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DOSSIER DE PRESSE 2010-2011 Gino… le dernier morceau d’amour

DOSSIER DE PRESSE 2010-2011 Gino… le dernier morceau d’amour · Marianne Duval Merci à : 6 Quelques biographies des créateurs ... Le bal masqué, Pas de Deux et Les Cents Pas

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DOSSIER DE PRESSE 2010-2011

Gino… le dernier morceau d’amour

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Historique

Le Théâtre Dérives Urbaines, fondé en 1982, a pour principal mandat de créer et de diffuser des oeuvres théâtrales originales sur le territoire de la ville de Gatineau, dans la région de l’Outaouais et ailleurs en tournée. Elle veut aussi donner la parole aux artistes qui ont des affinités avec ses orientations artistiques.

Depuis 29 ans, la compagnie a maintenu une activité théâtrale continue dans la région de l’Outaouais en favorisant les échanges entre les artistes locaux (auteurs, metteurs en scène, comédiens, etc.) et ceux de l’Ontario. Elle a acquis une vaste expérience dans plusieurs types de productions théâtrales, théâtre de création, sous diverses facettes : interactif, appartement, social, poétique, absurde, éclaté, etc. Dérives Urbaines fait partie du paysage théâtral de la région, on l’invite régulièrement à participer à des événements d’envergure régionale et on l’associe depuis plusieurs années à la création et à la pratique théâtrale professionnelle dans l’Outaouais.

Morceaux d’amour Gino est en fait le sixième et dernier opus d’un événement théâtral annuel baptisé, Morceaux d’Amour et présenté dans le cadre de la St-Valentin au Cabaret La Basoche (Centre Culturel du Vieux-Aylmer, Ville de Gatineau). Le concept de Morceaux d’Amour était d’explorer l’amour sous toutes ses déclinaisons à travers des textes originaux, mais aussi des explorations scénique et dramaturgiques. La dernière édition, Gino, est venue clore, en février2010, le cycle de création initié par de jeunes créateurs de l’Outaouais. La pièce a également été présentée dans une petite communauté de l’Outaouais, Lac-St-Marie, pour la Journée Mondiale du Théâtre, le 27 mars 2010. Puisque l’accueil du public et des critiques a été plus que chaleureux, la pièce a été reprise (6 représentations) en mai 2011, à la Basoche. L'année 2010-2011 a été marquante pour le Théâtre Dérives Urbaines puisque la production Gino... le dernier morceau d'amour a remporté deux prix soulignant son excellence artistique soit: le prix de la nouvelle création de l'année 2010 remis lors de la 4e édition des Prix Rideau Awards (avril 201) et le prix en arts de la scène de l'Avant-

Première lors des dernières Culturiades (novembre 2010) de la Fondation pour les arts, la culture et les lettres en Outaouais. Soulignons aussi que Gino était en nomination dans quatre autres catégories lors des Prix Rideaux Awards dont: production de l'année, mise en scène, interprétation féminine et conception d'éclairages de l'année.

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GINO

Gino est une comédie qui met en scène trois comédiennes et un

bruiteur/percussionniste. L’auteur a choisi de morceller son texte et de donner la

parole à ces femmes sous différentes formes dramaturgiques: monologues, duos,

scènes à trios, addresses directes au public, etc.. La metteure en scène, quant à elle, a

choisi de ponctuer le texte en mélangeant des textures sonores et vocales. L’action se

déroule dans un bar où le percussionniste fait office de barman et où les confidences se

succèdent à un rhytme effréné.

Synopsis

Gino, c’est un spectacle où de nombreuses femmes vous parlent de « leur Gino », de comment elles vivent avec lui, de comment elles l’aiment ou l’endurent. Et puis, au détour, elles en profitent pour se raconter un peu, elles-mêmes. Gino, c’est le grand absent, celui qui a tous les torts ou toutes les qualités, celui qu’on espérait ou qu’on est fatigué d’attendre, celui par qui arrive l’amour ou le malheur. Gino, c’est surtout du théâtre en morceaux qu’on recolle, pour en rire ou s’en émouvoir, en tout cas pour ne pas rester indifférent. Que vous preniez votre Gino plutôt cru ou bien tendre, il y en aura sûrement un à votre goût.

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Extrait du morceau "Tout est parfait"

"Fait que je passe m’acheter un café avant la job. Y fait chaud en-dedans, y a Glenn

Miller qui joue en sourdine, c’est vraiment parfait. Je le vois. C’est pas un mannequin de

revue ni un acteur. Pas un jeunot non plus. Mais bien habillé. Les épaules larges. Le front

ouvert, une bouche généreuse, eh puis un air sérieux. Il lit un rapport, y boit un café

qu’y a dû coûter trop cher, avec ben des calories. Je me dis que c’est un plaisir coupable

à lui. Ça me plaît. Là y lève les yeux. Me regarde. Je suis prise en flagrant délit, alors je

détourne le regard. Mais pas trop vite. En espérant qu’y a remarqué que je le regardais.

Je me force à attendre quelques secondes. Y a trois personnes devant moi en ligne, ça

me laisse du temps. Je le regarde encore. Y a baissé les yeux mais je vois bien qu’y lit

plus. Il relève la tête. Ce coup-ci, j’en suis sûr, y me regarde. Alors moi aussi je le

regarde. Et là… et là… "

En bref, ce que les critiques ont dit…

« Tous les aspects de la pièce, jeu allumé et incroyable souplesse des comédiennes et du

"faire-valoir" masculin, scénographie rutilante, environnement sonore aguichant, mise

en scène vive et enjouée, et texte de haute volée, convergent pour faire du spectacle une

réussite indéniable, avec certains sketchs dignes de figurer dans une anthologie du

genre. », Marthe Lemery, Le Droit,

« Rythmé à la perfection, diablement divertissant, fédérateur (on se reconnaît « trop »

souvent dans les textes de Luc Moquin, c’en est gênant!), pétillant de par ses ambiances

sonores géniales (merci à Jean-Sébastien Dallaire et ses bidules électro, son charisme est

ses beats), Patrick Voyer, Info 07.

« Y a des moments savoureux! Y a un duel de cowboys, c’est tordant, mais vraiment! C’est

très, très, très, très, très drôle. Y a des moments comme ça qui sont savoureux, des

moments qui sont un peu plus tendres, des moments où on est un peu plus dans l’intimité

de ces femmes donc qui nous parlent de leur Gino, leur mec. », Anne Michaud, Bernier &

Compagnie, Radio-Canada

« La pièce mise en scène par Magali Lemèle et écrit par Luc Moquin reproduit tous les

états d'âme des femmes envers leur "Gino". Tout simplement pissant! », Mario

Bouliane, Le Droit.

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Équipe de lors de la reprise en mai 2011

Texte

Luc Moquin Mise en scène

Magali Lemèle Comédiennes

Anie Richer Catherine Rousseau Maxine Turcotte Percussionniste/bruiteur

Jean-Sébastien Dallaire Conceptions décor et éclairages

Guillaume Houët Conception des costumes

Geneviève Éthier Environnement sonore

Magali Lemèle et Jean-Sébastien Dallaire Conseiller à la conception du décor et construction

Daniel Laurin

Direction de prodution/communications/direction artistique

Catherine Rousseau

Agente de communication et montage vidéo

Julie Grethen Photographe

Marianne Duval

Merci à :

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Quelques biographies des créateurs

Depuis sa sortie du Département de Théâtre de l’Université

d’Ottawa, Catherine est très présente dans le paysage théâtral

de la région de l’Outaouais. Comme comédienne, elle a joué,

entre autre, pour le Théâtre du Trillium, (Le Désir de Gobi (co-

production avec le Théâtre Blanc et le Théâtre du Double-Signe),

Couteau ou sept façon de tuer quelqu’un avec…, Libérés sur

paroles), pour le Théâtre de l’Île (La soif de l’or, Les 7 jours de

Simon Lagrosse)) , pour le Théâtre Dérives Urbaines (Morceaux

d’Amour). Elle assure aussi la direction du Théâtre Dérives

Urbaines depuis 2007

Catherine Rousseau

Magali a complété son Bacc en théâtre avec spécialisation mise

en scène à l’Université d’Ottawa (2000). Depuis, elle a su se

démarquer en tant que metteure en scène grâce à ses

nombreuses mises en scènes dont JF cherche homme

désespérément (Théâtre de l’Île), Nacre C, Couteau…,

Libérés sur parole, Le Problème avec moi (Trillium), Rimbaud – Le

bateau ivre (CNA), Nocturne 4, Le bal masqué, Pas de Deux et

Les Cents Pas (Dérives Urbaines). On a aussi pu l’applaudir sur

les planches dans plusieurs productions pour le Théâtre la

Catapulte, le Théâtre de l’Île, le Théâtre du Trillium, le Théâtre

Dérives Urbaines et le CNA. Récemment, sa dernière mise en

scène La Pluie de bleuets (Création In Vivo) recevait le prix Coup

de coeur de Contact Ontarois 2009.

Titulaire d’une maîtrise en lettres françaises, il a récemment été

auteur associé au Théâtre français du CNA. Il a écrit pour les

spectacles Libérés sur paroles du Théâtre du Trillium qui ont

tourné dans les écoles francophones de l’Ontario. Sa pièce

Exit(s) a fait l’objet, en 2006, d’une co-production des théâtres

La Catapulte Ottawa et le TNO de Sudbury. Luc a aussi écrit

Bison mystique, texte pour le spectacle ambulatoire Le Projet

Rideau, production conjointe des festivals Magnetic North et

Zones théâtrales et du théâtre La Catapulte présentée à

l’été 2009. Ses deux dernières pièces Et si on tuait l’ennui? et

Luc Moquin Gino ont été créées à la salle La Basoche de Gatineau par le

Théâtre Dérives urbaines respectivement en février 2009 et

février 2010.

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Impliqué dans le milieu de la danse et du théâtre depuis plus

d'une dizaine d'années, Guillaume a varié ses occupations,

alternant technique de scène, à la conception d'éclairage. En

effet, il s’est joint à plusieurs équipes de création de la région

d'Ottawa-Gatineau, telles la Cie Vox Théâtre, le Théâtre La

Catapulte, le Théâtre du Trillium, le Théâtre de la Vieille 17, des

6 éditions de Morceau d'amour, et enfin, le Théâtre Français du

CNA, qui l'a invité à se joindre à lui en septembre dernier pour la

création de Manifeste! Comme éclairagiste et régisseur. De

plus, il a également participé ce printemps aux créations du

Théâtre La Tangente de Toronto, et du poète électrique Marc

Guillaume Houët- Lemyre. En septembre 2007, il s’est vu décerné un prix

Brisebois d’excellence assortie d'une bourse, remis par la Fondation

pour l’avancement du théâtre au Canada et

le Ministère de la culture de l’Ontario. En 2009 et 2010, il s'est

vu décerné le prix du meilleur concepteur d'éclairage lors des

Prix Rideaux Awards

Jean-Sébastien Dallaire a fait ses débuts sur la scène musicale

professionnelle en 1994 avec le groupe de rock alternatif STUM.

De 1995 à 1997, le groupe est très actif sur la scène alternative

à Montréal et en Outaouais. STUM réalise deux albums et

produit un vidéoclip qui est diffusé à Musique Plus. En 1998,

Jean-Sébastien gagne le prix du public à Cégep en

spectacle dans une première version du groupe BAM. En février

1999 il crée, avec Steve Burman, une nouvelle édition du

groupe BAM. C'est dans le cadre du Concours de la Relève Juste

pour Rire 1999 que BAM, lors de son deuxième spectacle en

carrière, se mérite le 2e prix au niveau national. La production Le

spectacle des barils bleus est présentée en Europe, en Asie, en

Jean-Sébastien Dallaire Afrique et en Nouvelle-Zélande. En 2006, BAM présente sa

nouvelle production eXplosion au Showcase 2006 à

Philadelphie. Depuis, le parcours du groupe s’étend dans plus

de 27 pays sur 5 continents. Jean-Sébastien est en charge de la

création, de la production et de la gestion des tournées pour

BAM Percussion Inc. Il est aussi comédien/ percussionniste

au sein de ce groupe.

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REVUE DE PRESSE

Publié le 12 février 2010 à 22h59

La pièce Gino, de Luc Moquin, au cabaret La Basoche

MARTIN ROY, LeDroit

Marthe Lemery Le Droit

Drôle comme le sous-texte d'une pièce de théâtre peut parfois nous éclater en pleine face.

À entendre la mélopée des multiples femmes qui défilaient au Gino bar pour venir raconter leur morceau d'amour, il devenait évident que l'amour, au fond, c'est une « combine » de femmes, dans lequel les hommes ne jouent qu'un rôle plus ou moins accessoire, plus ou moins ridicule, plus ou moins passager.

Le désir d'aimer et son inévitable revers, la douleur d'aimer, occupent toute la place dans la psyché féminine, semble nous dire Luc Moquin, l'auteur de cet enchaînement de sketches à l'affiche ce soir encore au cabaret La Basoche. Une pièce qui est d'une drôlerie irrésistible avec sa batterie d'amoureuses, incarnations vivantes du spectre complet de la galaxie féminine, dans lesquelles on finit immanquablement par se reconnaître. Une pièce qui ménage aussi quelques moments émouvants, montrant les lacérations au coeur de ces femmes qui aiment trop, qui aiment mal... mais ne peuvent s'empêcher de retourner au poteau après chaque défaite.

Une réussite indéniable

La production du théâtre Dérives urbaines, qui nous offrait traditionnellement pour la Saint-Valentin ce morceau d'amour à croquer en bonne compagnie, atteint cette année son point culminant en même temps que sa conclusion. Avec cette ultime offrande sur les

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aléas de l'amour, la troupe tire sa révérence avec une production sans faille, aussi satisfaisante qu'une bonne séance de... massage à deux ! Tous les aspects de la pièce, jeu allumé et incroyable souplesse des comédiennes et du "faire-valoir" masculin, scénographie rutilante, environnement sonore aguichant, mise en scène vive et enjouée, et texte de haute volée, convergent pour faire du spectacle une réussite indéniable, avec certains sketchs dignes de figurer dans une anthologie du genre.

Tout est tellement bon qu'il est difficile de dissocier un élément d'un autre pour expliquer ce sentiment de satiété qui nous gagne à la fin du spectacle. Luc Moquin s'est surpassé pour sonder le coeur de ces femmes plurielles à travers leur attachement à Gino, cible mouvante qui revêt tous les visages et contours du mâle. En quelques coups de plume, il trace le portrait de la sempiternelle amoureuse qui s'enflamme à rien, de l'innocente biche qui prend des cours de danse au poteau, de la femme trompée, de la femme ennuyée, de celle qui s'enivre pour oublier qu'elle couche avec un « conservateur », de celle qui cache sous un faux-Gino son attirance pour son propre sexe.

Le ton varie de l'une à l'autre, les confidences sont laconiques ou verbeuses, voilées ou effrontées, ironiques ou candides, selon la personnalité de chaque femme évoquée.

Une mise en scène allumée

À la mise en scène, Magali Lemèle a fait des merveilles pour surpasser le peu de moyens financiers dont disposait la production et optimiser le peu de temps alloué aux répétitions. Elle a réglé sur divers tempos la danse des solos, duos et trios que composent les trois comédiennes, qui s'enchaînent brillamment les uns aux autres, sans temps mort et sans coutures évidentes. Son sketch de la femme trompée qui défie en duel l'amante de son Gino est à hurler, un morceau de génie conçu comme de la bande dessinée surjouée, ponctué d'onomatopées pétaradantes. Amusante et efficace aussi l'idée de faire débiter devant un spectateur choisi au hasard le « cadre stratégique organisationnel » qu'assène une femme qui porte les culottes de son Gino.

Il faut dire que la metteure en scène est admirablement servie par ses actrices, Catherine Rousseau, Emmanuelle Lussier-Martinez et Maxine Turcotte, un trio qui badine, ou ne badine pas, avec l'amour en s'y vautrant sans retenue et avec une belle gamme d'expressivité. Chacune a son petit moment rien qu'à elle pour luire sous les projecteurs, prise en plein délit d'effusion sentimentale. Mais elles excellent aussi à se lancer et relancer la balle ou à fondre leurs voix dans un même choeur amoureux.

Le seul Gino présent, Jean-Sébastien Dallaire, exécute une délectable partition de « bruiteur-percussionniste » qui répercute ou met en exergue les propos dits sur scène. Et quand on commence à trouver que « ça va faire, tout ce Gino bashing », le voilà qui s'envoie en l'air dans un petit numéro de défoulement lyrique et corporel qui va semer l'émoi chez ses dames, et rallier les gens de son espèce.

Notre seul regret... que ce logo Gino, qui dans son genre égale bien des Broue de ce monde, ne connaisse pas une durée de vie à la mesure de son excellence, au-delà des trois jours à la Basoche.

Qui aura la (rentable) idée de le reprendre, en théâtre d'été par exemple ?

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Le meilleur Morceau d'amour pour la fin

par Patrick Voyer Voir tous les articles de Patrick Voyer

Article mis en ligne le 11 février 2010 à 22:41 , INFO 007

La t roupe Dér ives Urbaines a prouvé ce so i r au caba ret La Basoche qu 'on est parfo is mieux de garder le mei l le ur pour la f in… surtout en f rais d 'amour, d 'humour, avec roule ments de tambour !

On s 'ennuiera de ce concept, ça oui . Ces pet i tes saynètes t ra i tant du même sujet sous des angles archi d i f férents, ces in terpré tat ions croust i l lantes, drô les , touchantes, fol les… Ce tourbi l l on échevelant sans répi t , rédui t à une sa lve de 75 minutes sans ent racte pour ce 6e Morceau d 'amour , un excel lent par i . Non seulement on ne br ise pas le rythme en imposant un ravin entre deux fa la ises au publ ic, mais on le t i ent sur le bout de sa chaise! Oui , ce dern ier Morceau d 'amour consacré aux hommes (Gino) rempor te la palme: rythmé à la perfec t ion, diablement d ivert issant , fédérateur (on se reconnaî t « trop» souvent dans les textes de Luc Moquin, c 'en est gênant! ) , pét i l l ant de par ses ambiances sonores génia les (merci à Jean-Sébast ien Dal lai re et ses bidules élec t ro, son char isme et ses beats) . Rembobinons un peu… Morceau d 'amour est une célébrat ion de l 'amour sous toutes ses formes. Quand ce n 'est pas l 'amour pass ion, c 'es t l 'amour séparat ion ou l 'amour qu i rend con, bref , l 'amour caméléon que n ' impor te quel ind iv idu se servant de ses vent r icules peut croiser. Celu i qui nous rend dingue, qui nous fa i t poét iser , brai l l er , hur ler , de qui on se sauve, chez qui on s ' i nv i te sans préven ir… Cet amour avec lequel Dér ives Urbaines (et plus par t icu l ièrement i ci l a metteure en scène Magal i Lemèle et les comédiennes Cather ine Rousseau, Maxine Turcot te et Emmanuel le Luss ier-Mart inez) arr ive à jongler depuis toutes ces années…

Cet hommage aux Gino de la Terre, tous les mâles, rose bonbon ou no i r charbon, est donc le pavé u l t ime. I l boucle la boucle d 'un sujet cer tes universel , mais si faci le à manquer . Si certa ins Morceaux ne v isaient pas toujours dans le mi l le, celu i -ci , wow, on ne s 'y t rompe pas. B ien que l 'é lément déclencheur des s i tuat ions loufoques soi t G ino, hommes et femmes s 'y co l lent et ar r i vent à encercler de leurs

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neurones cet amour s i é tendu, s i large. E t ce n 'est pas l 'h i sto i re de di re que les hommes sont les plus impor tants, que non. N 'oubl ions pas que Luc Moquin est… ben ou i , un homme, et i l a réussi à se mett re dans la peau de femmes pour montrer les ef fets du Gino pr imi t i f , dubi tat i f ou inc is i f sur ces t ignasses à grand cœur . Br i l lant .

Que la proie consentante du Gino soi t heureuse, jalouse, déçue, fâchée ou aveuglée par la fumée d 'amour que dégage son homo seductus , Luc Moquin saute du coq à l 'âne dans ce bar où d 'ét ranges mani festat ions sonores naissent , au fur e t à mesure que le t r io de génia les comédiennes l ivrent leurs états d 'âme dans des scénar ios var iés: les débuts exci tants, l 'homme t rop gent i l , les coups de cochon, le br iseur de couple, la bête de sexe, le crêpage de ch ignon… Loin d 'êt re de s imples c l ichés, ces textes, rehaussés par une mise en scène tantôt farf elue tantôt poignante, n 'ont jamais auss i b ien par lé d 'amour. I l aura fal lu at tendre six ans pour at teindre ce niveau, faut cro i re . On di t souvent à la b lague qu 'un ar t is te doi t se ret i rer au sommet . On serai t tenté de donner ic i un bon coup de pied au derr ière de la ph i losophie à quat re sous et souhai ter que la f ormule ne meure pas de sa bel le mort . Une résurrect ion en théât re d 'é té peut -êt re? Qui sai t ce qui peut arr iver quand l 'amour es t au rendez-vous… avec tambours et t rompettes!

À voir jusqu'à samedi , 20h, au cabaret La Basoche.

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Critique- Anne Michaud le 12 février 2010 dans le cadre de l'émission

Bernier & Compagnie présentée sur les ondes de Radio-Canada (90,7FM)

Claude Nobert: Alors, ce qu'on entend, c'est un extrait de la dernière mouture de Morceaux d'Amour que présente Dérives Urbaines à la Basoche jusqu'à demain.

A. M. : C'est ça, ce soir et demain et je vous dirais si vous avez envie de peut-être célébrer ou peut-être oublier la St-Valentin si vous êtes peut-être en peine d'amour, seul, célibataire ou en couple ben c'est un bon endroit pour aller rire, rigoler un peu en pensant à l'homme de votre vie ou celui qui vous a laissé ou celui qui est actuellement avec vous dans votre vie parce que on rit beaucoup avec Emmanuelle Lussier-Martinez, Maxine Turcotte et Catherine Rousseau qui nous parlent de leur mec, leur homme. Bon, on l'a appelé Gino, on aurait pu l'appeler Claude ou Marcel peu importe le nom finalement...

C. N. : Avec le même descriptif? (Rires)

A. M. : Oui, ben écoutez, c'est une symbolique quoi! On l'appelle Gino, mais c'est pas pour se moquer des gens qui s'appellent Gino, c'est simplement parce qu'il fallait un nom qui résume tous les autres et cet homme, il est celui que tous les autres peuvent être, celui qu'on aime, qu'on rencontre et là vraiment, c'est l'amour fou et on vraiment là, envahi par l'espoir qu'on a trouvé l'homme de sa vie, c’est aussi celui qu’on déteste parce qu’il nous a laissé, il nous a, comme disent les jeunes « ditché » qui nous a fait mal, qui nous a fait souffrir, c’est celui qu’on aime détester quand on est avec lui des fois, depuis un certain temps et qu’on se rend compte qu’il y a des petites choses qui nous énervent, etc. Alors, on rit beaucoup, beaucoup. Elles sont trois, elles sont parfois ensemble à se parler entre filles, en sortie de filles ou encore elles sont toutes seules, seule au micro à nous raconter leur vie, leur relation avec… ou l’absence de relation avec leur Gino. Mais, elles ont un complice, un complice qui est Jean-Sébastien Dallaire, percussionniste, membre de BAM qui est là sur scène pour percussionner, oui, il joue des percussions, toutes sortes de trucs qui mettent une ambiance auditive, là, qui crée une ambiance auditive dans le spectacle…

C. N. : Il devient le Gino, lui là…

A. M. : Il devient le Gino à un moment donné, puis parfois il va simplement relancer les filles simplement leur donner la réplique, pour créer une dynamique finalement. Mais, il ne personnifie pas tous ces hommes. Je pensais que ce serait ça, mais ça l’est pas et c’est très bien comme c’est là! Parce que c’est une ambiance de bar, on est dans un bar, lui est le serveur, va leur servir les daiquiris aux fraises, les verres de rhum, de whiskie ou je sais pas trop… Alors, ne vous inquiétez pas trop, elles ne finissent pas saoûles à la fin du spectacle, tout ça, c’est pas pour de vrai, mais vraiment, ça crée une ambiance comme si ces filles-là étaient là pour se défouler et parler de leur mec, parler de leur

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homme. C’est rigolo, c’est pas prétentieux du tout, c’est très très très très léger, mais c’est bien fait! C’est un bon texte de Luc Moquin et je verrais très bien ce texte-là, cette pièce-là, être reprise la saison prochaine par exemple euh… je sais pas moi, au Théâtre de l’Île ou ailleurs! Vraiment, c’est un texte qui se tient et la performance des trois comédiennes se tient aussi. Y a des moments savoureux! Y a un duel de cowboys, de cowboyzes, entre Emmanuelle Lussier-Martinez et Maxine Turcotte… c’est tordant, mais vraiment! C’est la maîtresse et la légitime qui s’affrontent, c’est très, très, très, très, très drôle. Y a des moments comme ça qui sont savoureux, des moments qui sont un peu plus tendres, des moments où on est un peu plus dans l’intimité de ces femmes donc qui nous parlent de leur Gino, leur mec. Alors, c’est Gino… le dernier Morceau d’Amour parce que c’est la dernière fois qu’on présente un spectacle intitulé Morceau d’Amour à la Basoche au tour de la St-Valentin, mais c’est un morceau de choix présenté donc ce soir et demain. Si vous voulez des billets, allez voir sur le site ovation.qc.ca, vous pouvez le faire donc seul sans avoir à téléphoner à la billetterie parce qu’il en reste pas beaucoup particulièrement pour demain soir… si vous voulez mettre la main sur les derniers billets qui restent, je vous suggère donc de passer par le site ovation.qc.ca dès maitenant!

Publié le 15 février 2010 à 09h01 | Mis à jour à 09h12

Mario Boulliane, Le Droit

Un dernier morceau d'amour Le sixième et dernier épisode des Morceaux d'amour du Théâtre Dérives Urbaines, présenté à La Basoche samedi soir, était tout simplement délectable. La pièce mise en scène par Magali Lemèle et Ècrit par Luc Moquin reproduit tous les états d'âme des femmes envers leur "Gino". Tout simplement pissant! La pièce est une série de sketches habilement ficelés qui défilent sans couture devant un public complètement sous le charme. Mon coup de coeur fut l'affrontement de style western. Même les comédiennes ont eu un fou rire incontournable durant le sketch. Le jeu des comédiennes Emmanuelle Lussier-Martinez, Catherine Rousseau et Maxine Turcotte est génial. Et le "Gino" de service, Jean-Sébastien Dallaire, est d'une efficacité hallucinante, lui qui met en valeur ses talents de percussionniste et de bruiteur. Et quand les "Gino" dans la salle semblent en avoir assez du "Gino bashing", Jean-Sébastien monte au front à notre plus grand plaisir. Enfin, je trouve dommage que l'on range cette pièce sur la tablette. Je suis pourtant convaincu de son succès sur les planches d'un théâtre d'été!

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Gino Les femmes préfèrent les Gino

ARTICLE - 11 février 2010

Mélissa Proulx

Magali Lemèle tire les ficelles de ce dernier "morceau" qui met en scène Emmanuelle Lussier-Martinez, Jean-Sébastien Dallaire, Catherine Rousseau et Maxine Turcotte.

Après six ans de Morceaux d'amour à l'occasion de la fête des amoureux, le Théâtre Dérives urbaines présente Gino en guise de dessert. D'abord exercice de mise en scène où les sketches romantico-comiques défilaient, la série Morceaux d'amour a été créée par de jeunes et ambitieux créateurs qui ont mis leurs efforts et leurs expériences amoureuses en commun pour proposer, annuellement, de petites truffes scéniques, juste à temps pour la Saint-Valentin. Six ans plus tard, ils en arrivent à la crème de la crème et ont envie de se renouveler... "Au départ, il y avait un créneau qui s'offrait: une salle disponible autour de la Saint-Valentin. On s'est dit: "Tiens, pourquoi pas utiliser ce grand thème, avec plusieurs perspectives?" C'est devenu une occasion de se réunir, d'expérimenter autour d'un modeste projet. Mais voilà, après six ans, le thème et le contexte commençaient à nous peser: la contrainte d'un spectacle devant demeurer festif, joyeux et divertissant; le fait qu'il n'était pas aisé de le reprendre hors de ces dates..." développe l'auteur Luc Moquin (Exit(s)), qui fait partie du noyau dur des Morceaux depuis la première édition et qui en signe le dernier.

Écrit par un homme, donc, Gino ne met en scène que des personnages féminins - "de différents âges, de différentes situations" - qui s'épancheront sur leur "Gino" respectif... Dans une formule qui s'inspire du cabaret, le trio de comédiennes Emmanuelle Lussier-Martinez, Catherine Rousseau et Maxine Turcotte multipliera monologues et dialogues, sous la direction de Magali Lemèle. "J'ai senti une certaine résistance, voire une déception de leur part, de se voir imposer l'impossibilité de travailler avec des hommes, relève Luc Moquin. J'avais cette volonté de sortir de la formule du couple, de prendre le point de vue de la femme et de le pousser à fond." La metteure en scène a réglé le malaise en faisant appel au percussionniste Jean-Sébastien Dallaire (BAM), qui vient ponctuer les morceaux et pour qui Luc Moquin s'est résolu à écrire quelques lignes.

Vrai que les femmes préfèrent les Gino? "Je pense qu'elles les aiment beaucoup même si elles les trouvent fatigants parfois. Elles ne pourraient surtout pas s'en passer. J'ai choisi l'archétype de "Gino-Gatineau" d'abord parce que ça me fait rire, mais on comprend vite que le Gino, c'est tout ce que la femme s'imagine qu'il est. Et dans leur description de leur Gino, ces femmes se définissent. Je pense que c'est moins un show sur les gars que sur les filles", résume le dramaturge, qui qualifie ce dernier Morceau, l'ultime, de "plus coup de poing, punché, court et éclatant" que les précédents. "Je pense que la formule est désormais bien astiquée. On sait maintenant ce qui marche. En même temps, chaque année, il y avait des trouvailles. Au fond, il serait intéressant d'en faire un best of éventuellement... Enfin, on verra", laisse planer Luc Moquin.

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Publié le 08 février 2010 à 22h27

Un dernier Morceau d'amour à La Basoche pour la Saint-Valentin

Gino, un portrait des mâles en un cliché

Emmanuelle Lussier-Martinez, Jean-Sébastien Dallaire, Maxine Turcotte et Catherine Rousseau seront de la distribution de Gino, dernier chapitre des Morceaux d'amour à La Basoche.

Patrick Woodbury, LeDroit

Marthe Lemery Le Droit

Attention, un Gino de la plus belle espèce rôdera dans les parages de La Basoche, de jeudi à samedi soir prochain, et promet de faire bien des victimes... écroulées de rire ou émues aux larmes ! Que les femmes soient prévenues. Mais qu'elles ne s'empêchent surtout pas de s'y rendre, accompagnées d'amies de fille ou de leur propre Gino personnel, pour entendre parler du Don Juan du xxie siècle, « celui par qui l'amour arrive... ou fout le camp ».

Gino, c'est la sixième trouvaille du Théâtre Dérives urbaines dans le cadre de ses Morceaux d'amour, une sortie originale offerte à la population outaouaise depuis 2005 pour célébrer théâtralement et ludiquement la Saint-Valentin.

Or voilà que l'aventure achève, a annoncé la directrice artistique de Dérives Urbaines, Catherine Rousseau, l'heure étant venue dit-elle de « clore le chapitre Morceaux d'amour et de passer à autre chose ».

Annonce qui en décevra plus d'un parmi les fans de l'entreprise qui attendaient avec anticipation février pour aller croquer gaiement, en couple ou en gang, leur petit morceau de tendresse et d'ivresse !

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« Certes l'amour est un sujet inépuisable, rappelle celle qui dirige le théâtre de création, et qui jouera également dans Gino. Mais après six ans et beaucoup de saynètes à regarder le sujet sous divers angles, on craint de commencer à se répéter. Et ce qui se voulait de notre part une recherche sur la forme, sur la façon de lier ensemble des fragments dramatiques, a trouvé avec cette ultime pièce son aboutissement. »

« Plus abouti, plus lié »

Sur le modèle des premiers Morceaux d'amour, où se succèdent des sketchs rapides avec distribution variable, ce Gino promet d'être plus abouti, plus « lié », annonce la metteure en scène Magali Lemèle. Pour laisser ces fidèles sur une note mémorable, Gino frappera fort, et pas nécessairement en haut de la ceinture, promet d'ailleurs l'équipe de création, composée cette année, outre Lemèle et Rousseau, de Luc Moquin au texte et des comédiennes Maxine Turcotte et Emmanuelle Lussier-Martine.

Seul mâle à se risquer sur scène, Jean-Sébastien Dallaire (le populaire percussionniste de Bam) recevra dans un décor de bar ces dames en mal de confidences, non pour leur chanter la pomme, mais pour souligner de quelques percussions bien placées leurs complaintes ou extases amoureuses.

« Le texte étant déjà très rythmé, l'apport de Jean-Sébastien est venu tout naturellement s'insérer dans la pièce, pour relever son côté 'ping-pong'», précise la metteure en scène.

Et Gino ? Et bien non, on ne le verra pas, ce sera le grand absent, bien qu'il sera sur toutes les lèvres et qu'il épousera tous les contours de l'aventure amoureuse, depuis la haine féroce jusqu'à l'amour aveugle en passant par la cruelle déception. Tout ça vu par des yeux de femmes et porté par leur parole, « l'ironie et la fascination de la pièce étant que l'auteur de ces textes bien sentis sur la perception que les femmes ont des hommes soit le fait d'un auteur mâle ».

Comme quoi on n'est pas prophète dans son sexe...

« Gino, ça peut être le portrait de tous les mâles, condensé en un cliché, un stéréotype, poursuit Catherine Rousseau. Au premier degré, on pense au macho qui roule ses mécaniques, mais c'est aussi l'amoureux dont on s'ennuie quand il n'est pas là, celui dont on se plaint amèrement quand il y est. »

Pour varier le menu émotif, il y aura de la caricature à gros traits, mais aussi des bouts plus authentiques, troublants « comme si on était un petit oiseau qui survolait la table de deux amies en pleine séance de défoulement intime. »

Certains personnages seront bien démarqués par les comédiennes, d'autres seront des « énergies brutes » dans lesquelles on reconnaîtra des types de femmes. Chaque saynète aura sa saveur du jour, certaines comiques, d'autres graves et émouvantes, promet-on. Comme toute histoire d'amour, finalement.

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Publié le 07 mai 2011

Gino revient en force!

La bande de l'an dernier: Emmanuelle Lussier-Martinez (remplacée par Anie Richer), Jean-Sébastien Dallaire, Magali Lemèle, Catherine Rousseau et Maxine Turcotte. (Photo: Guillaume Houët)

Patrick Voyer

Le succès connu l'an dernier par Gino, le dernier morceau d'amour, écrit par Luc Moquin et produit par Dérives urbaines, lui rouvre les portes du cabaret La Basoche pour six soirs!

Gino a triomphé aux derniers Prix Rideau dans la catégorie «nouvelle création de l'année».

Mélange de théâtre comique et de stand-up, Gino est tout sauf ordinaire. Un feu roulant de 75 minutes durant lesquelles une quinzaine de sketchs sont livrés par Jean-Sébastien Dallaire, Anie Richer, Catherine Rousseau et Maxine Turcotte. Gino, c'est Jean-Sébastien Dallaire, comédien et musicien, et ses trois camarades incarnent la femme sous tous ses angles. Celle qui aimerait bien mettre la main sur son Gino parfait, en oubliant parfois ses travers…

«On se retrouve tous dans Gino, assure la metteure en scène Magali Lemèle. Ça ressemble au Bal masqué qu'on avait fait il y a quelques années, ce sont de petits sketchs. Là, ce sont des femmes qui parlent et c'est écrit par un homme! Mais c'est tellement juste! Comme si les femmes étaient plus facilement vues par un homme…»

Le rythme des textes, jumelé à l'aspect sonore imaginé par Jean-Sébastien Dallaire, Magali Lemèle et Mathieu Charette, contribue à faire sortir Gino des sentiers battus. La longueur du spectacle aussi (75 minutes) prouve que l'équipe de création a coupé dans le gras pour ne garder que le muscle.

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«Il y a une certaine accessibilité que les autres morceaux n'avaient pas, avoue Magali Lemèle. On n'est pas au niveau des personnages, mais du multi-personnage. Si tu n'accroches pas à une scène, y'en a une autre qui s'en vient vite. C'est différent d'un théâtre conventionnel.»

La même équipe que l'an dernier est de retour, sauf Emmanuelle Lussier-Martinez, remplacée par Anie Richer. «C'est drôle, parce qu'au départ, Anie avait été approchée pour le rôle», se rappelle Magali. Paraît-il qu'Anie Richer est rapidement entrée dans ses nombreux alter ego!

Un seul nouveau sketch a été écrit pour cette deuxième mouture, un monologue livré par Catherine Rousseau. Le reste est identique. «Il y a de petites choses modifiées ici et là et le spectacle est plus rodé, confirme Magali. On est content de pouvoir le représenter. Il a pris une dimension différente mais on a le même plaisir à le faire!»

Maxine Turcotte est bien d'accord avec ça! «On a un regard nouveau sur les mots, les phrases, ça donne un peu plus de profondeur et de subtilité. On est plus assumé et plus drôle je trouve!»

Magali nous apprend aussi que le titre des sketchs pourrait être projeté afin de dévoiler les scènes différemment!

Vous êtes invités…

«Si les gens veulent passer une soirée agréable, qu'ils viennent passer 75 minutes avec nous! On ne cherche pas midi à 14h…», lance Maxine.

«C'est le fun, les gens peuvent prendre un petit verre et après, les comédiens sont là, ils peuvent jaser avec eux…», ajoute Magali en guise d'invitation formelle…

Du 12 au 14 et du 19 au 21 mai, 20h, au cabaret La Basoche, 120, rue Principale, secteur d’Aylmer. Billets: 819 243-8000 ou www.ovation.qc.ca.

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Luc Moquin Gino, figure mythique

ARTICLE - 12 mai 2011

Jean-Thomas Tremblay

Luc Moquin: "Gino m'a permis d'aborder différentes situations et de jouer avec les styles."

Au cours d'une rencontre bien arrosée, trois comédiennes prennent d'assaut la scène

du cabaret La Basoche afin de dresser, dénué d'inhibitions, le portrait de leur Gino.

C'est un Gino conceptuel, voire abstrait que vous propose la compagnie Dérives

Urbaines dans Gino... le dernier Morceau d'amour, dont la mise en scène est assurée

par Magali Lemèle. Incarnation du chum à la fois macho et tendre, explosif et

réservé, Gino s'avère un archétype gorgé de contradictions. Luc Moquin, auteur de

la pièce, éclaircit le mythe: "Il s'agit d'un modèle protéiforme, qui brise les moules

stéréotypés." Quelque part entre Adam et Apollon, Gino est une figure schizophrène

tellement sont nombreuses les perspectives sur son identité.

Au fil du spectacle, les trois personnages, interprétés par Emmanuelle Lussier-Martinez, Catherine Rousseau et Maxine Turcotte, détaillent avec une précision chirurgicale ce qu'elles apprécient ou exècrent chez leur tendre moitié. Dans cet acharnement à définir l'objet, c'est plutôt le sujet qui est dévoilé aux spectateurs. "L'idée était de faire indirectement parler les femmes au sujet d'elles-mêmes. Gino devient un prétexte, un accessoire", constate l'auteur.

Créée lors de l'événement de théâtre annuel Morceaux d'amour, présenté à la Saint-Valentin, la pièce se veut un divertissement léger dont le souffle printanier cadre parfaitement avec le contexte de la présente reprise. Le spectacle, dont la forme emprunte aux codes du cabaret, s'apparente à un tour de scène. "Les différents personnages prennent la parole dans une suite de monologues semblables à des numéros de stand-up comique", observe celui qui, jusqu'en 2010, occupait également le poste d'auteur associé au Théâtre français du Centre national des Arts.

Moquin conçoit l'écriture de Gino comme un laboratoire lui ayant permis "d'aborder différentes situations et de jouer avec les styles", un geste qui s'inscrit en continuité avec la mission de Dérives Urbaines, qui voit dans la pièce en question la fin d'un cycle. Occasions d'exploration sans prétention, les éditions de Morceaux d'amour auront su trouver leur public, toujours fidèle aux rendez-vous lancés par la compagnie. Une véritable passion amoureuse dans le paysage théâtral de la région.