testée à plusieurs reprises pour mesurer sa toxicité éventuelle. Les manipulations sont réalisées en atmosphère stérile et à l’abri de toute chaleur pour ne pas dénaturer l’eau. Selon Sebastian Tuts, « 80 % des sprays du marché sont estampillés produits désodés, selon une méthode réduisant la salinité de l’eau de mer par électrolyse […]. L’eau de Quinton n’est jamais chauffée ni stérilisée et passe les contrôles de qualité les plus exigeants ». L’eau de mer est délivrée par le laboratoire Quinton sous deux formules : l’hypertonique (Quinton Hypertonic), de l’eau de mer pure avec un taux de sel de 33 g par litre, et l’isotonique (Quinton Isotonic) dont la concentration en sel est baissée à 9 g par litre après dilution dans de l’eau de source pour correspondre à la concentration de sel du sang humain. Le premier est réservé à la grande fatigue, à l’effort intensif, à la convalescence et à la dépression, le second au traitement d’entretien. Cette eau est disponible sous forme d’ampoule à avaler, mais aussi de spray nasal avec les deux dilutions : le spray Hypertonic pour le rhume et le nez bouché, le spray Isotonic pour l’entretien.

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bonnes idées

Une boisson en orOn finira par le savoir : la médecine ayurvédique, riche de 5 000 ans de pratique, qui faisait tant rire dans les années 1980, a désormais le vent en poupe. Plébiscitée aussi bien par les médecins que par les patients, reconnue par l’OMS, elle replace l’homme dans une globalité à prendre en compte lorsqu’il s’agit de le soigner. À ce titre, certains de ses traitements naturels sont une mine… d’or, et c’est le cas du lait doré, autrement appelé Tumeric latte ou Kiri hodi en cinghalais, ce qui signifie « lait de sauce ». Ce breuvage millénaire, toujours en vigueur dans les familles indiennes et chez les yogis, présente l’avantage d’allier saveur et bienfaits sanitaires. Et pour cause, son ingrédient principal est le curcuma, dont on ne présente plus les qualités. Un chiffre est à noter pour prendre la mesure de l’intérêt que les scientifiques portent au curcuma : entre 2013 et 2016, il a généré 300 % d’études scientifiques supplémentaires.La liste des propriétés du lait doré est impressionnante : anti-inflammatoire, analgésique, antioxydant, détoxifiant, antiseptique, immunostimulant, régulateur de la tension, de la cholestérolémie, de l’humeur et des troubles neurologiques… Quant à la préparation de cette potion magique absolument naturelle, elle est relativement simple.Pour préparer la pâte de curcuma, prenez un quart de tasse à café de curcuma fraîchement moulu, une demi-cuillère à café de poivre noir moulu (pour potentialiser le curcuma) et une demi-tasse d’eau filtrée. Mélangez le tout dans une casserole à feu moyen en remuant constamment jusqu’à obtenir une pâte épaisse (à conserver le cas échéant dans un petit pot au réfrigérateur).Pour préparer le lait doré, il vous faut une tasse à café de lait d’amande (ou tout autre lait végétal, sauf de soja), une cuillère à café d’huile de coco (ou sésame, pour optimiser la biodisponibilité du curcuma), un quart (ou plus) de cuillère à café de pâte de curcuma et du miel. Mélangez tous les ingrédients dans une casserole (sauf le miel que vous rajouterez à la fin de la préparation, à votre guise) à feu moyen en remuant constamment. Ne faites surtout pas bouillir. Pour optimiser les vertus énergisantes, vous pouvez ajouter du gingembre frais et émincé dans votre boisson.

Contre la nervosité, un remède ancestralDe tout temps, la mélisse (Melissa officinalis) a été utilisée dans la pharmacopée des Anciens. Grecs, Amérindiens et Arabes l’ont toujours plébiscitée. Mais il aura fallu attendre le XVIIe siècle et l’intervention des moines apothicaires pour qu’elle entre dans la légende. Plus particulièrement, les Carmes de la célèbre rue de Vaugirard de Paris (la plus longue de la capitale). La recette qui en résultera, l’eau de mélisse – autrement surnommée « or liquide » –, sera prescrite dans de très nombreuses pathologies, telles que l’épilepsie ou encore la mélancolie, entre autres exemples. Et nos grands-mères l’ont souvent utilisée pour soulager les problèmes de nervosité ou intestinaux. Depuis les années 1990, les vertus de cette eau sont avérées et la liste est longue : en interne, elle est stomachique et carminative (aérophagies, flatulences, dyspepsies…), antispasmodique (neurotonie, acouphènes), tonique et antivomitive. Il vaut mieux la boire par petite gorgée et ne pas en prendre en cas de fièvre accompagnée de soif. En externe, on profitera de ses vertus cicatrisantes et anti-herpès.Élaborer son eau de mélisse : dans une cruche en grès, versez 3 litres d’eau-de-vie à 33 °, 500 g de feuilles et de fleurs de mélisse, 16 g de racines sèches d’angélique et 125 g de zestes de citron. Après avoir bouché la cruche, laissez macérer neuf jours en agitant chaque jour. Exprimez en passant la macération à travers un tissu fin. Remettez dans la cruche et ajoutez 200 g de coriandre, 40 g de noix de muscade concassée, 4 g de cannelle fine concassée et 2 clous de girofle. Laissez macérer huit jours en agitant chaque jour. Passez et exprimez à travers un tissu puis ajoutez 350 g d’eau distillée. Laissez reposer 24 heures. Filtrez, mettez en bouteilles et bouchez-les.

Retrouvez cet article ainsi que tous les autres sur le site :

lll en bord de plage. Son absorption directe est considérée comme dange-reuse pour la santé à cause du risque élevé de contamination. Il s’agit de l’ex-traire dans le vortex (tourbillons marins) planctonique à plusieurs kilomètres des côtes selon un savant protocole que René Quinton développe dès 1904 dans son ouvrage, puis de la transformer par un système de microfiltrage à froid pour la débarrasser de ses éléments toxiques liés aux pollutions marines et la rendre assi-milable par l’organisme humain.

Le plasma Quinton est fabriqué dès 1905 et sa formule est répertoriée dans le Vidal, le dictionnaire médical, dès 1934. Les ampoules Quinton sont même remboursées par la Sécurité sociale et considérées comme un médicament à part entière. Mais en 1982, la pharma-copée européenne change ses normes et demande aux anciens laboratoires Quinton d’adapter leurs installations aux exigences de stérilité requises pour les médicaments injectables. Le labora-toire n’entreprend pas la démarche et perd son AMM (autorisation de mise sur le marché). Lorsque Joan Miquel Coll, le père de l’actuel directeur, rachète la marque en 1996, il se soumet au pro-tocole de stérilité, sans pour autant accepter la stérilisation, et redemande l’AMM. Il tente de réhabiliter les am-poules d’eau de mer en leur rendant le statut de médicament. Mais les coûts pour réaliser les études scientifiques re-présentent pour le laboratoire un budget inaccessible. C’est pourquoi la production se limite aujourd’hui aux ampoules bu-vables et au spray nasal.

Pourtant, le nouveau laboratoire d’Alicante restitue à l’identique le pro-tocole original de René Quinton avec la même exigence de filtrage à froid pour ne pas altérer les particules et éviter l’apparition de radicaux libres, responsables du vieillissement de la peau. Leur but : promouvoir l’eau de Quinton dans les hôpitaux en remplacement du sérum physiologique, liquide dépourvu de la moindre qualité nutritionnelle. Mais la lutte est acharnée et, depuis dix ans, toujours aucune avancée n’est à signaler. l

Agnès de Féo

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Le courrier des lecteursChaque mois le Dr Paul Dupont, Patrick Hoor, ostéopathe DO, le Dr Thierry Schmitz, le Dr Georges Van Snick et le Dr Paul Alimi répondent à votre courrier.Posez-leur vos questions ou envoyez vos témoignages à : Alternative Santé65 rue Claude-Bernard, 75005 Paris, ou par Mél. : [email protected]

Douleur aux orteilsDepuis plusieurs mois, j’ai mal aux gros orteils, plus précisément au bord, sous l’ongle. Mon généraliste puis un podologue n’ont rien trouvé. En outre, j’ai une gêne sous le pied, à la pliure. Que me conseillez-vous pour éliminer ces désagréments ?

Difficile de ne pas penser à la goutte. Quelle est votre alimentation ? Peut-être nécessite-t-elle un réajustement (consultez une diététicienne). Dans cette hypothèse, je vous propose Dépurbel (15 gouttes pures le matin) et 6 gélules par jour de frêne et reine-des-prés associés (3 de chaque) qui atténueront vos douleurs. Ne vous privez pas de masser vos orteils au coucher (2 à 3 minutes) avec quelques gouttes d’huile essentielle bio de laurier noble (Laurus nobilis). N’espérez aucun résultat avant six semaines de traitement si mon hypothèse est la bonne. P. H.

Fausse cirrhoseSuite à des problèmes d’indigestion, ma belle-mère a fait une prise de sang qui aurait révélé que son foie était proche d’un état de cirrhose – elle ne boit pas une goutte d’alcool – et un cholesté-rol élevé. Un changement de régime alimentaire a permis de faire baisser ce dernier. En revanche, aucune modification d’état de son foie, et une échographie a révélé un polype sur la vésicule. Quel traitement lui conseillez-vous ?

Je préconise un traitement à base de silymarine qui est un protecteur et un régénérant de la cellule hépatique (Liv-Plex, 3 gélules par jour). Le polype de la vésicule, quant à lui, n’est pas inquiétant. T . S.

TÉMOIGNAGE

Quand Médor se transforme en RexÀ l’attention de vos lecteurs porteurs de prothèses auditives, je veux vous signaler le fait suivant : le chien de ma fille, habituelle-ment gentil, est devenu furieux lorsque je l’ai approché. J’ai donc retiré mes prothèses et il a retrouvé son comportement habituel. Le géné-raliste et le pharmacien du village ont confirmé notre observation : le chien est agressé par les ultrasons générés par l’appareil. Si d’autres de vos lecteurs ont connu ça… Remplacer un traitement

hormonothérapique ?Je viens d’avoir une tumorectomie du sein avec curage ganglion-naire sans métastases. J’ai trente-trois séances de rayons, puis j’en aurai pour cinq ans d’hormonothérapie, que je refuse de prendre. Existe-t-il un traitement naturel pour remplacer ce traitement qui me sera donné à la fin de la radiothérapie ? J’en suis à quatre séances…

Malheureusement, aucun traitement naturel n’a l’efficacité de l’hormonothérapie en prévention des récidives du cancer du sein. C’est la seule thérapie qui prise, durant cinq ans, limite les réci-dives de manière statistique. Elle a peu d’inconvénients, à part celle de faire disparaître les hormones féminines et donc d’induire la ménopause et son cortège de tracas, comme les bouffées de chaleur, éventuellement de l’irritabilité ainsi que la sécheresse des muqueuses. Certaines plantes non hormonales comme l’Actaea racemosa ou l’Actaea cimicifuga peuvent limiter les effets secon-daires sans empêcher l’action de ces antihormones. Plusieurs études montrent en effet leur efficacité sans interférer avec les traitements classiques. G. V. S.

Maladie de Charcot, ou SLAOn vient de diagnostiquer une sclérose latérale amyotrophique bulbaire à une de mes amies. Elle a 55 ans et une vie saine : pas de tabac, pas d’alcool, repas équilibrés… Quels traitements pourriez-vous lui conseiller ?

La SLA, aussi appelée maladie de Charcot, est une mala-die neurodégénérative des motoneurones de l’adulte, entraînant une paralysie progressive de la musculature des membres, du tronc et des muscles respiratoires (forme bulbaire). La cause est inconnue et il n’existe pas de traite-ment efficace à long terme. Le traitement actuel consiste à protéger les motoneurones du glutamate (Riluzole) avec des soins de confort (masques à O2, orthophonie, kinésithérapie, ergothérapie…) Au vu du terrain de cette patiente, quelques portes peuvent néanmoins s’ouvrir :- Une alimentation de type Kousmine, pauvre en toxine (alimentation biologique), mais riche en vitamines B et acides gras essentiels (ratio oméga6/oméga3 à 4), qui vise à redonner à l’organisme ses propres capacités de guérison.- Une détoxication de l’organisme en faisant des cures d‘aloès arborescent ou de spiruline, par exemple. Le pro-blème des amalgames dentaires devra être envisagé éga-lement.- Une recherche de réactivation infectieuse est indispen-sable, car elle peut être la cause de la maladie. Voir un médecin pratiquant la micro-immunothérapie.- Prendre conscience de notre attitude par rapport à la vie. On peut observer certains profils psychologiques : personne soumise, qui ne se respecte pas et qui entretient des liens toxiques avec son entourage… P. A.

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RÉACTION

Et si on dépénalisait ?Je souhaite réagir sur l’édito concernant un sujet aussi sensible que la dépénalisation du cannabis. Le premier but d’une dépénalisation du cannabis serait d’en contrô-ler la production et le commerce. D’une, trop souvent le cannabis est coupé avec des produits qui sont plus dange-reux que le cannabis lui-même. De deux, contrôler le com-merce permettrait de soustraire à une économie parallèle sa manne financière, l’État pouvant taxer, comme il le fait avec les cigarettes ou l’alcool, sa vente. De trois, en déve-loppant des lieux de vente, l’État pourrait créer du travail, et surtout, il pourrait concentrer ses forces de police sur d’autres sujets sensibles. De plus, statistiquement, il est à noter que l’usage global du cannabis n’est certainement pas celui de toxicomane addict, mais d’une consommation modérée et dite « festive », plus encore que celle de l’alcool qui, elle, me semble faire des ravages chez les jeunes. Dans cette perspective, on pourrait dire que dépénaliser pourrait non pas banaliser, mais décharger de l’excitation que suscite l’illicite et éviter d’en faire une très éventuelle passerelle pour des drogues dures. En tout cas, l’édito du dernier numéro a toutes les vertus pour angoisser parents et grands-parents en survolant, à mon sens, le sujet.

24 n° 37 • juillet-août 2016 • Alternative Santé

Protéger le foieMon fils de 23 ans prend du Trileptal depuis 14 ans. Il n’y a pas à ma connaissance d’autres possibilités pour lui. Il a eu des crises d’épilepsie qui semblent stabilisées, mais pas depuis suffisamment longtemps pour arrêter ? Que me conseillez-vous pour aider son foie à supporter au mieux cette chimie ?

Le Trileptal est métabolisé par le foie, un soutien de celui-ci par les plantes en cure pas trop longue d’un mois tous les trois mois est une bonne idée. Prendre de l’artichaut, du chardon-Marie ou du desmodium est certainement positif. G. V. S.

Glossodynie ? Ma sœur a 50 ans et souffre depuis deux ans de symp-tômes : elle a d’abord souffert de démangeaisons à la gorge, du côté gauche. Ensuite, les douleurs se sont amplifiées jusqu’à l’oreille durant six mois. Une visite chez un dentiste spécialiste de la bouche a diagnostiqué un lichen plan. Les douleurs ont diminué pour ensuite se localiser au fond de la langue. Aujourd’hui, la douleur va-et-vient, parfois sur le côté gauche de langue, parfois sur le côté droit, pour disparaître pendant plusieurs jours. La sensation d’avoir la langue qui brûle est la plus dou-loureuse. En cherchant des informations sur Internet, elle se demande aujourd’hui si elle ne souffre pas de ce que l’on appelle la glossodynie. Qu’en pensez-vous ?

La glossodynie est une sensation anormale au niveau de la langue qui peut devenir une véritable douleur. Le lichen plan peut être à l’origine de cette douleur. Traditionnellement, on met cette glossodynie en lien avec un état de stress ou de dépression larvée. La prise de millepertuis et de tisanes de sauge est utile. La prise d’un complément de sulfate de zinc, de magnésium et éventuellement de plantes équi-librantes au niveau du stress comme la lavande, le safran ou le Rhodiola peut certainement apporter une amélioration. La guérison est possible lors d’une prise en charge globale. Elle apparaît souvent longtemps après le début de la patho-logie et à un moment inattendu. G. V. S.

Nodule rénal de 11 mm En mars 2015, suite a une échographie, on m’a découvert un nodule sur le rein droit de 11 mm environ. Mon urologue m’a conseillé l’opération. Qu’en pensez-vous ?

Il est toujours très difficile de répondre à ce genre de questions, car on ne connaît pas la nature du kyste, qui a de fortes chances d’être bénin, mais qui pourrait éventuellement aussi être malin. Je vous conseille malgré tout de suivre les conseils de votre uro-logue, car le seul moyen de savoir si votre nodule est bénin ou malin est de l’extraire pour l’analyser. Pour ma part, je ne vois pas de traitement (naturel ou autre) pour faire disparaître ce genre de kystes. T. S.

Mon mari ne synthétise pas les vitaminesMon mari ne synthétise pas les vitamines B6, B9, B12, D, le fer, et il a trop de sodium. Il est diabétique insulino-dépendant depuis vingt-cinq ans et diabétique depuis trente-six ans. Il a des pro-blèmes rénaux légers, un carcinome de la vessie en rémission depuis trois ans (trois récidives depuis 2002). Tout l’été, il a pris le soleil 4 à 5 heures par jour. Que puis-je faire pour aider mon mari ?

En général, les vitamines sont résorbées par le tube digestif, sauf la vitamine D qui l’est également par la peau. Il semble important dans un problème d’hypovitaminose d’avoir un intestin le plus effi-cace possible pour récupérer un maximum de vitamines. La prise d’un probiotique est essentielle et doit être associée à une prise de vitamine complète et de minéraux résorbables facilement, comme les multimi-néraux. Prendre Proflore et Multivitamines et minéraux. G. V. S.

Douleurs cervicalesDepuis des années, je souffre des vertèbres cervicales suite à un accident de voiture (double entorse C3 et C5). Acupuncture, ostéopathie et homéopathie m’apportent un soulagement. Depuis deux ans, la douleur s’est déplacée dans le bras gauche et devient névralgique, permanente (plus forte durant la nuit) avec des fourmis dans les mains en crises très douloureuses. Que me conseillez-vous ?

Il faut vérifier qu’il n’y a pas eu de l’arthrose depuis l’accident, ce qui peut occasionner une limitation des trous de conjugai-son. Cela peut expliquer la névralgie cervico-brachiale. Ce que vous ressentez traduit en effet une atteinte des racines C5 du nerf cervical. Le mieux serait de faire une IRM pour être certain du diagnostic et vérifier cela avant d’envisager un traitement qui pourra être alors celui de l’arthrose. P. D.

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Alternative Santé • juillet-août 2016 • n° 37

CARNET D’ADRESSES

La rédaction reçoit chaque jour une quantité de courriers comportant de nombreuses questions de santé. Il nous est malheureusement impossible de répondre à toutes ces demandes.Précisons que :l il ne sera pas répondu aux questions déjà

évoquées dans un précédent numéro, mais nous vous indiquerons dans quel numéro elles ont été traitées ;

l Santé Port-Royal n’est pas un cabinet médical et ne donne pas de consultations, il est donc inutile de joindre un dossier médical à votre courrier ;

l il est recommandé de limiter les demandes à une seule question de santé ;

l nos réponses ne se substituent pas à la consultation d’un thérapeute ;

l il nous est interdit de vous communiquer des adresses de praticiens, vous pouvez en trouver sur annuaire-therapeutes.com ;

l il est inutile de joindre à votre lettre une enveloppe timbrée.

À NOS LECTEURS

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Sang trop épaisSuite à un accident de la circulation, j’ai été opérée d’une fracture du cubitus et d’une fêlure de la rotule. J’ai fait embolie pulmonaire et phlébite. Mon médecin m’a prescrit Coumadine de 7 mg j’étais arrivée à 10 mg tous les jours. Que me conseillez-vous de prendre pour fluidifier le sang ?

Le sang ne présente pas spontanément de risques de caillots sauf dans des cas particu-liers comme ceux que vous décrivez (fracture, alitement et immobilisation). Cependant, vu vos antécédents, il est préférable de favoriser la fluidité du sang. Pour cela vous pouvez associer 2 compléments fluidifiants et une plante : Œmine Krill 1 cp le matin, Bionagre 2 cp le soir et Ginkgo biloba HATM 50 gouttes, matin et soir. Cela par contre ne doit pas être associé avec les antivitamines K comme la Coumadine P. D.

Éviter qu’une coxarthrose ne dégénère Mon mari a une coxarthrose bilatérale. Quel traitement prendre pour éviter qu’elle ne dégénère ? Peut-on stabiliser une coxarthrose ?

Vous pouvez stabiliser une coxarthrose bien que les causes soient multiples. Le premier élément à prendre en compte est bien sur la marche. Vous devez marcher quotidien-nement 30 minutes sans effort (sur terrain plat) et sans douleur (arrêtez-vous quand la douleur devient insupportable). La deuxième action est entretenir la souplesse des hanches ce qui représente LA solution pour limiter l’arthrose. Faites des séances de kinésithérapie avec un kinésithérapeute « manuel » de préférence un « méziériste » qui restera avec vous pendant toute la séance (une par semaine suffit). Enfin vous pouvez prendre en préventif un traitement en oméga-3 pendant 2 à 3 mois minimum. Voilà de quoi limiter l’avancée de cette arthrose des hanches. P. H.

Accélérer une cicatrisationMon fils âgé a une agénésie de la veine cave. Sa jambe après cicatrisation se remet à suinter il y a une croûte qui se forme, mais qui se détache à chaque fois qu’il enlève son bas de contention. Pourriez-vous me dire ce qu’il pourrait appliquer ?

La première des choses à faire est de s’assurer que sous la plaie il n’y a pas une infec-tion. Auquel cas, vous pourrez mettre sur la croûte le protocole suivant : tamponner localement avec un mélange ¼ de Centella Asiatica Hatm et ¾ d’eau de Volvic. Laisser agir quelques minutes puis appliquer Œmine Topique solaire. P. D.

Ma valve n’est plus étancheMon mari (âgé de 63 ans) vient d’apprendre par son cardio-logue qu’il est malheureuse-ment atteint d’une insuffisance mitrale, d’un défaut d’étan-chéité de la valve mitrale. Il n’avait aucun symptôme. Que peut-on faire hors l’allopathie classique ?

Si vous avez un problème d’étan-chéité au niveau de la valve mitrale, il n’y a à ma connais-sance aucune autre solution que la chirurgie. Malgré le fait que l’opération concerne le cœur, l’intervention est assez bénigne et ne demande que peu de jours d’hospitalisation. T.S.

Œmine Krill, Œmine Topique, Œmine Bionagre Ginkgo biloba HATM Phybio, Centella Asiatica HatmPhybio pharma, 05 67 22 21 80Remise de 20 %. Code : œmineps

DesmodiumLa Vie naturelle0800 404 600, www.la-vie-naturelle.com

Liv-plexEffiplex,01 82 88 99 52, www.effiplex.comRemise de 15 % pour les abonnés

DépurbelEqui-Nutri, 04 65 26 00 60, www.maboutiqueonaturel.com

ProFloreLaboSP09 70 40 79 98 www.labosp.com

COURRIER DES LECTEURS, P. 23-25

Nutri Endo 1 et 2La Vie naturelle0800 404 600, www.la-vie-naturelle.com

FICHE THÉRAPEUTIQUE, P. 6

HAP (Healthy Aging Pack)LaboSP09 70 40 79 98 www.labosp.com

BOÎTE À OUTILS, P. 28

PRIN37_23_25_Courrier des lecteurs.indd 25 21/06/16 17:24

Page 26: DOSSIER Cette chimie qui nous empoisonne au quotidien...édito Service Abonnements Alternative Santé, Service Abonnements 4, rue de Mouchy, 60438 Noailles Cedex Tél.: 01 55 56 70

À lire… ou pas

26Alternative Santé • juillet-août 2016 • n° 37

« 250 remèdes naturels à faire soi-même », du Dr Claudine Luu, Éd. Terre Vivante (2016), 320 pages, 24,90 €.

250 nuances de fleursPréfacé par le regretté Jean-Marie Pelt, ce livre va devenir l’ouvrage de référence de toutes celles et tous ceux qui souhaitent maîtriser le pouvoir des plantes médicinales. Car il s’agit bien de cela : découvrir les plantes, leur histoire, leurs propriétés, leurs principes actifs et le moyen le plus sûr de les utiliser comme, osons le mot interdit, médicaments. Richement illustré, ce livre vous apprendra précisément à préparer vous-même vos remèdes à bases de plantes, étape après étape. De la récolte au séchage, des diverses formes de tisanes aux teintures mères, des remèdes homéopathiques aux macérats glycérinés, des sirops aux vins médicinaux, des baumes et crèmes aux cataplasmes… Puis le Dr Claudine Luu vous invitera à une plongée passionnante dans les plantes qui, depuis l’Antiquité, nous accompagnent et nous soignent. Vous découvrirez la légende du chardon-Marie, le lien entre les plantes est la mythologie grecque (Achille a donné son nom à l’achillée, Artémis à l’armoise…), et surtout leurs propriétés médicinales et les utilisations les plus appropriées pour en bénéficier. l

Tout savoir pour soigner sa peau

Fidèles lectrices et lecteurs d’Alternative santé, vous connaissez bien le Dr Paul Dupont qui collabore dans nos colonnes depuis de

nombreuses années. Ce dermatologue sort enfin un livre dédié à sa spécialisation et répond à toutes les questions concernant les maladies de peau et leurs traitements naturels, qu’ils passent au scanner de sa longue pratique et des dernières recherches scientifiques publiées sur le sujet. Vous en saurez ainsi davantage sur ce qu’il faut faire pour s’exposer au soleil (comment par exemple activer les vitamines A, C et E, la mélanine, et pourquoi les utiliser pour protéger sa peau durant l’exposition) et tous les traitements contre les maladies de peau, de l’acné au zona en passant par l’eczéma, le psoriasis ou le vitiligo. Un guide complet, indispensable et pas trop onéreux ! l« Soigner sa peau au naturel », du Dr Paul Dupont, Éd. Eyrolles (2016), 174 pages, 12,90 €.

Ne vous laissez pas dicter vos traitements !

Vous retrouverez dans ce numéro, aux pages 18 et 19, un développement exclusif de ce livre coécrit par Nicole Delépine, célèbre pédiatre et oncologue dont nous nous sommes déjà fait

l’écho (cf. Principes de Santé n° 64, pages 14 et 15). Un livre qui pousse à réfléchir et à se prendre en main lorsque la terrible nouvelle tombe. À savoir, si un médecin vous diagnostique un cancer, que devez-vous faire ? Ce livre répond aux nombreuses questions qui peuvent surgir, poussent à accepter ses angoisses et à les confier à son médecin et, puisque nous parlons de médecins, il les incite à se remettre en question et à réaliser que la santé ne doit pas être une marchandise comme les autres, qu’ils ont la responsabilité de résister face à cette marchandisation. l« Cancer, les bonnes questions à poser à votre médecin », des Drs Nicole et Gérard Delépine, 336 pages, Éd. Michalon (2016), 19 €.

Protéger son cerveau

Dans le prolongement de notre dossier consacré à cette chimie qui nous entoure (p. 9 à 14), ce livre met l’accent sur les moyens naturels pour protéger son cerveau d’un

environnement délétère. Passé en revu l’impact des carences nutritionnelles, de la sédentarité, des addictions et des pesticides, l’auteur met l’accent sur la conséquence directe de cet environnement, à savoir le stress oxydatif, qui, selon lui, doit être combattu. S’il n’est pas médecin, John Gray a tout de même une certaine légitimité, puisqu’il aurait combattu la maladie de Parkinson qu’on lui a diagnostiquée il y a douze ans, et qu’il l’aurait soignée. Parkinson donc, mais aussi TDAH, autisme, Alzheimer sont abordés… Un livre intéressant, à défaut d’être révolutionnaire. l« Un cerveau sain dans un monde toxique », de John Gray, Éd. L’Éveil Santé (2016), 240 pages, 14,95 €.

Médecine sauce coréenne

Êtes-vous So-yang, So-eum, Tae-yang, Tae-eum ? Ces noms étranges désignent les constitutions de chaque individu en médecine

coréenne, que cet excellent ouvrage vous permettra de découvrir. Plus encore que la médecine coréenne, il met l’accent sur la médecine constitutionnelle Sasang (SCM). Cette dernière s’appuie sur quatre concepts, dont le fait de s’efforcer à préserver la santé et la longévité à travers l’identification et la gestion constitutionnelle des individus en préconisant le mode de vie et les changements de comportements adaptés à chaque catégorie. Comme toujours, le régime alimentaire et les traitements sont différents suivant notre constitution. l« La médecine coréenne », de Pierre Ricono, Éd. Grancher (2016), 432 pages, 29 €.

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