Dossier ComplémentaireEmile Marzbani

I m a g e LatenteLE PROJETDans le cadre de l’option cinéma audiovisuel du lycée et de l’épreuve de bac option cinéma facultatif, j’ai été amené à réaliser / monter un film en équipe, avec comme thème imposé : FRAGMENTATION ET UNITE.

Lien : https://www.youtube.com/watch?v=mrp2QgbaDBw

Rôles : réalisation, montage

LE PITCH Un homme est plongé dans une vie monotone rythmée par son travail, peu enrichissant. Son licencie¬ment bouscule ces habitudes & le pousse à s’extraire de sa routine. Sur le chemin du retour, la vision d’un mystérieux couloir éveille en lui des sentiments inconnus. C’est durant un rêve fantasmatique qu’il va être amené à visualiser ce dont il s’est coupé tout au long de sa vie, à savoir la femme et l’art. La rencontre avec une photographe le lendemain lui fait renouer un lien avec une facette intime mise de côté.

LES INTENTIONSUn individu enfermé dans une bulle, aux actions répétitives et mécaniques et où son travail constitue toute sa vie, chaque seconde de son existence, il est quelque part non plus un homme mais l’appliquant d’une tâche continue et monotone. Cette habitude lui semble normale, semble correspondre à ce qu’il est devenu, effaçant et étouffant ce qu’il est vraiment. Un monde clos, qui se voit être limité dans l’expression et la sensation.L’habitude, celle d’une vie quasi sans émotions, sans passion, en somme une quasi- non-existence. Dans ce film le désir de montrer cet enfermement presque consenti, et la confrontation à un monde plus fantasque, libre, coloré et rempli de sensation était primordial.La forme du film devait épouser le fond, le franchissement d’une barrière pour basculer vers une libération et une révélation.

LE CHOIX DU SURCADRAGELe noir vient renfermer le personnage sur lui-même en créant un cadre supplémentaire à celui de son travail.C’est le travail de la lumière et le placement du personnage dans la composition qui renforce cet effet. Même l’air est occupé par la fumée qui vient le surcadrer à nouveau en passant dans la lumière.Ce choix de composition est cohérent avec la gestuelle mécanique de l’acteur, dans un espace de travail symétrique et géométrique, ainsi que le travail de mixage sur le rythme du son à la post production.Dans cette chambre noire, il y a de l’isolement mais aussi la volonté de créer un espace sans perspective aucune, sans entrée ni sortie.

LES DISPOSITIFS

UNE RÉALITÉ ALTERNÉEIl fallait créer un parallèle entre les deux protagonistes tout en montrant qu’absolument tout les sépare : l’espace, le corps, le temps, la couleur, les textures, mais aussi la manière d’appréhender ou d’occuper la vie (l’inté-rieur clos et l’extérieur qui offre un horizon). C’est par exemple en utilisant un split screen lors de la scène de rêve que j’ai voulu faire passer cette sensation.L’homme et la femme n’étaient jamais montrés simultanément dans le même cadre, comme s’ils occupaient deux mondes. Ici le cheminement psychologique de l’homme le rapproche à la fois de sa facette féminine et d’une figure sensuelle. Le montage alterné participe aussi à cet effet de différences fondamentales entre eux (par la couleur, la fluidité, le rythme), on ne sait à aucun moment s’il s’agit d’un rêve, d’une réalité alternative ou réelle. Il y a dans ce court métrage la volonté de montrer la transformation au contact de l’autre, avec la possibilité de s’y ouvrir, d’y être sensible plutôt que de retomber dans un monde d’habitudes et d’isolement.

EXTRAIT DU STORY BOARD _ SÉQUENCE DE L’APPARTEMENT & SCREENSHOTS DU MONTAGE FINALOn peut noter des variations entre le story Board initial et la réalisation finale, dans les choix de cadrage et de montage. Le montagenous offre une infinité de possibilités,de changements infimes ou importants, dans leurs assemblages (raccords, ordres, durée) mais aussi dans l’esthétique (étalonnage, lumière, etc.). Le montage permet d’une certaine manière de réécrire le film.

UN PERSONNAGE : La Femme Mystérieuse

Elle vient envahir les pensé du protagoniste, une muse qui est omniprésente symbolisée par la couleur rouge et la fumée de la cigarette. Des couleurs chaudes que l’on retrouvera dans plusieurs décors et qui va traverser le film et la vie du personnage.Son visage sera dissimulé tout au long du déroulement de l’histoire pour renforcer le coté énigmatique à la fois pour le personnage principal et pour le spectateur. Ainsi, quelque part, cette femme est «universelle», elle peut être aussi bien une fille croisée dans la rue, son modèle ou peut être même une ancienne partenaire.L’omniprésence du dos dans le rêve suit cette idée d’universalité par son caractère impersonnel, elle est en quelque sorte une silhouette qui refuse de se dévoiler aux regards. Comme par exemple dans la séquence de la projection, où ce dos devient en quelque sorte un écran en volume et mobile. Cette femme est la surface de projection de notre personnage principal, elle est le support de son rêve. Afin de matérialiser le fantasme de l’homme sur le corps de sa muse j’ai choisi d’expérimenter la projection. Ces plans montés en cut nous offrent un rendu quasi-psychédélique rythmant les visions rêvées de l’homme.

Ce n’est que dans les derniers plans du court métrage qu’on apercevra réellement le visage de la femme. De plus les première parole son prononcées par cette dernière au même moment. A cet instant, elle devient réelle, car elle s’incarne.

Ces éléments marquent la transition entre le fantasme et le passage à la réalité.

Sur un écran blanc nous avons projeté des images de nature, ce dispositif était associé a une mandarine rouge. L’idée était de jouer avec les ombres portées, ainsi que celles sur le personnage féminin.

Lumière re rouge dans l’encadrement symbolisant les pensées fantasmées du personnage. Nous avons utilisé des néons pour travailler la lumière

F E S T I V A L A U T O U R D ’ U N A R B R E D E P A I XFESTIVALJ‘ai été amené à couvrir un festival Transculturel de musique et de danse ayant lieux en Bourgogne sur une semaine. Ce dernier présentait notamment des représentations musicales et artistiques de tout horizon. Cet évènement est organisé par une ONG dont l’objectif est d’inaugurer des Arbres de Paix dans le monde ( https://www.humanity-in-peace.org/ )

MISSIONDurant une semaine j’ai été missionné pour capter cet événement et je me suis attaché à transcrire au mieux dans le montage différentes sensations véhiculées durant les représentations.

- Lien teaser - https://www.youtube.com/watch?v=B7XZU4zBTi8 -

- Lien version complete - https://www.youtube.com/watch?v=iE7ct_HO3FE -

F E S T I V A L A U T O U R D ’ U N A R B R E D E P A I XD E U X I È M E É D I T I O N

- Lien vidéo - https://www.youtube.com/watch?v=5dCVAjOIrIA

Lors de cette deuxième édition, l’ONG Humanity in Peace a inauguré un «arbre de paix» à Montpellier.

MISSIONContrairement à la première édition, j’ai disposé d’une soirée pour capter l’évènement dans son intégralité. Ici l’objectif était de capter le maximum d’informations sur une durée limitée. Il fallait au travers des images capter et en même temps visualiser le montage qui en découlerait. Il s’agissait donc pour moi d’anticiper le montage au moment de la réalisation, exercice très complexe.

L’une des intervenantes artistiques était une danseuse indienne, avec comme particularité d’être sourde. Pour danser elle ressentait les vibrations de la musique. Lors de sa représentation elle utilisait le langage des signes en plus de son corps. Il fallait donc saisir la poésie et toute la sincérité du moment, à la hauteur de ce qu’elle offrait au public.

V I D É O L O N G B O A R DMa pratique du Longboard m’a amené à couvrir des événements et à orien-ter mes vidéos sur ce sujet. Le fait de laisser une trace de ces moments dans des vidéos me plaisait autant que d’y participer.

J’ai donc ouvert une chaîne Youtube sur laquelle je postais régulièrement ces montages réalisés à partir de prises directes.Lien - https://www.youtube.com/watch?v=1oZrWyaYyc4

Série de screenshots réalisés à partir d’une vidéo

OBJECTIF

Dans des vidéo de skate l’objectif est d’augmenter le côté «impressionnant» de la pratique. Il faut transmettre la sensation de vitesse et cela passe notamment par le choix de la prise de vue : à la fois d’un point de vue du matériel de captation, mais aussi pour les rushs (choisir les plus spectaculaires).

Le plan ci-contre a été tourné grâce a un dispositif de «rotore» que j’ai créé. Fixé sur le casque il permet d’avoir une prise de vue à 360 degré autour du rider (ici un longboarder).

Rester enfermé du point de vue du «rider» peut s’avérer ennuyeux, répétitif et créer une monotonie à la fois dans les vidéos mais aussi le montage que l’on peut faire à partir des captations.

C’est pour cette raison que j’ai intégré quelques plans larges rythmant la vidéo et renforçant l’impression de vitesse avec le point de vue interne ci-contre.

Le montage de ces vidéos n’est pas si simple, car il s’agit de retranscrire la sensation du rider lors de la glisse.

V I D É OC R É AT I O N R É P L I Q U E D ’ U N E L O N G B O A R D

La passion du longboard, la création manuelle et celle de la vidéo m’ont amené à réaliser des montages video regroupant ces différents domaines. Elles constituent en quelque sorte des tutoriels, tels que l’on peut trouver sur Youtube. Dedans, j’y retrace toutes les étapes de la conception du «finger long-board». Plusieurs videos de ce format sont disponibles sur ma chaine à cette adresse : https://www.youtube.com/watch?v=BmWUWhZloPc

Une fois les plans tournés, l’étape suivante était le choix de la musique...

Paradoxalement c’était l’étape la plus longue car il fal-lait qu’elle soit parfaitement dans la continuité et le rythme du montage que je prévisualisais.

Une fois la musique adéquate trouvée, mon objectif était réaliser le montage sans coupure, afin d’avoir une vraie continuité, une fluidité, comme la construc-tion de l’objet.

Je ne quittais pas mon ordinateur car je voulais rester dans l’ambiance qui se crée doucement.

Ces premières expériences ont été déterminantes pour la suite. Réaliser ces vidéos me plaisaient au même titre que de concevoir la planche, de fabriquer l’objet. Quelque partfabriquer l’objet puis l’objet de sa création m’a beaucoup intéressé. D’ailleurs ce fut par la suite plus qu’un prétexte pour aller explorer les possibilités artistiques qu’offre le montage vidéo, l’approche très pratique du « tuto » d’un côté et arriver à rendre compte, de manière presque documenté de le faire.

LES ÉTAPES DE FABRICATIONElles offrent des possibilités de plans intéres-sants de par la couleur du bois, la crudité de la lame et du colorant bleu. En fonction des images que je tournais, je visualisais mon montage où les plans s’assemblaient, ce qui influençait au fur et mesure le choix des plans.

A U T R E S C R É AT I O N S Outre la vidéo, d’autres formes d’expressions me touchent particulièrement, il y a notamment le dessin, le collage ou encore le travail du bois, l’assem-blage et la matière est souvent au centre de ma pratique (dessin, montage, bidouillage, etc.) et de mes choix artistiques (comme Lynch ou encore G.Noé dont j’ai parlé précédemment). Toutes ces pratiques manuelles ou artistiques, de recherche aussi sont pour moi complémentaires.

ASSEMBLAGES & EXPERIMENTATIONS GRAPHIQUESL’esthétique d’un dessin noir et blanc associé au côté épuré me plait tout particulièrement.

Pour le premier, j’ai décidé de tracer des courbes sans penser à ce que je comptais réaliser.

Puis c’est en les retravaillant que cette image un peu psychédélique est progressivement apparue.

Je vous remercie de l’attention que vous avez porté à mon dossier et à ma candidature.