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DOSSIER DE MONUMENT Clés : Période : 18 juillet 1918 Lieu : LONGPONT 02600 Belligérants : Allemands Français Latitude :49.27387900 Longitude : 3.2181448 Titre : Stèle de la libération de LONGPONT par le 1er Régiment de Zouave le 18/07/1918 Localisation : Monument aux mort de la commune de LONGPONT croisement de la rue des Tourelles et rue de la Glacière "Aux 5 Officiers et 189 Sous-Officiers, Caporaux et Zouaves du 1er Régiment de Zouaves, tombés le 18 juillet 1918 en libérant Longpont"

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DOSSIER DE MONUMENT

Clés :

Période : 18 juillet 1918

Lieu : LONGPONT 02600

Belligérants : Allemands Français

Latitude :49.27387900

Longitude : 3.2181448

Titre : Stèle de la libération de

LONGPONT par le 1er Régiment

de Zouave le 18/07/1918

Localisation : Monument aux mort

de la commune de LONGPONT

croisement de la rue des Tourelles

et rue de la Glacière

"Aux 5 Officiers et 189 Sous-Officiers, Caporaux et Zouaves du 1er Régiment de Zouaves, tombés le 18

juillet 1918 en libérant Longpont"

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Le 1er Zouaves, appartient à la 48e D.I. en juillet 1918., avec le 9e Tirailleurs et le 2e mixte Zouaves et

Tirailleurs.

Cette 48e D.I., le 18 juillet 1918, fait partie du 30e C.A. de la Xe Armée du Général Mangin, elle attaque

via Longpont en direction de Villers-Hélon

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15 Juillet au matin, du Sud au Nord

11ème C.A. d'Ancienville à Longpont 128ème DI

11ème C.A. en réserve : 36èmeDI

30ème CA de Longpont à Saint Pierre-Aigle 48ème DI

30ème C.A. en réserve : 19èmeDI

20ème CA de Saint Pierre-Aigle à Cutry D Maroc

1er CA de Cutry à l'Aisne 11ème DI

1er CA de l'Aisne à Confrécourt 162ème DI

SITUATION GÉNÉRALE LE 17 JUILLET AU SOIR

Texte du Maréchal Fayolle

Le 17 au soir, la situation des troupes est la suivante, du nord au sud :

Xe armée : Q. G. Bonneuil.

1er corps, de l'Aisne à Laversine.

Il a trois divisions en première ligne (dont deux doivent agir au sud de l'Aisne), une en deuxième.

Front d'action au sud de l'Aisne, 4 kilomètres.

20e corps, de Laversine à la route Villers-Cotterêts, Soissons (sud du Jardin).

Il a trois divisions en première ligne, une en deuxième.

Front d'action : 6 kilomètres, soit 2 kilomètres par division de première ligne.

C'est ce corps qui débouchera sur Chaudun.

30e corps. - Le 30e corps s'étend jusqu'à Corcy , en lisière de la forêt de Retz.

Il a deux divisions en première ligne, deux en deuxième ligne.

Front d'action : 6 kilomètres.

Ce corps débouchera de part et d'autre du ruisseau de la Savière (Longpont), en direction de Vaux-

Castille, au nord, des hauteurs de Villers-Hélon, au sud.

11e corps. - Le 11e corps s'étend le long de la Savière, de Corcy au bois appelé le Buisson de Cresnes. Il a

deux divisions en première ligne, une en deuxième.

Front d'action : 4 kilomètres.

Ce corps débouchera en direction des hauteurs de Chouy, entre la vallée du Gros-Chêne et l'Ourcq.

Plus au sud-est la VIe armée. Le point de jonction des deux armées se fait un peu au nord de l'Ourcq,

entre Faverolles et Ancienville, laissant le Buisson de Cresnes à la VIe armée.

La masse principale d'attaque est représentée par les deux corps du centre, 20e et 30e, avec cinq divisions

en première ligne, quatre en deuxième.

Cette masse débouchera droit devant elle , entre Missy-aux-Bois et Villers-Hélon, sur un front d'une

dizaine de kilomètres, à raison de 2 kilomètres par division.

Les deux corps qui encadrent cette masse d'attaque, à gauche et à droite, sont chargés de couvrir ses

flancs :

Le 1er corps, à gauche, en s'établissant face à l'Aisne, sur les plateaux qui dominent Soissons ; Le 11e

corps, à droite, en cherchant à gagner les hauteurs de Chouy, entre la vallée du Gros-Chêne et l'Ourcq.

Là, la Xe armée entrera en liaison avec la VIe.

La masse d'attaque, après avoir enlevé le plateau de Chaudun et de Vierzy, prendra la direction générale

de marche par les terrains découverts au sud, de la Crise. Direction générale : Vierzy, Hartennes, Orme du

Grand-Rozoy, Fère-en-Tardenois. Le commandant de la Xe armée reste maître de l'engagement des

divisions de deuxième ligne qui suivront en principe le sillage des C. A. auxquels elles sont rattachées,

mais qu'il se réserve de pouvoir faire passer d'un corps d'armée à l'autre.

Il se réserve également l'emploi du corps de cavalerie qu'il engagera quand il jugera le moment venu.

La Xe armée dispose, pour appuyer et accompagner ses attaques, de plus de 470 batteries de tous calibres

et de toute nature, dont 240 batteries de campagne et 230 d'artillerie lourde.

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Elle a, en outre, à sa disposition 40 escadrilles ainsi que 9 compagnies de chars légers et 60 batteries de

chars moyens, au total 375 chars.

VIe armée. - Q. G. : May~en~Multien.

Le 2e corps s'étend de l'Ourcq (plus, au nord de la rivière, le Buisson de Cresnes) au ru d'Alland.

Il a trois divisions en première ligne, une en deuxième.

Entre l'Ourcq et le ru d'Alland, le front est d'environ 6 kilomètres ; encore 2 kilomètres par division.

Ce corps débouchera en direction de Neuilly-Saint-Front.

Le 7e corps s'étend du ru d'Alland au Clignon. Il a ses deux divisions en première ligne, sans division en

arrière.

Front : 5 kilomètres.

Direction d'attaque : l'Orme signal, la Grenouillère (hauteur entre le ru d'Alland et le Clignon).

Le 1er C. U. S. forme la droite de l'armée. Ce corps a également deux divisions en première ligne, sans

division de réserve en arrière.

Il s'étend sur une grande longueur (près de 10 kilomètres), du Clignon à Vaux (4 kilomètres à l'ouest de

Château-Thierry), mais il n'attaquera le 18 qu'avec la division de gauche sur Torcy et Belleau.

Dans la VIe armée, la masse d'attaque est à gauche ; elle est formée par le 2e corps qui attaquera en

direction de Neuilly-Saint-Front, de façon à manœuvrer les hauteurs de Chouy par le sud, tandis que le

corps de droite de la Xe armée les abordera de front.

La VIe armée dispose, de son côté, de 233 batteries, 28 escadrilles, 170 chars.

La mise en place des troupes ne fut terminée que dans la nuit du 17 au 18, au milieu de grosses difficultés

occasionnées par un orage violent ; elle s'achevait à peine au jour levant, à l'heure fixée pour l'attaque.

Au cours de la nuit, l'ennemi n'avait donné aucun signe d'inquiétude et cependant, dans la nuit précédente,

du 16 au 17, la Xe armée lui avait encore fait 350 prisonniers en cherchant à améliorer ses débouchés à

l'est de la forêt de Retz.

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L'attaque du 18 juillet 1918

Le 18 juillet, à l'heure prescrite, 4 h. 35, une formidable canonnade éclatait sur tout le front des Xe et VIe

armées, de l'Aisne à la Marne ; à 5 heures, elle se prolongeait sur le front des IXe et Ve armées.

Le front battu par plusieurs milliers de bouches à feu (plus de 1.200 batteries) s'étendait sur une longueur

de 120 kilomètres (A ne considérer que les Xe, VIe, IXe et Ve armées.).

Xe armée. - Le débouché de la Xe armée fut magnifique.

Protégées par le barrage roulant, précédées par les chars d'assaut (300 environ), survolées par les avions

(40 escadrilles), dix divisions s'élancent à l'assaut en première ligne, suivies par six autres, en deuxième

ligne.

Dès 10 heures, l'infanterie a atteint Chaudun et arrive en face de Vierzy et de Villers-Hélon, à 6

kilomètres de la base de départ, tandis que plus au sud les manœuvres se poursuivent en vue de faire

tomber les massifs boisés du Buisson de Hautwison et du Buisson de Cresnes.

La surprise a été complète et déjà la Xe armée compte les prisonniers par milliers.

Dans la matinée, le général Mangin a voulu lancer le 2e corps de cavalerie sur les derrières de l'ennemi,

en direction de Fère-en-Tardenois.

Malheureusement, ce corps a éprouvé les plus grosses difficultés à sortir de la forêt de Villers-Cotterêts,

en raison de l'encombrement des routes ; il n'y parvient que dans les premières heures de l'après-midi et à

ce moment le passage de la cavalerie à travers les lignes ennemies n'est pas assuré ; quelques escadrons

tentent de se glisser entre le 20e et le 30e corps, mais ils sont obligés de mettre pied à terre pour

combattre et dès lors leur action se confond avec celle de l'infanterie.

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ATTAQUES DE LA 48e DIVISION D'INFANTERIE LES 18 ET 19 JUILLET 1918, VIOLAINE, VILLERS-HELON

(D'après les documents du Service historique et les renseignements fournis par les exécutants.)

Le 17 juillet, est reçu et notifié par la division l'ordre qui prescrit de déclencher l'attaque le 18 à 4 h. 35.

Dans la journée du 17 et la nuit du 17 au 18, l'artillerie allemande ne fait preuve que d'une faible activité.

Vers minuit éclate un orage d'une extrême violence, qui, s'il rend pénible la mise en place de nos unités,

contribue, par contre, à dissimuler notre concentration aux organes d'observation ennemis, couvre le bruit

produit par les chars d'assaut et laisse après lui une brume légère qui va favoriser la surprise.

A la 48ème division, une modification très importante a été, au dernier moment, apportée au plan

d'engagement. On se rappelle qu'à l'heure H, quatre bataillons devaient avoir passé la Savières; en réalité,

le 18 juillet à 4 h. 35, huit bataillons sur neuf (deux du 1er zouaves, trois du 9ème tirailleurs), c'est-à-dire

presque toute l'infanterie de la division se trouvent massés sur la rive est de la rivière.

Aucun ordre écrit ne semble avoir été donné pour prescrire cette modification; malgré toutes les

recherches, il n'a pas été possible d'en déterminer l'auteur, non plus que de préciser le moment où elle a

été décidée, car les renseignements fournis par les exécutants sont contradictoires. Le général Niessel,

commandant le 11ème corps, ayant été évacuée, le général Prax était, le 17, appelé au commandement de

cette grande unité: il était remplacé lui-même à la tête de la 48ème division par le colonel Schuhler,

commandant la 2ème brigade marocaine, nommé général et pourvu d'une lettre de service.

Le général Prax quitte le poste de commandement de le 48ème division au carrefour de la Croix-de-Guise

vers 14 heures. Quant au général Schuhler, il n'a connu sa promotion que vers midi 30, pendant qu'il

déjeunait à Vivières (5 kilomètres nord de Villers-Cotterêts) chez le général Daugan, commandant la

division marocaine: il rejoint, vers 15 heures, le poste de commandement de la 48ème division. Ni lui, ni

le général Prax, ni le général de Susbielle ne se souviennent d'une façon précise avoir décidé de pousser

sur la rive est de la Savières un plus grand nombre de bataillons qu'il n'avait été décidé le 16.

Toutefois, il nous semble difficile que le général Schuhler, qui ne connaissait pas son nouveau secteur, ou

le général de Susbielle, qui n'était qu'en sous-ordre, aient pu prendre au dernier moment une résolution

aussi grave: des ordres verbaux à ce sujet ont peut-être été donnés par le général de Prax, au cours d'une

conférence qu'il a tenue le 17, à 9 heures, au poste de commandement du général de Susbielle, en

présence des trois chefs de corps et du colonel Picheral, commandant l'artillerie de la division mais nous

n'avons pu obtenir aucune certitude à cet égard. Il est possible aussi que ce soient les chefs de corps, ou

tout au moins un ou deux d'entre eux, qui, se trouvant sur place, aient pris au dernier moment l'initiative

de cette audacieuse mesure en ce qui concernait leur régiment.

III. - Attaque du 18 juillet (1ère phase): prise de Violaine et de Villers-Hélon

Le 18 à 4 h 35, éclate tout à coup une formidable canonnade; les 1.500 pièces de la Xème armée ouvrent

le feu à la fois, et l'infanterie des neuf divisions en première ligne entre l'Aisne et l'Ourcq s'élance à

l'assaut. Le haut commandement ennemi, qui n'a redouté une offensive française de grand style que

jusqu'au 15 ou au 16 juillet, est complètement surpris: Ludendorff s'était rendu à Mons, quartier général

du prince Rupprecht de Bavière, commandant un groupe d'armées et c'est là que, dans la matinée, il

recevra la première nouvelle de notre attaque d'ensemble.

La 115ème division allemande, à trois régiments, qui tenait depuis quelque temps le secteur en face de

notre 48ème division, est en cours de relève par le 3ème division de réserve, elle aussi à trois régiments;

l'accroissement d'effectifs qui en résulte pour nos adversaires est compensé par le fait que la 48ème

division va les surprendre en flagrant délit de manœuvre.

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Dans les deux divisions ennemies, les compagnies ne comptent guère d'ailleurs que 60 à 70 fusils. En

outre, les organisations défensives allemandes n'ont pu être perfectionnées et présentent encore le

caractère de travaux en fin de combat. De plus, les blés très hauts qui couvrent la crête de Villers-Hélon

favorisent l'infiltration et nuisent à l'action des mitrailleuses de la défense.

L'attaque de la 48ème division, dans la journée du 18 juillet, comporte deux phases bien distinctes : la

première, de 4h 35 à 8 h. 50, sera caractérisée par l'enlèvement rapide de l'objectif intermédiaire et du

premier objectif qui ont été assignés aux trois régiments; au cours de la deuxième, la progression sera vite

enrayée et le terrain conquis sera beaucoup moins important.

A l'aile gauche de la division, se trouve, on le sait, le 1er zouaves, sous les ordres du lieutenant-colonel

Pompey. Le 4ème bataillon (commandement Simondet) et le 5ème bataillon (capitaine Texier) sont

massés, avant le déclenchement de l'offensive, sur la rive est de la Savières, utilisant comme abris les

carrières de la cote 126, le tunnel et le talus de la voie ferrée de Paris à Soissons. Le 4ème bataillon,

bataillon de tête, dispose d'une section du génie, des engins d'accompagnement du régiment et de quatre

sections de mitrailleuses du 5ème bataillon. Le 11ème bataillon (capitaine Faure) est rassemblé près de la

ferme La Grille, détachant à Longpont une compagnie et une section de mitrailleuses, dont la mission sera

d'assurer, au cours de la bataille, la liaison avec le 4ème zouaves, à l'aile droite de la 38ème division.

A 4 h. 35, dès les premiers coups de canon, les zouaves s'élancent en avant avec leur ardeur habituelle , le

bataillon Simondet en tête; le bataillon Texier débouche aussitôt derrière lui, et prend en marchant a

distance de 500 mètres. Le succès de l'assaut ne tarde pas à s'affirmer, et, dès 5 h. 55, le bataillon Faure

reçoit du lieutenant-colonel Pompey, l'ordre de suivre les 4ème et 5ème bataillons et de franchir à son

tour la Savières. A 6 heures, le chef de corps est avisé par le commandant Simondet que le 4ème bataillon

a dépassé l'objectif intermédiaire et qu'il est arrivé à hauteur de la corne ouest du bois d'Auvrai.

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A 7 h. 10, une deuxième note du même officier rend compte que son unité déborde Villers-Hélon par le

nord, et se trouve entre ce village et le moulin du même nom; le renseignement ne tarde pas à être

confirmé par l'aviation. La lutte a été conduite avec autant de brio que de méthode par le commandant

Simondet et le capitaine Texier. 300 prisonniers environ sont restés entre nos mains, et beaucoup de

mitrailleuses ont été capturées par infiltration; une batterie de 77, tirant des projectiles débouchés à zéro et

dont les pièces ont été servies jusqu'au dernier moment par des officiers, a été, avec l'appui d'un de nos

chars d'assaut, enlevée à la baïonnette par la 15ème compagnie, sous les ordres du lieutenant Boivert.

Ces beaux résultats n'ont pas été sans coûter au régiment quelques pertes: le capitaine Texier, atteint de

deux balles de mitrailleuses, a dû être remplacé, à la tête du 5ème bataillon, par le capitaine Ginestet; le

lieutenant Boivert a été blessé peu après la prise de la batterie dont nous venons de parler.

A 7 h. 40, le commandant du 1er zouaves prescrit de continuer l'offensive sur le premier objectif. La

progression reprend, mais le terrain au nord-est de Villers-Hélon est balayé par les rafales de mitrailleuses

et battu par les feux violents d'artillerie. Le chef d'escadrons Loewenbrück, adjoint au lieutenant-colonel

Pompey; le capitaine Bernot, commandant la 13ème compagnie; le lieutenant Chauvin, chef de section à

la 17ème compagnie, ainsi que de nombreux hommes de troupe, sont tués ou grièvement blessés.

Néanmoins, à 8 h. 50, le 1er zouaves est maître du 1er objectif et il arrive à hauteur de la cote 136 (1

kilomètre est-nord-est de Villers-Hélon), où il se met en liaison avec le 4ème zouaves (38ème division).

Le lieutenant-colonel Pompey transporte de la ferme La Grille à Villers-Hélon son poste de

commandement.

Le 9ème tirailleurs (lieutenant-colonel Clavery) est placé au centre de la division. Avant l'attaque, il est

tout entier passé sur la rive est de la Savières. Le 2ème bataillon (commandant Bidaut) est en première

ligne. Le 3ème (capitaine Adam) en soutien, a mis à la disposition du bataillon de tête la 11ème

compagnie pour le nettoyage de Violaine, du bois d'Auvrai et de Villers-Hélon. Le bataillon Bidaut est,

de plus, renforcé par les engins d'accompagnement du régiment: un canon de 37 et deux mortiers Stokes.

Quant au 1er bataillon (capitaine Chaput), réduit à une centaine d'hommes et qui devait constituer la

réserve d'infanterie divisionnaire, il a été laissé à la disposition du chef de corps et doit rester, au début,

massé derrière la voie ferrée.

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A 4 h. 35, le régiment s'élance avec un élan magnifique; les compagnies s'échelonnent dans les deux

bataillons de tête qui prennent, en marchant, leur distance de 500 mètres. Vers 5 h. 30, Violaine et la cote

186, entre cette localité et Villers-Hélon, sont occupés presque sans pertes; quelques mitrailleuses, très

vite enlevées, ont seules gêné la marche; 50 prisonniers, dont plusieurs officiers, sont faits en quelques

minutes. Dès 6 h. 30, le lieutenant-colonel Clavery, qui avait établi son poste de commandement dans les

carrières de la cote 126, le transporte à Violaine, où il est établi à 7 heures et où de nouveaux prisonniers

sont faits dans les caves.

Pendant ce temps, les 12 chars d'assaut du groupe, mis à la disposition du régiment et rassemblés à la

ferme Chavigny, se sont mis en mouvement à 4 h. 35; ils ont traversé la Savières au pont de Longpont;

puis, le passage en dessus au sud-est du village n'ayant pu encore être réparé, ils tournent à droite, longent

la voie ferrée et la franchissent près de la ferme Catifet à un passage à niveau improvisé par l'infanterie, le

passage en dessous voisin étant trop étroit pour pouvoir être utilisé par eux; ils gravissent le vallonnement

situé à l'est de la ferme et rejoignent les tirailleurs vers 6 h. 30, à peu près au moment où ceux-ci

reprennent la marche sur le premier objectif; les chars appuient la progression de l'infanterie; ils

contribuent à la capture de la batterie de 77 enlevée par le 1er zouaves et à la prise de nombreuses

mitrailleuses, en particulier d'un nid comprenant jusqu'à 12 de ces meurtriers engins.

Villers-Hélon et son château, débordés au nord par le 1er zouaves, au sud par le 13ème tirailleurs, sont

très vite enlevés. Le 1er bataillon du 9ème tirailleurs, porté de Catifet à Violaine, est utilisé pour relier par

coureurs le lieutenant-colonel Clavery à ses unités de première ligne et au général de Susbielle. Mais,

lorsque le régiment veut déboucher de Villers-Hélon, il est quelque temps arrêté par des rafales de

mitrailleuses. Néanmoins, à 8 heures, le premier objectif, constitué par le boqueteau à l'est du village, est

atteint sans grosses pertes; dès 9 heures, le poste de commandement du lieutenant-colonel Clavery est

installé au château de Villers-Hélon. Dans cette première phase, le régiment a fait plus de 200 prisonniers

et capturé un grand nombre de canons ainsi que beaucoup de mitrailleuses.

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Le 13ème tirailleurs, qui forme l'aile droite de la division, s'est, avant le déclenchement de l'attaque,

massé tout entier à l'est de la voie ferrée. Le 3ème bataillon (commandant Mouzac), en première ligne,

doit détacher sur son flanc droit une demi-compagnie et une section de mitrailleuses, pour assurer la

liaison avec la 128ème division; il est, par contre, renforcé d'une demi-compagnie prélevée sur le 1er

bataillon, et qui fournira les nettoyeurs de terrain. La section du génie, qui devait marcher avec lui, n'a pas

rejoint à temps, et ne pourra être utilisée de la journée. Le 1er bataillon (capitaine Monbet) est en

deuxième ligne. Le 2ème bataillon (capitaine Kratzert), en réserve de division, et qui devait franchir la

Savières à l'heure H, a été, avant 4 h. 35, porté, lui aussi, à l'est de la voie ferrée, derrière le 1er bataillon.

A 4 h. 35, le bataillon Monzac "colle" au barrage roulant et se jette sur l'ennemi avec un superbe brio. Le

bataillon Monbet se porte, lui aussi, en avant et prend sa distance en marchant; il est suivi de près par le

bataillon Kratzert. Dès le début de la progression, le bataillon Mouzac reçoit sur sa droite des feux de

mitrailleuses qui partent d'un boqueteau situé au nord du bois Madame, dans le secteur de la 128ème

division; une fraction de la demi-compagnie de liaison fait face de ce côté et la progression se poursuit.

Vers 5 h. 30, Violaine, dont la partie sud constitue pour le régiment l'objectif intermédiaire, est enlevé de

concert avec le 9ème tirailleurs. Une centaine de prisonniers ont été faits et quelques mitrailleuses

capturées. A 6 h. 20, la progression reprend, et le 3ème bataillon attaque par le sud Villers-Hélon, abordé

de front par le 9ème tirailleurs.

La gauche du 1er bataillon suit le 3ème, mais la droite converse peu à peu vers le sud; la 128ème division,

en effet, n'a pas encore réussi à déboucher sur la rive est de la Savières, et la liaison a été perdue avec elle.

Une des compagnies du bataillon Monbet est ainsi amenée, vers 7 h. 30, à occuper Louâtre, qui se trouve

dans le secteur de la 128ème division. Néanmoins, le bataillon Mouzac parvient, vers 7 heures, à enlever

la partie sud de Villers-Hélon, de concert avec le 9ème tirailleurs. L'aumônier du régiment qui suit les

vagues d'assaut ramasse à lui seul 13 prisonniers dans une cave.

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Le commandant Mouzac tente aussitôt de déboucher du village, mais il est arrêté par un nid de

mitrailleuses établi à la corne méridionale du boqueteau à l'est de la lisière. Le sous-lieutenant Minerve se

jette avec sa section sur cet îlot de résistance et l'attaque de front et à revers; en quelques minutes, il s'en

rend maître, fait une trentaine de prisonniers et enlève toutes les mitrailleuses. A 7 h. 40, le 13ème

tirailleurs, ayant légèrement débordé sur le secteur du 9ème, est maître des mamelons 196 et 191 (500

mètres sud de Villers-Hélon), qui constituent son premier objectif. Le lieutenant-colonel Morin, dont le

poste de commandement initial se trouvait au sud-est de la ferme Catifet, le transporte à Villers-Hélon.

Au cours de cette première phase, l'infanterie a été très bien appuyée par l'artillerie. Le barrage roulant a

facilité la marche en avant, puis s'est fixé à 300 mètres à l'est du premier objectif, lorsque celui-ci a été

conquis. Les batteries lourdes, après avoir bombardé Violaine et Villers-Hélon, ont transporté leur tir sur

le bois de Mauloy et le mamelon 196 (cabane cantonnière). Quant à l'artillerie allemande, elle a déclenché

sur la vallée de la Savières, dix à quinze minutes après le début de notre offensive, un barrage qui est

devenu rapidement très nourri; mais la 48ème division, grâce à son dispositif d'attaque, n'a pas eu à en

souffrir. En définitive, elle a progressé de 3 km. 500 en trois heures et demie, et fait un important butin;

surtout, elle a conquis la crête de Villers-Hélon, dont nous connaissons l'importance.

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20 Juillet au matin, du Sud au Nord

11ème

C.A. de Pringy à Billy-sur-Ourcq 41ème DI

11ème

C.A. de Billy-sur-Ourcq à St Rémy Blanzy 5èmeDI

30ème CA de St Rémy Blanzy à Parcy 1ère DI

30ème

C.A. de Parcy à Tigny 19èmeDI

30ème CA En réserve : 38ème DI

20ème CA de Tigny à Charantigny 58ème DI (qui remplace 2ème DI

US)

20ème CA de Charantigny à Visigneux D Maroc

20ème CA. de Visigneux à Berzy-le-sec 1ère DI US

20ème CA En réserve : 87ème DI

1er CA de Berzy-le-sec à Vaux 153ème DI

1er CA de Vaux à Pernant/Aisne 72ème DI

1er CA de l'Aisne/Fontenoy à Confrécourt 162ème DI

1er CA Réserve : 69ème DI

Les unités allemandes opposées aux Alliés, lors de combats du 18 juillet 1918 et les jours suivants